lyon, parc de la tete d'or. la vie continue dans les anciennes serres

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un voyage dans les vieilles serres du parc de la tete d'or à Lyon. Lieu fantomatique fermé au public depuis 2004 pour cause de vétusté mais abritant encore les collections botaniques et leurs jardiniers...

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Editions BELLIER

41, cours Richard Vitton

69003 LYON

Tél. 04 72 36 31 67

E.mail : [email protected]

www.imprimerie-editions-bellier.com

ISBN 2-84631-231-1

© 2009 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays

A ma grand-mère Denise, qui nous emmenait souvent au parc étant jeunes, et qui nous a quittés le 30 octobre 2009.

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Autrefois, les petites serres formaient un ensemble de 12 chapelles plus 3 couloirs. Aujourd’hui,

seul le couloir des serres chaudes ainsi que les 6 chapelles sont encore en état et 3 d’entre elles

sont ouvertes au public ainsi que deux pavillons dont celui des orchidées.

Quand le visiteur entrait dans la partie dite « des serres froides », un plan lui permettait de

s’orienter et de situer les di�érentes collections visibles.

Le public pénétrait d’abord dans un pavillon �euri puis dans un long couloir au sein duquel

les �oraisons variaient au �l des saisons : les azalées, les fuchsias, les poinsettias, les impatiens, les

coleus….

Au bout du couloir se trouvait le pavillon humide des fougères.

Sur la gauche du couloir donnaient 6 chapelles. La première, fermée au public, servait à la

multiplication et la culture des espèces rares.

La deuxième et la quatrième, équipées de vitrines, présentaient une importante collection de

cactées et succulentes. Entre les deux, la troisième, était elle aussi fermée au public et servait à la

multiplication des cactées.

La cinquième, également fermée au visiteur, était dédiée aux orchidées de climat subtropical et

tempéré chaud.

La dernière, en�n, renferme une collection de pélargoniums sauvages (d’Afrique du sud

principalement) et horticoles (à feuillages odorants).

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Ces serres sont donc depuis 2004 fermées à tout visiteur pour des raisons évidentes de sécurité.

Mais peu de promeneurs dans le parc de la Tête d’Or imaginent que ces édi�ces renferment

encore aujourd’hui toutes leurs richesses botaniques.

Dans l’attente d’une restauration, voire d’une démolition et d’une reconstruction, les serres

tentent tant bien que mal d’assurer leur rôle et de préserver des éléments extérieurs les plantes et

leurs jardiniers.

Cet ouvrage se veut être un re�et artistique de ces structures rouillées et vermoulues. Il a

également pour but de vous présenter les plantes qui y poussent en secret. Ce livre ne sert en aucun

cas à émettre un jugement sur l’état de ces bâtiments et sur la politique de la ville de Lyon en la

matière. Je souhaitais juste montrer à tous un lieu déserté des touristes et botanistes. Malgré son

état, ce lieu est magique et on y ressent une étrange sensation à l’intérieur. Comme dans un vaisseau

fantôme...

J’espère juste que ce travail permettra de sensibiliser un peu plus les Lyonnais - simples utilisateurs

du parc ou élus - au dépérissement très avancé de ce temple de la botanique et à l’utilité d’une

réhabilitation rapide. D’autant que le jardin botanique de Lyon qui est l’un des plus dynamiques de

France, le mérite bien.

Les noms des plantes citées dans ce livre sont ceux qui �gurent sur les étiquettes des végétaux

cultivés dans les serres.

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Dans tous les jardins botaniques, toutes les serres ne sont pas ouvertes au public. En e�et,

les jardiniers ont besoin d’espaces pour multiplier et élever les plantes qui sont ensuite

présentées aux visiteurs.

Les jardins botaniques enrichissent leurs collections en échangeant des graines avec les

autres jardins dans le monde entier. Les pots de semis et de jeunes plants – fragiles – doivent

bien évidemment être protégés. Les serres de culture servent également à bouturer les plantes en

collection qui ont besoin d’être rajeunies ou multipliées.

En�n, elles permettent de conserver des exemplaires « de secours » au cas où une plante

viendrait à mourir dans les cultures et à cultiver des espèces rares et fragiles qui pourraient être

volées dans les serres ouvertes au public.

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Une fois dans les serres, les visiteurs entraient dans le couloir horticole. C’était l’endroit le

plus coloré car il présentait des plantes �euries tout au long des di�érentes saisons. Cela

commençait dès le mois de mars avec les azalées et rhododendrons, particulièrement

appréciés après les longs mois d’hiver.

Puis, tout au long du printemps et de l’été, s’enchaînaient les �oraisons des primevères, coleus,

des fuchsias (dont les vieux plants palissés tout à fait exceptionnels), des hibiscus ou encore des

impatiens. En hiver, les poinsettias prenaient le relais.

Aujourd’hui, ce couloir sert de lieu de stockage et de culture pour les plantes succulentes (photo

ci-contre) et les cactées épiphytes comme ces Rhipsalis neves-armondii (2), Rhipsalis pulvinigera (3),

Erythrorhipsalis pilocarpa (4) et Rhipsalis teres (5).

Fuchsia arborescens (1) forme un arbuste de 2 à 3 m de haut et �eurit tout l’hiver. Il est originaire

du Mexique. Fuchsia fulgens (6) est plus petit, de 0.5 à 1.5 m de haut, ses �eurs presque rouges

apparaissent au printemps. Egalement en provenance du Mexique.

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Les tablettes de culture abandonnées et rouillées ne sont pas perdues pour tout le monde. Cet

oxalis, cette cardamine et cette linaire ont su pro�ter du vide et s’installer là, à l’abri des vents

froids et du soleil cuisant. Elles ne risquent pas de brûler derrière les vitres car celles-ci étaient

autrefois recouvertes de chaux tous les printemps pour ombrer les cultures. Si les collections ont

disparues, la chaux, elle, est restée et protège aujourd’hui ces petites squatteuses (photo ci-contre).

Cette serre, dite « serre froide », est maintenue en hiver à 12/15°C environ et permettait d’y

maintenir une diversité de plantes très colorées.

