lieutenant x langelot 33 langelot gagne la dernière manche 1980.doc

8/10/2019 Lieutenant X Langelot 33 Langelot gagne la dernire manche 1980.doc

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LIEUTENANT X

LANGELOTGAGNE LA DERNIERE MANCHE

ILLUSTRATIONS DE MAURICE PAULIN

HACHETTE

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LANGELOTGAGNE LA DERNIERE MANCHE

Par

Lieutenant X

*"J'ai reu une trange demande vous

concernant, dit le capitaine Montferrant.

Cordovan voudrait voir.- Cordovan demanda !angelot. laprison de la #ant

- ffirmatif. !es interrogatoires n'ontrien donn, mais Cordovan a pro$a$lementl'intention de vous proposer un troc%uelcon%ue. &n troc avec un truc cac (l'intrieur. lle)-*, et n'ou$lie) pas %ue sous le

cr+ne de cet omme il * a de %uoi faire sauterle pa*s tout entier "!angelot doit engager une nouvelle

mance contre le tratre Cordovan

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LANGELOTpar Lieutenant X

Liste des ouvrages parus

1. Langelot agent secret (1965). Langelot et les Espions (1966)!. Langelot et le "atellite (1966)#. Langelot et les "a$oteurs (1966)5. Langelot et le Gratte%ciel (196&)6. Langelot contre 'onsieur T (196&)&. Langelot picpocet (196&). *ne o++ensive sign,e Langelot (196)9. Langelot et l-nconnue (196)1/. Langelot contre si0 ou (couverture) Langelot contre 6 (196)11. Langelot et les rocodiles (1969)1. Langelot c2e3 les 4a%pous (1969)1!. Langelot suspect (19&/)1#. Langelot et les osonautes (19&/)15. Langelot et le "ous%arin aune (19&1)16. Langelot 7ne la vie de c28teau (19&1)1&. Langelot et la anseuse (19&)1. Langelot et l-Avion d,tourn, (19&)

19. Langelot +ait le alin (19&)/. Langelot et les E0terinateurs (19&!)1. Langelot et le :ils du roi (19). Langelot +ait le singe (19)!. Langelot idnapp, (19&5)#. Langelot et la ;o la 'aison ?lanc2e (19&6)&. Langelot sur l-@le d,serte (19&&). Langelot et le 4lan ru$is (19&&)9. Langelot passe > l-ennei (19&)

!/. Langelot c2e3 le pr,sidentissie (19&)!1. Langelot en perission (19&9)!. Langelot garde du corps (19&9)!!. Langelot gagne la derni7re anc2e (19/)!#. Langelot auvais esprit (19/)!5. Langelot contre la ar,e noire (191)!6. Langelot et la le+ de la guerre (19)!&. Langelot et le G,n,ral idnapp, (19!)!. Langelot au0 arrts de rigueur (19#)!9. Langelot et le oando perdu (195)#/. Langelot donne l-assaut (196)

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I

#une rue tran%uille de ille-d'vra*, o4 l'er$epousse entre les pavs, la .#.5. 6irection de la#urveillance du 5erritoire7 poss8de une villa, grosse

$+tisse 9aune se dressant au milieu d'un vaste 9ardin 1 .Cette villa contient, entre autres amnagements, unesalle de pro9ection, insonorise et dpourvue de fen:tres.

Ce 9our-l(, un certain nom$re de personnagesimportants taient runis dans la salle de pro9ection ; uncommissaire des 6i8me @ureau, un colonel du #ervice deocumentation A>trieure et de Contre-Aspionnage6#..A.C.A.7,

1 Voir Une offensive signe Langelot.

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un commandant de la #curit Militaire 6#.M.7, uncapitaine du #ervice ational d'nformationDonctionnelle 6#...D.7, un prfet reprsentant le

ministre de l'ntrieur.&n personnage dnu de toute importance taitgalement prsent. ?etit, $lond, v:tu d'une veste de daimet d'un pantalon de sport, il avait l'air d'un garon de di>-uit ans parfaitement ordinaire. #on e>pression espi8gleet naEve aurait m:me pu faire croire %ue son +ge mentaln'tait pas tout ( fait ( la mesure de son +ge rel. ls'appelait !angelotF il avait le grade de sous-lieutenant,et il n'avait t admis ( assister ( cette sance %ue parce%u'on allait * traiter d'un su9et dont il s'tait $eaucoupoccup ces derniers temps.

&n gros monsieur moustacu se tenait derri8re unpupitre plac de $iais devant l'cran ; c'tait lecommissaire idier, de la .#.5 1 . Comme d'a$itude, ilsoufflait tr8s fort en parlant.

G Monsieur le prfet, messieurs, commena-t-il.ous save) tous pour%uoi nous sommes runis ici. Jevais %uand m:me vous rappeler les principau> faits %uinous ont amens ( entreprendre l'opration Chevillette,la plus $rillante, 9'ose le dire, %u'il m'ait 9amais t donnde diriger.

G !e capitaine Jac%ues Corsetier, du eu>i8me

@ureau de l'Atat-Ma9or de l'rme de 5erre, tait untratre... H!e colonel %ui reprsentait cette auguste

organisation se rem$runit.

1. Voir Langelot et les espions, Langelot et le satellite,Une offensive signe Langelot, Langelot et l'inconnue,Langelot et l'avion dtourn, Langelot et le fils du roi,

Langelot et le plan rubis.

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G nutile d'insister l(-dessus H, grommela-t-il entreses dents.

!e commissaire poursuivit ;

G #ous le nom de Cordovan, cet officier a d'a$ord misen pril notre programme d'engins mer-mer1. ceveu> tr8s noirs, au> *eu> tr8s $leus,le teint $ron), l'e>pression ouverte et sinc8re ; lecapitaine Cordovan.

G !a scurit de l'Atat apparaissant menace, repritle commissaire, il a t 9ug ncessaire d'envo*er au ?a*soir G du muscle H, comme disent nos amis amricains 3.

Cordovan a t apprend et se trouve actuellement ( laprison de la #ant ( ?aris. Maleureusement, diversinterrogatoires mens par les


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donn ; nous ignorons tou9ours tout des complicesde Cordovan et de leurs pro9ets. H

!es reprsentants de ces divers services fronaient le

sourcil, se grattaient le ne), toussotaient, levaient les*eu> au ciel. !e prfet, %ui prsidait la sance, se pencaen avant ;

G me sem$le, monsieur idier, %ue les efforts de la.#.5. n'ont pas non plus t couronns d'un succ8s$louissant.

K Monsieur le prfet, on ne saurait mieu> dire. C'estpour%uoi nous n'avons pas 9ug utile d'insister et avonsrecommand la remise du prisonnier rcalcitrant entreles mains de la magistrature d'instruction, en vue d'unproc8s %ui sera 9ug par la Cour de scurit de l'Atat.

KL #'il n'a rien dit ( la police, pour%uoi accepterait-ilde se confier ( un 9uge d'instruction H demandale commissaire de la ?.J. idier sourit finement sous samoustace ; G Comme mon coll8gue a raison s'cria-t-il.

@ien entendu, il n'* avait aucune raison pour %ueCordovan, %ui avait rsist ( tous nos efforts depersuasion, vent tous nos pi8ges, repouss toutes nosoffres, %ui avait, pour tout dire, a$us de ses droits et denotre indulgence, dcid+t enfin de G se mettre ( ta$leH dans le ca$inet d'un 9uge d'instruction. C'est m:meprcisment pour cela %ue nous avons recommand la

cessation des interrogatoires de police. An effet, nous entions arrivs ( cette conclusion ; monsieur le prfet,messieurs, Cordovan est tr8s fort ; il ne parlera pas. !asituation paraissait donc sans issue.

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G Mais... H!e commissaire leva un doigt sentencieu> en l'air.G Mais il e>iste d'autres mtodes %ue les

interrogatoires pour arriver ( savoir ce %ue l'on veut.oici comment nous avons raisonn. 5raduit devant laCour de scurit de l'Atat, Cordovan ne peut pas esprers'en tirer ( moins de vingt ans de travau> forcs. 5outindi%ue donc %u'il essaiera de s'vader avant de passeren jugement. &ne fois vad, o4 ira-t-il l ira demanderau> ommes de son rseau de le cacer et de l'aider (%uitter le territoire national. l suffit donc, messieurs, defaciliter son vasion et de le suivre sans %u'il s'enaperoive pour o$liger ce fameu> rseau ( sortir de terre.&ne fois dtect, nous n'en doutons pas, il sera facile dele mettre ors d'tat de nuire. C'est l( tout l'o$9ectif del'opration Chevillette %ue nous avons conue etorganise.

G ?our vous permettre d'en suivre, du moins 9us%uN(

un certain moment, tous les dtails, trente camras detlvision ont t installes ( divers endroits propices etdiscrets. !e moment arrivera, $ien entendu, o4 vous etmoi perdrons la trace du prisonnier ; c'est ( cet instant%ue trois cents inspecteurs d'lite, disposant del'%uipement le plus moderne, le prendront en casse. H

!e commissaire consulta sa montre et enfona un

$outon du pupitre ;G Messieurs, Chevillette commence H!es lumi8res s'teignirent dans la salle, le visage de

Cordovan disparut de l'cran, et la pro9ectionproprement dite commena. On se serait cru au cinma.

Onvit d'a$ord une cellule de prison. &n omme taittendu sur sa coucette, les mains 9ointes sous

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la nu%ue, la cemise d$outonne sur une poitrineau> pectorau> impressionnants. &n garde entra.

G Corsetier, c'est l'eure de vous rendre ce) le 9uge

d'instruction H, pronona-t-il.!e prisonnier $ascula les 9am$es de cPt et, d'unedtente des reins, il fut de$out. l tait visi$lement enpleine forme p*si%ue. 5out son corps respirait la forceet l'agilit.

G #i vous dites %ue c'est l'eure, ce doit :tre l'eure,fit-il avec $onne umeur. On * va, cef, on * va. l faut

$ien se distraire de temps en temps, ein H!e garde lui tendait des menottes.G !a confiance r8gne tou9ours, ( ce %ue 9e vois. O 9e

ne vous fais pas de reproces. Cacun son mtier, ler8glement c'est le r8glement, 9ugulaire-9ugulaire, ni (droite ni ( gauce, 9e connais la musi%ue. ?ousse)-moiles passettes K 9e veu> dire ; passe)-moi les poucettes. H

=ros plan sur les menottes ; l'un des maillons de la

cane tait entrouvert. !e garde encana son poignetgauce au poignet droit du prisonnier.

Ansuite la camra suivit Cordovan et le garde 9us%uN(la cour de la prison, o4 une camionnette attendait. &nautre garde tait install dans la caisse, un troisi8meservait de cauffeur. !a caisse avait des fen:tres grillessur les cPts et une lunette, galement grille, donnant

sur la ca$ine. Cordovan et son garde prirent place dansla caisse, sur une $an%uette latrale. &n %uatri8me gardeferma la porti8re arri8re ( clef, de l'e>trieur.Maintenant, aucun des trois occupants de la caisse nepouvait sortir.

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cet instant, un personnage a$ill en civil arrivadans la cour au petit trot.

