l'histoire très méconnue du service hollandais · 1001 lausanne 021/ 349 44 44 genre de...

Date: 17.10.2014

Ets Ed. Cherix SA1260 Nyon 1022/ 994 41 11www.lacote.ch

Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 8'573Parution: 5x/semaine

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MORGES Un livre initié et édité par le château de Morges apporte un éclairage inédit sur ces mercenaires suisses qui,sous l'Ancien Régime, ont combattu pour la couronne des Pays-Bas, sur le continent européen et dans les colonies.

L'histoire très méconnue du service hollandaisMARTINE ROCHAT d'enrichissement, offertes [email protected] un état tirant sa prospérité éco-

nomique d'un vaste empire ou-tre-mer, en particulier en Indo-nésie. Nos compatriotess'illustrent de fait, autant sur leschamps de bataille européensque dans les troupes coloniales.

Le château de Morges selance dans l'autoédition«Le livre s'adresse à la fois aux

spécialistes et au public intéressé»,relève Pascal Pouly. Douze histo-riens, dix Suisses et deux Néer-landais, sous la direction de Sé-bastien Rial, y présentent leurscontributions, en français, alle-mand et anglais, dans des do-maines variés. Le Franco-SuisseAlain-Jacques Tomare, auteur,en 2003, d'une monographieconsacrée à ces Vaudois ayant Tenue d'officier supérieur, régimentrejoint la Grande armée de Na- de G_oumoëns. COLLECTION DU MUSÉE

poléon, jumelée à une exposi- vantes, telles ce plumet portétion au MMV, s'est ainsi penché, par un officier, conservé avec lacette fois, sur le parcours de Vau- balle qui l'a tué, par les Archivesdois en quête de reconnaissance cantonales vaudoises. Des re-dans le cadre du service hollan- cherches dans les deux pays ontdais (lire encadré). La plupart de permis de mettre la main surces chercheurs ont pris part à un une impressionnante documen-colloque sur le sujet en 2010, tation iconographique. «En susmis sur pied conjointement par des musées, naturellement sollici-le MMV et par le Centre d'his- tés, des familles ont accepté, pour latoire et de prospective militai- première fois, d'ouvrir à des histo-res. Ce recueil «apporte de nom- riens des trésors auxquels per-brewc éléments totalement inédits, sonne n'avait eu accès précédem-il ouvre aussi des pistes pour des ment. Cela mérite d'être relevé»,travaux futurs», souligne Pascal se réjouit Pascal Pouly. A noterPouly. Des montagnes d'archives encore que des objets provien-ont été dépouillées en Suisse et nent des collections du MMV,aux Pays-Bas, débouchant, par- dont des pièces acquises récem-fois, sur des découvertes émou-

Le départ de jeunes Suisses, dé-sireux de guerroyer sous les cou-leurs du jihad islamique, met enlumière une réalité qui a perdu-ré sous l'Ancien Régime. Nom-breux ont été, en effet, jusqu'à lafin du XVIII', et même au

siècle, les Helvètes à ac-complir un service armé rétri-bué pour des puissances étran-gères. Exemples archiconnus: lagarde pontificale, «même si, dansce cas, on ne parle pas de régimentétranger», explique Pascal Pouly,conservateur adjoint du Muséemilitaire vaudois (MMV), et lestroupes au service de la royautéfrançaise, puis de l'Empire.

Des champs de batailleeuropéens à l'IndonésieSous le titre «De Nimègue à

Java, les soldats suisses au ser-vice de la Hollande, du XVII' au

siècles», un ouvrage paru il ya peu, initié par le MMV, fait lepoint, quant à lui, sur une his-toire largement méconnue jus-que-là; celle des mercenairesayant fait carrière sous la ban-nière néerlandaise, plus exacte-ment des Provinces-Unies, dé-nomination de l'époque. «Si lesressortissants des cantons catholi-ques partaient de préférence pourla France, les cantons protestantsse partageaient entre celle-ci et laHollande.» En sus d'une foi ré-formée commune, les Suissessont attirés par les perspectives

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ment. L'autoédition, sous l'ap-pellation de «Château de Mor-ges et ses musées», par rapport àdes publications antérieures, encollaboration avec des éditeurs,constituait un dernier pari. Desmotivations d'ordre économi-que sont avancées. Une partiedu processus a été effectuée àl'interne, de la conception gra-phique par Nadia Pierro à la re-lecture et correction finale.

