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L ' I N T E R R È G N E

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CLAUDE SIRDEL

L ' I N T E R R È G N E ROMAN

NOUVELLES ÉDITIONS DEBRESSE 38, rue de l'Université, 38

PARIS

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Tous droits réservés pour tous pays

© 1963 Nouvelles Editions Debresse - Paris

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PREMIERE PARTIE

J'ai dû pousser un cri. Roger s'est réveillé. Il m'a prise dans ses bras, il voulait me cal- mer :

— Mon petit, qu'est-ce qu'il y a ? Dors, dors.

Je répétais : « Elle meurt, elle meurt ! » — Qui ? — Grazia. Il m'a lâchée. — Tu es folle ! Nous l'avons vue hier. Elle

était toute reposée, ravissante dans son lit. Cela fait huit jours qu'elle est rentrée de la clinique.

— Elle meurt ! Je le sens ! Je frémissais. Il a passé sa main sur mon

front. — Mon petit, tu divagues... un cauchemar ! — Non. Je le vois, je le sens. Grazia est morte effectivement à l'aube. J'avais

supplié Roger de téléphoner. Il a refusé pré- textant qu'on ne pouvait alarmer Lionel à cette heure indue.

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— Téléphone toi-même, s'est-il écrié enfin, exaspéré.

— Moi ! Oh, non ! Lionel est ton ami, à toi, ton ami de toujours.

Roger s'est décidé à passer rue Spontini. Il a trouvé Lionel au désespoir, comme fou. « Tout allait bien, répétait-il, elle nous parlait, à José- phine et à moi, elle disait : « Des géraniums, un massif, vous planterez des géraniums à Saint Georges. » Brusquement elle est retombée sur l'oreiller. C'était fini.

Nous venons d'aller la voir. C'est horrible ! Cette femme si belle ! Sa tête renversée... Les yeux creux... le nez pincé... Et ses cheveux, ses cheveux ! Ils n'ont pas su l 'arranger ni même pensé à lui croiser les mains.

A genoux je l'ai contemplée longuement. On nous avait laissées seules. Ah, ce colloque avec une morte ! Avidement je l'interrogeais. Elle emporte un tel secret dans sa tombe. Etait-elle seulement bonne cette créature légère ? Sa beauté excusait-elle ses caprices, son égoïsme, et...

Jamais je n'avais osé lui parler ainsi. Elle m'intimidait, me choquait et pourtant je l'admi- rais.

Les enfants ? Je redoutais de les rencontrer mais ils étaient enfermés dans leur chambre. Elle s'en occupait peu, du reste. Turbulent, Patrick l'agaçait. Avec Sylvie elle jouait à la poupée.

Soudain Lionel est apparu. Il s'est immobi- lisé près du lit. Fasciné il la fixait... N'en pou- vant plus j 'ai fait un signe à Roger qui entrait,

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nous nous sommes éclipsés. Lionel nous a rejoints dans l'antichambre.

Je n'ai pas eu la force de le regarder mais je lui ai tendu la main. Il l'a conservée longtemps dans la sienne, il a murmuré : « Merci ». Que lui dire ? La mort est au-delà des mots !

Dans l'auto Roger, très ému, m'a glissé : « Et quand je pense que Lionel était peut-être sur le point de divorcer ! »

— Oh, me suis-je écriée, comment ? C'est lui qui te l'a dit ?

— Oui.

L a m o r t a accompl i le divorce et Lionel est désespéré. P e n d a n t le service, je ne l 'ai pas qu i t t é des yeux. A côté de ce ca t a fa lque il don- na i t l ' impress ion d ' a s s i s t e r à u n e cé rémonie qu i ne le conce rna i t pas. P a r m o m e n t il so r t a i t de son s o m n a m b u l i s m e et, s tupide, sembla i t i n t e r roge r l ' o r d o n n a t e u r des P o m p e s Funèb re s , qu i réglai t les m o u v e m e n t s de l ' assemblée et les siens.