G Cef Marceau appelait-il. Cef Marceau H

!'omme %ui venait de fermer la porti8re se tournavers le nouvel arrivant en portant la main ( son Qpi.G Monsieur upu*s, le cef Marceau est dans la

camionnette. l est carg de convo*er Corsetier.K Ra m'est gal. Daites-le descendre. !e directeur

veut le voir tout de suite dans son $ureau. l * a un dc8sdans sa famille,

K Sui le remplaceK Je n'en sais rien. ?ersonne, 9e crois. !e directeur

ne m'a rien dit.Kous voule) %u'un seul omme soit responsa$le de

Corsetier Ra n'est pas rgulier.K Cas d'urgence. On ne va tout de m:me pas faire

attendre le 9uge d'instruction sous prte>te %ueCorsetier, portant menottes, pourrait faire un mauvais

parti ( un garde et a un cauffeur armsK Monsieur upu*s, si vous prene) a sous votrecapeau...K Oui, oui. Marceau, dp:ce)-vous. H!e %uatri8me garde rouvrit la porti8re, Marceau

descendit. !a porti8re fut referme, mais, comme parasard, le garde ou$lia de donner le tour de clef

ncessaire. !a camionnette dmarra. @ientPt elle roulait( travers ?aris.!'une des camras ne cessait de potograpier le

visage de Cordovan, %ui apparaissait de temps en tempsen gros plan sur l'cran. tendu, pres%ue souriant, leprisonnier d'Atat ne sem$lait avoir remar%u ni sesmenottes endommages, ni le tour de clef ou$li.

?ourtant, il devait passer ses nuits ( r:ver

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d'vasions et ses 9ours ( en com$iner #oudain ils'adressa au garde ;

G #ave)-vous ( %uoi 9e pense, cef

K on.K Je pense %ue 9'ai vraiment $ien organis ma vie.Suand 9'tais dans un pa*s o4 les prisonniers sontmaltraits, c'tait en %ualit de reprsentant de l'ordre.Maintenant, 9e suis prisonnier moi-m:me, mais 9e mesuis arrang pour %ue ce soit dans un pa*s o4 personnen'a le droit de me donner une ci%uenaude. Cef, vousme croire) si vous voule), mais il me sem$le %ue 9e suisun gars passa$lement astucieu> H

?our aller au ?alais de Justice, la camionnette nesuivait 9amais le m:me itinraire. Cette fois-ci, elle

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avait pris la rue de la #ant, le $oulevard du ?ort- vicules s'arr:t8rent, encom$rant le croisement.Cordovan 9eta paresseusement un regard par l'une

des fen:tres grilles et remar%ua ;G Ces cauffeurs de poids lourds se croient tout

permis. !aisse)-moi vous dire, cef, %ue si une cosepareille se passait au ?a*s oir, vous serie) d9( en traind'administrer une correction ( ce maladroit. H

Atendant les 9am$es pour :tre plus ( l'aise, leprisonnier, %ui tait cens s'vader, $+illa lgammenten se couvrant la $ouce de la main gauce. !e garde lui

9etait, cela se vo*ait clairement sur l'cran, des regardsde plus en plus in%uiets. Suand le tratre captif allait-ilfinalement se dcider ( l'assommer

!es deu> cauffeurs taient descendus sur la

causse et avaient commenc ( s'invectiver dans lameilleure tradition. !'uniforme de l'un ne paraissait pasimpressionner l'autre, et les muscles du second nefaisaient pas peur au premier.

G 5on permis de conduire, tu l'as eu parcorrespondance

TT At toi, tu l'as trouv dans une pocette-surprise

K Ce n'est pas parce %ue tu portes un Qpi %ue tu asle droit d'craser le monde.TT #i 9'tais toi, 9e retournerais ( ma $rouette, et9e laisserais les camions ( ceu> %ui savent

les conduire.K 5u veu> %ue 9e t'offre une paire de lunettes pour

ton petit oUl

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K Moi, 9e t'offrirais $ien une paire de cla%ues si 9en'avais pas peur de me salir H

ls faisaient de leur mieu>, mais $ientPt

l'imagination commena ( leur man%uer, et ils envinrent ( canger de simples insultes, sans plus essa*erde faire de l'esprit ;

G CauffardK m$cileK #ac ( viandeK Moule ( gaufres HC'taient en ralit d'e>cellents copains %ui passaient

leurs samedis ( 9ouer ensem$le ( la $elote.pr8s un dernier regard en $iais coul ( Cordovan, le

garde vit %u'il devait faire preuve d'initiative.G #ans ces satanes menottes, dit-il, 9'irais $ien voir

si le camarade n'a pas $esoin d'un coup de main. Maisvidemment 9e n'ai pas la clef.

K oule)-vous %ue nous * allions ensem$le H

proposa Cordovan avec ur$anit.!e garde ne rpondit rien, mais il tira un $on coup,

et la cane se rompit.G Ra alors s'cria-t-il sur le ton de la plus e>tr:me

surprise. Acoute), Corsetier, 9e vais aller voir ce %ui sepasse. Je vous prviens ; si vous essa*e) de vous vader,

9'ai ordre d'ouvrir le feu. H

!a main sur son tui ( pistolet, il gagna l'arri8re de lacamionnette et feignit de pousser la porti8re avec unegrande violence. Alle s'ouvrit.

G 5iens, tiens dit le garde, de plus en plus stupfait.l va falloir %u'on vrifie la serrure. H

isi$lement soulag, il sauta au sol, refermant laporti8re derri8re lui. Cordovan 9eta un regard par la

lunette avant, vit %ue les deu> cauffeurs continuaient

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tou9ours ( se camailler, et se mit ( siffloter un petitair.

G At voil( un omme %u'on nous prsente comme

dangereu> pour tout le pa*s s'tonna le prfet.K isi$lement il se trouve fort $ien ( l'om$re H,remar%ua le commissaire des trois%uarts d'inspecteurs de la .#.5., pr:ts ( se 9eter au>trousses du prisonnier.

K C'est lui %ui n'a pas l'air press de dcrocer H,commenta le colonel du eu>i8me @ureau.

C'tait vrai. #ur l'cran, on vo*ait un Cordovan %uine songeait nullement ( prendre la poudre d'escampette.

!e commissaire idier commenait ( s'nerver ;G lors, tu te dcides H soufflait-il.Anfin Cordovan consulta sa montre, fit la moue

comme s'il craignait d':tre en retard pour un rende)-vous, et 9eta un nouveau regard par la fen:tre. !escauffeurs se %uerellaient, l'agent ver$alisait, les

$adauds e>primaient autement leurs opinions sur

l'accident, la politi%ue, la cert de la vie et le temps %u'ilfaisait.lors Cordovan soupira, se leva sans +te, s'tira et

se dirigea vers la porti8re arri8re.G Anfin H murmura idier.5ou9ours sans se presser, Cordovan descendit sur la

causse, mais, au lieu de prendre ses 9am$es ( son

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cou, comme on s'* attendait, il contourna lacamionnette, ouvrit la porti8re avant et grimpalestement sur le si8ge du cauffeur.

G aime ses aises, celui-l( H remar%ua le colonel du#..A.C.A.!e moteur tournait. Cordovan passa une marce

arri8re, et tournant le volant ( droite, recula. !acamionnette monta sur le trottoir. @ra%uant le volant (gauce, le cauffeur improvis passa en marce avant, etfit ainsi demi-tour en plein milieu de la rue. pr8s %uoi ilrepartit ( toute allure dans la direction d'o4 il venait. ?aspour longtemps. On le vit $ientPt, profitant du feu vert,tourner ( gauce...

G Messieurs, annona le commissaire idier ensoufflant tr8s fort, l'opration Chevillette roule H

pressa un autre $outon. #ur un mur apparut unplan lectroni%ue de ?aris. &ne petite lumi8redescendait ( grande vitesse le $oulevard du ?ort-pli%ua idier. &n ordinateur%ui se trouve en liaison avec plusieurs radiogoniom8tresdissmins dans ?aris nous donne sa position ( un m8trepr8s. H

rrive ( la #eine, la camionnette tourna ( gaucesur le %uai #[email protected] Je me demande o4 il peut $ien vouloir aller, le

loustic, murmura le commissaire des


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masse anon*me de la capitale H, opina lecommissaire de la ?.J.

idier tait au> anges ; apr8s un dmarrage un peu

lent, Chevillette se droulait parfaitement, elle allait faireonneur au su$til commissaire %ui l'avait conue etsupervisait son e>cution. ?lace #aint-Micel, lacamionnette venait de tourner ( droite et de francir la#eine, %uand soudain elle s'arr:ta. Alle se trouvait devantle ?alais de Justice. !a camra montra Cordovan %uidescendait rapidement de son si8ge et disparaissait surla gauce.

G Messieurs, fit idier, nous ne pouvons plus voirCorsetier, mais ne l'ou$lie) pas ; 9'ai trois cents pairesd'*eu> sur le terrain %ui ne le l+ceront pas d'unesemelle H

!a capitaine Montferrand, du #D, lana un nuagede fume et parla pour la premi8re fois.

G Mon cer commissaire, dit-il, $ien %ue mes *eu>, (

la diffrence de ceu> de vos ommes, ne soient pas sur leterrain et n'aient pas de semelles, il * a encore %uel%uecose %ue 9'aimerais $ien voir.

K Mais certainement, mon capitaine. 5out ce %uevous voudre).

K Je suppose %ue vous ave) une camra dissimuledans le ca$inet du 9uge d'instruction

TT Au... ce n'est peut-:tre pas tr8s rgulier, mais...oui, 9e dois avouer %ue nous en avons une. TT ?ourrie)-vous la faire marcer %uel%ues secondes

TT vous voule) voir la t:te du magistrat %uand ilapprendra l'vasion. #i cela peut vous faire plaisir... H

&ne nouvelle image apparut sur l'cran. &n spa-

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!A #A autres et se recula.!angelot ferma les *eu>, respira profondment,

concentra toute son nergie dans le trancant de sa maindroite et l'a$attit.

!a $ri%ue se $risa en deu>.G ?as mal H, pronona la voi> de Montferrand.!angelot se retourna. 5ranant un peu la prot8se

%ui lui remplaait une 9am$e perdue au com$at, lecapitaine tait venu s'encadrer dans l'em$rasure de laporte donnant sur le do9o ' enfoui dans les profondeursde l'immeu$le du #D.

1. #alle de Qarat.

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G Merci, Cang, reprit Montferrand. l va falloir %uevous e>cusie) le lieutenant. J'ai $esoin de lui. H

!angelot s'inclina profondment devant Cang, %ui,

en uniforme, n'tait %ue sergent-cef, mais, en Qimono,devenait G le Matre H, et il re9oignit son capitaine dansle couloir.

G J'ai reu une trange demande vous concernant,dit Montferrand. Cordovan voudrait vous voir.

K Cordovan, mon capitaineK Oui. Je ne sais pas si c'est en rapport avec la

petite comdie de l'autre 9our. l n'a rien prcis. l asimplement dit ; G Je voudrais voir le sous-lieutenant G!angelot. Su'il apporte un poste ( transistors. H

!angelot ouvrit de grands *eu>.G propos, mon capitaine, 9e voulais vous demander

si c'tait e>pr8s %ue vous nous avie) fait montrer le$ureau du 9uge d'instruction. H

Montferrand sourit.

G @ien sXr. ?etite vengeance amicale ( l'gard deidier, %ui a trop tendance ( ou$lier ce %u'il nous doit.

K Mais comment pouvie)-vous savoir %ueCordovan...

K C'tait vident, mon petit. Cette vasion taitmonte si maladroitement %ue, si Cordovan avait profitde l'occasion et tait all re9oindre les gars de son rseau,

ils l'auraient immdiatement souponn d'avoir concluun marc avec la police et lui auraient tranc lecou. Cordovan a ou$li d':tre $:te. l valait cent foismieu> pour lui rester en prison. At, comme il a en outreun certain sens de l'umour, il a trouv amusant d'allerse prsenter lui-m:me au 9uge d'instruction.

