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MÉMOIRE (CONFIDENTIEL - date limite de confidentialité : Septembre 2013) Présenté par : Hadrien HEITZ Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durables) Evaluation environnementale de fruits d’importation par l’Analyse du Cycle de Vie : le cas des petits agrumes produits au Maroc et consommés en France Pour l’obtention du : DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 08/03/2010 au 08/09/2010 Au : CIRAD Montpellier, Département scientifique PerSyst (Performance des systèmes de production et de transformation tropicaux), Unité Propre de Recherche HortSys (Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles) TA B-103/PS4 Boulevard de la Lironde 34398 Montpellier Cedex 5 France Enseignants-responsables : Thierry Doré Maîtres de stage : Claudine Basset-Mens Agnes Lelièvre Soutenu le : 15/09/2010 Henri Vannière

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MÉMOIRE

(CONFIDENTIEL - date limite de confidentialité : Septembre 2013)

Présenté par : Hadrien HEITZ Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durables)

Evaluation environnementale de fruits d’importation par l’Analyse du Cycle de Vie : le cas des petits agrumes produits au Maroc et

consommés en France

Pour l’obtention du :

DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome

et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 08/03/2010 au 08/09/2010 Au : CIRAD Montpellier, Département scientifique PerSyst (Performance des systèmes de production et de transformation tropicaux), Unité Propre de Recherche HortSys (Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles) TA B-103/PS4 Boulevard de la Lironde 34398 Montpellier Cedex 5 France Enseignants-responsables : Thierry Doré

Maîtres de stage :Claudine Basset-Mens

Agnes Lelièvre Soutenu le : 15/09/2010

Henri Vannière

AgroParisTech grande école européenne d'ingénieurs et de managers dans le domaine du vivant et de l'environnement

Département SIAFEE

Engagement de non plagiat

Principes - Le plagiat se définit comme l’action d’un individu qui présente comme sien ce qu’il a pris a autrui. - Le plagiat de tout ou parties de documents existants constitue une violation des droits d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée - Le plagiat concerne entre autres : des phrases, une partie d’un document, des données, des tableaux, des graphiques, des images et illustrations. - Le plagiat se situe plus particulièrement à deux niveaux : Ne pas citer la provenance du texte que l’on utilise, ce qui revient à le faire passer pour sien de manière passive. Recopier quasi intégralement un texte ou une partie de texte, sans véritable contribution personnelle, même si la source est citée.

Consignes

- Il est rappelé que la rédaction fait partie du travail de création d’un rapport ou d’un mémoire, en conséquence lorsque l’auteur s’appuie sur un document existant, il ne doit pas recopier les parties l’intéressant mais il doit les synthétiser, les rédiger à sa façon dans son propre texte. - Vous devez systématiquement et correctement citer les sources des textes, parties de textes, images et autres informations reprises sur d’autres documents, trouvés sur quelque support que ce soit, papier ou numérique en particulier sur internet. - Vous êtes autorisés à reprendre d’un autre document de très courts passages in extenso, mais à la stricte condition de les faire figurer entièrement entre guillemets et bien sur d’en citer la source.

Sanction : En cas de manquement à ces consignes, le département SIAFEE se réserve le droit d’exiger la réécriture du document, dans ce cas la validation de l’Unité d’Enseignement ou du diplôme de fin d’études sera suspendue.

Engagement : Je soussigné (e) ________________________________

Reconnaît avoir lu et m’engage à respecter les consignes de non plagiat

A ______________ le _________________ Signature :

Cet engagement de non plagiat doit être inséré en début de tous les rapports, dossiers, mémoires.

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chap

itre : Re

merciem

ents 

1 Hadrien Heitz, Septembre 2010  

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE FRUITS 

D’IMPORTATION PAR L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE : LE 

CAS DES PETITS AGRUMES PRODUITS AU MAROC ET CONSOMMES EN FRANCE 

Exploitation agrumicole, région du Gharb, Maroc – Heitz 

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ww.paperblog.fr 

 

 Hadrien HEITZ Mémoire d’ingénieur AgroParisTech 

Remerciements  Je  tiens à  remercier  tout particulièrement mes maîtres de  stage, Claudine Basset‐Mens et Henri Vannière  (CIRAD), pour  leur accueil  chaleureux,  leur encadrement et  leur  confiance tout au long de ce stage. Leurs conseils sur la méthode de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) et sur les systèmes de production d’agrumes m’ont été précieux et ont largement participé au bon  déroulement  de  ce  stage.  Cette  expérience  dans  leur  équipe m’a  beaucoup  apporté autant sur le plan professionnel que sur le plan humain.  Ma reconnaissance s’adresse également au partenaire marocain, sans qui ce stage n’aurait pas pu avoir lieu. Afin de conserver leur confidentialité, je ne citerai pas leurs noms mais je suis certain que les personnes concernées sauront se reconnaître.  Je  voudrais  également  remercier  Pyrène  Larrey‐Lassalle  (Cemagref)  pour  son  aide  dans l’utilisation du logiciel Simapro et Philippe Roux (Cemagref) pour sa formation à l’Analyse du Cycle de Vie.  D’une  façon  plus  générale,  j’adresse  mes  remerciements  à  l’ensemble  de  l’unité  de recherche Hortsys du CIRAD pour leur accueil.  Enfin,  je  tiens  à  remercier  M.  Thierry  Doré  pour  avoir  été  mon  enseignant‐tuteur  à AgroParisTech.      

 : Re

merciem

ents 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

2  

Table des matières 

Remerciements ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 2 

Table des matières ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 3 

Liste des abréviations ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 6 

Table des illustrations ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 7 

Introduction ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 8 

1.  Contexte et problématique de l’étude : l’ACV appliquée aux petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 

1.1.  Enjeux de l’affichage environnemental en France ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 

1.2.  L’ACV : une méthode d’évaluation environnementale multicritère et normalisée que l’on applique au secteur agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 

1.2.1.  Qu’est‐ce que l’ACV ? ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 1.2.2.  Les enjeux de l’évaluation environnementale des systèmes de production agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 13 

1.3.  L’ACV appliquée aux produits arboricoles : construire un modèle encore inexistant ‐‐‐‐‐‐ 13 

1.4.  Les petits agrumes au Maroc : un cas d’étude qui semble adapté à la réalisation d’ACV ‐ 14 1.4.1.  Origine et définition des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 14 1.4.2.  Tendances du marché des agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 14 1.4.3.  Le CIRAD s’implique dans la réalisation d’ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 15 

2.  Matériels et méthodes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 

2.1.  Définition des objectifs et du champ de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.1.  Objectifs de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.2.  Champ de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 

2.1.2.1.  Définition du champ d’étude souhaité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.2.2.  Problème posé par les productions pérennes en ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 17 2.1.2.3.  Choix des systèmes étudiés en fonction de la technologie et du contexte pédo‐climatique  17 2.1.2.4.  Synthèse des contraintes et choix final du système étudié ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 17 

2.1.3.  Fonction du système et flux de référence‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 2.1.3.1.  La fonction du système et l’Unité Fonctionnelle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 2.1.3.2.  Diagramme simplifié des flux au sein du système ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 

2.1.4.  Source et qualité des données ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19 2.1.4.1.  La méthode employée pour obtenir les données ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19 2.1.4.2.  Le traitement des données récoltées et leur adaptation au format ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19 

2.1.5.  Allocation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20 

2.2.  Description du système‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20 

 : Table de

s matières 

2.2.1.  Stade de production agricole sur le verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20 Hypothèse de travail ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20 

2.2.1.1.  Etude des données relatives à la phase de production des plants et de leur plantation ‐‐‐‐‐ 21 Irrigation et énergie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Fertilisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Traitements pesticides ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Déchets produits ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itreInfrastructures et autres éléments à prendre en compte ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 

2.2.1.2.  Etude des données relatives à la phase de croissance du jeune verger (de 0 à 9 ans) ‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 

3  

Présentation de l’exploitation et des parcelles étudiées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 Parc matériel ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Fertilisation et rendements ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Irrigation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 24 Traitements pesticides et régulateurs de croissance ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 Autres interventions ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 Production de déchets ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 

2.2.1.3.  Etude des années relatives à la phase de production du verger adulte (de 9 à 25 ans)‐‐‐‐‐‐‐ 25 Proposition d’un scénario de projection pour le domaine agricole étudié‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 

2.2.1.4.  Synthèse agronomique sur toute la durée de vie du verger (de 0 à 25 ans) et méthode d’intégration de la pérennité dans le modèle‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 

Synthèse des caractéristiques agronomiques sur les 25 années de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 Intégration des années non productives dans le modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 Pondération des 25 années pour obtenir 1 kg issu du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 

2.2.2.  Conditionnement des fruits ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32 Consommation d’eau et d’électricité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32 Pesticides employés sur la chaîne de conditionnement ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32 

2.2.3.  Transport des fruits vers la France ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 33 

2.3.  Inventaire du cycle de vie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34 2.3.1.  Inventaire des émissions directes au champ ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34 

EMISSIONS DANS L’AIR‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34 EMISSIONS DANS L’EAU ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 36 U

EMISSIONS DANS LE SOL ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 37 Synthèse des émissions azotées et phosphorées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 38 

2.3.2.  Données d’inventaire des émissions indirectes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 39 

2.4.  Evaluation des impacts environnementaux : transformer les flux en impacts ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 2.4.1.  Sélection des catégories d’impact étudiées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 2.4.2.  Méthodes de caractérisation et de normalisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 41 

2.5.  Méthodologie employée pour l’analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 41 

3.  Résultats, discussions et perspectives ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 

3.1.  Les résultats de l’ACV des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 3.1.1.  Résultats de l’analyse de contribution (caractérisation) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 

3.1.1.1.  Présentation des résultats par catégorie d’impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Epuisement des ressources naturelles ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Acidification‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Eutrophisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Réchauffement climatique ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44 Toxicité humaine ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44 

 : Table de

s matières 

Ecotoxicité aquatique des eaux douces ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44 Ecotoxicité terrestre ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 47 

3.1.1.2.  Etude de l’éco‐efficacité au cours du temps ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 47 3.1.2.  Résultats de la normalisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 48 3.1.3.  Analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 

3.1.3.1.  Influence de la modélisation du stade de production agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 Durée de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itreRendement du scénario de projection ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 

Scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de 25 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 52 

4  

3.1.3.2.  Influence du mode de transport ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 53 

3.2.  Discussion sur le modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.1.  Comparaison des résultats obtenus avec la bibliographie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.2.  Identification des points critiques‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3.  Validité du modèle et perspectives ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 

3.2.3.1.  Modélisation du stade agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3.2.  Estimation des émissions directes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3.3.  Contribution du transport ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 56 3.2.3.4.  Perspectives d’utilisation du modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 56 

Conclusion ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 57 

Bibliographie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 58 

ANNEXES ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 60     

 : Table de

s matières 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

5  

Liste des abréviations  ACV : Analyse du Cycle de Vie ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie AFNOR : Association Française de Normalisation CIRAD :  Centre  de  coopération  Internationale  en  Recherche  Agronomique  pour  le Développement 

ECETOC : European Centre for Ecotoxicology and Toxicology Of Chemicals EUREPGAP : EUREP Good Agricultural Practice (Certification) IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change ISO : International Standard Organisation  UF : Unité Fonctionnelle     

 : Liste de

s ab

réviations 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

6  

Table des illustrations  Figure 1 ‐ Les étapes du cycle de vie d'un produit (Naskeo) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 Figure 2 ‐ Les étapes de l'ACV d'après la norme ISO (ADEME ‐ Boeglin, Veuillet, 2005) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 11 Figure 3 ‐ Chaîne de causalité (P. Roux, Cemagref) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 12 Figure 4 – Principales implantations de vergers de petits agrumes possédés par le partenaire marocain ‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 Figure 5 – Schéma simplifié du système étudié ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 Figure 6 ‐ Quantités d'eau utilisée pour l'irrigation du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 24 Figure 7 ‐ Evolution du rendement de clémentinier au cours de sa vie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 26 Figure 8 ‐ Principales caractéristiques agronomiques sur 25 ans ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 30 Figure 9 ‐ Camion solo transportant les fruits depuis le verger jusqu'à la station de conditionnement (Heitz) ‐‐‐ 33 Figure 10 – Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Caractérisation CML 2000 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 43 Figure 11 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Caractérisation CML 2000 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 45 Figure 12 ‐ Evolution de l'éco‐efficacité au cours du temps pour trois catégories d'impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 48 Figure 13 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 49 Figure 14 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 50 Figure 15 ‐ Sensibilité à la durée de vie du verger : variation de +/‐ 5 ans ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 Figure 16 ‐ Sensibilité à la valeur fixée pour le rendement du scénario de projection de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 52 Figure 17 ‐ Sensibilité au scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de la vie entière du verger ‐‐‐‐ 52 Figure 18 ‐ Sensibilité à deux scénarios de transport alternatif ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 53 

  Tableau 1 ‐ Programme d’apport de pesticides pour une serre de 10 000 plants ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Tableau 2 ‐ Quantités de déchets produits par la pépinière pour une année ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 Tableau 3 ‐ Matériel agricole utilisé pour chaque opération culturale ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Tableau 4 ‐ Bilan de fumure et rendements des 9 ans étudiés ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Tableau 5 ‐ Scénario de projection pour les 16 ans à venir ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 28 Tableau 6 ‐ Caractéristiques agronomiques selon les stades de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 31 Tableau 7 ‐ Emissions générées lors de la combustion d'un kg de diesel ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 35 Tableau 8 – Bilan azoté, méthode Brentrup (2000) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 37 Tableau 9 – Synthèse des émissions azotées et phosphorées au champ ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 38 Tableau 10 ‐ Historique de la consommation d'électricité au Maroc * ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 39 Tableau 11 ‐ Caractéristiques des machines agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 Tableau 12 ‐ Ajustements des caractéristiques des machines agricoles au cas du Maroc ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 Tableau 13 – Résultats chiffrés des impacts environnementaux par catégorie d’impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 46 Tableau 14 – Résultats chiffrés de l’analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 54 

 : Table de

s illustrations 

    

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

7  

Introduction  

Dans  un  contexte  où  le  respect  de  l’environnement  s’intègre  de  plus  en  plus  dans notre quotidien,  les consommateurs ont pris conscience que chaque produit acheté résulte d’un ensemble d’activités susceptibles d’impacter plus ou moins l’environnement. 

 Le Grenelle de l’Environnement, par le biais de l’engagement 217, a décidé d’établir un 

affichage  des  informations  environnementales  sur  tous  les  biens  et  services  de consommation à l’horizon janvier 2011.   

L’Analyse  de  Cycle  de  Vie  (ACV)  a  été  choisie  comme méthode  de  référence  pour renseigner  l’affichage  environnemental.  Elle  permet  d’évaluer  les  impacts environnementaux de produits, ou de  services, au  cours de  tout  leur  cycle de  vie, depuis l’extraction  de  leurs matières  premières  jusqu’à  leur  fin  de  vie.  Cette  évaluation  est  dite multicritère, c’est‐à‐dire qu’elle englobe plusieurs catégories d’impact, dont l’un bien connu est le réchauffement climatique.  

Avant  de  généraliser  cet  affichage  environnemental  par  ACV  à  tous  les  produits  et services,  300  produits  de  référence  ont  été  choisis  comme  base  méthodologique. Aujourd’hui, on constate que les méthodes sont opérationnelles pour les produits industriels et  que  les  méthodes  sont  déjà  en  place,  l’évaluation  environnementale  des  produits agricoles  et  alimentaires  ayant  commencée  plus  tardivement.  Or,  il  existe  une  forte demande dans ce secteur, tant en termes d’études à réaliser que de méthodologie à établir. Le Comité opérationnel 23 du Grenelle (COMOP23) a alors proposé que l’ADEME (Agence de l’Environnement  et  de  la Maîtrise  de  l’Energie)  anime  une  plate‐forme méthodologique arbitrée  par  l’AFNOR  (Association  Française  de  Normalisation)  pour mettre  en  place  des méthodologies au  niveau agricole. 

 Les  agrumes  sont  largement  consommés  en  France  et  représentent  des  flux  et  des 

enjeux commerciaux considérables, notamment au niveau du bassin méditerranéen pour les produits frais non transformés. Les systèmes de production d’agrumes sont très étudiés sur le  plan  agronomique  au  niveau mondial  et  notamment  au  sein  de  l’unité  de  recherche Hortsys  du  CIRAD.  Dans  ce  contexte,  le  CIRAD  (Centre  de  coopération  Internationale  en Recherche Agronomique pour le Développement) a été choisi pour produire une étude ACV de référence sur les petits agrumes (clémentines), dans le cadre du projet Agri‐BALYSE.  

Pour  sa diversité de  systèmes de production et de  conditions pédoclimatiques mais aussi pour l’existence d’un partenariat prometteur entre le CIRAD et un acteur privé majeur du secteur agricole, le Maroc semble être un cas d’étude incontournable pour la réalisation de cette ACV. Cette étude a donc fait l’objet de ce stage.  

 : Introd

uction 

    

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Dans  le domaine agricole,  la plupart des ACV ont été réalisées sur cultures annuelles, les cultures pérennes ayant peu fait l’objet d’études. Or le raisonnement sur ce type d’étude est sensiblement différent car c’est toute leur durée de vie qui doit être prise en compte. Le manque de méthodologie est flagrant. L’étude réalisée au cours de ce stage a été l’occasion de  développer  une méthodologie  adaptée  au  système marocain  de  production  de  petits agrumes, en  intégrant une composante nouvelle :  la prise en compte de toute  la durée de vie d’un verger.   

Après  une  présentation  du  contexte  et  de  la  problématique  de  l’étude,  ce  rapport présentera,  les matériels  et méthodes  employés  pour  appliquer  l’ACV  à  un  système  de production de petits agrumes marocain. Cette partie  intègrera  la définition des objectifs et du  champ  d’étude,  la  description  du  système  étudié,  l’inventaire  du  cycle  de  vie  puis l’évaluation des  impacts environnementaux. En dernier  lieu, on s’attardera sur  les résultats de cette ACV. Ceux‐ci  feront  l’objet d’une analyse de  sensibilité et  le modèle ACV « petits agrumes » sera finalement discuté. 

    

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1. Contexte  et  problématique  de  l’étude :  l’ACV  appliquée  aux  petits agrumes 

1.1. Enjeux de l’affichage environnemental en France 

Les consommateurs se préoccupent de plus en plus de  l’impact environnemental des produits qu’ils achètent. C’est ainsi que des  indicateurs comme  l’empreinte carbone ou  le « Food‐Miles » en Angleterre ont émergé afin de limiter l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique notamment. En France, l’article 85 de la loi Grenelle 2 prévoyait l’affichage environnemental sur tous les produits de grande consommation à l’horizon du 1er janvier  2011  mais  ces  ambitions  ont  été  récemment  revues  à  la  baisse.  En  effet,  un amendement  récent de  cet  article prévoit un  temps d’expérimentation  afin de mettre  au point une méthodologie basée sur des retours d’expérience. Celle‐ci permettra l’application de  décrets  déclinant  des  règles  spécifiques  par  catégorie  de  produits  (site  internet  de l’affichage environnemental). L’affichage environnemental devrait être multicritère, c’est‐à‐dire qu’il présentera  comme  indicateur obligatoire  l’empreinte  carbone ainsi que d’autres impacts  environnementaux  qui  seront  définis  par  chaque  groupe  de  travail  (GT)  par catégorie de produits. Par exemple,  le GT1 est en charge de  l’alimentation et des aliments pour  animaux  domestiques.  L’ensemble  du  cycle  de  vie  des  produits  devra  être  pris  en compte. C’est pourquoi  l’ACV a été choisie comme méthode de  référence pour  l’affichage environnemental.  En  France,  cette  approche  est  pilotée  par  l’ADEME  avec  le  soutien  de l’AFNOR. 

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1.2. L’ACV :  une méthode  d’évaluation  environnementale multicritère  et  normalisée que l’on applique au secteur agricole 

1.2.1. Qu’est‐ce que l’ACV ? 

L’Analyse  du  Cycle  de Vie  est  une méthode  d’évaluation normalisée  (ISO  14040  et 14044, 2006) qui permet d’identifier et de quantifier  les  impacts environnementaux d’une fonction (souvent un produit). L’objectif est d’évaluer les impacts d’un produit tout au long de son cycle de vie (Figure 1), c’est‐à‐dire depuis  l’extraction des matières premières qui  le composent  jusqu’à son traitement en fin de vie (mise en décharge,  incinération, recyclage, etc.).  L’enjeu  est  d’éviter,  ou  éventuellement  de  choisir,  les  transferts  de  pollution  d’une étape du cycle de vie à une autre. 

