malnutrition chronique et gradient climatique en milieu...

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\i Malnutrition chronique et gradient . climatique en milieu tropical Alain Froment’ et Georgcs La modc actucllc, cn matibrc dc santé publique ct dc nutrition, cst de considdrcr tout groupc d’adultes dc petite taillc conimc ayant souffert, avcc une probabilitd dlevéc, de malnutrition dans son enfàncc. ‘letz général, ìl exìstc une ussociution entre déuclopperneizt écononrique et format corporel des adultes ... Lu répartition dcs clonribs de Colombie en groupes socìo- korionriqucs sicpdrieur et Lrféricur montre que lu coniposarzte cl hirique contribue pcu aux dìfprerzces observées”. (S~U~I- 1957, p.95). Pourtant, on peut dire avec Ken et al. (19S2), que si Ics cnfants nialnutris sont souvent petits, tous les enfants pctits ne sont pas inalnutris : ccs auteurs font cn effet remarqucr quc, nialgr6 des conditions sociales moins favorablcs, Ics enfants “noirs”, aux USA, sont plus grands que les ”blancs” (ce qu’ob- seivcnt aussi ICuliianyika et al., 1990). . i- , . i 11 existe deus foriiics de malnutrition chroniquc, IC sticritiiig ct le wastirzgl. Le stunting est défini par l’6cart cntre taille obscivdc ct taille d‘une population de référence2 à un âge donné3 ; il s’agit donc un rctard de développemcnt, qui fait apparaître l’cnfant comme pctit pour SOXI âge, mais ayant le plus souvent des proportions normales. Le Lvusting est défini coninle un déficit en poidsd, qui fait apparaîtrc I’cnfant comme maigre, avec unc taillc pcu nffcctéc. Lc stitrrtilrg est par cons6qucnt unc formc sournoise dc malnutrition, facile ri mcsurcr, iliais qui nc peut se ddpistcr que si I’âge de l’enfant est connu. Le wasting cst souvent presenté comme , * Laboratoire ERLIES, IRD, 5 rue du Carbone. 45052 Orl&ans Cedex. France I. Laboratoire d’Écologie Génerale, hluséum National d’IIistoire Naturelle, 4 avenue du Pctit- __- - Châkqu, 91500 Brunoy, France - - ~ -- L‘équivalent français de slunlttig est retard de croissonce staturale, celui de wasting est &“inlion OU maigreur. Les tcrincs anglais sont consen*& ici car ils desibiicnt des entit& plus sp6ciLqucs que leurs traductions. Les rllérences les plus utilisfcs sont les ri.férenccs nord-,” icaines NCI-IS. Valeur dc la taille pour I’jge c -2 i.carts-type du standard utilis6 coii~n~c r&ri.rcncc. -639- # 0 10023537 j - - ----

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Malnutrition chronique et gradient . climatique en milieu tropical

Alain Froment’ et Georgcs

La modc actucllc, cn matibrc dc santé publique c t dc nutrition, cst de considdrcr tout groupc d’adultes dc petite taillc conimc ayant souffert, avcc une probabilitd dlevéc, de malnutrition dans son enfàncc. ‘letz général, ìl exìstc une ussociution entre déuclopperneizt écononrique et format corporel des adultes ... Lu répartition dcs clonribs de Colombie en groupes socìo- korionriqucs sicpdrieur et Lrféricur montre que lu coniposarzte cl hirique contribue pcu aux dìfprerzces observées”. ( S ~ U ~ I - 1957, p.95). Pourtant, on peut dire avec K e n et al. (19S2), que si Ics cnfants nialnutris sont souvent petits, tous les enfants pctits ne sont pas inalnutris : ccs auteurs font cn effet remarqucr quc, nialgr6 des conditions sociales moins favorablcs, Ics enfants “noirs”, aux USA, sont plus grands que les ”blancs” (ce qu’ob- seivcnt aussi ICuliianyika et al., 1990).

