lieutenant x langelot 39 langelot et le commando perdu 1985.doc

8/10/2019 Lieutenant X Langelot 39 Langelot et le commando perdu 1985.doc

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LIEUTENANT X

LANGELOT

ET LE COMMANDO PERDU

Langelot est nouveau confront au BING(Brigade d'Intervention Gnrale), mais cette foisdans le rle du deu!i"me classe #uguste$ic%enet& Le sergent-c%ef erv lui en fait voir detoutes les couleurs malgr l'aide de Bamara

us*u'au our o+ Langelot dcide de se reiffer et

corrige le sous-officier& nvo au trou, il n'a .asle tem.s d' moisir *u'une o.rationd'intervention est dclenc%e& Il faut sauter sur/ouou dans le $acifi*ue .our la dlivrer defau! insurgs voulant dclarer l'ind.endance decette .etite 0le& eulement, au moment de sauterau .arac%ute, les soldats du BING rec%ignent&eul le colonel Lorrain, Bamara et Langelotsaute& Bien .eu .our assurer leur mission&

ladimir ol3off nous ram"ne /ououo+ Langelot avait d fait escale lors de Langelotsur l'0le dserte& 4'est aussi le second volet de latrilogie du BING avec le sinistre $atroclas et songrie 5a6a 7aro3tn& /n retrouve la euneLiane au caract"re touours aussi trem.e&Nanmoins, l'amiance militaire de l'aventure ettoute la gloriole *ui est rattac%e .ar l'auteur atendance me laisser froid (.our le moins)& t

.uis, ol3off est .lus l'aise dans le %uis-clos *uedans l'aventure dride& 8'ailleurs, le roman nefait *ue 199 .ages, un signe *ui ne trom.e .as&4'est l'avant derni"re mission de notre agentsecret et son gniteur semlait un .eu en .anned'ins.iration&&&

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LIEUTENANT X

LANGELOTet le commando

perduRoman

Illustrations de Marie-Marte Collin

Editions du Triompe

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LANGELOTpar Lieutenant X

Liste des ouvrages parus

1. Langelot agent secret (1965). Langelot et les Espions (1966)!. Langelot et le "atellite (1966)#. Langelot et les "a$oteurs (1966)5. Langelot et le Gratte%ciel (196&)6. Langelot contre 'onsieur T (196&)&. Langelot picpocet (196&). *ne o++ensive sign,e Langelot (196)9. Langelot et l-nconnue (196)1/. Langelot contre si0 ou (couverture) Langelot contre 6 (196)11. Langelot et les rocodiles (1969)1. Langelot c2e3 les 4a%pous (1969)1!. Langelot suspect (19&/)1#. Langelot et les osonautes (19&/)15. Langelot et le "ous%arin aune (19&1)16. Langelot 7ne la vie de c28teau (19&1)1&. Langelot et la anseuse (19&)1. Langelot et l-Avion d,tourn, (19&)

19. Langelot +ait le alin (19&)/. Langelot et les E0terinateurs (19&!)1. Langelot et le :ils du roi (19). Langelot +ait le singe (19)!. Langelot idnapp, (19&5)#. Langelot et la ;o la 'aison ?lanc2e (19&6)&. Langelot sur l-@le d,serte (19&&). Langelot et le 4lan ru$is (19&&)9. Langelot passe > l-ennei (19&)

!/. Langelot c2e3 le pr,sidentissie (19&)!1. Langelot en perission (19&9)!. Langelot garde du corps (19&9)!!. Langelot gagne la derni7re anc2e (19/)!#. Langelot auvais esprit (19/)!5. Langelot contre la ar,e noire (191)!6. Langelot et la le+ de la guerre (19)!&. Langelot et le G,n,ral idnapp, (19!)!. Langelot au0 arrts de rigueur (19#)!9. Langelot et le oando perdu (195)#/. Langelot donne l-assaut (196)

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Capitre !

- 8eu!i"me classe $ic%enet, vos ordres,mon colonel&

Le colonel Lorrain, assis derri"re son ureau, levales eu!& 7ais il les leva tro. %aut&

Il s'attendait trouver la t=te de ce nouveau soldatdu BING la %auteur %aituelle, c'est--dire au!alentours de deu! m"tres& 4elui-ci ne devait .as faire1,>? m&

n outre, avec ses traits durs mais menus et lam"c%e londe *ui arrait son front, il ressemlait unlcen *ui aurait devanc l'a..el .lutt *u' un guerrier

endurci a..artenant un cor.s d'lite& $ourtant, les.a.iers tals devant le colonel Lorrain taient formels @

#uguste $ic%enet avait satisfait toutes les .reuves *uirendaient l'entre du BING .articuli"rement difficile& Le

ret orange *u'il tenait la main, il avait droit A- 8e *uel cor.s vene6-vous - 8u :1>eC4$C#, mon colonel&

- Damais entendu .arler,$as tonnant @ le :1>eC4$C# n'e!istait .as& 7aissi le colonel voulait .rendre des renseignements, salettre aoutirait la section $ ($rotection) du erviceNational d'Information Eonctionnelle (NIE .our lesintimes), et un certain colonel 7artin (*ui n'e!istait .as.lus *ue le C4$C# *u'il tait cens commander)

certifierait *ue le deu!i"me classe $ic%enet #uguste avaitien fait ses

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classes dans cette unit et *u'il avait montr toutesles *ualits .%si*ues et morales *u'on attendgnralement d'un soldat a..artenant l'arme de

mtier&Le colonel Lorrain avait un .rofil d'aigle et des eu!*ui vous traversaient de .art en .art&

- /n vous verra l'Fuvre, dit-il d'un ton .euencourageant& ous save6 *ue le BING n'acce.te amaisun gars dfinitivement avant de l'avoir mis l'essai& nessai *ui com.rend trois mois d'entra0nement, le .lusdur du monde, .roalement, et une o.ration relle&Les o.rations relles, ce n'est .as nous *ui lesdclenc%ons& i vous n'ave6 .as de c%ance, vous sere6.eut-=tre olig d'attendre un an ou deu! *ue des 6igotos*uelcon*ues dtournent un avion, ou .rennent desotages, ou fassent un cou. d'Htat& ous ave6 com.ris a

- /ui, mon colonel&- Bien& ous save6 *ue le BING n'est .as un

ataillon ordinaire& 8'aord il est command .ar ungnral& nsuite il est divis en trois lments d'assautau lieu de *uatre com.agnies& 4%acun de ceslments est command .ar un colonel& 7escamarades et moi, nous .ourrions avoir un rgimentdemain si nous voulions, mais nous .rfronscommander un sim.le lment d'assaut au BING& $as

seulement .arce *ue c'est une unit d'lite @ aussi .arce*u'on a .lus souvent l'occasion de se drouiller ras etames&

- D' com.te ien, mon colonel&- ous ave6 t affect l'lment d'assaut Numro

2, le mien& os camarades vous diront *ue e ne leurdonne .as souvent le tem.s de s'ennuer& ous trouvere6

.roalement la disci.line .assalement .lus dure *uedans votre C#JK5 natal& ous vous fere6& /u alors

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vous *uittere6 le BING& M .ro.os, vous save6 ce *ue aveut dire, BING

- /ui, mon colonel& Bataillon d'Intervention

Gnrale&- Bien& ous .ouve6 dis.oser& Les gars sontau .arcours du comattant @ mon .lanton vous conduira&

Le soldat $ic%enet se recoiffa .osment de sonret orange, cla*ua les talons, fit un demi-tourrglementaire et marc%a au .as cadenc vers la .orte&

- $ic%enetA- 7on colonel - 8eu! c%oses& 8'aord faites-vous cou.er

les c%eveu! dcemment& #u BING, nous n'aimons .as lesc%ignons ni les *ueues de c%eval& t ensuite, *uand vous

vous .rsente6, ne dites .as 8eu!i"me classe O& #uBING, tout est de .remi"re classe A

- Pue dois-e dire, mon colonel - 8ites sim.lement soldat O& ous le saure6 .eut-

=tre un our @ c'est le .lus eau mot de la languefranaise&

Le soldat O $ic%enet .assa du ureau souterraindans le couloir souterrain&

Le colonel e!ag"re un .eu, .ensait-il, mais il n'a.as l'air du mauvais c%eval& QoldatQ, le .lus eau mot dela langue franaise Il a tout de m=me d'autres

mani"res de servir les %ommes *ue celle-l& t *uant l'entra0nement Qle .lus dur du mondeQ, on ne devrait .asen .arler, tant *u'on n'est .as .ass .ar l'cole duNIE&O

Le .lanton du colonel faisait 1,R: m&- #rrive, mousti*ue, et .lus vite *ue aA fit-il en

.renant le .as gmnasti*ue&

$ic%enet le suivit la m=me allure&

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8is donc, tout est souterrain, dans votre BING- $as le .arcours du comattant& $as le terrain de

manFuvre&

7ais le reste- Le reste, oui& t .as seulement souterrain @antiatomi*ue&

- $our*uoi- $arce *ue la seule mani"re de russir un sale cou.

*uel*ue .art dans le monde, c'est de mettre le BING %orsd'tat de nuire& #lors on se mfie&

Su veu! dire *u'avant de dtourner un avion en#fri*ue du ud, des terroristes *uelcon*ues viendraientalancer une ome atomi*ue sur le BING

- Non, .as en #fri*ue du ud& L'#fri*ue du ud, ane nous regarde .as& 7ais en Erance, ou dans une.ossession franaise, ce serait ien .ossile&

- ous ne vous .rene6 .as .our rien, au BING, si ecom.rends ien

Le .lanton s'arr=ta, stu.fait @- 4e serait mal%eureu! A /n est les .lus forts au

monde AT

T T

Le .arcours du comattant du BING tait situ en

.leine for=t et toutes ses installations taient .eintes envert et en marron& #ucune .%oto arienne ne .ouvait enrvler l'e!istence et un oservateur circulant en aviondevrait voler au niveau de la cime des arres .our ledceler&

$ic%enet, les c%eveu! dUment cou.s en rosse, se.rsenta un ca.itaine *ui venait de faire le .arcours

lui-m=me et *ui le faisait faire ses %ommes&- oldat $ic%enet, vos ordres, mon ca.itaine&

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Gigantes*ue gaillard au! deu! .oings fermement.lants sur ses %anc%es - des .oings assommer des

Fufs -, l'officier dissimula encore moins sa sur.rise *ue

ne l'avait fait le colonel Lorrain&- 8'accord, dit-il d'un ton ovial, mais o+ est l'autremoiti

- L'autre moiti de *uoi, mon ca.itaine - L'autre moiti de $ic%enet An concert de rires accueillit la .laisanterie du

ca.itaine& $lusieurs BING s'taient masss autour de luiet considraient, mduss, leur nouveau camarade&

- Bon, ne te ve!e .as, re.rit l'officier, on enfant&7oi aussi, 'aurais .eut-=tre t .etit si e n'avais .as tsi grand& 7es gars se mo*uent de toi, mais tu vas leurmontrer ce *ue tu sais faire, .as vrai 8onne6-lui unclairon, les munitions rglementaires, et on va lec%ronomtrer&

Le E#7#, surnomm le claironO cause de sa

forme, est une arme lg"re et son .etit calire rend sesmunitions tr"s faciles .orter& Nanmoins, $ic%enet setrouva alourdi de *uel*ues 3ilos au momentd'entre.rendre le .arcours&

