L'Heure JusteSaint­Juste­du­Lac Lots­Renversés

heurejuste@hotmail.fr 28 Chemin Principal St­Juste­du­Lac G0L 3R0

Dans ce numéro:

Journal citoyenVolume 7 no 6 décembre 2019

Informations Municipales.......................................2Nouvelles en bref...................................................3La Traverse............................................................4École Plein­Soleil...................................................4Donner l'Heure Juste.............................................5Reflexion personnelle............................................6Inventaire des frayères..........................................6Municipal messages divers....................................7Le Pointu.............................................................8,9

Groupment agricole au JAL ................................10Les défunts d’octobre 2018 à octobre 2019........11Il était un fois Simon.......................................12,13La chapelle des Lots Renversés.........................14Petite Annonces...................................................15Activitiés de Noël.................................................16Les Déchets.........................................................16Calendrier décembre et janvier.............supplément

L'Heure Juste change de main

Joyeux Noël

À l'approche de l'an 2020, nous vous présentons le 47ème numéro de l'Heure Juste, le dernier sous sa forme actuelle de journal citoyen. C'est ainsi que se termine une grande aventure qui a débuté en 2012, lors de la mise en place de la Politique familiale de la municipalité, et qui aura duré sept années. Son but était simple et complexe à la fois; améliorer la diffusion de l'information, faire prendre conscience des enjeux et donner une vitrine aux organismes et comités du milieu.

Le 2 novembre dernier, le Devoir titrait un article: «L'information, pilier de la démocratie». On y explique que l'information est un bien public essentiel à la démocratie. L'information de qualité permet en effet d'informer le citoyen sur les enjeux qui le touchent, de les comprendre et d'être au fait des décisions des élus pour lesquels il a voté. Si ce rôle de l'information est vrai pour les enjeux nationaux et provinciaux, il l'est d'autant plus pour les enjeux municipaux. Le rôle du moyen de communication local revêt en effet toute son importance pour le citoyen, le monde municipal étant le palier de gouvernement le plus près de lui et sur lequel il peut exercer le plus d'influence.

L'information peut aussi avoir un rôle toxique. On n'a qu'à penser aux potins colportés, au téléphone arabe ou aux fausses nouvelles que nous retrouvons sur les médias sociaux. Par contre, l'information de qualité, rigoureuse, a le pouvoir de faire taire toutes les rumeurs. Durant toutes ces années, je crois que l'équipe de l'Heure Juste a eu ce souci de qualité en présentant une information juste et impartiale.

Dans la dernière année, j'ai eu la chance de travailler sur un projet de mise en valeur des archives du JAL. J'ai beaucoup appris sur ce mouvement de citoyens des années 1970, qui a fait que nous sommes tous encore ici, les plans de fermeture de nos villages ayant été contrecarrés. Seriez­vous surpris d'apprendre que la diffusion de l'information a joué un rôle majeur dans ce mouvement? À chaque semaine ou aux

deux semaines, tous les citoyens du territoire recevaient les Bulletins JAL, puis par la suite, à une autre époque le Jalon. S'ajoutent à cela les innombrables assemblées d'information et Radio­JAL, la première radio communautaire de la province! Dans son plan, Gilles Roy, l'architecte du projet JAL, associait le développement à l'animation et à la formation. La diffusion de l'information assurant la première action qui mène à l'animation et à la formation du milieu.

Petite primeur pour vous gens de St­Juste, vous pourrez prochainement relire tous les Bulletins JAL de la période 1973­1983 et plus encore! Comme quoi l'information joue un rôle important dans le présent et permet aussi de laisser des traces pour le futur.

C'est avec un petit pincement au cœur que nous passons le flambeau et que nous souhaitons, à haute voix, le maintien d'un média municipal de qualité.

Julie Grant pour l'équipe de l'Heure Juste

Dossier sur le pointu en pages 8­9

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Informations Municipales

décembre 2019

Novembre 2019Faits saillants des derniers conseils :

10 septembre 2019

Confirmation d’une subvention de 10 000$ par notre député pour des travaux de voirie ciblés.

Réception de la démission de M. André Langlais de son poste de chef des pompiers de Saint­Juste­du­Lac. Cette démission entre en vigueur le 15 décembre prochain. Des démarches ont été initiées auprès des municipalités d’Auclair et de Lejeune afin de pallier cette situation.