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11 existe deus foriiics de malnutrition chroniquc, IC sticritiiig ct le wastirzgl. Le stunting est défini par l’6cart cntre taille obscivdc ct taille d‘une population de référence2 à un âge donné3 ; il s’agit donc un rctard de développemcnt, qui fait apparaître l’cnfant comme pctit pour SOXI âge, mais ayant le plus souvent des proportions normales. Le Lvusting est défini coninle un déficit en poidsd, qui fait apparaîtrc I’cnfant comme maigre, avec unc taillc pcu nffcctéc. Lc stitrrtilrg est par cons6qucnt unc formc sournoise dc malnutrition, facile ri mcsurcr, iliais qui nc peut se ddpistcr que si I’âge de l’enfant est connu. Le wasting cst souvent presenté comme

,

* Laboratoire ERLIES, IRD, 5 rue du Carbone. 45052 Orl&ans Cedex. France I.

Laboratoire d’Écologie Génerale, hluséum National d’IIistoire Naturelle, 4 avenue du Pctit- _ _ - - Châkqu, 91500 Brunoy, France

- - ~ -- L‘équivalent français de slunlttig est retard de croissonce staturale, celui de wasting est &“inlion OU maigreur. Les tcrincs anglais sont consen*& ici car ils desibiicnt des entit& plus sp6ciLqucs que leurs traductions. Les rllérences les plus utilisfcs sont les ri.férenccs nord-,” icaines NCI-IS. Valeur dc la taille pour I’jge c -2 i.carts-type du standard utilis6 coi i~n~c r&ri.rcncc.

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une forme de malnutrition aigues, car la perte de poids est un symptôme qui réagit immédiatement aux privations, alors que le stunting s'étale sur une longue période et fait référence au passé de l'enfant.

Le stunting est la manifestation d'une malnutrition très répandue puisqu'on estime que 43 % des enfants des PVD, soit 230 millions, en sont affectés (Onís et al., 1993). Ses causes sont multifactorielles et, paradoxa- lement, assez mal connues (Waterlow, 1994 ; Frongillo, 1999). Contrairement au wasting, il ne met pas en danger la vie (Vella et al-, 1992), ne déprime pas l'immunité (Rivera et al., 1986) et n'expose donc Pas à des surinfections (par exemple respiratoires : zaman et al., 19971, mais c'est m e cause d'apathie (Nguwa, 1977 ; Grantham McGregor et al., 1993 et de retard scolaire (Simeon et al., 19951, donc de sous-développement. I peut prédisposer, à. l'âge adulte, à l'obésité (Popkin et a¿., 19961, et Peut être aux maladies cardio-vasculaires, dont on sait qu'elles sont, Occident du moins, plus fréquentes chez les adultes petits que gra (Parker e t al., 1998).

Le but de cet article est de discuter, à partir d'observations faites Cameroun, du rôle respectif des facteurs environnementaux et génétiq dans l'étiologie de ce retard de croissance, et dans la répartition valeurs de la taille adulte. I1 fournit en outre un tableau de synthèse les enquêtes anthropométriques effectuées dans ce pays.

Résultats

Le problème du stunting concerne tous les pays tropicaux, et tions rencontrées un peu partout dans le monde seront évoqué discussion. Le Cameroun a été choisi comme exemple car il POSS les situations écologiques re multipies recherches dans le do ont été menées depuis l'époque nombreuses données, figurant au tableau 1 (en annexe).

Stature adulte et latitude au Cameroun L'examen du tableau

sahéliennes et péri-sahar stature des adultes est 61 chiffres observés, non seulem Savanes soudaniennes. Dès 1 changement essentiel de stature bantoue. 2.1 est beaucoup plus au parcs : Moundan, Ouadama, Banana et Kotolzo sont tous de

ui de tous Les autres groupes 71. 11 attribue ces uadama, 11 pulations nordistes S U I la foi de petits échantillons (20 0

otoko) un type "nilotique", basé sw la es ag0paSteUrs Nuer, Dinks, ~~~~~i ou N~~~ de

Constate aussi la haute taille ,je Peds avec Un certain biais $&hanti1lonnage :

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er (1947) est vrai, '

s, 161.3 cm Pour 40 femme$), mais 'Oro, population semi-nomade que l'on trouve un peu

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1 cn1 chez 13 notables homnles, 170 1 cni chez femmes, ìc SoUven,r dc

au 9 OllmCr. 1948), OÙ la tradition a du leste et le kwashiorkor, syndronie œdkmateux qui masque tout amnigrlsseincnt et SUNiCnt SUflOUIa

le sevrage de l'enfant.

