manipulations vertébrales 76 5 vautravers

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Revue du Rhumatisme 76 (2009) 405–409 Mise au point Manipulations vertébrales – ostéopathie. Évidences/ignorances Vertebral manipulations – Osteopathy. Facts and ignorances Philippe Vautravers a,, Marie-Ève Isner-Horobeti a , Jean-Yves Maigne b a Service de médecine physique, hôpitaux universitaires de Strasbourg, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex 2, France b Service de médecine physique, Hôtel-Dieu, Paris, France Accepté le 15 septembre 2008 Disponible sur Internet le 10 f´ evrier 2009 Résumé L’ostéopathie vient d’être officiellement reconnue en France. Les décrets de mars 2007, confortés par le conseil d’État en janvier 2008, régle- mentent cette nouvelle profession et encadrent sa formation. Il y est stipulé, entre autres, que le praticien ostéopathe non médecin ne peut pratiquer de manipulations du rachis cervical qu’après un diagnostic établi par un médecin attestant l’absence de contre-indication médicale. L’officialisation de cette nouvelle pratique exige, ainsi, de la part des médecins, spécialistes ou non, une parfaite connaissance du mode d’action, des indica- tions, contre-indications et effets secondaires des manipulations vertébrales et de l’ostéopathie. Même si elles ne sont pas toujours « fondées sur les preuves », mais, au contraire, sur de nombreuses incertitudes et ignorances, ces techniques, très prisées du grand public, ont fait l’objet de nombreuses évaluations. © 2008 Société Franc ¸aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Ostéopathie ; Chiropraxie ; Manipulations vertébrales Keywords: Osteopathy; Chiropractic; Vertebral manipulations; Manual medicine L’indispensable évaluation médicale et scientifique de la médecine manuelle – ostéopathie est difficile et, actuellement, insuffisante ; ce qui provoque de nombreuses critiques, essen- tiellement universitaires. Et pourtant ce type de pratique vient d’être reconnu par l’État franc ¸ais en 2007 [1]. L’évaluation est difficile parce que les écrits sont de faible puissance statistique et très hétérogènes dans leur contenu, les auteurs assimilant toutes les méthodes, les articles étant réalisés le plus souvent par des épidémiologistes très éloignés du « terrain ». Par ailleurs, la pathologie douloureuse rachidienne à laquelle s’applique cette thérapeutique reste également difficile, imprécise dans son étio- pathogénie, tout en constituant toutefois un des premiers budgets de la sécurité sociale. Enfin, l’information « grand public » sur ces sujets est extrê- mement abondante puisque l’on ne retrouve pas moins de Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Vautravers). 2,2 millions de sites Internet sur l’ostéopathie, 492 000 à propos des lombalgies et 103 000 sur les manipulations vertébrales ! Cela explique la très grande popularité de cette prise en charge, 20 % de la population de certains pays ayant recours à ces trai- tements [2]. 1. Définitions Les thérapeutiques manuelles sont une nébuleuse très éclec- tique. Elles peuvent se définir comme un geste effectué directement par les mains dans un but thérapeutique. On peut y distinguer, globalement, les manipulations ostéoarticu- laires et vertébrales proprement dites, avec impulsion et les techniques tendinomusculaires, non forcées, qui sont neuromus- culaires, fonctionnelles. Elles sont décrites dans les recueils de l’Anaes consacrés aux lombalgies, lombosciatiques et cervi- calgies depuis dix ans [3]. Elles seront détaillées et analysées dans une très prochaine recommandation de la Haute Autorité de santé. 1169-8330/$ – see front matter © 2008 Société Franc ¸aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2008.09.014

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Manipulations Vertébrales

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  • Revue du Rhumatisme 76 (2009) 405409

    Mise au point

    Manipulations vertbrales ostopathiehyrobvenu

    ieu, P2008rier 2

    Rsum

    Lostopa rs 20mentent cett utres,de manipula estande cette nou non,tions, contre-indications et effets secondaires des manipulations vertbrales et de lostopathie. Mme si elles ne sont pas toujours fondes surles preuves , mais, au contraire, sur de nombreuses incertitudes et ignorances, ces techniques, trs prises du grand public, ont fait lobjet denombreuses valuations. 2008 Socit Francaise de Rhumatologie. Publi par Elsevier Masson SAS. Tous droits rservs.

