memoire adiche chiaa - univ-oran1.dz
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UUNNIIVVEERRSSIITTEE DD’’OORRAANN EESS--SSEENNIIAA Faculté des Sciences
Département de Chimie
M E M O I R E
Présenté par
M elle C h i a a A D I C H E
Pour obtenir le diplôme de
Magister Discipline : Chimie
Ecole Doctorale : Structures, Propriétés et Réactivité des Systèmes Moléculaires
Option : Analyse et Réactivité Moléculaire
Soutenu le ………………. 2011 devant le Jury composé de :
Mme D. Bendedouch Pr. Université d’Oran Es-sénia
Président
Mr S. Hacini
Pr. Université d’Oran Es-sénia Examinateur
Melle F. Benachenhou
M.C. A Université d’Oran Es-sénia Examinateur
Mme D. El Abed
Pr. Université d’Oran Es-sénia Rapporteur
Réactivité de sulfonylazides vis-à-vis
d’énamines et de cétones variées.
Synthèse de sulfonylamidines
Je dédie très sincèrement ce mémoire de Magister
A mes parents,
A mon grand-père,
A mes frères,
A mes sœurs
qui m’ont toujours aidé, soutenu et encouragé tout au long de mes études.
Je ne vous remercierai jamais assez …
Je remercie très chaleureusement mes amis pour leur soutien inestimable
durant ces années d’étude.
Avant- propos
Le travail présenté dans ce mémoire a été réalisé au Laboratoire de Chimie Fine du Département de
Chimie, de la Faculté des Sciences de L’Université d’Oran Es-sénia, sous la direction de Mme D. El Abed.
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à Mme El Abed, Professeur à l’Université d’Oran
Es-Sénia pour avoir dirigé ce travail avec patience et compétence scientifique, pour les nombreux conseils
judicieux qu’elle m’a prodigués tout au long de ce travail, et ses encouragements. Je la remercie très
chaleureusement pour sa disponibilité.
Je tiens à exprimer toute ma gratitude aux membres du jury, Mme D. Bendedouch, Professeur à
l’Université d’Oran Es-Sénia pour l’honneur qu’elle me fait en acceptant de présider la commission
d’examen, Mr S. Hacini, Professeur à l’Université d’Oran Es-Sénia et Melle F. Benachenhou, Maître de
conférences à l’Université d’Oran Es-Sénia pour m’avoir fait l’honneur de juger ce travail.
Mes sincères remerciements vont tout d’abord au Dr. M. Hamadouche de l’Université d’Oran Es-
Sénia, H. Habib-Zahmani, Maître de conférences à l’Université d’Oran Es-Sénia, M. Belkheira et N.
Laidaoui, Chargée de cours respectivement auprès de l’Université de Bechar et de l’Université de l’U S T
Oran pour les spectres de RMN qu’ils m’ont réalisés.
Je ne saurai oublier de remercier tous ceux qui m’ont apporté aide ou conseil pendant ce travail,
sans oublier le Dr. Mme A. Taleb et le Pr. A. Miloudi.
Je réserve mes derniers remerciements à ma famille, à tous mes enseignants et à tous mes collègues.
Tables des matiéres
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………………. 2
Chapitre 1 : Modes d’obtention des amidines
I-INTRODUCTION………………………………………………………………............. 5
II-STRUCTURES…………………………………………………………………............ 5
III-PREPARATION DES AMIDINES…………………………………………………… 6
III-1 Amidines à partir d’amides……………………………………………………….. 7
III-2 Amidines à partir de nitriles…………………………………………………........ 12
III-3 Amidines à partir d’azides………………………………………………………... 20
III-4 Amidines à partir de substrats divers……………………………………………... 28
IV-UTILISATION DES AMIDINES EN SYNTHESE ORGANIQUE…………………. 33
V-CONCLUSION………………………………………………………………………… 34
Chapitre 2 : Préparation des sulfonylazides et des énamines
I-INTRODUCTION………………………………………………………………............. 36
II-PREPARATION DES SULFONYLAZIDES…………………………………………. 36
II-1- Rappel bibliographique sur les modes d’obtention des azides organiques………. 36
II-1-1. Les alkylazides………………………………………………………………. 37
II-1-2. Les acylazides………………………………………………………………... 38
II-1-3. Les arylazides………………………………………………………………... 40
II-2-Synthèse du mésyl et du tosylazide……………………………………………….. 41
II-3. Identification structurale des sulfonylazides par analyse spectrale………………. 42
III-PREPARATION DES ENAMINES………………...………………………………... 48
III-1-Aperçu bibliographique sur les modes d’accès aux énamines………………........ 48
III-2-Synthèse des énamines………………………………………………………........ 49
III-2-1. Synthèse des énamines cycliques…………………………………………........ 49
III-2-2. Identification structurale des énamines cycliques par analyse spectrale…… 51
Tables des matiéres
III-2-3. Synthèse des énamines acycliques……………………………………………….. 56
III-2-3-1. À partir de cétones aliphatiques………………………………………... 56
III-2-3-2. À partir du propiolate de méthyle……………………………………… 57
III-2-2. Identification structurale des énamines acycliques 3 et 4……………………… 57
IV-CONCLUSION……………………………………………………………………….. 59
Chapitre 3 : Réactivité des sulfonylazides
I-INTRODUCTION………………………………………………………………............. 61
II-RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………………. 62
II-1-Réactions de cycloaddition 1,3-dipolaire…………………………………………. 62
II-2-Réaction multicomposés…………………………………………………………... 64
III- METHODES DE PREPARATION DES AMIDINES………………………………. 68
IV-RESULTATS ET DISCUSSION……………………………………………………... 68
IV-1-Addition des sulfonylazides aux énamines cycliques……………………………. 68
IV-2-Addition des sulfonylazides aux cétones cycliques…………………………........ 72
IV-3-Détermination structurale des amidines 5 et 6………………………………....... 76
IV-4-Addition du tosylazide aux énamines aliphatiques…………………………........ 86
IV-5-Addition des sulfonylazides aux cétones aliphatiques………………………........ 87
IV-6-Détermination structurale des composés 7……………………………………….. 90
IV-7-Addition des sulfonylazides aux énaminoesters…………………………………. 98
IV-9-Détermination structurale des amidines 8 et 9…………………………………... 101
V-CONCLUSION………………………………………………………………………… 109
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………….. 110
Partie Expérimentale
I-TECHNIQUES EXPERIMENTALES…………………………………………………. 113
I-1-Réactifs et solvants………………………………………………………………… 113
I-2-Chromatographie…….…………………………………………………………….. 113
I-3-Spectroscopie………………………………………………………………………. 113
I-4-Points de fusion…….……………………………………………………………… 114
II-PREPARATION DES AZIDES ORGANIQUES 1 : RN3……………………………. 114
Tables des matiéres
II-1-Préparation du mésylazide CH3SO2N3................................................................... 114
II-2-Préparation du tosylazide p-CH3C6H4SO2N3…………………………………… 115
III- PREPARATION DES ENAMINES…………………………………………………. 116
III-1-Préparation des énamines cycliques 2…………………………………………… 116
III-2-Enamines acycliques……………………………………………………………... 120
III-2-1.Préparation d’énamines à partir de cétones aliphatiques……………………. 120
III-2-2. Préparation des énaminoesters……………………………………………… 123
IV- SYNTHESE D’AMIDINES…………………………………………………………. 126
IV-1-Obtention des amidines par cyloaddition 1,3-dipolaire………………………….. 126
IV-2-Obtention des amidines par réaction multicomposés……………………………. 127
IV-2-1.A partir de cétones………………………………………………………....... 127
IV-2-2.A partir du propiolate de méthyle…………………………………………… 139
Bibliographie……………………………………………………………………………
146
Annexe……………………………………………………………………………………. 153
Liste des Liste des Liste des Liste des AAAAbréviationsbréviationsbréviationsbréviations
Produits chimiquesProduits chimiquesProduits chimiquesProduits chimiques
ADPP A.P.T.S Boc ClPy DEAD-TPP DBN DBU DCC DCM DIPEA DMF DMSO DMP dppf i-pr KHMDS LDA Ln3+ Ms OAc OTf PhI(OAc)2 (PhSe)2 PPE PPSE TBDMSOTf TFA Tf2O THF TMS Ts
Azoture de diphényle phosphoryle acide para-toluène sulfonique tert-butyloxycarbonyl Chloropyridine diethyl azodicarboxylate-triphénylphosphine 1,5-Diazabicyclo [4.3.0]non-5-ène 1,8-Diazabicyclo[5.4.0]undéc-7-ène N,N’-dicyclohexylcarbodiimide dichlorométhane N,N-diisopropyléthylamine diméthylformamide diméthylsulfoxide Dess-Martin periodinane 1,1’-Bis (diphenylphosphino)ferrocene isopropyle hexaméthyldisilazane de potassium Lithium diisopropylamine ions lanthanide (III) mésyle acétate triflate (trifluorométhanesulfonate) diacétoxyiodobenzène diphénylsélénium éthyl polyphosphate trimethylsilylpolyphosphate tButyldiméthylsilylTrifluorométhanesulfonate acide trifluoracétique anhydride du trifluorométhane sulfonique tétrahydrofurane triméthylsilane tosyle
Chromatographie et spectroscopieChromatographie et spectroscopieChromatographie et spectroscopieChromatographie et spectroscopie
IR RMN D.E.P.T ppm s d dd t td m M J
Infra-rouge résonance magnétique nucléaire distorsion Less Enhancement by polarisation transfert partie par million singulet doublet doublet dédoublé triplet triplet dédoublé multiplet massif constante de couplage en Hertz
Notations et symbolesNotations et symbolesNotations et symbolesNotations et symboles ∆ aq. °C cat. cm éq. Fig. g h Hz j Liq. MCRs mg mL min mmHg mmol M.O Pf Rdt Rf s.s T° T.A Téb ν σ
chauffage aqueux degré Celsius catalyseur centimètre nombre d’équivalent figure gramme heure hertz jour liquide réactions multicomposés milligramme millilitre minute millimètre de Mercure millimole micro-onde point de fusion rendement rapport frontal sans solvant température température ambiante température d’ébullition fréquence en cm-1 sigma
Introduction
Générale
Introduction Générale
2
Introduction Générale
L’atome d’azote existe dans de nombreuses substances naturelles et synthétiques :
acides aminés, protéines, pigments, alcaloïdes, hétérocycles et certains médicaments, etc…
Les unes jouent un rôle vital chez les êtres vivants; les autres constituent une source
inépuisable de molécules dotées de propriétés biologiques et /ou thérapeutiques les plus
diversifiées.
Cet élément se rattache à de multiples fonctions organiques : amines, amides, cyano,
énamines, imines, imides, nitro, oximes,…et amidines.
Les amidines sont des motifs structuraux de nombreux composés d’intérêt biologique,
de produits naturels bioactifs et de certains médicaments.1Elles constituent des synthons utiles en
synthèse organique. Ce sont des intermédiaires utilisés dans la synthèse de nombreux composés
hétérocycliques azotés (pyrimidines, quinazolines,…et imidazoles).2
Dans cette optique et suite aux résultats préliminaires obtenus au sein de notre
laboratoire sur la réactivité des sulfonylazides vis-à-vis des énamines issues de cycloalkanones3,
nous nous sommes proposés de reprendre ces réactions dans de nouvelles conditions opératoires
et de les étendre à d’autres substrats en utilisant deux chemins réactionnels différents, l’un
mettant en jeu des cétones (cycliques ou acycliques) ou un acétylénique en présence d’amines
cycliques secondaires et des sulfonylazides; l’autre les énamines correspondantes et les mêmes
sulfonylazides.
Le but visé est de préparer une série d’amidines sulfonées diversement substituées et
susceptibles de présenter une activité biologique potentielle.
1 a) Grout, R. J., Biological reactions and pharmaceutical uses of imidic acid derivatives in The Chemistry of Amidines and Imidates, Patai, S. Ed. John Wiley & Sons: London, 1975, Vol.1, 255-281; b) Greenhill, J.V., Lue, P., Prog. Med. Chem., 1993, 30, 203-326. 2 Boyd, G. V., Reactions and synthetic uses of amidines in The Chemistry of Amidines and Imidates, Patai, S. et Rappoport, Z., Eds.; John Wiley & Sons: Chichester, 1991, Vol. 2, 357-424. 3 Hamadouche, M., Thèse de Doctorat, Université d’Oran Es-sénia, 2009.
Introduction Générale
3
Le travail que nous avons réalisé est réparti en trois (03) chapitres.
Le premier chapitre regroupe les différents modes d’accès aux amidines avec leur
diversité structurale et leur utilisation en synthèse organique.
La préparation des sulfonylazides à savoir le mésylazide et le tosylazide et différentes
énamines cycliques et acycliques est rapportée dans le chapitre suivant.
Le troisième chapitre traite de la synthèse des sulfonylamidines par cycloaddition 1,3-
dipolaire et par réaction multicomposés.
Le mémoire sera clôturé par une conclusion générale suivie par la partie expérimentale
dans laquelle sont regroupés les modes opératoires et les caractéristiques spectroscopiques (IR,
RMN du 1H et du 13C) des composés mono, di et triazotés obtenus.
Enfin, en annexe seront reproduits, à titre indicatif, quelques spectres de RMN des
produits synthétisés au cours de notre travail.
Chapitre 1
Modes d’obtention des amidines
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
5
.
I-INTRODUCTION
Les amidines sont une classe de composés organiques diazotés comportant le groupe
fonctionnel : C (=NH)NH2, analogue d’un amide dans lequel l’atome d’oxygène est remplacé
par un groupe NH. Ce sont des molécules caractérisées par la présence de deux centres
basiques : l’atome d’azote amino N1 et l’atome d’azote imino N2 implantés sur le même
atome de carbone et subissant le phénomène de mésomérie :
R1
NR2
NR3R4
R1
NR2
NR3R4
2
1
II-STRUCTURES
Les substituants liés aux deux atomes d’azote sont soit des hydrogènes ou des
groupements alkyle ou aryle. Selon le mode de substitution au niveau des deux atomes
d’azote, on distingue différents types d’amidines. Elles peuvent être cycliques ou acycliques
diversement substituées. Le schéma I-1 regroupe les structures possibles d’amidines
aliphatiques.
Amidines non substituées
Amidines monosubstituées
Amidines disubstituées
Amidines trisubstituées
NH
NH2R
NH
NHR'R
NR"
NHR'R
NR"
NR'R'''R
Schéma I-1 : Structures amidiniques
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
6
Il existe aussi des amidines cycliques. Leurs principales structures sont représentées sur le schéma I-2.
Amidines monocycliques :
NH
NR'R
N
NR'R"R
N
NR'R
Amidines bicycliques :
N
NR'R
N
NR'R
Schéma I-2 : Structures amidiniques cycliques
III-PREPARATION DES AMIDINES
La préparation des amidines et leur utilisation en synthèse organique ont fait l’objet de
nombreux travaux.4Ces analogues azotés d’amides peuvent être obtenus à partir
d’azacomposés variés : amides, nitriles, thioamides, azides, etc….Dans ce qui suit, quelques
exemples de préparation d’amidines seront présentés. On se limitera aux méthodes les plus
courantes.
Les différentes voies d’accès aux amidines sont illustrées sur la figure I-1.
4 a) Patai, S., Ed. The Chemistry of Amidines and Imidates ; John Wiley & Sons : London, 1975; b) Barton, D.,
Compréhensive Organic Chemistry, Pergamon Press, Oxford, Vol.24,1979; c) Patai, S., Rappoport, Z., Ed. The Chemistry of Amidines and Imidates : Vol. 2; John Wiley & Sons: Chichester, 1991; d) Aly, A.A. et Ahmed M. Nour-El-Din, A.M., ARKIVOC, 2008, (i)153-194.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
7
Amide
Thioamide
Amidoxime
Nitrile
AzideHétérocycle
Orthoformiate
Imidate
Imidoyle
N
C
N
Figure I-1 : Modes d’obtention des amidines
III-1-Amidines à partir d’amides
Une des premières synthèses d’amidines à partir d’amides est celle qui consiste à
additionner un isocyanate sur un amide. C’est ainsi que la N,N’-diphénylbenzamidine a été
obtenue à partir du benzanilide, au reflux du toluène.
C6H5CONHC6H5 + C6H5NCO, 200-220°C
C NC6H5C6H5
NC6H5Toluène, 4h
Le rendement du produit final de la réaction ne dépasse pas les 44%.5
Des amidines N,N’-disubstituées ont été préparées par action du pentachlorure de
phosphore sur des amides, suivie de la substitution par une amine primaire avec des
rendements de 43 à 81%.6
5 Wiley, P. F., J. Am. Chem. Soc., 1949, 71, 3746. 6 Webserter, G. L. et Rodia, J. S., J. Am. Chem. Soc., 1953, 75, 1761-62.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
8
PCl5
R'' = Phényle, p-phénetyle, p-tolyleR'= Phényle
C6H6R
O
NHR'
R C
Cl
NR'
R C
NHR''
NR'
R"NH2
Le diméthylaminotétrakistitanium réagit avec des carboxamides N-monosubstitués
pour conduire à des amidines trisubstituées. Le rendement de la réaction varie en fonction des
substituants.
ou T.A2R1CONHR2 + Ti[N(CH3)2]4 + TiO2 + 2(CH3)2NH
R1 = H,CH3, C6H5, tert-C4H9 R2 = CH3, C6H5, tert-C4H9
R1C N(CH3)2
NR2
2
Cette réaction apparait comme étant la première conversion directe d’amides en
amidines trisubstituées.7
La réaction entre le diméthylbenzylamide et le chlorure de carbamoyle, au reflux du
toluène, entraîne la formation du sel d’amidinium correspondant qui par hydrolyse en milieu
fortement basique donne une amidine trisubstituée avec un rendement de 86%.
C6H5
O
N(CH3)2
+ N
O
Cl
H3C
H3C
1) , Toluène
2) NaOH/ K2CO3/ H2O
N(CH3)2
C
NCH3
C6H5
Cette procédure a été étendue à d’autres amides comme le formamide, l’acétamide et
le butyramide.8
7 Wilson, J. D., Wager, J. S. et Weingarten, H., J. Org. Chem., 1971, Vol. 36, N°12, 1613-15. 8 Haug, E., Kantlehner, W., Synthesis, 1983, N°1, 35-37.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
9
La réaction entre des sulfonylisocyanates et des amides ou des thioamides donne des
thiadiazines qui se dégradent en sulfonylamidines par élimination d’une molécule de dioxyde
de carbone.
S
O
O
NCN
R3R1
R2X C
S
O
C
R4
N O+CN R3R1
R2X
-COXS
O
O
NCN
R3
R1 R2
R4
O
X = O, S
R4
O
Les sulfonylamidines trisubstituées obtenues révèlent une bonne activité antimicrobienne.9
Les réactifs de Vilsmeier obtenus à partir d’amides secondaires de structures variées
aliphatiques et aromatiques et de l'anhydride trifluorométhanesulfonique (Tf2O) ont réagi
avec des amines secondaires pour fournir des sels d’amidinium avec des rendements moyens.
N C
R2
R3O
R1R1O
N
S OO
CF3
R2 R3
R'NH2
N
N R1
R'
H
R2 R3
CF3SO3CF3SO3
R1= R2 = CH3 R3 = H, CH3, CH2Cl2, Ph
(CF3SO2)2O
Cette réaction a permis de préparer facilement des sels d’amidinium stables avec des
rendements moyens.10
9 Iwakawa, T., Tamura, H., Masuko, M., Murabayashi, A., Hayase, Y., J. Pesticide Sci, 1992, 17, 131-35. 10 Sforza, S., Dossena, A., Corradini, R., Virgili, E., Marchelli, R., Tetrahedron Lett., 1998, 39, 711-14.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
10
L’addition d’amines appropriées à des amides préalablement activées avec l’anhydride
trifluorométhanesulfonique (anhydride triflique) et la pyridine conduit à diverses amidines
disubstituées ou trisubstituées avec des rendements allant jusqu'à 84%.
R NR2
O
R1
Tf2O
R NR2
OTf
R1
OTf
R3NH2R N
R2
N
R1
R3
R = C6H5-, C6H5-(CH2)2- R1= H, Me, Et, Bu R2 = R3= H, Me, Et, Bu
Pyridine
Il est à noter que les conditions de réaction sont plus douces que les méthodes usuelles
employées pour les amides comme produits de départ et les réactifs utilisés sont
commercialement disponibles ou accessibles rapidement.11
Des sulfonylamides trichlorés réagissent, en milieu basique, avec des amines
secondaires pour conduire à une grande variété d’amidines sulfonées en passant par une
aziridine chlorée comme intermédiaire.
ArSO2NHCHCCl3
Ar'
Base
NArSO2 C CHAr'
Cl
Cl
HNR2
NArSO2 C CHAr'
NR2
Cl
NArSO2 C CHAr'
Cl
NR2
NArSO2 C CHAr'
NR2
NR2
Ar = 4-ClC6H4, Ar' = Ph ), 4-MeC6H4, 4-ClC6H4, 4-FC6H4, 4-HOC6H4, 1-naphthyle
HNR2
HNR2
NArSO2 C CHAr'
Cl
Cl
N
ClCl
Ar'ArO2S
11 Charette, A. B. et Grenon, M., Tetrahedron Lett., 2000, 41, 1677-80.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
11
Les rendements de cette transformation varient en fonction de la structure des réactifs
utilisés.12
Le traitement, sous irradiation micro-ondes, d’une gamme d’amides hétérocycliques
comme par exemple la benzodiazépinone, …et la phthalazone avec le tétrachlorure de titane
(TiCl4), en présence d’amines primaires ou secondaires, produit les amidines cycliques
correspondantes avec de bons rendements.