Le Columnea schiedeana (3) est une Gesnériacée aux couleurs vives comme beaucoup d’autres

de sa famille, que l’on rencontre fréquemment dans les serres des jardins botaniques.

Ces serres froides sont aussi l’occasion de cultiver des plantes de climat méditerranéen ou similaire

qui sont trop frileuses pour une région comme Lyon mais qui ne nécessitent pas une serre tropicale.

Citons par exemple les sauges – dont beaucoup d’espèces mexicaines – et plus particulièrement

Salvia discolor (4), remarquable par sa �eur très foncée entourée de son calice argenté.

Les plantes des îles Canaries se prêtent également bien à cette forme de culture, comme ce

Canarina canariensis (1) de la famille des campanules.

En�n, une beauté asiatique tout à fait extraordinaire, toujours en place à l’heure actuelle dans les

serres, le Strongylodon macrobotrys (quel nom imprononçable !) (2) , est une grande grimpante qui

produit de longues in�orescences pendantes couvertes de �eurs couleur de jade (d’où son nom de

liane de jade). En mars 2008, elle a produit plus de 70 in�orescences !

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Dans la première serre à gauche, le

temps s’est arrêté, comme nous

le montre cette pendule encore

en place. Des pots cassés trouveront

peut-être un jour une deuxième vie en

servant de tessons au fond d’autres

pots – non cassés – pour accueillir à

nouveau une plante rare venue du bout

du monde.

Cette serre était fermée au public

car elle servait pour la culture de

nombreuses espèces, notamment des

cycas, des passi�ores ou des bulbeuses

sud-américaines de la famille de

l’amaryllis. Aujourd’hui, certaines sont

encore là, comme l’attestent ces feuilles

de passi�ores qui entourent notre

pendule à l’arrêt.

Les Amaryllidacées d’Amérique du

sud et plus principalement des Andes

produisent de superbes �eurs aux

formes étranges et colorées. Fragiles

et menacées dans leur habitat naturel,

elles ont toujours été cultivées à l’abri

des regards mais présentées en vitrines

lors de leurs �oraisons.

Eucrosia aurantiaca (1) est sans

doute l’une qui présente les �eurs aux

formes les plus étranges. Groupées en

haut de leur pédoncule tel un parasol,

leurs longues étamines courbées

dépassent largement. Proche cousine,

Eucrosia bicolor (2) est de couleur

di�érente.

De forme peut-être plus classique

mais arborant des couleurs fantastiques,

Urceolina urceolata (3) est une plante

qui �eurit rarement et qui est très peu

courante dans les collections.

Phaedranassa dubia (4) montre

également des �eurs bicolores alors que

Rhodophiala bi�da (5) est bien rouge.

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Toujours dans cette même serre, ces pots attendent eux aussi une nouvelle vie. Peut être

serviront-ils à la culture des passi�ores – les �eurs de la passion – qui ornent cette serre. Ce

genre présente une très grande diversité non seulement au niveau des �eurs mais aussi des

feuilles aussi bien pour leurs formes que leurs couleurs.

Passi�ora coriacea en est un bel exemple. En e�et, si ses �eurs sont relativement petites et bien

moins impressionnantes que celles de nombreuses autres espèces, ses grandes feuilles peltées (le

pétiole arrive au milieu de la feuille et non à la base) sont remarquables. Il en est de même pour

Passi�ora trifasciata (3) qui a un feuillage sombre marqué de larges bandes rose-argenté au milieu.

Passi�ora helleri (5) émet chaque été une profusion de petites �eurs très décoratives. Les plus

impressionnantes, rouges toutes les deux, sont sans doute Passi�ora racemosa (2) et vitifolia (4) qui

n’échappent pas à l’œil du jardinier ou du photographe tellement leurs �eurs sont grosses.

La végétation des passi�ores est exubérante et il est nécessaire de les tailler court chaque année.

En �n d’été, il n’est pas rare d’en voir certaines qui s’échappent par les ouvertures du toit. C’est les

premiers froids de l’hiver qui rabattent les tiges au niveau de la serre.

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Les structures rouillées – et les poignées

à jamais disparues – ne permettent plus

aujourd’hui d’ouvrir les fenêtres qui étaient

bien utiles à l’aération des serres en été.

Parmi les plantes cultivées en serres froides,

il faut noter l’impressionnant géranium de

Madère (Geranium maderense (4)) qui devient

50 fois plus gros que les géraniums de nos jardins

et dont la �oraison est un spectacle à chaque fois

renouvelé. Il n’est malheureusement pas assez

rustique pour nos jardins (hormis sur la côte

d’Azur).

D’autres plantes de la côte d’Azur sont

d’ailleurs souvent cultivées comme les lauriers-

roses. Plus rare mais de la même famille, Alstonia yunnanensis (1) vient de bien plus loin puisque

cette plante vit dans la province du Yunnan dans

le sud-ouest de la Chine. Chaque printemps, les

arbustes se couvrent de petites �eurs roses.

Les structures imposantes en acier

permettaient également d’y faire grimper des

plantes comme Petrea volubilis (3), appelée liane

Saint-Jean, qui peut atteindre 10 m et qui �eurit

au printemps. Elle est originaire du Mexique,

Pérou, Brésil et Costa Rica. Quisqualis indica (2), le

quisqualier d’Extrême-Orient, mesure en général

jusqu’à 8 m de haut mais peut parfois atteindre

20 m. ! Il est originaire d’Asie du Sud-Est.

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Ces longues barbes grises ne sont pas les vestiges d’anciens botanistes mais un Tillandsiad’Amérique du sud qui se « nourrit » de l’humidité ambiante. Cette serre abrite surtout des

orchidées tropicales. Sa particularité est que sa structure est en bois et non en acier comme

les autres. Ceci la rend d’autant plus fragile et sensible à l’humidité lorsqu’il n’y a plus d’entretien

régulier au niveau des peintures par exemple. La mousse a d’ailleurs recouvert une bonne partie

depuis longtemps.

Les orchidées étant des plantes précieuses, cette serre a toujours été fermée au public, les

espèces en �eurs étant présentées dans des vitrines.

