memoire communication

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République Algérienne démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université Abd El Hamid Ibn Badisse Faculté Sciences Sociales Département science de l’information et de la communication Relations Publiques Mémoire Pour obtenir le grade de licencié en science De l’information et de la communication Titre La communication dans la famille algérienne « Reportage écrit » Par Bouchetara Mohamed Directeur de mémoire Monsieur le professeur Abbas Charef Juin 2011

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la communication dans la famille algerienne

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Page 1: Memoire Communication

République Algérienne démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Abd El Hamid Ibn Badisse

Faculté Sciences Sociales

Département science de l’information et de la communication

Relations Publiques Mémoire Pour obtenir le grade de licencié en science De l’information et de la communication Titre

La communication dans la famille algérienne

« Reportage écrit »

Par Bouchetara Mohamed

Directeur de mémoire Monsieur le professeur Abbas Charef

Juin 2011

Page 2: Memoire Communication

Table des matières

Remerciements……………………………………………………..

Citation Communication……………………………………………

1ère Partie: Partie méthodique …………………………………….

I/ Introduction ……………………………………………………1

1.1 Détermination du sujet ............................................................3

1.2 Problématique ………………………………………………..3

1.3 L’importance du sujet ……………………………………......3

1.4 Objectif du sujet ……………………………………………...3

1.5 Les raison du choix de sujet ………………………………….3

1.5.1 Objectivement ……………………………………………...3

1.5.2 Subjectivement …………………………………………….4

1.6 Détermination de la communauté de recherche ……………..4

1.7 Le reportage ………………………………………………….4

2ème Partie: Partie théorique ………………………………………

Chapitre 1: La communication ……………………………………

II/ La communication ……………………………………………5

2.1 La communication a donc aujourd’hui trois dimensions ……6

2.2 Schéma de la communication ………………………………..7

2.3 Compréhension ………………………………………………8

2.4.1 Comprendre l’autre tel qu’il est ……………………………8

2.4.2 Empathie …………………………………………………...8

2.4.3 S’exprimer pour se faire comprendre ……………………...9

2.5 Mots, langage, parole ………………………………………..10

2.5.1 Les mots …………………………………………………..10

2.5.1.1 Les différentes perceptions d’un mot …………………...10

2.5.2 Le langage …………………………………………………10

2.5.2.1 Un langage n’est pas statique ……………………………11

2.5.3 La parole …………………………………………………..11

2.5.3.1 Effets de la parole ……………………………………….12

Page 3: Memoire Communication

2.5.3.2 Puissance de la parole …………………………………...12

2.6 La communication aujourd’hui ……………………………..13

2.6.1 L’abondance des outils de communication ……………….13

2.6.2 Les moyens de communication vont-ils tuer

la communication ? ………………………………………13

Chapitre 2 : La communication en famille………………………..

III/ La communication en famille ………………………………15

3.1 Les problèmes engendrés par une mauvaise communication.15

3.2 Les liens subtils dans la famille ……………………………..17

3.3 La transmission dans la famille ……………………………..18

3.4 La communication consciente ………………………………19

3.5 Les non-dits et les secrets …………………………………...20

3.6 L’art de communiquer ………………………………………21

3.7 Heureux qui communique …………………………………..22

3ème partie: Pratique ………………………………………………

IV/ Introduction …………………………………………………28

4.1 Le reportage …………………………………………………29

4.2 Résultats …………………………………………………….32

4.3 Conclusion ………………………………………………….33

V/ 1 Résumé en anglais ……………………………………………

2 Résumé en arabe ……………………………………………...

3 Liste des figures ………………………………………………

4 Bibliographie ………………………………………………….

Page 4: Memoire Communication

Liste des figures

1. Figure 1 : Schéma de la communication……………………….7

2. Figure 2 : Prétexte pour ne pas communiquer………………...25

Page 5: Memoire Communication

Remerciements

Je remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribue de quelque manière que ce soit a ma formation depuis l’école primaire jusqu’’a ce jour. Bien qu’’il soit difficile d’énumérer la longue liste des personnes à remercier, je ne saurais oublier mes parents qui me regardent de l’au-delà et qui souhaiteraient sans doute m’encourager et toute ma famille, aussi à Monsieur Abbesse mon encadreur pour m’avoir conseillée tout au long de ce travail et pour la confiance qu’il m’a témoignée dans ce cadre. Il a su me laisser la liberté nécessaire à l'accomplissement de mes travaux, tout en y gardant un œil critique et avisé. Ce travail doit en grande partie son existence au soutien de l'université Science Sociale plus spécialement au Département de Science de l’information et de la Communication. Mes remerciements s'adressent aussi aux Professeurs pour leur participation et leurs conseils. Le mémoire est un travail de longue haleine qui demande efforts et discipline mais dont la réussite repose, pour beaucoup, sur l’entourage. Dans les quelques lignes qui suivent, J'aimerais remercier celles et ceux qui m'ont offert le soutien nécessaire pour mener à terme cette aventure. Je souhaite également par ces remerciements exprimer le caractère hautement collectif de ce parcours, qui par sa durée, ses exigences, son importance dans la vie quotidienne, a constitué autant de temps « volé » aux proches et leur a souvent demandé une infinie patience.

Page 6: Memoire Communication

Enfin, j'ai plusieurs fois hésité avant de terminer cette mémoire. Je n'ai pas de mots pour remercier celui qui a été présent pour écarter les doutes, soigner les blessures et partager les joies. Comment remercier décemment celui qui a supporté mes agacements à répétition (matin, midi, soir et nuit). Celui qui m'a entourée et apporté aide et soutien tout au long de ces pages, relisant et corrigeant, me motivant dans les instants de doutes, me freinant lors des engouements rapides. Celui qui m'a donné une foule de raisons personnelles et professionnelles pour achever ce travail. Un immense merci à tout le monde.

Page 7: Memoire Communication

«Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l'entraide et la solidarité visant à un but commun :

l'épanouissement de chacun dans le respect des différences».

Françoise Dolto

«L'incommunicabilité ? C'est pas qu'on ne communique pas assez. On communique trop et mal»

Robert Lalonde

«Haaaaaaa, une bonne rumeur ! Ca c'est de la communication...»

Jissey

«Il ne peut y avoir de totalité de la communication. Or la communication serait la vérité si elle était

totale.»

Paul Ricoeur

Page 8: Memoire Communication

Introduction

1

Introduction

Le défi de la communication en famille ! S'il est un sujet qui ne peut pas nous laisser

indifférents, c'est bien celui-ci, parce que nous sommes des êtres de relation, et dès les toutes

premières heures de son existence chaque homme éprouvé le besoin de communiquer, sans

savoir forcément comment s'y prendre.

L'argumentation développée de l’être humain a pour l’objectif de convaincre. De nombreuses

situations de communication ont en effet pour but de proposer et, éventuellement d'obtenir d'une

personne, d'un auditoire, d'un public, qu’ils adoptent tel comportement ou qu'ils partagent telle

opinion. On rencontre fréquemment ces situations dans la vie quotidienne, sur un plan aussi bien

privé que professionnel, comme par exemple dans le cadre plus général de la négociation.

Convaincre est l'une des modalités essentielles de la communication, suivant que l'intention est

d'exprimer un sentiment, un état, un regard singulier sur le monde ou sur soi ou d'informer, c’est-

à-dire de décrire le plus objectivement possible une situation, ou encore de convaincre.

Exprimer, informer, convaincre : ces trois registres ne se confondent pas, même si, du fait de la

richesse de la parole humaine, leurs frontières ne sont pas toujours si précises que le voudrait la

théorie. Les moyens utilisés pour convaincre sont extrêmement variés. Ils mettent en jeu des

procédures complexes, qui empruntent à toute la richesse des comportements humains. Le but de

ce mémoire est d'introduire le lecteur à l'un de ces moyens : l'argumentation, dont la spécificité

est de mettre en œuvre un raisonnement dans une situation de communication.

L’époque est à la communication. On en parle, on la réclame. On en attend des merveilles et le

sentiment de l’incommunicabilité nous envahit souvent.

L’importance de la communication ne doit pas nous surprendre ni nous agacer. C’est une

fonction que nous pressentons essentielle sans bien savoir comment la remplir d’une façon

satisfaisante.

Et c’est là le drame : tout en nous appelle à la rencontre de l’autre, des autres. Nous sentons que

l’homme ne peut vivre dans l’isolement : « L’homme qui s’isole volontairement et refuse la

communication vit comme un loup » disait déjà Epicure. Or dans le même temps nous

appréhendons cette rencontre, elle nous déconcerte. Trop souvent, nous éprouvons un sentiment

de faillite.

La communication est partout, les moyens de communication se multiplient. Au milieu de cette

débauche d’information, de message de rencontre nous sentons trop souvent notre irrémédiable

solitude, notre impossibilité de comprendre, de nous faire comprendre. « On ne peut pas

s’entendre », « ça sonne faux », « impossible de se mettre d’accord.»

Alors on renonce, on se réfugie dans un échange de platitudes sur le temps ou le cout de la vie.

Exprimer une pensé, des impressions personnelles, « être soi » devant l’autre, il n’en est plus

Page 9: Memoire Communication

Introduction

2

question. Nous nous paralysons devant ce constat désespéré « Nous ne parlons pas le même

langage », « je ne le comprends pas et je n’arrive pas à faire comprendre »

Pourtant des liens se tissent tant bien que mal, bon gré mal gré une relation s’établit. Le courant

passe. C’est toujours surprenant et presque toujours insatisfaisant. Ce sera là le point de départ de

notre réflexion si imparfait que soit l’univers de la communication, il est toujours perfectible. Le

désir et le besoin de communiquer son bien ancrés en tout être humain. Epanouissons notre désir.