N R
HN O N N
R2
R1
Amide activation Amine
TiCl4, anisole
Amine, M.O
R:Cl, OTf, OEt
L’activation par micro-ondes a été d’une grande efficacité tant au point de vue temps
de réaction que de rendement.13
Des amidines monocycliques diversement substituées ont été synthétisées par cyclodé-
-shydratation, sous irradiation micro-ondes à partir d’aminoamides, en présence d’éthylpoly--
phosphate (PPE), avec d’excellents rendements.
NH
ArNH
R
O
n
PPE
M.O
N N
R
Ar
n
Ar = C6H5, 4-BrC6H4, 4-ClC6H4, 4-NO2C6H4, 2-NO2C6H4
R = C2H5, C(CH3)3, C6H5
12 Rozentsveig, I. B., Levkovskaya, G. G., Rozentsveig, G. N., Mirskova, A. N., Krivdin, L. B., Larina, L. I., Albanov, A. I., Tetrahedron Lett., 2005, 46, 8889–93. 13 Hellal, M., Bihel, F., Mongeot, A. Bourguignon, J-J., Org. Biomol. Chem., 2006, 4, 3142–46.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
12
Cette méthode simple et efficace est générale pour la synthèse d’hétérocycles de cinq à
huit chaînons en des temps de réaction très courts.14
Des amidines polysubstituées ont été synthétisées par activation électrophile d’amides
avec l'anhydride trifluorométhanesulfonique et la 2-chloropyridine.
R2 NH
O 2-ClPy (0,6éq.)Tf2O (0,6éq.)
DCM-78°C-reflux,0,5h
R1
C
O
N
R2 N
R1
R2
R1
R1 = C6H5, 4-BrC6H4, 4-MeOC6H4, 2-MeC6H4
R2 = C6H5, 2-ClC5H11, furannyle, thiophényle
Cette approche ‘one-pot’ est concise et efficiente, et les substrats de réaction sont
facilement disponibles.15
III-2-Amidines à partir de nitriles
L’addition d’alcools aux nitriles, sous l’action d’acide chlorhydrique, conduit à des
imidates (imino éthers). L’action d’ammoniac ou d’amines sur les imidates formés fournit des
amidines.
RC + R'OH CR OR'
NH2+ Cl-
NHR'R''C
NH
R NR'R'' + R'OHNHCl
Cette réaction est connue sous le nom de réaction de Pinner ; c’est la première
synthèse d’amidines qui a été effectuée en 1877.16
Une méthode de synthèse attractive utilisant une grande variété de nitriles aromatiques
ou aliphatiques a été établie par Schaefer, en 1961. Elle consiste à additionner les nitriles aux
alcools conduisant ainsi à des imidates qui par ajout du chlorure d’ammonium donne le sel
d’amidinium correspondant.
14 Garcia, M. B., Torres, R. A. et Orelli, L. R. ,Tetrahedron Lett., 2006, 47, 4857-59. 15 Wang, J., He, Z., Chen, X., Song, W., Lu, P., Wang , Y., Tetrahedron Lett., 2010, 66, 1208-14. 16 Pinner, A., Klein, F., Ber., 1877, 10, 1889; b) Idem, Ibid, 1878, 11, 4, 1475.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
13
RC + R'OH CR OR'
NHR'O NH4Cl
C
NH
R NH2. HCl + R'OH
R=CH2Cl-,CH3CHCl-, (CH3)3COCH2-, m-NO2C6H4-, p-NO2C6H4-, 3-C5H4N-, 2-C5H4N-
N
Cette stratégie représente une procédure convenable pour la préparation de sels
d’amidinium avec d’excellents rendements.17
Une synthèse générale d’amidines aliphatiques ou aromatiques, mono, di ou tri
substituées a été élaborée par formation d’un complexe nitrile-acide de Lewis, sur lequel
réagit un chlorure pour former un sel de nitrilium. L’aminolyse de ce dernier fournit un sel
d’amidinium qui neutralisé, en milieu basique, donne ainsi les amidines correspondantes.
+ FeCl3 RC N FeCl3 RC NR1.FeCl4R1Cl
R2R3NH RC
NR1H
NHR2R3
FeCl4H2O / base RC
NR1
NHR2R3
R C N
R = Me, Ph R1 = CHMe2 , CMe3 R2 = H, Et R3 = Ph, pCl- C6H4, m,p-diClC6H3
i-PrCl
O°C
CH2Cl2, T.A
La réaction s’effectue dans des conditions trés douces avec des rendements de moyens
à bons.18
Des amines primaires de structures variées réagissent avec des organonitriles, en
présence d’ions lanthanide (III) [Ln3+] pour conduire à des amidines disubstituées avec
d’excellents rendements.
R C N R'NH2+R'NH2
C
NR'
NHRR
R = CH3, C2H5, C6H5
Ln3+
RC(=NH)NHR'
R' = Ph, cyclohexyle, n-propyle, isobutyle, n-butyle, sec-butyle
+ NH3
17 Schaefer, C.F., Peters, A.G., J. Org. Chem., 1961, 26, 412-18. 18 a) Fuks, R, Tetrahedron, 1973, 29, 2147-51; b) Hanocq, M., Fuks, R. et Lefebvre, G., J. Pharm. & Biomed. Analysis, 1983, Vol.1, N° 2, 211-18.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
14
Il est à noter que les amidines obtenues sont converties en triazines ou en pyridines par
ajout d’acétonitrile.
Aussi, l’action de diamines primaires sur les nitriles fournit des amidines cycliques
comme le montre la réaction suivante :
R C N H2N - (CH2)n -NH2+ C
N
NH
R
R = CH3, C2H5, C6H5
Ln3+
RC(=NH)(CH2)nNH2
n = 2,3,4
+ NH3(CH2)n
R C N H2N - (CH2)n -NH2+
R = CH3, C2H5, C6H5
Ln3+
RC(=NH)(CH2)nNH2
n = 2,3,4
+ NH3CR
NH
N
(CH2)n
Cette réaction est facile à mettre en œuvre et elle se fait avec des rendements variant
de 70 à 95%.
Les réactions citées ci-dessus, faisant intervenir des mono ou diamines primaires,
apparaissent comme une voie d’accès viable aux amidines N,N’-disubstituées et aux amidines
cycliques.19
Une autre méthode très pratique de formation d’amidines a été développée à partir
de nitriles et d’amides d’alkylchloroaluminium.
RCNMeAl(Cl)NR'R"
Toluène, 80°CR NR'R"
NAl
Me
ClH2O CR
NH
NR'R"
R = C6H5, p-MeOC6H4, p-BrC6H4-CH2, C6H5(CH2)7 R'R'' = H, Me
19 Fosberg, J. H., Spaziano, V. T., Balasubramaniam, T.M., Liu, G. K., Kinsley, S. A., Duckworth, C.H., Poteruca, J. J., Brown, P. S., Miller, J. L., J. Org. Chem., 1987, 52, 1017-21.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
15
Des amidines mono- et disubstituées sont isolées avec des rendements élevés. Il faut
souligner que cette méthode peut être aussi appliquée à la préparation des guadinines à partir
des N-alkylcyanamides.20
L’action du système 3-lithiométhyl-pyridine sur le benzonitrile, suivie par addition du
diisopropylamidure de lithium (LDA), conduit aux amidines correspondantes. La synthèse de
ces pyrrolopyridines est schématisée par la réaction suivante :
N
CH2LiRCN
N
R
NLiLDA H
N NH
R
R= 4-ClC6H4, 4-NCC6H4, 4-CH3OC6H4, Ph, 4-ClC6H4Cl
Diverses amidines bicycliques ont été formées par cette voie avec des rendements
moyens en général.21
La transformation d’acétonitrile ou de benzonitrile et d’amines primaires ou
secondaires en amidines est facilement effectuée, sans solvant et en présence de chlorure de
cuivre, avec d’excellents rendements (80-100%).
R C N + HNR'
R"
Cu (I)ClR C
NH
NR'
R"
R = CH3, C6H5 R'R'' = H, alkyle
Solvant
Solvant = DMSO, CH3CN, PhCN, MeOH
Cette méthode générale de synthèse directe d’amidines à partir d’un nitrile et d’amines
de structures variées ne s’applique pas aux amines aromatiques comme par exemple
l’aniline.22
Mack et al. ont mis au point une nouvelle synthèse d’amidines à partir de nitriles et
sous catalyse par la N-acétylcysteine. Cette stratégie consiste en l’addition de la N-
acétylcysteine sur le nitrile en premier lieu pour former un imino-thioéther comme
intermédiaire qui par ajout d’ammoniac dans un deuxième temps donne l’amidine.
20 Garigipati, R. S., Tetrahedron Lett., 1990, 31, No.14, 1969-72. 21 Redhouse, A. D., Thompson, R. J., Wakefield, B. J.,Wardell, J. A., Tetrahedron, 1992, 48, No.36, 7619-28. 22 Rousselet, G., Capdevielle, P., Maumy,M., Tetrahedron Lett.,1993,34, 6395-98.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
16
R CN
SH OH
HN
O
O
MeOHR S OH
NH O
HN
O
NH3
R NH2
NH2O SH
HN
O
O
R = Alkyle, Aryle
L’avantage de cette nouvelle méthode est sa compatibilité avec un grand nombre de
groupements fonctionnels.23
Aussi des amidines disubstituées ont été formées par couplage de composés
bromoaryliques, de tert-butylnitrile et d’amines secondaires variées utilisant le palladium
comme catalyseur.
ArBr + tBuNC + R1R2NH
Pd Cl2(5mol%)ou Pd (OAc)2
Cs2CO3 1,5éq.,
PhCH3,100°C
Ar N
NBut
R1
R2ou
Ar N
NHBut
R1
dppf(10mol%)
R1 R2 = H, Bu; Ph, H; (CH2)4; Et, Et; (CH2)2-O-(CH2)2Ar = C6H5,p-Me2NC6H4, p-MeOC6H4, p-MeCOC6H4
La synthèse de ces amidines aromatiques et hétéroaromatiques se fait avec de bons
rendements.24
Plusieurs hydroxylamidines ont été synthétisées à partir d’acides comme l’acide (S)
pyroglutamique, l’acide (S)-malique, la (S)-serine. A titre d’exemple, nous citons celle à
partir du pyroglutamate de méthyle qui se fait selon la séquence réactionnelle suivante :
NH
CO2MeO
(i)PhMgBr
(ii)TBDMSOTf NH
O
Ph
OTBDMS
Ph
CN
100% NO
Ph
OTBDMS
Ph
NC
(i)NaBH4 ,CoCl
(ii)Boc2O NO
Ph
OTBDMS
Ph
BocHN
Réactif de Lawsson
86% NO
Ph
OR
Ph
BocHN
(i)MeI
(ii)TFA(iii)NaOH
N N
Ph
OHPh
23 Lange, U. E. W., Schafer, B., Baucke, D, Buschmann, E, Mack, H, Tetrahedron Lett.,1999, 40, 7067-71. 24 Saluste, G.C., Whiby, R.J. etFurber, M., Angew. Chem. Int. Ed., 2000, 39, No. 22, 4156-58
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
17
L’hydroxylamidine bicyclique est isolée avec un rendement de 86%.25
Des dérivés benzamidiniques ont été synthétisés à partir de benzonitrile par deux
méthodes différentes : par réaction de Pinner (Voie A) et par le biais d’un thioamide (Voie
B).
R CN R C NH2
NH
Voie A 1) HCl (g) /EtOH
2 )NH4 / MeOH
Voie B1) H2S (g)2) CH3I3 )CH3COONH4R = COH, CH2OH
Le chemin (A) a conduit à un faible rendement (20%) ; pour (B) le rendement atteint
50%.26
Tetala et al. ont synthétisé des amidines insaturées par une réaction multicomposés
mettant en jeu un bromure d’alkényle, le tert-butylnitrile et des amines secondaires, en
présence d’un catalyseur à base de palladium.
PhBr
+tBuNC + R1R2NH
Pd Cl2(5mol%),dppf(10mol%)
Cs2CO3
Toluène, 65°C
Ph N
NBut
R1
R2
ou
Ph NH
NR1
But
R1 R2 = H, Me; Ph, H; (CH2)4; Et, Et; (CH2)2-O-(CH2)2, (CH2)5,
Les amidines α,β-insaturées sont recueillies avec des rendements qui varient entre 25
et 72%.27
25 Martin, O., Dijkink, J., Rutjes, F.P.J.T. et Hiemstra, H., Eur. J. Org. Chem., 2000, 115-24. 26 Dabak., K., Turk J. Chem., 2002, 26, 547-50. 27 Tetala, K.K.R., Whitby, R .J, Light, M. E, et Hurtshouse, M. B, Tetrahedron lett., 2004, 45, 6991-94.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
18
Un certain nombre de nouvelles amidines cycliques, analogues du chlorambucil, ont
été synthétisées, par action d’ammoniac ou de diamines sur un benzonitrile lié à un dérivé
furannique.
O COOC2H5 O COOH
1-C2H5OH, HCl2-H2N-(CH2)n-NH2 ou NH3
3- LiOH
4- HCl
O CO NH CH2 CH2 NH CO (CH2)3 N
Cl
Cl
1-Chlorambucil
N(C2H5)3, DCC
2- HCl
n=2,3
CNH
NH2
R=
NC R
R;
N
HN
.HCl
Les amidines cycliques, analogues du chlorambucil, ont été examinées pour la
cytotoxicité des cellules cancéreuses.28
L’action de l’hydroxylamine sur des dérivés du benzonitrile liés à un polymère sur
support solide conduit à des amidoximes. La réduction de ces amidoximes par SnCl2.H2O
forme des amidines.
O
CN
NH2OH. HCl, DIPEATHF,EtOH, 60°C, 16h
O
N
NH2
OH
SnCl2 . 2H2O
DMF, 80°C, 40hO
NH
NH2
CF3COOH, CH2Cl2T.A, 1h
CF3COOH, CH2Cl2T.A, 1h
HO
NH
NH2
HO
N
NH2
OH
Cette méthode se révèle être directe et hautement efficiente et peut être appliquée pour
les amidines aromatiques et aliphatiques.29
28Bielawska, A., Bielawski, K., Muszynska, A., IL FARMACO, 2004, 59, 111-17. 29 Cesar, J., Nadrah, K., Dolenc, M. S., Tetrahedron Lett., 2004, 45, 7445-49.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
19
La condensation de cétimines avec des nitriles fluorés, à basse température et en
milieu basique, produit des vinylogues d’amidines fluorées avec de bons rendements.
N
R1
R2N
R1
R2
Rf
NH21) LDA (1,2 éq.), THF, -78°C
2) RfCN (2), THF, -90°C
3) aq., NH4ClR1
R2NN
O
Rf
Rf = CF2C6H5, CF2(a-C10H7), CF3(CF2)6 R1 = C6H5, CH2=CH2CH2CH2, p-MeC6H4, -(CH2)3-
R2 = -(CH2)3-, p-MeC6H4, CH3(CH2)3, p-MeOC6H4, (S)-(+)-C6H5(Me)CH
Les vinylogues amidines, obtenues par cette voie simple et efficace, à leur tour
réagissent avec le triphosgène pour donner des hétérocycles fluorés, à motif pyrimidinique,
avec des rendements élevés.30
Le couplage de la 2-amino, 1,3,4-thiodiazole, la pyridine et le perchlorate de cobalt
avec l’acétonitrile, founit directement des complexes de cobalt Co(III) amidiniques avec de
hauts rendements.
N
S
N
NH
H
N C CH3Co (II)
N
S
N
NH
NH
CH3
N
S
N
N CH3
NH -H N
S
N
NH
CH3
HNN
S
N
N CH3
HN
C’est une voie pratique et facile à mettre en oeuvre pour la formation de complexes
amidiniques.31
30 Fustero, S., Piera, J., Sanz-Cervera, J. F., Roman, R., Brodsky B. H., Sanchez-Rosello, M., Acena, J. L., Arellano, C. R., Tetrahedron, 2006, 62, 1444-51. 31 Deng, Y., Liu, J., Zhang, Q., Li, F., Yang, Y., Li. P, Ma. J, Inorg. Chem. Commun., 2008, 11, 433-37.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
20
III-3-Amidines à partir d’azides
Des énamines de structure variée réagissent avec le tosylazide, en solution dans le
benzène et à température ambiante pour conduire à deux amidines distinctes avec des
rendements corrects.
R1
R Ar
NR2
R3
+ TsN3 C
R1
Ar C
R N
N
Ts
R3
R2+ Ar C
N
N
Ts
R3
R2
R = H, Me R1 = Me,Et, Ph
Ar = Ph, p-Me C6H4, p-NO2C6H4 R2R3 = -(CH2)2O(CH2)2-,- (CH2)4-, N-Mehylanilino
Benzène
T.A
La réaction fournit des triazolines intermédiaires qui se transforment en amidines par
perte d’une molécule d’azote ou par élimination du composé diazo correspondant.32
Aussi, la réaction d’alkylsulfonylazides de structure appropriée avec des énamines
conduit à des ∆2-1,2,3-triazolines instables qui se réarrangent spontanément en amidines par
perte d’une molécule de diazométhane.
+ NN
NAr
O2SN
HCR2
R3
CH2Cl2
T.A, 2-3hC
Ar
N
CH2 SO2-N3 CHR2
R3
Ar = C6H5, 2-CH3-C6H5, 4-CH3-C6H5 = (CH2)2O(CH2)2 R2 = C6H5, CH3N R3 = H, CH3, C2H5
SO2 CH
R2
R3C
Ar
NN
La réaction est effectuée dans des conditions douces avec des rendements moyens.33
Boeykens et al. ont décrit la préparation d’amidines à partir de dérivés azétidiniques et
d’azides substitués par des groupements électroattracteurs. La réaction conduit à des
32 Croce, P. D., Stradi, R., Tetrahedron, 1976, 32, 865-67. 33 Clerici, F., Pocar, D., Rozzl, A., Tetrahedron, 1991, 47, No 10/11, 1937-44.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
21
intermédiaires triazoliniques qui se réarrangent spontanément en amidines pseudocycliques à
quatre chaînons.
N R1 + R2N365-90°C N R1
N
NNR2
CH2N2
N R1
NR2
R1 =H, Me R2 = Ms, Ts, COOt-Bu, H, P(O) (OPh)2
2-3h
La formation des amidines s’accompagne par perte d’une molécule de diazométhane.34
La condensation d’aldéhydes, de morpholine et d’azoture de benzonitrile, élaborée en
1997 par Erba et Sporchia, au reflux du xylène, fournit des N-2-cyanophénylamidines avec
de bons rendements.35
ONR CHO
CN
N3Reflux : 4h
N
R N
O
NC
R = Me, Et, Ph
+ +Hp-Xylène
Les amidines sont isolées avec des rendements de 52 à 85%.
Une variété de nouvelles amidines fluorées ont pu être facilement synthétisées, avec
de bons rendements, par réaction entre des énamines issues de β-cétoesters et de Per (poly)-
fuoroalkanesulfonyl azides.
RfSO2N3 +Z OEt T.A, 30 min
Et2O NZ
SO2Rf
+OEt
Z = (CH2)2O(CH2)2N, (CH2)5N, (CH2)4N Rf = C4F9, IC2F4OC2F4, ClC2F4OC2F4, HC2F4OC2F4
O
O
N2
34 Kimpe, N., Baeykens, M., J. Org. Chem., 1994, 59, 5189-91. 35 Erba, E. Sporchia, D., J. Chem., Soc., Perkin Trans.I, 1997, 3021-24.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
22
A côté des amidines, le diazoacétate est obtenu. La réaction menée également avec des
β -cétoesters cycliques conduit au même résultat.36
L’action de fluoroalkane-sulfonylazides sur des cycloalkanones et des amines
secondaires fournit des fluoroalkane-sulfonylamidines correspondantes par perte d’une
molécule d’azote.
,T.AEt2ORfSO2N3 +
n
+ HNR1
R2
N
NSO2Rf
R2
R1
n-1
-H2O, -N2
n = 1, 2Rf = C4F9, IC2F4OC2F4 R1 R2 = -(CH2)2O(CH2)2-; -(CH2)4-; Et, Et; Me, Ph
O
Cette réaction « one-pot » constitue une méthode simple et facile à mettre en œuvre et
s’effectue à température ambiante avec des rendements de moyens à bons.37
Shibasaki et al. ont développé une méthode efficace pour la synthèse d’amidines
bicycliques par une attaque intramoléculaire du groupe azido sur une fonction lactone.
N
ON3
N
NBr
Br
O(1.0 éq.)
CH2Cl2, 0°C:1h, T.A :4h
O
Cette réaction permet une cyclisation facile dans des conditions douces et avec un
nombre d’étapes réduit comparée aux méthodes précédentes. Les amidines bicycliques sont
obtenues avec de bons rendements.38
36 a) Xu, Y., Wang, Y., Zhu, S., J. of Fluorine Chem., 2000, 104, 195-200; b) Zhu, S., Jin, G., Xu, Y., Tetrahedron, 2003, 59, 4389-94. 37 a) Xu, Y., Wang, Y., Zhu, S., Synthesis, 2000, No. 4, 513–16; b) Zhu, S., Xu, Y., Jin, G., Can. J. Chem., 2003, 81, 265-68. 38 Kumagai, N., Matsunaga, S., Shibasaki, M., Angew. Chem. Int. Ed. , 2004, 43, 478-82
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
23
Chang et al. ont décrit une méthode catalytique et pratique pour la synthèse de N-
sulfonyl amidines. Cette réaction fait intervenir des alcynes terminaux, des azides sulfonés et
des amines primaires ou secondaires.
R1 + R2 N3 +HN
R4R3
CuI(0,1éq.)
THF,T.A : 1-2h R1
NR4
R3
NR2
R1=Alkyle, aryle
R3 R4 = (i-pr)2; phCH2-,H; i-pr,H; ph, Me
R2 = MeSO2, 4-MeC6H4SO2, 2-C5H4NSO2, 4-MeC6H4SO2
Cette réaction multicomposés à trois composants sous catalyse cuivrique s’effectue
dans des conditions douces et avec d’excellents rendements.39
Il a été montré que des N-sulfonylimidates peuvent être préparés par couplage
d’alcynes terminaux, de sulfonylazides et d’alcools en utilisant un catalyseur à base de cuivre
et une amine comme base.
