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JEAN-CLAUDE GENEL

Avec la collaboration de Geneviève LE CAM

Maquette et composition :

Illustration de couverture : Aquarelle de Claude Bertrand

Photos : première de couverture : Anne-Marie Téranova quatrième de couverture : Chris Morandi

©1991, Éditions A.L.T.ESS., 7 rue Chaudron 75010 Paris (France)

Ouvrages en préparation :

* "LE LIVRE DES PERES"

Depuis toujours, la Tradition Primordiale est manifestée de plusieurs façons à différentes époques. La Vérité Christique, Source d'Or qui en découle, est l'enseignement que dispense La Maison de Jean pour l'Ere du Verseau.

Le Livre des Pères précise bien l'activité dans ce monde, de La Maison de Jean.

* "A L'ECOUTE DES MAITRES

COSMIQUES"

Retracera quatre années de Conférences de Jean-Claude GENEL.

PRESENTATION DE L'AUTEUR

Présenter Jean-Claude GENEL, c'est rendre

hommage à un être d'exception dont les qualités de

perception des êtres et des choses le placent parmi les

"Messagers de l'Essentiel".

En cette période troublée, à la fois de décadence

et de renaissance caractéristiques d'une transition

entre deux Eres, il ose se montrer tel qu'il est, il ose

proclamer sa confiance, parler du Christ, des Etres

qui animent ces mondes que nous croyons invisibles et

"au-delà" et avec lesquels il oeuvre en permanence.

Il nous entraîne dans leur Lumière, nous fait

redécouvrir ce qu'est l'Amour, la Fraternité, nous

pose la question de notre crédibilité face à nos agisse-

ments fabriqués dans la démesure et l'apparence.

Une enfance simple, un homme simple, mais de

cette simplicité qui sied aux grandes âmes marquées

par l'empreinte Divine et enchanteresse. Il est de ces

êtres sur lesquels chacun de nous, l'Humanité, peut

fonder son espoir de Vie.

C'est pourquoi Jean-Claude GENEL dirige au-

jourd'hui LA MAISON DE JEAN, Collège d'Ensei- gnement Mystique (inscrit dans le courant de la Tradition Primordiale) qui lui permet par ses struc- tures de concrétiser son rôle, d'établir sa mission.

Mission qui lui a été confiée par les Maîtres de La Hiérarchie avec lesquels il a toujours été en communication, et par le plus grand d'entre Eux, Le Christ, "son" Maître qu'il voit et entend depuis toujours.

Canal parfait, Jean-Claude GENEL met à leur

service, et au service du plus grand nombre, ses

qualités de messager et d'éducateur pour transmettre fidèlement leur enseignement que les êtres sur le chemin trouveront propre à développer leur vérité intérieure dans la Conscience de leur origine divine.

Cet enseignement fondé sur l'Amour véritable, seule énergie universelle capable de maintenir la

Création, l'Univers dans son ordre parfait et de

rendre à l'homme sa dignité, sa foi, sa joie d'être au monde et de partager.

"LORSQUE LE SOUVENIR ENSEIGNE"

retrace l'histoire d'un tel cheminement, le dévelop- pement d'un tel enseignement, l'appartenance à une telle origine.

Pour

Eugénie et Jean, qui se sont aimés toute leur vie.

Ils m'ont aimé et permis que je

devienne ce que je suis devenu.

Leur tolérance m'a donné confiance,

leur amour m'a enseigné et nous

sommes unis par cette Force d'Amour

pour l'éternité.

Merci, chers parents qui, je le sais,

continuez de m 'aimer à travers le coeur

du Christ où désormais vous vivez à

l'abri cette puissante vérité... l'Amour !

Amis lecteurs,

Vous allez découvrir une histoire, des pensées, des sentiments, reflets de toute une attitude de vie, de

tout un comportement. Il vous semblera à certains

moments que vous pouvez vous identifier immédiatement par le ressenti, l'émotion ou les idées, et à d'autres que vous êtes bien loin de connaître tout cela. Mais sachez qu'aussi surnaturel

ou incroyable que cela puisse paraître parfois, cela n'est en rien éloigné du coeur de chacun.

Tout n'est qu'une question de compréhension, d'éveil, d'avoir la simplicité de le reconnaître. Et

chacun aura, un jour ou l'autre, la conviction que cela lui arrivera aussi.

Il est vrai que les événements de ce livre

racontent quelque chose qui, je pense, saura toucher

le coeur, mais pas seulement parce qu'ils apportent un contexte dramatique, une intrigue, des situations, mais parce que, comme tout événement d'une vie, ils traduisent une vérité : celle de l'être humain en

recherche, en quête de sa réalité, de sa raison de vivre, de la signification de l'existence, et de cette autre Présence...

Je crois malgré tout que c'est quelque chose que

l'on peut faire partager, ne serait-ce que pour per-

mettre à l'Autre de prendre conscience de sa propre

démarche, de ce qu'il vit et qu'il doit assumer.

Alors oui, vous le verrez, j'ai cette chance, dans

cette incarnation, de pouvoir converser, travailler,

"vivre" sur différents Plans de Conscience, j'ai cette

faculté de connaître ce dont le langage ésotérique

parle avec beaucoup de circonspection, des "expé- riences". Mais sans vouloir amoindrir ou dévaloriser

leur raison d'être, il faut cependant dire qu'il n'y a

rien de "magique". La magie, si magie il y a, ne peut

opérer que si le coeur est prêt, que si les efforts

nécessaires ont été faits pour que la Conscience

Divine s'installe. Alors, le message transparaît car il

vibre en résonance avec ce qu'on a éveillé en soi son âme.