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Les malnutritions aigues sont le qarasme, une forme accentuge du wastug (enfant squelellEQJ%_-,l_ * s,. %

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L'homme et la forêt tropicale 1999

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au Cameroun au nord de la forêt. D'origines génétiques et d'affinités linguistiques très diverses et sans apparentement7, ces groupes nordistes ont un 'indice de corpulences en général inférieur à 20, ce qui traduit leur élongation corporelle.

Si les habitants de la forêt sont en moyenne plus petits que les gens de savane, on constate néanmoins qu'il existe des sujets de grande taille aussi bien dans la zone sèche (pluviométrie < 900 mm) que dans la zone périfo- restiere recevant autour de 1600 mm d'eau par an. C'est le cas des Beti de la région de Yaoundé, originaires selon eux de la rive nord de la Sanaga CEwondo mesurés par les Allemands à la fin du X E e siècle : Berké, 1905 ; Banë étudiés par Olivier, 19471, observés avant que l'influence de l'urbani- sation ne soit significative. Les populations de-vraiment petite taille (<160 cm pour les hommes) ne se rencontrent qu'en forêt humide, mais seulement dans les groupes dits pygmoïdesg ; par exception, un de ces groupes, les Bedzan, vit dans la zone de transition à la savane depuis une époque probablement ancienne, et conserve dans ce milieu semi-ouvert une morphologie réduite par rapport à leurs voisins Tikar.

Retard de croissance infantile et latitude On observe que la prévalence du stunting varie d'un écosystème à

l'autre, mais les différences sont difficiles à systématiser. Il existe cependant un pôle où le wasting est fort et le stunting faible : la zone de savane sèche où sont observées les statures moyennes adultes les plus élevées (figure 1).

Figure 1 :Répar t i t ion du stunting, retard d e croissance statura1 à l'âge scolaire (5-9 ans) au Cameroun selon les zones écologiques

I I

écosystème : Forêt Montagne I latitude 2'N SON l Savane IO'N

-642-

-. - -

c] stuntingltaille pour tige < 3è percentile NCHS) a wasting(poids pourtaille c 85 95 NCHS)

Enfants 3 à 12 ans

saison reche saison da pluies I

I1 existe une forte corrélation entre la prévalence du stunting chez les enfants et la taille moyenne des adultes, sans qu'il soit possible, àce stade, de déterminer si le stunting de l'enfance détermine une petite taille adulte ou si, à l'inverse, un gène de petite taille exprimé chez l'adulte, se manifeste dès l'enfance et provoque ce qui n'est pas un stunting véritable, au sens clinique, mais une petite taille constitutionnelle (Figure 2).

Figure 2 : Corrélation e n t r e la tail le p a r r a p p o r t aux références NCHS des enfants de . 5 à 9 ans e t la tail le des adul tes

Hommes + femmes

,=0.82 rp.a.0011 Ap.?

Discussion

Les facteurs d'environnement La malnutrition est en général davantage liée à des causes multifacto-

rielles comme le niveau socio-économique et culturel, qu'a des facteurs directs de causalité (alimentation, milieu pathogène et conditions psychoaffectives). Ces éléments seront successivement discutés, sachant --

Au Cameroun trois des quatre grands phylums linguistiques africains sont représentés, seul manque celui des langues à clicks (khoisan) ; ces trois phylums, l'afro-asiatique (avec sa branche sémitique, l'arabe Choa, et sa branche tchadique représentée par de nombreuses langues de l'Extrême-Nord dont le haoussa, le massa et les langues des monts Mandara), le nilo-saharien (avec le kanuri), et le Niger-Congo-Kordofan (avec une branche Adamawa-oubanguienne et une branche Bénoué-Congo, laquelle englobe la plupart des langues de l'ouest, du Sud et de l'Est, qui sont des langues bantoues).

L'indice de masse corporelle de Quetelet (ou BMI, Body Muss Index des Anglo-saxons) = poiddstaturez 9 Ce terme de pygmoïde, aussi contestable que celui de Pygmée, désigne des populations de chasseurs-collecteurs ressemblant aux "vrais " mgmees mais un peu plus grands : la définition des Pygmées est physique, elle désigne les populations dont la taille masculine adulte est inférieure & 150 cm (Froment, 1993).

