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Livre des proverbes Proverbes 16 /47

La motivation de la sagesse (Prov 1)

IntroductionSagesse populaireLes dictons français sont sympathiques. Certains sont drôles, d’autres sont utiles, d’autres sontcyniques. Mais ils laissent rarement indifférents. Ils incarnent une sagesse populaire, qui rassembledes observations variées, et donnent des conseils plus ou moins sensés :

A l'impossible, nul n'est tenu.A quelque chose malheur est bon.Aidetoi, le ciel t'aidera.Après la pluie, vient le beau temps.Aux grands maux les grands remèdes.Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille.C'est en forgeant qu'on devient forgeron.Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces.Ce que femme veut, Dieu le veut.De deux maux, il faut choisir le moindre.Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.Il n'y a pas de fumée sans feu.Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.La fin justifie les moyens.Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.Les chiens ne font pas des chats.Qui ne tente rien, n'a rien.Qui sème le vent, récolte la tempête.Qui vole un oeuf, vole un boeuf.Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.Une bonne conscience est un doux oreiller.

Bien entendu, aucun d’entre nous ne prendrait cela comme une loi absolue. Lorsqu’il est dit « Noëlau balcon, Pâques au tison », aucun météorologue ne s’appuie dessus comme une loi scientifiqueou technique. C’est une maxime, une généralisation.

Sagesse égyptienneA toutes les époques, il y a eu des sages qui ont porté un regard éveillé sur la vie. Kidner :

A Nippu près de Babylone, par exemple, on a retrouvé deux ensembles importants d’aphorismes qui ont été écrits audébut du second millénaire avant J.C. – et qui révèlent ce même mélange de moralité bonne et douteuse, d’humour subtilet de bon sens, que l’on retrouve dans les dictons populaires de n’importe quelle nation […]. La plupart d’entre eux sebornent à observer plutôt qu’à porter. (Derek Kidner, Le sage et l’insensé , Farel, 2000, p. 17)

Et il donne des exemples de proverbes de l’époque égyptienne : « Construis comme un seigneur, promènetoi comme un esclave / Construis comme un

esclave, promènetoi comme un seigneur » « Quiconque a marché avec humilité, son bonheur est son trésor. » Sur le rapport avec un supérieur hiérarchique : « Prends ce qu’il peut te donner, lorsque cela

est mis devant ton nez… Ne le transperce pas de tes regards… Ris quand il rit, et cela lui feratrès plaisir. »

Sagesse des Proverbes


Nous allons débuter une série d’une demidouzaine de messages sur les Proverbes. Et ce nesera pas comme une série comme à l’habitude où chaque verset sera abordé et disséqué. On vaessayer de tirer l’essence du message du livre. Chemin faisant : Nous allons nous laisser pénétrer par un grand nombre de « dictons ». Ce ne sont pas des

promesses ! Par exemple : « 22.6 Oriente le jeune garçon sur la voie qu’il doit suivre ; Mêmequand il sera vieux, il ne s’en écartera pas. » C’est généralement vrai que l’orientation donnéeà un jeune l’impactera durablement. Toutefois, j’entends des parents qui me disent : « j’ai toutfait ! Lu des histoires bibliques, prié avec mes enfants, exigé qu’ils viennent à l’église… et ilsont pris un autre chemin, alors que Prov 22.6 dit… » Mais c’est lire dans Prov 22.6 uneéducation chrétienne et une promesse. Ce n’est pas la littérature des Proverbes.

Ce sont des « choix » souvent réparties en « deux voies », deux chemins. Il faut choisir unchemin et refuser un autre. Ce sont des limites qu’il faut s’imposer lorsque l’on dit aimer Dieu.Et le choix de transgresser les lignes rouges sont mortelles. « Mais celui qui pèche contre moinuit à son âme ; Tous ceux qui me haïssent aiment la mort. » (8.36) ou encore 11.19 « Ainsi lajustice (aboutit) à la vie, Mais celui qui poursuit le mal (aboutit) à sa mort. »

Ce sont des « instructions » pétries de sagesse. Certaines personnes sont très binaires. C’estblanc, ou c’est noir. C’est péché, ou c’est piété. Vous connaissez des gens comme ça ? C’estdifficile une telle vision du monde ! Parce que beaucoup des décisions de la vie n’ont rien àvoir avec le bien ou le mal, ou bien sont dans des zones grises, qui, selon les circonstances,sont plus ou moins juste. Et là vient le besoin de sagesse. Comment bien choisir dans cettesituation… Par exemple, la gestion des cadeaux : cela peut être une bonne idée de faire des cadeaux à ceux dont on dépend

professionnellement : « Les cadeaux d’un homme lui élargissent (la voie) Et lui donnentaccès auprès des grands » (18:16).

Proverbes 17:8 Les présents sont une pierre précieuse aux yeux de ceux qui endisposent ; De quelque côté qu’ils se tournent, ils ont du succès.

Proverbes 21:14 Un cadeau fait en secret apaise la colère, Et un présent fait sous lemanteau la fureur violente.

Pour autant, il faut que ces cadeaux aient une juste origine : 15:27 « Celui qui est avide degain illicite trouble sa maison, Mais celui qui a de la haine pour les présents vivra. »

Il faut aussi qu’ils ne soient pas donnés avec l’intention de corrompre. Proverbes 17:23« Le méchant accepte des présents sous le manteau Pour pervertir les sentiers du droit. »

Proverbes 29:4 Un roi affermit le pays par le droit, Mais celui qui reçoit des présents leruine.

Ainsi, accepter ou donner des cadeaux doit faire l’objet d’une réflexion, d’une sagesse de vie. Ce sont aussi des « observations ironiques » qui laissent le lecteur avec un sentiment bizarre,

si on les lit comme on lit une lettre de Paul. Exemple : 27.22 « Quand tu pilerais le stupide dansun mortier, Au milieu des grains avec le pilon, Sa stupidité ne se séparerait pas de lui. » Bienentendu qu’il n’y a pas eu de test pour parvenir à cette observation ! C’est juste que la stupiditéne ressemble pas à un vêtement qu’on peut enlever comme ça. C’est inséré en lui. C’estattaché à sa personne. Prenons mon exemple favori : “4 Ne réponds pas à l’insensé selon sastupidité, De peur que tu ne lui ressembles toimême. 5 Réponds à l’insensé selon sastupidité, De peur qu’il ne devienne sage à ses propres yeux.” (Proverbes 26:45) Si on le lit ‘comme ça’ on se dit que c’est n’importe quoi, qu’il y a là une contradiction… Mais en fait, c’est ironique… que faire avec un insensé qui parle beaucoup ? Rien ! Que tu

lui répondes selon sa stupidité, ou que tu ne lui répondes pas selon sa stupidité, ce seraune erreur !

Conclusion ? Ben on peut rien faire ! On peut pas gérer un insensé ! Vous avez essayé ?Quoi que vous disiez, vous aurez tort ! La conclusion évidente : cessez !

Dernière remarque. La sagesse des Proverbes est unique dans la littérature de l’époque, àmontrer qu’il y a deux manières de vivre, et que cela a des conséquences. Et ces deux


manières de vivre se déclinent en choses à ne pas faire, et choses à faire. Il y a des gens quine feraient jamais rien de mal. Et c’est bien. Mais hélas, ils ne feraient jamais rien de bien nonplus. La sagesse divine se caractérise par des choses à ne pas faire, et des choses à faire.Ce n’est pas suffisant de ne pas tuer, de ne pas voler, de ne pas commettre l’adultère. C’estnécessaire d’aimer. D’aimer son prochain, d’aimer son prochain. Ce n’est pas suffisant de nepas parler mal, de ne pas médire, de ne pas calomnier, c’est nécessaire de parler droitement,au bon moment…

Ce matin nous allons concentrer notre attention sur le chapitre 1 des Proverbes.

Au centre de ce passage, il y a l’idée que « La sagesse, c’est bien vivre sous le regard de Dieuen sachant que nos petits choix finiront par nous définir »

La sagesse c’est vivre bien (1.14)« 1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, 2 Pour connaître la sagesse et l’instruction,Pour comprendre les paroles de l’intelligence, 3 Pour recevoir l’instruction du bon sens, Justice,équité et droiture, 4 Pour donner aux simples de la prudence, Au jeune homme de la connaissanceet de la réflexion. »

Les mots sont simples. Salomon rédige à l’intention d’un « jeune homme ». Cela peut être son disciple ou ses disciples – comme il était fréquent de s’exprimer pour les

désigner. Pourquoi les jeunes hommes ? Parce que ce que nous appelons aujourd’hui les ados, sont

ceux qui manquent le plus de sagesse ! Nous qui avons eu des ados, on sait ce qu’est lemanque de sagesse. Surtout avec les garçons… Un jour nous visitions un village en famille, etmon fils avait un bon copain avec lui. Et soudainement, je le vois prendre en photo des détailsarchitecturaux… je me suis dit : « il grandit, il s’intéresse à la beauté, à l’architecture… » Lesoir, il m’a expliqué qu’il avait pris ces photos pour voir si la nuit, ils ne pourraient pas revenirescalader ces lieux… Pas sage !

Quand on parle de sagesse, l’hébreu parle en fait d’un art de vivre. Vivre sagement, art de vivrecorrectement ou droitement. Il y a l’idée de compétence et d’excellence. Le sage n’est pas l’intellectuel. Le sage n’est pas le vieil homme. Le sage c’est celui qui sait prendre de bonnes décisions, qui sait dire les bonnes choses au

bon moment. Qui sait s’il faut parler ou se taire. Le sage c’est celui qui voit un danger des mois avant, et fait tout pour l’éviter. Être sage, vivre en sage, c’est un art de vivre.

Savoir vivre. Savoir bien vivre. Savoir vivre selon Dieu dans un monde tumultueux, voilà l’objectifde Proverbes.

La sagesse commence avec la crainte de Dieu (1.57)« 5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, Et celui qui est intelligent acquerra l’art de seconduire, 6 Pour comprendre un proverbe ou une sentence, Les paroles des sages et leursénigmes. 7 La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; Les insensésméprisent la sagesse et l’instruction. »

On trouve deux principes fondamentaux de la sagesse dans le livre des proverbes. Probablement le premier de l’ensemble du livre des Proverbes se trouve ici : « 1.7 La crainte


de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; Les insensés méprisent la sagesseet l’instruction. »

Le second centre se trouve avec la notion de cœur que l’on retrouve plus de 70 fois. En 4:23« Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. »Nous aborderons plus tard ce second aspect…

La crainte de Dieu. Ce n’est pas une notion très populaire. La peur est un levier puissant de notrecomportement, n’estce pas ? Toutes les peurs ne sont pas mauvaises ! Ado, j’ai traversé un champs où se trouvaient plusieurs veaux, pour éviter de le contourner par

la route. Je marchais tranquillement quand j’ai entendu le bruit sourd de sabots se rapprochantde moi. Les 6 ou 7 veaux couraient vers moi – et je crois avoir couru le meilleur sprint de mavie !

Il faut apprendre aux enfants de craindre l’eau – surtout avant de savoir nager. De craindre lefeu et les risques énormes qu’il génère.

La semaine dernière je quittais Villeurbanne suite à un rendezvous j’étais en pleineconversation téléphonique au volant de ma voiture (kit main libre !) et je me suis emballé. Jecrois que j’étais à 65 km/h compteur. Savezvous pourquoi j’ai écrasé la pédale de frein ?Hélas, ce n’est pas par amour du prochain. Je n’étais pas motivé par la tranquillité desriverains, ni par la sécurité des vieilles dames et des enfants. J’ai simplement vu une boîtegrise, entourée de rayures jaunes et noires… C’est la crainte des hommes en bleu ! C’est lacrainte des conséquences.

Dans la Bible les émotions sont neutres, moralement. La colère peut être juste ou injuste. La peurjuste ou injuste. Tout comme la jalousie, la joie, la tristesse… Tout dépend de l’origine de cetteémotion, et de ce qu’elle nous pousse à faire.

Plus d’une centaine de fois, nous trouvons l’exhortation à ne pas avoir peur dans la Bible. Alorscomment comprendre cette notion de craindre Dieu ? Luc 12.4 : « Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui,

après cela, ne peuvent rien faire de plus. » Luc 12:5 : « Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le

pouvoir de jeter dans la géhenne, oui, vous disje, c’est lui que vous devez craindre. » Luc 12:32 « Sois sans crainte, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le

royaume. » Nous avons là tous les ingrédients qu’expriment la notion de crainte de Dieu. Il s’agit de ne pas

craindre les hommes, de ne pas craindre leur réaction parce que le pire qu’ils peuvent fairec’est tuer le corps. SI vous êtes soldat et qu’on vous demande de torturer, vous devez craindre Dieu

davantage et le refuser. Si vous êtes vendeurs et qu’on vous demande de vendre 1 kg de farine en ne mettant que

800g dedans, vous devez refuser. Vous devez craindre Dieu davantage. Hébreux 4.13 : « Il n’y a aucune créature, qui soit invisible devant lui : tout est mis à nu et

terrassé aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte. » Celui qu’il faut craindre, c’est celui qui place en enfer pour l’éternité. C’est lui qu’il faut craindre.

Sa colère et son jugement éternels sont aussi certains que sa grâce. Et cette peur là est l’undes moteurs de la conversion à Jésus Christ. En même temps, Dieu nous rassure, lorsquenous venons à lui (cf. Luc 12.5)

Alors si nous sommes à Jésus, des hommes et des femmes sauvés, devons nous aussi craindreDieu ? Oui. Dieu jugera aussi ses enfants – non par rapport à l’enfer et le paradis, mais sonjugement compte encore et encore. Comment estce que Dieu jugera ses enfants ?


Déjà par les conséquences de leur choix. Observez les conséquences émotionnelles de celuiqui ne marche pas selon le conseil de Dieu : v. 1.27, 1.31. Il y a des lois mécaniques. Si onplonge de 10m de haut, on peut se tuer au contact de l’eau. Il y a aussi des lois spirituelles, ethumaines.

La conscience qui est broyée en nous lorsque nous faisons ce que nous devons pas faire estle témoignage aimant d’un Père qui veut nous corriger, comme le souligne Héb 12.

Bien entendu, le jugement peut passer par la médiation des amis qui, selon Matt 18, aimentsuffisamment un frère ou une sœur pour aller le confronter à ses actes, et aller jusqu’à lereconnaître, par l’église, comme quelqu’un qui n’est pas chrétien, qui ne fait pas partie del’église.

Enfin, le jugement peut être bien plus sérieux, comme avec Ananias et Saphira.

La crainte de Dieu, c’est l’élément qui muscle l’éthique, la morale de la vie. C’est ce qui aide àmieux percevoir que si nous sommes libres, les conséquences sont associées à ces choix. Etcomme le montre Proverbes, il faut se battre, ou plutôt il faut être sage, pour rester droit. La craintede Dieu nous aide à nous battre.

Audelà de l’aspect jugement, la crainte de Dieu, c’est cultiver un amour profond, émerveillé, etrespectueux de Dieu. La crainte de Dieu c’est cet aspect qu’il est un trésor et que l’on va aimerDieu…

Finalement, Proverbes suggère la même chose que Jacques. La foi sans les œuvres est morte…

La sagesse s’apprend des autres (1.89)« 8 Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, Et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; 9 Carc’est un gracieux ruban pour ta tête, Ce sont des colliers pour ton cou. »

Je sais que ce n’est pas la mode. Mais vous qui êtes enfants, ou adolescents, ou jeunes adultes,apprenez de vos parents ! Appréciez leur conseil, posezleur des questions, partagez vossituations de vie pour en discuter. Il n’y a rien de pire que des enfants qui sont sarcastiques à l’égard des adultes. Les parents doivent d’ailleurs inculquer à leurs enfants la notion de respect. Ils doivent corriger leurs enfants lorsqu’ils manquent de respect, et ce dès le plus jeune âge. Ils doivent le faire intelligemment, c’estàdire avec explication, avec calme, sans colère ni

violence. Le respect doit être réciproque, les parents ne peuvent pas se moquer de leursenfants. Encore moins publiquement.

Honte aux parents qui lancent des propos moqueurs ou dégradants… sur leur aspectphysique, ou sur leurs faiblesses… ou sur leur personnalité.

On corrige les notions morales, issues de la volonté, pas les choses propres aux enfants. Discutez à table de vos journées, de ce qui s’est passé, et faites de la sagesse, d’un bien

vivre, quelque chose d’intéressant.

En tout cas je constate que le père et la mère sont engagés dans un processus d’apprentissagede sagesse. Et si vous n’avez pas eu de père ou de mère sage, Christ est rempli de toutesagesse et intelligence… Et surtout, nous sommes dans une église où il y a des hommes et desfemmes sages.

Ce que Salomon souligne ici, c’est que la sagesse n’est pas une qualité innée. Elle se construit etelle se bâtit avec l’avis des autres.


La sagesse se forge dans l’opposition (1.1019)10 Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, N’accepte pas. 11 S’ils disent : Viens avec nous,Dressons des embûches, versons du sang, Tendons sans cause des pièges à l’innocent, 12Engloutissonsles tout vifs, comme le séjour des morts, Et tout entiers, comme ceux quidescendent dans la fosse ; 13 Nous trouverons toute sorte de biens précieux, Nous remplirons debutin nos maisons ; 14 Tu auras ta part avec nous, Il n’y aura qu’une bourse pour nous tous ! 15Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, Détourne ton pied de leur sentier ; 16 Car leurs piedscourent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang. 17 Car c’est en vain qu’on jette le filet Devantles yeux de tout ce qui a des ailes ; 18 Et eux, c’est contre leur propre sang qu’ils dressent desembûches, C’est à leur vie qu’ils tendent des pièges. 19 Telles sont les voies de celui qui estavide d’un gain illicite, Qui prend la vie de celui qui la possède.

Devant ce tableau bien joli, la réalité c’est que l’acquisition de la sagesse, l’art de bien vivre, est uncombat à bras le corps à l’encontre de ceux qui ne la supportent pas. Tout au long de Proverbes,nous lisons que le sage peut être renversé par la séduction des méchants. Ici l’incitation au vol, au meurtre, au pillage. Peu d’entre nous avons été sollicité par ce genre

de propositions, mais l’actualité est remplie de ce genre d’événements. ‘Viens lui casser lafigure, il m’a regardé de travers’…

Ailleurs, c’est l’incitation à prononcer des paroles méchantes, Dans d’autres passages, c’est l’incitation à l’immoralité, à l’adultère. Les choix de vie sont multiples…

Ceci nous permet de comprendre que la sagesse se gagne et se construit dans l’adversité. Cen’est que lorsqu’un homme ou une femme a été tenté par la violence du monde, de sa chair ou dudiable, qu’il devient sage. Ce n’est que par l’apprentissage de la vie, par la réflexion sur lesconséquences de certains choix qui s’ouvrent à nous chaque jour, que l’on construit une manièrede vivre sage.

N’estce pas dans le désert et dans le jardin que Jésus est apparu comme le plus fort, le plus sageet le plus saint des hommes ? N’estce pas dans l’épreuve et la tentation que paraissent nos forceset nos faiblesses ?

J’ai 46 ans maintenant. Et je vois que ce que je n’ai pas fortifié à 20 an se retrouve en position deforce maintenant. J’ai vu pas mal d’amis suivre des trajectoires et exploser en vol. La vie est un vraicombat. Parfois un corps à corps. Les invitations sont multiples.