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INFOPlus de renseignements:«De Nimègue à Java, les soldats suissesau service de la Hollande,siècles. 280 p. Disponible à la réceptiondu musée. A commander égalementsur le site immuchateau-morges.ch

Les Vaudois ont été nombreux à s'engager pour les Provinces-Unies, ici lelieutenant-colonel Nicolas de Gounnoëns (1694-1767). COLLECTION DU MUSÉE

REUSSITES VAUDOISES

«Débouché naturel de proximité, laFrance offre peu de possibilités deprogression dans la hiérarchie mili-taire aux Vaudois, sujets bernois. Les

grades supérieurs y sont monopoli-sés par les familles patriciennes deBerne», relève Alain-Jacques Tornare.

A priori moins prestigieux, le servicede Hollande leur offre, en revanche,

de belles opportunités. Plusieurs

Vaudois figurent, à ce titre, dans lescinquante généraux suisses réperto-

riés jusqu'à la fin du XVIII' siècle. Trois

membres de la famille de Gou-moëns, présente dans tout le canton,notamment à Morges, furent colo-nels de régiment. Idem David-Louisd'Aubonne (1711-1786), à la tête des

Gardes suisses. Citons encore Daniel

de Lauriol d'Etoy (1720-1788), officier

au même corps. Certains utilisent lapériode hollandaise comme trem-plin pour rebondir ailleurs. C'est lecas de François-Louis de Pesmes de

Saint-Saphorin (1668-1737), vice-

amiral en Autriche puis ministre

d'Angleterre à Berne, envoyé par leroi George Guillaume de Willer-min, un autre Morgien (1773-1815),qui a laissé une riche correspon-dance, passé lui aussi à l'Angleterre,sera enfin quartier-maître généralde l'armée britannique à Ceylan.

INFOPlus de renseignements:,,De Nimègue à java, les soldats suissesau service de la Hollande, XVIle-XXesiècles. 280 p. Disponible à la réceptiondu musée. A commander égalementsur le site www.chateau-morges.ch

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Gloire et misère des mercenairessuisses sortent de l'oubli à Morges

Un livre racontel'histoire des soldatssuisses qui servirentla HollandeDaniel Audétat

C'est déjà un livre richement illus-tré, paru au début de l'été. Dès leprintemps prochain, ce sera aussiune section de la nouvelle exposi-tion permanente du château deMorges. Titre: «Les soldats suisses

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Au château de Morges, Sébastien Réal et Pascal Pouly avec les portraits de soldats suisses des Provinces-Unies. MARIUS AFFOLTER

au service de la Hollande, XVIIe-XXe siècle.» Surtitre: «De Nimè-gue à Java».

Nimègue parce que c'était lapremière ville hollandaise sur leRhin, par lequel arrivaient les ré-giments que les Cantons«louaient» aux Provinces-Unies.Java parce que certains régimentsservirent la Compagnie hollan-daise des Indes orientales. EtJavaencore parce que, entre le milieudu XIXe et le début du XXe siècle,de nombreux mercenaires suisses

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s'engagèrent dans l'armée royaledes Indes néerlandaises, engagéedans d'impitoyables combats enInsulinde, l'actuelle Indonésie.