    Mots cls : Ostopathie ; Chiropraxie ; Manipulations vertbrales

    Keywords: O

    Lindispmdecine minsuffisantetiellementdtre recodifficile paet trs httoutes les mdes pidmpathologiethrapeutiqpathogniede la scur

    Enfin, lmement ab

    Auteur coAdresse e

    1169-8330/$doi:10.1016/jsteopathy; Chiropractic; Vertebral manipulations; Manual medicine

    ensable valuation mdicale et scientifique de laanuelle ostopathie est difficile et, actuellement,; ce qui provoque de nombreuses critiques, essen-

    universitaires. Et pourtant ce type de pratique vientnnu par ltat francais en 2007 [1]. Lvaluation estrce que les crits sont de faible puissance statistiquerognes dans leur contenu, les auteurs assimilantthodes, les articles tant raliss le plus souvent pariologistes trs loigns du terrain . Par ailleurs, ladouloureuse rachidienne laquelle sapplique cetteue reste galement difficile, imprcise dans son tio-, tout en constituant toutefois un des premiers budgetsit sociale.information grand public sur ces sujets est extr-ondante puisque lon ne retrouve pas moins de

    rrespondant.-mail : [email protected] (P. Vautravers).

    2,2 millions de sites Internet sur lostopathie, 492 000 proposdes lombalgies et 103 000 sur les manipulations vertbrales !Cela explique la trs grande popularit de cette prise en charge,20 % de la population de certains pays ayant recours ces trai-tements [2].

    1. Dnitions

    Les thrapeutiques manuelles sont une nbuleuse trs clec-tique. Elles peuvent se dfinir comme un geste effectudirectement par les mains dans un but thrapeutique. Onpeut y distinguer, globalement, les manipulations ostoarticu-laires et vertbrales proprement dites, avec impulsion et lestechniques tendinomusculaires, non forces, qui sont neuromus-culaires, fonctionnelles. Elles sont dcrites dans les recueils delAnaes consacrs aux lombalgies, lombosciatiques et cervi-calgies depuis dix ans [3]. Elles seront dtailles et analysesdans une trs prochaine recommandation de la Haute Autoritde sant.

    see front matter 2008 Socit Francaise de Rhumatologie. Publi par Elsevier Masson SAS. Tous droits rservs..rhum.2008.09.014Vertebral manipulations OsteopatPhilippe Vautravers a,, Marie-ve Isner-Ho

    a Service de mdecine physique, hpitaux universitaires de Strasbourg, ab Service de mdecine physique, Htel-D

    Accept le 15 septembreDisponible sur Internet le 10 fev

    thie vient dtre officiellement reconnue en France. Les dcrets de mae nouvelle profession et encadrent sa formation. Il y est stipul, entre ations du rachis cervical quaprs un diagnostic tabli par un mdecin attvelle pratique exige, ainsi, de la part des mdecins, spcialistes ou. vidences/ignorances. Facts and ignoranceseti a, Jean-Yves Maigne be Molire, 67098 Strasbourg cedex 2, Francearis, France

    009

    07, conforts par le conseil dtat en janvier 2008, rgle-que le praticien ostopathe non mdecin ne peut pratiquert labsence de contre-indication mdicale. Lofficialisationune parfaite connaissance du mode daction, des indica-

  • 406 P. Vautravers et al. / Revue du Rhumatisme 76 (2009) 405409

    1.1. Les manipulations vertbrales

    Il sagitamplitude edans les ardclinent soseules lesuniversits

    1.2. Techn

    Elles relkinsithraostopatheneuromusc

    rements po technique leve denique de Msont galemaximal dle domainement lalgodrangemeneuromusc

    lations ostdouleurs : t

    1.3. Osto

    Il sagicrnienneslorachidienthrapeutiqblmes mua aucun rcrniosacrqualit mt pouls crdu corps [6