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K !a .#.5. n'est pourtant pas composed'amateurs.

TT @ien au contraire ; c'est une force de police tr8s

efficace. 5out de m:me, pour ces oprationse>tr:mement dlicates, elle man%ue %uel%uefois dedoigt.

K ous n'ave) pas la moindre ide de ce %ueCordovan me veut

K O il a pro$a$lement l'intention de vousproposer un troc %uelcon%ue. &n troc, avec un truc cac( l'intrieur. lle)-*, mon petit, emporte) un poste (transistors, et aussi un magntopone de poce pourenregistrer votre entretien. 'essa*e) pas de le cacer (Cordovan ; il devinera %ue vous en porte) un. epromette) rien, naturellement, et n'ou$lie) ( aucunmoment %ue sous le cr+ne de cet omme il * a de %uoifaire sauter le pa*s tout entier. H

G #alut, Cordo.

K @on9our, !angelot. ssieds-toi donc. Ra me faitplaisir de te voir. 5u as $onne mine K et tou9ours ton airtrompeur d'enfant de cYur. 5u as apport untransistor ?arfait. Mets-le en marce. u Zagner, s'il teplat, ou du Jimm* =lucQ ; %uel%ue cose %ui $rouillerales micros dissimuls dans les murs de ma cellule. J'en ai

d9( compt di>-uit, il doit $ien * en avoir une di)aine%ui m'ont capp. Suand la .#.5. fait les coses, monpetit vieu>, elle les fait $ien. Mais moi aussi, figure-toi.

lors ne t'tonne pas de me voir mettre un moucoirdevant la $ouce pour te parler. 5u seras gentil de fairela m:me cose. ous sommes entours de camras, et lapolice dispose d'e>cellents lipreaders,

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comme on dit en 9argon de mtier ; 9e net'apprendrai rien en te disant %ue ce sont des garscapa$les de lire tout un discours sur les l8vres de

l'orateur. 5u as un magntopone, 9e suppose 5ant %uec'est pour toi seul %ue tu enregistres, a ne me drangepas, mais apr8s %ue 9e t'aurai dit ce %ue 9'ai ( te dire, tudcideras peut-:tre toi-m:me de dtruire la $ande... On

verra.K 5u as l'air en pleine forme, Cordo.K Ra ne va pas mal, 9e te remercie, mais 9e

commence ( trouver %ue la plaisanterie a asse) dur ; 9ene suis pas fait pour vgter en prison toute ma vie. Or,on me garde de telle mani8re %ue 9e n'ai pas la moindrecance de m'vader tout seul ni de prendre contactavec mon rseau. J'ai donc dcid de faire appel ( tonaide. H

!angelot ne cilla pas.G An effet, dit-il, 9'ai remar%u %ue tu n'tais pas

gard comme un prisonnier ordinaire ; une celluled'acier dans un $loc de $tonF un poste de police de si>ommes pour toi tout seul...

K #ans compter tous les gadgets lectroni%ues. Oui,oui, !angelot, ces messieurs me traitent avec le respect%ui m'est dX ; 9e ne me plains de rien de ce cPt-l(.

K Mais pour%uoi m'as-tu fait l'onneur de penser (

moi pour t'aider ( capper ( une surveillancepareille HCordovan se leva et fit %uel%ues pas dans l'troite

cellule. Maintenant tou9ours son moucoir devant sa$ouce, il reprit ;

G Mon petit vieu>, tu m'as d9( 9ou asse) de tourspour %ue 9e sace deu> coses sur toi ; petit a K tu

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es douF petit $ K tu es fid8le. Je ne veu> pas direfid8le ( tes petites amies, a te regarde ; 9e veu> direfid8le au #D, ( l'arme, ( la Drance, ( toutes ces

$alivernes. C'est m:me l( ton seul point fai$le. #i tuou$liais petit $ pour ne garder %ue petit a, tu serais unvrai grand omme, comme moi, par e>emple. Mais par$oneur tu n'as %ue la moiti de l'toffe %u'il faut, et parcons%uent tu peu> me servir.

K supposer %ue 9e le veuille. Mais, tant donnton diagnostic et ma fidlit o$tuse...

K C'est 9ustement ( cause de ta fidlit o$tuse plusencore %u'( cause de tes talents K dsol de te dcevoir,mon pauvre K %ue 9'ai dcid de faire appel ( toi. !aisse-moi t'e>poser la situation comme 9e la vois.

G ?remier point ; 9'ai dans la t:te de %uoi transformerla Drance en un second ?a*s oir si seulement 9'arrive (reprendre le commandement de mon rseau.

G eu>i8me point ; 9e n'* arriverai sans doute 9amais,

parce %ue vous :tes prvenus de mes intentions. ansces conditions, ce %ue 9e sais de mon rseau et %ue 9erefuse de vous communi%uer devient simplement uncapital-renseignement %u'il serait avantageu> pour moid'canger contre ma li$ert.

G 5roisi8me point ; m:me si nous concluons unaccord %uelcon%ue, il est $ien vident %ue vous alle)

essa*er de me $erner, c'est-(-dire de me soutirer mesrenseignements et de me remettre la main dessus ( laderni8re minute. Je ne vous en veu> pas ; c'est de $onneguerre. 'ailleurs certaines prcautions pourraientpermettre de rsoudre cette difficult.

G Suatri8me point K et c'est le plus dlicat K ; il

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ne m'est pas possible d'avoir confiance en vous. D'unepart, parce qu'il y a parmi vous des funambules en gros sabotsqui me tendent des piges cousus de cble blanc : je te

raconterai un jour celui qu'on a essay de monter avant-ier,c'est ! mourir de rire" D'autre part, parce que tous vos servicesde renseignement ont t pntrs depuis belle lurette par mespropres agents...

# $ous nos services% s'tonna &angelot. 'est un peuinvraisemblable, non%

# (nvraisemblable% $u oublies que j'ai moi-m)me t un

officier du Deu*ime +ureau et que je le serais encoreprobablement si quelqu'un avait eu l'ide de me nommergnral.

# n tout cas, je me porte garant du (/. 0 ordovanapproca son grand visage de celui de

&angelot1 on ne pouvait pas voir sa bouce, mais ses yeu*bleus souriaient. (l pronon2a dans un cucotement :

3Le SNIF aussi a t pntr. 0

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D4&45((, 6me 6ontferrand s'affairait autour deson gigot ! l'ail : l'odeur en tait tout ! fait apptissante. Dansla cambre des gar2ons, 6icel rejouait la bataille de/ontenoy avec sa collection de petits soldats en uniformes du78(((e sicle1 6arc aiguisait soigneusement son couteau descout. Dans la cambre des filles, 6arie repassait le tutu

d'4lice1 4lice crivait la composition de fran2ais de 6arie.Dans le salon, le capitaine 6ontferrand marcait de long enlarge en fumant comme un steamer. &angelot tendit la main etarr)ta le fonctionnement d'un magntopone pas plus grosqu'une bo9te d'allumettes qui tait pos sur un guridon.

3 8ous ave bien fait de ne pas me donner cet

LANGELOT GAGNE LA DERNIRE MANCHE

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enregistrement ( entendre au #D, dit le capitaine.#i le service est pntr, mon $ureau m:me n'est plus unendroit sXr. Avidemment Cordovan se mo%ue peut-:tre

de nous. #on o$9ectif, dans ce cas, serait de faciliter sapropre fuite en rduisant la %uantit de personnel ( %uinous pouvons faire confiance pour le surveiller. Mais 9ene crois pas %ue nous puissions nous permettre de ta$lersur cette *pot8se. ous devons au contraireconsidrer %ue Cordovan dit la vrit, et %ue le #D estaussi plein de pntrations et d'infiltrations %u'ungru*8re de trous. An un certain sens, vous ave) pres%ueeu tort de me faire confiance ; 9e pourrais fort $ien :treun agent adverse, et vous aurie) dX vous mfier de moi.

K Mon capitaine, rpondit !angelot, 9e memfierais de moi d'a$ord et de vous ensuite, si vouspermette).H

Montferrand s'arr:ta pour le regarder. &ne solideaffection liait ces deu> officiers de renseignement dont

l'un aurait pu :tre le p8re de l'autre. ans une certainemesure, le plus 9eune des deu> avait raison ; il faut $ien%ue le doute permanent %ui p8se sur les relations entreagents secrets s'arr:te %uel%ue part. #i on ne faisait

9amais confiance %u'( soi-m:me, on ne pourrait plustravailler %ue pour soi. C'est l( %ue les liens umains ontfinalement leur rPle ( 9ouer. G #olitaires mais solidaires H

tait la devise du #D. 'une science plus certaine %ueles sciences matmati%ues ou e>primentales, !angelotsavait %ue Montferrand n'tait pas un tratre.

G @on, fit l'an apr8s un silence.


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avec les forces de l'ordre. l n'a confiance ni dans lapolice, ni dans l'arme, ni m:me dans le #D, %ui sont,prtend-il, pntrs par son rseau. l n'est sXr %ue de

vous, !angelot. Cependant il accepte %ue trois autressnifiens soient mis au courant. l n'e>ige pas de connatreleurs noms, seulement leurs grades. #'ils ont le m:me%ue celui de ses agents de pntration, il refuse decooprer.

G prtend ne pas connatre les noms de la plupartdes mem$res de son rseau, ce %ui est vraisem$la$le,tant donn les ncessits du cloisonnement. Cependant,aussitPt %ue nous aurons accept le marc, il promet denous donner le nom d'un lampiste %uelcon%ue, dontl'interrogatoire ne nous conduira pas $ien loin, mais %uiservira ( nous prouver la $onne foi, ou plutPt le srieu>,de Cordovan.

G &ne fois vad gr+ce ( nous, il nous rvlera lenom de son ad9oint, le%uel, ( son tour, nous conduira

au> cefs de groupements, les%uels connaissent leurscefs de sections, les%uels connaissent leurs cefs decellules, les%uels connaissent leurs com$attants de $ase.@ref, en interrogeant tout ce monde-l(, nous ramassonsle rseau, ( l'e>ception des agents de pntration.

G Cependant, d8s %ue l'ad9oint aura commenc (parler, nous aidons Cordovan ( francir une fronti8re, et,

une fois en pa*s tranger, il nous dclare enfin %uelssnifiens travaillaient en ralit pour lui. Je dis ; %uelssnifiens au pluriel, mais plus vraisem$la$lement il doits'agir d'un seul agent, car enfin on n'entre pas au #Dcomme dans un moulin H

&n ( un, !angelot vit dfiler devant lui les visagesde tous les camarades et de tous les cefs %u'il

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connaissait. Ce n'tait pourtant pas son copainl'aspirant =aspard, ni le cef de la section ction, lecommandant , ni Mistigri, ni le capitaine ristide cef de lasection


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essaiera donc par tous les mo*ens de nous filerentre les doigts, et K tene)-vous $ien K notre rPleconsistera le laisser filer, tout en nous donnant les

mo*ens de le suivre.K ous ne pense) pas %u'il compte rellement surnous pour lui faire francir une fronti8re

K Je pense %u'il compte surtout sur nous pour lefaire sortir de prison, et cela de telle mani8re %ue lessoupons de son rseau ne soient pas e>cits. Ansuite, iltentera de prendre contact avec ce rseau et dedclencer une rvolution-surprise.

