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I.HIstorIque des premIers Images de guerre II.Les confLIts dans L’art III.evoLutIons et derIves de La presse

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toutes mes recherches semblent aboutir au fait que les premières photographie de guerre datent de la guerre de crimée en 1855.Le premier envoyé fut r.fenton, photographe très proche de la famille royale. Le prince entendait utiliser les images comme propagande pour la couronne Britannique. de ce fait, les quelques 360 images rapportées par fenton montrent des troupes britanniques bien or-données, et vivant dans de bonnes conditions .pas de photos san-glantes du front, pas d’images de soldats en mouvement cela du au matériel mais surtout aux rapports du photographe avec la famille royale. seule l’image intitulée « la vallée de l’ombre de la mort » jon-chées de boulets de canon nous laisse imaginer l’horreur. par la suite vinrent les photographes felice Beato et robertson qui firent un travail plus dérangeant, plus aventureux. Mais Beato s’est surtout affirmé par ses images de la Guerre de l’opium en Chine ou il fut l’un des premiers a montrer des cadavres jonchés sur le sol, a faire ressentir la souffrance engendrés par la guerre. Le réalisme qui se dégage de ces scènes de conflit a fait de Beato un des pionniers de la photographie de guerre. Cependant le premier conflit couvert par des photographe présents sur les champs de bataille a été celui de la guerre de sécession qui fut couvert par un groupe de photo-graphes qui ramèneront un témoignage de plusieurs milliers de cli-chés. L’organisateur de ce groupe était matthew Brady accompagné d’une vingtaine d’hommes dont a. gardnere et t.o’sullivan.

I.HIstorIque des premIers Images de guerre

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r.fenton « la vallée de l’ombre de la mort »

r.fenton guerre de crimée

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ensuite vint la commune de paris en 1871,qui fut un tournant dans la photographie. En effet pour la premier fois la photographie a été utilisée par la police a des fins répressives comme preuve irréfutable. de même face a l’intérêt croissant porté par le public pour ces ima-ges et craignant qu’elles pouvaient pousser à l’émeute , le gouverne-ment exerça une censure radicale. a ce moment la, la photographie se développe fortement, de nombreux conflits sont couverts a tra-vers le monde. Par exemple la Guerre du Pacifique par C. Diaz Escu-dero, la guerre des Boers en afrique du sud, la révolution mexicaine par les frères casasola, la guerre americano-espagnole à cuba par J.Hare, autant d’exemples marquants qui ont donnés en cette fin de XIXéme siècle les fondations d’une photographie de plus en plus au fait de l’événement.

Felice Beato.Intérieur du fort à l’angle nord, après l’entrée française le 21 août 1860

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vient ensuite la guerre de 14-18 ou la photographie sera fortement influencées par les politiques qui avaient parfaitement compris que ce médium pouvait jouer un rôle déterminant sur le moral des trou-pes et aussi auprès de ceux qui attendaient le retour des soldats par-tie au front. L’un des seuls a avoir été admis de manière officielle fut un certain Jean- Baptiste tournassoud , militaire lui aussi, qui a mis son art au service d’une idéologie. mais la couverture la plus intéres-sante de cette guerre n’est autre que celle des soldats qui avec le dé-veloppement de la photographie ont accès a ce médium. certes ce sont des amateurs mais les images qu’ils nous ont laissées sont bien moins patriotique , et nous montrent clairement les souffrances vé-cues dans les tranchées. parmi ces amateurs, on retrouve par exem-ple A. Kertész et J. Sudek de Prague qui bien qu’ayant perdu un bras lors d’un tir de sa propre artillerie , a réalisé trois albums de photos dont certaines sont d’une grande qualité graphique et informative.

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La guerre civile espagnole est arrivée au moment où une conjonc-tion d’éléments contextuels a facilité la prise d’images de guerre et leur vaste diffusion; l’arrivée sur le marché des premiers appareils photos portables ,ceci permit aux photographes de ne plus s’encom-brer de matériel lourd et difficile à utiliser dans ce type de situation, et de se mêler aux troupes dans les tranchées, dans les offensives et les débâcles. Ils purent ainsi commencer à produire des images beaucoup plus frappantes qui émurent un public toujours plus large.De plus dans les grands pays occidentaux, de grands magazines il-lustrés de diffusion de masse avaient vu le jour.