    1.4. Osto

    Aprs llogie orgamuscle proexternes, cappliquesny a aucunbanque denorrhes po

    1.5. Manip

    Il sagitdes membrles squell

    efficaces, il ny a aucune preuve scientifique de leur efficacit.Ce sont, par exemple, les articulations acromioclaviculaires,

    e omosrratique, larticulation glnohumrale, ainsi queu coopult tra

    cani

    hyp, com

    lgiesver

    ts dies derve

    o neutiq

    icat

    dica

    dysfor (DIe moquee d

    oniqine ctendaologde

    e lequa

    n pr

    Lomtiopadiscalidts deanips nosultaa puextrulatick dvert

    eutiqne fan effporsantde mouvements forcs, avec impulsion, de trs faiblet de trs haute vlocit, qui provoquent une cavitationticulations interapophysaires postrieures. Elles seus forme dostopathie ou de chiropraxie. En France,

    techniques ostopathiques sont enseignes dans lesde mdecine [4].

    iques non forces

    vent, initialement, de la pratique professionnelle despeutes, mais sont devenues trs prises des mdecinss et des ostopathes non mdecins. Ces techniquesulaires sont fondes essentiellement sur des ti-stisomtriques (contracterrelcher) et sintitulents myotensives quand le mdecin les pratique,tension musculaire pour le kinsithrapeute, tech-itchell, etc. Dautres techniques neuromusculaires

    ment appliques : technique de raccourcissemente Jones (strain/counterstrain), dcordage [5]. Dansrachidien douloureux, nous appliquons personnelle-rithme thrapeutique suivant : mise en vidence du

    nt, mobilisations passives et tirements, techniquesulaires (myotensives leve de tension. . .), manipu-oarticulaires avec impulsion, en cas de persistance deechniques de raccourcissement maximal de Jones.

    pathie crniosacre

    rait dune restriction de mobilit des structuresqui perturberait le flux rythmique du liquide cpha- : cela aurait un effet nfaste sur la sant. Lesues crniosacres permettraient de rgler des pro-sculosquelettiques, nvralgiques, digestifs. . . Il nysultat scientifique valid concernant lostopathiee ; tous les lments disponibles sont de trs faiblehodologique ; il en est de mme pour le rythme ouniosacr qui serait indpendant des autres rythmes,7].

    pathie viscrale

    analyse smiologique conventionnelle dune patho-nique et recherche de douleurs de peau et dejetes, lostopathie viscrale consiste en techniquesutanes et galement articulaires ou musculairesdans le mme mtamre que lorgane en cause. Ile validation scientifique de cette prise en charge. Ladonnes Cochrane [8] a pris lexemple des dysm-ur montrer linefficacit de cette pratique.

    ulations articulaires priphriques

    de mobilisations forces de certaines articulationses qui permettent dobtenir un effet antalgique sures ostoarticulaires douloureuses. Empiriquement

    lespaccelle den rtrsouven

    2. M

    Lespreuvelombalationslmendes votme nplacebthrap

    3. Ind

    3.1. In

    Lamineution dgnriretrouvou chrdorig

    Lade path(moinscomm

    Deux

    3.2. E

    3.2.1.L

    logie,mal varsultades mDe trdes rTeamarticlemanipHancolationsthrap

    Duavoir upar rapintresude, la tibiofibulaire proximale en antpulsion ousion, los lunatum et la subtalaire qui sont le plusites, en particulier dans le monde sportif [9].

    smes daction des manipulations vertbrales

    othses sont nombreuses mais il ny a aucuneme, dailleurs, pour de nombreux traitements des[10]. Laction antalgique remarquable des manipu-

    tbrales peut tre dorigine mcanique sur un desu segment mobile ou bien neurologique par contrlee la douleur. Il existe galement une action sur le sys-ux vgtatif, sur les contractures musculaires. Leffetest pas plus ni moins important que dans les autresues. Leffet psychologique est indiscutable [11].

