lieutenant x langelot 34 langelot mauvais esprit 1980.doc

8/10/2019 Lieutenant X Langelot 34 Langelot mauvais esprit 1980.doc

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LANGELOTmauvais esprit

Par

Lieutenant X

*LE professeur Roche-Verger vogueen

plein surnaturel, expliqua le commissaireDidier. l fait tourner les ta!les, "voque lesesprits, fait appara#tre des fant$mes%

- Et vous pense& que ces extravagancesrepr"sentent une menace pour les secrets dela D"fense nationale' demanda le capitaine(ontferrand.

- )ans aucun doute%* + est !on, dit le capitaine. envoie

Langelot che& le professeur avec missiond interroger les esprits%...

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LANGELOTpar Lieutenant X

Liste des ouvrages parus

1. Langelot agent secret (1965). Langelot et les Espions (1966)

!. Langelot et le "atellite (1966)#. Langelot et les "a$oteurs (1966)5. Langelot et le Gratte%ciel (196&)6. Langelot contre 'onsieur T (196&)&. Langelot pic poc et (196&)

. *ne o++ensive sign,e Langelot (196 )9. Langelot et l- nconnue (196 )1/. Langelot contre si0 ou (couverture) Langelot contre 6 (196 )11. Langelot et les rocodiles (1969)1 . Langelot c2e3 les 4a%pous (1969)1!. Langelot suspect (19&/)1#. Langelot et les os onautes (19&/)15. Langelot et le "ous% arin aune (19&1)16. Langelot 7ne la vie de c28teau (19&1)1&. Langelot et la anseuse (19& )1 . Langelot et l-Avion d,tourn, (19& )

19. Langelot +ait le alin (19& )/. Langelot et les E0ter inateurs (19&!)1. Langelot et le :ils du roi (19&#)

. Langelot +ait le singe (19&#)!. Langelot idnapp, (19&5)#. Langelot et la ;o<ante (19&5)5. Langelot sur la =te d-A3ur (19&6)6. Langelot > la 'aison ?lanc2e (19&6)&. Langelot sur l-@le d,serte (19&&)

. Langelot et le 4lan ru$is (19&&)9. Langelot passe > l-enne i (19& )

!/. Langelot c2e3 le pr,sidentissi e (19& )!1. Langelot en per ission (19&9)! . Langelot garde du corps (19&9)!!. Langelot gagne la derni7re anc2e (19 /)!#. Langelot auvais esprit (19 /)!5. Langelot contre la ar,e noire (19 1)!6. Langelot et la le+ de la guerre (19 )!&. Langelot et le G,n,ral idnapp, (19 !)! . Langelot au0 arr ts de rigueur (19 #)!9. Langelot et le o ando perdu (19 5)#/. Langelot donne l-assaut (19 6)

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LIEUTENANT X

LANGELOTmauvais esprit

ILLUSTRATIONS DE ROBERT BRESSY

HACHETTE

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3 Hachette, 1980.4ons droits de traduction, de reproductionet d adaptation r"serv"s pour tous pa5s.

67+6E44E, 89, :;<LEV7RD )7 =4 ->ER(7 = , ?7R ) V

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Vous RE+;==7 ))E@ avoir appartenu au comit"directeur du )?6 =A'

* ?our la trentiBme fois, oui.Le )C6 =A est une association clandestine de

financiers internationaux r"solus s enrichir par tous les

mo5ens'* ;ui, oui, oui, oui.4; . Le comit" directeur comprend sept mem!res' Le prisonnier ! illa au ne& de ses deux

interrogateurs, ouvrant une !ouche gigantesque.F )i vous voule& que Ge continue r"pondre vos

ineptes questions, donne&-moi un !on!on. L interrogateur aux lBvres minces, presque

inexistantes, r"pliqua sBchement H

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F (onsieur )idne5, vous Jtes un criminel, unr"cidiviste. Vous Jtes responsa!le de la ruine de !eaucoup d hommes et de la mort de certains. Vous ave&

de la chance d Jtre encore en vie. L interrogateur aux grandes dents chevalinesdemanda H

F Kuels sont les noms des six autres mem!res' -Leurs noms' e ne les connais pas.

* +omment appelie&-vous ces messieurs quand vous vous adressie& eux'

* ?ar leurs pseudon5mes H il 5 avait >riotte,(enthe, :Jtise de +am!rai...

LBvres-minces interrompit l "num"ration fantaisisteHF Kue save&-vous de ?ana5otis raft' (. )idne5 avait un peu maigri depuis sa capture,

mais quand il secouait la tJte ses grosses Goues !allottaient encore et l on se rappelait qu il avait "t" Gustement surnomm" F la >"latine .

F ?ana5otis raft' amais entendu ce nom-l . DerriBre ce que le prisonnier prenait pour une glace

et qui "tait en r"alit" une vitre transparente d un c$t"mais opaque de l autre, Langelot redou!la d attention. l 5 avait une semaine que le garMon passait ses Gourn"es "couter l interrogatoire de )idne5, et il commenMait reconna#tre certains des piBges que les interrogateurstouGours corrects, touGours calmes, tendaient auprisonnier.

F Le )?6 =A possBde un sous-marin command"par un certain commodore :urma' demandan"gligemment >randes-dents.

* ;ui. e vous l ai dit cent fois. LBvres-mincesouvrit un dossier.

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F +omment pouve&-vous pr"tendre ne pas conna#tre?ana5otis raft alors que c est lui, le pr"sident du comit"directeur du )?6 =A'

* Le pr"sident' +e n est pas raft du tout, c est... )idne5 s arrJta temps. l acheva pr"cipitamment HF + est +rotte de +hocolat. Les deux interrogateurs "changBrent un coup d Nil.

) ils avaient su sourire, ils auraient souri.F (onsieur )idne5, dit >randes-dents, si vous

ignorie& vraiment les noms de vos complices, commentpourrie&-vous savoir que ?ana5otis raft, que vouspr"tende& ne pas conna#tre non plus, n est pas l und eux'

5 eut un silence. )idne5 r"fl"chissait. Enfin,pensant avoir "vent" le piBge H

F e vous ai menti, dit-il. e connais ?ana5otis raft.l n est pas au comit".

LBvres-minces se pencha en avant. D une voixsifflante H

F Vous ave& raison, prononMa-t-il. ?ana5otis raftn est pas au comit" directeur pour l excellente raison que Ge viens d inventer ce nom de toutes piBces.

)idne5 !attit des paupiBres, coula un regard vers>randes-dents, consid"ra de nouveau LBvres-minces, etfinit par soupirer H

F <n point pour vous. ai donn" dans le panneau, Gele reconnais.* =ous voulons les noms de vos six collBgues, dit

LBvres-minces. Vous save& !ien que c est une question detemps, que vous finire& par les donner. ?ourquoi pastout de suite'

* l doit 5 en avoir un qui vous a Gou" des tours de

temps en temps, murmura >randes-dents. +e seraitle moment d en tirer une petite vengeance discrBte...

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)idne5 ferma les 5eux. Les visages de ses complices* qui "taient aussi, forc"ment, ses concurrents *d"filBrent dans son souvenir.

F ;ui, fit-il. l 5 en a un qui m a souffl" une affairemagnifique. e vous donnerai son nom contre une !o#tede !on!ons.

Les !on!ons "taient le vice de )idne5 la >"latine.>randes-dents plongea la main dans sa poche et ramenaune petite !o#te ros" qu il posa sur la ta!le, sans lal cher. )idne5 avala sa salive avec difficult".

F C"lix )ousse , !al!utia-t-il.l voulut saisir la !o#te, mais >randes-dents la tenait

touGours.F Kuelle est cette affaire qu il vous a souffl"e'

demanda LBvres-minces.* C"lix )ousse est ce qu on appelle un marchand de

canons. +e n est pas ma sp"cialit", mais Ge pensais luifaire un peu de concurrence. ?as avec des canons H c estd"mod". 7vec des engins sol-sol. ai commenc" monter une usine. )ousse l a appris. l m a forc" lui vendre mon entreprise. Donne&-moi ces !on!ons.

* +omment vous a-t-il forc"'* En me menaMant de faire !o5cotter mes engins

sur tous les march"s.* +omment s appelle l entreprise' questionna

>randes-dents.* E=> =EA.* ;P est l usine' interrogea LBvres-minces.* En 7frique. avais lou" un grand !out du d"sert

Dadien 1 pour faire nies essais.

! "#ir Langelot chez le Présidentissime $ans %a m&me'#%%e'ti#n!

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* Kuelles autres personnes sont mJl"es cetteaffaire'* e n en sais rien. Donne&-moi mes !on!ons.* Vous en aure& encore autant si vous nous dites

tout ce que vous save& , fit >randes-dents

en l chant la !o#te sur laquelle )idne5 se pr"cipitaavec voracit".

l l ouvrit avec des mains f"!riles et se versa dans la !ouche une pluie de pastilles ros"s.

QQ Q

<ne heure plus tard, Langelot entrait en coup de vent dans le !ureau de la secr"taire de son chef direct.

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7u-dessus de la porte du capitaine la lampe rouge !rillaitH (ontferrand "tait occup".

F (adame, dit Langelot en repoussant la mBche

!londe qui lui !arrait le front, il faut que Ge le voieimm"diatement. l 5 a quelqu un avec lui'* =on. l est simplement en train de r"diger un

compte rendu. e pense qu il vous recevra. La secr"taire * dame d un certain ge, veuve

d officier * d"crocha le t"l"phone int"rieur.F +apitaine, le sous-lieutenant Langelot voudrait

vous voir d urgence.* Caites entrer. (ontferrand, fumant la pipe comme d ha!itude,

"crivait son !ureau.F 7lors' demanda-t-il simplement.Langelot raconta en peu de mots l interrogatoire de

la matin"e.F nt"ressant, reconnut le capitaine, mais de l

venir m interrompre quand la lampe rouge est allum"e...* (on capitaine, Ge n ai pas termin". La >"latine a

fini par donner deux noms H assermSnchen, officieram"ricain d"serteur, qui a mis ses connaissances sur lesengins au service de )ousse et qui dirige E=> =EA,et une CranMaise H Ca!ienne Davart.

* Kui fait quoi'- Kuelque chose d impr"vu, mon capitaine, mais Gustement G ai pens" qu il 5 aurait peut-Jtre l une

exploitation possi!le... Vo5e&-vous, cette usine en pleinmilieu du d"sert doit vivre de maniBre QT se suffire elle-mJme. 4oute l affaire est men"e dans le plus grandsecret, et les contacts avec l ext"rieur sont r"duits austrict minimum. ;utre les sp"cialistes et les ouvriers,

E=> =EA a donc dU em!aucher toute sorted auxiliaires, entre autres un coiffeur.

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* <n coiffeur'* ?lus exactement, une coiffeuse H il faut !ien que

tous ces techniciens se fassent couper les cheveux de

temps en temps. ;r, un Gour que )idne5 passait par?aris, il est all" che& le grand coiffeur Rafffaël avec troisfW et il 5 a fait la connaissance de la manucure, Ca!ienneDavart, qui a aussi "tudi" la coiffure. (lle Davart lui a !eaucoup plu, et, comme l "poque il pensait qu ildirigerait l op"ration lui-mJme, il lui a demand" sielle accepterait "ventuellement de s expatrier. Elle a ditoui. )ur quoi, il a not" son nom sur un papier qu il a misdans le dossier E=> =EA. +e dossier, il -l a ensuitepass" tel quel C"lix )ousse.

* Et alors'* 7lors, aux derniBres nouvelles, qui remontent

un mois environ, )ousse a dit )idne5, qui n 5 pensaitplus, qu il avait essa5" de faire engager (lle Davart, maisqu elle n avait pas pu partir parce qu elle avait eu unaccident de sXi...

Langelot n eut pas !esoin d aGouter un mot.F + est !ien, mon petit, dit le capitaine. Vous ave& eu

raison de m interrompre. + est Gustement pour que nouspuissions saisir des occasions de cet ordre que Ge vous aidemand" d assister aux interrogatoires. Laisse&-moi uninstant, voule&-vous '

D"G la main du capitaine se tendait vers let"l"phone H il allait demander parler celui qu onappelait )nif, le m5st"rieux chef du )ervice =ationald nformation Conctionnelle.

F Dois-Ge attendre vos ordres che& votre secr"taire' interrogea Langelot.

+es interrogatoires quotidiens, c "tait instructif, mais

cela manquait un peu d action, tandis qu ici une missions amorMait peut-Jtre. (ontferrand sourit H

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F + est cela, fit-il. 7ttende&. 7u !out d un quart d heure, (ontferrand parut,

environn" d un nuage de fum"e, une expression

imp"n"tra!le sur son visage.F (adame Damien, dit-il en mettant son pardessus, Ge vais d"Geuner dehors. e serai de retour pour deuxheures.

l sortit, et Langelot n osa pas lui demander si uned"cision quelconque avait "t" prise ni si elle le concernaitle moins du monde. +ependant, n a5ant pas reMu l ordrede retourner la salle d interrogatoire, il d"cida demanger un morceau au mess et de se retrouver deuxheures dans les Gam!es du capitaine, pour lui rappelerson existence.

En attaquant sa tranche de Gam!on, le Geune snifienr"fl"chissait, une expression m"ditative r"pandue sur sestraits menus mais durs. F )idne5 est notre prisonnier, etle )?6 =A a souvent nui aux int"rJts de la Crance. l estdonc possi!le que nous prenions l affaire notre compte.Et comme il s agit d engins, matiBre scientifique, il seraitnormal que ce soit le )= C et non pas un autre servicequi s en occupe, puisque les questions scientifiques sontde notre ressort. Evidemment, c est une mission quiconcerne plut$t la sec- ion Renseignement que la section?rotection. l 5 a donc pas mal de risques qu elle nous filesous le ne&. Et mJme si, par quelque chance, c "tait ? quien h"ritait au lieu de R, (ontferrand la donneraitpro!a!lement un agent exp"riment" et non pas unpetit sous-lieutenant plein de talent, c est entendu, maisenfin qui n a pas exactement !lanchi sous le harnois%

Langelot n avait guBre plus de dix-huit ans, et il ne sefaisait pas d illusions sur sa connaissance du m"tier le

plus difficile du monde.

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7 deux heures moins cinq, il n en tournait pas moinscomme un fauve en cage dans le !ureau de (ineDamien. (ontferrand arriva l heure dite. l $ta

pos"ment son pardessus, signa quelques papiers, puis,comme s il s "tait soudain aperMu de la pr"sence du sous-lieutenant H

F 7h% Langelot, vous tom!e& !ien, dit-il. ai pass"mon d"Geuner parler de vous. Vous n ave& aucunemission en train, n est-ce pas'

* 7ucune, mon capitaine, fit Langelot, pleind espoir.

* Eh !ien, G ai quelque chose pour vous... )oudain le capitaine fronMa le sourcil.F l me sem!le vous avoir recommand", il 5 a d"G

longtemps, de ne pas laisser vos 5eux faire des feux de Goie. 7 quoi peut servir un agent secret qui ne sait pascacher ses "motions' D ailleurs vous alle& Jtre d"Mu. ls agit simplement de rendre un petit service de pureroutine cet excellent commissaire Didier. ?our cela, vous alle& me faire le plaisir de demander huit Gours depermission exceptionnelle. Ensuite Ge vous donnerai vosinstructions.

L enthousiasme de Langelot "tait tom!".F 7 vos ordres, mon capitaine , prononMa-t-il du

!out des lBvres.

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IIE +;(( ))7 RE ?R =+ ?7L D D ER avait invit" -i le

capitaine (ontferrand d"Geuner dans un restaurant de?ass5, situ" non loin de l immeu!le du )= C. l arriva unpeu en retard, soufflant comme d ha!itude dans sagrosse moustache.

F D"sol", mon capitaine, d"sol". e ne parvenais pas trouver un stationnement autoris".

* (onsieur le commissaire principal, dit(ontferrand, Ge suis persuad" que vous n ave& aucunmal faire sauter vos contraventions. )i quelquYun est !ien plac", c est vous%

* ?ossi!le, mais vo5e&-vous, Ge tenais a!solument ce que notre rencontre rest t secrBte. )i la ?r"fecture de

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police d"couvrait que G avais stationn" dans le quartier...:ref, voule&-vous des hu#tres pour commencer'

Les deux hommes commandBrent des hu#tres, puis

un ch teau!riant pour deux. Le commissaire ne l"sinapas sur le vin. <n !on muscadet d a!ord, un cham!olle-musign5 ensuite. F Vous Jtes mon invit" , pr"cisait-illa!orieusement. F (anifestement, il a un service medemander , pensait le capitaine, mais il cachait sonamusement et parlait de la pluie et du !eau temps.

;n en "tait au dessert lorsque, soufflant comme unphoque, le commissaire prononMa enfin H

F (on capitaine, Ge vais me mettre ta!le.* (ais il me sem!le, lui r"pondit (ontferrand, que

vous 5 Jtes depuis une heure d"G .* )ans doute, sans doute. e veux dire que Ge vais

manger le morceau.* e cro5ais que vous en avie& d"G savour"

plusieurs.* (on cher ami, cesse& de me taquiner. ai des

ennuis, et G ai des raisons de croire que vous pourrie&m aider clarifier la situation.

* (on cher Didier, so5e& assur" que si Ge puisquelque chose pour vous, Ge le ferai de grand cNur.

Le commissaire "tait si "mu qu il attaqua sameringue avec son couteau.

F l s agit, dit-il, du fameux professeur ?ropergol.La Direction de la )urveillance du 4erritoire, laquelle Ge m honore d appartenir, est responsa!le tic las"curit" de cet illustre savant. Vous vous occupe& de lascience, nous des savants H de l certaines interf"rencesin"vita!les. e me plais d ailleurs reconna#tre que vous vous Jtes touGours a!stenu de pi"tiner mes plates-

!andes, tout autant que Ge me suis astreint ne pas tirerla couverture moi. 7u demeurant, vous save& Ziu-l

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point (. Roche-Verger d"teste Jtre prot"g". (particulier, il a pris en grippe les malheureux inspecteursqui sont charg"s de surveiller son domicile. l les appelle

des F h"rons et leur fait toute sorte de farces. :ienentendu, il ne s agit pas de laisser sans protection le plusgrand sp"cialiste des fus"es !alistiques et cosmiques quenous poss"dions H donc, plus il rue dans les !rancards,plus nous resserrons notre dispositif% e ne vousennuierais pas avec tous ces d"tails si, depuis quelquetemps, les choses les plus !i&arres n avaient pascommenc" se passer au domicile du professeur. Deschoses... * Didier !aissa m5st"rieusement la voix * Fqui d"passent complBtement la comp"tence d unhonnJte commissaire principal de la D.).4.

* 7 quel genre de choses faites-vous allusion'demanda (ontferrand, surpris.

* Donne&-moi votre parole que vous ne vousmoquere& pas de moi.

* e vous la donne.* (on cher capitaine, le professeur ?ropergol

vogue en plein surnaturel. l s est retir" dans sa maisonde campagne, oP il fait tourner les ta!les, "voque lesesprits, fait appara#tre des fant$mes.

(ontferrand sourit.F )ouvent, dit-il, de grands cerveaux ont des lu!ies

de ce genre. l leur faut des d"lassements sortant del ordinaire. Roche-Verger fait tourner les ta!les comme vous Gouerie& la !elote.

* :ien sUr, reconnut Didier. (ais vo5e&-vous, cequi me chiffonne, ce n est pas ce que fait ?ropergol. + estce que font les ta!les. Elles tournent r"ellement% Lesesprits lui r"pondent pour de !on% Et des fant$mes qu il

appelle des corps astraux lui apparaissent.

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* Vous voule& dire qu il s amuse vous le fairecroire'

* e veux dire qu il le croit lui-mJme.

* Vous craigne& qu il ne soit un peu d"rang"' Didier, au com!le de la distraction, versa son caf"dans son verre de calvados, et finit par avouer la v"rit".

F +ela ne serait encore rien, murmura-t-il d une voix "touff"e. e crains de l Jtre moi-mJme. +e n est passeulement (. Roche-Verger qui entend des voix et voitdes apparitions H mes inspecteurs, qui vont coller leurne& ses fenJtres, voient et entendent la mJme chose.+omme Ge refusais de les croire... * il !aissa encore leton * F ils m ont persuad" de venir v"rifier par moi-mJme, et moi, moi qui vous parle, moi, fonctionnaire duministBre de l nt"rieur...

* Eh !ien'* ai entendu LucrBce :orgia avouer qu elle avait

empoisonn" 6enri V, et G ai vu ules +"sar me faire unclin d Nil travers le carreau.

(ontferrand n avait Gamais "t" aussi gJn" de sa vie.F (onsieur le principal, dit-il enfin, ne cro5e&-vous

pas que le surmenage...' ?eut-Jtre quin&e Gours de vacances sur la +$te vous feraient-ils du !ien.

Didier donna un grand coup de poing sur la ta!le.F e le pr"vo5ais, s "cria-t-il. Vous ne pouvie& pas

me croire. (ais Ma n a pas d importance. Le GeuneLangelot, ce garMon si !rillant, fait touGours partie de vosservices'

* ?lus que Gamais.* l est trBs li", n est-ce pas, avec la fille de

?ropergol'* + est, Ge crois, sa meilleure amie.

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* Vous ne pourrie& pas lui demander de se faireinviter par le pBre et d aller voir un peu de quoi ilretourne'

(ontferrand se renversa sur sa chaise.F +ela m ennuie un peu d immo!iliser un agent

pour enquJter sur ce qui n est pro!a!lement qu uncanular de ?ropergol.

* (ontferrand, Ge vous le demande comme unservice personnel. Le )= C avait !esoin de vivre en !onne intelligence

avec la D.).4. D ailleurs, si !rouillon qu il fUt, le groscommissaire Didier "tait plein de !onnes intentions.

F + est !on, dit le capitaine. Vous aure& Langelot.

QQ Q

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F 7ll$, +houpette'* Langelot% D oP m appelles-tu'* De ?aris, ma vieille. +omment Ma va, toi, dans ta

province' 4u ne t ennuies pas trop'* Euh... non, Ma va.* (ais non, Ma ne va pas H Ge l entends dans ta voix.* Eh !ien, il ne fait pas trBs !eau. ;n ne peut

mJme pas se !aigner. .* Ecoute, Ge viens de recevoir huit Gours de

permission exceptionnelle. 4u penses que ton pBreme permettrait de venir les passer che& vous'

?our toute r"ponse, Langelot entendit quelquechose qui ressem!lait un sanglot.

F Ku est-ce qui se passe' [a ne t arrange pas'- ;h% si, Langelot, si% 4u ne sais pas la Goie que tu

me fais. + est... c est inesp"r". 4u ne pouvais pas mieuxtrouver. Kuand arrives-tu'

* e ne ferais pas mieux de parler ton pBred a!ord'

- =on, non. l est touGours ravi de te voir. D ailleurs G invite qui Ge veux. 4u peux venir demain'

- +e soir, si tu m invites.* 7h% Langelot, c est merveilleux. D"pJche-toi%

(ais sois prudent tout de mJme, Langelot raccrocha, perplexe. L enthousiasme de

+houpette "tait ind"nia!lement sincBre, et pour-l.uil...+e sanglot, ces !aignades impossi!les all"gu"es pour Gustifier un ton d"sesp"r"... Langelot fit sa valise etmonta dans sa (idget !leu roi avec un certain malaise.Dieu sait qu il "tait d un temp"rament Go5eux et que, end autres circonstances, l id"e d aller passer quelques Gours de vacances-surprise avec son amie +houpette

l aurait transport" de !onheur. (ais, vrai dire, il sesentait dans une situation fausse. l d"testait mentir

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quiconque lui faisait confiance\ or, en taisant +houpette la vraie raison de sa visite, il lui mentait !ienun peu, ne fUt-ce que par omission. )ans compter qu ilacceptait l hospitalit" du professeur dans l intention del espionner% l essa5a de se consoler en se disant quec "tait non seulement pour le !ien du pa5s mais pourcelui de (. Roche-Verger lui-mJme H si v"rita!lement lesavant croyait pouvoir faire tourner les tables, le programme

de fusées balistiques et cosmiques n'était plus en sécurité entreses mains, et lui-même serait beaucoup mieux dans quelquedouillette maison de repos. Il n'en était pas moins désagréablede devoir tromper les seuls amis que l'on eût au monde.

La pluie qui commen a ! tomber d"s que le #eune snifieneut quitté la région parisienne ne fit rien pour lui remonter lemoral. Il décida de s'occuper l'esprit en se rappelant toutes les

devinettes qu'il connaissait $ %. &oc e-(erger en était friandet il lui en fallait tou#ours de nouvelles. Il prétendait que

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l'amour des devinettes était un signed intelligence et demodestie, et se m"fiait de quiconque ne les aimait pas.

QQ Q

(lle Ca!ienne Davart !oucla sa malle et Geta unregard circulaire au petit studio qu elle quittait pourtouGours. = avait-elle rien ou!li"'

;n sonna la porte. Elle alla ouvrir. )ur le seuil setenaient un Geune, homme portant un costume som!re,une chemise !lanche, une cravate fonc"e cl des lunettes fine monture dor"e, et une Geune fille de petite taille, lescheveux coup"s court, le ne& retrouss", les 5eux verts.

F 4iens, pensa Ca!ienne, part les 5eux elle meressem!le. )eulement elle est ch taine alors que Ge suis !rune, et elle n est pas aussi !ien coiff"e que moi.

La Geune fille ch taine s "cria HF +hic% Elle n est pas encore partie.* :onGour, mademoiselle, dit le Geune homme.

?ouvons-nous entrer un instant'* + est- -dire que... G ai un avion prendre.* ?our 7li!ourg en R"pu!lique 7li-aman-dadienne,

nous savons. (ais vous ave& encore le temps. e mets ma voiture votre disposition. Voici nos cartes.

Les deux visiteurs exhi!aient des cartes officielles.;n 5 lisait qu ils appartenaient un certain )ervicenational d information fonctionnelle, qu o!ligation "taitfaite toutes les autorit"s civiles et militaires de faciliterl ex"cution de leurs missions, et qu ils s appelaientrespectivement F lieutenant Lallemand et F aspirant

xe .

F Entre&, dit (lle Davart, fort intrigu"e et

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vaguement inquiBte. )i vous voule& vous asseoir,mette&-vous sur la malle. +omme vous vo5e&, Ge n ai plusde meu!les. e les ai tous vendus.

* =ous resterons de!out, r"pondit Lallemand.(ademoiselle, vous ave& "t" engag"e comme coiffeusepar une compagnie appel"e E=> =EA et a5ant son siBgeen 7frique.

* ;ui, Ge dois 5 coiffer pendant deux ans les dameset les messieurs. +e sera la premiBre fois de ma vie que Ge taillerai des !ar!es et des

moustaches.* La premiBre personne qui vous a parl" de ce

contrat "tait un gros 7m"ricain qui suMait des !on!ons.Ensuite, une autre personne a pris contact avec vous.

* En effet H une dame rousse qui ne m a pas dit sonnom. +e n "tait pas un coiffeur qu elle avait, la pauvre,c "tait un !Ucheron% + est elle qui m a fait signer moncontrat.

* :ien. (ademoiselle, Ge suis au regret dedevoir vous dire que les gens qui vous ont em!auch"esont des criminels, qui s occupent de fa!rication ill"galed armes extrJmement dangereuses. l nous serait facilede vous retenir en Crance au nom de la loi, et vous vousretrouverie& sans emploi, ce qui n est Gamais agr"a!le.

* (ais ce n est pas cela que nous avons l intentionde faire, intervint la Geune fille aux 5eux verts qui portaitle nom !i&arre d aspirant xe. +e que nous vousproposons au contraire, c est un mois de vacances sur la+$te, tous frais pa5"s, condition que vous nous tenie&au courant de tous vos d"placements. :ien sUr, voussere& surveill"e, mais discrBtement.

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* Ensuite, vous reprendre& votre emploi che&Rafffa]l qui vous donnera mJme une petiteaugmentation.

(lle Davart se mit rire. F Rafffa]l ne me reprendra Gamais, dit-elle. l "tait trop furieux de me voir partir.* l vous reprendra, mademoiselle. 4out est arrang"

de ce c$t", r"pliqua fermement Lallemand. Rafffa]lest un coiffeur italien H il a int"rJt colla!orer avec lesautorit"s franMaises. En "change de ce que nous vousproposons, nous ne vous demandons qu une seule chose.

* + est qu en trois ou quatre heures, conclutl aspirant xe en souriant, vous m apprenie& la coiffure.

* Vous Jtes folle% s "cria (lle Davart scandalis"e.La coiffure, c est un art% l faut des ann"es pour faire unecoiffeuse passa!le. )ans compter le talent. 7ve&-vous dutalent'

* )uffisamment pour coiffer des ing"nieurs enplein d"sert. )i vous me donne& les rudiments... et lesciseaux.

* Vous ave& l intention de vous faire passer pourmoi'

* ?ourquoi pas' Vous ne connaisse& personne danscette usine, n est-ce pas'

* =on, mais cette darne a pris ma photo.* Vous ne cro5e& pas qu avec des lentilles de

contact noires...'* Et surtout en changeant de coiffure... ;ui, vousme ressem!lere& autant qu une photo un original. + estmJme une dr$le de co^ncidence% L aspirant xe et lelieutenant Lallemand "changBrent un coup d Nil.

F +e n est pas une co^ncidence, dit Lallemand. Votrenom a "t" pass" au fichier "lectronique, qui nous a fourni

votre photo. +ette photo a "t" pass"e au fichier de notreservice, qui est programm" pour relever les

- 2 -



ressem!lances ph5siques. L ordinateur a choisi +orinne Hc est celle de nos agents qui vous ressem!le le plus.

* e vois , fit Ca!ienne. Elle consulta sa montre.

F Vous voulie& apprendre la coiffure en trois ouquatre heures, dit-elle. (ais il ne nous reste plus quetrois ou quatre minutes. L avion ne nous attendra pas.

* l nous attendra, r"pondit doucement Lallemand.;n vient de d"couvrir une avarie dans un moteur.L em!arquement a "t" retard".

* Vous voule& dire que...' Les 5eux de Ca!ienne errBrent d un visiteur

l autre H le Geune homme avait l air si s"rieux, la Geunefille avait l air si pleine de cran...

F n 5 a pas grand-chose qui doit vous r"sister, tous les deux, murmura Ca!ienne. Vous manipule& lescompagnies d aviation et les coiffeurs r"putationinternationale comme des marionnettes H ce n est pasune pauvre petite manucure qui va vous tenir tJte. 7llons, +orinne, puisque +orinne il 5 a, enleve& votre veste et Ge vais voir si Ge peux faire quelque chose avec le !alai qui vous sert de coiffure.

- 28 -



III

L 7 V E LLE (7 );= en pierre de taille se dressait au !ord de la falaise. ?lus loin, c "tait le pr"cipice et la mer.Le soleil "tait d"G couch", mais, sur fond de ciel gris, lagrosse ! tisse se d"tachait en noir dans le cr"puscule.

<ne forme claire parut sur la terrasse, courant la

rencontre de la (idget qui arrivait, les phares allum"s.F Langelot% Le snifien sauta sur le terre-plein Guste temps pour

recevoir +houpette qui se Getait dans ses !ras. « ;h% Langelot, Ge suis si contente de te voir% La

Geune fille au ne& en trompette, aux cheveux mi-longs,paraissait avoir un peu maigri depuis la derniBre fois

oP Langelot l avait vue. F +omment vas-tu, +houpette'4u as des cernes sous les 5eux%

- 2I -



* (oi, Ge vais trBs !ien. ai pass" l aprBs-midi faire lacuisine. 4u m en diras des nouvelles.* 4on pBre n a pas trouv" que Ge nie conduisais d une

maniBre un peu cavaliBre'* =on, non. l t attend avec impatience. sem!la Langelot que la Geune fille s "tait rem!runie

dBs qu il avait parl" du professeur. (ais comme il "taitcens" ne rien savoir de la nouvelle manie du grandhomme, il Gugea plus prudent de ne pas relever cechangement d expression.

(. Roche-Verger "tait install" dans l un des v"tust"ssalons. <ne pantoufle violette au pied droit, une verte aupied gauche, ses longues TGam!es paraissant encore pluslongues dans un pantalon de golf, un cordon pomponslui tenant lieu de cravate, un air lunaire peint sur son visage osseux, il paraissait parfaitement normal, dumoins aussi normal qu il l avait Gamais "t".