Réflexion, méditation, inspiration, action, voilà

les tous derniers mots que j'aimerais vous trans-

mettre afin qu'ils vous accompagnent tout au long de cette lente souvenance.

Jean-Claude GENEL

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu autour de moi des êtres merveilleux, des "Etres de

Lumière" comme je disais à ce moment-là, et comme

je continue de dire d'ailleurs, mais en donnant une autre signification à cette Lumière. Il est vrai qu'à l'âge de 8-9 ans cela aurait pu me paraître comme tenant plus du conte de fées que de la réalité. J'aimais alors particulièrement m'isoler pour aller

prier dans cette église proche de chez moi, l'église St-Pierre et c'est peut-être là que tout a commencé, cette interrogation constante au fur et à mesure de toutes ces années qui m'acheminaient vers la

conscience. Conscience de ce que j'étais au plus

profond de moi-même, conscience de ce que je

devais faire. J'avais tout le temps eu des visions qui survenaient "comme ça", toujours à mon insu, mais

ça n'était jamais des visions du Christ. Cependant mon coeur L'aimait. Mais comment pouvais-je avoir cet amour en moi ? D'où me venait-il ? Le Seigneur

auquel je pensais tellement, que je voulais voir par- dessus tout, le Seigneur dont je m'ennuyais, qui me

manquait inexplicablement, personne ne pouvait m'en parler, encore moins partager.

Un jour que j'étais agenouillé au pied de cette immense Croix où je passais des heures et que pourtant je n'aimais guère tant elle me touchait, à me mettre mal à l'aise, où Jésus semblait souffrir de plus

d'une souffrance, plongé dans une prière je sentis quelqu'un me regarder. C'était très net. J'en étais sûr, quelqu'un était là, devant moi, qui me regardait. Alors, avec beaucoup de timidité j'ai ouvert les yeux sans oser encore relever la tête. Ce qui ne me laissa entrevoir que le bas d'une robe blanche, mais d'un tel éclat, qu'étonné je cherchai cette fois à découvrir

qui portait un tel éclat... et je vis, mon coeur sautant de joie et habité d'une émotion intense, je vis, tel un homme simple, Jésus, souriant. Jésus, vêtu d'une robe blanche, lumineuse, se tenait devant moi et me souriait !

Alors j'entendis sa voix, une voix douce qui se mit à vibrer en moi et caresser mon coeur de tellement

d'Amour qu'elle me bouleversa et des larmes coulèrent sur mes joues. Mais très vite, un bien-être m'envahit et Il dit :

— Pourquoi viens-tu toujours prier en cet endroit, et précisément au pied de cette croix ? Mon enfant, tu as raison, je suis vivant. Je suis VIVANT, et c'est

ainsi qu'il faut me voir. Tu peux t'adresser à moi à

tout moment, car en fait je suis partout, pas

spécialement ici. J'emplis le Monde de ma Vibration.

Il me sourit une nouvelle fois et disparut. Alors,

sans même jeter un regard sur la croix, je me suis

relevé et je suis sorti de l'église en courant, heureux, empli de bonheur. J'aurais voulu dire à tout le monde, crier partout : ".. mais Il est VIVANT ! Je L'ai vu..." Justement un

homme s'approchait... J'esquissai un geste dans sa direction. J'avais bien envie de lui dire :

— Monsieur, je L'ai vu... vivant... m'a parlé... Mais les mots se nouèrent dans ma gorge et je sentis

mon corps se figer. Ah, si ma joie était forte, mon bonheur intense, la

timidité, un soupçon de crainte, me coupèrent tout élan et je me tus, gardant tout cela pour moi.

Sans doute aussi que cet homme m'aurait posé des questions :

— Où ça ?... Comment est-ce possible ? Que me racontes-tu ? Et d'abord que fais-tu là tout seul ? Et moi, n'avais-je pas rêvé ?... Pourtant, cette Lumière, cette voix... Il me l'a dit : "Je suis vivant".

Comment pouvais-je douter ? Je L'avais reconnu

après tant de temps. Il n'avait pas changé, moi si. Mais l'Ami était à nouveau là.

Je ne savais pas encore que je venais de recevoir mon premier enseignement, car par la suite, bien sûr, la Présence Christique s'est maintes et maintes fois

révélée à moi pour le continuer. Je ne savais pas encore qu'il me faudrait tout effacer pour tout retrouver et tout parfaire. Je ne savais pas encore que mon chemin était tracé.

Ce moment d'inconfort passé, je revins tout à ma

joie et comme soulagé d'un poids que je ne pouvais toujours pas interpréter comme le poids de l'ignorance.

On m'avait inculqué le côté "caté" : la croix, la mort, l'enfer, le purgatoire, les génuflexions devant l'autel, et d'un seul coup tout cela s'évanouit. C'était signe pour moi d'une nouvelle vie. Plus de croix, plus de mort. La Vérité était ressuscitée.

Il m'a fallu malgré tout des années pour comprendre, pour recouvrer un équilibre, vivre avec cela. Un état perdu et retrouvé. Retrouver l'amitié du Christ avec tout ce que cela pouvait impliquer.

