m bulleétin ddu econcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e il ... · dr frédéric bocqueraz, cabinet...

20
Un attentat à Grenoble... thème d’une conférence du Conseil de l’Ordre DÉCEMBRE 2017 L’ITT face au droit pénal : comment l’évaluer ? Élections ordinales : ce qui change en 2018 Invalidité du médecin : qu’attendre de la CARMF ? © Quotidien du Médecin Bulletin du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins de l’Isère

Upload: tranhanh

Post on 10-Sep-2018

216 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Un attentat à Grenoble...thème d’une conférence du Conseil de l’Ordre

DÉCEMBRE 2017

L’ITT face audroit pénal:comment l’évaluer?

Élections ordinales: ce qui changeen 2018

Invalidité dumédecin: qu’attendre dela CARMF?

© Qu

otidi

en d

u M

édec

in

Bulletin du Conseil départemental de l’Ordre des

Médecins de l’Isère

Page 2: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

2/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

ÉditorialUn Conseil de l’Ordre en pleine évolutionDr Pascal Jallon p. 3ActualitéUn attentat à GrenobleDr Pascal Jallon p. 4OrdreÉlections ordinales : ce qui change en 2018Dr Laure Emery p. 6ProfessionDispense de gardes : quelles modalités?Dr Sophie Perrin p. 7SociétéLe droit à l’oubliDr Hervé Aubert p. 8Comment prendre en charge un patient en phase palliative à domicile en IsèreDr Jean-Marc Gueulle p. 9Santé publiqueL’ITT face au droit pénal : comment l’évaluer p. 10Bonnes pratiquesTenue du dossier médical : quelques rappelsDr Gilles Perrin p. 11Dossiers médicaux et cessation d’activité p. 11PublicationsParticipez au lancement d’un livre de référence sur le pôle Santé grenoblois p. 12Fiche pratiqueVaccination : ce qu’il faut vraiment savoir p. 13CommunicationMSSanté : la messagerie de santé sécurisée agréée par les tutellesDr Gilles Perrin p. 14AssociationEspace Parenthèse: l’art-thérapie au bénéfice des enfants dont un parentest atteint de cancer p. 14Fiche pratiqueÉchange et partage d’information p. 15RéglementationMédecins traitants et assurancesDr Didier Legeais p. 16Ayant droit : qui peut y prétendre? p. 17Certificats de décès: deux nouveaux modèles à utiliser dès janvier prochain p. 17EntraideDonnez à l’AFEM p. 17In memoriamIls nous ont quittés p. 18Décès du Docteur Laurent Seleck p. 18Guy Cabanel, un destin hors des sentiers battusDr Didier Legeais p. 19FormationDiplôme d’université : les Thérapies Complémentaires p. 19PrévoyanceQuand et comment la CARMF prend-elle en charge l’invalidité du médecin?Dr Élisabeth Opoix p. 20

Conseil départemental de l’Isèrede l’Ordre des Médecins1A, chemin de la Chantourne, CS 2010038701 La TroncheTél. : 0476515600. Fax : 0476638497E-mail : [email protected] d’ouverture : tous les jours sauf le samedi de 9 heures à 12 heures, de 13 heures à 17 heures.

Composition du Conseil départemental de l’IsèreAprès le renouvellement par moitié du 1er février 2015.

PrésidentDr Pascal Jallon, 41 avenue de la Plaine-Fleurie, 38240 MeylanVice-présidentsDr Hervé Aubert, 4 place Vaucanson, 38000 GrenobleDr Didier Legeais, 16 bis rue du Dr-Hermite, 38000 GrenobleSecrétaire généralDr Laure Emery, 3 place Paul-Vallier, 38000 GrenobleSecrétaires généraux adjointsDr Sophie Perrin, Clinique des Cèdres, 21 avenue Albert- Londres, 38130 ÉchirollesDr Pierre Finet, SCP n° 13, Immeuble St-Charles, 4 rue Jean-Veyrat, 38000 GrenobleTrésorierDr Jean-René Causse, 4 rue Nestor-Cornier,38100 GrenoblePrésidents de commissions• Commission des jeunes médecins : Dr Marie Roche• Commission communication : Dr Gilles Perrin• Commission PDS (Permanence des soins) : Dr SophiePerrin• Commission Entraide : Dr Élisabeth Opoix• Commission des Contrats : Dr Pierre Finet • Commission des litiges : Dr Hervé Aubert Membres titulairesDr Pascale Baconnier, 41 rue des Eaux-Claires, 38100 GrenobleDr Franck Breso, Permanence médicale du Médipôle,Maison des Consultants, 60 avenue du Médipôle, 38300 Bourgoin-JallieuDr Agnès Caperan, SELARL Médecins 7/7, 4 bld Maréchal-Joffre, 38000 GrenobleDr Edmond Dumoulin-Minguet, Groupe Médical de laMeije, route du Signal, 38750 L’Alpe-d’HuezDr Alexandra Genthon, Cabinet médical Les Soldanelles, 1 rue de New York, 38000 GrenobleDr Jean-Marc Gueulle, 70 cours Berriat, 38000 GrenobleDr Annie Jourdan-Jambon, 1 avenue de la Chartreuse,38240 MeylanDr Philippe Lagrange, 629 avenue d’Uriage, 38410 Vaulnaveys-le-HautDr Michel Leclerc, 30 rue Jean-Cocteau, 38400 Saint-Martin d’HèresDr Guy Moreau, 21 place du Village, 38180 SeyssinsDr Bruno Paliard, 162 Route nationale 1090, 38190 BerninDr Edith Pion, 11 rue Charreton, 38000 GrenobleDr Marie Roche, 10 rue de Belgrade, 38000 GrenobleDr Johann Rossi, Ortho Cèdres, 5 rue des Tropiques,38130 ÉchirollesMembres suppléantsDr Stéphane Besançon, 33 avenue Jean-Jaurès, 38150 RoussillonDr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 ÉchirollesDr Jean-Marie Dessaint, 2 bld Maréchal-Joffre, 38000 GrenobleDr Wilfrid Ecuer, 48 route de Lyon, 38300 DomarinDr Jean-Pierre Enrione-Thorrand, 6 boulevard Joseph-Vallier, 38000 GrenobleDr Badis Hadrouf 10 rue de Belgrade, 38000 GrenobleDr Martine Kuentz-Rousseaux, 19 avenue Marcelin-Berthelot, 38100 GrenobleDr Christian Legrand, 4 rue du 26-Mai-1944, 38950 Saint-Martin-le-VinouxDr Michael Lévy, SELARL Médecins 7/7, 84 cours Jean-Jaurès, 38000 GrenobleDr Pierre Nerson, C.H.A.I., 3 place de la Gare, BP 100,38521 Saint-Egrève CedexDr Élisabeth Opoix, 3 place Paul-Vallier, 38000 GrenobleDr Gilles Perrin, 78 bis rue de Stalingrad, 38100 GrenobleDr Fabien Stenard, Groupe hospitalier Mutualiste deGrenoble, 8 rue Docteur-Calmette, 38028 Grenoble Cedex 1Dr Cyrille Venet, Centre Hospitalier, route des Gorges, BP 208, 38506 Voiron Cedex

>> sommaire

Le site du CDOM 38 en nette hausse de fréquentationRénové en 2016, le site du CDOM 38 a répondu aux attentes puisque sa fréquentationest depuis en nette hausse avec une moyenne d'environ 80 visiteurs par jour.Nous essayons de faire tourner les brèves chaque mois et de réagir à l'actualité (ex del'article sur les attentats), ou de vous proposer des articles de fond (directives antici-pées par exemple).Le nouveau module de petites annonces semble plébiscité car il y a en moyenne 3annonces déposées par jour, principalement pour les remplacements, cession/associa-tion, proposition de postes… Et près de 600 personnes différentes (médecins,employeurs, tutelles…) y ont déposé au moins une annonce. Petite précision, ces annonces n'apparaissent pas de suite sur le site car il y a une véri-fication par le secrétariat, en général dans les 48 heures (donc soyez patients), cecipour des raisons évidentes de contrôle qualité.Ce site est le vôtre, continuez à l'utiliser et faites nous remonter votre ressenti.

Dr Gilles Perrin, président de la commission Communication

Page 3: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 3

Chers Confrères,

PARMI LES ACTIONS MARQUANTES DE CETTE ANNÉE, nous avons organisé le 22 mars 2017 une conférence-débat sur le thème « un attentat à Grenoble? » à laquelle l’ensemble des médecins de l’Isère était convié et dontvous trouverez la synthèse dans les pages suivantes

Concernant les jeunes médecins, nous avons formalisé en novembre 2016 et en juin 2017, une rencontre avec lesnouveaux inscrits. Ils ont été reçus et ont bénéficié d’une présentation des missions du Conseil de l’Ordre ainsi qued’un certain nombre d’informations plus générales pouvant leur être utiles. Au cours de ces réceptions nous avonségalement accueilli « les anciens » qui partent en retraite imaginant, par ce moment d’échange, « un relais trans géné-rationnel » autour d’un verre de l’amitiéPour ce qui intéresse la formation des médecins, nous communiquons sur les intitulésqui nous ont paru intéressants. Nous mettons également à disposition des fichespratiques éditées par le Conseil National de l’Ordre des Médecins qui peuvent être uneaide dans la vie professionnelle.Si le travail des élus au Conseil est de faire appliquer le code de déontologie et deremplir les différentes missions du Conseil de l’ordre, notre principale action, au niveaudépartemental, est d’essayer de venir en aide à nos confrères que ce soit par lesconseils qui peuvent être apportés tout au long de leur vie professionnelle mais égale-ment lors des conciliations, ou lorsqu’ils rencontrent des difficultés de tous ordres(Commission d’entraide, ASRA 0805 62 01 33). Le Conseil de l’ordre est en pleine évolution. Il n’est plus l’institution qui renvoyait uneimage vieillissante, Il a un rôle important à jouer, il est là pour faire remonter les remarques et les réflexions de l’en-semble de la communauté médicale (grande concertation en 2016), et être force de propositions. C’est ce qu’il a déjàfait avec les 10 propositions et le livre blanc qui a été publié dans notre bulletin précédent. Pour animer et faire avancer ces propositions, nous avons besoin, au sein de notre conseil, de médecins qui ont « l’am-bition d’agir et d’être efficient pour notre profession » (Dr P. Bouet, président national) d’autant qu’Agnès Buzyn, notrenouvelle ministre de la Santé, et médecin, sera à l’écoute et prête à travailler avec notre institution (Congrès du Conseilde l’Ordre le 20 novembre).Le conseil se renouvelant par moitié tous les trois ans (cf. article), de nouvelles élections auront lieu au mois de février.Idéalement, tous les modes d’exercice de notre profession devraient être représentés dans notre conseil départemen-tal (libéraux, hospitaliers, médecins du travail, scolaires…), la parité fera entrer un certain nombre des femmes mais ilserait souhaitable que de jeunes médecins s’investissent également dans notre conseil…Présentez-vous, faites-vous élire, le travail au sein du Conseil est passionnant.