F (on cher Langelot, dit-il, Ge suis ravi de vous voir.Kuatre pattes sur quatre pattes, quatre pattes s en vont,quatre pattes restent, qu est-ce c est'

* +elle-l , professeur, elle a une !ar!e longuecomme Ma% "tais la maternelle quand G ai appris quec "tait un chat sur une chaise. Dites-moi plut$t quelle estla diff"rence entre un tapir et un tamanoir.

* Cacile, r"pondit Roche-Verger aprBs avoirr"fl"chi un instant. <n tamanoir peut se tapir tandisqu un tapir ne peut pas se tamanoir.

* +es messieurs sont servis% annonMa +houpette.La !onne "tait retourn"e dans son Espagne natale

pour 5 passer son cong" annuel, pendant que leprofesseur et sa fille s"Gournaient dans la propri"t" defamille. R"sultat H les tomates "taient litt"ralement

saupoudr"es de sel, les !iftecXs crissaient un peu sous ladent * du moins l oP la viande "tait car!onis"e * et la

- 29 -



* Kuelquefois G ai essa5" de rassem!ler lesmiens...

* e ne vous parle pas de cela. 7ve&-vous palp" des

corps astraux' +onvers" avec des ectoplasmes' nterrog"des m"diums'* =on, monsieur, mais Ge ne demande qu

apprendre. Le professeur parut surpris, peut-Jtre mJme ennu5".

l conclut, sans trop d enthousiasme HF Eh !ien, mon Geune ami. Vous alle& Jtre initi".

=ous avons une petite s"ance tous les soirs. +houpette, Ge crois qu on a frapp". Va ouvrir.

* 5 vais, professeur% +omme +houpette s "tait d"G lev"e, Langelot la

rattrapa adroitement dans le vesti!ule.F Dis donc, il est s"rieux, ton paternel, avec ses

histoires de m"dioplasmes ou de Ge ne sais quoi' La Geune fille soupira HF )ait-on Gamais avec lui' Elle ouvrit la lourde porte de chJne et trois

personnages entrBrent. + "taient, respectivement, (.Loiseau, pharmacien solennel, (. 7nastase, cantonnierautodidacte, et (. ?etitluron, modeste retrait" duministBre de l nt"rieur. Le professeur vint leurrencontre et les poussa vers la !i!liothBque oP avaientlieu les s"ances de spiritisme.F Langelot, dit-il, il existe entre ces messieurs etmoi un d"nominateur commun qui n est pas commun dutout. =ous avons tous les quatre le respect de la rigueurscientifique. +e n est pas parce que l opinion pu!liquepr"tend qu il est impossi!le d "voquer des esprits quenous allons le croire. )i nous prouvons le contraire, il

faudra !ien qu un Gour le monde reconnaisse que nousavons raison%

- /1 -



Langelot, installé dans un vieux fauteuil àmoitié défoncé, se souleva pour mieux voir.

- /2 -



+e n "tait pas l le st5le ha!ituel de Roche-Vergerqui parlait d ordinaire de maniBre plus simple et plut$t !ouffonne que pompeuse. Langelot ne r"pondit rien.

F +houpette ne s int"resse pas nos exp"riences,reprit le professeur, mais si vous voule& vous Goindre nous...

* )i vous permette&, monsieur, Ge pr"fBre vouso!server, du moins pour la premiBre fois.

* +omme il vous plaira , fit le professeur,apparemment soulag".

Dans la vieille piBce aux lam!ris disGoints, auxarmoires remplies de livres moisis, au parquet craquantet grinMant sous les pas, les quatre hommes s installBrentautour d une ta!le ronde de !ois sculpt", en forme degu"ridon. Le pharmacien Loiseau paraissait calme\ lecantonnier 7nastase sem!lait trBs grave\ le retrait"?etitluron faisait preuve d une grande nervosit".

F ?rofesseur, chuchota-t-il, connaisse&-vous ladiff"rence entre un !ec de ga& et une prise de !ec'

Roche-Verger r"fl"chit un instant.F =on, Ge ne vois pas, dit-il. Ku est-ce que

c est' (. ?etitluron se mordit les ongles. F ai ou!li"...

murmura-t-il d un air constern".+houpette sortit aprBs avoir "teint les lumiBres H

une seule lampe demeurait allum"e dans un coin. Lapluie avait repris et fouettait les volets de chJne toute vol"e. ;n n entendait aucun autre !ruit.

Langelot, install" dans un vieux fauteuil moiti"d"fonc", se souleva pour mieux voir. Les hommesavaient pos" leurs mains plat sur la ta!le de maniBre effleurer les doigts les uns des autres. Rien ne se passait.

- // -



toute seule dans cette vieille !araque, GecommenMais me demander si, aprBs tout, il n 5 avaitpas quelque chose. 4u sais !ien qu l universit" DuXe,

aux Etats-<nis, on "tudie la paraps5chologie. Et il para#tque les Russes font la mJme chose. ) *ui, mais la parapsyc ologie, ce n'est pas le

spiritisme+ ) u as raison, Langelot. 'étais idiote de

m'imaginer que leurs expériences pouvaient produire lamoindre...

/ cet instant un bruit terrible déc ira l'air $ un coup detonnerre suivi d'un grincement commen ant sur les notes les plus basses et se terminant en ultrasons. amais Langelotn'avait rien entendu de tel.

- / -



I"

( )ADE)OISELLE DA"ART +

L homme "tait trBs grand, avec un mufle de fauveplut$t qu une face humaine. l portait une !ar!e hirsuteet parlait avec l accent am"ricain.

7 l a"roport d 7li!ourg les climatiseurs nefonctionnaient pas\ la chaleur "tait intol"ra!le. ?ar les !aies vitr"es on vo5ait des palmiers dodeliner de la tJtesur fond de ciel !lanc.

F ;ui, c est moi , r"pondit +orinne.L homme tenait la main une photo agrandie. D un

coup d Nil, il d"tailla les traits de l arrivante. +orinneavait pass" de longues heures de

- / -



vol se pr"parer ce moment difficile\ et pourtantles lentilles de contact noires lui pesBrent soudain pluslourdement sur les 5eux, et elle eut envie de porter la

main la coiffure inha!ituelle et sophistiqu"e que luiavait faite Ca!ienne. L homme poussa un grognement ettendit sa grosse patte H

F Docteur assermSnchen, directeur d E=> =EA,se pr"senta-t-il.

* Vous Jtes m"decin'* Docteur en ph5sique. Vous ave& des !agages'* <ne grosse malle.* Vene&. 7 la r"ception des !agages, l attente ne fut pas

longue et il n 5 eut pas de contr$le de douane H assermSnchen se contenta de faire d"signer la mallepar +orinne et de fourrer une poign"e de !illets de !anque froiss"s dans la main du chef douanier. <neminute plus tard, le directeur de l entreprise et lacoiffeuse montaient dans une Landrover qui s "!ranlaiten cahotant dans la pierraille.

F =ous allons en ville' demanda +orinne.* En ville' ricana assermSnchen. =on, ma petite

fille. )i vous Jtes venue ici pour passer votre temps en ville, vous alle& Jtre d"Mue. Votre contrat dit F deux ansdans le d"sert H vous passere& deux ans dans le d"sert.

* irai !ien tout de mJme 7li!ourg detemps en temps'* amais. Dans deux ans vous reprendre&

l avion sans avoir mis vos petits pieds dans aucune villeali-aman-dadienne.

* ?ourquoi cela'* ?our que vous n a5e& pas la tentation de raconter

ce que vous aure& vu et surtout pour que nous n a5onspas la peine de vous supprimer ensuite.

- /8 -



+orinne se mit rire, encore qu elle n en eUt guBreenvie. (ais elle pensait que Ca!ienne Davart, manucure,n aurait Gamais pris une telle d"claration au s"rieux.

F +omment sommes-nous ravitaill"s' demanda-t-elle.* Deux fois par mois, par camion. ai un

chauffeur de confiance. Et save&-vous pourquoi G aiconfiance en lui'

* =on.* ?arce qu il est le seul avoir des contacts avec le

monde ext"rieur H donc, si quelqu un apprendquelque chose, il sait que Ge saurai que c est lui qui auraparl".

* (ettons que G aie envie d aller au cin"ma.* =ous avons un cin"ma.* D aller danser'* =ous avons un dancing.* (ettons que Ge sois malade.* =ous avons le docteur 45qva, recrut" pour deux

ans, comme vous.* + est donc !ien secret, ce que vous faites. De quoi

s agit-il au Guste'* Vous le verre&, parce qu il est impossi!le de le

cacher.* Et dans deux ans, Ge pourrai raconter ce que

G aurai vu, ou vous me fere& Gurer le silence'* Dans deux ans, nous aurons tous fait fortune,nous aurons vendu notre camelote et vous pourre& !avarder tant que vous voudre&.

* En attendant, Ge ne pourrai ni envo5er ni recevoirde courrier'

* (a petite fille, c "tait marqu" dans votre

contrat. )i vous ne l ave& pas lu avant de le signer, c esttant pis pour vous.

- /I -



Le vo5age prit deux heures environ. La Landroverroulait sur une piste F en t$le ondul"e , c est- -dire enpierraille, mais tour tour convexe et concave H

condition de rouler trBs vite, on ne sentait pas trop lescahots. F En plein milieu du d"sert , comme le disait lecontrat, s "levaient quatre ! timents pr"fa!riqu"sformant un carr".

F L usine, les !ureaux, les locaux d ha!itation, lessalles communes , pr"cisa assermSnchen en arrJtantla Landrover au milieu de la cour.

l consulta sa montre.F (a petite fille, vous alle& tout de suite vous mettre

dans le !ain. =ous avons vingt minutes avant le d#ner et vous alle& me faire la !ar!e.

+e ne fut pas sans nervosit" que +orinne entra dansle salon de coiffure qui avait "t" pr"par" pour elle.

F Vous nous trouvere& tous avec les cheveux un peulongs, commenta assermSnchen en s installant dans lefauteuil, mais c est votre faute H si vous n avie& pas eu cestupide accident de sXi, vous serie& arriv"e il 5 a un mois,et tout aurait "t" plus facile. 7lle&, au travail%

F 7lle&, au travail , "tait une des expressionsfavorites de assermSnchen H +orinne n allait pas tarder

le d"couvrir.Elle prit une grande serviette et en entoura les

"paules du directeur.F Les cheveux aussi' demanda-t-elle.* <n autre Gour. ?our le moment, c est la !ar!e

qui me gJne. D a!ord elle me tient chaud, et puis, aprBstout, Ge suis le grand chef ici, Ge voudrais faire un peudistingu".

+orinne ne put s empJcher de remarquer H F En effet,

avec une !ar!ou&e pareille, il ne faut pas trop comptersur la distinction.

- /9 -



* Vous, dit assermSnchen, pas de familiarit"s, Ge vous prie. Et faites-moi un collier de millionnaire% 7lle&,au travail%

:laireau, mousse, rasoir, ciseaux... +iseaux,tondeuse, peigne... :laireau, mousse, rasoir-+iseaux...+haque fois que +orinne se reculait pour contempler sonNuvre, elle fr"missait% 4ant$t c "tait la Gou" droite quiparaissait presque gla!re tandis que la gauche "taitencore hirsute, tant$t c "tait la moustache droite quiavait trois fois l "paisseur de la gauche, tant$t c "tait lapatte gauche qui s "talait en &ig&ags tandis que la droitese recour!ait comme une lame de cimeterre.

F (ontre&-moi un miroir% grognait assermSnchende temps en temps.

* 6ors de question, r"pondit +orinne. e veux vouslaisser la surprise.

Kuelle surprise serait-ce' Elle trem!lait d 5 penser.Du moins avait-elle le doigt" l"ger H son directeur ne seplaignit pas une seule fois qu elle lui eUt fait mal.Cinalement, force de ra!oter par-ci, d "monder par-l ,de rectifier d un c$t" et de corriger de l autre, * c aurait"t" plus facile si elle avait pu recoller certains des poilsqu elle avait coup"s, mais tout ce qu elle pouvait faire,c "tait d en couper autant ailleurs * elle eut transform"le mufle de fauve en une grosse face sur laquelleserpentaient quelques filets chevelus peinepercepti!les, cependant qu une touffe agressive,ressem!lant un palmier nain, se h"rissait sous chaquenarine.

F Voil , dit-elle fiBrement en tendant un miroir sondirecteur. e vous ai fait une Rafffaëlla alla milliarde.

assermSnchen fut ravi du r"sultat. F Enfin, dit-il

gravement, Ge commence ressem!ler ce que Ge suis. Vous save& que G ai dU changer de nom pour en avoir un

- 0O -



qui m aille mieux' (on vrai nom, c "tait ?linX. Ledocteur ?linX, Ge vous demande un peu de quoi Ma a l air. 7lors que monsieur le docteur assermSnchen... <ne

sonnerie retentit H elle annonMait le d"Geuner. Dans unesalle manger aux murs peints en couleurs vives, unecinquantaine de personnes des deux sexes prirent place

trois longues ta!les. l 5 avait l des ing"nieurs, dessecr"taires, des ouvriers, des dessinateurs, plusieursanciens officiers qui avaient renonc" servir leurs pa5srespectifs pour prendre des emplois mieux r"tri!u"s auservice de (. C"lix )ousse. assermSnchen pr"senta+orinne l assistance H

F (esdames et messieurs, mes chers camarades detravail, G ai l honneur et le privilBge de vous faireconna#tre (lle Ca!ienne Davart, qui s occupera partird auGourd hui de vos s5stBmes pileux. e vous signale quela !ar!e que Ge porte s appelle une Rafffaëlla allamilliarde. +omme Ge suis le directeur d E=> =EA, touteimitation trop exacte de cet arrangement est interdite.<ne Rafffaëlla alla millione, voil tout ce quoi vouspouve& pr"tendre. (aintenant, !on app"tit. 7lle&, autravail.

7prBs d"Geuner, (. assermSnchen trouva le tempsde faire faire (lle Davart le tour du propri"taire, ou dumoins F de la coiffeuse , aGouta-t-il en riant. Les !ureaux ressem!laient tous les !ureaux, et l usine toutes les usines, mais un dispositif install" l ext"rieuret autour duquel s affairaient plusieurs personnes, excitala curiosit" de la manucure.

F Ku est-ce que c est que ce chevalet' demanda-t-elle. Et cette espBce de gros o!us pos" dessus'

* +et o!us, ma chBre demoiselle, est un engin sol-

sol, et ce chevalet est sa rampe de lancement. 4ene&,

- 01 -



prene& mes Gumelles. Vo5e&-vous ce poteau rouge, environ deux XilomBtres, dans la direction de mon doigt'

* e le vois.

* Dans un instant, Ge vais ordonner la mise feu. Vous alle& voir cet engin quitter sa rampe et foncer droitsur ce poteau, au contact duquel il explosera en millemorceaux.

* Vous voule& dire, monsieur assermSnchen, que vous dirige& une entreprise de fa!rication d enginst"l"guid"s' s "cria la fausse (lle Davart,transport"e d admiration.

Le directeur se rengorgea. F Euh... oui, dit-il, c est peu prBs cela. Vous ne faites erreur que sur un point. esuis F docteur et non pas F monsieur assermSnchen.

* :ien, docteur.* 7lors, vous autres, vous Jtes prJts pour un tir

d essai'* ?rJt, docteur% r"pondit le pointeur.* Ceu% commanda le directeur, et, comme le coup

ne partait pas asse& vite, il aGouta H F 7lle&,au travail% +orinne vit une longue flamme Gaillir de l arriBre de

l o!us, et l o!us lui-mJme s "lever en l air. <ne forted"tonation lui parvint. L o!us volait grande vitesse,mais non pas telle qu elle ne pUt le suivre des 5eux. lmonta d a!ord vers le ciel, puis redescendit vers la terre,pencha droite, fit un d"tour gauche, et vint se planterdans le d"sert quelque dix mBtres du poteau rouge. ln 5 eut pas d explosion.

F )i on r"ussissait tous les coups, ce ne serait pas lapeine de faire des essais , !ougonna le docteur

assermSnchen.

- 02 -



+e soir-l , aprBs avoir sa!r" quelques !ar!es etmassacr" quelques chevelures, +orinne s enferma danssa cham!re. Elle coda soigneusement un message, puis

elle d"vissa son !laireau professionnel et retira dumanche un poste "metteur miniaturis". )ur la ta!le, elleposa un magn"tophone qui faisait partie de ses !agageset qu elle ne songeait pas cacher. Elle le mit en marche.Du !out d un cra5on, elle scanda en (orse son messagecod". <ne fois qu il fut enregistr", elle rem!o!ina la !ande, et mit le magn"tophone sur une vitesse acc"l"r"e,au mo5en d un !outon cach". ?uis elle d"clencha lefonctionnement de l "metteur. Le message d"fila en deuxsecondes et demie. l 5 avait peu de chances pourqu aucune station d "coute le perMUt, et en tout caspersonne ne pourrait d"terminer d oP il provenait. +elafait, elle cacha l "metteur dans le !laireau, laissa lemagn"tophone en "vidence et se mit au lit.

Kuelques minutes plus tard, au siBge du )= C, ?aris, le capitaine 7ristide, chef de la section R, lisaitceciH

F Pimprenelle 2 à Pimprenelle 1. Etablissementsint ress s sit! s à 100 "m en#iron $libo!r%. &in'!anteemplo( s tra#aillent à r alisation en%ins sol)sol lon%!e!r 1,*0 m, diam+tre 0, 0 m en#iron. -tadee p rimental. /ise à fe! donne satisfaction. /ar%e

d erre!r 10 m s!r 2000 m. &har%e n e plose pas àl impact. -top et fin.

- 0/ -



"

L 7=>EL;4 !ondit par-dessus la ta!le de la cuisine,traversa le vesti!ule en trois enGam!"es, poussa la portede la !i!liothBque d un coup d "paule, ex"cuta unmagistral roul"-!oul" sur le tapis caucasien r p", et seretrouva au milieu de la piBce, dans la pose impecca!led un Xarat"Xa en garde, prJt repousser les assauts detoutes les forces naturelles et surnaturelles de lacr"ation.

Les quatre hommes calmement install"s autour deleur petite ta!le regardBrent avec surprise le GeunegarMon aux traits menus mais durs, l expressiond"cid"e, la forme ph5sique "!louissante.

- 00 -



F Ku est-ce qui ne va pas, Langelot' demanda (.Roche-Verger compatissant. 4rop travaill"' ?as asse&mang"' ;u est-ce le sel sur les tomates qui vous fait cet

effet-l '* Vous n ave& rien entendu'* Rien, dit (. ?etitluron.* Kuoi% +ette d"tonation suivie de ce grincement...'* ;h% c "tait simplement un esprit qui cherchait

entrer en communication avec nous, expliqua (.Loiseau.

* (ais il est "vident qu une intervention aussiinopportune l aura effarouch", pr"cisa (. 7nastase d unton vex".

* l va nous falloir au moins une demi-heure pourreprendre contact, acquiesMa (. ?etitluron.

* +e n est pas grave, conclut (. Roche-Verger.=ous nous amusons !ien.

Langelot regarda les quatre hommes, puis lesfenJtres qui "taient closes, puis les portes qui "taientferm"es, puis les murs, le plancher et le plafond qui"taient intacts.

F (essieurs, dit-il, Ge vous pr"sente mes excuses. l se dirigea vers la porte.

F Langelot, le rappela le professeur, Ge devine que votre r"action partait d un !on mouvement et Ge vousen

remercie. (ais G aimerais !ien que toutes les !onnes,mes de Crance et de =avarre cessent de s inqui"ter pourmoi.

Langelot sortit, mais il n alla pas loin. Etant donn"les circonstances, il crut qu il n 5a#ait pas grand mal coller son oreille au trou de la serrure.

F Esprit, es-tu l ' prononMa la voix s"pulcrale de (.

Loiseau.

- 0 -



* Esprit, Jtes-vous l ' rench"rit celle de (.?etitluron. l vaut touGours mieux Jtre poli avec lesesprits, aGouta-t-il.

* <n coup pour oui, deux coups pour non, fitRoche-Verger.* +omment pourra-t-il dire F non s il n est pas l '

o!Gecta 7nastase.* 4iens% cela me rappelle l histoire de la

!aleine, chuchota (. ?etitluron. )ave&-vous ce que (me:aleine dit (. :aleine quand il la demande en mariagepour la troisiBme fois'

* =on, r"pondirent d une seule voix Loiseauet 7nastase.* Et vous, mon cher ?etitluron, le save&-vous'

demanda Roche-Verger.* + est- -dire que... Ge ne m en souviens plus.* F +"tac", dit la :aleine, G ai le dos fin, Ge F me

cache l eau , cita Roche-Verger. Et maintenant,messieurs, silence% La queue du chat !alance% ail intuition que l esprit va parler.

Rien, et puis soudain un grand coup sourd "!ranlal atmosphBre.

F Esprit, fit Roche-Verger, tu connais le code. e tesomme de r"pondre nos questions. +ommentt appelles-tu'

<ne succession de coups retentit H 1 coup suivi de ,puis 0-2, /-1, 0-0, 0-/ 2-0, /-2, -0, 2-2, 0-/.F )ans Jtre un pur esprit, Ge crois nie rappeler ce

code, pensa Langelot. + est ce qu on appelle le code desprisons. ;n "crit l alpha!et par rang"es et par colonnesde cinq. et occupant la mJme case. Et pour d"signerles lettres, on indique d a!ord la colonne et puis la

rang"e dans laquelle elles se trouvent H ainsi 7 correspond 1-1 et @ - .

- 0 -



avait not" le message, et il n eut pas de mal led"chiffrer H V +4;R 6<>; .

F Victor 6ugo % s "cria (. Roche-Verger. Kuelle

vieille !ar!e%* e ne suis pas de votre avis, dit (. 7nastase, lecantonnier. Victor 6ugo est le plus grand poBte nationalet international.

* l ne connaissait pas grand-chose la pharmacie,mais comme rimailleur, il ne fut pas des plus mauvais,conc"da no!lement (. Loiseau.

* + "tait une vieille !ar!e% e suis de l avis duprofesseur, d"clara (. ?etitluron.

* (essieurs, reprit ?ropergol, Victor 6ugo saitmaintenant ce que nous pensons de lui. =ous allons luidemander ce qu il pense de nous. Victor, donne-nous tonopinion sur moi, Roche-Verger.

Des coups r"sonnBrent H 1- , 0-/, 0-0, /-0... Langelotd"chiffra H vous_4E) (;= L ;= )<?ER:E

E4 >`=`RE<A.F Voil qui est m"rit"% s "cria (. ?etitluron. Et moi,

monsieur 6ugo, qui pense&-vous que Ge sois' 5 eut un silence. ?uis /-/, -1, /-0... + "tait H

= E)-4< ?7) LE +6 E= V L K< ;= :74E4 K< +6E( =E DERR RE );= )E >=E<R'

Langelot haussa les "paules et alla retrouver+houpette. 4out cela, lui sem!lait-il, n avait ni queue nitJte, mais une mission, mJme loufoque, est une mission.)ans s attarder, il dit !onsoir la Geune fille et montadans la cham!re qu elle avait pr"par"e pour lui. L , ilchaussa des !ottes et enfila un cir". ?uis il ouvrit lafenJtre, se suspendit au garde-fou et se laissa choir dansle Gardin. La pluie tom!ait verse, mais si les agents

secrets craignaient les intemp"ries, ils n auraient pasgrande chance de r"ussir dans leur m"tier.

- 08 -



F Kuand Ge pense que Ge suis ici, faire le &ouave encourant aprBs Ge ne sais quels fant$mes sous une pluie !attante, alors qu une de nos sindiennes est en train de

risquer sa vie en 7frique sans aucune protection, !ougonnait Langelot, G enrage% )a fenJtre donnait du c$t" de la mer. l contourna la

maison, rep"ra la voiture dans laquelle "taient arriv"s lesspirites, et se glissa dans sa (idget, qu il avaitprudemment gar"e quelque distance de la maison.

+inq minutes ne s "taient pas "coul"es qu il vit uneom!re !ouger entre les om!res. l alluma ses phares. <nhomme coiff" d un chapeau d"gouttant d eau et vJtu d unpardessus qui avait dU Jtre imperm"a!le dans une autre vie, mais n avait pas r"sist" des heures de faction, sed"plaMait pas de loup.

F :onsoir, monsieur, dit poliment Langelot enouvrant sa vitre. Vous ave& perdu quelque chose'

* 4oi, mon gars, fit l homme, tremp" comme unesoupe, tu m as l air d un mauvais plaisant. Descends, etplus vite que Ma.

* (erci, r"pondit Langelot, Ge suis trBs !ien ici, ausec et au chaud.

* ?olice% gronda l autre.* )= C , r"pliqua le snifien en exhi!ant sa carte.Le policier 5 Geta un coup d Nil et la rendit de

mauvaise gr ce.F Kuand vous verre& (. le commissaire Didier, a5e&la !ont" de lui pr"senter mes respects , dit Langelot enremontant sa vitre.

L homme s "loigna, le dos cour!" sous l averse.F ?auvre h"ron, se dit Langelot. 7prBs tout, il fait

son devoir, lui aussi. aurais dU Jtre plus gentil.

- 0I -



l lui fallut attendre encore une demi-heure Gusqu au

moment oP la porte de la maison s ouvrit et oP les troisspirites s engouffrBrent dans leur v"hicule. Langelot lesuivit !onne distance Gusqu C"camp. La voitures arrJta d a!ord devant une petite maison situ"e prBsd un terrain de camping, puis devant un caf" aux vitresem!u"es appel" le caf" Victor, et enfin devant une !outique l enseigne de la Pharmacie o)sea!. ) "tant

assur" que (. Loiseau avait regagn" son domicile * unappartement situ" au-dessus du magasin * Langelotrevint au caf". l gara la (idget et entra dans une salle !asse oP r"gnaient une !onne chaleur et des odeurs dehareng fum" et de calvados. l commanda un caf" etdemanda t"l"phoner.

F 7ttende& un moment, c est occup" , lui r"ponditla patronne.

- 09 -



Deux minutes plus tard, (. ?etitluron "mergea de laca!ine t"l"phonique. Langelot lui tourna le dos pour nepas Jtre reconnu, et s a!stint de le suivre H s il l avait fait

cela a!rait pu para#tre !i&arre la patronne qui luitendait un Geton.l s enferma dans la ca!ine enfum"e et appela le

)= C. +e fut un officier de permanence qui lui r"pondit.F ci Voisinage 2, s annonMa le snifien. Voule&-vous

passer au fichier les noms suivants H Loiseau,pharmacien\ 7nastase, cantonnier\ ?etitluron, retrait".Envo5e&-moi C"camp un technicien radio avec tout lemat"riel. e rappellerai demain.

Et il raccrocha.?uis il rentra directement che& les Roche-Verger. La

gouttiBre, pensait-il, lui permettrait de regagner sacham!re sans d"ranger personne. ;n n est pas agentsecret sans Jtre un peu rat d h$tel. l laissa donc la(idget sur le terre-plein entourant la maison, crutd"tecter quelques mouvements dans les !uissons *c "taient, sans doute, les F h"rons de garde * et, lecapuchon de son cir" relev" et ses !ottes clapotant dansla !oue, contourna nouveau le ! timent. l posait d"Gla main sur la gouttiBre qu il avait rep"r"e en partant,lorsque soudain une T fenJtre du re&-de-chauss"es "claira. 7plati contre le mur, Langelot regardait de tousses 5eux.Dans un faisceau de lumiBre, apparut la silhouetted un gros homme portant une grande !ar!e !lanche, uneespBce de ?Bre =o]l au grand front d"garni, le mentonappu5" sur la main.

Et une voix m5st"rieuse se fit entendre. Ellepsalmodiait un texte presque identique un autre, que

Langelot se rappelait avoir "tudi" en classe. Elle disait H

- O -



4< E) <= VER DE 4ERRE 7(;<RE<A D <=E`4; LE%...

Q

Q Q?as question de donner l "veil en cassant la fenJtre.+omme un singe, Langelot grimpa sa gouttiBre.

+omme 4ar&an, il !ondit Gusqu au garde-fou de safenJtre, le saisit, fit une traction, un r"ta!lissement, seretrouva dans sa cham!re, la traversa au galop, passadans le couloir, le longea, descendit l escalier huit huit,se Geta dans le salon oP l apparition avait paru se tenir. 7prBs quelques essais infructueux il r"ussit allumerl "lectricit". Le salon "tait vide. Kuelques vieux meu!lescouverts de housses "taient tapis dans les coins, commedes ndiens d"plum"s.

F Ver de terre, ver de terre, marmonnait Langelot enremontant se coucher. Kuant l "toile... Ku est-ce quec est qu une "toile' )i c est ce qu on appelle un id"al, Gesuis peut-Jtre en effet un ver de terre amoureux d une"toile.

?our la premiBre fois de sa vie ou presque il eut dumal s endormir. La vieille maison crissait et grinMait.L id"e qu un g"nie comme le professeur ?ropergol pUts adonner au spiritisme * et peut-Jtre se laisser !ernerpar quelque spirite mal intentionn" * l inqui"tait. Lemalaise "vident de +houpette l angoissait !ien plus queles fant$mes qui "taient cens"s l entourer. Enfin, pass"minuit, le sommeil vint le d"livrer de ses anxi"t"s.

Le lendemain, des coups frapp"s sa portel "veillBrent. 7ussit$t il essa5a de d"chiffrer le message H/ et puis /, c "tait =, et puis 2-2, c "tait >, et puis de

nouveau =... +ela ne signifiait rien.

- 1 -



F 7lors, Langelot, tu te lBves' criait une voix quin avait rien de fantomatique.

l se dressa sur son s"ant.

F e me !rosse les dents, et G arrive. Dix minutes plus tard, il "tait install" dans la cuisineet il d"gustait un gigantesque caf" au lait, accompagn"d une grosse tartine de pain !eurr", tous les deux servispar +houpette.

F 4on pBre ne d"Geune pas avec nous'* 4u sais !ien qu il n a pas d heures. ;n ne vit guBre le professeur ?ropergol ce Gour-l . l

s "tait enferm" dans la moiti" de grenier qui lui servaitde !ureau, et l il se livrait des calculs faire envie Einstein. Le matin, il plut tant. qu il ne fut pas questionde sortir, et Langelot en profita pour aller faire une petiteenquJte la !i!liothBque. Dans une histoire de lalitt"rature, il reconnut son apparition de la veille H c "tait Victor 6ugo en personne, et le ver de terre sortait de R!( las, drame en cinq actes et en vers, du mJme Victor 6ugo.

7prBs d"Geuner * (. Roche-Verger s "tait content"d une tranche de gigot froid enduit de !eurre decacahuBtes *, Langelot dit +houpette H

F Regarde, il ne pleut plus. )i on allait sepromener'

La Geune fille ne demandait pas mieux. La (idgetcouverte de !oue prit la route de C"camp.F ;P va-t-on' demanda +houpette.* ;n pourrait aller Gusqu aux falaises d Etretat,

mais pour le moment G aimerais aller donner un coup det"l"phone C"camp.

* 4u aurais pu t"l"phoner de la maison. Langelot,

- 2 -



tout en conduisant, regarda son amie. F Ecoute, Mate para#t normal toi, cet engouement de ton pBre pourles esprits'

* =on. ustement, Ge voulais te demander ce que tuen pensais.

* e pense que quelqu un est en train de fairemarcher quelqu un d autre. 4u connais ces trois !onshommes' ;P ton pBre les a-t-il p"ch"s'

* +e sont de vieux ha!itants de C"camp.* 7uthentiques'* ;h% mon Dieu, oui. (. 7nastase creusait d"G

des caniveaux quand G "tais petite fille, et (, Loiseau me vendait des !oules de gomme.

* Et (. ?etitluron'* l travaillait ?aris, mais il est n" ici.* ls s int"ressaient d"G au... spiritisme'

- / -



* e crois que c est papa qui a converti (.?etitluron.