Annonce d’une subvention de 65 000$ par notre député pour des travaux de voirie à être effectués sur le chemin du Lac Nord.

Une demande reçue de l’équipe de l’Heure Juste pour une reprise du journal par la municipalité. Des rencontres seront prévues pour une transition harmonieuse.

Acceptation de la soumission de Sel Warwick pour l’abrasif de cet hiver.

Entente avec la MRC pour l’embauche de personnes ressources en urbanisme (inspecteur municipal).

Trois options ont été analysées pour le remplacement de notre souffleur hors d’usage :

1. Attribuer le contrat à une entreprise privée2. Acquérir des équipements neufs3. Acquérir des équipements usagés

Nous avons retenu l’option 3, celle d’acquérir des équipements usagés, des soumissions ont été demandées dont les résultats sont :

Acceptation de la soumission de Superval pour l’achat d’un souffleur usagé. Achat de 42 000$ avant taxes.

Acceptation de la soumission de DMB Inc. pour l’achat d’un chargeur sur roues usagé pour un montant de 42 500$ avant taxes.

Attendu que ces deux pièces d’équipement seront louées pour 2 mois, dans l’attente des approbations nécessaires au règlement d’emprunt.

Demande au MTQ de revoir à la hausse le montant qu’il nous verse pour le déneigement de leurs routes.

Avis de motion, dépôt et présentation du projet de règlement 2019­282 pour l’emprunt des sommes nécessaires à l’achat du souffleur et du chargeur sur roues usagés.

Avis de la mise en place du processus règlementaire (signature du registre).

Avis est donné qu’il y aura une séance extraordinaire du conseil, le 16 septembre prochain, à l’endroit et heure habituels, laquelle portera uniquement sur le Règlement d’emprunt 2019­282 pour l’achat de ces équipements.

16 septembre 2019

Adoption du règlement 2019­282 pour l’emprunt des

sommes nécessaires à l’achat du souffleur et du chargeur sur roues usagés.

Aucun citoyen ne s’est opposé à cet achat.Le dossier complet sera acheminé au Ministère des

affaires municipales et de l’habitation (MAMH) pour approbation.

1 octobre 2019

Dans le dossier du remplacement de notre chef pompier, des démarches visant une coopération intermunicipale en matière de sécurité incendie sont en cours d’évaluation avec les municipalités voisines. Nous avons déjà une entente d’entraide automatique avec les municipalités d’Auclair et de Lejeune. À la suggestion de certains citoyens, une vérification d’intérêt sera également effectuée auprès de Ville Dégelis.

Je vais rencontrer prochainement des représentants de nos pompiers, afin de discuter avec eux des différentes options possibles et leurs attentes.

Lors d’une rencontre avec le comité de la sécurité publique, il a été confirmé que notre demande de surveillance accrue de la vitesse sur nos routes est bel et bien dans les priorités de la SQ.

Appui au Club Cabgym pour un projet au FDT régional (MRC) pour l’amélioration de leurs équipements.

Confirmation de l’équipe de voirie pour l’hiver 2019­2020, soit Yves Michaud, André Ouellet et Benoît Beaudin.

Demande au député de nous verser la subvention de 10 000$, les travaux identifiés en voirie étant complétés.

Avis de motion, dépôt et présentation d’un projet de règlement 2019­283, portant sur la gestion contractuelle et le pouvoir de dépenser.

Prise en charge du journal l’Heure Juste

À la demande de l’équipe actuelle de production de ce journal, la municipalité a accepté d’en reprendre la production et distribution.

Nous convenons de maintenir le nombre de parution ainsi que le format actuel, ce qui inclut les espaces alloués aux organismes de notre milieu ainsi que celui réservé aux opinions et textes de nos citoyens.

J’invite les organismes et les citoyens à déposer leurs textes comme auparavant, à l’adresse courriel du journal.

Au nom des citoyens, de la municipalité de Saint­Juste­du­lac et en mon nom personnel, je transmets mes plus sincères remerciements à tous ces bénévoles qui se sont impliqués de près ou de loin à la mise sur pied et la production de ce journal. Merci!