 

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Figure 1 ‐ Les étapes du cycle de vie d'un produit (Naskeo) 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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En  pratique,  les  flux  de  matière  (incluant  les  émissions  vers  l’environnement)  et d’énergie  sont  répertoriés  à  chaque  étape  du  cycle  de  vie.  Puis,  on  évalue  les  impacts environnementaux  en  traduisant  ces  données  à  l’aide  de  coefficients  préétablis  qui permettent  de  calculer  la  contribution  de  chaque  flux  à  une  catégorie  d’impact.  Cette approche  est  dite  multicritère  car  elle  comprend  plusieurs  impacts  tels  que  le réchauffement climatique,  l’eutrophisation,  l’acidification,  la  toxicité humaine,  l’écotoxicité des milieux, l’épuisement des ressources naturelles, etc.  

 Les phénomènes environnementaux mis en  jeu entre  l’émission de polluants et  leur 

impact ultime dans un milieu récepteur sont complexes, et  leur modélisation dans  le cadre d’une méthode globale  telle que  l’ACV  comporte de multiples  sources d’incertitude. C’est pourquoi l’ACV évalue des impacts potentiels et non pas des impacts réels. Ces impacts ne donneront  donc  pas  d’informations  relatives  à  des  dépassements  de  normes  ou  à  des risques environnementaux pour un  site particulier mais une  indication  relative entre deux options technologiques remplissant la même fonction. 

 Le  cadre de  l’ACV est  standardisé par  la norme  ISO  (série des normes  ISO 14040 et 

14044). L’ACV comprend quatre étapes :  la définition des objectifs et du champ de  l’étude, l’analyse  de  l’inventaire  du  cycle  de  vie,  l’évaluation  des  impacts  environnementaux  et l’interprétation des résultats (Figure 2). 

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 Figure 2 ‐ Les étapes de l'ACV d'après la norme ISO (ADEME ‐ Boeglin, Veuillet, 2005) 

NB : les Applications (n°5.) ne rentrent pas dans le champ d’application des normes  

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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‐ Etape 1 : Cette étape vise à définir pour qui et pourquoi cette étude est réalisée. Elle décrit  la  fonction  du  produit  et  son  unité  fonctionnelle.  C’est‐à‐dire  que  l’ACV raisonne sur la notion de service rendu, appelée fonction du produit. Pour quantifier cette fonction on utilise l’unité fonctionnelle (UF). Par exemple, si l’on veut comparer les  impacts  d’une  voiture  à  ceux  d’un  tramway,  la  fonction  choisie  peut  être  le nombre de personnes  transportées  sur une  certaine distance.  L’UF est alors  le  km transporté. Cette étape comporte également  la définition du système étudié et ses frontières.   

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‐ Etape  2 :  On  inventorie  tous  les  flux  entrants  et  sortants  du  système.  Puis  on quantifie toutes les émissions vers les trois compartiments de l’environnement : l’air, l’eau et le sol.   

‐ Etape  3 :  Elle  permet  de  transformer  l’inventaire  des  flux  en  une  série  d’impacts environnementaux potentiels.  Il  existe plusieurs méthodes dites de  caractérisation pour évaluer les impacts. Elles peuvent se séparer en deux catégories en fonction de leur  positionnement  sur  la  chaîne  de  cause  à  effet  (Figure  3).  Certaines  sont  dites orientées problèmes (« mid‐point ») et d’autres orientées dommages (« end‐point »). Les méthodes  « end‐point »  s’attachent  à  regrouper  les  impacts  en  fonction  des résultats sur l’environnement au plus près de la cible, et cela aussi loin que possible dans la chaîne de cause à effet. Ces méthodes présentent l’avantage de proposer des indicateurs qui ont plus de sens direct pour  les acteurs (ex :  la perte de biodiversité ou le nombre d’années de vie perdues ou invalides). Cependant, la chaîne de cause à effet est difficile à modéliser dans toute sa complexité. Par conséquent les méthodes « mid‐point »  sont  souvent  préférées  par  les  scientifiques  car  elles  s’attachent  à évaluer les impacts potentiels à un niveau intermédiaire de la chaîne de cause à effet avec moins d’incertitude. 

 

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 Figure 3 ‐ Chaîne de causalité (P. Roux, Cemagref) 

Une fois la méthode choisie, on caractérise les entrants et les sortants du système en fonction  de  leur  degré  de  contribution  à  un  impact.  En  pratique,  cela  revient  à convertir  tous  les  éléments  en  une  mesure  commune  à  l’aide  d’un  coefficient d’équivalence. Un exemple bien connu est la caractérisation des substances induisant le réchauffement climatique. Le CO2 est la substance de référence pour cet impact et le méthane a un potentiel d’impact environ 20  fois plus  important que  le CO2. Un gramme de CH4 équivaut alors à 23 grammes de CO2.  

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Une  étape  facultative  de  l’ACV mais  utile  pour  l’interprétation  des  résultats  est  la normalisation, qui permet de rendre commensurable les résultats obtenus. On peut par exemple comparer ces  impacts à  la valeur moyenne de pollution totale générée par un  individu français, ou européen et observer à quelles catégories d’impact une fonction particulière contribue le plus par rapport aux autres fonctions et activités. 

‐ Etape 4 : Cette étape prévoit  l’évaluation de  la  robustesse des  résultats au  vu des objectifs fixés et de la qualité des données et des méthodes employées. Les analyses de sensibilité sont un des moyens pour réaliser cette évaluation. 

 Enfin,  les  ACV  sont  également  utilisées  par  les  industries  dans  leur  processus 

décisionnel  afin  notamment  d’effectuer  des  comparaisons  sur  un  plan  environnemental, d’améliorer  la  production  en  optimisant  la  consommation  d’énergie  et  de  matières premières ou encore de promouvoir l’image de l’entreprise. 

1.2.2. Les  enjeux  de  l’évaluation  environnementale  des  systèmes  de production agricole 

De nos  jours,  l’agriculture tente de respecter de plus en plus  l’environnement afin de rechercher  l’équilibre  des  écosystèmes  et  la  durabilité  des  systèmes  de  production. C’est pourquoi  cette  thématique  est  à  l’origine  de  nombreuses  recherches,  notamment  sur  la compréhension  des  phénomènes  agro‐environnementaux.  Par  exemple,  le  devenir  des pesticides dans  l’environnement fait  l’objet d’une attention particulière pour  les experts en toxicologie et écotoxicologie. 

L’un  des  enjeux  majeurs  de  l’évaluation  environnementale  en  agriculture  est  de pouvoir  identifier  les postes à  forts  impacts afin de proposer des  solutions d’amélioration tout en évitant le transfert de pollution sur d’autres postes d’intervention. Pour trouver des solutions efficaces, il est nécessaire d’associer une connaissance agronomique des systèmes avec  une  expertise  environnementale,  tout  en  gardant  en  mémoire  que  l’objectif  de l’agriculture  est  de  produire.  L’ambition  de  l’agriculture  durable  serait  donc  de  produire mieux. C’est en ce sens que l’ACV cherche à être appliquée aux systèmes agricoles. 

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Les études ACV réalisées  jusqu’à présent montrent  la contribution prépondérante du stade  agricole  aux  impacts  environnementaux  des  produits  alimentaires.  Ces  premiers résultats  confirment  bien  l’enjeu  que  représente  l’évaluation  environnementale  en agriculture. 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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1.3. L’ACV appliquée aux produits arboricoles : construire un modèle encore inexistant 

De manière générale, on dispose de très peu d’études ACV très détaillées sur fruits, les plus détaillées étant sur la pomme en Nouvelle‐Zélande (Mila i Canals et al., 2006 & Mila i Canals,  2003)  et  sur  la  pomme  en  Suisse  (Mouron  et  al.,  2006). Quelques  rares  papiers s’intéressent aux agrumes : soit  pour les oranges espagnoles à la porte de la ferme (Sanjuán et  al.,  2005),  soit  pour  les  produits  à  base  d’agrumes  en  Italie  jusqu’à  la  porte  de  la distribution  (Beccali  et  al.,  2009).  Enfin,  une  publication  récente  présente  une  première étape de  l’ACV pour des oranges du Brésil destinées au  jus d’orange concentré et congelé (Coltro et al., 2009).  Il est  intéressant de constater que  la majorité de ces travaux s’appuie sur des enquêtes lourdes dans des exploitations agricoles réelles ce qui peut s’expliquer par le  manque  de  données  statistiques  suffisantes  ou  de  références  bibliographiques  pour réaliser des ACV sur ces systèmes. Un autre aspect méthodologique intéressant concerne la très  rare  prise  en  compte  de  l’ensemble  du  cycle  de  vie  des  vergers.  Seul Mouron  et  al. (2006) a  inclus dans son analyse  l’implantation du verger et  les années non productives. Sa prise en compte de la variabilité du verger adulte est elle basée sur quatre années de suivi. Dans  les  autres  études,  une  année  culturale  unique  est  généralement  choisie  et  jugée « représentative ».  Les  « coûts »  environnementaux  associés  aux  premières  années  non productives ainsi qu’à  la  fin de vie du verger ne sont donc pas pris en compte ni d’ailleurs l’incidence éventuelle de la grande variabilité de production des vergers au cours de leur vie. 

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1.4. Les petits agrumes au Maroc : un cas d’étude qui  semble adapté à  la  réalisation d’ACV 

1.4.1. Origine et définition des petits agrumes 

Les  agrumes  sont originaires du  sud‐est de  l’Asie.  Ils  se  sont  structurés  à partir de l’hybridation  naturelle  de  trois  taxons  de  base :  les  Mandariniers,  les  Cédratiers  et  les Pamplemoussiers,  originaires  de  trois  régions  climatiquement  différentes  (respectivement Chine,  nord‐est  de  l’Inde,  Malaisie  et  Indonésie)  (Ollitrault  et  al.,  1997).  Puis  d’autres agrumes  apparaîtront  plus  tardivement  sur  d’autres  continents  du  fait  de  leur migration (échanges commerciaux, conquêtes militaires). C’est le cas du pomelo qui apparaît dans les Caraïbes  au  18ème  siècle.  Par  la  suite,  la  clémentine  apparaîtra  en  Algérie  en  1902.  La clémentine,  comme de nombreux  agrumes,  est un hybride d’espèces de base,  ici  il  s’agit d’un hybride de mandariniers. 

Le  terme « petits agrumes » cache en  fait un grand nombre de variétés. On peut  les regrouper en cinq ensembles :  

• les mandarines du genre Citrus reticulata,  • les mandarines tropicales du type King, • les mandarines méditerranéennes ayant beaucoup de pépins,  • les Satsuma très répandues en Extrême‐Orient (Japon), • et les différents hybrides réalisés entre petits agrumes ou avec d’autres familles 

comme les oranges ou les pomelos (FRuiTRoP, supplément n°182, 2002). 

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1.4.2. Tendances du marché des agrumes 

La production mondiale d’agrumes représente environ 100 millions de tonnes. C’est la première production fruitière au monde avec la banane (banane plantain incluse). Il existe deux  types  de  commercialisation  d’agrumes  sur  le  marché :  les  fruits  frais  et  les  fruits transformés  (jus,  purée).  Ces  deux  types  de  produits  correspondent  à  une  certaine répartition  géographique  fonction  du  climat.  Les  principaux  transformateurs  se  situent plutôt  aux  Etats‐Unis  (Floride)  et  en  Amérique  latine  (Brésil),  tandis  que  les  principaux producteurs de fruits frais sont situés en Chine et dans le pourtour du bassin méditerranéen.  

Les  régions  du  Maroc  situées  au  nord  du  Sahara  présentent  des  conditions pédoclimatiques  et  sanitaires  favorables  à  la  production  d’agrumes.  La  clémentine  de bouche, plus petite  et plus  aisée  à peler que  l’orange,  s’est  fortement développée  sur  le marché du fait de sa demande croissante en Europe. Le Maroc est respectivement le 16ème producteur mondial  d’agrumes  et  le  3ème  exportateur mondial  de  petits  agrumes  avec 317 000  tonnes  exportées  en  2006‐07.  Le  leader  sur  le  marché  de  l’export  des  petits agrumes est  l’Espagne avec 1 656 000 tonnes exportées puis  la Chine avec 367 000 tonnes en  2006‐07  (FRuiTRoP,  n°172,  2009).  En  tant  qu’important  pays  exportateur  de  petits agrumes et pays inclus dans le mandat d’étude du CIRAD, le Maroc est ainsi apparu comme un cas d’étude incontournable. 

     

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1.4.3. Le CIRAD s’implique dans la réalisation d’ACV 

L’unité  Hortsys  du  CIRAD  développe  des  recherches  sur  l’application  de  la méthodologie  ACV  aux  systèmes  de  produits  horticoles  du  Sud,  notamment  sur l’arboriculture fruitière tropicale et subtropicale. Dans le cadre du projet Agri‐BALYSE, ayant pour  objet  de  produire  des  études  ACV  de  références  sur  les  produits  agricoles  pour alimenter l’affichage environnemental, les chercheurs du CIRAD sont notamment chargés de réaliser  des  premières  études  sur  6  produits :  la mangue,  les  petits  agrumes,  le  café,  le cacao,  le  riz  et  l’huile  de  palme.  Plus  généralement,  le  CIRAD  développe  son  pôle  de recherche en évaluation environnementale des produits agricoles tropicaux en collaboration étroite avec ses chercheurs en agronomie et en agro‐écologie. 

 Pour réaliser l’étude sur les petits agrumes, le CIRAD travaille en collaboration avec un 

grand producteur et exportateur marocain de  fruits et  légumes. Ce partenaire a été choisi pour son ouverture à l’évaluation environnementale et pour la quantité des données dont il dispose sur ces systèmes. L’identité de cet acteur est pour le moment confidentielle.  

C’est  dans  ce  contexte  que  ce  stage  a  été  envisagé  afin  de  réaliser  une  évaluation environnementale de fruits d’importation, étudiant ainsi  le cas des petits agrumes produits au Maroc et exportés  vers  la  France. Ce  rapport présentera  les étapes de  l’ACV de  façon chronologique, selon  les recommandations de  la norme  ISO. On abordera dans un premier temps  les matériels et  les méthodes employés pour cette étude. Cette partie englobera  les quatre premières étapes d’une ACV, à savoir la définition des objectifs, l’inventaire du cycle de  vie,  l’évaluation  des  impacts  environnementaux  et  la  méthodologie  employée  pour l’analyse de sensibilité des  résultats. Enfin, on  s’attardera sur  les  résultats obtenus et  leur interprétation. 

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2. Matériels et méthodes 

2.1. Définition des objectifs et du champ de l’étude 

2.1.1. Objectifs de l’étude 

L’étude est réalisée en collaboration avec un grand producteur et exportateur agricole marocain.  L’objectif  est  de  développer,  à  l’aide  du  logiciel  d’ACV  Simapro,  un  premier modèle exhaustif original de la filière des petits agrumes du Maroc exportés vers la France. L’originalité de ce modèle réside dans la prise en compte de toute la durée de vie du verger, et  dans  la  possibilité  de  bâtir  des  scénarios  et  de  réaliser  des  analyses  de  sensibilité  à différents  paramètres  clés  tels  que :  le  niveau  ou  la  nature  des  intrants,  la  nature  des interventions techniques, le rendement, la proportion de fruits exportés, la durée de vie du verger, les modes d’acheminement des fruits, etc.  

L’ambition est d’évaluer les impacts environnementaux sur la filière de production et d’exportation, c’est à dire « du berceau à  la plate‐forme  logistique », et de se concentrer plus particulièrement sur le stade agricole. Pour ce stade, on évaluera également l’évolution de l’efficacité environnementale (impacts par UF) au cours des différentes phases du verger. Le but final est d’identifier  les étapes du cycle de vie  impactant  le plus et de proposer des pistes pour diminuer ces  impacts. Le modèle ainsi conçu devrait permettre dans une autre phase du travail (non  incluse dans ce stage) d’explorer  la variabilité des vergers d’agrumes (moyennant une collecte de données spécifique) et  leur  impact sur  les résultats d’ACV afin d’identifier  d’éventuelles  marges  de  manœuvre.  Enfin,  ce  modèle  représentera  une première  expérience  pour  le  développement  de modèles ACV  en  arboriculture  fruitière tropicale dans des contextes potentiellement plus contraints en données. 

2.1.2. Champ de l’étude 

2.1.2.1. Définition du champ d’étude souhaité 

Le  champ  de  l’étude  concerne  la  représentativité  temporelle,  spatiale  et technologique  des  systèmes  étudiés.  Le  champ  « souhaité »  pour  notre  étude  était d’atteindre  au  travers  de  nos  objets  d’étude  une  représentativité  temporelle  et technologique  récente  et  d’explorer  la  diversité  de  situations  pédo‐climatiques  dans l’espace.  Ces  objectifs  sont  contraints  par  les  implantations  de  vergers  possédées  par  le partenaire (Figure 4), par leur disponibilité en données formalisées et par la durée du stage.  

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 Figure 4 – Principales implantations de vergers de petits agrumes possédés par le partenaire marocain 

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2.1.2.2. Problème posé par les productions pérennes en ACV 

La  pérennité  des  productions  arboricoles  pose  un  problème  particulier  en  ce  qui concerne  l’accès  aux  données  et  la  représentativité  temporelle  et  technologique  du système étudié. En effet, un verger âgé présente l’intérêt, si les données sont disponibles, de montrer  l’image agronomique effective d’une histoire technique mais  il est aussi  le résultat de toute l’évolution technologique depuis son implantation jusqu’à son démantèlement. Par contre, un verger récent représente les techniques d’implantation et de production récentes mais le résultat de ces options technologiques n’est pas encore connu sur toute la durée de sa vie et vont, elles‐mêmes, connaître des évolutions au cours du temps. 

2.1.2.3. Choix des systèmes étudiés en fonction de  la technologie et du contexte pédo‐climatique 

La technologie à considérer comprend deux aspects principaux  :  le mode d’irrigation et  de  fertilisation,  et  le  matériel  végétal  (porte‐greffe  et  variété  associés).  On  peut considérer quatre évolutions majeures dans la façon d’irriguer les vergers au Maroc. Dans les années  antérieures,  la majorité des  vergers étaient  irrigués  en  gravitaire,  c’est‐à‐dire que l’eau  coulait  par  gravité  à  l’aide  de  rigoles  creusées  autour  des  arbres.  On  irriguait  par « lâchers », ce qui inondait pendant un temps le verger. Puis, l’Etat a mis en place un plan de subventions pour l’utilisation de systèmes en goutte‐à‐goutte afin d’économiser l’eau. Cette technique a évolué par la suite et s’est couplée à un système de fertilisation afin d’obtenir ce qu’on appelle la fertirrigation. Les fertilisants sont ainsi apportés en même temps que l’eau via le système d’irrigation en goutte‐à‐goutte. Cette technique permet d’apporter à la plante ses besoins de  façon presque  journalière via des petites quantités de  fertilisants. Enfin, ce système tend à être utilisé sur des cultures sur buttes, notamment dans la région du Gharb où  il pleut beaucoup. En effet,  les buttes permettent de  surélever  les arbres, ce qui évite d’inonder  le  verger  en  période  très  pluvieuse,  réduisant  ainsi  les  dommages  directs  ou indirects de l’inondation. Le choix de la variété représente un autre aspect technologique de la gestion des systèmes.   On peut regrouper  les variétés de clémentines en trois classes en fonction de  leur saisonnalité et de  leur mise à disposition sur  le marché :  les variétés dites « précoces » arrivent  les premières sur  le marché, puis suivent  les variétés « de saison » et enfin les « tardives ». 

 Concernant  l’influence du  contexte pédo‐climatique,  trois  régions dans  lesquelles  le 

partenaire possède des exploitations agrumicoles ont été  identifiées pour  leur gradient de sol et de climat : le Gharb, la région de Marrakech et la région d’Agadir (Figure 4). En effet, ces  régions  sont  très  contrastées en  termes de pluviométrie.  Il pleut environ 200 mm/an dans  la région d’Agadir et dans  la région de Marrakech tandis que dans  le nord du pays,  il pleut en moyenne 450 mm/an à Tétouan (météo France, http://monde.meteofrance.com).  

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2.1.2.4. Synthèse des contraintes et choix final du système étudié 

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Après  confrontation  de  tous  ces  éléments  avec  les  données  disponibles  dans  les exploitations du partenaire,  il a été décidé de rechercher une ou plusieurs exploitations de technologie moderne (utilisation de la fertirrigation en goutte‐à‐goutte et variété de saison « Sidi Aïssa » associée au porte‐greffe Citrange Troyer représentative du Maroc en termes de superficie cultivée  (Recensement général des agrumes au Maroc, 2006)) et arrivant depuis peu au  stade de production optimal  (8 à 12 ans).  Le  choix  s’est  finalement porté  sur une exploitation présente dans la région de Beni Mellal (Figure 4). 

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Il  est  à  noter  que  deux  exploitations  avaient  été  initialement  sélectionnées  et enquêtées mais, par manque de temps, seule celle de Beni Mellal a contribué à  la création du modèle ACV décrit dans ce rapport. L’étude de  la variabilité des exploitations fera donc l’objet d’un projet futur.  