Mais il faut en prendre les moyens et c’est loin d’être facile ! La peur de l’autre, cet inconnu est

tapi à coté du désir d’entrer en relation. Il s’agit de la démasquer, de renverser les obstacles

qu’elle dresse de mieux comprendre ce qui se passe, mieux comprendre l’autre, mieux se

comprendre soi-même, mieux comprendre le monde qui nous entoure.

Page 10: Memoire Communication

Partie Méthodique

3

Partie Méthodique

Page 11: Memoire Communication

Partie Méthodique

4

Détermination du sujet :

Le sujet déterminer est ce qui vient en tête de l’introduction soit la communication en

famille. C’est un sujet que j’ai choisi délibérément pour maitre en relève la nature de nation qui

existe au sein de la communauté et que la famille Algérienne constitue la cellule de base de notre

société. Elle se caractérise par ça culture, ça religion et ses multiples origines.

Problématique :

La communication dans la famille devrait être traitée avec sérénité parce que le problème

qui se pose est d’une grande envergure, concernant notre étude, nous considérons qu’il s’agit

d’une affaire sérieuse et que notre travail, s’il était rendu public pourrait être un sujet d’actualité

ouvrant des débats sur l’avenir de la communication en Algérie.

Doit-on considérer la communication comme une chose très simple, facile à aborder et ne

pressentons aucune difficultés majeur ?peut-on traité des communications sans recourir a

l’enquête, a l’interview et au dialogue ? faut il préparer un questionnaire en bonne et du forme ou

bien laisser a l’attitude pour s’exprimer librement et parler d’un sujet quelconque avec fantaisie

est selon l’humeur ?ou bien nous doit-on pas considérer le sujet à sa juste valeur , le prendre soit

même en charge et tracer à l’avance le plan de l’interview ? Si cela se fait, cela voudra dire que

nous avons fait de ce thème d’étude notre priorité favorite et que nous tenons à tirer de notre

travail toute les conclusions qui s’impose ?

L’importance du sujet :

L’importance de bonne communication et de créer une parfaite harmonie entres les

membres de la famille que sont les parents les enfants et les grands parents, quand la structure

familiales patriarcal était dominante.

Objectif du sujet :

L’objectif du sujet et de se livrer par l’intermédiaire de ce mémoire a un travail de

recherche au sein des familles à fin d’en extraire les causes essentiels et secondaires des

difficultés de la communication inter familiale, surtout dans les centres urbains.

Les raisons du choix de sujet :

Objectivement : nous pouvons dire que ce sujet répond à l’attente de l’heure et de l’actualité, ce

qui veut dire que chacun devrait se faire une idée claire de la communication dans le foyer

Page 12: Memoire Communication

Partie Méthodique

5

surtout les autorités et les journalistes appelés par leur fonction à s’intéresser de prêt l’opinion

public.

Comme la mauvaise communication peut être aussi due à un excès de richesse qui engendre des

comportements négatifs sur les enfants ou sur leurs parents.

De même que la situation sociale peut être à l’origine d’une communication conflictuelle qui se

traduit par un comportement perturbé chez les enfants.

Subjectivement : même si le sujet devrait être abordé d’un point de vue strictement théorique.

Au niveau de ces familles la communication entre parent d’une part et entre parent et enfant

d’autre part se caractérise par des complications de multiples raisons parmi lesquels les

difficultés de la cohabitation en raison de l’excite de logement.

Détermination de la communauté de recherche :

Nous pensons quant à nous que cette détermination est toute indiquée :

Nous nous adressons directement et de vive voix à la catégorie social traditionnel : Chef

d’entreprise, le cadre, l’ouvrier, le fonctionnaire, c’est-à-dire à tous ce qui forme le monde du

travail. Ceux que nous allons interviewer chez eux celons auditionner et enregistrer sur bonde

magnétique, ce qui constitué la une documentation sonore qui viendra a l’appui et qui renforcera

nos allégations et nos conclusions.

Cette recherche a était faite de notre part délibérément du fait de l’intérêt que nous accordons

personnellement à la société en générale et a la famille en particulier.

Le reportage

Le reportage est une opération progressive de la tête, de l’œil et du cœur pour exprimer

un problème, fixer un événement ou des impressions. Un événement est tellement riche qu’on

tourne autour pendant qu’il se développe. On en cherche la solution.

Le reportage est la bonne vieille recette de la chronique.

A son apogée tant dans le domaine des grands conflits historiques que sur la scène sociale,

politique et privée.

J’ai choisi le reportage, parce que les thèmes y sont toujours intéressants, très divertissant, aussi

instructif, vivant, varié, traite les sujets à fond, et j'apprécie le fait que le journaliste n'essaye pas

d'en tirer des conclusions.

Le reportage est un magazine de grande qualité.

Page 13: Memoire Communication

6

Partie Théorique

Page 14: Memoire Communication

7

Chapitre 1 : La communication

Page 15: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

8

La communication Le grand changement survenu depuis un siècle est l’avènement de la société ouverte,

avec le progrès technique, les valeurs de liberté, et la circulation des hommes et des idées.

La communication se trouve ainsi, avec les échanges d’informations, au cœur de la société. Cette

activité, sans nul doute une des plus universelles, devient donc aussi une des valeurs centrales de

la société contemporaine.

Pendant des siècles l’incommunicabilité était directement un facteur de guerre et de conflits. On

se tuait quand on ne se comprenait pas. Aujourd’hui, on essaye de cohabiter. Par ailleurs, le

progrès technique en un siècle a été considérable, de l’invention du téléphone, à la radio, puis à

la télévision et à l’ordinateur, enfin aux réseaux, augmentant le volume et la vitesse des

échanges. Beaucoup ont cru, de bonne foi, que la communication technique réussirait là où la

communication humaine échoue souvent.

Mais depuis un demi-siècle on découvre que tout est plus compliqué. L’extraordinaire progrès

des techniques ne suffit pas à créer le village global. Plus il y a d’informations, de techniques et

de dispositifs, plus on réalise l’immense difficulté de l’intercompréhension entre les hommes, les

sociétés, les cultures et les civilisations. C’est en cela que la question de la communication est un

des enjeux scientifiques et politiques les plus importants du début du XXIe siècle (1).

La communication est au cœur de la révolution, initiée par l’Occident au XVIIIe. (2)

Dans la vie, la communication est plus que nécessaire : elle est ca-pi-ta-le ! Ce qui tue un foyer

de nos jours, plus sûrement encore que l'infidélité, c'est la routine, c'est quand on ne se regarde

plus, c'est quand on ne se dispute même plus, parce qu'on a oublié de cultiver l'échange.

Combien de ceux qui délaissent le foyer familial pour quelqu'un d'autre s'émerveillent de ce

qu'avec l'autre ils parlent "vraiment" ?

La communication est capitale parce qu'elle empêche le fantasme. Elle est primordiale pour se

situer par rapport à un être. Comment se situer à côté de quelqu'un qui ne dit rien ? L'autre,

particulièrement la femme, a tant tendance à interpréter le silence et à le peupler de son

imaginaire… Un mari (45 ans, la pleine période de crise d'adolescence chez l'homme…)

déclarait subitement à sa femme au cours d'un dîner auquel j'étais convié : "je ne sais pas ce que

j'ai, j'ai envie d'aller sur une île déserte m'étendre sur le sable avec une belle minette !".

Imaginez la tête de l'épouse. Je lui dis "mais, si, réjouis-toi, au moins tu sais ce qu'il a !" (3)

Par la communication, on découvre le merveilleux de l'autre. Si l'on ne communique pas, on

s'habitue au trésor dont il est porteur, on cesse de s'émerveiller du bijou qu'il est, et c'est comme

cela qu'on en vient à quitter son foyer.

(1) Dominique Wolton, directeur de l’institut des sciences de la communication recherche au

CNRS et de la revue Hermès (CNRS Editions) Conseil scientifique : 20 juin 2006

(2) Ibid.

(3) Père Denis Sonet, La communication: un défi pour la famille, Vendredi 27 janvier 2006

Page 16: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

9

La communication va de l’avant. C’est un mouvement qui dit communication dit va-et-vient,

échange, évolution. Si je refus d’évoluer, je ne vivrai jamais de communication vraie, ni durable.

Donc, déjà s’embarquer dans l’aventure en sachant qu’il faudra accepter le changement ou

renoncer a rencontré l’autre en vérité. De là vient souvent l’échec de la relation couple ou parents

enfants. (1)

La communication a donc aujourd’hui trois dimensions :

D’abord la technique, celle-ci, du téléphone aux médias et à internet,

est omniprésente dans tous les rapports, publics ou privés.

Le dialogue homme/machine est au cœur de toutes les activités humaines. Ensuite l’économie.

La révolution technique, n’est rien sans l’expansion considérable des industries de la

communication, fer de lance aujourd’hui de la mondialisation. Enfin les conditions sociales et

culturelles. Les manières de communiquer sont radicalement différentes d’un continent à l’autre,

même si on y retrouve les mêmes outils. Il suffit de voir les différences au sein de l’Europe ou

entre les deux rives de la Méditerranée. Que dire si on élargit à l’Amérique, à l’Afrique,

à l’Asie

Depuis un siècle, tout a été très vite dans le progrès technique mais c’est l’évolution, plus lente,

des quatre modèles culturels et sociaux, qui donnent son sens à cette révolution. Le progrès

technique ne suffit pas à créer la société de la communication. Le village global n’est qu’une

réalité technique. Le plus compliqué est devant nous : quel projet de société, de coopération

internationale pour donner un sens à la révolution des techniques depuis un demi-siècle ? On a

changé de monde sans disposer des concepts, des théories, pour penser la communication dans

les sociétés ouvertes. (2)

(1) Colette Bizouard, Vivre la communication – Editions de la chronique sociale, 8e édition,

Lyon, Dépôt légal : Décembre 2008. P 13.