Les greniers de l'histoireCe livre prolonge une journéed'étude organisée en septembre2010 à Morges par le Musée mili-taire vaudois. «Qui ne se dé-nomme plus comme ça», s'écriePascal Pouly, son conservateur ad-joint. Désormais, l'institution seprésente à l'enseigne du Château

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Date: 04.08.2014

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de Morges & ses quatre Musées.«Que voulez-vous, jusque dans lesmilieux académiques, la chose mi-litaire est passée de mode. Elle aété mise à la cave...»

Ou dans des greniers, que Pas-cal Pouly a écumés après 2010.L'idée était de rassembler les con-tributions des douze spécialistesdu colloque dans un ouvrageplacé sous la direction de Sébas-tien Rial. Co-organisateur de lajournée d'étude, cet historien estmembre du Centre d'histoire et deprospective militaires, dont lesiège est à Pully, dans la villa dugénéral Guisan.

«Nous voulions incarner cestravaux avec des documentsd'époque», poursuit Pascal Pouly.Le conservateur adjoint ne s'estpas contenté de plonger dans lesarchives officielles. Avec SébastienRial, il est allé frapper à la portedes descendants des officiers desrégiments suisses «à la solde» desProvinces-Unies. Les deux cher-cheurs sont passés de châteaux enmaisons de maître héritées d'an-cêtres ayant fait carrière dans leservice étranger, souvent de pèreen fils. Parmi eux se trouvent denombreux Vaudois: «Les Provin-

ces-Unies leur offraient davantagede perspectives d'ascension que laFrance, où leur suzerain bernoisse réservait l'exclusivité des hau-tes fonctions.»

Une masse de témoignages ontémergé de la poussière, qu'ils'agisse de correspondances, ta-bleaux ou objets. Comme la balleque les camarades d'un officiervaudois tué en 1794 ont envoyée àses parents avec le plumet de sacoiffe... Il s'appelait AlexandreHenri de Saint-George. Il avait22 ans, et commandait un déta-chement de volontaires des Gar-des Suisses, lorsqu'il est tombé àLandrecies (Nord-Pas-de-Calais)«en tentant d'arracher les palissa-des du camp retranché des Fran-çais».

L'année suivante, envahie parles armées de la Révolution, la Ré-publique des Provinces-Unies s'esteffondrée. La République batavequi lui a succédé a licencié dès1796 les régiments suisses.

C'était la fin d'une grande épo-que. Indépendantes depuis 1581,après s'être libérées de l'Espagne,attaquées ensuite lors de guerresmenées par la France ou l'Angle-terre qu'elles concurrençaient, lesProvinces-Unies ont recouru à dessoldats suisses dès la fin du XVIIe.Vouées au calvinisme, et dotéesd'états généraux comparables à laDiète helvétique, elles voyaient unallié presque naturel dans la Con-fédération. Mais les Cantons ayantpassé dès 1521 des traités avec le

royaume de France, Berne et Zu-rich n'ont levé des troupes poursoutenir la Hollande qu'après larévocation de l'Edit de Nantes, en1685, avec la volonté de contenirl'expansionnisme de Louis XIV.

L'enfer colonialA l'apogée du «service de Hol-lande», en 1749, quelque 20 000Suisses se répartissaient en neufrégiments. Portant l'uniformebleu, ils se sont fréquemment re-trouvés face aux uniformes rou-ges des Suisses au service de laFrance.

Après la chute de l'Ancien Ré-gime, les Cantons passèrent dès1814 de nouveaux traités avec lesPays-Bas. Plus tard, ceux-ci setrouvèrent confrontés à un fortbesoin de troupes pour leurs colo-nies, du Cap aux Célèbes. C'estpourquoi, même après l'interdic-tion du mercenariat en 1848 par laConfédération, des milliers deSuisses continuèrent à être recru-tés par l'Armée royale des Indesnéerlandaises. La plupart y vécu-rent un enfer dont les historiensdu château de Morges ont re-trouvé l'écho.