Je décidai de retourner quand même dans la

petite église, mais plus jamais au pied de la Croix. Mon âme d'enfant se sentait une attirance inexpliquée

pour ce lieu, comme une force invisible qui m'y poussait. Que ce fût l'aspiration des autres, la prière des autres, ou tout simplement l'église elle-même, la Maison de Dieu qui rassemble les fidèles pour honorer le Divin, ou encore un appel fidèle de mon

âme, n'était pas de mes préoccupations enfantines. Ce

qui m'importait plutôt, c'était de savoir si je pourrais encore me confier aux statues, leur adresser mes

mille prières soucieuses de l'un, de l'autre, leur raconter mes petites histoires ou les peines que

j'avais, comme à Lui. Je savais que ça me faisait du bien. Ce qu'il était fait de mon discours, je n'en avais pas la moindre idée, mais au moins, j'avais exprimé ce que j'avais dans le coeur et je savais que je pouvais être entendu, que Dieu avec qui elles s'entretenaient familièrement pouvait tout à travers elles.

Maintenant avec le recul, je me dis que cette

apparition du Seigneur a été le point de départ qui me montrait qu'il valait mieux ne pas être un homme soumis et obéissant par crainte, mais un homme responsable et agissant avec le coeur et suivant ses inspirations. C'était commencer de m'habituer à vivre comme un homme véritablement confiant, me

préparant à ce qu'Il réapparaisse n'importe où. C'est vrai qu'en ce temps-là, quand le curé s'élevait

menaçant parce qu'enfants nous chahutions un peu pendant le catéchisme, il disait :

— Puisque vous n'écoutez pas la Parole Divine, il est certain qu'une fois morts vous irez en enfer et le

diable vous prendra.

Ce qui me faisait littéralement frissonner de peur et immédiatement m'obligeait à une attitude de

soumission et d'obéissance qui n'était pas la bonne obéissance, engendrant tout un malaise, une attitude

psychologique qui ne correspondait pas à ce que je pouvais être intérieurement. J'étais obligé de jouer une comédie pour lui faire plaisir et par crainte de la punition. Seul le Seigneur pouvait me sortir de cette prison à laquelle j'allais obligatoirement être condamné, pour trouver la liberté qu'Il a toujours enseignée, d'expression, d'amour, de foi. Ce fut un nouveau départ. Dès lors il me fut davantage permis de rencontrer les

Etres de Lumière, qui rectifiaient ce que l'on pensait devoir me donner comme éducation. Ma famille, les autres, la société, sans le savoir, m'enfermaient dans

leur mode de pensée, dans leurs craintes, tandis qu'Eux me faisaient voir l'envers du décor.

Ainsi, une fois, un de ces Etres de Lumière qui

m'apparaissaient souvent au moment du coucher, me dit :

— N'oublie jamais que Dieu est un Père, le Père de tous, et que le Père aime ses enfants. Comment pourrait-Il leur vouloir du mal ? Car aujourd'hui c'est ce que tu as appris, que Dieu est capable de mal ? C'est faux. L'enfer est en fait tout ce que tu

n'auras pas compris ou accepté, tout ce qui peut venir de toi-même, par orgueil, suffisance, tout ce

mal que tu peux, par une attitude, faire aux autres. L'enfer ne peut être que la loi du boomerang. On fait son propre enfer, ou "karma". C'est un mot que tu comprendras mieux plus tard. Mais même cela est

positif puisque c'est une rectification qui va bien dans le sens de Dieu, de la Vérité. Dieu n'est pas un

juge. Il nous laisse faire. C'est pourquoi tout ce que l'on fait de mal nous revient.

Tu sais bien ce que cela veut dire. Tu en as fait

l'expérience il n'y a pas si longtemps. Tu as été obligé de rectifier pour que le malaise que tu sentais en toi disparaisse, et tu en as été heureux après parce que tu as eu une certaine conscience. Mais il arrive que l'on n'ait aucune conscience de ce que l'on fait.

Dans ce cas on est placé face à un événement qui nous rappelle ce que l'on a semé et cela nous oblige à

réfléchir, à nous poser des questions.

Oui, je me souvenais de ces événements qui sont encore de beaux exemples dans ma mémoire.

A l'école, quelque temps auparavant, j'avais raconté un mensonge, une histoire pour me faire mousser.

Ce qui me valut pendant deux ou trois jours d'être "roi" aux yeux de mes petits camarades. Tous les

gamins vécurent par cette histoire qui m'était

"arrivée", à laquelle je finissais moi-même par

croire, l'Etre de Lumière, le Maître, n'étant pas tout de suite venu la démentir et me reprendre. Ce n'est que quelques jours après qu'il se présenta et me dit : — Es-tu heureux ?

— Heu, oui.

— Est-ce que tu en es sûr ? - . . . Oui.

Il me dit alors :

— Eh bien, je te dis que non.

Et au même moment dans son regard j'ai su qu'il

savait et ce qu'il voulait dire. Tout se remit immédiatement en ordre dans ma tête. Le vrai se

sépara du faux. Je n'eus pas à répondre. Son regard

était profondément plongé dans le mien, pour me dire encore :

— Tu t'es fait du bien.

Je ne pouvais que le reconnaître.

— Est-ce que tu as fait du bien aux autres ?