R1
+R2 SO2N3
+
R3 OH
cat. CuIR1
OR3
NSO2R2
R1
HN
R4
NSO2R2cat. NaCN
R4 NH2
R1= Ph, 4-CF3C6H4, 4-CH3C6H4, 4-MeOC6H4, CH3(CH2)3, t-Bu, TMS
R2 = Me, 4-CH3C6H4, 4-NO2C6H5CH2, CH3(CH2)3, TMS-CH2CH2
R3 = Me, Ph, PhCH2, 4-CH3OC6H4, 4-BrC6H4CH2, CH3C=(CH2, t-BuR4= H, Me
Les imidates ainsi formés sont facilement transformés en amidines, avec le cyanure de
sodium comme catalyseur. Cette procédure se caractérise par une grande efficacité et
sélectivité, des conditions très douces et un large champ d’applications avec une tolérance
avec divers groupes fonctionnels.40
39 Bae, I., Han, H. et Chang, S., J. Am. Chem. Soc. 2005, 127, 2038-39. 40 Yoo, E. J., Bae, I., Cho, S. H., Han, H., Chang, S., Org. Lett., 2006, 8, No. 7, 1347-50.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
24
Une nouvelle méthodologie synthétique pour la préparation d’amidines cycliques a été
développée à partir des 1,5-aminoalcynes et de sulfonylazides dans des conditions très douces
et en présence de Ru3(CO)12.
HN + R2 N3
Ru3(CO)12
(5mol%)
THF, 25°C,12h N
Me
NR2
R1
+N
NR2
R1R1
R2 = (4-Me)C6H4SO2, MeSO2, 2-PySO2 , C6H5CO, (4-O2N)C6H4CO, (4-Me)C6H4CO, (PhO)2PO, PhCH2OCO, PhCH2
R1= Ph, CMePh, PMB
n n n
n = 1,2
Deux cyclosulfonylamidines sont obtenues facilement avec de hauts rendements.41
Des aminals portant un groupement nitro subissent une cyclisation intramoléculaire en
présence d’acide triflique, pour conduire à des sels d’amidinium bicyclique.
N
N
HNO2
nN
N
N
n
HO
CF3SO3
1) CF3SO3H, -5°C à 60°C
2) NaCO3 / H2O, 0°C
Les sels d’amidinium recueillis avec des rendements de moyens à bons sont utilisés
dans la synthèse d’analogues de produits naturels.42
Le traitement d’un large éventail d'alcynes terminaux par des azides phosphorylés et la
diisopropylamine produit des amidines N-phosphorylées avec des rendements de bons à
excellents.
41 Chang, S., Lee, M., Jung, D.Y., Yoo. E. J., Cho. S. H., Han. S. K., J. Am. Chem. Soc. 2006, 128, 12366-67. 42
Yaya, S., Fanté, B., Sorho, S., Jean-marie, C., Augustin, A. A., J. Chem. Sci., 2007. 119, No. 3, 259–65.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
25
Ph + P N3(R2O)2 + HN(i-Pr)CuI (10 mol %)
THF/25°C, 12h
PhN(i-Pr)
N
P(OR2)2
OR2 = Et, Ph, 4-MeOC6H4
O
L’emploi d’azides phosphorylés a permis de démontrer l’efficacité de la réaction à
trois composés. Cette réaction « one-pot » sous catalyse cuivrique s’effectue dans des
conditions douces.43
L’utilisation d’ynamides dans la réaction de couplage avec des sulfonyl ou phosphoryl
azides et des amines aliphatiques utilisant comme catalyseur l’iodure de cuivre fournit des α-
amino-amidines, dans des conditions douces, avec des rendements élevés.
NR1
R2
+ R3 N3CuI
CHCl3, 25°C, 6h R2
NN
R4
R1 NR3
R5
+R4
HN
R5
R1R2 = Boc, Ph; Ts, Et R3 = Ts, Ms, (phO)2P=O
R4R5 = (i-Pr)2; Ph, Me; i-Pr, H; (CH3)2-CH-CH2-CH-CO2Me, H
Cette voie de synthèse peut être appliquée également à la préparation d’imidates.44
L'activité catalytique d’une variété de sels de cuivre Cu (I) et Cu (II), a été examinée
par Chang et al. dans des réactions de couplage à trois composants incluant des alcynes
terminaux, des sulfonylazides et des amines ou des alcools. Ainsi l’interaction entre le
phénylacétylène, le tosylazide et la diisopropylamine forme l’amidine correspondante avec un
rendement de 89%.
TsN3
+
Ph
Cu (10mol %)
THF, 25°C : 2h PhN
NTs+
(i-pr)2NH
43 Kim, S. H., Jung, D. Y., Chang, S., J. Org. Chem. 2007, 72, 9769-71. 44 Kim, J. Y., Kim, S. H., Chang, S., Tetrahedron Lett., 2008, 49, 1745-49.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
26
Cette stratégie de synthèse, simple et facile à mettre en œuvre est effectuée à tempéra-
-ture ambiante.45
Aussi le tosylazide réagit avec le phénylacétaldéhyde et des amines secondaires pour
conduire à des formamidines avec de bons rendements.
CHO
N
N Tos
H3COOC
TosN3 HNR2
R3
R2 R3 = CH2CH2COOCH2CH2, CH(COOCH3)CH2CH2CH2, CH(COOCH3)CH2SCH2
+ +CH2Cl2
T.A : 12h
La même réaction réalisée avec les amines primaires produit des benzamidines et des
formamidines avec de faibles rendements.
R1-NH2
N
HN R1
Tos
N
HN
Tos
R1
R1 = C2H5, CH(CH2)4, C6H5, CH(CH3)COOCH3, CH2COOCH3, CH(CH2C6H5)COOCH3
CHO
TosN3+ + +CH2Cl2
T.A : 12h
Ces réactions à plusieurs composants s’effectuent dans des conditions réactionnelles
très douces.46
Plusieurs amidines diversement substituées ont été synthétisées à partir du tosylazide
et d’énamines issues de carbonyles et d’aminoesters. La séquence réactionnelle suivante
représente cette stratégie de synthèse.
45 a) Hwang, S. J., Cho, S. H., Chang, S., Pure Appl .Chem., 2008, 80, No. 5, 873-79;b)Yoo, E. J., Ahlquist, M., Bae. I., Sharpless, K. B., Fokin, V. V., Chang, S., J. Org. Chem. 2008, 73, 5520-28. 46 Contini, A., Erba, E., Trimarco, P., ARKIVOC., 2008, (xii), 136-47.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
27
R1R2 R3 = H, alkyle, aryle
O
R2
R1
R3
COOCH3
NH2
N
R2
R1
COOCH3R3
NH
R2
R1
COOCH3R3
TosN3
NN
N
Tos
R2
R1
HN
R3 COOCH3
R1 R2
NHN
R3 COOCH3
Tos -N2
Les triazolines formées sont instables et elles se réarrangent par perte d’une molécule
d’azote pour conduire à des amidines.47
Une nouvelle serie de sulfonylamidines a été synthétisée par une réaction « one-pot » à
partir d’acétyléniques et de sulfonylazides, en présence d’un catalyseur à base de cuivre.
R4 R1 = alkyle, aryle
S R4N3
O
O+ R1 CuI(10 mol%)
NN
NR1
Cu
S R4
O
O
-N2 C N
R1
S
R4
O
O NH
R2 R3
1-4 h NSR1
NR2 R3
R4
O O
THF, T.A
[cu]
R2 R3 = , -(CH2)5-, -(CH2)4--[CH(CH3)2]2
La réaction s’effectue à température ambiante avec des rendements variant de 66-99%.
Par ailleurs, des phosphorylamidines sont préparées par le même protocole, mettant
en jeu une réaction à trois composants.
47 Contini, A., Erba, E., Trimarco, P., ARKIVOC., 2009, (ii), 126-31 et références citées.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
28
P OPhN3
O
OPh
+ R1CuI(10 mol%)
NN
NR1
Cu
P OPh
O
OPh
-N2 C N
R1
POPh
OPh
O NH
R2 R3
1-12 h NPR1
NR2 R3
OPh
O OPh
THF, T.A
[Cu]
Néanmoins, il est à noter que les rendements sont beaucoup plus faibles (38-82% )
qu’avec les sulfonylazides.48
Les sels d’ammonium ou l’ammoniac se sont avérés des réactifs commodes et peu
coûteux dans la réaction « one-pot » mettant en jeu trois partenaires : des alcynes terminaux,
des sulfonyl ou phosphorylazides et le sel d’ammonium, sous catalyse cuivrique, pour
l’obtention d’amidines monosubstituées.
R1 + R2 N3 +
NH4Cl CuI, Et3N
HCH2Cl2, 25°C, 1h
R1N
R2
NH2
R1 = C6H5, CH3(CH2)3, TMS-CH2 R2 = MeSO2 , 2-BrC6H4SO2, CH3(CH2)3SO2,( phO)2P=O
ou
NH3 (aq.)
Cette nouvelle approche à trois composants, catalysée par le cuivre, s’effectue à
température ambiante avec de bons rendements.49
III-4-Amidines à partir de substrats divers
Une série d’amidines analogues de l’holocaine ont été synthétisées par action de la p-
phénitine sur divers imidates.
48 Lee, M.Y., Kim, M. H., Kim, J., Kim, S. H., Kim, B. T., Jeong , I. H., Chang, S., Chang, S. Y., Bio Org & Medicinal Chem Lett., 2010, 20 541–45. 49 Kim, J., Lee, S. Y., Lee, J., Do, Y., Chang, S., J. Org. Chem., 2008,73, 9354-57.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
29
R
NH
OC2H5
+ H2N-C6H4-p-OC2H5 R
NH2
NC6H4-p-OC2H5
Ether
R = éthyle, propyle, butyle, isobutyle , benzyle
Les amidines monosubstituées présentent une propriété anesthésiante supérieure à
celle de l’holocaine.50
Les amidines peuvent être formées par action d’amines primaires ou secondaires sur
des imidates. La réaction entre l’aniline et le N-formidate d’éthyle donne lieu à l’amidine
recherchée.
H
NC7H7
OC2H5
+ C6H5-NH2 H
NC6H5
NHC7H750-60°C
Il est à noter que l’ammoniac et les sels d’ammonium ont été aussi utilisés, ainsi que
le milieu acide.51
La réaction d’éthylorthoformate avec des alkylamines en présence d’acide acétique
conduit à des formamidines N,N’-dialkylées avec de bons rendements. Dans les mêmes
conditions l’éthylorthoacétate donne des acétamidines N,N’-dialkylées.52
HC(OET)3 + RNH2 HC( NHN
R=C6H11 -, C6H5CH2 -, C4H9 -, C3H7 -, CH3 -,
R) R
R'NH2 (C NHN
R = C6H11 -, C6H5CH2 -, NH2CH2CH2 -, C6H5 -
R) RCH3 CH2 C( NR')OEt + CH2H3C + EtOH
50 Hill, A. J., et Rabinowitz, I, J. Am .Chem.Soc., 1926, 48, 732. 51 Roger, R., Neilson , D. G., Chem. Rev., 1961, 61,179-211 et références citées. 52 Taylor, E. C. et Ehrhart, W. A., J. Org. Chem., 1962, Vol. 28, 1108-12.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
30
Les dérivés de l’hydrochlorure du thiobenzimidate traités, à température ambiante,
par des amines primaires, dans l’acide acétique, sont convertis en benzoamidines
correspondantes avec des rendements qui varient entre 55 et 90%.
HN S CH2CH3
+ RNH2
HN NHR
N(C16H33)2N(C16H33)2
.2HCl . 2HCl
R=CH3; CH3CH2; CH(CH3)2; C5H9; C6H5
ACOH
ACONa
C’est une méthode générale de synthèse d’amidines à partir de thioimidates faisant
intervenir une catalyse protonique dans un milieu non aqueux.53
Une méthode de synthèse a été développée par Tommasi et al. donnant accès à des
amidines hétérocycliques inaccessibles par les voies connues. La stratégie implique la
lithiation des hétérocycles par l’action du butyllithium, suivie par la réaction avec le disulfure
de carbone et de l’iodure de méthyle conduisant ainsi au dithiolate.
N
N
CH3
a) n-BuLi, CS2, THF, -78°C
N
N
CH3
S
SCH3b) MeI, T.A
N
N
CH3
NH
NH2N
N
CH3
S
NH2
20% /NH3
MeOH
80°C
53 Schnur, R.C., J. Org. Chem, 1979, 44, N° 21, 3726-27.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
31
Ce dernier est ensuite chauffé en tube scellé dans une solution ammoniacale pour
conduire à des amidines hétérocycliques avec de bons rendements.54
Des N-(t-Boc) amidines ont été préparées par une méthode douce et efficace en
additionnant des amines primaires ou secondaires à des N-(t-Boc) thioamides.
R NHBoc
S
+ R'R''NH
R NR'R''
NBoc
R = Me, Ph R'R''NH = morpholine, t-butylamine, p-méthoxyphénylamine, nitrophénylamine
HgCl2/Et3N/DMF
O°C-25°
Les N-(-tBoc) amidines attendues sont obtenues avec d’excellents rendements.55
L’action de l’aniline sur les chlorures de benzimidoyle, obtenus préalablement à partir
de benzanilide et d’agents halogénants (SOCl2 ou PCl5) produit des amidines trisubstituées.
NCl
X
H2N
X = OCH3, CH3, H, Br, Cl, NO2
+ NN H
X
Les amidines triarylées obtenues avec de bons rendements et une grande pureté ont
fait l’objet de tests d’activité anti-VIH.56
Les tétrazoles dichlorés réagissent doucement avec des alkylamines secondaires, à
température ambiante, pour fournir des amidines correspondantes avec des rendements
moyens.57
54 Tommasi, R. A, Macchia, W. M., Parker, D. T, Tetrahedron Lett., 1998, 39, 5947-50. 55 Lee, H. K., Ten, L. N., Pak, C. S., Bull. Korean Chem. Soc., 1998, Vol. 19, N°11, 1148-49. 56
Echevarria, A., Santos, L.A., Miller, J., Mahmood, N., Bio Org Medicinal Chem Lett, 1996, 6, N° 16, 1901-04. 57 Reisinger, A., Wentrup, C., ARKIVOK, 2005, xiv, 131-34
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
32
N
N N
N
ClCl
N N3
ClCl
N N
ClCl
NR2H
HNR2
R = Et, Pr
Des arylynamines générés in situ réagissent avec des fluorroalcanesulfonylazides pour
conduire à des α-diazoamidines fluorés.
O2N Br + Et2NHEther
T.A, 3hO2N NEt2
RfSO2N3
T.A, 5 min
O2N
N
NN
SO2RfEt2N
O2N
N
N2
SO2RfEt2N
Les composés cibles isolés avec de bons rendements se décomposent graduellement, à
température ambiante, en imines correspondantes. 58
Une série d’amidines fluorées ont été préparées par substitution des chlorures
d’imidoyle correspondants par des amines aliphatiques ou aromatiques.
Rf Cl
NAr
+ NH2RRf NHR
NAr
Rf = CF3, CBrF2 R= H, nC4H9, C6H5, Me, 4-CH3OC6H4, 4-NO2C6H4
Toluène
T.A : 5-30min ou 1h au reflux
58
He, P., Zhu, S., Tetrahedron, 2006, 62, 549–55.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
33
La réaction de substitution nucléophile s’effectue à température ambiante pour les
amines aliphatiques et au reflux du toluène pour les amines aromatiques en conduisant ainsi à
des amidines disubstituées correspondantes avec de bons rendements.59
Des sels d’amidinium peuvent être préparés par réduction d’amidoximes acylées en
présence du formiate de potassium et avec de bons rendements.
R NH2
N
R NH2
NH
R = alkyle, aryle
1,1éq. Ac2O
OH
AcOH, T.A, 5minR NH2
NOAc
10éq. HCOOH, 5éq.K2CO3
MeOH/AcOH(3:2)T.A,10min-12h
1) Filtration
2) 5 M HCl . HCl
Cette procédure de synthèse s'est révélée être très simple et efficace. 60
IV-UTILISATION DES AMIDINES EN SYNTHESE ORGANIQUE
Les amidines jouent un rôle important en synthèse organique non seulement comme
bases fortes61 comme par exemple le 1,8-Diazabicyclo[5.4.0]undéc-7-ène (DBU) ou Le 1,5-
Diazabicyclo [4.3.0]non-5-ene (DBN), mais aussi, comme intermédiaires réactionnelles.
De nombreux hétérocycles azotés de structure diverse comme les pyridines, 62les
pyrimidines,63 les 1,2,4-triazoles,64les thiadiazoles,65 les imidazoles,66les benzimidazoles et les
quinazolinones, 67…sont obtenus par le biais des amidines.
59
Wu, Y. M., Zhang, M., Li, Y. Q., J of Fluorine Chem., 2006, 127, 1168-74. 60
Nadrah, K., SollnernDolenc, M., Synlett, 2007, 1257-58. 61 a) Oediger, H., Möller, F., Eiter, K., Synthesis, 1972, 591-598; b) I. N. Hermecz, I. N., Adv. Heterocycl. Chem., 1987, 42, 83-202; c) Baidya, M., Mayr, H., Chem. Commun., 2008, 1792-1794. 62 Becalli,E. M., Contini, A., Trimarco, P., Tetrahedron, 2002, 58,1213-1221. 63 Bellura,E., Langera,P., Tetrahedron, 2006, 62, 5426–5434. 64 Bahçeci, S., Yùksek, H,Serdar,M., Indian Journal of chemistry, 2005,Vol.44B, 568-572. 65 Wu, Y-J, Zhang, Y., Tetrahedron Lett., 2008, 49, 2869–2871. 66Sondhi, S. M., Dinodia , M., Jain, S., Kumar, A., Eur. J. Med. Chem., 2008, 43, 2824-2830. 67 Gupta, S., Agarwal, P. K., Kundu, B., Tetrahedron Lett., 2010, 51, 1887-90.
Chapitre 1 Modes d’obtention des amidines
34
Aussi de nitriles68 et des amines tertiaires69 s’obtiennent à partir d’amidines.
La figure I-2 représente les différentes possibilités synthétiques offertes par les
amidines.
Nitriles
Amines tertiaires
Imidazoles
Pyridines
Pyrimidines
Thiadiazoles
Benzimidazoles
Quinazolinones
1,2,4-Triazoles
N
C
N
Figure I-2 : Substrats obtenus par l’intermédiaire d’amidines
V-CONCLUSION
La variété des exemples assez représentatifs décrits dans cette partie montre que les
amidines ont des structures très variées et constituent une classe de composés aisément
accessibles à partir de composés azotés : amides, thioamides, nitriles, ynamides, aminals…et
azides mettant en jeu des réactions d’addition, de condensation, de substitution nucléophile, de
réarrangement, de cyclisation intramoléculaire, de couplage, de cyclodéshydratation, etc…. Ces
composés diazotés jouent un rôle important en synthèse organique. Ce sont des précurseurs de
systèmes hétérocycliques azotés variés.
68 Caldarelli, M., Biasoli, G., Cozzi, P., Mongelli, N, Tetrahedron Lett., 1998, 39, 3551-54. 69 Clerici, F., Di Mare, A., Gelmi, M. L., Pocar, D., Communications Synthesis, 1987, 719-20.
Chapitre 2
Préparation de sulfonylazides
et
D’énamines
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
36
I-INTRODUCTION
Ce chapitre concerne la préparation d’énamines issues de cycloalkanones de cinq (05)
à huit (08) chaînons et de deux cétones acycliques : la diéthylcétone et la méthylpentylcétone
et d’un acétylénique : le propiolate de méthyle et de deux azides sulfonés : le méthylazide :
CH3-SO2-N3 et le tosylazide : p-CH3-C6H4-SO2-N3.
Notre objectif est de tester ces sulfonylazides à des fins de synthèse et d’aboutir par
cycloaddition 1,3-dipolaire entre une énamine et un sulfonylazide d’une part et par réaction
multicomposés mettant en jeu trois composés : une cétone ou un acétylénique, une amine
secondaire cyclique et un sulfonylazide d’autre part, aux mêmes sulfonylamidines susceptibles
de présenter un intérêt synthétique et/ou pharmacologique.
II-PREPARATION DES SULFONYLAZIDES
Avant d’aborder la préparation des sulfonylazides, nous allons donner succinctement
les différents modes d’obtention des azides organiques.
II-1- Rappel bibliographique sur les modes d’obtention des azides organiques
La préparation et l’utilisation des azides organiques en synthèse organique ont été
largement décrites dans la littérature.70
Les azides organiques sont des composés chimiques triazotés de formule générale :
RN3 où R peut être un groupement alkyle, acyle,…ou aryle.
En principe les azides organiques peuvent être préparés par différentes méthodes, à
partir de substrats très variés (amines aromatiques, phénylhydrazines, alcools, acides,….et
aldéhydes), mettant en jeu soit des réactions d’insertion ou de réarrangement.70a
70 a) Scriven, E. F.V., Turubull, F., Chem. Rev., 1988, 88, 297; b) Bräse, S., Gil, K., Knepper, K. et Zimmerman,V., Angew. Chem., 2005, 44, 5188-5240.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
37
Le schéma II-1 représente les diverses réactions mises en jeu pour accéder aux azides
organiques.