De Nimègueà Java: les-soldats suissesau service de

- la HollandeCollectifChâteaude Morges

Date: 04.08.2014

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Trois siècles au service des Provinces-Unies

raleAl

rel

1752Les Cent-Suisseslors desfunérailles deGuillaume IVd'Orange. Cettecompagnie étaitvouée à laprotection du«Stadhouder»des Pays-Bas.

1787

Des soldats suissessont engagés à LaHaye pour réprimerles Patriotes quiavaient chassé le«Stadhouder» dela ville. Guillaume Vsera rétabli dansses fonctionsjusqu'en 1795.

Vers 1907Le Grison HansChristoffel a été lesoldat le plusmédaillé de l'Arméeroyale des Indesnéerlandaises, qu'il aservie entre 1886 et1910, en particulier àSumatra contre lesrebelles d'Aceh.

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Date: 13.06.2014

Journal de Morges1110 Morges021/ 801 21 38www.journaldemorges.ch

Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 6'058Parution: hebdomadaire





Référence historiqueMORGES

Un livre retracele parcours des soldatssuisses au servicede la Hollande.

Hier soir s'est déroulé le vernis-sage d'un ouvrage unique au Châ-teau de Morges et ses Musées. DeNimègue à Java: les soldats suissesau service de la Hollande retrace leparcours des soldats helvétiquesau service de la Hollande, duXVIIe au XXe siècle. Ce livre faitsuite à une journée d'étude quis'est tenue en septembre 2010 au

Château de Morges et réunit unequinzaine d'études scientifiquesécrites par des historiens suisses ethollandais. On y découvre, entreautres, que de nombreux liens ontété tissés entre les Pays-Bas et lescantons protestants et que denombreux individus ont servidans les colonies à Curaçao ou àJava.

Agrémenté de documents iné-dits et d'illustrations, nul doutequ'il plaira à tous les historiens etamateurs d'histoire. J d M

> Disponible au Château deMorges et dans les librairiesau prix de 69 fr.

Date: 24.06.2014

Feuille des avis officiels du Canton de Vaud1014 Lausanne021/ 316 05 15www.vd.ch






Un livre sur les soldats suissesau service de la Hollande

Le Château de Morges et ses musées pré-sentent un ouvrage unique au titre évo-cateur «De Nimègue à Java: les soldatssuisses au service de la Hollande». Ré-férence pour les historiens et amateursd'histoire, ce livre retrace le parcours des'soldats suisses au service de la Hollandedu XVIle au XXe siècle et met en lumièrele rôle particulier assumé par nos soldatsdans l'histoire de l'Europe. Se battre pourun souverain étranger a été l'une des ac-tivités konomiques favorites des Suissessous l'Ancien Régime. Le service deHollande, bien que plus récent et moinsconnu que celui de France, n'en occupepas moins une place particulière de notrehistoire. Perpétuellement menacées parla politique expansionniste des rois deFrance, les Provinces-Unies tentent dès lafin du XVIle siècle d'obtenir de l'aide de lapart des cantons suisses. De 1693 â 1697, laHollande parvient ainsi à recruter ses pre-miers régiments dans les cantons protes-tarits, troupes qui s'illustrent plus tard pen-dant la guerre de Succession d'Espagne. Apartir de ce moment, des soldats suissesservent la Hollande jusqu'en 1829, avecune interruption pendant la Révolution etl'Empire. On retrouve des formations hel-vétiques dans la plupart des batailles etles Suisses ont été jusqu'à 20 000 à servir

en même temps dans l'armée hollandaise.