Jean­Jacques Bonenfant 2019­11­14Maire

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L'équipe de L'Heure

Juste

Nouvelles en bref

décembre 2019

Lesley BinghamMarc­André de Bellefeuille

Julie GrantJohn Nuttall

Yves Forêt

Nouvelles de la Boutonnière

La Boutonnière est maintenant ouverte au public les jeudi, vendredi et samedi, de 13h à 16h.

Le service à la clientèle est présentement assuré par des bénévoles. À ce propos, nous organisons une journée d'échange et de formation à l'endroit des bénévoles, le mercredi 18 décembre, de 10h à 16h, au local de La Boutonnière.

La Boutonnière cherche activement un ou une employé(e), pour un emploi de 30 heures/semaine sur une période de 6 mois.

À noter que la distribution des paniers de Noël se fera le samedi 21 décembre.

Nous serons fermés à partir du 22 décembre. Réouverture le mercredi 8 janvier.

N'oubliez pas, les aliments de Sato et Horizon Nature contribuent à une saine alimentation et ce à des prix compétitifs : grains, farines, fruits secs, pains, fromages, lait, etc. Les commandes de ces excellents produits se feront avant le 11 décembre et arriveront le 19 décembre. Profitez­en!

Joyeux Noël à tous!

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE–FABRIQUE SAINT­JUSTE­DU­LAC

La Fabrique Saint­Juste­du­Lac vous invite à son Assemblée générale annuelle, qui se tiendra le 7 décembre 2019, à 19 heures, à l’église de Saint­Juste­du­Lac. À l’ordre du jour, il y aura des élections pour combler deux postes de marguillers. Nous avons deux marguillers sortants dont le mandat est à échéance au 31 décembre 2019 et non renouvelable.

Le rôle de marguiller est de veiller au bon fonctionnement administratif de la Fabrique. Il est important de s’impliquer pour assurer le maintien et l’avenir de l’église de notre paroisse. Si vous désirez poser votre candidature à ce titre, vous êtes prié de signifier votre intérêt auprès de Mme Eva Pettigrew.

La Fabrique Saint­Juste­du­Lac

RAPPEL aux paroissiennes et paroissiens de Saint­Juste­du­Lac

Il est important de payer sa capitation annuellement, car c’est un moyen de financement pas seulement pour les services de pastorale, mais aussi pour l’entretien et les réparations de notre église.

N’oublions pas que notre église n’est pas juste un lieu de culte et de rassemblement pour divers événements mais un immeuble faisant partie du patrimoine architectural de notre paroisse. Il est important de trouver des moyens pour la conserver en bon état, de la garder belle et d’en être fier.

La Fabrique Saint­Juste­du­LacFélicitations à la troupe

RIRE AU COTON

… comme tous les ans, dans le cadre du Festival du Pointu à Saint­Juste­du­Lac, nous avons assisté à une représentation donnée par la troupe RIRE AU COTON, jouant cette année la pièce Belle Famille !

Un grand bravo à toute l'équipe : comédiens, assistance technique, bénévoles. Votre énergie, complicité et passion ont été bien ressenties et nous ont fait passer une excellente soirée.

Conscients de la somme de travail et de préparation que cela implique, nous vous disons MERCI!!!

À l'an prochain!Au nom d'un public qui apprécie.P.S. À l'équipe du journal L'Heure Juste, pour le

travail bénévole si généreusement investi durant toutes ces années pour un journal de qualité, MERCI à tous!

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Grâce aux financements de la part de notre député Denis Tardif, de la M.R.C., de l’A.T.R. du Bas St­Laurent et des municipalités de Témiscouata­sur­le­Lac et Saint­Juste­du­Lac, la traverse du Lac Témiscouata a de nouveau connue une année exceptionnelle se traduisant par une augmentation moyenne de 7%. Le nombre de cyclistes a doublé et pour ce qui est des résidents de la M.R.C. du Témiscouata le nombre de vignettes vendues est passé de 669 à 703.

Suite à l’inspection quinquennale du Ministère des Transports du Canada, notre traversier est en très bon état et sa durée de vie est estimée entre 20 à 25 ans.

L’annonce de subvention pour améliorer la route qui mène à l’entrée du Parc Témiscouata à la rivière Touladi est une très bonne nouvelle permettant ainsi d’augmenter l’achalandage touristique pour le traversier.

