Travail en dignité Agir pour le développement

Le bulletin 3/2012

L’homme et l’animalLa survie des familles paysannes est étroitement liée aux animaux. Que feraient-elles sans animaux ? Ils leur donnent tout ! C’est pour cela que Brücke · Le pont soutient des commu-nautés rurales dans l’élevage, surtout de petit bétail, et dans la vente de pro-duits animaux.

Dans les régions rurales des pays du Sud, les revenus des familles paysannes sont très maigres. Les chemins vers les marchés sont longs et mauvais, ce qui rend le trans-port pénible et coûteux. Les paysannes et paysans privilégient des produits qui valent la peine d’être transportés, comme la viande et le miel par exemple.

Conquérir les marchésBrücke · Le pont soutient plusieurs projets d’élevage de lapins et volailles en Afrique de l’Ouest, et de moutons et d’abeilles en Amérique latine. L’objectif étant d’amélio-rer la situation économique des familles par le biais d’activités complémentaires à l’agriculture. Mais lorsque l’élevage ne sert pas uniquement à nourrir la maisonnée et doit rapporter un revenu, il s’agit de bien connaître les conditions du marché : les besoins des consommateurs et les prix qu’ils sont prêts à payer, la qualité et la quantité demandées.

Agir ensembleL’élevage de petit bétail représente une activité importante pour les femmes qui possèdent souvent peu de terres. Le béné-fice tiré leur permet de contribuer au revenu familial et de jouer un plus grand rôle dans la communauté. Dans les projets soutenus par Brücke · Le pont, paysannes et paysans s’organisent pour coordonner la production et la vente. Ensemble ils peuvent exiger de meilleurs prix. Nos organisations par-tenaires les accompagnent dans ce pro-cessus en les aidant à approfondir leurs connaissances sur le petit élevage, à s’or-ganiser et à obtenir les services dont ils ont besoin, par exemple des soins vétérinaires.

Une véritable réciprocitéSavoir quelle nourriture est la plus appro-priée et prodiguer les soins nécessaires, cela fait partie des éléments de satisfac-tion des paysan-nes, qui prennent grand soin de leurs animaux. Et l’on peut dire que

ceux-ci le leur rendent bien, en leur per-mettant d’assurer leur survie. Berta Gudiño nous parle de ses abeilles : « Mes abeilles, je les protège et elles, elles me reconnaissent. Elles travaillent pour moi et ne m’attaquent plus ! Avant, certains disaient : ‹ ces insectes de malheur amènent la pauvreté. › Moi je suis très heureuse, mes abeilles m’aident à

Ânes et chevaux comme moyens de transport, quand les routes sont défoncées ou en cas de manque de véhicules.

Photo de couverture : Les hommes et les animaux s’entraident pour survivre.

survivre. » Les êtres humains et les animaux sont étroitement liés dans leur destin. Seule une solidarité réciproque peut sauver les uns et les autres.Avec votre appui, les paysan-nes pourront continuer à améliorer leurs revenus grâce à l’élevage.Stéphanie Roschi Traoré

Chère lectrice, cher lecteur

« Si les abeilles devaient disparaître de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre : sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux et plus d’êtres humains. » Cette phrase attribuée à Albert Einstein est une nouvelle théorie de la relativité. C’est le constat de notre dépendance par rapport aux animaux. Ces derniers nous fournis-sent de la nourriture et font partie intégrante de processus naturels im-portants. Il suffit de penser aux vers de terre qui contribuent à la fabrication du compost.Dans les pays en développement, les animaux assurent la survie des familles de petits paysans. Moutons, poules, lapins et abeilles les aident à engranger un revenu. En contrepartie, ceux-ci ont besoin d’un abri, de nourriture, d’un environnement sain, d’une protection contre les maladies, etc. Brücke · Le pont soutient ces familles pour élever leurs animaux et commercialiser leurs produits.Soutenez vous aussi cette collabora-tion vitale entre l’homme et l’animal.

Franziska TheilerDirectrice

Travailleurs comme leurs abeillesDes paysans et paysannes du sud de la Bolivie ont trouvé un levier pour sortir de la pauvreté : la production et la vente de miel.

« Nous sommes impatients de faire notre première récolte », rapporte Doña Ines, « car nous avons un contrat de vente avec une entreprise locale et nous voulons livrer un bon produit ». 162 familles paysannes des régions montagneuses d’Entre Rios et Carapari, ont fondé une association pour améliorer ensemble leurs conditions de vie grâce à l’apiculture.

Un revenu complémentaire nécessaireLe projet Apicultura soutient les membres de l’association dans le renforcement de leurs compétences techniques et de ges-tion. Ils acquièrent un savoir-faire spécialisé et appliquent des techniques durables et appropriées pour la production de miel et des sous-produits de la ruche. Ils trans-forment et commercialisent leur produc-tion ensemble par le biais de l’association. D’une activité jusqu’ici marginale servant principalement à l’autoconsommation, on évolue vers une source de revenus com-plémentaires importante.