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dangereux est toutefois l'ankylostome (Stoltzfus et al., 1997). Bundy (1986) attire l'attention sur le fait que la gravité de la trichocéphalose est souvent mésestimée. Quoique passant pour très bénigne, elle aurait ainsi davantage d'effets que l'ascaridiase sur la fonction cognitive (Nokes et aZ., 1992 ; Simeon et al., 19951, et ne doit donc pas être négligée. Dans tous les

. cas, c'est l'intensité de la parasitose, davantage que sa prévaIence, qui conditionne le pouvoir de nuisance, ce qui explique les discordances de la littérature.

Hommes

Pupuln- n Hb Albumine IgG

blvae(F) 54 12.Ot 1.9 31.6 t 4.7 28.4 t 6.9

Bakola(F) 29 12.4t1.7 32.425.1 34.9t8.4

Duupa (S) 36 14.5 t 1.4 26.3 t4.4 37.5 f 7.9

Koma(S) 54 14.7t1.3 25.1t7.G 28.5t8.6

tion g% gl 1 d

Beaucoup de parasites fécaux requièrent, pour une transmission optimale, davantage l'humidité que la chaleur. Lorsque l'on met en parallèle, selon le gradient climatique qui existe au Cameroun, les préva- lences d'ascaris ou de trichocéphales (enquête nationale de Ratard et al., 1991), la reIation avec la pluviosité est très spectaculaire (Carte 2).

Femmes

n Hb Albumine IgG g% dl fl

62 11.4 t 1.6 32.0 t 6.5 27.4t 7.2 39 11.5t1.5 31.5tG.0 34.lt7.6

35 12.7 t 1.7 25.1~ 4.6 39.0 i 8.7 18 13.1t1.2 24.0-r3.7 31.8t8.5

Carte 2 : Prévalence de I'ascaridiase au Cameroun.

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On voit par exemple qu'il n'y a que 5 % environ de porteurs d'ascaris en zone de savane, alors qu'ils dépassent 70 % en zone humide. Pour les trichocéphales (données non montrées), les chiffres et la répartition sont du même ordre. I1 est dès lors tentant de mettre en rapport parasitism6 élevé, stunting répandu, et taille adulte faible. - Les autres parasitoses : les parasitoses aiguës comme la trypano-

somose humaine africaine ne peuvent agir sur le long terme à cause de leur évolution rapidement fatale, mais certains parasites extra-sanguins comme l'onchocercose ont été impliqués dans le '' nanisme de Nakalanga ", en Ouganda (Kipp et al., 1996). Bien que la relation ne soitpas automa- tique, toutes les espèces de schistosomes, agents de la bilharziose, en Afrique (Stephenson et al., 1989 ; Corbett et al., 19921, en Asie (McGarvey e t al., 1996) ou en Amérique tropicales (Assis et al., 1998) peuvent donner des retards de croissance, aggravés, en cas d'hématurie (avec S. haema- tobium, et seulement si la charge est forte) par des anémies (Befidi Mengue et al., 1992). Pour mieux asseoir la démonstration d'une influence directe des parasites sur le stunting, il faudrait monter que les enfants les moins parasités sont, dans les mêmes villages, plus grands que les autres. C'est ce que nous avons recherché dans nos enquêtes, sans trouver de différences concluantes.

I .

Tableau 2 : Taux d'hémoglobine, d'albumine et d'immunoglobulines G (IgG ou gamma- globulines) dans deux populations (adultes) de forët F, et deux de savane S

!

Le tableau 2 montre que malgré un régime plus varié et plus riche en viande, les peuples de la forêt, agriculteurs Mvae ou chasseurs pygmoïdes Bakola, ont très significativement moins d'hgmoglobine que les Koma1 et Duupa de la savane montagneuse, pourtant quasi végétariens. Les maladies parasitaires (paludisme, vers intestinaux comme YankyIostome) peuvent expliquer cette différence. Inversement, le déficit en. protéines animaleslo est lié à la baisse du taux d'albumine en savane. Le taux d'anticorps IgG témoigne des agressions infectieuses (bactériennes et

lo Les céréales, la nourriture de base dans les savanes, sont beaucoup plus riche en protéines que les tubercules consommées en zone forestihre. Toutes les populations consomment entre 30 et 35 g de protéines par 1000 kcal.