Je dis que je ne savais pas, aussi il poursuivit :

— Ecoute, il faut que tu donnes une suite à cette

histoire, mais une suite qui ramène à la vérité.

J'ai su que par amour, il ne voulut pas que je me

sente idiot, que je sois la risée de tous, humilié,

bafoué, peut-être marqué pendant longtemps de

l'étiquette de l'imposture en avouant aux autres que

je leur avais raconté des histoires, parce que cela

aurait été bien plus grave que les pauvres motifs qui

m'avaient poussé et l'aventure que j'avais inventée

qui n'avait fait de mal à personne. Mais il fallait rectifier.

J'ai donc donné une suite à l'histoire qui grâce à l 'intervention du Maître a annulé l'effet du

boomerang et m'a ramené à la case départ où je

retombai dans l'ordinaire. 0 combien je lui sus gré

de m'avoir épargné les sempiternelles remontrances

des adultes moralisants, "Ce n'est pas bien... Je

t'interdis... On ne doit pas...", et laissé la responsa- bilité et la liberté de m'en sortir comme je voulais,

pourvu que je rétablisse la vérité.

Une autre fois, je m'étais moqué d'un gamin

parce qu'il avait une petite mèche qui me faisait dire qu'il ressemblait à Napoléon. Je n'avais pas pris conscience que cela le faisait souffrir jusqu'au jour où il en parla à sa mère et vint me dire : — Ma maman vient me chercher ce soir et elle va te

donner une gifle parce que tu fais que de m'embêter. Et moi, malgré la menace, je me sentais fort parce

que je me disais que le Maître allait me protéger. Mais pas du tout. Et plus l'heure de la sortie

approchait et plus je pris peur et j'attendis d'être le dernier, pensant qu'elle serait partie. Mais la maman attendait. Elle ne m'a pas giflé, mais m'a dit ces mots

frappants, qui, je m'en aperçois avec le recul, auraient pu être ceux du Maître, et qui cette fois-là

encore suscitèrent ce malaise si désagréable à ma

conscience dont il fallait que je me libère. Le Maître vint le soir :

— Tu pensais que j'allais intervenir. Cette maman

t'a tout dit. Tu as eu peur toute l'après-midi et ça a été en quelque sorte ta punition.

Quelle bénédiction pour moi que la présence

réconfortante, bienveillante, de ces Etres qui

d'être un disciple. N'oublions pas que Jean faisait

partie de la Communauté Essénienne. Il y a passé l'enfance, l'adolescence. Enfant heureux au caractère

doux, il se montrait déjà plein de bonté, de

compréhension. D'une extrême sensibilité, il ressentait déjà ce qui échappait aux autres. N'oublions pas qu'il a grandi dans un certain état

d'esprit, avec cet art de vivre qui faisait des Esséniens des êtres respectés et appréciés pour leur honnêteté, leur fraternité, leur simplicité, leur altruisme, qu'il a suivi tout jeune un enseignement basé sur la Sagesse, la Connaissance, l'Amour, qu'il a été instruit, initié par Jésus lui-même, qu'il a accompagné le Maître partout durant sa mission et qu'il L'a soutenu et servi jusqu'à la Crucifixion, mais aussi bien après.

Le destin, l'incarnation de Jean étaient plus que particuliers. Lorsque Jésus s'est retiré de la scène publique, Il a laissé pour mission à Jean de "Le" remplacer, de continuer l'ensemencement et de

veiller à sa qualité. Alors Jean a poursuivi l'oeuvre

du Maître. Il a enseigné ce que Jésus lui avait appris, et des disciples se rassemblèrent plus tard tout naturellement autour de lui.

A la suite de Jésus, Jean devint le Symbole de l'Amour, l'exemple vivant de ce qu'affirmait le Christ, de la divinité de l'être.

En vérité, Il nous l'avait dit, et Jean lui aussi ne cessa

de le répéter jusqu'à la fin de sa très longue vie.

Il est devenu à son tour un des plus grands Initiés.

Jean, c'est la Force d'Amour, car c'était la

pureté incarnée auprès du Maître. Le regard que Jean posait sur le Maître est le regard que nous devons avoir, un regard mystique qui touche à la Révélation. Jean nous a laissé sa vibration qui anime

les coeurs dans l'action du sentiment, qui agit au plus profond de l'âme et nous entraîne par sa lumière à nous enrichir de tout cet abandon au vrai, au ressenti

pur, à l'Amour Divin. Invoquer sa force, c'est se préparer à la fraternité mystique, c'est harmoniser les coeurs, c'est recevoir l'énergie pour se donner des raisons d'aimer même si l'on n'en avait plus la force. Sa note nous est désormais nécessaire. C'est elle qui

va nous donner du coeur à l'ouvrage, qui va nous

faire apprécier la beauté du Christ en l'autre, à travers tous les sentiments élevés, qui va nous sensibiliser à l'Amour Christique, nous faire prendre

conscience que sans Lui nous ne sommes rien.

Jean, c'est le disciple accompli. Nul autre

disciple n'a autant pleuré d'Amour, n'a aimé avec autant de foi et de sincérité, de confiance et de

respect. C'est bien à lui que Jésus a confié sa mère. C'est bien à lui qu'Il a confié d'être ce qu'Il avait été auprès de cette femme sublime, cette Initiée qu'était aussi

Marie, Mère Divine incarnée.