(2) Dominique Wolton, directeur de l’institut des sciences de la communication recherche

au CNRS et de la revue Hermès (CNRS Editions) Conseil scientifique : 20 juin 2006

Page 17: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

10

Fig : Schéma de la communication

(1) Colette Bizouard, Vivre la communication, P 23.

Page 18: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

11

Compréhension

Comprendre l’autre tel qu’il est, c’est tout cela et c’est bien davantage C’est accueillir, accepter celui qui vient tel qu’il est ou qu’il croit êtres tel qu’il se présente.

C’est comprendre ce qui est dit et encore plus pourquoi c’est dit. C’est déchiffrer le vrai message

au-delà des mots Mme X vient trouver sa voisine parce qu’une fois de plus son mari n’est rentré

qu’à minuit après une soirée passée avec les copains « Que dois-je faire ?... et les enfants qui ne

voient jamais leur père, et ce laisser-aller à la maison pour les petites réparations, et ces

compagnons de bistrot qui l’entrainent à boire…. », et cette phrase qui revient parmi tant

d’autre : « et moi je ne compte plus, ma vie c’est l’attendre. »

Le voilà le non-dit l’angoisse « je compte donc si peu pour lui. Mois aussi je voudrai vivre ma

vie. »

Comprendre ce que vit mon interlocuteur, comment il le vit, par delà les mots, même si son

langage, les termes qu’il emploie, son univers intérieur ne correspondent pas aux miens. C’est

difficile d’y arriver, mais toujours possible d’accueillir ses réactions sans critique ni jugement

moral, avec une certaine chaleur qui vienne du fond de moi. Je me « centre » sur la personne de

celui qui parle et non pas sur les faits exposés. Je maitrise mon envie de donner de bons conseils,

ou de faire partager mon expérience, ou encore vérifier mes suppositions.

Je lui laisse l’initiative dans la présentation de sa demande et du cours parfois sinueux qu’il

donne à la conversation. Je respecte son rythme d’expression. Je l’aide de temps à autre en

faisant un résumé de ce qu’il expose, ou si vraiment c’est trop embrouillé, je pose tout

simplement la question : « De tout cela qu’est-ce qui vous semble le plus important, le plus

essentiel pour vous ? » je le laisse prendre les décisions qu’il choisit, même si cela me choque un

peu et si je pense qu’il s’engage dans une mauvaise voie.

Comprendre se résume parfois à être là, à écouter sans plus ; à être une vraie « poubelle » ou

l’autre sent qu’il peut tout déverser de confiance. (1)

Empathie Comprendre, c’est être présent avec empathie. Derrière ce mot barbare se cache l’attitude de

compréhension la plus profonde. L’empathie, c’est être branché au maximum sur ce qui vit

l’autre. C’est la capacité de « sentir ».

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication- Editions de la chronique sociale 8e édition

Lyon, Dépôt légal : Décembre 2008 p : 74-75

Page 19: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

12

C’est entrer dans l’univers des sentiments d’autrui tout en restant soi même. C’est percevoir

comment mon interlocuteur vit sa situation par le dedans, tout en gardant la distance qui me

permette de rester indépendant, « une personne séparée » qui ne laisse pas absorber par son

émotion, pas démolir par la perturbation qu’il exprime. L’empathie c’est en somme la part

d’affectivité, de sensibilité que nous apportons dans la communication. Mais une affectivité qui

sait garder le recul nécessaire.

Cette attitude consiste donc à :

- Comprendre par l’intérieur ce que l’autre éprouve

- Lui communiquer ce que j’ai compris

- Avec une présence chaude mais non émotive, une présence solide qui ne fait pas de

discours mais sur laquelle on peut s’appuyer.

Comprendre, rappelons le, ne veut pas dire approuver. Comprendre les idées de l’autre. La

compréhension respecte la liberté des deux partenaires d’une communication. (1)

S’exprimer pour se faire comprendre

Etre tout ouïe, toute oreille pour comprendre l’autre est, certes un très bel acte de

communication, une recherche de relation. Mais c’est insuffisant. Qui dit communication dit

échange, aller-retour. Nous l’avons répété : si l’un s’efface constamment on ne peut parler de

communication authentique ni complète.

Nous avons tous besoin de nous exprimer et de nous faire comprendre.

Nous avons besoin de sortir de nous, de manifester à l’extérieur sentiment, pensées, projets,

tempérament. S’exprimer : le moyen de se rencontrer, moyen de manifester sa liberté.

Hélas ! Trop de gens s’enferment en eux-mêmes parce qu’ils ne savent pas s’exprimer. Ne savent

pas ? C’est-à-dire tout à la fois : n’ont pas appris, ne peuvent pas, n’osent pas. (2)

« Ecoute et parle mon frère et tu

seras sauvé de l’esclavage »

Marek Halter

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 75-76

(2) Ibid p : 106-107

Page 20: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

13

Mots, langage, parole

Les mots Ce sont les mots écrits et surtout parlés que nous chargeons généralement de bâtir la

communication, de transmettre nos messages. Mais un mot c’est autre chose que quelques

syllabes assemblées. Ce n’est pas un élément d’expression au sens invariable et universel.

Chaque mot a une résonance intellectuelle et affective.

Le même mot n’a pas le même sens pour tout le monde et le plus banal est chargé d’un véritable

potentiel affectif. Tout mot a un contenu intellectuel, sa signification, ce qu’il veut désigner. Il

fait aussi réagir notre sensibilité. Une « table » définition : plateau posé sur 4 pieds, évoquera

pour l’un le travail, pour l’autre un bon repas, pour une mère de famille surmenée « encore de la

cuisine à faire ».

Les différentes perceptions d’un mot Pour s’en rendre compte, il est amusant de faire un petit exercice : on demande à chacune des

personnes présentes ce qu’évoque pour elle le mot « chat » (par exemple). Les réponses sont

variées. Si on utilise des mots abstraits, des concepts (liberté, amour, pouvoir, famille, morale,

éducation….) on provoque de vrais débats.

Il est bien difficile de bien entendre les mots. Il y faut un certain sens de la merveille. (1)

« Il faut domestiquer les mots. Ce sont d’éternels

révoltés contre ceux qui les emploient »

« Ceux qui ont l’esprit de discernement savent combien il y a de différence entre deux mots

semblables, selon les lieux et les circonstances qui les accompagnent »

Pascal

Le langage Avoir un vocabulaire important et manier les mots n’importe comment, sans âme, platement,

ne feront pas avancer la communication.

A l’époque de bla-bla-bla que nous vivons, nous en savons quelque chose ! « Ils disent tous

pareil, je ne les écoute plus » entendons nous souvent. L’emploi des mots ne sert à rien s’ils ne

sont mis en valeur par le langage, tous les langages : gestuel, écrit. Nous nous limiterons au

langage parlé.

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 119

Page 21: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

14

Tout dialogue est affrontement du langage de l’un au langage de l’autre.

Le langage est l’expression de la pensée, une fonction de communication. C’est un peu la carte

d’identité, le résumé de l’histoire d’un peuple, d’une civilisation que des savants s’emploient à

décoder : « Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société ». (C. Lévi-Strauss)

Plus à notre portée, c’est surtout la façon personnelle qu’on a de se servir des mots, de les

organiser, les habiller. C’est la façon de s’exprimer qui appartient soit à A soit à B.

Il est intéressant de vérifier comme le langage suit l’évolution personnelle. La règle demeure à

toutes époques : il doit rester simple. A quoi sert de l’enrichir s’il devient précieux, ampoulé,

jargonneux ?

Tout langage a une valeur dans la mesure où il s’efforce d’exprimer la vie. Je dois assumer le

mien, avec ses caractéristiques : châtié, spontané, réfléchi, affectif, intellectuel, imagé, précis. (1)

Un langage n’est pas statique Il s’enrichit ou meurt. Apres tout pourquoi hésiter à fabriquer des mots de temps à autre ou des

images si on les fait bien comprendre ?

Mon langage n’a pas à se calquer sur celui de mon entourage immédiat, ni sur celui de

l’institution ou je suis engagé. Est un reflet de ma personnalité, je dois pouvoir le transporter

partout et être compris partout. Ce n’est pas lui qui créera la communication mais elle s’appuie

sur lui pour progresser. (2)

« Je crois que le langage contient la clef de tous les

problèmes qui nous préoccupent. Encore faut-il savoir l’y trouver »

J. Paulhan

La parole Ce langage qui est notre image de marque, ne sera possible que si nous avons la parole, si

nous prenons la parole.

La parole, selon le Petit Robert, est l’expression verbale de la pensée, la faculté permettant cette

expression. Celui qui ne peut ou ne sait pas utiliser la parole sera toujours plus ou moins

handicapé dans la société des hommes.

La parole a un pouvoir magique de créer des images. Il n’est que d’observer un enfant écoutant

une histoire racontée. Il est emporté par la parole ouïe beaucoup plus que par la lecture. Lire

Pagnol, c’est intéressant, l’entendre c’est une vie qu’on partage. (3)

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 123

(2) Ibid : P 124

(3) Ibid : P 125

Page 22: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

15

Effets de la parole

« On peut démolir une ville, bruler un livre, gratter un marbre, on n’efface pas la trace d’une

parole ». (E. Estaunié) romancier.