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Il serait interminable d’analyser tous les conflits chacun a apporté sa pierre a l’edifice mais voici quand meme quelques autres conflits majeurs que je ne ferais que citer: La deuxième guerre mondiale (1939-45), la guerre de corée (1950, guerre d’algérie (1954-62), les deux guerres du vietnam (française et américaine de 1954 à 1973), guerre du Biafra (1967-1970), les guerres du Liban, les guerres is-raélo-arabes, israélo-palestiniennes, la guerre entre l’Irak et l’Iran (1980-88), Les malouines (1982) , la guerre du golf…

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par ce travaille je voudrais élargir le champ des associations liées a la question de la représentation contemporaine de la guerre. Différen-tes évolution de la production artistique de cette dernière décennie ont données une grande actualité ace problème.d’une part l’élargissement du champ géographique de la commu-nauté artistique faisant évoluer le débat ,d’autre part l’évolution du statut de certains médiums tels que la photographie, le documen-taire, la vidéo qui sont entrés dans le domaine artistique. cela abou-tissant a l’élargissement des moyens d’expression et a la diffusion de ces derniers dans les musées et autre galeries.On peut donc dire que les arts se sont ouverts de manière significa-tive à de nouveau territoire, de nouveaux regards.La représentation devient importante quand on soulève la question de savoir a qui le message s’adresse, ou encore dans quel contexte l’œuvre engagée apparaît et dans quel mesure le le lieu de diffusion peut affecter le message. On se demande alors si la transposition géographique de l’œuvre ne nuit pas a ce moment au message et si l’origine ou le vécu de l’artiste ne fausse pas le propos ou au contraire le renforce. cette ambiguïté ne remet elle pas aussi en question la frontière entre réalité ou fiction.

II.Les confLIts dans L’art

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J’ai trouvé intéressant de commencer mon étude par une artiste photographe sophie ristelhueber, née le 21 octobre 1949 à paris, c’est une artiste à la croisée de l’art et de l’information qui privilégie la pensée tout en s’assimilant a un archéologue. son œuvre appar-tient au domaine de l’art en étant l’alliance de l’art et du matériaux photographique. Différente du reporter par sa technique artistique mais en lui empruntant l’outil. sophie ristelhueber fait partager ses obsessions de la surface entaillé, des cicatrices et des traces que l’être humain laisse sur son corps et sur son environnement .sa façon de montrer la violence et la guerre sans la représenter deviennent artistique. ses préoccupations d’artiste lui confèrent un recul para-doxal nécessaire pour atteindre l’horreur. son sens politique ne vient pas du contenu et de l’objet mais plutôt des formes et des distances spatiales et temporelles avec les choses et les faits. elle ne veut ni imiter,ni ressembler ou plutôt sa ressemblance n’est pas déduite des choses( comme dans le document) mais produite par le travail sur le matériaux. elle ne veut pas simplement montrer une image pour ce qu’elle est mais plutôt que chacun se fasse son interprétation de réalité par son cheminement artistique, en cela je pense qu’elle ré envisage le style documentaire.

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Le premier de ses travaux sur lequel je vais me pencher est un re-portage sur Beyrouth en 1982.s. ristelhueber est perturbée par la répétition systématique des mêmes images dans les médias : mè-res hurlant, soldats et miliciens avec toujours comme toile de fond l’architecture déchiquetée. elle reste deux mois à Beyrouth errant dans la ville, elle enregistre d’ordinaire immeuble modernes dans le contexte de la guerre. prend des façades déchiquetées, de surfaces pulvérisées, fracturées (comme la chair humaine de son projet dans un hôpital à paris quelques temps avant mais qui ne verra le jour en 1994).elle ne veut aucun signe de vie pour montrer la fragilité de la vie. Lors de la sortie du projet , il est critiqué par les reporters, cho-qué par l’idée de se concentrer que sur les immeubles. s. ristelhue-ber dresse un constat à travers des éléments formels sans montrer les scènes attendues d’un conflit. De plus elle soulève le paradoxe pour notre attirance pour les ruines antiques et l’horreur que nous inspirent des images similaires dans la réalité.

sophie ristelhueber Beyrouth 1982

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Je me suis ensuite penché sur «fait» projet elaboré en 1992s.ris-telhueber décide de partir pour la guerre du golfe, fatiguée par la maniplation de l’état envers les médias confinés dans des hotels , ou sur des porte-avions. Ici la trace et la fracture atteint son paroxys-me. Elle vole en hélicoptère au dessus des zones dangereuses mais marche aussi au sol dans les traces des tanks au milieu de effets per-sonnels.elle utilise la photo couleur sa palette étant limitée par la monochromie du désert.