La sagesse s’invite par la repentance (1.2023)20 La Sagesse crie dans les rues, Elle élève sa voix dans les places ; 21 Elle crie à l’entrée deslieux bruyants ; A l’entrée des portes, dans la ville, elle prononce ses paroles : 22 Jusques àquand, stupides, aimerezvous la stupidité ? Jusques à quand les moqueurs se plairontils à lamoquerie, Et les insensés haïrontils la connaissance ? 23 Revenez pour (écouter) mesréprimandes ! Voici que je répandrai sur vous mon esprit, Je vous ferai connaître mes paroles …

Beaucoup de commentateurs ont perçu une sagesse personnifiée. Comme si Dieu était lasagesse. Certainement elle crie, et invite à ce qu’on l’écoute. Nous verrons tout à l’heure à quoiressemble le portrait des sages et des insensés.

Dieu parle, crie, proclame. Qui écoutera ? Qui prendra sérieusement les mots qu’elle contient ? Entout cas le début du chemin vers la sagesse, c’est de réaliser qu’on en manque. C’est de réaliser


qu’on a besoin de grâce. D’une intervention extérieure.

L’invitation du verset 23 résonne comme un appel à la conversion. Comme un appel auraisonnement. « Revenez pour (écouter) mes réprimandes ! Voici que je répandrai sur vous monesprit, Je vous ferai connaître mes paroles »

La sagesse rejetée est mortelle (1.2431)24 Puisque j’ai appelé, et que vous avez résisté, Puisque j’ai étendu ma main, et que personne n’ya prêté attention, 25 Puisque vous avez rejeté tous mes conseils, Et que vous n’avez pas voulu demes réprimandes, 26 Moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, Je me moquerai quandla terreur viendra sur vous, 27 Quand la terreur viendra sur vous comme une tempête, Et que lemalheur arrivera sur vous comme un tourbillon, Quand l’angoisse et la détresse viendront sur vous.28 Alors ils m’appelleront, et je ne répondrai pas ; Ils me chercheront et ne me trouveront pas. 29Parce qu’ils ont haï la connaissance, Et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, 30 Parce qu’ilsn’ont pas voulu de mes conseils, Et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, 31 Ils senourriront du fruit de leur conduite Et se rassasieront de leurs (propres) conseils,

Si la sagesse se présente à nous par la repentance, la rejeter c’est l’équivalent de rejeter le salut.On retrouve presque la formulation de Jésus dans la parabole de l’homme riche et de Lazarre. Leshommes ont la sagesse de la loi et des prophètes. Elle est suffisante pour instruire tous leshommes qu’ils ont à se repentir.

Mais voyezvous, le jour où le jugement viendra, ce sera trop tard pour en appeler à Dieu.

La sagesse choisit entre deux voies32 Car l’égarement des stupides les tue, Et l’insouciance des insensés les perd ; 33 Mais celui quim’écoute aura la sécurité dans sa demeure, Il vivra tranquille sans craindre le malheur.

Jésus reprend la thématique du double chemin. Il dit : « entrez par la porte étroite et spacieux lechemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte etresserré le chemin qui mènent à la vie et il y en a peu qui le trouvent » (Mat 7.1314) Voie étroite ? Parce qu’on y entre seul ! La foule est toujours d’accord avec la majorité ou avec les plus bruyants ! La foule crie

« Hosanah » lorsque Jésus entre à Jérusalem, et puis « Crucifie » quelques jours plus tard. Entrer personnellement vers Christ…

« Il ne faut pas manquer ce fait fondamental : le choix d’un chemin est également le choix d’une destinée. Si nouschoisissons mal, la repentance est possible, mais elle devient de plus en plus difficile et de plus en plus improbable si nousavançons profondément sur ce chemin. D’une urgence déterminée, Madame Sagesse et Madame Folie placent devantnous le choix le plus fondamental. Notre choix, sur cette question, n’affectera pas seulement la qualité de notre vie icibas,mais aura des échos dans l’éternité également. »

John A. Kitchen, Proverbs, A Mentor Commentary, Christian Focus Poublication, 2006, 735

ConclusionDeux cheminsÊtesvous passé par la repentance ? Une foi personnelle en Jésus qui crie et invite à entrer…

Jésus, sagesseColossiens, dans le Nouveau Testament, nous rappelle qu’en Christ sont cachés tous les trésorsde la sagesse et de la connaissance. Proverbes nous prépare à reconnaître que notrecomportement est parfois déviant et qu’on a besoin d’un Sauveur.


Motivation ?Posezvous la question : Quelle motivation interne vous conduit dans vos choix quotidiens ?

Pour aller plus loin :Versets clés : 1.7 La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance

Le chemin de la sagesse (Prov 2)

IntroductionLorsqu’on recherche des images associées à la sagesse, l’une des images les plus fréquentesreprésente 3 petits singes. Issus de la sagesse orientale, ces petits singes représentent unemaxime souvent citée par Gandhi : « Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire demal’. Celui qui suivra cette maxime, il ne lui arrivera que du bien. ». Finalement c’est tout l’intérêtd’un proverbe, c’est qu’il essaie de donner une manière de vivre dans une situation donnée.

Le livre des Proverbes compile des centaines de maximes que le Seigneur a inspirées pour quenous sachions vivre. Car c’est cela la sagesse dans la Bible. Savoir vivre. Savoir vivre au milieu des pressions, des

difficultés, au milieu des opportunités. Savoir se comporter avec les rois, avec les veuves etles pauvres. Savoir décider entre deux routes, deux chemins.

C’est comme une boussole au milieu d’une forêt, ou dans le creux d’une vallée. Et c’est unenécessité d’avoir cette boussole, car les pistes sont parfois assez escarpées et dangereuses.

La semaine dernière, nous avons mis l’accent sur une motivation externe à nousmêmes. « Lacrainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; Les insensés méprisent la sagesseet l’instruction. » (Proverbes 1.7) Les voies de Dieu, les voies morales, les chemins de vie, sont importants pour Dieu, et sont

bonnes pour nous. Nous devons apprendre à réaliser que Dieu opère en nous comme un Père. Parfois, les

conséquences émotionnelles de ne pas suivre ses conseils sont énormes – comme le ditProv 1.

Parfois nous pouvons imaginer le jugement du Seigneur pour nous motiver dans ses voies.

Comment devienton sage ? Comment ça marche l’acquisition de la sagesse ? Ce matin, Salomonnous explique ce dont la sagesse doit faire l’objet : « La sagesse est un labeur et un bénéficeprotecteur » Tu bosses dur pour obtenir la sagesse, tu récoltes une protection…

Les conditions de la sagesse (2.14)1 Mon fils, si tu reçois mes paroles, Et si tu retiens en toi mes commandements, 2 Si tu prêtes uneoreille attentive à la sagesse, Et si tu inclines ton cœur à la raison ; 3 Oui, si tu appellesl’intelligence, Et si tu élèves ta voix vers la raison, 4 Si tu la cherches comme l’argent, Si tu larecherches avec soin comme des trésors,


Vous avez remarqué les « si » ? La sagesse est loin d’être une disposition naturelle de l’êtrehumain. Il n’y a rien qui nous prédispose à être sage. Quelles conditions trouveton ? Remarquezla progression :1. Méditer activement la Parole de Dieu (Recevoir ses paroles / Retenir ses commandements /

Prêter l’oreille / Incliner son cœur)2. Exprimer vocalement son désir (appeler l’intelligence, élever la voix vers la raison). Vous vous

promenez dans les bois et vous l’appelez à voix haute . Quelque part c’est l’expressiond’une dépendance. D’une affirmation qu’on a besoin d’une sagesse d’en haut.

3. S’orienter vers ce que l’on recherche (chercher, être motivé par le gain qu’elle procure).

Finalement, on est très proche des nombreuses exhortations liées à la sagesse du NouveauTestament. “…Écrits sacrés ; […] peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en ChristJésus.”

(2 Timothée 3:15) “Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous

libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée.” (Jacques 1:5) “C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous l’avons appris, nous ne cessons de prier

Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, entoute sagesse et intelligence spirituelle.” (Colossiens 1:9)

Voilà pourquoi un temps de méditation de la Parole est aussi nécessaire que le café du matin. Jelis un verset, je prie que Dieu m’accorde la force de le vivre… Je laisse mon cœur être orienté,encouragé, repris…

Et voilà donc le défi. C’est de grandir en sagesse. Et c’est un processus ; qui exige notreparticipation. Le texte sousentend que certaines personnes ne recevront pas les paroles de lasagesse, ne retiendront pas ses commandements, etc.

Ceci nous permet de dresser un portrait de l’homme sage dans le livre des Proverbes… Ce quiest intéressant, c’est de repérer la progression, un peu comme un athlète qui franchit desobstacles, ou un étudiant qui acquiert des diplômes successifs. La discipline (Musar). Un terme qui dénote à la fois la correction, comme la volonté

déterminée de poursuivre un apprentissage. Par exemple, vous dites à un enfant de ne pastoucher à la bougie, que le feu, ça brûle. L’enfant touchera probablement la flamme, etapprendra, par la douleur, la correction ou la discipline. La mise en garde peut être verbale(3.11), visuelle (24.32) ou physique quand ignorée (Prov 22.15). C’est pourquoi un enfant qui n’ajamais été corrigé, est un enfant qui aura de la peine à être déterminé dans ses efforts…

Le discernement (Bina), ou compréhension. C’est lié à une préposition « ben » qui signifie« entre »… C’est la capacité de discerner entre deux options. Une personne qui a dudiscernement, c’est quelqu’un qui a observé les choses de la vie et sait comment secomporter. Quelqu’un m’insulte – estce vraiment utile que je l’insulte en retour ? Je doisacheter une voiture, mais fautil que je m’endette à ce niveau ? Une personne me demanded’être amie sur facebook, estce que je dois l’accepter ?!!! C’est quelqu’un qui a expérimenté ladiscipline du Seigneur, et qui a compris comment se tenir… Il sait que lécher le fond d’unepoubelle est très désagréable…

La compréhension (Sekel). Compréhension ou discernement également, mais un pas plusloin. C’est la capacité de comprendre pourquoi, entre deux options, l’une a la préférence deDieu. Il y a bien des choses qui sont neutres, moralement, mais qui ne sont pas excellentes.Par exemple, boire un verre de vin est neutre. Ne pas le boire en présence de quelqu’un quilutte contre l’alcoolisme exige un esprit plus mûr. Savoir se comporter selon les personnalitésque nous rencontrons est en fait difficile. Il faut de la compréhension.


La prudence (Orma) . Utilisé négativement il peut décrire l’attitude du serpent en Gen 3. Maisd’une manière positive il désigne celui qui est avisé. C’est la personne qui reconnaît un trou surla route et qui l’évite. Un second mot s’apparente à orma et lui est synonyme, et dontl’étymologie dérive des cordes qui conduisent le gouvernail d’un bateau. La vie est faite dechoix, et c’est savoir faire le bon.

La connaissance (Daat). La connaissance, pas uniquement intellectuelle, mais très personnelleet expérimentale de Dieu. C’est ce que l’on trouve ici au verset 5 : « Alors tu comprendras lacrainte de l’Éternel Et tu trouveras la connaissance de Dieu »

Tiré de John A. Kitchen, Proverbs, A Mentor Commentary,Christian Focus Publication, 2006, p. 728s.

Vous trouvez pas étrange cette progression ? Moi j’aurais inversé les éléments. On commence par la connaissance et on progresse vers la

mise en pratique ! Pourtant la sagesse se construit différemment. Elle s’élabore dans le concretde la vie. Les petits choix deviennent des habitudes qui deviennent une personnalité…

La sagesse est corrective. C’est dans le creuset de la vie que se forgent les convictions et lesorientations d’un individu. L’adversité et des conditions difficiles, forment parfois l’école la pluspercutante pour générer des hommes et des femmes sages. Cela part ainsi du principe quenous échouerons parfois et que nous connaîtrons la correction du Seigneur, et que cela vanous instruire.

Enfin, la sagesse est un muscle. Ce n’est pas un état d’esprit, c’est quelque chose que l’ondoit cultiver, fortifier. Il y a un entraînement, ce qui aura des conséquences…

Les fruits de la sagesse (2.511)5 Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel Et tu trouveras la connaissance de Dieu. 6 Carl’Éternel donne la sagesse ; De sa bouche (sortent) la connaissance et la raison ; 7 Il tient enréserve des ressources pour les hommes droits, Un bouclier pour ceux qui marchent dansl’intégrité, 8 En protégeant les sentiers de l’équité Et en gardant la voie de ses fidèles. 9 Alors tucomprendras la justice, l’équité, La droiture, toutes les routes (qui mènent) au bien. 10 Car lasagesse viendra dans ton cœur, Et la connaissance fera les délices de ton âme, 11 La réflexion tegardera, La raison te protégera

Avec le verset 5 commence une description des fruits que l’on cueille avec une marche sage : On grandit en Dieu (Tu comprendras la crainte de l’Eternel / Tu trouveras la connaissance de

Dieu). C’estàdire que la sagesse est motivée par la crainte de l’Eternel et aboutit à laconnaissance de l’Eternel.

Il y a un parallèle saisissant avec 2 Pierre 1 : Dieu se révèle à nous dans toute sa puissance,ce qui nous conduit à mettre en pratique sa Parole, puis on aboutit à une abondance de fruitsdans la connaissance de Dieu.

Il y a de nombreuses années, j’étais triste de porter si peu de fruits dans ma vie – et je dois direque je me lamente encore souvent de cela. Mais voilà ce qui m’a encouragé : « Celui qui a mescommandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père,moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui » (Jean 14:21).

Estce que vous vous sentez arrêté(e) dans votre marche ? Estce que vous regrettez des mauvaispas dans le passé ? C’est un bon signe. Le Seigneur titille votre cœur, comme un père vise àcorriger son enfant pour l’encourager.

Regardez combien Dieu accompagne celui ou celle qui se met en marche selon Dieu (v.7s) : Il


ressource, protège, garde… Dieu est capable de nous garder. Le Notre Père contient cette supplique : « ne nous soumets pas à la tentation, garde nous du

malin » Les Psaumes sont pleins de promesses que Dieu garde et veille sur ses enfants n’estce

pas ? Psaumes 31:23 (3124) Aimez l’Éternel, vous tous ses fidèles ! L’Éternel garde les

croyants, Et il punit sévèrement celui qui agit avec orgueil. 1 Cantique pour les montées. Je lève les yeux vers les montagnes … D’où me viendra le

secours ? 2 Le secours me (vient) de l’Éternel Qui a fait les cieux et la terre. 3 Il nepermettra pas que ton pied chancelle ; Celui qui te garde ne sommeillera pas. 4 Voici, ilne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël. 5 L’Éternel est celui qui te garde, L’Éternelest ton ombre à ta main droite, 6 Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lunependant la nuit. 7 L’Éternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme ; 8 L’Éternel garderaton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à toujours.” (Psaumes 121:18)

Et troisième fruit de celui qui se met à chercher la sagesse, il va comprendre les chemins à suivre.Avezvous de telles personnes dans votre entourage ? Des gens qui ont de l’expérience, qui ontdu recul, qui sont capables de regarder une situation et donner un bon conseil ?

Ou peutêtre êtesvous questionné vousmême ? Vous êtes consulté et que votre expérience vousdonne de pouvoir dire les choses correctes, bonnes et utiles… Comment vous sentezvous ?C’est un peu ce que le verset 10 : « la connaissance fera les délices de ton âme »…

Les fruits :1. On connaît Dieu.2. On est protégé par Dieu.3. On sait se conduire.

C’est parfois difficile de fréquenter la Bible, de passer du temps à lire / méditer / réfléchir. Deprier… De supplier Dieu qu’il accorde de la sagesse devant une épreuve ou une tentation, de sesentir emporté, mais en même temps soutenu, de persévérer dans un chemin de repentance et dedroiture… Mais voilà. Il y a des fruits ! En persévérant, on grandit…

Les menaces de la sagesse (2.1219)12 Pour te délivrer de la voie du mal, De l’homme qui tient des discours pervers, 13 De ceux quiabandonnent les sentiers de la droiture Pour marcher dans des chemins ténébreux, 14 Qui seréjouissent de faire le mal, Qui mettent leur allégresse dans la perversité, 15 Eux dont les sentierssont détournés Et les routes tortueuses ; 16 Pour te délivrer de la courtisane, De l’étrangère auxparoles doucereuses, 17 Qui abandonne l’ami de sa jeunesse, Et qui oublie l’alliance de sonDieu ; 18 Car sa maison penche vers la mort, Et ses routes mènent chez les défunts : 19 Aucunde ceux qui vont à elle ne revient Et ne retrouve les sentiers de la vie. 20 Ainsi tu marcheras dansla voie des gens de bien, Tu garderas les sentiers des justes.

Mais voilà qu’existent des ennemis de la sagesse. Des gens et des situations menaçant leshommes et les femmes qui recherchent la sagesse. En Ephésiens 6 nous lisons que les démonsmettent en place des stratégies pour piéger les chrétiens. Ils sont là, sous le vocable du« méchant ». Présenté d’abord au singulier, comme une seule personne, au verset 13 c’est une pluralité de

personnes : « de ceux qui »…


Le chemin de la sagesse est un chemin entouré d’obstacles et d’ennemis. Celui ou celle qui parle de façon tordue, celui ou celle qui marche dans les ténèbres, qui aime

faire le mal, celui ou celle qui pousse à l’immoralité.

Nous avons vu la progression de la sagesse. Regardons maintenant la progression de la folie, lechemin inverse. Il faut se représenter la folie comme la descente d’une échelle. Le naïf Peti : Naïf. Le M. Simplet qui croit tout et s’égare vite (1.32, 14.15, 22.3), qui n’a pas de

tête dans ses relations aux autres (19.25) et qui se perd à courir après des choses qui n’ontpas d’importance (15.21). Il manque de sagesse, de discernement, de prudence (21.11, 9.6,1.4, 8.5). Les jeunes sont facilement classés parmi les naïfs. Ils n’ont pas l’expérience que lemonde peut être mortel.

L’insensé Kesil L’insensé est l’étape qui attend le naïf qui n’apprend pas. Il aime s’entendreparler (Prov 12.23, 15.2) mais n’a rien de substantiel à dire. On ne peut pas dépendre de lui(Prov 26.6, 10). Son problème est spirituel et non mental. On l’invite à apprendre la sagesse,mais il n’écoute pas, il n’entend pas… En fait, il aime trop sa folie (15.14, 18.2) parce que celale pousse à faire des trucs trop forts ! Il apporte la misère et la catastrophe à ses parents (10.1,17.21), qu’il méprise de toute façon (15.20).

Le fou. Ewil. Le kesil sans retenue devient fou. Son insolence morale va plus loin. Il refuse leconseil (Prov 1.7, 10.8, 12.15, 15.15) et se moque du péché (14.9), et sans correction, unesorte de siphon l’entraînera sans retour (22.15, 27.22).

Le nabal. N’est utilisé qu’à quelques reprises (Prov 17.7, 17, 30.22, 32). Figure sombre. Ilpartage les caractéristiques des précédents mais va plus loin en se repliant pleinement contreDieu, disant même qu’il n’y a pas de Dieu (Ps 14.1). Prenez l’exemple du mari d’Abigail (1 Sam25.25) qui n’écoute rien, et n’en fait qu’à sa tête.

