MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU MALI

-------------- Un peuple – Un But – Une Foi

DIRECTION NATIONALE DE L’AGRICULTURE

MANUEL DE PRODUCTION DE SEMENCES DE RIZ

AVRIL 2012

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Table des matières Avant - propos ............................................................................................................... Introduction .............................................................................................................. I Systèmes semenciers ......................................................... 1.1. Système semencier formel................................................................................... 1.2. Système semencier informel ............................................................................... II Modes d’acquisition des semences ......................................................................... Aspects institutionnels ................................................................................................. +III Production des semences ................................................................................ 3.1. Choix de la variété à multiplier 3.2. Choix de la parcelle semencière 3.3. Préparation du sol 3.4. Semis 3.5. Dates optimales de semis 3.6. Entretiens de la culture 3.6.1. Fertilisation 3.6.2. Désherbage 3.6.3. Epuration 3.6.4. Protection des plants 3.6.5. Gestion de l’eau dans les parcelles 3.6.6. Gardiennage des parcelles : 3.7. Récolte 3.8. Opérations post-récolte 3.8.1. Séchage 3.8.2. Battage et le conditionnement 3.8.3. Stockage et conservation des semences IV. Certification des semences de riz 4.1. Contrôle aux champs 4.2. Analyse au laboratoire V- Références bibliographiques et documents recommandés Annexe Besoins de données pour la détermination du cout de revient des semences

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Avant – propos Au vu de la réorganisation du secteur des semences intervenue grâce à l’adoption de la politique semencière, il était donc important d’élaborer un document de référence afin d’éclairer les lanternes de tous les acteurs de la filière semencière sur leurs rôles et responsabilités réciproques. Le présent manuel sur la production de semences de riz certifiées a été élaboré par la Direction Nationale de l’Agriculture grâce au concours financier du Gouvernement de l’Espagne à travers la FAO dans le cadre du Projet Régional sur l’accroissement de la production rizicole nationale (désigné sous le sigle APRAO) en vue de répondre à cette attente ci-dessus évoquée. Le manuel à été validé lors d’un atelier tenu à la Direction Nationale de l’Agriculture les 11 et 12 avril 2012 par les représentants de l’ensemble des acteurs de la filière. La Direction Nationale de l’Agriculture tient à remercier toutes les structures qui de par leur disponibilité, et les renseignements mis à disposition, ont permis l’élaboration de ce manuel. Qu'elles trouvent à travers ce remerciement l'expression de sa profonde gratitude.

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Introduction L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur rural qui occupe environ 80% de la population. La contribution du sous-secteur de l’agriculture au PIB est estimée à 46%. Les performances de l’agriculture malienne sont surtout liées aux productions céréalières (riz, maïs, sorgho/mil) qui contribuent à la sécurité alimentaire et à la génération des revenus monétaires pour les populations. Le développement de la production agricole et subséquemment de l’économie nationale est étroitement lié à la semence sélectionnée, l’un des facteurs clés de l’intensification agricole. L’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté dans le domaine agricole est en grande partie liée à la disponibilité en quantité des semences sélectionnées d’une part et l’utilisation à grande échelle de la semence sélectionnée par les producteurs dans toutes les zones agricoles d’autre part. La Loi N°06-045 DU 05 SEPT 2006 Portant d’Orientation Agricole (LOA) accorde dans ses articles 109, 131,132 et 141 une grande importance à la production, la commercialisation et à l’utilisation des semences certifiées. C’est pourquoi, la loi relative aux semences d’origine végétale et son décret d’application a abouti à la création d’un organe consultatif de conception, de coordination, d’animation et de gestion (Comité National des Semences d’Origine Végétale). Cette même loi a aussi exigé l’élaboration d’un document de politique semencière qui tient compte des orientations consignées dans la LOA, le Schéma Directeur du Développement Rural (SDDR) dans un cadre cohérent partagé par l’ensemble des acteurs de la filière. Ainsi, la nécessité d’une réorganisation du secteur des semences s’imposait, afin de couvrir les besoins en semences conformément aux nouvelles données contenues dans la politique semencière à savoir le transfert des fonctions au sein de la filière et l’émergence du secteur privé. Dans ce cadre, l’Etat veille à l’organisation et au fonctionnement efficient des dispositifs d’approvisionnement des exploitants agricoles et leurs organisations en semences de qualité et a adopté certaines lois et textes réglementaires à cet effet:

- le Document de politique semencière adopté le 23 décembre 2009 ; - la Loi N° 10- 032 /DU 12 JUILLET 2010 Relative aux Semences d’Origine

Végétale ; - l’Arrête Interministériel N°10- 2114 /MA-MEP-MEEP-SG du 16 JUILLET 2010

Déterminant les métiers agricoles ; - le Décret N° 10- 428 /P-RM DU – 9 AOUT 2010 Fixant les modalités

d’application de la Loi relative aux Semences d’Origine Végétale ; - le Manuel de procédure de certification des semences AVRIL 2010 ; - le Manuel de procédure d’inscription au catalogue officiel des espèces et

variétés AVRIL 2010.

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Il est donc important d’élaborer un manuel de gestion de la filière semencière afin que chacun des acteurs puissent connaître de façon explicite les responsabilités et rôles qui lui incombent. La production du présent document s’inscrit dans ce cadre.