D’innombrables espèces y sont cultivées. Parmi lesquelles Coelogyne cristata d’Himalaya (1) ;

Cymbidium lowianum de Chine et Himalaya (2) ; Dendrochilum cobbianum (3) dont les longues

in�orescences pendantes sont couvertes de petites �eurs ; un sabot de Vénus, Paphiopedilum primulinum de Sumatra (5) ou encore Stanhopea panamensis (4) qui embaume la serre de son

parfum puissant.

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Juste à côté de la serre des orchidées,

une deuxième serre en bois abrite

la culture des pélargoniums. Les

hybrides horticoles étaient présentés au

public lors de leurs �oraisons mais l’intérêt

principal de cette collection réside dans

les espèces botaniques d’Afrique du sud.

Ce pays est le centre de diversité du genre

Pelargonium. C’est à dire que c’est dans

cette région que l’on trouve le plus grand

nombre d’espèces.

Les �oraisons sont très colorées et,

parmi les plus belles plantes, on retrouve

Pelargonium incrassatum (5) dont les

�eurs nous font immédiatement penser

aux pélargoniums de nos balcons ;

Pelargonium crassicaule (3) a des �eurs

plus petites avec les pétales fortement

recourbés ; Pelargonium cotyledonis

(2) a des �eurs blanc pur ; Pelargonium appendiculatum (4) ressemble au premier.

Le plus original est sans aucun doute

Pelargonium bowkeri (1) avec ses �eurs

�nement frangées.

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Dans cette même serre, un godet plastique abandonné sur les étagères rouillées. En-dessous,

les tablettes – elles aussi bien rongées – supportent encore les pots de pélargoniums.

Quatre autres exemples de ces plantes sud africaines avec Pelargonium moniliforme (1) et ses

�eurs crème ; Pelargonium myrrhifolium (2) est tout à fait charmant avec ses pétales �nement striés

et son pistil coloré ; Pelargonium pulverulentum (3) a des pétales avec une large tache sombre au

milieu. En�n, pour �nir avec ce genre, Pelargonium punctatum (4) est tout à fait impressionnant avec

ses masses de �eurs bicolores.

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Retour dans le couloir central et l’entrée de la serre à orchidées. Les vitres cassées nous ouvrent

le regard sur l’intérieur et dévoilent les plantes en culture. A l’intérieur, une orchidée s’admire

dans un vieux miroir.

Parmi la quantité d’espèces cultivées, certaines sont vraiment extraordinaires à l’image de ce

Angraecum ebnurneum var.superbum (1), de Madagascar, qui nous présente ses �eurs alignées tout

au long de la tige.

D’autres espèces ont préféré exhiber des �eurs de grosse taille comme ce Cattleya schroederae(2) de Colombie. Les Encyclia ont choisi d’être parfumées (Encyclia osmantha, (4)) et les Epidendrumont des �eurs ressemblant à de véritables vaisseaux spatiaux sortis des mangas japonais. (Epidendrum falcatum (3), Epidendrum piliferum (5))

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Cette plante succulente est victime de sa culture prolongée en petit pot. Elle en est déformée et

ressemble maintenant plus à un animal.

En temps normal, les plantes succulentes étaient cultivées sur tablettes mais elles ont dû être

transplantées en pots dans l’éventualité d’être sorties des serres si la réfection de celles-ci intervenait

en�n.

Le manque de place les condamne à rester dans leurs petits pots comme ces trois petits aloès.

Ceci ne les empêche pourtant pas de �eurir chaque année. Seul le jardinier en pro�te alors.

Aloe bellatula (3) est originaire de Madagascar. Aloe jacksonii (1) vit plus haut, dans le nord-est

de l’Afrique et Aloe jucunda (2) en Somalie. Comme l’indique bien son nom, Aloe albi�ora (4) a des

�eurs blanches. Aloe perrieri (5) est aussi malgache et Aloe chlorantha (6) devient une plante haute.

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Les plantes trop à l’étroit

tentent parfois «  l’évasion  »

comme celle-ci qui a réussi

à fendre son pot en deux et dont

les racines ont depuis longtemps

plongées dans le substrat de sa

banquette de culture.

Quatre autres espèces

d’aloès très colorés cohabitent

avec Adenium obesum (1), la rose

du désert, une plante de l’Est de

l’Afrique et de Madagascar aux

�eurs roses.

Aloe petrophila (5) est une

plante rare dont les rosettes de

feuilles ne dépassent pas 30 cm

de diamètre. Aloe sinkatana (2)

pousse dans les montagnes du

Soudan et a des feuilles teintées

de rouge et ponctuées de blanc.

Aloe niebuhriana (4) est quant à

lui originaire d’Arabie Saoudite

et du Yémen. L’Aloe (3) n’est pas

identi�é.

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Cette plante enroulée dans son pot lui aussi trop petit a pris cette forme suite à de nombreuses

années de taille. Elle est cultivée dans une des trois serres consacrées aux cactées et plantes

succulentes. La collection comprend de nombreux cactus ainsi que des euphorbes et autres

succulentes africaines et malgaches.

Gasteria obtusa (1) a des �eurs ressemblant à celles des aloès des pages précédentes. Les

Pachypodium appartiennent à la famille des lauriers-roses (Apocynacées) et ce Pachypodium succulentum (2) à �eurs bicolores est une plante à caudex qui provient d’Afrique du sud. La famille

des Crassulacées est bien connue dans nos jardins avec les sédums et les joubarbes (Sempervivum).

Moins connues, les espèces de climats secs comme ce beau Tylecodon leucothrix (3) également

d’Afrique du sud .

Uncarina roeoesliana (4) appartient à une famille peu connue, les Pédaliacées. Originaire du sud-

ouest de Madagascar, la plante forme un caudex et sa �oraison jaune s’étale sur plusieurs mois.

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Quelques notes de couleurs dans cet

environnement gris. Ces deux kalanchoes se sont

échappés a�n d’égayer cette serre qui accueille

aussi de nombreuses euphorbes succulentes.

Les kalanchoés présentent une large palette de

couleurs de �eurs allant du rose comme ce Kalanchoe uni�ora (5) qui rampe sur le sol au multicolore comme

Kalanchoe fedtschenkoi (3) dont la couleur des �eurs

varie selon le stade de la �oraison. Kalanchoe brachyloba(4) est lui plus discret avec ses �eurs verdâtres en

in�orescences lâches.