Très confraternellement.

Dr Pascal Jallon, président

Nous avons besoin,au sein du Conseil, de médecins qui ontl’ambition d’agir etd’être efficients pournotre profession

Un Conseil de l’Ordre en pleine évolution

>> éditorial

Page 4: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Le 22 mars, le Conseildépartemental de l’Isèrede l’Ordre des Médecins aorganisé à l’amphithéâtreLemarchand de la facultéde Grenoble une conféren-ce sur un thème d’actualité,« Un attentat à Grenoble ».

L es médecins doivent envisagerd'être témoins ou être plongésau cœur d'une attaque terroriste

et l’objectif de cette conférence était denous y préparer. Environ 200 médecinsont participé à cette conférence et audébat très intéressant qui a suivi laprésentation des différents orateurs.Le Pr Vincent Danel a présenté l’organi-sation des premiers secours avec leplan « Novi » (Nombreuses victimes)

avec le rôle spécifique de chaque inter-venant (préfet, sapeurs-pompiers,Samu, force de police, ARS…) et le posi-tionnement de chacun.

Le besoin d’uneformation adaptéeL’attitude des médecins dans la priseen charge des victimes doit être adap-tée: « Changer de raisonnement médi-cal, de pratiqueprofessionnelle, seplier aux contrain-tes opérationnelleset stratégiques, àl’organisationhiérarchique…Soigner ou ne passoigner? Obligationdu tri médical… » Lemédecin ne peutagir que s’il a euune formation adaptée (donner l’alerte,Damage control, geste de secouris-me…) mais également pour des consul-tations en centre d’accueil des impli-qués et le suivi des patients.« Une mobilisation exceptionnelle des

professionnels de santé est une répon-se forte contre le terrorisme. »

Le commissaire Patrick Mairesse et lecommandant Guillaume Josserand ontprésenté le rôle et les fonctions desdifférentes forces en présence (GIGN,Raid, police…).Madame Christine Cun, ingénieur prin-cipal d’étude sanitaire à l’ARS, aprésenté les différents types d’atten-tats, l’impact sur leur prise en charge etl’organisation des différents sites pourcette prise en charge et la place de la

médecine libéraledans ce schéma.Le Dr Patrice Baro aprésenté la « CUMP38 » (Cellule d’urgen-ce médico-psycholo-gique), son position-nement par rapport àl’agression. À partird’exemples cliniquesconcrets il a pu nousdonner un aperçu des

différents états de stress pouvantsurvenir (état de stress aigu avec sesdifférentes composantes, stress post-traumatique) mais également ses diffé-rentes conséquences : sentiment d’ar-bitraire, sentiment de culpabilité,altération du sentiment d’appartenan-ce, incrustation d’images traumatiques

4/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

Un attentat à Grenoble?

Dr Pascal Jallon,président

>> actualité

Les médecins non-urgentistes

peuvent, eux aussi,avoir un rôle

important à jouer

Page 5: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 5

susceptibles de reviviscences (syndro-me de répétition). Les soins reposent sur une prise encharge immédiate avec l’adoptiond’une attitude d’accompagnement, laprescription de traitements médica-menteux, la technique du « Defusing »,répondre aux besoins des victimes

(besoins physiques, cognitifs et psycho-logiques) et enfin un soutien aux « victi-mes indirectes ». C’est dans ce cadre que les médecinsnon-urgentistes peuvent avoir un rôleimportant à jouer même dans leurcabinet et après formation et éven-tuels contacts avec leurs psychiatres

référents…Puis un débat s’est poursuivi avecréponse aux questions et témoignagesdu Dr Ashraf qui travaille régulièrementen Afghanistan et du Dr Daniel Garin,ancien médecin militaire témoin de l’at-tentat à l’ambassade de France auLiban.

!"#$%$&$'()*)+*,(-'%$./0*1234*56*ETAT DE STRESS AIGU

(Acute Stress Disorder ) ETAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE

(Post Traumatic Stress Disorder)

*700)%+*8(.*.9#*&).*+#$9:&).*

,(..$0(-/;.<*!"#$%&'())!*!"+,-*$.$""!/=*,(*0&!))($",'!,'-&-1/()1.$"=*'!,'-0!&)$""1/()1.$"2,,&-'%3.$",'!,/1,3$")3(!"3!,'!,)$",!"4(&$""!*!"+2,,1*"-)(!,'())$3(1.4!5,,**

>-.*,)*,(./%0/$%*)%+#)*>?32*7@AB*)+*!CDEF@GBH**1,9#I)*,(.J-#-K+6**4$,(L0-/$%*,)*0)#+-(%.*0#(+M#).*

•! Exposition directe

•! Comme témoin •! Apprend le

décès brutal d‘un proche

•! Comme intervenant

1 MOIS

Parfois Différé > 6 mois

Persiste au-delà de 3 jours

Stress dépassé

Période post-immédiate ( persiste 1 ou 2 mois) 2 jours

Document élaboré par C. Alegria Pizarro et N. Ripert, CUMP 38.

DR

Page 6: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

6/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

En février 2018, nous renouvelonspar moitié le Conseil départemen-tal, et chaque médecin régulière-

ment inscrit au CDOM est invité à exer-cer son droit de vote, et peut présentersa candidature. Mais attention, ledécret d’application paru le29 septembre dernier de l’ordonnance n° 2027-192 du 16 février 2017 et n° 2017-644 du 27 avril 2017 aprofondément modifié certaines dispo-sitions législatives relatives aux ordresdes professions de santé, du fait desnouvelles grandes régions territoriales,des limites d'âge, du non-cumul desmandats et de l’exigence de parité dessexes.

Deux réformes majeuresCe décret introduit plusieurs réformes,dont deux majeures. • une limite d’âge (pour être candidatà tout type de mandat ordinal) de 71ans révolus à la date de clôture deréception des déclarations de candida-ture,• une représentativité équilibrée dessexes par l’usage des candidatures parbinômes de sexes différents, pour lesCDOM (départementaux) et les CROM(régionaux) et en uninominales pour leCNOM (national).• Des mesures transitoires lors desdeux prochains renouvellements desCDOM, pour rendre possible l'électionen binômes, par l’ajout ou le retrait dereprésentants. Ainsi le CDOM de l’Isèrequi comprend actuellement 21 titulai-res (13 hommes et 8 femmes) et 21suppléants (12 hommes, 2 femmes, 7vacants) sera représenté par 10 binô-mes titulaires et 10 binômessuppléants et perd 2 représentants. • Pour les CROM, du fait de la fusiondes régions, il a été décidé transitoire-ment leurs renouvellements complets.• En application du non-cumul des

mandats, l’impossibilité d’occuper desfonctions identiques dans deuxconseils différents, et des fonctionssyndicales de même rang.

Ce qui est maintenuCe décret ne modifie pas les pointssuivants :• La durée des mandats de 6 ans,renouvelables par moitié tous les 3ans.• Les critères d’éligibilité des candi-dats : être inscrit dans le département,être à jour de sa cotisation, ne pasfaire l’objet de sanction ordinale encours, être de nationalité française ouressortissant de l'un des états memb-res de l'Union européenne.• Le droit des conseillers sortants, àêtre rééligibles, et des suppléants quine sont pas en fin de mandat de seprésenter sans devoir préalablementdémissionner.

Rappel du protocolede scrutin et procédure des binômes• L'élection des conseillers CDOM sefait par l’assemblée générale desmédecins inscrits au tableau dudit

conseil, à la majorité des membresprésents ou ayant voté par correspon-dance. Cette assemblée est convo-quée par le président au moins deuxmois avant la date des élections, parconvocation individuelle adressée parcourrier postal.• La liste des électeurs doit êtreaffichée au siège du CDOM les deuxmois qui précèdent l'élection, et uneprocédure de réclamation contre lesinscriptions ou omissions est possible.• Cette convocation tient lieu d’appelà candidature et indique : les lieu,date, heures, modalités du vote, et lenombre de binômes de candidats àélire, titulaires et suppléants. Lesformalités à accomplir pour le dépôtdes candidatures, qui doit se faire 30jours au moins avant le jour de l'élec-tion. Les candidats déposent ouenvoient par lettre recommandée avecaccusé de réception au CDOM leurdéclaration de candidature soit directe-ment en binômes, soit en individuel eny joignant l’accord de l’autre candidatdu binôme. La déclaration d’intentionou profession de foi devra être commu-ne au binôme. • 15 jours au moins avant la date del'élection, le président adresse pardeuxième courrier postal la liste desbinômes de candidats, liste qui peutservir de bulletin de vote. Cette liste estétablie dans un ordre alphabétique àpartir d'une lettre tirée au sort en séan-ce plénière et selon un protocole minu-tieux prévu par le législateur.• Le vote se fait donc par correspon-dance ou sur place le jour de l’assem-blée générale. Le délai de recours

>> ordre

Dr Laure Emery,secrétaire général

Élections ordinales: ce qui change en 2018

Parmi les mesures phares du nouveau dispositif : la parité hommes-femmes, une limite d’âge et le non-cumul des mandats.