1. Définition des terminologies

AGRICULTEUR–MULTIPLICATEUR : Catégorie d’agriculteurs spécialisés dans la multiplication des semences; ANALYSES DES SEMENCES : Ensemble des techniques utilisées au laboratoire pour déterminer la qualité d’un échantillon de semences ; ANTECEDENT OU PRECEDENT CULTURAL : Culture effectuée au cours de la campagne qui précède immédiatement celle dont il est question ; CATALOGUE DES ESPECES ET VARIETES : Document officiel qui contient la liste de toutes les espèces et les variétés homologuées ; CATALOGUE OUEST AFRICAIN DES ESPECES ET VARIETES VEGETALES ou COFEV : Catalogue des espèces et variétés végétales commun aux Etats membres ; CATEGORIE DE SEMENCES : Classe de semences de même nature pouvant comporter une ou plusieurs générations ; CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ; CERTIFICAT PHYTOSANITAIRE : Document conforme aux modèles préconisés par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) ; CERTIFICATION : Aboutissement d’un processus de contrôle des semences au champ et au laboratoire, permettant de s’assurer que les semences sont conformes aux normes minimales de pureté variétale fondées sur la filiation généalogique et sur un système de sélection conservatrice de leurs caractéristiques variétales, selon les dispositions des règlements techniques en vigueur ; CHAMP SEMENCIER : Portion de terrain consacrée à la production ou à la multiplication des semences d’une variété donnée ; COMMERCIALISATION : Offre au public, à titre onéreux ou promotionnel, d’un produit ou service ; CONDITIONNEMENT DES SEMENCES : Opération par laquelle les semences sont séchées, nettoyées, triées, traitées et emballées pour éviter leur dégradation physique, chimique ou biologique et faciliter leur manutention ; CONTRAT DE MULTIPLICATION : Convention écrite qui lie des agriculteurs-multiplicateurs à des producteurs de semences agréés par les services compétents ;

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CONTROLE DE QUALITE : ensemble d’activités menées par les services compétents visant à vérifier que la pureté variétale ou génétique des semences, leur état physiologique ou sanitaire ainsi que les normes technologiques sont conformes aux règlements techniques en vigueur dans les Etats membres; CONTROLEUR SEMENCIER : Technicien chargé d’inspecter les cultures sur pied afin de s’assurer que l’implantation et la conduite des parcelles de multiplication de semences s’effectuent conformément aux règlements techniques en vigueur dans les Etats membres ; DECLARATION DE CULTURE : Document ou formulaire à remplir par les personnes physiques ou morales inscrites sur la liste des producteurs semenciers ; DISJONCTION : Résultat de stabilisation insuffisante d’une nouvelle variété faisant apparaitre deux phénotypes distinctes; DISTRIBUTEUR DE SEMENCES : Toute personne physique ou morale, autre que le producteur de semences, qui commercialise des semences, en qualité de grossiste, demi-grossiste ou détaillant ; ECHANTILLON DE SEMENCES : Portion représentative d’un lot de semences prélevée suivant les règlements techniques en vigueur ; ECHANTILLONNAGE : Ensemble d’opérations consistant à prélever une quantité de semences appelée échantillon suivant un processus bien élaboré ; EMBALLAGE : Tout récipient, notamment sacs, sachets, boîtes, en matériaux divers tels que coton, papier, aluminium, polyéthylène, dans lequel les semences sont conditionnées ; EPURATION : Elimination des plantes hors-types, des plantes malades ou de toutes autres plantes qui pourraient altérer la qualité des semences ; ESPECE : Ensemble d’individus qui se distinguent par un certain nombre de caractères communs et qui sont interféconds entre eux ; ESSAI OU TEST DE GERMINATION : Essai réalisé en laboratoire, visant à observer que l’apparition d’une plantule et son développement jusqu’au stade où l’aspect de ses organes essentiels indiquent qu’elle aurait été ou non capable de donner ultérieurement une plante normale dans des conditions favorables de pleine terre ; ETAT SANITAIRE DES SEMENCES : Situation se rapportant à la présence ou non de maladies causées notamment par les champignons, les bactéries, les virus ainsi que de parasites tels que les insectes, les acariens et les nématodes ; ETIQUETTE : Document présentant de manière visible et lisible, les informations précises permettant l’identification et la traçabilité de la semence ;