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S.Ristelhueber Faits Irak 1992

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elle soulève le paradoxe de la désolation laissée par la sophistication technologique à la surface de la terre. plus d’un siècle avant elle ti-mothy o’sullivan (grand paysagiste américain) qui a photographié de nombreuses photo de guerres civile et de champs de batailles. Il c’était particulièrement intéressé aux effets des armes sur le terrain. « fait » évoque aussi « ce qui a été fait », ce qu’elle a vue ( la guerre) est un fait, les formes qu’elle a photographié son fait par la guerre et par elle. Ce projet exprime nos difficultés à définir ce que nous voyons et les raisons qui se cachent derrière notre interprétation.Le projet sera édité dans un livre format de poche mais aussi agrandi en grand format (100x127cm).

citations« Il ne faut pas abandonner le terrain du réel et de l’émotion collec-tive aux seuls reporters, rédacteurs ou photographes. » « L’atelier ne me suffit pas, il est essentiel pour moi d’affronter la réalité. »« d’une certaine manière, je suis une artiste qui travaillerait un peu comme un archéologue. »citations extraites du livre Les détails du monde,écrit par c.Brutvan

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Je vais ensuite poursuivre mon étude avec une interview de deux artistes cinéastes libanais, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige qui travaillent ensemble depuis plusieurs années entre paris et Bey-routh. Ils s’intéressent aux enjeux de l’image et plus précisément à la représentation de Beyrouth .plasticiens et cinéastes, nés à Bey-routh (1969) où ils vivent et travaillent toujours, Khalil Joreige, et son épouse Joana Hadjithomas, ont réalisé plusieurs documentaires – « Khiam » (2000), « El Film Al mafkoud » (« Le film perdu », 2003) – et films, dont trois long-métrages : « Al Bayt el zaher » (« Autour de la maison rose », 1999), « a perfect day » (2005), et tout récemment « Je veux voir » - sortie prévue en octobre prochain – tourné entre Beyrouth et le sud du Liban, avec catherine deneuve, présenté dans la section « un certain regard » il y a quelques jours à cannes, dans lequel un jeune comédien libanais guide l’actrice dans les ruines et les paysages d’un pays miné par ses conflits politiques… Par ailleurs, dès 1990, avec Joana Hadjithomas, ils commencent à photographier Beyrouth et immortalisent les vestiges urbains de la guerre. exposé à l’Institut du Monde Arabe ou à New York l’an dernier, ils proposent, pour la première fois, l’intégralité de leur projet Wonder Beirut qui exhume les images d’un passé idyllique où le “Wonderful Beirut” (merveilleux Beyrouth) des cartes postales de la riviera des années 60 s’est mué en “Wonder Beirut” (imaginez Beyrouth) présent, est actuellement exposé dans le cadre de l’exposition « Histoires tenues secrètes » au fort du Bruissin, centre d’art contemporain de fran-cheville près de Lyon, jusqu’au 13 juillet prochain. Enfin, ils ont réalisé un des 6 films de « Enfances » - sortie au cinéma le 14 mai 2008, ac-tuellement à l’affiche, une échappée dans l’enfance, celle d’auteurs renommés ayant marqué de leur style l’Histoire du cinéma, en choi-sissant de s’intéresser au cinéaste Jacques tati. J’ai pu m’entretenir avec ces deux artistes incontournable de la scene Libanaise.

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1.qu’elle a été votre formation?nous n’avons pas fait d’études de cinéma ou d’arts plastiques à pro-prement parlé. nous avons fait des études de littératures comparés, de théâtre et de photos. on est ce qu’on peut appeler autodidactes. nous sommes arrivés au travail artistique par urgence.

2.La diversité des pratique artistique est elle indispensable pour vous ?oui le cinéma et la pratique artistique se complètent, la recherche va de pair. chaque domaine nourrit l’autre. depuis le début de notre travail nous avons opéré de cette manière de façon totalement ins-tinctive et naturelle. nous nous laissons mener par quelque chose, une thématique, une idée , une image qui nous habite et nous tra-vaillons autour de ça. une de nos principales préoccupations est la façon dont nous pouvons représenter le temps présent et le vivre. c’est pour nous une interrogation sur notre rapport a notre présent, à la façon dont nous pouvons être contemporain, «être au monde»

3.Après « Autour de la maison rose » , « Khiam » et « El film el mafkoud » le cinéma c’est il imposé a vous comme l’aboutissement de nombreuse années de recherche?non, dès le début, nous avons eu besoin d’interroger la narration, la fiction, de mêler l’image et le texte. Le cinéma est ce qui nous ha-bite tout aussi profondément que le reste du travail artistique. nous aimons beaucoup aussi le fait de se confronter à un circuit, une logi-que commercial alors que nos films ne le sont à priori pas et tenter de repousser les limites, de se faire accepter dans des lieux où a priori ce n’est pas notre place. Montrer nos films dans les circuits commer-ciaux, sur les chaines de télévisions mais aussi dans les festivals, les galeries, les musées, vendre nos films aux institutions. Faire sauter un peu les verrous , les séparations un peu trop nette, entretenir un certain flou, élargir les territoires....