Apprendre et innover ensembleAu sein de leur organisation, les membres partagent également leurs innovations pour tenter d’améliorer leur production, protéger leurs abeilles du froid, des fourmis ou du prédateur local, le tokoro. Ils apprennent beaucoup les uns des autres et se motivent en cas de coups durs comme la perte d’une ruche. Par le reboisement des forêts lo-cales en espèces appréciées des abeilles,

Les abeilles permettent d’améliorer le quotidien.

ils contribuent également à la protection de la nature.Stéphanie Roschi Traoré

Avec CHF 65 vous offrez à une famille un essaim d’abeilles.

Avec CHF 120 vous leur offrez une ruche.

Votre cadeau de Noël

PoINT De VUeeN Bref

ImPressUmBrücke · Le pont est l’œuvre d’entraide du Mou-vement des travailleurs catholiques (KAB) et de Travail.Suisse. Elle soutient des programmes de développement en Afrique et Amérique latine.

Présidente : Marie-Thérèse Weber-Gobet, Directrice : Franziska Theiler Rédaction : José BalmerLe bulletin paraît trois fois par an.

Brücke · Le pont Rue St-Pierre 12, 1700 Fribourg Tél. 026 425 51 51, info@bruecke-lepont.chwww.lepont.ch Dons : CCP 69-62947-2

TêTes De PoNT

enfin 0,5%La récente approbation par le Conseil des Etats du message concernant la coopé-ration internationale 2013-2016 a permis enfin de garantir le 0,5% du revenu intérieur brut, malgré de nombreuses oppositions. Brücke · Le pont s’en réjouit. Une étape vers l’objectif de 0,7% visé en 2007 par la pétition « 0,7% ensemble contre la pau-vreté » a ainsi été franchie.

Cuisinons équitableAvez-vous participé cet automne à la cam-pagne « Cuisine équitable » de Max Have-laar ? Non ? Laissez-vous donc tenter par des recettes savoureuses à base de pro-duits du commerce équitable! Vous trouve-rez sur le site de Max Havelaar de délicieux produits et des recettes alléchantes ! L’art culinaire et l’équité font bon ménage ! www.maxhavelaar.ch (sous Participez /Cuisine équitable)

Kolping gagne le 1er prixÀ Teresina, Brésil, notre partenaire Kolping a gagné le 1er prix d’un concours national récompensant le meilleur projet entrepre-neurial ! Au sein du projet « Aprender », des jeunes ont la possibilité de suivre des cours de caissier-ère, service à la clientèle et pro-cédures administratives et sont ensuite aidés dans leur insertion dans le marché du travail. Félicitations !

Halte à la spéculation sur les produits alimentaires !Les spéculations font flamber les prix des produits alimentaires ! Les premiers à en souffrir sont les plus pauvres, qui peinent à se nourrir. Signez l’initiative de la JS suisse, qui demande l’interdiction de la spéculation sur les denrées alimentaires: www.jusos.ch

Brésil : en reconnaissance sur le terrainArmin Hürner, membre du comité de Brücke · Le pont, a visité les projets de Piauí, au Brésil, en compagnie de son épouse.

Quel est le projet qui vous a le plus marqué ?Le projet « Fazenda ». La formation en me-nuiserie ou en agriculture/horticulture en-courage les jeunes à se libérer de la drogue et de l’alcool pour prendre le contrôle de leur existence. J’ai été impressionné par l’animateur, qui a lui aussi passé par là. Son expérience de la dépendance lui permet de bien connaître les problèmes des jeunes et de savoir précisément comment les abor-der : avec fermeté, mais aussi beaucoup d’affection.

Quel est le principal problème des habitants de Piauí ?Piauí est un Etat très pauvre, où il fait chaud et sec. Les familles de petits paysans peinent à y survivre ; certaines sont expul-sées par de gros propriétaires fonciers ou des entreprises agraires. Les jeunes sont attirés dans les grandes villes par le secteur du bâtiment mais ils ne parviennent pas à y obtenir autre chose qu’un salaire de misère.

La formation professionnelle est-elle un atout ?A mon avis oui, indubitablement ! De nom-breux jeunes ont une formation scolaire lacunaire. Ce ne serait pas leur rendre ser-vice que de les priver de toute responsabi-lité et d’en faire des assistés. La formation professionnelle leur donne la possibilité de

trouver un emploi ou de gagner leur vie en tant que travailleur indépendant.

Qu’en est-il des organisations partenaires ?J’ai été très impressionné par les respon-sables de projet. Ils s’investissent pleine-ment et avec joie dans leur travail. Je suis par ailleurs convaincu que le soutien de Brücke · Le pont contribue beaucoup au professionnalisme et à l’efficacité du travail des organisations partenaires. Les jeunes, leur famille, les esclaves désormais affran-chis, tous m’ont chargé de transmettre un immense merci à tous ceux qui soutiennent les projets.

Armin Hürner est touché par le destin cruel des sans-terre.