2.1.3. Fonction du système et flux de référence 

2.1.3.1. La fonction du système et l’Unité Fonctionnelle 

La fonction, ou le service rendu du système est de produire et de mettre à disposition du marché  français  (Grandes et Moyennes Surfaces) des petits agrumes marocains. Nous avons vu précédemment que nos petits agrumes  seront  représentés par de  la clémentine Sidi Aïssa du Maroc.  L’Unité Fonctionnelle  choisie est donc 1 kg de  clémentines Sidi Aïssa (greffée sur Citrange Troyer) marocaines rendues à la porte d’une plateforme de distribution française (ici le marché Saint‐Charles, près de Perpignan). 

2.1.3.2. Diagramme simplifié des flux au sein du système 

L’étude prend  en  compte  les  étapes permettant d’obtenir  1  kg de  clémentines  à  la porte d’une plateforme de distribution  française,  le Marché Saint‐Charles  (Perpignan). Ces étapes comprennent  la production et  l’acheminement des  intrants agricoles,  la production agricole, le conditionnement des fruits et leurs transports au cours du trajet jusqu’en France (Figure 5). Au stade agricole, le kilogramme de clémentines obtenu représente une moyenne pondérée par chaque année de production et cela pour une durée de vie du verger fixée à 25 ans. Ce choix sera expliqué plus en détails par la suite à travers un scénario de projection modélisant les futures années productives du verger (2.2.1.3). 

 

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Production agricole (25 ans) – Beni‐Mellal

Fertilisation

Traitements pesticides

Traitements régulateurs de croissance

Irrigation

Autres interventions

Récolte PConditionnement des fruits PTC TC TCTB

Maroc Espagne France

Intrants*

Sortants*

Intrants* : produits,  eau, machines et équipements, énergie, main d’œuvre (selon l’intervention)Sortants* : déchets, coproduits (selon l’intervention)TC, TB : Transport des fruits par Camions (TC) ou par Bateau (TB)P : Port de Tanger et Port d’Algeciras

Intrants*

Sortants*

Emissions vers l’environnem

ent

air

eau

sol

Plateforme de distribution

(Marché St Charles)

1 kg de petits 

agrumes 

Pépinière

 Figure 5 – Schéma simplifié du système étudié 

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2.1.4. Source et qualité des données 

2.1.4.1. La méthode employée pour obtenir les données 

Les  données  utilisées  dans  cette  étude  proviennent  de  données  comptables complétées par des enquêtes sur  le  terrain. Afin de créer un modèle complet de  la  filière des petits agrumes marocains,  il fallait réaliser un  inventaire  le plus exhaustif possible pour ne rien oublier d’important et éviter  les a priori. L’inventaire environnemental de  la  filière étudiée comprend donc les opérations de production de fruits et les opérations post‐récolte de  conditionnement et de  transport vers  la France. D’un point de vue  temporel,  il prend également en compte  les actes techniques au cours de  la vie du verger :  la production de plants au  sein d’une pépinière,  la plantation,  la phase non productive du verger  (de 0 à 3 ans),  la phase de croissance du  jeune verger  (de 4 à 9 ans),  la phase productive du verger adulte (de 9 à 25 ans) et l’arrachage du verger.  

 Pour décrire le stade agricole du système, j’ai quantifié les éléments suivants : 

‐ Les  intrants  employés :  fertilisants,  pesticides,  eau  (nature,  composition,  dose, fréquence et mode d’apport, etc.) 

‐ La  mécanisation :  machines,  consommation  de  carburant,  temps  et  nombre  de passage(s) 

‐ La contribution des infrastructures au fonctionnement du système étudié ‐ Les  sortants du  système :  les  fruits exportés,  les  fruits  vendus  sur  le marché  local 

considérés  comme  des  coproduits,  les  pertes  en  fruits  et  les  déchets  produits  sur l’exploitation mais aussi  l’ensemble des émissions vers  les différents compartiments de l’environnement : air, eau et sol. Il est à noter que le bois de taille est restitué au sol par broyage direct sur la parcelle, il n’est donc pas considérer comme un sortant. 

 Pour  cela,  j’ai  créé  des  questionnaires  sous  forme  manuscrite  et  sous  forme  de 

tableurs pour chaque étape de la filière. Ces derniers m’ont surtout servi d’aide mémoire sur le  terrain car  il  fallait donner des directives aux  techniciens puis vérifier qu’il ne manquait pas d’informations importantes. 

2.1.4.2. Le  traitement  des  données  récoltées  et  leur  adaptation  au format ACV 

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itreAfin  de  s’approprier  les  données,  essentiellement  d’origine  comptable,  je  les  ai 

remaniées pour  les adapter à un  format ACV. Ce  travail m’a demandé plus de  temps que prévu pour plusieurs  raisons.  Tout d’abord,  il manquait des données ou  certaines étaient erronées. Pour  compléter ou  rectifier  ces  informations,  j’ai  contacté  les exploitations.  Les délais de réponses étaient parfois assez long compte tenu de l’emploi du temps chargé des différentes personnes  impliquées  chez notre partenaire,  ce qui  ralentissait mon  travail  et m’obligeait à faire des hypothèses de travail.  

Par la suite, j’ai recherché les caractéristiques de tous les produits employés. Cela m’a servi pour calculer  le bilan de fumure en azote, phosphore et potassium, et pour  identifier les quantités de matières actives contenues dans les pesticides.  

 L’une des difficultés majeures  a été de  comprendre  la  logique d’apport de  tous  ces 

produits ainsi que de les recouper avec leur mode d’apport (manuel, pulvérisation tractée ou fertirrigation) afin d’en valider la fiabilité et d’atteindre le niveau de détail nécessaire à une analyse de l’inventaire environnemental. Pour les produits apportés par pulvérisation foliaire 

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tractée par exemple, il a fallu recouper les produits employés avec leur temps de passage et la consommation de carburant associée. 

L’emploi  de  produits mélangés  nous  a  également  posé  une  difficulté  pour  décrire précisément les interventions d’application sans double‐comptage en termes de nombre de passages  de  tracteurs  et  donc  de  quantité  de  carburant  brûlé.  L’ensemble  de  cette exploitation  des  données  brutes  pour  constituer  notre  inventaire  a  fait  l’objet  de nombreuses  discussions  et  d’hypothèses  discutées  entre  experts  tant CIRAD  qu’employés par  le partenaire.  Il a  finalement abouti à  la  rédaction d’un  rapport  soumis au partenaire marocain  afin  de  valider  et  de  compléter  les  informations  nécessaires  à  l’évaluation  des impacts. 

Enfin,  certaines  informations que  l’on  voulait prendre en  compte  au départ ont été volontairement  exclues  du  système  car  il  était  impossible  de  les  obtenir. C’est  le  cas  par exemple des infrastructures de la ferme et celles de la station de conditionnement. 

2.1.5. Allocation 

Dans notre  système,  les  fruits ont plusieurs destinations  sur  le marché :  soit  ils  sont exportés, soit ils alimentent le marché local. On considère alors que les fruits exportés sont les produits étudiés et que les fruits vendus sur le marché local sont des coproduits. 

Afin  d’affecter  les  impacts  aux  coproduits,  on  procède  à  une  allocation.  Cette répartition peut  fortement  influencer  les  résultats de  l’ACV et différentes  approches  sont possibles. On peut  répartir  les  impacts entre  coproduits  (ou au  seul  coproduit dans notre cas)  en  appliquant  un  prorata  à  définir,  basé  sur  les  caractéristiques  intrinsèques  des produits. Ce prorata peut notamment être massique, énergétique ou économique, selon  la nature des produits. Pour cette étude, on réalisera une allocation économique (Annexe 1).   

2.2. Description du système 

2.2.1. Stade de production agricole sur le verger 

Hypothèse de travail 

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Comme  évoqué  précédemment,  il  a  été  décidé  d’étudier  un  verger  arrivé  en  phase productive  mais  d’âge  modéré  (9  ans).  Ceci  présente  l’avantage  de  garantir  une représentativité  temporelle  et  technologique  récente  tout  en  ayant  pu  observer  la réalisation réelle du potentiel agronomique du verger en réponse à l’itinéraire technique et aux contraintes du milieu. Par contre,  le reste de  la vie du verger doit être simulé à  l’aide d’un  scénario de projection agronomique. Ainsi, en  couplant  les données de  terrain et  le scénario de projection, il est alors possible de retracer toute la vie d’un verger. Ce choix de l’âge du verger est en phase avec la disponibilité en données assurée en grande partie par la base  de  données  formalisée  depuis  5  ans  dans  le  cadre  de  la  certification  EUREPGAP  de notre  partenaire.  Cette  certification  implique  de  suivre  certaines  règles  en  matière d’environnement et notamment de disposer de données bien formalisées. Au‐delà de ces 5 années,  la disponibilité en données dépend de  la  gestion  interne de  chaque exploitation. Dans  le  cas  de  l’exploitation  étudiée,  les  données  étaient  bien  formalisées  sur  les  9  ans étudiés, d’un point de vue comptable. Cependant, certaines données agronomiques, comme par exemple la quantité d’eau utilisée pour l’irrigation, n’étaient pas aussi bien formalisées. Celles‐ci étaient consignées, pour la plupart, sous un format papier.   

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2.2.1.1. Etude des données relatives à la phase de production des plants et de leur plantation 

Afin de prendre en compte  la production des plants à  l’origine du verger étudié,  j’ai pris comme modèle une pépinière de la région d’Agadir. Le modèle de la pépinière prend en compte les interventions techniques réalisées au cours de la croissance des plants ainsi que les  infrastructures existantes.  Les paragraphes  suivants  traitent des opérations  techniques réalisées sur la pépinière.  Irrigation et énergie D’après les informations fournies par la gérante de la pépinière, on peut estimer la quantité d’eau ainsi que  la consommation électrique de son pompage afin de subvenir aux besoins d’un plant lors de son séjour sur la pépinière :  Quantité d’eau d’irrigation pour un plant  121 L/plant greffé Consommation électrique due au pompage de l’eau d’irrigation  0.01 kW/plant greffé 

 Fertilisation Le détail du programme de  fumure est présenté en annexes mais  il n’a pas été  intégré au modèle  (Annexe  2).  Faute  de  temps,  je  n’ai  pas  eu  les  compléments  d’informations nécessaires à l’intégration de la fertilisation dans le modèle.  Traitements pesticides Les plants de  la pépinière sont traités contre  la mineuse et  les acariens (Tableau 1, Annexe 3).   

Tableau 1 ‐ Programme d’apport de pesticides pour une serre de 10 000 plants 

Produit commercial Matière active Ravageur ciblé Quantitépar application Date d'intervention

Vertimec 018 EC Abamectine Mineuse 0,3 L 3 applications (transplantation-greffage)printemps et été

Mospilan SP 20 Acétamipride Mineuse 280 g 1 application (greffage)octobre-novembre

Confidor 200 SL Imedaclopride Mineuse 0,7 L 2 applications (transplantation-greffage)printemps et été

Tetrafol Dicofol + Tetradifol Acariens 2,8 L2 applications (transplantation-greffage)

octobre-novembre

Pride Fenazaquin Acariens 0,56 L 1 application (greffage)juillet-août

  

 : Matériels et m

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Déchets produits Le tableau ci‐dessous présente  les déchets produits par toutes  les activités du site visant à produire des plants d’agrumes  (Tableau 2). Pour  rendre  ces données exploitables dans  le cadre de notre ACV,  les quantités de déchets sont rapportées à la production d’un plant.     

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Tableau 2 ‐ Quantités de déchets produits par la pépinière pour une année 

Unité  QUANTITE  OBSERVATION les sacs de remplissage  kg  850    les sacs de greffe  kg  1700    les lames  u (unité)  4000    les sacs de la tourbe  kg  148    

matériel irrigation  kg  2000  RECYCLAGE SUR 3 ANS 

la semence  kg  31    matériel végétal  kg  pour demain pas encore répertorié plastique de couverture  kg  2500    

 Concernant le mode de traitement de ces déchets, on considère que  la plupart d’entre eux sont incinérés.  Infrastructures et autres éléments à prendre en compte Afin de modéliser de façon complète la pépinière, il faudrait idéalement prendre en compte d’autres aspects :  la production de graines pour  les porte‐greffes,  les  infrastructures  liées à l’irrigation et la fertilisation (tuyaux, station de pompage, bassin de stockage de l’eau, etc.), les  serres et  les bâtiments d’exploitation. Certains de ces éléments ne  seront pas  intégrés dans le modèle faute de temps ; ce sont les suivants : les graines, les bâtiments, la station de pompage, le bassin de stockage, les serres et les tuyaux d’irrigation. Ramenés à notre unité fonctionnelle, ces aspects sont de toute façon considérés comme insignifiants.  

2.2.1.2. Etude des données  relatives à  la phase de croissance du  jeune verger (de 0 à 9 ans) 

Présentation de l’exploitation et des parcelles étudiées L’exploitation  agricole  étudiée  (on  ne  citera  pas  son  nom  pour  respecter  la  clause  de confidentialité) est  située aux alentours de  la ville de Beni Mellal. Le domaine  s’étend  sur une superficie globale cultivée de 78 ha. Il est à vocation arboricole avec une dominance des agrumes. Les productions sont :  les agrumes (petits fruits et oranges) = 72 % en superficie, les rosacées (pêches et nectarines) = 14 %,  et d’autres productions arboricoles (grenade et olivier) = 14 %.  La  variété étudiée est  la  Sidi Aïssa  sur porte‐greffe Citrange  Troyer.  Elle représente 7,7 ha  répartis  sur deux parcelles de densité 5*4 mètres,  soit 3 856 arbres en tout.  Le  verger  est  âgé  de  9  ans.  La  texture  du  sol  est  limono‐argileuse.  La  culture précédente était de la vigne.  

 : Matériels et m

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des 

On  présentera,  de  la  même  façon  que  pour  la  pépinière,  l’ensemble  des  interventions techniques  réalisées  sur  le  jeune  verger,  à  savoir  la  fertilisation,  l’irrigation,  l’emploi  de pesticides et d’autres interventions (Annexe 3).       

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre 

 

22  

Parc matériel La  plupart  des  opérations  sont  mécanisées  (Tableau  3).  Seule  l’opération  de  récolte demande énormément de main d’œuvre manuelle.   

Tableau 3 ‐ Matériel agricole utilisé pour chaque opération culturale 

OPERATIONS CULTURALES PARC MATERIELDUREE D'UNE

INTERVENTION(h/ha)

NOMBRE DE

PASSAGES PAR AN

FERTILISATIONTraitements foliaires - engrais et oligoéléments Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 4 à 5TRAITEMENTS PESTICIDES et REGULATEURS DE CROISSANCETraitement mineuse Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3 à 5Traitement cératite Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3

Traitement pou de Californie Tracteur (65 CV) + Atomiseur 3 1/3 (1 passage tous les 3ans)

Traitement acariens Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 rare (1 seule fois)Traitement désherbage chimique Tracteur (65 CV) + Pulvérisateur 1 3Application de régulateur de croissance Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3IRRIGATION Pompes x xTRAVAIL DU SOLDésherbage mécanique Tracteur (65 CV) + Gyrobroyeur 0,5 1Sous-solage (80 cm) Tracteur (80 CV) + Sous-soleur 2 1ENTRETIEN GENERALEntretien des pistes Tracteur (65 CV) + Remorque 0,5 -RECOLTERécolte Tracteur (65 CV) + Remorque 9 -TAILLE ET BROYAGEDU BOIS DE TAILLEBroyage du bois de taille sur parcelle Tracteur (65 CV) + Broyeur 2 1

 Fertilisation et rendements Le  bilan  de  fertilisation  (Tableau  4)  représente  les  quantités  d’intrants  appliqués  sur  le verger, exprimées en unité  fertilisante  (kg/ha).  Il a été calculé à partir de tous  les produits fertilisants  apportés  (Annexe  4),  quelque  soit  leur  mode  d’application  (fertirrigation  ou traitement foliaire). C’est‐à‐dire que, par exemple, chaque produit comportant de  l’azote a été pris en compte dans  le bilan  final d’azote.  Il en est de même pour  le phosphore et  le potassium.  Lorsque  l’on  compare  ce bilan  avec  la  littérature, on obtient  sensiblement  les mêmes valeurs (Soler Aznar, 2006). 

Tableau 4 ‐ Bilan de fumure et rendements des 9 ans étudiés 

 : Matériels et m

étho

des 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

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Bilan de fumure Rendement

Campagnes N P K (kg N/ha) (kg P2O5/ha) (kg K20/ha) Tonnes/ha

2000 - 2001 69,4 21,4 0,0 0 2001 - 2002 49,8 43,2 0,4 0 2002 - 2003 46,1 8,5 4,6 0 2003 - 2004 65,7 24,0 57,0 5,47 2004 - 2005 122,0 32,6 101,8 19,64 2005 - 2006 101,7 38,5 124,9 23,09 2006 - 2007 213,1 66,8 122,8 39,59 2007 - 2008 204,0 63,1 221,4 66,18 2008 - 2009 224,5 64,7 214,8 20,47

23  

Dans  le  tableau précédent,  le bilan de  fumure NPK est mis en  regard du  rendement pour  chaque  année.  Dans  un  souci  de  cohérence  agronomique,  j’ai  ajusté  le  découpage d’une  campagne  de  type  comptable  à  une  campagne  agronomique.  C’est‐à‐dire  que  j’ai décalé la date de récolte afin qu’elle corresponde à la fertilisation de l’année. Par exemple, la récolte de la campagne 2005‐06 (c’est‐à‐dire vers Novembre‐Décembre 2005) correspond à la fertilisation de la campagne 2004‐05 (d’Octobre 04 à Septembre 05). On respecte ainsi la logique agronomique de  l’année entre  intrants employés et  rendement obtenu, ce qui est fondamental pour mesurer l’éco‐efficacité du système par l’ACV (3.1.1.2). 

On constate que la récolte de fin 2008 de 20,47 t/ha est très inférieure à la précédente qui s’élevait à 66,18 t/ha. Cela peut s’expliquer par un phénomène avéré d’alternance des rendements en agrumiculture, qui apparaît une fois que l’arbre atteint l’âge adulte, c’est‐à‐dire  vers 7‐8  ans  (Figure 7) et dont on ne  connait pas encore  l’impact  sur  l’éco‐efficacité globale du système.   Irrigation Le  verger  est  irrigué  par  trois  pompes  différentes  au  cours  des  campagnes.  Pour  chaque campagne, ces pompes ont consommé entre 1 000 et 1 700 Litres de diesel par hectare afin d’irriguer ces parcelles, ce qui correspond à une fourchette de 160 à 250 heures de pompage par  hectare.  Les  quantités  d’eau  consommée  pour  l’irrigation  de  ces  parcelles  sont présentées ci‐dessous (Figure 6). La consommation totale de gazoil a été calculée à partir du nombre d’heures de fonctionnement des pompes et de  la consommation horaire en gazoil de chaque pompe.  

 : Matériels et m

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 Figure 6 ‐ Quantités d'eau utilisée pour l'irrigation du verger 

5 835,1 6 003,66 496,4 6 690,9

6 989,17 494,8

11 054,0

9 032,7

6 632,7

0,0

2 000,0

4 000,0

6 000,0

8 000,0

10 000,0

12 000,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09

eau

cons

omm

ée (m

3/ha

)

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Chap

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Lorsque  l’on  observe  le  graphique  précédent,  on  constate  la  présence  d’un  pic  de consommation  en  2006‐07.  Cela  s’explique  par  la  faible  pluviométrie  cette  année‐là  (236 mm) et par un temps caniculaire en été qui augmentent la demande climatique.  De plus, la quantité d’eau apportée aux  jeunes plants semble élevée. D’après  le partenaire marocain, ces doses sont supérieures à  la normale car  la mise en place de  la plantation nécessite une bonne dose de pré‐irrigation et une majoration des doses en été pour le bon démarrage des jeunes plants.  Traitements pesticides et régulateurs de croissance Le  verger  nécessite  d’être  traité  contre  trois  principaux  ravageurs :  la  mineuse  (micro‐lépidoptère),  la mouche  des  fruits  (ou  cératite)  et  le  pou  de  Californie  (Tableau  3).  Les régulateurs  de  croissance  sont  appliqués  pour  fixer  les  jeunes  fruits  en  jouant  sur  leur nouaison grâce à  l’apport d’acide gibbérellique  lors de  la floraison, et pour faire grossir  les fruits avec des substances auxiniques en fin de chute physiologique (Tableau 3, Annexe 5).  Autres interventions Les  autres  interventions  prises  en  compte  sont  les  suivantes :  l’entretien  des  pistes, l’entretien du sol (sous‐solage et désherbage mécanique), la récolte et le broyage du bois de taille (Tableau 3).  Production de déchets Les données obtenues  sur  la production de déchets de  l’exploitation correspondent à une année de production (Annexe 6). Afin de les rapporter à un hectare de production, toutes les quantités  ont  été  divisées  par  le nombre  total  d’hectares  de  l’exploitation,  soit  78  ha  en faisant  l’hypothèse que  les catégories et quantités de déchets étaient  les mêmes entre  les différentes productions. De même que les déchets de la pépinière, la majorité de ceux‐ci sont incinérés.   