- 4'est le .lus difficile du monde, lui confia un desBING&

$ic%enet se .laa sur la ligne de d.art&

- 7ar*uesA $r=t Tez A commanda le ca.itaine, et ilenfona le outon du c%ronom"tre&Les .remiers ostacles se rvl"rent d'une facilit

dconcertante @ sauter .ar-dessus des arres d'un m"trede %aut, ram.er sous des arres .oses cin*uantecentim"tres du sol, grim.er la corde, se %isser sur une.lateforme, se laisser glisser .ar une autre corde& Il

ne s'agissait *ue de mettre le candidat en condition&&& etd'entamer un .eu son souffle&

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$ic%enet mesurait le sien et il arriva en onneforme au .remier mur, *u'il franc%it sans difficult @ lesmurs, c'est facile, il n' a *u' courir dessus

verticalement, comme une mouc%e&Le ca.itaine, un sergent-c%ef d'asse6 .etite taille et*uel*ues BING accom.agnaient $ic%enet etc%angeaient des commentaires @

- $as mal, le leu, dit l'officier&- /ui, mais attende6 *u'il arrive la .outre, fit le

sous-off&II fallut ensuite ram.er sous des arels, le fusil

tenu au creu! des coudes, .uis se faufiler *uatre .attesdans des uses de ciment& nsuite venait la .outred'*uilire au-dessus de sa fosse sale& Longueur @ 1?m"tresV %auteur @ : m"tres au-dessus du sol V largeur @ 1?centim"tres& $ic%enet, aant gravi l'c%elle, se lana& Il a deu! faons de .arcourir la .outre @ lentement, enfaisant attention c%a*ue .as, ou vite, en com.tant sur

son lan .our ne .as tomer& $ic%enet c%oisit ldeu!i"me mt%ode, atteignit l'autre out en *uel*ues

onds et sauta terre en sou.lesse&- De commence croire *u'on fera *uel*ue c%ose de

lui, dit le ca.itaine&- /n le verra la fen=tre, r.li*ua le sergent-c%ef&La fen=tre tait un cadre de mtal .lac 1,9? m

environ du sol& Il s'agissait d'arriver en courant, desauter dedans la t=te la .remi"re et de se recueillir surles mains avant de faire un roul-oul& $our cela, onavait le droit de d.oser son arme&

$ic%enet .rit de l'lan une fois de .lus, .arvint laonne distance, donna un grand cou. de .ied et .arut.rendre son vol& Il traversa la fen=tre sans touc%er les

montants du cadre, et atterrit en sou.lesse&Il eut *uel*ues cou.s de sifflet a..roateurs&

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- La fen=tre, ce n'est rien, dit le sergent-c%ef& LecWle, c'est une autre %istoire&

#.r"s avoir franc%i deu! murs de .lus, sim.lement

.our se maintenir en forme, $ic%enet dut grim.er dansun arre au sommet du*uel tait attac% un cWle, *ui lereliait un autre arre& ur le cWle, *ui descendait endiagonale, coulissait une .i"ce de mtal *ui.e de deu!.oignes& Il fallait saisir les .oignes et se eter dans le

vide& i on ne lWc%ait .as les .oignes tem.s, ons'crasait contre le deu!i"me arre V si on les lWc%ait tro.tt, on s'aattait dans un massif de ronces& M en uger .arla mani"re dont ce massif tait tass .ar endroits, il taitclair *ue .as mal de BING avaient c%oisi les ronces&&&

$ic%enet grim.a l'arre& Le ca.itaine, le sergent-c%ef et les autres BING, si grands *u'ils fussent, lui.arurent .etits, tout .etits, l-as&&& Il saisit les .oignes&

8e .lus en .lus, il constata *ue ce .arcours n'avait.as t .rvu .our les garons de sa taille @ la %auteur de

la fen=tre, l'cartement des .oignes le .rouvaient&Il assura ien sa .rise sur les tues de mtal

recouverts de caoutc%ouc&- Siens on le guidon, $ic%enet A cria le sergent-

c%ef& 4elui-l, se dit $ic%enet, il commence

m'agacer&O 11 se lana dans le vide&

8'aord le mouvement fut asse6 lent, mais, au outde deu! secondes, il s'acclra notalement& L'autrearre a..roc%ait, mais les ronces taient touours l, endessous&&&

#u dernier moment, $ic%enet lWc%a les .oignes et,a.r"s une c%ute lire de trois m"tres, se retrouva au sol,les ames .lies, les muscles des arrets servant

d'amortisseurs&- $as une gratignure, constata le ca.itaine&

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- 4e cWle-ci, ce n'est rien du tout, c'est comme lemtro, dit le sergent-c%ef& /n le verra sur l'autre&

$ic%enet se demanda ce *ue c'tait *ue l'autre&

#vant d' arriver, il fallait circuler dans une fosse,sous un tir rel, c'est--dire *ue le ca.itaine lWc%a troisrafales de mitraillette au ras du .ostrieur de $ic%enet,*ui se releva le .lus tran*uillement du monde lors*ue cefut termin&

Su t'es d fait tirer dessus, $ic%enet demanda leca.itaine .ar .laisanterie&

Le nouveau BING ne ugea .as utile de r.ondre&ne rivi"re encaisse traversait la for=t& lle

cascadait gaiement entre de gros roc%ers e!tr=mement.ointus& n c%=ne croissait d'un ctV un c%Wtaignier del'autre& ntre les deu!, un cWle - l'autre cWleO - avaitt tendu, %auteur d'%omme&

- Su sais comment faire, *uart-de-.ortion demanda le sergent-c%ef&

- De .arie *u'il va se sus.endre avec les deu! mains,dit un BING&

- st-ce *ue e .eu! laisser mon fusil ici *uestionna $ic%enet&

- $as *uestion, dit le ca.itaine& n soldat sansarme, c'est comme une voiture sans moteur&

$ic%enet mit son fusil en andouli"re, se %issa sur

le cWle et se couc%a dessus& Il maintenait le cWle avecles deu! mains et il .esait dessus avec sa .oitrine et sonventre& La ame gauc%e, recro*ueville, le maintenait l'autre out avec le cou-de-.ied& La ame droite .endait,faisant alancier&

7ain .ar-dessus main, $ic%enet ram.a sur le cWle&ne fois - il se trouvait .rcisment au-dessus de la

.etite cascade -, le cWle se mit se alancer tr"s fort, de

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droite gauc%e, et la ame droite eut fort faire .our lerendre de nouveau immoile, mais elle .arvint&

8cim"tre a.r"s dcim"tre, le .etit BING franc%it

la rivi"re& 8'un ond, il sauta lg"rement au sol&- Bien ou A cria De ca.itaine& De ne sais .as de*uelle unit tu viens, mais tu n' as .as .erdu ton tem.s&

- /ui, mais maintenant il s'agit de revenir de cect, dit le sergent-c%ef&

- $ar le m=me c%emin, c%ef- #% A non, ce serait tro. sim.le& 4ontinue un .eu

sur ta gauc%e et tu verras ce *ue tu verras A$ic%enet descendit le cours de la rivi"re sur une

cin*uantaine de m"tres, au .as de course,naturellement@ il ne s'agissait .as de .erdre une seconde&

Ici, la rivi"re s'largissait et formait un .etit tang&ne use de mtal formait un tunnel @ elle s'ouvrait d'unct de l'tang, dans le*uel elle .longeait et elledouc%ait de l'autre&

$ic%enet s'arr=ta et regarda dans le trou noir,circulaire, *ui ait devant lui& Il allait falloir ram.erdans ce tuau, avec des m"tres d'eau au-dessus&

- De .rf"re nager, cria-t-il&Sout le monde clata de rire, sauf le ca.itaine *ui

.araissait un .eu nerveu!&- N'aie .as .eur, .etit& 'il arrive *uel*ue c%ose, on

te tirera de l&$ic%enet n'%sita *u'un instant& Il se mit *uatre.attes et s'introduisit dans la use& 8e tem.s en tem.s le

out du canon grattait contre la .aroi, mais, .our lereste, la .rogression tait facile&

La .ente s'amorait&$ic%enet continua, dans le noir total, la res.iration

rendue un .eu difficile .ar l'air confin&oudain ses mains rencontr"rent de l'eau&

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8e l'eau/ui, et une eau de .lus en .lus .rofonde&

#lors il com.rit @ la use ne .assait .as sous l'eauV

elle .assait dans l'eau& Il allait falloir ram.er sansres.irer, enferm dans ce tue, .as nager, ram.er, avoirde l'eau tout autour de soi et savoir *ue la seule c%anced'en rc%a..er tait de continuer us*u'au out&&&

t si e flanc%e&&& 7ais e n'ai .as le droit deflanc%er&O

/% A ien sUr, si $ic%enet .erdait sa ma0trise de soi,s'il as.irait de l'eau, s'il .erdait connaissance, d'autresBING viendraient le rec%erc%er, et il se rveillerait l'infirmerie, il n'en doutait .as&

7ais, son rveil, le colonel Lorrain lui dirait @- 8sol, mon gars, vous ne faites .as l'affaire& Les

BING sont les .lus forts au monde& Cetourne6 dans votreC#JK5&&&

t cela m=me ne serait .as une solution, .uis*ue le

C4$C#& n'e!istait .as&Le soldat $ic%enet as.ira eaucou. d'air et

continua la .rogression& Bientt il fut enti"rementenvironn d'eau&

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Capitre "

- Il est un .eu vert, mais il a tenu le cou., dit leca.itaine, en donnant une grande ta.e dans le dos de$ic%enet *ui mergeait de sa use&

- La use, ce n'est rien du tout, r.li*ua le c%ef& /nle verra la tour&

7ais les gros rires ent%ousiastes des BINGcouvrirent la voi! du sous-officier&

- La tour, c'est .our rire, c%ef A- nfin, vous le save6 ien, c%ef& /n fait la tour

.our son .laisir *uand on s'ennuie de ne .as avoir sautde.uis longtem.s&&&

- 4'est un vrai c%am.ion, $i c%enetA- 4'est un gars comme a At finalement le com.liment su.r=me retentit,

.rononc, il est vrai, d'une voi! un .eu timide @- Il est .res*ue digne d'=tre au BING A$ic%enet sourit, mais, .artir de cet instant, une

transformation semla s'=tre faite en lui& Il eut du mal escalader le mur suivant, il demeura trente secondessans .ouvoir faire un rtalissement sur la .lanc%etteirlandaise, et montra m=me *uel*ue %sitation avant de

sauter dans la fosse dite au! oursO& ne fois dans lafosse, il ne fut .lus ca.ale d'en ressortir&Il sautait en l'air, il s'accroc%ait au! .arois, mais il

tomait aussitt& Le sergent-c%ef le considrait d'un Filmo*ueur&

4ontinue danser, mon gars& /n reviendra teclic relier demain matin&

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Le ca.itaine .araissait .lus com.atissant& 7ais ler"glement, c'est le r"glement @ les ostacles doivent =trefranc%is individuellement&

Les BING s'loign"rent @ eu! aussi, ils devaientsauter de la tour, ce *u'ils n'avaient .as encore fait ceour-l& $ic%enet resta seul&

eureusement *ue e me suis re.ris tem.s, sedit-il& D'ai ien failli me tra%ir&O

oudain une grosse main noire se .la*ua sur lereord de la fosse au! ours& lle fut suivie .ar un rasnoir, et .uis .ar une t=te toute noire sous le retorange@

- ite, mon gars A$ic%enet s'accroc%a ce ras *ui le souleva de terre&

ne seconde .lus tard, le nouveau BING se tenait ctde son ancien, un Noir .as tr"s grand, mais *ui.araissait dou d'une force im.ressionnante&