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FACULTE GERMINATIVE : Capacité de germination d’un lot de semences évaluée en calculant, dans le lot de semences considérées, le pourcentage de graines qui germent en conditions normalisées dans un temps donné ; GENERATION : Filiation dans les descendances successives ; GRAINES DE MAUVAISES HERBES : Graines de plantes sauvages herbacées ; GRAINS ET SEMENCES DE FERME : Semences et graines produites sur l’exploitation elle-même, destinées à l’usage personnel de l’agriculteur en dehors de toute commercialisation ; HOMOLOGATION : Processus d’analyse d’une nouvelle variété visant à l’inscrire au catalogue officiel des variétés. La nouvelle variété doit être distincte des variétés déjà inscrites. HORS-TYPES : Plantes indésirables de la même espèce que celle cultivée dans une parcelle de production de semences ; HYBRIDE : Produit d’un croisement entre deux ou plusieurs variétés génétiquement différentes ; ISTA : Association Internationale d’Essais de Semences ou International Seed Testing Association ; INDIVIDU : Spécimen vivant d’une espèce animale ou végétale issu d’une cellule unique ; ISOLEMENT : Dispositions prises pour protéger une parcelle de production de semences de toute pollution par un pollen étranger ; ISOLEMENT DANS L’ESPACE : Maintien d’une distance règlementaire entre une variété à multiplier et une autre variété de la même espèce ou entre une variété multipliée et la même variété non épurée ; ISOLEMENT DANS LE TEMPS : Décalage de la date de semis des variétés de la même espèce de manière à ce que les périodes de floraison ne coïncident pas ; LABORANTIN (E) : Personne formée pour travailler dans un laboratoire ; LABORATOIRE D’ANALYSES DES SEMENCES: Local spécialement aménagé pour effectuer des essais de semences portant généralement sur la pureté spécifique, la pureté variétale, la germination, le taux d’humidité et l’état sanitaire, afin d’en déterminer la qualité; LOT DE SEMENCES : Quantité définie et identifiable par un numéro de semences homogènes en ce qui concerne notamment l’identité et la pureté variétale ou génétique, la pureté spécifique, la faculté germinative et le taux d’humidité ; LOT NATURE : Lot de semences destinée à la certification ;

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MAINTENEUR : Personne ou organisation responsable du maintien d’une variété figurant sur le Catalogue national, susceptible d’être admise à la certification ; MATERIEL PARENTAL (G0) : Matériel initial ou génération zéro (G0) dont la production est basée sur une méthode bien précise de sélection conservatrice ; MATIERES INERTES : Impuretés, tels que les débris, la terre ou les fragments de paille, contenues dans un lot de semences ; NORMES : Eléments de référence permettant d’apprécier la qualité d’une semence ; OBTENTEUR : Personne physique ou morale qui a créé ou qui a découvert et mis au point une variété nouvelle ; ORGANISME PRIVE AGREE : Toute institution privée habilitée par l’Etat membre à assurer les activités de contrôle et de certification ; ORIGINE DU LOT : Lieu de production d’un lot de semences, tels que le pays, la ville, le village ou toute autre localité pertinente ; PARCELLE : Portion de terrain d’un seul tenant, comportant un ou plusieurs champs de semence ; PLANT : Jeune sujet végétal, bouture de tiges, de feuilles ou de racine, greffons et marcottes destinés à la production de plantes ; PLANTE ADVENTICE : Plante indésirable ou mauvaise herbe dans une culture ; PLANTE ALLOGAME : Plante à fécondation croisée ; PLANTE AUTOGAME : Plante qui se reproduit par la fécondation de ses ovules par son propre pollen ; PLANT MALADE: Plant présentant des malformations de développement liées à une infestation ; PLANTULE : Jeune plante issue de la germination de la graine et se nourrissant encore aux dépens de celle-ci ; POLLEN : Ensemble de grains microscopiques produits par les anthères et qui forment les éléments reproducteurs mâles des végétaux à fleurs ; POLLUTION : Contamination d’une multiplication de semences par la présence de hors-types, d’adventices et, ou de maladies dangereux et de plantes d’autres espèces cultivées, difficiles à séparer ; PRODUCTEUR DE SEMENCES : Personne physique ou morale spécialisée dans la production de semences et dûment admise au contrôle ;

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PRODUCTEUR-DISTRIBUTEUR DE SEMENCES : Personne physique ou morale spécialisée dans la production de semences et qui s’adonne à la commercialisation de semences, en qualité de grossiste, demi-grossiste ou détaillant ; PURETE SPECIFIQUE : Proportion de la spéculation considérée dans un lot de semences ; PURETE VARIETALE OU GENETIQUE : Proportion, au champ entre les plants désirés et les plants hors-types tels que les plantes d’autres variétés, les hybrides naturels, les disjonctions et les plantes aberrantes. Proportion, au laboratoire de la variété considérée dans un lot de semences ; REGLEMENT TECHNIQUE : Document énonçant les caractéristiques d’un produit ou les procédés et méthodes de production s’y rapportant, y compris les dispositions administratives qui s’y appliquent, dont le respect est obligatoire. Il peut aussi traiter en partie ou en totalité de terminologie, de symbole, ou de prescriptions en matière d’emballage de marquage ou d’étiquetage, pour un produit, un service, un procédé ou une méthode de production donnés ; SELECTIONNEUR : Personne physique ou morale qui fait de la sélection végétale en vue de créer de nouvelles variétés ; SEMENCE : Matériel ou organe végétal ou partie de matériel ou d’organe végétal tels que, graine, bouture, bulbe, greffon, rhizome, tubercule, embryon, susceptible de reproduire à l’identique, l’individu dont elle est issue ; SEMENCE CERTIFIEE : Semence obtenue par la première ou la deuxième multiplication de la semence de base ; SEMENCE CONVENTIONNELLE : Semence d’une variété dont les caractéristiques visuelles, technologiques et agronomiques ont été stabilisées par des manipulations utilisant les règles de génétique et les lois de la biologie classique ; SEMENCE D’ADVENTICE : Semence de plantes indésirables ou mauvaises herbes dans une culture ; SEMENCE DE BASE (G4) : Semence issue de semence de pré-base et qui a été

produite sous la responsabilité du mainteneur selon les règles de sélection

conservatrice généralement admises pour la variété et qui est destinée à la

production de semences certifiées.