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virales surtout), importantes chez les Bakola et les Duupa, plus modérées chez les Mvae et les Koma. I1 est intéressant de noter que, pour une taille adulte identique, le retard de croissance est plus prononcé chez les Pygmoïdes Bakola vivant en forêt dense (85% du standard entre 5 et 9 ans, contre 94% chez les Pygmoïdes Bedzan) que chez leurs homologues vivant au contact forêt-savane (tableau 1 et figure 2).

peut aussi stimuler des infections ; en Indonésie, Angeles et al. (1993) ont montré qu’un apport complémentaire en fer réduisait le stunting. La part

comme le nickel ou le cuivre, est mal établie.

Le recours à l’explication génétique est difficile à séparer des facteurs d’environnement, car des parents de petite taille peuvent être petits, non pour des raisons génétiques, mais parce qu’ils ont eux-mêmes souffert de malnutrition infantile (Martorell et ul., 1977). Inversement, dans les villes du tiers-Monde, une bourgeoisie émergente jouit de conditions écono- miques privilégiées, et la croissance des enfants, dans cette classe sociale, égale ou dépasse les normes occidentales (Froment et Koppert, 1991 ; Cornu et al., 1992 : 171). On ne peut cependant exclure un phénomène d‘hétérosis (‘‘vigueur des hybrides”), car le brassage génétique est, en ville, bien plus grand que dans les zones rurales ; il s’agit d‘un vieux débat (Hulse, 1957 ; Marquer, 19811, qui n’a pas encore trouvé de réponse concluante.

Quoiqu’il en soit, au sein d‘une même population, il existe-une relation entre taille dcs meres (parfois aussi dcs percs) et des enrants (Garman et al., 1982 ; Chusilp et al., 1992 ; Forman et al., 1995 ; Adair et Guilkey, 1997), quoique des exceptions existent (Miller et Korenman, 1994).

Lorsque l’on compare des populations différentes, les écarts constatés dépassent le simple niveau socio-économique et ont une composante “raciale”11 (terme utilisé par Kerr et al., 1982). Chez les Hispaniques a&- USA, il existe à partir de l’adolescence un ralentissement de la croissance en taille qui n’est pas lié à la pauvreté (Martorell et al., 1989). Au Guatemala (Bogin et MacVean, 19821, les enfants d‘origine guatemaltèque sont plus petits, à statut éconoinique égal, que ceux d’origine européenne, et les filles d’ascendance mixte sont plus lourdes et ont un âge ossem plus avancé que celles d‘origine plus exclusivement amérindienne ou européenne.

Hylldman et al. (19S9) ont trouvé, en kapouasie Nouvelle-Guinée, dans les dcux sexcs, que les habitants de la savane dépassaient, en taille, de 10 cm ceux de la forêt ; ils attribuent la différence à la fois à des contrastes écologiques et alimentaires. Baumann et al. (1991) ont montré chez les habitants de cette région une baisse du taux sérique de la protéine porteuse de l’hormone de croissance. Chez les Pygmées en tout cas, le rôle de la génétique, sous forme d’une résistance tissulaire (confirmée in uitro) à la somatomédine (IGF-I), est bien établi (Cortez et al. 1996).

La raison adaptative d’une petite taille en milieu forestier a été beaucoup discutée depuis que le fait a été noté, en 1847, par l’énoncé de la règle de Bergmann (Ruff, 1994 ; Katzmarzylc et Leonard, 1998). Les hypothèses font appel, entre autres, aux nécessités de la thermorégulation (rapport entre masse corporelle et surface d’échange cutanée), à une

Les carences spécifiques En deiiors des carences quantitatives, protéino-énergétiques, qui