R NN N
c dba
+ -
a) Insertion du groupe N3 par substitution ou addition
b) Insertion d'un groupe N2 par transfert diazo
c) Insertion d'un atome d'azote par diazotation
d) Clivage de triazines et de composés analogues
Schéma II-1 : Modes d’obtention des azides organiques
Les azides sont divisés en trois grandes catégories : Les arylazides, les acylazides et
les alkylazides
II-1-1. Les alkylazides Les alkylazides sont les moins stables et sont de moindre importance par rapport aux
deux autres. Ils peuvent être obtenus à partir d’oléfines, d’halogénures, d’alcools,…et
d’amines.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
38
Par exemple, l’action de l’azoture de sodium sur le 2,4-dibromobutanoate de méthyle,
dans le diméthylformamide, fournit l’azide correspondant avec un rendement de 85%.71
Br CO2CH3
Br
Br CO2CH3
N3
1,1 éq. de NaN3
DMF 5-25°C/
α
β
γ
La substitution nucléophile du groupement halogène par l’ion azoture s’effectue à
basse température.
Les oléfines peuvent être converties en azides par réaction d’addition. Ainsi, l’addition
du diphénylsélénium et d’azoture de sodium, en présence de diacétoxyiodobenzène, sur l’octène
conduit au séléniumazide.
N3
SePh
PhI(OAc)2
(PhSe)2, NaN3
78%
Le séléniumazide est obtenu, par une azidosélénation radicalaire, avec un bon rendement.72
II-1-2. Les acylazides
Les acylazides de formule générale R-CON3 sont également instables. Ce sont des
intermédiaires réactionnels très utilisés en synthèse organique pour la préparation d’amides,
d’isocyanates,…et de composés hétérocycliques. Le principal représentant de cette classe
d’azides est le benzoylazide (C6H5-CO-N3).
Il existe de nombreuses méthodes de préparation des azotures d’acyle. Ils sont
généralement préparés à partir d’aldéhydes, de dérivés d’acides et d’acides eux-mêmes.
71 Dubois, G. E., Crosby, G. A., McGrraugh, G.V., Stephenson, R. A., Wang, P. C., Wingard, R. E., J. Org. Chem.,1982, 47, 1319. 72a) Renaud, P., Top. Curr. Chem. 2000, 208, 81-112; b) Tingoli, M., Tiecco, M., Chianelli, D., Balducci, R., Temperini, A., J. Org. Chem., 1991, 56, 6809-13; c) Mironov, Y. V., Scherman, A. A., Nifantiev, N. E., Tetrahedron Lett., 2004, 45, 9107-10.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
39
Le schéma II-2 regroupe les modes d’obtention des acylazides.
R H
O
R N3
O
R OH
O
R NH-NH2
O
R Cl
O
NaN3
NaN3
ADPP, NaN3
NaNO2
DMP,
Schéma II-2 : Modes d’obtention des acylazides
Ainsi des acylazides ont été obtenus en une seule étape par action de l’azoture de sodium sur
des acides carboxyliques, en présence d’un agent fluorant (Deoxo-Fluor), dans des conditions
douces et avec de bons rendements.73
R OH
O
R N3
O
+ NaN3
(0,5M , DMSO)
DIPEA , CH2Cl2
Deoxo-Fluor, 0°C - TA
Aussi, de nombreux azides acylés ont été obtenus, avec de bons rendements, en une seule
étape par oxydation d’aldéhydes aromatiques par le réactif de Dess-Martin, en présence
d’azoture de sodium.74
73 Cyrous Kangani, O., Billy Day, W. et David Kelley, E., Tetrahedron Lett., 2007, 48, 5933-37. 74 Subhas Bose, D. et Narsimha Reddy, A. V., Tetrahedron Lett., 2003, 44, 3543-45.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
40
RH
O OI
OAcOAcAcO
O
NaN3 , CH2Cl2 , 0°C RN3
O
R = H, p-CH3, p-OCH3, o-Cl, p-NO2
Il est à noter que la formation d’acylazides par oxydation de composés carbonylés est une
procédure synthétique efficace et douce.
II-1-3. Les arylazides Les azides aromatiques dont le terme le plus simple est le phénylazide ( C6H5-N3) sont les
plus nombreux et les plus importants en raison de leur forte stabilité. Ils peuvent être formés
surtout à partir de systèmes aromatiques de structures variées par substitution nucléophile,
dégradation, …ou diazotation
La méthode de synthèse des arylazides la plus connue est celle de Noelting et Michel75, qui a
été améliorée par Ranu76. Cette méthode consiste à traiter une amine aromatique par le nitrite de
sodium. Il se forme dans un premier stade le sel de diazonium ciblé :
NH2Z Z
N2+ , Cl -
NaNO2, HCl
O°C
Dans une deuxième phase, l’azoture de sodium réagit sur le diazonium pour conduire à
l’arylazide correspondant.
N3ZZ
NaN3N2
+, Cl - + N2
Z = H, NO2, OCH3, Br, dicl, triCl, ClNO2,...
75 Noelting, E. et Michel, O., Ber., 1893, 26, 86. 76 Ranu, B. C., Sarkar, A. et Chakraborty, R., J. Org. Chem., 1994, 59, 15, 4114.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
41
La substitution nucléophile représente également l’une des voies d’accès aux arylazides
des plus courantes. Ainsi le benzylazide est obtenu par substitution nucléophile en mettant en
présence l’halogénure benzylique et l’azoture de sodium.77
CH2X CH2N3Acétone
NaN3
X = Br, Cl
* Il est à noter que les azides organiques doivent être manipulés avec une grande prudence du fait qu’ils se décomposent thermiquement par perte d’une molécule d’azote.
II-2-Synthèse du mésyl et du tosylazide
Les sulfonylazides sont préparés par substitution nucléophile à partir des chlorures de
sulfonyle correspondant à l'aide de l'azoture de sodium.78
Acétone
NaN3
R = CH3- , p-CH3C6H5-
R S Cl
O
O
R S N3
O
O
Les caractéristiques physiques des sulfonylazides 1 sont regroupées dans le tableau II-1
Tableau II-1 : Rendement et points de fusion des sulfonylazides 1 R-SO2-N3
R Rdt (%) Pf °C
CH3SO2 98 liq.
p-CH3C6H4SO2 66 20-22
77 Sá Marcus, M., Ramos Marcia , D. et Fernandes, L., Tetrahedron, 2006, 62, 11652-56. 78 McElwce-White et Dougherty, J. Am. Chem. Soc., 1984, 106, 12, 3472.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
42
II-3-Identification structurale des sulfonylazides par analyse spectrale
Les sulfonylazides 1 préparés ont été caractérisés par les méthodes spectroscopiques
usuelles : Infra-rouge, RMN du proton et du carbone 13.
Les figures II-1 et II-2 représentent les spectres Infra-rouge respectivement du mésyl et du
tosylazide.
Les spectres Infra-rouge enregistrés révèlent une bande IR N3 à 2134,00 cm-1 et
2123,32 cm-1 respectivement pour le mésyl et le tosylazide.
On remarque sur le spectre Infra-rouge de la figure II-1 et 2 l’existence de bandes
caractéristiques qui correspondent aux vibrations :
D’élongation des liaisons C=C aromatiques substituées et qui sont à l’origine
d’absorptions se trouvant respectivement à 1748,59 cm-1 et 1684,40 cm-1 pour le
tosylazide, mais l’absence de ces bandes pour le mésylazide.
De déformation en dehors du plan du benzène disubstitué (1,4) situées à 810,31 cm-1.
Des liaisons O=S=O localisée à 1182,05 cm-1 pour les deux azides et 1347,51cm-1 et
1354,90 cm-1 respectivement pour le mésyl et le tosylazide.
ν−
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
43
Figure II-1 : Spectre Infra-Rouge du mésylazide 1a
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
44
Figure II-2 : Spectre Infra-Rouge du tosylazide 1b
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
45
L’analyse des spectres de RMN du proton reproduits sur les figures II-3 et 4 indiquent la
présence de deux types de signaux : singulet et doublet
Le premier signal apparaît sous forme de singulet à 3,24 ppm correspondant au
méthyle du mésyle; celui du tosyle apparaît à 2,46 ppm.
Deux signaux sous forme de doublets à 7,41 ppm et 7,83 ppm attribuables aux
hydrogènes éthyléniques 3, 5 et 2,6 des carbones du cycle aromatique.
Figure II-3 : Spectre de RMN du 1H du mésylazide 1a dans CDCl3
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
46
Figure II-4 : Spectre de RMN du 1H du tosylazide 1b dans CDCl3
Sur le spectre de carbone 13 représenté sur la figure II-5 du tosylazide, le carbone 7 du
méthyle apparaît à 22,03 ppm, les carbones du cycle benzénique C2 et C6 apparaissent à
127,82 ppm, ceux des carbones C3 et C5 à 130,61 ppm. Les carbones quaternaires C1 et C4
apparaissent respectivement à 135,78 ppm et 146,60 ppm.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
47
Figure II-5 : Spectre de RMN du 13C du tosylazide 1b dans CDCl3
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
48
III-PREPARATION DES ENAMINES
Avant d’aborder la préparation des énamines proprement dite, un bref rappel sur les
méthodes de synthèse les plus communes de ces amino-oléfines est nécessaire.
III-1-Aperçu bibliographique sur les modes d’accès aux énamines
Le terme « énamine » de formule générale suivante : R2C=CR-NR2 a été introduit pour
la première fois et considéré comme l’analogue azoté du terme énol par Wittig et al.79
C = C N C = C OH
Les énamines sont connues pour être une classe d’intermédiaires réactionnels très
utilisés en synthèse organique pour l’élaboration de différentes classes de compos de structure
plus ou moins complexe dotées d’activité pharmacologique très diversifiée comme les terpènes,
les alcaloïdes , les stéroïdes ,…et les hétérocycles. 80
Plusieurs méthodes de synthèse de ces amines α,β-éthyléniques, à partir de molécules
de structures variées: dérivés carbonylés, insaturés, aminés, hétérocycles, azides, …ont été
décrits dans la littérature.
Le schéma II-3 regroupe les différentes voies d’accès aux énamines.81
79 Wittig, G. et Blumenthal, H., Ber., 1929, 60, 1085. 80 Hamadouche, M. Belkheira, M. et El Abed, D., Phys. Chem. News, 2007, 37, 83-106. 81 Hamadouche, M. et El Abed, D., J. Soc. Chim. Tun., 1999, 4, N°5, 337.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
49
CC C
H2C
X
YX,Y : électroattracteurs
C
RN3
R = Alkyle
Dérivés à base de :B, P, Ti, As, Se, Hg
Méthodes variées(dégradation, réduction, substitution, ...et alkylation
CO
C C CH2 N
C C CH2 N
CN
O
CH2n
X
X = N, O n = 4, 5
C C
N
Schéma II-3 : Mode d’obtention des énamines
La méthode la plus commune est celle qui utilise les dérivés carbonylés. Pour notre
part, nous avons utilisé des cycloalkanones à 5, 6, 7, et 8 chaînons et deux cétones
aliphatiques ((la diéthylcétone et la méthylpentylcétone) et un acétylénique (le propiolate de
méthyle)
III-2-Synthèse des énamines
III-2-1. Synthèse des énamines cycliques
La condensation de la morpholine sur les cycloalkanones (cyclopentanone,
cyclohexanone, cycloheptanone, cyclooctanone), en présence de la Montomorilonite K-10,
conduit aux énamines cycliques correspondantes 2 avec de bons rendements comme le
montre le schéma réactionnel suivant 82 :
82 Dewan, S. K., Varma, U. et Malik, S. D., J. Chem. Research (S), 1995, 1, 21.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
50
N OHO N OMontmorillonite K-10
Toluène+ +
n = 1, 2, 3, 4 2
H2Onn
Les constantes physiques ainsi que les rendements des ènamines 2 sont rassemblés
dans le tableau II-2 :
Tableau II-2: Caractéristiques physiques et rendements d’obtention des énamines cycliques 2
N O
2
n
N° n Enamine Téb °C / 18
mmHg Rdt (%)
2a 1 ON
108-109 90
2b 2 N O
118-120 95
2c 3 ON
138-140 98
2d 4 ON
156-157 97
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
51
III-2-2. Identification structurale des énamines cycliques par analyse spectrale
La structure des énamines 2 a été déterminée par les méthodes spectroscopiques
usuelles : IR et RMN du proton et du carbone 13.
Les spectres IR des énamines cycliques 2 enregistrés montrent la présence d’une bande
d’absorption de la vibration d’une double liaison (C=C) variant de 1630 cm-1 à 1645 cm-1.
Les bandes caractéristiques relatives aux liaisons (C-O) et (C-N) varient de 1100 à 1380 cm-1.
La figure II-6 représente le spectre Infra-rouge de la 1-morpholinocycloheptène 2c.
Figure II-6 : Spectre IR du 1-morpholinocycloheptene 2c
On observe sur le spectre Infra-rouge de la figure II-6 l’existence de bandes caractéristiques
qui correspondent aux vibrations :
D’élongation de la double liaison (C=C) à 1642,26 cm-1 et 1698,45 cm-1 et des liaisons CH et CH2 situées à 2848,82-2917,94 cm-1
De déformation de CH2 et CH à 1372,88-1447,03 cm-1.
Des liaisons (C-O) forte à 1115,53 cm-1 et (C-N) à 1226,35-1260,77 cm-1.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
52
Les spectres de RMN du proton des énamines 2 font apparaître un signal relatif au
proton éthylénique sous forme de singulet pour 2a à 4,41 ppm, de triplet pour les ènamines
2b et 2c à 4,66 et 4,78 ppm et un triplet dédoublet à 4,49 ppm pour 2d; les protons de la
morpholine apparaissent sous forme de deux triplets, de triplets dédoublés ou de multiplets
selon la structure de l’énamine correspondante entre 2,69 ppm et 2,84 ppm pour les
hydrogènes proches de l’azote (CH2-N-CH2) et entre 3,63 ppm et 3,71 ppm pour ceux proches
de l’atome d’oxygène (CH2-O-CH2).
n =1-4
N
O
3,63 -3,71 ppm
2,69-2,84 ppm
4,41-4,78 ppmH
Leurs spectres de RMN du carbone 13, se caractérisent par l’absence du pic
correspondant à la fonction carbonyle. Ils montrent deux signaux attribuables aux deux
carbones éthyléniques, variant de 144,80 ppm à 154,08 ppm pour l’un et entre 98,9 ppm et
106,70 ppm pour l’autre. Aussi, Ils révèlent d’autres signaux correspondants aux quatre
atomes de carbone de la morpholine, résonnant entre 66,00 et 66,80 ppm pour les deux
carbones liés à l’atome d’azote et entre 47,10 et 49,73 ppm pour les deux carbones liés à
l’atome d’oxygène.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
53
n =1-4
98,90-106,70 ppm144,80-154,08 ppm
47,10-49,73 ppm
66,00-66,80 ppm
N
O
A titre indicatif, nous reportons le spectre de RMN de l’énamine de la cycloheptanone
2c sur les figures II-7 et 8.
Son spectre de RMN du proton se traduit par d’un signal sous forme de triplet à 4,78 ppm
attribuable au proton éthylénique.
Deux signaux de la morpholine apparaissent sous forme de triplet à 3,63 ppm attribuable à (CH2-O-CH2) et l’autre à 2,61 ppm attribuable à (CH2-N-CH2).
Les signaux du cycle à sept (07) chaînons apparaissent sous forme de multiplet situés dans l’intervalle 1,32-2,14 ppm attribuable aux protons du cycle.
Son spectre de carbone 13 montre :
Deux signaux attribuables aux deux carbones éthyléniques se trouvant à 106,73 ppm et 154,08 ppm.
Deux autres signaux correspondants aux carbones de la morpholine à 66,80 ppm pour les carbones liés à l’atome d’oxygène, ceux liés à l’atome d’azote se situent à 49,73 ppm.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
54
Figure II-7 : Spectre de RMN du 1H de l’énamine cyclique 2c dans CDCl3
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
55
Figure II-8 : Spectre de RMN du 13C de l’énamine cyclique 2c dans CDCl3
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
56
III-2-3. Synthèse des énamines acycliques
III-2-3-1. À partir de cétones aliphatiques
La condensation de la morpholine sur la diéthylcétone (3-pentanone) et la
méthylpentylcétone ( 2-heptanone),au reflux du toluène et en présence d’acide paratoluène
sulfonique, fournit les énamines aliphatiques 3 avec de bons rendements.
C
O
+ NHOA.P.T.S
H3C-H2C CH2-CH3
Toluène, 3hCH3C-CH CH2-CH3
N
O
3a
C
O
+ NHOA.P.T.S
H3C-(H2C)4 CH3 Toluène, 4h
CHH3C-(H2C)3 CH3
N
O
3b
C
Les caractéristiques physiques et les rendements des énamines aliphatiques 3 sont regroupées
dans le tableau II-3.
Tableau II-3 : Caractéristiques physiques et rendements d’obtention des énamines acycliques 3
N° R Téb °C/
760mmHg Rdt (%)
3a O
112 87
3b
O
4
140 71
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
57
III-2-3-2. À partir du propiolate de méthyle
Les énamines 4 sont obtenues par addition d’une solution d’amine cyclique secondaire
(morpholine, pipéridine ou pyrrolidine) dans l’éther au propiolate de méthyle, à température
ambiante.
4
C CH + C CN
H
HR1
R2
NR2
R1
Héther
T. A
R1,R2 = -(CH2)4-, -(CH2)5-, -(CH2)2-O-(CH2)2-
CO2Me
CO2Me
Les caractéristiques physiques et les rendements d’obtention des énaminoesters 4 sont
regroupées dans le tableau II-4.
Tableau II-4 : Caractéristiques physiques et rendements d’obtention des énaminoesters 4
N° R Amine Rdt (%) Pf °C
4a CO2Me NHO
80 74-75
4b CO2Me NH
86 71-73
4c CO2Me NH
93 78-79
III-2-3-3. Identification structurale des énamines acycliques 3 et 4
Les énamines obtenues 3 et 4 ont été caractérisées par les techniques spectroscopiques
usuelles : Infra-Rouge., RMN du proton et RMN du carbone 13.
Les spectres IR des énamines 3 et 4 enregistrés confirment la présence de bandes d’absorption
caractéristiques :
D’une double liaison (C=C) à 1711,17cm-1, 1632,65 cm-1.
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
58
De la liaison (C-O) à 1098,11 cm-1. et 1171,74 cm-1.
De la liaison (C-N) à 1236,07 cm-1.et 1259,68 cm-1. respectivement pour 3b et 4a.
On observe sur le spectre de l’énaminoester 4a deux signaux sous forme de doublet à
4,68 ppm et 7,63 ppm relatifs aux deux protons éthyléniques avec une constante de couplage
de l’ordre de 13Hz.
Ce qui indique que l’énamine 4a adopte la configuration trans. Les protons du
groupement méthoxy apparaissent sous forme de singulet à 3,66 ppm.
Son spectre de RMN du carbone 13 se signale par la présence du pic du carbonyle à
169,85 ppm, du méthoxy à 50,65 ppm et les carbones sp2 à 85,62 ppm et 151,79 ppm.
La formule de l’énaminoester 4a accompagnée des valeurs des déplacements
chimiques en RMN du 1H et du 13C figure sur le schéma II-4.
RMN 1H
C CN
H
HR1
R2
CO2Me 3,66 ppm (s)
4,68 ppm (d) J = 13HZ
7,63 ppm (d) J = 13Hz
RMN 13C
C CN
H
HR1
R2
CO2CH3
169,85 ppm151,99 ppm
85,62 ppm
50,65 ppm
Schéma II-4 : Caractéristiques de RMN 1H et 13C du composé 4a
Chapitre 2 Préparation de sulfonylazides et d’énamines
59
IV-CONCLUSION
La préparation des sulfonylazides a été effectuée par substitution nucléophile de
dérivés chlorés correspondants par l’azoture de sodium avec de bons rendements et dans des
conditions douces.
La condensation de la morpholine sur les cétones cycliques de 5 à 8 chaînons, réalisée
en présence de la Montomorilonite K-10 et à température ambiante, a conduit aux
morpholinocycloalcènes avec d’excellents rendements ; celle de la diéthylcétone et la
méthylpentylcétone, effectuée en présence d’acide para-toluène sulfonique à de bons
rendements.
Aussi l’addition d’amines secondaires cycliques sur le propiolate de méthyle a fourni
des énaminoesters avec de bons rendements et dans des conditions douces.
Il est à noter que les azides sont des synthons très utilisés en synthèse organique pour
la formation de substrats azotés variés.
La réactivité des sulfonylazides vis-à-vis des énamines sera présentée dans le chapitre
suivant.
Chapitre 3
Réactivité des sulfonylazides
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
61
I-INTRODUCTION
Les amidines, sont des éléments structuraux qu’on retrouve dans les produits naturels
et dans certains médicaments. Ce sont des intermédiaires réactionnels très utilisés en synthèse
organique pour l’élaboration particulièrement d’hétérocycles azotés variés diversifiés : les
pyridines, les pyrimidines, les thiadiazoles, …et les benzimidazoles, par exemple.
Elles forment une classe de composés très recherchée pour leurs multiples et diverses
propriétés biologiques et médicamenteuses.83
Parmi les exemples rapportés dans la littérature, nous citerons les composés suivants :
S
O
O
NCNMe
MeMe
OCH3
(A)
Les tests d’activité antifongique
effectués contre la pyriculariose, maladie
du riz, révèlent que cette sulfonylamidine
(A) constitue un fongicide très efficace.9
S
O
O
H2N NHN
O
CH3
(B)
Le sulfaméthoxazole (B) fait partie de la famille des sulfamides antibactériens. C’est une substance antibactérienne qui inhibe la synthèse de la paroi des cellules
bactériennes.84
N
H2N
N
CH3
SN
O
O O
(C)
Le composé (C) de structure complexe constitue un inhibiteur puissant de la thymidilate-synthétase. Il est utilisé dans le cadre de la thérapie anticancéreuse.84
83 Sondhi, S.M., Reshma, R., Roy, P., Agrawal, S.K., Saxena, A.K., Eur. J. Med. Chem., 2010, 45, 902-908. 84 Graham, L. P., « Chimie Pharmaceutique », 2003, Ed. De Boeck, 355 et 387.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
62
Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à la synthèse d’amidines sulfonées,
lesquelles sont susceptibles de manifester des propriétés biologiques et pharmacologiques
intéressantes, à partir de substrats variés et par deux séquences réactionnelles distinctes :
Par cycloaddition 1,3-dipolaire entre des énamines (cycliques ou acycliques) et des sulfonylazides.