* Et les autres'

* + "taient d"G des spiritistes convaincus.* l 5a longtemps que ton pBre F spirite avec eux'* <n peu plus d un mois.* +houpette, tu as d"G vu des apparitions'* Kuel genre'* Eh !ien, par exemple, ules +"sar en train de te

cligner de l Nil, ou Victor 6ugo te murmurant F 4u esun ver de terre amoureux d une "toile '

* amais.* Et hier, tu as !ien entendu ce !ruit

effro5a!le et ensuite ces coups sourds'* ;h% ce n est rien c$t" de ce qui se passe certains

Gours. l 5 a des g"missements, et des hurlements, et desdents qui s entrechoquent, et des cha#nes qui grincent...

+houpette d"!itait tout cela d un ton presqueindiff"rent que Langelot trouva !i&arre. +ela nel empJcha pas de retourner au caf" et de rappeler le)= C.

F 4rois individus pass"s au fichier "lectronique, luir"pondit un correspondant qu il n avait Gamais vu et qu ilne verrait peut-Jtre Gamais. Rien leur reprocher. V"hicule et technicien votre disposition au terrain decamping. Kuel temps fait-il par che& vous'* l pleut, r"pondit Langelot.

* Rien vous envier , fit l autre, et il raccrocha.Langelot sortit de la ca!ine. l avait l air soucieux.F Ku est-ce qui se passe' demanda +houpette.* l se passe que Ge ne sais pas dans quelle mesure

Ge peux te faire confiance.

* ?ourquoi cela'

- 0 -



le parquet, que des fant$mes couverts de cha#nes viennent vous pr"senter leurs hommages du petit matin,et que vos voisins se plaignent de vous la gendarmerie.

)i c est vrai, Ma, madame, Ge voudrais que (. 7nastaseme donne des leMons, parce que moi, Ge ne suis encorearriv" qu faire appara#tre Victor 6ugo qui m a trait" de ver de terre. 7lors vous comprene&...

* eune homme, r"pliqua s"vBrement (me 7nastase, vous dites des !Jtises. De mon temps, les Geunes "taient mieux dress"s que Ma. =os voisins ne sesont Gamais plaints de nous. (on mari est un honnJtecantonnier. l est vrai qu il lit des livres, mais Ma vautmieux que de Gouer aux cartes. Kuant aux esprits, c est(. Roche-Verger qui lui a appris les "voquer. +e n estpas plus !Jte que de d"penser son argent au !istrot H aumoins, les esprits, ils ne se font pas pa5er. Et il 5 a desgens trBs !ien qui se distraient comme Ma H regarde& (.Loiseau, le pharmacien, ou (. ?etitluron, si Ma n est pasde la !onne soci"t", Ma. )ans compter (. Roche-Verger, !ien sUr. (Jme que les Gournaux l appellent le professeur?rospegol, on se demande !ien pourquoi. Et sa fille estune demoiselle comme il faut, qui ne serait pas all"e vousraconter que mon argenterie se r"pand par terre. Elle esten place, mon argenterie, et !ien rang"e, et !ienastiqu"e, Ge vous le garantis. Kuant vous, mademoiselle6edbige, vous devrie& vous chercher un fianc" dans lepa5s plut$t que de vous promener avec des ?arisiensmoqueurs, dans des voitures qu il faut un tire-!ouchonpour en sortir et une corne chaussures pour 5 entrer%

)ur quoi (me 7nastase tourna les talons, rentradans sa maison et referma doucement sa porte, sans laclaquer.

F Langelot, dit +houpette, tu m as !rouill"e avec une vieille amie.

- -



* ?as du tout. e serai parti dans huit Gours. 4un auras qu lui dire que c est toi qui m as flanqu" laporte. ;P ha!ite ?etitluron'

* D"marre. e vais te guider. (ais Ge ne sais pas ceque tu leur veux, tous ces !raves gens.* +es !raves gens' e cro5ais que tu t inqui"tais de

l influence qu ils exerMaient sur ton pBre. +houpette d"tourna la tJte HF )i ce n "tait que cela% murmura-t-elle.Langelot n insista pas. +houpette le guida GusquY

l appartement qu ha!itait (. ?etitluron, mais refusa del accompagner H

F )i tu lui parles de cucarachas, lui aussi, Ge pr"fBregarder mes distances%

(. ?etitluron accueillit Langelot dans une salle des"Gour encom!r"e de souvenirs divers, tels que cendriers,poup"es en costumes r"gionaux, petites !o#tes, pelotes "pingles, verres grav"s, pa5sages en p5rogravure.

F (onsieur, lui dit Langelot, Ge n irai pas par quatrechemins pour vous exposer ce qui m amBne. (on oncle* ne so5e& pas intimid", Ge vous prie * mon oncle est *mais Ge n en suis pas plus fier pour autant * mon oncles appelle...

* +e n est tout de mJme pas le ministre del nt"rieur' demanda (. ?etitluron visi!lementimpressionn".* (ieux que cela, monsieur. (on oncle estl illustre ?ana5otis raft en personne%

* 7h% vraiment.* ;ui, monsieur. Le m"dium des m"diums% Vous

ave& sUrement entendu parler de lui'* :ien sUr.

* Vous l ave& peut-Jtre mJme rencontr"'* e crois avoir eu l honneur...

- 8 -



* Eh !ien, monsieur, vos exploits m"diumniques"tant parvenus aux oreilles de mon oncle, il m ademand" de vous dire son estime et de vous transmettre

ses encouragements.* e suis trBs touch". e ne sais si Ge m"rite...* (ais si, mais si. 7u revoir, monsieur. +e soir, Ge

compte assister votre s"ance, et m 5 instruire quelquepeu. Vo5e&-vous, G ai d"pass" l ge oP l on se r"voltecontre sa famille, et Ge commence me demander si Ge ne vais pas suivre mon oncle dans sa carriBre. [a rapporteau moins autant que d Jtre dentiste, et c est moinssalissant.

)ur ces mots, Langelot, songeur, regagna la (idget.F 4u as trouv" ce que tu cherchais' questionna

+houpette.* e me le demande.* (ais que cherches-tu au Guste'* Cigure-toi, ma vieille, que Ge me l" demande

aussi.L arrJt suivant eut lieu devant la pharmacie Loiseau.

ntrigu"e, +houpette d"cida d accompagner son ami (. Loiseau, fort solennel dans sa !louse !lanche,

accueillit +houpette d un l"ger sourire et Langelot d unfroncement de sourcils marqu".

F eune homme, si vous d"sire& un !on calmant, Ge vous avise que Ge n en d"livre point sans ordonnance.* =on, non, monsieur, Ge n ai pas !esoin decalmant...

* [a, dit (. Loiseau, c est une question d opinion.* + est +houpette qui voudrait des !oules de

gomme.* (ais certainement. +hoisisse&, mademoiselle.

7 quel parfum les d"sire&-vous'

- I -



?endant que +houpette, un peu vex"e d Jtre trait"e

comme une petite fille, choisissait ses !oules de gomme,Langelot reprit la conversations.F (onsieur Loiseau, vous qui Jtes un grand

m"dium...* Distinguons, Geune homme, distinguons. e ne

suis malheureusement pas un de ces Jtres privil"gi"s.Disons tout au plus que Ge suis spirite, th"osophe,lecteur de )beden!org, disciple de >urdGieff, etouvert aux influences des esprits supraterrestres.

* :on, eh !ien vous, qui Jtes tout Ma, vous ave& dUentendre parler du m"dium en chef, comment s appelle-t-il d"G , ?ana5otis raft' Kuel dr$le de nom%

* <n nom curieux en effet, que Ge ne me souvienspas avoir entendu. ?ourquoi me demande&-vous cela'

* ?arce que toutes ces choses commencent m int"resser, et que G aurais voulu me renseigner.

- 9 -



* Voil un changement qui me para#t !ien !rusque, dit (. Loiseau en versant les !oules de gommedans un sachet. 6ier, vous sem!lie& Jtre plut$t

incr"dule, et auGourd hui vous vene& me parler d unm"dium inexistant% (on Geune ami, si vous vouspr"pare& monter un canular, comme c est le propre de vos contemporains et Ge dirais mJme de vos cong"nBres, Ge me dois de vous mettre en garde. Les esprits se vengent cruellement de quiconque leur manque derespect. Et d"faut d esprits, aGouta le pharmacien en vo5ant l air narquois de Langelot, il 5 a touGours lesgendarmes. 4ene&-vous-le pour dit.

Le soleil avait fait une trou"e dans les nuages quandles Geunes gens sortirent de la pharmacie.

F 7llons Gusqu Etretat, si tu as termin" tonenquJte, proposa +houpette. 7 propos, tu as appris ceque tu voulais savoir'

* =on, mais G ai recueilli quelques indices. En silence, les Geunes gens roulBrent le long de la

corniche. amais il n 5 avait eu la moindre gJne entreeux, mais cette fois-ci ils sem!laient ne pas savoir dequoi parler.

?arvenus en haut d une falaise, ils descendirent de voiture et marchBrent Gusqu au !ord mJme du pr"cipice.Le vent "!ouriffait l her!e Gaune qui croissait sur lamince couche de terre recouvrant le rocher. +inquantemBtres plus !as, une mer grise !ouillonnait, sapant peu peu la falaise de craie !lanche. Le ciel "tait couvert denuages aux formes tourment"es. 7 un endroit seulement,on vo5ait les ra5ons du soleil les transpercer et venirposer sur les vagues une tra#n"e de paillettes. 7 d autresendroits, des paquets de pluie hachuraient le ciel et

cinglaient la mer, qui, l hori&on, "taient confondus.

- O -



)ans mot dire, les 5eux fix"s sur l immensit",+houpette glissa sa main dans la main de Langelot.

F Ecoute, commenMa le snifien. 4on pBre

m inquiBte. +e n est pas tellement le fait qu il "voque lesesprits * encore que ce soit d"G asse& "trange pour unhomme comme lui * mais plut$t que les esprits luir"pondent. +omme Ge ne crois pasa! apparitions, Ge ne vois que deux h5pothBses possi!les. ;u !ien il est entrain de !erner quelquYun, ou quelqu un est en train de le !erner. +e quelqu un, c est pro!a!lement l un de sescollBgues en spiritisme. essa5e de d"terminer lequel.?our le moment, mon principal suspect, c est ?etitluron.

* ?ourquoi' demanda +houpette d un tonindiff"rent.

* ?arce qu il a pr"tendu conna#tre ?ana5otis raft,un m"dium que G avais invent". Ecoute, Ge ne tecomprends pas. [a ne t inquiBte pas, toi, lesfantasmagories de ton paternel, ses apparitions, ses voix'

)oudain +houpette se cacha le visage dans lesmains.

F 7h% Langelot, sanglota-t-elle. )i ce n "taient quedes voix et-des apparitions%

- 1 -



...ils descendirent de voiture et marchèrent jusqu'auord m!me du précipice.

- 2 -



"I

+6;<?E44E pleura dans les !ras de Langelotpendant cinq !onnes minutes. l avait !eau lui demanderce qu elle avait, lui expliquer qu il 5 avait asse& d eausal"e dans la nier sans qu elle se charge t d en aGouter,l accuser de faire de la concurrence d"lo5ale la pluie, luitapoter l "paule en la suppliant de se calmer, elle pleuraitcomme une fontaine. Visi!lement elle s "tait retenuependant des semaines, et maintenant la digue "taitrompue H elle allait verser toutes les larmes accumul"es.Enfin elle secoua la tJte, s essu5a les 5eux, se moucha, etdit H F ?apa... papa va se remarier.

* l te l a dit'* =on. e l ai devin".* l n 5 a pas de quoi pleurer, ma vieille. 7prBs

tout, ton pBre n est pas un croulant, ta maman est morte

- / -



depuis longtemps, et il est normal...* e sais !ien que c est normal% interrompit

+houpette avec violence. (ais tu ne comprends rien%

+ette horri!le !onne femme va le rendre malheureuxcomme les pierres. e les ai vus ensem!le. Elle nel aime pas. Elle n en a qu aprBs le peu d argent qu ilpossBde et aprBs le prestige-L"s Gournaux vont l appelerF (adame ?ropergol H c est Ma qui lui pla#t. (oi, Ge veux !ien qu il se remarie avec une femme que Gepourrais aimer, ou mJme que Ge n aimerais pas du tout,mais qui lui donnerait un peu de !onheur. Dieu sait qu ilen m"rite.

* (ais pourquoi es-tu si sUre que cette femmequ il aime le rendra malheureux'

* ?arce qu elle se moque de lui. Elle leregarde d un air ironique dBs qu il a les 5eux tourn"s.Elle le traite comme un empot" alors que c est un g"nie.

* +omment r"agit-il, lui'* l ne s aperMoit de rien.* 4u es certaine * pardonne-moi de te demander

cela * tu es certaine que ce n est pas la Galousie qui te fait voir ce qui n est pas'

* =on, Langelot. e suis peut-Jtre un peu Galouse, mais si Ge vo5ais papa content, G aurais vite faitd "touffer ce mauvais sentiment. )eulement, tucomprends !ien, si tout "tait pour le mieux, il nepasserait pas un tiers de son temps faire tourner lesta!les.

* 4u veux dire qu il en passe un autre tiers travailler...

* Et le troisiBme avec son horri!le rousse.* +omment s appelle-t-elle'

* ulie +rencXs. 4u parles d un nom%* ;P ha!ite-t-elle'

- 0 -



* 7 Deauville. + est pour Jtre plus prBs d elle, Geparie, que papa est venu s installer ici plut$t que derester +h tillon.

* Elle vient souvent ici'* 7u d"!ut, elle venait. (aintenant, Gamais plus.Du moins quand Ge suis l . (ais quelquefois, quand Gesuis all"e voir des amis Etretat et que Ge rentre, il 5 aune odeur de musc au salon. + est son parfum. 6ou% ed"teste le musc%

* + est ton pBre qui va la voir'* ;ui. l dispara#t des Gourn"es entiBres.

Remarque, il me propose de m emmener\ Ge refusetouGours. e n ai rien lui dire, sa

(me +rencXs.* (ais pourquoi es-tu si sUre qu il va l "pouser'* e suis sUre que c est elle qui va l "pouser%* + est une veuve'* <ne divorc"e, Ge crois. Langelot r"fl"chit un

moment.F e comprends !ien, dit-il, pourquoi c est

ennu5eux pour toi de voir ton pBre entich" d une femmeque tu n aimes pas.

* Et qui le rend malheureux.* Dis-moi, est-ce qu il a commenc" faire du

spiritisme avant ou aprBs avoir rencontr" la !elle ulie'* L affreuse ulie, tu veux dire. :ien aprBs,Langelot. l n 5 a aucun rapport entre les deux, sauf que

s il "tait heureux, il ne perdrait pas son temps "voquerles esprits.

* Ku est-ce qu elle fait dans la vie, l affreuse ulie'* e ne sais pas exactement. l l a rencontr"e un

congrBs d "lectronique. e d"teste l "lectronique%

)a crise de larmes avait fait du !ien +houpette, etlorsque les Geunes gens remontBrent en voiture, elle

- -



paraissait un peu d"tendue. 7prBs tout, le mariage n "taitpeut-Jtre pas encore d"cid". (. Roche-Verger pouvaitou!lier un engouement qui ne durait guBre que depuis

deux mois... (ais quand on fut rentr" la maison et quela lourde porte d entr"e se fut referm"e, la Geune fille semit soudain renifler, une armoire...

F 4u sens, Langelot' 4u sens'* Kuoi donc'* Du musc% L horri!le ulie est encore venue

pendant que nous n "tions pas l . 7h% pauvre papa%

QQ Q

7vant d#ner, sous pr"texte d aller faire une course C"camp, Langelot prit sa (idget et se rendit au terrainde camping du village. Le mauvais temps en avait chass"tous les campeurs sauf deux, qui s o!stinaient demeurer sous leur tente, comme 7chille, aux deux !outs oppos"s du camp. En outre, une camionnette grise,avec peut-Jtre un peu plus d antennes que lescamionnettes n en ont d ordinaire, stationnait prBs del entr"e. Langelot alla frapper la portiBre de la caisse.

La portiBre s ouvrit, et un petit homme maigriotd une cinquantaine d ann"es, les cheveux coup"s en !rosse, la chemisette manches courtes impecca!lementrepass"e, se montra.

F 5 a des coqs dans le voisinage, dit Langelot. [ane vous d"range pas le matin'

* e suis Voisinage /, se pr"senta l homme, d unton sec.

* e suis Voisinage 2. )ous-lieutenant Langelot.

- -



* Vous ne passere& sUrement pas inaperMu, parce

que la police est sur les lieux. )i les policiers vousdemandent quelque chose, montre&-leur votre carte H ils vous laisseront tranquille. <ne fois l , essa5e& de !ala5ertoutes les longueurs d ondes et de rep"rer des"missions radio qui seraient reMues dans la maison. Enparticulier partir de vingt heures. e viendrai vousretrouver vers vingt-deux heures.

* :ien, mon lieutenant. e serai dans le chemincreux, prBs du vieux puits.* Vous connaisse& la r"gion'* ai fait une reconnaissance.* (erci, monsieur Duguesclin. 7 ce soir.

Langelot reprit le volant. Le cercle se resserrait,pensa-t-il, autour de ?etitluron. Le soi-disant

retrait" avait le t"l"phone che& lui, et pourtant il utilisaitcelui du caf". ?ourquoi'

- I -



Le d#ner fut meilleur que la veille. ) "tant confi"e son ami, +houpette se sentait moins malheureuse. )onr$ti fut saignant et son pudding g"n"reusement arros" de

rhum. (. Roche-Verger plaisantait comme d ha!itude HF Langelot, connaisse&-vous la diff"rence entre uncitron et un train express'

* l n 5 en a pas, monsieur H ils sont F press"s tous les deux.

7ucune allusion ne fut faite la visite de (me+rencXs dans l aprBs-midi. 7 huit heures, les troisspirites se pr"sentBrent pour leur s"ance quotidienne, etLangelot, s"rieux comme <6 pape, demandal autorisation de participer leurs exercices.

F Vous 5 tene& vraiment' s "tonna le professeur.* 4u ne pr"fBres pas regarder la t"l"vision avec

moi' demanda +houpette.* Kuand on est Geune, dit sentencieusement

Langelot, il ne faut manquer aucune occasion des instruire.

7 l adresse de +houpette il aGouta un clin d Nil pourlui montrer qu il avait une id"e derriBre la tJte.

Les spirites ne paraissaient pas plus enthousiasm"sque (. Roche-Verger.

F Les incr"dules, Ma solidifie les fluides, remarqua(. 7nastase.

* Les Geunes, Ma ne respecte rien, prononMa (.Loiseau.* Enfin, puisque ?ana5otis raft est son

oncle... murmura (. ?etitluron d un ton deconciliation.

;n s installa, comme la veille, dans la !i!liothBque.4out le monde posa les mains plat sur la ta!le.

+houpette "teignit. Eclair"s par un seul lampadaire, lescinq personnages demeurBrent immo!iles et silencieux.

- 9 -



Langelot "tait plac" entre (. Roche-Verger et (. 7nastase, effleurant d un c$t" la longue main frip"e dusavant et de l autre la main noueuse et calleuse du

cantonnier.De temps en temps, une planche grinMait dans la vieille maison. ;u !ien une !ourrasque secouait un volet. ;u une souris grignotait un volume dans unearmoire...

F eune homme, est-ce que vous Jtes !ienconcentr" en vous-mJme' interrogea s"vBrement

(. 7nastase.* +oncentr"... concentr"... cela me rappelle

une devinette, murmura (. ?etitluron.* Laquelle' demanda (. Roche-Verger.* e ne sais plus, dit ?etitluron.* )i tout le monde se taisait, nous aurions peut-

Jtre une chance d "ta!lir le contact , prononMa (.Loiseau.

De nouveau ce fut le silence. Et puis, tout coup,Langelot eut l impression que la ta!le "tait parcourued une vi!ration...

- 8O -



"II

L7=>EL;4 passait pour avoir du sang-froid, maislorsqu il sentit la surface polie se mettre en mouvement,se d"plaMant d un mouvement circulaire de la gauche vers la droite, il "prouva un vague chatouillement dans lecuir chevelu. )es confrBres en spiritisme, en revanche,prirent la chose le plus calmement du monde.

F approche, dit (. Loiseau.* +e n est pas un rapide% commenta le

professeur.+ependant le mouvement tournant de la ta!le

s acc"l"rait. +e qui "tonna Langelot, ce fut qu entournant sur elle-mJme la ta!le ne se d"plaMait paslat"ralement. l "tendit la Gam!e et toucha le piedunique. +e pied, constata-t-il, ne tournait pas. + "tait le

- 81 -



plateau seul qui d"crivait des r"volutions de plus en plusrapides.

)ous la ta!le, la Gam!e de Langelot en rencontra

soudain une autre H c "tait pro!a!lement celle de (.Roche-Verger. Le snifien retira pr"cipitamment le pied,en murmurant H

F ?ardon. Le professeur ne r"pondit pas.(. Loiseau prononMa HF Esprit, es-tu l ' <n coup pour oui, deux coups

pour non. l 5 eut un silence, puis un "!ranlement se fit

entendre, suivi par une tr"pidation prolong"e.F [a fait un ou Ma fait deux' demanda 7nastase.* ;n verra !ien, r"pondit Roche-Verger.Esprit, tu connais le code' <n coup sec retentit.F En ce cas, donne-nous ton nom. <ne s"rie de coups suivit. (. Loiseau les interpr"taHF (7R+<) 4<LL <) + +ER; F +ic"ron' s "cria Roche-Verger. 7h% non, G ai asse&

transpir" dessus quand Ge faisais du latin en classe. ) ilfaut encore que le vieux !on&e vienne me casser la tJte mon ge... Refoul", mon vieux, refoul"% Va te fairependre ailleurs.

* ;n ne veut pas vous voir, rench"rit ?etitluron.* (onsieur le professeur, vous devrie& Jtre pluspoli avec les esprits, dit (. 7nastase, tandis que la ta!les arrJtait de tourner.

* (oi, murmura (. ?etitluron, ce nom-l merappelle une devinette de g"om"trie...

* e sais, fit Roche-Verger, +ic"ron, c est pas carr".

7lle&% 7u suivant.* 7^e% cria Langelot.

- 82 -



l venait de recevoir un coup de pied dans le ti!ia.La ta!le se remit tourner de plus !elle.

F (essieurs, dit Langelot, vous ave& des esprits !ien

agressifs.* 4ene&-vous tranquille, vous, lui dit le professeurd un ton qui ne lui "tait pas ha!ituel. =ous vous gardonsparmi nous, mais la condition que vous n ouvrie& plusla !ouche. D accord'

* D accord, r"pondirent d une seule voix les troisspirites.

* D accord, aGouta Langelot, mais Ge voudrais toutde mJme !ien savoir qui m a donn" ce coup de pied.

* ;n va le lui demander tout de suite,acquiesMa le professeur. Esprit, es-tu l '

<n coup.F Esprit, nomme-toi. /-0, 0-/, /-1, 2-0, 1-1, 0-0, -1.F )oerate% s "cria Loiseau. Encore un homme de

lettres% ?ourquoi n "voquons-nous Gamais depharmaciens '

* (onsieur )oerate, dit 7nastase, noussommes honor"s de vous accueillir parmi nous.

* Est-ce que tu nous connais, )oerate, aussi !ienque nous te connaissons' demanda Roche-Verger.

Des coups rapides * ils paraissaient sortir de lata!le elle-mJme * furent frapp"s, (. Loiseau d"chiffra HF +;==7 )-4; 4; -(_(E.

F Excellent conseil, reconnut le professeur. )ocrate,aimes-tu les devinettes'

<n coup d une force prodigieuse fit sursauterLangelot sur sa chaise.

F e vais te poser une devinette am"ricaine, reprit

(. Roche-Verger. Ku est-ce qui est !leu et rouge et quifait ding dong'

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<n long silence suivit. ?uis des coups h"sitantsfurent frapp"s, qui signifiaient HE D;==E (7

L7=><E 7< +674.

F )ocrate, tu me d"Mois. + est un ding-drogueurpeint en rouge et !leu. Elle n est pas trBs !onne, Ge lereconnais. 7lors toi, pose-nous une devinettephilosophique.

)oudain la ta!le fut parcourue d une tr"pidationintense. Kuelques coups frapp"s au hasard, sans r5thme,se firent entendre, une vi!ration, asse& sem!la!le celled une scie frapp"e d un marteau, retentit, et puis, Gaillissant de la ta!le mJme, une voix feutr"e, voil"e,susurrante, une voix d outre-tom!e murmura ces mots H

F <n homme "tait enferm" dans un cachot perc" dedeux portesQ et gard" par deux soldats. Le prince dit auprisonnier H F <ne de ces deux F portes donne sur lacampagne et la li!ert", F l autre sur l "chafaud et la mort.Les soldats F savent oP mBnent les deux portes. L und eux F dit touGours la v"rit", tandis que l autre ment FtouGours. Lequel est lequel' (5stBre. 4u as le

« droit de poser une question, une seule, celui Fdes deux que tu voudras. )i la r"ponse te guide F vers lali!ert", tu auras la vie sauve\ si elle te F guide versl "chafaud, tu seras d"capit". Le prisonnier r"fl"chitquelques instants, puis se tourna vers l un des soldats etlui posa une question. Le soldat lui d"signa l une desdeux portes. Le prisonnier alla !ravement elle, l ouvrit,et se trouva li!re, dans une campagne riante etparfum"e.

F e ne savais pas que )ocrate parlait franMais, dit?etitluron.

* + est parce que vous n ave& pas lu le Discours

sur l <niversalit" de la langue franMaise, r"pliquaLoiseau.

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* En quoi consiste votre devinette, monsieur)ocrate' demanda 7nastase.

* 4rouve& la !onne question, r"pondit la voix,

touGours aussi froufroutante. Et maintenant laisse&-moi.e retourne aux +hamps-El5s"es.* Descende& CranXlin-Roosevelt , conseilla

impulsivement Langelot.+e fut une !elle explosion de colBre collective.F +ette Geune g"n"ration est compos"e

int"gralement de d"linquants et de polissons% tonitruait(. Loiseau.

* Et d ignorants% rench"rissait le cantonnier 7nastase. [a pr"tend avoir fait des "tudes, et Ma ne saitmJme pas que les +hamps-El5s"es "taient le paradis des>recs.

* En tout cas le spiritisme n a pas l air d Jtre leurfort , avouait le ma#tre de maison.

l ne restait plus guBre Langelot qu faire desexcuses et se retirer sous une pluie de r"criminations.

F Ku est-ce qui s est pass" l -dedans' lui demanda+houpette lorsqu il l eut reGointeà la cuisine.

* Les esprits m ont donn" des coups de pied,r"pondit-il. Ecoute, ne m en veuille pas de ne pas resteravec toi autant que Ge le voudrais. e crois qu il estimportant que Ge perce Gour ce qui arrive dans cettemaison.* Est-ce que Ge ne peux pas t aider'

* 4u le pourras peut-Jtre quand G 5 verrai plusclair. ?our le moment, laisse-moi faire. Et d a!ord,puisque nous sommes alli"s, veux-tu me donner une clef de la maison, pour que Ge puisse circuler li!rement'

+houpette, perplexe mais confiante, lui donna sa

clef, et il se glissa sans !ruit l ext"rieur. ?our le

- 8 -



moment, il ne pleuvait plus. Des mouvements de

!ranchage encore mouill"s signalaient la pr"sence desh"rons. 7 cent mBtres en contre-!as du terre-plein,Langelot trouva la camionnette du )= C. l frappa laportiBre arriBre.

F (es respects, mon lieutenant, dit le sergent-chef-maGor en ouvrant. Donne&-vous la peine d entrer. 7ttention votre tJte. e vous en prie, asse5e&-vous.

<n instant, Langelot se crut transport" part"l"Xin"sie dans la !i!liothBque qu il venait de quitter,car les voix des spirites lui parvinrent aussi clairementque s ils avaient "t" pr"sents.

F 4ous les mJmes, ces Geunes chenapans, disaitLoiseau.

* e cro5ais celui-ci plus malin , r"pondait Roche- Verger.

- 8 -



F Eh !ien, il en a de !onnes, ?ropergol% s indignaLangelot.

F (essieurs, les esprits ne r"pondent plus. e

propose que nous aGournions la s"ance , dit 7nastase.F Dites donc, monsieur Duguesclin, on croirait 5 Jtre%

* ;ui, le son n est pas trop mauvais. La vitre et le volet font caisse de r"sonance. e n ai eu aucun mal orienter un micro para!olique dans la !onne direction.=ous recueillons tout ce qui se passe l int"rieur.

* Vous n ave& pas pens" enregistrer'* )i, mon lieutenant. 4out est sur !ande.* :ravo, maGor. 7ve&-vous une id"e de ce qui se

trafique, du point de vue radio'* :ien sUr, mon lieutenant. + est trBs simple. Les

!ruits et sons pr"tendument surnaturels sont transmispar modulation d amplitude sur un +hannel que G airep"r". L "metteur se trouve dans une directionind"termin"e, dans un ra5on que G estime centXilomBtres au plus. ls sont reMus par un r"cepteurdissimul" dans le local oP les spirites opBrent. +e localcontient aussi un "metteur fonctionnant sur le mJmechannel, et permettant l op"rateur du premier"metteur de se tenir au courant des "v"nements sed"roulant dans le local. D aprBs certains indicestechniques, Ge pencherais croire qu il s agit d un"metteur-r"cepteur miniaturis", pro!a!lement dissimul"dans le !ois de la ta!le.

* :ravo, maGor% Langelot avait touGours "t" convaincu de la qualit"

des techniciens du )= C H elle venait de lui Jtre !rillamment confirm"e.

F Et la ca!ine t"l"phonique de che& Victor'

- 88 -



* 5 ai pos" un appareil dissimul" dans le com!in".ai enregistr" toutes les communications. Elles sont

votre disposition, mais si vous voule& m en croire, elles

ne contiennent rien d int"ressant.* :on. =ous allons attendre un moment, et puisnous irons v"rifier vos d"ductions sur place.

* 7 vos ordres, mon lieutenant. Le silence s instaura dans la camionnette. Les

spirites avaient fait leurs adieux (. Roche-Verger, enpromettant de revenir le lendemain pour une s"ancequ ils esp"raient plus satisfaisante. 7u moment oP ilsquittaient la !i!liothBque, l "metteur qui 5 "taitdissimul" avait cess" de fonctionner.

F + est normal, commenta Duguesclin. + est un"metteur fonctionnant la voix. ) il n 5 a rien "mettre,il se d"!ranche automatiquement.

<ne demi-heure se passa, pendant laquelle onn entendit rien qu un ivrogne qui, enferm" dans la ca!inet"l"phonique du caf" Victor, faisait des effortsd"sesp"r"s pour raconter son cousin de (au!euge lesennuis qu il avait eus pendant son service militaire, vingtans plus t$t H

F Et alors, tu comprends, ils m ont mis mon lit enportefeuille...

Cinalement une voix irrit"e lui r"pondit HF (onsieur, Ge ne suis pas votre cousin, Ge ne suis pasde (au!euge, et quant votre service militaire, Ge suis

d"sol" de ce qui vous est arriv" H vous aurie& dU resterdans la fosse aux ours%

De nouveau le silence, et enfin, aprBs qu un num"rointerur!ain eut "t" form", une voix qui ne parut pasinconnue Langelot H

F 7ll$' <n chuchotement H

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F 7ll$, c est vous'* :ien sUr, c est moi.* Kui Ma, vous'

* (oi, moi, touGours le mJme moi, le moi qui vousdemande& s il est moi tous les soirs la mJme heure.Kuoi de nouveau'

* ;n a eu )ocrate. l a pos" une devinette. l 5 avaitun prince, un prisonnier, un "chafaud, une campagneriante...

* Ku est-ce qu il fallait deviner'* e ne me rappelle plus exactement. e crois que

c "tait la diff"rence entre l "chafaud et la li!ert". (aisle neveu de ?ana5otis raft...

* Kui est-ce encore, celui-l '* Eh !ien, le Geune homme que vous m avie&

annonc".* l ne s appelle pas ?ana5otis raft. l s appelle

Langelot.* ;ui, mais c est le neveu de ?ana5otis raft.* Eh !ien, Ge lui souhaite du plaisir, ?ana5otis

raft. 7lors, qu est-ce qu il a fait'* l a conseill" )ocrate de descendre CranXlin-

Roosevelt. Et )ocrate lui a donn" un coup de pied.Remarque&, moi G ai touGours pr"f"r" >eorge-V Hc est plus "l"gant. (ais enfin, ce n est pas une raisonpour donner des coups de pied aux gens. D ailleurs, Geme trompe. l lui avait flanqu" ce coup de pied avant, cequi "tait encore plus inGuste.