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4.Quelle influence a eu dans votre travaille le fait de vivre depuis l’enfance dans un pays en guerre et par la suite de voyager régulière-ment en europe et dans le reste du monde?La guerre, le contexte dans lequel on a vécu c’est ce qui nous a pous-sé à travailler au départ. dans notre démarche de photographes, nous avons d’abord commencé à vouloir inscrire la guerre, ses traces et sa mémoire dans notre travail, insistant sur la ruine, mais aussi sur l’inscription de ces ruines modernes dans la ville, sur les modes de perception de la ville et sur son évolution, sur les tissus urbains et leur mutationsdans cette profusion d’images de guerre à la puissance terrible et d’ images nostalgico futuristes d’un Liban idéale qui renait de ses cendres comme si de rien n’était, il s’agit de produire des images, les nôtres. dans le contexte où nous vivons, celui de Beyrouth, une ville qui a connu une guerre civile de plus de 15 ans, notre démarche artistique problématise les enjeux de l’image et du document et pose évidem-ment la question de la représentation de la guerre, de la mémoire et de l’Histoire.Pour faire des films, raconter des histoires, nous devons prendre en considération la question de la ruine, de la mémoire et de l’Histoire : Quelles histoires écrire quand le fil de l’histoire est rompu, quand elle n’a toujours pas été écrite, quand elle est si difficile à écrire après une guerre civile sans vainqueurs officiels ?Le travail artistique que nous avons fait au Liban toutes ces années posait des questions d’Histoire à une société amnésique ou plutôt qui préférait ne pas faire son travail réflexif sur la guerre pour bon nombre de raisons une amnistie de tous les chefs de milices a été décidée empêchant tout questionnement sur les évènements de ces guerres récentes.parler de la guerre ou comme on préfère le dire des guerres liba-naises ne s’apparente pas uniquement au devoir de mémoire mais surtout au questionnement de l’histoire et à la difficulté de l’écrire.voyager c’est une manière de se rendre plus visible, d’élargir le terri-toire de l’art et du cinéma qui est le nôtre.

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5.La guerre est un sujet récurent chez les artiste du moyen orient?Et les artistes sont ils libres ou freiné par les pouvoirs publics ou la cen-sure?La censure est présente bien sûr mais il faut se méfier car s’insurger contre est souvent un piège pour plusieurs raisons. nous pouvons fa-cilement faire le jeu de l’occident qui en fait sa bonne conscience alors que la censure est présente partout, dans toutes les sociétés sous diverses formes. elle devient alors plus pernicieuse. elle s’in-sinue partout et confère à l’autocensure. au Liban, nous avons une censure évidente, un peu bête quelque part que nous pouvons au moins combattre vraiment mais pendant que nous combattons celle qui est évidente courent sans que nous ne les voyons; La censure est une chose très complexe, nous devons nous méfier de ces coups d’éclat, il cache souvent autre chose, c’est la partie visible de l’ice-berg si on peut dire. dans le monde arabe encore plus car cela peut être dangereux pour un intellectuel ou un artiste d’aller au bout de ses convictions, nous devons combattre nos peurs, c’est ce que nous faisons tous les jours.

Beyrouth, fictions urbaines.Institut du Monde Arabe,Paris,France 1997

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6.votre travaille est il politiquement engagé?notre travail ne se concentre pas sur la politique mais sur le politique. dans ce sens, il est politiquement engagé. mais tous les travaux sont politiques, ils renseignent, disent des choses sur le contexte dont ils émanent. nous ne croyons pas à la neutralité du travail artistique, cela inscrit quelque chose de l’époque où l’on vit. ce qui est très im-portant pour bien comprendre notre démarche, c’est la croyance, la foi dans le rôle de l’art à la base de tout. Le groupe d’artistes libanais dont on fait partie a pensé travaillé de façon artistique pour aussi réfléchir la société d’après guerre et traiter les problèmes qui nous semblait dangereusement non résolus. L’espace artistique a alors fait figure pour nous d’espace de contradiction. Un lieu de rassemblement, de réflexion pour repenser les choses.

7.L’émergence de nombreux artiste depuis quelques années est elle en réaction avec les conflits depuis 2005 au Liban et est ce une moyen de montrer au monde la situation au Libancela a commencé bien plus tôt, dès le début des années 90 mais le monde ne nous voyait pas vraiment, ne s’intéressait pas à nous, tout simplement. Le grand espoir toujours est de créer chez celui qui re-garde une sorte de dysfonctionnement, de vacillement comme chez nous-même, que ce qu’il regarde soit impossible pour lui à résumer rapidement, que ce qu’il regarde l’interroge, remette quelque peu en question sa position de regardeur, que l’image qu’il regarde soit difficile à placer dans le schéma binaire et restrictif qui se dessine aujourd’hui c’est la nuance que nous recherchons pour que le spec-tateur libanais ou occidental, chacun pour des raisons différentes et dans des contextes autres ne soit plus un consommateur d’images que le cinéma et la télé nourrissent et abreuvent d’images binaires mais un individu, un sujet pensant et politique. nous avons besoin de nuances.Aujourd’hui il ne s’agit pas simplement de parler du conflit liba-nais mais plutôt d’interroger le division dangereuse du monde d’aujourd’hui..