Lionel GironEconomiste d’entre-prise, Lionel Giron est coordinateur de programme pour l’Afrique de l’Ouest au sein de HELVETAS Swiss Intercoopera-tion. Il a acquis une solide expérience

dans la promotion de l’entrepreneuriat rural et des filières agricoles au travers de postes en Guinée, au Kosovo et au Mali mais aussi par des missions d’appui-conseil dans de nombreux pays. Depuis juillet 2012, il est membre de notre commission de projets.

marcel obristSocio-pédagogue de profession, Mar-cel Obrist a vécu 16 ans au Guatemala où il a travaillé de 2000 à 2007 pour la coo-pération au dévelop-pement, dont 5 ans comme coordinateur

de projet sur le terrain. Son retour en Suisse avec sa famille en 2009 a représenté un nouveau départ. En été 2012, il a rendu de précieux services à Brücke ∙ Le pont en tant qu’assistant de programme. Il prévoit de retourner travailler au Guatemala.

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AVeC eNTrAIN

Des cadeaux de Noël qui font beaucoup d’heureuxoffrez, symboliquement, à votre famille et à vos amis un essaim d’abeilles, quelques poules ou un mouton ! Ces cadeaux seront transmis à des familles de petits paysans et vous recevrez un bon-cadeau que vous pourrez présenter à vos proches. Les bons-cadeaux peuvent être commandés à l’aide du talon ci-dessous, par courriel ou en ligne.

survivre grâce à des abeilles : dans les montagnes du sud de la Bolivie, les petits paysans ont beaucoup de peine à survivre. L’infertilité du sol et la rareté de l’eau ne permettent que de maigres récoltes de pommes de terre, de céréales et de lé-gumes. 160 familles de 13 villages se sont ainsi regroupées pour élever des abeilles afin de vendre du miel. Le revenu de cette activité leur permet d’améliorer les condi-tions de vie de la famille entière.

Avec CHF 180 vous offrez à une famille un essaim d’abeilles et une ruche, conseils techniques compris.

Accroître les revenus : au Nicaragua, les familles de petits paysans vivent dans une grande précarité. Ils sont tellement isolés que le bénéfice de la vente de leurs fruits et légumes est englouti par le prix du trans-port vers la ville. Il en va autrement de la viande. Dans la région de Masaya, plus de 50 familles se sont regroupées pour élever des moutons Pelibuey. Votre soutien leur permet d’améliorer l’élevage et la commer-cialisation des animaux.

Avec CHF 90 vous permettez l’élevage d’un mouton Pelibuey, conseils tech-niques aux éleveurs-euses compris.

Une manne bienvenue : les petits paysans du Nordeste au Brésil souffrent de la séche-resse. Les champs ne donnant presque rien, les récoltes suffisent à peine pour nour-rir les familles. L’élevage de poules procure un peu d’argent aux femmes. Avec l’aide de leur mari, elles ont construit des poulail-lers ; elles bénéficient des conseils d’un vétérinaire pour l’élevage et les soins. Les revenus tirés de la vente des œufs et des poules leur donnent un peu d’autonomie.

Avec CHF 60 vous soutenez 4 paysannes dans l’élevage de poules.

Vos cadeaux de Noël

Cartes artistiques : Le quilling est l’art de rouler et de modeler de fines bandes de pa-pier pour former des images. Des femmes et des personnes handicapées au Vietnam con-fectionnent des cartes aux motifs colorés.

Les bougies fantaisie embellissent votre in-térieur à Noël. Joliment décorées, de couleur blanche ou rouge, elles sont disponibles en trois grandeurs.

Vous trouverez d’autres articles sur notre site : www.lepont.ch

CommerCe ÉQUITABLe Je commande les produits issus du commerce équitable suivants :

____ 888 000 Carte de Noël, Pingouin 15 x 15 cm CHF 9.50

____ 888 000 Carte de Noël, Saint-Nicolas 15 x 15 cm CHF 9.50

____ 888 000 Carte de Noël, Bonhomme de neige 15 x15 cm CHF 9.50

____ 888 000 Carte artistique, Trèfle 15 x 15 cm CHF 9.50

____ 888 000 Carte artistique, Tournesol 15 x 15 cm CHF 9.50

____ 888 000 Bougies fantaisie en lot de 3 pces,

rondes, blanches ou rouges, Ø 9 cm, 6,2 cm, 5 cm CHF 20.00

____ 100 517 Miel du Guatemala, 500 g CHF 11.00

____ 127 333 Bon-cadeau « abeilles » CHF 180.00

____ 127 334 Bon-cadeau « mouton » CHF 90.00

____ 127 335 Bon-cadeau « poules » CHF 60.00

____ 111 424 Prospectus Vente 2012/2013 gratuit

Frais d’expédition : CHF 8.00, pour lettre CHF 4.00. Commande minimale : CHF 30.00

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NPA / Lieu Téléphone

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Brücke · Le pont, Rue St-Pierre 12, 1700 Fribourg T 026 425 51 51, F 026 425 51 50, verkauf@bruecke-lepont.ch