Petit rappel utile:la moitié de nosconfrères sontdes... consœurs

DR

Page 7: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 7

devant le tribunal administratif est de15 jours. Les résultats sont publiés surles sites internets du CDOM et duCNOM ainsi que dans leurs bulletins.L'élection du bureau se fait à la séanceplénière suivante, intégralement sousl'égide du doyen d'âge.

Comment déclarer une candidatureLa déclaration de candidature revêtdonc une forme plus complexe qu’au-paravant. Seul le binôme est éligible, leretrait de candidature d’un des deuxentraînera le retrait du binôme. Parcontre, une fois élu, chaque partenaire

du binôme retrouve son indépendanced’action et de parole, et si l’un desdeux vient à démissionner cela neconcerne pas l’autre partenaire quipoursuit son mandat.

La parité, une évidenceCette réforme oblige notre institutionordinale à une profonde adaptation, lesconseillers seront plus jeunes et plusfemmes, à l’image de notre professionet de notre société. Certains ont claire-ment exprimé leur crainte d’un manquede candidats, et de l'inexpérience desjeunes élus, en particulier des femmes.À l’institution de leur donner envie, de

leur laisser leur légitime place, et doncd’en céder. Quant à l'expérience, ellevient aux femmes comme aux hommesde la formation, du compagnonnage, etde la pratique confraternelle. La moda-lité des binômes peut bien sûr interro-ger, ou ne pas plaire, mais la parité estune évidence qui a beaucoup de mal às’imposer, et la fin a justifié le moyen,elle sera ainsi acquise, sous réserve deveiller à équilibrer aussi les bureaux. Ilreste à chacun de se mobiliser, pour lesuns en étant candidats au service detous les médecins et de leurs engage-ments, et pour tous en votant et réussircette transition vers l’équilibre. À vos binômes!

Dispense de gardes: quelles modalités?

>> profession

La première demande de dispense estanalysée par le président de la commis-sion de la Permanence des Soins àpartir des justificatifs fournis. Elle estdiscutée lors de la commissionmensuelle, tout en respectant le secretmédical. Un entretien avec un membrede la commission peut vous êtredemandé.Lors d’une démarche de renouvelle-ment de dispense, Il vous faudra fournirles différents documents justificatifspour cette dispense et également votrerelevé d’activité professionnelle (RIAP etSNIR). Un médecin ayant une activitéprofessionnelle importante ne pourrajustifier de dispense quel que soit lemotif.Si vous avez une activité de médecinrégulateur, vous pouvez accéder à cettedispense, si et seulement si, le nombrede médecins effecteurs sur votre terri-toire d’activité est suffisant:•il faut au moins 25 médecins effec-teurs;

•le nombre de régulateurs ne pourradépasser au maximum 10 % de méde-cins régulateurs par rapport aux méde-cins effecteurs du secteur (exemple :pour 30 médecins effecteurs, il n’y auraque 3 dispenses accordées pour raisonde régulation);•sera considérée comme activité derégulation: quatre gardes minimum parmois dont au moins un week-end et/ouune nuit.Votre dispense de garde n’exclut pas lapossibilité que vous avez de rechercher

un médecin remplaçant qui puisse sepositionner sur les plages vacantes.Depuis juillet 2016, toute dispense estanalysée par la commission de la PDS,basée sur ces règles.Seul le Conseil de l’Ordre, représentépar la commission de la PDSA, peutdélivrer des dispenses. Cette décisionest motivée, et elle est susceptible derecours devant le Conseil national (arti-cle 112 du code de déontologie médica-le, figurant sous l’article R 4127-112 ducode de santé publique).

Dr Sophie Perrin,présidente de lacommission PDS

Les dispenses de garde ne sont pas automatiques. Toute une procédure très formalisée est à suivre pour aboutir à une décision.

DR

Page 8: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

8/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

>> société

Le droit à l’oubli concerne despatients aux antécédents decancer ou d’un certain nombre

d’affections pour lesquelles, en casd’emprunt bancaire, il n’y aura ni exclu-sion, ni acceptation avec une surprime.

La loi du 26 janvier 2016 de moderni-sation de la santé formalise cet état. Ilfaut distinguer deux cas :• les candidats à un emprunt ayant unantécédent de cancer n’ont plus à ledéclarer aux assureurs 10 ans après lafin du protocole thérapeutique. Cedélai est réduit à 5 ans pour les jeunesde moins de 18 ans ;• l’élaboration d’une liste de patholo-gies (cancéreuses ou chroniques) pourlesquelles l’assurance sera accordée

aux personnes sans surprime ou exclu-sion après un certain délai (adapté àchacune des pathologies cf. tableaux).Les patients concernés sont toutefoisobligés de déclarer leurs antécédentsmédicaux à l’assureur.Le décret du 7 février 2017 détermineles sanctions qu’encourent les organis-mes d’assurance en cas de non-respect de ces clauses et celui du13 février 2017 les modalités d’infor-mation des personnes concernées.

Dr Hervé Aubert, vice-président

Le droit à l’oubli

Pathologies à déclarer à l’assureur qui permettent l’accès à l’assurance à des conditions d’acceptation sanssurprime ni exclusion

Pathologies à déclarer à l’assureur quipermettent l’accès à l’assurance à desconditions d’acceptation se rapprochant des conditions standards(avec une surprime plafonnée, applicable par les assureurs)

Définition précise et critères

• Séminomes purs, stade I• Séminomes purs, stade II• Tumeurs non-séminomateuses ou mixtes, stadeI et II• Carcinome canalaire in situ• Carcinome lobulaire in situ > Traitement selon le consensus HAS/INCa

réalisé• Mélanome in situ ou de niveau I de Clark> Exérèse complète > Absence de syndrome des nævi dysplasiques

• Classe CIN III (ou HSIL) ou in situ > Application d’un traitement de référence en

vigueur au moment de la prise en charge et unesurveillance selon recommandations HAS• Stade pTis (stade 0) : > plus de 50 ans au diagnostic

• Stade I : pT1N0M0 : > Plus de 50 ans au diagnostic > Type histologique : adénocarcinome

• Stade I : pT2N0M0 : > Plus de 50 ans au diagnostic > Type histologique : adénocarcinome

• Papillaire/vésiculaire, < 45 ans au diagnostic,stade I• Papillaire/vésiculaire, 45 ans ou plus audiagnostic, stade I ou II• Papillaire/vésiculaire, 45 ans ou plus audiagnostic, stade III• Lymphomes hodgkiniens classés stade 1Aaprès une période de suivi post-thérapeutique• Lymphomes hodgkiniens classés stades 1B et2A après une période de suivi post-thérapeutiqueScore de fibrose initiale inférieur ou égal à F2confirmé par au moins 2 tests non invasifs oupar examen histologique> Réponse virale soutenue quel que soit le trai-

tement > Pas d’épisodes antérieurs d’infection par le

VHC > Pas de co-infection par le VIH, le virus de l’hé-

patite B. Échographie hépatique normale, sansdysmorphie ni stéatose.

Délai d’accès*3 ans6 ans6 ans

1 an

1 an

1 an

1 an

4 ans

8 ans

3 ans

3 ans

6 ans

6 ans

8 ans

48 semaines

Type depathologieCancers du testicule

Cancers du sein

Mélanome de la peau

Cancer du col de l’utérus

Cancers du côlon et du rectum

Cancers de la thyroïde

Lymphomes hodgkiniens

Hépatite virale C

* à compter de la fin du protocole thérapeutique et sans rechute

Délai d’accès*2 ans

Définition précise et critères• CD4 ≥ 350/mm3 sur toutl’historique ; • CD4 ≥ 500/mm3 et chargevirale indétectable à 12 moisaprès le début des traite-ments, sans rechutependant 2 ans ; • absence de stade SIDA ; • absence de co-infectionactuelle par le VHB ou VHC ; • absence de co-infectionpassée par le VHC, sansstade de fibrose strictementsupérieurs à F2 ; • absence de maladie coro-narienne et d’AVC ; • absence d’usage desubstances illicites (liste desstupéfiants fixée par arrêtédu 22/02/1990) • absence de cancer encours, ou dans les antécé-dents notés dans les 10années antérieures ; • absence de tabagisme actif ;• traitement débuté aprèsjanvier 2005. Bilan biologique de moinsde 6 mois avec résultatsdans les normes du labora-toire…

Type depathologieInfection par le VIH

* à compter du diagnostic

Page 9: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 9

Comment prendre en charge un patienten phase palliative à domicile en Isère

Je rappelle les principeséthiques dans ce domainedu soin :

• la bientraitance,• la non-maltraitance,• le principe d’équité,avec le consentement éclairédu patient et de la personne deconfiance désignée.Une thèse est en cours de réali-sation par M. Robin Jalbert,interne en médecine générale,dirigée par le Dr Aurélia MillyWong sur ce sujet : « Étude detrois outils mis à disposition desmédecins généralistes iséroispour la prise en charge depatients bénéficiant de soinspalliatifs à domicile : connais-sent-ils leur existence? »

Trois outils pour les praticiensTrois outils sont proposés :1 Le Dr A. M. Wong met à notredisposition « un documentpédagogique » décrivant l’aidepotentielle pour les profession-nels de santé libéraux [guide-pourtous.pdf.]2 Une permanence télépho-nique des soins palliatifs• Permanence téléphonique desoins palliatifs en Isère : 0800 806212• Les liens téléphoniques des équipesmobiles de soins palliatifs (EMSP) :

- Grenoble EMSP CHU 04 76 76 56 67.- EMASP du GHM 04 76 70 89 45.- Voiron EMPS: 04 76 76 14 49.- Bourgoin-Jallieu EMPS: 04 69 15 71 83.

- Vienne: EMSP 04 74 31 30 70.3 La fiche urgence de Pallia en Isère[guide fiche SAMU SP.pdf] version2017-04, ci-dessus.