SEMENCE DE PRE-BASE: Génération G1, G2, G3 de semences se situant entre le matériel parental et précédant les semences de base. La production de semence de pré-base est assurée directement par l’obtenteur de la variété ou son mandataire ; SEMENCE-MERE : Semence mise en terre pour produire une nouvelle génération. Toute génération peut être utilisée comme semence mère sauf celle qui est vendue à l’agriculteur pour produire les grains de consommation ; SEMENCE NON CONVENTIONNELLE : Semence autre que conventionnelle ;

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SEMENCEAU : Tout ou partie d’un tubercule destiné à l’ensemencement comme dans le cas des ignames ou des pommes de terre ; SERVICE OFFICIEL DE CONTROLE ET DE CERTIFICATION : Service ou organisme national chargé du contrôle et de la certification des semences ; STOCKAGE DES SEMENCES : Conservation des semences dans un magasin ou un entrepôt dans des conditions adéquates de température et d’humidité ; TAUX D’HUMIDITE OU TENEUR EN EAU : Pourcentage de la quantité d’eau contenue dans un échantillon de semences ; TECHNICIEN-SEMENCES : Professionnel des semences agrée par le service ou organisme national chargé du contrôle et de la certification des semences de l’Etat membre pour assister les producteurs de semences ; TRAITEMENT CHIMIQUE : Application d’un ou plusieurs agents chimiques sur les semences en vue de leur protection phytosanitaire ; TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE : Application de produits chimiques sur les semences en vue de leur protection contre les maladies et les parasites ;

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I Systèmes semenciers Un système semencier est composé généralement de différents acteurs chargés de développement, de la multiplication, du conditionnement, de la conservation en magasin, de la certification, de la distribution et de la commercialisation des semences.

Au Mali, il existe deux systèmes semenciers à savoir: le système formel et le système informel.

Les paysans pendant la saison d’hivernage, éprouvent le besoin d’avoir des semences des variétés cultivées par leurs collègues ou bénéficier des semences des nouvelles obtentions variétales issues des programmes de sélection de la recherche agronomique à travers différents canaux.

1.1. Système Formel ou conventionnel d’approvisionnement en semences

Le système formel se compose du secteur public et des organisations privées qui sont spécialisés principalement dans l’approvisionnement des producteurs en nouvelles variétés.

Il fait appel à différents règlements techniques pour garantir la qualité des variétés et des semences offertes aux paysans. Les nouvelles variétés d’un tel système sont homogènes, se développent dans les systèmes de production et agro systèmes précis, ce qui ne permet pas leur diffusion dans tous les écosystèmes.

L’accès des paysans à ces systèmes, dépend de plusieurs facteurs comme : la distance des magasins de vente, la connaissance des variétés et le niveau de revenus des producteurs.

D’une manière générale, les producteurs de riz utilisent près de 25 % de semences du secteur formel et les 75 % proviennent du secteur informel (source : enquête PAFISEM, 2007)

1.2. Système informel ou traditionnel d’approvisionnement en semences

Le système semencier informel est composé des ménages individuels sans grande spécialisation qui détiennent les différentes fonctions : le développement, la multiplication, la distribution, les échanges, le commerce, les donations des semences. La plupart des petits producteurs trouvent les semences de nouvelles variétés à partir de leur communauté.

Le système informel d’approvisionnement en semences se fait à travers :

- Les semences des paysans provenant de leurs propres exploitations

A la récolte le chef de l’exploitation procède à la sélection massale des semences selon des critères qui sont pour la plupart visuels (taille de la panicule, longueur de l’épi, l’état sanitaire, la couleur, la grosseur, etc.).

Le niveau de diversité peut donc être modifié à partir de la pollinisation croisée entre les variétés modernes et locales.

- Les semences provenant du système communautaire d’approvisionnement

Les communautés constituent les principales sources d’approvisionnement en semences. Ces sources comprennent les échanges de semences entre les paysans basées sur les relations de parenté, de voisinage, et souvent des obligations sociales.

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Les pratiques culturelles traditionnelles jouent également un rôle important dans l’acquisition des semences des espèces ou variétés particulières. Le principe qui gouverne l’acquisition des semences de nouvelles variétés inclut l’expérimentation et l’intérêt de changer d’un champ à l’autre. Le terme échange des semences réfère aux relations réciproques à travers lesquelles un paysan acquière des semences en donnant des semences à un autre. D’autres sources d’obtention de semences peuvent exister (liens de mariage, voyage /migration, achat etc.).

II Modes d’acquisition des semences 2.1. Aspects institutionnels

2.1.1. Les structures de Recherche

2.1.1.1 Institut d’Economie Rurale (IER)

L’IER est chargé de la sélection, la création variétale et la multiplication des semences de pré -base et de base de riz à travers les programmes riz irrigué de Niono et riz bas fond de Sikasso avec une unité de riz de submersion à Mopti. L’Unité des Ressources Génétiques (’URG) est chargé de la conservation, la gestion et l’utilisation durable des ressources génétique au sein de l’IER.