K @ref, mon capitaine, vous pense) ( renouveler,en plus su$til, l'opration Chevillette?

K #i vous voule). Mais en $eaucoup plus su$til.Cordovan, ne l'ou$lie) pas, est un professionnel. l saite>actement ce %ue nous sommes en train de nous dire,

vous et moi, en ce moment.Il sait que nous savons %u'ilva tout faire pour nous duper. nous de ne pas nous

laisser duper d'a$ord, pour $ien lui montrer %ue nousavons accept de 9ouer son 9eu d'apr8s ses propresr8gles...

K lors %u'en ralit nous prvo*ons %u'il vatricer, et %ue nous avons l'intention de profiter de sestriceries

K A>actement. Ou $ien il va G onn:tement H nous

livrer tous ces gens %ui lui ont fait confiance, et alorsnous e>cutons notre part du marcF ou $ien, ce %ui meparat infiniment plus pro$a$le, il essaiera de nousutiliser sans rien nous fournir en retour, et alors nous luidonnerons du mou... du moins 9us%u'( un certain point.At puis nous ram8nerons le tout.

K stucieu>.

K stucieu>, peut-:tre, mais rappele)-vous %ue, de

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l'astuce, Cordovan en a ( revendre, et la nPtre, ill'aura prvue comme on prvoit ce %ue va fairel'adversaire au> cecs, parce %ue c'est ce %u'on ferait (

sa place. l faudra donc %u'( un certain moment nous ena*ons deu> fois plus %ue lui...K Suestion, mon capitaineK Je vous en prie.K #upposons %ue Cordovan ne russisse pas (

nous capper dans des circonstances vraisem$la$les, et%u'il soit forc de tenir ses promesses.

K A $ienK Ast-ce %ue nous allons vraiment tenir les nPtres

Ast-ce %ue nous laisserons impunis les crimes de cetnergum8ne tout en punissant ceu> de sescomparses H

Montferrand s'arr:ta de marcer et retira sa pipe desa $ouce.

G !angelot, 9e comprends vos scrupules. Mais

songe) ( deu> coses. 'a$ord, ce n'est pas nous %uipunissons ou ne punissons pas ; a, dans un pa*s li$re,c'est la responsa$ilit de la Justice. ous ne faisons %ueprendre le poisson ; les cuisiniers l'accommodent ( lasauce %u'ils veulent. Ansuite, une fois %ue nous auronstenu nos engagements, arr:t le rseau, purg le #D,%ui m'emp:ce d'envo*er le sous-lieutenant !angelot en

mission une fois de plus, avec ordre de me ramenerCordovan pieds et poings lis ous save) $ien, n'est-cepas, %ue nous autres, au #D, nous sommes desidalistes dans la mesure o4 nous avons des fins idaleset o4 nous ne considrons pas %ue ces fins 9ustifientn'importe %uels mo*ens, mais aussi %ue nous sommesdes ralistes,

Langelot, e comprend vos scrupules .

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dans la mesure o4 nous comprenons %u'on ne faitpas d'omelettes sans casser d'Yufs H

cet instant la porte s'ouvrit et Mme Montferrand

passa sa 9olie figure potele dans l'entre$+illement ;G Je n'coute pas au> portes, dit-elle gaiement, mais9Nai entendu vos derniers mots. Je n'ai pas d'omelette,mais 9'ai un gigot %u'il serait dommage de laisser cuiretrop longtemps. ene) donc dner. J'esp8re %ue vousave) unefaim idale tous les deu> H

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IV

!A !AAM, %uand !angelot se prsenta ( laprison de la #ant, son identit fut vrifie si> fois ( despostes de contrPle diffrents.

G Wier, vous ne m'ave) contrPl %ue trois fois,remar%ua- t-il.

K emain, ce sera neuf, lui rpondit sv8rement le

garde en lui rendant sa carte du #D. ci, nous n'aimonspas $eaucoup les a$itus. HCordovan paraissait d'e>cellente umeur. !angelot

mit le transistor en marce. !a G voi> $leue H ducanteur Julio ' se fit entendre. 1. oirLangelot chez les

Papous, Langelot garde du corps.

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G non, celui-l( ne fait pas asse) de $ruit, protestale prisonnier. Cerce autre cose. u hard roc!?oil(

e>actement ce %u'il nous faut.K Je ne te connaissais pas cette rudition enmusi%ue moderne, Cordo.

K C'est parce %ue tu me sous-estimes tou9ours ; c'estune grave erreur. lors Su'ont dcid les petits saintsdu #D H

!'omme de trente ans et le 9eune garon seregard8rent. Ce n'tait pas la premi8re fois %u'ilss'affrontaient, mais ils avaient tous les deu> le sentiment%ue ce duel-ci serait dcisif.

G ous avons rsolu, dit internent !angelot, de tedonner cette derni8re cance.

K 5rop aima$le. Suels sont les trois agents deconfiance %ue tu as coisis

K J'ai rendu compte ( mon cef direct. l a rendu

compte au patron du #D.K =radesK Capitaine. =nral.K At vous alle) me faire vader ( vous troisK on. !e gnral a dsign en outre un aspirant.

!e compte * est.K Comment s'appelle l'aspirant

K Je ne sais pas encore, et si 9e le savais, 9e ne te ledirais pas. 5on agent de pntration, ce n'est tout dem:me pas un pauvre aspi

K on, ce n'est pas un aspi. 'accord, 9'acceptel'%uipe telle %u'elle est compose. ?rocd d'vasion H

!angelot sourit.G ton tour de me sous-estimer. Ast-ce %ue tu crois

par asard %ue 9e suis tom$ dans le panneau et %ue

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9e m'imagine %ue tu vas me livrer tes petits copainsde gaiet de cYur

K Mes petits copains, s'ils ont t asse) gogos

pourrne croire, c'est tant pis pour eu>. Mais 9e ne voispas le rapport.K #i 9e t'indi%ue le mo*en d'vasion prvu, tu es

capa$le d'alerter ton rseau. 5es gars nous attendront (la sortie de la #ant, nous ratatineront sansremords, et te voil( li$re d'oprer comme tu veu>. on,non, mon vieu>, nous sommes tout de m:me un peu plusmalins %ue a. H

Cordovan s'panouit.G Suel plaisir de travailler avec des pros 5u ne me

demandes m:me pas le nom du lampiste %ue 9'ail'intention de vous mettre sous la dent

K Je sais $ien %ue tu vas me le donner sans %ue 9aie $esoin d'insister.

K 5u ne te trompes pas ;


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K Mais attention ?as d'indiscrtions Mes agents sontpartout.

K !e plus simple, en ce cas, serait %ue tu medonnes leur liste. ous les ramasserions ( la petitecuiller, et nous n'aurions plus ensuite ( nous mfier %uede la police.

K C'est cela Je vous raconte tout, et ensuite vousme laisse) moisir ici 'ailleurs, la liste, 9e ne l'ai m:mepas. !a rvolution, mon petit gars, ce n'est pas comme le

$o\ling ; on n'aligne pas ses %uilles de mani8re (pouvoir les renverser toutes d'un coup. Suand voustiendre) mon ad9oint, vous arrivere) peut-:tre ( luifaire donner deu> ou trois noms ; ensuite, ce sera laprogression gomtri%ue. lle), mon vieu> ; il faudrait

voir ( t'activer. Moi, 9e n'ai pas l'intention de passer lafleur de mes 9ours entre %uatre murs. H

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pr8s %uel%ues vrifications et fouillessupplmentaires, !angelot put enfin reprendre sa 2 Cde service et %uitter la prison. &ne cose lui paraissait

vidente ; il tait impossi$le de faire vader Cordovan desa cellule sans solliciter la complicit de ses gardiens.l traversa la #eine pour gagner le sei)i8me

arrondissement. l avait rende)-vous rue Dantin-!atour,dans l'appartement des Montferrand, non seulementavec son cef, mais encore avec le m*strieu> aspirant%ue le gnral, cef du #D, avait dsign pour fairepartie de cette opration ultrasecr8te.

G Ast-ce %ue 9e le connais se demandait !angeloten roulant. Suel%u'un en %ui le gnral a confiance plus%u'en %uicon%ue... utant %u'en Montferrand. utant%u'en moi %ui, soit dit en toute modestie, lui ai tout dem:me sauv la vie... #erait-ce As$on, par asard... @al * a tant d'aspis. C'est peut-:tre %uel%uNun d'une autresection. H

Suand il sonna, ce fut Marc %ui lui ouvrit.G @on9our, mon petit Marc. Comment va la

patrouilleK !a patrouille va $ien. emain, nous allons faire

des e>ercices de survie dans le dsert.K ans le dsert Ce n'est pas rien, a. O4 est-il, ce

dsert

K Armenonville.K 5ant mieu>. Ce n'est pas un dsert tropmcant. 5on papa est l(

K on. ?as encore. Mais il * a %uel%u'un %uit'attend au salon.

K $on Sui est-ce H!e petit Marc sita un instant.

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G !a personne n'a pas voulu dire son nom H,pronona-t-il enfin d'un ton solennel.

Dort intrigu, !angelot entra dans le salon des

Montferrand. Suel%u'un se leva ( son entre, %uel%uNun%u'( contre-9our il distingua mal.G lors, c'est toi %ui... H commena-t-il en

s'avanant, la main tendue.#oudain sa main retom$a.G Corinne H murmura-t-il.&ne 9eune fille c+taine, le ne) retrouss, se tenait,

toute souriante, devant lui.G Corinne C'est $ien toi Mais cela fait une ternit

%ue 9e ne t'ai pas vue !aisse-moi t'em$rasser, pour lapeine. H

Corinne se laissa em$rasser sans faire de difficults,mais le mot d'ternit la fit rire.

G o*ons, !angelot, il * a ( peine %uel%ues mois.K 5u as raison, mais ( moi, cela m'a paru une

ternit. H!angelot omit de prciser %u'un certain nom$re

d'agra$les rencontres l'avaient aid ( supporter sanstrop de mal cette ternit de sparation. l tenait les deu>mains de la 9eune fille et ne se lassait pas de la regarderen se rappelant leur premi8re rencontre ( l'cole du#D 1...

G 5u te souviens, dans l'autocar demanda-t-il enfind'un ton nostalgi%ue %u'il ne prenait pas souvent.K Oui, $ien sXr. At %uand tu as failli m'trangler, tu

te rappellesK Avidemment, tu tais l'espionne At tu te

souviens de cette danse %ue tu voulais m'apprendre !eull*-9e-ne-sais-plus-%uoi...

1. VoirLangelot agent secret.

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K Oui. At l'orri$le Mme pression G Je p8se mes mots H.Corinne se mit ( rire ;G 5u l'imites tr8s $ien. C'est e>actement lui.K ?as trop casse-pieds, ton patronK #i, $ien sXr, mais il gagne ( :tre connu.K At alors %u'est-ce %ue tu fais u travail de

$ureau

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!'apprender ne servirait %u'( alerter le rseau.5out ce %ue nous voulons savoir, c'est sivraiment ?appasen fait partie, ou si Cordovan nous a donn le premier

nom %ui lui est pass par la t:te. Heu> minutes plus tard, Corinne et !angelot, ($ordde la 2 C, filaient vers leur premi8re mission commune.