����������� �����

�����������������������������������������������������������

�������������������� �������� �����������������������

���������������������������������

�������������������������������������������������������

���������������������� ��������� �������������������

��������������������������������������� ������

�������������������������������������������������������

�������� ������������������

����������!��� ���������������������������������������"��������������������#���������$%&'(�� ��������������)�

����������������������� ������

����� ������������ ��������

������������������� �������������

������ ������ ������ ��������� ����������������

������ ������ ������ ���*$+,&

������ ������ ������ *%'(

������ ������ ������ *$%&'(

������ ��������������

�������������� ������������� �������� ����� ��������������

*�������� ���� ������� ���������������������������

���������������*����!��� ���*��������������

����������������!"���� ����������� ������

-��������������� ����������������������� *�������

#�� ��������������� ����� ����� ��������������� ��������./�

�� ��&(,���� ��������������,'+0���� ����������������

�*�������1)� ��������������������������������������������

����������������� ������������������������������������

2�������������������� ������� ���������������� ��������

��������� �������������� �����������������������

�������� ������� �������

�������������������������� ��������#�$���

���������������������� ������

����������!��� ������������������������������������������ �����

,3'&���444��������

-�����������!������� �����5���������������������!���

2�������������6�7'�8��������������� ��� ������������

����

����������!��� ������������� ����������������� ���������

���������������������������#������������������������� ����

���� ���9���' !��'��!���:�� ��)�� �������������������!���

*���������������������������� ����������������������

2������������������!������ ����� ������;��� *�������

%&������������������� ������

0��;�������������������� ������ �������� ����� ���������

#���<������ ������������� ������ �������������������

*$%&'(1)

2�������������������������������������� ������� ����������

�������������� �������� ���� ����������������������

������������������

=�������<�!����>��9��� ����������� �����������������������<�

�������������'�"���������� ������

$����� ������������������� ������������ ��������� ��

�� ��������������

$����� ������������������� ����������� ���������

������������?����������� ��������� �����5������������

�����������������#������������������ ����������

���������)� ���5���������������� ���������������� *��

���������������������������

������������?���������������������������������

��������������������������������������� ���������

�����������(����������������������������������� �����

,���������������� ���� ��� ������������������������������������

�������� ��������������0:@$72$�&'�� '���� ������ ����������

���(+&� ������������������������ �����������������#����������

��������������6�2����(+&�8���!��� ����������)�

����������!��� *� ������ ������(+&� ���������������������

�� ���� ����������� �����������*������� ���������

������������������������)� ��"�������������*���+��

�������� ����������;������������������������������

����������� ��������������������������������

#�� ������������������������1)�

����!�������� ��������������#����������� ���������������

�*��������������������������������������������������

�����������1)���������������������5��� �����������������

&������<��������� ��������������������������������

�����)��������������+

���������������������6����� ������������!���8����������

*��������������!�����������������������������������

����������������������������*�������� �������� ��

0��������������� ������������������������!����>����*��

����� ���������� ����!����������������

,�������-./01.2

Dr Jean-MarcGueulle

Le virage ambulatoire implique un déplacement du patient de l’hôpital vers la ville et cela aura pour conséquence que le nombre de patients

pris en charge à domicile va augmenter.

Page 10: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

10/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

L’ITTface au droit pénal:comment l’évaluer

>> santé publique

Les violences conjugales sont un problème de santé publique majeur dans lequel le médecin généraliste a un rôle important à jouer. Nous avons souhaité vous

présenter une information relative à l’ITT pour vous sensibiliser à la nécessité d’établirun certificat médical adapté à vos patientes concernées par cette problématique.

On entend par « ITT », l’« incapacitétotale de travail ». Pourtant, ils’agit d’une notion qui n’a rien à

voir avec le travail proprement dit, etqui n’est pas liée non plus à l’arrêt detravail. En effet, la détermination del’ITT au sens pénal du terme peut êtreeffectuée chez des enfants et mêmedes nourrissons et chez des personnesretraitées. Il s’agit avant tout d’un outil juridique,qui permet à la justice de qualifier l’in-fraction pénale pour le mis en cause. Nous sommes sensibilisés au cours denotre cursus à la limite des 8 jours, carau-delà de 8 jours, le mis en causeresponsable des blessures peut êtrejugé au tribunal correctionnel. En deçà,c’est le tribunal de police qui estcompétent. Cependant, ce barème de l’ITT n’inter-vient pas de manière exclusive pour laqualification de l’infraction pénale etd’autres facteurs sont pris en comptepar l’autorité judiciaire (les facteursaggravants, etc.).Très concrètement, il s’agit de la duréependant laquelle la réalisation autono-me des actes de la vie courante (selaver, s’alimenter, se déplacer, etc.) estsoit impossible (hospitalisation ouimmobilisation complète), soit gênéeou perturbée de manière significative,du fait des conséquences cliniquesdes lésions traumatiques présentéespar la personne victime ou supposée

comme telle. Cela ne présage donc pasde la souffrance morale de la person-ne. L’approche clinique pour l’estimation dela durée de l’ITT a donc lieu selon troisaxes:w les constatations lésionnelles/trau-matiques;w les constatations psychologiques;w le retentissement fonctionnel deslésions.La détermination de l’incapacité totalede travail au sens pénal du terme peutêtre demandée à tout médecin, dans lecadre d’un certificat médical initialdescriptif des blessures et parfois surréquisition d’une autorité judiciaire. Concernant la symptomatologie pure-ment psychologique, dans le cadre dupsychotraumatisme, la Haute Autoritéde la Santé souligne dans ses recom-mandations en 2011 une prise encompte des troubles psychiques dansl’estimation de l’ITT:• l’évaluation de l’ITT s’applique auxtroubles physiques et psychiques, sour-ces d’incapacité, c’est-à-dire à toutes

les fonctions de la personne;• l’évaluation du retentissementpsychologique en termes d’ITT estparfois délicate. Le certificat médicalgagne en efficacité si le médecinindique des durées précises de pertur-bations des actes de la vie courante.Il s’agit donc d’un examen cliniqueexhaustif, qui donne un aperçu à uninstant T, de l’ampleur des lésionsconstatées sur un individu. Idéalement,cette détermination doit être exemptede subjectivité et le médecin doit segarder de toute considération autre quemédicale dans l’estimation de son taux.Cela n’empêche pas et bien au contrai-re, de réaliser cet examen dans uncadre bienveillant et empathique. Vous pouvez orienter les femmes victi-mes de violences auprès du serviceréférencé par l’État : Issue de SecoursRialto SOS Femmes 38, 106, cours dela Libération, 38100 Grenoble.Pour joindre la référente départementa-le Violences conjugales : 07 88 18 4098 et, part mail : referenteviolencecon-jugale38 @gmail.com

Dr Isabelle Nahmani,psychiatre, médecin légiste,au CHU Grenoble Alpes,clinique universitaire demédecine légale du professeurVirginie Scolan

DR

DR

Page 11: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 11

La tenue d'un dossiermédical est obligatoirepour chaque patient, soit sous forme papier,soit sous forme dématérialisée.

Le CNOM a publié en mars 2017 unenote sur ce sujet et qui regroupe lesdifférents éléments obligatoires, elle estconsultable à l'adresse : https:/www.conseil-national.medecin.fr/sites/

default/files/cnomdossiermedical_0.pdfCe dossier médical est indispensable,ne serait-ce que pour des raisons detraçabilité et éventuellement pouvoir sedéfendre en cas de plainte (les saisiesde justice quoique rares sont aussipossibles)Pour la conservation des dossiers, leCNOM préconise dans sa fiche « l’ali-gnement sur le délai de 20 ans après ladernière consultation. »

À noter, pour ceux qui ont un logiciel enligne, qu'il faut vérifier que votre contratprévoit bien que lorsque vous stoppezvotre abonnement (par ex pour causede cessation d'activité), que vouspouvez toujours consulter vos fiches (enlecture simple) pendant le délai légal detransmission. En général cela est gratuitet déjà prévu, mais il faut y penserquand vous êtes encore clients de cessociétés.Ne pas oublier que depuis la loi du 4mars 2002, le patient a accès à sondossier : il peut le consulter gratuite-ment ou demander copies des informa-tions y figurant (avec éventuels frais dereproduction qui seront à fixer « avectact et mesure), donc vous ne pouvezpas vous y opposer, il est aisé decomprendre qu'il faut attacher la plusgrande rigueur à ce que vous écrivezdans la fiche du patient!

Tenue du dossier médical:quelques rappels

Dr Gilles Perrin,président de lacommission

Communication

 

 

Bon à savoirLa personne a le droit de s’opposer à tout moment

à un échange ou un partage d’informations

la concernant.

Les notes personnelles du médecin (que le Cnom

déconseille fortement)ne font pas partie

intégrante du dossier.

Je cesse mon activité libérale, je n’aipas de successeur ni d’associé, quedois-je faire de mes dossiers ? » :

telle est la question que se posentnombre de confrères lorsqu’ils envisa-gent de cesser leur activité (retraite,départ…). Il s’agit le plus souvent d’unemesure programmée. Il a le temps et ledevoir d’en avertir ses patients (afficha-ge dans la salle d’attente, informationorale, éventuellement annonce dans lapresse locale) et donc d’organiser aveceux le devenir de leurs dossiers.S’il n’a pas de successeur, il lui appar-tient, selon la demande des patientsde transmettre leur dossier aunouveau médecin traitant qu’ilsauront choisi ou de leur communiquerune copie de leur dossier. À l’issue dece processus qui peut durer quelquesmois et après un tri des dossiers lesplus anciens, il lui restera un reliquatde dossiers dont il devra assurer l’ar-chivage (lui-même ou par recours àune société d’archivage). C’est dire l’intérêt de la mise en placed’un fichier informatisé qui permet laremise de dossiers sur des supports

légers et l’archivage d’une édition dureliquat de dossiers en formats .pdf ou.jpg par exemple, ce qui permet un

archivage moins volumineux et indé-pendant d’un logiciel métier qui seradevenu obsolète.