<n c5clone mis en !outeille et soudain rel ch"n aurait pas souffl" plus fort que l autre interlocuteur.

F ?etitluron, vous Jtes inepte% Vous Jtesinqualifia!le% Vous Jtes pire que Ge ne cro5ais%

* ;ui, monsieur le commissaire.

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* ?rincipal%* ;ui, monsieur le principal.* Et c est avec des citrouilles pareilles que Ge dois

sauver la Crance% ?etitluron, vous n ou!lie& pas de flatterle professeur'* e suis touGours de son avis, monsieur le

principal.* Et vous lui raconte& des devinettes'* )ans arrJt, monsieur le principal. )eulement

quelquefois G ou!lie la fin. =ouvel effet de soufflerie.F ?etitluron, G attends votre rapport demain la

mJme heure.* ;ui, monsieur le commissaire.* ?rincipal%

- IO -



* ;ui, monsieur le principal.* Vous ne me t"l"phone& pas de che& vous, n est-ce

pas' 4els que Ge les connais, les gars du )= C vous

auront d"G mis sur leur ta!le d "coute.* e vous t"l"phone de che& Victor.* Vous comprene& !ien, le )= C et nous, nous

travaillons la main dans la main, mais tout de mJme,nous n allons pas leur tirer les marrons du feu%

* :ien sUr, monsieur le principal. +hacunpour soi, monsieur le principal%

* e vais vous dire une chose, ?etitluron. ) il 5 avaiteu une autre personne au monde que G aurais puintroduire dans le cercle intime de ?ropergol, unepersonne qui n aurait pas "t" vous, Ge l aurais fait.

* + est trBs aima!le vous, monsieur le principal. =ouvelles expectorations.F Rappele&-moi demain, ?etitluron, et essa5e& de ne

pas vous montrer plus indispensa!le qu il n est coupa!le* Ge veux dire H plus incapa!le qu il n est indispensa!le.

Le sergent-chef-maGor souriait d un air sup"rieur.F Ku 5 a-t-il, maGor'* Rien de particulier, mon lieutenant. e

remarquais seulement qu il 5 avait quelques diff"rencesentre ce service et le n$tre. =on seulement dansl efficacit", mais aussi dans le st5le.

Langelot r"fl"chissait. ?etitluron, que, Gusque-l , ilavait soupMonn" de toute sorte de desseins sinistres,n "tait donc qu un informateur de Didier, que Didier,fidBle lui-mJme, avait F ou!li" de mentionner (ontferrand et que rien ne signalait dans le fichier"lectronique du )= C. ;h% Langelot "tait unprofessionnel, et il n avait garde de se scandaliser de la

duplicit" de Didier. l connaissait la rivalit" qui s"vit

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entre les divers services de renseignement, etl exp"rience lui avait appris Jtre tol"rant.

Donc les manifestations surnaturelles s expliquaient

par de simples contacts radio. :ien. ?etitluron "tait visi!lement hors cause. Les suspects s appelaient HLoiseau, 7nastase, Roche-Verger, et... leurcorrespondant H celui qui prenait la voix de )ocrate etlaissait entendre ?etitluron qu il "tait F un chien quichemine derriBre son seigneur , en l occurrence Didier.+e correspondant, quel "tait-il' = "tait-ce pas, parhasard, une certaine "lectronicienne, dont Langelot avaitentendu parler cet aprBs-midi sur les falaises d Etretat'...

F (aGor, si la pluie ne vous fait pas peur, nous allonsenquJter.

* 7 vos ordres, mon lieutenant* Emporte& votre poJle frire.* (on lieutenant, G ai ma trousse en poche%

"tait prBs de on&e heures. <n crachin o!stin"no5ait la campagne. 6eureusement les deux snifiens

n avaient pas loin aller. ls eurent !ient$t atteint le !ord du terre-plein au milieu duquel s "levait la maison.4outes les fenJtres en "taient "teintes H le professeur etsa fille devaient Jtre couch"s, et les fant$mes faisaientgrBve%

)ans s inqui"ter des h"rons de service, Langelot etDuguesclin s avancBrent en terrain d"couvert.)oudain, en plein milieu de la nuit, s encadrant dansune des fenJtres du re&-de-chauss"e, une lumiBre"!louissante se d"voila. ?uis, comme si elle en naissait,une silhouette leur apparut. + "tait celle d un hommechauve, couronn" de lauriers, et vJtu d une longue toge !lanche.

F ules +"sar% s "cria Langelot.

- I2 -



relevant de toute sa petite taille, marcha GusquDuguesclin.

F (aGor, lui dit-il, Ge crois que ce n est pas sur nous

qu on tirait. 7llons v"rifier vos d"ductions.* 7 vos ordres, mon lieutenant , r"ponditDuguesclin en rengainant son (7+ 9 mm.

+ "tait un peu inqui"tant de marcher sur le terre-plein, en pleine vue d un tireur em!usqu", mais il n 5 eutplus d incident\ Langelot ouvrit la porte avec sa clef, etentra le premier. La maison "tait plong"e dans le silencede la nuit. +houpette et son pBre n avaient-ils pasentendu les coups de feu, ou !ien s "taient-ils rendormisaussit$t aprBs' Duguesclin alluma la torche dont il s "taitmuni, et Langelot le guida Gusqu la !i!liothBque oP tout"tait comme il l 5 avait laiss".

F Voici la ta!le, chuchota Langelot.* (on lieutenant, nous 5 trouverons l "metteur-

r"cepteur dont Ge vous parlais. Et pro!a!lement aussi un moteur capa!le de faire

tourner le plateau, pensa Langelot.Duguesclin souleva la ta!le par son pied, la secoua

en tout sens, colla son oreille contre la galerie, fronMa lesourcil, reposa le meu!le par terre. De sa trousse, il tiraun instrument circulaire "quip" de vo5ants qu ilpromena sur et sous la ta!le, dans toutes les directions. Visi!lement d"Mu, il promena le mJme instrument surtous les murs, grimpant sur un esca!eau de !i!liothBquepour atteindre les parties les plus "lev"es. l proc"daitsans le moindre !ruit, mais aussi, apparemment, sansaucun r"sultat. ) il 5 avait eu l le moindre appareillage"lectronique, les vo5ants de sa F poJle frire seseraient allum"s. = a5ant rien trouv", il revint la ta!le,

d"gagea les chevilles d assem!lage et commenMa d"monter le pied. +ela lui prit un certain temps et pas

- I0 -



mal d efforts, mais enfin il put s"parer le pilier central duplateau. Langelot le regardait faire pardessus son "paule,s attendant, contre tout espoir, d"couvrir dans le pied

ou la partie inf"rieure du plateau une cavit" oPauraient "t" cach"s le moteur et le poste. (ais de cavit",il n 5 en avait point.

Le maGor, qui "tait agenouill", releva la tJte etregarda le Geune officier d un air constern".

F (on lieutenant, avoua-t-il, Ge n 5 comprends rien.Le plateau est massif, le pied est massif, et dans toutecette piBce il n 5 a pas le moindre micro.

La technique du )= C n "tait donc pas im!atta!le')oudain la porte s ouvrit, et, sortant de l om!re une

voix de femme se fit entendre HF 6aut les mains ou Ge tire%

- I -



F e commence comprendre pourquoi tu disais quetu a!usais de notre hospitalit", remarqua-t-elle. )i tu es venu pour casser le mo!ilier de papa... 4u penses que

c est un gu"ridon Empire d "poque%* e crois, dit Langelot, que Ge vais Jtre o!lig" det expliquer un certain nom!re de choses. (ais d a!ord,pourquoi es-tu descendue' Est-ce que nous faisionstant de !ruit que tu nous as entendus'

* =on, rassure-toi. avais cru entendre des coupsde feu, et puis un !ruit de verre !ris". 7lors Ge suis venue voir...

* 7 propos, mon lieutenant, dit le maGor, si nousallions voir ules +"sar'

+houpette le consid"ra avec "tonnement H F Vousaussi, monsieur, vous faites tourner les ta!les'

* =on, mademoiselle, Ge les d"monte seulement.Et sans grand r"sultat, Ge le crains% fit le maGor,inconsola!le. Du moins puis-Ge aussi les remonter. l n 5 para#tra pas, Ge vous le promets. (ais en attendant...

* Vous ave& raison, maGor, dit Langelot. 7llons-5. Et pourtant Ge vous parie que nous netrouverons rien que des carreaux cass"s.

ne se trompait pas. ules +"sar s "tait montr" lafenJtre du grand salon, et trois carreaux du grand salon"taient !ris"s, mais l imperator avait disparu.

F l a dU retourner aux +hamps-El5s"es lui aussi ,conclut tristement Langelot.;n regagna la !i!liothBque, et, tandis que le maGor

remontait le gu"ridon, Langelot exposa la situation +houpette, sans rien lui cacher. ?our terminer H

F + est fou ce que Ge me sens mieux depuis que Ge t aitout expliqu", lui dit-il. (ontferrand m avait

recommand" une discr"tion a!solue, mais il ne pr"vo5aitpas que tu me trouverais en train de d"monter tes

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meu!les, et, de toute maniBre, ce n est pas une affaired Etat. :on \ maintenant voici ce que nous pensions.+ est que soit ton pBre, soit l un des autres spirites

communique avec un complice l ext"rieur de la maison,un complice qui Goue )ocrate, Victor 6ugo et les autres.<ne simple conversation radio, tu comprends'

* +ela aurait expliqu" les !ruits, reconnut+houpette.

* )eulement nous n avons pas trouv" d "metteur-r"cepteur l oP nous cro5ions qu il "tait cach".

* (. Loiseau ou (. 7nastase aurait pu enapporter un dans sa poche.

* + est possi!le, dit le maGor, encore que... Laqualit" du !ruit faisait penser un "metteurenvo5ant ses signaux travers une paroi de !ois.

* Et cela n expliquerait pas les apparitions, aGouta+houpette.

* Les apparitions demeurent de toute maniBreinexpliqu"es, commenta Duguesclin.

* 7utre chose, dit +houpette. 4u es !ien sUr d avoirsenti la ta!le tourner' +e n "tait pas une illusion'

* =on% (es mains avaient tendance tourner aussi.* (onsieur, demanda la Geune fille au sergent-chef-

maGor, est-ce que vous comprene& comment le plateau dece gu"ridon pourrait tourner avec le pied demeurant enplace'* =on, mademoiselle, Ge ne le comprends pas, fit lesous-officier d"pit". (ais G 5 pense H monsieur votre pBrepossBde peut-Jtre une autre ta!le, ressem!lant celle-ci'

* ;h% non, c est une piBce unique. + est pourquoi Geme suis inqui"t"e quand Ge vous ai vu la d"monter.

* Reconnaisse&, mademoiselle, que Ge l ai

remise en l "tat.

- II -



En effet, le gu"ridon Empire paraissait intact, maisles Geunes gens n en "taient pas moins perplexes.

F 4u es !ien certain, Langelot, qu il ne s agit pas de

v"rita!les esprits' demanda +houpette.* )Ur et certain.* 7lors Ge le suis aussi. (ais quelle autre

explication...* 7vec votre permission, mon lieutenant, dit

Duguesclin, G ai une h5pothBse proposer.* 7lle&-5, Ge vous en prie.* e sais que Ge n ai pas l "paulette, que Ge ne suis

qu un technicien, et que, comme tel...* 7llons, allons, monsieur Duguesclin, pas de

complexes. 7ve&-vous ou!li" la devise du )= C'=ous 5 sommes tous solidaires les uns des autres,

non'* ;ui, mon lieutenant. Donc, voici comment Ge

raisonne. =ous avons trois cat"gories de ph"nomBnesdont nous devons rendre compte H les auditifs !ruits et voixW, les visuels apparitionsW, les tactiles ta!letournanteW. usqu pr"sent nous avons cherch" desexplications diff"rentes pour chaque cat"gorie H radiopour les auditifs, moteur pour les tactiles, et nous avonsn"glig" les visuels.

* l s agit peut-Jtre de proGections' demanda+houpette. +omme au cin"ma.* ;h% non, dit Langelot. Victor 6ugo et ules +"saravaient leurs trois dimensions. +ontinue&, monsieurDuguesclin.

* Eh !ien, mon lieutenant, dans la mesure oP nousn avons trouv" ni radio ni moteur, peut-Jtre devrions-nous prendre le pro!lBme par l autre !out et

chercher la mJme explication pour les trois cat"gories.

- I9 -



* +ela nous ramBne des esprits v"rita!les, fit+houpette.

* 7ffirmatif, mademoiselle, ou alors...

* ;u alors'* 7 un ph"nomBne scientifiquement reconnu,appel" h5pnose.

* De l h5pnose'* ;ui, (. Loiseau, (. 7nastase, ou tel autre

personnage dissimul" quelque part, aurait pu vouscontraindre voir, entendre et sentir tout ce que vousave& vu, entendu et senti,

* avoue, dit Langelot, que Ge n 5 avais pas pens".* (ais pourquoi quelqu un s amuserait-il...'

commenMa +houpette.* (ademoiselle, le g"nie de monsieur votre pBre est

pr"cieux la Crance. Kuelqu un qui voudrait du mal notre pa5s pourrait vouloir faire perdre l esprit aufameux professeur ?ropergol.

L h5pothBse "tait sinistre, mais non pas impossi!le.F ?auvre papa, s "cria +houpette. e vais essa5er de

le persuader de renoncer toutes ces !Jtises. e vais luidire qu on l h5pnotise, qu on veut le rendre fou...Evidemment, il ne me croira pas H il est tellemento!stin". 7u moins G aurai fait ce que G aurai pu.

* ;ui, dit Langelot d un ton du!itatif. ) il ne resteaucun autre mo5en, tu seras !ien o!lig"e d en arriverl , mais Ge doute que ton pBre t "coute. 7vec tout lerespect que Ge lui dois, il n est pas o!stin", il est tJtucomme trois mules.

* e vais le r"veiller tout de suite.* =on, +houpette. l me vient une autre id"e.

Donne-moi Gusqu demain, mJme heure.

* (ais si papa devient fou'

- 9O -



* ?as pour vingt-quatre heures de plus. )i monid"e ne r"ussit pas, nous irons le trouver ensem!le, et ilnous enverra promener ensem!le. D accord'

- 91 -



IX

LE LE=DE(7 = , Langelot invita +houpette l accompagner Dieppe. ls passBrent la matin"e fairedes achats apparemment h"t"roclites H deux casseroles,un pistolet !ouchon, un grand peigne, un verre decristal, une scie, une cha#ne, un grand carr" de t$le, unsifflet roulette, un !ocal dans lequel, ils mirent des

cailloux, du papier de soie, et un ours en peluche quigrognait lorsqu on lui appu5ait sur le ventre. +houpette,qui s "tait d a!ord montr"e un peu r"ticente, finit par seprendre au Geu, et par sugg"rer en outre une cr"celle, queLangelot acheta, et une fraise de dentiste, que Langelotn acheta pas.

Les Geunes gens d"GeunBrent dans un Goli restaurantsitu" prBs du ch teau, et puis ils regagnBrent, non pas lamaison, mais la camionnette de (. Duguesclin, qui "tait

- 92 -



"quip"e d une demi-dou&aine de magn"tophones et oPils s amusBrent Gusqu l heure du d#ner tirer des effetsdivers de leur mat"riel sonore, tant$t F en direct ,

tant$t avec raffinements techniques, tels que filtragesdes graves ou des aigus, amplification des intensit"s,acc"l"ration ou ralentissement d "l"ments enregistr"s,etc. De temps en temps, Langelot sentait +houpettes attrister en se rappelant les proGets de mariage de sonpBre\ il se d"pJchait alors de lui siffler dans l oreille oud ex"cuter une marche avec le peigne sur lequel il avaittendu une feuille de papier de soie.

Le sergent-chef-maGor consid"rait tous ces Geux avecindulgence.

F e sais ce que c est, remarqua-t-il, G ai des petitsenfants. l est vrai qu ils ont trois et cinq ans.

La vue de ces enfantillages ne modifia nullement, dureste, son sens de la d"f"rence due au sexe et au rang.Lorsque les Geunes gens le quittBrent pour aller d#ner *Duguesclin, lui, prenait ses repas au caf" Victor * il leursouhaita !on app"tit et leur pr"senta, comme d ha!itude,ses respects.

F +e soir, dit +houpette, Ge n ai pas eu le temps decuisiner. 7lors, G ouvre des !o#tes.

* Entendu, acquiesMa (. Roche-Verger. 4u saisde quoi G ai d"Geun"' D un hareng saur la fram!oise. ete le conseille H c est d"licieux.* 4oi, papa, tant que tu ne mets pas de cirage surtes tartines, Ge m estime contente% lui r"pliqua la Geunema#tresse de maison.

7 ta!le, (. Roche-Verger s enquit des proGets deLangelot pour la soir"e.

F )ans vouloir vous froisser, mon garMon, Ge pense

qu il ne serait pas diplomatique de votre part de...

- 9/ -



* =e craigne& rien, monsieur. +e soir, avec votrepermission, G emmBne +houpette au cin"ma.

* Excellente id"e , fit le professeur, visi!lement

soulag".Lorsqu il eut regagn" son grenier pour 5 travailler son missile H

F ?apa a touGours eu le sens de l humour, dit+houpette. (ais cette fois-ci, il a l air de t en vouloirpour avoir d"rang" sa s"ance\ plut$t, ce n est pas qu ilt en veuille, mais il n a pas envie que tu recommences.+ est croire qu il attache vraiment de l importance ses"vocations.

* Et pourtant, r"pondit Langelot rJveur, il parleaux esprits avec une impertinence... qui met (. 7nastasetrBs mal l aise, c est moi qui te le dis%

ls montBrent en (idget, mais ils n allBrent pas loin. 75ant cach" la voiture sous des pommiers, ils revinrent la camionnette. En chemin, ils croisBrent deux hommes l air som!re, le chapeau en tJte et la ga!ardine"troitement sangl"e H des h"rons, sans doute, qui allaientprendre leur faction.

F ?auvres gens, dit +houpette. +e n est pas trBsamusant, le m"tier qu ils font.

* 7uGourd hui, il ne pleut pas. 4u les plaindrasdemain , r"pondit Langelot.

ls grimpBrent dans la caisse de la camionnette\ lemaGor s "tait install" dans la ca!ine, pour qu ils aientplus de place. <n micro para!olique dispos" quelquetrente mBtres et cach" dans les !uissons percevrait lesmoindres vi!rations du volet de la !i!liothBque ettransmettrait tout ce qui se dirait dans cette piBce. Lepremier mot qui se fit entendre fut H

F ;uf%* Vous ave& l air content, monsieur Loiseau'

- 90 -



* e suis enchant" de voir, mon cher professeur, etce, sans vouloir vous vexer, que votre Geune h$te n estpas venu se Goindre nous.

* l est au cin"ma avec ma fille.* + est tout avantage pour nous. +ependant, si vousme permette& de vous en faire l o!servation, vous nedevrie& pas laisser 6edbige sortir trop souvent avec cegarnement. l pourrait avoir mauvaise influence sur elle.

* (ais non, Loiseau, mais non. (oi, G aime !ienLangelot. l est un peu Geune chien, mais Ma lui passera.Et puis il est trBs fort pour les devinettes.

?etitluron intervint HF 7 propos, monsieur le professeur, save&-vous

pourquoi on dit s entendre comme chien et chat'* =on.* Eh !ien... moi, Ge ne le sais plus, Ge suis d"sol".* (essieurs, fit 7nastase, si nous passions aux

choses s"rieuses, puisque nous n avons personne pournous solidifier nos fluides'

<n quart d heure de silence. Les quatre hommesattendaient la premiBre manifestation de l esprit.)oudain la ta!le s "!ranla et se mit tourner lentementsous leurs doigts.

F Esprit, es-tu l ' prononMa (. Roche-Verger. <ncoup pour oui, deux coups pour non.

<n coup sourd fut frapp", suivi de deux autres, plusclairs.F 4rois' +e n est pas de Geu, dit le professeur. Esprit,

Ge r"pBte H un coup pour oui, deux coups pour non. (Jme Geu.F l 5 a de l "cho, dit (. Loiseau.* Esprit, quel est ton nom' 2-0, 0-/, -0, /-0, /-0,

-1, 1-1, -0. + "taient les coups sourds.

- 9 -



F Rousseau% L immortel ean- acques% s "cria (. 7nastase.Et puis des coups plus clairs retentirent H

1- , 0-/, 1-/, 0-0, 1-1, 0-2, 2-0, -1.F Voltaire% Le g"nial 7rouet% s enthousiasma (.

Loiseau.* l faudrait tout de mJme s entendre, murmura (.

?etitluron. + est Voltaire ou c est Rousseau'

* L un et l autre, Ge suppose, dit (. Roche-Verger. Vous vo5e&, messieurs, comme nos s"ancesdeviennent populaires parmi les esprits. ;n va poser Voltaire la fameuse question d 7lfred de (usset H

3ors)t! content, 4oltaire et ton hide! so!rire4olti%e)t)il encore s!r tes os d charn s5 6

Les coups clairs cr"pitBrent.F l va trop vite, dit (. 7nastase.

- 9 -



)oudain, Gaillissant du milieu de la ta!le, une voixqui n avait rien de surnaturel retentit H

F 6"% vous, le mauvais plaisant% Kuitte& les ondes%

* Edouard, du calme% r"pliqua une autre voix.<ne cacophonie extraordinaire s ensuivit.;n eUt cru que l enfer tout entier s "tait d"cha#n"

sous le gu"ridon Empire. Les roulements de tonnerrealternaient avec des gammes chromatiques, desmartBlements, des "clats de c5m!ale\ puis, dans un !rusque silence, on entendait une note cristalline d unepuret" ang"lique.

Dans les accalmies la voix de Rousseau tonitruait HF Voltaire, retire-toi% Veux-tu !ien te taire% (al

"lev"% +rapule% 7lors le concert reprenait de plus !elle H des cha#nes

tra#naient, eUt-on dit, sur les dalles sonores d unecath"drale, des fauves rugissaient, des crocs de fermordaient des grilles de m"tal, des sorciBres se livraient

des sa!!ats assourdissants.Le sa!!at ne se d"roulait pas seulement dans les

lim!es ou sur les ondes. (. 7nastase, fou furieux, tapaitdu poing sur la ta!le et criait (. Loiseau H

F Vous et votre Voltaire, vous alle& !ient$t finir depers"cuter Rousseau'

* Vous et votre Rousseau, vous alle& !ient$t finird insulter Voltaire' glapissait (. Loiseau en tendant vers son confrBre spirite un index vengeur.

7nastase se leva HF 6a% Voltaire% ricana-t-il. <n apothicaire de

l intelligence%* ?arfaitement% riposta (. Loiseau en se dressant

son tour. Et Rousseau n est qu un cantonnier de la

litt"rature%

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* Vous, monsieur Loiseau, alle& vendre vos !oules de gomme et ne vous mJle& pas de choses oP vousne pouve& rien comprendre.

* , Vous, monsieur 7nastase, alle& casser vos(ilieux et cesse& de vous occuper de suGets qui vousd"passent.

* (essieurs, messieurs, ne vous !atte& pas%suppliait (. ?etitluron.

* (onsieur, vous Jtes un petit galopin% hurlaLoiseau.

* (onsieur, vous en Jtes un grand% rugit 7nastase.* ?ousseur de !rouettes%* Vendeur de suppositoires%* (essieurs, messieurs... )oudain, ce fut le silence des esprits sinon des

humains. La cacophonie avait cess". Langelot et+houpette avaient !eau entrechoquer leurs casseroles,leur concert n "tait plus reMu par les spirites. EtFRousseau , s il continuait s "gosiller quelque part, lefaisait en vain. 7nastase cria encore H

F Empoisonneur% Et Loiseau HF Vieux !alai% (ais leurs voix n "taient plus couvertes par le

vacarme surnaturel, et ils n eurent pas plus t$t lanc" cesinGures qu ils se sentirent affreusement gJn"s.F Enfin, pas si vieux que Ma, rectifia Loiseau.

* Empoisonneur... sur ordonnances seulement,corrigea 7nastase.

* l n 5 a pas de mal entretenir les routes,reconnut le pharmacien.

* ;n a quelquefois !esoin d aspirine, avoua le

cantonnier.* (es !ons amis, dit (. Roche-Verger, vous

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alle me faire le plaisir de vous serrer la main etd ou!lier cet incident. 4out est de la faute des esprits.

* + est la faute Voltaire, cita (. 7nastase.

* Vous voule& dire H c est la faute Rousseau,r"pliqua (. Loiseau.* 7h% vous n alle& pas recommencer% fit ?ropergol.

;u alors Ge vous mets la porte tous les deux, moi. 7llons, sans rancune.

* Et demain' demanda le pharmacien.* ;n verra cela, r"pondit (. Roche-Verger. ai

l impression que les esprits "taient !ien "chauff"sce soir... l vaut peut-Jtre mieux les laisser se rafra#chirun peu.

Les spirites d"confits quittBrent la !i!liothBque et lemicro para!olique cessa de transmettre. F Ku est-ce quis est pass"' demanda +houpette.

* Kuelqu un a suspendu la r"ception, expliqua (.Duguesclin.

* Le r"cepteur "tait donc dans la poche de l und entre eux'

* + est possi!le.* Et maintenant, quoi' demanda la Geune fille.* (aintenant, dit Langelot, le maGor continue

enregistrer les communications du caf" Victor, pour lecas oP quelque chose nous aurait "chapp", et nous, nousallons siouxer un peu.* )iouxer'

* =ous allons filer quelqu un en essa5ant de passerinaperMus.

* Ciler qui'* [a, ma grande, Ge n en suis pas encore tout fait

sUr. Les spirites pour commencer. 7prBs, on verra.

Les Geunes gens regagnBrent la (idget. :ient$t ils virent passer la voiture de (. Loiseau, et, aprBs lui avoir

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laiss" prendre une centaine de mBtres d avance, Langelotd"marra.

La voiture commenMa par d"poser (. 7nastase che&

lui, puis (. ?etitluron au caf" Victor, puis elle s arrJtadevant la pharmacie Loiseau. (. Loiseau descendit etrentra che& lui. ) il t"l"phonait quelqu un, la ta!led "coute du )= C se chargerait de recueillir sesconfidences.

F 7lors' demanda +houpette.Langelot ouvrit sa !o#te gants. 7 l int"rieur se

trouvait un appareil pourvu d un cadran et d un vo5ant.Langelot pressa un !outon. L aiguille du cadran pointadans une certaine direction\ le chiffre 9/O apparut sur le vo5ant.

F Ku est-ce que c est que Ma'* <n radiogoniomBtre directionnel, dou!l" d un

t"l"mBtre. Duguesclin m a install" Ma.* 7 quoi Ma sert'* L aiguille me donne la direction d oP vient un

certain !ip !ip radio\ le vo5ant me donne la distance laquelle se trouve l "metteur du !ip !ip.

* ;P est-il, cet "metteur'* 7 9/O mBtres, de ce c$t"-l .* (ais c est du c$t" de la maison, Ma.* ?resque. 7ttends un moment. ;u Ge me

trompe fort, ou !ien il va 5 avoir du changement. Langelot ne se trompait pas. Dix minutes plus tard,l aiguille se d"plaMait l"gBrement sur le cadran, et deschiffres diff"rents apparaissaient H 92O... I O... OO...0OO...

F 4u veux dire que l "metteur approche de nous'* ;ui. + est un !ip !ip magn"tique que G ai coll" sur

le ch ssis de la 0O/ de ton pBre.

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* ?apa est sorti cette heure-ci au lieu d aller secoucher' 4u m "tonnes%

* 4u crois que G ai organis" ce concert uniquement

pour t amuser, +houpette' La vieille automo!ile du professeur ?ropergol, uneguim!arde qui tenait avec des ficelles, originellement decouleur noire, mais s ornant maintenant d une portiBre Gaune et d une autre sur laquelle un fantaisiste avaitdessin" des p querettes, !ringue!alait tant !ien que malavec des !ruits inqui"tants et ne d"passait guBre le / l heure. La filer ne devait pas poser de pro!lBmesinsurmonta!les% Lorsqu elle eut d"!ouch" sur la routenationale, Langelot prit son temps pour se lancer sapoursuite. D ailleurs, avec son t"l"mBtre, commentaurait-il pu la perdre'

Les heures passaient, et +houpette devenait de plusen plus angoiss"e.

F =ous allons Deauville, che& la mBre +rencXs% g"missait-elle.

Langelot n exprimait pas son avis. ?our le moment,son stratagBme sem!lait avoir r"ussi H il avait voulu fairesortir le loup du !ois, il 5 "tait parvenu. L affaire ne luisem!lait pas !eaucoup plus claire pour autant.

Dans les descentes, la v"n"ra!le 0O/ atteignait le 0 l heure, et +houpette s "tonnait H

F amais papa ne roule aussi vite. l doit vraimentJtre press" de la retrouver, son affreuse ulie% "tait plus d une heure du matin, lorsque, a5ant

atteint Deauville, la 0O/ s arrJta H la distance entre lesdeux v"hicules, qui avait "t" constante, diminua soudain.

La 0O/ "tait arrJt"e sous un r"ver!Bre devant uneespBce de hangar, sur la porte m"tallique duquel le

professeur ?ropergol tam!ourinait de toutes ses forces.:oum, !oum, !oum, faisaient les poings du grand

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homme. Et comme les poings n o!tenaient pas der"sultat, il recula d un pas et commenMa cogner dupied. 7vec ses pompons en guise de cravate et son

"ternel pantalon de golf, dansant la danse de )aint->u5 devant ce hangar, !ien malin eUt "t" qui aurait devin"que c "tait (. le professeur Roche-Verger, l un des plusgrands sp"cialistes mondiaux des fus"es !alistiques etcosmiques.

F En effet, murmura Langelot, il a l air press" de la voir%

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X

LE) E<=E) >E=) descendirent de voiture etapprochBrent sans !ruit, prenant garde demeurer dansl om!re.

Cinalement, la porte m"tallique s ouvrit et unrectangle de lumiBre apparut dans la nuit.

F +e n est pas trop t$t% cria (. Roche-Verger ens engouffrant dans le hangar.

+elui qui avait ouvert ne prit pas la peine derefermer la porte. Le professeur la claqua si !rutalementqu elle re!ondit contre le cham!ranle.

Langelot prit +houpette par la main\ il s apprJtait entrer son tour, mais il sentit que la Geune fille r"sistait.

F Viens, souffla-t-il.* =on, dit-elle. Vas-5, toi. 4u es un agent secret,

c est ton m"tier. (oi, Ge ne veux pas espionner papa.

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l "tait peut-Jtre un peu tard pour "prouver depareils scrupules, mais, aprBs tout, mieux vaut tard que Gamais. D ailleurs, il 5 avait une diff"rence entre le fait de

suivre (. Roche-Verger sur la route et celui des introduire su!repticement dans un local oP il auraitpro!a!lement une conversation confidentielle avec safianc"e. Langelot, lui, "tait en service command", et nese Gugea pas contraint autant de d"licatesse que+houpette. l la laissa donc sur le trottoir, poussa le !attant, et entra.

<n spectacle "tonnant s offrit ses 5eux.Le hangar "tait vaste. La partie la plus recul"e

sem!lait avoir "t" transform"e en appartement, car, parune porte ouverte, on vo5ait un lit et une commode. Lereste formait un grand hall, au toit support" par despiliers de m"tal. Dans ce hall se tenait l assem!l"e la plus"trange. Victor 6ugo "tait l , pensif, ol5mpien, commel autre soir. l 5 avait aussi ules +"sar, qui, lorsqueLangelot fit un pas en avant, lui adressa de nouveau unclin d Nil. ?lus loin, une talienne de la Renaissance,portant une super!e ro!e de velours vert, leva la main l approche du snifien, d"couvrant une grosse !ague dontle chaton contenait sans doute du poison, s il s agissait,comme Langelot le crut, de LucrBce :orgia. ?lus loinencore un paladin m"di"val !randissant un gigantesqueespadon * Roland, peut-Jtre * se mit en garde d un airmenaMant. +harlemagne se contenta de se gratter la !ar!e. Le ?r"sidentissime 7li 7man Dadi tendit le poing.(. =ixon leva les !ras au ciel. <n pas de plus, etLangelot faillit se Geter en avant au secours d un hommeinstall" dans une !aignoire et qui une Geune femme venait de porter un magistral coup de couteau.