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nous n’avons pas fait de deuil, nous n’avons pas pleuré ensemble, ériger des images partagées, consensuelles.car nous nous retrouvions après guerre dans une société qui repre-nait le même schéma, les mêmes modes de productions d’images que ceux qui avait mené à la guerre. tout notre travail (comme Won-der Beirut et beaucoup d’autres installations) s’est axé sur le fait que le conflit était encore en latence et pouvait à tout moment ressur-gir.on dit souvent qu’au Liban, il y a un problème de mémoire. mais en réalité, il y a surtout un problème d’ordonnancement de cette mé-moire, des documents. La guerre civile libanaise, ou plutôt les guer-res civiles» sont une des premières guerre à être si médiatisée, si suivie, si documentée. ce qui nous manque c’est une façon de relire nos archives, de les ordonner, de les remettre en relation, de relier les évènements entre eux, c’est justement L’histoire commune. mais justement celle-ci même est impossible vue que nous avons vécue une guerre civile et que cette guerre civile s’est terminée de façon brusque et artificielle sans réconciliation. Cette absence de réconci-liation, cette amnistie qui nous est imposée, rend la paix très lourde et très précaire. cette précarité nous pousse à travailler, à question-ner, à alerter, à afficher notre peur

8.Les Libanais ne semblent jamais perdre espoir même après avoir vécu plusieurs guerre et tout perdu. toujours porté sur le futur de leurs pays, la mémoire et le souvenir du passé reste un sujet récu-rent, comme dans votre travaille « Wonderful Beirut » qui s’inscrit comme intemporel. ce genre de projet vous semble t il indispensa-ble pour créer les bases du futur?pour remettre les choses dans le contexte libanais, une guerre civile telle que nous l’avons vécu, c’est une guerre civile sans vainqueurs ni vaincus en apparence, il n’y a eu aucun changement réel, la guerre s’est simplement interrompue, rien n’a changé, ceux qui se sont en-tretués ont posé les armes et recommencé à vivre ensemble.Il y a eu une amnistie générale décidée en partie par ceux qui avaient perpétré les crimes de guerre.

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9.Que pensez vous de la sur médiatisation des images de conflit armés?et du concept des « marchands de misère »(réf a stanley greene) qui poussent a paroxysme la violence dans les clichés des photographe reporter allant même jusqu’à la mise en scène?Longtemps, nous avons vécu entourés d’images spectaculaires. durant notre enfance, nous ne pouvions pas les éviter, elles étaient en manchette des quotidiens, à la télé aux infos tous les soirs, en images mentales fabriquées par la radio que l’on écoutait sans arrêt, comme seul lien avec l’extérieur réfugiés dans les abris. ces images étaient terribles, d’une violence qui nous a marqué au fer chaud. car la guerre c’est aussi et surtout des corps qui souffrent, déchiquetés, brulés, démembrés, des images brutes, dont nous ne souvenons chacun différemment mais avec une précision stupéfiante.

Wonder Beirut, «story of a pyromaniac photographer».postcards

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face à des images tellement spectaculaires, nous ne pouvons rien. ces images sont d’une telle puissance qu’il n’est pas question de se mesurer à elle. Beaucoup en font commerce, simplifie les situations qu’ils montrent. face à ces images spectaculaires, il a fallu repenser la possibilité de faire image et comment. nous avons élaborés un tas de stratégie, tout notre travail est une réponse entre autre à cela.Le danger de la guerre quand elle est le sujet du travail c’est évidem-ment ne jamais l’expliquer, l’esthétiser, lui donner une forme qui pré-tendrait être globalisante, dans le savoir, dans la dénonciation, Il ne s’agit pas de réconforter, de conforter ou d’affirmer mais plutôt po-ser constamment une question à celui qui regarde, le questionner et le mettre face à notre absence de réponse et notre désir de penser, de panser ensemble, sentir ensemble en tant que sujet.