Par réaction multicomposés associant trois (03) partenaires : une cétone (cyclique ou acyclique) ou un acétylénique ( propiolate de méthyle), une amine secondaire cyclique et un sulfonylazide
Avant d’entamer nos résultats expérimentaux, il nous a semblé plus commode de
donner un bref aperçu sur les réactions de cycloaddition 1,3-dipolaire, ainsi que sur les
réactions multicomposés.
II-RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
II-1-Réactions de cycloaddition 1,3-dipolaire
Les réactions de cycloaddition 1,3-dipolaire font partie de la famille des réactions
péricycliques. Elles sont assez répandues et sont connues sous le nom de cycloaddition de
Huisgen. Elles font intervenir un dipôle, c’est-à-dire un système à quatre (04) électrons π
délocalisés sur trois centres, et un système à deux (02) électrons π sur deux centres appelé
dipolarophile qui a donc une certaine affinité avec le dipôle. L’interaction entre les deux
systèmes conduit à un cycle par formation de deux nouvelles liaisons σ.85
1,3-Dipôle
DipolarophileD E
C
B
A
D E
C
B
A
Les nitrones, les ylures d’azométhine, les ylures de nitriles, les diazoalcanes, …et les
azides jouent le rôle de dipôle. Les dipolarophiles sont très nombreux. On peut citer les
alcynes, les imines, les alcènes, les nitriles,…et les énamines.
85
Huisgen, R., Angew. Chem. Int. Edn. 1963, 2, 565.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
63
La réaction de cycloaddition 1,3-dipolaire entre un azide et un dipolarophile se réalise
sous contrôle orbitalaire. En général, si le dipolarophile est substitué par un groupement
électrodonneur, il s'additionne à un azide selon une réaction BV contrôlée (interaction : BVaz
- HOdip) où le transfert des électrons se fait du dipolarophile au dipôle.
Par contre, si le dipolarophile est substitué par un groupement électroattracteur,
l’addition se ferait selon une réaction HO contrôlée (interaction : HOaz - BVdip) où le
transfert des électrons se fait du dipôle au dipolarophile. (Figure III-1) :
EE
00
Réaction BV contrôlée Réaction HO contrôlée
BV
BV
HO
HO
BV
BV
HO
HO
Oléfine pauvreen électrons
Dipole
Oléfine richeen électrons
Dipole
Figure III-1 : Diagramme d’interaction entre les O.F des azides et des oléfines.
La cycloaddition 1,3-dipolaire est l’une des méthodes la plus prisée et la plus utilisée
pour la synthèse d’hétérocycles pentagonaux variés hautement fonctionnalisés.86 La réaction
suivante représente l’addition d’azides organiques sur un système insaturé qui peut être
effectuée thermiquement avec ou sans solvant 87 :
86 Pour une revue détaillée voir : Lowski, w.,« 1,3-dipolar cycloaddition chemistry » , Ed. Padwa, A., Wiley- Interscience, NewYork, Vol.1, 1984, Chapitre 5. 87a) Grassivaro, N., E. Rossi, E., Stadir, R., Synthesis, 1986, 12, 1010-1012; b) Derdour, A., Benabdellah, T., Merah, B., Texier, F., Bull. Soc. Chim. Fr., 1990, 127, 69-79; c) Anderson, G. T., J.R. Henry, J. R., S.M Weinreb, S. M., J. Org. Chem., 1991, 56, 6946-6948; d) Stephan, E., Bull. Soc. Chim. Fr., 1978, 7-8, II365- 368.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
64
NN
N+
R
R N3
R = Alkyle, aryle, benzyle,...
Il est à noter que les azides possèdent quatre électrons π délocalisés sur trois atomes
d’azote consécutifs. Ce sont des dipôle-1,3. L’azide R-N3 peut être représenté par un
ensemble de structures limites de résonance :
R N1 R N N N R N N N R N N N
(b) (c) (d)
N2 N3
(a)
••
II-2-Réaction multicomposés
Les réactions multicomposés ou transformations « one-pot » sont des réactions qui
permettent expérimentalement de former plusieurs liaisons en une seule séquence
réactionnelle. Elles font intervenir deux, trois,… jusqu’à six composés en même temps. Les
intermédiaires de la réaction formés sont utilisés in situ. L’utilisation de réactifs commerciaux
ou aisément accessibles dans des réactions simples et faciles à mettre en œuvre, rend cette
approche particulièrement intéressante.88
A B C
+ +A
B C
Schéma III-1: Principe des réactions multicomposés
88 a) Zhu, J., Bienaymé, H., “Multicoponent reactions”, eds, Wiley-VCH, Weinhein, 2005. a) H. Bienaymé, C. Hulme, G. Oddon, P.Schmitt, Chem. Eur. J., 2000, 6, 3321-3329; b) A. Dömling, I. Ugi, Angew. Chem. Int. Ed., 2000, 39, 3168; c) A. Dömling, I.Ugi, Ibid, 2000, 112, 3300.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
65
De nos jours, les réactions multicomposés jouent un rôle considérable en synthèse
organique et présentent un grand intérêt du fait qu’elles répondent à la fois aux critères
économique et écologique. Ce sont des réactions économes en étapes et en atomes.
Découvertes depuis plus d’un siècle les réactions multicomposés sont basées sur différentes
réactions déjà connues comme par exemple les réactions de Strecker, Hantzsch, Biginelli
,…et autres.
La synthèse de Strecker d’α-aminoacides réalisée en 1850, est considérée en général
comme la première réaction multicomposés. Cette réaction consiste en la condensation d’un
aldéhyde avec le chlorure d’ammonium en présence de cyanure de potassium pour conduire à
un α-aminonitrile qui subit ensuite une hydrolyse acide. 89
H+ / H2O
O
H
NH4Cl+ + KCN
CN
NH2
COOH
NH2
L’obtention des 1,4-dihydropyridines par Hantzsch en 1882 est considérée comme la
première synthèse d’hétérocycles par réaction multicomposés. Les pyriridines sont formées
par réaction entre un aldéhyde et deux équivalents de β- cétoester en présence d’ammoniac. 90
EtOH
CO2Et
O
F3C
CHO
NH3+
CO2Et
O
F3C
NH
CO2EtEtO2C
La préparation de dihydropyrimidinones par Biginelli en 1891, s’effectue à partir
d’acétoacétate d’éthyle, d’un aldéhyde aromatique et d’urée en milieu acide.91
89 a) Strecker, A., Justus Liebigs Ann. Chem. 1850, 75, 27 ;b) Strecker, A., Ann. Chem. Pharm, 1850, 91, 349. 90 Hantzsch, A., Justus Liebigs Ann. Chem. 1882, 1,215. 91 Biginelli, P., Ber. Dtsch. Chem. Ges. 1891, 24, 2962. Biginelli, P., Ber. Dtsch. Chem. Ges. 1893, 26, 447.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
66
H+
EtOH,
CO2Et
O
CHO
+
HN NH
O
CO2Et
H2N NH2
O
La réaction de Mannich en 1912 consiste à mettre en présence le formaldéhyde, une
cétone énolisable et une amine primaire pour fournir des β-aminocétones ou bases de
Mannich. Cette réaction a connu de nombreuses applications particulièrement pour la
préparation de produits naturels et pharmaceutiques.
O
N
O O
2+ 2CH2O MeNH2+
La première application est celle de la synthèse de la tropinone (précurseur
d’alcaloïdes) par Robinson92 en 1917. La réaction multicomposés réalisée met en jeu trois
partenaires : le dialdéhyde succinique, la méthylamine et l’acétonedicarboxylate de diméthyle.
CO2Me
CO2Me
OMeNH2
OHC
CHO
+ O
CO2Me
CO2Me
N+
Tropinone
Passerini en 1921 a découvert une réaction multicomposés faisant intervenir un
isonitrile, un dérivé carbonylé et un acide carboxylique pour conduire à des α-
acyloxycarboxamides.93
92 Robinson, R., J. Chem. Soc. 1917, 111, 876. 93a) Passerini, M., Gazz. Chim. Ital., 1921, 51, 121; b) Idem, Ibid, 1921, 51, 181; c) Ugi, C., Steinbrückner DE- B, 1959, 1,103, 337; d) Ugi, C., Chem. Ber., 1961, 94, 734; e) Ugi, I., Dömling, A., Hörl, W., Endeavour., 1994, 18, 115.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
67
OO
R1
O
NH
R4
OR3
NC
R4
O
OHR1 R2 R2
R3+
Buchrer-Bergs en 1929 a publié la première réaction multicomposés à quatre
composés. Cette réaction n’est qu’une extension de la synthèse de Strecker impliquant en
plus du dioxyde de carbone. Cette réaction a permis la synthèse d’hydantoïnes par réaction
entre un carbonyle, l’ammoniac, le dioxyde de carbone et l’acide cyanhydrique.94
N
HNO O
N
ONH
O
O + NH3 + CO2 HCN+
NH
HNO
O
Hydantoïne
EtOH N
HNO
ON
HN
O
O
Asinger a décrit en 1958 la synthèse de polyalkyl 3-thiazolines par cyclisation intermoléculaire
entre des α-mercapto cétones, des cétones et l’ammoniac.95
HS O
R3 O
R2R1
N S
R2R1
R4
R4
NH3
R5
+
Des α-acylaminoamides. ont été préparés par Ugi en 1959, par une variante de la
réaction de Passerini. Cette réaction met en jeu quatre composants : une amine primaire, un
composé carbonylé, un acide carboxylique et un isonitrile. 96
94 Bucherer, T.,. Barsch, H, J. Prakt. Chem. 1934, 140, 151. 95a) Asinger, F., Angew. Chem., 1958, 71, 67; b) A. Dömling, I. Ugi, Tetrahedron, 1993, 49, 9495; c) Dömling, A. Bayler, A., I. Ugi, I., Tetrahedron, 1995, 51, 755; d) Schlemminger, I., Janknecht, H., Maison, W. Saak, W., Martens, J., Tetrahedron Lett., 2000 ,41,7289. 96a) Ugi,I., Meyr, R., Fetzer, U., Steinbrücker, C., Angew.Chem., 1959, 71, 386; b) I. Ugi, I., Steinbrücker, C., Angew.Chem., 1960, 72, 267.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
68
O
R1H2N
R2
NC
R4O
OHR3
NO
R3 R1
O
NH
R4
R2
Depuis cette période, d’autres réactions multicomposés ont été développées. Actuellement, ces
réactions sont l’une des principales méthodologies très utilisées en synthèse organique du fait qu’elles
permettent d’accéder à des molécules complexes hautement fonctionnalisées en une seule opération et
dans des conditions répondant aux principes de la chimie durable.97
III- METHODES DE PREPARATION DES AMIDINES
Deux méthodologies ont été utilisées pour la synthèse des sulfonylamidines. Le
schéma III-2 représente les réactions de cycloaddition et multicomposés effectuées au cours
de notre étude. La cycloaddition met en jeu une énamine et un sulfonylazide. La réaction
multicomposés implique la participation de trois partenaires : un sulfonylazide, une cétone ou
un acétylénique et une amine secondaire cyclique.
Sulfonylazide
EnamineProduit final
SulfonylazideCétone ou acétylénique
Amine secondaire
CYCLOADDITION 1,3-DIPOLAIRE REACTION " one-pot "
Schéma III-2 : Principe de la réaction multicomposés réalisée
IV-RESULTATS ET DISCUSSION
IV-1-Addition des sulfonylazides aux énamines cycliques L’addition du mésylazide 1a aux énamines cycliques 2 issues de cycloalcanones,
effectuée à température ambiante dans l'éther comme solvant, a conduit à des ∆2 1,2,3-
triazolines bicycliques qui se dégradent en amidines 5 par perte d’une molécule d’azote.
97 Anastas, P.T., Warner, J. C., Green Chemistry :Theory and Practia, Oxford University Press : New York, 1998, 30.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
69
Les points de fusion ainsi que les rendements des sulfonylamidines trisubstituées
obtenues sont regroupés dans le tableau III-1.
Tableau III-1 : Points de fusion et rendements des amidines 5 issues des énamines cycliques 2 et du mésylazide
N° n Pf°C
Rdt %
5a*
- - -
5b**
1 144-146 45
5c**
2 92-94 35
5d*
- - -
*Absence de réactivité. **Après une durée de 24h les produits attendus sont obtenus avec des rendements modérés.
De même, la réaction du tosylazide 1b avec les énamines cycliques 2, réalisée à
température ambiante dans l’éther, a conduit à des ∆2 1,2,3-triazolines bicycliques instables
qui se réarrangent en amidines par perte d’une molécule d’azote.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
70
Les caractéristiques physiques des amidines sulfonées obtenues figurent sur le tableau
III-2.
Tableau III-2 : Points de fusion et rendements des amidines 6 issues des énamines cycliques 2 et du tosylazide
* Absence deréactivité. **Les rendements d’obtention des amidines 6 sont satisfaisants comparés à ceux résultant du mésylazide.
Il est à noter que les réactions avec les énamines issues de la cyclopentanone et la
cyclooctanone, après six (06) jours pour le cycle à cinq (05) chaînons et soixante (60) jours
pour le cycle à huit chaînons avec le mésylazide et six (06) jours pour le tosylazide n’ont pas
conduit aux amidines escomptées, mais à des produits de consistance visqueuse difficile à
purifier. Différents essais ont été effectués sans aucun résultat exploitable.
N°
n Pf°C Rdt %
6a*
- - -
6b**
1 142-144 64
6c**
2 110-112 71
6d**
3 96-97 69
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
71
+
n = 1, 4
2a, 2d
N
O
1a
H3C S N3
O
O
NC
N
O
SO
OH3C
n = 1,3
2a
N
O
S N3
O
O
+H3C
NC
N
O
1b
SO
O
H3C 6a
5a, 5d
Par ailleurs, afin d’optimiser le rendement d’obtention de l'amidine 6b, nous avons
repris la réaction du tosylazide avec l’énamine à six (06) chaînons dans différentes conditions
réactionnelles : sans solvant et dans l’éther en faisant varier le temps de réaction.
Les rendements d’obtention, dans différentes conditions opératoires, de l’amidine 6b
sont rassemblés dans le tableau III-3.
Tableau III-3 : Rendements d’obtention de l’amidine 6b issue de la morpholinocyclohexène et du tosylazide
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
72
L’ amidine 6b, caractérisée par un point de fusion de 142-144°C, est obtenue avec des
rendements qui varient entre 64-77% selon la durée de la réaction et les conditions
opératoires. Il est à remarquer que la réaction effectuée sans solvant conduit au meilleur
rendement.
IV-2-Addition des sulfonylazides aux cétones cycliques Afin d’aboutir aux amidines 5 et 6 par réactions multicomposés, nous avons mis en
présence l’azide sulfoné, la cétone cyclique et une amine secondaire cyclique mole à mole
dans l’éther et à température ambiante.
Ainsi l’addition du mésylazide 1a aux cétones cycliques (cyclopentanone ou
cyclohexanone) et à la morpholine, à température ambiante dans l’éther, donne l’amidine
correspondante 5 seulement pour la cétone à six chaînons avec un faible rendement.
NC
N
O
5
n = 1-N2
+
Ether
T.A
1a n=2
NN
N
N
O
n=1,2 O
HN
+
O
H3C S N3
O
O
SO
OH3C
SO
OH3C
Les résultats de cette étude ainsi que les caractéristiques physiques de l’amidine isolée
sont rassemblés dans le tableau III-4.
Tableau III-4 : Résultats de la réaction entre mésylazide / cétones cycliques / morpholine
Durée
24h 72h 15jours s.s, instantanée
Rdt %
64
69
71
77
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
73
N° Durée Pf°C Rdt %
5a*
3j - -
5b**
20j 144-146 23
* Absence de réactivité. ** L’amidine 5b est obtenu avec un rendement de 23% seulement.
Afin d’optimiser les rendements de la réaction du tosylazide 1b avec la cyclohexanone
et la morpholine, nous avons effectué la réaction dans différentes conditions opératoires :
-Sans solvant à température ambiante -Dans l’éther à température ambiante -Au reflux du dichlorométhane -Au reflux du toluène Les réactions menées ont conduit au produit attendu avec des rendements qui varient
entre 15 et 59%.
1b
n=1,2
+
O-N2
Solvant ou sans solvant
6
Solvants : éther, dichlorométhane, toluène
T.A ou reflux+
O
HN
S N3
O
O
H3C n=1-2
NN
N
N
O
SO
O
H3C
NC
Nn = 1
O
SO
O
H3C
Toutefois la réaction réalisée avec la cyclopentanone n’a conduit à aucun résultat exploitable.
Les résultats obtenus pour l’amidine 6b (142-144°C) sont consignés dans le tableau
III-5.
Tableau III-5 : Rendements d’obtention de l’amidine 6b issue du tosylazide / cyclohexanone/ morpholine
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
74
N° Conditions Rdt%
6a* Ether, T.A, 13j -
6b**
Ether, T.A, 36j
17
CH2Cl2, reflux, 40h
59
Toluène, reflux, 3h 24h
21 39
s.s, T.A, instantanée
15
* Absence de réactivité. ** Le meilleur rendement obtenu pour l’amidine 6b est de 59% après 40h au reflux du dichlorométhane. Après 24h au reflux du toluène, le rendement n’atteint que 39%.
La réaction du tosylazide 1b avec la cyclohexanone et la pipéridine ou la pyrrolidine
effectuée dans l’éther à température ambiante ou au reflux du dichlorométhane a conduit aux
amidines correspondantes avec des rendements variables en fonction des conditions
opératoires et de la structure de l’amine.
1b
+
-N2
Solvant
6e, 6f
Solvants : éther, dichlorométhane
T.A ou reflux+
HN
S N3
O
O
H3C
NN
N
N
SO
O
H3C
NC
NS
O
O
H3C
= Pipéridino, pyrrolidinoN H
O
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
75
Les conditions opératoires et les caractéristiques physiques des amidines 6 issues de
la pipéridine et la pyrrolidine sont répertoriées sur le tableau III-6.
Tableau III-6 : Conditions opératoires et caractéristiques physiques des amidines 6e et 6f issues du tosylazide /cyclohexanone / pipéridine ou pyrrolidine
Les amidines 6e et 6f sont obtenues avec des rendements de bons à moyens.
Nous indiquons sur le schéma III-3 suivant la synthèse des sulfonylamidines
trisubstituées 5 et 6 par cycloaddition 1,3-dipolaire et par réaction multicomposés avec la
morpholine.
N°
Amine Conditions Pf°C Rdt %
6e
-85 jours à T.A
- CH2Cl2, reflux, 36h Liq.
89
56
6f
NH
-67 jours à T.A
- CH2Cl2, reflux, 42h 102-104
55
53
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
76
NC
N
R
n = 1-3
-N2
NN
N
N n = 1-3
+
N
n = 1-3
O
O
O
+
O
n = 1-3
O
NH
+
OHN
R = p-CH3C6H5-, CH3
SO
O
R
SO
O
N3SR
O
O
N3SR
O
O
5 et 6
Schéma III-3 : Voies d’obtention des sulfonylamidines 5 et 6 trisubstituées
IV-3-Détermination structurale des amidines 5 et 6 Les différentes structures amidiniques ont été établies par une analyse
spectroscopique : IR, RMN du proton et du carbone 13.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
77
Les spectres de RMN du 1H des amidines 5 se traduisent par la présence d’un signal
sous forme de multiplet entre 3,96-4,05 ppm correspondant au proton H7 lié au carbone 7
prouvant la formation de l’amidine.
Le spectre de RMN du proton du composé 5b (Fig.III-2), par exemple indique la
présence de deux signaux sous forme de multiplet correspondant aux protons de la
morpholine l’un entre 3,59-3,62 ppm relatif à H3, H6 et l’autre entre 3,70-3,73 ppm
attribuable aux protons H4 et H5.
De même, on observe trois signaux sous forme de multiplet l’un entre 1,69-1,80 ppm
relatif aux protons H9, H10, l’autre entre 2,16-2,23 ppm relatif à H8 et un troisième entre
2,91-2,95 ppm correspondant à H11. Le méthyle apparaît sous forme d’un singulet à 3,00
ppm.
Par ailleurs, son spectre de RMN du 13C (Fig. III-3) met en évidence deux pics relatifs
aux carbones C9, C10 à 27,10 ppm et C8, C11 à 30,76 ppm et deux pics, l’un correspondant
au méthyle à 43,31 ppm l’autre à 44,24 ppm relatif au carbones 7 présent dans l’amidine
formée qui disparaissent sur le DEPT. Les carbones de la morpholine apparaissent à 47,37
ppm pour C3,C6 et à 66,79 ppm pour C4,C5. Un pic attribuable au carbone quaternaire C2
est observé à 170,45 ppm.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
78
Figure III-2 : Spectre de RMN 1H du composé 5b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
79
Figure III-3 : Spectre de RMN 13C du composé 5b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
80
Nous indiquons sur le schéma III-4 les différentes attributions des déplacements
chimiques en RMN du proton et du carbone 13 pour le composé amidinique 5b.
RMN 1H
N
O
N
2
3
65
4
78 9
1011
3,59-3,62 ppm (m)
1,69-1,80 ppm (m)
2,16-2,23 ppm (m)
3,96-4,05 ppm (m)
3,70-3,73 ppm (m)
3,00 ppm (s)
H
SO
OH3C1
2,91-2,95 ppm (m)
RMN 13C
N
O
N
2
3
65
4
78 9
1011
30,76 ppm27,10 ppm
44,24 ppm
66,79 ppm47,37 ppm
170,45 ppm
43,31 ppm
H3C1
SO
O
Schéma III-4 : Caractéristiques de RMN du H1 et du 13C de l’amidine 5b
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
81
Les différentes structures amidiniques 6 obtenues ont été caractérisées par les
techniques spectroscopiques usuelles : Infra-Rouge, RMN du proton et du carbone 13.