La parole a un impact, elle déclenche des réactions. Tant que les choses ne sont pas dites, elles

restent dans le domaine de l’inconnu, de l’incertain. Une fois exprimées, elles prennent corps,

deviennent une réalité.

La parole construit l’autre. Le petit enfant a besoin de parole d’autrui, particulièrement de ses

parents, pour éprouver le désir de parler. C’est l’amour qui lui permet de se développer, amour

traduit par les caresses et la parole. Certains bébés, pourtant soignés de façon tres hygiénique, ne

font que des progrès lents, ou même régressent dans le silence, simplement parce qu’on ne leur

parle pas. La parole est source de vie. D’aucuns disent que les plantes elles-mêmes et les abeilles

en ruche se portent mieux si on leur parle.

Et après tout, pourquoi pas ? Apprenons à créer du bonheur par la parole.

Lorsqu’on se parle bien, les autres formes de communication s’harmonisent. Au travail, on ne

peut régler une difficulté que si on en parle. La parole est la condition indispensable du

développement intellectuel en obligeant à exprimer ce qu’on éprouve.

Puissance de la parole Toute parole exprimée tombe dans le domaine public. En face à face elle devient le bien de

l’autre qui va l’interpréter, réagir, l’intégrer ou la rejeter, la déformer, celui qui parle se livre plus

ou moins. L’autre a barre sur lui. C’est sans doute ce que veut signifier cette inscription sur une

muraille d’un château de la Loire « Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, jamais de m’être

tu. » (Ph. De Commynes)

La parole est à tous, nul ne devrait en garder le monopole. Des gens se battent, meurent pour

obtenir la liberté d’expression, source de la liberté avec un grand L .Et pas seulement dans les

pays dites en voie de développement.

Parole qui construit, parole qui assujettit, parole qui démolit « Les paroles font et défont

l’univers. » (G. Apollinaire) (1)

« Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns

aux autres que par la parole »

Montaigne, Essaie, 1.9

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 127

Page 23: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

16

La communication aujourd’hui

L’abondance des outils de communication Depuis le début des temps, les hommes ont éprouvé le besoin de communiquer. Il est ont

recherché les moyens. Par ces moyens de plus en plus perfectionnés et de plus en plus rapides,

abolissant le temps, l’espace et même l’absence grâce a la transmission de la voix et de l’image,

les êtres humains se sont donné la possibilité d’obtenir, a tout moment, des contacts, des

échanges nombreux et effectifs. Effectifs par les réalisations quotidiennes et par les projets : nous

voulons dépasser notre planète pour essayer de communiquer avec d’autres. C’est une œuvre

constate et merveilleuse à laquelle travaille toute l’humanité. Et pourtant !

Nous pouvons nous ébaubir des progrès techniques, il est temps de nous rendre compte que la

merveille doit résider dans le cœur de l’homme qui dispose de ces outils. Pour communiquer, il

faut vouloir et pouvoir le faire.

Ces facilités mises à notre portée, somme nous capables de nous en servir ? Quel but

poursuivons-nous ? Le mieux vivre de tous ou la domination des uns par les autres ?

La communication peut-être instantanée avec les moyens actuellement disponibles : téléphone,

radio, télévision, fax, bande magnétiques. Il nous appartient de les utiliser intelligemment.

Nous venons a peine de maitriser le téléphone et le magnétophone que déjà l’informatique est a

notre portée.

Découverte de nouvelles formes de culture on violation de l’intimité des êtres, procédés de

manipulation, consommation gloutonne d’informations, standardisation des cultures,

abrutissement, prise de pouvoir de quelques uns entrainant « l’imbécillité » des masses voila les

choix a faire rapidement. (1)

Les moyens de communication vont-ils tuer la communication ? Tourner le bouton de la radio, allumer le poste de télévision, composer un numéro de

téléphone…… des gestes familiers qui tout utilisent des outils de communication. Pourtant entre

le téléphone et les deux premiers, une grande différence : avec le téléphone, je n’ai certes pas la

présence physique, mais quelqu’un est au bout du fil avec qui je peux directement échanger.

Avec la radio et de télé je ne suis qu’enregistrement-consommateur. Oh ! bien sur, les chaines de

radio et de télé commencent à se gargariser des possibilités du « Feed-back » : les auditeurs

peuvent téléphoner pour donner la réponse a un jeu, poser telle question, a la rigueur réagir a

propos d’une émission, a condition que les lignes ne soient pas obstruées. (2)

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 99-100

(2) Ibid : P 104

Page 24: Memoire Communication

Chapitre 1 La communication

17

On téléphone a un organisme, pas a une personne. Les plus « a la page » appuient sur les touches

de leur petit ordinateur de poche pour montrer par des chiffres leur plus ou moins bonne

réception de l’émission, pour donner la note qu’ils pensent a tel jeu, telle idée. « On leur fera

savoir s’ils ont « gagné » c’est-a-dire s’ils sont bien conformes aux normes du « bon »

téléspectateur.

La marée électronique risque de nous engloutir demain. Ne fermons pas les yeux sur des ruptures

de communication qui sévissent dès aujourd’hui.

- Quand je vais au supermarché, je peu vider mon porte-monnaie et remplir mon chariot

sans avoir prononcé un mot, sans avoir jeté un regard sur quiconque hormis les

marchandises en rayons.

- Dans la rue, je bouscule et suis bousculé par nombre d’individus sans visage ou coincé,

en voiture, dans des embouteillages…..ou sont les bonnes causettes d’antan sur le

trottoir ?

- Les produits sont en sachets, les humains dans leur voiture ou leur appartement casier.

L’air est conditionné et les fenêtres ne s’ouvrent plus.

- Pour visiter une ville ou un monument ou utilise une cassette préenregistrée. Plus de

guide amoureux des ses pierres, parfois un peu fruste mais vivant, a qui demander d’autre

détails.

- A la compagne, plus de piéton sur les routes, chacun sur son tracteur, nous vivons dans

un monde de plus en plus aseptisé, sans contacts polluant, alors que mille et une

occasions de rencontres spontanées ont disparu. (1)

De toute façon, c’est aujourd’hui que nous vivons et souvent mieux. La dégradation et les

catastrophes ne sont pas inéluctables si nous sommes lucides et dynamiques face à ces risques.

Heureusement la poussée de la vie nous aide. (2)

(1) Colette Bizouard : Vivre la communication p : 105

(2) MARC Edmond, Pour une psychologie de la communication.- Communication : états des

savoirs, Sciences humaines, 1998

Page 25: Memoire Communication

18

Chapitre 2 : La communication en famille

Page 26: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

19

La communication en famille

Les problèmes engendrés par une mauvaise communication Ils sont d'importance variable, mais le danger réside dans le fait qu'ils sont interdépendants. En

quelque sorte, leur effet est cumulatif. Voyons ceux qui se manifestent dans le couple, tout en

nous souvenant que nous les retrouvons dans les autres relations sociales.

Certains problèmes font apparaître un simple besoin de clarification, mais d'autres engendrent

des conflits, entravent la prise des décisions, la connaissance mutuelle, la confiance et le respect.

Ils peuvent gêner l'expression de la vie spirituelle ou encore entraîner des comportements de

compensation et de fuite. Examinons-les de plus près.

1. Des propos vagues entraînent des incompréhensions

Nous avons certainement tous en mémoire des situations qui aujourd'hui nous font rire...

mais qui sur le coup nous ont fait "grincer les dents ".

2. Des idées fausses, des préjugés ou des attentes n'ont pas été clarifiés

Nous sommes tous encombrés d’a priori imposés par notre milieu. Le préjugé est néfaste.

Il détermine le contenu et le devenir de la relation. Il provoque une attitude rigide qui

nous rend hermétiques à autrui. Il empêche d'aller à sa rencontre et de l'accueillir. Il nous

amène à faire le tri de ceux que nous jugeons dignes de considération. Il provoque des

réactions de défense, nie la réalité de l'autre, son authenticité et sa spontanéité.

Dieu ne fait pas de différences entre les et nous demande de faire de même. Il est aussi

très important de clarifier la conception que nous avons de nos rôles de mari, d'épouse, de

père et de mère. Sans cette démarche, les modèles parentaux que nous avons hérités vont

faire retentir leurs différences. La façon d'exprimer nos attentes est aussi d'une grande

importance.

3. Les conflits ne sont pas résolus, et dégénèrent

Il est maître dans l'art de souffler quand "ça fait des étincelles", d'amplifier nos réactions,

de compliquer la perception que nous avons de nos problèmes. Il devient difficile d'aller

vers l'autre. Pierre définit le diable comme un rôdeur.

4. On ne s'accorde pas sur l'éducation des enfants

C'est un champ de dispute pour de nombreux couples. C’est souvent la première source

des conflits conjugaux.

5. On ne parvient pas à prendre des décisions sages

Il faut prendre le temps de l'écoute, chercher à discerner quelle personnalité j'ai

développée et se manifeste dans les conflits. Les difficultés rencontrées dans la prise de

décision sont souvent le symptôme de tensions qui se situent ailleurs, et qu'il convient de

mettre en lumière.

Page 27: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

20

6. On ne connaît pas véritablement son conjoint

On est resté plus ou moins dans le refus de la réalité de l'autre, de son évolution. On

perçoit rarement que l'on en tire des avantages. Nos "Tu es toujours en train de...Tu ne

peux jamais..." n'enferment-ils pas l'autre dans des jugements archaïques qui nous

arrangent?

7. On ne se connaît pas soi-même

La connaissance de soi est toujours inachevée. Plusieurs intervenants la favorisent : la

Parole de Dieu, mais aussi mes collègues, mes enfants... mon conjoint. C'est à travers eux

que va se former mon identité.