L’Afrique et Madagascar recèlent également de

nombreuses euphorbes mais qui, à la di�érence des

euphorbes de nos contrées, sont succulentes et forment

souvent de gros caudex.

Euphorbia �anaganii (6) est originaire d’Afrique du

sud ainsi que Euphorbia bubaliba (2). Euphorbia aphylla(1) (euphorbe sans feuilles) pousse dans les îles Canaries.

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Ces minis kalanchoés bravent la rouille des anciennes étagères de

culture depuis longtemps désertées par les collections.

D’autres euphorbes sont cultivées comme cette superbe

Euphorbia atropurpurea (3) très colorée des îles Canaries qui forme un

beau buisson de 1 à 1.5 m de haut.

Parmi les espèces à caudex, cette belle et originale Euphorbia primulifolia (5) dont les �eurs apparaissent en haut du caudex. Elle est

originaire de Madagascar, tout comme Euphorbia genoudiana (6), elle

aussi succulente.

Plus classique, Euphorbia millotii (1) à �eurs vertes et Euphorbia lophogona (4) à tige épineuse. Euphorbia milii var.hislopii (2) présente

des �eurs roses très alignées au-dessus du feuillage.

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Cette grosse plante succulente de la famille de la vigne (Cyphostemma juttae) survit malgré le

gros trou qui permet de voir à travers….

Certaines plantes à caudex sont très impressionnantes et ce Ibervillea sonorae var.peninsularis(1) débordera bientôt de son pot.

Dans le même style, Pachypodium horombense (2) est une plante

très appréciée des amateurs pour

sa très belle �oraison jaune éclatant.

De la même famille que les joubarbes

de nos Alpes, les Echeveria sont originaires

du Mexique. Echeveria setosa (3) est une

petite plante très velue en provenance de

Puebla et Oaxaca.

Les sédums sont des habitués de nos vieux murs en pierres mais on les retrouve sur beaucoup de

continents comme ce Sedum palmeri (4) du Mexique.

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Le contraste entre les structures en acier rouillé et le végétal est saisissant. Il l’est encore plus

lorsque l’on observe en-dessous les plantes cultivées de la famille des Asclépiadacées qui

montrent des �eurs très colorées.

Caralluma sprengeri (2) produit de belles étoiles rose-orangé. Cette plante est native d’ Abyssinie.

Dans le même style, Caralluma dummeri (4) a des �eurs verdâtres couvertes de longs poils blancs. Sa

cousine, Caralluma lavranii (3) nous fait penser à une étoile de mer avec ses �eurs toutes tachetées.

Caralluma arachnoidea (1) porte bien son nom puisque ses �eurs nous font penser à des

araignées.

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La vétusté des lieux et la fermeture au public

n’empêchent pas les jardiniers de continuer à

faire vivre et multiplier les collections comme

nous le montre cette banquette de boutures de

cactées et succulentes.

Les plantes multipliées peuvent être des

Ceropegia (4), plante aux �eurs étranges de la

famille des Asclépiadacées. Dans le même genre,

le superbe Ceropegia dimorpha (3) de Madagascar

imite une méduse et Ceropegia dichotoma (5)

pousse sur les îles Canaries.

Autre �eur impressionnante, Edithcolea grandis (1) a une �eur presque plate et bicolore.

Cette plante vit en Ethiopie.

Très colorée également, la �eur de Hoodiagordonii (2) tranche franchement avec la couleur

vert-bleuté de la tige.

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Ce bonhomme bleu et jou�u servait autrefois à actionner les crémaillères situées sur le toit des

serres a�n d’assurer en été une parfaite ventilation.

Les serres froides sont également propices à la culture des bégonias. Nos jardins connaissent

généralement les hybrides horticoles à grosses �eurs mais le genre comprend un très grand nombre

d’espèces à travers le monde.

La collection est importante et comprend, entre autres, Begonia convolvulacea (1) dont les

�eurs sont presque translucides et qui vient du Brésil. Beaucoup sont décoratifs par leur feuillage à

l’image de cette espèce de Java (bandeau du bas).

Begonia metallica (2), également originaire du Brésil, a des �eurs roses dont l’extérieur est tout

velu. Begonia pearcei (3), lui, a des �eurs jaune vif avec un beau feuillage strié. Begonia rockii (4) se

remarque surtout par ses feuilles largement ponctuées de taches argentées. Il pousse en Birmanie.

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Le contrôle de l’hygrométrie, de la ventilation et de la température sont primordiaux dans une

serre a�n d’assurer une bonne croissance et une bonne santé aux plantes. Ces paramètres sont

réglés en fonction des collections qui y sont cultivées (plantes de climat sec, humide…). Ce

thermomètre a ainsi bien rempli ses fonctions durant des années et a permis à de nombreuses espèces

de se développer dans les meilleures conditions comme pour ces superbes bruyères d’Afrique du sud.

Erica glauca (1) se couvre au printemps d’une multitude de �eurs roses qui contrastent de belle

façon avec le feuillage glauque (d’où son nom). Erica formosa (3), quant à elle, a des �eurs blanches

ressemblant à de petites clochettes japonaises. Erica patersonia (2) est impressionnante avec ses

in�orescences denses de �eurs tubulaires jaunes.

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Derrière leurs vitres, ces

plantes semblent être

des bêtes de cirque…

Malheureusement pour elles, il

n’y a plus personne pour venir les

« admirer »…

Pourtant, lorsqu’elles

décident d’exhiber leurs �eurs,

le spectacle vaut le détour. Parmi

les plus étonnantes, Stapelia gigantea (2) déploie des �eurs

énormes et zébrées. Celles-ci,

comme toutes celles de la famille,

attirent les mouches pollinisatrices

en dégageant une odeur

pestilentielle.

C’est aussi le cas pour le

Stapelia variegata (4) dont les

�eurs, tout aussi étranges, sont

plus sombres.

A l’inverse, Stapelia �avopurpurea (1) a des �eurs

jaune clair avec un anneau blanc

et un centre plus sombre.