Pendant toute la Mission Christique qui a

conmmencé pourrait-on dire même avant la naissance de l'Enfant Divin, Marie a véhiculé la

Vibration de la Mère Divine qui, à travers Elle, a

présenté Ses enfants, l'âme de l'humanité en déroute, au Fils, au Christ sur la Croix pour la sauver. Par cette opération alchimique grandiose, l'âme de l'humanité a été offerte au Père, à Dieu, bénie,

épurée, a reçu une nouvelle pulsion d'Amour qui l'a préservée d'être irrémédiablement perdue. Une ère nouvelle s'ouvrait, un espoir nouveau se dessinait qui préparaient notre futur.

Lors de ce dernier acte tragique et sublime à la fois, exceptionnel de conséquences et de signification, où se jouait le destin de l'humanité, la Force Divine

était représentée dans Ses deux polarités. Dieu fait homme, Dieu incarné était présent dans cette représentation du couple parfait, de la pureté originelle, en Jésus le Christ et Marie, tous deux

réunis par la Croix.

Et Jean était là aussi pendant ces heures terribles, et qui malgré ses pleurs soutenait, de toute la force de

son Amour, l'Etre qu'il aimait le plus au monde, Celui qui respectait son émotivité mais qui ne négligeait jamais de le "réajuster", de lui donner la force de s'élever au-dessus de la sentimentalité en

puisant dans l'Amour transcendant du Divin que Lui-même représentait.

Ainsi Jean était prêt, prêt à prendre le relais.

Pendant sa mission dans le monde, Jésus avait

porté un anneau d'une matière et d'une couleur tout

à fait particulières. Son rôle sur la scène publique achevé, après le sacrifice sur la Croix, Il fit don de cet anneau à Jean, symbolisant ainsi la pérennité de la mission d'Amour, de la manifestation Christique. Par là même, le symbole de l'Union Mystique, du

couple parfait était sauvegardé aux yeux du Monde, perpétué dans son souvenir. Les deux énergies complémentaires manifestant le Divin dans Sa plus haute expression continuaient d'oeuvrer et de bénir la Terre de leurs présences sacrées. L'humanité était sauvée et pouvait reprendre le cours de son histoire.

Je repris aussi le cours de la mienne après un événement douloureux et pourtant magnifique. J'eus

l'impression de vivre ma dernière histoire d'amour terrestre.

Je dus dire "A Dieu" à celle qui avait su rester près

de moi lorsque j'étais enfant, qui avait toujours veillé a ce que je ne manque de rien, qui se tenait toujours près de mon lit répondant à mes besoins, à mes pleurs, me montrant son amour en étant là,

simplement en me tenant la main. J'ouvrais les yeux, ma mère était là, et mon regard heureux croisait le sien.

Quelle admirable force et quel bien-être il pouvait se dégager de sa présence. Quel sentiment de sécurité un enfant n'a-t-il pas lorsqu'il sait que sa mère est là. Et puis les années avaient passé... J'étais devenu un

homme, elle était devenue une gentille grand'mère, sans jamais perdre, bien au contraire, de cette force

de bonté, et ses cheveux gris rendaient son regard encore plus pétillant, clair et plein d'Amour. Et puis la maladie a renversé les rôles. Je me suis

occupé d'elle jusqu'à son dernier souffle comme un

père pourrait s'occuper de son enfant. A mon tour je l'ai chérie, je lui ai tenu la main, le jour, la nuit. Et

quand elle ouvrait ses petits yeux bleu-gris, son regard venait à la rencontre du mien. Mon sourire

l'apaisait et ma disponibilité la réconfortait. Je suis

resté près d'elle, organisant autant que je le pouvais

mon temps en fonction d'elle. Je ne l'ai pas compté

car je sais que je lui devais bien cela. C'est grâce à elle si maintenant je peux vivre ce que je vis, si j'ai enfin trouvé la liberté, celle de mon âme, et si je suis pleinement heureux. C'est bien grâce à elle, car elle

n'a jamais essayé de me faire renoncer à ce que j'entreprenais ou empêché de faire ce que je voulais faire. Elle a toujours eu confiance en moi, continuel-

lement, écoutant ce que j'avais à lui dire sans jamais se permettre de critique, partageant mon bonheur en étant heureuse de ce que je faisais, de ce que je vivais.

Ses trois derniers mois d'agonie, j'ai couché la nuit au pied de son lit, ma main tenant la sienne. Combien ces moments ont été intenses. Moments de

compréhension silencieuse, touchants moments d'enseignement. Combien de choses profondes, inexprimées sont passées dans nos mains enlacées. Quelle force d'Amour, quelle complicité tendre même aux portes de la transition !

Souvent, j'ai pensé à ce qu'avait été sa vie, ses

besoins, j'ai médité sur tout ce qu'elle n'avait jamais exigé, tout ce qu'elle aurait dû avoir et qu'elle n'avait pas réclamé, sur toute cette vie qu'elle s'est contentée de vivre avec humilité et beaucoup d'amour.