détournent les protéines du régime de leur fonction plastique lorsque le bilan énergétique n’est pas équilibré, les carences spécifiques jouent un rôle important. Dans le tableau 1, les populations de montagne posent un problème particulier, car leur stature est inférieure à celle des gens de plaine ; l’environnement d’altitude est plus sain puisqu’au dessus de 1000 m les anophèles disparaissent, et le paludisme avec eux ; on ne peut incriminer l’hypoxie d’altitude qui ne joue guère qu’au-dessus de 3000 m (Dieu-Cambrézy et Froment, 1993). L’hypothyroldie, révélée par la présence de goitre, est très répandue dans certaines régions monta- gneuses (Duupa, monts Mandara), niais est plus discret ailleurs (Koma des monts Alantika), malgré un contcxte gdoloyique semblable. LÆ manque d’iode entraîne un retard de croissance partiellement réversible par la supplementation (Hernández Cassis et al., 1995). Chez les Koma, il n’y avait pratiquement pas de goitre dans le sexe masculin, mais sur 45 femmes adultes examinées, 7% avaient un gros goitre, et 20% une discrète augmentation du volume thyroïdien ; les 12 femmes ayant une atteinte thyroïdienne mesuraient 1,4 cm et pesaient 1,7 kg de moins que les 33 femmes non atteintes (diff. non significative). Les Duupa des Monts de Poli, les Matakam, Mofu et Kapsiki des monts Mandara, et les habitants de l’est-Cameroun vers Batouri, toutes régions où le goitre touche plus du quart des adultes, ont, en taille, plusieurs centimètres de moins que leurs voisins. Constans et al. (1992) font intervenir des facteurs génétiques portant sur la protéine de transport de l’iode, pour expliquer les différences entre les Btva et les Dogon du Mali. En zone foresti&re de basse altitude, il existe de fortes différences entre la partie orientale et la partie littorale, riche en iode, du Cameroun. I1 est avéré que la consom- mation de manioc est, selon les variétés utilisées et la technologie de préparation employée, un facteur goitrigène (Thilly et al., 19931, mais dans les régions où l’on mange beaucoup de manioc et où le goitre est rar% comme dans le Ntem, l’explication du stunting, est à rechercher aillem, peut-être dans la carences en certains éléments-traces encore mal c o r ” en Afrique; comme le sélénium (Ngo et al., 1997). La supplementation ns donne toutefois pas toujours des résultats, même avec le zinc, qui améliore les fonctions immunitaires et diminue la morbidité (Rosado et al., 1997 ; Kikafunda et al., 1998), ou le fer, qui compense certaines anémies mais

’’ Le terme mcrul, bien mal connoté, est utilisé à défaut d‘un meilleur substantif pour qualifier des cnrnctéristiques rclcvaiit d’un g h o m e collechf.

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économie des besoins énergétiques, ou une meilleure mobilité, et un meilleur rendement à la chasse. Quel qu'en soit le mécanisme, des corré- lations entre morphologie corporelle et variables climatiques tropicales ont été établies, pour l'llfrque (Hiernaux, 1968), l'Amérique (Stinson, 1990) et l'Australie (Birdsell, 1993). Elles portent notamment (Tableau 3) sur la stature e t la forme du tronc ; on ne peut cependant, à l'examen de ces résultats, a i m e r qu'il s'agit d'une influence directe du climat, ou de la médiation d'autres facteurs climato-dépendants, comme le régime alimentaire ou la répartition des maladies.

Tableau 3 : Corrélations entre morphologie corporelle e t paramètres climatiques dans le sexe masculin en Afrique sub-saharienne A

I . ~ a - - . -

D'apre8 Hiemaux et Froment. 1976. Pour le sexe féminin, les données manquent encore B une si vaste éehelle.

En ce qui conccrnc la taill6, on pcut dirc qu'cllc est d'autant plus éIcv6c que moins il pleut, moins le climat est humide, et plus il fait chaudu. Ces corrélations sont à interpréter avec précaution car, comme le remarquent les auteurs '' elles n'impliquent pas nécessairement que le climat agisse directement comme facteur causal ; l'agent en cause peut être un facteur d'environnement qui est lui-même lié au climat " (Hiernaux et Froment, 1976, p. 762). Il y a cependant de bonnes raisons de penser (ibid., p. 766) que l'influence du climat sur l'anthropométrie soit directe, et résulte d'adaptations génétiques ; en effet, en Afrique, les populations ayant émigré dans un climat différent ne montrent, après plusieurs générations, aucun changement anthropométrique importantl3. L'inclusion d'échan- tillons de Pygmées, génétiquement petits, dans cette analyse a u p e n t e évidemment la signification de la corrélation, en étirant le nuage de points vers la zone des statures faibles avec humidité élevée.