Plus pudique que les

précédents, Stapelianthus insignis(3) semble ne pas vouloir se

dévoiler complètement.

Ci-dessous, Sarcostemma insigne.

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La culture prolongée en pot génère

des monstruosités et ces plantes

semblent estropiées et tenir grâce

à cette petite béquille qui est en réalité

un petit tuteur tenant un �l vertical

servant de support aux tiges volubiles

de la plante.

Toujours dans la même famille

que les plantes de la page précédente,

Cynanchum nodosum (1) et

Cynanchum marnierianum (2).

Huernia pillansii (4) a également des �eurs à surface irrégulière et est originaire d’Afrique du

sud.

Huernia procumbens (5) et Stultitia hardyi (6) ne sont pas moins étranges et Piaranthus ruschii(3) produit plusieurs petites �eurs en haut de ses tiges qui, lorsque l’on s’en approche, dévoilent leurs

zébrures.

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Ce casque ne fait pas habituellement partie

de l’outillage du jardinier. Les circonstances

font que celui-ci peut s’avérer utile.

Peu importe pour les plantes qui pro�tent de

l’armature des serres pour grimper et s’enrouler

comme ces jolies capucines d’Amérique du sud

très �orifères.

Tropaeolum brachyceras (1) (Tropaeolumest le nom latin des capucines) nous fait

tout de suite penser aux capucines que

l’on trouve au printemps dans nos jardineries.

Tropaeolum hookerianum subsp.atropurpurea(2) est plus originale avec ses �eurs bleues alors

que Tropaeolum peltophorum (4) est orange très

foncé.

Mais la plus originale est sans conteste

Tropaeolum pentaphyllum (3) qui tente d’imiter

un fuchsia.

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Les anciennes serres étaient toujours équipées

d’une passerelle sur le toit a�n de pouvoir

y accéder facilement pour l’entretien ou une

réparation. Les serres d’aujourd’hui en sont souvent

dépourvues et l’accès en est que plus di�cile.

De nombreuses plantes bulbeuses et frileuses

se cultivent très bien en serre froide comme les

Lachenalia d’Afrique du sud. Venant de l’hémisphère

sud, elles ont une végétation inversée par rapport aux

plantes de nos pays. C’est à dire qu’elles �eurissent

en hiver et sont au repos en été. Elles doivent alors

restées totalement au sec. C’est pour ces deux raisons

que l’on doit les cultiver en serre.

Les Lachenalia font partie de la famille des

jacinthes, les Hyacinthacées.

1: Lachenalia lilii�ora ; 2: L.martinae ; 3: L.elegansvar.suaveolens ; 4: L.hirta.

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Pour cultiver ces plantes, le pot en terre est préférable au conteneur plastique. En e�et, la terre

est un matériau qui respire et ces bulbes sont très sensibles à la pourriture. En pot plastique, les

risques de moisissure sont accrus. Ces pots stockés dans leur cagette (en plastique !) attendent

sagement de remplir à nouveau leur rôle et peut-être de contribuer à faire �eurir ces trois lachenalias

et cette petite plante de la famille des iris, le Pabellonia incrassata (ci-dessus) originaire du Chili. Ci-

dessous, de gauche à droite : Lachenalia mathewsii, L.splendida et L.violacea var.glauca.

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Les structures en bois devenues

branlantes laissent parfois échapper

des vitres devenues, elles aussi, fragiles.

Alors parfois, une vitre �ambant neuve prend

le relais et apporte aux plantes un peu plus

de lumière bienvenue pour des plantes qui

en ont besoin comme cette bulbeuse sud

africaine, Nerine undulata (2).

Les iridacées d’Afrique du sud ont

également besoin de lumière pour déployer

leurs �eurs en forme de soucoupes volantes

comme ce Neomarica northiana (4) ou

Wachendor�a paniculata (1).

Totalement di�érente et vivant dans

un milieu aquatique, les utriculaires sont

des plantes carnivores capturant de micro-

organismes dans l’eau à l’aide de sacs présents

sur leurs racines. Utricularia subulata (3).

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Cet unique visiteur virtuel a bien de

la chance de pouvoir pro�ter du

spectacle qu’o�rent ces superbes

Moraea, bulbeuses sud africaines de la

famille des iris. En e�et, ce genre ne manque

pas de couleurs vives et formes bizarres.

Moraea aristata (1) rappelle sans aucun

doute la �eur phare de sa famille, l’iris. Ses

pétales blancs présentent une large tache

bleue.

Moraea comptonii (2) a préféré imiter

la tulipe avec ses couleurs jaune-orangé.

Moraea macrocarpa (3) est bien di�érent

et très élégant comme son cousin Moraea polyanthus (4).

Moraea tricuspidata (5) a des pétales

plus larges, presque ronds, blancs, avec des

couleurs plus vives à la base.

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L’eau servant à l’arrosage des plantes n’est pas celle utilisée pour la consommation humaine.

C’est à se demander si ce bonsaï y a survécu.

Les plantes en collection sont accompagnées de leurs étiquettes donnant aux visiteurs les

informations principales comme le nom scienti�que, parfois le nom commun, la famille botanique et

la répartition géographique. Pour la gestion de la collection, le numéro d’identi�cation de la plante

y �gure également.

Quand une plante meurt, son étiquette est mise de côté en attendant d’être démontée pour que

son pied resserve pour une autre étiquette.

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Les jeunes cactus sont sagement rangés et presque correctement alignés comme de petits

soldats. Non loin de là, des plantes bulbeuses sont au repos. Durant cette période, ils ne doivent

pas recevoir d’eau et rester au sec. Le jardinier a donc trouvé comme astuce de coucher les pots

sur le côté a�n que ceux-ci pro�tent pleinement de leur sieste qui durera quelques mois.

Parmi ces adeptes de la sieste estivale, on trouve à nouveau des plantes de la famille des iris, les

Dietes.

Dietes vegeta (4) a de petites �eurs claires mais Dietes grandi�ora (3) a, comme l’indique son

nom, de grandes �eurs bien plus spectaculaires. Trimezia steyermarkii se prend pour une soucoupe

volante (5).