2.1.1.2. Institut Polytechnique Rural (IPR/IFRA)

L’IPR/IFRA intervient dans le développement des variétés à travers son programme de biotechnologie végétale. Dans le domaine de recherche en biotechnologies : La mutagenèse a été utilisée avec succès sur le riz.

2.1.2. Les structures d’appui et de contrôle

2.1.2.1. Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) La DNA intervient dans la filière semencière à travers ces démembrements régionaux (Direction régionale de l’Agriculture) et deux de ces Divisions (Division Législation et Contrôle Phytosanitaire et la Division Promotion et Valorisation des Cultures et Produits Végétaux). Deux Services qui lui sont rattachés le Service Semencier National à Ségou et le Laboratoire d’analyse de qualité des semences à Sotuba. Service Semencier National (SSN) Il a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de la politique semencière au niveau national. Dans ce cadre, il est en partenariat avec les différents services intéressés et les organisations paysannes. . Laboratoire des Semences (LABOSEM) Le LABOSEM est le service officiel d’analyse de qualités des semences. Il met à la disposition des pouvoirs publics, des sélectionneurs, des multiplicateurs de

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semences, des négociants et des utilisateurs agriculteurs les informations nécessaires pour le contrôle, la certification et la diffusion de semences des variétés éprouvées et contribue à la formation des acteurs de la filière. Au niveau des régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti, il existe des laboratoires secondaires de semences équipés assurant le contrôle des semences des cultures maraichers et les tests de germination des lots de report.

2.1.2.3. Offices :

L’intervention des offices permet de faciliter la couverture des besoins en semences certifiées R1 et R2 des paysans qui relèvent de leur zone d’encadrement, ce sont: L’Office du Niger (ON), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), Office des Périmètres Irrigués de Baguineda (OPIB), Office de Développement Rural de Sélingué (ODRS, Office Riz de Ségou (ORS) et l’Office Riz de Mopti (ORM). Ils viennent en principe appuyer le SSN dans la réussite de la politique semencière du pays.

2.1.3. Les structures de production, de commercialisation et de distribution de semences

2.1.3.1. Coopératives/ GIE /Associations semencières Sous l’encadrement des structures d’appui-conseil (SSN, DRA, Offices, ONG) en collaboration avec les partenaires financiers, les coopératives/ GIE /associations produisent les semences de base, SCR1 et SCR2. Elles assurent aussi la commercialisation et la distribution 2.1.3.2. Entreprises semencières En partenariat avec les structures d’appui-conseil (DRA, Offices, ONG), les Entreprises semencières/produisent les semences de base, SCR1 et SCR2 à travers les coopératives et associations. Ils assurent aussi la commercialisation et la distribution des semences de riz. 2.1.3.3. Producteurs individuels Sous l’encadrement des structures d’appui-conseil (DRA, Offices, ONG), les producteurs individuels produisent les semences de base, SCR1 et SCR2 et assurent la commercialisation et la distribution

2.1.4. Les Partenaires Techniques et Financiers (INSAH, Fondation Syngenta, AGRA)

2.1.4.1. Institut du Sahel (INSAH)

L’Institut du Sahel (INSAH) est intervenu en faveur du Ministère de l’Agriculture pour le Renforcement des capacités des OP et Entreprises privées dans le domaine de la multiplication des semences certifiées R2.

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2.1.4.2. Fondation Syngenta La Fondation à travers différents projets contribue au renforcement du système semencier tant au niveau du système pluvial qu’au niveau du système irrigué. Elle travaille essentiellement avec des coopératives semencières en partenariat avec les responsables locaux de l’appui conseil. Ses interventions portent tant sur la production de semences de base que de semences certifiées.

2.1.4.3. AGRA (Alliance pour une Révolution Verte en Afrique)

Au Mali AGRA appuie les Programmes de recherche dans la création variétale, les privés, les coopératives semencières dans la production, le conditionnement et la commercialisation ; III Production des semences 3.1. Choix de la variété à multiplier Ce choix est fonction de :

• type de riziculture : (Riz irrigué avec maîtrise totale de l’eau, riz de bas-fond/submersion, riz pluvial);

• la demande des producteurs (variété, cycle, rendement) en semences mère ; • des conditions agro climatiques (adaptée à l’isohyète et au climat) ; • de l’origine de la semence (les semences destinées à la multiplication doivent

être d’origine officiellement approuvée). 3.2. Choix de la parcelle semencière Une bonne parcelle semencière doit être :

accessible en toute saison;

sur des sols argileux ou limono-argileux,

non infestée de maladies, d’adventices dangereuses et

envahissantes (riz rouge, Eliocharis dulcis "bouani"….)

exempte de précédent cultural compatible (une jachère ou un sol ayant comporté une autre espèce l’année précédente) ;

facile à irriguer ;

facile à drainer.

3.3. Déclaration de culture Toute multiplication de semences doit faire l’objet d’une déclaration de culture à soumettre au service officiel de contrôle en début de campagne pour les dispositions d’inspection au champ à prendre. La déclaration doit indiquer entre autres le nom du producteur, la localité, la superficie, la variété, l’origine de la semence à multiplier, période d’installation.