2.2.1.3. Etude des années relatives à  la phase de production du verger adulte (de 9 à 25 ans) 

Les futures années de vie du verger, considéré comme adulte à partir de 7‐8 ans, sont modélisées  à  travers  un  scénario  de  projection  présenté  ci‐dessous.  Ce  scénario  a  été construit à partir des moyennes des données sur les trois dernières années (années 7, 8 et 9) et  il  a  été  approuvé  par  le  partenaire marocain.  Il  est  à  noter  qu’il  ne  prévoit  pas  des événements extrêmes  comme  les  aléas  climatiques  (sécheresse,  gel, etc.) ou  les  aléas du marché (variations de prix, variation de  la demande, …). De plus, ce scénario se base sur  la construction d’une année type que l’on duplique à l’identique pour les 16 ans considérés. Il ne prend donc pas en compte l’alternance des rendements qui eut été trop difficile à simuler de façon réaliste. 

 : Matériels et m

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 Proposition d’un scénario de projection pour le domaine agricole étudié L’ensemble du scénario de projection est résumé dans un tableau de synthèse (Tableau 5). On s’attachera à expliquer  les choix réalisés pour chaque intervention culturale dans ce qui suit. 

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Compte tenu de la complexité des courbes d’évolution du rendement en vergers d’agrumes telles que celles proposées par la SRA de Corse (Figure 7), nous avons choisi de modéliser les années de production futures sous la forme d’un plateau. Pour le Maroc, on peut considérer le verger comme adulte vers 8 ans, ce qui me permet de me baser  sur une moyenne des trois dernières années (Années 7 à 9), disponibles en termes de données réelles (rendement et intrants), pour bâtir les futures années de vie du verger. J’ai ainsi fait le choix de créer ce scénario à partir des données réelles plutôt que sur une expertise.  La valeur de rendement supposée est alors de 42 tonnes/ha, ce qui correspond également au potentiel de rendement que l’on pourrait espérer pour les futures années de production de ce verger d’après nos partenaires. Cependant,  compte  tenu  de  l’importance  de  ces  hypothèses  et  de  cette  valeur  de rendement sur le bilan environnemental des années futures, la sensibilité des résultats à ce paramètre sera testée dans nos analyses de sensibilité.  

Rendement annuel Clémentinier SRA63greffé sur citrange troyer, 3 à 21ème année

densité 6*4 m - plantation 1967

y = 0,0644x3 - 2,9959x2 + 39,722x - 50,326

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

160

3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

années

kg /

arb

 Figure 7 ‐ Evolution du rendement de clémentinier au cours de sa vie 

Toutes  les valeurs d’intrants  (fertilisants, eau, pesticides) de ce  scénario de projection ont été calculées de la même façon, à partir des trois dernières années étudiées (Années 7 à 9).  Ainsi,  le bilan de  la fertilisation a été calculé à partir des valeurs d’intrants en éléments N, P2O5  et  K2O  des  trois  dernières  années  étudiées  (Années  7  à  9).  Les  engrais  et  les oligoéléments  ont  été  choisis  en  fonction  des  dernières  campagnes  de  production.  Ils correspondent aux principaux fertilisants apportés au cours des 9 premières années, à savoir l’ammonitrate, le Phosphate Mono Ammonique (M.A.P.), le sulfate de potasse, le nitrate de potasse, etc. (Tableau 5). 

 : Matériels et m

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Le  nombre  de  traitements  de  ces  produits  sera  présenté  dans  l’analyse  de  l’inventaire. Certains oligoéléments sont mélangés à des engrais et sont donc apportés simultanément. C’est pourquoi on peut considérer environ cinq traitements à l’année.   

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La  quantité  d’eau  utilisée  pour  l’irrigation  correspond  à  la moyenne  des  trois  dernières années. Dans ce scénario,  les pompes ne fonctionnent plus au diesel mais à  l’électricité car elles ont été  remplacées en 2010. De plus, un bassin de  stockage de  l’eau a été construit pour avoir des réserves en cas de sécheresse. C’est pourquoi, la consommation énergétique comprend le pompage dans la nappe pour alimenter le bassin et le pompage pour irriguer le verger.  Le  choix  des  matières  actives  des  pesticides  prend  en  compte  plusieurs  aspects.  Tout d’abord,  les  matières  actives  ont  été  choisies  en  fonction  de  leur  autorisation  actuelle d’utilisation  réglementée  par  l’Europe  et  a  fortiori  par  la  France  (site  internet  e‐phy.agriculture.gouv.fr). Puis  j’ai choisi celles qui étaient caractérisées par  la méthode CML 2000  dans  Simapro  (2.4.2),  c’est‐à‐dire  celles  possédant  un  facteur  d’équivalence  à  la molécule de référence pour assurer leur prise en compte dans l’évaluation finale.  Les  quantités  choisies  sont,  ici  encore,  des  moyennes  sur  les  trois  dernières  années d’utilisation. Les traitements contre  la cératite se  font en  trois  fois,  le premier passage se fait vers mi‐septembre et traite un rang sur quatre, et  les deux autres passages se  font un rang sur deux vers fin septembre‐début octobre. Ainsi cela correspond à 1,25 traitement en plein par an pour  la cératite. Le traitement contre  le pou de Californie se fait en moyenne tous les trois ans, cela revient à compter 0,33 traitement chaque année. Pour le désherbage chimique, on  considère  trois passages par an de glyphosate. Enfin, deux passages d’acide gibbérellique sont nécessaires pour la nouaison en période de chute physiologique. Cela est une conséquence d’une  forte stimulation de  la  floraison avec  l’urée,  le bore et  l’algotonic. Par conséquent, on obtient plus de petits  fruits, ce qui  implique de  traiter au 2,4‐DP pour stimuler le grossissement des fruits. 

 Les autres interventions culturales (désherbage mécanique, taille, récolte, etc.) incluses dans ce scénario sont les mêmes que les années antérieures.  Enfin, on considère que  la quantité et  le type de déchets produits sont  les mêmes chaque année.     

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Tableau 5 ‐ Scénario de projection pour les 16 ans à venir  

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Durée de vie

Espéré Moyenne sur les 3 dernières années* Proposition retenue

40-45 t/ha 42 t/ha 42 t/haMoyenne sur les

3 dernières années* Proposition retenue

Export : 59,30% 60%Marché local : 16,6% + 15,40% (écarts) 30%

Pertes : 8,80% 10%Moyennes Proposition retenue

Export : 3 Dhs - 3,50 Dhs 3 DhsMarché local : 1 Dh - 1,20 Dhs 1 Dh

Programme prévisionnelpour 40 t/ha :

Moyenne sur les 3 dernières années Proposition retenue

N = 220 kg N/ha N = 213,9 kg N/ha N = 213,9 kg N/haP = 50 kg P2O5/ha P = 64,9 kg P2O5/ha P = 64,9 kg P2O5/haK = 220 kg K2O/ha K = 186,3 kg K2O/ha K = 186,3 kg K2O/ha

Fertirrigation Pulvérisation foliaireAmmonitrate (33,5-0-0) Nitrate de potasse (13-0-46)

M.A.P. (12-61-0) Urée (46-0-0)Sulfate de potasse (0-0-48) Algotonic (6,5-11-8)Acidifiant nitrique (15-0-0)

Fer Mn-ZnMix d'oligoéléments

(Zn, Mn, Mg, Fe, Cu, Mo, Co, B)

Date de passage Remarque

Algotonic mi-janvier 1 passageStimulateur de floraison

Urée + B-Zn mi-février 1 passageActivateur de floraison

Nitrate de potasse+ Mn-Zn fin avril 1 passage

Nitrate de potasse+ Mn-Zn Sept-Oct 1 passage

Autre au cours de l'année 1 passageen fonction des analyses foliaires

Moyenne sur les 3 dernières années* Proposition retenue

Quantité d'eau 8 906 m3/ha 8 906 m3/haEnergie consommée Diesel Electricité : 7 661,2 kWh/ha

Matières actives retenues Nombre de traitement(s)/anCératite Malathion-Deltamethrine 1,25

Pou de Californie Chlorpyrifos ethyl 0,33Désherbage chimique Glyphosate 3

Rég. de croissance Acide Gibbérellique 2Augm.calibre fruits 2,4-DP 0,66

Durée d'un traitement Nombre de traitement(s)/anDésherbage mécanique 0,5 h/ha 1

Broyage bois taille 2 h/ha 1Entretien (pistes, clôtures,

brise-vents, …) 0,5 h/ha 1Sous-solage 2 h/ha 1

Récolte 9 h/ha 1Déchets

*

SCENARIO DE PROJECTION

Prix de vente

Irrigation

Fertilisation

Pesticides et Régulateurs

de croissance

25 ans en tout (9 ans de données + 16 ans de projection)

Rendement

Produits retenus pour le scénario

Engrais(%N - %P2O5 - %K2O)

Oligoéléments

Les 3 dernières années sont : 2006-07, 2007-08 et 2008-09

Destination de la

production

On considère que la quantité de déchets produits est la même chaque année

Nombre de passages en pulvérisation foliaire

Autres opérations

    

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itre : Matériels et m

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2.2.1.4. Synthèse agronomique sur toute la durée de vie du verger (de 0 à 25 ans) et méthode d’intégration de la pérennité dans le modèle 

Synthèse des caractéristiques agronomiques sur les 25 années de vie du verger Le graphique ci‐dessous (Figure 8) présente la dynamique temporelle des principaux intrants appliqués sur le verger. On constate que l’évolution des rendements au cours du temps suit globalement la même tendance que celles des intrants. Cependant, il est difficile de les relier car d’autres paramètres peuvent jouer sur le rendement. C’est notamment le cas de la taille des arbres, après  la récolte, qui  influence fortement  la production de  l’année suivante. Les aléas climatiques  (gel, grêle, vent, sécheresse) sont également un aspect  important  jouant sur les rendements du verger.  Le Tableau 6 présente  l’ensemble des valeurs d’intrants par stade de vie du verger, c’est‐à‐dire  la  phase  non  productive  (0  à  3  ans),  la  phase  de  croissance  du  verger  (3  à  9  ans) correspondant aux données récoltées sur le terrain, et enfin la phase de pleine production (9 à  25  ans)  que  j’ai  modélisée.  Les  valeurs  correspondent  à  des  moyennes  annuelles  en élément  considéré  au  cours  de  chaque  période  (différents  stades  de  vie).  Les  valeurs données  entre  crochets  représentent  respectivement  la  valeur  minimale  et  la  valeur maximale.  Intégration des années non productives dans le modèle Les phases non productives de la vie de la plante, à savoir la production des plants provenant de  la pépinière,  les  travaux d’aménagements des parcelles et de plantation,  ainsi que  les trois  premières  années  du  verger,  sont  prises  en  compte  dans  le modèle.  Pour  cela,  les impacts liés à ces phases sont amortis sur une durée de production de 22 ans, soit 25 ans de vie  totale moins  les  trois premières années non productives. Cet amortissement se  fait de manière  comptable  en  attribuant  à  chaque  année  productive  1/22ème  des  impacts  de  la phase non productive.  Pondération des 25 années pour obtenir 1 kg issu du verger Afin  d’obtenir  1  kg  de  clémentine  issu  de  25  années  de  vie  d’un  verger,  on  réalise  une pondération sur le rendement de chaque année. Par exemple, si la somme des rendements des 25 années  vaut 7 500  tonnes/ha,  alors une  année produisant 40  t/ha  correspondra  à 0,005  kg  (=  40/7  500)  sur  le  kilogramme  final  virtuel.  Les  impacts  environnementaux  de chaque  année  sont  donc  pondérés  par  le  rendement  de  l’année  en  question.  Ceci  est nécessaire puisque dans  les fiches process de SIMAPRO par année de production réelle,  les résultats sont exprimés par kg de l’année donnée et que toutes les années n’apportent pas la même contribution à la réalisation de la production cumulée sur 25 ans.   

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 Figure 8 ‐ Principales caractéristiques agronomiques sur 25 ans 

5835,1 6003,66496,4 6690,9

6989,17494,8

11054

9032,7

6632,7

8906

05,47

19,64 23,09

39,59

66,18

20,47

42

69,4

49,8 46,1

65,7

122

101,7

213,1204

224,5213,9

21,4 43,2

8,5

2432,6

38,5

66,8

63,1

64,7 64,9

0 0,4 4,6

57

101,8

124,9 122,8

221,4214,8

186,3

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

0

50

100

150

200

250

2000‐01 2001‐02 2002‐03 2003‐04 2004‐05 2005‐06 2006‐07 2007‐08 2008‐09 scénario de projection

Eau d'irrigation

 (m3/ha

)

Fertilisation

 (kg/ha

) et ren

demen

ts ( t/ha

)

Irrigation (m3/ha) Rendements (t/ha) N (kg/ha) P2O5 (kg/ha) K2O (kg/ha)

Tableau 6 ‐ Caractéristiques agronomiques selon les stades de vie du verger 

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UnitéAnnées non productives(0 ‐ 3 ans)

Phase de croissancejeune verger(3 ‐ 9 ans) 

scénario de projectionverger adulte(9 ‐ 25 ans)

FertilisationN kg/ha 55,1 [46,1 ; 69,4] 155,2 [65,7 ; 224,5] 213,9

P2O5 kg/ha 24,4 [8,5 ; 43,2] 48,3 [24 ; 66,8] 64,9K2O kg/ha 1,6 [0 ; 4,6] 140,4 [57 ; 221,4] 186,3Fe kg/ha 0,45 [0,44 ; 0,46] 0,4 [0,04 ; 1,5] 0,8 [0,17 ; 1,48]Zn kg/ha 0 0,39 [0,12 ; 0,9] 0,43 [0,2 ; 0,64]Mn kg/ha 0 0,51 [0,03 ; 1,31] 0,57 [0,21 ; 0,91]

Irrigationeau (nappe) m3/ha 6111,7 [5835,1 ; 6496,4] 7982,4 [6632,7 ; 11054] 8906

énergie de pompage (carburant) L/ha 1305 [1157,7 ; 1427,9] 1550,1 [1090,5 ; 1722,8]énergie de pompage (électricité) kWh/ha 7661,2

Traitement pesticides Acétamipride kg/ha 0,05 [0,03 ; 0,08] 0 0Imidaclopride kg/ha 0,04 0,04 [0,01 ; 0,06] 0Metomyl kg/ha 0,43 [0,35 ; 0,51] 0,23 [0,17 ; 0,29] 0

Thiocyclam hydrogène oxalate kg/ha 0 0,05 [0,003 ; 0,10] 0Abamectin kg/ha 0 0,00005 0Malathion kg/ha 0 0,45 [0,26 ; 0,65] 0,38

Deltamethrine kg/ha 0 0,004 [0,0009 ; 0,01] 0,005Lambda‐ Cyhalothrine kg/ha 0 0,003 [0,0005 ; 0,008] 0

Spinosade kg/ha 0 0,0003 [0,0001 ; 0,0003] 0Fenthion kg/ha 0 0,25 0

Methidathion kg/ha 0 0,06 0Chlorpyriphos Ethyl kg/ha 0 2,26 [0,12 ; 4,4] 4,4

Glyphosate kg/ha 2,14 [0,12 ; 3,83] 1,92 [0,13 ; 4,35] 2,25

Paraquat kg/ha 0,08 0 0

S‐métolachlore  kg/ha 0,36 0 0

Total herbicides kg/ha 2,58 1,92 2,25

Total pesticides (dont herbicides) kg/ha 3,1 5,27 7,04

Régulateurs de croissanceAcide Gibbérellique(AG 3) kg/ha 0,0004 0,001 [0,00003 ; 0,003] 0,003

Dichlorprop‐P kg/ha 0 0,018 [0,006 ; 0,026] 0,033‐5‐6‐TPA kg/ha 0 0,006 0

Rendements t/ha 0 29 [5,5 ; 66,2] 42

Total

Mineuse

Cératite

Pou

Herbicides

 

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2.2.2. Conditionnement des fruits 

Les clémentines récoltées sur  le verger sont emmenées  le  jour même à  la station de conditionnement  la plus proche, à Casablanca dans notre cas. A  leur arrivée, soit elles sont stockées en chambre  froide, soit elles vont directement sur  la chaîne de conditionnement (Annexe 7). Elles subissent alors un traitement pesticide avant de rentrer sur la chaîne, puis les fruits sont successivement triés,  lavés, séchés, cirés, retriés et enfin  ils sont emballés et étiquetés en fonction de leur destination (Annexe 8). L’essentiel de ces opérations est réalisé manuellement par les ouvriers. 

La plupart des fruits sont destinés à  l’export, cependant au cours du tri  les  fruits de moins bonne qualité sont retirés de  la chaîne de conditionnement pour être vendus sur  le marché  local. Lors du  tri, certains  fruits sont  invendables et seront considérés comme des pertes. Les écarts de tri sont d’ordre physique ou phytosanitaire (Fourtassi, 1998). Les causes d’ordre  physique  sont  des  défauts  de  cueillette  (blessures,  présence  de  pédoncule),  des anomalies  physiologiques  (déformation,  peau  rugueuse),  des  anomalies  dues  aux  aléas climatiques (gel, grêle,  insolation) ou des défauts de calibre (petit calibre, gros calibre). Les causes d’ordre phytosanitaire concernent les ravageurs (cératite, pou de Californie, escargot, autres) et les maladies (pourriture, fumagine). 

Pour modéliser  la  station  de  conditionnement,  j’ai  pris  en  compte  l’eau  utilisée  sur tout  le site,  la consommation électrique  totale et  les pesticides employés sur  la chaîne de conditionnement. Cependant, faute de temps, je n’ai pas pris en compte les emballages, les cartons, les infrastructures, les déchets, les eaux usées, etc. 

 Consommation d’eau et d’électricité Par  un  calcul  d’allocation  massique,  j’ai  pu  calculer  la  quantité  d’eau  utilisée  pour conditionner une tonne de clémentine Sidi Aïssa, ainsi que l’électricité nécessaire. Ce calcul a été fait à partir des factures générales d’eau et d’électricité du site et de la quantité de fruits conditionnés pendant deux mois.  

Quantité d’eau consommée  0,38 m3/tonne de sidi aïssa conditionnée Consommation énergétique (électricité)  10 kWh/tonne de sidi aïssa conditionnée 

 Pesticides employés sur la chaîne de conditionnement Les  pesticides  utilisés  pour  une  campagne  sont  présentés  ci‐dessous.  On  rapportera  la quantité de produit utilisé à la masse de clémentines Sidi Aïssa conditionnées chaque année.  

Produits utilisés Matière active Quantité de produit pour une campagne Remarques

KENOPEL Guazatine 20% 10,5 L pour 70 t conditionnées douche - drencher

FUNGAFLOR 500 EC IMAZALIL environ 1,5 L/t

Cire mélangée avec produit anti-

fongique

Azéthyl éthylène<5,9%+Azote

Concentration d’éthylène = de 1,5 à 3 ppm

6 m3 pour 200 t de fruits Déverdissage (n’a pas toujours lieu)

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2.2.3. Transport des fruits vers la France 

Les  fruits,  une  fois  récoltés,  sont  transportés  depuis  le  verger  jusqu’en  France  par différents moyens  de  transport.  L’essentiel  du  transport  sur  la  filière  étudiée  se  fait  par camion. Les camions utilisés entre  le verger et  la  station de conditionnement ne  sont pas frigorifiques, ce sont des camions « plateau » ouverts (Figure 9). La majorité de ces camions appartient  à  la  station  de  conditionnement  située  à  Casablanca.  Ces  camions  parcourent donc 200 km pour atteindre le verger situé à Beni Mellal. On comptera cette distance deux fois dans le modèle (2*200 km), une fois pour l’aller avec les caisses vides et une fois pour le retour avec les clémentines. Ces camions sont capables de transporter entre 10 et 12 tonnes de fruits par voyage. 

 

 Figure 9 ‐ Camion solo transportant les fruits depuis le verger jusqu'à la station de conditionnement (Heitz) 

 Les  camions  transportant  les  fruits  jusqu’en  France  sont  frigorifiques  et  ont  une 

capacité brute d’environ 25 tonnes.  Ils doivent respecter  la Norme européenne d’émission Euro  qui  fixe  les  limites  maximales  de  rejets  polluants  pour  les  véhicules  roulants.  Les principales émissions considérées sont  les suivantes : Oxydes d’azote  (NOx), Monoxyde de carbone (CO) et Hydrocarbures. 