Si le poids est peu différent d'un écosystème à l'autre, la taille adulte (et donc le BMI) varie significativement entre forêt (ou montagne), et savane. Il n'y a par contre aucune différence entre les valeurs observées en

l2 Le lien faiblement significatif avec l'humidité maximale disparaît lorsque l'on calcule la corré- lation partielle staturehumidité max B température maximale constante (Hiemaux, 1968 p. 69). l3 Quelle qu'en soient les causes, des dBérences ghétiques de potentiel de croissance sont illustrées par l'exemple les populations vivant depuis des sihcles dans le même milieu : Hutu, Tutsi e t f i a dans la région des Grands Lacs ou, au Cameroun une diK6rcncc d'environ 9 cm, dans Ics deux sexes, entre Pygmoïdes (Bakola, Baka ou Bcdzan), ct leurs voisins agricultcurs (tableau 1).

-

-650-

Tableau 4 : Format corporel des populations rurales dans 5 écosystèmes africains

I I I I I I l I

Les populations de chasseurs.cueilleurs, une en forët (Pygmées), I'autre en savnne (loloisan) ont ét6 mises B part. La suriace corporelle est calculde selon I'équation de Nwoye (1989) établie sur des Nigérians. p =degré de signification des diKérenees entre populations prises deux ùdeux.

montagne, même sèche, et en forêt humide (pygmées exclus, encore que les Duupa du Nord-Cameroun mesurent la même taille que les Pygmoïdes, voir tableau 1). Les seules différences significatives constatées sont, le cas des villes mis à part, entre savane et forêt (a-b dans le tableau 4). .

L'abscncc dc dil'f6rcncc dc surfacc corporcllc cnLrc f0ri.t ct savane chez les femmes, jette un doute sur la théorie de la thermorégulation par évapotranspiration, saufà considérer que, du fait de leur adiposité plus grande, les femmes ont un fonctionnement physiologique différent des hommes de ce point de vue.

Conclusion

Si la savane sèche constitue, sur le plan du parasitisme, un milieu plus sain que la forêt, les problèmes de nutrition y sont plus sévères, avec une saisonnalité très marquée (Koppert et al., 1991), et une insécurité agricole majeure (Garine et Harrison, 1988). Au Cameroun, le niveau de scolari- sation y est de surcroît bien moindre que dans les zones méridionales humides, ce qui constitue un handicap supplémentaire. Dans cette zone climatique semi-aride, les adultes réussissaient néanmoins à exprimer un potentiel de croissance génétique élevé. Puisque la température ambiante (40-46°C) y est souvent plus forte que celle du corps humain,'les

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contraintes de la thermorégulation sont impératives, et la sélection en faveur d’une morphologie longiligne, qui maximise les échanges évapo- transpiratoires, est plausible (dans le sexe masculin du moins, comme vy plus haut). Tout se passe alors comme si cette prédisposition génétique se manifestait tôt dans l’enfance, et donnait une avance de croissance (donc le contraire du stunting), qui peut même passer pour un wasting puisque, quoique grands, ces enfants restent de masse corporelle faible. Symétriquement, les Pygmées et pygmoides, avec leur format corporel génétiquement plus petit, semblent plus stuntés qu’ils ne le sont réellement.

Les retards de croissance sont, en milieu tropical, d’étiologie complexe, multifactorielle, avec des causes économiques directes conditionnant la pauvreté du régime alimentaire et le faible accès aux soins. S’y ajoutent des carences locales, comme celle en iode, des considérations sociologiques particulières, voire des facteurs psycho-affectifs individuels ou collectifs. La composante génétique constitutionnelle ajoute une dimension spéci- fique négligée par les nutritionnistes.

De nombreux mouvements de population ayant eu lieu jusqu’à la fin du X M e siècle un peu partout en Afrique, il est impossible d‘affirmer qu’un groupe observé dans un écosystème actuel, soil adapt6 3 ce milieu, et qu’il ne s’est pas différencié ailleurs, sous d‘autres contraintes. Dès lors, il est difficile d’imputer au climat, sur la foi des données recueillies au Cameroun, une influence directe et immédiate sur la morphologie corpo- relle. On peut distinguer des peuples génétiquement de petite taille, les Pygmoïdes, et d‘autres qui, quoique vivant dans une région assez peu favorable sur le plan alimentaire, sont maigres mais de grande taille (Massa, Peul, K o t o k o l 4 , ... ). Entre ces deux pôles qui représentent une différentiation génétique ancienne et retrouvée dans le reste de l’Afrique (Pygmées, Nilotes), on rencontre de nombreuses populations dont la taille varie, pour les hommes, entre 163 et 170 cm, et pour les femmes 151 B 161 cm, sans que leur répartition entre forêt, savane soudanienne et petite montagne ne soit discriminante. La détermination de cette stature finale dépend, pour beaucoup des circonstances locales, mais dans les villes comme Yaoundé, oÙ la salubrité est meilleure, et le brassage génétique plus grand qu’en milieu ruraP5, les enfants de citadins aisés outrepassent cette gamme de variation avec respectivement 172 cm (garçons) et 162 cm