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pour poursuivre cette étude exhaustive j’ai posé la question de l’évo-lution du journalisme et de la diffusion de l’information. Principale-ment avec l’avènement des nouveaux moyens de communication et de distribution; en cause ce vaste réseau qu’est l’Internet. « Cette nouvelle technologie peut-elle réellement servir la démocratie » (cf L.Sfez)Et quelles sont les dérives de l’information en matière de cou-verture journalistique avec le cas précis du Liban. La problématique:quel réalité du monde nous donne t on a voir?

III.evoLutIons et derIves de La presse

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La communication monde dépend en effet de l’émergence des ré-seaux techniques et du développement des moyens de communi-cation à distance L’industrialisation de la presse et la généralisation de l’illustration vont être à l’origine d’un nouveau métier journalis-tique et de nouvelles structures qui relient entre elles les différents intermédiaires : photographes producteurs, agences et journaux ou magazines commanditaires et lecteurs. mais que peut on dire de l’arrivée d’Internet, du numérique...ces ca-naux ne sont ils pas voué a transformer la communication du mes-sage.Internet change considérablement le statut du professionnel,le message n’est même plus communiquer par la parole pourtant le lieu même de la communication les reporters sont réduit a la course a la machine, le premier a envoyé ses clichés est donc le gagnant?le réseau transforme la relation au temps et à l’espace, car la vitesse de transport de l’information, la connexion, est immédiate. commu-niquer se réduirait donc à la mise en connexion des machines, à la mise en relation par les machines

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Le statut du journaliste dépend aussi de la révolution sociale enclen-chée par l’imprimerie, puis, à l’heure actuelle, autre révolution due à l’arrivée du numérique. Les photographes sont confrontés a une pro-blématique quantité-qualité le numérique est un superbe outil mais il a engendré un manque de technique. Le contenue:« l’information » est sur de parvenir aux rédactions mais face au foisonnement d’ima-ges permis par le numérique, il est important de rappeler les exigen-ces du métier de se poser en tant qu’acteur face a l’événement. de plus ces photo journaliste sont confrontés principalement a de gros groupes, de grosses agences qui leur dictent quoi faire rendant les photographes a de simples techniciens n’ayant presque plus de li-berté de faire transmettre un message de part leur interprétation mais par représentation simpliste voir outrageusement parlante, violente capable de communiquer, de parler au plus grand nombres de personnes possible. Tels Kant qui affirme que l’esprit doit trouver en lui même les moyens de se représenter la nature, ici la « nature » est dictée par de grand groupes,des forces qui régissent le photo journalisme tels des dieux montrant la souffrance du monde et la jetant aux yeux du grand public.Pour L.Sfez « l’homme reste fondamentalement libre vis a vis de la technique. Il en use mais ne s’en asservit pas. La préposition avec l’emporte. c’est avec la technique que l’homme accomplit les tache qu’il détermine et qu’il reste le maitre des activités dont il a pensé le moyen » Comment alors dans ce cas croire encore a ce postulat, imaginez la panique de cnn si il devait attendre deux jours que leurs reporters reviennent de Bagdad. Le mécanisme de la communication se re-trouve ici dépendant et la préposition « par » ici l’emporte .c’est par la technique....et non plus avec. c’est un des modèles métaphorique de Sfez qu’il nomme « Frankenstein » ou l’on ne sait plus quel intel-ligence prime sur l’autre,celle de la science cognitive ou de l’intelli-gence artificielle.

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pour illustrer mon propos je me suis interrogée sur le livre de susan Sontag « Devant la douleur des autres ».Elle pose en effet aujourd’hui dans son ouvrage une question cruciale: peut-on représenter la dou-leur des autres, le crime contre l’humanité, la torture, la dévastation guerrière par l’image, en particulier la photographie de presse? La souffrance infligée à l’homme doit être montrée. Car nous n’avons que ça, en dehors du récit, pour dire que ça existe. et pourtant... su-san Sontag semble se perdre en contradictions et finit par nous faire douter du bien-fondé de cette question. alors qu’elle critique les in-tellectuels, tel Jean Baudrillard, dénonciateurs de l’effet pervers de la médiatisation qui transforme chaque événement en spectacle, tout au long de son essai, elle ne fait que douter, elle aussi, de la re-présentation de la réalité. que ce soit en déroulant magistralement les exemples de manque d’authenticité des reportages de guerre, avec leurs photomontages et leurs truquages, en critiquant cette avalanche d’images où se côtoient brutalement photographies de presse et images publicitaires «rusées, faussement ordinaires, ironi-ques...», en fustigeant la position du téléspectateur, voyeur blasé et impatient... L’essai de susan sontag reste pour le moins partagé car elle justifie d’un coté ce qu’elle condamne de l’autre.