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3.4. Préparation du sol Riziculture irriguée : faire un labour du sol plus hersage et une mise en boue soit

à la traction animale ou motorisée. Apporter 5 à 10 tonnes de fumure organique

par ha.

Riziculture pluviale et de bas-fond : épandre les engrais de fond (5 à 10 tonnes

de fumure organique plus 200 kg de complexe coton par ha) et faire un bon

labour pour

enfouir les mauvaises herbes, puis pulvériser et le herser.

3.5. Semis Riziculture irriguée :

- Semis à la volée à sec : 120 kg de semences /ha ;

- Semis à la volée avec semences pré germées 80 kg/ha

- Semis en ligne continue à l’aide de semoir 60 à 80 kg/ha

- Repiquage 10 cm x 10 cm à raison de 2 plants/poquet à partir d’une

pépinière de 300 à 500 m2 (soit environ le 1/20 de la superficie d’1

ha) à raison de 40 - 60 kg/ha de semences. L’âge optimum de plants

est de 21 jours à 30 jours.

Riziculture pluviale et de bas-fond :

- Semis à la volée : 70 à 120 kg/ha

- Semis en ligne continue 25 cm entre les lignes (60 kg/ha) ;

- Semis en poquet 20cm x 20 cm ou 25 cm x 25 cm (60 kg/ha) ;

3.6. Dates optimales de semis Riziculture irriguée :

Hivernage

- Semis en pépinière du 20 mai au 20 juin

- Repiquage du 15 juin au 15 juillet

Contre saison

- Semis en pépinière du 1er au 28 février

- Repiquage du 21 février au 30 mars

Riziculture pluviale et de bas-fond :

- Semis direct du 1er juin au 15 juillet

3.7. Entretiens de la culture 3.7.1. Fertilisation

En pépinière : apporter suffisamment du fumier plus l’urée et

le DAP au besoin (FO + 2kg DAP+ 3 kg urée par are).

En Plein champs :

Irrigué en hivernage : 100 kg DAP, 200 à 250 kg Urée en

2 fractions et 100 kg de sulfate de potassium par ha (dose

selon la Recherche)

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Irrigué en contre saison : 100 kg DAP, 300 kg Urée en 2

fractions et 100 kg de sulfate de potassium par ha (dose

selon la Recherche)

Pluvial strict : 100 kg/ha de complexe coton au semis, 100

kg/ha d’urée dont 50 kg /ha au tallage et 50 kg/ha à

l’initiation paniculaire (dose selon la Recherche).

Bas-fond : 200 kg de complexe céréale, 100 kg/ha d’urée

dont 50 kg /ha au tallage et 50 kg/ha à l’initiation

paniculaire (dose selon la Recherche).

3.7.2. Désherbage

Manuel :

Riz irrigué : le 1er se fait 15 jours après repiquage et

le reste à la demande ;

Riz pluvial/bas-fond : se fait à la demande

Chimique :

Riz irrigué : traiter avec un herbicide sélectif 10

jours après l’installation de la culture ;

Riz pluvial/bas-fond : traiter avec un herbicide total

en pré levée ou un herbicide sélectif en post-levée.

3.7.3. Epuration Eliminer systématiquement les hors-types et les plants malades de la phase végétative à la récolte 3.7.4. Protection des plants Lutte préventive : traitement de semences, destruction des gîtes des déprédateurs,

semis précoce, techniques culturales, utilisation des variétés résistantes ;

Lutte curative : les cultures doivent être suivies et protégées contre tous ennemis éventuels (Oiseaux, rongeurs insectes et maladies). Pour les traitements éventuels, faire recours aux produits conventionnels (non chimiques) et/ou aux produits chimiques homologués. 3.7.5. Gestion de l’eau dans les parcelles

La gestion de l’eau dépend du système de riziculture en présence et exige le respect du calendrier cultural. Riz irrigué avec maîtrise totale de l’eau :

- faire un bon planage,

- maintenir une lame d’eau d’environ 5 cm pendant la phase de

tallage, 5 à 10 cm pendant la phase reproductive et la phase de

remplissage des graines.

- Vidanger les parcelles 15 jours avant la récolte.

Bas-fond aménagés/submersion contrôlée :

- Adapter les variétés aux différentes franges de la lame d’eau,

3.7.6. Gardiennage des parcelles :

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Assurer nécessairement le gardiennage contre les oiseaux granivores (dans la journée) et la divagation des animaux (jour et nuit).

3.7.7. Récolte Faire la récolte avec la faucille au 2/3 de la maturité des panicules, 3.7.8. Opérations post-récolte 3.7.8.1. Séchage

Préparer l’aire de séchage,

Faire le séchage à l’air libre pendant trois jours,

Procéder à la mise en moyettes pendant une semaine,

Procéder à la mise en gerbiers.

3.7.8.2. Battage et le conditionnement

Nettoyer la machine proprement pour éviter le mélange de variétés,

Faire le battage avec une batteuse dans un endroit propre sur une

bâche.

Nettoyer, calibrer les semences à l’aide d’une chaîne de

conditionnement ou une table densimétrique ;

Traiter les semences avec les produits appropriés,

Ensacher dans des emballages neufs confectionnés à cet effet,

Tarer les sacs et procéder à l’identification des lots (nom du producteur, variété, poids du lot, lieu de production, date de récolte, produit de traitement utilisé).