8. Une communication plus intime est bloquée

La clé de la réussite affective réside dans notre adaptation réciproque, ce qui implique

l'idée d'effort, de mouvement vers l'autre, de démarche graduelle de maturité. Sans elle, le

bonheur est aléatoire.

Cet autre, il est extérieur à moi, autonome, semblable et différent. C'est en lui que je me

retrouve et me découvre, et pour lui, je deviens aussi révélateur et miroir. L'échange

mutuel qui se fait dans l'estime, la considération et la complicité connaît une réelle

intimité quand chacun prend en compte l'identité et la liberté de penser et d’agir de

l'autre.

9. On s'ennuie, on devient mécontent

Celui ou celle, auprès de qui on vit est perçu comme une source de frustration. Cette

situation engendre souvent des comportements qui sont autant de formes de

compensation ou de fuite:

- fuite dans l'activisme (profession, vie associative, etc.)

- fuite dans l'imaginaire (télé, revues, romans-photos, etc.)

- fuite dans la consommation d'alcool (il y a de plus en plus d'alcoolisme caché à la

maison) et de drogue.

- réactions psychosomatiques, ou encore, formes diverses d'égocentrisme (jusqu'au

matérialisme).

- concentration de l'affection sur les enfants.

Cela peut être aussi la recherche plus ou moins consciente d'une personne qui soit plus

gaie, qui vous écoute. C'est ainsi que naît "l'adultère des gens honnêtes". Il est souvent

difficile à résoudre, car à l'inverse de la passion passagère et sans lendemain, il a des

causes profondes, installées, et sa solution passe par une prise de conscience des deux

conjoints. Dans un pareil cas, se placer dans la seule position de victime est aussi une

fuite, et n'apporte donc pas de solution durable. (1)

(1) www. topfamille .jesus.net, les problèmes engendrés par une mauvaise communication

Famille je t'aime

Page 28: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

21

Ces réactions aux frustrations peuvent être également assimilées à des formes de "colère",

mot qu'il faut prendre dans son sens le plus large. Souvent la colère au présent est

alimentée par une colère ancienne et refoulée qu'il faudra découvrir.

10. Il devient difficile d'avoir confiance.

La confiance repose largement sur le dialogue. Elle aura pour fruits la sécurité et le

respect qui forment les bases indispensables de toute union.

Bertrand Audéoud ET Claude Gaasch (1)

Les liens subtils dans la famille

Notre famille est notre premier repère, notre première référence dans notre vie, et notre

premier attachement par le corps physique. Cependant, les liens qui se vivent dans une famille

préexistent à notre naissance. La nature de ces liens sont divers et font partie des mémoires qui

sont gravées dans le cœur de chacun.

Personnellement, je pense qu'avant l'incarnation, les trois êtres impliqués dans une naissance,

père, mère et enfant, passent un accord d'âmes. Si leur expérience commune n'est pas plus

ancienne, elle débute à partir de cet accord précis. C'est la raison pour laquelle je pense que nous

avons 'choisi' notre famille – en particulier nos parents, mais aussi d'autres membres – ou que

nous nous sommes laissés attirer par eux, et que ce choix est lié à une communication d'âmes.

Tout cela échappe bien sûr à notre raisonnement, et je n'engage que moi dans ce propos. Je

connais différentes personnes qui ont ressenti la communication avec un autre être qui

s'approchait, avant même sa conception. D'autres font l'expérience d'une communication claire

avec un être présent énergétiquement après avoir choisi d'avorter, communication qui a ensuite

permis une libération.

La communion d'esprit, de cœur et d'idées, dans une famille, contient des dimensions spirituelles.

Ces liens subtils sont présents dans le quotidien, en toile de fonds, dans les relations de la vie de

tous les jours, et se vivent sur différents plans en même temps.

Quand j'étais enfant, j'ai souvent joué avec l'idée que ma mère n'était pas ma véritable mère (Je la

voulais sans doute autrement qu'elle n'était, ou donner ma propre réponse à mes souffrances

d'enfant). Chemin faisant, je suis étonnée de réaliser combien ces liens avec ma mère et sa lignée

sont intenses, et qu'une bonne partie de ma vie peut être mise en résonance avec les expériences

de mes grands-mères ou arrière-grands-mères, etc. En approfondissant la connaissance de mon

arbre familial, j'ai ressenti des liens particuliers avec des êtres de mon arbre que je n'ai jamais

connus. J'observe la même chose avec les personnes que j'accompagne dans le cycle 'Ma famille,

arbre initiatique, racines intérieures'. Dans l'exploration de leur famille, ces liens à travers les

générations apparaissent souvent. (2)

(1) Ibid.

(2) Hélène Von Burg : Nouvel article, la communication dans la famille.

Page 29: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

22

Contrairement à ce j'entends parfois, je ne pense pas que nos 'aïeux' sont des poids, ou qu'ils nous

lèguent des coups du sort. En choisissant notre famille, nous faisons nôtre les expériences du

passé – les grands rêves, ce qui a été acquis et appris, autant que les expériences difficiles ayant

laissé des blessures ou des conflits non-résolus. Notre vie, embrassant l'éternel présent, est en

résonance avec le passé. Ceci nous semble évident au niveau social, culturel, politique,

économique : Nous avons hérité de la situation du monde, et les enfants qui naissent aujourd'hui

héritent du monde tel qu'il est. Cette réalité est tout aussi vraie dans l'intimité des relations

familiales.

Nous sommes en lien avec l'humanité et participons à l'évolution de l'ensemble, pour construire

et reconstruire à partir de ce qui s'est vécu, dans la matière comme dans les relations humaines.

Ces 'épousailles' avec la communauté humaine se concrétisent dans la communion avec notre

famille. Notre famille est notre terre d'accueil, notre point de départ, et le tremplin de notre

évolution et de notre réalisation, avec toutes ses richesses et ses faiblesses. L'image de l'arbre est

parlante dans ce sens. Peut-être existe-t-il un corps émotionnel familial, une forme-pensée

représentant la famille qui contient le patrimoine émotionnel du passé, et qui ai été en résonance

avec notre âme avant notre incarnation.

La transmission dans la famille

Du ventre maternel au berceau, des premiers pas aux expériences : les vécus de notre enfance

sont les première références à partir desquelles nous avons construit notre personnalité et notre

perception de la réalité. Le lieu de notre enfance, est notre première fenêtre sur le monde. De

manière implicite et le plus souvent non-verbale, notre famille communique et nous transmet une

première compréhension et vision du monde : l'habitation et les paysages environnants, les

objets, les sons, les odeurs, le type de nourriture familière, etc. Les relations familiales sont

également nos premiers modèles de relations humaines et d'expression de l'amour. 80 % de la

communication est non verbale.

Il est important de se rappeler que la transmission familiale est en grande partie non verbale.

Petits, avec des moyens limités pour communiquer notre expérience intérieure, notre attention est

en grande partie tournée vers ce qui se passe autour de nous. Les humeurs ambiantes, les gestes,

les sons, la tonalité des voix, l'expression des visages et des corps communiquent bien plus que

les mots. Alors que le petit enfant n'a pas encore de mots, il saisit beaucoup de choses, bien plus

que ce que nous imaginons. Il commence également à déceler ce qu'il doit faire pour obtenir de

l'attention, susciter des réactions à sa présence, pour survivre et être aimé. (1)

(1) Hélène Von Burg ; ibid.

Page 30: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

23

Cependant, dans cet univers de communication non verbale, les mots ont leur poids et sont

importants. J'ai en tête des témoignages venant d'infirmières qui s'occupent de bébés qui sont

destinés à l'adoption. L'une d'elles parle d'un bébé qui pleurait de désespoir à une certaine heure

de la journée, inconsolable. En cherchant à comprendre, elle s'est rendu compte que l'heure de

ses pleurs correspondait à celle où la maman de l'enfant avait quitté l'hôpital, et les pleurs avaient

commencé ce jour-là. L'infirmière a eu l'intuition de parler au tout-petit, dans des mots clairs et

rassurants, chaque fois que ces crises de désespoir survenaient. Elles ont cessé après quelques

jours. Ce n'étaient pas des explications intellectuelles, mais des mots sensés venant du cœur, qui

s'adressaient à un être à part entière, prenant en compte son expérience. (1)

La communication consciente

Je pense à un couple d'amis ayant adopté un enfant qui avait déjà vécu plusieurs années en

orphelinat. Après plus d'un an dans sa nouvelle famille, la fillette s'épanouit de plus en plus. Puis

est survenu un moment de crise et de régression où elle a recommencé à mouiller ses culottes, et

s'est arrêtée de parler, etc. Après des journées et des semaines exaspérantes pour tous, la maman,

suivant son intuition, a décidé de parler très sérieusement avec la fillette. Avec des mots qui lui

venaient du cœur, elle lui a demandé d'accepter de grandir. Du haut de ses quatre ans, la fillette a

rétorqué : - Si je grandis, tu me garderas encore avec toi ? Cela a été l'occasion pour les parents

de réaffirmer clairement leur choix face à elle, de la chérir et lui dire qu'elle restera toujours avec

eux. En fait, pendant ses années d'orphelinat, elle avait plusieurs fois été déplacée, pour être mise

avec des groupes d'enfants plus âgés. Elle avait donc intégré que de grandir impliquait le risque

de perdre les personnes et l'environnement qui lui étaient devenus familiers.

Il n'est pas toujours simple de ressentir ce que vit l'autre à côté de soi, et de trouver les mots

justes ou le geste à faire pour lui parler directement au cœur. Chacun de nous est pris dans son

propre drame ou dans ses préoccupations.