Le moqueur – lès. C’est la démarche la plus profonde de rejet de Dieu. Il méprise toutecorrection (Prov 9.7, 8, 13.1, 15.12). Son indépendance arrogante rend impossible lemouvement vers la sagesse (Prov 14.6). Il s’est rendu insensible à la discipline (9./7), lacorrection (9.8, 15.12) ou l’instruction (13.1).

Tiré de John A. Kitchen, Proverbs, A Mentor Commentary,Christian Focus Publication, 2006, p. 728s.

Là encore j’ai été surpris par cette découverte. J’aurais placé le moqueur en tête de liste. En faitc’est la conclusion d’un chemin de rejet de Dieu.

Et toute cette descente, tout au long des Proverbes, est marquée par le type de relations que l’ona. Premièrement avec Dieu, puis avec les autres humains.

Nos amis nous entraînent beaucoup plus qu’on peut le croire. Qui sont vos amis ? Des gens àboisson ? Colériques ? Méditant des projets douteux ? C’est important de fréquenter tout le monde(Jésus était l’ami des pires !) Mais, pour certains, aimer veut dire plaire. Plaire au point de ... J’ai un ami dont le gosse de 15 ans a braqué une banque avec un pistolet en plastique. Il l’a

pointé vers un policier venu l’arrêter et il a été tué par le policier. Tout avait commencé par demauvaises fréquentations à un mauvais moment dans la vie de cet adolescent.

La fille d’une de nos connaissance s’est rendue à un anniversaire louche. De la “drogue duvioleur” avait été ajoutée à sa boisson... Elle vit maintenant avec des conséquencespsychologiques durables de ce crime…

Ces exemples sont extrêmes, mais d’autres sont beaucoup plus proches de nous. Participeraux soirées étudiantes peut être sympa, et constituer une occasion de témoigner. Maisjusqu’où aller avec la boisson ? La mode c’est de boire le plus et le plus rapidement possible.Vous en êtes où avec vos limites ? Estce que vous y allez seul ?

Mon ami Raphaël A allait toujours aux soirées de son école de business avec un ami et sa


guitare. Il restait dans le hall et jouait des trucs sympas et des cantiques. Les filles et les garsqui en avaient marre de se saouler, de revivre chaque samedi les mêmes événements, de seréveiller le matin aux côtés de quelqu’un qu’ils n’aimaient même pas, allaient s’asseoir àcôté… et ils passaient un moment formidable.

Les conséquences de la sagesse (2.2022)20 Ainsi tu marcheras dans la voie des gens de bien, Tu garderas les sentiers des justes. 21 Carles hommes droits demeureront dans le pays. Les hommes intègres y subsisteront ; 22 Mais lesméchants seront retranchés du pays, Les infidèles en seront arrachés.”

Comme je l’ai dit, la sagesse des Proverbes se distingue des sagesses existantes de l’époque (ily a plus de 3000 ans) par le fait qu’il y a une double orientation. Le livre des Proverbes metfréquemment en contraste la voie de la vie et celle de la mort. Un chemin de vie, accompagné par des hommes et des femmes d’honneur. Ce sont des gens

qui possèdent le pays d’Israël. La terre. Un chemin de mort, où les hommes sont retranchés de l’héritage promis.

Cela m’a fait penser à la première et la dernière béatitude de Matthieu 5 : “Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !” (Matt. 5:3) / “Heureux

ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux !” (Matt5.10)

La possession de la terre d’Israël, héritage du Juif qui a confiance dans la promesse faite àAbraham, est le symbole d’une possession encore plus grande.

Le royaume des cieux appartient à ceux qui sont pauvres en esprit, ceux qui déclarent leurfaillite…

Voilà le choix qui se présente à nous. Celle de reconnaître humblement la petitesse qui noushabite…

ConclusionTout au long de ce chapitre, il y a en filigrane la notion d’amitié – les bonnes, qui encouragent, encontraste avec les mauvaises, qui découragent la sagesse. J’aimerais conclure avec la descriptiond’un ami selon Proverbes, selon deux catégories :

Le premier est un proche, une sorte de voisin. Derek Kidner en dresse le portrait :Le bon voisin doit être avant tout un homme de paix, qui non seulement répugne à chercher querelle (3.2930), ou àl’attiser (25.89), mais qui témoigne au contraire d’une bonté désarmante (voir le mouvement ascendant dans 24.17,19 ;25.21,22) et se montre généreux dans ses jugements. C’’est un homme qui comprend que le silence est souventpréférable à la critique (11.12), qu’une chute mérite plutôt le secours que le mépris (11.12) et que le dégoût que vousinspire un être peut être dû plus à la méchanceté de votre propre cœur qu’au sien (21.10). Mais la bonté du « bonvoisin » ne doit pas dégénérer en sentimentalisme : il doit être capable de garder ses distances visàvis de certainsindésirables (22.24, 25) et de refuser une transaction peu sage (6.15) avec la même promptitude qu’il mettrait à accepterune demande justifiée (3.27, 28).

Kidner, Le sage et l’insensé, Farel, p. 4546

J’aime beaucoup cette description. Estce que vous êtes un proche comme le proche deProverbes ? Bienveillant en général, généreux dans son jugement, se portant au secours de celuiqui trébuche plutôt que le perçant d’un glaive ou d’une critique…

Le second est l’ami, c’estàdire quelqu’un qui est beaucoup plus fortement engagé dans sarelation à autrui. Voilà comment Proverbes décrit cette amitié : Elle est fidèle : « Celui qui a des amis peut les avoir pour son malheur, Mais il est tel ami plus

attaché qu’un frère. » (18:24), « L’ami aime en tout temps, Et un frère est là pour (aider dans) la


détresse. » (17:17). Elle est franche. « Les blessures d’un ami sont dignes de confiance, Les baisers d’un ennemi

sont trompeurs » (27:6), « Un homme qui flatte son prochain Tend un filet sous ses pas » (29:5)« Celui qui reprend un homme trouve ensuite plus de faveur Que celui dont la langue estflatteuse. » (28:23)

Elle est réciproque : Les échanges qu’apportent l’amitié bénéficient aux deux. Il y a unréconfort (27.9) et un apport mutuel. « Le fer aiguise le fer, Ainsi un homme aiguise lapersonnalité de son prochain. » (27:17)

Elle est sensible : Il sait ce qu’est le tact nécessaire dans l’amitié. Ne pas abuser del’hospitalité par exemple (25.17), ne pas réveiller son prochain avec une bonne humeur tropmatinale quand l’autre n’en a pas envie (génial ce verset : « Si quelqu’un bénit son prochain àhaute voix et de grand matin, Cela lui est compté comme une malédiction » Proverbes 27:14).Ou bien savoir quand il faut arrêter la plaisanterie…

Elle est fragile : La trahison, ou la calomnie peuvent avoir raison de l’amitié (16.28, 2.17, etc.),et elle doit donc être protégée.

Pour aller plus loin :2.1011 : « 10 Car la sagesse viendra dans ton cœur, Et la connaissance fera les délices de tonâme, 11 La réflexion te gardera, La raison te protégera »


La confiance en Dieu (Prov 3)

IntroductionSe confier en DieuLe thème unifiant l’ensemble de la Bible, c’est la confiance en JésusChrist, seul Parfait, seulIntermédiaire, seul Prêtre, Roi et Prophète. Il est Créateur et Rédempteur, le Premier et le Dernier.Il est Solution dans tout ce que le mot a d’ultime et de réparateur.

En contraste, le thème propre à la condition humaine, c’est de rejeter Dieu, de ne pas lui faireconfiance, et lui substituer nos idées aux siennes… Dans le jardin d’Eden, la confiance dans ce que Dieu propose, et ce que Dieu interdit Dans la conscience de la nudité, c’est de se faire des vêtements plutôt que de laisser Dieu

revêtir. Dans le conflit avec Caïn et Abel, c’est de suivre ses sentiments plutôt que ce que Dieu dit. Dans la promesse que Dieu fait à Abraham d’avoir un enfant, c’est de prendre les choses en

main à 99 ans pour accomplir la promesse d’une descendance par une mèreporteuse ! À bien des reprises, nous voyons les rois d’Israël en proie à la tentation de s’appuyer sur

l’aide d’autres nations plutôt que sur Dieu…

Le thème propre à l’action de Dieu, c’est de conduire les hommes et les femmes à suivre lessolutions qu’il propose. Dieu promet à Ève que sa descendance écraserait le diable. Dieu couvre la nudité d’Adam et Ève par des vêtements de peau. Dieu protège les premiers nés en Égypte par le sang du sacrifice posé sur le linteau des

portes. Du temps de Moïse, Dieu a donné la guérison de la morsure des serpents à quiconque

regardait le serpent en métal que Dieu a demandé à Moïse de réaliser. Un modèle de cequ’est le salut, au point que Jésus en parle dans son entretien avec Nicodème. Bientôt, ilfaudra intensément regarder à la croix, avec confiance.

Le salut est une question de confiance en Dieu, en Dieu seul. Tellement de gens font confianceen leur bonté, leur religiosité, leurs bonnes œuvres, ou même en leur baptême ou leurconversion… Notre confiance est dans la seule grâce de Dieu. La grâce étant un package quidébute dans la volonté de Dieu et se manifeste par la foi de l’individu…

Et finalement, l’ensemble des luttes humaines se résument à une question d’allégeance. Estceque je peux avoir confiance dans ce que Dieu me donne ? Me promet ? Dans son éthique ? Samorale ? Estce que Dieu est bon en m’interdisant certains comportements ?

Et la vie chrétienne est faite de confiance. C’est la foi qui triomphe du monde, nous dit l’apôtreJean. Pas une foi vague, pas une foi en Dieu – après tout le diable aussi croit en Jésus. Mais unefoi qui s’épelle « confiance ».

Nous allons lire le 3e chapitre de Proverbes. C’est une exhortation à la confiance en Dieu. Le versetprincipal de cette section : « 5 Confietoi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur tonintelligence ; 6 Reconnaisle dans toutes tes voies, Et c’est lui qui aplanira tes sentiers. »(Proverbes 3:56).

Voilà comment il ne faut pas comprendre ce verset : « si je me confie en Dieu, tout va bien


aller ! ». Laissez moi vous raconter une histoire. C’est un jeune homme qui se prépare à devenirpasteur – beau métier en vérité. Il est dans une faculté de théologie. Il rencontre une belle jeunefemme. Belle rencontre en fait. Ils prient beaucoup ensemble. Ils parlent beaucoup. Ils ontbeaucoup d’atomes crochus. Ils se marient, et de leur union naît deux enfants. Une fille et ungarçon. Il est pasteur, l’église bénéficie d’un chouette ministère. Pendant 7 ans, vous auriez pu lireProv 3.5 en les citant comme exemple. Et puis cette femme avait un secret qu’elle n’avait pas sugérer ni divulguer. Elle avait eu plusieurs relations homosexuelles, et après 7 ans de mariage, ellequitte son mari pour une femme, et laisse ses deux enfants. À ce choc conjugal suit un chocparental. Leur fille aînée se drogue et réalise quelques tentatives de suicide, et le fils développedes troubles psychiatriques majeurs. Finalement, sa femme se suicidera. Tous ses rêves ont voléen éclat. Le rêve du couple, de la famille, du ministère – et maintenant, se pose la questioncentrale : où est Dieu dans cette situation ? Peuton avoir confiance en Dieu si on fait tout ce qu’ildemande ?, L’histoire se termine ainsi ?

C’est précisément avec cette histoire glauque que je voulais attirer votre attention sur le fait qu’avoirconfiance en Dieu pour le salut, et pour les choix éthiques que nous faisons n’implique pasnécessairement que tout ira bien. Ce n’est pas ce que veut dire « il aplanira tes sentiers ».

Dans la sagesse cachée et mystérieuse du Seigneur, la souffrance joue un rôle pour nous mener àla ressemblance de Christ, et Dieu la permet. Il règne. Je relis Job pour un groupe de croissance.Je réalise tout à nouveau que l’histoire humaine, et notamment l’histoire de la souffrance humaine etparticulièrement celle de ses enfants, ne sera lisible que de l’autre côté du voile. Dieu est digne denotre confiance, même si la vie ne nous donne pas ce que nous aimerions obtenir…

LectureProverbes 3

Ce matin nous lisons 3 poèmes qui exaltent la sagesse sous l’angle de la confiance en Dieu. Nousallons voir successivement Comment, puis Pourquoi, puis vers quoi…

Chaque poème commence par « mon fils ». C’est vraiment l’instruction que donne un père. Si vous êtes parent, je vous invite à vivre ce message sous l’angle de l’éducation à donner. Si vous êtes jeune, je vous invite à vivre ce message sous l’angle des choses à apprendre. Si vous n’êtes ni l’un ni l’autre, je vous invite à vivre ce message sous l’angle de l’instruction

que Dieu notre Père veut donner.

Les moyens de la confiance en Dieu (3.110)1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, Et que ton cœur garde mes commandements ;2 Car ils augmenteront la durée de tes jours, Les années de ta vie et ta paix.3 Que la loyauté et la vérité ne t’abandonnent pas ; Lieles à ton cou, écrisles sur la table de toncœur.4 Tu acquerras ainsi grâce et bon sens, Aux yeux de Dieu et des humains.5 Confietoi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; 6 Reconnaisledans toutes tes voies, Et c’est lui qui aplanira tes sentiers.7 Ne sois pas sage à tes propres yeux, Crains l’Éternel, écartetoi du mal :8 Ce sera la santé pour ton corps Et un rafraîchissement pour tes os.9 Honore l’Éternel avec tes biens Et avec les prémices de tout ton revenu :10 Alors tes greniers seront abondamment remplis, Et tes cuves regorgeront de vin nouveau.


Ces 10 premiers versets détaillent les moyens de la confiance en Dieu. D’une manière typique dela poésie hébraïque, Salomon alterne affirmations et conséquences… Une douzaine d’exhortationsmontrent comment on se confie en Dieu, et quelles sont les promesses associées.

Tout d’abord, un père doit communiquer l’enseignement de l’alliance de Dieu à ses enfants. Celarevient au père – et aussi à la mère, comme nous l’avons vu en 1.18. Une pensée reprise plus loin« Mon fils, garde le commandement de ton père Et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. »(Prov 6:20). Il y a bien des choses que des parents doivent donner à leurs enfants : Un environnement aimant et solide De quoi manger, se vêtir et un toit. Une éducation et une vision de l’avenir. Mais il y a une chose fondamentale parce qu’éternelle qui doit surgir de l’éducation d’une

famille chrétienne. C’est l’enseignement de la grâce de Dieu, de la bienveillance de Dieu, dujugement de Dieu, de l’alliance signée de son sang.

Le langage de l’Ancien Testament est plus explicitement lié à l’obéissance, « n’oublie pas monenseignement (Torah) et que ton cœur garde mes commandements » L’enseignement c’est la Torah, la Loi, les commandements sont les demandes morales et

cérémonielles de Dieu. Le cœur est lié à la pensée, au centre profond de la motivation et de l’action humaine. Ne pas oublier c’est les garder dans sa tête, c’est pour cela que j’ai besoin de lire la Bible

tous les jours – ou presque. C’est pour cela que les groupes de croissance sont utiles, ainsique les prédications du dimanche. Parce que nous sommes toujours bombardés d’idées et dedésirs qui n’ont rien à voir avec Dieu.

Exprimer sa confiance en Dieu, c’est donc croire la Bible, au point d’y obéir. Comme une sorte dephare au milieu de la tempête. Jésus dit la même chose. « Celui qui a mes commandements et quiles garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai etje me manifesterai à lui. » (Jean 14:21). Il n’y a pas d’amour pour Dieu dans la désobéissance –mais il y en a dans la repentance…

Et notez les conséquences : « ils augmenteront la durée de tes jours, Les années de ta vie et tapaix. » Il est fréquent dans l’Ancien Testament d’associer le respect de la Loi et la longévité.

Personnellement, ce n’est pas mon ambition. Si je pouvais être avec Jésus maintenant, jevoterai pour !

Mais c’est aussi la qualité de ces jours. La paix dont il est question est un attribut del’existence. Être en paix avec Dieu. En paix dans sa conscience. Ça n’a pas de prix.

Et si vous avez expérimenté l’aliénation du péché, ou la correction paternelle de Dieu qui nousconduit régulièrement à la repentance, vous savez que la première chose qui échappe, c’est lapaix.

Deuxième discipline de la confiance en Dieu. « 3 Que la loyauté et la vérité ne t’abandonnent pas » La loyauté est plutôt la bienveillance, une disposition envers Dieu et envers les autres qui est

accueillante, et aimante. La vérité comme choix et comme comportement. Ce qui est important c’est que la bienveillance et la loyauté sont deux caractéristiques de la

personne même de Dieu. Dieu se présente à Moïse : “6 L’Éternel passa devant lui enproclamant : L’Éternel, l’Éternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche enbienveillance et en fidélité, 7 qui conserve sa bienveillance jusqu’à mille générations, quipardonne la faute, le crime et le péché, mais qui ne tient pas (le coupable) pour innocent, et qui


punit la faute des pères sur les fils et sur les petitsfils jusqu’à la troisième et à la quatrièmegénération ! ” (Exode 34:67)

Deux vertus à tenir comme un joug qui oriente, comme un volant, comme une direction àprendre. Et notez que c’est à inscrire sur le cœur. La spiritualité ne se vit pas sur son blouson,sur ses coutumes. C’est du cœur, au niveau intime de la motivation que doit venir notre marcheavec Jésus.

Quelle en est la conséquence ? « Tu acquerras ainsi grâce et bon sens, Aux yeux de Dieu et deshumains. » Je suis attiré par les personnes qui ont ces qualités, n’estce pas ? Je veux apprendre d’eux, je veux grandir avec eux. Une bonne réputation, est le fruit d’une

marche de sagesse. Proverbes 22:1 La renommée est préférable à de grandes richesses, Et la grâce vaut mieux

que l’argent et que l’or. Proverbes 27:21 Le creuset est pour l’argent, et le four pour l’or ; Maisun homme (est jugé) d’après sa renommée.

Et puis vient le centre de tout ce chapitre : « 5 Confietoi en l’Éternel de tout ton cœur, Et net’appuie pas sur ton intelligence ; 6 Reconnaisle dans toutes tes voies » Cela implique : se confier, avoir confiance, suivre, croire, parler avec, s’appuyer. C’est bien entendu la démarche principale du salut. Paul dira au garde Philippien : « crois au

Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille ». Mais c’est vraiment la caractérisation d’une marche chrétienne. Tout ton être doit avoir confiance

en lui. Dans l’adversité : Seigneur, j’ai confiance que tu vas me soutenir. Soit pour ôter cet

obstacle, soit pour me soutenir au travers de ce dernier. Dans les choix : Seigneur, quels sont principes bibliques qui doivent s’imposer à moi,

devant les désirs ou les facilités que je ressens. Une étudiante infirmière me racontait comment on faisait de l’euthanasie active déguisée.

On plaçait une perfusion avec deux substances soulageant la douleur – et c’est très bien, ilfaut le faire ! Mais on venait encourager la famille à augmenter régulièrement le débit « poursoulager la douleur », même quand rien n’indiquait que la douleur avait augmenté. Ledépart était plus rapide ainsi… Mais il doit y avoir une réflexion préalable à tout acte, toutgeste.