Cyanella orchidiformis (2) est une élégante plante de la famille des Tecophileacées originaire

d’Afrique du sud. Albucca spiralis (1), de la famille des Hyacinthacées, a la particularité d’avoir des

feuilles...en spirales !.

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Le gris, omniprésent, des ferrailles et

des plantes succulentes permet aux

orchidées de se faire encore plus

remarquer avec leurs couleurs vives et leurs

formes sophistiquées.

Le genre Bulbophyllum est tout à fait

admirable et comprend de nombreuses

espèces.

Bulbophyllum bi�orum (1) est bien

nommé puisque ses longues �eurs sont

groupées par deux. Mais la plupart des

espèces sont impressionnantes par leurs

�eurs groupées en éventail. Citons par

exemple Bulbophyllum longi�orum (2) aux

tons clairs, Bulbophyllum mastersianum (3)

plus orangé dont les �eurs ressemblent à des

palmes, Bulbophyllum picturatum (5) qui a

des �eurs plus espacées et Bulbophyllum purpurascens (4) qui ressemble plus à

d’étranges créatures marines.

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Ce vieux tamis n’a pas dû servir depuis

longtemps et ne servira sans doute

plus jamais. C’est un outil bien

pratique pour le jardinier qui sème ou

bouture ses plantes et qui souhaite obtenir

un substrat très �n propice à une bonne

reprise.

La tablette sur laquelle il est posé est

trop rouillée pour y accueillir encore des pots

mais ceci ne dérange en rien les tillandsias,

plantes épiphytes sud-américaines de la

famille de l’ananas (les Broméliacées) qui

poussent sur n’importe quel support. On les

cultive souvent accrochées sur un grillage

vertical �xé aux parois de la serre.

Leur feuillage n’est pas des plus

attractifs mais leur couleur souvent bleutée

contraste élégamment avec les �eurs roses,

bleues ou mauves.

Ce sont des plantes faciles à cultiver

dans un endroit lumineux et humide de

la maison (salle de bain avec fenêtre par

exemple)

1: Tillandsia gemini�ora; 2: T.ionantha;

3: T.tenuifolia; 4: T.aeranthos.

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Ce manche de bêche cassé n’a guère sa place

dans ce lieu car même encore en état de servir,

ce n’est pas l’outil dont a besoin le jardinier des

serres pour transplanter ces frêles et fragiles plantes.

Un petit outillage de précision est nécessaire pour

la culture des Gesnériacées, plantes qui cassent bien

souvent comme du verre.

Mais cela vaut bien la peine de leur accorder

toute notre attention car leurs �eurs, souvent

abondantes, sont richement colorées comme les

deux Chirita illustrées ici (Chirita eberhardtii (1),

C.elphinstoniana (2)). Les plantes de cette famille ont

également la particularité d’avoir des feuillages très

colorés.

C’est la cas de Gymnostachyum ceylanicum (3),

plante d’Asie tropicale dont la période de �oraison

s’étend sur plusieurs mois.

Sinningia regina (4) vient d’une tout autre

région, en Amérique, et ses belles �eurs émergent

au-dessus de son feuillage velouté.

Streptocarpus caulescens (5) quant à lui, nous

vient d’Afrique.

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Le temps s’est �gé sur cette nature morte digne d’un vieux Museum d’histoire naturelle. Ces trois

fruits attendent peut-être qu’une personne vienne leur extraire leurs vieilles graines dans l’espoir

qu’elles aient gardé intacte leur faculté germinative. Si ces fruits secs ont tout naturellement

leur place sur les étagères poussiéreuses des serres, que fait donc ce drôle d’escargot à cet endroit ?

Veillerait-il comme un père sur ce bégonia dont les feuilles rappellent une coquille ? (photo ci-

dessous à droite). D’autres espèces jouent les stars comme ce superbe Strophanthus preussii dont les

�eurs ont des segments se terminant en longs �laments (en bas à gauche). Antigonon leptopus est

une plante courante dans les serres (au centre). Nesocodon mauritianus, de la famille des campanules,

est endémique de l’île Maurice (au milieu à droite).

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Puisque nous sommes dans le règne animal, notre escargot aurait-il attiré un éléphant dont la

lourde trompe traîne sur le sol ? Je ne suis pas sûr que les serres y résisteraient.

En fait, cette trompe n’est que la base tordue du tronc de Adansonia digitata mieux connu

sous le nom de baobab. Mais la hauteur limitée de sa serre ne lui permettrait jamais d’atteindre la

taille de ses confrères vivant à Madagascar.

Autre plante devenant très grande dans son habitat, l’aristoloche du Brésil, Aristolochia braziliensis (2), a des �eurs très étranges et peut atteindre plusieurs mètres en grimpant à travers les

arbres de sa forêt natale.

Une autre aristoloche mais non grimpante cette fois, Aristolochia arborea (4), garde un port

arbustif et a la particularité de �eurir directement sur le tronc et à la base.

Restons dans les �eurs bizarres qui n’ont pas que la forme étrange en commun mais aussi l’odeur

nauséabonde qui attire les mouches pour la pollinisation.

C’est le cas des Aracées, famille de l’arum, avec la petite �eur au niveau du sol de Dracontium amazonicum (5) mais surtout les impressionnantes �eurs du genre Amorphophallus dont celle de

A.lambii de 70 cm de haut ou la �eur blanche de A.prainii (1).

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Au rayon des plantes étranges, le Welwitschia mirabilis, qui vit dans les déserts de Namibie et

d’Angola. Il ne possède que deux feuilles immenses et peut vivre jusqu’à 2000 ans. (page de

gauche en haut)

Ferraria crispa (ci-dessus), �eur toute frisée, appartient à la famille des iris. Elle est très parfumée

et est originaire d’Afrique du sud.

Dalechampia roezliana (ci-dessous), de la famille des euphorbes est surtout décoratif par les

deux bractées roses qui entourent les �eurs qui sont insigni�antes.

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La place manquera lorsque cette forêt de cactus grandira. Ils ne pourront pas en e�et rester bien

longtemps dans leurs petits pots en terre.

Avec un peu de chance, ils grandiront su�samment pour atteindre l’âge adulte et �eurir

comme Echinopsis pentlandii du sud Pérou et nord Bolivie (1) et Gymnocalycium damsii (2).