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# 6ais non, &angelot. Du vrai travail .;


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;

6=(5; ;=+;$@4@@4% # =uais. 'est moi.# @ouvons-nous entrer un instant% 0 'tait orinne qui

parlait.3 >uoi que vous voule% 06. @appas ressemblait ! un primate plus qu'! un )tre

umain. (l portait un maillot de corps pas trop propre. D'unemain il tenait une bouteille de bire1 de l'autre il ne lcait pas

la porte.3 ous voudrions vous poser quelques questions. st-ce

que vous aime les jeunes, monsieur @appas%# i c'est pour me demander de l'argent...# on, non, c'est au contraire pour vous proposer d'en

gagner. ous reprsentons une nouvelle station

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de radio. , e>cellent. An code, c'est 33.K An code ?our%uoi vous code) a Ra n'est pas

secret.K An code mcanograpi%ue, monsieur ?appas.

?our %ue l'ordinateur puisse comprendre. !'ordinateurde %uenous aurons relevs, vous alle) recevoir un pri>.

K !e profil, le profil... H?appas l+ca la porte et fit un pas en arri8re dans la

petite cam$re d'Ptel %u'il a$itait. l se regarda dans laglace %ui ornait le dessus de la cemine.

G Moi, dit-il, 9e m'aime mieu> de face.

K C'est l(, fit Corinne, une %uestion de goXt. At%uel genre de carreau> lave)-vousK 5ous les genres. #urtout en auteur. !( ou les

autres, ils ont peur de monter. !a 5our Montparnasse, cegenre-l(.

K A>cellent, dit Corinne en portant une mar%ue

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de plus sur sa fice. Maintenant dites-moi, ave)-vous entendu parler de la reine Alisa$et

K Ouais.

K u ?rsidentissime li man adiK aturellement. ?our %ui me prene)-vous ?ourun retard mental

K ullement, monsieur ?appas, nullement. ousave) entendu parler du capitaine Cordovan

K Au... ouais... mais 9e n'ai pas le droit de...K O 9e ne vous demande rien de secret.

'ailleurs, pour tout ce %ue vous pourrie) me dire ( sonsu9et, l'ordinateur n'a pas de code ; alors, %ue vous me ledisie) ou non, c'est pareil, personne n'en saura rien.

ous ave) d9( lav des carreau> pour le capitaineCordovan ous comprene), si vous me dites G oui H,cela ira dans la ru$ri%ue G e>prience professionnelle H.C'est tout. H

prience, il en faut. ?arce%ue la 5our Montparnasse, c'est une cose, mais l'O$li>,c'en est une autre.

K 5r8s 9uste, monsieur ?appas. 5r8s 9uste. ousdisie) donc %ue vous avie) fait des travau> pour lecapitaine Cordovan

K on, 9e n'ai rien fait. ?as encore. #implement ilm'a promis di>... enfin, 9e veu> dire il m'a promis unepetite somme si 9e lui rendais un grand service. G n'* a%ue toi %ui peu> faire a,


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K l m'avait $ien recommand de ne pas en parler.Mais puis%ue c'est pour un ordinateur... &n 9our, lecapitaine Cor do van, il m'enverra un drapeau.

K Suel drapeauK &n drapeau tout noir. At alors, moi, d8s %ue 9el'aurai reu, 9e devrai monter sur l'O$li>e et l'installerdessus. ?arce %ue, dans tout ?aris, il n'* a %ue moi %uisuis capa$le. carreau>, vous comprene) ; la5our Montparnasse...

K Monsieur ?appas, nous vous remercions au nomde , nous vous leferons savoir. H

e tout l'entretien, !angelot n'avait pas prononcune parole. !es 9eunes gens redescendirent l'escaliermalodorant.

- B -


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- A $ien, dit le snifien ( la snifienne, 9e doisreconnatre %u'( la section d'un air modeste ;G !e capitaine ristide dit tou9ours, rpondit-elle,

%ue le $esoin de violence trait imman%ua$lement uneinfriorit cace At il p8se ses mots H, a9outa-t-elle enriant.

Ce soir-l(, le capitaine Montferrand emmena ses9eunes amis dner dans un petit restaurant de son%uartier, ( l'enseigne deLa #oulce $rance.

% #i 9amais les pro9ets de Cordovan a$outissent, ellesera un peu moins doulce, commenta !angelot, %uin'avait pas ou$li ses e>priences au ?a*s oir.

K On cangera l'enseigne, dit Corinne, et on mettraPauvre $rance. H

!e dner, encore %u'il fXt $on, tait surtout unprte>te ( conseil de guerre. l eXt t difficile d'en tenirun ( la ta$le familiale. Suant au> locau> du #D, il neparaissait pas recommand de les utiliser pour discuterd'une opration %ui visait, entre autres, ( purer cetteinstitution.

G Cordovan aura donc tenu parole, pour une fois

dans sa vie, dit Montferrand. ?appas est en m:me tempsun G lampiste H et une G ceville ouvri8re H. @ravo,Corinne, pour la mani8re dont vous l'ave) manYuvr. lnous reste maintenant ( prparer d'une part l'vasion duprisonnier, d'autre part les mo*ens d'en tirer profit pourle #D, m:me si Cordovan dcide de ne pas tenir sesengagements ( notre gard...

- I -


49/248

K Comme vous vous * attende), mon capitaine, dit!angelot.

K Comme 9e m'* attends, en effet. l ne faut pas

nous faire d'illusions. An aidant Cordovan ( s'vader,nous prenons un gros ris%ue. J'esp8re %u'il se rvlerapa*ant et nous permettra de coffrer tout le rseau.!angelot, vous ave) rendu visite au prisonnier. Suellecance * a-t-il de l'enlever de la #ant

K mon avis, aucune. l faudrait soit descomplicits parmi les gardiens K et non pas un complice,mais une dou)aine K, soit une opration commando, %uiest ors de %uestion. M:me moi, lors%ue 9e me prsentel(-$as, on me contrPle, on me vrifie, on me met tout nupour me fouiller.

K lors pendant un transfert #ant-?alais deJustice proposa Corinne.

K Ce serait d9( plus facile, reconnut Montferrand.Cependant 9e vois deu> difficults ( peu pr8s

insurmonta$les dans les conditions o4 nous travaillons,c'est-(-dire sans la complicit de la policeF primo,l'itinraire cange tous les 9ours ; il n'* a donc aucunmo*en de prparer un accidentF secundo, la camionnetteutilise pour le transport est ferme ( clef, et les gardessont arms. Je ne doute pas %ue vous ne so*e) tous lesdeu> de meilleurs com$attants %u'eu>, mais comme il

vous est videmment interdit de leur faire du mal... H!angelot planta sa fourcette dans son escalope. GMoi, dit-il, 9'ai une ide.

K 5u nous l'e>poseras dans un moment, fitCorinne. 'a$ord, mon capitaine, il nous faut un nomcode pour l'opration.

K Sue propose)-vous demanda Montferrand.

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K ?uis%ue nous prenons la succession deChevillette,9e propose&o'inette ( dit Corinne.

K a pour &o'inette, accepta le capitaine en

souriant.K At 9'esp8re %u'elle cerra o4 il faut H s'cria!angelot en levant son verre.

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64C$; 4&74D; +4;+(;=&&(, petit omme pourvud'un tora* de canteur de bel cant! tait l'une des gloires dubarreau parisien. 4 lui les assassins d'orpelines : il en faisaitdes ros. 4 lui les gorgeuses de vieillards : il en faisait desmartyres. =n disait de lui qu'il avait fait obtenir la &giond'onneur " un apprenti terroriste qui avait tu ! la bombe une

veuve et ses si* enfants pour se faire la main. (l y avait l!quelque e*agration, mais, la prdilection de ma9tre +arbirollipour les causes perdues tait indniable. (l en avait une autre,non moins indniable, pour les jolies femmes, surtoutlorsqu'elles avaient encore l'air de collgiennes. 4ussi,lorsqu'il ouvrit la porte donnant sur son salon d'attente

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52/248

et que les deu* personnes qui y taient assises se levrenten m)me temps, se trouva-t-il en plein cas de consciencecornlien. n effet, l'une avait rende-vous, mais c'tait un

vieil escroc qui venait de sortir de prison pour la treiimefois1 l'autre n'avait pas rende-vous, mais c'tait une carmantepetite jeune fille blonde au ne retrouss, portant un foulardpimpant autour du cou, et pleurant ! caudes larmes. @eut-)treles larmes taient-elles aussi fausses que les ceveu* blonds,mais +arbirolli ne s'en douta pas. 3 6a9tre" s'cria-t-elle. (lfaut que je vous voie immdiatement. 'est une question de

vie ou de mort.# 6inute, dit l'escroc. ?e n'ai pas l'intention de melaisser filouter mon rende-vous.

# 6ademoiselle, fit le grand avocat. ?e ne voisvraiment pas comment je pourrais... ?e suis dj! presque enretard... ?'ai rende-vous moi-m)me au @alais de ?ustice... 5ninnocent contre lequel se sont ligues toutes les polices de/rance et que je suis seul ! dfendre"

# 6oi aussi, je suis innocente, sanglota la jeune fille.6oi aussi, tout le monde est ligu contre moi.

# e pourrie-vous pas revenir demain% e soir% $out! l'eure%

# i je ressers, je serai arr)te immdiatement" 04rr)te" 6a9tre +arbirolli ne pouvait entendre ce

mot sans frmir. (l se tourna vers l'escroc : 3 st-ce que

vous sere arr)t, vous%# ?e l'ai dj! t treie fois. Ea suffit peut-)tre, non%# 8ous voye bien" (l faut que vous cdie votre tour !

cette pauvre jeune fille innocente.# @auvre innocent vous-m)me, rtorqua l'escroc.

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Je vous prviens %ue si 9e sors d'ici sans vous avoirparl, 9e ne remettrai plus les pieds ce) vous.

K @on d$arras, rpli%ua matre @ar$irolli %ue

l'escro%uerie intressait $eaucoup moins %ue lesassassinats, les actes de terrorisme et les torturesinfliges au> petits enfants.

K At m:me 9'irai ce) votre concurrentK Je lui en souaite $ien du plaisir. ene), ma

pauvre petite fille, vene) avec moi. oule)-vous unmoucoir H

!'avocat tendit ( la 9eune fille son $eau moucoir$rod, tout en la faisant entrer dans son super$e $ureaumeu$l de verre, de nicQel, de mati8res plasti%ues plusc8res %ue du cuir, et orn de plusieurs toiles a$straites.

G sse*e)-vous, mon enfant, dit matre @ar$irolli entapotant l'paule de la 9eune fille et en la pilotant versune esp8ce de trpied dont il tait difficile de dire s'iltait plus disgracieu> %u'inconforta$le ou plus

inconforta$le %ue disgracieu>. sse*e)-vous, essu*e) voslarmes, et raconte) tout ( tonton @ar$irolli. H

alla lui-m:me s'asseoir derri8re un $ureau deverre en forme de rognon.

G llons, allons, ma petite fille, ne pleurons doncpas comme a. ous n'avons rien pu faire de vraimentgrave. o*ons, nous allons avoir confiance en tonton

@ar$irolli. Su'est-ce %ue nous avons $ien pu commettrede si effra*ant ous avons peut-:tre empoisonn notre$eau-p8re, comme une des plus grandes innocentes detous les temps Ou $ien nous avons donn un coup decanif ( notre petit fr8re, par 9alousie, et il en est mortMais mon enfant, il n'* a

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pas l( de %uoi fouetter un cat. Mon premiera>iome est celui-ci ; on a tou9ours de $onnes raisons defaire ce %u'on a fait. On en a peut-:tre aussi de

mauvaises, cela arrive, mais on en a tou9ours de $onnes,et il suffit d'attirer sur elles l'attention du 9ur* pouro$tenir l'ac%uittement et %uel%uefois les flicitations

K &n verre d'eau H o%ueta la dlin%uante9uvnile.