3.7.8.3. Stockage et conservation des semences

Conserver les semences dans un magasin sec, aéré, propre,

sécurisé, équipé de palettes et de fermetures étanches ;

Conserver les semences à un taux d’humidité inférieur ou égal à 12

% ;

Disposer les sacs sur les palettes éviter de coller les lots de

semences les uns aux autres, au mur et au toit ;

Déposer toujours des appâts contre les rongeurs ;

Suivre régulièrement le stock.

IV. Contrôle et Certification des semences de riz La certification des semences passe par deux processus : les contrôles au champ et les analyses au laboratoire 4.1. Contrôle aux champs Toute parcelle semencière de riz est visité en cours de végétation par un agent de contrôle tel défini dans le règlement N°001/MA-SG et annexes portant harmonisation des règles régissant le contrôle et de la certification des semences d’origine végétale au Mali et dans l’espace CEDEAO.

18

Trois visites au minimum sont nécessaires : a) Avant la floraison : pour vérifier les conditions d’installations (précédent

culturales, isolement, origine de la semence, entretiens culturaux) et pureté ; b) Au début de la floraison : pour vérifier la pureté, c) A la fin de la floraison : pour vérifier la pureté.

4.1.1 Déclaration de culture Toute implantation de culture semencière doit faire l’objet d’une déclaration sur un formulaire délivré à cet effet. Cette déclaration doit parvenir au service officiel de contrôle et de certification avant la mise en place des cultures. 4.1.2 Origine de la semence mère Le producteur qui implante une culture semencière doit pouvoir justifier l’origine, la quantité, la variété et la catégorie de la semence mère, par la présentation des documents d’acquisition tels que certificats, facture d’achat où bon de livraison. 4.1.3 Précédent cultural La parcelle ne doit pas avoir porté lors de la campagne précédente de culture de riz, sauf s’il s’agit de la même variété certifiée, et qu’elle a été semée avec des semences certifiées de la même génération ou d’une génération précédente. Dans le cas des parcelles aménagées irriguées cette règle peut ne pas être appliquée. Dans ce cas, il faut, après une pré-irrigation de la parcelle de multiplication, détruire les repousses par des opérations de travail du sol, trois semaines avant la semis. La parcelle doit être vierge de toute repousse de riz. 4.1.4 Isolement

Son but est d’éviter la pollinisation croisée. Il existe quelques types d’isolement comme:

• L’isolement dans l’espace : consiste à observer les distances d’isolement requises;

• L’isolement dans le temps : en connaissant le cycle des variétés, il s’agit de décaler les dates de semis de manière à ce que les périodes d’épiaison et de floraison ne chevauchent pas;

• L’isolement par l’installation de lignes de bordures : en mettant en lace d’autres cultures sur les lignes de bordures;

• L’isolement par l’installation de brise vent : en mettant en place des arbres ou cultures de haute taille.

Tableau N°1 Les nomes d’isolement du riz

Espèces Semences de pré-base

(m)

Semences de Base (m)

Semences Certifiées

(m)

Riz 10 5 3

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4.1.5 Etat cultural des champs semenciers Tout au long de la végétation des cultures, tous les champs semenciers de riz sont placés sous la surveillance d’un technicien agrée et des inspecteurs de service officiel de contrôle et de certification en vue d’assurer au produit final une pureté et un état sanitaire satisfaisants. L’état cultural doit permettre d’assurer correctement la notation du champ, sinon le champ est refusé, de même, en cas de verse de plus 50% de la superficie de la parcelle, la culture est refusée.

a) Pureté variétale La présence de plants hors type au-delà d’un certain seuil peut être cause de refus d’un champ. Ces hors types peuvent être :

* des plantes d’autres variétés ; * des hybrides naturels ; * des disjonctions ; * des plantes aberrantes.

Tout plant hors type doit être arraché et évacué hors champ.

b) Pureté Spécifique La présence d’impuretés spécifiques dans un champ de multiplication de semences de riz n’est pas obligatoirement une cause de refus. Cependant, il convient d’en noter soigneusement la présence et d’inviter le multiplicateur à les éliminer.

c) Adventices Certains adventices dangereux pour le riz doivent être éliminés, notamment celles dont les semences sont difficiles à éliminer au conditionnement ou qui ont un grand pouvoir de colonisation des espaces telles que : les riz sauvages, (Oryza longistaminata) les riz rouges, Rottboellia exaltata, Eurphorbia heterophylla, et Echinochloa colonnum.

d) Etat Sanitaire Tout champ fortement attaqué par des maladies réduisant la valeur utilitaire des semences notamment la Pyriculariose est refusée.

e) Refus d’une culture Tout champ d’une culture est prononcé ? (à préciser) par le service officiel du contrôle et de certification si les normes de cultures du tableau N° ci-dessous ne sont pas respectées : Tableau N°2 Critères et normes de contrôles au champ pour les semences de riz