La communication consciente est un processus de communication fondée sur la Communication

« Non-violente » de Marshall Rosenberg. Elle intègre les travaux de nombreux auteurs en

gestion et de d’autres disciplines.

La communication consciente est un outil simple dans son principe et, en même temps, profond

et puissant. Elle nous permet d’améliorer de façon significative la qualité de nos relations,

d’aborder des questions délicates et de résoudre des situations complexes. C’est une démarche

qui favorise et engendre la collaboration, le respect et la responsabilisation.

Le processus consiste en deux aspects : s’exprimer authentiquement et écouter avec empathie.

Ces deux mouvements prennent forme à travers quatre étapes :

-Observer les faits sans les évaluer

-Exprimer des sentiments et non des interprétations

-Exprimer les besoins à l'origine de ces sentiments

-Formuler des demandes d'actions claires et concrètes (2)

(1) Ibid

(2) Marshall Rosenberg, la communication non-violente au quotidien, Éditions Jouvence

(2003).

Page 31: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

24

Bien qu’enseignée en référant à une « démarche concrète » et désignée comme un « processus »

de communication, la communication consciente est bien plus qu’un processus ou un langage:

elle est une façon d’être en relation, avec soi-même et avec les autres. Elle est un chemin de prise

de conscience, d'authenticité et d'engagement qui engendre une relation de qualité avec soi et

avec les autres. Elle se veut une invitation permanente à porter notre attention là où nous avons le

plus de chances de trouver ce que nous cherchons. Son objectif est de nous rappeler la valeur

profonde des interactions humaines, et de nous aider à les vivre avec cette conscience. (1)

« J’ai mis au point la CNV pour apprendre à

concentrer mon attention ou diriger le faisceau de ma conscience sur ce qui

pourrait me livrer ce que je recherche. »

M. Rosenberg

Les non-dits et les secrets

Ma mère avait beaucoup de mal à exprimer ses émotions, et mon père était assez secret et

absent. Ces comportements étaient devenus une sorte de règle dans la famille. Je reconnais en

moi cette tendance à ne pas dire, et je pense que mes enfants ont dû souffrir de certaines zones

nébuleuses de notre vie familiale.

Dans un de mes séminaires sur la famille, j'ai une fois travaillé avec une jeune femme qui

cherchait à comprendre et à dépasser sa dépendance aux drogues, qui avait commencé à son

adolescence. Elle avait 11 ans quand elle apprend le décès de son père. Cet événement était

comme un trou noir dans sa vie. En famille, on n'en avait plus jamais parlé, ni des circonstances

de la mort du papa, ni de la mort elle-même. Le sujet est devenu tabou, et les enfants l'ont

accepté ainsi. A cette période, la maman a commencé à boire, devenant alcoolique. Noyer les

émotions et le chagrin dans l'alcool était devenu un modèle de comportement que la fillette a

imité dans l'adolescence en prenant de la drogue pour faire face à ses propres chagrins et à ses

émotions. De mettre ceci en évidence et de comprendre ce lien avec sa dépendance a été pour

elle une des clefs pour s'en libérer. La culpabilité face à sa mère faisait partie de son malaise, car

enfant, elle avait déduit qu'elle était une des causes du malheur de ses parents, ou qu'elle n'avait

pas assez fait pour les satisfaire. Quand les situations ne sont pas clarifiées, les enfants ont encore

plus souvent l'impression qu'ils sont la cause du mal-être des parents, ou qu'ils peuvent les

'sauver', endosser une partie des responsabilités. Ils ressentent tout ce qui se passe, et le

perçoivent à partir d'eux-mêmes. En plus, ils n'ont que leur logique d'enfant pour l'interpréter.

Les zones de non clarté entravent la communication familiale, même quand toutes les personnes

concernées sont adultes. La communication dans la famille est souvent plus 'chargée' que dans

d'autres lieux, car elle contient tous les nœuds affectifs. (2)

(1) Ibid.

(2) Hélène Von Burg, la communication dans la famille.

Page 32: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

25

Par exemple, je rencontre assez souvent des personnes qui souffrent du silence par rapport à leur

vraie origine, (- Suis-je l'enfant de l'homme que j'appelle papa ?) et elles portent comme un

boulet toutes les suppositions qu'elles alimentent de mille manières.

En même temps, elles ne provoquent pas de communication claire sur le sujet, de peur de

réveiller d'anciennes souffrances ou de ne pas respecter les tabous.

Quand il n'est plus possible d'élucider, il est nécessaire de lâcher prise sur les secrets de famille

pour s'engager dans sa vie.

Les secrets doivent quelque fois le rester !

L'art de communiquer

Faudrait-il que nous soyons tous parfaits pour avoir une bonne communication ? Personne ne

l'est ! La famille est le lieu où les masques tombent et où les personnalités s'expriment sous

toutes leurs facettes, positives et négatives. Tout communique : les actes, les comportements, et

les mots. Ces trois ne sont pas toujours en cohérence, ce qui les rend encore plus difficiles à

élucider. D'autre part, le poids de la vie quotidienne et les humeurs font parfois faiblir l'attention

à l'autre. Une grande partie de nos souffrances d'enfants sont liées à ces moments où le

comportement des adultes ne répondait pas à notre besoin de compréhension, de respect et

d'amour

Dans beaucoup de situations, pour rétablir la communication, les perceptions et l'intelligence du

cœur sont indispensables : Faire intervenir la sagesse et l'intuition qui permettent de percevoir

au-delà des mots, au-delà des comportements, au-delà des actes, pour percevoir l'amour

caché...Voilà notre vrai travail ! (1)

(1) Cuk.ch - L'art de communiquer, articles/4239.

Page 33: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

26

Heureux qui communique

Il devient de plus en plus urgent d’apprendre à communiquer au quotidien de la vie.

Ce que j’appelle la communication intime au jour le jour circule telle une sève fertile à travers

les multiples réseaux des relations amoureuses, ou de couple, parentale ou familiale, amicales et

professionnelles, ou encore sociales proches.

Bien sur, au niveau des aspirations, des intentions, des attentes et des demandes, la grandes

majorité des adultes comme des enfants recherche et désire accéder à une communication plus

pleine, à des échanges plus vivants, à des relations plus créatrices.

Pourtant au niveau de la réalité des faits et de la pratique, sur le terrain de la communication

familiale, scolaire et sociale, l’incommunicabilité règne et perdure envers et contre tout.

La famille est en crise. Elle a changé dans sa composition, dans son fonctionnement, dans ses

finalités. Les mariages sont à la baisse depuis vingt ans. Deux couples sur quatre se séparent

aujourd’hui dans la souffrance, le désarroi et parfois la violence.

Les enfants sont les enjeux de ces conflits d’adultes qui n’ont pas su prendre en compte

l’évolution de leur relation et se proposer des échanges basés sur l’écoute, la confirmation ou la

simple réciprocité.

Adultes d’aujourd’hui en

difficultés, en interrogation ou en

recherche certes, mais qui

différencient trop maladroitement

encore dans leur rôle de parent,

celui d’homme femme, d’époux

épouse. (1)

(1) Jacques Salomé, Heureux

qui communique N°

26657, France loisirs, 123

boulevard de Grenelle,

Paris P : 5-9

Page 34: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

27

L’apprentissage de la rencontre avec les possibles et les miracles de la vie, tout comme celui de

la liberté d’être, sont fondés sur les compétences que chacun d’entre nous est susceptible de

mettre en œuvre pour établir une meilleure qualité de communication avec lui-même et avec

autrui.

Développer cette capacité d’instaurer des communications vivantes et des relations en santé est

pour moi une des conditions de base essentielle pour modifier ou améliorer les relations

enseignants-enseignés, éducateurs éduqués.

Enseignements et éducateurs vont avoir à vivre dans les prochaines années une mutation

considérable. Il est urgent qu’ils se préparent à en devenir les acteurs comme enseignants et

éducateurs relationnels.

Qu’ils acceptent de

renoncer à être ceux

qui savent pour l’autre

et qu’ils apprennent

ainsi à dépasser leur

seul rôle de transmettre

de savoir et de savoir-

faire, pour pouvoir

favoriser un

authentique savoir être

et un véritable savoir

devenir. (1)

Elever un enfant c’est

lui permettre non

seulement d’exister

mais de positionner

comme sujet.

En lui reconnaissant

cette aptitude à être un

partenaire actif,

compétent et non

l’objet de nos désirs, de

nos peurs ou de nos

insatisfactions, nous lui donnons ainsi les moyens de confronter à ses propres ressources et à ses

propres limites.

(1) Ibid. P 17.

Page 35: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

28

L’apprentissage de la communication aura à s’inscrire dans une relation d’accompagnement

confiante qui, au-delà des soins et de la simple transmission des connaissances, saura proposer

des échanges, et des confrontations. (1)

Création d’un espace de communication il peut être matérialisé en définissant un cercle au sol

ou par toute autre zone privilégiée choisie comme lieu de parole et d’échange à l’intérieure de

laquelle tout pourra se dire, tout pourra être entendu ….simplement pour être dit …simplement

pour être entendu ….ce qui ne veut pas dire être satisfait…ni être nécessairement comblé, à

moins que parfois exceptionnellement, l’entendre puisse favoriser la réalisation d’une

expression.