Dossiers médicaux et cessation d’activité: les bons choix

>> bonnes pratiques

«DR

Page 12: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

12 / Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

Participez au lancement d’un livre de référence sur le pôle Santé grenoblois

Grenoble et son pôle santé, livrede 174 pages au format 32x24cm à paraître aux Éditions

1Berger, estl’histoire d'unensemble scien-tifique nationalde premierplan – celui deGrenoble –partagé avecsa ville et sonuniversité.Grâce auxpropres quali-tés de la villeet à son excep-tionnel environ-nement géo-

graphique, l'université et le pôle santéont construit en un demi-siècle unensemble scientifique et technique derenommée internationale.C'est le fruit de l'engagement d'hom-mes et de femmes déterminés qui ontpartagé et additionné leurs forces et

leurs talents que retrace ce livre. Ce projet est porté par un groupe demédecins et de pharmaciens ayantexercé à Grenoble pendant denombreuses années. Il est soutenu parl'Association grenobloise pour le regrou-pement universitaire du site santé(Agrus, voir ci-contre) et par les facultésde médecine et de pharmacie.En donnant votre adresse mail sur lesite grenoble-pole-sante.org, vous serezinformés sur l'avancement du livre.

Les thèmes à découvrirdans cet ouvragew L'histoire de GrenobleC'est sans doute cette histoire bimillé-naire qui a façonné le caractère rebelleet novateur des citoyens de la ville etl'apport des nouveaux venus tout aulong des siècles.w Le berceau scientifique grenobloisC'est ce berceau scientifique qui apermis l'essor du pôle santé au contactdes sciences dures, physiques et

mathématiques de ses laboratoires derenommée internationales.w L’innovation pédagogiqueC'est par les réformes successivescréées par les enseignants et portéespar les étudiants que la formationmédicale a été bouleversée et a fait deGrenoble une ville pilote en la matière.w La politique du site et l’évolutiond’un pôle Santé d’excellence C'est le fruit de regroupementsféconds hospitaliers et universitairesaccompagnés par le secteur libéral.La création d'axes forts avec des insti-tuts fédératifs de recherche dans l'en-vironnement immédiat du CHU. Ecolegrenobloise d'anatomie et ses dévelop-pements en chirurgie, la cancérologie,l'informatique médicale et la robotique,l'urgence traumatologique, etc.w La participation à l’essor de lavile La dynamique du pôle santé a partici-pé à la création et à l'essor de nouvel-les start-ups de proximité avec desretombées économiques majeures.

>> publications

Le 13 septembre 2013, a été célébré sur le Domaine de La Merci lecinquantenaire des facultés de médecine et de pharmacie de l’Uni-versité Joseph-Fourier, Grenoble. De nombreux collègues de toutesgénérations ont manifesté auprès du comité d’organisation l’impor-tance qu’ils attachaient à ce type d’événement et leur plaisir d’y avoirparticipé. Ces retours positifs l’ont incité à créer une association loi1901 sous le nom d’Association Grenobloise pour le RayonnementUniversitaire du site Santé (Agrus), destinée à resserrer les liens entreles anciens et cette communauté aux nouveaux arrivants et renforcerle sentiment d’appartenance à l’Établissement.Pour ce faire, l’Agrus organisera périodiquement des événements etdes moments de convivialités à l’intention de ses membres:• les diplômé(e)s « santé » de toute génération (médecins, pharma-ciens, maïeuticiens des secteurs public et privé) issues des facultésde médecine et de pharmacie de Grenoble depuis leur création(1962).• les personnels universitaires et/ou hospitaliers qui ont exercé desfonctions dans les facultés Santé et/ou au CHU à Grenoble.• les personnels administratifs, techniques et des bibliothèques de nosdeux facultés Santé.• toute personne (physique ou morale) qui souhaite soutenir le déve-loppement de l’AGRUS et contribuer au rayonnement et à la dyna-mique du secteur « Santé » grenoblois.

Deux objectifs1. Communiquer par le net!Constituer un annuaire des anciens et anciennes élèves des facultésSanté du site grenoblois, dès la première promotion (1962). Cet outil,accessible en ligne et actualisable en temps réel, nous permettra de:

• retrouver ceux et celles avec qui nous avons fait nos études;• informer les membres du réseau, grâce à la « Lettre de l’Agrus », dela vie de l’Association et de ses membres, des faits marquant dans lavie du site Santé grenoblois et partager notre actualité professionnelleou personnelle, où que nous soyons!• conserver la mémoire de celles et ceux qui ont contribué à l’histoire,la vie et le développement de nos facultés.• accueillir les nouveaux arrivants, honorer ceux qui les quittent…2. Favoriser le débat et les échanges:• Organiser régulièrement des événements et rencontres (conférences,débats d’idées, retours d’expérience, regards croisés…) sur les grandsenjeux actuels et futurs liés à la santé et la société et sur des problé-matiques contemporaines.• Valoriser la place qu’ont su prendre les facultés Santé en lien avec leCHU-G, au cœur de l’Université Joseph Fourier et du bassin scienti-fique et industriel grenoblois.• Favoriser les moments de convivialités entre tous ses membres.Vous êtes la « mémoire » de l’Établissement! Que vous soyez person-nel universitaire et/ou hospitalier, jeune diplômé(e), ou ancien(ne)élève, que vous veniez d’autres facultés, que vous soyez à l’autre boutdu monde, gardez le contact grâce à l’Agrus et adhérez!

L’Agrus, l’association de tous les professionnels de santé grenoblois

Page 13: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 13

>> fiche pratique

CE QUE DIT LA LOI Le législateur définit la politique de vaccination afin de proté-ger la santé individuelle et collective. L’article L. 3111-1 ducode de la santé publique précise que « la politique de vacci-nation est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixeles conditions d’immunisation, énonce les recommandationsnécessaires et rend public le calendrier des vaccinationsaprès avis du Haut Conseil de la santé publique. »

LES VACCINS OBLIGATOIRESEn 2017, trois vaccinations sont obligatoires: la diphtérie, letétanos et la poliomyélite. Pour les personnes résidant enGuyane, s’ajoute la fièvre jaune. Toutes les autres vaccina-tions sont recommandées.

LES PERSONNELS DE SANTÉ ET DE SOINSL’arrêté du 2 août 2013 prévoit le cas spécifique despersonnes exerçant leurs activités dans les établissementsou organismes publics ou privés de prévention ou de soins.Ainsi, avant de débuter leurs stages, les élèves ou étudiantsdoivent apporter la preuve qu’ils satisfont aux obligationsd’immunisation mentionnées à l’article L.3111-4 du codede la santé publique. Ces élèves ou étudiants doiventprésenter une attestation médicale de vaccinations contrela diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la fièvre typhoïde,ainsi qu’une attestation médicale établissant la preuve del’immunisation contre l’hépatite B.

L’OBLIGATION VACCINALE ET CONSTITUTIONLe Conseil constitutionnel, saisi le 15 janvier par la Cour decassation (chambre criminelle) d’une question prioritaire deconstitutionnalité sur la politique vaccinale française, a jugédans sa décision du 20 mars 2015 que la vaccination obli-gatoire des enfants est conforme à l’exigence constitution-nelle de protection de la santé.

LE CERTIFICAT DE CONTRE-INDICATIONL’état de santé de l’enfant ou des circonstances très particu-lières liées à une pathologie familiale permet au médecin derédiger un certificat de contre-indication médicale reconnueà la vaccination. Ce certificat doit obligatoirement ciblerune vaccination particulière. Il ne peut viser toutes les vacci-nations, qu’elles soient obligatoires ou recommandées. Parailleurs, le médecin devra toujours être à même de justifiercette non-vaccination. Une contre-expertise peut en effetêtre réalisée.

COMMENT RÉAGIR FACE À DES PARENTS QUI REFUSENT LA VACCINATION?Lorsque les parents expriment, pour des raisons qui leursont propres mais qui ne relèvent pas de l’état de santé deleur enfant, leur refus de vaccination, ils sont dans l’illégalité.Or il faut savoir que pour toute inscription d’un enfant encollectivité (crèche ou école notamment), le vaccin DTP doit

être effectué. L’Ordre des médecins conseille ainsi au prati-cien confronté à un tel refus d’indiquer sur le carnet de santéde l’enfant que c’est à la demande des parents que celui-cin’est pas vacciné et de porter cette information dans ledossier médical. Le médecin peut, par ailleurs, contacter lacellule départementale de recueil, de traitement et d’évalua-tion de l’information préoccupante (Crip), qui a pour missiond’évaluer la situation d’un mineur et de déterminer lesactions de protection et d’aide dont il peut bénéficier.

QUELLES SANCTIONS RISQUENT LES PARENTS QUI REFUSENT DE FAIRE VACCINER UN ENFANT?L’article L. 3116-4 du code de la santé publique dispose que:« Le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquelson exerce l’autorité parentale ou dont on assure la tutelle auxobligations de vaccination prévues aux articles L.3111-2,L.3111-3 et L.3112-1 ou la volonté d’en entraver l’exécutionsont punis de six mois d’emprisonnement et de 3750 eurosd’amende. » L’article 227-17 du code pénal dispose quant àlui que: « Le fait, par le père ou la mère, de se soustraire, sansmotif légitime, à ses obligations légales au point de compro-mettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de sonenfant mineur est puni de deux ans d’emprisonnement et de30000 euros d’amende. L’infraction prévue par le présentarticle est assimilée à un abandon de famille pour l’applica-tion du 3° de l’article 373 du code civil. »

QUE RISQUENT LES MÉDECINS QUI REFUSENT DE VACCINER?Le médecin, comme tout citoyen, est dans l’obligation derespecter la loi. Si par convictions personnelles, il persuadeles parents de ne pas faire vacciner leur enfant, soncomportement est fautif. En dehors de situations quirestent exceptionnelles (contre-indications), le fait de ne pasvacciner un enfant entraîne la responsabilité du profession-nel. Le médecin peut alors recevoir des sanctions discipli-naires sur la base du non-respect des articles R. 4127-2, R.4127-12, R. 4127-43 et R. 4127-49 du code de la santépublique, mais aussi des sanctions pénales pour faux etusage de faux si le médecin rédige un certificat de complai-sance de contre-indication à la vaccination ou s’il a signé lecarnet de santé de l’enfant dans la partie vaccination alorsque l’enfant n’a pas reçu les vaccinations obligatoires.Source: Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Vaccination: ce qu’il faut (vraiment) savoir

La vaccination est le moyen le plus efficace pour protéger contre certainesmaladies contagieuses, à titre individuel et collectif.