Cette longue agonie, je le sais, lui a permis de faire un travail, un bilan de son incarnation ; bilan que

normalement les âmes font quand elles sont de

retour sur l'autre plan. Aussi étonnant que cela

puisse paraître, elle a pu le faire consciemment, en utilisant son mental. Il est toujours plus facile, on

peut le supposer, de le faire une fois que l'on est de l'autre côté, revenu à une autre conscience, mais le

faire alors que l'on a toujours sa même psychologie, son ego, alors que l'on est toujours incarné, que l'âme est toujours prisonnière de son véhicule, cela est extrêmement difficile mais bien plus puissant. Elle nous a laissé en partage plus que je ne saurais

dire. Cette paix qui se dégageait de tout son être, dans ses gestes, dans ses sourires, comme si elle nous rapportait de cette lumière venue d'ailleurs, de cette douceur qui fait chanter les anges. Cette paix, c'était son chant à elle, son témoignage, sa reconnaissance. Combien de fois elle est partie... Combien de fois n'ai-je pas cru que son coeur allait s'arrêter, mais le mien battait si fort pour elle qu'il semblait entraîner le sien, lui redonnant le rythme de la terre qu'il devait oublier. Alors elle revenait de

son lointain voyage et regardait tour à tour chacun de ceux qui l'entouraient comme pour retrouver en eux ce qu'elle avait laissé. Tout ce que nous vivions nous enrichissait. Elle

n'était plus ma mère, je n'étais plus son fils, et dans

cette complicité psychique, cet amour absolu qui nous enveloppaient tous deux, il y avait pourtant tant de place pour tous les autres. Elle savait qu'elle pouvait partir sans craindre, sans craindre Dieu, car

jamais elle ne s'était plainte de sa condition, jamais elle ne s'était rebellée, jamais elle n'avait envié ou critiqué quiconque.

Il est vrai que sa vie était un exemple de courage et d'honnêteté.

Oui, elle n'avait rien à craindre de ce jour où elle verrait Dieu.

Ce jour est arrivé. Sa main a quitté la mienne, son regard s'est tu.

Alors quand je lui ai clos les paupières, j'ai senti qu'elle se mettait à vivre en moi, qu'une force m'emplissait, sa paix, son expérience d'Amour.

J'ai reçu tout cela en héritage et depuis j'ai pourtant l'impression d'être encore plus dépouillé, plus détaché, plus lucide. Il me plaît alors de penser qu'en fermant ses yeux, j'ai accepté d'ouvrir les miens et de voir la Vie telle qu'elle-même doit la voir maintenant. Tout est accompli. Nous n'aurons plus à vivre ensemble mais nous sommes... dans l'Amour, car d'aussi loin que je me souvienne nous avons toujours connu Dieu...

Pas vous ?!

Si vous ne vous souvenez déjà, votre âme, elle,

se souvient pour vous, et ce jour ne saurait tarder où brisant les murs de la prison dans laquelle l'ego la tient enfermée, elle vous contera son histoire... Vous

saurez alors l'écouter, et vous saurez qu'elle dit vrai. Vous apprendrez à lui faire confiance et vous la laisserez vous guider car elle connait le chemin qui conduit jusqu'à Lui... jusqu'à vous ! N'est-il pas dit que vous êtes, que nous sommes à la ressemblance de Dieu ?

Nous sommes à la ressemblance de Dieu comme

une minuscule petite graine est à la ressemblance d'un chêne superbe et gigantesque. Encore faut-il que cette petite graine soit dans les conditions

adéquates de température et d'humidité pour germer, et une fois sortie de terre que, jeune pousse, elle échappe à l'envie de quelque bête affamée

passant par là, qu'elle résiste au vent, à la pluie, au gel ou à la sécheresse,... à l'homme ! pour que, saison après saison, cycle après cycle, entre ciel et

terre, elle devienne cet arbre solide et généreux qui portera des fruits.

L'homme, l'être humain, chacun de nous,

n'échappe pas plus aux conditions établies par l'incarnation que la petite graine aux siennes, et

incarnation après incarnation, il forge sa volonté, il

consolide son acquis, il épure sa personnalité, il

construit sa force.

Rien ne peut lui arriver sans qu'il l'ait "mérité", sans

que cela lui apporte une compréhension qui l'aidera à avancer, à faire un pas de plus vers cet autre lui-

même qui l'attend sereinement et patiemment, vers cette vérité qu'il est au plus profond de lui, vers

cette partie divine qu'il doit épouser pour ETRE totalement.

Bien sûr, nous l'avons dit, l'être éclairé, celui

qui sait déjà aimer, ne gardera pas le fruit de ses expériences pour lui-même. Il va s'efforcer de transmettre, d'intéresser, de préparer, d'aider,

d'enseigner ceux qui sont derrière lui ; n'est-on pas d'ailleurs toujours le "maître" de quelqu'un même dans une vie tout à fait banale ?

C'est pourquoi des Ecoles, des Religions, des Ordres, des Mouvements, des Associations se sont

créés, se perpétuent et se créent toujours car il faut bien que le message soit transmis pour que nous avancions, pour que nous trouvions des moyens de regarder la réalité en face, de prendre conscience de ce que nous sommes, de comprendre ce monde et ce

qui nous arrive. Il faut bien que nous trouvions des moyens de répondre aux questions que nous nous posons, des moyens d'accepter, d'aimer notre vie et tous ceux qui la partagent avec nous. Mais en fait tous ces moyens ne servent qu'à nous

prendre par le coeur, qu'à nous familiariser avec notre âme, et en nous apprenant à nous connaître ils

nous apprennent à connaître Dieu.