    ions des manipulations

    tions traditionnelles

    nction intervertbrale, le drangement intervertbralM) [4] responsable dune douleur et/ou dune restric-bilit, sans prjuger de ltiologie, est lindicationdes manipulations vertbrales. Cette indication seans les cervicalgies, dorsalgies, lombalgies aigusues et certaines cphales considres comme tantervicale [12,13].nce actuelle est de proposer les manipulations en casie dont la douleur un caractre relativement rcent

    deux mois), avec un faible score certaines chellesFear Advoidance Beliefs Questionnaire (FABQ).tre sances sont habituellement recommandes.

    atique

    balgiethognie des lombalgies est complexe et la smio-le, articulaire postrieure, musculaire, ligamentaire,

    e. Cela explique limportante discordance dans lesla littrature concernant les indications et lefficacit

    ulations dans les lombalgies aigus et chroniques.mbreux articles de bon niveau scientifique donnentts mitigs, parfois discordants. LUK Beam Trialbli dans le British Medical Journal, en 2004, unmement favorable concernant la prise en charge parons vertbrales des lombalgies [14]. Dautres, commeans le Lancet en 2007 [15], estiment que les manipu-brales ne sont daucun effet par rapport aux autresues. . .con gnrale, les manipulations vertbrales semblentet favorable court terme, dans les lombalgies aigust au placebo, mais elles sont galement une optione en pathologie lombaire chronique [1620].

  • P. Vautravers et al. / Revue du Rhumatisme 76 (2009) 405409 407

    3.2.2. LombosciatiqueDans les radiculopathies aigus, il ny a pas suffisamment

    de preuveltage sig

    En revanen cas de pune possibi

    3.2.3. CocIl sagit

    sante sur leextension. Lcertains typ

    3.2.4. RacUne pa

    voire hostiabsolues dedu risquetions sont nmontrent lvicalgies acontraire ela banque dres : cestet dexerciniques et stsont pas indtre proposCette rserpostmanipu

    4. Acciden

    La littrquence desarticles reldoivent immanipulatiSpine en 20manipulatigraves entr[31]. Il sagdcrits danles accidenrisque/bndans la plule rachis ceparticulier

    5. En prat

    Pour tenlit, de prvdes manipparticulierdique et os

    Tableau 1Recommandations de la Socit francaise de mdecine manuelle orthopdiqueet ostopathiq

    mman

    ogatoirableulatioman

    men c

    manipman

    dicatales,

    ctesman

    cien mtent.lacqensabman

    urs drir aus. Celamen du pgibleulativ

    on po

    nipul

    iventles,

    ne deter lecont(Tableau 2). Cela suppose une excellente connaissance

    pathologie et un recul non ngligeable du praticienant les manipulations.st la raison pour laquelle les dcrets dapplication dee 75 de la loi 2002-203 du 4 mars 2002 relative aux droitslade et de la qualit du systme de sant ont t diffi-crire [1] ; toutefois, en mars 2007, ces dcrets, relatifstes et aux conditions dexercices de lostopathie parn-mdecins ont t publis ; ils ont t conforts en jan-08 par le conseil dtat [38]. Lintgralit de ces textestifs est trop longue pour figurer dans cet article mdical.ois, citons larticle 1er qui stipule que les ostopathestoriss prvenir et remdier aux troubles fonctionnels

    ps humain par des manipulations musculosquelettiquessciales, manuelles et externes. Ces manipulations doivente dans le cadre des recommandations de bonnes pra-tablies par lHAS. Les non-mdecins doivent doncpables dtablir un diagnostic ngatif de lsion orga-

    article 3 signale que lostopathe non-mdecin ne peuter de manipulations gyncoobsttricales, de toucherss, etc. Il est autoris effectuer des actes de manipu-de crne, de la face et du rachis chez le nourrisson,ue les manipulations du rachis cervical quaprs unstic tabli par un mdecin qui aura rdig un certificat depour recommander les manipulations vertbrales e de la hernie [21].che, dans la lombosciatique refroidie, chronique, etossibilit dapplication des rgles techniques, il y alit damliorer la symptomatologie squellaire [22].