Etant  donné  que  ces  camions  frigorifiques  appartiennent  à  des  sociétés  privées,  on considère qu’ils ne  reviennent pas à vide. Ainsi,  ils parcourent 355 km entre  la  station de conditionnement et  le port de Tanger et 1 326  km entre  le port d’Algeciras et  le marché Saint‐Charles. Cette hypothèse fera l’objet d’une analyse de sensibilité (3.1.3.2). 

Le caractère  frigorifique de ces camions n’a pas été  intégré dans  le modèle  faute de données. 

 Les  fruits  sont  également  transportés  par  bateau  par  la  compagnie  CMA  CGM  afin 

d’aller du port de Tanger (Maroc) à celui d’Algeciras (Espagne). La distance retenue pour ce transport est de 60 km. Un scénario alternatif sera présenté  lors de  l’analyse de sensibilité (3.1.3.2). 

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2.3. Inventaire du cycle de vie 2.3.1. Inventaire des émissions directes au champ 

L’application de produits  fertilisants et de pesticides, ainsi que  la  consommation de carburant provoquent des émissions vers  l’environnement. Ces  substances  se  retrouvent sous  différentes  formes  selon  le  compartiment  dans  lequel  elles  sont  émises.  Pour  les émissions dans  l’air, on prendra en compte  les molécules suivantes :  l’ammoniac  (NH3),  le protoxyde d’azote  (N2O),  le dioxyde d’azote  (NO2),  le diazote  (neutre)  (N2) et  les gaz émis lors de  la combustion du diesel. Pour  les émissions dans  l’eau, on prendra en compte  les nitrates (NO3

‐) et les phosphates (PO43‐), et pour les émissions dans le sol, les pesticides. Ces 

molécules  contribuent,  selon  leurs  caractéristiques,  aux  différentes  catégories  d’impact (eutrophisation,  réchauffement  climatique,  etc.).  Afin  de  les  prendre  en  compte  dans  le modèle, il existe plusieurs méthodes d’estimation qui sont confrontées ci‐dessous.   EMISSIONS DANS L’AIR  

‐ Ammoniac (NH3) : L’application  de  fertilisants minéraux  contenant  de  l’ammonium  (NH4

+)  provoque  la volatilisation  d’ammoniac,  ce  qui  contribue  à  l’acidification  et  à  l’eutrophisation  des écosystèmes sensibles. Son impact est essentiellement local voire régional.   

L’ECETOC  (1994)  propose  une méthode  pour  estimer  ces  émissions  en  prenant  en compte  la propriété des  sols à  travers  l’Europe  (pH,  sol calcaire). Des  facteurs d’émission, répartis en six groupes de fertilisants minéraux, sont alors utilisés en fonction de la situation géographique  de  l’application.  Par  exemple,  pour  la  France,  on  considère  que  15  %  de l’application totale d’urée se retrouve sous forme de N‐NH3 dans l’air (Brentrup, 2000). De la même  façon, d’autres  facteurs d’émission sont recommandés par  le rapport Ecoinvent sur l’Agriculture (Nemecek, 2007). Les facteurs d’émission proposés par ces deux méthodes sont sensiblement les mêmes, c’est pourquoi j’ai choisi les plus récents (Nemecek, 2007). (Tableau 9) 

 ‐ Protoxyde d’azote (N2O) :  Le  protoxyde  d’azote  est  un  produit  intermédiaire  du  processus  de  dénitrification 

réalisé  par  les  micro‐organismes  du  sol  (conversion  des  nitrates  en  diazote).  Il  peut également  être  un  coproduit  du  processus  de  nitrification  (conversion  d’ammonium  en nitrates). Le protoxyde d’azote possède un haut pouvoir d’effet de serre, ce qui contribue au réchauffement climatique global. 

Brentrup  (2000)  propose  un  facteur  d’émission  de  1,25  %  de  N‐N2O  pour  toute application d’azote contenu dans des  fertilisants. L’IPCC propose de prendre également en compte les émissions indirectes issues du pool d’ammoniac volatilisé et des nitrates lessivés (Nemecek, 2007). Cependant, la formule pour calculer ces émissions nécessite de connaître préalablement  les pertes sous  forme de nitrates. Or, on verra par  la suite que  la méthode utilisée par estimer  les pertes en nitrates est basée  sur un bilan azoté. C’est‐à‐dire que  la valeur des nitrates  lessivés dépend des autres émissions azotées calculées précédemment. Pour cette raison, j’ai retenu la méthode utilisée par Brentrup (2000). (Tableau 9) 

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‐ Dioxyde d’azote (NO2) : Lors du processus de dénitrification, des oxydes nitreux (NOx) peuvent être produits. 

Ici, on prendra  le cas du dioxyde d’azote  (x = 2) car  le monoxyde d’azote  (NO) réagit dans l’air avec l’ozone (O3) pour former du NO2 et du dioxygène. Lors de cette réaction, de l’ozone est  consommé au  lieu d’être produit,  influant ainsi négativement  sur  l’impact « oxydation photochimique ». 

D’après  Nemecek  (2007),  21  %  du  N2O  émis  via  l’application  des  fertilisants  se transforme en NOx et donc en partie en dioxyde d’azote. (Tableau 9) 

 ‐ Diazote (N2) : Il  s’agit  de  la  dernière molécule  produite  lors  de  la  dénitrification. On  la  prend  en 

compte  uniquement  pour  boucler  le  bilan  azoté  servant  à  estimer  les  pertes  en  nitrates. Cette molécule est neutre pour l’environnement.  

D’après Brentrup  (2000),  9 % de  l’application  totale de  fertilisant  azoté  se  retrouve sous forme de diazote. (Tableau 9) 

 ‐ Gaz libérés lors de la combustion de carburant : Les émissions générées lors de la combustion d’1 kg de diesel sont données ci‐dessous 

(Tableau  7).  Pour  chaque  intervention,  on  calcule  la  quantité  de  carburant  consommé (Nemecek, 2007) : 

Consommation diesel (kg)=Consommation moyenne du tracteur (L/h)*Durée opération (h *δdiesel (kg/L)   

Avec δdiesel = 0,84 kg/L  

La consommation moyenne du tracteur Massey Ferguson est de 4 L/h pour toutes les interventions, à l’exception du traitement contre le pou de Californie qui consomme 7 L/h et le  sous‐solage  réalisé  avec  un  tracteur  plus  puissant  (Landini)  consommant  13  L/h  (Ait Houssa et al, 2006 ; SODEA). La valeur de 4 L/h pour  toutes  interventions,  représente une moyenne qui cache certainement une variabilité. Ce point pourrait donc faire  l’objet d’une analyse de sensibilité.  

Tableau 7 ‐ Emissions générées lors de la combustion d'un kg de diesel 

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EMISSIONS DANS L’EAU  

‐ Nitrates (NO3‐) : 

Les  nitrates  sont  issus  soit  de  l’application  de  fertilisants  azotés  soit  de  la minéralisation  de  la  matière  organique  du  sol  sous  l’action  des  micro‐organismes.  Les nitrates  sont  absorbés  par  les  plantes  comme  nutriments  minéraux.  Cependant,  aux périodes de fortes pluies, les précipitations excèdent l’évaporation du sol et la transpiration de  la plante, ce qui amène à  la saturation du sol en eau puis à  la percolation vers  la nappe phréatique. Etant donné que les nitrates sont très solubles dans l’eau, le risque de lessivage peut être  important selon  la situation. L’excès de nitrates dans  les écosystèmes aquatiques récepteurs est à l’origine du phénomène d’eutrophisation. 

 Afin  d’évaluer  les  pertes  en  nitrates  relatives  à  la  situation  marocaine,  plusieurs 

méthodes existent. Audsley et al. (1997) propose des méthodes d’estimation des pertes en nitrates  adaptées  à  quatre  situations  géographiques :  la  Nouvelle  Zélande,  la  Suisse,  le Danemark et  le Royaume Uni et s’appliquant à des cultures annuelles (céréales, etc.) ; elles ne  sont  donc  pas  adaptées  à  notre  situation.  Nemecek  (2007)  propose  également  une méthode, mais elle comporte  les mêmes  inconvénients que  la précédente. Afin de trouver une méthode pouvant s’appliquer à notre situation, j’ai étudié d’autres publications. Ramos et  al.  (2002)  a  étudié  le  lessivage  des  nitrates  dans  le  cas  d’un  verger  d’agrumes.  Ses résultats montrent que  le taux moyen de nitrates  lessivés dus à  l’application de fertilisants azotés est de 33 %. Cependant, ce résultat est valable pour des vergers irrigués en gravitaire, c’est‐à‐dire par un processus d’inondation temporaire. Cette référence semble inadaptée car le  verger  étudié  est  irrigué  en  goutte‐à‐goutte.  Finalement,  Brentrup  (2000)  propose d’estimer  les  pertes  en  nitrates  en  réalisant  un  bilan  des matières  azotées  entrantes  et sortantes du système. C’est cette dernière méthode que j’ai choisie pour estimer les pertes en nitrates (Tableau 9).  

 Cette  méthode  propose  d’estimer  le  lessivage  des  nitrates  à  partir  de  trois 

paramètres : ‐ Les pratiques culturales : bilan azoté (kg N/ha/an) (Tableau 8, Annexe 9) ‐ Les  caractéristiques  du  sol :  la  capacité  au  champ  dans  la  zone  explorée  par  les 

racines (FCRZe en mm) ‐ Le taux de drainage de l’eau, basée sur des données pluviométriques et climatiques 

réelles (de 2000 à 2009) (Annexe 10)  

J’ai adapté cette méthode au verger étudié en estimant l’export d’azote dans les fruits (Vannière, 1992) et en modélisant la quantité d’azote prélevé par l’arbre pour contribuer à sa structure (racines, tronc et branches).  

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Tableau 8 – Bilan azoté, méthode Brentrup (2000) 

N entrant (kg N/ha) N sortant (kg N/ha)Fertilisant minéral azoté (N) Export d'azote N dans les fruits

Fertilisant organique azoté (N) (ici = 0) émissions de N-NH3Dépôt atmosphérique azoté (N) émissions de N-N2O

émissions de N-N2Fixation de N dans la structure de l'arbre

(tronc, grosses branches et racines)∑ N entrant ∑ N sortant

Bilan N (kg N-NO3-/ha) = ∑ N entrant - ∑ N sortant   Pour estimer  les valeurs pluviométriques des années à venir,  je me suis basé sur une 

moyenne  pluviométrique  des  9  premières  années  du  verger.  On  pourrait  améliorer  ce modèle en simulant le lessivage pour une série pluviométrique de  9 années. Cela influerait sur la lame drainante et donc sur la quantité de nitrates susceptibles d’être lessivés. 

 ‐ Phosphates (PO4

3‐) : Une partie du phosphore apporté à la plante est perdu par lessivage, par ruissellement 

et par érosion du sol, ce qui peut causer de l’eutrophisation. Audsley  et  al.  (1997)  propose  uniquement  des  valeurs  pour  des  conditions  suisses. 

Nemecek (2007) propose une méthode pour estimer ces pertes en phosphore. J’ai  utilisé  la méthode de Nemecek  (2007)  que  j’ai  adaptée  au  verger  étudié.  Pour 

cela, j’ai calculé la quantité de sol érodé à partir de l’équation universelle de pertes en terre (Stone,  2000). Celle‐ci prend  en  compte  différents  paramètres  comme  la  pluviométrie,  le ruissellement,  l’érodabilité  du  sol,  l’inclinaison  de  la  pente  de  la  parcelle  et  les  pratiques culturales. J’ai calculé l’érosivité de la pluie à partir des données pluviométriques du verger et d’une formule spécifique à la région de Beni Mellal (M’Hirit, Yassin, 1993) – (Annexe 11). 

Il  est  important  de  noter  que  le  rapport  Ecoinvent  (Nemecek,  2007)  présente  une erreur d’un facteur 10 000 concernant le calcul des pertes en phosphore dues à l’érosion par les eaux de surface (Per). Il faut donc supprimer  le facteur 10 000 dans  la formule proposée par Nemecek (2007).   EMISSIONS DANS LE SOL 

‐ Pesticides et régulateurs de croissance : De  la même manière que pour  les produits  fertilisants,  j’ai répertorié  l’ensemble des 

quantités de pesticides appliqués ainsi que les régulateurs de croissance au cours des 9 ans d’étude. Ensuite  j’ai recherché  les caractéristiques de chaque produit afin d’en connaître  la composition en matière active (Bibliographie). Enfin, on considère que 100 % des matières actives appliquées sont émises dans le sol (Nemecek, 2007). 

 

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‐ Métaux :  Ces émissions n’ont pas été prises en compte dans le modèle faute de temps. Il aurait 

fallu  réaliser  un  bilan  de  métaux  lourds  en  tenant  compte  de  ceux  contenus  dans  les oligoéléments pulvérisés  sur  le  verger et dans  les  fertilisants,  ainsi que  les métaux  lourds exportés dans les fruits. 

Hadrien Heitz, Septembre 2010  

Synthèse des émissions azotées et phosphorées Les émissions azotées et phosphorées sont présentées dans  le tableau ci‐dessous (Tableau 9). Pour cela,  j’ai converti  les masses en azote et phosphore (N‐NH3, N‐N2O, etc.), obtenues par les différentes méthodes citées ci‐dessus, en masse de substance (NH3, N2O, etc.).  

Tableau 9 – Synthèse des émissions azotées et phosphorées au champ 

Emissions : 2000‐01 2001‐02 2002‐03 2003‐04 2004‐05 2005‐06 2006‐07 2007‐08 2008‐09scénario projection(9 à 25 ans)

NH3 1,79 1,42 1,16 1,79 3,17 2,73 4,95 6,20 7,27 6,66N2O 5,46 3,91 3,62 5,17 9,58 7,99 16,75 16,03 17,64 16,80

NOx  (x = 2) 0,60 0,43 0,40 0,57 1,05 0,88 1,84 1,76 1,94 1,84N2 25,00 17,92 16,58 23,67 43,90 36,63 76,73 73,43 80,83 77,00

NO3‐ 98,65 206,85 187,99 221,49 0,00 123,81 0,00 0,00 695,94 332,17PO4 3‐ (lessivage) 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21

P04 3‐ (ruissellement) 0,56 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54PO4 3‐ (érosion) 0,84 1,08 1,07 0,91 0,54 0,77 0,57 0,58 0,96 0,82

Total Phosphate 1,62 1,83 1,82 1,66 1,29 1,52 1,32 1,33 1,71 1,57

Quantités émises par campagne (kg/ha)

   

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2.3.2. Données d’inventaire des émissions indirectes 

Les émissions  indirectes  résultent des processus de  fabrication de  tous  les  intrants (produits fertilisants, produits phytosanitaires, machines agricoles, etc.) et de  la production d’énergie (carburant et électricité). Ces émissions font parties des fiches que l’on utilise sous Simapro.  Chaque  fiche  est  une  ACV  en  soi.  Par  exemple,  pour  prendre  en  compte  la fabrication  de  diesel,  on  utilise  la  fiche  « Diesel,  at  regional  storage/RER  S ».  Cette  fiche correspond à la fabrication européenne (RER) de diesel.  

Il  n’est  pas  toujours  possible  de  choisir  une  fiche  correspondant  à  la  situation marocaine. Dans ce cas, j’ai choisi de prendre comme référence l’Europe. 

Cependant,  pour  la  production  d’électricité,  j’ai  reconstitué  le  mix  énergétique marocain sous Simapro, à partir des données de 2007 (Tableau 10).  

 Tableau 10 ‐ Historique de la consommation d'électricité au Maroc * 

 

 * source : http://www.istichar.ma/electricity.asp.html  

De  la  même  façon,  sous  le  logiciel  d’ACV  Simapro,  chaque  intervention  culturale mécanisée fait appel à une fiche relative à la machine agricole employée. On a seulement à calculer la quantité de cette machine nécessaire à la réalisation de l’intervention (Nemecek, 2007). Celle‐ci tient compte de la durée de vie de la machine et de son poids.  

Au  Tableau  11  sont  présentées  les  caractéristiques  de  certaines machines  agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent. Encore une fois, ces fiches sont des ACV en soi  et  répertorient  les  intrants  et  sortants  nécessaires  à  la  fabrication  de  la machine  en question. Dans  ce  tableau,  les  coefficients de  réparation et d’entretien  correspondent  au pourcentage du poids de matériel qui est changé sur toute sa durée de vie. Par exemple, sur un  tracteur  de  3 000  kg,  un  coefficient  égal  à  0,74  (soit  74 %)  signifie  que  sur  les  7 000 heures d’utilisation,  il a été nécessaire de fabriquer 3 000 kg * 0,74 = 2 220 kg de pièces et équipements en plus pour son entretien et sa réparation. 

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Tableau 11 ‐ Caractéristiques des machines agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent 

Poids Durée de vietechnique

Coefficient de réparation et d'entretien

Tractor, production/CH/I S 3 000 kg 7 000 h 0,74Trailer, production/CH/I S 1 500 kg 1 200 h 0,22Agricultural machinery, tillage, production/CH/I S 800 kg 800 h 0,72Agricultural machinery, general, production/CH/I S 1 000 kg 1 000 h 0,54  

 On constate que les fiches de machines agricoles ont comme référence la Suisse (CH). 

C’est  pourquoi,  j’ai  ajusté  certaines  données  comme  le  poids  et  la  durée  de  vie  de  la machine pour adapter cette référence à celle du Maroc (Tableau 12).  

Tableau 12 ‐ Ajustements des caractéristiques des machines agricoles au cas du Maroc 

Poids Durée de vietechnique

Coefficient de réparation et d'entretien

Tractor, production/CH/I S :Tracteur Massey Ferguson 65 CV 2 358 kg1 15 000 h2 0,74Tracteur Landini 80 CV 3 700 kg1 15 000 h2 0,74Trailer, production/CH/I SRemorque 500 kg 10 000 h 0,22Agricultural machinery, tillage, production/CH/I SSous-soleur 500 kg3 240 h3 0,72Agricultural machinery, general, production/CH/I SGyrobroyeur 600 kg3 600 h3 0,54Atomiseur 200 kg3 1 000 h3 0,54  1 : http://www.tractordata.com 2 : Ait Houssa, Qaous, El Midaoui, 2006 3 : Nemecek et Kägi, 2007   

2.4. Evaluation des impacts environnementaux : transformer les flux en impacts 

Cette  étape  de  l’ACV  permet  de  transformer  l’inventaire  des  flux  en  une  série d’impacts  environnementaux  potentiels  (1.2.1). On  présentera  ci‐dessous  quelles  sont  les catégories retenues pour cette étude et quelle méthode de caractérisation a été choisie. 

 

2.4.1. Sélection des catégories d’impact étudiées 

Les catégories d’impact retenues dans ce rapport sont  les suivantes : épuisement des ressources  naturelles,  acidification,  eutrophisation,  réchauffement  climatique,  toxicité humaine, écotoxicité aquatique des eaux douces et écotoxicité terrestre. 

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L’épuisement des ressources naturelles non renouvelables comprend les combustibles fossiles  (pétrole,  gaz,  charbon)  et  les minéraux  (métaux :  Fer,  Aluminium, Or, … ;  et  non métaux :  Silice, Diamant, Uranium, …).  L’acidification  des milieux, mesurée  par  le  pH,  est principalement  liée aux retombées de trois types de polluants :  le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azotes  (NOx) et  l’ammoniac  (NH3). Les principales substances responsables de l’eutrophisation  sont  l’azote  sous  forme  de  nitrates  et  le  phosphore  sous  forme  de phosphates. Le réchauffement climatique est dû aux gaz à effet serre : le dioxyde de carbone  

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(CO2),  l’ozone  (O3),  le  méthane  (CH4)  et  l’oxyde  nitreux  (N2O).  Enfin,  la  toxicité  et l’écotoxicité  représentent  l’impact des molécules et  substances  chimiques  sur  l’homme et les écosystèmes.  

 

2.4.2. Méthodes de caractérisation et de normalisation 

Il existe différentes méthodes de caractérisation sous Simapro. Celles‐ci diffèrent dans la  quantité  de  molécules  ou  substances  répertoriées  mais  aussi  dans  les  modèles  de caractérisation employés pour  calculer  les  facteurs d’équivalence des molécules pour une catégorie  d‘impact  donnée.  Par  exemple,  certaines  matières  actives  de  pesticides  sont caractérisées dans une méthode mais pas dans les autres.  

 La méthode choisie est CML 2000. Dans notre cas, elle caractérise (en nombre) 45 % 

des matières actives utilisées les 9 premières années du verger et 83 % pour le scénario de projection. On constate que la prise en compte des pesticides en ACV est encore faible, ainsi les résultats en toxicité et écotoxicité seront donc sous‐estimés. Cependant, on peut noter que seules quelques substances actives sont utilisées en grandes quantités par rapport aux autres  (Tableau  6).  C’est  notamment  le  cas  du malathion,  du  fenthion,  du  chlorpyriphos ethyl et du glyphosate, qui  sont, quant  à elles,  caractérisées dans  la méthode CML 2000. Ainsi, CML 2000 caractérise (en masse) dans notre cas 89,2 % des matières actives pour les années non productives (0 à 3 ans), 97,1 % pour la phase de croissance (3 à 9 ans) et 99,97 % pour le scénario de projection (9 à 25 ans). 