Toutes ces voies sont belles et il y en a

d'innombrables, mais la plus belle et qui contient toutes les autres reste l'INCARNATION. C'est la

voie que notre âme a choisie pour prendre conscience d'elle-même, de l'Amour qui l'a créée et

qu'elle est en elle-même.

Si nous avions conscience que le Tout est en nous et que le seul endroit où le trouver est en ce coeur de Lumière qui illuminerait le monde entier si l'on voulait bien ne pas le cacher, alors demain ne

serait plus car aujourd'hui existerait toujours.

Redisons-le encore une fois, il appartient à chacun dans SA vie de chaque jour de voir au-delà de ses yeux physiques, d'entendre au-delà des mots

pour intercepter et comprendre le langage du Coeur

et de l'Ame. (Je parle du vrai coeur, pas d'une sentimentalité ou d'une sensiblerie de roman-

feuilleton).

La vie, notre incarnation est là qui nous enseigne. Chaque instant nous apporte ses merveilles, ces occasions de rencontre avec le Divin. A nous de

savoir traduire le message de notre incarnation, à nous de savoir comprendre les leçons de notre vie

qui s'avèrent toujours positives. La vie nous parle à sa façon et donne à chacun tous les indices nécessaires à l'éveil de sa conscience, l'éveil de son

intelligence divine car la vie est l'expression du Divin. Nous en faisons partie, chacun de nous en fait

partie, et comprendre, parler, s'ajuster à ce langage divin n'est pas autre chose que prier, n'est pas autre chose qu'aimer.

Chaque incarnation compte et mérite d'être vécue, chaque être humain compte, car c'est une âme qui cherche sa lumière, c'est une âme qui cherche sa vérité, c'est une âme qui revient apprendre, c'est une âme qui essaie de réussir son programme, de résorber un karma, de comprendre ce qu'elle n'a pas encore compris : c'est nous !

Adulte, nous moquerions-nous de l'enfant qui

apprend à compter sur ses doigts ? Et si nous ne pouvons que pianoter maladroitement "Au clair de la lune" pâlirions-nous d'envie ou refuserions-nous

d'exprimer ce que nous sommes parce qu'un Chopin ou un Mozart ont existé ?

Chacun a sa place, chacun a son rôle à jouer, chacun a son passage sur terre à "réussir" au mieux de ses possibilités. Il y a eu des passages avant celui-ci, il y en aura d'autres après, et c'est déjà merveilleux d'en

accepter la responsabilité et d'en accepter les conditions.

Rappelons-nous cette parole du Christ lors de ce contact dans les Himalayas : "Evidemment notre mission à tous deux est

différente, mais chacun fait ce qu'il doit". Je pourrais en toute simplicité vous retourner cette parole : notre "mission" à tous est différente mais chacun de

nous fait ce qu'il doit. Oui, car avant toute autre "mission", chacun de nous

a celle de vivre son incarnation avec justesse, avec amour, avec honnêteté en comprenant et en attei- gnant le but que l'âme s'est fixée.

Vous êtes vous, et si vous le voulez, en vous,

comme en l'autre d'ailleurs, peuvent rayonner pleinement l'Amour et la Lumière.

La Vie, nous pourrions dire "Le Hasard", sera votre

guide comme il le fut pour moi tout au long de ces incarnations jusqu'à aujourd'hui. Rien d'autre. Et

votre Coeur est le seul endroit où vous pourrez le reconnaître sans détour.

Comme je me plais à le citer souvent, je redirai une fois encore cette pensée d'Einstein :

"Le Hasard est le Nom qu'emprunte Dieu lorsqu'Il veut rester anonyme..."

... jusqu'au jour où Il n'agira plus à votre insu parce que vous saurez Le reconnaître, vous saurez L'accepter, vous vous souviendrez alors de Lui en chaque instant...

EPILOGUE

Désormais, ma vie entière est consacrée à la Parole Vivante, à l'Action Vivante des Maîtres de la

Hiérarchie, et du plus grand d'entre Eux, le Seigneur Christ.

La Maison de Jean que je dirige sous leur protection, se veut fidèle à leur écoute, respectueuse de leurs désirs. Elle est née pour le Service et continuera de

s'exprimer avec cette note jusqu'à tant qu'elle ait accompli tous ses devoirs selon le bon vouloir du Ciel. Elle est ouverte aux coeurs sincères, conscients

de l'urgence d'un rassemblement des bonnes volontés désirant oeuvrer pour la Paix et l'Amour. Elle essaie de traduire cette attente des Maîtres, cet

espoir placé en nous et auquel nous nous efforcerons de répondre "Présent". Il me semble que les êtres prendront alors conscience de ce qu'ils sont, de ce vers quoi ils vont, de ce à quoi ils échappent, de quoi ils s'enrichissent, simplement parce qu'ils vont avoir conscience progressivement de Tout. Ils vont avoir conscience de ce qui se déroule, de l'action, de l'épreuve, de la joie. Même si parfois cela dépasse notre entendement, sachons rester patients, confiants, à l'écoute. Sachons plonger en nous-mêmes, hors d'atteinte de l'agitation

perpétuelle, pour gagner le calme... et sachons rectifier.