Dieu doit prévaloir « dans toutes tes voies », sur tous tes sentiers. Et remarquez le contraste : se confier en Dieu c’est parfois précisément ne pas se confier en

soi. Combien de fois aije regretté des décisions personnelles contre l’avis de la Parole deDieu. Être sage à ses propres yeux, c’est probablement : Se croire supérieur à l’avis de la Parole de Dieu. Viser l’approbation de la société ambiante.

Le regard que l’on porte sur soimême est intéressant en Proverbes. “ Si tu vois un homme quiest sage à ses propres yeux, Il y a plus d’espérance pour un insensé que pour lui. ”(Proverbes 26:12) “ Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, Mais celui quimarche dans la sagesse sera délivré. ” (Proverbes 28:26)

Nous avons toujours besoin de décaler notre regard sur le chemin que nous prenons. C’estbien de demander des avis, des conseils, sur certaines grandes décisions de la vie.Notamment à ceux qui nous connaissent et qui connaissent la Parole de Dieu.

Et voici la promesse. « Il aplanira tes sentiers ». Dieu accompagnera celui qui réfléchit en termesde principe plutôt qu’en terme de satisfaction ou gratification immédiate. Celui met en pratique leséléments de l’Écriture. Je m’émerveille de la persévérance de Joseph. Il est vendu commeesclave, il est accusé de viol, il passe des années en prison. Et il reste droit. Confiant. Et plus tard


il comprend. Il y avait un plan dans tout cela. Se confier en Dieu.

Vous savez pourquoi on peut avoir confiance en Dieu ? Parce qu’il a déjà tout donné. Romains 8:32 « Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui

l’a livré pour nous tous, comment ne nous donneratil pas aussi tout avec lui, par grâce ? » Parce qu’il règne. Psaumes 115.3 : « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut. » Parce qu’il revient écraser le mal et son auteur. Romains 16.20 « Le Dieu de paix écrasera

bientôt Satan sous vos pieds »

Le même thème est proposé encore. « Ne sois pas sage à tes propres yeux. Crains l’Éternel.Écartetoi du mal. » Comme si le mal était présent tout autour de nous. Et qu’il fallait s’en écarter. Comme si nous étions enclin à rationaliser nos choix plutôt que les mener à la croix pour qu’ils

y soient crucifiés.

« La santé pour le corps. Un rafraîchissement pour les os. » N’estce pas le cas ? Quellesaddictions n’engendrent aucune conséquence ? Quels comportements erronés comme la passiondu pouvoir ou de l’argent, ou la multiplication des partenaires sexuels, ne placent pas l’individudans un risque et un péril de de sa santé ?

Dernière exhortation. La générosité. Il s’agit d’oser avoir confiance en Dieu au point de lui confiernon pas les restes de ses revenus, mais les prémices, c’estàdire la première somme disponiblede nos revenus. Avec mon épouse, notre première dépense dès l’arrivée de notre salaire, c’estune partie qui va à l’église. Et en plus quelques petites offrandes pour des projets missionnaires iciet là en fonction des besoins. On n’est pas capable de soutenir de façon majeure et massive, maison fait ce qu’on peut. Chaque année on augmente un peu notre offrande. Par la grâce de Dieu onn’a jamais eu à diminuer. Certaines années on n’a pas pu augmenter. Mais c’est notre ambition dedire à Dieu, financièrement, qu’on a suffisamment confiance dans ces soins, qu’on peut laisser partiren début de mois un pourcentage de nos revenus.

Dieu dit qu’il prendra soin. Souvenezvous que les Proverbes ne sont pas des promesses. Cesont des observations. Les gens généreux qui conduisent leur business de façon intègre, sont desgens qui seront bénis.

Les bénéfices de la confiance en Dieu (3.1120)11 Ne méprise pas, mon fils, la correction de l’Éternel Et ne t’effraie pas de sa réprimande ;12 Car l’Éternel réprimande celui qu’il aime, Comme un père l’enfant qu’il chérit.13 Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, Et l’homme qui devient raisonnable ! 14 Car le gainqu’elle procure est préférable au gain de l’argent, Et son revenu vaut mieux que l’or ; 15 Elle estplus précieuse que les perles, Et tous les objets de tes désirs n’ont pas sa valeur. 16 Dans sadroite est une longue vie ; Dans sa gauche, la richesse et la gloire. 17 Ses voies sont des voiesagréables, Et tous ses sentiers (apportent) la paix. 18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui lasaisissent, Et ceux qui la retiennent sont heureux. 19 C’est avec sagesse que l’Éternel a fondé laterre, C’est avec intelligence qu’il a affermi les cieux ; 20 C’est par sa science que les abîmes sesont ouverts, Et que les nuages distillent la rosée.

Deuxième poème à l’intention du fils. « Ne méprise pas la correction de l’Eternel, ne t’effraie pasde sa réprimande ». C’est Hébreux qui reprend ce verset pour dire que Dieu nous traite comme un« père ». Il corrige pour nous faire grandir. Il n’existe pas d’apprentissage de la vie sans erreur, et


sans péché. Et Dieu corrige. Comment ? Par les conséquences douloureuses, Par la conscience qui est reprise Par les jugements plus directs – qu’il est d’ailleurs difficile de distinguer des épreuves

naturelles de la vie.

Dieu reprend celui ou celle qu’il chérit. C’est marrant, je ne me suis pas toujours réjoui desréprimandes du Seigneur. Mais en fait, c’est la marque que Dieu est réellement à l’œuvre en nous.Le non chrétien se fiche un peu de ça. Il n’a pas l’Esprit saint en lui pour le conduire, et lereprendre.

Avoir confiance en Dieu, c’est cueillir du bonheur. « Heureux… ». Une expression qu’on retrouve 25 fois dans les Psaumes (1:1; 2:12; 32:1, 2; 33:12; 34:8; 40:4;

41:1; 65:4; 84:4, 5, 12; 89:15; 94:12; 106:3; 112:1; 119:1, 2; 127:5; 128:1; 137:8, 9; 144:15 (2x);146:5).

Dieu souhaite le bonheur. Psaumes 84:11 : « Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier,L’Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse pas le bonheur A ceux qui marchent dansl’intégrité. »

C’est aussi avec cette promesse que se termine la Bible. Apocalypse 22:14 « Heureux ceuxqui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans laville ! »

Quel est ce bonheur ? Il existe en hébreux deux termes assez proches. L’un relève de la bénédiction, de la charge et

de l’honneur confié, l’autre décrit plus un état intérieur, une exubérance personnelle. C’est ceterme qui est utilisé.

Un pluriel : l’hébreu utilise un mot pluriel invariable. Comme une sorte de paroxysme : « oh lebonheur des bonheurs ! » C’est intensif, c’est multiple, comme les facettes multiples d’undiamant. C’est pas qu’une forme de bonheur, mais celui qui porte un B majuscule.

On pourrait dire : « il est super et mega cool celui qui … » Quand on regarde comment ce mot est utilisé dans l’Ancien Testament, je vois 12 origines de

ce bonheur :1. Marcher loin du péché (Ps. 1:1, 106:3, Pr 20:7; Isa 56:2)2. Prendre refuge en Dieu (Ps 2:12, 34:9 40:5 84:13)3. Être pardonné de ses fautes (32:1f)4. Être bons envers les faibles et les pauvres (Ps 41:2)5. Se rapprocher de Dieu grâce à son élection (Ps 65:5, 84:5)6. Être corrigé de Dieu (Ps 94:12)7. Obéir (Ps 119)8. Avoir de nombreux enfants (Ps 127:5)9. Développer la crainte du Seigneur (128:1)10. Écraser les ennemis de Dieu — NB : dans le contexte de l’alliance nationale, et non dans

notre contexte de la nouvelle alliance. (Ps 137:89)11. Acquérir la sagesse divine (Prv 3:13, 8:34)12. Désirer, languir après Dieu (Isa 30:18)

Le bonheur est un résultat. Une conséquence, un fruit, un dividende, un retour d’investissement. Lebonheur n’est jamais un objectif. Si le bonheur est un but, il sera à jamais l’anguille proverbialequ’on ne cessera de laisser glisser.

Laissezmoi faire une dernière remarque. Le mot « heureux » vient d’un verbe qui veut dire


‘avancer, marcher droit, redresser’ (Prov 9.6b ; 4.14 ; Isa 1.17). L’idée qu’on a, c’est que le bonheurest le fruit d’une promenade. Et que quand on s’arrête, on s’ankylose. Et on en perd un peu, etc’est dur de repartir. C’est aussi comme une promenade où récompense tellement l’effort. On a leplaisir des paysages et des souvenirs.

Relisons cette description :14 Car le gain qu’elle procure est préférable au gain de l’argent, Et son revenu vaut mieux que l’or ; 15 Elle est plusprécieuse que les perles, Et tous les objets de tes désirs n’ont pas sa valeur. 16 Dans sa droite est une longue vie ; Danssa gauche, la richesse et la gloire. 17 Ses voies sont des voies agréables, Et tous ses sentiers (apportent) la paix. 18 Elleest un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, Et ceux qui la retiennent sont heureux. 19 C’est avec sagesse que l’Éternela fondé la terre, C’est avec intelligence qu’il a affermi les cieux ; 20 C’est par sa science que les abîmes se sont ouverts, Etque les nuages distillent la rosée.

Lors du mariage de notre fils aîné, son épouse n’avait pas suffisamment d’argent pour avoir desbagues et des colliers. Ce qui pour eux étaient totalement secondaires. Ils n’avaient d’yeux quepour l’un et l’autre et le bonheur qu’ils allaient commencer à vivre. Mais une femme riche leur aprêté un collier, des boucles d’oreille et une bague. Les mêmes que celles qu’avaient portéesLady Di lors d’un gala célèbre – ils étaient magnifiques ! Croyezmoi, cette femme est restée prèsdes mariés ! Et juste avant qu’ils ne partent de la soirée, elle était là pour les récupérer !

Je me demande si la sagesse fait partie de notre trésor. Que l’on cultive et protège. La sagesseacquise sur la famille. Acquise sur les relations humaines… Sur notre marche avec Dieu… Sur lagestion des passions variées qui nous animent… sur les émotions qui nous submergent…

En tout cas un commentaire décrit la poursuite de la sagesse du v. 18 en des termes sexuels,comme on embrasse une femme que l’on garde tout près de soi – ce qui est une instruction qu’unjeune peut bien saisir !

Les exemples de la confiance de Dieu (3.2135)21 Mon fils, garde, sans qu’elles s’éloignent de tes yeux, La raison et la réflexion : 22 Elles serontla vie de ton âme Et la grâce de ton cou. 23 Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin,Et ton pied ne butera pas. 24 Si tu te couches, tu ne seras pas terrifié ; Et quand tu seras couché,ton sommeil sera doux. 25 Ne redoute ni une terreur soudaine, Ni l’attaque de la part des méchantsquand elle arrive ; 26 Car l’Éternel sera ton assurance Et il préservera ton pied de tout piège. 27 Nerefuse pas un bienfait à ceux qui y ont droit, Quand tu as le pouvoir de l’accorder. 28 Ne dis pas àton prochain : Va et reviens, Demain je donnerai ! quand tu as de quoi (donner). 29 Ne médite pasle malheur contre ton prochain, Lorsqu’il demeure tranquillement près de toi. 30 Ne conteste passans motif avec un homme, Lorsqu’il ne t’a causé aucun malheur. 31 Ne sois pas jaloux del’homme violent, Et ne choisis aucune de ses voies. 32 Car l’Éternel a horreur de l’homme pervers,Mais son intimité est pour les (hommes) droits ; 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maisondu méchant, Mais il bénit le séjour des justes ; 34 Quant aux moqueurs, il s’en moque, Mais il faitgrâce aux humbles ; 35 Les sages hériteront de la gloire, Mais les insensés du plus grand mépris.

Troisième poème. « Mon fils ». J’espère que vous qui êtes pères, vous parlez avec affection àvotre fils ou votre fille. Que vous avez le souci de sa marche, de sa vie spirituelle. Que vous lesencouragez à réfléchir à la vie, dans tous ses aspects. « garde la raison et la réflexion ».

Quelques exemples nous sont donnés.

1. la raison et la réflexion. La confiance en Dieu implique une démarche intellectuelle de réflexion sur la vie, sur Dieu, sur

la Bible, sur l’éthique.


Il faut apprendre aux plus jeunes à réfléchir. J’écoutais sur France Info un reportage sur lesjeunes qui fumaient du cannabis. Ils étaient tous à minimiser l’importance de ce qu’ils faisaient.Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est l’absence de réflexion menée par leurs parents. Ilsétaient en opposition à leurs parents, et disaient d’eux quelque chose comme : « de toutefaçon mes parents ils me disent seulement que c’est pas bien, ou que c’est la loi… »

Peutêtre que les parents avaient dit autre chose, mais ce que j’ai gardé de cet interview, c’estque les jeunes ont besoin d’explication. Du pourquoi des choses. D’une discussion à cœurouvert sur les grandes questions de la vie. Le sexe, le business, les amis, les ennemis, laviolence, les drogues…

Le fait de réfléchir à sa vie quand on est jeune, de savoir quel type de femme ou d’homme onépousera, quel type d’études on va suivre, quel type de loisir on entreprend est drôlementapaisant. D’ailleurs c’est ce que souligne la suite.

« 24 Si tu te couches, tu ne seras pas terrifié ; Et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux.25 Ne redoute ni une terreur soudaine, Ni l’attaque de la part des méchants quand elle arrive 26 Carl’Éternel sera ton assurance Et il préservera ton pied de tout piège. »

2. La générosité et la bienveillance27 Ne refuse pas un bienfait à ceux qui y ont droit, Quand tu as le pouvoir de l’accorder. 28 Ne dispas à ton prochain : Va et reviens, Demain je donnerai ! quand tu as de quoi (donner). 29 Nemédite pas le malheur contre ton prochain, Lorsqu’il demeure tranquillement près de toi. 30 Neconteste pas sans motif avec un homme, Lorsqu’il ne t’a causé aucun malheur.

L’attitude première que nous avons avec nos contacts et nos rapports avec les autres estfondamental. Et la Bible nous demande de développer une attitude de générosité, et debienveillance. Donner à celui qui demande – n’estce pas l’exigence du sermon sur la montagne ? Prêter un outil, rendre service. Être bienveillant …

C’est toujours une difficulté de savoir quoi faire. Dès qu’on marche en ville, on rencontre un certainnombre de mendiants. Comment savoir s’il faut aider ? Les églises primitives étaient confrontéesaux mêmes difficultés. Il y avait plus de pauvre encore du temps du Nouveau Testament. Et leNouveau Testament offre une série de critères pour aider ceux qui sont dans le besoin : Les veuves ne pouvaient être assistées de l’église que si la famille ne s’en occupait pas. Galates nous demande de prendre soin des frères. Jacques nous dit que le frère dans le besoin doit être aidé…

Le bagarreur n’est pas un sage. L’attitude d’ouverture et de bienveillance sur autrui est unenécessité.

3. La distance avec le mal31 Ne sois pas jaloux de l’homme violent, Et ne choisis aucune de ses voies. 32 Car l’Éternel ahorreur de l’homme pervers, Mais son intimité est pour les (hommes) droits ;

On peut être attiré, surtout quand on est jeune, par la puissance et l’autorité de ceux qui ont réussi,même s’ils ont été des sales types. Je me souviens avoir rencontré des gens passablementriches et passablement pourris quand j’étais ados. Avec le recul, j’ai remarqué qu’ils exerçaientune véritable fascination.


Le Psaume 73 et d’autres nous demande de ne pas jalouser le succès des méchants. Ce succèsest temporaire. C’est d’ailleurs comme cela que se termine ce chapitre. Par un contraste :

« 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, Mais il bénit le séjour des justes ;34 Quant aux moqueurs, il s’en moque, Mais il fait grâce aux humbles ; 35 Les sages hériteront dela gloire, Mais les insensés du plus grand mépris. »

Conclusion La confiance en Dieu se nourrit d’attitude et d’action. La confiance en Dieu engendre des conséquences positives. La confiance en Dieu se démontre par des décisions concrètes.

Notre penchant au péché s'enracine dans le soupçon que Dieu n'est pas si bon que cela. Le doute à l'égard de la bontéde Dieu est le socle sur lequel s'appuie notre logique déchue. Si nous croyons que Dieu est puissant, nous ne sommes enrevanche pas persuadés qu'il est bon ; en effet, s'il peut soulager nos souffrances, pourquoi ne le faitil pas ? Le silencede Dieu dans les moments particulièrement cruciaux renforce ce doute fondamental sur la bonté de Dieu. Crabb, Nosdifficultés … p. 61.

Vous trouvez difficile de marcher ? Moi je sais qu’il est des domaines particulièrement difficiles.Mais voici une remarque qui m’a encouragée :

Le monde entier se compose de deux classes d’individus, différents à bien des égards, mais se rejoignant sur ceci : il y aceux qui servent le péché, et ceux qui se battent contre lui. Les deux expérimentent de la douleur et de la fatigue ; lepéché est un maître dur et un adversaire formidable. Si vous accomplissez ses désirs, vous êtes son serviteur misérable ;si vous vous battez contre lui, vous serez bien souvent blessés dans ce conflit. Il serait difficile de vous dire lequel desdeux est plus accablé par cela – le charnel qui obéit à la chair, ou le spirituel qui la crucifie. Les deux sont appelés aulabeur. Les deux sont accablés : l’un est accablé de pécher, l’autre est accablé du péché. L’un de ces combattants aurabientôt terminé : l’autre ne connaîtra aucun repos. Si le péché est votre adversaire, la paix arrive bientôt ; car si le péchéne peut s’éloigner pleinement de vous, vous serez bientôt délivré de lui. Mais si le péché devient, jusqu’à la mort, votremaître, il n’y a aucune délivrance de son joug.

Dans l’ensemble, pour les créatures morales et immortelles, il n’y a que deux maîtres, et aucun homme ne peut lesservir tout deux ; l’un est le péché, l’autre est le Sauveur. Soit nous servons le péché contre Christ, ou nous servonsChrist contre le péché. Les deux maîtres envoient leurs serviteurs aux labours. Qu’aucun disciple n’attende ce que leurMaître n’a jamais pourvu ni promis ; Il donne bien des plaisirs dans cette vie, mais ceuxci sont les plaisirs du labour, nonles plaisirs du repos.William Arnot, Studies in Proverbs: Laws from Heaven for Life on Earth, Kregel, 1978, p. 582

La vie est difficile. Les choix sont parfois pénibles. La confiance a un coût. Elle a aussi un bénéfice.


Des parents qui gèrent (Proverbes 4)

IntroductionQue faire ?!Chaque génération a besoin de ses gourous de l’éducation pour savoir comment procéder ! Fautil coucher les nourrissons à plat ventre ou sur le dos ? Fautil les prendre dans les bras quand ils pleurent ou les laisser pleurer ? Les enfants doiventils dormir dans la même chambre que leurs parents ? Dans le lit des

parents ? Jusqu’à 15 ans ? ! Doiton donner des fessées ? N’estce pas encourager la violence ? Doiton sanctionner à l’école les fautes des élèves ? Et quelle philosophie d’éducation doit prévaloir ?