Le métissage avec les Pygmées a été évoqué pour expliquer la petite taille des peuples forestiers, à moins qu’il ne s’agisse d‘une adaptation convergente et proportionnelle au temps passé en forêt, les dernièrs

. (filles). .

vagues de migrants bantous (Beti-Fang) étant les plus grandes en taille (Hiernaux, 1977) ; il est dès lors prévisible que leur taux de stunting apparent soit augmenté. Symétriquement, la taille élevée des peuples de savane leur donne une silhouette longiligne repérable dès l’enfance, et qui va dans le sens d’un wasting apparent.

Dans les régions du sud-Cameroun impliquées dans le programme APFT, les habitants souffrent quotidiennement de l’insalubrité de l’environnement et notamment du fardeau considérable exercé par les parasitoses, surtout le paludisme et les vers intestinaux. C’est dans ce domaine, beaucoup plus que dans celui de la diététique, qu’il faut faire porter les priorités. Ce n’est qu’après avoir assuré aux enfants des conditions de vie convenables que l’on pourra estimer la part d’une éventuelle composante génétique dans la petite taille des populations de la zone forestière équatoriale.

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7 qu’à la campagne.

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Tableau 1 :Localisation géographique (en laalude et longitude), effectif examiné (n), Poids, Taille et IndiE de Masse corporelle (IMC=P/T*) de diverses populations camerounaises, rangées par latitude descendante -'

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L'HOMME

ET LA FORÊT TROPICALE

fiiiiteurs scientifiques

Serge Bahuchet, Daniel Bley, . ~ ._ -,

Hélène Pagezy, Nicole Vernazza-Licht

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Travaux de la Société d@cologie Humaine Directeur de la Publication : Nicole Vernazza-Licht

Déjia parus : L'homme et le Luc, 1995 Impact de l'homme sur les milieux naturels :Perceptions et mesures, 1996 Villes du Sud et environnement, 1997 L'homme et la lagune. De l'espace naturel h l'espace iirbanis6, 199s

Cet ouvrage trouve son origine dans les Xe journées scientifiques de la Société d'Écologie Humaine (Qlarseille, novembre 1998) organisées par la SEH, le programme Avenir des Peuples des Forêts Tropicales et l'UMR 6578 du CNRS-UniversitB de la Méditerranée. Elles ont bknéficié de l'appui du programme '%nuironnement, vie, sociétés" du CNRS et du Département "Environnement, technologies et société" de l'Université de Provence.

Les éditeurs scientifiques tiennent à remercier : Patrick Baudot (Université de Provence, &Iarseille), Edmond Dounias (IRD, Montpellier), Alain Froment URD, Orléans), Annette Hladik (CNRS, Paris), Annie Hubert (CNRS, Bordeaux), Pierre Lemonnier (CNRS, Marseille), Glenn Smith (LASEMA, Paris) et Theodore Trefon (APFT, Bruxelles) pour leur aide précieuse dans la relecture de certains manuscrits.

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Cet ouvrage a &té publié avec le concours financier de l'Union Européenne (programme -APFT, DG Développement) et du Conseil Général des Bouches-du-Rhône.

Les opinions c'mises duns le cadre de chaque article n'engugent que leurs auteurs.

SOCIÉTÉ DÉCOLOGIE HUMAINE d o UMR 6578 du CNRS-Universit'é de la Méditerranée Faculté de Médecine, 27, boulevard Jean-Moulin 13385 Marseille ce'dex 5

Dépôt légal : 2e trimestre 2000 ISBN 2-9511840-5-0 ISSN 1284-5590 Tous droits réservés pour tous pays O &ditions de Bergier 476 chemin de Bergier, 06740 Châteauneuf de Grasse bergierChvanadoo.fr