F + est (arat, se dit le snifien, il ne m"ritait pas

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d Jtre prot"g". 4out de mJme, Ge voudrais !ien savoirce qui se passe ici.

recula d un pas, et aussit$t +harlotte +orda5

ramena le !ras en arriBre. l recula encore, et Rolandreprit une position plus d"tendue, LucrBce :orgia !aissala main... +harlemagne ne se grattait plus, ules +"sar neclignait plus de l Nil. Langelot s approcha de Victor6ugo, et il vit que le grand homme "crivait la plumed oie, sur une grande feuille de parchemin, les mots H 7 ai mis !n bonnet ro!%e a! #ie! dictionnaire. (ais dBsque Langelot s arrJtait de marcher, Victor 6ugos arrJtait d "crire, et lorsque Langelot recula, Victor6ugo se mit effacer ce qu il venait d "crire, comme si saplume avait "t" transform"e en gomme.

7 grands pas, Langelot retourna vers le groupe(arat-+orda5 H la descendante de +orneille !ourra l 7midu peuple d une succession de coups de couteau. (ais,comme si elle avait peur du snifien, elle cessa sonmanBge aussit$t qu il se fut arrJt" c$t" d elle.

F +e n est pas ?ropergol, c est moi qui suis devenufou , murmura Langelot.

l tendit la main vers +harlotte +orda5, et sa mainpassa travers le corps de la Geune femme%

l vit alors que chacun des personnages se tenait surune plate-forme circulaire, et lorsqu il essa5a de toucherla plate-forme, il constata qu il s agissait en r"alit" d unc5lindre creux, de la taille approximative d un pneu de voiture. 7 l int"rieur, au niveau du sol, !rillait une lamped une intensit" insoutena!le. :ref, alors que le hangarparaissait peupl" d une vingtaine de personnages, il necontenait en r"alit" que vingt lampes dissimul"es par vingt cercles de m"tal.

7 l autre !out du hangar, cependant, se tenaientdeux personnages !ien r"els H le professeur Roche-

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Verger, qui faisait de grands gestes, et un homme d unequarantaine d ann"es, vJtu d un chandail col roul" par-dessus un p5Gama froiss".

F Vous Jtes un funam!ule, monsieur, voil ce que vous Jtes, criait Roche-Verger. e vous le demande pourla dixiBme fois, pourquoi cette scBne grotesque, a!surde,invraisem!la!le' Deux esprits au lieu d un, d accord.Rousseau et Voltaire, d accord. (ais ils n avaient pas !esoin de s inGurier, et surtout pas de r"clamer quel autre quitt t F les ondes % =e comprene&-vous pas quesi ce mot-l n a pas "chapp" ?etitluron, toute cetteop"ration sur laquelle Ge travaille depuis des mois est a!andonner%

* e vous ferai remarquer que nous 5 travaillonsaussi, et plus que vous, r"pondit l homme. e ne vous lereproche pas H Ge n ai rien refuser ulie. (ais enfin vous devrie& comprendre que Ge ne fais pas Ma pour monplaisir. Kuant la scBne de tout l heure, elle estregretta!le, Ge le reconnais, et Ge sais !ien que Ge n auraispas dU m "nerver Gusqu parler d ondes, mais Ge vousr"pBte, pour la dixiBme fois moi aussi, que ce n "tait pasmon id"e, que Ge ne sais pas qui "tait ce F Voltaire , que votre op"ration a "t" perc"e Gour et que quelqu un esten train de se moquer de vous.

* Vous voule& dire qu un tiers nous "coutait et qu ils est mJl" la conversation'* ?r"cis"ment.

* espBre au moins que ce n est pas Didier. =on, iln aurait Gamais eu l id"e d un concert pareil. Et il n auraitpas os" me dire F 6ideux vous-mJme . ?as asse&d humour, le Didier. Dites-moi, mon cher monsieur+rencXs, est-ce que vous aime& les devinettes'

* ?as !eaucoup, et surtout pas deux heures dumatin.

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* +onnaisse&-vous celle du petit chien et de la tourEiffel'

* Ecoute&, professeur, vous ne trouve& pas que cette

com"die a asse& dur"' e passe mes soir"es Gouer lesesprits, Ge vous prJte mes chefs-d Nuvred holographie, Ge mets votre disposition lesconnaissances techniques de ulie, Ge...

* Edouard, du calme. <ne dame d une quarantaine d ann"es, ses cheveux

roux coup"s trBs court, envelopp"e dans une ro!e decham!re molletonn"e, venait de se montrer sur le seuilde la cham!re. Rondelette et d une taille m"diocre, ellen en paraissait pas moins avoir une autorit" consid"ra!lesur Edouard +rencXs, son frBre pro!a!lement.

F (ais, ulie, Ge ne dis rien de mal. e faisaisseulement remarquer au professeur...

* De quoi te plains-tu' reprit ulie. 4out ce que tuas faire, c est de dire quelques mots la radio tous lessoirs. +ela t amuse, cela te d"tend. + est moi qui vaisporter tes chefs-d Nuvre, comme tu dis, C"camp,c est moi qui fais toutes les installations "lectroniques...

* D accord, d accord, dit Edouard. )implement Ge pense que peut-Jtre la plaisanterie a asse& dur" etque...

* +ela d"pend, interrompit ?ropergol. Vous vousrappele& l o!Gectif du montage'* +ertainement, fit ulie. Vous "tie& exc"d" par lasurveillance laquelle vous "tie& soumis par la faute decet horri!le commissaire Didier, et vous voulie& leridiculiser.

* e le veux touGours, ma chBre amie, Ge le veuxtouGours. Kuand Ge l aurai forc" me moucharder auprBs

du gouvernement et qu on m enverra une commission

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d enquJte pour voir si Ge suis fou, Ge montrerailes sculptures de (. +rencXs et vos divers petitsgadgets, et G expliquerai tout le monde que Ge ne suispas encore fou, mais que Ge le deviendrai si cet im!"cilene me laisse pas un peu tranquille. 6a ha% mon cherprincipal, vous alle& vous retrouver agent de lacirculation Couill5-les-;ies, c est moi qui vous le dis. Et vous n aure& pas l air malin%

* ?our l instant, fit (. +rencXs, c est plut$t vousqui...* Edouard% Du calme% +her professeur, reprit ulie

en minaudant, l incident de ce soir est "videmmentd"plora!le, mais Ge pense qu il devait s agir d unamateur radio quelconque qui est tom!" par hasardsur nos communications et qui a cru F spirituel des immiscer. Vous ave& fait preuve d une pr"sence d espritadmira!le en !loquant la r"ception H mon !loc de

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t"l"commande fait merveille, n est-ce pas' l noussuffira de changer de channel et nous pourronspro!a!lement reprendre nos petites s"ances si

distra5antes...* +hanger de channel' demanda le patron desfus"es !alistiques et cosmiques. +e n est pas un peucompliqu", Ma'

* ?as vraiment, et Ge serais ravie de le faire pour vous. ?uis-Ge venir vous voir demain dans l aprBs-midi'

* )i vous voule& Jtre asse& aima!le...* +e sera un plaisir. <ne fois de plus, Ge suis d"sol"e

de ce qui s est pass". espBre que cet incident n aura pasde cons"quences f cheuses.

* e l espBre aussi. (on cher +rencXs, pardonne&-moi si Ge me suis laiss" un peu emporter par la colBre. Vous comprene&, Ge roulais et Ge rageais, Ge rageais et Geroulais... Vous save& l admiration que G ai pour votretalent, n est-ce pas' 4ous ces ules +"sar, ces LucrBce:orgia H admira!le% (adame, Ge regrette de vous avoirr"veill"e une heure pareille, mais Deauville-C"camp, Mafait un !on !out.

* Vous aurie& pu t"l"phoner , dit Edouard. Leprofesseur prit l air rus" H

F (on t"l"phone doit Jtre sur une dou&aine de ta!lesd "coute, et il 5 a des chances pour que le v$tre le soitaussi, simplement parce que vous me connaisse&, ouparce que vous faites de l holographie, ou parce que(me +rencXs fait de l "lectronique. +hBre amie, aurevoir.

* 7u revoir, professeur. Et ulie tendit sa main !aiser.?ropergol s inclina dessus et em!rassa son propre

pouce d un !aiser qui fit clac. l pivota sur les talons... etla stupeur se r"pandit sur sa face lunaire.

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F +rencXs% s "cria-t-il. +e n est plus du talent% + estdu g"nie% En deux Gours% Et d a!ord, oP l ave&-vous vu' lest plus vrai que nature.

Edouard et ulie "changBrent un coup d Nil commepour se demander si le professeur n "tait pas devenu foupour de !on.

F Et quel geste fait-il' (. Roche-Verger s avanMa d un pas. Langelot fit un

pied de ne&. (. Roche-Verger recula. Langelot laissaretom!er ses mains. (. Roche-Verger s avanMa denouveau mais lentement. ?ied de ne& lent. l marcha vite. ?ieds de ne& rapides.

F <n pied de ne&, tout fait dans son st5le, au petitLangelot, commenta le professeur.

* +e n est pas vous que Ge le faisais, monsieur, ditLangelot. e ne nie serais Gamais permis.

* Et ils parlent maintenant, vos chefs-d Nuvre' (ais c est incro5a!le%

(. +rencXs consid"ra Langelot d un Nil peu amical.F =on, dit-il,- celui-ci n est pas un de mes chefs-

d Nuvre. e le trouve complBtement rat" et Ge vais luicasser le dos pour le lui prouver.

* Edouard, du calme, intervint ulie.* 7h% c est mon ami Langelot en chair et en os, fit le

professeur, peine surpris. Eh !ien, mon garMon, Ge suiscontent de vous voir. (ais Ge crois que nous aurions tortde nous "terniser ici. l faut laisser dormir les !ravesgens.

+omme ils se dirigeaient vers la sortie, et que+harlotte +orda5, Roland, 7li 7man Dadi et les autresrecommenMaient leur manBge, Langelot prit une graved"cision.

F (onsieur, dit-il, Ge vais me permettre de vous

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poser une question. e sais qu elle est indiscrBte, etque...* l n 5 a pas de questions indiscrBtes, mon garMon.

l n 5 a que les r"ponses qui peuvent l Jtre.* e sais que tout cela ne me regarde en rien, que

c est de trBs mauvais goUt de ma part de vous en parler...e vous demande l avance de me pardonner... )i Ge le

fais, c est uniquement cause de +houpette, qui est trBsmalheureuse.

* (alheureuse' +houpette' ?remiBrenouvelle% (alheureuse pourquoi'

* (onsieur, r"ponde&-moi, Ge vous le demande trBss"rieusement.

* (ais oui, Ge vous r"pondrai, moins qu il nes agisse du secret de fa!rication de mon missile.

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pensait que vous...* Kue Ge recevais ulie en cachette d elle pour des

raisons sentimentales' (ais chaque fois que G allais

Deauville, Ge lui proposais de l emmener% + est elle quirefusait.* ;ui, parce qu avec toutes vos cachotteries, elle

s "tait mis en tJte que (me +rencXs "tait divorc"e et que vous allie& l "pouser. +e qui la rendait malheureuseparce qu elle pensait que (me +rencXs ne vous aimaitpas...

* +hBre petite idiote% Rentrons vite C"camp pourla tranquilliser. +omme si Ge pouvais Gamais ou!lier sachBre maman%

* ?as !esoin d aller C"camp, monsieur.+houpette% 6", +houpette% l ne l po!se pas: criaLangelot en mettant ses mains en porte-voix.

+houpette !ondit de la (idget et vint se Geter dansles !ras de son pBre. Langelot s "loigna discrBtement. ld"testait toutes les scBnes, et les scBnes sentimentalesplus que les autres. l sentait !ien qu on allait "voquer lad"funte (me Roche-Verger, qu il n avait pas connue...4out en faisant les cent pas, il essa5a de r"capitulerl affaire. La mission 4oisina%e "tait !rillammentr"ussie H il ne lui avait fallu que deux Gours pourd"!rouiller l im!roglio qui inqui"tait tant Didier. <n oudeux points demeuraient encore o!scurs cependant. 1W;P se trouvait l "metteur-r"cepteur' 2W +omment lata!le tournait-elle' /W +omment le professeur prendrait-il la n"cessit" oP se trouverait Langelot de rendre comptede tous les su!terfuges emplo5"s' ;u !ien serait-ilhonnJte de le laisser continuer s amuser, tout enpr"venant Didier' 0W (ontferrand, qui avait sign" huit

Gours de permission fictive Langelot, le laisserait-ilprofiter des six qui restaient, ou le rappellerait-il ?aris'

- 110 -



W Et puis qu est-ce que c "tait que l holographie, quipermettait de r"aliser des figures en trois dimensions,capa!les de gesticuler, mais ne poss"dant aucune

su!stance mat"rielle'F Langelot, oP te caches-tu' appelait +houpette.l revint sur ses pas. +houpette avait le visage no5"

de larmes, mais c "taient des larmes de Goie qu elleessu5ait sans pudeur sur la manche du veston paternel.

F 4u sais, dit-elle Langelot en souriant aux anges, ilne l "pouse pas%

+e n "tait pas trBs logique d annoncer la nouvelle Langelot de qui elle la tenait, mais Langelot ne lui en voulut pas. )eulement, "tant par profession un officier derenseignement, et s int"ressant par cons"quent aum"canisme de cr"ation des informations fausses, ildemanda H

F Ku est-ce qui t avait fait croire qu elle "taitdivorc"e'

+houpette parut surprise et presque scandalis"e dela question H

F 4u n es pas capa!le de voir qu elle a une tJte dedivorc"e, non'

Langelot s inclina. l n 5 avait pas autre chose faire.F (es amis, dit ?ropergol, moi, les "motions, me

creuse. Kue dirie&-vous d un petit souper dans unrestaurant' [a nous changerait de la cuisine de+houpette, hein'

* Ku est-ce qu elle a nia cuisine' Elle n est pas !onne' s indigna la Geune ma#tresse de maison.

* 7u contraire, ma petite fille, au contraire. e veuxdire que nous ne l en trouverons que meilleure%

Le souper fut propergolien, c est- -dire que si les

Geunes gens se contentBrent d une F terrine saint-pierre

- 11 -



* ?arce que l homme est /OO mBtres...* Et le chien est assis sans ma#tre% :ravo,

professeur, s "cria Langelot. 7 propos, la devinette que

nous a pos"e le soi-disant )ocrate, propos de l hommeen prison...* 7h% Ma, c est une des plus grandes devinettes de

tous les temps.* ai cherch" la solution en roulant, mais Ge n ai

rien trouv".* +herche& encore. +e serait dommage de vous dire

le mot de l "nigme alors que vous pourrie& le trouver.+ est moi qui l ai fournie +rencXs. +ela m aurait amus"de voir ?etitluron se tortiller pour la r"soudre.

* +omment ave&-vous devin" que ?etitlurontravaillait pour la police'

* + "tait peint sur sa figure. Et puis, retrait" duministBre de l nt"rieur, c "tait suspect. Enfin ce !onhomme qui se mettait me raconter des devinettesqu il ne comprenait pas lui-mJme...

* Et maintenant, monsieur, pouve&-vousm expliquer ce que c est que l holographie'

* + est ce qu on appelle aussi la sculpture au laser.4echniquement, mon garMon, ce n est pas du tout mondomaine, mais enfin, en termes profanes, il s agit d unassem!lage de ra5ons qui vous donnent l illusion d unerepr"sentation en trois dimensions.* Et les mouvements'...

* Les mouvements' + est vous qui !ouge&, ce n estpas le personnage. (ais il 5 a * comment vous dire' *une s"rie de sculptures dans toutes les positionsinterm"diaires, et mesure que vous avance&, vous les vo5e& d"filer dans l ordre, si !ien que vous ave&

l illusion d un mouvement. + est un peu comme uncin"ma dont vous serie& le moteur.

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* 7 propos, monsieur, comment faisie&-voustourner votre ta!le'

* 4rBs simplement. (me +rencXs avait dissimul"

un moteur dans le pied, avec le poste "metteur-r"cepteur. avais une t"l"commande dans la poche Htrois !outons H un pour l "mission, un pour la r"ception,un pour le moteur.

Langelot et +houpette se regardBrent. F (ais papa, iln 5 avait pas de moteur dans le pied... Le pied "tait plein,massif.

* 4u veux dire dans le gu"ridon Empire'* ;ui.* (ais (me +rencXs m avait fait faire une copie.

7vant la s"ance, Ge mettais la copie en place, et Gecachais l original dans un placard du grenier. 7prBs las"ance, Ge remettais l original en place et la copie dans leplacard. Enfantin.

* ?ourquoi faisie&-vous cela'* )uggestion de (me +rencXs. Vous vo5e&, nous

nous m"fiions des techniciens de Didier qui auraient pu venir d"monter le gu"ridon.

* e comprends. Et hier, vous n ave& vraiment pasentendu les coups de feu'

* ;h% que si% Et G "tais ravi de les entendre. +elaprouvait que la police commenMait devenir h5st"rique.Dans quelques Gours Didier allait demander uneaudience au ministre. Et alors... ou !ien le ministrel envo5ait directement au ca!anon, ou !ien il faisaitproc"der une enquJte, et Didier se retrouvait, comme Ge le disais, garde-!arriBre Kuimper-+orentin. egagnais sur les deux ta!leaux. )eulement, quand G ai misle ne& la fenJtre et que Ge vous ai vu r$der dans les

parages, G ai pr"f"r" ne pas me montrer pour ne pasexciter vos soupMons, parce que, ne vous faites pas

- 11I -



d illusions l -dessus, Ge sais !ien que vous alle& metrahir.* Vous trahir'* :ien sUr H c est votre devoir. Vous cro5e& que G ai

"t" dupe de votre demande d hospitalit"' e sais !ienque c est le )= C qui se mJle de ce qui ne le regarde pas.)eulement comment aurais-Ge pu refuser sans para#tre

suspect' D ailleurs, cela me faisait plaisir de vous voir,mon garMon. Et Ge ne voulais pas priver +houpette d unplaisir.

* Et le F ver de terre amoureux d une "toile '+ "tait touGours la radio'

* =on, c "tait moi. Vous tournie& autour de lamaison, cherchant quelque chose vous mettre sous ladent... e n ai pas r"sist" l envie de vous faire une petitefarce.

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* Et maintenant, monsieur, quelles sont vosintentions'

(. Roche-Verger saisit un quartier de !rie sur le

plateau qui passait, l enduisit pensivement de glace aupamplemousse, et r"pondit HF e ne les connais pas encore, mais Ge vous tiendrai

au courant. ?our le moment, rien qu voir la frimousser"Gouie de +houpette, G ai envie de pardonner tout lemonde, mJme au commissaire Didier. l lui faudrait toutde mJme une petite punition innocente... =ouspourrions, par exemple, l inviter d#ner.

* ?apa, tu es insupporta!le, dit +houpette.* ?lus de spiritisme' demanda Langelot.* Eh !ien... 7h% mais non H on ne peut pas faire Ma

(me +rencXs H elle doit venir me changer mon channeldemain.

* + est elle qu on invitera d#ner, proposa+houpette.

* 4oi' 4u veux l inviter d#ner' s "tonna leprofesseur.

* ;ui, Ge crois que G ai "t" inGuste son "gard. Ellen est pas si laide que cela. Dans le fond, Ge crois mJmequ elle doit Jtre asse& gentille. ;n pourrait inviter (.>rencXs aussi.

* )i tu me promets de ne pas les empoisonner...* (ais pas du tout% aime !eaucoup (me+rencXs, papa. 7 la sant" de (me +rencXs% <ne derniBre coupe de +hampagne fut vid"e, et l on

se leva de ta!le. +e soir, on rentrerait tranquillement C"camp.

Le lendemain matin Langelot t"l"phonerait aucapitaine (ontferrand, et s enquerrait

diplomatiquement de ce qu il convenait de faire du restede la permission.

- 12O -



7u moment de sortir HF +ette (me +rencXs, Ge l admire de plus en plus,

malgr" son parfum au musc, dit +houpette. 4ous ces

vo5ages de Deauville C"camp, ces F chefs-d Nuvre deson mari qu elle te prJtait, ces "metteurs, ces r"cepteurs,ces moteurs, ces t"l"commandes... ;u !ien elle te leslouait'

* =on, non, c "tait gratuit.* Vous ave& tout de mJme pa5" la copie du

gu"ridon avec la cavit" secrBte, dit Langelot.* =on, fit le professeur. Vous cro5e& que G aurais dU

la pa5er' Elle faisait tout cela si gentiment... e cro5aisque c "tait par amiti".

* ?apa, Ma coUte une fortune, une copiepareille%

* 4u crois' Vous cro5e&, Langelot'* ?eut-Jtre pas une fortune, mais enfin... Vous ne

voule& pas dire, monsieur, que tout ce que (. et (me+rencXs ont fait pour vous, ils l ont fait gratis'

* ;ratis pro 3eo. + est pourquoi cela m ennu5aitun peu que +houpette se montre... Eh% Langelot% ;Palle&-vous'

* Excuse&-moi un instant. e reviens. 4ous lesclients "taient partis. <n ma#tre

d h$tel ! illait dans un coin, attendant avecimpatience que le professeur ?ropergol les imit t.Langelot courut lui H

F Le t"l"phone, s il vous pla#t' l ne s agissait plus d attendre le lendemain matin%

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B Eh! Langelot! Où allez-vous? C %C

- 122 -



XI

F 4rous V;<LE@ D RE que G ai Gou" pendant V deuxmois le dindon de la farce' avait demand" le professeur?ropergol lorsque Langelot lui avait rendu compte de saconversation avec le capitaine (ontferrand.

* e ne me serais pas permis..0* =e vous excuse& pas. Vous ave& peut-Jtre raison.)ave&-vous ce que c est que la Gustice immanente'* =on, monsieur\ Ge donne ma langue au chat.* l ne s agit pas d une devinette. La Gustice

immanente, c est quand on est puni par oP on a p"ch".e voulais ridiculiser Didier, et c est moi qui me retrouve

la tJte enfarin"e% Le capitaine ne vous en a pas voulu de

le r"veiller en pleine nuit'* l a l ha!itude.

- 12/ -



* :on. 7lors rappele&-le. Dites-lui que, pourchanger, G ai d"cid" d Jtre sage, et que G ex"cuterai sesinstructions la lettre.

QQ Q

Le proGet de d#ner +rencXs avait "t" a!andonn".Lorsque ulie se pr"senta che& le professeur, elle letrouva seul, et fermement d"cid" reprendre ses s"ancesde spiritisme.

F Vo5e&, professeur, dit (me +rencXs, touteminaudante, G arrive en tenue de travail.

Elle portait une com!inaison de m"canicien ros"t5rien, avec des !retelles torsad"es.

F +hBre amie, Ge vais vous accompagner GusquY mon !ureau, et, si vous permette&, Ge vous 5 laisserai uninstant. ai un coup de t"l"phone urgent donner, et,comme vous save&, le t"l"phone est au salon.

* ?rofesseur, faites comme che& vous% plaisanta(me +rencXs.

)i elle haussa les "paules, ce fut impercepti!lement.(. Roche-Verger la conduisit au premier "tage par le

grand escalier la rampe de fer forg", puis par un petitescalier de !ois Gusqu au grenier oP il travaillait. +hoseimpr"vue pour qui prenait au s"rieux les !ouffonneriesdu professeur, un ordre parfait 5 r"gnait. Des armoires vitr"es contenaient des !ocaux, des "prouvettes, des pots"tiquet"s.

D autres "taient pleines de livres. <ne machine distiller, rudimentaire mais apparemment en !on "tat,"tait install"e sur un plan de travail en c"ramique. <ne

ta!le de dessinateur se dressait un !out, un !ureauministre l autre.

- 120 -



F Votre charmante fille est encore a!sente' demandaulie +rencXs n"gligemment.

* Vous save& comment sont les Geunes, chBre amie H

ils ne tiennent pas en place.* + est un ami elle, ce Geune garMon qui vousaccompagnait hier'

* ;ui, ils sont sortis ensem!le. (. Roche-Verger ouvrit un placard et en rapporta un

gu"ridon en tout point sem!la!le celui du re&-de-chauss"e. ?uis il sortit, et alla donner un coup det"l"phone * qui n avait du reste rien d urgent * soncollBgue et ami :loch H

F )alut, :loch.* )alut, +roche-:erger. +omment Ma com!ure'* [a ne propergole pas trop mal, merci. Et toi... +ependant (me +rencXs, aprBs avoir Get" un regard

circulaire, s "tait dirig"e vers le !ureau. ?as un papier netra#nait. Elle ouvrit un tiroir H il "tait plein de casse-tJteschinois. Elle en ouvrit un autre H il d"!ordait de farces etattrapes. 7lors elle leva les 5eux et son regard tom!a surla ta!le dessin. <n grand carr" de papier +anson 5 "tait"pingle, sur lequel on vo5ait la repr"sentation, en profilet en coupe, d un grand o!us pourvu d ailerons. 4outesorte de calculs qui, apparemment, venaient d Jtre misau propre, s alignaient dans la marge. (me +rencXs sepermit un sourire.F Le pauvre !enJt cache ses !rouillons et il exposeses conclusions% murmura-t-elle.

Elle alla la ta!le dessin. ?os"ment, elle tira de sonsac un appareil photographique du genre minox, etphotographia l o!us. 4rois fois, pour Jtre plus sUre. Ellene se doutait pas qu une cam"ra dissimul"e entre deux

livres "tait en train de la photographier elle, au mJmemoment.

- 12 -



Elle remit l appareil dans son sac. ?uis elle d"montale gu"ridon, en retira le poste "metteur-r"cepteur dontelle remplaMa les piles et dont elle modifia le channel.

Enfin elle remit le tout en place. ustement, (. Roche- Verger arrivait HF D"sol", ma chBre amie, de vous avoir laiss"e toute

seule. + est si !on vous d Jtre venue depuis Deauville... Vene& donc !oire un verre de porto. 7 propos, com!ien vous dois-Ge pour la r"alisation de cette copie degu"ridon'

* (ais rien du tout, professeur. Edouard a fait cela ses heures perdues. l "tait trop heureux de vous rendreservice...

QQ Q

<ne fois de plus, le capitaine (ontferrand et lecommissaire Didier avaient d"Geun" ensem!le. +ettefois-ci, c "tait le capitaine qui invitait.

F (on cher principal, dit-il dBs que les hors-d Nuvrefurent arriv"s, Ge ne veux pas vous faire grillerd impatience.

* (ais Ge ne grille pas le moins du monde,

mon cher capitaine. e ne suis ici que pour le plaisirde votre compagnie.* +omme c est aima!le vous% Vous ne voule& doncpas que nous parlions de l ami Langelot'

Didier s "!roua comme un phoque.F Vous n alle& pas pr"tendre que cette espBce de

gavroche a d"G o!tenu des r"sultats' 7lors que nous,depuis des semaines...

* l a eu !eaucoup de chance H c est la seule

- 12 -



explication , dit (ontferrand, en essa5antd empJcher ses 5eux de p"tiller.

<ne intense rivalit" s"vit entre les services derenseignement, et il n "tait pas pour d"plaire l un deschefs du )= C d avoir !rillamment r"ussi l oP sonhomologue de la D.).4. s "tait em!our!". En outre, lessentiments personnels que (ontferrand portait Langelot le rendaient particuliBrement fier du succBs deson prot"g". F Vous voule& dire que...

* 4outes les manifestations surnaturelles"taient truqu"es. ?ropergol l a reconnu lui-mJme.* 4ruqu"es par qui'* ?ar ?ropergol.* 4ruqu"es pour quoi'* Vous save& comme (. Roche-Verger est

d"raisonna!le pour tout ce qui concerne la protection

dont il fait l o!Get de la part de vos services. l avait form"

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le proGet * de trBs mauvais goUt, Ge vous l accorde * dese faire passer pour fou vos 5eux.

* (ais c est a!surde% ai vu moi-mJme

LucrBce :orgia% e l ai entendue avouer qu elle avaitempoisonn" 6enri V%* ?ropergol ne pouvait deviner que vous vous

d"rangerie& vous-mJme. l pensait que vousn attacherie& qu un cr"dit limit" aux rapports de vossu!ordonn"s, et que vous ferie& simplement un compterendu d aprBs lequel il aurait complBtement perdul esprit.

Didier souffla trBs fort.F (ais enfin, cette LucrBce :orgia, Ge l ai vue% De

mes 5eux vue%* Roche-Verger l avait, fait r"aliser dans un

atelier d holographie.* <n atelier de quoi'* D holographie. Vous save& sUrementa!tant de

grec que moi, monsieur le principal, et Ge ne medonnerais pas le ridicule de vous expliquer que c est unmot qui signifie F repr"sentation de tout . + est unetechnique de sculpture de la lumiBre et non pas de lamatiBre, gr ce au proc"d" du laser, si vous vo5e& ce que Ge veux dire...

* ;h% trBs !ien, trBs !ien, mon capitaine. Vosexplications sont aussi lumineuses que le laser lui-mJme. ?uis-Ge vous demander si ?ropergol a l intentionde continuer se livrer ses Geux inanes'

;n arrivait sur un terrain un peu glissant H(ontferrand coupa un morceau de son carr" d agneau etle porta sa !ouche avant de r"pondre.

F ?ropergol a fait des aveux Langelot, prononMa-t-il

en choisissant attentivement ses mots, mais Langelots est gard" d en faire ?ropergol. Langelot n a pas dit

- 12I -



?ropergol qu il se sentirait o!lig" de me rendre comptede ses d"couvertes, ni que Ge vous les transmettrais.

4out cela, pris la lettre, "tait vrai\ c "tait ?ropergol qui

avait parl" H (ontferrand ne voulait pas mentir Didier\il ne voulait pas non plus le mettre sur la voie dumontage extrJmement d"licat qu il "tait en train der"aliser, et qui devait demeurer ultrasecret.W F )ur la !ase de ces "l"ments, il 5 a tout lieu de croire que?ropergol poursuivra ses s"ances. Dommage seulementque vous ne poss"die& aucun mo5en, mon chercommissaire, de rester inform" de ce qui s 5 passera. )i vous en avie& eu un, vous m aurie& tenu au courant.= est-il pas vrai'

* +ertainement, certainement , dit le commissaireen soufflant s "touffer et en rougissant Gusqu auxcheveux.

(ontferrand le regarda avec sollicitude H F <ne arJtede poisson' demanda-t-il pour donner au !rave hommele temps de se ressaisir. ?rene& de la mie de pain, et vide& donc votre verre de sancerre. l n 5 a rien de mieux.;u !ien voule&-vous que Ge vous tape dans le dos'

QQ Q

En sortant de che& (. Roche-Verger, (me +rencXs,ravie de sa Gourn"e, sauta dans sa 4riumph et rentra tom!eau ouvert Deauville.

F 4iens, d"veloppe-moi Ma , dit-elle son mari enlui tendant l appareil photographique.

Edouard soupira et disparut dans la cham!re noire.l en ressortit une demi-heure plus tard.

F ulie, commenta-t-il, Ge m inquiBte pour toi. 4u mefais faire des tas de choses auxquelles Ge ne comprends

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rien, mais Ge devine qu elles ne sont pas innocentes nisans danger. ?ourquoi n a!andonnes-tu pas ta dou!le vie' =ous pourrions Jtre si heureux ensem!le.

* 7vec ce que tu gagnes comme holographe, peut-Jtre'* ulie, gronda (. +rencXs, tu sais que Ge t aime,

mais si tu manques de respect l holographie, surtout un Gour oP Gustement...