Rappels sur cette obligation de santé publique…

Bon à savoirLe calendrier vaccinal fixe chaque année

les vaccinations applicables aux personnes résidanten France. Il émet aussi des recommandations

propres à des conditions spéciales ou à des expositions professionnelles

Page 14: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

14 / Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

MSSanté: la messagerie de santé sécurisée agréée par les tutelles

Les professionnels de santé onttoujours eu besoin d'échangerdes informations sur leurs

patients communs. Si ces échangesprennent encore la forme de courrierspapier, le développement d'Internet abouleversé les pratiques.Pour répondre à ces nouveaux usages,les pouvoirs publics ont mis en place unsystème de messageries sécurisées desanté, appelé MSSanté, en partenariatavec les Conseils nationaux des ordresdes professions de santé : ordres desmédecins, de pharmaciens, des chirur-giens-dentistes, des sages-femmes, desmasseurs-kinésithérapeutes, des pédi-cures-podologues et des infirmiers.

Comment créer uncompte MSSanté?Pour créer votre e-mail sécurisé MSSan-té, il faut aller à l'adresse https:/cms.mssante.fr/ à l'aide d'un ordinateur(PC ou Mac) relié à un lecteur de cartedans lequel vous aurez inséré préalable-ment votre carte CPS. Il vous reste àcliquer sur le bouton « J'active moncompte » (un peu en bas de page).L'activation de la boîte ne prend quequelques minutes, et vous disposerez

alors d’une adresse bâtie sur le mêmemodèle pour tous les médecins du 38:

[email protected] (pour un autre département il suffit dechanger le numéro 38 qui est celui del’Isère).MSSanté est même devenue cette annéeun élément de la ROSP de certainesspécialités, ce qui ouvre droit à une rému-nération forfaitaire complémentaire! Alors pensez à ouvrir un compte MSsan-

té avant la fin d'année, c'est gratuit,vous fait gagner du temps et cela vousprotège vis-à-vis des obligations légales.

Dr Gilles Perrin, président de lacommission Communication

Les avantages de MS Santé•MSSanté est gratuit.•MSSanté répond aux obligationslégales sur la confidentialité et lesecret des échanges sur Internet,obligations que les médecins doiventrespecter (sinon amendes prévues).•MSSanté ressemble en tout point àune messagerie normale (envoi/réception d’e-mails sécurisés, créa-tion de dossiers pour classer les e-mails…), ce qui permet un apprentis-sage rapide.•Les éditeurs commencent à intégrercette messagerie sécurisée dans leslogiciels médicaux (plus de doublesaisie et moins de scannage en série).•Il existe un annuaire sur le site deMSSanté regroupant tous les profes-sionnels qui ont ouvert un compteMSSanté, cela permet de communi-quer facilement entre profession-nels… même si vous n'avez paséchangé vos e-mails.

>> communication

>> association

Quand le cancer touche unparent, c’est la vie de l’en-semble de la famille y

compris celle des enfants qui s’entrouve affectée. Quels que soientleurs âges, ils perçoivent ce quiarrive et cette situation peut entraî-ner chez eux une souffrancepsychique plus ou moins intense.Les parents expriment régulière-ment des demandes d’aide pourleurs enfants, c’est pourquoil’association Agaro* met enplace l’espace « Parenthèse »afin de répondre à ce besoin vial’art-thérapie. Le but de cet espace d’accueil et de soutien est de :• permettre à l’enfant ou au jeune d’exprimer sesémotions, • le reconnaître comme une personne à part entière, • l’aider à redonner du sens à sa vie,

• favoriser l’échange entrel'enfant et son parent.Public visé : les enfants à partirde 4 ans jusqu’aux jeunesmajeurs de 18 ans.Pour plus d’informations oupour vous inscrire, merci denous contacter, par mail :[email protected] par téléphone au : 06 6009 35 56 ou 06 12 17 27 11.* Agaro, Association grenobloi-se d’aide et de recherche enoncologie, est une associationloi 1901 d’intérêt général àbut non lucratif dont le siègesocial est situé 47 rue Lach-mann 38000 Grenoble. Pour en savoir plus :[email protected]

Espace Parenthèse: l’art-thérapie au bénéfice des enfants dont un parent est atteint de cancer

a

A but non lucratif siège social 47 Rue Lachmann 38000 GRENOBLE Siret 389481126808024

w 0646851482

Page 15: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

>> fiche pratique

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 15

ENTRE PROFESSIONNELS DE SANTÉ ETAUTRES PROFESSIONNELS DES CHAMPSSOCIAL ET MÉDICO-SOCIAL IDENTIFIÉSLes informations concernant une même personne prise encharge peuvent être échangées ou partagées entre profes-sionnels de santé et non-professionnels de santé relevantdes champs social ou médico-social (assistants de servicesocial, psychologues, psychothérapeutes, aides médico-psychologiques et accompagnants éducatifs et sociaux…)dans la double limite :1 • des seules informations strictement nécessaires à lacoordination ou à la continuité des soins, à la prévention ouau suivi médico-social et social de la personne;2 • du périmètre de leurs missions. La personne doitpréalablement être informée de la nature des informationssusceptibles d’être échangées ou partagées et de l’identitéet de la qualité du destinataire.

ENTRE PROFESSIONNELS MEMBRES D’UNE ÉQUIPE DE SOINSLa notion d’« équipe de soins » est extensive et ne se limitepas, comme l’avait demandé le Conseil national dans lecadre de l’examen du projet de loi de modernisation denotre système de santé, aux professionnels « soignant » lapersonne. La loi définit l’équipe de soins comme étant unensemble de professionnels, qui peuvent être des profes-sionnels de santé mais aussi des professionnels deschamps social et médico-social, qui remplissent deuxconditions cumulatives : 1 • l’une relative à la prise en charge conjointe d’un mêmepatient ;2 • l’autre relative à la structure où ils exercent.Si cette double condition est réunie, les professionnels,membres de la même équipe de soins, peuvent partagerdes informations relatives à la personne dont ils assurentla prise en charge, dans la double limite :1 • des seules informations strictement nécessaires à lacoordination ou à la continuité des soins, à la prévention ouau suivi médico-social et social de ladite personne; 2 • du périmètre de leurs missions.Le consentement de la personne concernée à ce partaged’informations entre professionnels appartenant à l’équipede soins est présumé mais celle-ci doit en être préalable-ment informée.

HORS ÉQUIPE DE SOINSLe consentement préalable de la personne concernée estrequis et peut être recueilli par tout moyen, y compris defaçon dématérialisée.

ENTRE MÉDECINSLa transmission d’informations entre médecins qui partici-

pent à la prise en charge du patient est nécessaire pourassurer la continuité des soins. Le patient doit en être infor-mé et ne pas s’opposer à cette transmission d’informa-tions.

À QUELS MÉDECINS NE PEUT-ON PAS LES TRANSMETTRE?→ Au médecin d’une compagnie d’assurances. Le médecintraitant peut remettre au patient les éléments répondant àla demande du médecin de l’assurance. Le médecin doitéclairer le patient sur les conséquences de la transmission.Il appartiendra alors au patient de remettre lui-même aumédecin de la compagnie d’assurances nommément dési-gné les éléments indispensables au règlement de sonaffaire.→ Au médecin expert judiciaire. La seule ordonnance dumagistrat lui confiant une mission d’expertise ne suffit pasà conférer au médecin expert judiciaire un droit d’accès àdes informations couvertes par le secret. Deux solutionspeuvent être envisagées :• soit remettre au patient, à sa demande, la copie deséléments du dossier de nature à renseigner l’expert, àcharge pour le patient de les transmettre à l’expert ;• soit aviser le patient de la démarche de l’expert et luifaire confirmer par écrit qu’il ne s’oppose pas à ce que lemédecin adresse directement à l’expert les informationsdemandées.→ Au médecin du travail. Au cas où celui-ci aurait besoind’informations, le médecin peut remettre au patient, enmain propre, les documents qu’il estime utiles, à chargepour lui de les communiquer au médecin du travail car lesecret médical n’est pas opposable au patient.Source: Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Échange et partage d’informations

Les informations concernant un patient ne peuvent être échangées qu’à certaines conditions et entre certains acteurs définis par la loi.

Repères• FAQ sur les dossiers médicaux : www.conseil-natio-nal.medecin.fr/faq-page/62 • Commentaires du code de déontologie médicale :www.conseil-national.medecin.fr/groupe/17/tous •Voir les articles L.1110-4 et R.1110-1 et suivants ducode de la santé publique.

Bon à savoirLa personne a le droit de s’opposer à tout moment à

un échange ou un partage d’information.

Page 16: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

16/ Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

>> réglementation

Le médecin est en relation durant toute sacarrière professionnelleavec le monde de l’assurance.

Assurances du patient,relations avec le médecin traitantLe code de déontologie rappelle qu’unmédecin ne peut être médecin traitantet médecin expert, dans ses conditions,pour tout questionnaire de souscription,le patient doit rencontrer un médecin deson choix qui n’est pas son médecin trai-tant.w Les complémentaires santé Elles n’ont aucun droit à accéder auxinformations médicales : ni lors de lasouscription, ni même lors du rembour-sement des soins (partie non prise encharge par l’assurance maladie: reste àcharge, honoraires libres). Toute atteinteau secret médical est interdite et sanc-tionnée pénalement d’un an d’emprison-nement et de 15000 € d’amende. Lepatient peut s’opposer à toute communi-cation de documents couverts par lesecret médical. Les compagnies d’assu-rances, ou les mutuelles qui tenteraientd’obtenir des informations peuvent être

condamnées. La Caisse nationale d’As-surance-Maladie l’a rappelé enjanvier 2006. Les médecins de compa-gnie d’assurances ont interdiction decommuniquer des documents couvertspar le secret à leurs employeurs. Lescomplémentaires santé espèrent grâceà la loi de Mme Touraine obtenir demainl’accès au secret médical.w Les assureurs « prévoyance, invalidité décès »Le médecin traitant peut dans ce cas,avec l’accord du patient, communiquerles informations médicales nécessai-res. Le médecin doit toujours resterneutre et honnête.Les médecins-conseils des compagniesd’assurance n’ont pas le droit dedemander une photocopie de lapremière page des formulaires desArrêts ou Accident de travail. Le codede déontologique interdit de lever lesecret médical après la mort mais laLoi Kouchner l’autorise pour fairerespecter les droits des ayants droit oula mémoire du défunt. Les documentsmédicaux fournis aux ayants droit nedoivent pas aller au-delà de ce qui estnécessaire pour faire valoir leurs droits.w Annulation de voyageIl faut rédiger un certificat contenantuniquement les informations nécessai-res, parfois une simple attestation detraitement, ou un simple certificatd’hospitalisation ou un bulletin d’hospi-talisation est suffisant.w Assurance emprunt bancaireLa règle d’un médecin choisi exposéplus haut s’impose sauf en cas demaladie grave déclarée à la compagnie(convention AERAS).