UN RÉGIMENT DE GARDES SUISSESLes liens tissés entre la Hollande et lescantons protestants ont été profonds, suffi-samment en tout cas pour que le stathou-der Guillaume IV décide, en 1748, de créerun régiment de Gardes suisses, à l'instar decelui qui existait en France. Si le servicecapitulé cesse en tant que tel en 1829, nom-breux ont été les individus à continuer deservir, notamment dans les colonies, à Cu-raçao ou à Java, et ce jusqu'au XXe siècle.Unique, retraçant une part importante del'histoire des soldats suisses, l'ouvrage « DeNimègue à Java» fait suite à une journéed'études qui s'est tenue en septembre 2010au Château de Morges et réunit une quin-zaine «études scientifiques écrites par deshistoriens suisses et hollandais. Disponibledepuis le 13 juin 2014, le livre peut 'êtrecommandé auprès du Château de Morgeset dans les librairies, au prix de 69 francs(frais de port en sus). Richement illustré,agrémenté de nombreux documents iné-dits, ce livre est appelé à devenir une ré-férence pour les historiens et tous les ama-teurs d'histoire. IIIII

Plus d'infos sur cet ouvrage :musee-militaire.vaudois@vd,ch

Date: 24.06.2014

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Cari Emanuel von Miner (I 738-1827), de Berne, petit-fils du brigadierWncenz Stürler (1662-! 734). Huile sur toile par Johann Aberli (1723-1 786), 1764.

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cWiniègue à ava :les soldats suisses au

service de la aiollandeXVII- -XX' siècles

Un regard helvétique sur l'histoire militaire

militum Historia

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jeudi 10 juillet 2014

Un peu de lecture VII : De Nimègue à Java : les soldats suisses au service de la Hollande XVIIe-XXe siècles

Cet ouvrage collectif de 285 pages est le fruit d’une collaboration de plusieurs années entre le Château de Morges et ses quatre musées avec le Centre d’Histoire et de Prospective Militaires de Pully et résulte d’une journée d’étude consacrée au service de Hollande qui s’est tenue en 2010 au Château de Morges. Le livre réunit les contributions de douze auteurs - soit une partie significative des historiens militaires actifs en Suisse Romande, sous la direction de Sébastien Rial. Contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le livre présente certes le service des soldats suisses mais l’insère dans le contexte plus global des relations politiques, économiques et militaires entre les Cantons protestants suisses avec les Provinces-Unies et ce à l’aune de la politique européenne, et tout particulièrement en regard à l’amitié parfois houleuse unissant les Confédérés au Royaume de France. Une introduction de douze pages de Sébastien Rial ; De Nimègue à Java, une histoire pluriséculaire, suivie par une chronologie de huit pages, offre ainsi au lecteur la possibilité de se familiariser avec ce contexte particulier.

La première intervention, de 14 pages, est signée par Arthur Barbéra. L’affaire des Suisses à Malplaquet, les assauts du Prince d’Orange le 11 septembre 1709, s’étend de manière très détaillée sur la partie Hollandaise de la bataille, dont l’importance est mise en lumière par le fait que ces derniers subirent environ la moitié des pertes encourues par les Alliés durant