- Ceoins les autres, .endant *u'erv

regarde ailleurs, dit le Noir&- erv, c'est le'.itaine- Non, c'est le c%ef& 7ais si le c%ef nous dnonce, le

ca.itaine va =tre olig de nous .unir&Les eu! marron du Noir .tillaient d'intelligence&- 7erci, dit $ic%enet& 4e n'est .as *u'elle soit

difficile, cette fosse, mais e suis vraiment fatigu& M

out, *uoi&- Ne t'in*ui"te .as& Il n' a .lus *ue la tour& t a,.our un gars comme toi, c'est une .laisanterie&

$ic%enet rattra.a les autres BING au .as de course&- Siens, il est sorti de son trou, celui-l dit erv&- De vous disais ien *u'il arriverait, r.ondit le

ca.itaine&

La tour de saut a terroris des gnrations de.arac%utistes& Beaucou. .rfraient sauter de l'avion

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*ue de cette construction, et maintenant la .lu.art descentres d'instruction de trou.es aro.ortes ontrenonc @ les .arac%utes ont t .erfectionns et on

.ense *ue la tour n'est .as onne .our le moral& 7ais, auBING, o+ on aimait faire les c%oses de la mani"re la .lusdifficile *ui soit, on avait gard la tour, d'autant .lus*u'on faisait sauter tous les %ommes, officiers com.ris,une fois .ar our, et *ue cela aurait coUt inutilementc%er de les .romener en avion, sans com.ter le tem.s.erdu au levageO des .arac%utes&&&

t .uis, .our agrmenter, au lieu de monter latour au moen d'une c%elle, les BING utilisaient unecorde nFuds, sim.lement .our entretenir leurs ice.s&

- $lus vite, .lus vite A criait le ca.itaine& $lus vite,ou e fais cou.er la corde en %aut A

$ic%enet arriva .nilement la .late-formesu.rieure& Le BING *ui, ce our-l, faisait office delargueur, lui .assa son %arnais& Il n' avait .lus *u'

sauter&$ic%et %sita&- Il faut te .ousser demanda le largueur, mi-

com.atissant, mi-ironi*ue&$ic%enet secoua la t=te&Il sauta&n vacarme oeu! l'accueillit, lors*ue les cWles

*ui taient accroc%s son %arnais se tendirent et led.os"rent, .lus ou moins en douceur, au sol&Srois minutes cin*uante-deu!& $our une .remi"re

fois, a .asse, mais il faudra m'amliorer aA dit leca.itaine& Cassemle6-moi tous ces gars, erv, etemmene6-les deuner au .as de course& 'ils arriventa.r"s l'%eure, ils feront ceinture&

- Cassemlement A %urla erv& $as de derniers A

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TT T

Le deuner avait lieu sous des guitounescamoufles& Les officiers et les sous-officiers mangeaientau! m=mes tales *ue leurs %ommes&

$ic%enet dut r.ondre un feu roulant de *uestionsconcernant son entra0nement, sa vie, son enfance, ses.arents, sa .etite amie&&& Il r.ondait gaiement, et, s'ilmentait, cela ne se voait .as&

Le Noir *ui l'avait dlivr de la fosse au! ours taitassis la m=me tale *ue lui, de m=me *ue le sergent-c%ef erv&

- De n'ai touours .as com.ris comment tu taissorti de cette fosse, dit erv& Su n'avais .ourtant .asl'air tr"s malin *uand tu sautillais l'intrieur& 4en'est .as Bamara *ui t'a tir de l, au moins

- /% A non, c%ef, dit le Noir& D'ai ien asse6 de mal

m'en tirer tout seul& #lors e ne vais .as aider les autres&ous, .ar e!em.le, vous .ourrie6 crever dedans, *ue ene vous tendrais .as la main&

L'e!.losion de rires fut gnrale& erv, tout entant .lus grand *ue $ic%enet, n'avait tout de m=me .asla taille ordinaire du BING, et, *uels *ue fussent soncourage et ses a.titudes, il ne devait .as lui =tre aussi

facile *u' un Bamara de sortir de la fosse.r"s le deuner, les BING s'gaill"rent& 4ertainsall"rent faire une .etite sieste ou crire leur fiance&8'autres se rendirent au foer souterrain, au*uel attenaitune grande salle de eu! @ on .ouvait ouer au .ing-.ong, soulever des %alt"res, faire un tir aircom.rim ou m=me un assaut d'escrime&

- 4omme e suis nouveau, 'offre la tourne, dit$ic%enet&

- 2? -


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es nouveau! camarades command"rent *ui unei"re, *ui une limonade - les alcools forts taientinterdits au BING - et m=me le ca.itaine .assa .rendre

un verre avec ses %ommes& #.r"s *uoi il offrit unedeu!i"me tourne *u'il a..ela la rinceO& erv ne.artici.a .as ces festivits @ il tait all faire un tirlectroni*ue&

L'a.r"s-midi commena .ar un cours deto.ogra.%ie enseign .ar le colonel Lorrain& $ic%enetmontra *u'il savait lire une carte, mais il s'emrouilla*uel*ue .eu dans les coures de niveau, ce *ui lui valutla sm.at%ie de ses camarades@ on lui en aurait voulud'=tre tro. rillant&

nsuite il eut un tir& #u .os, d'aord, c'est--direen .renant tout son tem.s .our viser une cile& 4e tir-l,les BING ne le .renaient .as tro. au srieu! - sauf ceu!d'entre eu! *ui taient classs tireurs d'lite - car, aucomat, on a rarement le tem.s d'auster son adversaire,

de res.irer deu! fois a.r"s avoir .ress la *ueue dedtente us*u' la .remi"re ossette et ensuite de fairefeu& 7ais ces e!ercices sont ons .our la concentration,et $ic%enet s'en tira son %onneur, ien *ue les rsultatsotenus .ar .lusieurs de ses camarades fussentsu.rieurs au! siens&

#.r"s cela, il eut le tir instinctif& /n se d.laait

entre les arres et, soudain, une sil%ouette manFuvrelectroni*uement aillissait du sol, devant, sur l'un descts ou m=me derri"re& Il fallait l'aattre avant *u'ellen'eUt elle-m=me eu le tem.s de tirer& $ic%enet aattitse.t sil%ouettes sur dou6e au .remier .arcours& #usecond il n'en aattit *ue trois - il est vrai *ue lessil%ouettes s'taient mises se dresser cadence

acclre& $eut-=tre tait-ce .arce *ue le sergent-c%eferv manFuvrait le .u.itre de commande et *ue, .our

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sa .art, il en aattait dou6e sur dou6e *uelle *ue fUt lacadence &&&

/n termina la ourne .ar une sance de comat

ra..roc%& Le terme close comatO, traditionnel dansl'arme, avait t interdit .ar le gnral de Cougeroccommandant le BING, et cette interdiction avait tr.ercute .ar les colonels commandant les lmentsd'assaut et .ar les ca.itaines c%efs des sous-lments&Ici, c'est l'arme franaise et on .arle franais, .asenglic%eAO avait .roclam Cougeroc&

$our le close combat - .ardon, .our le comatra..roc% -, le leu n'tait visilement .as tr"s fort@ ilavait eau .rtendre .ossder une ceinture marron de

udo, le sergent-c%ef erv, instructeur, n'eut aucun mal l'immoiliser dans une clef im.arale, .uis le.roeter trois fois en l'air& Il est vrai *ue $ic%enet nesemlait .as se faire grand mal en retomant, mais unec%ose demeurait claire @ il lui restait eaucou.

a..rendre&Le d0ner eut lieu dans le rfectoire souterrain,

grande .i"ce .einte de couleurs gaies .our com.enserl'asence de fen=tres&

- #lors, .etit, a t'a .lu, ta .remi"re ourne auBING demanda Bamara en s'asseant ct de$ic%enet&

- Xa m'aurait .lus .lu si erv n'avait .as .assson tem.s me %ous.iller&- Il est touours comme a avec les leus& Il .rtend

*u'il faut les dresser& Su .eu! t'attendre ce *u'il tec%erc%e des .ou! dans la .aille .endant tes trois moisd'essai& #.r"s, si tu tiens le cou., tu seras ado.t&

- 4'tait .areil .our toi

- M .eu .r"s& n .lus, e suis noir& #lors tu.enses A&&& 4'tait des Boule-de-Neige .ar-ci, des il-

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ne-faut-.as-rester-au-soleil-tu-t'a0merais-le-teint .ar-l&&&

- Su aurais .u te .laindre& 4'est un dlit de faire des

remar*ues racistes&- D'aurais .u, mais ce n'est .as mon stle& 7oi, unour, e lui ai dit@ 4%ef, a suffit, te tes galons, *u'ons'e!.li*ue un .eu&

- t alors- Il les a ts et, comme il est tr"s fort, il m'a

flan*u une racle& 7ais de.uis ce our-l, il me res.ecte&Il est comme a A

$ic%enet considra son camarade noir avectonnement& $our flan*uer une racleO cet at%l"te, ilfallait vraiment *ue le c%ef erv fUt tr"s fort A

- Su as d .artici. des o.rations demanda$ic%enet&

- /ui, deu! fois @ 'ai eu de la c%ance& D'ai t dans lecou. de l'avion dtourn Nouma, et dans celui des

terroristes de 7onte-4arlo@ tu as dU voir a dans lesournau!& /n a mis tous ces gars-l la raison sans.erdre une vie %umaine&

- 4%a.eau A dit $ic%enet en levant son verre de vin la sant du BING&

Le Noir trin*ua gaiement, mais son verre tait .leind'eau&

Srin*uer avec de l'eau s'tonna $ic%enet&- Il faut m'e!cuser, dit calmement Bamara& De suismusulman et e ne ois aucun alcool&

- Su ois de la i"re, tout de m=me - Non, .as de i"re non .lus&

#.r"s le d0ner, $ic%enet se rendit directement danssa c%amre& Il avait d.os ses affaires le matin et il la

retrouva sans tro. de mal dans le ddale souterrain deslieu! d'%aitation du BING& Hlment 2, sous-lment 2,

- 2: -


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c%amre 9 @ les indications taient claires et les couloirscommodment flc%s&

Les BING dormaient cin* .ar c%amre& 4%acun

avait un lit et un .lacard&$ic%enet tait fatigu&De rangerai mes affaires demain, se dit-il& $our le

moment, au dodo A OPuatre lits taient faitsV sur le cin*ui"me, le sergent

fourrier avait et en vrac un oreiller, une taie, deu!dra.s, deu! couvertures&

Xa doit =tre le mien A O$ic%enet le fit la va-vite et, a.r"s une douc%e

ra.ide, se coula entre les dra.s& Il s'endormitimmdiatement@ la ourne avait t .uisante .our lui,et .as seulement .our des raisons videntes, enra..ort avec les efforts .%si*ues *u'il avait fournis&

on rveil fut rutal&Brutal .as seulement .our le rveill, mais aussi

.our le rveilleurO&Puel*u'un avait rus*uement saisi la c%eville de

$ic%enet travers la couverture en %urlant @- 8B/S A7anifestement, l'indiscret ne savait .as *ui il

avait affaire& 4ar il n'avait .as .lus tt .os la main sur ledormeur, *ue le dormeur roulait sur le ct, lirait sa

c%eville, et reetait ses dra.s d'une ruade *ui aoutit enfin de course sur le ne6 de l'im.udent .ersonnage *uiosait trouler son sommeil& ne demi-seconde .lus tard,$ic%enet tait dans la ruelle du lit, deout, et dans la.ose classi*ue du 3arat3a en garde, ce *ui ne laissait.as *ue d'=tre sur.renant .our une ceinture marron de

udo&

Puant l'im.udent .ersonnage - *ui n'tait autre*ue le sergent-c%ef erv -, il avait t reet trois

- 2; -


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m"tres de l et tait en train de se frotter l'a..endicenasal&