Assurances propres au médecin w Assurances obligatoires• L’Assurance Responsabilité CivileObligatoire (ARCP) : elle est obligatoiredepuis la loi « Kouchner » demars 2002 avec un plafond minimal de8 millions d’euros par affaire et de15 millions par an. La « couverture« assurantielle est conservée 5 ansaprès changement de statut ou d’activi-té, ou 10 ans après décès ou départ enretraite.L’Office national d’indemnisation desaccidents médicaux (ONIAM), a été misen place par la même loi Kouchner.La loi About du 30 décembre 2002 ainstauré pour le seul secteur de la RCPmédicale le passage d’une base « faitgénérateur » à une « base réclama-tion ». Le praticien candidat à la priseen charge partielle (55 % pour les SII,66 % pour les SI) doit être convention-né et accrédité. Cette aide est plafon-née et limitée à certaines spécialités.Une partie du tarif (20 ou 25 €) est utili-sé pour cotiser au fonds de mutualisa-tion.• L’assurance maladie obligatoire :CPAM ou RSI : les médecins de secteurII ont intérêt à cotiser au RSI (quidevrait disparaître entre 2018 et2020) car les cotisations sont inférieu-res de 3,5 %.• L’assurance retraite-décès-invalidité(CARMF) : la caisse de retraite desmédecins s’occupe de la retraite et dela prévoyance en cas de décès ou au-delà des 90 jours d’invalidité.•L’Accord national interprofessionnel

Dr Didier Legeais,vice-président

Médecins traitants et assurances

© Macsf

Page 17: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 17

Le certificat de décès est rédigé surdes modèles établis par le minis-tère chargé de la Santé. Depuis le

1er janvier 1997, il existe deux modèlesde certificat de décès. Le premierconcerne les décès néonatals jusqu’àvingt-sept jours de vie (mort-nésexclus). Le second concerne les décèsà partir du vingt-huitième jour.L’arrêté du 17 juillet 2017 relatif aux

deux modèles du certificat de décès amodifié les certificats de décès.Ces nouveaux modèles doivent êtreutilisés par les médecins à partir du 1er

janvier 2018.Les médecins pourront se procurer cesmodèles de certificats de décès :w sur support électronique:• sur le site Internet dédié de l’Institutnational de la santé et de la recherche

médicale à l’adresse suivante :https :/sic.certdc.inserm.fr ;• sur l’application mobile CertDC;• sur le site Internet d’une personnemorale de droit public ou privé ayantconclu une convention avec l’Institutnational de la santé et de la recherchemédicale l’y autorisant.w sur support papier auprès des Agen-ces régionales de santé.

Certificats de décès: deux nouveaux modèles à utiliser dès janvier prochain

Ayant droit: qui peut y prétendre?Les médecins sont fréquemment sollicités par les familles d’un patient décédé

désirant accéder à son dossier médical.

Seule la qualité d’héritier ou delégataire du défunt confère laqualité juridique d’ayant droit,

c’est-à-dire :w Est ayant droit automatiquement : • en présence d’enfants, le conjointsurvivant et les enfants,• en l’absence d’enfants, le conjointsurvivant et les parents (ni le concubin,ni la personne pacsée ne sont ayantsdroit « automatiques »).

w Est ayant droit au regard des dispo-sitions testamentaires du défunt : toutepersonne désignée par celui-ci au titrede sa succession.Comment prouver la qualité des ayantsdroit (article 730-1 du code civil)?•pour les enfants et le conjoint survi-vant, il suffit d’une pièce d’identité etd’une copie du livret de famille,• dans les autres cas, il est nécessairede leur demander un acte notarié.

Au total lors de la demande d’élémentsdu dossier médical du défunt, le méde-cin doit donc s’assurer à la fois :• du motif de la demande de commu-nication du dossier médical (rappel :connaître les causes du décès, fairevaloir ses droits, défendre la mémoiredu défunt),• et de la qualité de l’ayant droit (pièced’identité, livret de famille).

Dr Hervé Aubert, vice-président

ENTRAIDE: DONNEZ À L’AFEML'AFEM (Aide aux Familles et Entraide Médicale) aide depuis 1945 des familles de médecins et leurs enfants tout aulong de leurs études. En effet, la disparition du médecin entraîne, bien souvent, au -delà de l'énorme perte affective,une chute de revenus qui affecte plus ou moins gravement l'avenir de ses enfants suivant le degré de prévoyance oud'imprévoyance familiale.Chaque année plus de 250 bourses d'études sont distribuées à des étudiants tout au long de leurs parcours. En fonc-tion des besoins, elles peuvent aller jusqu'à 6000 € par an. Grâce aux dons de confrères et de mécènes, les enfantsde médecins peuvent poursuivre leurs études dans la sérénité, entourés de la bienveillance de l'équipe de l'AFEMprésente dans chaque département français. Si vous connaissez des familles de médecins dans le désarroi, ayez lagentillesse de leur signaler l'action de I'AFEM.Contact : AFEM, 168 rue de Grenelle,75007 Paris. Tél. : 01 45 51 55 90. Mail : [email protected] Site Internet :www.afem.net

(ANI) : prévoit une généralisation de lacomplémentaire santé pour tous vossalariés : cet accord oblige tous lesemployeurs à proposer aux salariés unecomplémentaire santé à partir du1er janvier 2016.w Assurances facultatives• La complémentaire santé : elle estindispensable pour le risque lourd :l’hospitalisation. Elle peut être souscri-te dans le cadre de la loi Madelin

(déductible du revenu), cela est réser-vé au TNS (Travailleur Non Salarié).• Prévoyance perte d’exploitation : laprévoyance permet de compenser uneperte de revenu en cas de problèmede santé en particuliers pendant les90 premiers jours de carence de laCARMF, ou en cas de dégâts matérielsrendant impraticable votre activité(dégâts des eaux, incendies..) ou encas de décès.

Conclusion : le médecin doit toujoursgarder à l’esprit qu’il n’est pas médecinexpert de la compagnie, qu’il n’a doncpas à participer directement ou indirec-tement à la souscription d’un contrat. Ilaccompagne le patient quand il a besoinde remplir une demande pour fairereconnaître ses droits dans le cadre d’uncontrat « actif ».Le médecin doit aussi ne pas oublier sesobligations personnelles d’assurance.

Page 18: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

18 / Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins

Professeur Bernard Paramelle(10/08/1928 – 26/12/2016). Professeur de pneumologie,développant et enseignant la pneumologie moderne. Il est à l’ori-gine de la création de AGIr A DoM permettant le retour rapidedes patients à domicile.

Professeur Pierre Delormas(15/07/1928 – 23/12/2016). Professeur de pneumophtisiolo-gie, il était spécialiste de l’addictologie, en particulier pour letabac, puis l’alcool.

Professeur Alain Dupré(12/04/1944 – 15/02/ 2017). Professeur en chirurgie digesti-ve dont nous garderons le souvenir d’un chirurgien brillant etd’un excellent enseignant.

Professeur Bernard Denis(25/08/1934 – 24 /02/2017). Professeur de cardiologie, il apermis la modernisation et le développement et l’enseignement dela cardiologie moderne au sein du CHU de Grenoble.

Professeur Ivan Bachelot (1/12/1935 – 2/08/2017), rejoignant son épouse décédée unan plus tôt. Nous avons le souvenir d’un médecin et enseignantd’une rigueur scientifique très exigeante et d’un très grandhumanisme.

Docteur Gaston Bertrand (16/08/1925 – 11/01/2017). Ancien médecin Urologue àGrenoble.

Docteur Jean Champavier(13/05/1921 – 13/01/2017). Ancien médecin généraliste àSeyssins.

Docteur Jean Monnier(15/02/1928 – 17/01/2017). Ancien médecin généraliste àGrenoble.

Docteur Christian Chevallier(11/07/1033 – 27/01/2017). Ancien médecin généraliste.

Docteur Jean Touraine(21/08/1936 – 31/01/2017) Ancien psychiatre hospitalier.

Docteur Odile Chambellant(28/06/1970 – 6/02/2017). Médecin rééducateur au centre derééducation fonctionnel à Bourgoin décédée à 47 ans.

Docteur Pierre Stoebner(30/12/1931 – 24/02/2017). Ancien anatomo-cytologiste auCHU de Grenoble.

Docteur Michèle Commiot, née Le Floch(7/06/1952 – 7/02/2017). Médecin généraliste au service desanté de l’université.

Docteur Michel Dauplan(16/04/1941 – 24/02/2017). Ancien cardiologue.

Docteur Jacques Pral(24/12/1925 – 27/02/2017). Ancien médecin généraliste.

Docteur Sophie Lalanne(16/07/1958 – 09/03/2017). ophtalmologiste à Grenoble enlibéral et au CHU.

Docteur Guy Baudrand (10/03/1947 – 27/03/2017). Ancien pédiatre dans le Nord-Isère.

Docteur Laurent VialletLaurent (01/10/1966 – 01/04/2017). Médecin hospitalier etcoordonnateur à l’hôpital de Vinay.