Le conseil d’administration s’était donné comme objectif de créer de l’activité autour des quais. La réalisation du tournoi de pêche à la perchaude, le support pour l’arrivée d’un kiosque à crème glacée ainsi que l’installation

d’oriflammes sont de belles réalisations dont nous sommes fiers.

La saison 2019 a été allongée du 1ier juin au 15 septembre et nous comptons continuer pour l’an prochain.

Le conseil d’administration ainsi que son personnel de la traverse du Lac Témiscouata désirent remercier la population de la M.R.C. pour leur soutien et leur intérêt soutenu pour notre traversier.

Cet appui nous encourage à continuer de travailler fort pour maintenir notre traversier dans

notre milieu et devenir une fierté régionale.

Claude Ouellet, président­trésorierConseil d’administration Traverse du lac Témiscouata

LA TRAVERSE DU LAC TÉMISCOUATA INC.

Ça bouge à l’école Plein­Soleil!

À peine quelques mois se sont écoulés depuis la rentrée scolaire et

déjà les élèves de l’école Plein­Soleil ont la chance de vivre de nouvelles expériences.

En effet, depuis septembre, les élèves ont l’opportunité de cuisiner régulièrement. Ce beau projet est rendu possible grâce à COSMOSS Témiscouata et à son agente de concertation communautaire, Mme Isabelle Dumont, qui ont offert gratuitement un équipement complet pour cuisiner. À cela s’ajoute un budget permettant l’achat d’épicerie pour préparer des repas et des collations santé. En début d’année, Mme Myriam Desrosiers­Roy, agente en prévention et promotion des saines habitudes de vie au CISSS Bas­St­Laurent, est venue former les enseignants

afin qu’ils puissent enseigner aux élèves les techniques de cuisine et comment les exécuter avec prudence et plaisir. Depuis, plusieurs excellentes recettes ont été réalisées par les apprentis cuistots.

De plus, deux enseignants de l’école Plein­Soleil offrent la chance aux élèves de participer à des activités parascolaires. Celles­ci ont lieu à l’heure du dîner ou après les heures de classe et sont offertes gratuitement. Deux thèmes sont proposés: les sports et la robotique. Les deux offres ont rapidement trouvé preneurs. Gageons que plusieurs se découvriront une nouvelle passion!

Bref, malgré le nombre restreint d’élèves fréquentant l’école de St­Juste­du­Lac (18 élèves), ceux­ci ne sont pas négligés et profitent d’activités diverses. Ça bouge à Plein­Soleil!

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Prochaine parution de l'Heure Juste: fin janvier 2020Date limite pour articles et

annonces: Le 15 janvier 2020

Donner l’heure juste aux citoyennes et citoyens de Saint­Juste

En décembre 2012, nous l’avons baptisé L’Heure Juste : journal citoyen.

Sa mission : • informer la population • donner la parole aux citoyens et citoyennes.

Sept ans plus tard, où en sommes­nous?

Nous ne faisons pas l’actualité, mais on peut dire assurément qu’en étant informés de ce qui se passe dans notre municipalité, nous pouvons participer à la solution de problèmes essentiels à sa survie et son développement.

En parcourant les archives de L’Heure Juste (un impressionnant cartable contenant 47 numéros!), on voit que plusieurs dossiers ont évolué au fil des ans, que des solutions aux problèmes ont été trouvées ou sont en bonne voie de l’être.

Notre palmarès

En première position : La saga de la traversefévrier 2013, vol. 1, numéro 2 :Aurons­nous un traversier cette année? : un dossier sur le

CorégoneDans ce numéro, nous avons fait le point sur l’état du

traversier après une interruption de service de trois ans, sur les difficultés de financement et sur la réfection du quai.

août 2017, vol. 5, numéro 4 :La Traverse du Lac Témiscouata maintenant

opérationnelleoctobre 2018, vol. 6, numéro 5 :Renaissance du Traversier Le CorégoneLe Conseil d’administration de la Traverse écrivait

fièrement : « La saison régulière du Traversier … vient de se terminer. Ce fut une belle réussite; les usagers nous ont témoigné une grande reconnaissance … Pour nous, le traversier doit être l’image de marque de la région. »