    cycodyniedune mobilisation coccygienne par traction puis-s muscles releveurs jusqu mobiliser le coccyx enun dentre nous a montr [23] de bons rsultats danses de coccycodynie chronique post-traumatique.

    his cervicalrtie importante du corps mdical reste dubitative,le, en raison du manque de preuves formelles et

    lefficacit des technique cervicales et par ailleursdaccident postmanipulatif [2,24,25]. Les publica-ombreuses et trs contradictoires : certaines [26,27]efficacit des manipulations vertbrales dans les cer-igus et/ou chroniques, mcaniques et dautres len soulignant leurs risques. Les recommandations dee donnes Cochrane sont actuellement assez pond- lassociation des manipulations, de mobilisations

    ces qui permet dobtenir les meilleurs rsultats, cli-atistiques. Les manipulations pratiques isolment neiques . Aucune conclusion ne peut, actuellement,e en cas datteinte radiculaire associe [28,29].ve tient essentiellement aux accidents et incidentslatifs cervicaux.

    ts des manipulations

    ature abonde darticles de qualit concernant la fr-accidents aprs la manipulation vertbrale. Certainsatant des cas cliniques ou des sries daccidentsprativement interpeller les praticiens effectuant desons cervicales [24,30,31]. Mme si Thiel et al., dans07, estiment quil existe trs peu de risque grave aprson [32], Dupeyron et al. chiffrent le risque daccidentse 1,3 et 3,4 pour 100 000 manipulations cervicalesit le plus souvent daccidents vertbrobasilaires, bien

    s la littrature [33]. Ils doivent tre mis en rapport avects des autres thrapeutiques cervicales [34]. Le ratiofice [35] qui est trs favorable pour le rachis lombairepart des recommandations internationales est, pourrvical, trs discutable pour de nombreux auteurs, enneurologues ou neurochirurgiens.

    ique

    ir compte, au quotidien, des notions de responsabi-ention et du principe de prcaution dans le domaine

    ulations vertbrales [36], les socits savantes, enla Socit francaise de mdecine manuelle orthop-topathique [37], proposent cinq recommandations

    1re recoInterrindsmanip

    2e recomLexatoute

    3e recomLes inmdicrespe

    4e recomLe prati

    compaprsindisp

    5e recomAu corecou

    50 anmdicclairintellimaniprotati

    MC : ma

    qui docervica

    Lurespecet lesbralesde lapratiqu

    Celarticldu maciles aux ac

    des novier 20lgislaToutefsont audu cormyofase fairtiquestre canique !

    Leffectupelvienlationsainsi qdiagnoue.

    dationire prmanipulatif : lexistence dantcdents deffetss (vertiges, tat nauseux. . .) doit faire rfuter lan cervicale

    dationlinique, neurologique et vasculaire, est indispensable avantulation cervicale

    dationions des MC ainsi que les contre-indications techniques etrelatives et absolues, doivent imprativement tre(Tableau 2)dationanipulateur doit tre diplm et techniquement trsUn an dexercice continu des techniques manipulatives

    uisition du diplme universitaire de 3e cycle estle

    dationune premire consultation, il nest pas recommand dex manipulations cervicales chez la femme de moins deles-ci ne peuvent intervenir quaprs lchec des traitementsteux et physiques habituels. Dans ce cas, aprs laccordatient qui on explique de manire simple, loyale eten quoi consiste la manipulation et ses risques, la techniquee doit tre ralise avec douceur et doigt et le moins de

    ssible. Un suivi mdical doit tre assur

    ations cervicales.

    permettre, non pas de supprimer les manipulationsmais den diminuer le nombre (Tableau 1).ces recommandations, de bon sens, indique quil fauts contre-indications cliniques, relatives ou absolues,re-indications techniques des manipulations vert-

  • 408 P. Vautravers et al. / Revue du Rhumatisme 76 (2009) 405409

    Tableau 2Indications et contre-indications relatives aux manipulations cervicales.