* Du calme, Edouard, l interrompit-elle. 4oi, c estl artiste. (oi, c est la femme d affaires. ;ccupe-toide tes sculptures et laisse-moi m occuper de ce que tuappelles m"lodramatiquement ma dou!le vie. :ient$tnous aurons tir" du vieux chnoque tout ce qu il nousfaut, et alors nous pourrons aller holographier tant quetu voudras 4ahiti. )eulement, aGouta-t-elle en elle-mJme, si tu vas 4ahiti, moi, G irai en +hine%

Elle entra dans sa cham!re, passa dans un placard,poussa une cloison qui se r"v"la Jtre une porte secrBte etp"n"tra dans un petit local "quip" d un gros poste radio,d une ta!le, d une chaise, d un microscope. Elle mit undes clich"s sous le microscope, et coda tous les calculs ettoutes les inscriptions qu elle put trouver. ?uis ellealluma le poste et le laissa chauffer quelques minutes. l 5 a tant d amateurs radio en Crance qu elle ne craignaitguBre d attirer l attention des services de s"curit". 7prBsavoir "talonn" le poste et l avoir mis sur une longueurd onde convenue d avance, elle appela H

F 1I-/OO, m entende&-vous' ?arle&, dit-elle enanglais.

* 1I-/O0, Ge vous reMois 0 sur , r"pondit une voixd homme dans la mJme langue.

* Enregistre& mon message + I, qui complBte et

rectifie mon message + 9.* ?rJt enregistrer.

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7lors elle passa en graphie un message cod", quisignifiait ceci H

F 7!lie &renc"s à < li -o!sse. Po!rs!i#ant a#ec

dili%ence la mission re=!e de #o!s, > ai enfin p! photo%raphier les plans d! protot(pe d en%in sol)sol )fran=ais act!ellement à l t!de a! &entre national des f!s es balisti'!es et cosmi'!es. es photo%raphiess!i#ent so!s forme de micropoint. 3 ores et d >à #e!ille tro!#er ci)desso!s les form!les concernant l emploi descarb!rants et comb!rants, l !tilisation des e plosifs, la pro%rammation de la t?te cherche!se et les calc!ls debalisti'!e. 6

)uivaient les textes et calculs divers photographi"ssur la ta!le dessin de (. Roche-Verger.

QQ Q

7u fin fond de la R"pu!lique 7li-aman-dadienne, let"l"phone sonna sur la ta!le du directeur de l entrepriseE=> =EA. + "tait le t"l"phone rouge et il d"crocha lui-mJme.

F Docteur assermSnchen, G "coute.* =e quitte& pas, monsieur. (. )ousse veut vous

parler.* 7ll$ ?linX' e dis H all$, ?linX'* ;ui, monsieur )ousse.* L engin, Ma marche'* + est- -dire que, monsieur )ousse, pas

encore tout fait...* Vos ing"nieurs sont des im!"ciles.

* ;ui, monsieur )ousse.

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* Et vous en Jtes un triple. e dis H et vous en Jtesun triple.

* ;ui, monsieur )ousse.* e vous envoie les calculs franMais d"finitifs.Caites-moi pr"parer leur application pendant la nuit.Demain, vous fere& les essais dix heures. ?as uneminute plus t$t. + est compris, ?linX' e dis H c estcompris, ?linX'


QQ Q

En quittant le capitaine (ontferrand, le commissaireDidier se rendit son !ureau. L honnJte policier "taitpartag" entre deux sentiments la fois contradictoires etcompl"mentaires. D une part il "tait vex" qu un service

rival eUt r"ussi l oP il avait "chou", r"ussi, de surcro#t,

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en la personne d un gamin qui avait d"G Gou" plusd un tour (onsieur le principal. D autre part il "taitpersuad" que l occasion s offrait lui de prendre une

revanche, et il ne pouvait s empJcher de sourire enmurmurant HF +e !rave (ontferrand% ?eut-on Jtre aussi na^f tout

de mJme% un holographe * Didier savait parfaitementce que c "tait qu un holographe * F perdant des heureset risquant son pr"cieux mat"riel, tout cela pour aider le vieux ?ropergol me Gouer des tours. nvraisem!la!le%

Le commissaire ne manquait pas de flairprofessionnel.

F Ku on me donne la liste de tous les holographesfranMais% dit-il sa secr"taire.

La liste n "tait pas longue. Didier n eut aucun mal trouver le seul holographe dont l atelier se trouv trelativement prBs de la maison du professeur.

F +rencXs, lut-il. Edouard +rencXs. )Urement unespion, qui profitait de son intimit" avec ?ropergol pourlui faire les poches. +omment un vieux renard comme(ontferrand a-t-il laiss" "chapper une occasion pareille'6a ha, mon capitaine, vous n Jtes pas aussi malin que vous le cro5e&, et votre Langelot m aura rendu un fierservice sous votre ne&.

75ant relev" l adresse de +rencXs et s "tant faitd"livrer des mandats d amener au nom de l int"ress" etde son "pouse, Didier monta dans sa D) de service H

F 7 C"camp% dit-il !riBvement au chauffeur. 7rriv" C"camp, il se fit conduire aux environs de la

maison de (. Roche-Verger, mais il descendit avantd avoir atteint le terre-plein, tira un sifflet de sa poche, etfit entendre trois longues et deux !rBves. 7ussit$t un

!uisson qui croissait en contre-haut du chemin creux sed"plia, s "tendit et se redressa, se transformant en un

- 1// -



homme filiforme, portant des !ranchages la ceinture,dans les !outonniBres, et Gusque derriBre le ru!an de sonchapeau. Le feuillage d"gouttant de pluie avait l air

lamenta!le\ l homme aussi. F (es respects, monsieur leprincipal.* :onGour, Cr"rot, !onGour. e veux voir tout votre

monde ici dans trois minutes. 4rois minutes ne s "taient pas "coul"es qu une demi-

dou&aine de policiers frigorifi"s et tremp"s s "taientrassem!l"s autour de la D) de leur patron. Leurs avis surl arriv"e inopin"e du commissaire "taient partag"s H lespessimistes attendaient des encouragements continuerune mission aussi !ien commenc"e, les optimistes, uner"primande et le d"montage d une op"ration qui n avaitproduit aucun r"sultat.

F (essieurs, commenMa Didier, vous ave& !ienm"rit" de la patrie. 7tchoum% Dites donc, il fait humidedans le patelin. +ontre les vents et les mar"es d"cha#n"spar la nature, contre les farces et les attrapes ourdies parun personnage qu il n est pas utile de nommer, vous ave&fait preuve d une endurance au-dessus de tout "loge. 7tchoum%

* [a 5 est H on reste% chuchota un inspecteur dansl oreille de son voisin.

* (aintenant le devoir vous appelle d autresresponsa!ilit"s, d autres "preuves. 7tchoum.Dignes successeurs des fondateurs de la police moderne,l in"gala!le Couch" et l insaisissa!le Vidocq, vous...

7 ce moment un grand paquet de pluie s a!attit surles chapeaux des inspecteurs et dans la nuque

F :ref, conclut pr"cipitamment Didier, em!arque&dans vos v"hicules et suive&-moi.

?uis, trouvant que cette conclusion manquait dedignit", il aGouta H

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F e voulais dire, suive&-moi sur le chemin du devoiret de l honneur%

)ur quoi il s engouffra dans sa D) et dit au

chauffeurHF 7 Deauville%

- 1/ -



* 7pplique& le plan 7. 4ermin" pour moi. Voisinage/, m entende&-vous' ?arle&.

* Voisinage 2, Ge vous reMois sur .

* 7pplique& le plan 7. 4ermin" pour moi. Voisinage1...* e vous reMois, Voisinage 2.* Voisinage 1, rende& compte votre autorit" H plan

7 mis en application 1 heures O/. 4ermin". +houpette avait "cout" tout cela d un air nostalgique.

+ela lui rappelait des aventures pass"es, courues encompagnie de son cher Langelot. +ette fois-ci,malheureusement, elle n aurait rien faire qu rester la maison comme les demoiselles du temps Gadis.

F Langelot, tu ne prendras pas trop de risques'Langelot, tu feras !ien attention toi' Langelot, tu met"l"phoneras dBs que tu pourras' lui demandait-ellependant qu il se pr"parait partir, emportant la cam"ra,le poste radio, sa propre valise...

(. Roche-Verger se tenait dans le vesti!ule. linterrogea Langelot du regard. Le snifien fit oui de latJte. (. Roche-Verger soupira.

F :ien fait pour moi, murmura-t-il. Enfin, necraigne& rien. e vais continuer tenir mes s"ances, paspour Didier, maintenant, mais pour la .+rencXs. Et Gelaisserai tramer le plus de papiers possi!le. 4out demJme, quand vous aure& trouv" ce que vous voule&,pr"vene&-moi. (oi, Ge commence en avoir asse& HLoiseau, 7nastase et ?etitluron tous les soirs...

Langelot serra la main du professeur, em!rassa+houpette et courut la (idget. l d"marra en trom!e,et prit la route de Deauville.

+ependant (. Edouard +rencXs venait de recevoir

un coup de t"l"phone d un directeur d une grande galerieparisienne, qui se trouvait pour quelques heures

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Deauville et voulait discuter les possi!ilit"s d uneexposition d holographie.

F Vene& voir mes chefs-d Nuvre, proposa (.

+rencXs.* D"sol". ?as le temps. Descendu au ?alace. Vousattends dans cinq minutes , r"pondit le directeur enm chonnant un cigare.

(. +rencXs s 5 pr"cipita. Le directeur de la galerie lereMut aima!lement, l a!reuva de bhisX5, le fit parlerd holographie pendant deux heures, et finit par luipromettre de lui "crire dBs qu il 5 verrait un peu plusclair dans son !udget. (. +rencXs, enchant", rentra lamaison, sans se douter qu il venait de s entretenirlonguement avec un agent du )= C.

l ne se doutait pas non plus de ce qui s "tait pass"che& lui pendant son a!sence. 7ussit$t qu il "tait sorti deson atelier, un certain (. Duguesclin 5 "tait entr", encrochetant tout simplement la serrure, et il avait dispos"des micros miniaturis"s un peu partout. 7 partir demaintenant, tout ce qui se dirait au domicile del espionne serait entendu au ?.+. mo!ile de l op"ration4oisina%e. +e ?.+., c "tait la camionnette de Duguesclin.

+ontent de son travail, le sergent-chef-maGorressortit avec une demi-heure d avance sur l horaire, etconduisit sa camionnette au terrain de camping deDeauville, oP il avait rende&-vous avec les autres agentsaffect"s l op"ration.

Le premier arriver fut Langelot qui avait suivi (me+rencXs une demi-heure d intervalle.

F (es respects, mon lieutenant. ai l honneur de vous rendre compte de ce que le plan 7 a "t" appliqu"sans anicroche.

* (erci, maGor.

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transformait en une v"rita!le chasse l espion, dou!l"ed un su!til montage H Langelot se trouvait dans son"l"ment.

<ne pluie constante, m"thodique, o!stin"e, tom!aitsur Deauville. La nuit vint, mais la pluie continua. Detemps en temps, 7!el et +a^n appelaient le ?.+. mo!ile la radio, plus pour se rassurer que pour rendre compte,car les +rencXs paraissaient d"cid"s passer la soir"eche& eux. Leur conversation ta!le confirmait cetteimpression. Edouard racontait en d"tail ulie sonentretien avec le directeur de galerie.

)oudain HF Voisinage 2, Voisinage 2, appela 7!el. <ne D) et

trois Renault noires se sont arrJt"es devant l atelier...Des hommes en descendent. ls portent tous deschapeaux et des imperm"a!les... ls gardent leurs mainsdans leurs poches comme

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s ils avaient des armes... 4rois d entre eux sed"tachent du groupe. ls contournent l atelier...

* Voisinage 2 de Voisinage % appela +a^n. 4rois

hommes portant des chapeaux et des imperm"a!les viennent se poster entre la porte de derriBre de l atelieret moi.

* Voisinage 2, reprit 7!el. Les nouveaux venusfrappent la porte... ls entrent... Ku est-ce que Ge doisfaire'

* L un des gars marche vers moi% cria +a^n. + est uncostaud. e lui tire dessus, Langelot'

* 6"% Langelot% qu est-ce que...* )ilence radio% cria Langelot dans son

com!in". ?as de noms propres% ?arle& chacun votretour. Et commence& par vous taire% )i ces gens vousdemandent quelque chose, montre&-leur vos cartes du)= C. ) ils vous attaquent, d"fende&-vous. arrive.

D"G le sergent-chef-maGor avait d"marr", et lacamionnette fonMait vers l atelier.

+ependant le commissaire principal Didier, la tJtede ses hommes, venait d entrer dans l atelier que (.+rencXs lui avait ouvert. l s attendait !ien voirquelques sculptures holographiques, mais cettenom!reuse assem!l"e de personnages historiques, sanscompter les modernes * le pr"sident =ixon, lepr"sidentissime mar"chal docteur 7li 7man Dadi etquelques autres * lui coupa le souffle.

F 6" oui, dit-il, voil !ien cette LucrBce :orgia quim a avou" avoir empoisonn" 6enri V.

?uis, reprenant ses esprits HF Vous vous nomme& !ien +rencXs, Edouard, n"

?aris le aoUt 19/ , profession holographe, adresse 20

rue de ?aris Deauville'* 6" oui% De mon c$t" puis-Ge savoir...'

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* 7u nom de la loi, Ge vous arrJte. 4out ce que vouspourre& dire partir de maintenant pourra Jtre retenucontre vous.

* Vous m arrJte& pourquoi'* ?our espionnage. ;P est votre femme' Edouard+rencXs se doutait !ien que c "taient

les activit"s illicites de sa femme qui avaientd"clench" cette op"ration de police. Lui n avait rien sereprocher. l lui "tait facile de tendre le doigt vers uliequi se tenait trois mBtres derriBre lui et de dire H F La voici. (ais Edouard adorait sa femme. l r"pondit H

F (a femme est all"e voir le professeur Roche- Verger. Elle n est pas encore revenue.

Didier le transperMa du regard.F Couille& la !araque% commanda-t-il ses

hommes.La fouille commenMa. Dix fois les inspecteurs

passBrent devant une holographie repr"sentant unefemme rondelette, aux cheveux roux et trBs courts, vJtud une com!inaison de m"canicien ros" t5rien. Elle secontentait de leur faire chaque fois la mJme grimace,plus ou moins vite selon qu ils marchaient ou qu ilscouraient.

F (onsieur le principal% <n poste radio fortepuissance cach" dans un placard% annonMa uninspecteur.Didier s "panouit. l se tourna vers Edouard H

F Votre compte est !on, mon ami. Vous autres,emmene&-le. ?as de trace de la femme'

* Des traces, oui, mais pas de femme, monsieur leprincipal.

* + est !on. Cr"rot, prene& les trois hommes qui

gardaient la sortie arriBre, et faites-moi une perquisition

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en rBgle. Ensuite, attende& mes ordres. Les autres,em!arque&%

Et, soufflant comme un phoque, mais, cette fois, de

satisfaction * le poste radio d"couvert ne lui laissait plusaucun doute sur le !ien-fond" de son intuition * lecommissaire quitta l atelier.

Cr"rot sortit par la porte de derriBre.F 7rrive&, les gars% (ais il vit que ses trois camarades, d"goulinant de

pluie, s "taient group"s cent mBtres plus loin, devant uneporte cochBre. 7vaient-ils par hasard intercept" (me+rencXs' l 5 courut * la porte de derriBre se garderait !ien toute seule quelques secondes * et les trouva entrain de parlementer avec un Geune garMon au teint !asan" qui !randissait une carte plastifi"e d une main etun pistolet 22 long rifle de l autre. +haque fois qu ils voulaient s approcher pour d"chiffrer la carte, il leurcriait H

F ?as si prBs% ?as si prBs ou Ge fais feu% 7 l autre !out, Didier venait d em!arquer avec son

prisonnier quand une camionnette, prenant le virage surles chapeaux de roues, d"!oucha d une rue transversaleet vint stopper devant l atelier.

F +apture&-moi les occupants% commanda Didieren !ondissant de sa D) comme un dia!le d une !o#te.

(ais la police n eut le temps de capturer personne Hun des occupants, surgissant lui aussi, comme undia!lotin, courait d"G au commissaire.

F (onsieur le principal, qu est-ce que vous ave& fait'* 7h% mais c est le sous-lieutenant Langelot% s "cria

Didier, pas trop ravi de voir le snifien, mais s efforMantde faire contre mauvaise fortune !on cNur. Ku est-ce

qui vous amBne dans ces parages, mon Geune ami'

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* Vous pouve& !ien le demander, monsieur leprincipal% + est vous qui m ave& fait charger del op"ration.

* D une op"ration que vous ave& men"e !ien avec votre talent ha!ituel, mon cher Langelot, mais qui esttermin"e depuis hier soir. En ce qui nous concerne, vo5e&-vous, nous avons d"cid" de creuser un peu plus lesdonn"es que vous avie& o!tenues, et nous venonsd arrJter un dangereux espion H Edouard +rencXs.

* Et ulie' ;P est ulie'* l nous a dit qu elle "tait encore che& le

professeur.* l vous a menti, monsieur le principal. l n 5 a pas

dix minutes elle "tait en train de lui dire F Edouard, ducalme%

Didier poussa un grondement de fauve !less" et serua au galop de chasse dans l atelier.

l avait le coup d Nil professionnel. D un seul regard,il vit que l holographie aux grimaces avait disparu. )uivide Langelot il se pr"cipita vers la porte de derriBre.

La nuit "tait noire. La pluie ruisselait. Cr"rot, sestrois hommes et l aspirant +artin, a5ant enfin comprisqu ils appartenaient sinon au mJme service, du moinsaux forces de l ordre, arrivaient au petit trot, satisfaitsd eux-mJmes et les uns des autres.

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X

LE D`)ER4. L occasion "tait solennelle. 7prBs deuxmois d essais infructueux, on poss"dait enfin les calculsd"finitifs et l on allait proc"der des lancements dontpersonne ne mettait en doute le succBs. 4out lepersonnel de l usine, cheveux taill"s, !ar!es "mond"es,moustaches "lagu"es, permanentes soigneusementlaqu"es, s "tait rang" derriBre le chevalet sur lequel

reposait un protot5pe d engin modifi" pendant la nuit.+orinne se tenait au dernier rang du personnelsu!alterne. Le docteur assermiinchen, une !adine lamain pour s5m!oliser son haut rang, se promenait entrele chevalet et l assistance.

l "tait dix heures moins cinq. <n !ourdonnement sefit entendre. <n point noir se montra lYhori&on.Rapidement, il se transforma en moucheron, enhanneton, en h"licoptBre. assermSnchen sourit

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int"rieurement H il s attendait une inspection et il "taitprJt. L usine "tincelait de propret". L ordre le plusrigoureux r"gnait dans les cham!res et les !ureaux.

(Jme si c "tait (. C"lix )ousse en personne quid"!arquait, assermSnchen ne craignait rien.L h"licoptBre se posa. <n petit homme au visage

triangulaire et aux Goues !leues descendit, suivi de troiscolosses portant des armes automatiques. Le directeurde l usine, se rappelant son pass" militaire, prit le pasg5mnastique pour aller se pr"senter six pas au grandpatron.

F ?ersonnel rassem!l", monsieur )ousse. Equipe depointage prJte. (at"riel prJt. 7 vos ordres.

Le petit homme d"visagea le docteur en ph5siqued un Nil m"chant.

F + est vous, ?linX' e dis H c est vous, ?linX'* ;ui, c est- -dire que... e suis plus connu sous

le nom de docteur assermSnchen...* Vous ave& la !ar!e taill"e dYune dr$le de faMon.* + est une Raffaella à la milliarde, monsieur

)ousse.* :on. )i vous ave& envie d avoir l air d un Gocrisse,

Ma vous regarde. +e qui m int"resse davantage, c estl engin que vous Jtes cens" fa!riquer.

* ;ui, monsieur )ousse.* usqu pr"sent, vous vous Jtes r"v"l" incapa!lede rien produire vous-mJme qui eUt quelque valeur sur

le march" international. Vous ave& accompli quelquesprogrBs depuis que G ai commenc" vous fournirdes renseignements glan"s en Crance. ="anmoins, vosr"sultats sont touGours parfaitement insuffisants. Vousave& int"rJt ce qu ils s am"liorent auGourd hui.


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F /on mari #ient d ?tre arr?t . 7 ai p! m enf!ir. l ne sait rien '!i soit de nat!re à #o!s compromettre.&ette arrestation semble indi'!er '!e l op ration a t

#ent e à mon bo!t. Be l a)t)elle pas t a! #Ctre a!ssi5 $! cas oD les derniers l ments en#o( s ne donneraient to!>o!rs pas satisfaction, >e demande !ne en'!?te des c!rit .

)ousse froissa le papier en !oule et le Geta la face de assermSnchen. Les 5eux noirs les lBvres !lanches, ilprof"ra H

F ?linX% Votre entreprise a "t" p"n"tr"e par lesservices franMais. 4rouve&-moi le coupa!le. e vousdonne Gusqu ce soir. 4rouve&-le-moi, ?linX% ;u vouspaiere& pour lui. e dis H vous paiere& pour lui.

?uis, tournant les talons, il marcha vers sonh"licoptBre. assermSnchen courut aprBs lui H

F (onsieur )ousse, ne voule&-vous pas au moinsentrer, vous rafra#chir, d"Geuner, passer uneinspection...

)ousse se retourna, !lJme de colBre HF ?linX, Geta-t-il nerveusement. e ne veux rien de

vous.* ;ui, monsieur )ousse.* e serai l , dans mon h"licoptBre climatis", et

G attendrai que vous m amenie& le coupa!le. )i vous neme l ave& pas amen" avant 22 heures, alors, oui, G entrerai dans votre usine pour aller vous chercher vous-mJme. e dis H pour aller vous chercher vous-mJme,?linX.

* ;ui, monsieur )ousse. Le fauve se retourna vers ses adGoints. F Vous ave&

entendu'

* ;ui, docteur assermSnchen.

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* 4out le personnel est consign" dans lescham!res. ?ersonne n en sortira sous aucun pr"texte. 7lle&, au travail%

4erroris"s, ing"nieurs et ouvriers des deux sexes sed"pJchBrent de rentrer dans le ! timent d ha!itation.+orinne s arrangea pour rester la derniBre H avec un peude chance elle pourrait entendre les ordres que donnerait assermSnchen. Le directeur r"fl"chissait. l n "tait pascertain, aprBs tout, que son entreprise eUt "t" p"n"tr"e.(ais si cela "tait, comment cela avait-il "t" r"alis"' 7vait-il recrut" un provocateur' +omment faire pour led"masquer' )oudain une id"e lui vint. 4ous ces gens luiavaient "t" fournis par ses agents recruteurs H lui, il neles connaissait pas. <n agent secret quelconque nes "tait-il pas introduit dans l usine en se faisant passerpour un emplo5" auquel il ressem!lait et dont il se seraitd"!arrass" d une maniBre ou d une autre's F Docteur45qva% appela-t-il.

Le m"decin de l "ta!lissement accourut.F 45qva, vous save& prendre les empreintes

digitales'* =on, docteur assermSnchen.* Eh !ien, vous apprendre&. ai dans mon

!ureau un Geu des empreintes digitales de tout lepersonnel. ) il 5 en a qui ne co^ncident pas... Eh !ien,qu est-ce que vous ave& me regarder' 7lle&% 7utravail%

+orinne rentra dans sa cham!re.Caisant effort pour empJcher ses mains de trem!ler,

elle d"monta son !laireau. =ormalement, ellecommuniquait avec le )= C pendant la nuit, mais ellesavait qu un certain relais restait en "coute permanente

sur une longueur d onde r"serv"e aux urgences.

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Elle se forMa coder un !ref message\ pour aller plus vite, elle d"cida de ne pas l enregistrer H elle le feraitpasser la vitesse normale. l "tait si !ref qu il ne courait

pas grand risque d Jtre d"tect".F Pimprenelle 2 à Pimprenelle 1. Ar%ence flash. Essai compl+tement man'! . ra>ectoire pert!rb e. E plosion à *00 m d! b!t. -o!p=ons e cit s parmessa%e radio so!rce inconn!e. Empreintes di%italesto!t personnel seront...

Elle n alla pas plus loin. De violents coups de poing"!ranlaient sa porte.

QQ Q

<ne r"union d urgence avait lieu dans une salle du)= C. 4rois hommes "taient assis devant une cam"ra det"l"vision et lui parlaient. ls ne savaient pas si celui quiles "coutait et leur r"pondait se trouvait derriBre lacloison ou des centaines de XilomBtres.

Le capitaine (ontferrand avait termin" son rapport.Le capitaine 7ristide, chef de la section Renseignement,un petit homme fluet, qui avait peine l air d Jtre l ,achevait le sien. Lui, si !ref avec ses su!ordonn"s, neparlait son chef qu avec des circonlocutions et desp"riphrases.F La conGonction des op"rations P 4oisina%e et R Pimprenelle a donn", sem!le-t-il, les r"sultatsescompt"s. La relation entre les recherches duprofesseur Roche-Verger et celles du centre E=> -=EA a"t" "ta!lie, Ge dirai mJme v"rifi"e. Le programme derecherche d E=> =EA a reMu un coup s"rieux, et peut-

Jtre mJme grave. Les derniers "l"ments fournis l adversaire par (. Roche-Verger ont * Ge pBse mes mots

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* priv" les engins d E=> =EA de toute valeurop"rationnelle pour des mois venir au moins. 4el est le !ilan positif. = eUt "t" l intervention intempestive de (.

Didier, nous aurions pu continuer maintenirE=> =EA hors d "tat de nuire pendant une p"riode * GepBse mes mots * prolong"e.

F +ependant l "vasion de ulie +rencXs * il s agitsans doute de la F source inconnue mentionn"e parl aspirant xe dans son dernier message * nous a port"un coup. L aspirant xe se trouve actuellement la mercide l ennemi. La diff"rence entre ses empreintes digitaleset celles de Ca!ienne Davart ne manquera pas d Jtrerelev"e. D ailleurs le fait que son message ait "t"interrompu en cours de transmission suggBre despossi!ilit"s * Ge pBse mes mots * sinistres.

* l faut faire quelque chose% !arrit le troisiBmepersonnage, "norme et rouge, le commandant Rossini,chef de la section 7ction. =ous n allons pas laisser cette Geune fille entre les mains de ces coquins. Donne&-moi lalatitude et la longitude et G envoie quelques-uns de mesgars s expliquer avec votre aterman et toute sa clique.Droit au !ut et pas d histoires% Voil ma devise.

* 7 supposer qu une intervention de force fUtpossi!le si nous connaissions la latitude et la longituded E=> =EA\ or il se trouve, mon commandant que nousl ignorons totalement. Le d"sert dadien, c est vaste%* e vous demande pardon, Renseignement. +ette+orinne xe, que Ge ne connais pas, mais qui m a l aird une chic fille, vous a dit H cent XilomBtres d 7li!ourg.+e n est pas asse& pr"cis pour vous, Ma'

* Et pour vous, commandant' Rossini fronMa ses"normes sourcils. =on, !ien "videmment ce n "tait pas

asse& pr"cis pour les petits mo5ens dont il disposait.

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"rois hommes étaient assis devant une caméra

de télévision

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7vec des coordonn"es pareilles, on peut la rigueurlarguer une demi-!rigade dans un d"sert, mais sUrementpas un commando.

F 7lors quoi' rugit-il, nous allons nous ronger lespoings ici pendant que cette petite...'l n acheva pas.

(ontferrand fumait la pipe. Des trois hommes, il"tait le seul savoir quels liens unissaient l aspirant xeau chef du )= C, l homme qui il suffirait de dire un motpour que tout le personnel d "lite que poss"dait ceservice fUt lanc" dans le d"sert dadien, la recherched une "pingle dans un tas de foin. <ne "pingleextraordinairement pr"cieuse.

F )i vous permette&, )nif, dit-il, Ge vais r"sumer lasituation. <ne op"ration de sauvetage de cet agent qui vient de r"ussir une mission dangereuse et difficile, nesaurait Jtre d"clench"e que si nous avions descoordonn"es pr"cises... et encore% +ar Ge vois !iencomment nous pourrions parachuter un commando surl o!Gectif, mais Ge ne vois pas comment nous pourrions ler"cup"rer.

* Vous sous-estime& mes garMons, interrompitRossini. )i vous me donne& un point de chute, Ge vousgarantis qu ils se r"cup"reront tout seuls. =on mais% +ene sont pas des manchots, mes gars, ni des culs-de-Gatte%

* 7ccord", dit (ontferrand. :ref, il nous faut lescoordonn"es. La seule personne qui les possBde vraisem!la!lement est ulie +rencXs.

* La D.).4. a cravat" son mari, dit Rossini. Ku est-ce qu il chante, celui-l '

* l chante tout ce qu il sait, Ge crois, et il nesait pas grand chose, r"pondit (ontferrand. )nif,

quels sont vos ordres'

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)oudain une voix se fit entendre, une voix m"talliqueque les trois hommes connaissaient !ien, encore qu ilsn en eussent Gamais vu le propri"taire H

F 4rouve& ulie +rencXs. Q

Q Q

Lorsque Langelot entra dans le !ureau de son chef,le capitaine (ontferrand avait le dos tourn". Les mainsdans les poches, il sem!lait regarder par la fenJtre, mais,selon toute pro!a!ilit", il ne vo5ait rien de ce qui s 5 passait. +hose "trange, il ne fumait mJme pas.

F (es respects, mon capitaine. ?as de r"ponse. Langelot attendit, sans quitter des

5eux le dos de (ontferrand, revJtu d un veston deflanelle grise.

Cinalement le dos prononMa HF l faut trouver ulie +rencXs.* La D.).4. la recherche activement, mon capitaine.

4outes les frontiBres, tous les ports sont surveill"s.* +ela ne suffit pas, dit le dos. )i nous ne trouvons

pas ulie +rencXs d ici quelques heures, l agente quenous avons envo5"e Gouer le r$le de Ca!ienne Davart estperdue.

Langelot avait grande envie de demander qui "taitcette agente H il la connaissait peut-Jtre. (ais ce n est pasl le genre de question qu on pose

dans un organisme aussi cloisonn" et disciplin" quele )= C.

+ependant, la grande surprise du sous-lieutenant,le capitaine pivota vers lui, le regarda !ien en face et lui

dit HF +ette agente, c est...

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Et, aprBs une pause, il aGouta d une voix d"pourvuede toute expression H

F Delphine xe, dite +orinne.

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X ;

LE D;+4E<R 7))ER( =+6E= "tait un homme des5stBme. 75ant improvis" dans le !ureau du docteur45qva un service anthropom"trique r"duit un flacond encre noire et une rame de papier, il commenMa parprendre les empreintes digitales de 45qva lui-mJme\ illes compara celles qui avaient "t" prises au moment du

recrutement du m"decin. l en eut pour un !on quartd heure, car il voulait v"rifier les deux mains, et il estdifficile un amateur de s 5 reconna#tre dans lela!5rinthe des sillons que nous portons tous au !out desdoigts. (ais enfin il fut certain que 45qva, petit hommerond, de race ind"termin"e, "tait !ien 45qva. DeuxadGoints su!irent ensuite le mJme traitement. Lorsque assermSnchen, qui "tait un homme de science plut$tqu un policier, fut assur" de l identit" de ces trois

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hommes, il leur commanda de rassem!ler tout lepersonnel dans la salle manger. + est pourquoi +orinnene put achever de passer son message. Kuand tout le

monde fut r"uni HF (esdames et messieurs, mes chers camarades detravail, dit assermSnchen, le docteur 45qva vaproc"der une v"rification g"n"rale d identit". + est unesimple mesure de routine demand"e par le pr"sident dela compagnie, (. C"lix )ousse. e vous demande ladiscipline la plus stricte, et une coop"ration de tous lesinstants. 7lle&, au travail.

+ela dit, assermSnchen entreprit une fouillecomplBte de toutes les cham!res, avec l aide de sonchauffeur de confiance. La fouille n est pas moins unla!eur de professionnel que l anthropom"trie, et assermSnchen d"couvrit !ient$t qu il avait entreprisun travail de 4itan, mais que pouvait-il faire' l lui fallaitun coupa!le avant 22 heures.