En deuxième position : l’avenir de la pêche au pointudécembre 2012, vol. 1, numéro 1 et février 2013, vol. 1,

numéro 2 :« Pointu, où es­tu? » C’était le titre de deux articles.« La pêche au pointu a été 30 fois moins bonne en 2012

que l’année précédente … température de l’eau plus chaude que la normale, niveau de l’eau très bas, ce qui ne favorise pas la montaison des pointus … on doit s’interroger sur l’avenir de ce petit poisson argenté qui cohabite avec nous depuis longtemps. »

avril 2018, vol. 6, numéro 2 :La pêche aux pointus : Bonne nouvelleLa direction de la gestion de la faune du Bas­Saint­

Laurent nous informe des changements apportés à la réglementation de la pêche.

« Vous êtes nombreux à nous avoir interpellés afin que l’on trouve ensemble une solution pour améliorer la qualité de la pêche aux pointus. Avec certains représentants du milieu (mairesse, conseillers, citoyens, membres du comité du festival, etc.), nous avons donc eu quelques rencontres pour discuter de la situation, et des propositions ont été mises sur la table. » Résultat : modification du quota, report d’une semaine de la période de pêche.

Etc…On pourrait citer plusieurs autres enjeux importants,

plusieurs autres dossiers qui exigent encore notre attention. Inutile de les énumérer, vous les connaissez bien.

Le temps, l’énergie fournie et la persévérance de notre petite équipe, au cours de cette aventure des sept dernières années, ont souvent été récompensés par les commentaires des lecteurs. Grand merci à tous ceux qui nous ont encouragés.

En conclusionJe souhaite ardemment que L’Heure Juste continue à être

livrée dans chaque foyer de Saint­Juste, sous sa forme papier, et qu’elle continue d’être disponible en ligne pour les résidents saisonniers et les Lacjustois d’origine qui résident à l’extérieur, ceux qui s’intéressent à notre réalité. La liste des gens qui recevaient, par courriel, un avis de publication à chaque parution du journal, assurant ainsi notre lien vers l’extérieur, a permis à plusieurs lecteurs de participer au contenu de L’Heure Juste. Les membres de l’équipe en place se sont offerts pour transmettre le fonctionnement de la production et de la diffusion du journal aux autorités municipales qui prendront la relève.

Soyons réalistes. Il est difficile, sinon impossible, d’évaluer l’impact de l’information sur la prise de décisions des élus et des administrateurs. Chose certaine, la presse écrite contribue largement à former la pensée de ceux qui la lisent. Alors qu’elle est remise en question dans sa forme actuelle (quotidiens, hebdos menacés de fermeture), on prend conscience qu’il faut absolument que les régions fassent connaître leur réalité, d’abord auprès de leur population locale, puis qu’elle sensibilise les populations des grands centres, là où se prennent les décisions.

Jeanne Benoist

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Réflexion personnelle

décembre 2019

J'ai beaucoup voyagé pendant de nombreuses années, une semaine ici, un mois là, j'ai pu découvrir ainsi une multitude d'endroits magnifiques et croiser de bien belles personnes, mais je n'ai jamais trop su m'engager. Alors, quand j'ai abandonné mon entreprise et que je me suis installée de façon permanente aux Lots­Renversés, j'ai voulu prendre part à la communauté, c'est ainsi que je suis devenue responsable de la bibliothèque. Il se passait si peu de choses, mais il y avait tant de possibilités. Avec l'appui d'un comité, nous avons organisé des activités avec le réseau biblio. Mais comment les faire connaître et atteindre le plus grand nombre de personnes possibles? L'absence d'un journal local faisait problème. On n’avait certainement pas les $50. nécessaires pour utiliser le service de distribution média­poste de Postes Canada.

En tant que nouvelle arrivante, il était bien évident que non seulement je ne connaissais pas grand­chose de mon village mais, de plus, il n'y avait aucun moyen de s'informer. J'ai commencé à assister aux réunions mensuelles du conseil, mais j'avais de la difficulté à comprendre ce qui se passait ­ la FQM, le CAUREQ, le MAMH ­ tout cela était nouveau pour moi. Mais cela m'a donné l'occasion d'exprimer mon opinion qu'il devrait y avoir un journal municipal.