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l’affrontement, les régiments suisses au service de la Hollande étant également durement touchés. Cette première partie est suivie par un texte de 13 pages, de Hubert Foerster, intitulé Johann Friedrich von Diesbach – 1677-1751 Im holländischen Dienst, ein Opfer der französischen Politik und der Freiburger Verhältnisse – 1711-1715. Pierre Streit revient ensuite sur un chapitre largement oublié de l’histoire suisse, rappelant que la Confédération actuelle est bien le fruit d’une construction parfois douloureuse dans un chapitre de sept pages ; Berne et les Provinces-Unies à l’époque de la seconde guerre de Villmergen – 1712 où il présente notamment la courte guerre ayant opposé cantons protestants et catholiques et consacra la position dominante occupée par Berne et Zürich au sein de la Confédération. Quinze pages, intitulées Die Blaue Farb ist für die dauerhafteste – Uniform der Schweizer in höllandischen Diesten, sont ensuite consacrées par Jürg A. Meier aux uniformes et à l’équipement des soldats suisses avant que Guy Lecomte ne présente au lecteur la brève carrière d’un très jeune officier au service de la Hollande durant les guerres de la Révolution reconstituée grâce à des archives familiales dans La guerre dans les Flandres vue par Guillaume de Willermin, officier aux Gardes suisses – 1793-1795 (14 pages). L’intervention suivante, longue de 11 pages est signée par Sébastien Rial et porte sur Le siège de Grave en 1794 et la vie de David Albrecht Gabriel von Gross – 1756-1809 présentant la vie d’un officier qui, outre la valeur dont il fit preuve durant la siège de Grave en 1794, au cours duquel il assuma le commandement effectif de la garnison, se révéla être un écrivain militaire de talent auteur de plusieurs ouvrages remarqués en leur temps. Alain-Jacques Tornare s’intéresse ensuite aux Vaudois, alors soumis à la domination bernoise, ayant mené une carrière militaire aux Pays-Bas dans Le service de Hollande un passage obligé pour les sujets vaudois en quête de reconnaissance ? (12 pages) et signe également Une dynastie au service de la Hollande ; la famille de Constant-Rebecque (12 pages). Jean-Jacques Langendorf, dont l’un des derniers ouvrages est recensé ici, s’intéresse à un destin somme toute surprenant, soit celui d’un natif issu d’un pays dépourvu d’accès à la mer et qui devint néanmoins stratège navale après une carrière débutée en tant qu’aspirant dans la marine hollandaise dans Victor Emmanuel Thellung de Courtelary ; Un théoricien maritime suisse du début du XIXe siècle (10 pages). Quatorze pages sont consacrées par Herman Amersfoort aux années qui suivirent les guerres napoléoniennes dans The End of an Enterprise Swiss Regiments in the Royal Dutch Army – 1814-1829. Les régiments suisses réapparurent alors pour quelques années afin d’être licenciés une seconde fois le 31 décembre 1829. Une autre destinée singulière est brièvement abordée, sur deux pages, par Martin Bundi dans Christian Jodocus Steinhauser – 1786-1863 in holländischem Dienst un sein Arithmetikbuch in Rätoromanischer Sprache avant que David Auberson ne présente l’aventure, meurtrière, des



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Adrien Fontanellaz à 05:00

mercenaires suisses ayant servi dans l’armée coloniale hollandaise, la Koninklijk Nederlands Indisch Leger qui, contrairement à l’armée régulière, ne pouvait pas faire appel aux conscrits hollandais dont le déploiement dans les colonies était proscrit par la constitution, dans un texte de 15 pages ; Engagés pour six ans en enfer : les mercenaires suisses à la conquête de Java et Bornéo – 1855-1865. L’ouvrage se conclut enfin par un article de 7 pages de Harms Stevens; « Who in the Netherlands has not heard of Captain Christoffel?” the Peerless career of a Swiss in Dutch Colonial Service – 1886~1910. Le lecteur découvrira ensuite de nombreuses annexes comprenant la liste des régiments suisses au service de la Hollande de 1693 à 1793 avec le nom de leurs différents propriétaires ou encore un article de deux pages sur les Cent-Suisses, la compagnie chargée de protéger le stadhouder. Par ailleurs, il convient de souligner qu’outre l’intérêt de ses textes, cet ouvrage est aussi un beau livre, très densément illustré par une iconographie largement inédite. Un cahier de 23 aquarelles présentant des soldats au services de la Hollande est par exemple reproduit en milieu d’ouvrage, accompagné de légendes détaillées. In fine, la lecture de De Nimègue à Java: les soldats suisses au service de la Hollande XVIIe-XXe siècles est plus que recommandée à plusieurs titres. Parce que ce livre restera très probablement la référence sur le sujet durant des décennies d’une part mais aussi parce que la variété des articles offre des perspectives et des styles complémentaires, allant d’une narration précise et événementielle à des interventions plus beaucoup plus contextualisées. Tiré à relativement peu d’exemplaires, le livre peut être commandé directement sur le site du Château de Morges.

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