La plus grande empreinte contemporaine sur l’éducation vient de JeanJacques Rousseau,notamment avec l’Emile ou de l’éducation, ouvrage fictif de l’éducation parfaite d’un jeune hommeélevé à la campagne. C’est un livre influent dont la lecture est même imposée à tout enseignant auJapon. C’est probablement le manifeste politique de Rousseau, et une œuvre maîtresse de cequ’on appelle « les lumières ». 5 livres décrivent les étapes du développement d’un enfant, de 0 à 2 ans, le nourrisson (Livre

1), 2 à 12 ans, l’âge de la nature (Livre 2), 12 à 15 ans, l’âge de la force (Livre 3), 15 à 20 ans,l’âge de la puberté (Livre 4) et l’âge adulte (Livre 5).

Comme le souligne Yves Lorvellec c’est « une autre éducation, non plus culturelle maisnaturelle, dans laquelle former un homme, un homme vrai, consistera en substance à empêcherqu’il ne déforme sa nature. » [ref]

Vous avez compris ? L’idée principale de Rousseau, c’est que la nature humaine ne doit pasêtre freinée, modelée, sculptée. Elle doit librement s’ouvrir au monde, à l’expérience, àl’action, aux relations, pour que se forge l’Homme…

C’est en contradiction totale avec la perspective biblique du développement humain. De plus,on n’a pas vu cet expert en éducation à l’œuvre car Rousseau a abandonné ses 5 enfants àl’orphelinat. Ce bon français était un théoricien bien éloigné de la réalité.

La seconde influence la plus importante est certainement celle issue de la pensée de Freud, quidistingue : Un stade oral de 0 à 1 an, ou le plaisir de manger est ou devient une tétée jouissive. Un stade anal et sadique de 1 à 3 ans, où le plaisir se vit avec l’expulsion des excréments,

tout en prenant conscience que les parents sont à sa merci par son contrôle de cette fonction. Un stade phallique et prégénital de 3 à 6 ans et qui correspond à la découverte du corps, de

la présence et de la différence des sexes, de la jouissance de le savoir et de le toucher. Une période de latence de 6 à 12 ans où zut de chez zut, il réalise qu’il y a une société et des

règles à apprendre, et de l’amour qu’on ne peut encore toucher – mais rassurezvous, bientôt,ce sera possible avec…

Le stade génital de la puberté où il doit user d’une volonté plus ou moins comprise devant unemontée hormonale disproportionnée, avec tous les conflits que cela peut engendrer. C’estdans ces interactions, si j’ai bien compris, que naissent tous les phénomènes que connaîtl’adulte, de névroses, de psychoses, de castration, etc. [ref]

Au moins, on sait à quoi pensait Freud ! Le sexe était une préoccupation plutôt obsessionnelle.Ce que l’on comprend quand on sait que son père était un pervers sexuel, qui, en plus de sesinfidélités, a imposé à plusieurs de ses enfants des fellations répétées, rendant son frère et

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Frousseaustudies.free.fr%2FarticleRousseaueteducation.htm%23_ftnref38&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNGLa0znItEAjFkTKx_GajJQuEpFxw

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fsuite101.fr%2Farticle%2Fstades-du-developpement-psychoaffectifs-de-lenfant-a12280%23axzz2Go94pDEj&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNHoCbw_ld24dq_bIqvEy5mx1asiXA


plusieurs de ses sœurs « hystériques. » [Freud, The Complete Letters of Sigmund Freud toWilhelm Fliess 18871904, p. 230 et 231 (lettre des 8 et 11 février 1897, ref). Moi je comprendsce que signifie la notion de “tuer le père” chez Freud …

Aux ÉtatsUnis, puis en France, c’est le livre du Dr Spock qui a formé toute une génération à ungenre d’idées similaires à Rousseau : 52 millions d’exemplaires, plusieurs éditions, chaque fois révisées au gré des « découvertes »

ou de la créativité de l’auteur. Une chose est sûre, il ne faut pas corriger les enfants.L’éducation est permissive, l’enfant doit trouver sa voie… L’un des points clés de son livre,c’est le refus de toute punition, et notamment de punition corporelle.

Au fil des éditions, les contradictions s’accumulent : sur la valeur ou non de la circoncision,traditionnelle aux US, sur le fait de mettre un nourrisson sur le ventre, et quelque chose de trèsintéressant, comme notre homme a mal vieilli et a dû changer son mode d’alimentation, ilrecommande un régime végétarien dès l’âge de 2 ans.

D’autres développent un schéma de progression qui commence par l’identité (0 à 6 ans) puis larelation à la famille (6 à 11 ans) puis celle au monde (12 à 18 ans).

Ce n’est pas le lieu ce matin de discuter de Freud (Michel Onfray l’a fait !), ni des idées d’autrespenseurs comme Piaget, Wallon, etc. Ni de la perspective de Spock, notre extraterrestre ! Jeveux plutôt souligner que ce sont des idéologies, des philosophies de l’éducation et dudéveloppement humain. Certaines observations sont bonnes et utiles, et permettent de comprendre certaines choses. Toute idéologie doit être confrontée à l’enseignement de la Bible. Vous allez me dire que la Bible aussi est une idéologie – et vous aurez raison ! C’est d’elle

que nous tirons la compréhension ultime de ce qui doit être vécu et désiré dans notrecheminement…

C’est dans ce contexte perturbé et contradictoire que nous allons parler de l’éducation des enfants,à partir de Proverbes 4 :

Travailler la proximité affective (4.14)« Écoutez, (mes) fils, l’instruction d’un père Et soyez attentifs, pour connaître l’intelligence ; 2 Car jevous donne un bon savoir : Ne rejetez pas mon enseignement. 3 J’étais, en effet, un fils pour monpère, Un fils tendre et unique auprès de ma mère. 4 Il m’enseignait alors et me disait : Que toncœur retienne mes paroles ; Garde mes commandements, et tu vivras. »

Nous avons déjà étudié tout au long des premiers chapitres l’importance de l’éducation de lasagesse, de l’intelligence, du bon savoir – tous les termes de l’ascension vers la maturité sageque vise le livre des Proverbes.

Ce qui m’interpelle ici c’est l’affection, la tendresse, qu’expriment ces versets. « j’étais en effet, unfils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère ». Être un fils pour son père implique une proximité affective. Fils unique – peutêtre la réalité de Salomon, mais aussi le fruit de l’attention toute particulière

de sa mère.

Pourquoi estce important ? Verset 4 : « il m’enseignait alors et me disait… ». Le ‘alors’ fait toute ladifférence. On apprend mieux quand on est en confiance. Quand on est valorisé. C’est vrai dans

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fwww.regardconscient.net%2Farchives%2F0212jakobfreud.html%23note6&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNF0FUdP0hyq-y85XegZtLiu9aDDAw


tous les contextes n’estce pas ?

Parents, vous aimez vos enfants ? Vous leur dites ? Vous leur communiquez de différentesmanières ? Je connais des adultes qui rêveraient que leur père ou leur mère leur dise « je t’aime ». Ou

qu’ils le leur montrent par des sourires, du temps, de l’intérêt, leur amour… Je connais des ados qui font des trucs terribles pour attirer l’attention de leurs parents –

Attention, je ne dis pas que le comportement inapproprié des mômes est toujours lié à cettemotivation !

Si vous êtes parents, vous avez le devoir de passer du temps, du temps de qualité avec vosenfants.

A quoi ça ressemble, travailler la proximité affective ? Communiquer. Dès le berceau. Par des mots, des chants, par le fait de prendre dans les

bras. Plus tard de questionner sur la journée, sur les relations, sur les amis, sur les bobos dela vie. Prenez du temps.

Jouer. Loisir. Faire un loup si la santé le permet. Jouer à cachecache dans l’appartement.Activités manuelles. Partir en randonnée. Sport. Musique. Prendre 10 min par jour, c’est pasénorme. Mais c’est énorme ! Prendre une journée familiale, c’est un minimum !

Respecter. C’est écouter des bêtises enfantines sans rire. Valoriser leurs questions. C’est nepas se moquer. Prendre au sérieux. C’est honorer la pudeur des corps (selon les âges, bienentendu). C’est respecter les espaces de liberté, de domaines de vie privée. C’estcomprendre les temps de deuil et de tristesse qu’un jeune peut connaître. C’est connaître sonenfant. Ses goûts, ses joies et ses souffrances. C’est réagir aux souffrances de l’enfant sansl’envahir pour tenter de les prendre à sa place. C’est poser des questions longtemps avant dedonner des solutions.

Encourager. L’art de l’encouragement est un art qui se perd. En France, on décourage et oncritique. “Peut mieux faire” est le leitmotiv entendu à souhait dans toutes les sphères. La joie faitdifficilement partie de l’éducation chez nous. Les parents chrétiens doivent apprendre àencourager : ne pas irriter, souligner ce qui est bien. Se réjouir de ce qui réjouit un enfant.Regardez comment le Saint Esprit a conduit le Nouveau Testament : plein d’encouragementssur notre identité, suivis d’exhortations à une marche selon Dieu. Dites que votre enfant est uncadeau du Seigneur. Même s’il vous a surpris ou vous surprend, il porte l’image de Dieu. Ditesque vous priez, et que même si vous n’êtes pas toujours d’accord, que votre amourdemeure… Remarquez ses accomplissements, même s’ils sont bizarres ou étrangers à votrepropre éducation – les réalisations artistiques, sportives, relationnelles…

Restreindre. L’amour passe par des limites. Placer des limites à vos enfants. À chaque âge.Ce n’est pas grave qu’un bébé pleure, si vous avez la conviction qu’il ne souffre pas et qu’iln’est pas dans la faim ou l’inconfort – il parait que c’est même nécessaire au développementphysiologique du système nerveux. Le bébé, comme l’enfant, n’est pas le centre du monde. Etquand le bébé devient enfant, il faut qu’il apprenne que la colère est un péché qui ne peut niêtre récompensé ni être supprimé par la violence – mais par la discipline. Les Proverbes sontnombreux à souligner l’importance de la discipline. Écoutez : 29.17 « Corrige ton fils, et il te donnera du repos, il procurera des délices à ton âme. » 22.15 « La stupidité est attachée au cœur de l'enfant ; le bâton de la correction l'éloignera

de lui. » 29.15 « Le bâton et la réprimande donnent la sagesse, mais le garçon livré à luimême fait

honte à sa mère. » 19.18 « Corrige tes enfants tant que tu as l'espoir de les aider, mais ne t'emporte pas au

point de vouloir leur mort. » 13.24 « Celui qui ménage son bâton a de la haine pour son fils, mais celui qui l'aime


cherche à le corriger. »

Là on touche un sujet délicat de nos jours. Certains suggèrent qu’il ne faut pas user de punitioncorporelle, parce que cela lui donnera un modèle de violence. Dans un sens oui. Quand je vois des mamans ou des papas, hurler sur leur enfant qui pleure,

ou bien pire, lancent des gifles ou les malmenent avec colère – ça c’est inacceptable. Certains enfants n’ont pas besoin de fessée pour comprendre. Il existe des tas de moyens

pour restreindre l’expression du mal chez un enfant. Peut être que d’aller dans sa chambrepour un temps, peutêtre être privé d’un jouet quelque temps… Mais de grâce, ne vous lancezpas dans un discours philosophique sur l’obéissance à un enfant de deux ans. Il ne lecomprendra pas !

Je suis convaincu, que pour certains enfants, à l’âge où l’on ne raisonne pas encore, la fesséeest nécessaire. En toute discrétion, et de moins en moins jusqu’à la fin de l’enfance –c'estàdire avant 10 ans… Dans ma famille, il y avait 3 causes engendrant la fessée : la désobéissance caractérisée,

la crise de colère, et le mensonge. Jamais pour avoir cassé une assiette, ou tiré sur lanappe, ou je ne sais quelle autre erreur. Si on voit son enfant de 3 ans hurler et taper despieds parce qu’on lui a enlevé son jouet, on ne lui rend pas service en riant de sonattitude, et on ne l’aide pas à gérer ses émotions.

Nos exigences étaient préalablement affirmées. C'estàdire que vous ne pouvez pas punirun enfant qui n’a pas entendu clairement un commandement précis. Une désobéissance nepeut être punie que si la loi a été énoncée. Si on dit à un enfant “ tu ne sors pas de lamaison avant d’avoir fini d’apprendre ta poésie, estce que tu m’as entendu ? ”, et s’il sortavant, c’est une désobéissance. Si on dit à un enfant, tu ne touches pas aux chocolatsavant le dessert…

Lorsqu’il y avait faute grave, on demandait à l’enfant de se rendre dans sa chambre afin quela punition ne soit jamais publique et humiliante. J’allais prendre une cuillère en bois –parce que la main est pour la tendresse et l’accueil. C’est utile déjà pour se calmersoimême. Si je sentais de la colère en moi je prenais le temps de me calmer, de respirer,de tourner un peu dans la cuisine… puis j’allais dans la chambre. Je prenais le tempsd’expliquer, parfois au milieu des cris ou des pleurs, et j’appliquais trois coups sur lesfesses.

Il ne faut pas nécessairement faire ainsi, et chaque enfant, chaque famille choisira en fonctionde sa compréhension les moyens appropriés d’agir. Mais la correction fait partie de l’amour, sielle est juste, expliquée, constructive. Je me souviens d’une femme de cette église qui m’adit qu’elle avait souvent provoquée ses parents, et notamment une fois, à l’occasion de la visited’amis. Elle les a testés par sa désobéissance, jusqu’à son père lui donne une fessée – Elleconfiait à un groupe d’étude biblique son sentiment : « mon père m’aime au point de mereprendre même lorsqu’il y a du monde » !!

Un dernier mot. Il y avait parfois une tractation intense : les enfants préféraient nettement que cesoit mon épouse qui donne la fessée. Je me demande pourquoi ! C’était au point que lorsqueje voyageais, il fallait vraiment aider mon épouse avec l’autorité : un tableau sur le réfrigérateuravait des sourires et des grimaces, et si l’un des enfants poussait trop, elle devait le noter afinqu’à mon retour ce soit moi qui gère ces questions de discipline. Le père a un rôle particulier.

Et s’il n’y a pas de père à la maison ? Il faut croire avec confiance que le Père céleste sauraéquiper une mère seule pour accomplir son rôle parental…

En tout cas, la discipline est percutante lorsqu’elle est juste, et vise le bien de l’enfant, dans uncontexte relationnel aimant. Des parents qui ne font que de la discipline créent un monstre decolère. Des parents qui ne font que de l’amitié, créent un monstre de dictateur…


Valoriser l’apprentissage (4.59)« Acquiers la sagesse, acquiers l’intelligence ; Ne sois pas oublieux et ne dévie pas des parolesde ma bouche. 6 Ne l’abandonne pas : elle te gardera ; Aimela, et elle te protégera. 7 Voici lecommencement de la sagesse : Acquiers la sagesse, Et avec tout ton acquis, acquiersl’intelligence. 8 Exaltela : elle t’élèvera ; Elle fera ta gloire, si tu l’embrasses ; 9 Elle mettra sur tatête un gracieux ruban, Elle t’ornera d’un magnifique diadème. »

Ces versets montrent l’importance de la progression, de l’apprentissage. Et tout apprentissage vacomprendre des échecs, des erreurs, du péché. Par des exhortations comme par desinterdictions, Salomon révèle que grandir, c’est un processus.

Qu’estce que cela implique dans l’éducation, comme dans le processus de discipulat ? : C’est de distinguer l’erreur du péché. C’est accepter qu’il y aura une part de péché et d’échec.

Souvenezvous que la sagesse selon Dieu c’est un art de vivre, concret, pratique. C’est unesensibilité relationnelle, une capacité à discerner les gens, les opportunités. C’est analyser unesituation et prendre la bonne décision. C’est intégrer Dieu dans son chemin, c’est comprendre sesmotivations intérieures, les leviers d’orgueil ou d’humilité, d’avidité ou de service…

Dans votre foyer, comment gérer l’apprentissage ? Dans toute la diversité de la création ! Vos enfants apprennent en bougeant ? On leur demande de rester assis presque toute la

journée ! Vos enfants sont des artistes ? On leur demande de faire de la grammaire et desmaths ! Vos enfants sont des matheux ? On leur demande de ne pas aller plus vite que lesautres !

Et l’échec, comment le gérer en tant que parents ? Le terme terrible que l’on entend parfois :“échec scolaire”. Si vous aimez les réflexions stimulantes, vous appréciez les conférences deTed.com. L’une d’entre elle a eu un succès énorme. Ken Robinson, spécialiste de l’éducation,montre comment l’école tue la créativité [ref]. Des parents attentifs à la manière unique dontDieu a qualifié leurs enfants, peut aider à encourager ce que l’école réprime, ou compléter cequ’elle ne donne pas.

“Qu’estce que Dieu attend ?” plutôt que “Qu’estce que la société attend ?”. Je ne veux pasminimiser les attentes de la société, avec l’éducation, un bon job, etc. Mais fondamentalement,lorsqu’on aura passé 2 millions d’années sur la nouvelle terre, HEC, Harvard, le CAC 40,Greenpeace, l’Assemblée Nationale, le CNRS, le Musée des Beaux Arts… ne serontprobablement pas un sujet de discussion, n’estce pas ?

La capacité de faire des études, d’avoir un boulot qu’on aime, n’est pas un but en soi, c’est undon de Dieu… Ce que Dieu attend de nous c’est qu’on fasse au mieux. Certaines personnesne peuvent pas et cela n’est pas un problème !

Comment gérer, notamment quand on a passé le temps des fessées, la notion bien réelle dupéché, de la chute, de la faute ? D’abord il faut bien distinguer les deux : L’échec et l’erreur sont le terreau rêvé de parler d’une juste ambition, de l’importance de

persévérer, d’apprendre. C’est pas un problème, c’est une opportunité ! Le péché est le terreau rêvé de parler de rédemption. C’est par le péché qu’on réalise le

besoin d’un Sauveur. Ne gâchez pas le péché de vos enfants, c’est la brillante occasion deparler de pardon, de rétablissement – et … de partager vos propres chutes, le besoin d’unSauveur…

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fted.com&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNH5Q03YwgvaPRmgGImOX0A8mo8t_w

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fwww.ted.com%2Ftalks%2Fken_robinson_says_schools_kill_creativity.html&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNElXnZ6O4qczO9-yEKmUYGa9JnSYw


Évoquer les conséquences (4.1013)« Écoute, mon fils, et reçois mes paroles ; Ainsi les années de ta vie seront nombreuses. 11 Je t’aienseigné la voie de la sagesse, Je t’ai conduit sur les routes de la droiture. 12 Si tu marches, tonpas ne sera pas gêné ; Et si tu cours, tu ne trébucheras pas. 13 Saisis l’instruction, ne la lâchepas ; Retiensla, car elle est ta vie. »

On a déjà vu cet aspect dans les chapitres précédents. Mais le rôle des parents est d’avertir. Tousles choix n’ont pas les mêmes conséquences. Et parfois, il faut laisser entrevoir lesconséquences. Les conséquences positives comme négatives. Dire à ses ados que le choix d’un conjoint engendrera beaucoup de paix ou de misère. Que le

respect des profs et des autorités engendre une capacité à naviguer dans le monde avecbeaucoup plus de paix.