P e u de famille . Grazia n ' ava i t p lus son père. Sa mère, une I ta l ienne, qu i s ' é ta i t opposée au mar i age avec ce F r a n ç a i s inconnu , n ' é t a i t pas venue. Celle de Lionel , t rès âgée, vit à Nice et n 'a pu faire le voyage. Lionel , depuis qu' i l écrit , s 'es t a t t aché à un couple d ' in te l lectuels , les Verl ier . Ce son t eux qui l 'on t r a m e n é rue Spont ini .

On voudra i t l ' a ider ma i s la coupe de dou l eu r

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c'est lui qui doit la boire !

Roger est passé le voir deux jours après. Il l'a trouvé prostré devant une merveilleuse photo de Grazia, une coulée de lumière dans les cheveux et des yeux immenses, des yeux vides. Il aura beau les interroger, ce ne sont pas ces yeux qui lui donneront la clé de l'énigme. Mais y tient-il ? Roger prétend qu'il ne gardera pas Joséphine, la femme de chambre trop dévouée à Grazia, qu'une fois déjà il avait renvoyée et dont elle avait exigé le retour. Pour les enfants et pour Lionel la cui- sinière et la petite Anglaise doivent suffire. Il faisait froid dans son bureau.

Roger y est r e tou rné samedi . Lionel lui a con- fié : « J ' ava i s le choix en t re deux solut ions : dis- p a r a î t r e ou con t inue r à vivre. J ' a i hésité, j ' a i choisi la seconde. Je ne rever ra i pas les amies de Grazia, car elles me la rappel le ra ien t et avec une f emme on est obligé de faire des frais. »

— T u vois, ai- je dit à Roger, qui avai t insisté p o u r que je l ' accompagne, je l 'avais bien senti.

— Mais, non, toi ce n 'es t pas la même chose. Je l 'ai embrassé t end remen t .

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Ainsi le but de Lionel est d'oublier, non pas pour L'oublier, mais seulement pour pouvoir vivre.

Roger a reçu de lui une carte de deuil. Con- tact pénible. Cette bordure noire le défend, le garde, l'isole.

Depuis une semaine mon mari est à Pen- höet, son usine de Bretagne. J'étais inquiète de Lionel. Je n'ai pu me retenir de lui téléphoner. Il avait une voix mouillée. J 'ai dit : — Cela ne va pas ce soir ?

— Non. — Je l'ai senti. C'est pourquoi je vous télé-

phone. Voyons, il ne faut pas vous laisser aller. — Bah, cela n'a pas d'importance ! — Comment ? Une grosse importance, au

contraire. Et pensez à ces deux petits... — Oui, je fais mon possible. Mais rien n'em-

pêche que je sois malheureux. — Mon pauvre ami, ai-je murmuré. Sachez

au moins qu'à la minute où vous auriez besoin de parler à quelqu'un, de vous confier, ici, Roger...

Il a soupiré : — Il n'y a que ma fille et mes

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livres qui p u i s s e n t que lque chose. Mes amis, c 'est s u r t o u t p o u r eux que je les vois. Ils sont si t ouchan t s , je ne voudra i s pas leur faire de peine.

Quelle f ranch ise p re sque b ru ta l e ! Comme je lui d e m a n d a i s si, encore t rès enfan t , Sylvia com- p rena i t .

— Oh oui, a-t-il aff irmé, elle c o m p r e n d t rop ! — P o u r q u o i t rop ? — P o u r sa santé. Enf in j ' e spère que l 'a i r de

la c a m p a g n e la r eme t t r a .

Il est r evenu de cet te campagne , sa propr ié té de St-Georges où, l ' année dern iè re j ' ava is passé u n e semaine si agréable. Nous y ét ions allés en week-end, ma i s Lionel avai t insisté p o u r me g a r d e r afin de t en i r compagnie à Grazia. C'est à lui que j ' a i t enu compagnie . Elle, dolente, mal remise de sa fièvre typhoïde, mon ta i t se cou- che r à n e u f heures .