On observe sur le spectre Infra-Rouge (Fig.III-4) d’amidine 6b l’existence de bandes
caractéristiques qui correspondent aux vibrations :
D’élongation d’une liaison (C=N) à 1535,00 cm-1.
D’élongation relative des liaisons C-N à 1258,26 cm-1 et C-O à 1002,18 cm-1 de la morpholine.
Des liaisons O=S=O située à 1351,18 cm-1 et 1080,17 cm-1.
Figure III-4 : Spectre IR du composé 6b
L’analyse du spectre de RMN du proton de l’amidine 6b (Fig. III-5) révèle les
signaux suivants :
Un multiplet entre 4,03-4,12 ppm, correspondant au proton H13 prouvant la formation de l’amidine.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
82
Deux multiplets l’un entre 1,66-1,77 ppm relatif aux H15, H16, H17 et l’autre à 2,02-2,10 ppm relatif à H14.
Un singulet à 2,37 ppm attribuable au méthyle du tosyle (H12).
Un multiplet entre 3,65-3,67 ppm relatif à H9 et H10 et un massif à 3,61 ppm correspondants aux protons de la morpholine.
On observe également les signaux des protons du cycle benzénique sous forme de
doublet à 7,23 ppm pour H5 H3 et 7,77 ppm pour H6 H2.
Son spectre de RMN du 13C (Fig. III-6) se caractérise par trois pics à 170,21 ppm,
141,74 ppm et 141,37 ppm correspondants aux carbones quaternaires (C7, C4 et C1) qui
disparaissent sur le spectre de RMN DEPT, deux pics à 126,05 ppm et 129,01 ppm
attribuables aux carbones du cycle benzénique (C6 C2 et C3 C5), trois pics à 42,38 ppm pour
C13, à 30,27 ppm pour C14 et C17, et 26,60 ppm pour C15 et C16 du cycle à 5 chaînons. Un
pic à 21,34 ppm correspondant au carbone du groupement méthyle du tosyle.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
83
Figure III-5 : Spectre de RMN 1H du composé 6b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
84
Figure III-6 : Spectre de RMN 13C du composé 6b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
85
Le schéma III-5 indique les attributions spectrales en RMN du 1H et du 13C observées
pour le composé 6b.
RMN 1H
N
O
N
S
7
8
1110
H3C
12
412
5 6
9
3
H
13 1415
1617 1,66-1,77 ppm (m)
2,02-2,10 ppm (m)
4,03-4,12 ppm (m)
3,65-3,67 ppm(m)3,61 ppm (M)
2,37 ppm s
7,77ppm (d), J = 8,12
7,23 ppm (d), J = 7.9
O
O
RMN 13C
N
O
N
S
7
8
1110
H3C
12
412
5 6
9
3
13 1415
1617
66,31 ppm 47,03 ppm
42,38 ppm
30,27 ppm26,60 ppm
21,34 ppm
126,05 ppm
129,01ppm
141,37 ppm
141,74 ppm
170,21ppm
O
O
Schéma III-5: Caractéristiques de RMN 1H et 13C du composé 6b
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
86
IV-4-Addition du tosylazide aux énamines aliphatiques L'addition du tosylazide 1b aux énamines aliphatiques 3, menée sans solvant à 70°C, a
donné lieu non pas à des amidines mais à des produits inattendus avec des rendements qui
varient selon la structure de l’énamine.
+S N3
O
O
H3C NO S CH3
O
O
7b1b
Conditions
Variables
3
CR-CH R'
N
O
R = CH3, CH3-(CH2)3 R' = C2H5, CH3
Les conditions de réaction et les rendements du 4-morpholinotosyle obtenu sont
regroupés dans le tableau III-7.
Tableau III-7 : Conditions de réaction et rendements du 4-morpholinotosyle 7b
Enamine Conditions
Rdt %
C CN
H
CH3
O
H3C
*Ether, T.A, 34j s.s, 60-70°C, 1h
-
15
C C
N
CH3
O
H3C 3
H
*Ether, T.A, 42j s.s, 60-70°C, 2j
-
57
*Pas de réaction observée. **La réaction effectuée avec les deux énamines aliphatiques a fourni le même produit avec
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
87
des rendements qui varient en fonction de la structure de l’amino-oléfine.
IV-5-Addition des sulfonylazides aux cétones aliphatiques Nous avons utilisé une variété de cétones aliphatiques dans une réaction à trois
composés (dérivés carbonylés, morpholine, mésylazide). La réaction effectuée sans solvant à
70°C donne facilement des produits inattendus avec d’excellents rendements.
H3C S N3
O
O
+
7aC
O
+ NHOR R'
R = R' = Et
Sans solvant
70°C
1a NO S CH3
O
O
R = R' = isopropyle R = isopropyle R' = Et
Les rendements et les points de fusion du 4-morpholinomésyle sont regroupés dans le
tableau III-8.
Tableau III-8 : Rendements et point de fusion du 4-morpholinomésyle 7a
7a
NO S CH3
O
O
Cétone Conditions Pf°C
Rdt %
O
s.s, 60-70°C, 10 min. Liq.
99
O
s.s, 60-70°C, 5 min. 96-98 78
O
s.s, 60-70°C, 5 min. 96-98 58
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
88
On remarque une absence de réactivité du mésylazide vis-à-vis des cétones aliphatiques.
Quelque soit la structure des cétones, le même produit est recueilli avec de très bons rendements.
Le meilleur rendement est obtenu avec la cétone la moins encombrée.
L’addition du tosylazide, la morpholine et les cétones aliphatiques effectuée, sans
solvant à température ambiante, à70°C ou avec solvant, en utilisant comme solvant soit de
l’éther à température ambiante, ou du toluène aux reflux, permet d'obtenir le 4-
morpholinotosyle avec des rendements variables.
C
O
R R'
R = R' = Et R = R' = isopropyle R = isopropyle R' = Et
1b
+
+ NHO
R = CH3 R' = CH3(CH2)4
Conditions
Variables
7b
S N3
O
O
H3C
NO S CH3
O
O
Les points de fusion et les rendements du 4-morpholinotosyle sont reportés dans le
tableau III-9.
Tableau III-9 : Rendements et point de fusion du 4-morpholinotosyle 7b
N° Cétone Conditions Pf°C
Rdt %
7b
O4
Ether, T.A, 40 j s.s, T.A, 2 j
Liq.
-
33
O
s.s, T.A, 15 min 140-142
93
O
s.s, T.A, 2 min 140-142 98
O
Toluène, reflux, 24 h s.s, 50-60°C, 3 min
-
140-142 44
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
89
On observe la même réactivité que le mésylazide pour le tosylazide vis-à-vis de
différentes cétones aliphatiques utilisées.
Nous indiquons sur le schéma III-6 les deux voies de synthèse du 4-morpholinomésyle
ou du 4-morpholinotosyle.
R3 = CH3, CH3-(CH2)3R2 = C2H5, CH3
+ HN3
+ O NH
R1
+O NH
R2C
O
+
R S N3
O
O
R S N3
O
O
NO S R
O
O
R = CH3, p-CH3C6H5-
CR3-CH R2
N
O
R1= C2H5, CH3-(CH2)4
7
3
Schéma III-6 : Voies d’obtention des amides 7a et 7b
Il est à signaler que la formation du 4-morpholinotozyle a été observée par Zhu et al.
par addition du tozylazide sur la morpholine dans l’acétonitrile et à 80°C.98
Pour notre part, nous avons réalisé cette réaction à température ambiante et sans
solvant. Le 4-morpholinotozyle a été obtenu instantanément avec un excellent rendement.
Nous avons repris la réaction avec la pipéridine et la pyrrolidine.
98
Zhu, S., Jin, G., He, P., Xu, Y., Huang, Q., Tetrahedron Lett., 2003, 44, 8717-19.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
90
En revanche, pour le mézylazide, il a fallu opérer par chauffage à la température de
70°C, ce qui nous a permis de récupérer le 4-morpholinomézyle avec un rendement
quantitatif.
IV-6-Détermination structurale des composés 7 Le spectre de RMN du 1H des composés obtenus par une réaction multicomposés
mettant en jeu le mésylazide et les cétones aliphatiques et une amine secondaire cyclique la
morpholine montre une structure autre que celle de l’amidine.
Le spectre du composé 7a (Fig.III-7) révèle la présence de deux signaux relatifs aux
protons de la morpholine sous forme de triplet l’un à 3,18 ppm et l’autre à 3,76 ppm
correspondant respectivement à H2, H3 et H1, H4 et un singulet à 2,77 ppm attribuable aux
protons du méthyle (H5).
Le spectre de RMN du 1H du composé 7b (Fig.III-8) indique la présence de deux
signaux sous forme de triplet correspondants aux protons de la morpholine l’un à 2,96 ppm et
l’autre à 3,71 ppm. De même, deux signaux sous forme de doublet à 7,33 ppm et 7,62 ppm
attribuables aux protons du cycle benzénique sont observés. Le spectre montre également
l’apparition d’un signal sous forme de singulet à 2,42 ppm correspondant aux protons du
groupement méthyle (H11).
Quant au spectre de RMN du carbone 13 du composé 7b, (Fig.III-9) et de son DEPT ,
il présente les signaux avec les attributions suivantes :
Un signal à 22,06 ppm attribuable au méthyle.
Deux signaux correspondants aux quatre carbones de la morpholine résonnant à 46,52 ppm pour les deux carbones liés à l’atome d’azote, et l’autre à 66,60 ppm pour les deux carbones liés à l’atome d’oxygène.
Deux signaux relatifs aux carbones du cycle aromatique situé vers 128,41 ppm et 130,27 ppm.
Deux signaux correspondants aux deux carbones quaternaires du cycle aromatique
résonnant vers 132,47 ppm et 144,50 ppm qui disparaissent sur le DEPT.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
91
Figure III-7 : Spectre de RMN 1H du composé 7a dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
92
Sur le schéma III-7 nous indiquons à titre représentatif les caractéristiques spectrales
RMN du 1H du composé 7a.
RMN 1H
NO S CH3
O
O
1 2
4 3
5
2,77 ppm (s)
3,18 ppm (t), J=4,573,76 ppm (t), J=4,57
Schéma III-7 : Caractéristiques de RMN du H1 du composé 7a
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
93
Figure III-8 : Spectre de RMN 1H du composé 7b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
94
Figure III-9 : Spectre de RMN 13C du composé 7b dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
95
La formule de la structure 7b accompagnée des valeurs des déplacements chimiques
en RMN du 1H et du 13C figure sur le schéma III-8.
RMN 1H
2,96 ppm (t), J=4,57
3,71 ppm (t), J= 4,76 7,33 ppm (d), J=8,42NO S CH3
O
O
1 2
34
5
6 78 11
910
7,62 ppm (d), J=8,42
2,42 ppm (s)
RMN 13C
NO S CH3
O
O
1 2
34
5
6 78 11
910
46,52 ppm128,41 ppm
130,27 ppm
22,05 ppm
66,60 ppm
132,47 ppm
144,49 ppm
Schéma III-8 : Caractéristiques de RMN du H1 et du 13C du composé 7b
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
96
IV-7-Addition des sulfonylazides aux énaminoesters L’addition du mésylazide 1a aux énaminoesters 4, effectuée soit dans l'éther comme
solvant, soit sans solvant à température ambiante ou à 70°C, fournit les sulfonylamidines 8
correspondantes.
Ether ou sans solvant
T.A , 70°C+
H CO2Me
NN
NS
N HC C
N
H CO2Me
H
= Morpholino, Pipéridino, pyrrolidino
CH3SCH
N
NHC
CO2Me
N21a 4 8
-
N
H3C S N3
O
O
O
O
H3C
O
O
Les rendements et les points de fusion des amidines 8 obtenues sont consignés dans le
Tableau III-10.
Tableau III-10 : Rendements et points de fusion des amidines 8 issues des énaminoesters 4 et du mésylazide
N° Amine Conditions Pf°C Rdt %
8a
**Ether, T.A, 10j
**s.s, 70°C, 5min
116-118
53
72
8b
*Ether, T.A, 39j **s.s, 70°C, 15min
-
136-138
-
16
8c NH
*Ether, T.A, 34j
**s.s, T.A, 5min
-
140-142
-
31
* Absence de réactivité. ** L’amidine 8a est obtenue avec des rendements de moyens à bons et de faibles rendements pour les amidines 8c et 8b (16%).
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
97
L’addition du tosylazide 1b sur les énaminoesters 4, effectuée soit dans l'éther à
température ambiante, soit sans solvant à 70°C, fournit les sulfonylamidines 9 avec des
rendements variables.
Ether ou sans solvant
T.A , 70°C+
H CO2Me
HNN
N
N H
C C
N
H CO2Me
H
= Morpholino, Pipéridino, pyrrolidino
S
CH
N
N
H2CCO2Me
N2
49
-
CH3
N
1b
S N3
O
O
H3C
SO
O
H3C
OO
Les constantes physiques ainsi que les rendements des amidines 9 obtenues sont
regroupés dans le tableau III-11.
Tableau III-11 : Rendements et points de fusion des amidines 9 issues des énaminoesters 4 et du tosylazide
CH3SCH
N
N
9
O
O
N° Amine Conditions Pf°C Rdt %
9a
Ether, T.A, 70h
s.s, 70°C, 5min
165-166
18
49
9b
Ether, T.A, 6j
s.s, 70°C, 15min
92-94
20
49
9c NH
Ether, T.A, 5j
147-148 12
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
98
Les amidines 9a et 9b sont obtenues sous chauffage à 70°C et sans solvant avec un
rendement moyen (49%). Néanmoins, le rendement de l’ amidine 9c formée n’atteint que
12% après cinq jours dans l’éther.
IV-8-Addition des sulfonylazides au propiolate de méthyle Le propiolate de méthyle réagit avec le mésylazide 1a, sans solvant ou dans l'éther et à
température ambiante, pour conduire à l’amidine 8a avec des rendements moyens.
Le point de fusion et les rendements d’obtention de la structure 8a résultant de la
réaction à trois composés sont reportés sur le tableau III-12.
Tableau III-12 : Rendements et point de fusion de l’amidine 8a issue du mésylazide / propiolate de méthyle/morpholine
Le produit solide 8a est obtenu avec des rendements moyens.
N° Conditions Pf°C Rdt %
8a
Ether, T.A, 5j
116-118
43
s.s, T.A, instantanée
45
CH3SCH
N
N
8
O
O
O
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
99
Par contre l’action du tosylazide 1b sur le propiolate de méthyle et la morpholine soit
dans l’éther ou sans solvant à température ambiante permet d'obtenir la sulfonylamidine 9a
correspondante avec de bons rendements.
H CO2Me
HNN
NH
SO
O
H3C
HCCO2Me
N2
-
1b
+
+HC C CO2Me
O NH
conditions
variable
S N3
O
O
H3C
S
CHN
9aCH3
OO
N
O
N
O
Le point de fusion et les rendements de la structure 9a issue de la réaction « one pot »
sont reportés sur le tableau III-13.
Tableau III-13 : Rendements et point de fusion de l’amidine 9a issue par réaction « one pot » : tosylazide / propiolate de méthyle/morpholine
N° Conditions Pf°C Rdt %
9a
Ether, T.A, 6j
165-166
71
s.s, T.A, instantanée
65
S
CHN
9a
CH3
OO
N
O
L’amidine 9a est isolée avec des rendements appréciables comparés à ceux du
mésylazide.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
100
Le schéma III-9 retrace les deux voies de synthèse à partir des énaminoesters et du
propiolate de méthyle, conduisant tous les deux à l’amidine correspondante et au
diazocomposé.
+
R = p-CH3C6H5-, CH3
C C
N
H CO2Me
H
H N
+
+
HC C CO2Me
H N
+
CO2Me
N2
H
Avec N- = Morpholino, Pipéridino, pyrrolidino
R S N3
O
O
R S N3
O
O
H CO2Me
NN
NS
N H
O
O
R
RSCH
N
N
O
O8 et 9
Schéma III-9 : Voies d’obtention des sulfonylamidines 8 et 9 trisubstitueés
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
101
IV-9-Détermination structurale des amidines 8 et 9 On note sur le spectre de RMN du proton 1H du composé 8a (Fig.III-10) l’apparition
de deux signaux sous forme de singulet l’un à 8,12 ppm attribuable au proton prouvant la
formation de l’amidine et l’autre à 2,96 ppm relatif aux protons du méthyle (H1).
Pour les protons de la morpholine, on observe deux triplets l’un à 3,50 ppm pour H4
et l’autre à 3,76 ppm pour H5 et un doublet à 3,70 ppm relatif aux protons H3, H6.
Sur le spectre de RMN du 13C de l’amidine 8a (Fig.III-11) le méthyle apparait à
42,31 ppm, et le carbone 2 résonne à 158,14 ppm ; ce qui confirme la formation de
l’amidine. Les carbones de la morpholine apparaissent à 44,54 ppm, 50,66 ppm pour les
carbones voisins de l’atome d’azote et à 66,29 ppm, 67,20 ppm pour les carbones voisins de
l’atome d’oxygène.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
102
Figure III-10 : Spectre de RMN 1H du composé 8a dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
103
Figure III-11 : Spectre de RMN 13C du composé 8a dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
104
Le schéma III-10 illustre les déplacements chimiques d’amidine 8a.
RMN 1H
N
O
H
N
S
2
3
4
6
5
CH31
3,50 ppm (t) J = 4,5
3,70 ppm (d) J=3.73,76 ppm (t) J = 4,9
2,96 ppm (s)
8,12 ppm (s)
OO
RMN 13C
Schéma III-10 : Caractéristiques de RMN du H1 et du 13C du composé 8a
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
105
L’interprétation du spectre de RMN 1H de l’amidine 9a (Fig.III-12) met en évidence :
Un signal sous forme de singulet l’un à 8,18 ppm correspondant au proton lié au carbone 7 du noyau de l’amidine.
Deux signaux attribuables aux protons du cycle benzénique l’un singulet et l’autre doublet résonnant à 7,77 ppm et 7,28 ppm.
Des signaux attribuables aux protons des groupements aminés sous forme de deux triplets l’un à 3,48 ppm pour H9 et l’autre à 3,75 ppm pour H10 et un massif à 3,68 ppm correspondant à H8, H11.
Un singulet à 2,40 ppm attribuable au méthyle du cycle benzénique (H12).
On note sur son spectre de RMN du 13C de l’amidine 9a (Fig.III-13) :
Un pic à 157,52 ppm correspondant au carbone C7de la fonction amidine.
Quatre pics attribuables aux carbones de la morpholine à 44,20 ppm pour C11, 50,29
ppm pour C8, 65,91 ppm pour C10 et 66,79 ppm pour C.
Deux pics quaternaires l’un à 142,69 ppm et l’autre à 109,25 ppm qui disparaissent sur le DEPT.
Deux autres pics à 126,60 ppm et 129,36 ppm attribuables au carbone du cycle benzénique (C2, C6 et C3,C5).
Un pic correspondant au carbone 12 à 21,48 ppm relatif au méthyle.
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
106
Figure III-12 : Spectre de RMN 1H du composé 9a dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
107
Figure III-13 : Spectre de RMN 13C du composé 9a dans CDCl3
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
108
Le schéma III-11 illustre les Caractéristiques de RMN 1H et 13C de l’amidine 9a.
RMN 1H
N
O
H
N
S
7
8
9
11
10
H3C
12
3
412
5
6
2,40 ppm(s)
3,75 ppm (t), J = 4,7
3,48 ppm (t), J= 4,8
3,68 ppm (m)
8,18 ppm (s)
7,77 ppm (s)
7,28 ppm (d), J = 8,0
O
O
RMN 13C
N
O
H
N
S
7
8
9
11
10
H3C
12
3
412
5
6
21,48 ppm
66,79 ppm
65,91 ppm
44,20 ppm
50,29 ppm
157,52 ppm
126,60 ppm
129,36 ppm
109,25 ppm
126,60 ppm142,69ppm
OO
Schéma III-11 : Caractéristiques de RMN 1H et 13C du composé 9a
Chapitre 3 Réactivité des sulfonylazides
109
V-CONCLUSION
La réaction des sulfonylazides avec les énamines cycliques, réalisée à température
ambiante dans l’éther, a conduit à des triazolines bicycliques. Les hétérocycles pentagonaux
triazotés formés transitoirement dans les conditions douces, se réarrangent en
sulfonylamidines trisubstituées par contraction de cycle et perte d’une molécule d’azote.
Néanmoins, les énamines acycliques sont inertes vis-à-vis des sulfonylazides. On
observe dans ce cas la formation des 4-morpholinomésyle ou tosyle par élimination d’une
molécule d’acide hydrazoïque.
Celle des énamines issues du propiolate de méthyle, effectuée également à température
ambiante, a fourni des amidines et les diazocomposés correspondants.
La réaction de cycloaddition 1,3-dipôlaire et la réaction multicomposés nous ont
permis de synthétiser des triazolines instables qui se dégradent en amidines avec des
rendements qui dépendent de la structure des sulfonylazides, des énamines et des cétones.
Les deux méthodologies de synthèse utilisées ont conduit aux mêmes structures
amidiniques avec des rendements comparables, néanmoins la réaction « one pot » est plus
efficace en termes de temps et de coût.
Conclusion
Générale
Conclusion Générale
110
Conclusion Générale
Au terme de notre travail portant sur la préparation de sulfonylamidines par deux
stratégies de synthèse, nous pouvons faire les observations suivantes :
Les amidines, motifs structuraux de nombreux produits naturels bioactifs et de
certains médicaments, représentent une classe de composés diazotés à structures variées. Elles
sont obtenues à partir de substrats divers : amides, nitriles, …et azides. Ce sont des
intermédiaires réactionnels utilisés dans un grand nombre de synthèses. Elles sont à l’origine
de la préparation d’hétérocycles très diversifiés : pyrroles, pyridines, pyrimidines…et
triazoles,
Des sulfonylazides ont été préparés par substitution nucléophile, dans des conditions
douces, à partir des chlorures correspondants avec de bons rendements.