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J ‘ai par la suite realisé une iterview de la journaliste et cinéaste Katia Jarjoura , installée au Liban depuis 2000. elle a vécu de près la guerre qui a déchiré le pays en 2006

1.quelle est votre formation?J’ai commencé des études de médecine et après un voyage en Indes de trois mois, j’ai tout arrêté et changé de cap. J’ai ensuite fait des études de journalisme-communication et de sciences politiques à l’université concordia de montréal. 2.La diversité des pratiques est elle indispensable pour vous ou considérez vous le cinéma et le journalisme comme un tout?pour répondre à cette question, je me réfère au grand photographe sebastiano salgado – qui, avant d’être photographe, a été longtemps anthropologue – disait : pour avoir l’œil et devenir photographe ou journaliste, il faut avoir tout étudié, la sociologie, l’anthropologie, l’architecture, la philosophie – sauf le journalisme et la photogra-phie. c’est ce qui permet d’élargir et d’approfondir son regard, d’éviter les préjugés et les formules mille fois ressassées, de développer une vi-sionplus personnelle. par contre le cinéma nécessite quelques connaissances plus « tech-niques »

3.votre travaille est il politiquement engagé? et le fait de subir la guerre dans votre propre pays n’ a t il pas une influence sur votre façon de travailler.tout dépend de la situation. avant, je fonctionnais beaucoup par im-pulsions : je me sentais concernée par un événement politique (le retrait israélien du Liban-Sud ou l’assassinat de Rafic Hariri) et, sans réfléchir, je prenais ma caméra et je filmais les événements. Tous mes documentaires, jusqu’à présent, traitent de contextes précis à travers le regard de personnages choisis sur le terrain. ce qui m’inté-resse avant tout, ce n’est pas tant l’événement en soi, mais la façon dont les gens réagissent à cet événement.

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J’évite de prendre position, j’observe. parfois, je provoque. aujourd’hui, j’ai quelque peu révisé ma méthode : je ne saute plus sur toutes les occasions qui se présentent pour tourner. Je m’éloigne du reportage pour étudier davantage les enjeux en cause. J’écris les films avant de me précipiter, le résultat est tout à fait différent et ne rencontre pas le même public. C’est la différence entre le docu-mentaire-reportage et le documentaire d’auteur. Bien sûr, la guerre reste mon sujet d’inspiration principal. La guerre et ses non-dits, ses à-côtés, ses écueils et ses épaves. Je n’ai pas grandi au Liban (au Québec), mais j’y habite depuis 8 ans, et j’ai compris les effets dévas-tateurs que peut avoir la guerre sur son peuple. Je crois que c’est de cela qu’il faut parler.

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4.Que pensez vous des conditions de travaille des photographe et reporters de guerre? et comment se distingue un bon journaliste sur les scènes de conflits?aujourd’hui, les conditions de travail sont excellentes par rapport à une vingtaines d’années. Les reporters ont accès à internet n’impor-te où, au téléphone satellite, envoient leurs photographies digitales en haute résolution via des réseau ultra-rapide. nous sommes bien loin de la machinea ecrire et de la pellicule ! Bien sûr, ca reste un métier risqué, mais c’est justement ce risque qui attire les mordus de la profession. La piqûre d’adrénaline. et puis il y a tout le phénomène des journalistes « embedded » qu’il n’y avait pas avant. un bon journaliste est celui qui sait fermer sa gueule et rester hum-ble devant la souffrance des autres – malheureusement, c’est une espèce en voie de disparition.

5.Que pensez vous de la sur médiatisation des images de conflit ar-més et du concept des « marchands de misère »(réf a stanley gree-ne) qui poussent au paroxysme la violence dans les clichés des pho-tographe reporter allant même jusqu’à la mise en scène?Je déteste cette impudeur et cette démesure de la violence, mais malheureusement, elle fait partie de la tendance de notre époque, dans tous les domaines. nous vivons à l’ère du voyeurisme. Il nous en faut toujours plus pour en avoir plein les yeux, plein les oreilles : nous ne sommes jamais rassasié. d’où le concept de la télé-réalité, des émissions de variétés exhibitionnistes, de l’excès de pornogra-phie sur le net, bref, de l’abondance. ensuite, au photographe d’être honnête avec son travail : s’il avoue ouvertement qu’il a utilisé la mise en scène, pourquoi pas ? Il sera jugé en fonction. L’erreur est de mentir et de falsifier la vérité, ce qui est trop souvent le cas aujourd’hui. L’émergence de nombreux artiste depuis quelques années est elle en réaction avec les conflits depuis 2005 au Liban et est ce une moyen de montrer au monde la situation au Liban. Oui, l’art en temps de conflit se présente souvent comme une arme de résistance pour pallier à l’absurdité et à la cruauté du quotidien.