J’ai discuté avec une missionnaire de Parole de Vie, une société missionnaire dévouée auxjeunes. Elle a été élevée en Argentine, et son père l’a un jour emmené dans un squat sordide oùles jeunes se droguaient, et la prostitution était rampante. Son père lui a dit : « tu sais, tu n’es pasmeilleure qu’eux. Et les décisions que tu prendras quand tu seras adolescente, peuvent te menerau même endroit. Tu as besoin de Jésus pour changer ton cœur, et de la Bible pour lepréserver ».

Pédagogie de l’extrême, peutêtre. C’est d’ailleurs ce qu’essaie de faire le gouvernement enimprimant des images très violentes sur les paquets de cigarette.

Discutez avec vos jeunes… des addictions, du sexe, de la drogue, de l’alcool, des amis… de ceque cela engendre comme conséquences relationnelles…

Avertir des mauvaises relations (4.1419)« N’entre pas dans le sentier des méchants Et ne t’avance pas dans la voie des hommes mauvais.15 Évitela, n’y passe pas ; Détournet’en et passe outre. 16 Car ils ne dormiraient pas, s’ilsn’avaient fait le mal, Ils seraient privés de sommeil, s’ils n’avaient fait trébucher personne ; 17 Car ilsse nourrissent du pain de la méchanceté, Et c’est le vin de la violence qu’ils boivent. 18 Le sentierdes justes est comme la lumière resplendissante Dont l’éclat va croissant jusqu’au plein jour. 19 Lavoie des méchants est comme les ténèbres ; Ils ne savent pas ce qui les fera trébucher. »

Le choix des relations est extrêmement important. C’est vraiment un sujet primordial. Il est trèsdifficile pour quiconque, et notamment pour un jeune, de s’élever audessus de ses amis. Nosamis servent de modèle et de référence. On se conforme, implicitement ou explicitement, à ceuxque nous respectons et que nous aimons.

Si le choix des amis appartient à chacun, il faut très tôt apprendre à un enfant puis à un jeune, àrepérer l’influence des autres. Et de choisir ses amis. À cet égard, nos milieux évangéliquespeuvent devenir un piège. Il existe une conception évangélique « fermée » qui consiste à voir l’ennemi dans le

« monde ». Tout ce qui est extérieur à l’Église serait dangereux ; et même tout ce qui estextérieur à une église particulière serait dangereux.

C’est une vision nocive et sectaire – car elle laisse entendre que le danger vient exclusivementde l’extérieur, et que le bien vient exclusivement de l’intérieur.

Les enfants grandissent en pensant que l’intégralité du monde non chrétien est mauvais et


pervers, ce qui est faux. Quand ils constatent le mensonge, ils peuvent être tentés de toutlâcher.

Nous devons être la lumière du monde. Ce n’est qu’au contact du monde que la foi d’un jeunes’affirme et se fortifie.

Quand il est question de veiller à ses relations, il est question de relations immorales, qu’ellessoient issues du monde ou de l’Église (même si c’est évidemment une contradiction). Les parentsne doivent pas nécessairement veiller à ce que leurs enfants aient des amis chrétiens, même sic’est souhaitable pour l’encouragement spirituel ! Mais il faut éviter qu’il ne soient proches d’amisqui les pousseront à l’immoralité.

Motiver de la vie intérieure (4.2027)« Mon fils, sois attentif à mes paroles, Tends l’oreille à mes discours. 21 Qu’ils ne s’éloignent pasde tes yeux ; Gardeles dans le fond de ton cœur ; 22 Car ils sont la vie pour ceux qui les trouvent,Et pour tout leur corps c’est la santé. 23 Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de luiviennent les sources de la vie. 24 Écarte de toi la fausseté de la bouche, Et la fourberie deslèvres, éloignela de toi. 25 Que tes yeux regardent en face, Et que tes paupières se dirigent droitdevant toi. 26 Aplanis la route par où tu passes, Et que toutes tes voies soient bien assurées. 27Ne dévie ni à droite ni à gauche, Écarte ton pied du mal. »

Dernier point, peutêtre le plus important. L’éducation doit viser la transformation du cœur. Le versetcentral de cette section est le verset 23 : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de luiviennent les sources de la vie ».

Or, comment est le cœur selon Dieu ? « Le cœur est tortueux pardessus tout Et il est incurable : Qui peut le connaître ? » (Jér 17:9) « Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions,

vols, faux témoignages, blasphèmes » (Mat. 15:19) « C'est de l'abondance du cœur que la bouche parle » (Lc 6.45)

Vous voulez savoir pourquoi votre enfant est porté à la désobéissance ? C’est parce que son cœurest tortueux, incurable ! Il ne s’agit donc pas de réprimander seulement un comportement, maisd’en identifier la source pour que l’enfant comprenne qu’il est atteint d’une maladie incurable. Quece soit l’indépendance, l’égoïsme, ... le péché prend plein de formes différentes.

Il faut qu’un père ou une mère prenne son enfant et lui dise, « tu sais, si tu as pris le jouet de tonfrère alors qu’il jouait avec, c’est parce que dans ton cœur, tu veux être le premier. Et Jésus veuttransformer ton cœur pour apprendre à donner, à être généreux. À aimer. Viens, on va demanderau Seigneur qu’il nous pardonne et nous aide à aimer un petit frère, d’accord ?! »

Si l’éducation ne se préoccupe que de l’extérieur, on fabrique des singes, des robots. Mais si onmotive à partir du cœur, et que le problème fondamental de l’être humain c’est qu’il est coupé deDieu et que le Seigneur souhaite le changer de l’intérieur, alors on prépare un enfant à entendre laParole de Dieu.

Écoutez ces deux versets à ce sujet : “Il y avait là une femme craignant Dieu, du nom de Lydie, marchande de pourpre, de la ville de

Thyatire. Elle écoutait, et le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle s’attache à ce que disaitPaul.” (Actes 16:14)

“Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au


salut, selon ce que dit l’Écriture ” (Romains 10:10) Quand nos enfants étaient petits, que c’était le chaos à la maison et que le soir, épuisés, on se

couchait en se demandant comment on allait s’en sortir, je rappelais à mon épouse que c’étaitnormal : nous avions 3 païens dans la maison, que nous aimions tendrement, mais quin’avaient pas encore la force morale et spirituelle de changer !

“Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votrechair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair.” (Ezékiel 36:26 SER)

L’une des grandes difficultés de l’éducation chrétienne, c’est d’intégrer cette dimension du cœur, etde la foi en Jésus qui transforme le cœur, sans pour autant rabâcher et dégoûter un jeune de ceDieu qui s’est livré pour pardonner à des hommes et des femmes qui ont besoin de rédemption…

Les films sont parfois de bons supports de discussion…

Et de là, développer une vie de disciple, par la lecture de la Bible, la prière, le témoignage, debonnes œuvres. Ne comptez pas sur les écoles du dimanche ni sur les groupes de jeunes pourcela. C’est vous, les parents, qui êtes responsables de l’instruction de vos enfants. Et si vous n’enparlez pas trop vousmêmes, vous avez juste besoin d’être un exemple. Quand votre enfant vous demande quoi faire si dans la cour d’école on le frappe, réfléchissez

bibliquement à la question. Faitesen un sujet de discussion et de prière. Prenez au sérieux laquestion, c’est là que l’enfant va voir que vous prenez la Bible au sérieux, que Jésus estvraiment Seigneur.

D’ailleurs, à cette question, nous avions au début enseigné l’idée qu’il fallait tendre l’autre joue.Je pense que c’était une erreur. L’autre joue, c’est comment répondre à l’humiliation, pas à labagarre. On a appris à nos enfants qu’ils devaient d’abord utiliser les autorités en place –maîtres et maîtresses pour leur âge. Et si elles ne faisaient rien, de répondre selon le principe« œil pour œil dent pour dent… » c'estàdire une riposte proportionnée, jamais supérieure.

Quant à l’exemple spirituel… J’espère que vos enfants vous voient lire la Bible le matin. Ou le soir ! J’espère que vous intégrez Dieu dans vos réflexions de vie. J’espère que vos prières sont orientées sur des problématiques spirituelles et concrètes. Et

que les problèmes du foyer sont humblement présentés aux pieds du Seigneur.

ConclusionLes grands principes théologiquesJ’ai commencé par une miniliste des idéologies séculières concernant l’éducation. Voici celle dela Bible.1. L’homme est déchu par nature. Laissé libre, il sera le “centre monstrueux” de l’univers.2. L’éducation permet la modération de cette déchéance, une vie sociale plus paisible.3. L’éducation chrétienne vise la rédemption, la conversion, d’où vient une vie transformée,

c'estàdire une formation de disciples.4. L’axe général de l’éducation chrétienne est conforme au commandement principal : aimer Dieu

de tout son cœur, et aimer son prochain comme soimême.5. Chaque être humain est différent (cette diversité est voulue par le Créateur !). L’éducation

spécifique d’un enfant doit être nourrie de l’observation nourrie de prière, de dialogue.6. Les résultats ne dépendent pas seulement des parents…

J’ai un rêve. Que les parents de cette Église trouve absolument génial de s’investir


personnellement dans l’éducation de leurs enfants. C’est un sacrifice. Peutêtre qu’il y a desrenoncements de carrières, temporaires, à faire. Peutêtre qu’il y a un réaménagement depriorités… Au début de notre vie de famille, un conseiller nous a dit : discutez tous les six mois delà où vous en êtes…

Pour aller plus loin… S’il y a un livre à lire, c’est celui de Tedd Tripp, Un berger pour son cœur. Sinon, il y a plusieurs fascicules publiés par ITEA… notamment celui intitulé « transmettre ses

valeurs » est excellent !


Le couple qui dérape (Prov 5)

IntroductionQuestions de vieLe message sur l’éducation des enfants a eu un écho auquel je ne m’attendais pas. En tout cas laBible utilise l’image des flèches et du carquois pour parler des enfants. C’est une belle image ! Onles a pour un temps, mais l’objectif c’est qu’ils décollent, qu’ils sortent de la maison etaccomplissent tout ce pour quoi ils ont été créés.

L’adultèreCe matin nous continuons notre série de prédications sur le livre des Proverbes. Nous abordonsun thème universel et je sais que ce message ne laissera personne indifférent. Il se trouve que lechapitre 5 parle de l’adultère. Deux chapitres sont consacrés à ce thème, le 5e et le 7e. C’est toujours sur le mode du conseil d’un père. Ce père, Salomon, parle à son fils, mais c’est

un roi qui parle à ses jeunes conseillers, ce qui rend le propos beaucoup plus large.

À en croire les myriades de blogs et d’articles internet consacrés au bienêtre, le terme mêmed’adultère est décrié comme un concept suranné, qu’il faudrait plutôt oublier. Bon nombre decouples seraient même sauvés de la monotonie et de la destruction par le piment d’aventuresextraconjugales. Des sites Internet se sont spécialisés dans ce commerce et proposentexplicitement la rencontre de personnes mariées. On y trouve des propos plutôt surprenant :

«L’infidélité sauvera le mariage», juge Noel Biderman, le créateur d’Ashley Madison, dans une interview donnée auParisien/Aujourd’hui en France. «Le temps émousse le désir. On peut adorer son conjoint, il y a un endroit où le tableauest forcément moins idyllique qu’au début : la chambre à coucher.» Pour lui, il vaut mieux avoir une relation adultèregardée secrète que de briser son mariage [source]

Ces propos sont terriblement agressifs parce qu’ils constatent la difficulté de la vie conjugale – etcela touche donc notre expérience commune tout en suggérant une manière de la gérer àlaquelle vraisemblablement nous avons tous pensé…. Mais il faut se méfier. Ce que l’on affirmedans les média ne correspond pas toujours à la réalité. Simone de Beauvoir et JP Sartre se sontvantés se raconter leur infidélité – ce qui n’était pas vrai, mais plusieurs ont cru que c’étaitpossible !

Rares sont les voix qui s’élèvent contre cette manière de voir. J’ai lu cette semaine l’un desquelques auteurs séculiers à souligner l’inverse. Aldo Naouri introduit son ouvrage « adultères »par :

«Les relations qui s'instaurent entre les partenaires d'un couple relèvent d'un pacte implicite de fidélité, d'une vision del'aventure amoureuse que ne devrait jamais altérer le moindre nuage. Or la libération actuelle des mœurs semble rendredifficile, voire impossible, l'entente durable d'un homme et d'une femme, d'une femme et d'un homme. Le couple estil alorscondamné à n'être qu'une union précaire, toujours menacée ?Je n'ai jamais eu à connaître une infidélité ou une rupture qui n'ait produit d'intolérables douleurs quand ce n'était pas deprofonds, voire de très profonds, dégâts. L'adultère n'est jamais une expérience facile à intégrer ou à dépasser. J'aiessayé ici, à ma manière, d'aller au plus proche de l'intimité humaine "non par la raison mais par la résonance".» AldoNaouri, Adultères, Odil Jacob, 2007.

Si vous êtes amateurs de psychanalyse, vous apprécierez le livre de Naouri, et en tout cas il a lemérite de souligner l’importance de la fidélité et le mensonge de l’adultère. Un second livre que jerecommande vivement sur la question est celui d’un pasteur d’une grande église qui est devenuconseiller, puis conseiller conjugal, et au fil des années, conseiller conjugal des couplesadultères ! Carder analyse et résume les situations rencontrées tout au long de sa longue carrière

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fnext.liberation.fr%2Fsexe%2F2012%2F10%2F22%2Fashley-madison-nouveau-venu-dans-le-secteur-encombre-des-recontres-extraconjugales_855015%2520&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNFtbqOAawPLkKoAOkuvB4Ruq9CyOg


par ce livre intitulé Cœurs en miettes. Un couple marié pourrait vraiment bénéficier de sesremarques pour mieux comprendre ses zones d’ombres et de danger.

La Bible parle de l’intention de Dieu pour le couple en des termes très simples : Gen 2.24 : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront

une seule chair. » Un texte auquel Jésus fera allusion pour en souligner le côté fondationnel.« un homme, une femme, une vie »

Les 10 commandements posent une loi simple : « tu ne commettras d’adultère », uncommandement qui est situé entre l’interdiction du meurtre, et l’interdiction du vol. C’est déjà unclassement : entre le meurtre et le vol ! Mais les 10 commandements vont bien plus loinpuisque le 10e dit : « tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ». Ce que Jésusreprendra en disant que celui qui convoite a déjà commis un adultère. Et je doispersonnellement reconnaître que je fais partie de ceux que cette loi condamne.

Le Nouveau Testament ne dit pas autre chose « Que le mariage soit honoré de tous, et le litconjugal exempt de souillure. Car Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hébreux 13:4).Le vocabulaire du Nouveau Testament est diversifié pour balayer un grand nombre d’activitéssexuelles immorales : débauche, impureté, adultère, etc.

Si vous trouvez notre monde permissif, le monde grec et romain l’était encore plus. Les orgieset les comportements les plus débridées étaient non seulement tolérés mais encoreencouragés. C’est d’ailleurs en partie grâce à l’impasse de l’hyper liberté sexuelle quel’Évangile a trouvé preneurs. Comme aujourd’hui, beaucoup de gens vivaient leur libertécomme un esclavagisme, et ont trouvé dans l’Évangile, le pardon et un cadre de vie différent.

Avec cette longue introduction, voyons ce que Salomon conseille à ses jeunes disciples sur cesujet :

L’adultère se crée par la parole (15.13)« 1 Mon fils, sois attentif à ma sagesse, Tends l’oreille à mon intelligence, 2 Afin que tu gardes laréflexion, Et que tes lèvres retiennent la connaissance. 3 Car les lèvres de la courtisane distillent lemiel, Et sa parole est plus douce que l’huile »

Le propos est paternel. C’est d’ailleurs important que les papas, les pères, parlent de sexualité àleurs garçons, selon leur âge. Que ce ne soit pas le sujet tabou dont on apprend les contours dansles vestiaires des piscines ou sur Internet. Un père doit dire à son fils combien la sexualité est uncadeau de Dieu, mais dans le cadre défini par Dieu. Il doit lui dire aussi que l’une des découvertespénibles et rassurantes de chaque homme, c’est qu’il n’est pas tout puissant, qu’il ne peut avoirtoutes les femmes, et qu’il y a une femme auprès de qui il déversera toute sa tendresse…

Bref. Salomon dit : « les lèvres de la courtisane distillent le miel, et sa parole est plus douce quel’huile ». Tout d’abord, le texte est mal traduit. Ce n’est pas d’une « courtisane » / prostituée dont il est

question ici. C’est d’une étrangère… au couple. Rien à avoir avec des expatriés !

L’adultère commence par des propos qui sont comme du miel, c’estàdire sucrés, et qui sontcomme de l’huile, c’estàdire doux. Pourquoi estce qu’un homme écouterait des propos sucrés etdoux ? Parce que c’est sympa ! Dans le film Rabbi Jacob, Pivert, sous la contrainte de sonravisseur explique à sa femme qu’il l’a quittée pour une autre parce qu’elle lui dit qu’il est beau,qu’il est fort qu’il est aimable – toute une série de compliments…

Ces propos créent une atmosphère de valorisation, d’appréciation. Voilà le terrain de départ de


l’adultère. Et ce terrain est particulièrement facile : Lorsque le couple passe par un moment de solitude et de tension. Lorsqu’un individu s’isole de ses amis ou de son conjoint et passe intérieurement pas des

moments difficiles.

Vous avez remarqué, le mauvais rôle est ici imputé à la femme. C’est la femme qui séduit ! 1 Sam. 2.22 nous apprend que les fils d’Éli, le juge, « couchaient avec les femmes qui

s’assemblaient à l’entrée de la tente de la Rencontre. » David séduit Bathschéba et il sera lui, lui seul, confronté au jugement du prophète Nathan. Salomon qui a le verbe haut sur la question qui nous préoccupe, reste toutefois le pire homme

de toute la Bible en matière de moralité sexuelle. A la fin de sa vie, il aura, contre lecommandement de Dieu, accumulé un harem de 300 femmes et 700 concubines.

La tradition rapporte que lorsque la reine de Sheba s’est rendue en Israël, il n’a eu de cessede tenter de la séduire. Elle s’est refusée à lui fermement. Le dernier soir, au dernier banquet,il lui propose un marché : si tu bois cette nuit, alors tu viendras me rejoindre dans ma chambreroyale. Amusée par ce défi, elle accepte le petit jeu. Salomon fait saler ses plats et au milieude la nuit, voilà que la reine est assoiffée – ainsi seraient nés les Falashas !

Sédécias et Achab, faux prophètes, se livraient à l’adultère (Jér. 29.23)

En fait, c’est probablement un hasard de circonstance. Un homme écrit à des jeunes hommes defaire attention à la séduction. Si Esther avait écrit cette section, elle aurait mis en garde des jeunesfemmes de faire attention à la séduction des mâles !

Soyons clairs, la tentation vient autant de la gente masculine que féminine. Simplement, il fautréaliser combien les mots constituent un préambule puissant de l’adultère. Carder cite le cas de cepasteur qui reçoit une femme totalement désemparée par des problèmes multiples (relationsdifficiles avec son mari, gros stress financier, éducation des enfants plutôt aléatoire…). Au cours del’entretien, ce pasteur lui dit : « j’aimerais tellement te protéger ». Vous savez quoi ? C’était unebombe, une bombe atomique. Un oasis, un espoir, une bouée… que disje un ami, un amour…qui disje un amant, un adultère.