En art, en l i t t é r a tu re nous avons les mêmes goûts . Cela eu t pu mal finir c o m m e p o u r les ermi- tes de L a F o n t a i n e qui, las de leur accord, en v i ennen t à se j e t e r des br iques à la tête. Simple- m e n t par fo i s je r ehaussa i s d ' un t r a i t noi r ses esquisses opt imis tes du m o n d e ; je lui s ignalais n o t a m m e n t que les f emmes ne son t pas telles que son indulgence les voit. Il sour ia i t :

— Et vous ?

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— Moi, je ne sais pas encore, j ' a i eu la vie t rop facile.

— N'est-ce pas u n peu e n n u y e u x ? — Peut-ê t re . Il avai t touché le poin t sensible. Heureuse -

m e n t que m o n m a r i n ' e s t pas assez subt i l p o u r l 'avoir découver t !

Lionel avait interdit que l'on touchât aux affaires de Grazia. Ses robes sont, paraît-il, encore pendues dans sa grande armoire. Ses objets inti- ,mes sont restés épars sur les tables. Elle aimait un certain désordre et s'entourait de bibelots enfantins. Sur la cheminée une horrible petite Vierge de Lourdes en plâtre. Une Vierge de Lourdes, elle ! Il est vrai que c'était un féti- che plutôt qu'un objet de dévotion. Joséphine, de qui je tiens ces détails, est venue me voir pour se plaindre de Lionel. Il lui a donné de l'argent, mais l'argent, elle «s 'en moque », ce sont des souvenirs de « sa Madame » qu'elle aurait voulu. Elle m'a laissé son adresse dans l'espoir d'en- trer à mon service. Inutile ! Je n'accueillerai ni potins ni commérages, rien qui touche au passé. Que Grazia repose en paix. Ce n'est pas moi qui soulèverais un coin du linceul !

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Roger a ramené Lionel à déjeuner. Il l'avait rencontré errant au bord de la Seine. Je redou- tais le jour où il reviendrait seul à notre foyer. Tout s'est bien passé.

Il a évoqué une visite de condoléances néfaste de Madame ... Il ne veut plus la revoir. « Elle est froide, prétend-il, et puis brusquement elle vous sort une tirade qui fait explosion. Tandis que vous, Marie-Ange... »

— Oui, a fait Roger, elle comprend. Il était pressé. Nous sommes restés seuls. Nous

avons parlé doucement de choses et d'autres. C'est un grand blessé qu'il faut manier avec des mains légères. Sentant que c'était possible j 'ai fait allu- sion à Grazia :

— J'ai rêvé d'elle cette nuit. Et vous, rêvez- vous... ?

— Oui, souvent. — Ce qui est atroce c'est cette impression

d'incertitude, après. — Oui, les réveils sont terribles !

Roger est très fatigué. Il a résolu d'aller pas- ser dix jours aux sports d'hiver.

— Abandonner Lionel pour Noël et le Jour de l'An, est-ce possible ? ai-je objecté.

Il est resté perplexe. — Et si nous l'emmenions ? Cette invitation a été présentée avec tant de

tact et d'affection que Lionel s'est décidé et nous a demandé de lui retenir une chambre.

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Mais le premier courrier nous apporta la let- tre suivante : « Chers amis. Je ne puis venir vous rejoindre. Le soir même de votre départ mes souvenirs de Chamonix se sont réveillés avec une vivacité si douloureuse que j'ai senti qu 'un séjour dans la neige (même avec vous) serait impossi- ble. Non, il faut que je reste seul dans quelque coin ou dans une grande ville, ce qui est encore une manière de désert. Je vous aurais gâché vos vacances. Je ne suis pas encore capable de vivre comme tout le monde, cela nécessitera du temps, de la patience, du travail. Merci, pardon et très affectueusement à vous. Lionel. »

Le beau temps s'est maintenu avec une neige admirable. Notre groupe (jeunes ménages et jeu- nes gens, bons skieurs, tous très gais) tenait tout un étage de l'hôtel. Les soirées se terminaient tard. Roger voulait que je prolonge mon séjour. J 'ai refusé. Il fallait que je rentre. L'appel était impérieux.