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Ces deux plantes, qui devraient être des arbres dans leur habitat, sont l’exemple �agrant de ce

que peut donner une culture dans un même pot durant des années. Des sortes de sculptures

végétales.

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Les pots étant en place depuis plusieurs années sur les tablettes de culture ont �ni par se décaler

dans tous les sens comme s’ils avaient subi un séisme. Cela n’empêche pas certaines succulentes

de déployer leurs superbes �eurs comme si de rien n’était.

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Les serres et l’eau sont toujours étroitement liées. Pour

l’arrosage et la brumisation évidemment mais aussi pour

créer des bassins pour y cultiver des plantes comme

l’impressionnant nénuphar géant d’Amazonie, le Victoria, qui

en été, a des feuilles de 1.5 à 2 m de diamètre.

Autre aquatique hors du commun, Euryale ferox (1) est

asiatique et développe également de grandes feuilles à la

surface de l’eau mais sans rebord comme le Victoria. Leur

surface n’est pas lisse. Plus appréciés des visiteurs grâce à leurs

abondantes �oraisons, les nymphéas tropicaux ont des �eurs

qui dépassent largement de la surface de l’eau.

N’aimant pas du tout cette atmosphère, ce cactus (ci-

contre) semble s’être réfugié sur cette vieille étagère.

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Ces gros pots sont à peine dissimulés derrière les vieilles

vitres fendues. Ils auraient pu rejoindre un jour ces

supports métalliques qui servaient autrefois à accrocher

des plantes �euries retombantes comme la �eur de ce superbe

hibiscus, Hibiscus schizopetalus (ci-contre), appelé lanterne

japonaise malgré son origine africaine.

Il est également possible de mettre des hoyas dans ce

type de suspension. Certaines tiges seront retombantes et

d’autres grimperont car il s’agit de plantes grimpantes. Si leur

feuillage est relativement banal et peu attractif, leurs �eurs

sont absolument magni�ques et très colorées. La plupart ont

des �eurs bicolores comme ce Hoya marginata (ci-dessous

au centre). Hoya multi�ora (ci-dessous à droite) a des �eurs

ressemblant à des racines dentaires. Hoya macgillivrayii (ci-

dessous à gauche) a sans doute les �eurs les plus grosses du

genre et présente un beau dégradé de rose.

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Cet impatiens a beau essayer de se

cacher derrière cette vitre couverte de

traces de calcaire, on devine bien ses

�eurs rose foncé.

Les �eurs des plantes de serres sont

souvent très colorées et ont d’ailleurs été

choisies pour ça. Quand le public était là, elles

attiraient son regard.

Les Agapetes sont des plantes de la

famille des Ericacées, la même que nos

rhododendrons des jardins. Leurs �eurs

sont très di�érentes et deux espèces nous

montrent ici la variabilité des couleurs, allant

du rouge au jaune. Agapetes serpens (1) et

A.smithiana (2).

Ce sont des plantes que l’on rencontre en

Asie tropicale.

Totalement à l’opposé, le genre Bomarea,

de la famille des alstromères, pousse en

Amérique centrale et du sud. Leurs �eurs sont

généralement, selon les espèces, orange ou

roses. Bomarea cornuta (3) et B.caldasii (4).

En�n, Brunfelsia pauci�ora (5), a la

particularité d’avoir des �eurs dont la couleur

change en fonction de leur maturité. Le

résultat est une plante totalement bicolore.

De plus, les �eurs sont agréablement

parfumées.

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Les serres ont beau être vieilles, les méthodes de lutte contre les ravageurs sont très actuelles.

La lutte chimique a été abandonnée il y a plusieurs années au pro�t de la lutte biologique. Les

plante portent encore les preuves de cette lutte avec les anciens sachets ou boites servant aux

lâchers des auxiliaires.

Certaines plantes ne semblent pas gênées par les structures rouillées. Cette grosse plante

succulente semble se lover autour de cette vieille crémaillère qui servait à ouvrir les ouvrants latéraux

pour l’aération des serres (page de gauche, en bas).

La lutte biologique et l’aération sont indispensables pour assurer une bonne �oraison des cactus

et plantes succulentes. Ces plantes représentent la collection la plus importante des serres froides.

Mammillaria haniana (1), M. sempervivi (2), Stenocactus (3), Echeveria (4), Echeveria laui (5).

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Cette plante tente une intrusion dans la serre des orchidées par la petite fente de la vitre. En

automne et en �n d’hiver les �oraisons se succèdent.

Aerangis luteoalba var.rhodosticta (1) déploie de longues hampes �orales couvertes de �eurs

blanches. Brassia caudata (3), orchidée d’Amérique centrale a des �eurs ressemblant à de grandes

araignées. Dans le même genre, Brassia lanceana (4) est appelée l’orchidée araignée. Prosthechea fragrans (2) porte bien son nom puisque ses �eurs sont très parfumées. Egalement dans cette serre,

Cyrtochilum eduardii (5), Thrixspermum centipeda (6), Dracula (7), Prosthechea cochleata (8) et

Restrepia (9).

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Encore un visiteur virtuel qui

tente, derrière les barreaux

rouillés, d’admirer les orchidées

en �eurs du genre Dendrobium.

C’est un grand genre qui compte

un nombre important d’espèces très

variées en formes et couleurs.

Dendrobium cumulatum (3), Dendrobium kingianum (1),

Dendrobium macranthum (2),

Dendrobium secundum (4) avec

ses �eurs bicolores groupées en

in�orescences denses, Dendrobium purpureum (6) et le magni�que et

surprenant Dendrobium smilliae (5).

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Cette orchidée a chuté sur la tablette située

en-dessous. Epiphytes, elles sont cultivées en

suspension dans des pots troués ou sur des

morceaux d’écorces. Pour cette plante, le �l qui la

tenait s’est rompu.

D’autres ont plus de chance pour le moment et

peuvent continuer à �eurir.

Christensoniaum vietnamica (1), provient du

Vietnam. Ionopis utricularioides (3) a des �eurs

ressemblant à celles des utriculaires.