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6.La guerre est un sujet récurent chez les artiste du moyen orient. Les artistes sont ils libres ou freiné par l’état ou la censure?Généralement, les artistes sont assez libres, surtout que la majorité exerce leur métier le plus souvent à l’étranger (en france, en suède, aux etats-unis).pour ceux qui vivent au Liban, ils doivent simplement se garder de parler ouvertement de politique dans leurs œuvres – c’est a dire, d’évoquer un parti politique existant – de religion (le blasphème ou la critique religieuses est sévèrement punie) et de sexualité outran-cière. c’est surtout le cas en cinéma où toutes les œuvres doivent passer par le bureau de la censure avant d’être projetées en salle et avant d’être tournées sur place. certaines réalisateurs tronquent leurs scénario, mais parfois, il est impossible d’y échapper. La preu-ve : j’avais récemment écrit un court métrage qui parlait du Hezbol-lah libanais, nous devions tourner fin avril, et nous n’avons pas ob-tenu l’autorisation de la censure. 7.Les Libanais ne semblent jamais perdre espoir même après avoir vécu plusieurs guerre et tout perdu. toujours porté sur le futur de leur pays,comment expliquez vous cette optimisme ? a l’heure actuelle, je n’appellerais plus cela de l’optimisme, mais du fatalisme. Ils n’ont tout simplement pas le choix. non pas de garder espoir (car cette fois-ci, ils l’ont bel et bien perdu) mais de continuer à vivre, coûte que coûte. c’est l’instinct de survie. et puis il ne faut pas oublier que les Libanais sont les maîtres de la débrouillardise et qu’ils ont une faculté d’oublier incomparable ! et puis, ils sont « bons vivants » de nature. Ils tentent de vivre au jour le jour, en tournant les yeux vers le ciel et en disant : incha allah. 8.Et que pensez vous que les derniers événement de cette semaine et de l’annonce du report des élections présidentielle pour la 18 ème fois ?c’est aberrant – tous ces morts pour rien – balayés d’un revers diplo-matique, comme si ce n’était qu’une simple bavure de l’histoire ! Je crois que la seule solution serait de fermer les frontières pour em-pêcher tous ces leaders crapuleux de rentrer chez eux. Le sommet de doha est un échec annoncé. Il est trop tard pour revenir en arrière :

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le mal est fait et les graines de la vengeance, de la colère et du ressentiment commencent à germer d’un quartier à l’autre, d’une confession à l’autre, d’une famille à l’autre…Le cycle classique de la guerre civile.

9.quelle est votre avis sur la photo de spencer platt élues photo-graphie de l’année 2006 montrant des jeunes issus de la bourgeoisie libanaise dans les décombres de la guerre ?au début, je n’aimais pas cette photo parce qu’elle m’apparaissait superficielle en regard à tout ce que les Libanais avaient enduré pen-dant la guerre de juillet 2006, les réfugiés, les déplacés, les blessés, les morts, les fosses communes. Mais après réflexions, je crois que cette photo est idéal pour montrer les vraies inégalités du Liban d’aujourd’hui – la vraie déchirure. elle n’est pas tant confessionnel-le qu’économique et matérielle. parce qu’au cas où tu ne le saurais pas, les jeunes guindés que tu vois dans la décapotable, et bien ils sont chiites et ils ont de la famille dans la banlieue sud de Beyrouth. conclusion : cette photo mérite son prix. elle m’a d’ailleurs beaucoup inspirée pour mon court métrage de fiction.

spencer platt Beyrouth sud 2006

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pour poursuivre cette interview j e pourrai donc conclure cette partie en citant a. malraux « faire la guerre sans l’aimer « .Il est nécessaire quand on prétend pratiquer la profession d’informer, de la couvrir en la détestant. c’est peut être une des solutions pour se débarrasser de cette trouble fascination suscité par cette tension extrême, que dégage la mort, le danger ou la peur.mais cette foi alimenter par ce désir de comprendre et l’envie de l’expliquer au monde,nécessite de trouver la bonne distance pour ne pas devenir un instrument. Le « reporter » doit décrire la guerre il ne la fait pas.mais le journaliste se retrouve confronté a la « starisation » de l’infor-mation , dans un univers contaminé par le mauvais coté de l’univers télévisuel. Les médias modernes internet et télévisions satellitai-res nous font part du moindre événement survenus dans n’importe quelle endroit de la planète. comment peut on décrire la situation avec un tel postulat mal informé, desinformé, surinformé?et com-ment bien faire ce métier en associant a l’envoyé spécial une parole d’expert?Le rôle des médias se devrait donc de distinguer, mieux hiérarchiser l’information,d’expliquer les enjeux, sans , en période de crise exa-cerber les tensions. mais tout en gardant leur dignité, en contribuant a tisser de dialogue identitaires.

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