Matre @ar$irolli se prcipita. ans un verre decristal de @o:me il versa un peu d'eau minrale et il lepressa dans les mains trem$lantes de sa visiteuse. lremar%ua %u'( l'annulaire gauce elle portait une grosse

$ague orne d'une pierre %u'il 9ugea :tre une topa)e ros.Alle avait aussi des $oucles d'oreille en topa)e.

G ?eut-:tre, pensa-t-il, a-t-elle tu sa grand-m8re

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pour la dpouiller de ses bijou*. Dommage. &esmotivations psycologiques, comme la jalousie, la aine,l'ambition, sont plus attirantes que le goBt du lucre. sprons

du moins qu'elle l'a assassine de quelque manirepittoresque : ! la ace, peut-)tre, ou ! la rigueur ! lamitraillette. n tout cas pas au cyanure de potassium : c'estd'un commun"... 0

&a jeune fille, cependant, s'tait leve et loigne du cFtde la fen)tre, pour y boire son eau minrale plus ! l'aise. 6aissoudain # elle venait ! peine d'y porter les lvres # elle se

retourna comme une furie et tendit vers l'avocat un doigtaccusateur :3 8ous" s'cria-t-elle. 8ous essaye de m'empoisonner"# 6oi... je... vous..., bredouilla le grand omme, dont la

/rance entire clbrait l'loquence.# =ui, oui, mes parents vous ont soudoy" 8ous ave

mis du poison dans cette eau. e sont des parents dnaturset vous )tes un avocat dnatur"

- 6a cre demoiselle, je vous jure que-4lors buve-en une gorge. 0 6a9tre +arbirolli essaya de

plaisanter. 3 Dans votre verre% 6ais alors je conna9trai vospenses.

# $ant mieu*, je ne demande que 2a, s'cria la jeunefille, visiblement ystrique. =u alors je vous rpugne%

# @as du tout, nullement, au contraire... 0 &'avocat prit

le verre. &'eau avait un goBt un tout petit peu curieu*, mais iltait si fermement dcid ! prouver ! la pauvre enfant qu'il necercait pas ! l'empoisonner qu'il en but plutFt deu* gorgesqu'une.

3 @lus" @lus" cria la pauvre enfant. e faites pas semblantde boire. +uve pour de vrai. 0

6a9tre 4le*andre +arbirolli avala encore deu* gorges,

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fit deu* pas... &a t)te lui tourna, le verre lui cappa desmains. 4vec une promptitude et m)me une vigueur qu'onn'aurait pu lui soup2onner, la jeune fille rattrapa le verre d'une

main, et, de l'autre bras, l'avocat en train de basculer. lle posale verre sur le bureau et l'avocat sur le tapis cinois. @uis ellerevint ! la fen)tre, l'ouvrit et penca sa t)te blonde !l'e*trieur.

5ne G 8 parque non loin de l! dcolla du trottoir.

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VII

5 monsieur efflan%u et $l:me,%ui portait encore les mances de lustrine anecdoti%ues,clopina 9us%u'( la porte au> lourds panneau> de c:ne etl'ouvrit.

&n avocat en ro$e, le ra$at raide, immacul, levisage e>tr:mement srieu>, se leva du si8ge o4 il avaitt assis dans le couloir. &ne m8ce noire

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comme une aile de cor$eau lui $arrait le front. egrosses lunettes ( monture d'caill fonce pr:taient de

la maturit ( un visage tonnamment 9eune pour unmem$re du $arreau parisien.G Monsieur Dina$re dit gravement l'avocat en

s'avanant vers le greffier. ?ermette)-moi d'avoirl'onneur de me prsenter. =rard =autier-=rard,neveu du $+tonnier. J'ai t carg par mon ami matre

le>andre @ar$irolli de le remplacer au9ourd'ui ; il estau regret d':tre emp:c, et m'a pri d'offrir ses e>cusesles plus contrites ( M. esmarais.

K l aurait pu tlponer, rpondit M. Dina$red'une voi> %ui crissait comme de vieu> parcemins.

K #ans doute l'eXt-il dX, mais vous connaisse)l'a>iome G l'impossi$le nul n'est tenu H. Suand 9e l'ai%uitt, il tait occup ( protger une $ande d'une

vingtaine de 9eunes dlin%uants contre les $rutalits d'un

agent de police %ui prtendait les emp:cer d'emprunter%uel%ues sous ( une vieille pici8re sourde, ( moitiaveugle, et, parat-il, gauc8re de surcrot. MonsieurDina$re, voule)-vous m'annoncer ( M. esmarais

K ous ne voule) pas voir Corsetier d'a$ordK Je crains d9( d':tre en retard. 'ailleurs 9e

l'aperois, ( l'autre $out du couloir, entre deu>

pati$ulaires reprsentants de la loi. ous nous verronsmieu> ce) le 9uge. H!e greffier rentra dans le $ureau, et, deu> secondes

plus tard, il revenait cercer matre =rard-=autier.vec de grands effets de mances, le 9eune avocats'e>cusa de se prsenter en ro$e devant le magistrat ; il

venait de plaider K une affaire fort curieuse, une victoire

inespre, son oncle le $+tonnier serait

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content de lui K et, craignant de faire attendre M.esmarais, il n'avait m:me pas pris le temps de secanger. l offrait ses e>cuses les plus mues et esprait

%u'on ne lui en voudrait pas.!e 9uge d'instruction le regarda par-dessous ses paissourcils.

G on, dit-il, 9e ne vous en voudrai pas, mais comme9e ne vous ai 9amais vu, %ue 9e ne savais pas %ue mon ami=autier-=rard eXt des neveu>, et %u'il s'agit d'uneaffaire concernant la scurit de l'Atat, vous ne m'en

voudre) pas non plus, mon cer matre, si 9e passe uncoup de fil ( votre coll8gue.

K Mais comment donc, monsieur le 9uge C'est toutnaturel. H

Matre @ar$irolli n'tait pas ce) lui, mais sasecrtaire se fit un plaisir de confirmer les dires dematre =rard =autier-=rard, 9eune associ de sonpatron. Avidemment M. esmarais n'avait pas pris la

peine de vrifier, au prala$le, %ue les mardis K or ontait mardi K la secrtaire du grand avocat avait cong.

G Connaisse)-vous l'affaire demanda-t-il.K #uffisamment pour suivre l'interrogatoire, 9e

vous remercie.K An ce cas... Dina$re, introduise) l'inculp. H

Cordovan entra, encan ( un garde, suivi d'un

deu>i8me garde.G Monsieur le 9uge, dit-il d'un ton dgag, 9e vousprsente mes respects. Monsieur le greffier, receve) messalutations. Suant ( Dace-de-car:me, 9e ne le connaispas. Su'est-ce %u'il vient faire ici

K Je viens vous sauver, rpondit G Dace-de-car:me H avec $eaucoup de srieu>. At avant toute

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cose, mon ami, matre @ar$irolli, m'a appris %uevous souffrie) d'un mal de gorge re$elle au> soins. Jevous apporte %uel%ues comprims, %ui devraient faire

miracle. vec la permission de M. le 9uge... H!e regard de M. esmarais alla de l'avocat auprisonnier, du prisonnier ( l'avocat. pr8s avoir rprimun lger mouvement de surprise, le prisonnier tendait samain li$re vers le tu$e.

G &n instant, dit le magistrat. Je ne me rappelle pas,Corsetier, %ue vous vous so*e) plaint de mau> de gorge.

K C'est %ue 9'ignorais, monsieur le 9uge, %ue vousfussie) docteur en mdecine ( vos eures perdues.

K ?uis-9e voir ces comprims H!'avocat les prsenta poliment. !e 9uge d'instruction

en prit un, le retourna en tout sens, le renifla, morditm:me dedans.

G C'est tr8s mauvais, commenta-t-il. J'autorisel'inculp ( en a$sor$er autant %u'il voudra, pourvu %ue

ce soit sous mes *eu>.K e craigne) rien, monsieur le 9uge, ironisa

l'avocat. ous n'avons pas cac de scie goEne (l'intrieur.

K Je vous dispense de vos remar%ues pseudoumoristi%ues, matre. Sue l'inculp prenne sescomprims, %u'on lui apporte un verre d'eau s'il le dsire,

%u'on le dcane, et %ue l'on commence. Dina$re, *:tes-vous Corsetier, vous pouve) vous asseoir.K ous en tions, monsieur le 9uge, dit Dina$re de

sa voi> de parcemin, au> pro9ets %ue l'accus avaitforms d'difier une Maison oire place de laConcorde, et il avait dclar, sur interpellation, %ue

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cette institution serait spcialise dans lesinterrogatoires de policiers, agents secrets et 9ugesd'instruction divers, par des procds plus efficaces %ue

ceu> %u'il s'tait vu appli%uer lui-m:me.K Corsetier, dit M. esmarais, ave)-vous %uel%uecose ( a9outer sur ce point H

Cordovan, encourag du regard par matre =autier-=rard, venait d'avaler si> comprims.

G Oui, dit-il, une citation. Maleureusement 9e ne merappelle plus de %ui elle est. G Je vous rclame Gau9ourd'ui, au nom de vos principes, la li$ert G %ue 9e

vous refuserai demain, au nom des miens. HK Citation intressante et m:me pi%uante, reconnut

M. esmarais. Dina$re, vous recercere) l'auteur.?assons ( la %uestion suivante. H

consulta ses notes et reprit ;G Corsetier, vous n'ave) ni ( aucun moment vous

trouver ( la t:te d'un rseau su$versif. Suelles prcisions

pourrie)-vous apporter ( ce su9etK Monsieur le 9uge, rpondit Cordovan, dont les

*eu> ne %uittaient plus son avocat, 9e m'l8ve contre leterme de G su$versif H. Je ne cerce nullement ( Gsu$verser H l'Atat, mais ( le G renverser H. C'est pour%uoi

9'ai $aptis mon mouvement aminer l'o$9et %ue 9e tiensdans ma main H

'une poce de son ample ro$e d'omme de loi,

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matre =autier-=rard avait retir une esp8ce degros Yuf peint en 9aune. l le tenait entre deu> doigts. GSuelle est cette cose demanda M. esmarais.

K C'est une cose, monsieur le 9uge, dont 9'ail'intention de me servir pour faire une dmonstration surl'efficacit des rseau> rversifs. =ardes, vous pouve)

vous approcer, si monsieur le 9uge vous * autorise,afin %ue la dmonstration soit plus compl8te etplus rapide. 'une lg8re pression des doigts e>erce surl'corce de l'o$9et, 9e li$8re, comme vous pouve) leconstater, le ga) contenu ( l'intrieur ; mille petits poress'entrouvrent, et le ga) fuse... H

An effet, un cuintement prononc se fit entendre.G u secours H aleta M. esmarais.#es *eu> s'e>or$itaient.!es deu> gardes port8rent la main ( l'tui de leurs

pistolets, oscill8rent sur leurs 9am$es, et s'a$attirent. !e9uge d'instruction, p+le comme un linge, avait gliss dans

son fauteuil. M. Dina$re fit trois pas clopinants vers laporte, ouvrit la $ouce pour crier, et s'affaissalourdement sur le par%uet.

Matre =autier-=rard crasa l'Yuf dans sa main.&ne odeur soufre se rpandait dans l'air.