 Enfin, on choisira de normaliser  les résultats par  la même méthode (CML 2000, West 

Europe 1995). Cette normalisation permet de diviser  les valeurs d’impact par ce que pollue un habitant de l’Europe de l’ouest pour une année, toutes sources de pollution confondues.   

2.5. Méthodologie employée pour l’analyse de sensibilité 

La  sensibilité des  résultats  à  la  variation de  certains paramètres ou  à  certains  choix méthodologiques  sera  ensuite  étudiée.  Tout  d’abord,  j’étudierai  l’influence  de  la modélisation  du  stade  de  production  agricole.  L’analyse  de  sensibilité  portera  sur  trois paramètres : 

‐ La durée de vie du verger : 20 et 30 ans ‐ La valeur du rendement pour  le scénario de projection (9 à 25 ans) : variation de ± 

10 % ‐ une seule année sera prise en compte au lieu des 25 et les années non productives 

et  la pépinière  seront négligées.  Je  choisirai pour  cette analyse  successivement  les années 7, 8 et 9 de mon système qui présentent une grande variabilité  

Puis  j’analyserai  l’influence du mode de  transport des  fruits à  travers deux scénarios alternatifs : 

 : Matériels et m

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‐ La distance de transport du bateau sera augmentée en considérant un départ depuis le port de Casablanca (Maroc) pour arriver directement à Port Vendres (France). Il y aura donc moins de transport par camion. 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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‐ Puis  j’étudierai  le  cas  où  les  camions  frigorifiques  feraient  un  retour  à  vide,  les distances parcourues par ces camions seront alors doublées (2.2.3). 

   

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

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3. Résultats, discussions et perspectives 3.1. Les résultats de l’ACV des petits agrumes 

3.1.1. Résultats de l’analyse de contribution (caractérisation) 

3.1.1.1. Présentation des résultats par catégorie d’impact 

Epuisement des ressources naturelles La valeur totale d’impact environnemental pour  le système étudié (Figure 5) est de 4,413 g Sb eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (41,2 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (33,2 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que l’intervention qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est l’irrigation (60,8 %) (Figure 11). La substance qui contribue  le plus à  l’épuisement des ressources est  le pétrole brut (72 %). Au niveau  agricole,  il  y  a plusieurs  substances  contributrices :  le pétrole brut  (42,7 %),  le charbon brut (30 %) et le gaz naturel non extrait (19,5 %) qui correspondent en grande partie à l’énergie consommée par les pompes.   Acidification La valeur totale d’impact environnemental pour  le système étudié (Figure 5) est de 2,913 g SO2 eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (61,5 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (21 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que  les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont la fertilisation (45,4 %) et l’irrigation (44,5 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à l’acidification sont le dioxyde de soufre S02 (50 %) et les oxydes d’azote NOx (38 %). Au niveau agricole, il y a plusieurs substances contributrices : le dioxyde de soufre S02 (58,5 %), l’ammoniac (25 %) et les oxydes d’azote NOx (14,6 %).  Eutrophisation La valeur totale d’impact environnemental pour  le système étudié (Figure 5) est de 1,757 g PO4

3‐ eq (Tableau 13). Le stade qui contribue  le plus à cette catégorie d’impact est  le stade de production agricole (87,9 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que l’intervention  qui  contribue  le  plus  à  cette  catégorie  d’impact  est  la  fertilisation  (88,8 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à l’eutrophisation sont les nitrates (57 %), les oxydes d’azote NOx (20,7 %),  le phosphate (13,6 %) et  l’ammoniac (5 %). Au niveau agricole,  il y a surtout deux  substances contributrices :  les nitrates  (73,9 %) et  les phosphates  (14 %) qui correspondent aux émissions directes au champ (Tableau 9).     

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)

Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Stade production agricole Transport verger‐station de conditionnement

Conditionnement des fruits Transport station de conditionnement‐Port de Tanger

Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras Transport Port d'Algeciras‐Marché St Charles

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

Figure 10 – Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Caractérisation CML 2000 

 

43  

Réchauffement climatique La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,826 kg CO2 eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (56 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (24,8 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que  les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont la fertilisation (53,3 %) et l’irrigation (33,1 %) (Figure 11). Les  substances  qui  contribuent  le  plus  au  réchauffement  climatique  sont  le  dioxyde  de carbone CO2 (78,5 %) et  le protoxyde d’azote N2O (18 %). Au niveau agricole,  le N2O prend une  place  plus  prépondérante  avec  47 %,  et  le  dioxyde  de  carbone  CO2  avec  50 %.  Ces valeurs  sont dues en grande partie à  la  consommation d’énergie pour  le pompage et aux émissions directes au champ.  Toxicité humaine La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,209 kg 1,4‐DB  (DichloroBenzène) eq  (Tableau 13). Le stade qui contribue  le plus à cette catégorie d’impact est  le stade de production agricole  (62,9 %), puis  le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (21,4 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que  les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont l’irrigation (39,5 %) et la fertilisation (29 %) (Figure 11). Les  substances qui  contribuent  le plus  à  la  toxicité humaine  sont  les HAP  (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques)  (36,4 %),  le chromium VI  (13 %) et  l’arsenic  (8,7 %). Au niveau agricole, ce sont les mêmes substances contributrices : les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) (42,3 %), le chromium VI (15,8 %) et l’arsenic (8,2 %).  Ecotoxicité aquatique des eaux douces La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,086 kg 1,4‐DB  (DichloroBenzène) eq  (Tableau 13). Le stade qui contribue  le plus à cette catégorie d’impact est  le stade de production agricole  (77,3 %), puis  le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (13,6 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que  les interventions  qui  contribuent  le  plus  à  cette  catégorie  d’impact  sont  les  pesticides  et régulateurs de croissance  (45,2 %) et  la plantation et  les années non productives  (32,2 %) (Figure 11). 

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

Les  substances qui  contribuent  le plus  à  l’écotoxicité  aquatique des eaux douces  sont  les  matières  actives Methomyl  (30 %)  et Chlorpyrifos  (16 %). Au  niveau  agricole,  ce  sont  les mêmes  substances  contributrices :  Methomyl  (47,8  %)  et  Chlorpyrifos  (25,6  %).  Elles correspondent respectivement aux traitements pesticides contre la mineuse et contre le Pou de Californie.     

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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 Figure 11 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Caractérisation CML 2000 

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20%

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100%

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)

Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires) Pesticides et Régulateurs de croissance

Irrigation  Autres interventions

Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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46  

Impacts environnementaux de la totalité du système :

Catégorie d'impact Unité TotalStade 

production agricole

Transport verger‐station de 

conditionnement

Conditionnement des fruits

Transport station de conditionnement‐Port 

de Tanger

Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras

Transport Port d'Algeciras‐

Marché St CharlesEpuisement des ressources naturelles g Sb eq 4,413 1,817 0,636 0,095 0,393 0,004 1,468Acidification g SO2 eq 2,913 1,792 0,268 0,061 0,164 0,014 0,613Eutrophisation g PO4‐‐‐ eq 1,757 1,545 0,052 0,004 0,033 0,001 0,122Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,826 0,463 0,092 0,010 0,055 0,001 0,205Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,209 0,131 0,016 0,004 0,012 0,0004 0,045Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,086 0,067 0,004 0,001 0,003 0,00002 0,012Ecotoxicité terrestre g 1,4‐DB eq 3,247 2,439 0,154 0,099 0,117 0,001 0,436

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 2,97E‐13 1,22E‐13 4,29E‐14 6,40E‐15 2,65E‐14 2,89E‐16 9,89E‐14Acidification kg SO2 eq 1,07E‐13 6,56E‐14 9,82E‐15 2,24E‐15 6,01E‐15 5,17E‐16 2,24E‐14Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 1,41E‐13 1,24E‐13 4,18E‐15 3,53E‐16 2,61E‐15 9,66E‐17 9,75E‐15Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 1,72E‐13 9,63E‐14 1,92E‐14 2,00E‐15 1,14E‐14 1,34E‐16 4,27E‐14Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 2,75E‐14 1,73E‐14 2,15E‐15 5,16E‐16 1,58E‐15 5,48E‐17 5,91E‐15Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 1,71E‐13 1,32E‐13 7,58E‐15 1,50E‐15 6,24E‐15 4,08E‐17 2,33E‐14Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 6,88E‐14 5,17E‐14 3,26E‐15 2,10E‐15 2,48E‐15 3,15E‐17 9,25E‐15

Impacts environnementaux du stade de production agricole :

Catégorie d'impact Unité Total

Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires)

Pesticides et Régulateurs de croissance

Irrigation  Autres interventions

Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)

Epuisement des ressources naturelles g Sb eq 1,818 0,311 0,055 1,106 0,134 0,212Acidification g SO2 eq 1,793 0,814 0,023 0,799 0,056 0,102Eutrophisation g PO4‐‐‐ eq 1,546 1,374 0,002 0,052 0,009 0,108Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,463 0,247 0,007 0,153 0,020 0,036Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,131 0,038 0,006 0,052 0,017 0,018Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,067 0,008 0,030 0,004 0,003 0,021Ecotoxicité terrestre g 1,4‐DB eq 2,441 0,346 1,148 0,385 0,025 0,537

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 1,23E‐13 2,10E‐14 3,71E‐15 7,46E‐14 9,01E‐15 1,43E‐14Acidification kg SO2 eq 6,56E‐14 2,98E‐14 8,40E‐16 2,92E‐14 2,04E‐15 3,72E‐15Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 1,24E‐13 1,10E‐13 2,00E‐16 4,19E‐15 7,48E‐16 8,68E‐15Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 9,64E‐14 5,14E‐14 1,43E‐15 3,19E‐14 4,17E‐15 7,49E‐15Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 1,73E‐14 5,03E‐15 7,76E‐16 6,84E‐15 2,26E‐15 2,43E‐15Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 1,32E‐13 1,50E‐14 5,97E‐14 8,85E‐15 5,95E‐15 4,25E‐14Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 5,17E‐14 7,33E‐15 2,43E‐14 8,16E‐15 5,39E‐16 1,14E‐14

CARACTERISATION

NORM

ALISATION

CARACTERISATION

NORM

ALISATION

 

Tableau 13 – Résultats chiffrés des impacts environnementaux par catégorie d’impact 

NB : Les résultats chiffrés de la « NORMALISATION » sont commentés au 3.1.2. 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

 

Ecotoxicité terrestre La valeur totale d’impact environnemental pour  le système étudié (Figure 5) est de 3,247 g 1,4‐DB  (DichloroBenzène) eq  (Tableau 13). Le stade qui contribue  le plus à cette catégorie d’impact est  le stade de production agricole  (75,1 %), puis  le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (13,4 %) (Figure 10).  Si  l’on  analyse  plus  spécifiquement  le  stade  de  production  agricole,  on  constate  que  les interventions  qui  contribuent  le  plus  à  cette  catégorie  d’impact  sont  les  pesticides  et régulateurs de croissance (47 %) et la plantation et les années non productives (22 %) (Figure 11). Les  substances qui  contribuent  le plus  à  l’écotoxicité  terrestre  sont  le Mercure  (25 %),  le  Chlorpyrifos (19,6 %), le Vanadium (17,7 %) et le Methomyl (16,8 %). Au niveau agricole, ce sont  globalement  les  mêmes  substances  contributrices :  le  Chlorpyrifos  (32,8  %),  le Methomyl (28,2 %) et le Vanadium (19 %). 

3.1.1.2. Etude de l’éco‐efficacité au cours du temps 

On peut étudier  l’évolution de  l’éco‐efficacité  (ou  impact environnemental par unité fonctionnelle)  au  cours  des  années  de  vie  du  verger.  Pour  cela,  on  compare  les  impacts environnementaux  pour  la  production  d’un  kg  de  clémentine  pour  chaque  année.  Les résultats concernant l’eutrophisation, le réchauffement climatique et l’écotoxicité aquatique des eaux douces sont présentés ci‐dessous  (Figure 12). Plus  la valeur de  l’impact est  faible (en ordonnée), plus  l’éco‐efficacité de  l’année est élevée. On montre  ici à quel point  l’éco‐efficacité est variable selon les années. Après un démarrage où l’éco‐efficacité est très faible, celle‐ci s’améliore avec  le temps mais reste variable notamment en  lien avec  les variations de rendement. 

On constate que l’année 4 a une faible éco‐efficacité car le niveau d’intrants est élevé par rapport au rendement. Il en est de même pour l’année 9, faible en rendement.  

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… Année 25

Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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… Année 25

Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq

  

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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 Figure 12 ‐ Evolution de l'éco‐efficacité au cours du temps pour trois catégories d'impact 

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Année 6

Année 7

Année 8

Année 9

Année 10

Année 11

Année 12

… Année 25

Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq

 

3.1.2. Résultats de la normalisation 

Les  résultats  de  la  normalisation  (Figures  13,  14)  permettent  de  présenter  une hiérarchie des catégories d’impact. On constate alors que quatre catégories contribuent de façon  importante à  l’activité de production de clémentine par  rapport aux autres secteurs d’activité  (Figure  13),  qui  sont  par  ordre  d’importance :  l’épuisement  des  ressources naturelles,  le  réchauffement  climatique  (en  lien  étroit  avec  la  précédente),  l’écotoxicité aquatique  des  eaux  douces  et  l’eutrophisation. Au  stade  agricole  (Figure  14),  ce  sont  les mêmes catégories mais elles n’ont pas le même ordre d’importance : l’écotoxicité aquatique des  eaux  douces,  l’eutrophisation,  l’épuisement  des  ressources  naturelles  et  le réchauffement climatique. 

Dans  le  cadre  d’une  amélioration  des  pratiques  visant  à  réduire  les  impacts environnementaux  de  la  production  de  petits  agrumes,  la  priorité  d’action  se  ferait  par rapport à ces quatre catégories d’impact.     

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 Figure 13 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) 

0,00E+00

5,00E‐14

1,00E‐13

1,50E‐13

2,00E‐13

2,50E‐13

3,00E‐13

3,50E‐13

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)

Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Stade production agricole Transport verger‐station de conditionnement

Conditionnement des fruits Transport station de conditionnement‐Port de Tanger

Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras Transport Port d'Algeciras‐Marché St Charles

Chap

itre : Ré

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erspectives 

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 Figure 14 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) 

0,00E+00

2,00E‐14

4,00E‐14

6,00E‐14

8,00E‐14

1,00E‐13

1,20E‐13

1,40E‐13

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)

Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux 

douces

Ecotoxicité terrestre

Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires) Pesticides et Régulateurs de croissance

Irrigation  Autres interventions

Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

 

3.1.3. Analyse de sensibilité 

3.1.3.1. Influence de la modélisation du stade de production agricole 

Durée de vie du verger La Figure 15 présente l’analyse de sensibilité des résultats à une variation de la durée de vie du verger. Celle‐ci joue alors sur l’amortissement des années non productives ainsi que sur le nombre  d’années  de  production  que  l’on  duplique  dans  le  scénario  de  projection.  En réduisant  la  durée  de  vie  du  verger  à  20  ans,  on  constate  que  l’ensemble  des  impacts augmentent,  mais  de  façon  plus  ou  moins  importante  selon  les  catégories  d’impact (variation de +0,18 % à +11,68 %). De même, si l’on augmente la durée de vie du verger à 30 ans,  les  impacts totaux sont  inférieurs à ceux pour 25 ans (variation de  ‐0,12 % à  ‐7,08 %). Les  catégories  les  plus  sensibles  à  cette  variation  sont :  l’écotoxicité  aquatique  des  eaux douces  (+11,68 %  et  –7,08 %),  l’écotoxicité  terrestre  (+7,47 %  et  ‐4,52 %)  et  la  toxicité humaine (6,94 % et ‐4,19 %). Seuls les impacts de toxicité semblent sensibles à une variation de la durée de vie du verger. (Tableau 14)  

 : Ré

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erspectives 

51  

 Figure 15 ‐ Sensibilité à la durée de vie du verger : variation de +/‐ 5 ans 

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kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 

ans)

Toxicité humaine

Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Pourcentage de

 variation

 (%)

Référence (25 ans) 20 ans 30 ans

 Rendement du scénario de projection 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

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La Figure 16 présente l’analyse de sensibilité des résultats à une variation du rendement du scénario de projection (9 à 25 ans). On peut rappeler que ce scénario se base sur une année type que l’on duplique autant de fois que nécessaire. On constate que lorsque l’on diminue ce rendement,  l’ensemble des  impacts augmentent, et  inversement si on  l’augmente. Cela découle  de  l’Unité  Fonctionnelle  choisie.  Plus  le  rapport  rendement  sur  intrants  est important et plus l’impact diminue. Les variations vont de +3,5 % à +7,6 % dans le cas où l’on diminue le rendement, et de ‐3 % à ‐6,5 % dans le cas inverse. Le modèle est donc sensible à la valeur fixée pour le rendement futur du verger. (Tableau 14) 

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

52  

 Figure 16 ‐ Sensibilité à la valeur fixée pour le rendement du scénario de projection de vie du verger 

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100

120

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 

ans)

Toxicité humaine

Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Pourcentage de

 variation

 (%)

Référence (42 t/ha)

Rendement du scénario de projection ‐ 10 %

Rendement du scénario de projection + 10 %

Scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de 25 La  Figure  17  présente  l’analyse  du  scénario  de  prise  en  compte  d’une  seule  année  de production au lieu des 25 initiales. On constate d’importantes variations de tous les impacts pour les trois années étudiées. Par exemple, le pic d’eutrophisation pour l’année 9 s’explique par un  fort  lessivage de nitrates  cette année‐là. D’un point de vue agronomique, on peut également  se poser  la question de  l’ajustement de  la  fumure au niveau de production de l’année, qui permettrait d’éviter les excès d’émissions au champ.  D’autre part les variations ne vont pas toujours dans le même sens. Par exemple, l’année 7 a des  impacts  plus  faibles  que  le  scénario  de  référence,  sauf  pour  la  toxicité  humaine  où l’impact est plus élevé.  Ces résultats nous montrent une grande hétérogénéité des résultats d’impact d’une année sur l’autre. Au vu de ces résultats, il est ainsi difficile de justifier le choix d’une seule année représentative plutôt qu’une autre. (Tableau 14)  

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre 

Figure 17 ‐ Sensibilité au scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de la vie entière du verger 

0

50

100

150

200

250

300

350

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 

ans)

Toxicité humaine

Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Pourcentage de

 variation

 (%)

Référence (25 ans) Année 7 Année 8 Année 9

3.1.3.2. Influence du mode de transport 

La Figure 18 présente l’analyse de deux scénarios alternatifs de transport. On constate que le scénario  où  l’on  utilise  plus  de  bateau  permet  de  diminuer  sensiblement  les  impacts environnementaux  (de  ‐6,45  %  à  ‐38,2  %  selon  les  catégories  d’impact).  Cependant,  ce scénario n’est peut‐être pas réalisable dans  la réalité, car cela dépend de  l’existence d’une ligne directe de  transport maritime pour  les agrumes du Maroc ou éventuellement d’une option politique de transport des produits horticoles vers la France.  Le  deuxième  scénario  prévoit  de  comptabiliser  la  distance  de  retour  des  camions frigorifiques  dans  le  modèle.  Ces  distances  concernent  le  transport  entre  la  station  de conditionnement et  le port de Tanger, ainsi que  le transport entre  le port d’Algeciras et  le marché Saint Charles. On  constate alors une  très nette augmentation des  impacts  totaux, allant de +8,8 % à 42,2 % selon la catégorie d’impact (Tableau 14). Le stade de transport des fruits semble donc très sensible et peut fortement  influer sur  les résultats de cette ACV.  