J’évite les pièges de l’incommunication….j’accepte que ce que je dis n’est pas toujours ce qui

est entendu et que ce que j’entends n’est pas forcément ce qui est dit. J’apprendre à sortir des

deux pièges principaux de la mise en commun :

L’accusation ou la mise en cause d’autrui « c’est de ta faute, tu n’entends jamais rien, on

ne peut pas discuter avec toi….y a qu’a, t’as qu’a…… »

L’auto-accusation ou la disqualification de soi « de toute façon je n’ai jamais su…..j’ai

toujours été…..incompris mal aimé…. »

Et je m’engage vers une responsabilisation plus grande dans mon positionnement relationnel

personnel. (2)

Se respecter et être fidele….à soi-même cela suppose d’accepter de faire confiance à sa propre

écoute intime. (D’éviter les comparaisons, les références paralysantes à la normalité.)

De faire confiance à ses besoins et à ses désirs et être clair avec soi en particulier sur ses propres

attentes, limites, zones de tolérances et d’intolérance.

Il est possible ainsi de laisser une tentative de communication en suspens : « pour l’instant, je ne

peux aller plus loin dans l’échange avec toi. Je souhaite te proposer de poursuivre à un autre

moment…. »

Ne pas avoir appris à communiquer est une chose, continué à ne pas savoir en est une autre.

Le communicant est heureux dès qu’il y a contact, comme tout humain. Car communiquer est

humain. Qu'est-ce à dire ? Un humain est un être-en-relation : il trouve le bonheur dans la

communication. Supprimez la relation, vous supprimez l’humain. Jetez une bouteille à la mer : si

quelqu’un trouve votre message et le lit, vous éprouverez une véritable joie. À cette joie vous

pouvez mesurer l’importance d’une “véritable” communication.

(1) Ibid : P21

(2) Ibid : P27

Page 36: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

29

7 semaines

un petit peu trop jeune pour communiquer

7 ans

trop gamin et trop chiant pour communiquer

17 ans

trop frimeur pour communiquer

22 ans

trop amoureux pour communiquer

30 ans

trop débordé pour communiquer

40 ans

trop crevé pour communiquer

50 ans

trop de soucis pour communiquer

75 ans

trop vieux pour apprendre à communiquer

TROP TARD!

Fig. Prétexte pour ne pas communiquer

Page 37: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

30

Trouver des échos à nos idées nous conforte et nous rassure. Il faut concevoir la communication

comme une rencontre de consciences, sur un terrain commun (la langue, le lieu, le sens des

gestes, des valeurs...). On ne peut communiquer que si l’on si l’on connaît d’avance les signaux

auxquels s’attendre. Chiens et chats ne s’entendent pas ordinairement, parce qu’ils ont des codes

différents de signaux de queue et d’oreille : le chat lève la queue quand il est irrité, alors que le

chien la baisserait plutôt... les chiens et chats qui s’entendent sont ceux qui, parce qu’ils ont été

élevés ensemble, sont "bilingues", chacun comprenant et le langage chat et le langage chien.

Nous n’en sommes plus aux simples mécanismes, mais à l’appréhension des repères de l’autre, et

au positionnement adéquat, permettant la transmission délibérée. Une véritable compréhension

de l’autre est possible, puisqu’en l’écoutant nous pouvons nous mettre à sa place (dans une

certaine mesure), sentir avec lui ce qu’il nous fait partager, se sentir avec lui, comme lui, malgré

que nous soyons différents

Une bonne communication fait découvrir quelque chose, s’ouvrir à l’autre. La joie vient de ce

que l’on connaît l’autre et que l’on partage avec lui quelque chose de nouveau. La finesse de nos

compréhensions mutuelles dépend de nos qualités d’écoute et d’expression. Une communication

est bonne quand elle éclaire : si l’Autre accepte l’éclairage que je lui propose, et s’il comprend

mieux grâce à moi, il y a plaisir d’être ensemble, bonheur même. Communiquer, c’est

reconnaître (se reconnaître soi-même et l’autre en tant qu’autre), donc saisir une permanence,

une persistance du moi : pour reconnaître, il faut avoir connu... et s’en souvenir. Il faut aussi

reconnaître en l’autre une valeur morale, sinon la parole de l’autre paraît intolérable : l’écouter

revient à ne plus se respecter, ou à ne pas le respecter lui-même.

“...Cela fait partie de mon bonheur de donner mes soins à ce que beaucoup d’autres comprennent

comme moi, de sorte que leur entendement et leurs désirs s’accordent avec mon entendement et

mes désirs.”

Spinoza. Traité de la réforme de l’entendement. 14

“Si l’on a fait quelque chose qu’on imagine affecter les autres de joie, on sera affecté d’une joie

qu’accompagnera l’idée de soi-même comme cause, autrement dit on se considérera soi-même

avec joie. Si, au contraire, on a fait quelque chose qu’on imagine affecter les autres de tristesse,

on se considérera soi-même avec tristesse.”

Spinoza, L’Éthique, III, 30

“La plupart attrapent une opinion comme on attrape la rougeole, par contagion.”

Jules Payot, La faillite de l’enseignement.

«Un seul petit mot montre le lien étroit entre le don et la liberté. C’est le mot merci; comme le dit

Chesterton, si l’homme n’était pas libre, il ne pourrait pas dire Merci pour la moutarde.»

Fulton Sheen, Le premier amour du monde

“C’qui est curieux c’est c’qu’est exprimé par une phrase comme ça: la motte de beurre est une

tuile, ça appartient au nonnête et pourtant ça est dans une certaine mesure, puisqu’on peut

Page 38: Memoire Communication

Chapitre 2 La communication en famille

31

l’exprimer.”

Queneau. Saturnin philosophe.

“Avec des mots un homme peut rendre son semblable heureux ou le pousser au désespoir, et

c’est à l’aide de mots que le maître transmet son savoir à ses élèves, qu’un orateur entraîne ses

auditeurs et détermine leurs jugements et décisions. Les mots provoquent des émotions et

constituent pour les hommes le moyen général de s’influencer réciproquement.”

Freud. Introduction à la psychanalyse

“Un type qui veut observer une minute de silence doit le dire avant sinon on croit qu'il se tait. “

Geluck

Les hommes aussi secrètent de l’inhumain. Dans certaines heures de lucidité, l’aspect mécanique

de leurs gestes, leur pantomime privée de sens rend stupide tout ce qui les entoure. Un homme

parle au téléphone derrière une cloison vitrée; on ne l’entend pas, mais on voit sa mimique sans

portée: on se demande pourquoi il vit.

Camus. Le Mythe de Sisyphe

Heureux qui communique. Consciemment. Consciencieusement

Page 39: Memoire Communication

32

Partie Pratique

Page 40: Memoire Communication

Pratique

33

Introduction

La question qui se pose, pourquoi la communication ? Oui parce que de nos jours, on vie, on

sent et on voit les facteurs qui poussent vers la baisse de la communication en notre société, tout

en commençant par le seuil du foyer algérien, dont règne la mal entente entre parents et fils

aussi entre frères et sœurs. Ce problème est du a quoi ?

Parmi les facteurs qui accroit ce problème, le saleur mineurs et insuffisant surtout la fonction

publique, face a la vie chère, touchant nombreux employeurs.

Deuxièmement, le changement de moralité entre le passé et le présent, citons exemple les années

50 il y’a eu une preuve de solidarité et d’union apparente sur toute les couches sociales.

Troisièmement, le climat administratif envers les citoyens et cette bureaucratie qui rend l’être

déprimé et dépressif se traduira enfin sur le foyer par des disputes et divisions.

N’oublions pas aussi le tôt de la drogue que consomme de nombrables chômeurs, prise pour

moyen de transfert et de refuge. Ce vide dont vie ce chômeur a l’issue de la drogue s’amène à

provoquer des effets indésirables vers la société soi encore plus criminels.

La synthèse et l’idée globale serait le mode de vie, seulement toujours revenir a notre

enseignement et religion qui aide à rayer ce problème.

Page 41: Memoire Communication

Pratique

34

Reportage

Une bonne relation entre deux personnes dépend de leur façon de communiquer. Nous avons

intérêt à bien communiquer avec les autres et à connaitre leurs points de vue, pour ne pas vivre

enfermé dans nos seules perceptions, qui ne tiennent pas la plupart du temps, compte de la

complexité de la réalité.

Sur le plan personnel, le fait d’exprimer et de communiquer nos sentiments et nos idées

importantes nous amène a mieux les connaitre et a pouvoir ainsi, mieux les gérer ce qui nous

permettra de nous libérer de la charge affective qui leur est liée et d’évoluer.

La communication est l’expérience primitive de la personne, alors que seule l’expérience

personnelle permet d’y accéder, mais les liens entre famille aujourd’hui sont couper, alors que

cette tentative reste incommunicable.

Dans ce contexte, pour parvenir à instaurer la loi et faire régner l’ordre dans son foyer, la plupart

des parents algériens adoptent la violence comme unique voie de communication.

Alors, quelles sont les causes des conflits qui permettent une mauvaise communication ?

Page 42: Memoire Communication

Pratique

35

Il nous arrive tous d’avoir des communications de mauvaise qualité, dans les quelles l’intention

recherché par l’émetteur ne correspond pas a l’effet obtenu sur le récepteur. Ce qui peut être en

rapport avec une défaillance, tout d’abord :

Le responsable l’émetteur le chef du ménage, qui fonctionne mal, exemple ; un jeune homme,

envisage de poursuivre des études universitaires, mais ses parents prétextant qu’il est déjà

redoublé par le passé, ne veulent pas entendre parler de ce sujet. Ils estiment qu’il n’est pas apte

à étudier et préfèrent qu’il s’arrête l’école à 18 ans.

D’ailleurs ils sont déjà affirmé qu’ils ne financeraient plus ses études, dans ce cas on peut dire

que les parents jouent un rôle avec leur enfants, là la communication est fracturé par les parents

« l’émetteur ».