G @rave !angelot, dit Cordovan. Suatre d'un coupls sont morts, ou %uoi

K nestsis simplement. !es comprims %uenous avons avals nous prot8gent, mais ce n'est pas uneraison pour nous terniser ici. 5iens ; mets ceci, et ceci,et cela. H

e sous sa ro$e, !angelot retira une autre ro$e, uneperru%ue $londe et un ra$at. l aida Cordovan ( lesenfiler.

G Cordo, tu as man%u ta carri8re. te voir en

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ro$e, tu tais n pour :tre avocat. 5iens, mets aussices lunettes. At ouvre la $ouce.

K ?our %uoi faire On n'est pas ce) le dentiste.

K Ouvre, 9e te dis HCordovan o$it. !angelot lui glissa une $oule decaoutcouc dans la 9oue droite, une autre dans la 9ouegauce, et lui couvrit deu> incisives d'une mince feuillede papier collant dor. l trouva plutPt dsagra$le des'affairer dans cette $ouce au> larges dents acres, eten retira ses doigts avec soulagement.

G ?rends ces papiers sur le $ureau ; cela te donneraune contenance. #ortons sans +te. ?arlons de nosproc8s. pr8s vous, mon cer matre. H

#ur le seuil de la porte de c:ne, Cordovan sitaun instant. e l'autre cPt, c'tait peut-:tre la li$ert,mais c'taient aussi des gardes %ui le vo*aient arrivertous les 9ours et pouvaient le reconnatre.

G lors, lui dit !angelot, tu sors ou tu restes dnerH

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VIII

&A M@&!CA stationnait place aupine.!angelot ouvrit la porti8re arri8re ;

G =rimpe.K Au... 9e ne suis pas malade H, rpondit

Cordovan.Cette am$ulance ne lui disait rien de$on.G =rimpe. l'intrieur, tu trouveras une $louse

$lance. Mets-la ( la place de ta ro$e noire. H5out en parlant, !angelot se d$arrassait de sa

propre ro$e et la 9etait ( l'intrieur. Cordovan monta.!angelot referma la porti8re. ussitPt Cordovancommena ( tam$ouriner.

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G W !angelot Mais 9e suis enferm l(-dedansK oui, c'est vrai, tu es enferm.K ?our%uoi cela C'est une am$ulance, ce n'est pas

un panier ( salade.K C'est une am$ulance pour les fous. 5u n'as pasremar%u %ue les murs sont rem$ourrs

K At toi, tu n'as pas remar%u %ue 9e ne suis pasfou

K #i, si, mais pour ta propre scurit, Cordo, il vautmieu> %ue...

K ?our ma propre scurit, il vaudrait mieu> %ue laporte ne s'ouvre pas seulement de l'e>trieur. #i tu metires d'une prison pour me fourrer dans une autre... H

!angelot ddaigna de rpondre. l ouvrit la ca$ine,enfila une $louse $lance, et se mit au volant. &ninterpone reliait la ca$ine ( la caisse.

G O4 est-ce %ue 9e t'emm8ne, Cordo demanda lecauffeur, d8s %u'il eut mis %uel%ue distance entre le

?alais de Justice et l'am$ulance.K Comment cela ; o4 tu m'emm8nes Je cro*ais

%ue tu avais tout un plan pour me faire sortir de Drancedans les deu> eures.

K non, mon vieu>. Ou plutPt oui, maisseulement %uand tu m'auras livr ton ad9oint.

K C'est 9uste, 9'ou$liais. !angelot, tu as une

mmoire d'lpant. @on, alors, coute, arr:te-moi aupremier caf venuF 9e voudrais tlponer.K 5u pourrais me donner le numro de tlpone ;

comme cela tu n'aurais pas $esoin de descendre.K Je ne suis pas si fatigu %ue cela, 9e te remercie.K Je le sais $ien, mais tu ris%ues d':tre reconnu.

!ordovan se dirigea vers le caf, Langelot lui embota le pas.

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K O non, pas avec l'e>cellent dguisement %ue tum'as fourni. H

!angelot arr:ta l'am$ulance devant un caf situ

s%uare de la 5our-#aint-Jac%ues et alla li$rer sonprisonnier. !'avocat tait devenu mdecin, mais lesgrosses lunettes et les dents dores taient tou9ours l(ainsi %ue la perru%ue $londeF les $oules de caoutcouctransformaient compl8tement la forme du visage deCordovan. l fallait $ien avouer %u'il taitmconnaissa$le.

Cordovan se dirigea vers le cafF !angelot luiem$ota le pas.

G tu viens aussiK Oui, 9'ai soif. Hls s'install8rent ( la terrasse et command8rent

cacun une $i8re.G Mon vieu> !angelot, dit Cordovan ( voi> $asse, tu

ne peu> pas savoir ce %ue c'est %ue de pouvoir entrer

dans un caf, coisir sa ta$le et sa $oisson, %uand on sortd'entre %uatre murs. Cette $i8re a le goXt de la li$ert.Maintenant, si tu veu> $ien m'e>cuser, 9'ai ce coup detlpone ( donner... H

l se leva. !angelot se leva. l entra. !angelot entra.G Suoi 5u veu> tlponer toi aussiK on, non, mais... tu vois, Cordo, 9e t'aime $ien,

et 9e serais au dsespoir s'il t'arrivait maleur.lors... Houvel cange de regard. !e fau> $lond et le fau>

$run se fusill8rent des *eu>.G 5u sais comment on appelle les gars dans ton

genre demanda Cordovan.K Comment

K Colle-tout-m:me-le-fer. H

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!e tlpone se trouvait au sous-sol. Cordovan seplaa devant, et caca le cadran avec son coude.

G Ra me rappelle le l*ce, marmonna-t-il. J'tais

tou9ours o$lig de protger mes devoirs contre mesvoisins, pour %u'ils ne copient pas. Dorcment ; 9'taistellement plus $rillant %u'eu> Je ne voulais pas %u'ils me

volent ma place de premier. Copie pas. !angelot H forma un numro. !angelot eut $eau tendre

l'oreille, il n'entendit rien. u $out d'un moment,Cordovan raccroca ;

G ?ersonne. J'essaierai plus tard. An attendant,%u'est-ce %u'on fait

K On va ( la clini%ue.K Je te rp8te %ue 9e ne suis pas malade.K Malade on, mais tu es docteur. !a place d'un

mdecin est ( la clini%ue. H!es deu> G mdecins H regagn8rent l'am$ulance. G

#i 9e suis docteur, dit fermement Cordovan, 9e monte

devant.K 'accord H, rpondit !angelot en prenant le

volant.l dmarra. 5ournant ( gauce, il engagea

l'am$ulance dans la rue de


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!a porti8re demeura ferme.G Comment, Cordo, tu as d9( asse) de ma

compagnie

K Su'est-ce %ue c'est %ue ce matriel esporti8res %ui n'ouvrent m:me pas 5on officier dumatriel mriterait %uin)e 9ours, rpli%ua le prisonnier-avocat-docteur sans se dmonter. on, maissrieusement, !angelot, est-ce %ue vous vous mfierie)de moi, par asard

K Comment peu>-tu croire une cose pareille#implement, nous avions peur %ue tu ne 9oues avec laserrure et %ue tu ne tom$es par accident sur la voiepu$li%ue. 'ou$lie pas ; ta vie nous est plus prcieuse%u'( toi-m:me. #ans toi, nous n'avons aucun mo*en dedmanteler le $leu profond secrois8rent comme des lames. Oui, le duel tait $ienengag.

G !a clini%ue H tait une petite maison $ourgeoise,sise ( euill*, rue des =raviers, entre un cimeti8re et unman8ge. Alle tait spare de la rue et de ses voisines parune cour pave entoure d'une grille de deu> m8tres deaut, au> $arreau> couronns de fers de lance. erri8re,elle tait pourvue d'un petit 9ardin entour de murs deciment risss de fragments de verre. &ne poterne

donnait sur la rue ictor-oir, la%uelle permettait dere9oindre la rue Jac%ues-ulud. l * avait des annes %uecette maison servait au #D, et le capitaineMontferrand n'avait eu aucun mal ( la donnertemporairement en compte ( une %uipe ine>istantedesservant une mission imaginaire.

G C'est autenti%ue, cette pla%ue H demanda

Cordovan en vo*ant %ue la grille s'ornait d'un discretrectangle de mar$re

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noir sur le%uel on pouvait lire, en lettres d'or ;

OC5A&< M&


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8s %ue les arrivants furent entrs, la portemas%ue par l'tag8re se referma sur eu>. G Commentfais-tu a demanda Cordovan.

K ?ar tlQinsie, rpondit !angelot avec le plusgrand srieu>. Mon vieu>, tu es ce) toi. J'attire enparticulier ton attention sur le tlpone %ue tudevrais utiliser pour appeler ton ad9oint. 5u remar%ueras%ue c'est un tlpone $lanc.

K 5u te mo%ues de moi Su'est-ce %ui me garantit%ue cet appareil n'est pas $ranc sur une ta$led'coute

K l l'est, naturellement, mais en %uoi cela tedrange-t-il C'est une ta$le d'coute&o'inette.

K @o$inetteK C'est le nom code de l'opration.K sol, mon petit !angelot. Ra ne marce tout

de m:me pas.K ?our%uoi cela

K Mon ad9oint est un omme mfiant. ?ours'emparer de lui, il faut avoir un commando entier oualors lui tendre un pi8ge.

K 5ends-lui un pi8ge.K ?ar tlpone l ne me croira 9amais. l faudrait

%ue 9e le voie. H#ans rpli%uer, !angelot alla ( la radio et la mit en

marce.G At maintenant, mes cers auditeurs, disait unevoi> en9oue, vous alle) entendre Julio dans son grandsucc8s +ina... non, 9e m'e>cuse, on vient de mepasser un tle> tr8s important... Je vous le lis ; Jac%uesCorsetier dit Cordovan, e>-capitaine de l'armefranaise, inculp d'atteinte ( la sXret de l'Atat, vient de

s'enfuir du ?alais de Justice, apparemment

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dguis en avocat. #on dfenseur, matre le>andre@ar$irolli, pourrait :tre impli%u dans l'affaire. &n ordrede recerce prioritaire a t lanc. &n porte-parole du

minist8re de l'ntrieur a dclar %ue la situation devait:tre considre comme srieuse, tant donn %ueCorsetier passe pour 9ouir de complicits aut places.5ous les postes de police au> fronti8res ont t alerts.On s'attend ( des retards considra$les dans lacirculation arienne. !a casse ( l'omme a commenc.H

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IX

CO


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K 5u m'as peut-:tre mal compris. Je ne tedemande pas de me l+cer tout seul dans les rues. Je tedonnerais une certaine adresse, tu m'* conduirais et tu

resterais deors pendant %ue 9'irais prendre contact avecmes gens. Au> aussi, ils sont terri$lement mfiants.'ailleurs le d'enlever ta $louse $lance si tu ne veu> pas %ue lesacadmiciens te rclament des ordonnances. H

?endant %ue Cordovan Ptait sa $louse, la portes'ouvrit. &ne minute plus tard, les fugitifs taient denouveau ( $ord de l'am$ulance. l tait cin% eures dusoir, et le crpuscule pointait d9(. u coin de l'avenue de

euill*, !angelot remar%ua un agent de police %ui ne s'*tenait pas ordinairement. Atait-ce une coEncidence Oui,sXrement.