Les autres BING *ui occu.aient la c%amre

regardaient le s.ectacle&- Su as les rfle!es ra.ides, .etit, .ronona lesergent-c%ef d'un ton calme, tr"s calme, tro. calme&

- 7erci du com.liment, c%ef@ e fais de mon mieu!,r.ondit $ic%enet touours en garde&

- 7ais e vois *ue tu n'as .as rang tes affaires&$our*uoi

- De voulais le faire demain& - 4'est contraire au r"glement& Su vas me faire

*uin6e .om.es&- Bien, c%ef&$ic%enet se mit en .osition dans la ruelle du lit et

e!cuta *uin6e tractions au sol& $uis il se releva ets'a..r=ta se recouc%er&

- De vois aussi, re.rit erv, *ue tu n'as .as fait ton

lit au carr& $our*uoi - De n' ai .as .ens, c%ef& 8'ailleurs au C4$C# on

ne faisait .as son lit au carr&- 4'est .ossile, mais au BING, c'est le r"glement&

Puin6e .om.es&- Bien, c%ef&$ic%enet se remit en .osition et fit *uin6e tractions,

mais sur le ras droit seulement&L'un des BING .oussa un sifflement @- 8ites donc, c%ef, il est costaud, le .etit A $ic%enet

se releva modestement&erv commenait s'nerver&- #% A on& Su fais les .om.es du ras droit, toi&

4'est ton stle A $our*uoi

$ic%enet .rit l'air naYf&- Ben&&& .our re.oser le gauc%e, c%ef&

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- #u BING, dit erv, l'insolence, c'est contraire aur"glement& Puin6e .om.es&

La .orte s'ouvrit et .lusieurs autres BING se

montr"rent @ ils voulaient voir ce *ui se .assait&- Pu'est-ce *u'il a- 4e n'est rien, r.ondit un des occu.ants de la

c%amre& 4'est le c%ef *ui dresse un leu&La nouvelle se r.andit travers tout le sous-

lment, et une onne vingtaine de gars en .amaaccoururent .our .rofiter eu! aussi du s.ectacle&

4e.endant $ic%enet s'tait remis en .osition etfaisait ses tractions&&& sur le ras gauc%e A

Le dressage ne se droulait .as tout fait comme l'ordinaire, et erv, *ui tait fier de sa r.utation dedur, dcida de redresser la situation&

Lors*ue $ic%enet se fut relev, il le toisaironi*uement& Les .etits eu! du sergent-c%ef lanaientdes clairs et ses l"vres minces se serraient l'une contre

l'autre&- De suis content de voir, .ronona-t-il tr"s as, *ue

tu sais faire l'acroate, mais nous, au BING, on n'a .asesoin de cloZns& 8es .om.es, c'est des .om.es@ a sefait avec les deu! ras, conformment au r"glement&Puin6e .om.es, $ic%enet&

8es rires fus"rent& Le leu tait un costaud, oui,

mais aussi un imcile @ au lieu de *uin6e .om.es, ilallait finir .ar en faire soi!ante @ mauvais calcul A- #% A tu n'es .as aid, mousti*ue, cria le .lanton

du colonel *ui tait venu voir, lui aussi, ce *ui se .assait&$ic%enet se remit en .osition&- n A com.ta erv&$ic%enet fit sa traction au sol, mais, en se relevant,

il cla*ua dans ses mains avant de retomer en .osition.our la deu!i"me traction& Dus*ue-l, il n' avait gu"re,

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au 2esous-lment du 2elment, *ue le Noir Bamara*ui se livrait .arfois ce genre de s.ort, et encore ne lefaisait-il amais *uand il tait .uni, mais seulement

*uand il s'e!erait&- 8eu! A fit erv, mais cette fois-ci .lusieurs voi!se oignirent la sienne&

- SroisASous les BING .rsents se mirent com.ter& /n

n'entendait .lus dans la c%amre *ue deu! ruits @ lecla*uement sonore des mains de $ic%enet et, a.r"sc%a*ue cla*uement, les c%iffres *ui dfilaient .rononcssourdement .ar une *uarantaine de voi!, car, dans lecouloir, on com.tait aussi&

4lac& Srei6e&O 4lac&&& Puator6e&O 4lac&&&- Puin6e A Bravo A ourra A Kou.i A ive le leu A

$ic%enet s'tait relev .osment& Le silence se fit&- De .eu! aller me couc%er, maintenant, c%ef

Puel*ues rires touffs&

erv dit @- #%A on veut faire son malin& #%A on arrive de sa

camrousse et on veut faire la loi au BING A % ien, onverra& /ui, .our le moment, tu .eu! te couc%er, mais ete ure une c%ose, $ic%enet@ avec la vie *ue e vais tefaire, tu ne dureras .as .lus de trois ours ici& De te donnesoi!ante-dou6e %eures .our aller trouver le colon et lui

dire @ De retourne c%e6 ma mman&O t e te signale *uetout ce *ue e te ferai faire sera conforme au r"glement&$ic%enet sou.ira .rofondment& a mission

s'annonait tr"s mal& 8'a.r"s les ordres *u'il avait reus,il devait s'entendre avec tous ses su.rieurs aussi ien*u'avec tous ses camarades& t maintenant, si ervtenait .arole, *uelle *ue fUt la ca.acit de rsistance du

eune agent secret, sa mission deviendrait non .lusdifficile mais im.ossile&

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II allait falloir c%anger de mt%ode, et essaer cellede Bamara&

- 8'accord, c%ef, dit-il& /n va ouer le r"glement& t

vous alle6 commencer .ar cesser de me tutoer&- Su&&& e&&& *uoi&&& moi&&&Le c%ef s'touffait de col"re& $ersonne ne lui avait

amais .arl sur ce ton&- Le vouvoiement est oligatoire dans l'arme

franaise, re.rit le soldat $ic%enet& ous ave6 .eut-=treremar*u, c%ef, *ue le ca.itaine et le colonel nous disentvousO& 7aintenant, si c'est une forme grammaticaletro. com.li*ue .our vous, on .eut s'entendre& ouscontinue6 me dire tuO, mais moi, erv, e te dis tuOaussi&

8ans la c%amre, on aurait entendu voler unemouc%e&

erv, .arfaitement ma0tre de lui, eut un sourire enlame de couteau&

- 4'est de la .rovocation demanda-t-il& Sr"s ien&7ais e vous .rviens @ .artir de maintenant us*u' lafin de votre vie, vous ne circulere6 .lus *u'en fauteuil roulettes&

Sran*uillement, il enleva ses tri.les galons desergent-c%ef&

Les BING .ouss"rent les lits .our faire de la .lace,

et les deu! adversaires se .lac"rent au milieu d'un cerclede curieu!&- Il va en faire de la c%air .Wt, de notre leu,

murmura le .lanton&- Non, il n'est .as si mc%ant *ue a, r.li*ua

Bamara, *ui tait venu lui aussi assister la rencontre&ne *uin6aine de ours d'infirmerie, et le leu sera

r.ar&

- 2 -


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- ous =tes .r=t, mssieu $ic%enet demanda.oliment erv, en .liant et d.liant ses ras et ses

ames .our les assou.lir&

- De suis .r=t, mssieu erv&Les BING s'attendaient une e!cution en r"gle,mais une e!cution *ui .rendrait du tem.s& Le leuavait eau n'=tre .as entra0n au comat ra..roc%, ilfaisait ses tractions d'un seul ras, et il donnerait du fil retordre au c%ef& n tout .etit .eu de fil&&&

4e *ui se .assa fut tout diffrent.r"s avoir, d'un cou. d'Fil, mesur la %auteur du

.lafond, $ic%enet, *ui avait .ris la garde du 3arat3a,dcolla du sol comme s'il avait eu un moteur ractioncac% dans son .ama, modifia sa .osition dansl'es.ace, .arut se couc%er dans l'air, au .assage frla lecrWne de son adversaire avec le talon gauc%e, .uis avec letalon droit, et retoma en sou.lesse l'autre out de lac%amre&

Les BING s' connaissaient en arts martiau!, etc'tait l la .lus formidale dmonstration de 3ung-fu*u'ils eussent amais vue&

Le c%ef erv ne s' trom.a .as& M moiti assomm,il s'tait a..u au mur .our ne .as glisser terre&

- Il aurait .u me tuer s'il l'avait voulu& 7oi, sergent-c%ef du BING A Lui, un leu A

4%ose incroale, inouYe, des larmes rill"rent dansles .etits eu! durs du sous-officier& $as de souffrance,non, mais de d.it&

M cet instant, un cri se fit entendre dans le couloir@M / CCCCCC#NG&&& EIJAO 4omme .trifis

.ar la foudre, les BING s'immoilis"rent sur .lace& Lecolonel Lorrain fit son entre&

- 2R -


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- :? -


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8'un cou. d'Fil, il ugea la situation&- ne agarre, dit-il froidement& erv, au! arr=ts

dans votre c%amre& $ic%enet, .rene6 une couverture et

direction la salle de .olice& ous commence6 ien votresour au BING, mon garon&

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Capitre #

Le sous-lieutenant Langelot, du NIE, dis.osa sacouverture sur le sol de ton et se roula dedans le .lus.%iloso.%i*uement *u'il .ut&

#uguste $ic%enet commenait mal son sour auBING, mais Langelot ne commenait .as mieu!l'e!cution de la mission Chenille.

on c%ef direct, le ca.itaine 7ontferrand, l'avaitmis au courant de la situation en .eu de mots @

ous =tes mieu! .lac *ue .ersonne, Langelot,.our .artici.er la .rotection du BING .arce *ue vousave6 .u vous assurer .ar vous-m=me *uel .oint cetteunit g=ne les ennemis de notre .as(1)& Le ca.itaineSard n'a .as t assassin .our rien, et vous vousra..ele6 *u' la m=me .o*ue nous avons failli avoir des

ennuis srieu! en $olnsie& Einalement la crise n'a .aseu lieu, mais c'est .eut-=tre .arce *ue nous avons rtalila situation au BING&

Le gnral de Cougeroc n'est .as rassur .ourautant& Il a constat un com.ortement i6arre c%e6certains soldats et m=me certains officiers du BING&Cien de .rcis& ne sorte de lassitude, .res*ue de

dfaitisme&&& $as tout le tem.s, d'ailleursV .ar moments&Le moral est en aisse, *uoi& Les %ommes du BING sont-ils soumis une .ro.agande clandestine *uelcon*ueLeur forme .%si*ue est .arfaite, vous aure6 l'occasionde le

!$ %oir en particulier Langelot aux arrts de rigueur,dans la m&me collection$

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constater, mais le BING n'est .lus cet outilim.eccale, touours .r=t, *ue les terroristes ont a..ris

redouter&Sard s'occu.ait de la .rotection du BING del'e!trieur& 7ais le gnral de Cougeroc et moi, nousavons .ens *u'une .rotection assure .ar le dedans.roduirait .eut-=tre de meilleurs rsultats& ous alle6donc, mon .auvre Langelot, =tre rus*uementrtrograd@ de sous-lieutenant, vous deviendre6tem.orairement deu!i"me classe&

- 4om.ris, mon ca.itaine& st-ce *ue 'auraiun contact au BING

- Ngatif& eul le gnral saura *ue vous =tesofficier et agent secret& ous sere6 trait comme tous lesautres %ommes& t c'est moi .ersonnellement *ue vousrendre6 com.te&