Après un certain temps, monsieur le maire Bonenfant entreprit de publier, quatre fois par an, un petit bulletin appelé Info Juste contenant quelques informations de base. Je ne dirais pas que je comprenais tout, mais ça a aidé. Et

Inventaire des frayères de touladis au Lac Témiscouata

Par: Marie­Eve CloutierUne équipe de scientifiques était de retour au lac

Témiscouata ces dernières semaines afin de poursuivre leurs recherches sur le touladi, mais sous l’eau cette fois­ci.

Les stocks de cette espèce de truite grise étaient en déclin depuis quelques années. Un plan provincial de gestion de l’espèce 2014­2020 a d’ailleurs été mis en place. Des nouvelles limites de taille pour les prises ont été instaurées. Combiné à l’ensemencement du lac, la population de touladi se porte mieux depuis 2013.

Plonger en eau froideEn plein mois de novembre, deux plongeurs enfilent leur

combinaison pour réaliser une de leurs dernières sorties de l’automne au lac Témiscouata.

« Voici ma tablette de travail sous l’eau, pour écrire. C’est un papier plastique, hydrofuge. On note la présence d’œufs, la distance de la rive, la profondeur », explique François Hazel, consultant en milieu marin pour Enviro­Mer, avant de monter à bord de l’embarcation du ministère de la Faune.

Après avoir procédé à l’inventaire des touladis, l’objectif est maintenant de trouver ce qui peut bien causer les dommages à leurs sites de fraie.

« Pour confirmer hors de tout doute que nous nous trouvons devant un site de fraie, il faut trouver des œufs. Le poisson, sa période de reproduction, c’est de septembre à novembre », mentionne Anne­Marie Pelletier, biologiste pour

le ministère de la Faune.Plonger dans le lac à cette période de l’année comporte

évidemment quelques défis, mais la température de l’eau demeure relativement plus chaude que celle de l’air. C’est plutôt la géomorphologie du plan d’eau qui pose problème. « Ici, c’est un peu particulier, parce que c’est une pente qui est abrupte. Quand on commence à enlever des pierres, ça a tendance à vouloir débouler », raconte François Hazel.

Trois sites de reproduction identifiésLes plongeurs ont pu localiser trois sites de fraie

d’importance ces trois derniers automnes.« De manière générale, les sites sont petits, dégradés

et ensablés. Le substrat est de mauvaise qualité pour la survie des œufs », commente Anne­Marie Pelletier. La chercheuse ajoute qu’il sera probablement difficile de mettre le doigt sur ce qui cause cette fragilité. L’hypothèse de la baisse du niveau du lac, mettant à nu les sites de fraie l’hiver, a cependant été écartée.

« Les œufs vont se retrouver entre 2 et 11 mètres sous la surface de l’eau. Donc on ne pense pas que l’impact du marnage soit si important que ça », précise la biologiste.

Un plan d’aménagement pour 2020Le projet d’inventaire sur le terrain se termine cet

automne. L’équipe de recherche analysera les observations qu’elle a pu faire afin d’élaborer un plan d’aménagement des frayères en 2020. Une deuxième phase pour la protection de l’espèce pourrait voir le jour en 2021.

puis j'ai découvert que je n'étais pas la seule à ne pas tout comprendre des dossiers municipaux. Alors, lorsque Julie Grant m'a demandé de participer à un journal citoyen, j'ai accepté, même si je me sentais inapte à saisir pleinement les enjeux et à rédiger en français. Mais puisque peu de gens acceptèrent de relever le défi, j'en conclus qu'on avait besoin de mon implication.

Avec le nouveau journal vinrent l'inspiration et le travail d'équipe; nous publiâmes dès lors une série d'interviews très variés et plein d'information sur plusieurs sujets, ajoutant et s'ajustant à l'Info Juste du maire afin qu'il y ait en tout douze numéros par an. Avec le changement de maire, en 2013, l'Heure Juste devint le seul journal à Saint­Juste. Une édition chaque mois représentait trop de travail pour un si petit groupe de bénévoles, nous avons donc réduit la fréquence à une édition aux deux mois.