?armi le personnel r"gnait la consternation. Lesdeux adGoints du directeur !loquaient les sorties de lasalle manger, ne laissant entrer et sortir que ceux quise rendaient au !ureau du docteur 45qva ou enrevenaient. +omme le !ureau Gouxtait la salle manger,on pouvait surveiller les deux piBces en mJme temps.+ela n avait pas l air d une mesure de routine du tout...;r, de nom!reux emplo5"s d E=> =EA "taient desrepris de Gustice, et le mot seuld empreintes di%itales neleur disait rien de !on. )ans doute, il ne leur aurait pas"t" difficile de fuir, par exemple par l une des fenJtres,mais oP se seraient-ils retrouv"s' En plein d"sert, lamerci des colosses arm"s de (. )ousse.

+orinne circulait dans la salle manger, cherchant

un homme l expression particuliBrement nerveuse. <ning"nieur qu elle ne connaissait pas, p le, "chevel", se

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rongeait les ongles dans un coin. Elle vint s asseoir c$t"de lui.

F (onsieur, lui dit-elle d un ton presque h5st"rique.

e ne sais que faire. ai entendu le directeur dire audocteur 45qva que tous ceux d entre nous qui avaient uncasier Gudiciaire seraient remis la police de leur pa5sd origine.

* +omment' s "cria l ing"nieur. (ais onm avait promis...

* + est l ordre de (. )ousse. Remarque&, il est facilede rendre nos empreintes digitales m"connaissa!les...

* ("connaissa!les' Vous save& faire cela, vous'* ?our un temps seulement, !ien sUr. Et pas pour

des experts. (ais le docteur 45qva n a pas l air trBs fortsur l anthropom"trie.

* +omment fait-on'* l suffit de vous enduire les doigts d une couche

"paisse de crBme. +ertains sillons seront com!l"s.* +rBme, crBme... (ais Ge n ai pas de crBme.

+orinne lui en tendit un pot qu elle avait eu le temps deglisser dans son sac quand on "tait venu la chercher.

F 4ene&, dit-elle, Ge veux !ien partager la mienneavec vous.

L ing"nieur s enduisit les doigts, et +orinne eut lasatisfaction de voir son pot circuler travers la salle manger. 4ous ceux qui avaient quelque chose sereprocher, et mJme certains des autres, car la panique ser"pandait, 5 enfonMaient les doigts, et puis le passait leurs voisins.

+orinne avait d"G pris soin de com!ler ses propressillons, et elle se proposait de ralentir l op"ration de assermSnchen au maximum. 7prBs tout, elle avait

rendu compte de sa situation au )= C. La devise de cetorganisme "tait F solitaires mais solidaires . Elle ne

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F 4out le monde passe aux toilettes, annonMa-t-il, etse lave les mains. 7 l eau chaude. Exception H les nomssuivants.

lut les noms de ceux dont les empreintes "taientclairement lisi!les et correspondaient celles de leursdossiers.

F espBre au moins que nous sommes li!res, dit l und eux.

* e crains que vous ne vous trompie&, r"pondit45qva. Le docteur assermiinchen a, para#t-il, quelquesquestions vous poser.

En effet, aussit$t qu il aurait termin" lesperquisitions, assermSnchen avait l intention depasser aux interrogatoires.

Le personnel d"fila aux lava!os. L anxi"t" g"n"ralemontait vue d Nil. +orinne se demanda si elle nepourrait pas d"clencher une insurrection. assermSnchen serait facile ma#triser. (ais aprBs' lfaudrait faire face )ousse et ses armesautomatiques...

l "tait prBs de quatre heures lorsqu elle passa pourla deuxiBme fois dans le !ureau de 45qva. Elle auraitessa5" de l acheter si elle s "tait trouv"e seule avec lui,mais l un des adGoints de assermSnchen surveillait lesop"rations.

45qva avait "tal" de l encre sur une plaque de verre.l prit d"licatement +orinne par le poignet droit, luiroula le pouce et les doigts dans l encre, et lui appliqua lamain sur une feuille de papier.

F 7h% s "cria-t-il avec satisfaction. +ette fois-ci, c estparfait.

l lui prit le poignet gauche et refit la mJme

op"ration.

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F Excellent% se f"licita-t-il. (aintenant, ma petitefille, vous n ave& plus rien craindre. Votre innocencesera "vidente dBs que G aurai compar" vos empreintes

celles de votre dossier.* 7u suivant% cria l adGoint.

QQ Q

L appartement des +rencXs avait "t" pass" au peignefin par Cr"rot et ses hommes H on n 5 avait trouv" aucunindice sur l endroit oP ulie se tenait cach"e.

L interrogatoire de (. +rencXs n avait pas donn" der"sultats qui pussent Jtre exploit"s. Edouard ne niaitplus les activit"s clandestines de

sa femme, mais il d"clarait, avec toutes lesapparences de la sinc"rit", qu il ignorait oP elle setrouvait.

)idne5 la >"latine, questionn" de prBs par sesinterrogateurs, affirmait ne rien savoir des coordonn"esde l usine E=> =EA. F En plein d"sert dadien , disait-il.

Ca!ienne Davart, interrog"e par t"l"phone, n avaitaucune pr"cision suppl"mentaire apporter.

L am!assade ali-aman-dadienne ?aris refusa defournir aucune indication. L am!assade de Crance 7li!ourg ignorait tout d une entreprise qui avait int"rJt demeurer cach"e.

)nif avait vu Guste du premier coup d Nil H il fallaittrouver ulie +rencXs.

Dans une ca!ine d "coute, Langelot s "tait faitrepasser tous les enregistrements r"alis"s par le )= C aucours des TderniBres quarante-huit heures en relation

avec la mission 4oisina%e. l n 5 avait trouv" aucunindice.

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<ne id"e lui vint H le lieutenant Lallemand avait

parl" Ca!ienne Davart. L entretien avait vraisem!la!lement "t" enregistr" H Lallemand adorait lesmicros dissimul"s dans les "pingles cravate, et autresgadgets du mJme genre. l n 5 avait pas grand espoir quecet enregistrement cont#nt aucune indication pr"cieusepuisqu un interrogatoire pr"cis de Ca!ienne n avait rienr"v"l" que son ignorance, mais, au point oP on en "tait,pourquoi ne pas l "couter'

Langelot signa une demande d "coute. (ontferrandla contresigna. L autorisation fut accord"e dans les cinqminutes par le capitaine 7ristide.

Voil de nouveau Langelot dans la ca!ine.F :onGour, mademoiselle. ?ouvons-nous entrer un

moment' * + est- -dire que... G ai un avion prendre. *?our 7li!ourg...

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La plupart du temps, c "taient Lallemand ou (lleDavart qui parlaient. Kuelquefois la voix de +orinne *cette chBre voix, que Langelot, si on n arrivait pas

retrouver ulie +rencXs n entendrait sans doute Gamaisplus * se faisait entendre.Rien d exploita!le. Rien, Rien.(ais soudain...F )nif snif% cria Langelot tue-tJte.Laissant la machine tourner, il se rua che& le

capitaine (ontferrand.Q

Q QLe docteur assermSnchen avait termin" les

perquisitions. l n avait rien trouv". Le !laireau truqu"avait "chapp" sa vigilance d amateur.

l avait interrog" une demi-dou&aine d ing"nieurs,essa5ant de les intimider en leur annonMant d un tonmenaMant H

F e sais tout. ?arle. L intimidation r"ussissait. Les malheureux

trem!laient comme des feuilles au vent, mais ils nepouvaient avouer des actes de sa!otage ou d espionnagequ ils n avaient pas commis.

Le soleil se couchait, teignant en rouge le d"sertdadien\ l om!re de l h"licoptBre avait tripl" de longueur,et assermSnchen commenMait se demander s iln allait pas sauter en Geep et essa5er de s enfuir lafaveur de la nuit, lorsque le docteur 45qva se pr"cipitadans son !ureau H

F Docteur%* Kuoi, docteur'* Les empreintes de la coiffeuse...

* Eh !ien'* +e ne sont pas celles de Ca!ienne Davart%

- 1 / -



QQQ

(lle Ca!ienne Davart passait d excellentes vacances )aint-4rope&. 7 la diff"rence de Deauville, il 5 faisaitun temps magnifique. Evidemment, elle n avait pas ledroit de sortir sans pr"venir l aspirant >ersended 6ol!ach.

(ais l aspirant >ersende d 6ol!ach "tait unecharmante Geune fille de l ge de Ca!ienne, et, poursimplifier, elles sortaient ensem!le.

l "tait trois heures de l aprBs-midi et elles "taientallong"es c$te c$te sur la plage lorsque le coquillageque >ersende portait au cou au !out d une cha#ne d or semit gr"siller discrBtement.

F Kuatre !rBves, trois longues, deux !rBves,compta-t-elle. ;n te demande au t"l"phone, ma vieille.

* Encore% (ais ils m ont d"G demand" ce matince que Ge savais sur E=> =EA et Ge leur ai dit que Ge nesavais rien.

* + est peut-Jtre pour autre chose. 7llons-5. =ousprendrons notre !ain de soleil plus tard.

Les deux Geunes filles se levBrent, pliBrent !agages,et, d un caf" voisin, appelBrent un certain num"ro.

F (ademoiselle Davart'* + est moi.* (ademoiselle Davart, vous ave& !ien dit que

vous avie& "t" recrut"e par une dame rousse dont lescheveux sem!laient avoir "t" coup"s par un !Ucheron'

* e suis un peu mauvaise langue mesheures.

* D"crive& cette dame.

* La quarantaine. <n peu ronde. (inaudiBre. Lescheveux courts.

- 1 0 -



op"ration anti-)?6 =A. e suis un peu votresp"cialiste anti-)?6 =A, non'* ;n verra ce qu on peut faire. Donne&-moil adresse.

QQ Q

<n homme d une cinquantaine d ann"es, le visagela!our" de longues rides verticales, "tait assis dans son

!ureau, et il regardait une photographie pos"e sur sata!le.La photographie repr"sentait une Geune fille au ne&

retrouss" et aux 5eux verts.Q

Q Q

- 1 -



La concierge, impressionn"e par les deux cartes du)= C qui lui avaient "t" pr"sent"es, expliqua que,l appartement consistait en deux piBces, une cuisine, une

salle de !ain. l n 5 avait pas d autre sortie. La damedevait avoir un deuxiBme domicile, car on ne la vo5ait lque rarement. (ais pour le moment, oui, elle devait 5 Jtre.

(ontferrand, la Gam!e droite un peu raide, etLangelot qui n "tait que souplesse, montBrent l escalier.

F L effet de surprise est essentiel, avait dit(ontferrand. )inon, cette femme serait capa!le de sesuicider, et alors...

5 avait trois serrures.F La cha#ne est sUrement mise, murmura le

capitaine. =ous n avons aucune chance de faire Ma vite, !ien, et silencieusement. Vite et !ien, cela suffira.

Langelot portait une !o#te outils. Dans uncompartiment, il 5 avait une espBce de mastic\ il 5 avaitaussi une truelle. l prit la truelle et !ourra de mastictoutes les fentes de la porte qu il put trouver H en haut, en !as, du c$t" des charniBres. Les serrures resteraient enplace, peu importait. 4out en travaillant, il "coutaitattentivement. 7 un certain moment il crut entendre dela musique dans l appartement.

75ant trouv" sous la porte une fente plus largequ ailleurs, il 5 mit davantage de mastic et 5 ficha unepetite cartouche.

(ontferrand l o!servait avec appro!ation. Kuand lacartouche fut en place, ils reculBrent tous les deux. 7 cetinstant, une vieille dame du quatriBme descenditpromener son chien. ls durent attendre. Elle les regardad un air soupMonneux. Kuand la dame et le chien eurent

disparu H

- 1 8 -



F Kuel horri!le saucisson pattes% murmuraLangelot.

(ais la dame, moins sourde qu on n aurait pu le

croire, grommela HF e vais les mettre en saucisson, moi, ces deuxcam!rioleurs-l , ce ne sera pas long. <n mot laconcierge...

(ontferrand fit un geste. Langelot tira unet"l"commande de sa !o#te et appu5a sur un !outon.D"gainant leurs pistolets, le chef de ? et son Geunesu!ordonn" se pr"cipitBrent dans l appartement, tandisque les !outs de !ois et de pl tre retom!aient au sol H laporte avait vol" en "clats.

ulie +rencXs avait "t" en train de regarder lat"l"vision. Elle n eut mJme pas le temps de saisir unearme.

F (adame, lui dit poliment (ontferrand, G ai toutlieu de croire que vous Jtes une professionnelle. +ommetelle, vous devrie& savoir quand vous ave& perdu lapartie. e vais vous poser une question. )i vous mer"ponde& la, v"rit", Ge m efforcerai de faire en sorte que letri!unal qui vous Gugera vous accorde les circonstancesatt"nuantes.

ulie regarda les deux officiers qui lui faisaient face.)es 5eux tom!Brent sur les deux pistolets !raqu"s surelle. Elle s humecta les lBvres du !out de la langue.F Kuestion' prononMa-t-elle simplement.

QQ Q

assermSnchen, les !ras ramen"s en arriBre,

s avanMa vers (lle Davart.F e sais tout, dit-il. ?arle.

- 1 I -



* (oi, Ge ne sais rien , r"pondit +orinne, regardantde !as en haut le fauve qui marchait sur elle.

l la gifla de la gauche vers la droite.

F ?linX% r"pliqua-t-elle pour se donner du courage. Vous Jtes un incapa!le appel" ?linX. l voulut la gifler de la droite vers la gauche\ elle

accrocha sa main au passage et se laissa tom!er au sol\ ledocteur assermSnchen effectua un vol plan" traversson !ureau, et alla donner du cr ne contre un classeur.

+orinne, ceinture noire de Gudo, s "tait retrouv"e engarde, l autre !out du !ureau.

assermSnchen se releva, s "pongeant le sang dufront.

F 45qva, dit-il, alle& me chercher mes adGoints et ungrand drap.

+ontre un drap Get" par deux hommes, un GudoXa, siexp"riment" qu il soit, ne peut pas grand-chose.

F e me rends , dit +orinne.Elle fit sauter ses lentilles de contact !runes.F Kuel soulagement, murmura-t-elle. Elles me

faisaient mal du matin au soir. assermSnchen s avanMa vers elle, tendit

prudemment sa grosse patte, et la saisit par la nuque. F (aintenant, ma !elle, dit-il, on va voir ce que (.

C"lix )ousse va te dire. l la tra#na dans la cour.)u!itement, comme cela se passe touGours sous les

tropiques, la nuit "tait tom!"e. l "tait 19 heures.L h"licoptBre formait une grosse !oule , de lumiBre aumilieu des t"nB!res.

L avion r"action fonMait dans la nuit africaine.F?r"pare&-vous, dit le pilote.

- 1 9 -



* La Geune g"n"ration n a encore Gamais saut" enparachute' demanda un gros garMon l air mou quicommandait le sticX 1.

* amais, r"pondit le garMon install" c$t" de lui.* Eh !ien, tu as de la chance. ?our avoir un !revetde para, un saut op"rationnel vaut six sautsd entra#nement, reprit le chef. Demain, tu auras taplaque v"lo2. ?as vrai, les gars'

* + est vrai, ?ierrot , r"pondirent quatreautres solides gaillards, d une seule voix.

4ous les six "taient !ar!ouill"s de cirage. Leursparachutes "taient noirs. Les dagues qu ils portaient"taient noires "galement.

F ;n arrive , dit le pilote.Les snifiens se massBrent prBs de la porte, qui

s ouvrit automatiquement.F ;o:L un aprBs l autre, les six audacieux plongBrent dans

la nuit.Langelot n "prouva pas la moindre appr"hension

devant le saut. 7u contraire, il trouva la chute li!reenivrante. Lorsque ses !retelles se tendirent avec unesecousse, il commenMa scruter le pa5sage. 4out cequ on vo5ait en !as, c "taient quelques points lumineux,plus une grosse !oule de lumiBre.

F ?our se recevoir, c est facile, lui avait dit ?ierrot.4u n as qu faire un roul"-!oul". )oudain, Langelot eut l impression que la pierraille

du d"sert se Getait sa rencontre. l fit un roul"-!oul". lse releva, se d"!arrassa de son parachute, et fonMa vers la !oule de lumiBre.

! Gr#upe $e para',utistes! #, En ar-#t mi%itaire . insi-ne s/m0#%isant %e 0revet para',utiste!

- 18O -



F 6", pas si vite% lui cria ?ierrot. l faut attendre lesautres.

Les quatre autres snifiens arrivaient. + "tait

merveilleux de participer une op"ration de commandosous les ordres du l"gendaire ?ierrot la (armite 1.La !oule de lumiBre se r"v"la Jtre un h"licoptBre

qui s "tait pos" une quarantaine de mBtres de l usine.<n colosse arm" d une mitraillette le gardait.

Les six snifiens s approchaient en rampant.F 6"% ?sst% cria ?ierrot lorsqu ils furent arriv"s

vingt-cinq mBtres. 6o% L ami% 4u comprends quoi' LefranMais' L engliche' L espagnol'

Le colosse !raqua sa mitraillette sur la nuitimp"n"tra!le.

F e suis (exicain% annonMa-t-il. Kui es-tu, toi,l homme'

* 7 toi, Langelot, dit ?ierrot, sachant que son Geune camarade parlait l espagnol comme un +astillan.

* 6"% Le (exicain% appela Langelot. )i tu aimes lesoleil et la tequila, Ge te somme de te rendre.

* e sers le se or Celicio )ousse, et Ge ne me rends personne% r"pondit fiBrement le factionnaire, en

armant sa mitraillette.* Le se or )ousse est dans l h"licoptBre'* ;ui, et c est un h"licoptBre pare-!alles%.* 4u me fais rire avec ton h"licoptBre pare-!alles.4u vois ce camion, ta gauche'* e ne suis pas aveugle.* (ontre-leur, ?ierrot. ?ierrot qui, en guise d arme, portait non pas un

pistolet, ni un fusil, ni une mitrailleuse, mais tout! Pierr#t %a )armite para1t $ans Langelot et les exterminateurs,

$Langelot fasse à l'ennemi.

- 181 -



simplement un lance-roquettes antichar, plusconnu sous le nom de !a&ooXa, aGusta le r"servoir ducamion et pressa la d"tente.

<ne seconde se passa... et le camion ne fut plusqu une ger!e de flammes et qu un vrom!issement.<ne tJte triangulaire passa par la portiBre de

l h"licoptBre et une voix parlant franMais avec un accentind"termin" se fit entendre.

F ci C"lix )ousse. e dis H ci, C"lix )ousse.* +ondol"ancesT, r"pondit ?ierrot, invisi!le

dans la nuit.* Kue d"sire&-vous' e vois que vous Jtes

puissamment arm"s et Ge suis prJt certainscompromis...

- 182 -



DBs que le gros oiseau se fut enlev" de terre, desrafales de mitraillette "clatBrent H les colosses de (.)ousse essa5aient d a!attre leur propre engin. (ais le

(exicain ne s "tait pas tromp" H l h"licoptBre "tait eneffet l "preuve des !alles, et seules des roquettesantichar auraient pu l endommager.

+orinne se serrait contre Langelot.F 7lors' lui demanda-t-il. Kuelles impressions' Elle avala sa salive avant de r"pondre.F Les gens qui vont che& le coiffeur devraient se laver

la tJte un peu plus souvent , r"pondit-elle. F 7ll$, monsieur Roche-Verger' :onGour, monsieur.* 7h% salut, Langelot. )ave&-vous pourquoi un

sourd ressem!le un chien et un autre sourd .1 un chat'* ?arce qu ils ne s entendent pas* :ravo, Langelot. Kue puis-Ge pour votre service'* Le capitaine m a demand" de vous dire que vous

pouvie& cesser vos s"ances de spiritisme.* 4ant mieux. ?arce que sans personne pour Gouer

les esprits, Ma devenait monotone.* 7utre chose. +ette devinette, avec les deux

prisonniers... e n ai touGours pas trouv" le mot. edonne ma langue au chat.

* 7u chat, Langelot' Ku est-ce que vous voule&.qu il en fasse, le chat'

* :on, d accord, Ge vais r"fl"chir encore. e peuxparler +houpette'* Vous pouve& lui parler, mais Ge vous pr"viens, elle

est un peu !i&arre ces derniers temps.* :i&arre' +omment cela'*Elle veut devenir coiffeuse et faire des missions

secrBtes en 7frique. Vous 5 comprene& quelque chose,

vous' :ah% ?eu importe. 4out cela, c est pour plus tard.

- 180 -



Dimanche prochain, nous allons rendre visite (me+rencXs dans sa prison. ;n va lui porter des oranges, desfleurs, peut-Jtre un peu de la cuisine de +houpette...

?etitluron sera l . Vous vene& avec nous'

- 18 -



TU AIMES LES AVENTURES DE LANGELOT.CONNAIS-TU LARRY J. BASH, LE DETECTIVE PRIVE

PRESENTE PAR LE LIEUTENANT X ?

0é#! parus $

Larry .1/23 . 4omment #e suis devenu détective privé.Larry . 1/23 . 4omment #'ai mené ma premi"re

enquête.

(?R (` E= CR7=+E ?7R :R;D7RD E4 47<? =F, !d Romain-Rolland - (ontrouge.<sine de La ClBche, le 1O-O -19IO.

9 /- - D"p$t l"gal nj 1O/9, 2e trimestre 19IO.2O - O1 - 2/ - O1 ):= H 2 - O1 - OO 9 1 -8Loi nj 09-9 du 1 Guillet 1909 sur les pu!lications

destin"es la Geunesse. D"p$t H uin 19IO.

- 18 -



- 188 -



L2auteur

2ous le peudonyme du Lieutenant 5, nom sous lequel il signe la série des Langelot, secac e en fait l'écrivain d'origine russe (ladimir (ol6off. 7é ! 8aris le 9 novembre :;<=, cetarri"re petit-neveu du compositeur c a>6ovs6y, ancien officier en /lgérie et ancien officier du renseignement, re oit le prix international de la paix en :;?; et est également @rand prixdu &oman de lA/cadémie Bran aise.

2pécialiste de la désinformation, le succ"s du &etournement C ulliardDl'/ge d' ommeE,traduit en douFe langues, lui vaut une renommée internationale.

0ans la nuit de mercredi :G septembre =HH , l'écrivain s'éteint dans sa maison du8érigord.

(ladimir (ol6off est également l'auteur de Larry . 1as , autre série publiée par la bibliot "que verte.

Lan-e%#t

Langelot est une série de romans d'espionnage pour la #eunesse racontant les aventures du éros éponyme, un #eune agent

secret d'un service de renseignement fran ais intitulé $ 2ervicenational d'information fonctionnelle C27IBE.8arue de :;J ! :;?J dans la 1ibliot "que verte, elle est

l'Kuvre de (ladimir (ol6off, sous le pseudonyme de Lieutenant 5.

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L2,ist#ire

Le !rillant sous-lieutenant Langelot agent nj 222W, sorti maGor 1I ans peine de l "cole du )= C Langelot agent secretW est un Geune homme charmeur etsportif dYapparence innocente avec sa petite taille et sa mBche !londe lui !arrant lefront.

(algr" sa na^vet" apparente il triomphera au cours de ses aventures dem"chants espions, de savants fous, de super criminels, de personnages d"moniaques,d organisations malfaisantes, de singes, de cachalots mangeurs dYhommek

l utilise parfois le nom de code d 7uguste ?ichenet. VolXoff transpose, au fil des missions confi"es son h"ros, lYactivit" des

services franMais de lY"poque )DE+EW, des choix id"ologiques et des thBmesclassiques de lYespionnageH

Langelot protBge sous les ordres du capitaine (ontferrand, les fus"es,satellites, et secrets du professeur F ?ropergol dont la fille Edbige, surnomm"e+houpette deviendra la meilleure amie de LangelotW. <n colonel +hi!ani menace lesalli"s africains. Des pa5s de lYest - le mur de :erlin n est pas encore tom!" - montentdes r"seaux d espionnage qui prennent la couverture d une troupe de !allet Langelotet la DanseuseW ou s appuient sur des agents dou!les comme le capitaine )ourcier

Langelot suspectW ou le capitaine tra#tre +ordovan +orsetierW qui voudrait rallierLangelot sa cause Langelot passe l ennemiW.

La toute puissance de multinationales d"fendant sans aucun scrupule leursint"rJts financiers est "galement d"nonc"e lorsque Langelot com!at le )?6 =A quiapparait pour la 1Bre fois dans Langelot che& les ?a-?ousW. +ette organisationmafieuse tentaculaire sera notamment personnifi"e dans divers "pisodes par lemilliardaire )idne5 la g"latine ou le philanthrope ?atroclas.

La rivalit" avec les puissances alli"es Ro5aume-<ni, `tats-<nis ou 7llemagnede l ;uestW prend un tour cocardier. La Geunesse id"aliste molle, estudiantine etchevelue des ann"es hippie, est r"solument moqu"e et r"g"n"r"e par la ga#et", le goUtde lYaction et lYengagement patriotique.

Le trait distinctif de Langelot r"side dans ses initiatives personnelles la limitede la d"so!"issance, et sa facult" d"Gouer les manipulations thBme pr"f"r" de VolXoffW.

;utre le talent de l auteur qui lui permet de construire des sc"narios !ienficel"s qui mJlent aventures, enquJtes et suspens \ l humour omnipr"sent quiridiculise les personnages qui se prennent trop au s"rieux comme le commissaireDidier de la D)4 -rivale du )= C-W confBre cette s"rie une fra#cheur touGours

d actualit".

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Les titres $e %a s3rieOrdre de sortie

Les dates correspondent ! la premi"re parution, tou#ours dans la 1ibliot "que verte. La série a été rééditée dans lesannées =HHH aux ditions du riomp e Csous le nom, cette fois, de (ladimir (ol6offE.

G:. Langelot agent secret C:;J EG=. Langelot et les Mspions C:;JJEG<. Langelot et le 2atellite C:;JJEGG. Langelot et les 2aboteurs C:;JJEG . Langelot et le @ratte-ciel C:;J9EGJ. Langelot contre %onsieur C:;J9EG9. Langelot pic6poc6et C:;J9EG?. Nne offensive signée Langelot C:;J?EG;. Langelot et l'Inconnue C:;J?E

H. Langelot contre six ou CcouvertureE Langelot contre J C:;J?E

:. Langelot et les 4rocodiles C:;J;E=. Langelot c eF les 8a-pous C:;J;E<. Langelot suspect C:;9HEG. Langelot et les 4osmonautes C:;9HE

. Langelot et le 2ous-marin #aune C:;9:EJ. Langelot m"ne la vie de c Oteau C:;9:E9. Langelot et la 0anseuse C:;9=E?. Langelot et l'/vion détourné C:;9=E;. Langelot fait le malin C:;9=E

JH. Langelot et les Mxterminateurs C:;9<EJ:. Langelot et le Bils du roi C:;9GEJ=. Langelot fait le singe C:;9GE

J<. Langelot 6idnappé C:;9 EJG. Langelot et la (oyante C:;9 EJ . Langelot sur la 4Pte d'/Fur C:;9JEJJ. Langelot ! la %aison 1lanc e C:;9JEJ9. Langelot sur l'Qle déserte C:;99EJ?. Langelot et le 8lan rubis C:;99EJ;. Langelot passe ! l'ennemi C:;9?E9H. Langelot c eF le présidentissime C:;9?E9:. Langelot en permission C:;9;E9=. Langelot garde du corps C:;9;E9<. Langelot gagne la derni"re manc e C:;?HE9G. Langelot mauvais esprit C:;?HE9 . Langelot contre la marée noire C:;?:E9J. Langelot et la 4lef de la guerre C:;?=E99. Langelot et le @énéral 6idnappé C:;?<E9?. Langelot aux arrêts de rigueur C:;?GE9;. Langelot et le 4ommando perdu C:;? E?H. Langelot donne l'assaut C:;?JE

Nne note de bas de page dans Langelot contre six C:;J?E mentionne par erreur un Langelot fait de la coopération,ce qui ne peut être que le titre primitif de Langelot et l'Inconnue. 0ans le même volume, une autre note de bas de pagetransforme Nne offensive signée Langelot en Nne opération signée Langelot.

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Les titres de la s,rieOrdre alp2a$,tiDue

Les dates correspondent ! la premi"re parution, tou#ours dans la 1ibliot "que verte. La série a été rééditée dans lesannées =HHH aux ditions du riomp e Csous le nom, cette fois, de (ladimir (ol6offE.

:. Langelot ! la %aison 1lanc e C:;9JE=. Langelot agent secret C:;J E<. Langelot aux arrêts de rigueur C:;?GEG. Langelot c eF le présidentissime C:;9?E

. Langelot c eF les 8a-pous C:;J;EJ. Langelot contre la marée noire C:;?:E9. Langelot contre %onsieur C:;J9E?. Langelot contre six ou CcouvertureE Langelot contre J C:;J?E;. Langelot donne l'assaut C:;?JE:H. Langelot en permission C:;9;E::. Langelot et la 4lef de la guerre C:;?=E:=. Langelot et la 0anseuse C:;9=E:<. Langelot et la (oyante C:;9 E:G. Langelot et l'/vion détourné C:;9=E: . Langelot et le 4ommando perdu C:;? E:J. Langelot et le Bils du roi C:;9GE:9. Langelot et le @énéral 6idnappé C:;?<E:?. Langelot et le @ratte-ciel C:;J9E:;. Langelot et le 8lan rubis C:;99E=H. Langelot et le 2atellite C:;JJE=:. Langelot et le 2ous-marin #aune C:;9:E==. Langelot et les 4osmonautes C:;9HE=<. Langelot et les 4rocodiles C:;J;E=G. Langelot et les Mspions C:;JJE= . Langelot et les Mxterminateurs C:;9<E=J. Langelot et les 2aboteurs C:;JJE=9. Langelot et l'Inconnue C:;J?E=?. Langelot fait le malin C:;9=E=;. Langelot fait le singe C:;9GE<H. Langelot gagne la derni"re manc e C:;?HE

<:. Langelot garde du corps C:;9;E<=. Langelot 6idnappé C:;9 E<<. Langelot mauvais esprit C:;?HE<G. Langelot m"ne la vie de c Oteau C:;9:E< . Langelot passe ! l'ennemi C:;9?E<J. Langelot pic6poc6et C:;J9E<9. Langelot sur la 4Pte d'/Fur C:;9JE<?. Langelot sur l'Qle déserte C:;99E<;. Langelot suspect C:;9HEGH. Nne offensive signée Langelot C:;J?E

Nne note de bas de page dans Langelot contre six C:;J?E mentionne par erreur un Langelot fait de la coopération,ce qui ne peut être que le titre primitif de Langelot et l'Inconnue. 0ans le même volume, une autre note de bas de pagetransforme Nne offensive signée Langelot en Nne opération signée Langelot.

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La s,rie

Nne caserne en banlieue parisienne. Nn grand gaillard veut voler la gamelle d'un petit blond R celui-ci refuse, provoquant la col"re du grand qui se #ette sur le petit... et se retrouve bientPt, ! la stupeur générale, balayé par son adversaire. Langelot - c'est le nom du petit blond- ne se doute pas qu'il vient de faire son premier pas vers son embauc e par le 2.7.I.B., le2ervice 7ational d'Information Bonctionnelle, mystérieux et ultra-efficace service secretfran ais.

/insi démarre la premi"re des aventures de Langelot. *rp elin de p"re et de m"re,sans aucune famille, sans même un prénom, Langelot est une sorte de ames 1ond unior fran ais. La série des Langelot présente d'ailleurs de nombreux points communs avec celle deBleming $ comme 1ond, Langelot est confronté ! des super-criminels, aussi ric es etintelligents que démoniaques R lorsque 1ond combat le 28M4 &M, la multinationale du crime,Langelot quant ! lui doit faire face au 283I75, autre organisation du mal. Mnfin, last but notleast, Langelot lui aussi ne laisse pas indifférente la gent féminine, et c acune de ses istoiresvoit l'apparition d'une #eune et #olie #eune fille.

Nne série diablement efficace. Nn éros attac ant, des méc ants extr"mement bienréussis Cle secret d'une bonne istoire, d'apr"s 3itc coc6E, des #olies filles, des istoires auxmultiples rebondissements R bref, une réussite totale, sûrement la série de la bibliot "que verteque #e relis avec le plus de plaisir.

/ noter que Langelot a fait aussi fait l'ob#et d'une bande dessinée dans 2pirou, en :;9:$ Langelot 2uspect du numéro :9< au numéro :9G C roman 10 S! suivreSE, signée par S4ommandant 5S et %ali6.