Cette observation est fondamentale. Le couple doit occuper le terrain de la communication, del’intérêt de l’autre, de la tendresse. Dans son livre L’homme dans le miroir, Patrick Morley, hommed’affaires, explique combien son couple a été son plus grand bonheur en prenantsystématiquement 10 min après chaque repas pour papoter avec sa femme. C’est là que se disentles bobos, les encouragements, les appréciations…

Le chapitre 7 rapporte une autre forme d’adultère, que l’on pourrait plus qualifier d’adultère érotique.Salomon décrit là des paroles plus explicites, plus passionnelles :

“10 Et voici que vint à sa rencontre une femme Ayant la mise d’une prostituée et la ruse dansle cœur. 11 Elle était bruyante et effrontée Ses pieds ne restaient pas dans sa maison ; 12Tantôt dans la rue, tantôt sur les places Et près de tous les coins, elle était aux aguets. 13 Ellele saisit, l’embrassa Et d’un air insolent lui dit : 14 Je devais un sacrifice de communion,Aujourd’hui j’ai accompli mes vœux. 15 C’est pourquoi je suis sortie audevant de toi Pour terechercher, et je t’ai trouvé. 16 J’ai garni mon lit de couvertures, De tapis de fil d’Égypte ; 17J’ai parfumé ma couche De myrrhe, d’aloès et de cinnamome. 18 Viens, enivronsnous devolupté jusqu’au matin, Livronsnous aux plaisirs de l’amour. 19 Car mon mari n’est point à lamaison, Il est parti pour un voyage lointain ; 20 Il a pris avec lui la bourse avec l’argent, Il nereviendra à la maison que le jour de la pleine lune. 21 Elle le fléchit par son savoirfaire, Ellel’entraîna par ses lèvres doucereuses. 22 Il se mit tout à coup à la suivre, Comme le bœuf quiva à l’abattoir, Comme un fou qu’on lie pour le châtier, 23 Jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le


foie, Comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, Sans savoir que c’est au prix de sa vie.”(Proverbes 7:1023)

Mais la formulation commence avec de la communication. C’est donc là qu’il faut aussi qu’on soitexplicitement prudent, si l’on veut marcher selon l’intention de Dieu.

L’adultère se rejette par l’examen des conséquences (15.414)4 Mais à la fin elle est amère comme l’absinthe, Aiguë comme une épée à deux tranchants. 5 Sespieds descendent vers la mort, Ses pas atteignent le séjour des morts. 6 Elle ne considère pas lesentier de la vie, Ses routes s’égarent sans qu’elle le sache. 7 Et maintenant, (mes) fils,écoutezmoi, Et ne vous écartez pas des discours de ma bouche. 8 Éloigne d’elle ton chemin Etne t’approche pas de la porte de sa maison, 9 De peur que tu ne livres ton honneur à d’autres, Ettes années à un homme cruel ; 10 De peur que des étrangers ne se rassasient de ton bien Et duproduit de ta peine dans la maison d’autrui ; 11 De peur que tu ne gémisses, près de ta fin, Quandton corps et ta chair se consumeront, 12 Et que tu ne dises : Comment donc aije pu haïrl’instruction, Et comment mon cœur atil dédaigné la réprimande ? 13 Comment aije pu ne pasécouter la voix de mes maîtres, Ne pas prêter l’oreille à ceux qui m’instruisaient ? 14 Peu s’en estfallu que je n’aie éprouvé tous les malheurs Au milieu de l’assemblée et de la communauté.

Nous avons déjà vu que le jugement de Dieu n’est pas toujours un jugement direct, Dieu envoyantje ne sais quel malheur ou quelle maladie pour « punir » le pécheur. Mais Dieu a créé des lois etdes lois morales. Les enfreindre engendre naturellement des conséquences. L’une des marquesde la sagesse, c’est de savoir anticiper que certains comportements auront des conséquencesnégatives, voire désastreuses, sur soimême ou sur sa famille à long terme. Et que lecheminement de la sagesse consiste à apprendre à lutter non pour l’immédiat, mais pour le longterme.

Voici donc la liste des conséquences à considérer, avant de céder à la tentation adultère : Le verset 4 parle de la culpabilité qui dévore les tripes. Des sentiments amers, antagonistes. Le verset 5 parle du jugement qui assombrit la vie, jusqu’à la mort. Il faut dire qu’en ce

tempslà, la vengeance du conjoint pouvait conduire à l’exécution. Le verset 10 parle de la ruine financière. Soit à cause d’un maître chanteur, soit par la

compensation qu’aurait pu exiger le conjoint trahi. Mais le parallèle à notre monde se tient. Ledivorce qui suit parfois engendre souvent une certaine pauvreté. Lorsqu’on a vendu notremaison, celui qui faisait le diagnostic énergétique m’a dit combien ils voyaient de faillites liéesau divorce… Et la perte des biens n’est pas grandchose par rapport à la perte des relationsde confiance avec les enfants.

Le verset 11 parle peutêtre de maladies vénériennes, dont on ne peut se débarrasser. LeSida, la Syphilis, etc. Et puis vient le moment, vers la fin de sa vie, où on contemple sonchemin de vie. Il y a le tourment des regrets qui reviennent, lancinants.

On comprend mieux pourquoi Salmon souligne : « 8 Éloigne d’elle ton chemin Et ne t’approchepas de la porte de sa maison ». Il faut garder la tentation de l’adultère à saine distance.

J’ai glané une info dans le livre de Naouri. La sexualité masculine est constamment prête (ça tout lemonde le sait !), sauf si un neurotransmetteur (la noradrénaline) l’empêche. Et c’est cela qui estnouveau. Pour éviter que l’homme ne soit constamment dominé, il sécrète une substance qui lecalme – normalement ! Or cette dernière est, entre autres, sécrétée par la peur, la gêne, ou letabou. Si la découverte qui date maintenant d’une vingtaine d’années est avérée, la sagesse de laBible est intéressante. L’homme doit dominer ses pulsions, et l’un de ses appuis sera précisément


la Loi, qui génère la gêne, ou la peur des conséquences. Ce qui expliquerait pourquoi l’accent estplacé sur l’homme qui doit entendre ce discours restrictif et l’imposer à la vie. (il cite PhilippeBrenot, Le sexe et l’amour, Paris, Odile Jacob, 2003, p. 189)

L’adultère se protège par la tendresse du couple (15.1519)15 Bois les eaux de ta citerne, Celles qui sortent de ton puits. 16 Tes sources doiventelles serépandre au dehors, Tes ruisseaux doiventils couler sur les places publiques ? 17 Qu’ils soientpour toi seul, Et non pour des étrangers avec toi. 18 Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de lafemme de ta jeunesse, 19 Biche des amours, gazelle pleine de grâce : Sois en tout temps enivréde ses charmes, Sans cesse épris de son amour.

Voilà l’un des éléments de protection du couple. Ce n’est pas le seul, mais c’est un élémentessentiel.

Le langage est poétique, mais il évoque clairement la tendresse sexuelle. Contrairement aux idéesreçues, la Bible milite en faveur de la sexualité du couple marié, et les dimensions de la joie, duréconfort, du don de soi, et même du devoir, imprègnent les pages de la Bible sur ce sujet. Il fautrelire le Cantique des cantiques pour percevoir la juste place de cette expression aimante dans leplan de Dieu.

Regardez combien ses aspects se veulent nourrissants : V. 15, les eaux, le puits, la citerne, sont des rafraîchissements essentiels dans les contrées

arides. V. 1617 la comparaison s’applique aux sources masculines, qui ne doivent se répandre en

public. C’est privé, intime, appartenant au couple. V. 18 : « Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, 19 Biche des

amours, gazelle pleine de grâce : Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesseépris de son amour. » Voilà pourquoi je suis favorable à l’interprétation littérale de la Bible !

La Bible est sur ce point pragmatique. Si le couple n’a pas une dimension joyeuse, régulièrement(pas constamment, ça c’est Hollywood, mais régulièrement !), il s’expose à la dimension del’adultère. L’apôtre Paul le dit aussi :

« 3 Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et de même la femme à son mari. 4 Lafemme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et, pareillement, le mari n’apas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. 5 Ne vous privez pas l’un de l’autre, sice n’est momentanément d’un commun accord, afin d’avoir du temps pour la prière ; puisretournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. » (1 Cor. 7:35)

C'estàdire que le diable soufflera sur les mécanismes naturels du désir afin de faire chuterl’homme (ou la femme) qui est privé de cette expression affective au sein du couple. Bien entendu,cela donne une image un peu utilitaire à la tendresse sexuelle, mais ce serait terriblement limitatifde s’en tenir là. Lorsque Dieu crée le couple, il crée une image de la relation d’alliance qui l’unit à son peuple.

Le mariage des humains, est l’illustration, la parabole, du mariage de Jésus à son Église. Lemariage terrestre est temporaire, celui du ciel est éternel. Et voilà comment Timothy Kellerparle de la relation sexuelle dans ce contexte d’alliance : c’est l’expression tangible etconcrète de l’alliance du mariage. Il utilise le terme de sacrement ou d’ordonnance du couple.Par le geste sexuel, l’homme et la femme confirment leur alliance.

En sorte que la tendresse sexuelle du couple ne saurait être vue comme une sorte decommerce nécessaire à l’apaisement des tensions. Ce serait horrible – mais hélas, les tabousmal placés l’ont parfois dépeint ainsi.


Mais si ce n’est pas que cela, c’est au moins cela.

Une précision. Certaines personnes se disent sans doute que ce message va leur revenir auxoreilles… du genre « t’as entendu ce que le pasteur a dit, alors maintenant… » Offrir et s’offrirprocèdent de la liberté, de l’amour, du soin de l’autre. Prendre et se rassasier procèdent del’égoïsme. Prendre de force est un viol, que l’on soit marié ou non.

Autre précision : L’adultère n’a pas lieu parce qu’il y a un manque, mais parce que l’homme estfoncièrement centré sur luimême. Jésus décrit ailleurs l’origine de ce péché : « Car c’est du cœurque viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages,blasphèmes » (Matthieu 15:19)

En sorte qu’il faut imaginer le fait de prendre soin de son conjoint, non comme une garantie, maiscomme une protection qui l’aidera à faire face à ses propres pulsions.

Je ne peux pas terminer cette section sans que chacune des personnes mariées ici fasse unexamen de conscience. Estce que des mots d’amour et de tendresse nourrissent votre conjoint ? Je suis sérieux ! Estce que des gestes d’amour et de tendresse nourrissent votre conjoint ? Je suis sérieux !

Si ce n’est pas le cas, cela ne justifie pas le péché d’adultère. Mais cela rend au moins participantà la défaite d’un couple. C’est à deux qu’on fait face au bouillonnement de la vie. C’est à deuxqu’on chemine en couple ... évidemment.

L’adultère se renverse par la fidélité à Dieu (15.2022)20 Ainsi pourquoi, mon fils, seraistu épris d’une courtisane Et embrasseraistu le sein d’uneinconnue ? 21 Car les voies de l’homme sont devant les yeux de l’Éternel Qui aplanit toutes sesroutes. 22 Le méchant est pris dans ses propres fautes, Il est retenu par les liens de son péché.23 Il mourra faute d’instruction, Il chancellera par l’excès de sa folie.

Dieu regarde nos chemins. Il s’intéresse à la manière dont nous gérons notre sexualité. Il larencontre avec son pardon ou avec son jugement. Choisir l’adultère, c’est choisir contre Dieu.Relisez cette dernière phrase...

Une sexualité entièrement débridée interroge le fondement même de la foi chrétienne. Voicicomment Paul parle aux gens de Corinthe :

“9 Ne savezvous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous ytrompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, 10 ni les dépravés, ni leshomosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni lesaccapareurs n’hériteront le royaume de Dieu. 11 Et c’est là ce que vous étiez, quelquesunsd’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez étéjustifiés au nom du Seigneur JésusChrist et par l’Esprit de notre Dieu.” (1 Corinthiens 6:911)

Ma prière, c’est que le péché soit dénoncé dans nos vies, dans sa racine ou dans son expression,comme un ennemi. Pas comme quelque chose que l’on fréquente. Il doit y avoir repentance etreconstruction devant l’adultère.

Mais cette centralité de la consécration à Dieu doit aussi nous faire remarquer que Jésus, dansl’amour et le salut, est tout ce dont on peut avoir Besoin – avec un « B » majuscule…


ConclusionLa tentation sexuelle fait partie de l’expérience humaine. En fait, je ne connais personne qui ait puaffirmer avoir connu la perfection dans le domaine de la sexualité, dont les contours vont bien plusloin que ce qui a pu être présenté dans ce message. Aldo Naouri écrit :

… l’adultère en tant qu’acte n’est jamais, jamais, l’effet d’un caprice ou d’un hasard. Il s’inscrit toujours dans un parcoursexistentiel dont nombre d’éléments proches ou lointains auront rigoureusement déterminé sa survenue. Il est, autrement dit,inséré dans le langage du sujet. Il ne se résume jamais à ce qu’il est ou à ce à quoi on croit pouvoir le réduire. Il ponctueun discours qui ne cesse de s’émettre et de traverser son auteur tiraillé entre stupéfaction, remords, et obstination…[version Kindle]

Peutêtre ce message atil touché un endroit sensible, ranimé un événement passé ? Alors la grâce… Jésus a accueilli des pécheurs, notamment une femme adultère… « moi non

plus je ne te condamne pas. » 4 femmes font partie de la généalogie de Christ. L’une étaitincestueuse, une autre est une ancienne prostituée, une s’appelle Bathshéba, la femme qui faittomber David, et qui devient la mère de Salomon, l’auteur de notre chapitre. Dieu est Dieu degrâce.

Alors l’encouragement… à ne pas tenter… à nourrir son couple… à poursuivre attentivementce qui édifie le couple…


Quelques conseils pour la route…(Prov 6)

IntroductionDeux ou trois trucs pour la routeNotre parcours introductif s’achève. J’espère que cela vous a donné envie de relire Proverbes etde mettre ici et là quelques conseils pour la route.

Si vous continuez davantage la lecture, vous trouverez, plein d’autres choses intéressantes : Avec le chapitre 7 vous aurez une nouvelle mise en garde face à l’adultère. Avec le chapitre 8 & 9 la sagesse est présentée comme une personne, à fréquenter, et qui

nous invite inlassablement à la raison. Avec les chapitres 10 et suivants, toute une série de remarques qui touchent à tous les

domaines de la vie. Parfois avec humour. Parfois avec ironie. Parfois avec solennité. Mais cespropos ne vous laisseront jamais indifférents. Soulignezles, mémorisezles, pour que vousayez des repères sur le chemin de la vie.

La suite mérite la lecture et je connais plusieurs familles qui prennent parfois le temps de lireensemble le chapitre qui correspond au jour du mois (Il y a 31 chapitres).

En tout cas nous terminons ce matin, justement sur quelques observations de bons sens. C’est unpeu éparpillé, et c’est plus proche des conseils tout azimuts que l’on trouve après.

Voici donc une boîte à outils en 5 compartiments…

La caution pour autrui (6.15)1 Mon fils, si tu t’es porté garant pour ton prochain, Si tu t’es engagé pour autrui, 2 Si tu es enlacépar les discours de ta bouche, Si tu es pris par les discours de ta bouche, 3 Fais donc ceci, monfils, dégagetoi, Puisque tu es tombé aux mains de ton prochain ; Va prosternetoi et importune tonprochain ; 4 Ne donne ni sommeil à tes yeux, Ni assoupissement à tes paupières ; 5 Dégagetoicomme la gazelle de la main (du chasseur), Comme l’oiseau de la main de l’oiseleur.

Avezvous signé une caution pour quelqu’un d’autre ? Pour la location d’un appartement, c’est obligatoire. Pour l’octroi d’un prêt, c’est fréquent

Le conseil que nous donne Proverbes ici est clair : ne le fais pas ! Et si tu l’as fait, dégage toi ! Lelangage est très graphique au v. 3 : Prosterne toi : littéralement se fouler aux pieds. Importune : soit bruyant ! On imagine un homme qui fait un sitting avec une banderole, et qui tape sur des casseroles

chaque fois que celui qu’il a cautionné sort de chez lui !

Mon épouse me racontait que lorsqu’elle est devenue chrétienne, elle a très tôt eu l’envie de faireune école biblique. Lorsqu’enfin, deux années après sa conversion, elle était prête à cela, elleavait besoin de 2 000€, qu’elle devait emprunter, et son père lui avait proposé de signer unecaution financière… Son père luimême était un jeune converti, et voilà que le pasteur venait deprêcher sur Prov 6. Pas de caution ! Son père l’appelle pour lui dire qu’il ne pouvait signer sacaution – elle lui a raccroché au nez ! Elle avait lâché son appartement, démissionné de son boulot.Et elle était bloquée par la décision de son père. 2 semaines avant le départ, son père lui dit qu’il


ne pourra pas signer la caution ! Dieu a pourvu de manière surprenante. Ses grandsparents étaientdécédés deux ans auparavant. La liquidation de leurs biens à chacun de leurs petits enfantsrapporta… 2000€ ! Elle a décidé de donner 10% à la mission et de compter sur Dieu pour comblerle manque.

Son père atil eu tort ? Atil eu raison ? Ce texte ne favorisetil pas les riches ? A priori, cela nesemble pas très généreux. En tout cas, les Proverbes soulignent fréquemment cet aspect deschoses : “Celui qui se porte garant pour autrui s’en trouve mal, Mais celui qui déteste les engagements

est en sécurité.” (Proverbes 11:15) “L’homme dépourvu de sens prend des engagements, Il se porte garant pour son prochain.”

(Proverbes 17:18) 26 Ne sois pas parmi ceux qui prennent des engagements, Parmi ceux qui se portent garants

pour des dettes ; 27 Si tu n’as pas de quoi payer, Pourquoi prendraiton ton lit de dessoustoi ?” (Proverbes 22:2627)

C’est dur, non ? Estce à dire que si votre fils ou votre fille vous demande une caution, vous devezlui répondre : ‘non, tant pis pour toi, Proverbes me l’interdit’ ?! Ce serait, en quelque sorte, unemanière de dire aux riches : tant mieux pour vous, et aux pauvres, tant pis pour vous ! Et je necrois pas que ce soit ce que Proverbes implique.

Souvenezvous que Proverbes ne présente pas des lois, mais des conseils, des observations,des truismes – c’estàdire des choses qui sont généralement vraies. Quelle observation est faitedu cautionnement ? C’est que c’est un engagement extrêmement sérieux, qui lie l’individu dans sonfutur, et qui peut être entièrement ruineux. Au début de la vie de l’église, mon épouse et moi nous nous sommes portés caution pour une

jeune femme en situation de rupture sociale. Elle venait de se convertir, et venait d’un mondeassez brisé. Elle devait louer un appartement, et il n’y avait aucun moyen qu’elle le fasse sansune caution. Nous gagnions un peu plus que le SMIC à cette époque, avec 3 enfants en basâge. Juste difficile.

Cette jeune femme a fait défaut. Nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de payer un oudeux mois de loyer. C’était juste difficile !

C’est à rapprocher de Prov 22.27 « Si tu n’as pas de quoi payer, Pourquoi prendraiton ton litde dessous toi ? » Vous avez remarqué ? « Si tu n’as pas de quoi payer… » Et voilà la clé.