Au fil du temps, avec la perte d'une partie importante de ses bénévoles, l’Heure Juste fonctionne présentement avec une équipe réduite au minimum. Étant le seul journal existant, il joue toujours un rôle crucial en tant que diffuseur d'information, mais il devrait en contenir davantage, plus de détails, plus de questions posées et de réponses. Il passe donc le flambeau, en espérant qu'avec sa nouvelle administration, cette fois municipale, il trouvera un second souffle.

Lesley Bingham

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Le Pointu

décembre 2019

QUELQUES RÉSULTATS SUR LA PÊCHE AU ‘’POINTU‘’ 2019 (CORÉGONE NAIN)

Par : Joanne Marchesseault, biologiste.Collaboration : Yann Bouchez, Parc national du Lac­Témiscouata

La période de pêche au pointu en 2019 était plus tardive, soit du 19 octobre au 1er novembre. Cela s’est d’ailleurs reflété dans les résultats comme nous le verrons dans le présent article.

Notons que des changements ont été apportés en 2018 quant aux modalités de pêche. La saison de pêche est maintenant décalée d’une semaine, le contingent quotidien est réduit à 50 poissons par pêcheur (il était auparavant de 72) et la limite de prise et de possession est de 150 poissons (auparavant il n’y avait aucune limite).

Voici les principaux résultats de la pêche 2019.– Nombre de jours de pêche : 14– Effort de pêche : 1 123 pêcheurs (nuits­épuisettes). Le

nombre de pêcheurs par soirée a varié entre 34 et 177 pêcheurs (Figure 2 et tableau 1).

– Le nombre total de captures enregistré fut de 47 196 corégones (± 42 poissons /pêcheur), soit une récolte d’environ 50 000 kg. (5,0 tonnes­métrique) (Tableau 1). C'est environ 15 400 poissons de plus que l'année passée. Aussi, en 2019, le poids moyen des corégones était supérieur à celui des années précédentes. Cela pourrait s’expliquer par le fait que, depuis quelques années, la récolte de corégone était faible, ce qui aurait

favorisé une augmentation d’individus plus âgés et donc plus gros. Dans les premiers jours de la pêche 2019, les corégones capturés étaient très gros. Ainsi, par exemple, lors d'une pêche que j’ai personnellement réalisée le 24 octobre, j’ai récolté 23 corégones. Les longueurs variaient entre 23,9 cm et 26,4 cm. (moyenne de 25,4 cm.). Les poids oscillaient entre 100 et 150 gr. (moyenne : 129,5 gr.).– Il est intéressant de constater l’évolution des statistiques

des récoltes de corégone au fils des ans , de 2009 à 2019 (Tableau 1). On peut observer que le poids moyen, la taille moyenne et l’âge moyen des corégones augmentent constamment d’année en année. Cela démontre que la population actuelle de corégone nain est en santé.

– A titre d’information, les études menées par l’Université Laval montre que l’âge maximale du corégone nain ne dépasse pas 6 ou 7 ans. Tandis que la forme normale (le grand corégone) se rend jusqu’à 15 ans.

– D’autre part je voudrais mentionner un petit détail sur la réglementation. Vous savez tous que le contingent quotidien par pêcheur est de 50 poissons. On entend par pêcheur la personne qui pêche avec une épuisette. Toutefois, on observe à chaque année des pêcheurs accompagnés d’une ou deux autres personnes qui ont leur permis de pêche mais pas d’épuisette. Dans cette situation, le pêcheur avec une épuisette est dans la rivière et pêche pour les autres. Sachez que cette pratique est illégale car le pêcheur dans l’eau ne doit pas prendre plus que son quota de 50 poissons. Les agents de la faune surveillent cela de près.

Continuer à la page 9

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Grand poisson deviendra petit

Des chercheurs élucident le mécanisme qui conduit à l’isolement reproducteur de deux espèces de corégones Par:Jean Hamann

Petit poisson deviendra grand, dit l'adage. Curieusement, la situation inverse s'observe dans certains lacs du Nord­Est américain. En effet, une lignée de corégone caractérisée par sa petite taille est en voie de s'établir comme espèce en bonne et due forme aux côtés de l'espèce de plus grande taille dont elle est issue. Dans un article qui vient de paraître dans Science Advances, le postdoctorant Martin Laporte, le professeur Louis Bernatchez et leurs collaborateurs expliquent, dans le fin détail, les rouages du mur reproducteur qui s'érige peu à peu entre les deux espèces.