Cendre com.te@ l'une des .rinci.ales

.roccu.ations d'un agent secret At .ourtant, .our le moment, Langelot tait .lutt

satisfait de se trouver %ors de .orte d'un tl.%one,d'un metteur radio et m=me d'une o0te au! lettres&Puel message aurait-il envo au ca.itaine 7ontferrand@De me suis rouill avec mon c%ef direct, 'ai t oligde l'assommer moiti .our *u'il me laisse tran*uille, et

maintenant e suis Qau gnouf Q .our e ne sais .ascomien de tem.sO 4e n'tait .as en faisant une%uitaine ou une *uin6aine de ours de salle de .olice *u'ila..rendrait *ui sa.ait le moral du BING&

ncore %eureu! *ue la situation .oliti*ue soitrelativement calme en ce momentA #vec un .eu dec%ance, e serai sorti de .rison et 'aurai dcouvert les

agents ennemis avant *ue le BING soit envo en

- :: -


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o.ration&&& si e russis ne .as me faire e!.ulser& nattendant, une seule c%ose faire @ dormir& O

t Langelot, *ui tait rellement e!tnu - car il

avait dU savamment doser .endant toute la ourne lesrussites et les c%ecs, les e!.loits et les insucc"s, .our*ue .ersonne ne .Ut sou.onner ses fonctions relles -,s'endormit du sommeil des ustes et des agents secrets&a derni"re .ense fut .our se dire@ $as mal,l'entra0nement du BING, .as mal, mais ct de celui duNIE A&&&O

TT T

ne sonnerie le rveilla& tridente, .erante&- /n ne .eut m=me .lus dormir, dans cette

ara*ueLangelot se redressa sur un coude, alluma

l'lectricit&8ans les couloirs, des courses .rci.ites,

des commandements, des ruits mtalli*ues&'il a un incendie souterrain, 'es."re *u'on

viendra me lirer& O7ais .ersonne ne vint lirer Langelot, et la

tem.rature demeura inc%ange& Le silence, du reste,

s'tait rtali aussi vite *u'il avait t rom.u&- Bon, dit Langelot %aute voi!& Il est trois %euresdu matin& 7oi, e me recouc%e&

Il s'endormit de nouveau, mais .as .our tr"slongtem.s&

- 8eout l-dedans A- Puoi Pu'est-ce *u'il a encore 4'tait un

ca.oral *ui secouait le dormeur&

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- #rrive, $ic%enet& L'lment est rasseml&/n emar*ue& /n t'avait ouli&

- /n emar*ue /+ va-t-on

- La destination est secr"te&- /n va en manFuvres - Non& n o.ration& 8.=c%e-toi un .eu A'%ailler, enfiler et lacer les ottes de saut,

.ercevoir un E#7# au magasin, se .rsenter aurassemlement, trouver sa .lace la *ueue du sous-lment 2&&& le soldat $ic%enet russit faire tout cela ense.t minutes et demie&

Le colonel Lorrain .rsenta son lment d'assaut augnral de Cougeroc *ui ne se .erdit .as en longsdiscours @

- Les gars A .ronona-t-il de sa voi! de stentor *uirsonna .uissamment dans la salle souterraine& Il a desfarceurs au! anti.odes *ui c%erc%ent nous com.li*uerun .eu la vie& #lors le gouvernement s'est dit @ M

farceur, farceur et demi& $uis*u'ils aiment la.laisanterie, ces gens-l, on va leur envoer le BING.our *u'ils rient un .eu&O 7ais, ne l'oulie6 .as, lesmeilleures .laisanteries sont les .lus courtes& #lors moi,

e vous attends ici, vous et le colonel Lorrain, dans*uel*ues ours au .lus tard& De sais *ue vous =tes lesmeilleurs soldats du monde @ vous de le .rouver& M la

dis.osition du c%ef d'lment d'assaut&4e fut tout& Srois minutes .lus tard, le 2e lmentd'assaut du Bataillon d'Intervention Gnraleemar*uait dans des %lico.t"res gars dans des silossouterrains&

t une %eure ne s'tait .as .asse *ue les m=mes%ommes avaient d .ris .lace dans un avion raction

*ui dcollait de la ase d'#rcac%on&8estination ecr"te, comme l'avait dit le ca.oral&

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36/206

TTT

Les %eures *ui suivirent demeur"rent vaguesdans l'es.rit de Langelot& 8'une .art, il avait envie dedormir&

8'autre .art, les divers avions em.runtssuccessivement .ar l'lment d'assaut du BINGtravers"rent un nomre indtermin de fuseau!%oraires, si ien *ue le soleil luisait dans les %ulots*uand on attendait la lune et vice versa& 8'ailleurs,Langelot savait *u'on n'envoait les BING *ue dans dessituations %asardeuses sinon dses.res, et il .rfraitfaire son .lein de sommeil avant *ue les vnementsdevinssent un .eu corss&

$our sa .art, il tait ravi d'avoir c%a.. la sallede .olice, ravi de .artici.er une o.ration d'un genrenouveau .our lui, et ennu seulement de n'avoir .u

avertir le ca.itaine 7ontferrand de son d.artV mais legnral de Cougeroc s'en c%argerait sUrement&

#.r"s *uel*ues re.as servis dans l'avion, unnomre indtermin de c%ansons %urles .leine voi!de.uis la Marche du Premier commando de France

us*u' Oh! la fille, viens servir un verre boire, en.assant .ar La Pimontaise, La ieille Caserne, et La

"eu#i$me ".%., un nomre .res*ue gal de .arties de*uatre vingt et un, de rami et m=me d'c%ecs, a.r"s .asmal de lettres griffonnes sur un .a.ier .ortant l'insignedu BING (une .e d'argent sur fond orange), le 2 e

lment d'assaut dar*ua enfin sur la terre ferme&4'tait le soir&ur un ciel tur*uoise se .rofilaient *uel*ues

.almiers dattiers&

- :< -


37/206

Il avait .eut-=tre un aro.ort *uel*ue .art, maisl'avion s'tait arr=t en out de .iste, et la ungle lecac%ait efficacement&

- Cassemlement ALes cent %ommes de l'lment d'assaut serasseml"rent .ar colonnes&

Le colonel Lorrain s'avana vers eu!&- #vec Lorrain, on ne craint rien, dit le voisin de

Langelot& Soutes les guerres, il les a faites& t .uis, aveca, .as fier& Su as vu le .ot *u'il nous a offert %ier aufoer

- Non, souffla Langelot, e n' tais .as&- #% A c'est vrai& Su tais au gnouf&- 4'tait d'autant .lus c%ic de sa .art *ue lui, il ne

oit rien&- ilence dans les rangs A cria erv, mais d'une

voi! curieusement f=le&Le colonel Lorrain .rit la .arole&

- /fficiers, sous-officiers et %ommes de trou.e duBING A oici la situation& Nous nous trouvons dans les

0les 7ar*uises, .ar a..ro!imativement 12 degrs delongitude ouest et R degrs de latitude sud& 4es 0lesa..artiennent la Erance& Ccemment, on a dcouvert*ue l'une d'elles, /ouou, contient des mines - .eut-=tre im.ortantes - d'uranium& ous save6 *ue l'uranium

sert faire la ome atomi*ue, et *ue la omeatomi*ue n'est .as mettre entre toutes les mains&4omme .ar %asard, un grou.ement terroristeinternational a dcid de se rendre ma0tre d'/ouou&$our cela, il a dcid d' dclenc%er une fausseinsurrection des %aitants& 4ette insurrection sera, ienentendu, tlguide .ar le grou.ement terroriste, *u'il

s'agit de mettre %ors d'tat de nuire& 4'est .our*uoi, cettenuit, nous allons sauter sur /ouou& n .renant les

- :> -


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devants, nous .argnerons eaucou. de vies, et nousem.=c%erons des lments irres.onsales des'em.arer de ces mines d'uranium& 4e n'est .as la

.remi"re fois *ue 'ai l'%onneur d'=tre votre c%efdans une o.ration la fois dangereuse et glorieuse& Desais *ue vous vous conduire6 tous comme vous l'ave6touours fait& M la dis.osition des commandants de sous-lments, .our .r.aration l'emar*uement& O

La suite fut routini"re .our les soldats du BING, *uiavaient l'%aitude de sauter en .arac%ute& $our Langelot,*ui avait fait son entra0nement mais n'avait saut *u'unefois en o.ration 1, la c%ose n'avait .as encore .erdul'attrait de la nouveaut&

#vec l'aide de Bamara, il s'affula de son dorsal etde son ventral, et suit l'ins.ection .rcdantl'emar*uement sans s'attirer aucune remar*ue& Il vit*ue, .our le moment, aucun grade ne com.tait .lus @ lecolonel Lorrain suit l'ins.ection comme tout le monde&

Les avions arriv"rent en roulant& Il en avait trois&Bien sUr, on aurait .u mettre tout l'lment d'assaut,dans un seul d'entre eu!, mais il tait im.ortant *ue lelargage s'o.rWt sur une surface aussi limite *ue.ossile, et cela ne .ouvait =tre ralis *ue .ar .lusieursavions, ou alors au moen de .lusieurs .assages& /r lelargage devait =tre fait avec le .lus de discrtion

.ossile @ ce n'tait .as .our rien *u'on allait,a..aremment, sauter de nuit&&&/utre les trois sous-lments *ui se r.artirent

entre les avions, Langelot remar*ua *u'on entassait aussidans les soutes tout un matriel *ui lui .arut.assalement mstrieu!@ une multitude de colisd'accom.agnement de .etite taille et un seul, grand

comme un ureau ministre&

- : -


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!$ %oirLangelot mauvais esprit.2.%oirLangelot sur l'le dserte.

4es colis intriguaient ien un .eu Langelot, mais s'ilfaut dire la vrit, ce *ui l'intriguait encore .lus, c'taitde savoir si, la faveur de cette o.ration, il allait revoirla mince, londe et mo*ueuse Liane dont il avait fait laconnaissance l'occasion d'une .rcdente mission(2) et*ui, .our autant *u'il le sUt, %aitait touours avec ses.arents l'0le d'/ouou&

8collage&

La nuit toma, avec cette soudainet *ui caractriseles cr.uscules des tro.i*ues&Les trois avions volaient dans la nuit&Les .arac%utes taient gros, lourds V les si"ges, .as

tr"s commodes&L'a..r%ension du saut rgnait, m=me .armi les

BING, .ourtant endurcis& 7ais c'tait une a..r%ension

trange& #u lieu d'avoir envie de sauter le .lus vite.ossile, comme cela se .asse d'ordinaire, les BINGsemlaient .ris d'un malaise viscral& Ils trans.iraient,ils se tournaient et se retournaient sur leurs si"ges, ilsgmissaient .arce *u'il leur avait t interdit de fumer&Htaient-ce l les meilleurs soldats du monde O

Langelot, .our sa .art, .rouvait naturellement unecertaine nervosit, mais il demeurait ma0tre de lui, et iloservait curieusement ses camarades *ui, .our la.lu.art, lui taient inconnus& Il ne reconnut *ue lecolonel Lorrain @ .rofil d'aigle sous le cas*ue lourd,e!.ression vigilante du visage&

#u out d'une demi-%eure de vol, le colonel se levade sa .lace& ans doute avait-il t sensile, lui aussi, l'atmos.%"re trange *ui rgnait dans l'avion&

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Il adressa la .arole .lusieurs BING& Langelot ne.ouvait entendre ce *u'il disait, mais, lui semla-t-il, lesBING r.ondaient d'une mani"re *ui ne .laisait .as

eaucou. au colonel, car il leva la voi!lors cria-t-il& Pu'est-ce *ue c'est *ue cette andede mauviettes D'ai l'im.ression d'=tre emar*u avecune .atrouille de scouts, .as un stic3 de .arac%utistes&

Il entonna une c%anson @C&est nous, les 'fricains, (ui revenons de loin...$lusieurs voi! lui r.ondirent, mais sans entrain&