Des énamines cycliques ont été synthétisées par addition de la morpholine sur des
cycloalkanones, en présence de Montmorillonite K-10, avec d’excellents rendements. Aussi,
des énamines acycliques sont obtenues par condensation de la morpholine sur la diéthylcétone
et la méthylpentylcétone, en présence d’acide para-toluène sulfonique, avec de bons
rendements.
L’addition d’amines secondaires cycliques sur le propiolate de méthyle a fourni des amino-
oléfines, dans des conditions douces, avec des rendements satisfaisants.
Des sulfonylamidines ont été obtenues par deux méthodes : par addition de
sulfonylazides sur des énamines cycliques et acycliques, et par réaction multicomposés
faisant intervenir trois (03) partenaires : cétones cycliques, acycliques ou le propiolate de
méthyle, une amine secondaire et un sulfonylazide
La cycloaddition 1,3-dipolaire entre les ènamines cycliques et les sulfonylazides,
réalisée, avec et sans solvant et à température ambiante, a fourni des triazolines bicycliques
instables qui évoluent dans le milieu réactionnel en amidines sulfonées par perte d’une
molécule d’azote, à l’exception de la morpholino-énamine de la cyclopentanone.
Conclusion Générale
111
L’action des sulfonylazides sur les énaminoesters réalisée, à température ambiante
dans l’éther, a conduit à des triazolines bicycliques qui se dégradent en amidines par perte de
diazocomposés.
Toutefois, les énamines issues des cétones aliphatiques, n’ont pas abouti aux produits
attendus, mais aux 4-morpholinomésyle ou tosyle.
Les triazolines formées in situ à température ambiante, par réaction multicomposés
faisant intervenir la cyclohexanone, la morpholine et les sulfonylazides, se dégradent en
sulfonylamidines. Ces analogues azotés d’amides sont obtenus en une seule étape et dans des
conditions douces préservant ainsi l’environnement.
La réaction « one-pot » et la cycloaddition 1,3-dipolaire ont conduit aux mêmes
structures amidiniques avec des rendements proches. En revanche, la réaction
multicomposés associant deux réactions : condensation et cycloaddition a permis de réduire
le nombre d’étapes. Dans les deux voies, le tosylazide a conduit à des rendements meilleurs
comparés à ceux du mésylazide.
Les composés azotés synthétisés ont été caractérisés par leurs propriétés physiques et
leurs structures ont été identifiés grâce aux méthodes spectroscopiques usuelles : IR, RMN du
proton et du carbone 13.
En perspective, nous envisageons de tester la réactivité de divers sulfonylazides vis-à-
vis d’énamines issues d’aldéhydes, de β-cétoesters et d’étendre cette réaction à d’autres
cétones
Partie Expérimentale
Partie Expérimentale
113
I-TECHNIQUES EXPERIMENTALES
I-1-Réactifs et solvants
Les produits chimiques utilisés au cours de ce travail sont des produits commerciaux
disponibles au niveau du Laboratoire. Les solvants utilisés au cours des différentes
manipulations ont été utilisés sans autre modification. Les réactions dans le solvant ont été
effectuées dans des ballons de 100 mL et celles sans solvant dans des piluliers.
I-2-Chromatographie
Les chromatographies sur couches minces (CCM) ont été effectuées sur des plaques de
silice Merck 60 F254 et révélées dans la plupart des cas par une lampe Ultra-violet, une
solution de p-anisaldéhyde [(p-anisaldéhyde (5 mL), éthanol (90 mL), acide acétique (30
gouttes)] ou par le permanganate de potassium [KMnO4 3g, K2CO3 20g, H2O 300 mL].
Toutes les réactions que nous avons menées dans le solvant ont été suivies par CCM. Tous les
rapports frontaux sont noté Rf.
I-3-Spectroscopie
Spectroscopie Infra-rouge (IR)
Les analyses spectroscopiques IR ont été enregistrées sur un spectromètre IRTF Alpha
ATR Diamond (Brucker optics). Les échantillons liquides sont examinés en film sur pastille
de KBr alors que les solides sont enregistrés sur un Spectromètre Infra Rouge à Transformée
de Fourrier (IRTF) Thermo-Nicolet IR200 piloté par le logiciel EZ OMNIC 7.2a. Les
fréquences d’absorption sont données en cm-1 à leur maximum d’intensité.
Partie Expérimentale
114
Spectroscopie de Résonance Magnétique (RMN) L’identification structurale des produits synthétisés a été déterminée à l’aide de la
mesure des déplacements chimiques et de la multiplicité des signaux de résonance.
Les spectres de Résonance Magnétique Nucléaire 1H ont été enregistrés à 400MHz à
l’aide d’un appareil BRUKER AC-400 et 13C sur un appareil Brucker AC 300 (300
MHz),dans un solvant deutérié.
Les déplacements chimiques sont donnés en échelle δ et exprimés en partie par million (ppm)
et se réfèrent au pic résiduel du solvant. Tous les spectres ont été réalisés dans le chloroforme
deutérié, 7, 26 ppm en RMN du proton et 77,00 ppm en RMN du carbone.
Les constantes de couplage (J) sont exprimées en Hertz (Hz). Les attributions de
signaux pour les spectres de carbone ont été enregistrées par DEPT (Distorsion Less
Enhancement by polarisation Transfert), qui en différenciant les CH et les CH3 des CH2,
permet l’attribution des signaux.
Les conventions suivantes ont été adoptées quant à la multiplicité des signaux :
s : singulet, se : singulet élargi, d : doublet, dd : doublet dédoublé, t : triplet, q : quadruplet,
m : multiplet, M : massif.
I-4-Points de fusion
Les points de fusion, exprimés en degré celsius (°C) ont été mesurés au moyen d’un
banc Koffler et sont donnés sans correction.
II-PREPARATION DES AZIDES ORGANIQUES 1 : RN3
Partie Expérimentale
115
II-1-Préparation du mésylazide CH3SO2N3
Dans un bicol de 100 mL, muni d’une agitation magnétique, d’une ampoule à addition,
on additionne une solution de chlorure de méthanesulfonyle (2,5mL, 3,7 g, 30 mmol) dans 30
mL d’acétone. (3,15 g, 48mmol) d’azoture de sodium sont ensuite ajoutés par petite portion,
pendant 30 mn. Le mélange réactionnel est alors abandonné sous agitation à température
ambiante pendant 90 mn. Un précipité de NaCl se forme. La solution est filtré, le sel est
séparé et lavé avec 3 x 20 mL d’acétone. Le solvant est évaporé, et le résidu est concentré à
25°C pendant 90 mn. 99Le mésylazide est obtenu avec un rendement de 98%.
Methanesulfonylazide (1a)
Chlorure de méthansulfonyle 3,7g 30 mmol
Azoture de Sodium 3,15g 48 mmol
Acétone 30 mL
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H1: 3,24 s, (3H)
IR [cm -1] : 2134(f); 1347,81; 1182(FF).
II-2-Préparation du tosylazide p-CH3C6H4SO2N3
99 Danheiser, R. L., Miller, R. F.,Brisbois, R. G., Park, S. Z., J. Org. Chem., 1990, 55,6, 1959.
Partie Expérimentale
116
A 2,14 g d’azoture de sodium dissout dans 10 mL d’éthanol 96%, est ajoutée une
solution de chlorure de paratolènesulonyle (5,72 g dissout dans 25 mL d’acétone). Un
précipité de NaCl est formé, la solution tourne à l’orange. Le mélange réactionnel est laissé
sous agitation pendant 15 heures. La solution est filtrée, le solvant est évaporé. On extrait
avec 25 mL de chlorure de méthylène (CH2Cl2). La solution est lavée trois fois à l’eau,
ensuite séchée sur MgSO4. Le tosylazide est obtenu après évaporation du solvant100. (Rdt :
66%)
4-Methyl-benzenesulfonylazide (1b)
Chlorure de paratoluènesulfonyle 5,72g 30 mmol
Sodium azide 2,14g 33 mmol
Acétone 25 mL
Ethanol 10 mL
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H7: 2,46 s, (3H) C7 : 22,03
H3,5: 7.40 d, J=7,93 (2H) C2,6 : 127,82
H2,6: 7,83 d, J=8,12 (4H) C3,5 : 130,61
C1 : 135,78
C4 : 146,60
IR [cm -1]: 2123(f); 1748 ; 1712 ; 1684(f); 1354; 1182 (FF).
III- PREPARATION DES ENAMINES
III-1-Préparation des énamines cycliques 2 Dans un ballon bicol muni d’un Dean-stark, d’un réfrigérant, d’un système d’agitation
magnétique et sous atmosphère d’argon, contenant 11,32 mL (0,13 mol) de morpholine, on
place 1 g de Montmorillonite K-10, 0,12 mol de cétone cyclique et 30 mL de toluène anhydre.
Le mélange est ensuite porté au reflux. La réaction est arrêtée lorsque la formation d’eau
n’évolue plus dans le temps. Après filtration, le solvant est évaporé sous pression réduite. Le
100 McElwce-White et Dougherty, J. Am. Chem. Soc., 1984, 106, 12, 3472.
Partie Expérimentale
117
résidu est purifié par distillation sous pression réduite pour conduire à l’ènamine
correspondante.101
O OHN+Monotmorilloite K-10
ToluèneON
n+ H2O
n =1, 2, 3, 4
n
1-morpholinocyclopentene (2a)
Cyclopentanone 10,62 mL 0,12 mol
Morpholine 11,32 mL 0,13 mol
Montmorillonite K-10 1 g
Toluène 30 mL
Aspect Liquide incolore
Téb. 108-109°C / 18 mmHg
Rendement C9H15NO (153,23 g/mol.) 90%
Conditions de réaction Reflux pendant 3 h
ON4
5
1
23
6 7
9 8
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H4: 1,79-1,90 m, (2H) C4 : 27,8
H3,5: 2,27-2,34 m, (4H) C5 : 35,5
H6,9: 2,84 td, J=4,91 J=0,94 (4H) C3 : 35,7
H 7,8: 3,69 td, J=4,90 J=0,94 (2H) C8 : 47,1
H2 : 4,41 s, (1H) C6 : 47,1
C9 : 66,0
C7 : 66,0
C2 : 98,9
C1 : 150,7
IR [Cm -1]: 2951(FF; 2846 (FF); 1629(FF); 1447(F); 1379(F); 1235(F); 1118(f); 1069-
680(m).
101 Dewan, S. K., Varma, U., et Maik, S. D., J. Chem. Research (S), 1995, 1, 21.
Partie Expérimentale
118
1-morpholinocyclohexene (2b)
Cyclohexanone 12,44 mL 0,12 mol
Morpholine 11,32 mL 0,13 mol
Montmorillonite K-10 1 g
Toluène 30 mL
Aspect Liquide incolore
Téb. 118-120°C / 18 mmHg
Rendement C10H17NO (167,25 g/mol) 95%
Conditions de réaction Reflux pendant 3 h
ON4
5
1
23 7 8
10 96
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H4: 1,49-1,57 m, (2H) C5 : 22,2
H5: 1,62-1,70 m, (2H) C4 : 23,8
H3,6: 2,01-2,09 m, (4H) C3 : 26,2
H7,10: 2,76 t, J=4,82 (4H) C6 : 36,0
H8,9: 3,71 t, J=4,82 (4H) C7 : 47,9
H2 : 4,66 t, J = 3,34 (1H) C9 : 47,9
C10 : 66,7
C8 : 66,7
C2 : 99,5
C1 : 144,8
IR [Cm -1]: 2928 –2848(FF); 1644(FF); 1447 (FF); 1383 (F); 1264(F); 1203(F);
1121(f); 1069-788(m).
Partie Expérimentale
119
1-morpholinocycloheptene (2c)
Cycloheptanone 14,75 mL 0,12 mol
Morpholine 11,32 mL 0,13 mol
Montmorillonite K-10 1 g
Toluène 30 mL
Aspect Liquide incolore
Téb. 138-140°C / 18 mmHg
Rendement C11H19NO (181,28 g/mol) 98%
Conditions de réaction Reflux pendant 36 h
ON4
5
1
23
8 9
11 106
7
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H5,4 : 1,31-1,42 m, (4H) C3 : 26,57
H6 : 1,59-1,57 m, (2H) C6 : 26,13
H3 : 1,96-2,02 m, (2H) C4 : 27,83
H7 : 2,14 t, J = 4,9 (2H) C7 : 31,43
H8,11 : 2,61 t, J = 4,7 (4H) C5 : 32,46
H9,11: 3,63 t, J = 4,7 (4H) C8,11 : 49,73
H2 : 4,78 t, J = 6,88 (1H) C9,10 : 66,80
C2 : 106,73
C1 : 154,08
IR [Cm-1] : C=C (1645); C-O (1100); C-N(1380).
Partie Expérimentale
120
1-morpholinocyclooctene (2d)
Cyclooctanone 16,46 mL 0,12 mol
Morpholine 11,32 mL 0,13 mol
Montmorillonite K-10 1 g
Toluène 30 mL
Aspect Liquide incolore
Téb. 156-157°C / 19 mmHg
Rendement C12H21NO (193,31 g/mol.) 97%
Conditions de réaction Reflux pendant 36 h
ON
4
51
23
9 10
12 1167
8
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H4,5,6,7: 1,40 M, (8H) C3: 26,10
H3 : 2,03 M, (2H) C7 : 26,48
H8 : 2,19-2,24 m, (2H) C6 : 26,82
H9,12 : 2,72-2,73 m, (4H) C5 : 27,36
H10,11 : 3,63-3,65 m, (4H) C4 : 29,99
H2 : 4,49 td, J = 8,12 ; 3,77 (1H) C8 : 30,80
C9,12 : 49,48
C10,11: 67,31
C2 : 103,63
C1 : 149,19
III-2-Enamines acycliques
III-2-1.Préparation d’énamines à partir de cétones aliphatiques Dans un ballon monocol de 250 mL muni d’un Dean-stark, d’un réfrigérant, d’un
système d’agitation magnétique, placé une quantité de 2g d’acide para-toluène sulfonique
dissout dans 60 mL de toluène, on ajoute 20,88 g de morpholine (240 mmol), 22,83g de
cétone acyclique (200 mmol). Le mélange est ensuite porté au reflux. La réaction est arrêtée
lorsque la formation d’eau n’évolue plus dans le temps. Après filtration, le solvant est évaporé
Partie Expérimentale
121
sous pression réduite. Le résidu est purifié par distillation sous pression atmosphérique pour
conduire à l’ènamine correspondante.102
C
O
+ NHOA.P.T.S
H3C-H2C CH2-CH3
Toluène, 3hCH3C-CH CH2-CH3
N
O
3a
C
O
+ NHOA.P.T.S
H3C-(H2C)4 CH3 Toluène, 4h
CHH3C-(H2C)3 CH3
N
O
3b
C
4-(1-Methylene-butyl)-morpholine (3a)
3-Pentanone 24,33g 283 mmol
Morpholine 49,24g 566 mmol
Toluène 150 mL
Aspect Liquide transparent
Téb. 112°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0.5
Rendement C9H17NO (165,31 g/mol.) 85%
Conditions de réaction Reflux 3h
102a) Stork, G.; Brizzolara, A.; Landesman, H.; Szmuszkovicz, J.; Terrell, R. J. Am. Chem. Soc. 1963, 85,207. b) Stork, G.; Saccomano, N. A. Tetrahedron Lett. 1987, 28, 2087.
Partie Expérimentale
122
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H4 : 1,05 t, J=7,31 (2H) C5 : 8,22
H5: 1,25 s, (3H) C1 : 31,55
H2 : 2,14 M, (1H) C4 : 38,47
H1: 2,35 s, (3H) C2 : 59,85
H6,8 : 2,88 t, J=4,57 (4H) C6,8 : 46,32
H7,9: 3,68 t, J=4,75 (4H) C7,9 : 67,88
C3 : 137,74
(Z)-4-(hept-2-en-2-yl)morpholine (3b)
2-Heptanone 22,83g 200 mmol
Morpholine 20,88g 240mmol
Toluène 60mL
Aspect Liquide transparent
Téb. 140°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0.5
Rendement C11H21NO (193,31 g/mol.) 71%
Conditions de réaction Reflux 4 h
Partie Expérimentale
123
H3CC C
H CH3
N
O
1
234
5
67
8
9
10
11
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H7 : 0,85 t, J=6,98 (3H) C7 : 14,27
H5,6 : 1,22-1,30 m, (4H) C6 : 22,81
H4 : 1,49-1,59 m, (2H) C5: 23,92
H1: 2,10 s, (3H) C1 : 30,20
H3: 2,38 t, J=7,45 (1H) C4 : 31,72
H8,11 : 2,84 t, J=4,72 (4H) C3 : 44,14
H9,10 : 3,64 t, J=4,72 (4H) C8,11: 46,86
C9,10: 68,45
C2 : 138,23
IR [Cm-1] : C=C (1711); C-O (1098); C-N(1236).
III-2-2. Préparation des énaminoesters
Une solution contenant (21 mmol) d’amine dans 100mL d’éther est additionnée goutte à
goutte à froid tout en agitant à une solution de propiolate de méthyle (1,76g, 21mmol) dans
30mL d’éther. Après précipitation du produit dans le milieu, l’agitation est maintenue 4
heures à T.A. Après filtration et évaporation de la solution, le solide obtenu est recristallisé
dans l’éther de pétrole.
4
C CH + C CN
H
HR1
R2
NR2
R1
Héther
T. A
R1,R2 = -(CH2)4-, -(CH2)5-, -(CH2)2-O-(CH2)2-
CO2Me
CO2Me
Partie Expérimentale
124
(E)-methyl 3-(morpholino-1-yl) acrylate (4a)
Propiolate de méthyle 1,75g 21mmol
Morpholine 2,00g 23mmol
Ether 130mL
Aspect Solide jaune
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 0 / 1) 0,67
Pf. 75°C
Rendement C8H13NO3 (171 g/mol.) 80%
Conditions de réaction T.A 4 h
C C
C
HN
H
O
OM e
O
4
5
12
3
86
7
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H5, 8 : 3,20 t, J = 4,70 (4H) C1,5,8 : 50,65
H1 : 3,66 s, (3H) C6,7 : 66,15
H6 ,7 : 3,70 t, J = 4,70 (4H) C3 : 85,62
H3 : 4,68 d, J =13,00 (1H) C4 : 151,79
H4 : 7,36 d, J =13 (1H) C2 : 169,85
IR [Cm -1]: 3282(FF); 2922(f); 1632(FF); 1433(F); 1371(F); 1171(F); 970-461(m).
Partie Expérimentale
125
(E)-methyl 3-(pipéridino-1-yl)acrylate (4b)
Propiolate de méthyle 1,75g 21mmol
Pipéridine 1,95g 23mmol
Ether 130mL
Aspect solide jaune granulé
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 0 / 1) 0,59
Pf. 72°C
Rendement C9H15NO2 (171 g/mol.) 86%
Conditions de réaction T. A 4 h
C C
C
HN
H
O
OMe4
5
12
3
96
87
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H6,7,8 : 1,57 se, (6H) C6,7,8 : 23,88
H5,9: 3,15 se, (4H) C5,9: 25,23
H1 : 3,62 s, (3H) C1: 50,23
H3: 4,59 d, J=13 (1H) C3: 83,06
H4: 7,35 d, J=13 (1H) C4: 151,88
C2: 170,27
(E)-methyl 3-(pyrolidino-1-yl)acrylate (4c)
Propiolate de méthyle 1,75g 21mmol
Pyrrolidine 1,63g 23mmol
Ether 130mL
Aspect Solide jaune
Rf(Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,57
Pf. 78-79
Rendement C8H13NO2 (155 g/mol.) 93%
Conditions de réaction T.A. 4 h
Partie Expérimentale
126
C C
C
HN
H
O
OMe4
12
3
5
6
8
7
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H6, 5 : 1,90 M, (4H) C6, 7: 25,57
H7, 8: 3,19-3,38 m, (4H) C1, 5, 8*: 50,70
H1 : 3,61 s, (3H) C3: 84,49
H3: 4,43 d, J=12,80 (1H) C4: 149,07
H4: 7,61 d, J=12,80 (1H) C2 : 170,33
IV- SYNTHESE D’AMIDINES
IV-1-Obtention d’amidines par cyloaddition 1,3-dipolaire Méthode générale de préparation
Le mésyl ou le tosylazide (RSO2N3) mis dans l’éther sont mélangés en quantité
équimolaire avec les énamines cycliques 2 ou les énamines acycliques 3 dans un ballon bicol
de 100mL. Le mélange réactionnel est abandonné 24 heures à température ambiante.
NC
Nn = 1-2
+
n = 1-4
O
Ether
T.A, 24h
12 5 , 6
N
O
R S N3
O
OS
O
OR
Les énamino-esters 4 et les sulfonylazides sont mélangés en quantité équimolaire sans
solvant à température ambiante ou par chauffage. Les réactions des énamino-esters sont
reprises dans l’éther et à température ambiante.
Ether ou sans solvant
T.A , 70°C+ C C
N
H CO2Me
H
= Morpholino, Pipéridino, pyrrolidino
RSCH
N
N
1 4 8 , 9
N
R S N3
O
O
O
O
Partie Expérimentale
127
IV-2-Obtention des amidines par réaction multicomposés
IV-2-1.A partir de cétones On introduit dans un pilulier la cétone (cyclique ou aliphatique), l’amine cyclique
secondaire et le mésylazide ou le tosylazide en quantité équimolaire dans l’éther ou sans
solvant à température ambiante ou à 60-70°C.