La Bible encourage la générosité. Jésus dit « Donne à celui qui te demande, et ne te détournepas de celui qui veut emprunter de toi. » (Matthieu 5:42). Mais cela doit se faire : Dans la liberté Dans les limites de ce qui est possible. Jamais lorsque les limites sont inconnues..

Je m’explique : N’acceptez de caution que ce que vous êtes prêts à donner. Sinon, ne le faites pas. Chaque

engagement de caution comporte un risque. Dans votre cœur, si vous vous portez caution,c’est que vous êtes prêts et capables de perdre cet argent. Et alors, vous ne serez ni gêné niblessé si c’est le cas – vous avez accepté ce risque.

Portezvous caution de dettes délimitées et connues, jamais de ce que vous ne connaissezpas. Par exemple, lors du décès d’un membre de la famille, il arrive qu’on identifie mal lesavoirs et les dettes. Et il peut arriver qu’on demande à l’héritier d’accepter ou non l’héritage etles dettes. C’est une folie que d’accepter sans visibilité. C’est ce genre d’accord, ce typed’accord que Proverbes dénonce. L’engagement qui vous ruine.


Une autre forme de caution est également dangereuse. Je ne sais pas si le droit françaispermettrait de vivre l’histoire suivante. C’est une maison de retraite chrétienne aux EtatsUnis.Le système était simple : les personnes âgées lui confiaient leur fortune, et la maison la géraitpour eux, en garantissant l’hébergement, la nourriture et les soins. Le solde était donné auxdescendants. Mais cet établissement était mal géré et avait de grandes difficultés financières,au point d’être au bord de la faillite. Deux ou trois familles ont porté plainte, et les directeurs decette maison sont soudainement devenus financièrement responsables de la débâcle. J’ainotamment entendu parler d’un pasteur qui venait tout juste d’être nommé au conseild’administration, et qui a été saisi de ses biens, sans avoir siégé une seule fois !!

En France, les engagements d’entreprise ont des limites. On parle de SARL ou de limites à laperte. Mais à l’époque de l’Ancien Testament, certaines pertes pouvaient être beaucoup plusimportantes. Se porter caution d’une marchandise pouvait entraîner des pertes plus importantesque les biens euxmêmes…

Bref, l’attitude que me semble donner Proverbes est la suivante : Je n’accepte jamais de me porter caution d’une aventure financière sans limite explicite. Je ne m’engage dans une caution que si je suis capable de la perdre.

Comme nous ne pourrons pas finir l’ensemble des Proverbes, j’aimerais profiter de cette sectionpour souligner quelques principes qu’on y trouve, sous forme de points clés.

1. La générosité. Que ce soit sous forme de don ou de prêt. « 24 Tel, qui fait des largesses,devient plus riche ; Et tel, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir. 25 Celui qui répand labénédiction sera dans l’abondance, Et celui qui arrose sera luimême arrosé. 26 Celui quirefuse (de vendre) le blé est maudit du peuple, Mais la bénédiction est sur la tête de celui quile vend. » (Proverbes 11:2426)

2. La limite. On prête ou on donne sans mettre en danger sa famille. Sans se ruiner.3. Mais quand je prête, je prête à Dieu. Si Dieu veut me le rendre, c’est bien. S’il ne veut pas me

le rendre, c’est son problème. Cela me rapppelle la personne qui est venue me demander del’argent. D’un physique et d’un habillement disgracieux, il m’a dit être un chrétien espagnol, quiavait besoin d’un peu d’argent pour manger une semaine à l’hôpital des repas pourdiabétiques, avant le versement de sa paie. Il me demandait un peu moins d’une semaine derepas. Normalement, je lui aurais donné des denrées alimentaires, mais là, pour un diabétique,c’est spécial. Je l’ai cru et je lui ai prêté. Il n’est jamais revenu. Ça m’a franchement énervé. Cen’est pas la perte de 40 ou 50€ c’est le sentiment d’avoir été roulé dans la farine. Toutefois, leSeigneur m’a repris. On ne perd rien quand on fait une erreur du côté de la générosité.Simplement, il faut que ce soit une générosité assumée. Si je prête, je prête sans intérêt, et jeprête à Dieu.

4. C’est d’ailleurs ainsi que nous contribuons, mon épouse et moi, à cette église. Un virementmensuel, dont nous ajustons chaque année le montant. C’est quasiment la première dépensedu mois. Nous essayons chaque année d’augmenter le pourcentage, comme une déclarationde confiance que Dieu prendra soin de nous. Même si concrètement, l’argent est crédité à uneassociation, c’est vraiment à Dieu que vont toutes les offrandes missionnaires ou ecclésiales.C’est ainsi que Paul parle du soutien financier qu’il reçoit des Philippiens. Prov 3.910 « Honorel'Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers serontremplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût. »

Le travail pour un capital (6.611)6 Va vers la fourmi, paresseux ; Considère ses voies et deviens sage. 7 Elle qui n’a ni capitaine, Niofficier, ni maître ; 8 Elle prépare en été sa nourriture, Elle amasse pendant la moisson de quoi


manger. 9 Paresseux, jusques à quand serastu couché ? Quand te lèverastu de ton sommeil ? 10Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, Un peu croiser les mains en te couchant … 11 Etla pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette comme un homme en armes.

Le deuxième « truc pour la route » que nous laisse Proverbes, c’est une certaine éthiqueprofessionnelle et financière.

Le paresseux est un personnage comique dans Proverbes. Les commentaires qui le décriventsont souvent ironiques. Avant qu’on découvre ce qui est dit de lui, notez l’exhortation à considérerle travail de la fourmi. Les leçons à en tirer : Elle semble automotivée. Elle est laborieuse. Elle se prépare pour les saisons difficiles. Un film devenu viral relate l’expérience réalisée par un scientifique qui a versé 10 tonnes de

ciment liquide dans une fourmilière pour en révéler l’architecture. C’est une structureextraordinaire qui montre combien l’observation est juste. 50m², 8 m de profondeur 40 tonnesde terre remuées : chaque fourmi a transporté 4 fois son poids sur de longues distances. Pourle rapporter à notre échelle, c’est comme si chacun ici avait déplacé 320 kg à 1km de distance.

Le tempérament de la fourmi est loué : Elle a conscience des moments où il faut bosser sans capitaine. Il y a des saisons. Le

paresseux les voit toutes identiques. Elle anticipe le risque de pauvreté. Le paresseux l’expérimente, et c’est trop tard.

Voici ce que disent les Proverbes sur le paresseux : Il est pénible pour tous ceux qui l’entourent. “Ce que le vinaigre est aux dents et la fumée

aux yeux, Tel est le paresseux pour ceux qui l’envoient.” (10:26) Il sera toujours éloigné du leadership. “La main des hommes actifs dominera. Mais la (main)

nonchalante est destinée à la corvée.” (12:24) Il rêve sans jamais être concret. “L’âme du paresseux a des désirs qui n’aboutissent à rien ;

Mais l’âme des hommes actifs sera dans l’abondance.” (13:4) Il vit de douleur. “Le chemin du paresseux est comme une haie d’épines, Mais le sentier des

hommes droits est aplani.” (15:19) Il a faim “La paresse fait tomber dans l’assoupissement, Et celui qui est nonchalant aura faim.”

(19:15) Il n’a aucune réserve. “A cause du froid, le paresseux ne laboure pas ; A la moisson, il

cherche, mais il n’y a rien.” (20:4) Il se fait des films sur les dangers. “Le paresseux dit : Il y a un lion dehors ! Je serai tué au

milieu de la place !” (22:13)

Le passage le plus savoureux se trouve ici : « 13 Le paresseux dit : Il y a un lionceau sur lechemin, Il y a un lion dans les rues ! 14 La porte tourne sur des gonds Et le paresseux sur son lit.15 Le paresseux plonge sa main dans le plat, Et il trouve fatigant de la ramener à sa bouche. 16 Leparesseux est plus sage à ses propres yeux que sept hommes qui répondent avec bon goût. »(26:1316) Aucune prise de risque. Il est ancré dans son lit, léthargique, et auto satisfait.

En contraste, la Bible loue la personne qui bosse dur. 10.45 « Celui qui agit d'une main lâche


s'appauvrit, mais la main des diligents enrichit. Celui qui amasse pendant l'été est un fils prudent,celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte. »

En regardant de plus près, on réalise qu’il est sage, quand c’est possible, de pouvoir mettre decôté. Notamment pour l’acquisition d’un bien immobilier, pour les jours où il sera difficile d’avoir desrentrées d’argent. L’épargne est une notion utile.

Notre rapport au travail est complexe. Au départ c’était un loisir. Lors de la création, il fallait assujettir la terre. Agencer le jardin. Une

bénédiction pour Adam, premier prince de la terre. Puis vient la chute. Dieu institue explicitement le travail comme une charge : « tu gagneras ton

pain à la sueur de ton front ». C’est une réalité. C’est une exigence. Le paresseux est quelque part un rebelle.

Beaucoup essaient de contourner cette réalité et tentent d’obtenir de l’argent facilement.Méfiezvous de l’argent facile, c’est une arnaque ! C’est même parfois franchement une honte.Prenons les jeux de hasard : « Les Français dépensent chaque jour 96 millions d'euros en jeux divers et variés . Soit

1.000 euros par heure, s'est amusé à calculer Sébastien Turay, l'auteur de « La Française desJeux : jackpot de l'Etat ? … En moyenne, les joueurs dépensent chaque année entre 330 et350 euros chacun. »1

Le chiffre d’affaires 2012 de la Française des Jeux a battu tous les records : 12 milliards d’euros Si vous jouez au loto, vous avez 98,1% de chances de ne rien gagner du tout !

Ce sont des comportements de paresse. Et ce sont des comportements qui privent la familled’argent qui pourrait être utilisé pour créer un mieux vivre ensemble, par des sorties, desvacances…

Le comportement de l’arnaqueur (6.1215)« Le vaurien est un homme injuste ; Il marche la fausseté dans la bouche ; 13 Il cligne des yeux,parle du pied, Fait des signes avec les doigts ; 14 La perversité est dans son cœur, Il médite lemal en tout temps, Il déchaîne des querelles. 15 Aussi sa ruine arriveratelle subitement ; Il serabrisé tout d’un coup et sans remède. »

L’homme injuste : littéralement ’le Bélial’, c’estàdire le malfaiteur (TOB), l’inique (BJ). Méchancetéet indignité. Il aime le simple plaisir de détruire (Na 1.11, 15 ; Ps 18.4). Le terme désigneexplicitement le diable en 2 Cor 6.15, le père de tous les vices. Cet homme appartient à Satan ;pas beaucoup d’espoir !

Les descriptions sont amusantes : « il cligne des yeux, parle du pied, fait des signes avec lesdoigts ». Je pense qu’il s’agit d’un gars qui fait son cirque émotionnel, dans l’espoir que les âmes

sensibles cherchent avant tout à l’apaiser en lui donnant ce qu’il désire. Ou bien quelqu’un qui séduit avec ses yeux, sa marche, ses doigts… Intéressant : pas d’oreilles pour entendre. Il est tout entier voué à l’expression du mal.

C’est un homme qui manigance, et que le Seigneur brisera en son temps.

1

http://www.journaldunet.com/economie/expliquezmoi/francaisedesjeuxjackpotdeletat/1chiffresclefs.shtml

http://www.google.com/url?q=http%3A%2F%2Fwww.journaldunet.com%2Feconomie%2Fexpliquez-moi%2Ffrancaise-des-jeux-jackpot-de-l-etat%2F1-chiffres-clefs.shtml&sa=D&sntz=1&usg=AFQjCNHzoeqg3VCMsOiNDO3Lb1IAQgp_9w


Je suppose que personne dans cette église n’a ce style de comportement, d’attitude : chercher àtromper les gens, tenter de faire du mal, systématiquement. Toutefois, il est des chrétiens qui neréalisent pas que certaines personnes sont foncièrement désireuses de détruire autour d’elles, etqu’il importe d’être prudent. Jésus avertit : « … les enfants de ce siècle sont plus prudents àl’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. » (Luc 16:8)

Les attitudes dévastatrices (6.1619)« 16 Il y a six choses pour lesquelles l’Éternel a de la haine, Et même sept qu’il a en horreur : 17Les yeux hautains, la langue trompeuse, Les mains qui répandent le sang innocent, 18 Le cœur quimédite des projets injustes, Les pieds qui se hâtent de courir au mal, 19 Le faux témoin quiprofère des mensonges, Et celui qui déchaîne des querelles entre frères. »

Salomon passe ensuite en revue quelques attitudes particulièrement dévastatrices. L’Éternel a dela haine pour ces choses. Il les a en horreur.

6 ou 7 abominations – juste pour souligner qu’il ne s’agit pas d’une liste précise ni exhaustive… Péché d’attitude (17a) Deux péchés de parole (mensonges 17b, et faux témoignages 19a) Péché de pensée (18a, il médite) Deux péchés d’action (le meurtre 17c, faire ce qui est mal 18b) Un fauteur de trouble (19b)

L’attitude des yeux hautains. C’est une attitude proche de l’orgueil. Le sentiment d’être supérieur aux autres, un sentiment

que l’on cultive en haute image de soi et que l’on communique sur les autres. Dieu hait le mépris que l’homme porte envers son prochain, par le simple fait qu’il se croit

supérieur. Proverbes 15:25 L’Éternel renverse la maison des orgueilleux, Mais il consolide la propriété de

la veuve. Psaumes 131:1 Cantique des montées. De David. Éternel ! je n’ai ni un cœur arrogant, ni des

regards hautains ; Je ne m’engage pas dans des questions Trop grandes et trop merveilleusespour moi.

Deux péchés de parole (mensonges 17b, et faux témoignages 19a) La langue trompeuse. C’est la langue qui trompe. Qui ment. Je prétends te vendre une voiture en bon état, mais en fait elle a été accidentée 2 fois, en

garde des séquelles, et rien n’est dit. Le faux témoin qui profère des mensonges. Lorsque vous parlez de quelqu’un, vous pouvez

lui voler sa vie. Vous pouvez le ruiner. Témoigner contre, lancer des calomnies, etc.

Péché de pensée (18a, il médite) « 18 Le cœur qui médite des projets injustes » Je connaissais quelqu’un qui était escroc. Il passait son temps à monter des coups, pour

exploiter les gens. Il réfléchissait aux risques, aux opportunités, aux gains, à la fuite desconséquences…

Proverbes 16:30 Celui qui ferme les yeux pour des méditations perverses, Celui qui se mordles lèvres, a déjà consommé le mal.

Il faut se reprendre et attaquer, dès la pensée, le mal qui veut germer en nous.


Deux Péchés d’action « Les mains qui répandent le sang innocent… Les pieds qui se hâtent de courir au mal » Le meurtre, le sang innocent qui coule, est une horreur. Notre pays a des lois et des forces

policières qui protègent l’innocent souvent. Mais dans de nombreux pays, la vie ne vaut pasgrandchose.

« Courir au mal » peut surprendre – qu’on marche vers le mal ou qu’on y court, ça ne changepas grandchose ! Toutefois, l’attitude de celui qui court montre qu’il n’a maintenant plus aucuneretenue. Il fait ce qu’il a envie de faire.

Un fauteur de trouble (19b) « Et celui qui déchaîne des querelles entre frères. » Il y a des personnes qui, placées dans un groupe, le font soudainement entrer en ébullition. La

Bible en donne plusieurs exemples : En rapportant les secrets d’amis (Proverbes 16:28, 26.20). En cultivant la moquerie (Proverbes 22:10). En aimant les discussions folles et ineptes (2 Tim 2.23). En portant dans le cœur une jalousie amère. (Jc 3.14). En aimant être le premier (3 Jean 1:9).

À la lecture de ces thèmes, y atil un domaine où il nous est nécessaire de changer ?

Conclusion, un cœur centré sur Dieu.Tout au long des Proverbes, nous voyons l’importance du cœur. Proverbes 4:23 Garde ton cœurplus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.

Le cœur, c’est le “joystick” de notre conduite. C’est le volant de notre voiture. C’est la fourchette denos repas, c’est la source de nos boissons. Proverbes 15:13 « Un cœur joyeux rend le visageaimable ; Mais quand le cœur est dans la peine, l’esprit est abattu. » Nous devons l’incliner à la raison (2.2) Nous devons pleinement l’impliquer dans notre confiance en Dieu (3.5)

Et le cœur se corrompt ou reflète le méchant : Proverbes 10:20 … Le cœur des méchants a peu de valeur. Proverbes 11:20 Ceux qui ont le cœur pervers sont en horreur à l’Éternel… Proverbes 15:7 … Mais le cœur des insensés est sans fermeté… Proverbes 16:5 Tout cœur hautain est en horreur à l’Éternel … Proverbes 17:20 Un cœur fourbe ne trouve pas le bonheur… Proverbes 26:23 Des scories d’argent appliquées sur un vase de terre, Telles sont des lèvres

ardentes et un cœur mauvais. Proverbes 28:26 Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, Mais celui qui

marche dans la sagesse sera délivré. Proverbes 28:14 Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! Mais celui qui

endurcit son cœur tombe dans le malheur.

A l’inverse, Proverbes 10:8 Celui qui est sage de cœur accepte les commandements… Proverbes 14:33 Dans le cœur de l’homme intelligent repose la sagesse, Même au milieu des

insensés, elle se reconnaît.

Et voilà pourquoi le cœur a besoin d’être régénéré. Voilà pourquoi nous avons besoin d’un


nouveau cœur. Et voilà ce qui réconcilie les deux :La réconciliation est le chemin vers la justice. Dieu proclame le pardon et déverse sa paix, afin que les rebelles puissent sesoumettre à lui et le servir. Ceux qui se sentent plus à l’aise avec leurs addictions parce qu’ils ont entendu que Christ s’estdonné pour des pécheurs, piétinent le sang de l’alliance. Hélas, même le Fils précieux de Dieu devient la pierre de chutesur laquelle trébuchent les hommes aveuglés. Une vague impression pénètre et s’approprie d’un cœur corrompu, quand ilpense que la sainteté personnelle est moins nécessaire sous le règne de la grâce. Dieu est mon témoin, je n’ai jamais,dans ces pages, enseigné que les hommes puissent tenter par leur obéissance à obtenir le pardon de Dieu plutôt que dese confier dans le Saveur : mais j’ai enseigné souvent, et je répète ici tendrement la leçon que ceux qui n’aiment pasl’obligation de l’obéissance, n’ont aucune part dans la grâce du pardon.William Arnot, Studies in Proverbs: Laws from Heaven for Life on Earth, Kregel, 1978, p. 581

J’espère que vous êtes nés de nouveau, que votre cœur a changé. Et parce qu’il a changé, qu’ilavance dans le chemin de l’obéissance, en comptant sur la grâce et la force du Seigneur…

Prov 6.20 Mon fils, garde le commandement de ton père Et ne rejette pas l’enseignement de tamère. 21 Attacheles constamment sur ton cœur, Noueles à ton cou. 22 Ils te dirigeront dans tamarche, Ils te garderont sur ta couche, Ils te parleront à ton réveil. 23 Car le commandement estune lampe, L’enseignement une lumière, Et les réprimandes éducatives sont le chemin de la vie…

Cette création par Florent Varak est mise à disposition selon les termes de lalicence Creative Commons Paternité Pas d'Utilisation Commerciale Partage desConditions Initiales à l'Identique 2.0 France.

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