Lorrain et Langelot finirent .ar c%anter tout seuls&oudain la voi! du .ilote se fit entendre dans

l'inter.%one @M di! minutes du .arac%utage&O Le largueur

commanda @- $r.are6-vous&Le colonel Lorrain, *ui allait =tre le .remier

sauter, lui tendit le mous*ueton de sa sangle d'ouverture

automati*ue (/#)& Le largueur l'engagea sur le cWle delargage, verrou vers le %aut&

Il descendit .osment l'alle centrale et accroc%a dem=me les mous*uetons de tous les autres BING&

La voi! du .ilote @M trois minutes du .arac%utage,OLe largueur @

- 8tac%e6 vos ceintures& 8eout&Les BING se lev"rent, visilement sansent%ousiasme&

Le largueur .assa l'ins.ection de l'arri"re versl'avant et alla ouvrir la .orte&

n courant d'air froid .ntra dans l'avion& La voi!du .ilote se fit entendre nouveau @

#ttention .our dut de .arac%utage& 8i!, neuf,%uit, se.t, si!, cin*&&&O

- ;? -


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Le largueur cria @- n .osition AIl saisit la /# du colonel& Le .ilote continuait

com.ter @ Srois, deu!, un, S/$ A- G/ A fit le largueur&Le colonel dis.arut dans le trou noir&La cadence de saut devait =tre de trois .arac%utistes

toutes les deu! secondes, et Langelot, *ui tait leon6i"me, s'attendait ce *ue ce fUt ientt son tour@ ceserait la fois effraant et e!citant de sauterV au moinsl'inconfort actuel serait termin&&& 7ais il se .assa alorsune c%ose inconcevale @ le .arac%utiste numro 2 nesauta .as&

Le mot effraant refus de sautO courut d'un out l'autre de l'avion&

Puoi n BING refusait de sauter n BING avait.eur

Le largueur n'avait .as le droit de le touc%er, mais,

sUrement, le .arac%utiste numro : allait le .ousserdans le dos et se eter dans le vide a.r"s lui

Le .arac%utiste numro : n'en fit rien& Le.arac%utiste numro : ne voulait .as sauter non .lus&

t le numro ; ne .araissait .as .lus dcid&- G/ A %urlait le largueur&L'avion avait eu eau ralentir .our le saut@ en as,

les centaines de m"tres devaient dfiler onne allure&i on continuait tergiverser, les BING emar*us ord de cet avion-ci seraient .ar.ills d'un out du$acifi*ue l'autreA

- G/A&&&ne situation .areille ne s'tait amais vue&

#lors Langelot n' tint .as& M l'entra0nement, on, si

on n'a .as envie de sauter, on refuse& Il a de .ar lemonde des millions d'%ommes .arfaitement %onorales

- ;1 -


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et m=me courageu! *ui ne sont .as .arac%utistes& 7aisen o.ration A Puand le colonel lui-m=me vient de fairele grand .longeon A Langelot .ouvait ien ouer le rle

du soldat $ic%enet, mais en ralit il tait sous-lieutenant @ si les idassesO ne sautaient .as, il sedevait, lui officier, de leur donner l'e!em.le&

Il ouscula les BING *ui se trouvaient devant lui&Sant .is .our la /#& Il sauterait en ouverturecommande&

- A /+ vas-tu comme a cria le largueur, *uine com.renait .lus rien&

Langelot l'entendit .eine@ il tomait d en c%utelire dans la nuit toile&

ne traction sur la .oigne de commande& Lessus.entes se tendirent d'un cou. sec& Le .arac%ute s'taitouvert normalement&

La nuit n'tait .as si noire *u'on le croait *uand ontait dans l'avion& Langelot fit son tour d'%ori6on& Il

c%erc%ait cette .luie de cou.oles *ui tient com.agnie au.arac%utiste lors de la descente&

7ais il n' avait .as de .luie de cou.oles& M vraidire, il n' avait .as une seule cou.ole dans le ciel, saufcelle *ui s'arrondissait au-dessus de sa .ro.re t=te&

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Capitre '

L'atterrissage se droula sans encomre& Langelote!cuta le roul-oul .rescrit, dfit son %arnais, enterrason .arac%ute& 4'tait l une .rcaution t.i*ue du NIE.lutt *ue du BING, mais, visilement, la situation elleaussi tait .lutt t.i*ue du NIE@

n agent secret tout seul dans la nature, econnais, dit Langelot& La diffrence, c'est *u'en gnralcet agent sait o+ il est et ce *u'il doit faire& 8ans mon cas,c'est un .eu .lus com.li*u&O

Il se trouvait sur une colline c%auve au sommet,

entoure d'un ma*uis tro.ical& #u loin rillaient deslumi"res@ la ville d'/ouou, .roalement& L'air sentait

on les fruits e!oti*ues, mangue ou .a.ae&t maintenant, *u'est-ce *ue e fais O La

formation militaire oua @ D'essaie de retrouver moncolonel&O

7ais comment retrouver son colonel, la nuit, dans

une 0le au! trois *uarts couverte .ar la ungle Langelot se .erdit dans des calculs com.li*usconcernant la vitesse de l'avion, celle du vent, la %auteurdu saut&&& 7ais comme il ne savait rien de tout cela demani"re .rcise, il renona ra.idement& II dcida desuivre la cr=te en direction de la ville& 8'une .art, il luisemlait *ue l'avion tait arriv .ar l, et il avait donc

des c%ances *ue Lorrain eUt atterri de ce ct& 8'autre.art, le eune snifien n'avait .as l'intention de .asser le

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restant de ses ours ouer les Coinson @ il lui fallaitdonc rallier la civilisation&

La c%ance le servit& Puand on n'a .as de c%ance, on

ne devient .as agent secret, ou alors on ne reste .as unagent secret vivant tr"s longtem.s& M la clart des toiles,il a.erut un ou*uet de .almiers, et l'un de ces .almierslui .arut d'une forme i6arre@ on l'aurait cru dra.comme une statue grec*ue&

Le E#7# la main, Langelot alla ins.ecter le lieu@les dra.eries, vues de .r"s, ressemlaient un.arac%ute, et un gmissement sourd se faisait entendredans les .arages& Il arrive au! .arac%utistes les .luse!.riments de mal atterrir, et c'tait ien ce *ui taitarriv au colonel Lorrain& a voilure s'tait .rise dans lescimes des .almiers et lui-m=me avait t durement.rci.it terre& a ame droite tait curieusementre.lie, casse sans doute, et il .araissait moitiinconscient&

Langelot s'agenouilla .r"s de lui& #lors le colonelouvrit les eu!&

- D'ai fait un mauvais atterrissage - /n dirait, mon colonel&- ous =tes le nouveau @ $ic%enet - /ui, mon colonel&- #lle6 me c%erc%er votre ca.itaine&

- Im.ossile, mon colonel&- $our*uoi a Langelot %sita@ comment annoncer au vieu!

guerrier *ue ses %ommes ne lui avaient .as oi #.r"stout, il valait mieu! lui dire la vrit tout de suite&

- Le BING n'a .as saut, mon colonel&- s."ce de .etite cra.ule, rugit Lorrain, e

t'interdis de calomnier la .lus elle unit de l'armefranaise&

- ;; -


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- 7on colonel, .our autant *ue e sac%e, vous etmoi, nous sommes les seuls avoir saut&

- Su veu! dire *u'il a eu refus collectif de saut

- /ui&- $our*uoi- De ne sais .as&- t toi Su n'tais .as le numro 2 A Pu'est-ce *ue

tu fais l alors - D'tais le numro 11, mon colonel&- $our*uoi as-tu saut - $arce *ue vous en avie6 donn l'ordre&- De vous demande de me .ardonner ce *ue 'ai dit

tout l'%eure& 4eu! des autres avions n'ont .as saut non.lus

- De ne crois .as&- Bon, dit Lorrain& /n me confie un lment

d'assaut& 4et lment d'assaut se ds%onore& De sais ce*u'il me reste faire&

ans %siter, le colonel dgaina son 7#4 9? et.orta le canon sa ouc%e&

ans %siter non .lus, Langelot lui .orta unformidale atmi au .oignet& L'arme roula terre&

- $our*uoi faites-vous a gronda Lorrain&- $arce *ue, mon colonel, vous n'=tes .as

res.onsale de ce *ui est arriv&

- 4'est vous, deu!i"me classe $ic%enet, *ui mefaites la leon- Il n' a .as de deu!i"me classe au BING, mon

colonel @ c'est vous *ui me l'ave6 dit& n outre&&&n .eu de mots, Langelot rvla Lorrain son

identit, son grade et sa mission& Hvidemment le vieilofficier ne serait .as content d'a..rendre *u'on avait

introduit un moustac%e O(1)

dans son unit, mais du

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moins il com.rendrait *ue sa res.onsailit n'tait .asvritalement en eu, *u'un adversaire .uissant et rus

l$ A(ent secret )ar(ot militaire*$

avait dcid de mettre le BING %ors de comat&Lors*ue Langelot eut termin @

La .ro.agande, la .ro.agande, ougonna Lorrain,a a des limites, la .ro.agande& De sentais ien *ue mesgars n'avaient .as le moral, mais de l au refus de saut&&&Bon, on verra a .lus tard& $our le moment, l'o.ration

est man*ue et il faut en rendre com.te& Hvidemment,nous n'avons .as de radio, .uis*ue le radio n'a .as sautnon .lus& Le .lus urgent est donc de .rendre contactavec les autorits locales& Laisse6-moi l, mon .etit, etalle6 vous .rsenter de ma .art au rsident de Erance s'ilest encore en .lace& ous ne lui dire6 videmment .as*ue le BING a refus de sauter, mais vous demandere6

=tre mis en liaison avec $aris& De su..ose *u'tantmoustac%e vous ave6 un code *ui vous .ermettra derendre com.te avec un ma!imum de discrtion&&& lAPu'est-ce *ue vous faites Cende6-moi mon .istolet&

- De vous demande .ardon, mon colonel& D'allaisvous demander la .ermission de vous l'em.runter,r.ondit Langelot avec di.lomatie&

- $our*uoi ous ave6 .eur *ue e me fasse sauterla cervelle malgr ce *ue vous m'ave6 a..ris 4'est monaffaire A

- 4e n'est .as cela, mon colonel& 7ais si em'aventure en ville, e .eu! avoir esoin d'une arme un.eu .lus discr"te *ue le E#7#&

- $our ce *ue vous =tes discret avec votre tenuecamoufle A

- ;< -


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- D'ai des contacts& #u esoin, e .ourrai medguiser&

- #%A ces moustac%esA Bon, d'accord, mais alors

laisse6-moi le E#7#& 7oi aussi, e .eu! avoir esoin deme dfendre&Langelot %sitait& Il sou.onnait Lorrain d'avoir

touours l'intention de se suicider& M cet instant@aut les mains A dit une voi! sortant de l'omre&Sout en oissant, Langelot se retourna et ne vit

rien& /n aurait cru *ue c'tait le .almier *ui avait .arl& Pui =tes-vous re.rit la voi!&- 8es amis, r.ondit Langelot au %asard&- #mis de *ui Bonne *uestionA L'invisile a..artenait-il au!

forces de l'ordre ou au! fau! insurgs tait-cesim.lement un rave %omme dont on avait .itin les.lates-andes et *ui venait voir ce *ui se .assaitLangelot c%erc%ait encore une r.onse *ui ne fUt

com.romettante dans aucun des cas .rvus, maisLorrain, moins sutil, rassemla son nergie et r.onditd'une voi! tonnante @