En sortant du train Roger est allé directe- ment à son bureau. Sitôt arrivée at home j 'ai téléphoné à Lionel. Il est fatigué. Rien ne va, il a essayé de travailler sans succès. Nous avons parlé littérature. Pour lui plaire j 'ai dit : « C'est la grande chose ! »

— Non, a-t-il affirmé. — Mais alors, que faites-vous ? — Je m'efforce d'occuper ma vie le mieux pos-

sible. A ce titre c'est bien. C'est aussi une sorte d'opium mais moins dangereux.

— Y a-t-il quelque chose qui vaille mieux que le travail ?

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— Oui. — Quoi ? — Les en fan t s et... (sa voix soudain a baissé

et c 'est d ' u n accent re tenu , in t imidé, qu ' i l a mur - muré ) : et... l ' amour .

— Oui. E t moi, de quel inconsc ien t est sort i ce ton

grave, i n c o n n u ? Stupéfa i te j ' a i m u r m u r é : « Bon- soir, Lionel . »

J'ai rencontré hier les Verlier, ces amis de Lionel. Ils ont forcé sa porte et passé Noël et le Jour de l'An avec lui. Ils l'ont trouvé très désem- paré. Elle, toujours un peu simpliste, s'inquiète de ce foyer sans femme.

— Cette vieille cuisinière est très dévouée mais incapable de tenir la maison. La jeune miss, sèche et égoïste, se cantonne dans sa nursery. Les enfants sont malheureux, Patrick surtout qui est un nerveux. Tout va à vau l'eau là-dedans.

— Oui, c'est un mauvais moment à passer, a proféré Verlier, mais tout se tassera. Les enfants cela pousse comme le chiendent et pour l'œuvre de Lionel mieux vaut...

— Qu'il ait perdu sa femme ? Il a eu un mot atroce : — Peut-être. Quels monstres que ces intellectuels ! — Cette œuvre est-elle si importante ? fis-je,

ironiquement. Jusqu'ici, qu'a-t-elle donné ?

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Nous traversions le Luxembourg. Verlier s'est arrêté au bord du bassin où le vent bloquait les voiliers enfantins.

— Actuellement il se cherche. Son essai sur Mérimée est très remarquable. Selon moi il devrait se cantonner dans la « biographie ».

J'ai fait observer que ses « Souvenirs de Jeu- nesse » étaient d'une verve et d'un doigté exquis.

— Oui, oui, mais... (Il s'est tu, songeur, puis a repris) : Lionel devra se méfier de sa sensibi- lité.

Sous les marronniers, à l'ombre des statues des reines de France, la discussion a continué :

— Etre soi, n'est-ce pas le devoir de chacun ? objectai-je.

— Oui, bien sûr, mais je parle des artistes. Un écrivain est fait pour se surpasser, donc se soumettre à une courageuse discipline.

Ah, les carcans, les pieds des Chinoises, les cilices ! Je hais ce qui est contraire à la nature, ce qui la mutile ce qui l'étouffe. Comme j'essayais de l'expliquer à Verlier il me fixa avec effroi.

— C'est le travail seul qui sauvera Lionel, a-t-il conclu. Sa femme ne s'y intéressait pas et une jolie femme n'est qu'une cause de trouble dans une vie d'écrivain. Croyez-moi.

J 'ai regardé la sienne. Jaune, maigrichonne, sans allure. Il ne court aucun risque ! Est-elle sotte ou intelligente? Les deux, peut-être. En tout cas elle l'admire et lui a dressé un piédestal sur lequel il se campe comme un dieu Therme.