La séparation des parents, couple, après un divorce, par exemple ; une fille de 21ans, elle vit

en alternance, une semaine chez sa mère, et une semaine chez son père, mais avec ce dernier, les

relations sont plus que difficiles, il n’ya pas un minimum ou maximum de contactes a avoir de

communiquer avec ses parents, alors comment juger ce cas ? Car il n’ya pas de guerre plus

assassine que ça !

L’éducation, les parents de la génération en âge d’avoir des enfants ne savent plus comment les

éduquer. Ils ont de grosses difficultés de communication avec leurs enfants, on voit de plus en

plus d’enfant mal élevés, qui ne respectent plus leurs parents.

« Avant l’école, pendant l’école, après l’école, il ya la famille ». Les parents ont à porter cette

responsabilités primordiale, conduire leurs enfants vers l’état adultes.

Exemple ; la mère raconte, que sa fille est en véritable crise d’adolescence, elle conteste et refuse

nos décisions la concernant, d’après elle, nous n’avons strictement aucun droit concernant sa vie.

Elle veut tout décider elle-même, elle ne communique même pas avec nous, dans ce conflit, qui

est en droit ?

La violence familiale, est un crime grave. Il est fréquent a notre époque de voir des familles

fonctionner sur un mode ou chaque conflit prend une importance vitale, et peut dégénérer en

violence.

Page 43: Memoire Communication

Pratique

36

L’organisation familiale, mais aussi les communications.

Exemple ; dans certaines familles les gens sont incapables d’accepter le point de vue de l’autre et

de manifester de la tolérance.

Alors, la famille a toujours été le reflet de la société, de nos jours nous vivons dans une société

dans la quelle la violence a pris la place de la communication. La violence est devenue le type de

communication par excellence entre différents groupes d’individus.

Donc, a-t-il une possibilité de réduire la violence pour atteindre à la communication ?

Page 44: Memoire Communication

Pratique

37

Résultats

Les propriétés de la situation de communication sont dégagées au cours de l’analyse, on note :

- Le rôle de l’action et de la cognition dans la réception

- Violence physique : " la violence qui entraîne des dommages corporels, réels ou

potentiels, en raison d’une interaction ou de son absence, relevant rationnellement du

pouvoir d’un parent. Il s’agit d’incidents uniques ou réitérés."

- La violence familiale est courante et peut entraîner des blessures physiques et laisser des

traces psychologiques.

- Les enfants, victimes de violence familiale, sont plus à même de devenir des délinquants.

- « l’éducation silencieuse ». Comprenez que les faits comptent autant que les mots auprès

de los enfants.

- les parents doivent rester unis sur le front de l’éducation. Règle de base : on ne désavoue

jamais l’autre parent devant l’enfant. Au pire, on discute après, si l’on n’est pas d’accord,

au mieux, on s’entend avant sur ce qu’on veut inculquer à notre progéniture.

- Et dans le cas d’une séparation, le dialogue entre les deux parents n’en est que plus

primordial. Même si sa vie quotidienne est rythmée par l’alternance, il est capital que

l’enfant garde des repères fixes et sente que ses parents lui parlent d’une même voix.

- Un environnement familial peu structuré, des traumatismes à répétition, la présence de

troubles du comportement (agressivité, violence, éducation, etc.) sont des facteurs

clairement associés au développement au sein de la famille.

Page 45: Memoire Communication

38

Conclusion

Nous savons tous que la qualité de la communication est un facteur important de cohésion du

couple ou d’une famille. Nous savons que la parole fait partie de la communication, mais la

parole ne suffit pas pour qu’il ait communication.

Beaucoup de famille passent un temps considérable ensemble, ils parlent énormément mais n’ont

pas vraiment l’impression de communiquer. A contrario, il y’a des familles qui ont l’air de parler

fort peu, mais qui se sentent très proches et bien en accord. La communication, c’est l’art de

créer une intimité avec l’autre, c’est une façon de partager en profondeur et de se sentir solidaire.

Une communication de qualité permet à l’autre de nous connaitre tel que nous sommes, de nous

fournir des réponses et un appui quand nous en avons besoin. Une communication de qualité

représente une des grandes joies de l’existence. La pratique de l’apprentissage de compétence

dans le domaine de la communication.

Savoir bien communiquer, c’est aussi avoir à sa disposition une panoplie de compétence aussi

bien pour résoudre les problèmes que pour offrir son appui. Ce sont deux séries de techniques

différentes, à appliquer dans des circonstances différentes. Vous connaissez des outils de

résolution de problème, la plupart de vos échanges avec autrui ne traitent que de ça.

La qualité de nos communications s’améliorera si nous inversons les pourcentages respectifs de

résolution de problème dans nos conversations. Il est probable que nous faisons appel pour le

moment à nos talents pour résoudre les problèmes dans 90% des cas ou moins encore. Si nous

inversons ces chiffres, l’intégration sociale progressera considérablement. Nous aurons tous

davantage l’impression d’être compris, d’être solidaire des autres et de partager avec eux le

meilleur de notre vie.

L’individu qui sait bien communiquer avec les autres, aura des sentiments de compétence, de

capacité et de pouvoir ; A l'inverse, un sujet qui communique mal s'estime peu et souffrira d'un

sentiment d'infériorité. Il se sentira inapte à faire face au stress suscité par les évènements de la

vie, ce qui peut être à l'origine de manque de confiance en soi. Une bonne communication

interpersonnelle constitue donc, l'assise du bon fonctionnement d'une famille, d'une équipe, à

telle enseigne qu'on peut lancer l'adage : « savoir communiquer, c'est savoir-vivre et savoir

réussir ».

Page 46: Memoire Communication

39

Abstract

To continue is the main tool of the relations between individuals and the larger the

communication process based on the foundations of Sound were givens are positive, and most

attach it hopes in the communication process is the process of Positive communication in the

family, especially between spouses on the one hand and between the couple and their children

from second hand, And the process of communication between the brothers to each other.

Contact social interaction is a set of social relations that occur between the individual and others

And children in the family through this communication process seeks to imitate his parents and

his brothers and the family through

The communication process through the process of trying to suggest to devote a certain behavior

in children. That the connection (communication) is the process of dealing itself is secured and

through our needs and access To our goals and express our views and our attitudes as well as

social behavior is intended by a group of Social factors that influence this behavior,

Communication is a source of growth per capita in all directions is Physical growth.

Therefore, we always do our best during the process of communication that we produce verbal

behavior Or behavior in a positive and true even if they tried to individual members of the family

tradition of such Behavior was successful.

We live in an era of globalization, openness to the media and information which is difficult to

control an important tool we have Potential, and should the external factors that affect the lives

of the family.

Page 47: Memoire Communication

40

حيخص

ىيعالقاث ب األفشاد ميا ماج عيت االحصاه قائت عي أصش صيت ماج اىخاصو األداة اىشئضت

األصشة أمثش ا عيق عي ااه ف عيت االحصاه عيت اىخاصو االجاب ف,إجابت عطاحا

عيت اىخاصو ب اإلخة , اىزج جت أى ب اىزج أالدا جت ثاتخاصت ب

.بعض بعضا

اجخاع خثو بجيت اىعالقاث االجخاعت اىخ حخ ب اىفشد اخش اىطفو ف االحصاه حفاعو

االحصاه صشة ع طشق عيتاألصشة ع طشق عيت االحصاه ز ضع ىخقيذ اىذ إخح األ

.خاله عيت اإلذاء حذاه أ حنشس صيما عا ىذ أبائا

اىصه ألذافا عيت حعاو بذذ راحا ع طشقا خ حأ داجاحا( اىخاصو)أ االحصاه

عت اىعاو االجخاعت قصذ ب ج اىخعبش ع آسائا احجااحا باإلضافت إى أا صيك اجخاع

.ىيفشد ف جع االحجااث غش اى اىجض فاالحصاه صذس , اىخ حؤثش بزا اىضيك

عي دائا أ بزه قصاس جذا أثاء عيت اىخاصو أ حصذس عا حصشفاث ىفظت أ صيمت ىزىل عيا

.ما اجذا صشة حقيذ ثو زا اىضيكذ إجاب صذخ دخ إرا ا داه فشد أفشاد األ

أحا االفخاح اإلعال اىعياحت اىز حصعب شاقبخ ا, فذ عش ف عصش اىعىت

.األصشة البذ ىيعاو اىخاسجت أ حؤثش عي داة,إنااث

Page 48: Memoire Communication

41

Bibliographie

1. Colette Bizouard, Vivre la communication – Editions de la chronique

sociale, 8e édition, Lyon, Dépôt légal : Décembre 2008.

2. Père Denis Sonet, La communication: un défi pour la famille, Vendredi 27

janvier 2006.

3. Dominique Wolton, directeur de l’institut des sciences de la communication

recherche au CNRS et de la revue Hermès (CNRS Editions) Conseil

scientifique : 20 juin 2006.

4. Marc Edmond, Pour une psychologie de la communication –

Communication : états des savoir, sciences humaines, 1998.

5. Jacques Salomé, Heureux qui communique N° 26657, France loisirs, 123

boulevard de Grenelle, Paris, 1995.

6. Hélène Von Burg : Nouvel article, la communication dans la famille.

7. Marshall Rosenberg, la communication non-violente au quotidien, Éditions Jouvence (2003).

8. Www. topfamille .jesus.net. les problèmes engendrés par une mauvaise

communication, Famille je t'aime. 2011.

9. Cuk.ch - L'art de communiquer, articles/4239.

10. Www.communicateurs-efficaces.com © 2009.