- Ici le colonel commandant le 2elment d'assautdu Bataillon d'Intervention Gnrale& Pui =tes-vous

vous-m=me- oldat Bamara, vos ordres, mon colonel, fit la

voi!, et l'ami de Langelot mergea de l'omre, avecla*uelle son visage noir lui avait .ermis de se confondre&- ous tie6 dans *uel avion - Le troisi"me, mon colonel&- os camarades ont saut - De ne les ai .as vus, r.ondit Bamara

.rudemment&

- ous avie6 *uel numro - 8i!-neuf&

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- Les di!-%uit *ui taient avant vous - #u moment o+ 'ai *uitt l'avion, ils %sitaient&- ous ave6 saut en ouverture commande, alors

- /ui, mon colonel&- $our*uoi ave6-vous .ris ce ris*ue i vos officierseu!-m=mes ne ougeaient .as A

- /n avait d fait la moiti du tour du monde& Xa.araissait tro. idiot de s'=tre alad si longtem.s .ourrien&&&

- otre avion contenait les colisd'accom.agnement& Pue sont-ils devenus

- Ils ont t largus comme .rvu&- % ien, nous voil frais A dit Lorrain& n colonel

la .atte casse, deu! .iou.ious et asse6 de matriel.our gagner la Sroisi"me Guerre mondiale& Bon&L'im.ortant est touours de rendre com.te& Langelot,faites ce *ue e vous ai dit& Bamara, vous reste6 avecmoi& ous alle6 commencer .ar creuser un trou

d'%omme .our vous et .our moi& nsuite, nousinstaurerons un tour de garde& #lors, Langelot, vous =tesencore l

#vant de s'loigner, Langelot glissa dans l'oreille de

Bamara @- Le colon essaiera .eut-=tre de se suicider&

m.=c%e-le&$uis il fila dans la nuit&

TT T

La ville d'/ouou est un .ort&

t la to.ogra.%ie en est tr"s sim.le& i vous arrive6.ar mer, vous verre6 au milieu une grande .lace, avec, au

- ; -


49/206

fond, un grand Wtiment taraiscot, *u'on a..elleencore le $alais, et *ui contient l'a..artement dursident, la .oste, la .rison, le ureau d'tat civil et la

salle des f=tes&M droite, vous verre6 d'aord le ac%t-clu et, au-del, ce *u'on a..elle la ville euro.enne& Il a l desmagasins et des rsidences, .=le-m=le, et le moteuro.enneO ne corres.ond .lus rien, car les 4%inois,les Indiens, les Da.onais foisonnent, sans com.ter,naturellement, les 4ana*ues, *ui, aant russi dans lecommerce ou dans la .=c%e, ont ac*uis une villa lafranaiseO, o+ ils %aitent, eu! et leur nomreuse.rogniture& Nanmoins, les Eranais *ui rsident dansl'0le consid"rent *u'ils ont encore droit au %aut du .av&

M gauc%e de la .lace centrale s'tend ce *ue certainsa..ellent encore la ville indig"neO& Il s'agit en ralitd'un larint%e de .aillotes o+ vivent les 4ana*ues lesmoins ric%es, *u'ils soient indig"nes - c'est--dire

originaires d'/ouou - ou non& 8e m=me *u' la villeeuro.enneO corres.ond le ac%t-clu, la villeindig"neO corres.ond un .ort de .=c%e& Bien des.=c%eurs locau! sont en fait des em.los de telle outelle coo.rative a..artenant tel ou tel grou.e mi-franais, mi-cana*ue, mais certains travaillent encore leur com.te @ ce sont manifestement les .lus .auvres&&& et

.eut-=tre les .lus %eureu!&Langelot avait eu l'occasion de constater tout celalors de son .rcdent .assage /ouou(1)& Il avait,constat aussi une .articularit tro.icale *ui allaitmaintenant lui rendre le .lus grand service&

i les 4ana*ues avaient leur costume ien eu! - un.agne et *uel*uefois un c%a.eau formaient l'essentiel de

leur %aillement -, si les uro.ens %u..s avaientl'%aitude de .orter un .antalon ou un s%ort

- ;R -


50/206

im.eccalement re.asss et *uel*ue c%emise de couleurclaire, de .rfrence rode la main, il avait un on

!$ Voir Langelot sur l'le dserte.

nomre d'%aitants d'origine indtermine *uis'%aillaient comme ils voulaient, et, la .lu.art dutem.s, cela veut dire *u'ils .ortaient un caleon de aindu matin au soir et du soir au matinV *uel*uefois ilsenfilaient en outre *uel*ue vieille c%emise dc%ire oura.ice *ui leur .endait sur les cuisses V c'tait tout&

$our un .arac%utiste, %aill de .ied en ca. dans unetenue camoufle, .ortant cas*ue lourd en t=te etcro*uenots au! .ieds, c'tait l une auaine, et de .lusd'une mani"re@ d'une .art, Langelot commenait touffer dans son attle-dress V d'autre .art, il lui auraitt difficile de se dguiser s'il avait dU a..ara0tre ensmo3ing ou en .antalon fleurs& 7ais un sli. ressemle

eaucou. un maillot de ain, surtout *uand il a unec%emise *ui .end .ardessus&Langelot se darrassa donc de sa musette, de tout

ce *ui lui restait de son %arnac%ement, de ses ottes desaut, de sa veste et de son .antalon camoufls& Il cac%a letout dans un fourr situ au ord de la route goudronne*u'il venait d'atteindre, dc%ira un .eu sa c%emise, .our

lui donner l'air moins militaire, et s'aventura .ieds nussur la route& Sout de m=me, avec sa ceinture, il s'taitconfectionn une %ousse de secours, *ui lui .ermettaitde .orter le .istolet du colonel sous son aisselle gauc%e&$our nager, ce ne serait .as tr"s .rati*ue, mais Langelotn'avait .as l'intention de .i*uer une t=te dans le$acifi*ue&

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Sout en marc%ant, il .renait des re."res *ui lui.ermettraient de retrouver le ou*uet de .almiers o+ ilavait laiss le colonel et Bamara&

Il n'avait .as fait un 3ilom"tre *ue la marc%e luidevint .nile& L'entra0nement du NIE .rvoait .eu.r"s tout, mais .as com.l"tement& /n a eau faire du3arat et endurcir le ord d'atta*ue de ses .ieds, la.lante reste touours aussi dlicate& 8u goudron,Langelot .assa dans l'%ere, mais deu! 3ilom"tres .lusloin il trouva *ue la terre tait .res*ue aussi dure *ue legoudron&

#llons, allons, monsieur LangelotA i le colonel.eut encore conserver son calme et donner des ordresavec une ame casse, vous =tes ien ca.ale de faire*uel*ues centaines de m"tres avec les .ieds en sang,nonO

Le soleil se levait comme il se l"ve sous lestro.i*ues @ vite, et avec un d.loiement de faste difficile

imaginer dans des climats .lus tem.rs& Le ciel devintsoudain cramoisi et des oiseau! de toutes les couleurssortirent de leurs nids et se mirent c%anter&

Langelot arriva /ouou .ar l'avenue 4%arles-de-Gaulle, c'est--dire .ar la grande art"re *ui s.are la villeeuro.enne du village de .aillotes& Il avait .ris le .asgmnasti*ue, et il voait le $acifi*ue miroiter devant lui,

comme un grand mur leu sur le*uel on aurait coll*uel*ues clats de vitre&Il .arvenait au .remier Wtiment en dur sur sa

gauc%e lors*ue deu! %ommes arms de mitraillettes,v=tus de cirs aunes et le visage moiti cac% .ar deslunettes d'aviateur, lui cou."rent le c%emin&

- alte-lA Langelot s'arr=ta, .renant l'air aussi =te

*ue .ossile&- /+ vas-tu fit l'un des deu! %ommes&

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- n ville&- 8'o+ viens-tu demanda l'autre&- 8e la montagne&

- Pu'est-ce *ue tu faisais - D' %aite&- 4omment t'a..elles-tuLes deu! %ommes taient de race lanc%e, et ils

.arlaient le franais couramment, mais avec un curieu!accent&

Le seul nom d'%aitant *ue Langelot .Ut se ra..elertait celui de la mo*ueuse Liane&

- De m'a..elle uert 8otrante&L'un des deu! %ommes consulta un fic%er .ortatif

*u'il tenait cac% sous son cir&- Il a ien des 8otrante, dit-il, mais il n' a .as

d'uert&- $as tonnant& De rside en Erance& De suis ici en

vacances&

- #% A on, fit l'autre& Xa e!.li*ue ton teint& $arce*ue com.ar au! gens du cru, tu es .lutt .Wlic%on&

- ous ne m'ave6 .as l'air tellement ron6 non.lus, rtor*ua Langelot, tr"s l'aise& ous =tes du cru,

vous Den'ai .as l'im.ression de vous avoir rencontr au

ac%t-clu&

- Laisse .asser le .etit snoinard, dit l'%omme aufic%ier& Su vois ien *ue c'est un imcile&- Xa, dit uert 8otrante O, c'est une *uestion

d'o.inion& 7aintenant, de vous moi, si vous garde6 voscirs, vous alle6 souffrir *uand le soleil se mettra cogner& 7ais c%acun ses goUts&

Il remonta l'avenue en se demandant *ui .ouvaient

ien =tre ces deu! individus&

- 92 -


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8es lunettes d'aviateur, des cirs&&& 4ela mera..elle *uel*ue c%ose& 7ais *uoi n tout cas, si ce sontl les Qindig"nes insurgsQ, ils auront du mal se faire

.asser .our des 4ana*ues, m=me la tlvision&OLa ville d'/ouou dormait encore& Langelot croisaun seul .assant@ un %omme en cir aune et en lunettesd'aviateur *ui le regarda longuement, mais ne lui .osa.as de *uestions& L'%omme .ortait une mitraillette dum=me mod"le *ue celles de ses sosies&

Langelot avait dit au colonel Lorrain *u'il avait descontacts /ouou et c'tait vrai& Le ca.itaine du .orttait un 4(I)du NIE& n .riode normale, il n'aurait.as t *uestion de .rendre contact avec lui sans enavoir reu l'ordre, mais, les vnements aant

visilement .ris un tour dramati*ue, Langelot se disait*u'il valait la .eine de ousculer un .eu les .rinci.es descurit&

La ca.itainerie tait situe sur le .ort de .laisance&

Les voiliers, les catamarans, les ateau! moteur sealanaient mollement, refltant leurs couleurs.im.antes dans l'eau claire& /n aurait cru le matin d'une

ourne comme les autres ournes tro.icales, faite .ourla langueur, le .laisir, et un .eu de travail .eut-=tre,mais alors vraiment tr"s .eu&

!$ +onora,le correspondant a(ent secret (.n.ralementnon r.tri,u.$

La .orte de la ca.itainerie tait ouverte& ur.ris,Langelot s'aventura l'intrieur&

n ureau au! murs couverts de cartes marines, detales de mares, de calendriers divers& $lusieursmod"les de voiliers dans des vitrines&

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Le rave vieil %omme va encore me traiter de %aie-ouline et de .asanO, se dit Langelot, en se ra..elanttoutes les .it%"tes *ue le lou. de mer lui avait

dcoc%es *uel*ue tem.s .lus tt&- 4a.itaine, a..ela-t-il& 4a.itaine A ilence&ne .orte donnait sur ce *ui devait =tre

l'a..artement de l'4&Langelot entra&La c%amre du ca.itaine du .ort tait dans un

.iteu! tat& Les rideau!, les meules, le .lafond, le

.lanc%er, les murs, tout tait mouc%et d'im.acts dealles, %ac% .ar des rafales de gros calire&&&

t au milieu de la .i"ce, adoss au .ied du lit, gisaitle ca.itaine du .ort lui-m=me&