R S N3
O
O
+
7
C
O
+ NHOR' R''
Sans solvant
T.A ou 70°C
1
NO S R
O
O
5 , 6
R S N3
O
O
+
+ NH
Ether
T.A
1 NC
NS
O
OR
O
N-[1-cyclopentyl(morpholino)méthylène]méthanesulfonamide (5b)
1-morpholinocyclohexène 167mg 1 mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 144-146°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,66
Rendement C10H20SN2O3 (248,34 g/mol.) 45%
Conditions de réaction 24 h à Température ambiante
Partie Expérimentale
128
N-(Cyclopentyl-morpholin-4-yl-methylene)-methanesulfonamide (5b)
Cyclohexanone 98 mg 1 mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 154-156°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,60
Rendement C11H20N2O3S (260,35g/mol.) 23%
Conditions de réaction 20 j à T.A
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H9,10 : 1,69-1,80 m, (4H) C10,9 : 27,10
H8* : 2,16-2,23 m, (2H) C11,8 : 30,76
H11*: 2,91-2,95 m, (2H) C1 : 43,31
H1 : 3,00 s, (3H) C7 : 44,24
H3,6 : 3,59-3,62 m, (4H) C3,6 : 47,37
H4,5: 3,70-3,73 m, (4H) C4,5 : 66,79
H7 : 3,96-4,05 m, (1H) C2 : 170,45
IR [Cm-1] : C=N (1540); C-O (1122); SO2 (1471).
N-[1-cyclohexyl (morpholino)methylene] methanesulfonamide (5c)
1-morpholinocycloheptène 181 mg 1mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 92-94°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4/ 1) 0,35
Rendement C12H22SN2O3 (274,14g/mol) 35%
Conditions de réaction 24 h à Température ambiante
Partie Expérimentale
129
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H9,10,11:1,61-1,81 m, (6H)
H8,12 : 2,88-2,92 m, (4H)
H1 : 2,99 s, (3H)
H3,4,5,6 : 3,68-3,71 m, (8H)
H7: 4,26-4,29 q, J=3,68, J =5,52, (1H)
N-[1-cyclopentyl (morpholino)méthylène]-4-methyl-benzènesulfonamide (6b)
1-morpholinocyclohexène 167 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 142-144°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,34
Rendement C17H24SN2O3 (336,45 g/mol.) 64%
Conditions de réaction 24 H à Température ambiante
N-[1-cyclopentyl(morpholino)méthylène]-4-methyl-benzènesulfonamide (6b)
Cyclohexanone 98 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 138-140°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,53
Rendement C17H24SN2O3 (336,45 g/mol.) 59%
Conditions de réaction Reflux pendant 40h CH2Cl2
Partie Expérimentale
130
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H17,16,15 : 1,66-1,77 m, (6H) C12 : 21,34
H14 : 2,02-2,10 m, (2H) C16, 15 : 26,60
H12 : 2,37 s, (3H) C17, 14 : 30,27
H8,11 : 3,61 M, (4H) C13 : 42,38
H9,10 : 3,65-3,67 m, (4H) C8,11 : 47,03
H13 : 4,03-4,12 m, (1H) C9,10 : 66,31
H5, 3 : 7,23 d, J = 7.9 (2H) C6,2 : 126,05
H6, 2 : 7,77 d, J = 8,12 (2H) C5,3 : 129,01
C1 : 141,37
C4 : 141,74
C7 : 170,21
IR [Cm-1] : 1535 (C=N); SO2 (1351); C-O (1002).
N-[1-cyclohexyl(morpholino)methylene]methylen)-4-methylbenzenesulfonamide (6c)
1-morpholinocyclohepténe 181 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 110-112°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,34
Rendement C18H26SN2O3 (350,17g/mol) 71%
Conditions de réaction 24 h à Température ambiante
Partie Expérimentale
131
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H18,17,16,15 : 1,60-1,86 m, (8H) C12 : 21,88
H14 : 2,38-2,43 m, (2H) C18* : 23,94
H12 : 2,43 s, (3H) C16* : 26,43
H11*: 2,91 t, J=4,53, (2H) C14* : 27,15
H10,9,8*:3,69-3,74 m, (6H) C17* : 28,69
H13 : 3,97 dd, J=3,21, (1H) C15 : 33,63
H5, 3 : 7,31 d, J = 8,12 (2H) C13 : 41,24
H2 : 7,73 d, J=8,30 (1H) C11*: 46,71
H6: 7,82 dd, J=2,45, J=8,12 (1H) C8*: 51,10
C9* : 62,23
C10 : 67,03
C2* : 126,51
C6*: 126,75
C3* : 129,47
C5*: 130,00
C4 : 137,06
C1 : 143,95
C7 : 209,19
N-[1-cycloheptyl(morpholino)methylene]methylen)-4-methylbenzenesulfonamide (6d)
1-morpholinocyclooctène 195 mg 1mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 96-97°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,46
Rendement C19H28SN2O3 (364,18g/mol) 69%
Conditions de réaction 24 h à Température ambiante
Partie Expérimentale
132
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H19*: 1,22-1,34 m, (2H) C12: 21,86
H18,17,16,15: 1,53-1,69 m, (8H) C15*: 24,67
H14* : 1,97-2,04 m, (2H) C18*: 26,39
H12 : 2,38 s, (3H) C14*: 27,79
H11,10,9,8 : 3,57-3,71 m, (8H) C19*: 28,37
H13 : 4,22-4,30 m, (1H) C16*: 28,62
H5, 3 : 7,23 d, J = 8,3 (2H) C17*: 30,43
H6, 2 : 7,69 d, J = 8, (2H) C13 : 39,34
C11: 51,83
C8: 51,92
C9: 66,88
C10: 67,34
C2: 126,60
C6: 127,37
C3: 129,50
C5: 129,78
C1 : 137,84
C4 : 143,49
C7 : 146,59
IR [Cm-1] : 2912 (C–H); 1531 (C=N); 1431 (SO2).
(E)-N-(cyclopentyl (piperidin-1-yl)methylene)-4-methylbenzenesulfonamide (6e)
cyclohexanone 98mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
Pipéridine 85mg 1mmol
Aspect produit marron (ni liquide ni solide)
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,58
Rendement C18H26N2O2S (334,17g/mol) 89 %
Conditions de réaction 85 j à Température ambiante
Partie Expérimentale
133
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H9,11,15,16,17,18: 1,57-1,76 m, (12H) C13: 21,74
H10 : 1,96-2,03 m, (2H) C10: 24,39
H13: 2,37 s, (3H) C9,11: 26,22
H8*: 2,29-2,40 m, (2H) C17,16: 27,01
H12*: 3,52 M, (2H) C15,18: 30,58
H14 : 3,97-4,06 m, (1H) C14: 43,17
H3,5: 7,21 d, J=7,93 (2H) C8,12: 48,27
H2,6: 7,77 dd, J=2,45, J=8,21 (2H) C2*: 126,42
C6*: 126,71
C3*: 129,38
C5*: 129,92
C1: 141,84
C4: 142,26
C7: 170,17
(E)-N-(cyclopentyl(pyrrolidin-1-yl)methylene)-4-methylbenzenesulfonamide (6f)
cyclohexanone 98mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
pyrrolidine 71mg 1mmol
Aspect solide marron
Pf 102-104
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,56
Rendement C17H24N2O2S (320,16g/mol) 55 %
Conditions de réaction 67 j à Température ambiante
Partie Expérimentale
134
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H9*: 1,59-1,63 m, (2H) C12: 21,77
H10* : 1,75-1,78 m, (2H) C9, 10: 24,14
H14, 15, 16, 17:1,85-1,96 m, (8H) C15, 16: 26,81
H12: 2,38 s, (3H) C14, 17: 29,91
H8*: 3,53 t, J=6,52 (2H) C13: 44,08
H13: 3,60-3,65 m, (1H) C8*: 49,04
H11* : 3,67 t, J=7,02 (2H) C11*: 51,13
H3,5: 7,22 d, J=7,02 (2H) C3,5: 126,37
H2,6: 7,80 d, J=8,28 (2H) C2,6: 129,32
C1: 141,67
C4: 142,79
C7: 168,73
4-Methanesulfonyl-morpholine (7a)
2-methylpentan-3-one 100,16 mg 1 mmol
Mézylazide 121 mg 1 mmol
morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 96-98°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,53
Rendement C5H11NO3S (165,05g/mol.) 78%
Conditions de réaction s.s, 60-70°C, 5 min
Partie Expérimentale
135
4-Methanesulfonyl-morpholine (7a)
Pentan-3-one 86 mg 1 mmol
Mézylazide 121 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Liquide
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,68
Rendement C5H11NO3S (165,05g/mol.) 99%
Conditions de réaction s.s, 60-70°C, 10 min
4-Methanesulfonyl-morpholine (7a)
2,4-dimethylpentan-3-one 114,19 mg 1 mmol
Mézylazide 121 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 96-98°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,53
Rendement C5H11NO3S (165,05g/mol.) 58%
Conditions de réaction s.s, 60-70°C, 5 min
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H5: 2,77 s, (3H)
H2,3: 3,18 t, J=4,57 (4H)
H1,4: 3,76 t, J=4,57 (4H)
Partie Expérimentale
136
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
(Z)-4-(hept-2-en-2-yl)morpholine 193.31 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 140-142°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,69
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 57%
Conditions de réaction s.s, T.A, 2 min
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
4-(1-Methylene-butyl)-morpholine 165.31 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Aspect Solide jaune claire
Pf 140-142°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,51
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 15%
Conditions de réaction s.s, 60°C, 1h
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
Heptan-2-one 114 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Liquide marron
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,56
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 33%
Conditions de réaction s.s, T.A, 2 j
Partie Expérimentale
137
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
Pentan-3-one 86 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 140-142°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,55
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 93%
Conditions de réaction s.s, T.A, 15 min
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
2-methylpentan-3-one 100,16 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide blanc
Pf 140-142°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,69
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 98%
Conditions de réaction s.s, T.A, 2 min
4-(Toluene-4-sulfonyl)-morpholine (7b)
2,4-dimethylpentan-3-one 114,19 mg 1 mmol
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 140-142°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,69
Rendement C11H15NO3S (241,08 g/mol.) 44%
Conditions de réaction s.s, 50-60°C, 3 min
Partie Expérimentale
138
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H11: 2,42 s, (3H) C11: 22,06
H2,3 : 2,96 t, J=4,57 (4H) C2,3: 46,52
H1,4 : 3,71 t, J=4,76 (4H) C1,4: 66,60
H7,9 : 7,33 d, J=8,42 (4H) C6,10: 128,41
H6,10 : 7,62 d, J=8,42 (4H) C7,9: 130,27
C5: 132,47
C8: 144,50
4-(Toluene-4-sulfonyl)-piperidine (7c)
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Pipéridine 85 mg 1 mmol
Aspect Liquide
Rendement C12H17NO2S (239,33g/mol.) 93
Conditions de réaction s.s, T.A instantané
N S CH3
12
4 5
6O
O
7 89 12
1011
3
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H3*: 1,36-1,39 m, (2H) C12: 21,80
H2* : 1,58-1,61 m, (2H) C3* : 23,11
H4* : 1,80-1,83 m, (2H) C2*: 23,80
H12: 2,40 s, (3H) C4* : 25,46
H1* : 2,93 t, J = 5,52 (2H) C1* : 45,01
H5* : 3,07 t, J = 5,77 (2H) C5* : 47,24
H8,10 : 7,28 d, J = 8,03 (2H) C8,10 : 128,00
H7,11: 7,59 d, J = 8,28 (2H) C7,11: 129,86
C6 : 133,52
C9 : 143,65
Partie Expérimentale
139
4-(Toluene-4-sulfonyl)-pyrrolidine (7d)
Tosylazide 197 mg 1 mmol
Pyrrolidine 71 mg 1 mmol
Aspect liquide
Rendement C11H15NO2S (225,31g/mol.) 98
Conditions de réaction s.s, T.A 5 min.
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H2*: 1,73-1,75 m, (2H)
H3* : 1,98-2,00 m, (2H)
H11: 2,42 s, (3H)
H1,4 : 3,22-3,24 m, (2H)
H7,9: 7,31 d, J = 8,03 (2H)
H6,10 : 7,70 d, J = 8,28 (2H)
IV-2-2.A partir du propiolate de méthyle Les sulfonylazides sont mélangés avec propiolate de méthyle et la morpholine dans l’éther ou
sans solvant à température ambiante.
+
+HC C CO2Me RS
CH
N
NHC
CO2Me
N2
1
O NH
OR S N3
O
O
O
O +Ether ou sans solvant
T. A
8 et 9
Partie Expérimentale
140
(E)-N-(morpholinomethylene)methanesulfonamide (8a)
E- méthyl 3-morpholinoacrylate 171mg 1 mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 116-118°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,47
Rendement C6H12N2O3S (192,23 g/mol) 53%
Conditions de réaction 10 jours à Température ambiante
(E)-N-(morpholinomethylene)methanesulfonamide (8a)
Propiolate de méthyle 84 mg 1 mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1mmol
Aspect Solide
Pf 116-118°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,47
Rendement C6H12N2O3S (192,23 g/mol) 43%, 45%
Conditions de réaction Dans l’éther ou sans solvant à T.A
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H1 : 2,96 s, (3H) C1 : 42,31
H4*: 3,50 t, J= 4,5 (2H) C3* : 44,54
H6,3 : 3,70 d, J=3.7 (4H) C6* : 50,66
H5* : 3,76 t, J = 4,9 (2H) C4*: 66,29
H2 : 8,12 s, (1H) C5*: 67,20
C2 : 158,14
IR [Cm-1] : C=N (1540); C-O (1101); SO2 (1478).
Partie Expérimentale
141
(E)-N-(piperidin-1-ylmethylene)methanesulfonamide (8b)
E- méthyl 3-piperidin-1-yl) acrylate 169 mg 1 mmol
Mésylazide 121 mg 1 mmol
Aspect Solide jaune claire
Pf 136-138°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0.48
Rendement C7H14N2O2S (190,26 g/mol) 16%
Conditions de réaction 15 min sans solvant à 60-70°C
7N
HN
S
2
3
4
6
5
H3C1
OO
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H4*: 1,54-1,89 m, (2H)
H5*: 2,97 M, (2H)
H6*: 3,30-3,63 m, (2H)
H1 : 3,98 s, (3H)
H3,7*: 5,10 M, (4H)
H2 : 8,24 s, (1H)
E)-N-(pyrrolidin-1-ylmethylene)methanesulfonamide (8c)
E- méthyl 3-pyrrolidin-1-yl) acrylate 155mg 1 mmol
Tosylazide 121 mg 1 mmol
Aspect Solide orange
Pf 147-148 °C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,45
Rendement C6H12N2O2S (176,24g/mol) 31%
Conditions de réaction 5 min à Température ambiante
Partie Expérimentale
142
HN
S
2
3
4
6
5
H3C1
OO
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H4*: 0,84 M, (2H)
H5*: 1,94 M, (2H)
H1: 2,83 s, (3H)
H3*: 3,33 M, (2H)
H6*: 3,98 M, (2H)
H2 : 8,24 s, (1H)
(E)-4-methyl-N-(morpholinomethylene)benzenesulfonamide (9a)
E- méthyl 3-morpholinoacrylate 171 mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 165-166°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,56
Rendement C12H16N2O3S (268,34 g/mol) 23%
Conditions de réaction 70 h à Température ambiante
(E)-4-methyl-N-(morpholinomethylene)benzenesulfonamide (9a)
Propiolate de méthyle 84 mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
Morpholine 87 mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 165-166°C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,56
Rendement C12H16N2O3S (268,34 g/mol) 71%, 65%
Conditions de réaction Dans l’éther ou sons solvant à T.A
Partie Expérimentale
143
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H12 : 2,40 s, (3H) C12 : 21,48
H9*: 3,48 t, J= 4,8 (2H) C11*: 44,20
H8,11 : 3,68 M, (4H) C8*: 50,29
H10* :3,75 t, J = 4,7 (2H) C9*: 65,91
H5, 3 : 7,24M, (2H) C10*: 66,79
H6,2: 7,74 d, J = 8,28 (2H) C4 : 109,25
H7 : 8,18 s, (1H) C6,2 : 126,58
C5,3: 129,36
C1 : 142,69
C7 : 157,52
(E)-4-methyl-N-(piperidin-1-ylmethylene)benzenesulfonamide (9b)
E- méthyl 3-piperidin-1-yl) acrylate 169 mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 92-94
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 4 / 1) 0,69
Rendement C13H18N2O3S (266,34 g/mol) 20%
Conditions de réaction Dans l’ether à T.A ou sans solvant à 50-60°C
Partie Expérimentale
144
NH
N
S
7
8
9
12
11
H3C
12
3
413
56
OO
10
1H RMN (ppm) ; J (Hz) 13C RMN (ppm)
H11,10,9: 1,58-1,68 m, (6H) C13: 21,45
H13 : 2,41 s, (3H) C10 : 23,95
H12* : 3,42 t, J = 5,14 (2H) C9* : 24,81
H8* : 3,60 t, J =5,64 (2H) C11*: 26,40
H5, 3: 7,27 M, (2H) C8*: 44,63
H6, 2: 7,78 d, J = 8,28 (2H) C12*: 51,88
H7 : 8,13 s, (1H) C6,2: 126,45
C5,3: 129,27
C1 : 139,65
C4 : 157,21
C7 : 159,20
(E)-4-methyl-N-(pyrrolidin-1-ylmethylene)benzenesulfonamide (9c)
E- méthyl 3-pyrrolidin-1-yl) acrylate 155mg 1 mmol
Tosylazide 197mg 1 mmol
Aspect Solide blanc
Pf 147-148 °C
Rf (Ether de Pétrole / Acétate d’Ethyle : 3 / 1) 0,58
Rendement C12H16N2O2S (252,09 g/mol) 15.5%
Conditions de réaction 5 j à Température ambiante
1H RMN (ppm) ; J (Hz)
H10,9: 1,98 M, (4H)
H12 : 2,42 s, (3H)
H8,11: 3,47-3,58 m, (3H)
H5,3 : 7,27 M, (2H)
H2,6 : 7,79 M, (2H)
H7 : 8,33 s, (1H)
Bibliographie
Références bibliographiques
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Annexe
15
3
15
4
15
5
15
6
15
7
15
8
15
9
16
0
16
1
16
2
16
3
16
4
16
5
Récapitulatif des produits synthétisés
Récapitulatif des molécules synthétisées
Sulfonylazides
H3C S N3
O
O
1b1a
H3C S N3
O
O
Enamines cycliques
ON N O
N O N O
2a 2b
2c 2d
Enamines acycliques
H3CC C
H CH3
N
O
C C
N
H
CH3
O
H3C
3a 3b
Récapitulatif des produits synthétisés
Enaminoesters
C CC
HN
HO
OMe
O
C CC
HN
HO
OMeC C
C
HN
H
O
OMe
4a 4b 4c Amidines et autres :
N
O
N
H
S O
H3C
N
O
N
S
H3C
H
O
5b 5c
O O
N
O
N
S
H3C
H
O O
N
O
N
S
H3C
H
O O
N
O
N
H3C
H
SO O
6b 6c 6d
N
N
S
H3C
OO
HN
N
S
H3C
H
O O
6e 6f
Récapitulatif des produits synthétisés
NO S CH3
O
O
NO S CH3
O
O
7a 7b
7c
N S CH3
O
O
N S CH3
O
O
7d
N
O
HN
S
H3C
OO
8a 8b 8c
NH
N
S
H3C
OO
NH
N
S
H3C
OO
N
O
HN
S
H3C
OO
NH
N
S
H3C
OO
NH
N
S
H3C
OO
9c9a 9b
Récapitulatif des produits synthétisés
Résumé : Les amidines, analogues azotés des amides, sont des motifs structuraux de nombreux composés d’intérêt biologique et forment des agents biochimiques et médicaux importants. Ce sont des intermédiaires réactionnels très utilisés en synthèse organique pour l’élaboration notamment d’hétérocycles azotés très diversifiés (pyrroles, pyridines, imidazoles,…).
Notre travail porte sur la synthèse de sulfonylamidines par deux méthodologies : réaction de cycloaddition 1,3-dipolaire et réaction multicomposés.
Des sulfonylazides ont été préparés, dans des conditions douces, par substitution des chlorures correspondants avec de bons rendements.
Aussi des énamines cycliques ont été synthétisées par condensation de la morpholine sur des cétones cycliques de cinq (05) à huit (08) chaînons avec d’excellents rendements. Des énamines acycliques ont été obtenues par condensation de la morpholine sur la diéthylcétone et la méthylpentylcétone avec de bons rendements.
L’addition d’amines secondaires cycliques (morpholine, pipéridine, pyrrolidine) sur le propiolate de méthyle, dans des conditions douces, a fourni les énamines correspondantes avec des rendements satisfaisants.
La réaction de cycloaddition 1,3-dipolaire mettant en jeu des énamines et des sulfonylazides a permis de synthétiser des amidines sulfonées par réarrangement des triazolines formées transitoirement.
L’application de la réaction multicomposés faisant intervenir trois partenaires réactionnels : la cétone cyclique ou le propiolate de méthyle, l’amine secondaire cyclique et le sulfonylazide a permis d’aboutir aux mêmes structures amidiniques.
Quant aux cétones acycliques, la réaction n’a pas conduit aux produits escomptés, mais aux 4-morpholinosmésyle ou tosyle avec d’excellents rendements.
La structure de tous les composés mono, di et tri-azotés obtenus a été confirmée par une analyse des données spectroscopiques infra-rouge, résonance magnétique nucléaire du proton et du carbone 13 et du DEPT. En outre, les différentes voies d’accès aux amidines et leur utilisation en synthèse organique exposées dans cette étude, montrent leur diversité structurale et leur potentiel synthétique. Mots clés : sulfonylamidines, sulfonylazides , énamines, cétones, propiolate de méthyle, cycloaddition 1,3-dipolaire, réaction multicomposés