Critères Normes de contrôle au champ Pré-bases Bases Certifiées

Isolement minimum 10 m 5 m 3 m

Isolement d’une variété sensible aux maladies par rapport aux autres variétés

100 100 100

Plants hors-types (%max) 0,05% 0,05% 0,03%

Plants malade (%max) 0,01% 0,01% 0,05%

Autres espèces cultivées difficiles à séparer (%max) 0,01% 0,01% 0,02%

Adventices dangereux (%max) 0,01% 0,01% 0,02%

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4.2. Analyse au laboratoire 4.2.1 Taille de lot La constitution des lots de semences de riz doit respecter les règles édictées par l’ISTA : a) semences de base : 10 tonnes maximum b) semences certifiées : 20 tonnes maximum 4.2.2 Echantillons Les échantillons sont prélevés sur les lots de semences par les techniciens. Une quantité d’un (1) kilogramme est prélevé au minimum sur chaque lot. Cette norme est valable pour les lots ne dépassant pas 20 tonnes pour la même variété d’une même parcelle. 2.2.10 Certification des semences de riz Les lots de semences de riz présentés à la certification doivent satisfaire aux normes précisées dans le tableau ci-dessous : Tableau N°3 : Types et normes d’analyses au laboratoire pour les semences de riz

4.3. Etiquetage : Il consiste à apposer sur les emballages des lots certifiés des étiquettes d’une manière inviolable. L’étiquette doit porter les informations suivantes : - espèce, variété, faculté germinative, pureté variétale, campagne, N° du lot, génération, et le cachet du certificateur.

Types d’analyses Norme au laboratoire

Pré-base base Certifiées

R1 R2

Pureté variétale (min) 99,9 % 99,9 % 99,7 % 99,0 %

Pureté spécifique (min) 98 % 98 % 98 % 98 %

Faculté germinative (min) 80 % 80 % 80 % 80 %

Taux d’humidité (max) 12 % 12% 12 % 12%

Matières inertes (max) 2 % 2 % 2 % 2 %

Semences d’autres espèces cultivées (max)

10 graines/kg 10 graines/kg

0,10 % 0,10 %

Semences de mauvaises herbes (max)

10 graines/kg 10 graines/kg

0,10 % 0,10 %

Riz rouge (max) 0 0 2 graines/500g 2 graines/500g

21

Références bibliographique

Agudze KPEDZROKU et Akihila DIDJEIRA, Guide de production semences

certifiées maïs, sorgho, riz et niébé CTA février 2008 ;

Amadou M. BEYE, Monty P. JONES, Brent M. SIMPSON 2005 Guide du

riziculteur: comment améliorer la qualité de la semence ? Collection

ADRAO/AFRICA RICE

COULIBALY Mamadou MBaré Mars 2005 Fiche Technique Variété de riz irrigué au

Mali IER

Décret N°10-428/P-RM du 9 Août 2010 fixant les modalités d’application de la loi

relative aux semences d’origine végétale

GOITA Mamadou et SIDIBE Modibo Bilan de la recherche Agricole du Mali 1970 –

2000 Volume 1 production végétale CNRA ;

IER juin 2006 Répertoire des Technologies ;

Loi N°10-032 du 12 juillet 2010, relative aux semences d’origine végétale et décret

N°10-428/P-RM du 09 Aout 2010 fixant les modalités d’application de la loi relative aux semences d’origine végétale

Ministère de l’Agriculture Mai 2010, Manuel de procédures pour la certification des

semences d’origine végétale et l’accréditation au Mali ;

Ministère de l’Agriculture Mai 2010, Manuel de procédures pour l’inscription des

variétés au catalogue nationale des espèces et variétés au Mali ;

Ministère de l’Agriculture (SSN) Politique semencière du sous- secteur de

l’Agriculture décembre 2009;

SANGARE Salif et Mamadou Mbaré COULOUBALY octobre 2010 Evaluation du

secteur semencier national et proposition de politique de développement du

secteur au Mali

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ANNEXES

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Besoins de données pour la détermination du cout de revient des semences

Superficie totale cultivée: ………ha

Rendement: _______ Kg/ ha

Production : ________ Kg I. Au niveau de la production au champ 1.1. Intrants utilisés par superficie cultivée

Types intrants Quantités utilisés

(Kg ou litres)

Prix unitaire (FCFA)

Montant total (F CFA)

Observations

Semences

DAP

Complexe céréales

Complexe coton

Urée

Fumure organique

Autres fertilisants (terreau)

Insecticides

Herbicides

Fongicides

Autres pesticides

1.2. Matériel et équipement Types intrants Nombre Prix

Unitaire (FCFA)

Montant total

Durée de vie

Frais d'entretien/ alimentation

Observation

Charrues

Bœufs de labour

Multiculteurs

Herses

Semoirs

Charrettes

Anes

Chevaux

Pudler

B. Niveuleuse

sac vides ficèles

Autres

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1.3.Évaluation besoins prestations de services

Rubriques

hommes/jour Montant CFA

Brûlis/nettoyage

Défrichage

Préparation Fumure organique

Épandage Fumure organique

Labour, planage, confection des cuvettes

Semis, et Recouvrement

Herbicidage

Resemis

Démariage

Binage 1

Désherbage

Épandage engrais1

Binage 2

Deuxième sarclage

Traitements insecticide

Epandages urée

Epuration

Arrachage de grandes herbes

Récolte (fauche, mise en gerbier, battage et vannage)

Certification (Contrôle au champ et analyse labo étiquetage)

Transport récolte (cumulé)

Total (hommes/jour)

Valeur (FCFA)