/n lui avait vid au moins un c%argeur dans la.oitrine&

8erri"re lui, un .oste metteur radio avait trduit en miettes .ar la m=me mt%ode&

Le seul contact *ue Langelot eUt sur .lace ne.assera il amais .lus un seul message&

#lors Langelot fit *uel*ue c%ose d'un .eusur.renant, d'un .eu sentimental& 4e n'tait .as dansson stle, mais c'tait ien dans l'es.rit de la situation&

n c%emise dc%ire et en sli., comme il tait, il semit au garde--vous devant le cadavre& es talons ne

cla*u"rent .as tr"s ien, .uis*u'il ne .ortait .as dec%aussures&&& mais l'intention tait&

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Le .lus sim.le tait, videmment, d'aller fra..er la .orte, mais les agents secrets ne rec%erc%ent .astouours la sim.licit& #u lieu de fra..er, Langelot

s'effora au contraire de faire le moins de ruit .ossile&Il s'engagea sous le .ristle et, foulant de ses .ieds nuset meurtris le .lanc%er de ois .eint de la terrasse, ilentre.rit le tour de la maison& Il glissait de fen=tre enfen=tre et etait des regards indiscrets travers lesmousti*uaires& Puant au! volets, la .lu.art n'taient .asferms@ les camriolages n'e!istaient .as /ouou, etles %aitants aimaient res.irer l'air un .eu frais de lanuit et du .etit matin&

Les .i"ces *ui donnaient sur la faade semlaient=tre des .i"ces de rce.tion@ salons, salle manger& 7aisla *uatri"me fen=tre sur le ct .araissait ien donnersur une c%amre couc%er& /n a.ercevait unecommode, un miroir, et .eut-=tre m=me un coin de lit&

#u mur, une ra*uette de tennis et une affic%e

re.rsentant le fameu! Dulio, le c%anteur la voi!leueO&

D'ai des c%ances .our *ue ce ne soit .as lac%amre des .arents de LianeO, se dit Langelot&

Il se .enc%a vers la mousti*uaire&- Liane A a..ela-t-il voi! asse& Liane A&&&Il .erut un mouvement dans la .i"ce, et, dans la

.nomre, un visage clair se .rofila& Blonde, fine, mince,c'tait ien Liane, v=tue d'un .ama ros, et en outrearme d'un fusil de c%asse *u'elle a..li*ua, travers lamousti*uaire, contre la .oitrine de Langelot&

-- 8gage6 ou e tire A commanda-t-elle&- n voil une faon de recevoir de vieu! amis, dit

Langelot, *ui n'en menait .as large avec le doule canon

*ue la mousti*uaire l'em.=c%ait de dtourner de sonestomac& '

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- #%A c'est vousA s'cria Liane& 7ossieur DrmeBlanc%et, le .lus mauvais arreur du $acifi*ue A

- t vous, Liane, touours l'amailit .ersonnifie

- Il n' a .as si longtem.s *u'on s'est *uitts@ e n'ai.as eu le tem.s de c%anger&- Ni celui de vous ennuer de moi - ous, e vous trouve ien .rtentieu!&

D'avais com.l"tement ouli *ue vous e!istie6& 8u moinsus*u' %ier soir&

- $our*uoi us*u' %ier soir - $arce *ue, *uand les 4irs aunes sont arrivs, e

me suis tout de m=me ra..el *ue vous n'tie6 .ascom.l"tement manc%ot, et e me suis dit@ Siens, si lemauvais arreur tait l, on monterait un rseau dersistance nous deu!&O

- 8'accord .our le rseau, deu! conditions&- Les*uelles- $remi"rement, *ue vous cessie6 de me c%atouiller

le nomril avec votre esco.ette, et deu!i"mement *uevous me laissie6 entrer .our *ue nous .uissions causerun .eu srieusement&

- D'aime mieu! venir vous retrouver de%ors@ ce sera.lus sUr, dit Liane& #ttende6-moi un moment&

Srois minutes .lus tard, les deu! eunes genss'taient installs dans une .etite maison .erc%e dans

les ranc%es d'un arre *ui .oussait au fond du ardin&- Puand 'tais .etite, e venais ouer ici, e!.li*uaLiane&

- M la .ou.e - ous voule6 rire #u! Indiens A D'avais un arc et

des fl"c%es et des .lumes sur la t=te&- Xa devait vous aller tr"s ien&

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- $eut-=tre, mais e su..ose *ue vous n'ave6 .astravers le $acifi*ue .our venir me faire descom.liments&

- $as .rcisment, Liane&8e.uis le .remier our *u'ils s'taient rencontrs,Liane et Langelot n'avaient cess de se c%amailler, maisils n'en avaient .as moins .artici. ensemle uneo.ration dangereuse *u'ils avaient mene ien, et ils.rouvaient l'un .our l'autre eaucou. d'estime, deconfiance, et .eut-=tre m=me *uel*ue c%ose d'un .eu.lus tendre&&& Langelot, *ui connaissait l'attac%ement deLiane .our la Erance, n'%sita .as lui dire *u'il tait enmission et *ue cette mission tait en ra..ort avecl'insurrection d'/ouou&

- Insurrection ous .laisante6, mon .etit Drme&(lle continuait donner Langelot le nom sous le*uelelle l'avait connu&) Pui voule6-vous *ui s'insurge /ouou 8'aord les 4ana*ues sont eaucou. tro.

dou! .our ce genre d'occu.ation, et .uis il n' en a .ascin* cents dans toute l'0le& 7on im.ression, c'est *u'ilssont encore .lus terroriss *ue les uro.ens, ce *uin'est .as .eu dire&

- Pue s'est-il .ass alors- Il s'est .ass *u'avant-%ier un grou.e de

ons%ommes en cir aune a fait un cou. de commando

sur le $alais du rsident& Ils ont dsarm les gendarmes,enferm le rsident dans son a..artement, et ils se sontem.ars de la station radio& ne voi! sinistre - e l'aientendue moi-m=me - a annonc *ue l'0le d'/ououallait incessamment devenir ind.endante de .ar'la volont de ses %aitants& Les 4irs aunes ontcommenc .atrouiller dans les rues& /n a entendu des

dtonations, mais comme .ersonne n'ose sortir, on nesait .as ce *ui s'est .ass&

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- 8es rafales de mitraillettes - /ui, e su..ose&- 4'est le ca.itaine du .ort *u'ils ont assassin&

- Notre .auvre vieu! Breton $our*uoi ont-ils faita - 4e n'est .lus un secret maintenant@ il travaillait

.our nous&- Nous O, c'est le mstrieu! service secret au*uel

vous a..artene6 - $rcisment& 4omien sont-ils, ces 4irs aunes - ne vingtaine&- t ils terrorisent la .o.ulation - ous save6 comment sont les gens@ lWc%es .our la

.lu.art&- ous e!agre6 .eut-=tre un .eu& 4es %ommes sont

ien arms, organiss, disci.lins&&& /n ne .eut .as lesatta*uer avec des tromlons comme le vtre, ni avec desarcs et des fl"c%es& ave6-vous d'o+ ils viennent, ces 4irs

aunes - 4e ne sont .as des gens de l'0le V ce sont des

%ommes de t.e euro.enV certains .arlent franais@c'est tout ce *ue e .eu! vous dire&

- Ils sont agressifs avec la .o.ulation - /ui, .lutt& Barrages sur les routes, couvre-

feu, tout a&

- t la .o.ulation - De vous l'ai dit, tout le monde tremle& 7=me mes.arents, .ar e!em.le@ ils disent *ue si l'0le devientind.endante, il faut s'entendre avec les vain*ueurs,$a.a a surtout .eur de .erdre ses .=c%eries, vouscom.rene6& 4'est .our a *ue e vous ai emmen ici.lutt *ue de vous laisser entrer dans la maison& 7es

.arents ne vous dnonceraient .as au! 4irs aunes, dumoins e ne crois .as, mais ils seraient ca.ales de vous

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demander d'aller vous faire .endre ailleurs .our ne .asles com.romettre& ous save6 comment ils sont, lesadultes@ il n' a *ue leurs intr=ts et leur scurit *ui

com.tent&- 7ais vous, Liane, vous =tes dis.ose m'aider&- 7oi De me ferai tuer avec vous s'il le faut, et

gaiement encore A- Gaiement O est tr"s im.ortant, et on essaiera de

ne .as se faire tuer du tout& $our le moment, en tout cas,e ne vous en demande .as tant&

- Pu'est-ce *ue vous me demande6 alors- $remi"rement, une .aire de sandales .our

mes .auvres .etits .ieds endoloris&- $as de .rol"me @ e c%i.erai celles de .a.a&- 8eu!i"mement, il me faut un mdecin&- #ussi .our vos .auvres .etits .ieds endoloris - Non& $our la .auvre .etite ame casse de mon

colonel&

- otre colonel ous voule6 dire *u'un rgiment at .arac%ut sur l'0le

- Il arrive *ue les colonels se d.lacent sans leursrgiments& Ne .ose6 .as tro. de *uestions, Liane, si vousne voule6 .as entendre tro. de mensonges&

- 8'accord& ous voule6 dire *ue vous ave6 uncolonel less cac% dans le ardin

- Non, .as dans le ardin&- t il a la ame casse - /ui&- Drme, il a ien un mdecin en ville, le docteur

$arlore, mais 'ai .eur de vous le recommander&- $our*uoi Il tue .lus de malades *ue ses

confr"res

- 4e n'est .as a& Il tait c%e6 nous %ier, il .arlaitavec mes .arents, et il leur disait *ue, d'a.r"s lui, il

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fallait surtout faire la .ai! avec les insurgs, *ue la vie%umaine, c'est ce *u'il a de .lus im.ortant au monde,et *u'il es.rait ien *ue le gouvernement franais ne

ferait .as la folie d'envoer des soldats .our lirer l'0le&Il disait@ moi, e suis .our la loi du .lus fort, .arce *ueseul le .lus fort est ca.ale d'im.oser la .ai!, et la .ai!,c'est sacr&

- Sout a, ce sont des discours& ous voule6 dire*ue&&&

- De veu! dire *ue e connais $arlore @ ce n'est .asun mc%ant %omme, mais entre un colonel la amecasse et vingt 4irs aunes arms de mitraillettes, ilc%oisira les 4irs aunes .ar amour de la .ai!&

- Il dnoncerait le colonel - /ui, .our .argner des re.rsailles la

.o.ulation&- Il faut ien *ue mon colonel soit soign&- #lors e vous conseille .lutt de .rendre 7at%ias

iaou&- Pui est-ce - 4'est un 4ana*ue *ui a le don de soigner les gens&

Il est illettr, mais il a eaucou. d'e!.rience, .arce *uetous ceu! *ui ne veulent .as .aer le docteur - $arloreest le seul mdecin de l'0le @ alors il est tr"s c%er A [ vontc%e6 iaou& 7=me les uro.ens& t la .lu.art du tem.s

ils gurissent&- t votre 7iaou ne ris*ue .as de tra%ir \ iaou, .as 7iaou A Non, .arce *ue c'est un saint&

Puel*u'un est malade, il le soigne& La .ai!, la vie%umaine, le ien de la .o.ulation, tout a, il ne conna0t.as&

- 8'accord& $arions sur iaou& Sroisi"mement,

il faudrait *ue e voie le rsident&- 7& 8esillettes

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- i 8esillettes il a&- 7& 8esillettes n'est ni un saint, ni un gnie, ni un

%ros, et en .lus les 4irs aunes l'ont mis sous clef&

- 4'est .ossile, Liane& 7ais il faut tout de m=me*ue e le voie&

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La eune fille rflc%it en roulant une m"c%e de se

lieutenant x langelot 39 langelot et le commando perdu 1985.doc

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