Neobenthamis gracilis (4) est spectaculaire avec

ses petites �eurs groupées en in�orescences denses

et rondes. Oeoniella polystachys (2) a de longues

in�orescences pendantes de �eurs blanches.

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Ce n’est pas le choix des pots qui manque ! Qu’ils soient en plastique, en terre, ronds ou carrés,

il y en a forcément qui conviendront pour y cultiver des fougères par exemple. On n’y pense

pas souvent mais ces plantes sont bien adaptées pour ce type de culture et les plus frileuses

d’entre elles y seront cultivées à l’abri du gel.

Adiantum peruvianum (1) demande quand même un peu de chaleur mais devient une belle et

grande fougère. Comme son nom l’indique, elle vient du Pérou.

Les 3 suivantes sont des fougères de milieu sec. Elles sont bien moins connues du public que

leurs cousines de zones fraîches et humides.

Parmi elles, Astrolepis integerrima (4), originaire de l’Arizona et régions limitrophes, est une

fougère compacte. Cheilanthes bonariensis (2) vient des mêmes régions mais se trouve également

jusqu’en Amérique du sud. Très originale également, Pellaea sagittata (3). Les quatre photos montrent

une fronde vue de dessous avec les spores.

Page de gauche en bas, ce cactus semble porter secours à cette étagère vermoulue qui menace

de s’e�ondrer...

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Quel contraste entre ces �eurs de Quisqualis indica tombées de

leur perchoir et cette armature en bois vermoulu. Cette plante

est une grimpante de la famille des Combretacées originaire

d’Asie tropicale.

Ceci nous permet de revenir sur les plantes grimpantes que nous

évoquions déjà dans les pages précédentes.

Bauhinia glauca (1), de la famille des légumineuses, demande de

la chaleur et devient gigantesque si on ne le taille pas. Il est originaire

de l’Asie tropicale. Au mois de mars, il se couvre d’une énorme quantité

de �eurs blanches très agréablement parfumées.

Hardenbergia violacea (6), appelée salsepareille australienne,

appartient à la même famille. Plus modeste, elle mesure 2 à 3 m de

haut et est originaire d’Australie. A besoin de moins de chaleur.

Lapageria rosea (4), appelée copihue ou lys du Chili, fait partie

des plantes mythiques avec ses énormes �eurs roses. Elle vit de l’autre

côté de la planète, au Chili dont elle est l’emblème du pays. Peut

atteindre 8 m de haut.

Non moins original et coloré, Lobelia laxi�ora (5) atteint 1 m de

haut environ. Il �eurit du printemps à l’automne. Il est originaire du

Mexique et du Guatemala.

Lonicera hildebrandiana (3) est un chèvrefeuille grimpant

originaire de l’Inde qui peut pousser en extérieur dans le sud de

la France. Ses feuilles sont très grandes mais ce sont surtout ses

longues �eurs qui sont impressionnantes. Elles s’ouvrent blanches

et deviennent orange en fanant. Aime le soleil. En�n, Philodendron callosum (2) appartient à la grande famille des arums.

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Les plantes de serres se transforment parfois en véritables monstres aux formes étranges mi-

animal, mi-végétal comme ce jeune piège de Nepenthes (plante carnivore) (7) aux formes très

suggestives qui, en séchant après avoir rempli sa mission, prendra des airs d’insecte géant à la

gueule grande ouverte…(6)

Restons dans les plantes carnivores avec cette Drosera adelae (1) qui déplie lentement son

in�orescence a�n de nous montrer tous les stades, du bouton �oral jusqu’à la �eur fanée.

Les Platycerium (3) n’en sont pas moins étranges. Cette fougère épiphyte, aussi appelée corne

de cerf, pousse sur les troncs des arbres en forêts tropicales.

Encore une surprenante �eur avec ce Cynanchum (2) et cette euphorbe épineuse, Euphorbia grandicornis d’Afrique orientale (5).

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Pour vivre heureux, vivons cachés semblent nous dire ces cactus pour conclure (page de gauche,

en bas). Pourtant, l’œil du photographe a su trouver une faille dans cette vitre brisée pour y

glisser son objectif. Et impossible de rester anonyme vu la grande « carte d’identité » qu ‘ils

exhibent �èrement devant eux.

Cette intrusion photographique n’empêche pas cette plante succulente d’être très « détendue »

comme nous le montre sa tige grimpante qui s’a�aisse de la base pour devenir sinueuse. (page de

gauche, en haut)

Et nous ne pouvions pas �nir sans que les plantes prennent leur revanche sur tout ce déballage

de leur intimité préservée depuis 5 ans en terminant par une vue du photographe pris en plein

�agrant délit devant un vieux miroir de la serre…

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Imprimerie BELLIER

4° trimestre 2009

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Lyonnais d’origine, aujourd’hui installé en Bourgogne,

l’auteur est botaniste-photographe spécialisé dans la �ore

d’Asie.

Auteur de nombreux articles et conférences sur le sujet, sa

carrière a débuté à la célèbre Bambouseraie d’Anduze dans le

Gard. Depuis, Cédric Basset travaille dans les plus grands jardins

botaniques de France en tant que gestionnaire des collections

vivantes tout en créant son propre jardin en Bourgogne. Ce jardin

accueille également une pépinière de plantes peu courantes

(www.pepinieredesavettes.fr).

De ses études est né le site faisant aujourd’hui référence sur

la �ore asiatique : www.asian�ora.com

Parallèlement, en 2005, il crée la première revue électronique

gratuite consacrée à la �ore d’Asie, « Asarum Magazine ».

Son autre spécialité, en photos macros de plantes, donne

lieu à de nombreuses expositions et à un ouvrage paru en 2007

« Illusions végétales ».

Du même auteur :

«  Illusions végétales  ». 196 photos macros

couleurs.

Editions Samedi Midi. mars 2007

« Atlas des plantes des montagnes de Chine et d’Himalaya »

Editions Ulmer. Parution mars 2010.

Sites internet et contact :

www.cedricbasset.com / www.asian�ora.

com / www.fresquesvegetales.com

contact : cedrbasset@asian�ora.com

Les photos de cet ouvrage sont disponibles

pour des expositions.

Toutes les photos et textes de l’ouvrage sont

de l’auteur.