L'enseignement souvent échappe à l'être humain

simplement parce qu'il veut trop comprendre par l'intellect et utiliser des mots qu'il a inventés. Nous

nous trompons en voulant absolument tout expliquer. Les mots nous troublent. Il faut être prudent dans leur utilisation pour ne pas s'éloigner de la Vérité. C'est-à-dire pour rester dans la vraie Vie de notre coeur mystique, d'autant que l'être humain a perdu leur véritable signification.

Les mots sont le VERBE, et le Verbe,

souvenons-nous, est créateur. Quand le Christ

incarné était manifesté dans le corps parfait de Jésus, Il utilisait le mot à bon escient, dans sa signification profonde, sacrée, avec toute sa valeur mystique. Chaque mot était le Verbe prononcé, mis en action. Il vibrait et touchait le coeur.

Souvent, nous nous étourdissons de mots. Si nous

savions cultiver le silence, nous saurions trouver le

Verbe juste car tout est en nous, et en observant le

silence on se donne la possibilité de se pénétrer de soi-même, c'est-à-dire de la vie de son âme, et des autres Plans. On entre dans sa caverne, cette caverne

symbolique que l'on peut voir comme une cavité

creusée dans la roche au milieu de notre poitrine. C'est là que nous pouvons nous intérioriser,

travailler, nous mettre en contact avec "nos" guides mais aussi avec tous les êtres que nous avons aimés.

La caverne, c'est aussi le ventre de la Mère

Nature, où l'être peut se réfugier pour être récon- forté, à l'abri, et sans craindre de s'épanouir, d'oser se montrer tel qu'il est. Il en ressortira initié, grandi intérieurement.

L'ermite se réfugie toujours dans une caverne. Nous pouvons maintenant deviner pourquoi. Comme pour St-François d'Assise, la caverne est un lieu de Paix, de repos, de méditation. C'est là que l'on commence à rencontrer, à comprendre Dieu. C'est là que l'on commence à faire le bilan de sa vie. C'est là que l'on commence à se dénuder, à se dépouiller des hardes de l'égoïsme pour s'habiller de Lumière, et se couvrir du manteau du Christ. C'est là que l'on commence d'être à l'écoute de cet Amour qui se

dégage de l'autre, du caillou, de l'arbre ou du chant de l'oiseau.

C'est là que l'on commence de vivre dans l'instant car si nous nous trouvons là où nous nous trouvons,

c'est que c'est à cet endroit que nous devons être. Si nous avons un doute, il est alors une question qui

nous aidera à trouver la réponse : "Là où je suis... est-ce que je sers le Seigneur, le Maître, Dieu ? Est-ce que je sers l'Autre ?"

Chacun doit agir et apprendre à se connaître,

savoir quel est son but, sa destinée. C'est ainsi que l'on trouve la force pour oeuvrer.

En somme, c'est ce que, à son très haut niveau,

Jésus a réalisé. Ce grand Etre était vraisemblable- ment Essénien. Il a parcouru différents pays pour recevoir les Initiations qui devaient Le préparer à sa

mission, mais aussi pour assimiler la Tradition et

l'enseignement de ces pays, des grandes Ecoles de Sagesse de l'époque. Sa mission a débuté, comme nous le savons, lorsqu'Il

a reçu le baptême de Jean le Baptiste, qu'Il connaissait depuis longtemps, bien avant cette "rencontre", pour avoir eu de nombeux contacts avec lui.

Jésus reçut donc le Baptême de Jean le précurseur. Certains disent qu'à ce moment-là, une Colombe a volé au-dessus du Christ. Je crois qu'il est plus sage

et plus vrai de dire qu'il y avait trois Colombes formant une auréole au-dessus de sa tête. C'est à cet

instant que la Vibration Christique a pénétré Jésus, l'Homme. Ce qui justifie ces paroles des Evangiles : "Dieu s'est fait homme". Et pendant trois années Jésus a manifesté le Christ dans Sa Puissance Divine.

Lorsque plus tard eut lieu la Crucifixion, cette

grande transmutation, lorsque Jésus émit ces paroles, "Père, je te rends mon esprit" elles signifiaient : "Père, je te rends l'Esprit Christique". Jésus le

Christ, c'était Jésus, l'Homme, empli du Christ, de Sa Vibration, de cette Force Cosmique dans sa plus grande Lumière sur ce Plan. De tout temps, le Christ s'est manifesté, dans différentes incarnations. La dernière en date, connue des hommes, c'était voici deux mille ans, dans le

corps de Jésus. De ce fait, Il a voilé en partie Sa Toute-Puissance, son Rayonnement, car s'Il les avait laissés transparaître dans leur pleine potentialité, l'humanité aurait été aveuglée, n'étant pas prête. Il s'est mis à notre niveau.

Prendre conscience de tout cela est d'une

extrême importance. Ce sera prendre conscience également des efforts que nous devons faire pour attendre Son Retour. Et parfaire notre évolution, nous préparer à l'Amour, permettra au Christ de se manifester plus encore.

Un jour, dans une vision, m'est apparue Sa Vibration manifestée dans différents corps, et j'ai

reconnu tour à tour les visages de Bouddha, puis d'autres incarnations dont parle l'Histoire, puis vinrent ceux de Jésus, de Maïtreya, et deux autres encore.

Il est donc vraisemblable qu'il y aura des Manifes-

tations Christiques après Maïtreya. Mais je ne peux en dire plus. Ma vision s'est interrompue là. Chaque fois, le visage qui m'apparaissait était plus éclatant,