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Les personnages .

(> co pl,ter)

Langelot

apitaine 'on+errandapitaine 'ouste<rac

olonel 2i$anio issaire idierorinne 0e

Fed ige Hoc2e%;ergerIacDues orsetier4ierre Tou3ier4ro+esseur Hoc2e%;erger"idne< la G,latine"N :T2o as Torvier

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Langelot

Le éros. /gé de :? ans, il est engagé comme agent secret par le 27IBsuite ! une rixe dans une caserne. Ntilise réguli"rement le pseudonymed'/uguste 8ic enet. 2on cri de guerre $ S2nif, snif +S

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Aspirant Gaspard

4oll"gue de langelot, c'est un grand amateur de déguisements en tousgenres. 0éguisements qui lui causent souvent bien des probl"mes.

apitaine 'on+errand

4 ef de la section S8rotectionS du 27IB, c'est aussi le c ef directde Langelot. 4'est également lui qui l'a recruté, et il le consid"re un peu comme son fils. 1lessé lors d'une opération, il a perdu une #ambeet ne prend donc plus part au service actif.

- 1I -



apitaine 'ouste<rac

*fficier du 27IB, surnommé 4avalier seul, c'est un solitaire qui

n'aime travailler qu'en solo. Il n'apprécie que peu Langelot, qu'ilmettra même aux arrêts de rigueur.

olonel 2i$ani

*fficier de l'armée d'un pays d'/frique voisin de laCôte d'E !"eCpays #amais nommé mais identifiable comme étant la LybieE,Langelot aura ! de nombreuses reprises affaire ! lui.

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o issaire idier

4ommissaire ! la 02 , c'est la bête noire du 8rofesseur &oc e-

(erger dont il a en c arge la protection. Langelot lui #oueréguli"rement de mauvais tours.

orinne 0e

eune agente du 27IB, Langelot fait sa connaissance sur le M#"$%e& de T#& (%))e, le navire-école du 27IB. 4'est en fait la fille deS27IBS, le c ef du 27IB.

- 1I8 -



Fed ige Hoc2e%;erger

Bille du 8rofesseur &oc e-(erger, ses amis la surnomme

4 oupette. 4'est la meilleure amie de Langelot.

IacDues orsetier

acques 4orsetier, alias 4ordovan, est un ancien capitaine dusecond bureau, et a tra i la Brance pour se mettre au service dumystérieux P*+$ N#% . Il mourra dans un accident d' élicopt"re.

- 1II -



4ierre Tou3ier

S8ilierS de la section /ction du 27IB, il est surnommé 8ierrot la

%armite ! cause de sa p ysionomie. Langelot et lui feront plusieursenquêtes ensemble.

4ro+esseur Hoc2e%;erger

2urnommé le 8rofesseur 8ropergol, c'est le spécialiste fran ais desfusées balistiques. Bantaisiste, grand amateur de devinettes, il détesteles plantons qui le surveillent et qu'il surnomme ses érons. Il devientami de Langelot qui le prot"ge ! plusieurs reprises.

- 1I9 -



"idne< la G,latine

4'est l'un des responsables de l'organisation criminelle 283I75.

Langelot dé#oue ! plusieurs reprises ses complots.

"N :Le c ef du 27IB. 4'est une personne mystérieuse, qu'on ne voit #amais. Langelot lui sauve une fois la vie.

- 19O -



T2o as Torvier

omas orvier, alias %onsieur , est un ancien condisciple du

8rofesseur &oc e-(erger ! 8olytec nique. 4ul-de-#atte monstrueux etc ef d'un réseau terroriste, il mourra dans l'explosion de son satellite.

- 191 -



Langelot Agent "ecret 1965

1

Le r,su ,Nn gar on souriant, ! l'air na>f, qui déambule en plein 8aris dans

un costume d' omme-grenouille peut dé#! étonner les badauds.%ais que ce polisson, dont les yeux font des feux de #oie, soit

l'él"ve le plus doué d'une école de contre-espionnage, voil! qui est plus surprenant.

/gents secrets contre agents secrets, la bataille sera rude et ilfaudra au #eune Langelot faire preuve de beaucoup d'astuce en mêmetemps que de solides connaissances de #udo +

- 192 -



Langelot et les espions 1966

Le r,su ,S%onsieur 8ropergolS, le spécialiste fran ais des fusées

cosmiques, court le risque d'être enlevé par des espions étrangers,mais, farceur et fantaisiste, il refuse énergiquement de se laisser protéger.

Nne seule solution pour les services secrets fran ais $ l'enlever

eux-mêmes +L'opération est confiée ! un petit commando dont le membreapparemment le moins important est le sous-lieutenant Langelot, dix-

uit ans.%ais, peu ! peu, ses camarades plus anciens sont éliminés par

les services adverses. 4'est donc ! lui que revient la protection del'excentrique savant et de sa c armante fille, 3edTige, dite 4 oupette.

Nne mission passionnante, mais sûrement pas de tout repos +

- 19/ -



Langelot et le satellite 1966

!

Le r,su ,

SNn nouveau satellite abité tourne autour de la lune +Sannoncent les stations clandestines d'écoute radio.

Uui l'a lancé V %yst"re. 8ersonne ne s'en vante et pour cause $

tout marc e mal ! bord du satellite.S1onne affaire, si on récupérait l'engin +S se dit la terrible %me2c asc , petite vieille dame qui dirige de main de maWtre une vasteentreprise d'espionnage industriel.

Mt, naturellement, elle pense ! en c arger Langelot, ce #euneagent secret qui a dé#! mené tant de passionnantes enquêtes...

- 190 -



Langelot et les sa$oteurs 1966

#

Le r,su ,

7ouvelle mission pour Langelot. Le #eune et brillant agent secretarrive ! Londres oX se produisent d'inquiétants sabotages.

Les principaux monuments de Londres sont mis en péril, toutautant que les bonnes relations franco-britanniques.

(oil! Langelot lancé sur les traces des saboteurs en compagniede la blonde et fragile 4larisse qui fait un métier bien difficile pour une #eune fille.

0es aventures savoureuses et... mouvementées au sein de laaute S2ocietyS.

- 19 -



Langelot et le gratte%ciel 196&

5Le r,su ,

L'agent secret est petit, tout petit.Le gratte-ciel est grand, tr"s grand.Mt il fourmille d'ennemis.4inquante étages. 0es batteries enti"res d'ascenseurs.

0'innombrables bureaux appartenant ! des compagnies dontl' onorabilité n'est pas tou#ours certaine. out un monde équipé desinstallations modernes les plus perfectionnées.

Bace au gratte-ciel, le #eune Langelot, dont c'est la premi"remission au 4anada et le premier voyage outre-/tlantique. &éussira-t-il, avec l'aide de sympat iques amis canadiens, 8 il Laframboise et@risélidis (adebontrain, ! prévenir une catastrop e qui menace lemondeV

- 19 -



Langelot contre 'onsieurT

196&

6Le r,su ,

Nne pi"ce de cinq francs comme toutes les pi"ces de cinq francs,mais ! laquelle le gardien de la 4onciergerie tenait désespérément...Nne guillotine datant de la révolution, mais en état de

fonctionnement... Nne #eune espionne au volant d'une voiture desport... Nn vieil orloger allemand, servant, ! n'en pas douter, de relais! un réseau d'espionnage...

Mt, derri"re tout cela, l'inquiétante sil ouette de %onsieur ,énorme cul-de-#atte ressemblant ! un monstre, et dirigeant ! lui toutseul une dangereuse organisation internationale.

0u pain sur la planc e pour l'ami Langelot.

- 198 -



Langelot pic poc et

196&

&Le r,su ,

SLes instructions secr"tes se trouvent dans la poc e de l'amiralristam.S 7aturellement, le vieil officier anglais refuse de se laisser

fouiller, et Langelot aura toutes les peines du monde ! saisir ledocument que tiennent également ! récupérer les ommes de mains de%onsieur .

0es brouillards de Londres aux ciels d'aFur de la 2ardaigne,Langelot aura maille ! partir avec le groupe des quatre muets particuli"rement dangeureux, une équipe d'espions déguisés en statuesde cire et une #eune fille italienne au visage pat étique.

%ais l'ingéniosité de Langelot et ses dons de pic6poc6et luiseront d'un précieux secours.

- 19I -



*ne o++ensive sign,e Langelot196

Le r,su ,

Nn soir comme tous les soirs. Nne émission de télévision commetoutes les émissions de télévision...

2oudain elle s'interrompt. Nn monumental cul-de-#atte apparaWtsur l'écran et déclare qu'il va conquérir le monde.

*X se cac e-t-il VUuelles sont ses armes V4omment se fait-il qu'il semble connaWtre tous les secrets des

autorités V8our mettre ors d'état de nuire le redoutable %onsieur , legouvernement fran ais n'a que trois #ours.

Nne offensive est déclenc ée, et le fer de lance en est le #euneagent secret Langelot, dont l'astuce et le courage ne se démentent #amais.

- 199 -



Langelot et l-inconnue 196

9

Le r,su ,

Uui est @raFiella /ndronymos V %yst"re.out ce que le #eune agent secret Langelot sait d'elle, c'est qu'il a

re u mission de la protéger. 0'appartement parisien en yac t sur la%anc e... de yac t en p are désert... de p are désert en 2orbonne... de2orbonne en ambassade étrang"re... de l'ambassade étrang"re !l'Mlysée... bref, de 4 arybde en 2cylla, @raFiella /ndronymos entraWneson garde du corps dans un tourbillon d'aventures.

Les c oses se compliquent encore lorsque Langelot s'aper oitque la vie de trois ommes qui se sont fiés ! lui dépend du succ"sd'une opération... qu'il n'a pas le droit d'entreprendre.

- 2OO -



Langelot contre "i0 196

1/

Le r,su ,

/ l'exposition universelle de @en"ve, la Brance expédie deuxenvois extr"mement précieux $ son laser le plus perfectionné et son #eune agent secret Langelot, le second pour garder le premier.

4'est que, en effet, plusieurs pavillons ont dé#! été sabotés dansdes conditions mystérieuses.0e son cPté, l'/ssociation mondiale des eunes de bonne volonté créeun comité de sécurité, comprenant sept membres, gar ons et filles, quiont pour mission de dépister les saboteurs.4omme par asard, l'un de ces membres n'est autre que Langelot.0"s le début, ses coll"gues du comité lui semblent suspects. Lac armante Italienne se prom"ne avec des détonateurs dans son sac !main. L'/nglaise écrit d'étranges cryptogrammes.

- 2O1 -



%ais, pour trouver le mot de l'énigme, il faudra que Langelots'expose en des bagarres inégales et prenne le risque le plus terrible desa carri"re dé#! mouvementée.

Langelot et les crocodiles1969

11Le r,su ,

0ans cette /frique noire qu'il ne connaWt pas encore, le #euneagent secret Langelot aborde un #our avec un mission apparemmentimpossible $

- obtenir des informations sans informateur R

- les transmettre sans poste radio.4'est qu'en effet un coup d'état vient d'éclater en 4Pte d'Mb"ne, pays ami de la Brance. La terreur y r"gne, et le complexe atomique,construit par les Bran ais et les Mbénois ! des fins pacifiques, estmenacé.

8our réussir, Langelot doit se faire passer pour un gar on plus #eune que lui. 3élas + S8apaS le renie, S%PmanS ne veut pas de lui...

3eureusement, il y a la petite soeur, 2op ie. Mt la petite soeur,

elle, ne le renie pas +

- 2O2 -



Langelot c2e3 les 4a%pous1969

1

Le r,su ,

Langelot fait une drPle de tête lorsque le 2.7.I.B. le c arge d'unenouvelle mission $ il s'agit de devenir c anteur ! la station pirate &adio8a-pou.

Le pauvre Langelot c ante faux, mais un #eune agent secret n'a pas ! discuter les ordres et Langelot va du reste découvrir rapidementque &adio 8a-pou s'intéresse ! beaucoup d'autres que c oses que lac anson...

Mn particulier ! Sla 1retonneS, la derni"re invention de %.8ernancoYt $ Sla 1retonneS n'est pas une c anteuse, mais une moto, etmême une moto volante... 0u c ant, non, mais du sport en perspective pour Langelot, a oui +

- 2O/ -



Langelot et les cos onautes19&/

1#Le r,su ,

Nne fusée doit être lancée de 4ap Zennedy en direction de %ars.

4ependant un mystérieux étranger vient en Brance. / un fabriquant de

climatiseurs perfectionnés, il ac "te un climatiseur ultra- perfectionné... tellement perfectionné qu'il fonctionne mal +Langelot est c argé d'enquêter.2a mission ne le conduira pas seulement de l'autre cPté de

l'/tlantique, ! 7eT [or6 et en Bloride, mais ! 4ap Zennedy même, et #usqu'! l'intérieur de la fusée en partance pour %ars...Il ne tardera pas ! découvrir qu'une puissante organisationinternationale qu'il connaWt dé#!, le 283I75, se propose de saboter le

vol de la fusée que doit piloter le sympat ique et bouillant Branc6 3ordon.

- 2O -



Langelot et le sous% arin aune19&1

15Le r,su ,

IbiFa, Wle espagnole. 4iel clair, mer bleue. 2able et pins parasols.Nn paradis de vacances.%ais le #eune agent secret Langelot n'est pas l! pour s'amuser.

4e qui le préoccupe, c'est $

- un informateur qui donne de mauvais renseignements ! sonservice R- un centre de détection de bateaux, responsable de la perte de

plusieurs pétroliers fran ais et anglais.Mt pour l'aider, il a $- un sous-marin qui n'existe pas R- un petit groom nommé 8ablito R- et surtout, un merveilleuse boWte ! surprises, contenant la

panoplie du parfait agent secret $ la valise 8andore.

- 2O -



Langelot 7ne la vie dec28teau

19&1

16

Le r,su ,Uuand des touristes américains visitent de vieux c Oteaux

fran ais, dont les c Otelains ne sont pas tr"s eureux de les recevoir, ilrisque d'y avoir des étincelles +2urtout quand de dangeureux espions sont mélés ! l'affaire.

Mst-ce le gros %. 1urton, avec son s ort ! fleurs, qui m"ne la

danse, tout en #ouant au golf sur la pelouse V*u bien la #olie @inger Cprononcer $ 0#innd#rE, avec les précieuxvases c inois qui se cassent mystérieusement entre ses mains V

*u bien cet étrange c asseur de papillons V*u ce singulier baron qui ressemble ! une araignée V8our découvrir le fin mot de l'affaire, il faudra que Langelot lui-

même se déguise en touriste milliardaire, et applique sesconnaissances d'américain... et de 6araté.

- 2O8 -



Langelot et la danseuse 19&

1&Le r,su ,

Lorsqu'il est présenté ! 0orot ée yrst, la grande danseuse internationale, en tournéeau 4anada, Langelot semble tr"s intimidé. %ais lorsqu'elle le supplie de la sauver, le #euneagent secret retrouve aussitPt tout son aplomb.

Il doit pourtant affronter %. Zanar, l'inquiétant directeur des ballets, ainsi que lesquatre SgorillesS qui veillent sur la danseuse pendant ses voyages ! l'étranger. 4e quidéclenc e une effarante poursuite depuis les coulisses du t éOtre de %ontréal #usque dans lacampagne embourbée par le dégel printanier...

Bace ! ces adversaires peu commodes, Langelot va prouver qu'il a plus d'un tour dansson sac... et même dans le sac ! main - apparemment vide - de sa belle protégée +

- 2OI -



Langelot et l-avion

d,tourn, 19&

1

Le r,su ,

4omment protéger %. &oc e-(erger, surnommé le professeur 8ropergol, le spécialistefran ais des fusées balistiques et cosmiques V 4omme tel, le savant a beaucoup d'ennemis etun pays étranger c erc erait même ! l'enlever... *r, le savant refuse absolument que l'on veillesur lui +

iens + %ais si l'on faisait voyager ! sa place son sosie, %. 2aupiquet, modesteemployé du minist"re des Binances V... 4omme cela, la Brance ne risquerait pas de perdre dessecrets inestimables +

(oil! donc le timide %. 2aupiquet en route pour un congr"s international. 2on gardedu corps est le #eune agent secret Langelot.

L'avion quitte *rly, sans encombre, prend son vol au-dessus de la %éditerranée, quandsoudain...

- 2O9 -



Langelot +ait le alin 19&

19Le r,su ,

Il suffit qu'un #eune omme c argé d'une mission secr"te par un service d'espionnageétranger prenne peur et préf"re se constituer prisonnier ! la gendarmerie, pour que Langelotsaute sur l'occasion...

Langelot se fera un plaisir de remplir cette mission d'agent de liaison ! la place de cegar on, nommé 0aniel 2luni, en usurpant son identité.

@rOce ! une abile transformation, Langelot a maintenant des c eveux noirs et bouclés, des grosses lunettes et une dent de platine, ainsi que les tics de celui dont il a pris la place.

Mt, débarquant dans le luxueux palace d'une Wle grecque, notre éros se trouve aumilieu d'une véritable ruc e d'espions étrangers. La situation est délicate... Langelot doitremettre un message dont il ignore le contenu. 4'est ainsi que de c asseur l'on devient gibier.

- 21O -



Langelot et les e0ter inateurs19&!

/

Le r,su ,S2e retrouver ! %iami, dans un cimeti"re de voitures, des revolvers braqués dans le

dos, c'est peut-être insolite mais a ne peut pas durerS, pense Langelot.

La situation est d'autant plus biFarre que les aggresseurs sont de faux policiers quitravaillent pour une firme d'insecticide. / premi"re vue, il s'agit d'exterminateurs de termites...mais, ! y regarder de plus pr"s, le #eune agent du 27IB a découvert une organisation quic erc e ! contrPler l'arme biologique absolue.

Mt dire que tout a commencé parce que Langelot avait ac eté au marc é aux 8uces unevieille veste rouge contenant dans sa doublure un appel au secours +

- 211 -



Langelot et le +ils du roi

19&#

1

Le r,su ,

Nne grande soirée istorique est donnée ! (ersailles ! l'occasionde la visite en Brance d'un souverain du %oyen-*rient et de son fils.

@randes eaux, feux d'artifices, rubans, mouc es, cannes,dentelles et perruques poudrées, rien ne manque ! la fête.

%ais, soudain, voil! que deux laquais, tr"s @rand 2i"cle, tirent

de la poc e de leur culotte ! la fran aise des pistolets automatiques dudernier mod"le +Uue se passe-t-il V4'est encore l'ami Langelot qui fait des siennes. 2es

compagnons, cette fois, sont l'aspirant @aspard, le commissaire 0idier,fulminant, comme d' abitude, la belle 2 é éraFade, et,naturellement... le fils du roi que l'on c erc e ! enlever...

- 212 -



Langelot +ait le singe19&#

Le r,su ,

S/imeF-vous les babouins VS Mn lisant dans un quotidien une petite annonce commen ant par cette question saugrenue, Langelots'écria $SUuelle est cette istoire loufoque VS out autre que le #eune agentsecret du 27IB se serait borné ! cette exclamation. %ais pas Langelotqu'une inlassable curiosité va amener ! débarquer sur une Wle de la mer

&ouge appelée, par umour noir sans doute, la 8orte de la 8aix+4ar, si Langelot y enseigne le #udo aux babouins, ce n'est pas pour le plaisir de faire le singe, mais pour contrPler les instinctsguerriers de ces animaux.

8ar contre, les espions qui débarquent dans l'Wle ont des visées beaucoup moins pacifiques...

- 21/ -



Langelot et la vo<ante19&5

#

Le r,su ,

Lorsque leur numéro est au point, deux comp"res peuvent fairecroire qu'ils devinent les pensées l'un de l'autre. 4'est une attractionque l'on voit souvent au cirque ou dans les foires.M bien, voil! le nouveau métier de Langelot $ il devenu télépat e +

@rOce ! l'aide d'une #eune /nglaise qui croit avoir un don dedivination, Langelot réussit ! battre des professionnels sur leur propreterrain et devient l'assistant d'une voyante illustre, dont lecomportement est asseF suspect.

3élas, la #eune /nglaise a perdu son pouvoir et les mac inationsdes espions n'apparaissent ni dans une boule de cristal ni dans le marcde café...

- 21 -



Langelot sur la =te d-A3ur19&6

5

Le r,su ,

Mn permission sur la 4Pte d'/Fur, Langelot prend, un soir, fait etcause pour une #eune fille importunée par deux gar ons tropentreprenants.

/pr"s Sl'explicationS qui a été asseF mouvementée, Langelotremarque, par terre, une carte en mati"re plastique... et l'empoc e.

L'ac arnement que ses adversaires mettent ! récupérer ce petitrectangle d'aspect anodin paraWt tr"s inquiétant ! Langelot qui rapportel'incident ! ses supérieurs.

4 argé d'enquêter sur les activités de ces individus suspects,Langelot va découvrir une monstrueuse mac ination qui menace dedévaster la 4Pte d'/Fur.

- 21 -



Langelot > la 'aison ?lanc2e19&6

6

Le r,su ,

amais Langelot ne s'est vu confier une mission aussi délicate. Ildoit prendre la place d'un tireur d'élite recruté par une organisation tr"ssuspecte que le 27IB a décidé de démasquer.2es c efs lui ont demandé de #ouer le #eu #usqu'au bout, et le #euneagent secret réussit ! inspirer confiance ! ses SemployeursS.

Lorsqu'il apprend qu'il doit participer ! un attentat contre le président des Mtats-Nnis, Langelot n'a plus la possibilité de fairemac ine arri"re. Les ordres sont formels $ il doit aller #usqu'au bout +1ien sûr, il va s'efforcer de tirer ! cPté de sa cible vivante, maiscomment se tirer, lui, de l'engrenage infernal V

Les conspirateurs qui l'ont recruté ne sont pas plus tendres que lesagents du 2ecret 2ervice qui veillent sur la sécurité de la %aison-1lanc e +

- 218 -



Langelot sur l-Jle d,serte 19&&

&

Le r,su ,

Langelot entendit un curieux sifflement... 0'instinct, il se laissatomber sur le sol + Lorsqu'il se releva, il découvrit qu'une fl"c e desarbacane s'était fic ée dans la paroi roc euse, ! deux m"tres de lui.Mlle vibrait encore...

Uui avait voulu le tuer V Uui pouvait avoir deviné sa véritableidentité V 8our les cinq membres de l'équipe fran aise travaillant dansl'Wle ! un pro#et ultra-secret, Langelot ne devait être qu'un naufragé

malc anceux. Uui pouvait c asser un innocent &obinson ! coups defléc ettes empoisonnées VLangelot dut se rendre ! l'évidence $ sa ScouvertureS ne le

protégeait plus + /vait-il été démasqué par le traWtre qu'il devaitidentifier V 0ans ces conditions, sa mission risquait d'être tr"scompromise...

- 21I -



Langelot et le plan Hu$is 19&&

Le r,su ,

4 ef de mission +Langelot est plutPt fier d'être, pour la premi"re fois, responsable

d'une opération. 2on équipe doit surveiller les moindres gestes de 7oémi @racieux, la secrétaire du traWtre 4ordovan. Le dispositif mis

en place semble parfait et, pourtant, 7oémi @racieux disparaWt dansdes conditions inexplicables.Le coup est dur pour Langelot +Le #eune agent secret doit se surpasser pour retrouver la trace de

la fugitive. Mlle seule, en effet, peut donner des informations sur le plan &ubis préparé par 4ordovan et qui constitue une terrible menace pour le pays.

- 219 -



Langelot passe > l-enne i 19&

9

Le r,su ,S Uue demande-t-il V fait le colonel.- %a naturalisation R un poste dans vos services d'espionnage, le

grade de lieutenant plein dans votre armée et HH HHH francs ! monnom dans une banque suisse. 4'est donné, non VSLangelot vient de se mettre au service du pays qui abrite le traWtre

4ordovan. 2on offre est acceptée mais on va lui faire subir desépreuves pour #uger de sa bonne foi.2ans ésiter, Langelot exécute les ordres les plus pénibles pour

mériter la confiance de ceux qui l'emploient... mais il va bientPt setrouver dans une situation dramatique qu'il n'avait pas prévue +

- 22O -



Langelot c2e3 le4r,sidentissi e19&

!/Le r,su ,

Le c ef de l'Mtat consulta ses notes et dit au c ef cuisinier $S(ous saveF que le président /li /man 0adi a #eté en prison un

conseiller culturel de nationalité fran aise. 7ous avons négocié, et

finalement les conditions suivantes ont été acceptées de part etd'autre $ le conseiller sera libéré contre la fourniture de cent un fusilsautomatiques du dernier mod"le, le prêt de la oconde, la présentationexclusive de la collection d'un grand couturier parisien et, durant trois #ours, les services du c ef de l'Mlysée.SLe cél"bre cuisinier soupira et demanda $ S8uis-#e au moins emmener un gOte-sauce V

- *ui, il est dé#! désigné. Il se nomme Langelot.S

/vec un pareil assistant, le grand c ef va sûrement faire unedrPle de cuisine +

- 221 -



Langelot en per ission

19&9

!1Le r,su ,

L'Mspagne, le soleil, la plage, son amie 4 oupette... L' oriFonavait, pour Langelot en permission, le bleu serein de la %éditerranée.

%ais le 2.8.3.I.7.5., ce redoutable cartel de financiers sansscrupules, en avait décidé autrement. Le #eune agent secret se retrouva prisonnier dans une acienda entourée d'un fossé oX grouillaient dedangereux reptiles.

S%aintenant, Langelot, vous alleF nous parler du 2.7.I.B.,ordonna 2ydney la @élatine en su ant ses éternels bonbons roses. Mtensuite...S 2on regard diabolique vint caresser les formes inquiétantesqui ondulaient sous la surface de l'eau.

8our Langelot commen aient les vacances les plus c audes de sacarri"re...

- 222 -



Langelot garde du corps 19&9

!

Le r,su ,ulio, le c anteur vedette, l'idole dos #eunes, demanda $

S u as décidé de venir au 1résil avec moi V - M oui + fitLangelot gaiement. 4'est une décision irrévocable. e serai ton gardedu corps.S

Le c ampion de tous les it parades protesta $ S&idicule + u sais

comment #e suis entouré, surveillé, protégé...- 4'est bien pour cela que #e t'accompagne, répondit dans unmurmure l'agent secret, car, au 1résil, il s'agit simplement de te fairetuer.S

- 22/ -



Langelot gagne la derni7reanc2e

19 /

!!

Le r,su ,

S 'ai re u une étrange demande vous concernant, dit le capitaine%ontferrant. 4ordovan voudrait voir.

- 4ordovan V demanda Langelot. / la prison de la 2anté V

- /ffirmatif. Les interrogatoires n'ont rien donné, mais 4ordovana probablement l'intention de vous proposer un troc quelconque. Nntroc avec un truc cac é ! l'intérieur. /lleF-y, et n'oublieF pas que sousle crOne de cet omme il y a de quoi faire sauter le pays tout entier +S

Langelot doit engager une nouvelle manc e contre le traWtre4ordovan +

- 220 -



Langelot auvais esprit 19 /

!#Le r,su ,

SLe professeur &oc e-(erger vogue en plein surnaturel, expliquale commissaire 0idier. Il fait tourner les tables, évoque les esprits, faitapparaWtre des fantPmes +

- Mt vous penseF que ces extravagances représentent une menace pour les secrets de la 0éfense nationale V demanda le capitaine%ontferrand.

- 2ans aucun doute +- 4'est bon, dit le capitaine. 'envoie Langelot c eF le professeur

avec mission d'interroger les esprits +... S

- 22 -



Langelot contre la ar,enoire

19 1

!5

Le r,su ,

La mission que Langelot avait re ue du 27IB était claire etimpérative.

Il devait se faire engager ! bord de l'*leo III et y mener uneenquête discr"te sur les causes possibles des accidents survenus auxdeux autres navires de la même compagnie.

L'agent secret embarque sur le tan6er qui navigue sous pavillonde complaisance, mais l'équipage manque totalement de bienveillance...

- 22 -



Langelot et le g,n,ral

idnapp, 19 !

!&

Le r,su ,

S%essieurs, commen a le sous-secrétaire d' tat 4alabrese, #'entrerai immédiatement dans le vif du su#et. 4e matin, ! sept eures,le général \allace %ac 0ougall, commandant suprême de toutes lesforces américaines en Murope, a été 6idnappé ! son domicile ! &ome.

7ous avons lieu de croire que l'un des ravisseurs est fran ais.- %onsieur le ministre, dit Langelot, #e vous promets que laBrance fera tout ce qu'elle pourra.S

- 22I -



Langelot au0 arr ts de

rigueur 19 #

!Le r,su ,

Le regard du capitaine %ousteyrac se durcit encore et il lan a !Langelot $

S(ous reconnaisseF avoir désobéi ! un ordre donné en pleinemission V

- 4'est-!-dire, mon capitaine... - e vous mets aux arrêts derigueur. (ous ne sortireF pas de cette c ambre sans que #e vous en aiedonné la permission.S2ans doute les punitions militaires ne sont pas infamantes, maisil n'est #amais agréable d'être puni, surtout pour la premi"re fois,surtout d'une mani"re aussi in#uste.

- 229 -



Langelot et le co ando

perdu 19 5

!9

Le r,su ,Le soldat 8ic enet se recoiffa posément de son béret orange,

claqua les talons, fit un demi-tour réglementaire et marc a au pascadencé vers la porte.

S8ic enet +- %on colonel V- 0eux c oses. 0'abord faites-vous couper les c eveux

décemment. /u 1I7@, nous n'aimons pas les c ignons ni les queuesde c eval. Mt ensuite, quand vous vous présenteF, ne dites pasS0euxi"me classeS. /u 1I7@, tout est de premi"re classe +

- Uue dois-#e dire, mon colonel V- 0ites simplement SsoldatS. (ous le saureF peut-être un #our $

c'est le plus beau mot de la langue fran aise.S

- 2/O -



Langelot donne l-assaut 19 6

#/Le r,su ,

Le capitaine %ontferrand demanda $SLangelot, vous m'aveF rendu compte de ce qui s'est passé la nuit

oX le 1I7@ a re u l'ordre de sauter sur *boubou. &efus de sautcollectif, c'est bien a V

- /vec quatre exceptions, mon capitaine.- Mt pourquoi les meilleurs soldats du monde ont-ils eu la

tremblote V- 4e n'était pas au-dessus de leur courage $ c'était au-dessus deleurs forces.

- 4ependant vous, vous n'aveF rien éprouvé de tel.- Mvidemment, #e n'ai pas de preuves, mais #'ai une petite lueur

d'explication.S

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4re i7re 'ission

19 1

1

Le r,su ,

S4orinne, #e vous sou aite la bienvenue ! la section & - & comme &enseignement - que #'ai l' onneur de commander. e suis le4apitaine /ristide. 2i vous parleF de moi, vous m'appellereF %.0ugaFon. (oici le 4apitaine /rcabru. 2i vous faites allusion ! lui - etvous en aureF souvent l'occasion, car il sera votre c ef direct - ce serasous le nom de %. 8ierrotte.

e ne vous apprendrai rien, 4orinne, en vous disant que la section&enseignement se doit d'être la plus secr"te, la plus discr"te, et même- #e p"se mes mots - qu'elle doit être comme si elle n'existait pas. (ousme compreneF V

- e vous comprends, %onsieur.- M bien, #'ai décidé de vous affecter ! la sous-section &= oX

vous vous occupereF de la manipulation d'un informateur.S

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orinne et l-As de Tr7+le

19 !

Le r,su ,S4orinne, saurieF-vous vous taire V- %onsieur, #e ne sais pas ce que #'ai fait pour mériter ce genre de

question +S4orinne était indignée.S(ous m'aveF mal compris, reprit le capitaine. e vous demande

si vous saurieF vous taire. Littéralement. ouer le rPle d'une personnemuette. Mvidemment, ce serait plus facile si vous parlieF arabe...

- e ne parle pas arabe.- 0ans ce cas, il n'y a qu'une solution. e p"se mes mots $ lemutisme +S

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LANGELOT "EH E O'4LETE (1%#/)

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OH NNE "EH E O'4LETE (1%#/)

lieutenant x langelot 34 langelot mauvais esprit 1980.doc

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