!a #eine tait toute dore lors%ue l'am$ulances'arr:ta devant l'nstitut. #ans :tre passionnd'arcitecture, !angelot savait reconnatre un $el difice%uand il en vo*ait un, et l'lgance de ce $+timent

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K &n mmortelK C'est comme a %u'on appelle les acadmiciens.K An ce cas... H $redouilla le contractuel. At il

s'loigna.!angelot mit en marce la radio de $ord. &nannonceur %uel%ue peu essouffl acevait de passer unmessage ;

G ... 32 ans, 1,BI m8tre, ceveu> noirs, *eu> $leufonc, teint $asan. Cependant, d'apr8s les dires d'ungendarme de garde au ?alais de Justice, il n'est pasimpossi$le %ue le fugitif se soit dguis au mo*en d'uneperru%ue $londe et de fausses dents en or. !'apparitionde tout inconnu rpondant ( ce signalement devrait :treimmdiatement signale ( la police. Corsetier est unomme dangereu> et pourrait :tre arm. H

!'omme dangereu> venait de passer sous la voXte%ui spare l'nstitut proprement dit de la @i$liot8%ueMa)arine. &n regard 9et par-dessus son paule lui

montra !angelot calmement install au volant del'am$ulance. Cordovan entra dans la cour, * fit %uel%uespas... ?ersonne ne l'avait suivi. l n'eut pas un coup d'Yilpour les vieu> murs enguirlands de lierre, pour les

vieilles fen:tres poussireuses derri8re les%uelles tantd'esprits avaient travaill. l courut ( un portail donnantsur une deu>i8me cour, vaste et tran%uille, contrastant

avec l'agitation du %uartier %ui l'entourait. l'autre $outde cette cour il * avait un autre portail, %ui donnait sur larue Ma)arine et, peut-:tre, la li$ert. Cordovan tourna lat:te ; personne derri8re lui. Avidemment il n'tait pas%uestion d'aller trouver un acadmicien imaginaire. Maispeut-:tre le portail serait-il ferm Cordovan se rappela%u'( certaines eures il n'tait pas ouvert...


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plus pour acclrer le pas. l l'atteignit, il saisit lapoigne, il pesa sur le $attant vert $outeille. a$itants du %uartier,tudiants, touristes, manYuvres, $adauds, intellectuels...Cordovan cange de trottoir.

G ous cerce) %uel%ue cose, capitaine H!a porti8re soudainement ouverte d'une petite #imca

lui $arra le passage. &ne 9eune fille c+taine, au ne)retrouss, les ceveu> arrangs en %ueue de ceval, sepencait vers lui sans l+cer le volant.

G Je peu> vous dposer %uel%ue part, monsieurCordovan H insista-t-elle.

!e capitaine plia son grand corps en deu> etl'introduisit dans la #imca.

G ous :tes en liaison radio avec !angelotdemanda-t-il avec flegme.

K Oui, monsieur.

K ous n'ave) cru ni l'un ni l'autre ( mon istoired'acadmicien

K An effet.K At comme vous savie) %ue l'nstitut a une

dou$le issue, vous :tes simplement venue m'attendre (la sortie pendant %ue !angelot $lo%uait l'entre

K At voil( ous ave) tout devin.

K !es professionnels, il n'* a %ue a s'e>clamaCordovan. On peut tou9ours prvoir ce %u'ils vont faire.C'est un plaisir de travailler avec eu>, et le plaisir estdou$le %uand ce sont des professionnelles, et triple%uand elles sont aussi 9olies %ue vous. H

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Dans le visage basan, les yeu* bleu fonc rayonnaient.orinne baissa les siens.

3 t maintenant, mademoiselle, quel est le programme%

# ;etour ! euilly, ! moins que vous ne vousdcidie ! tenir votre promesse,# 6ademoiselle, dit ordovan, la main sur la poigne

de la portire que, instruit par l'e*prience, il n'avait pasreferme, je crains bien que vous ne vous e*agrie le plaisirque j'ai ! demeurer en votre compagnie. 8ous )tescarmante, c'est entendu, mais dame &ibert a un sourire

encore plus enjFleur que le vFtre. 0(( mit le pied sur le trottoir.3 apitaine, vous ne pouve pas" cria orinne. 8otre

signalement vient d')tre diffus ! la radio. 8otre dguisementest perc. 8ous... 0

6ais ordovan ne l'avait pas entendue. (l descendaitdj! le trottoir, contournait le square Habriel-@iern et prenaitla rue de eine dans la direction inverse du sens unique"(mpossible de le poursuivre en voiture.

3 &angelot" appela la snifienne oubliant la procdureradio. (l s'est sauv"

# ?'arrive 0, rpondit une voi* calme qui semblait sortirde sous le tableau de bord.

&'ambulance dmarra en trombe, son pare rougetournoyant, sa sirne couvrant de ses ululements la rumeur de

@aris.(l n'y a pas de code de la route pour les ambulances, il

n'y a pas de feu* rouges, il y a ! peine des sens interdits. &esautres voitures se rangent sur leur

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passage. 4u pis, il y a encore les trottoirs... &angelotfon2ait ! tombeau ouvert.

orinne, cependant, avait saut de la imca, et, sa

miniradio en main, elle courait derrire ordovan, qui, sefaufilant entre les passants, repoussant les uns, renversant lesautres, cercait ! se perdre dans la foule.

3 +obinette G, appelait orinne, qui avait retrouv sesesprits. ous sommes rue de eine... ous la remontons...ous tournons ! gauce dans le boulevard... ous arrivons aucarrefour de l'=don. &e client est ! trente mtres devant

moi... (l traverse, malgr la circulation... ?e le suis... $uentends les coups de trompe%... " monsieur" 8ous ne pouvepas faire attention%... (l remonte la rue de l'=don... @ardon,madame, je suis dsole... (l court plus vite que moi... 4lors,gros malin, tu ne regardes plus oA tu mets les pieds... (l adpass le ttre... 'il entre au &u*embourg, nous l'avonsperdu" 0

n effet, si ordovan gagnait le jardin du &u*embourg,&angelot ne pourrait l'y suivre en ambulance1 quant ! orinne,le capitaine pouvait la battre ! la course et il ne lui resteraitplus alors qu'! s'capper par une des nombreuses grilles.

5n agent de police se promenait devant le @alais du&u*embourg oA sige le nat, et qu'il devait garder. 5nomme, grand, blond, le teint basan, dbouca des arcades del'=don. (l courait ! vive allure, en respirant rgulirement,

comme un atlte au < IJJ mtres.3 e serait drFle, tout de m)me, si c'tait l'vad du

@alais de ?ustice, pensa l'agent. ?e lui demande ses papiers%+a" e n'est sBrement pas lui : jamais je

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n'aurais une cance pareille. 'ailleurs, si c'taitCorsetier, il cercerait ( passer inaperu au lieu de fairede la course ( pied en plein ?aris. H

ans un grand crissement de pneus, uneam$ulance %ui descendait la rue de augirard, venant du$oulevard #aint-Micel, fit demi-tour sur la causse etvint s'arr:ter devant l'agent. &n 9eune omme en $louse$lance $ondit sur le trottoir.

G Monsieur l'agent ; cet omme, l(-$as... %ui entredans le 9ardin... un fou capp... aide)-moi ( lerattraper H

!angelot avait 9ug la situation d'un coup d'Yil. lpouvait poursuivre Cordovan ( pied, tout seul, peut-:trem:me le re9oindre, peut-:tre m:me le matriser. Atapr8s An vo*ant une $agarre, la police interviendrait, etc'en serait fini d'un plan si soigneusement ourdi. toutpri>, il fallait %ue Cordovan capp+t ( l'attention de lapolice, et le seul mo*en de parvenir ( ce rsultat, c'tait

de la mettre de son cPt.!e $rave agent ne fit ni une ni deu>. !e #nat se

garderait $ien tout seul pendant %uel%ues secondes. !escoudes au corps le gardien de la pai> e>cuta un centm8tres %ui aurait fait onneur ( un campion. !e!u>em$ourg tait tou9ours plein d'enfants ; si le fou enprenait %uel%ues-uns et les 9etait dans le grand $assin...

!angelot courait ( cPt de l'agent, considrant%u'un tandem uniforme-$louse $lance ne pouvait%u'impressionner favora$lement les passants. An effet,un ncien com$attant portant rosette rouge etmoustace neigeuse se 9eta dans les 9am$es du fu*ard.Cordovan le repoussa, mais reut un grand coup decanne ( la ceville, %ui le fit sauter en l'air

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de douleur. ussitPt, il reprit sa course, mais ilcourait depuis longtemps, tandis %ue !angelot et l'agenttaient frais. l arrivait ( peine en vue du grand $assin

6o4 il n'avait l'intention de 9eter personne7 lors%uNil sesentit pla%u au sol par un adversaire %ui, n'tait sonpetit ga$arit, aurait pu :tre un rug$*man. l roula sur lecPt et parvint ( se li$rer, mais lors%uNil leva les *eu> il

vit un second adversaire, d'un ga$arit tout diffrent, %uise pencait sur lui, le Qpi en t:te. Cordovan se crutdcouvert. At perdu.

Mais %ue faisait ici !angelot ?ris de pani%ue (l'ide de perdre son prisonnier, avait-il eu recours ( lapolice Cela ne lui ressem$lait pourtant pas de sa$orderainsi une opration.

G lors, otre Ma9est, dit !angelot, vous ne pouve)donc pas tenir en place ous n'tie) peut-:tre pas $ien (la Malmaison, o4 #a Ma9est l'mpratrice Jospine

vous dorlotait tout ce %u'elle savait At d'a$ord, o4 allie)-

vous comme a HCordovan se releva lentement, descendit une m8ce

de sa perru%ue sur son front, passa une main dansl'entre$+illement de sa veste et rpondit d'un tontrancant ;

K u mtroPramides(K ?our%uoi ( Pramides? demanda naEvement

l'agent.K ?arce %ue c'est sur le cemin de-agram, ni%uedouille.

K At d'o4 vene)-vous %uestionna !angelot.K m$cile 'o4 veu>-tu %ue 9e vienne

d/usterlitz.K 9e comprends, s'cria l'agent. l se prend

pour apolon.

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K ous ne cro*e) pas si $ien dire, rpondit!angelot.

K At il est mcant

K 5ant %u'il ne vous prend pas pour un couan ouun utricien, a peut aller. Mais %uand il dcide %uec'est le mois de endmiaire, ou %uand il croit %ue vousporte) un uniforme $lanc...

K Sui vois-9e s'cria tout ( coup apolon.Suelle $eaut s'avance ous, Douc, dit-il ( l'agent, 9en'ai plus $esoin de vous. At vous, 5alle*rand, a9outa-t-ilen se tournant vers !angelot, vous pouve) aller dire (Jospine %ue 9e divorce. Je n'ai plus d'*eu> %ue pourMarie-!ouise %ui m'apporte mon manteau de cour. H

C'tait Corinne %ui approcait ; elle avait fait undtour par l'am$ulance et apportait une camisole deforce.

G Monsieur l'agent, dit !angelot, aide)-moi ( la luipasser.

K l a l'air d'umeur $ien douce pourtant, o$9ecta lepolicier. Digure)-vous %ue pour un peu 9e l'aurais prispour cet vad %ui porte, parat-il, une perru%ue

$londe.HCordovan le foudro*a du regard ;G ous, vous m'ave) l'air d'un con9ur ro*aliste, lui

lana-t-il. #ur votre Qpi, il ne man%ue %ue les fleurs de

l

lieutenant x langelot 33 langelot gagne la dernière manche 1980.doc

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