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

53  

 Figure 18 ‐ Sensibilité à deux scénarios de transport alternatif 

0

20

40

60

80

100

120

140

160

kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq

Epuisement des ressources naturelles

Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 

ans)

Toxicité humaine

Ecotoxicité aquatique des eaux douces

Ecotoxicité terrestre

Pourcentage de

 variation

 (%)

Référence Plus de bateau et moins de camion Retour à vide des camions frigorifiques

  

Tableau 14 – Résultats chiffrés de l’analyse de sensibilité 

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

Analyse de sensibilité : Durée de vie du verger

Catégorie d'impact UnitéTotal

Référence(25 ans)

Total20 ans

Différence avec la référence en %

Total30 ans

Différence avec la référence en %

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0045 2,45 0,0043 ‐1,48Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0029 0,18 0,0029 ‐0,12Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0018 0,50 0,0018 ‐0,32Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8451 2,36 0,8139 ‐1,43Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2231 6,94 0,1999 ‐4,19Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0963 11,68 0,0801 ‐7,08Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0035 7,47 0,0031 ‐4,52Analyse de sensibilité : Rendement du scénario de projection

Catégorie d'impact UnitéTotal

Référence42 t/ha

Total37,8 t/ha(‐10%)

Différence avec la référence en %

Total46,2 t/ha(+10%)

Différence avec la référence en %

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0046 3,56 0,0043 ‐3,04Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0031 5,32 0,0028 ‐4,54Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0019 7,61 0,0016 ‐6,48Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8657 4,85 0,7915 ‐4,14Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2200 5,44 0,1990 ‐4,64Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0920 6,69 0,0813 ‐5,70Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0035 6,50 0,0031 ‐5,54Analyse de sensibilité : Scénario de prise en compte d'une seule année au lieu de 25

Catégorie d'impact UnitéTotal

RéférenceAnnées 1‐25

TotalAnnée 7

Différence avec la référence en %

TotalAnnée 8

Différence avec la référence en %

TotalAnnée 9

Différence avec la référence en %

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0042 ‐4,39 0,0038 ‐14,36 0,0060 35,85Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0022 ‐24,70 0,0020 ‐31,77 0,0038 29,48Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0005 ‐70,29 0,0004 ‐74,99 0,0058 229,14Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8016 ‐2,91 0,6698 ‐18,88 1,3075 58,36Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2442 17,06 0,2005 ‐3,92 0,4272 104,72Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0344 ‐60,14 0,0877 1,73 0,0521 ‐39,52Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0013 ‐59,47 0,0046 41,44 0,0019 ‐40,63Analyse de sensibilité : Influence du mode de transport

Catégorie d'impact UnitéTotal

Référence

TotalPlus de bateau et moins de camion

Différence avec la référence en %

TotalRetour à vide 

camions frigorifiques

Différence avec la référence en %

Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0027 ‐38,17 0,0063 42,17Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0026 ‐11,09 0,0037 26,69Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0016 ‐6,45 0,0019 8,77Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,5916 ‐28,35 1,0858 31,50Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,1660 ‐20,43 0,2654 27,21Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0723 ‐16,16 0,1011 17,31Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0028 ‐15,22 0,0038 17,04  

54  

3.2. Discussion sur le modèle 

3.2.1. Comparaison des résultats obtenus avec la bibliographie 

Les  résultats  obtenus  au  stade  agricole  peuvent  être  comparés  avec  ceux  de  la littérature, notamment sur orange (Sanjuán et al., 2005 et Beccali et al., 2009). On constate alors que l’on a les mêmes ordres de grandeur pour trois catégories d’impact : l’acidification, l’eutrophisation  et  la  consommation  d’eau.  Par  contre,  on  obtient  le  double  pour  le réchauffement climatique. Cela pourrait s’expliquer notamment en partie par le fait que 50% de la production d’électricité au Maroc est d’origine fossile (Tableau 10). Il est alors possible que  le mix  énergétique  des  autres  pays  concernés  (Espagne  pour  Sanjuán  et  al.,  2005  et Italie pour Beccali et al., 2009) repose moins sur de l’énergie fossile, mais plutôt du nucléaire ou d’autres sources  d’énergie non fossiles. 

3.2.2. Identification des points critiques 

Les résultats obtenus montrent l’importance de la contribution du stade agricole et du transport. Au cas où le partenaire déciderait de réduire ses impacts environnementaux, ces deux derniers points feraient l’objet de base pour les recommandations d’amélioration. 

Au  sein  du  stade  agricole,  ce  sont  les  postes  de  fertilisation  et  d’irrigation  qui présentent la plus grande marge de manœuvre. Pour réduire le réchauffement climatique, il faudrait diminuer les émissions de N2O au champ. Pour l’eutrophisation, il faudrait limiter les pertes en nitrates. Puis,  la consommation d’énergie est  la principale cause de  l’épuisement des  ressources,  on  pourrait  par  exemple  changer  le matériel  contre  un  nouveau moins consommateur en carburant ou en électricité. Enfin, pour atténuer  l’écotoxicité aquatique des  eaux  douces,  on  pourrait  utiliser  une  autre  substance  active  que  le methomyl,  très toxique, pour traiter la mineuse des agrumes. 

Au niveau du transport,  il faudrait diminuer  les distances parcourues par  les camions pour acheminer les clémentines du Maroc jusqu’en France. 

3.2.3. Validité du modèle et perspectives 

3.2.3.1. Modélisation du stade agricole 

Le fait de prendre en compte toute la vie du verger dans cette ACV était un choix lourd en termes de données, de temps et de méthode. Cependant, ce choix s’est justifié au vu des résultats, de  l’analyse de  sensibilité  et  l’analyse de  l’éco‐efficacité  au  cours du  temps.  En effet, on a constaté l’importance du stade agricole dans les impacts finaux. Puis, les Figures 12 et 17 ont montré  la grande variabilité d’impact d’une année sur  l’autre. L’intégration de toutes ces années permet alors d’éviter de choisir une année plutôt qu’une autre et de se confronter  à  des  valeurs  extrêmes  dues  à  l’année  en  question.  La  prise  en  compte  des années  non  productives  dans  le modèle  s’est  également  révélée  non  négligeable  dans  le résultat final des  impacts.  Il est donc essentiel de  les  intégrer dans ce type d’étude dans  la mesure du possible.  

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

3.2.3.2. Estimation des émissions directes 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

Les résultats de l’ACV montrent l’importance de l’estimation des émissions directes. En effet,  les  substances  émises  vers  l’environnement  contribuent  fortement  aux  impacts environnementaux.  Il  existe  une marge  de  progrès  dans  la mesure  où  l’on  a  repris  des méthodes existantes qui n’étaient pas spécifiques au Maroc, même si on  les a adaptées  le plus possible à notre cas d’étude. 

 

55  

Un des points les plus sensibles est l’estimation des pertes en nitrates, qui contribuent fortement  à  l’eutrophisation.  On  a  procédé  par  une  méthode  bilan  entrée/sortie  des substances azotées pour en déduire les pertes en nitrates (Brentrup, 2000). En utilisant cette méthode,  il n’a pas été possible d’utiliser  la formule préconisée par  l’IPCC pour estimer  les émissions de N2O. En effet celle‐ci prend en compte les émissions d’ammoniac et de nitrates pour calculer les émissions indirectes de N2O. Par conséquent, le réchauffement climatique a été un peu sous‐estimé. 

Enfin,  un  dernier  aspect,  non  pris  en  compte  dans  le modèle,  pourrait  influer  sur l’eutrophisation : le cas de la salinité des sols. En effet, pour palier à ce problème, on inonde temporairement  le verger pour drainer  le sel vers  la nappe. Dans  le même temps, tous  les nitrates  disponibles  sont  alors  lessivés  vers  la  nappe.  C’est  pourquoi,  il  serait  intéressant d’étudier plus en détails cet aspect. 

3.2.3.3. Contribution du transport 

Les résultats de l’ACV et de l’analyse de sensibilité ont montré l’importance de la prise en  compte du  transport  dans  ce modèle. Au  vu  des  résultats  présentés  à  la  Figure  18,  il faudrait vérifier ce qui est  réellement  fait dans  la pratique. Faute de  temps,  il n’a pas été possible de s’assurer du non retour à vide des camions frigorifiques. 

3.2.3.4. Perspectives d’utilisation du modèle 

Le modèle ACV  petits  agrumes  a  été  appliqué  à  un  seul  verger marocain.  L’objectif serait d’étudier d’autres vergers en réalisant quelques ajustements pour l’adapter à d’autres situations. Cela permettrait de s’intéresser à  la variabilité des vergers marocains et d’avoir une vision plus globale de  l’impact environnemental de  la production de petits agrumes au Maroc.     

 : Ré

sultats, discussions et p

erspectives 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

56  

Conclusion  

Dans  le cadre d’un partenariat avec un grand producteur et exportateur de  fruits et légumes marocains,  le  CIRAD  a mis  en  pratiques  ses  compétences  en  agronomie  et  en évaluation environnementale afin de réaliser une Analyse du Cycle de Vie des petits agrumes produits au Maroc et exportés vers la France. L’objectif fixé a été atteint en développant un premier modèle ACV appliqué à la clémentine de saison Sidi Aïssa produite dans la région de Beni Mellal. Ce modèle a été construit afin de prendre en compte toute  la durée de vie du verger en se basant à la fois sur des données réelles obtenues par des enquêtes sur le terrain et  sur  un  scénario  de  projection  agronomique  afin  d’intégrer  les  futures  années  de production du verger. 

 Les résultats de cette ACV ont montré l’importance de la contribution du stade agricole 

et  du  transport  dans  les  impacts  environnementaux.  Au  niveau  du  verger,  les  pratiques contribuant le plus aux impacts sont l’irrigation et la fertilisation. Au niveau du transport des clémentines  vers  la  France,  on  a  constaté  que  les  distances  parcourues  par  les  camions contribuaient  fortement aux différentes catégories d’impact. Ces points représentent donc une  base  de  discussion  pour  d’éventuelles  recommandations  d’amélioration environnementale. 

 L’ambition  future  est  d’étudier  d’autres  vergers  du  partenaire  et  du  Maroc  afin 

d’établir la variabilité de leurs impacts. On obtiendrait ainsi une vision globale de l’impact lié à la production de petits agrumes au Maroc et exportés vers la France.     

 : Co

nclusion 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

57  

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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ANNEXES  Table des Annexes  Annexe 1 : Allocation économique appliquée au produit et au coproduit ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 61 Annexe 2 : Programme de fumure des plants élevés en pépinière ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 62 Annexe 3 : Culture des petits agrumes (cas de l’exploitation étudiée) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 63 Annexe 4 : Années d’utilisation des produits fertilisants ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 70 Annexe 5 : Années d’utilisation des pesticides et régulateurs de croissance ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 71 Annexe 6 : Production de déchets sur l’exploitation pour une année ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 72 Annexe 7 : Plan de la station de conditionnement étudiée ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 73 Annexe 8 : Les étapes de conditionnement des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 74 Annexe 9 : Calcul des émissions de nitrates (paramètre pratiques culturales) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 75 Annexe 10 : Calcul des émissions de nitrates avec lame drainante (ajout des caractéristiques du sol et du taux de drainage) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 76 Annexe 11 : Extrait du calcul d’émissions des phosphates (érosion) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 77 

     

 : ANNEX

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Annexe 1 : Allocation économique appliquée au produit et au coproduit  

 : ANNEX

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Année 4Destination fruits

 (%)Quantité

(kg)Prix

(Dhs/kg)Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 16% 0,16 3 0,48 36,6Marché local 83% 0,83 1 0,83 63,4

Pertes 1% 0,01 0 0 0

Total 100% 1 kg 1,31 100

Année 5 Destination fruits (%)

Quantité(kg)

Prix(Dhs/kg)

Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 71% 0,71 3 2,13 92,2Marché local 18% 0,18 1 0,18 7,8

Pertes 11% 0,11 0 0 0

Total 100% 1 kg 2,31 100

Année 6 Destination fruits (%)

Quantité(kg)

Prix(Dhs/kg)

Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 61% 0,61 3 1,83 85,5Marché local 31% 0,31 1 0,31 14,5

Pertes 8% 0,08 0 0 0

Total 100% 1 kg 2,14 100

Année 7 Destination fruits (%)

Quantité(kg)

Prix(Dhs/kg)

Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 70% 0,7 3 2,1 91,3Marché local 20% 0,2 1 0,2 8,7

Pertes 10% 0,1 0 0 0

Total 100% 1 kg 2,3 100

Année 8 Destination fruits (%)

Quantité(kg)

Prix(Dhs/kg)

Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 52% 0,52 3 1,56 80,0Marché local 39% 0,39 1 0,39 20,0

Pertes 9% 0,09 0 0 0

Total 100% 1 kg 1,95 100

Année 9Destination fruits

 (%)Quantité

(kg)Prix

(Dhs/kg)Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 60% 0,6 3 1,8 85,7Marché local 30% 0,3 1 0,3 14,3

Pertes 10% 0,1 0 0 0

Total 100% 1 kg 2,1 100

Années10‐25

Destination fruits (%)

Quantité (kg)

Prix (Dhs/kg)

Prix total (Dhs)

Allocation économique (%)

Export 60% 0,6 3 1,8 85,7Marché local 30% 0,3 1 0,3 14,3

Pertes 10% 0,1 0 0 0

Total 100% 1 kg 2,1 100     

61  

Annexe 2 : Programme de fumure des plants élevés en pépinière  

BAC “A” Nutriments  Kilos/litres par 1000 litres d´eau 

   

NO3NH4  50 kilos 

NO3K  12.5 kilos 

PO4H3  4  litres 

SO4Mg.7H2O  6.25 kilos 

SO4Fe.7H2O  1.0 kilos 

SO4Mn.H2O  0.5 kilos  BAC “Phyto” Nutriments 

Kilos/litres par 1000 litres d´eau SO4Zn .7H2O  2.5 kilos 

SO4Cu.5H2O  0.3 kilos  (NO3)2Ca  12.5 kilos 

B4O7Na2.10H2O  0.5 kilos  Fe EDDHA 6%  5 kilos 

MoO4Na 2.2H2O  60 grammes  Siapton  10 litres 

SO4H2.  10 litres  Acides Humiques  10 litres 

Injection   4 litres/m3  pH 6.1‐6.3 

Injection  1 litres/m3 

     

 : ANNEX

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Annexe 3 : Culture des petits agrumes (cas de l’exploitation étudiée)  Aspects généraux sur la culture des petits agrumes  

Comme de nombreux agrumes, le clémentinier est multiplié par greffage pour obtenir des plants homogènes, conforme à  la variété sélectionnée. Par  le greffage, on associe à  la variété un porte‐greffe qui est choisi pour conférer à  l’association variété/porte‐greffe des caractéristiques  intéressantes :  adaptation  aux  caractéristiques physiques et  chimiques du sol, influence sur la variété (vigueur, rendement),  résistance à certains bioagresseurs (virus, champignons,  nématodes,  etc.).  Ce  dernier  aspect,  autrefois  sous‐estimé  au Maroc,  est devenu un des principaux  facteurs de  choix  sous  la menace de  la grave maladie virale,  la Tristeza.  L’utilisation  de  nouveaux  porte‐greffes  a  nécessité  une  évolution  de  certaines pratiques culturales comme  le contrôle du pH,  l’emploi de pesticides,  la maîtrise des excès d’eau  (goutte‐à‐goutte,  plantations  sur  butte)  afin  de  diminuer  le  risque  d’attaques  de gommose (Nadori, 2005).  

 Le climat méditerranéen, en particulier dans  les zones  littorales, est particulièrement 

bien  adapté  à  la  culture  du  clémentinier.  En  raison  du  caractère  auto‐incompatible  du clémentinier,  les  vergers  homogènes  permettent  de  produire  de  fruits  sans  pépins.  Ce caractère est associé à une plus grande sensibilité de la plante aux divers stress, biotiques et abiotiques, influant sur la régularité du rendement. Cela a incité la sélection de clones  plus régulièrement  productifs  et  l’emploi  de  techniques  spécifiques :  nutrition  minérale, régulateurs de croissance. Les variétés les plus précoces sont matures (qualité interne) avant que la coloration de l’épiderme ne soit induite par les chutes de températures automnales. Les  fruits  verdâtres mais mûrs,  peuvent  être  déverdis  dans  des  chambres  contenant  de l’éthylène.  Cette  technique  n’est  pas  employée  avec  les  variétés  de  saison  ou  tardive (Nadori,  2005).  La  clémentine  Sidi  Aïssa,  support  de  cette  étude,  est  un  clone  de  saison retenu  pour sa productivité et pour le calibre de ses fruits.  La production de plants greffés au sein d’une pépinière  

La production de plants au sein d’une pépinière comporte trois étapes :  le semis des porte‐greffes, la transplantation et l’élevage des porte‐greffes et le greffage de la variété sur le porte‐greffe. La première étape dure environ 2 à 3 mois (Figure 19). On élève les plantes sur un substrat enrichi en éléments fertilisants (mélange de tourbe et de sable stérilisé). Une irrigation  régulière  est  nécessaire  en  fonction  des  besoins.  L’étape  de  transplantation  et d’élevage des porte‐greffes dure environ 5 à 7 mois. On apporte de  l’eau et des éléments fertilisants pour subvenir aux besoins des plantes. 

 : ANNEX

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 Figure 19 ‐ Semis et élevage des porte‐greffes au sein d'une pépinière (Heitz) 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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L’étape de greffage de la variété sur le porte‐greffe et l’élevage du plant greffé durent environ 8 mois  (Figure 20). Le greffage est une étape délicate qui  se déroule à  la main.  Il existe deux techniques de greffe : soit on pose  le greffon en placage sur une tige entaillée, sous  forme d’un copeau d’écorce comprenant un bourgeon, soit on  insère  le greffon sous l’écorce  du  porte‐greffe.  Une  fois  la  greffe  réalisée,  on  pose  une  ligature  avec  un  film biodégradable (Figure 20). Les plants greffés ont besoin d’eau et d’éléments fertilisants. On traite  également  contre  un  ravageur  appelé  la mineuse  des  agrumes.  Finalement,  pour produire un plant greffé il faut donc environ un an et cinq mois. 

 

 Figure 20 ‐ Greffage et plant greffé prêt à la livraison (Heitz) 

La production de petits agrumes au sein du verger étudié  

Physiologie du clémentinier  

Certains événements marquants du cycle phénologique de la plante conditionnent les interventions  culturales au  cours d’une année de production  (Figure 31).  La  récolte d’une clémentine de saison  intervient aux mois de Novembre‐Décembre. L’arbre connaît ensuite une phase de repos végétatif  en raison des basses températures hivernales. La floraison et des  poussées  végétatives  au  printemps  suivent  cette  phase  de  repos  indispensable,  elles sont  dues  aux  remontées  de  température.  La  floraison  souvent  intense  est  suivie  d’une période de chute physiologique de boutons floraux, de fleurs et de petits fruits sur plusieurs semaines.  Elle  régule  la  charge  fruitière. Après  le mois de  juin,  les  fruits  connaissent une croissance active.  

  Les grands principes de culture du clémentinier 

  Taille d’entretien 

Cette étape est cruciale car elle  influe fortement sur  le renouvellement de  la végétation et sur le rendement. Elle se réalise à la main (Figure 21) par une équipe qualifiée juste entre la récolte et la floraison. Le bois de taille peut être restitué au sol par broyage direct ou bien il est utilisé par les ouvriers comme bois de chauffage. 

 : ANNEX

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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 Figure 21 ‐ Matériel pour réaliser la taille des arbres (Heitz) 

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Fertilisation L’exploitation  étudiée  possède  deux  modes  d’apport  d’engrais.  Le  premier  est  la fertirrigation, les engrais sont apportés en même temps que l’eau d’irrigation via un système de  tuyaux goutte‐à‐goutte. La  fertirrigation nécessite une station qui pompe  l’eau,  la  filtre plusieurs fois et apporte les engrais afin d’acheminer le tout vers le verger considéré (Figure 22). Le deuxième mode d’apport est un traitement en pulvérisation foliaire (Figure 23).   

 : ANNEX

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 Figure 22 ‐ Station de fertirrigation (filtres à eau et cuves d'engrais) – (Heitz) 

 

 Figure 23 ‐ Apport d'engrais par pulvérisation foliaire (Vannière) 

L’essentiel  de  la  fumure  (azote N,  phosphore  P2O5  et  potassium  K2O)  est  apportée  via  la fertirrigation de façon régulière, via trois produits riches en N, P2O5 et K2O. Ces produits sont l’Ammonitrate (33,5 % N),  le M.A.P ou Phosphate MonoAmmonique (11‐55‐0) et  le sulfate de potasse (48% K20). Certains oligoéléments comme  le fer sont apportés par fertirrigation sous  forme  de  chélates.  Enfin,  des  acides  humiques  sont  également  apportés  par fertirrigation.  Les traitements foliaires apportent des compléments minéraux N, P et K (ex : urée, nitrate de potasse, …) et plusieurs oligoéléments (Zn, Mn, Mg, B, etc.).   Le programme annuel de fertilisation est calculé à partir d’un canevas bien défini (méthode bilan)  qui  tient  compte  des  exportations  par  le  bois  de  taille,  par  les  fruits  et  par  les mauvaises herbes, avec des ajustements selon les résultats des analyses de sol et foliaires.     

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Irrigation L’eau  d’irrigation  est  apportée  en  goutte‐à‐goutte  via  le  système  de  fertirrigation.  Les apports sont  journaliers basés sur  la demande climatique et  le développement des arbres. Chaque rangée d’arbres possède une voire deux lignes de goutteurs. Cette ligne est écartée progressivement de l’arbre au fur et à mesure de sa croissance (Figure 24).  