    Cervicalgie cCertaines cp

    considres

    Contre-indicaAbsolues

    Toute paAffectio

    malformatipost-traum

    NvralgiOstopo

    RelativesAnticoagFacteurs

    HTA. . .)Patient Enraidis

    TechniquesNon-resp

    manipulatio

    Non-indicatioJeune ge (AffectionsPathologieFibromyalg

    non-contrecette pratiqde sant es

    Larticdostopathversitaire oun tablisstion est subdu dit diplest denvircoles agrsorganisenle diplmeostopathierapeutes de(1225 heurles univers

    notertie et de ladEurope ;rature com

    La mdfondes sursont pluttpublic, igndes mdeciment univethrapeutiqtrs efficac

    Conit dintrt

    aute

    nce

    cretslostents

    publiqst E.e rep

    encerapier la pigne Rnne. Pnneauon Cntpelutin Jdenceogy Aponibre JC

    dolesc6;23ctor

    mary6;3:C

    queroves ddecin

    10, 9 pn Tulommune mcaniquehales et algies projetes (membre suprieur rachis dorsal. . .)comme tant dorigine cervicale

    tions

    thologie des artres vertbralesns rachidiennes tumorales, infectieuses, fracturaires,ves (Arnold-Chiari canal cervical troit. . .), inflammatoires,atiques rcentes (moins de six semaines)e cervicobrachiale par hernie discale ou ostophytoserose

    ulationde risques vasculaires cervicocrniens (estroprogestatifs tabac

    gsement important du rachis cervical

    ect possible des rgles dapplication fondamentales desns vertbrales

    nsavant 15 ans)psychiatriques (nvrose. . .)organique de voisinage (ORL neurologique pulmonaire. . .)ie

    -indication. Cela suppose que le mdecin connaisseue et endosse la responsabilit. La Haute Autoritt en cours de rflexion sur ce difficile problme.

    Les

    Rfre

    [1] Ddesem

    R[2] Ern

    cas

    80.[3] Ag

    thpou

    [4] Madie

    [5] BorissMo

    [6] BoevinolDis

    [7] Ferla199

    [8] Propri200

    [9] ColatiMA-

    [10] Va

    le 5 souligne que lusage professionnel du titree est subordonn la possession dun diplme uni-u interuniversitaire ou dun diplme dlivr parement priv agre (non mdical). Cette autorisa-ordonne lenregistrement auprs de la prfecture

    me. La formation complte, aprs le baccalaurat,on 3000 heures denseignement dispenses par leses. Celles-ci, au nombre actuel dune quarantaine,t trs activement et trs vite. Pour les mdecins,interuniversitaire actuel de mdecine manuelle est le viatique ncessaire et suffisant. Les kinsith-

    vront bnficier dun enseignement complmentairees) dlivr soit par une cole prive agre, soit parits publiques.que lorganisation de lostopathie, de la chiroprac-mdecine manuelle est trs variable selon les paysil ny a pas duniformit dans ce domaine et la litt-

    parative est faible.ecine manuelle et lostopathie ne sont pas encoredes preuves videntes, sur le plan scientifique. Ellesfondes sur des ignorances : ignorance du grand

    orance des non-mdecins, parfois mme ignorancens. Toutefois, les doutes et les critiques, essentielle-rsitaires, ne doivent absolument pas faire rcuser uneue antalgique non mdicamenteuse qui savre tree sur le terrain, empiriquement.

    treatmen2006;15

    [11] Maignetherapy.

    [12] Sjaastadand epid

    [13] FernandSpinal mHeadach

    [14] UK Beamtion (UKback pai

    [15] Hancockspinal mtreatmen2007;37

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    s

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