Docteur Jeanne Boussac(19/04/1930 – 02/06/2017). Anesthésiste au CHU.

Docteur Georges Gomert(26/03/1952 – 06/06/2017). Médecin généraliste au Pont-de-Claix, parti brutalement, laissant une patientèle à laquelle il étaitdévoué.

Docteur Évelyne Le Blond, née Gormond(22/01/1956 – 13/06/2017). Médecin ophtalmologiste àGrenoble, spécialiste de la contactologie.

Docteur Dominique Pottier (8/06/1949 – 07/07/2017). Médecin généraliste à Vizille.

Docteur Guy Moreau(24/08/1948 – 03/07/2017). Médecin généraliste à Seyssins,Conseiller ordinal qui nous a quittés après une longue maladie.C’était un ami très investi au Conseil.

Docteur Daniel Moine(31/08/1938 – 13/07/2016). Ancien chirurgien à l’hôpital deVoiron.

Docteur Maria Servoz-Gavin(8/10/1937 – 01/08/2017). Ancien médecin hospitalier auCHU de Grenoble.

ILS NOUS ONT QUITTÉSLors de ses séances de décembre 2016, à septembre 2017 le Conseil départemental de l’Isère de l’Ordre des Méde-cins a enregistré avec peine la disparition de 24 confrères.

>> in memoriam

Voici le texte du communiqué de presseque le Conseil de l’ordre a fait parvenirle 8 novembre aux médias locaux.« La communauté médicale de l’Isèreest endeuillée par la disparition brutaleet prématurée d’un de ses jeunes etbrillants confrères. Le Conseil départemental de l’Ordredes Médecins de l’Isère s’associe,

avant tout, à la peine et au chagrin desa famille et leur fait part de ses sincè-res condoléances Il souhaite également témoigner sonsoutien à l’ensemble des équipesmédicales et soignantes particulière-ment touchées par cette disparition. Le Conseil départemental de l’Isère del’Ordre des Médecins rappelle que,

pour les médecins et leurs familles,une commission d’entraide est enplace au niveau départemental, ainsiqu’un réseau d’écoute au niveau régio-nal par le biais de l’ASRA (0805 62 0133). »

Dr Pascal Jallon,Président du Conseil département de

l’Isère de l’Ordre des médecins

Décès du Docteur Laurent Selek

Page 19: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins / 19

De la médecine interne en Algérie au braceletélectronique: le parcoursincroyable d'un confrèrecharismatique atypique!

En mars 2016, notre ami Guy Pier-re Cabanel nous a quittés à l’âgede 89 ans.

Né à Alger le 7 avril 1927, il estdocteur en médecine en 1953 à Alger.Il arrive en France en 1961, puisdevient professeur des universités en1963 à Grenoble. Il fait partie des médecins isérois quiauront rayonné au niveau national etinternational avec panache.Il a beaucoup donné à ses patients, àson service et au jeune CHU grenoblois

avant de montrer lechemin universitaire à sesélèves en présidant aurayonnement de notrefaculté comme doyen de1969 à 1974. Il est crédi-té de deux cents publica-tions scientifiques et desoixante-dix directions dethèses de doctorat.Insatiable amoureux del'action il se laisse séduirepar la carrière politique etsa volonté d'être utile auxautres et à son pays. Il estmembre du Parti radical etprésident du groupe du Rassemble-ment démocratique et social européende 1995 à 2001. Il est élu député del'Isère de 1973 à 1981, puis sénateurde 1983 à 2001. Il a été conseillergénéral du canton de Meylan de 1982 à

2008, conseiller régio-nal de Rhône-Alpes de1974 à 1981 puis de1983 à 1986, et enfinmaire de Meylan de1983 à 1995.Il était fier de sa loisur son braceletélectronique qui étaitpour lui un projet d'hu-manisation des sanc-tions et de sécurisa-tion des victimes Ce commandeur de laLégion d’honneur estresté fidèle à ses

convictions humanistes et jusqu'à la fin ila aidé par son réseau les plus jeunes auniveau national. Il s'est éteint dans latendresse et la sérénité auprès de sonépouse Françoise.

Didier Legeais, vice-président

Guy Cabanel, un destin hors de sentiers battus

Les malades atteints decancers et de maladieschroniques font appel demanière de plus en plusfréquente à l’usage dethérapies complémentai-res. Un nouveau diplômeconcerne cette démarche.Objectifs• orienter le patient vers une ThC adap-tée à son parcours de soins et à sonprojet de vie, • connaître les atouts et les limites dechaque ThC en lien avec les donnéesscientifiques, • développer une réflexion éthique dans

sa pratique professionnelle,• sécuriser le parcours de soins,• développer une écoute active pourfavoriser une proposition adaptée auxbesoins psychiques, physiques etsociaux du patient, • améliorer la relation soignant-soignéafin de renforcer l’alliance thérapeu-tique, • valoriser l’autonomie du patient pourlui permettre de devenir acteur de sessoins.

Public visé• les médecins généralistes et spécia-listes,• les professionnels de santé interve-nant auprès de patients atteints decancers et de maladies chroniques.

Qui contacter?Responsables pédagogiques:• Pr Mireille Mousseau, Chef de serviced’Oncologie Médicale CHU Grenoble-Alpes• Fabrice Chardon,PhD, psychologueclinicien et art-thérapeute DU, directeurd'enseignements et de recherche - Afra-tapem, école d'art-thérapie de Tours,directeur pédagogique des diplômesuniversitaires d'art-thérapie de Tours etGrenoble, coordonnateur Culture, santéet lien social - DDAC - Conseil départe-mental de la Savoie.Contact administratif :Myriem Aissaoui, [email protected] Tél: 04 76 63 74 34.Fax: 04 76 63 74 42.

>> formationDiplôme d’université (DU) Les Thérapies Complémentaires (ThC):

place en cancérologie et face aux maladies chroniques

Le Conseil de l’Ordre sur InternetLe site internet du Conseil départemental del’Isère de l’Ordre des Médecins est en ligne.

Son adresse est : www.cdom38.org

Page 20: M Bulleétin ddu eConcseiinl déspa rtedmeenta l ld’e Il ... · Dr Frédéric Bocqueraz, Cabinet d’Urologie des Cèdres, 48 avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles Dr Jean-Marie

Revue du Conseil Départemental de l’Isère de l’Ordre des Médecins est une publication du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de l’Isère, 1A boulevard de la Chantourne, 38700 La Tronche. Directeur de la publication : Pascal Jallon. Rédacteur en chef : Gilles Perrin. Impression : SGP.

Quand et comment la CARMF prend-elle en charge

l’invalidité du médecin?

>> prévoyance

L’assurance invalidité-décès de la CARMF assure de nombreuses prestations mais ne remplace pas totalement le revenu du médecin. Pour éviter

des déconvenues, il est recommandé de souscrire une assurance complémentaire.

L'assurance invalidité-décès de laCARMF doit être connue du méde-cin libéral dès son installation.

Au moment de l'accident, de la maladiequi entraîne l'invalidité la découverte dela protection sociale du médecin peutentraîner bien des déconvenues et dessituations catastrophiques pour lemédecin et sa famille.

Les conditions d’attributionComme toutes les indemnités de laCARMF, le médecin doit être à jour deses cotisations (+/- pénalités de retards'il y a lieu).Le médecin ne doit pas avoir atteintl'âge de la retraite et doit être affilié à laCARMF depuis plus de 8 trimestres.L’incapacité doit être totale et définitiveà exercer sa profession ou toute autreprofession de santé..Le cabinet médical doit être fermé oucédé.

Le montant des indemnitésLes indemnités sont payées mensuelle-ment.Leur calcul ne dépend pas du taux d'in-validité mais de la tranche de cotisationdont dépend le médecin selon sonrevenu: • classe A inférieure au plafond de lasécurité sociale (39228 € en 2017),• classe B compris entre 1 à 3 fois lePSS,• classe C supérieure à 3 fois le PSS.

Le montant annuel des indemnités en2017 est le suivant :• classe A: 14666,40 €.• classe B: 18333 €.• classe C: 24444 €.Ce montant est diminué d'un tiers si ladate d'affiliation à la CARMF se situeentre 8 et 15 trimestresCe montant peut être augmenté:• de 35 % si marié(e) depuis plus dedeux ans et que le conjoint(e) gagnemoins de 20 300 € (PACS non recon-nu),• de 10 % si vous avez eu 3 enfants,• de 35 % si une tierce personne estnécessaire,• d'une rente par enfant à charge demoins de 21 ans (ou 25 si poursuited’études) de 6809 € payable en cas dedivorce à la personne qui a la gardedes enfants.Ces augmentations sont cumulables.Des points de retraite sont attribuésdans les trois régimes. Aucune cotisation CARMF n'est due.

À noter que la rente d'invalidité estimposable.Les indemnités sont versées jusqu'àl'âge de la retraite.

En cas d’invalidité,comment faire?Les démarches à entreprendre sont lessuivantes:• adresser la demande d'invalidité aumédecin de la CARMF sous pli confi-dentiel avec date de l'arrêt définitif etcertificat médical décrivant la cause etla nature de la maladie ou de l'acci-dent ;• aviser la CPAM pour maintenir lacouverture sociale;• s'inscrire au Conseil de l'ordrecomme médecin n'exerçant plus oudemander sa radiation;• demander une carte d'invalidité à lamairie ou au bureau d'aide sociale dudomicile.

Que retenir?1) Il faut être à jour de ses cotisationspour percevoir des indemnités CARM.Ne pas payer ses cotisations CARMFest un « jeu dangereux ».2) Il est vivement conseillé de souscrireune assurance complémentaire car :• en cas d'invalidité totale, les indemni-tés sont insuffisantes : par exempleentre pour un revenu mensuel entre3269 € et 9982 € (tranche B), la renteest de 1527 € par mois.• la CARMF ne prend pas en compteles invalidités partielles et la baissed'activité et donc de revenus qui endécoule.Il faut donc réfléchir dès le début deson installation à une assurance quiprenne en compte les besoins etressources du médecin et de safamille.

Dr Élisabeth Opoix