 Figure 24 ‐ Irrigation goutte‐à‐goutte par deux lignes de goutteurs (Heitz) 

L’eau peut avoir plusieurs provenances. Elle peut être pompée dans les nappes phréatiques souterraines. Les puits peuvent alors atteindre une profondeur supérieure à 100 m.   L’eau peut  également  provenir  de  barrages  en  amont  qui  réalisent  des  lâchers  lorsque  les quantités d’eau sont suffisantes. Les périodes pluvieuses subviennent aussi au besoin en eau des arbres.  Dans  le passé,  l’eau puisée en profondeur  alimentait directement un  secteur hydraulique correspondant à un groupe de parcelles. Suite à de fortes sécheresses et à un assèchement de certains puits, des bassins de stockage d’eau ont été construits. Désormais, tous les puits sont  reliés  à  ce  bassin,  qui  permet  alors  d’alimenter  en  continu  toutes  les  parcelles  de l’exploitation. Par temps de sécheresse, cela  leur procure une autonomie d’une dizaine de jours. Cependant,  cela  implique de devoir pomper deux  fois plus qu’avant : une  fois pour amener l’eau au bassin et une fois pour l’amener à la parcelle (Figure 25).  

 Figure 25 ‐ Bassin de stockage d'eau et pompes (Heitz) 

  

 : ANNEX

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Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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Lutte contre les ravageurs Les  principaux  ravageurs sont :  la  mineuse  (micro‐lépidoptère),  la  cératite  (mouche  des fruits), le pou de Californie (cochenille), les pucerons et les escargots.   La mineuse s’attaque aux très  jeunes feuilles (nouvelles pousses). Elle pond ses œufs sur  la face  inférieure  de  la  feuille  et  lorsque  les  jeunes  larves  éclosent,  elles  pénètrent  sous  la cuticule de  la  feuille. Les chenilles creusent alors des galeries dans  l’épiderme de  la  feuille pour  se  nourrir  (Figure  26).  Des  traitements  sont  nécessaires  uniquement  les  premières années après la plantation, lorsque l’arbre émet de nombreuses poussées végétatives.  

 : ANNEX

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 Figure 26 ‐ Galeries foliaires de mineuse 

La mouche  des  fruits  (ceratitis  capitata)  s’attaque  aux  fruits  quelques  jours  ou  quelques semaines avant  leur maturité en y pondant  leurs œufs. La  larve peut alors se développer à l’abri  et  être  transportée  après  la  récolte.  Il  existe  différents moyens  de  lutte  associant attractifs,  insecticides et méthodes de  traitement. Traitements en plein ou  localisés, voire très  localisés,  sont possibles. Des  suivis de populations de mouches  sont  réalisés avec des pièges à paraphéromones de  synthèse,  ils  servent à définir  le  risque et par déduction  les dates et modes de traitements. (Figure 27).  

 Figure 27 ‐ Méthodes de luttes contre la mouche des fruits (cératite) – (Vannière) 

Le pou de Californie s’attaque à la plante en entier (Figure 28). Son élimination nécessite un traitement généralisé avec un insecticide adapté. 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

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 Figure 28 ‐ Attaques du pou de Californie sur les agrumes (Chapot, Delucchi) 

Applications de régulateurs de croissance On  cherche  à  fixer  les  jeunes  fruits  en  jouant  sur  leur  nouaison  grâce  à  l’apport  d’acide gibbérellique  lors de  la floraison au printemps. En fin de chute physiologique, on réalise un traitement de grossissement des fruits avec des substances auxiniques (Figure 31).  

Entretien du sol Le  travail  du  sol  se  résume  à  un  désherbage mécanique  afin  de  limiter  la  croissance  des adventices et à un sous‐solage sur une ligne entre les rangées d’arbres. Le sous‐solage est un travail profond, d’environ 80 cm, réalisé une fois par an afin de redonner de la perméabilité au sol et ainsi d’améliorer le drainage naturel (Figure 29).  

 Figure 29 ‐ Désherbage mécanique et sous‐solage en inter‐lignes (Heitz) 

Afin de  compléter  le désherbage mécanique, on  réalise un désherbage  chimique  sous  les rangs de plantation.  

Récolte La  date  de  récolte  dépend  de  plusieurs  paramètres.  Le  fruit  destiné  à  l’export  doit  être coloré en orange de manière uniforme. Soit  la clémentine est précoce, et dans ce cas elle sera déverdie  lors de son conditionnement. Soit elle est de saison ou tardive, elle est alors orange  lors  de  sa  cueillette.  On  calcule  alors  un  indice  de maturité  du  fruit  qui  permet d’apprécier sa qualité organoleptique. Cet  indice est  le rapport entre  la teneur en sucre du jus (E) et l’acidité (A). Lorsque ce rapport est supérieur ou égal à 7 on déclenche la récolte.  La cueillette des petits agrumes nécessite beaucoup de main d’œuvre car elle se réalise à la main. A l’aide de pinces aiguisées, on récolte les clémentines en coupant le pédoncule au ras du  fruit. Les  fruits sont alors cueillis à  l’aide de seaux en plastique. Puis,  les  fruits peuvent être trempés dans une solution à base de 2,4‐D. Il s’agit d’une auxine de synthèse qui limite la chute du calice en particulier chez  les fruits déverdis. Les fruits sont ensuite placés dans des caisses que l’on empile et que l’on dispose sur les camions. Ces camions achemineront la marchandise le jour même à la station de conditionnement la plus proche. (Figure 30) 

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

68  

 Figure 30 ‐ Opérations de récolte d'agrumes (ici des oranges) – (Heitz) 

Chronologie des interventions  

Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août

Interventions culturales

Récolte TailleDésherbage mécanique inter‐rangs

Sous‐solage

Pesticides et Régulateurs de croissance

Traitement cératite

Désherbage chimique

Trait. Pou de 

Californie

AG 3 : nouaisondes fruits

2.4‐DP :  calibre des 

fruits

Irrigation

goutte‐à‐goutte journalier

Fertirrigation

Ammo‐nitrate

Ammonitrate

M.A.P (Phosphate MonoAmmonique)

Sulfate de potasse

Fer Fer

Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août

Physiologie des petits agrumes

Croissance des fruits Repos végétatif Floraison Chute 

physiologique Croissance des fruits

 Figure 31 – Chronologie des interventions culturales sur une année de production 

     

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

69  

Annexe 4 : Années d’utilisation des produits fertilisants  

 : ANNEX

ES 

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09AMMONITRATE x x x x x x x x xM.A.P x x x x x x xM.A.P l iquide x xSULFATE DE POTASSE

x x x

SOLUPOTASSE x x x xNitrate potasse x x x x x xUrée x xNitrate de magnesie

x

Nitrate de Ca xFOSFITAL x x xSUPRALEX x xALGOTONIC x x x xFITOSOL xTensotec xAcidifiant nitrique

x x x x x x

Acide sulfurique xAc.phosphorique xSEQUESTRENE x x xCHELATE xKELOFENE xFEROSTRENE x x xSEQUONIA x x x x xTONER PS xSOLFEREXCEL xAccero xChaufer x

Mn,Zn MANGO ZINC x x x x x

TERRA SOURBE xHUMNID'OR x xORGAND'OR x xHumisol  20% x xBIOMAR SOIL  xGRUMIFOL x xAZOFOL xNACAR x x xNATURISET x x

B,Zn BORO ZINC xMn SULFATE DE Mn xZn SULFATE DE ZINC xCu Alfacuivre x

Cu2O OLEO‐NORDOX x? FERTIGOFOL x? PROFERTIL x x? Secbel x x? Umia 20 x x? Ziniman x? Moxil l ine x x

Années d'utilisation - fertilisation

NPK

Produits utilisés

engr

ais

ferti

rrig

Aci

des

olig

oélé

men

ts

Fer

ac.h

umiq

ue

mix oligo

NPK

engr

ais

folia

ires

 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre   

70  

Annexe 5 : Années d’utilisation des pesticides et régulateurs de croissance  

 : ANNEX

ES 

Mat.Actives 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09MOSPILAN 20 SP Acétamipride (20%) x xCONFIDOR Imidaclopride (200g/L) x x xJADARME 25 WP Metomyl  (25 %) x x x x

EVISECTThiocyclam hydrogène oxalate (50%)

x x x

VERTIMEC 18 EC Abamectin (18 g/L) xPOLATHION 50 Malathion (500 g/L) x x x x xDECIS EC 25 Deltamethrine (25 g/L) x x x x

KARATE 5 ECLambda‐ Cyhalothrine (50g/l) 

x x x

SUCCESS‐APPAT Spinosade (0,24g/L) x xLEBAYCID Fenthion (500 g/L) xMETHIDAXIDE 40 Methidathion (420 g/L)  x

EXOCIDE 48 ECClorpyrophos  Ethyl  (480 g/L) 

x x

BERELEX AG3 (10%) x x x xACCEL AG3 (20%) xAGIBBELLINE AG3 (10 %) x xFengib 1% Fenotiol+0,5% AG3 xCITRIMAX Dichlorprop‐P (25 g/L)  x xCORASIL Dichlorprop‐P (25 g/L) x x xMaxim 3‐5‐6‐TPA ‐ 10% x

Contre chute calice

MENJEL 2,4 D x x x x x

GRAMOXONE paraquat (200g/L) xROUND‐UP glyphosate (360 g/L) x x xCATAMARAN glyphosate (360 g/L) x x x

MAGNUMS‐métolachlore (915 g/L)

x

VIVAL glyphosate (360 g/L) x x xTULSA glyphosate (360 g/L) x

OVNI XLGlyphosate (360g/L) + Oxyfluorfen (30 g/L)

x

CLINIC glyphosate (360 g/L) xGOLDEN PLUS glyphosate (360 g/L) x x

EL AFRIT 2002,4 D sous  forme d'ester de butylglycol

x x

Acariens DICOLTHANE 50 Dicofol xAcidifiant (Rég. de

pH)BESTE CONTROLE ? x x

Acidifiant (désherb.

Chim.)TENSOTEC 10% K2O, dose 0,1L/hL x

Attractif Cératite BLOUZ Hydrolysat de protéines x x

MESUROL 50% Mercaptodiméthur  xARIOTOX Métaldéhyde xMETALDEHYDE TECH.

Metaldehyde (99%) x

Gommose OLEO‐NORDOX (cuivre)

Cu2O (97%) x

EXTRAVONOctylphenol  octaglycol  ether (250 g/L) x x

AGRALnonylphénol  polyéthoxylé (945 g/L)  x x x x

PROMUILLANT ? xGOLDEN MIROWET

Nony Phénol  Polyglycol  Ether (525 g/L) x

Augm. de calibre

Désherb. chimique

Escargot

Mouillant

Années d'utilisation - PesticidesProduits utilisés

Mineuse

Cératite

Pou de californie

Rég. de croiss.

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

x

x

   

71  

Annexe 6 : Production de déchets sur l’exploitation pour une année  

TYPE DE DECHET QUANTITE ANNUELLE GENEREE (en kg ou en Litres)

Papier, cartons 50 Kg

Plastiques : bâche de serres, emballages produits phyto, emballages, engrais, emballages conditionnement,

2300 Kg

Huiles usagées : - huile de vidange moteur - huile de circuit hydraulique - chiffons souillés par les huiles

200 Litres 15 Kg de chiffons

Métaux : pièces métalliques issues de l’atelier mécanique, filtres, et batteries 50 Kg

Pneus usagés 50 Kg

Cartouches d’encres -

Déchets électriques, électroniques (ordinateurs, câbles, etc.) -

Verres 5 Kg

Déchets Verts susceptibles de servir au compostage (déchets ménagers, fruits, feuilles, etc.…)

30 000 Kg

Bois de taille 800 000 Kg

Fumier, lisier Pas d’élevage

Autres (préciser) : ……………………. -

     

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

72  

Annexe 7 : Plan de la station de conditionnement étudiée  

    

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

73  

Annexe 8 : Les étapes de conditionnement des petits agrumes      

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

74  

Annexe 9 : Calcul des émissions de nitrates (paramètre pratiques culturales)  

     

Campagnes Description Quantité (kg N/ha) Description Quantité (kg N/ha)Mineral N Fertilizer 69,4 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,48Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,87

N-N2 emissions** 6,25N fixation - structure arbre*** 0,08

∑ input 72,9 ∑ output 8,67N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 64,23

Mineral N Fertilizer 49,8 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,17Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,62

N-N2 emissions** 4,48N fixation - structure arbre*** 0,32

∑ input 53,3 ∑ output 6,59N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 46,71

Mineral N Fertilizer 46,1 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 0,95Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,58

N-N2 emissions** 4,15N fixation - structure arbre*** 1,09

∑ input 49,6 ∑ output 6,77N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 42,83

Mineral N Fertilizer 65,7 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 7,5Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,47Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,82

N-N2 emissions** 5,92N fixation - structure arbre*** 3,48

∑ input 69,2 ∑ output 19,19N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 50,01

Mineral N Fertilizer 122 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 26,9Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 2,61Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 1,52

N-N2 emissions** 10,98N fixation - structure arbre*** 6,45

∑ input 125,5 ∑ output 48,47N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 77,03

Mineral N Fertilizer 101,7 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 31,6Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 2,25Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 1,27

N-N2 emissions** 9,16N fixation - structure arbre*** 8,32

∑ input 105,2 ∑ output 52,63N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 52,57

Mineral N Fertilizer 213,1 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 54,2Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 4,08Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,66

N-N2 emissions** 19,18N fixation - structure arbre*** 10,99

∑ input 216,6 ∑ output 91,15N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 125,45

Mineral N Fertilizer 204 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 90,7Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,10Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,55

N-N2 emissions** 18,36N fixation - structure arbre*** 12,96

∑ input 207,5 ∑ output 129,64N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 77,86

Mineral N Fertilizer 224,5 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 28,0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,98Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,81

N-N2 emissions** 20,21N fixation - structure arbre*** 13,81

∑ input 228 ∑ output 70,85N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 157,15

Mineral N Fertilizer 213,9 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 54,8Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,48Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,67

N-N2 emissions** 19,25N fixation - structure arbre*** 10,87

∑ input 217,4 ∑ output 93,07N balance = ∑ input - ∑ output

kg N-NO3-/ha 124,33

2003 - 2004

2004 - 2005

2006 - 2007

2007 - 2008

2008 - 2009

N input (kg N/ha)

scénario projection

N output (kg N/ha)

2005 - 2006

2000 - 2001

2001 - 2002

2002 - 2003

Chap

itre : ANNEX

ES 

75 Hadrien Heitz, Septembre 2010  

Annexe  10 :  Calcul  des  émissions  de  nitrates  avec  lame  drainante  (ajout  des  caractéristiques  du  sol  et  du  taux  de drainage) 

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

Méthode Brentrup (2000)

Wdrain (mm) = 0,86 * Wprecip_year (mm) - 11,6 * (Wprecip_summer/Wprecip_winter) (mm) - 241,4precip summer = juin-juillet-aoûtprecip winter = déc-janv-févexchange frequency / a = Wdrain (mm/a) / Fcrze (mm) valeur max possible = 1Leached N-NO3 (kg N/ha/a) = N-NO3 in soil in autumn (kg N/ha) * exchange frequency (/a)

Campagnes Wprecip_year Wprecip_summer Wprecip_winter Wdrain (mm) Wdrain (mm) exchange frequency

exchange frequency

leachedN-NO3-

2000 - 2001 345,5 4,5 216 55,5 55,5 0,35 0,35 22,282001 - 2002 471,5 0 125 164,1 164,1 1,03 1,00 46,712002 - 2003 466,5 12 114,5 158,6 158,6 0,99 0,99 42,452003 - 2004 583,5 26 209 259,0 259,0 1,62 1,00 50,012004 - 2005 235 8 107 -40,2 0,0 0,00 0,00 0,002005 - 2006 380,5 15 234 85,1 85,1 0,53 0,53 27,962006 - 2007 236,5 5 62 -38,9 0,0 0,00 0,00 0,002007 - 2008 267 0 95 -11,8 0,0 0,00 0,00 0,002008 - 2009 557 0 247 237,6 237,6 1,49 1,00 157,15

scénarioprojection

393,7 7,83 156,61 96,6 96,6 0,60 0,60 75,06

CAMPAGNES OCT NOV DÉC JAN FÉV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEPT CUMUL2000-2001 51 30 136 76 4 33 5 6 0 0 4,5 0 345,52001-2002 0 17 103 0 22 146,5 142 41 0 0 0 0 471,52002-2003 27,5 206,5 38,5 42 34 28 69 9 11 0 1 0 466,52003-2004 42 136 117,5 13 78,5 49 19 102,5 25 1 0 0 583,52004-2005 54 37 62,5 1,5 43 29 0 0 2 0 6 0 235,02005-2006 37 33,5 32 134 68 6 10 45 15 0 0 0 380,52006-2007 19 36 12 18 32 2 89,5 23 0 0 5 0 236,52007-2008 34 92 31 32 32 10 7 0 0 0 0 29 267,02008-2009 71 105 60 86 101 134 0 0 0 0 0 0 557,0scénario

projection37,28 77,00 65,83 44,72 46,06 48,61 37,94 25,17 5,89 0,11 1,83 3,22 393,67

EVOLUTION PLUVIOMETRIE (mm)

  

76  

Annexe 11 : Extrait du calcul d’émissions des phosphates (érosion)  Calcul de Per : Phosphate érosion (Nemecek) :

Calcul du facteur R pour calculer Ser :

Source = "A propos de l'utilisation des données climatiques en matière de gestion et de conservation de la forêt" par Omar M'HIRIT et Mohamed YASSIN

Ser : quantité de sol érodéLog R = 1,744 * log [∑ pi²/p] + 1,299R : érosivité de la pluiepi : précipitations mensuellesp : précipitation annuelle

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 scénario projection[∑ pi²/p] 83,82 115,99 114,79 93,04 46,48 74,85 49,54 51,01 99,14 80,96log R 4,65 4,90 4,89 4,73 4,21 4,57 4,26 4,28 4,78 4,63R 104,93 134,20 133,15 113,57 67,14 96,31 70,46 72,03 119,16 102,21Ser (tonne/acre) 0,31 0,40 0,40 0,34 0,20 0,29 0,21 0,22 0,36 0,31Ser (kg/ha) 777,12 993,91 986,10 841,09 497,23 713,31 521,84 533,47 882,47 756,99  

  

 : ANNEX

ES 

Hadrien Heitz, Septembre 2010 

Chap

itre

77  

Abstract  Key words: Life Cycle Assessment (LCA) – Small citrus – Perennial cropping system – Morocco  

Thanks to a partnership with an  important producer and exporter of Moroccan fruits and vegetables,  the CIRAD carried out an LCA about small citrus  (Clementine) produced  in Morocco and exported to France. A first model had been established on the variety Sidi Aïssa grafted on Citrange Troyer produced  in  the  region of Beni Mellal.  It was performed  from “cradle to distribution platform gate” and it takes into account the whole life of the orchard. Data were  complemented with  a  survey  in  a  9‐year  old  orchard  and  future  years were modeled through a production scenario based on average data from the last three years. 

The results are similar with LCA studies that already exist on this topic (Sanjuán et al., 2005 and Beccali et al., 2009). They show that the agricultural stage and transport contribute the most to final  impacts. Concerning the agricultural stage, the contribution to all  impacts goes from 41.2 % to 87.9 %. As regards transport, its contribution goes from 11.8 % to 56.7 %. The stages who contribute most to agricultural production are  fertilization  (average: 37 %) and irrigation (average: 29.1 %). 

The future objective  is to study variability by applying the model to others Moroccan orchards.   

    

Hadrien Heitz, Septembre 2010  

Hadrien Heitz, Septembre 2010  

Résumé  Mots clés : Analyse du Cycle de Vie (ACV) – Petits agrumes – Culture pérenne – Maroc  

Dans  le cadre d’un partenariat avec un grand producteur et exportateur de  fruits et légumes marocains, le CIRAD a réalisé une Analyse du Cycle de Vie (ACV) des petits agrumes produits  au Maroc  et  exportés  vers  la  France.  Pour  cela,  un  premier modèle  ACV  a  été développé  sur  la  clémentine de  saison  Sidi Aïssa,  greffée  sur Citrange Troyer, et produite dans  la  région de Beni Mellal.  Il prend  en  compte  toute  la durée de  vie du  verger  en  se basant à  la fois sur des données réelles obtenues par des enquêtes sur  le terrain, et sur un scénario de projection agronomique modélisant les futures années de production du verger. 

Les résultats obtenus ont  le même ordre de grandeur que  les publications existantes sur  les oranges (Sanjuán et al., 2005 et Beccali et al., 2009). Ceux‐ci montrent  l’importance de  la  contribution  du  stade  agricole  et  du  transport  dans  les  impacts  environnementaux. Pour  le  stade agricole,  la  contribution aux différentes  catégories d’impact  va de 41,2 % à 87,9 % et pour  le  transport elle s’étale de 11,8 % à 56,7 %. Au niveau agricole,  les postes contribuant le plus aux impacts sont la fertilisation (37 % en moyenne) et l’irrigation (29,1 % en moyenne). 

L’ambition  future  est  d’étudier  d’autres  vergers  du  partenaire  et  du  Maroc  afin d’établir la variabilité de leurs impacts. On obtiendrait ainsi une vision globale de l’impact lié à la production de petits agrumes au Maroc et exportés vers la France.