Le corégone nain ressemble à un grand corégone qui aurait manqué de vitamines pendant son enfance. Mais, mis à part cette question de taille, ces poissons ont des airs de famille à tel point que les biologistes de la faune les ont longtemps considérés comme deux variantes de la même espèce. Les travaux que l’équipe du professeur Louis Bernatchez mène depuis plus de 25 ans au Département de biologie et à l'Institut de biologie intégrative et des systèmes prouvent que, même si le corégone nain est issu du grand corégone, il peut maintenant revendiquer le statut d’espèce à part entière. «Cela en ferait l'une des très rares espèces de poissons à avoir fait leur apparition dans les eaux québécoises.»

Il existe cinq lacs, dont deux au Québec – le lac Témiscouata et le lac de l’Est – , où on retrouve simultanément ces deux corégones, rappelle le professeur Bernatchez. «Même s'ils vivent en cohabitation, ils n'ont pas le même taux de croissance, ils n’atteignent pas la même taille adulte et leur maturité sexuelle ne survient pas au même moment de leur vie. De plus, leur régime alimentaire est différent. Le grand corégone se nourrit près du fond alors que le corégone nain trouve sa nourriture en nageant entre deux eaux.»

Malgré ces différences, les deux corégones peuvent encore se croiser et produire des rejetons hybrides. Leurs

descendants sont parfois bien portants, mais le plus souvent, ils sont mal en point. «Entre 30% et 50% des hybrides meurent en raison de malformations, souligne le chercheur. Lorsqu’on compare l’expression des gènes des corégones nains et des grands corégones, on observe des différences pour environ 1000 gènes. Lorsqu’on fait les mêmes analyses avec les hybrides mal en point, les différences d’expression avec leurs parents touchent près de 16 000 gènes.»

Ces informations portent à penser qu'un isolement reproducteur encore imparfait s'est installé entre ces deux espèces et qu'il agit par l'intermédiaire des mécanismes de régulation des gènes. Pour tester cette idée, les chercheurs ont utilisé des corégones nains du lac Témiscouata et des grands corégones du lac Aylmer qu'ils ont croisés en laboratoire. Les petits issus de tous les croisements possibles (nains avec nains, normaux avec normaux, hybrides) ont été élevés en captivité pendant cinq ans dans le même environnement.

Les analyses génomiques des chercheurs ont confirmé leur hypothèse. En effet, ils ont découvert des différences épigénétiques dans les éléments transposables des deux espèces de corégones et de leurs hybrides. Les éléments transposables sont des gènes qui peuvent changer de position dans le génome, provoquant souvent des effets délétères. En général, ils sont bâillonnés chimiquement par des mécanismes épigénétiques, dont la méthylation, ce qui prévient leur expression. Or, les chercheurs ont constaté que ce ne sont pas les mêmes éléments transposables qui sont bâillonnés par ce mécanisme de méthylation chez les corégones nains et chez les grands corégones. De plus, chez les hybrides, les éléments transposables sont surreprésentés parmi les gènes débâillonnés. «Ceci pourrait déstabiliser leur génome et expliquer pourquoi il y a tant de malformations chez les hybrides», précise Louis Bernatchez.

La barrière reproductrice en voie de s'ériger entre les deux espèces n'est pas parfaitement étanche, mais elle explique comment ces poissons peuvent vivre dans le même lac et former des espèces distinctes. La prochaine étape? «Je dois maintenant déposer un dossier auprès des instances officielles pour faire reconnaître cette nouvelle espèce de corégone», répond le professeur Bernatchez. Et quel nom portera­t­elle? «Comme nom commun, le corégone nain lui convient bien. Comme nom latin, j'aimerais honorer la mémoire du biologiste américain Owen Fenderson qui, en 1964, a été le premier à signaler l'existence d'une forme naine du grand corégone. Ainsi, Coregonus fendersoni lui irait très bien.»

L'étude parue dans Science Advances est signée par Martin Laporte, Jérémy Le Luyer, Clément Rougeux, Anne­Marie Dion­Côté, Madoka Krick et Louis Bernatchez.

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Création d’un groupement agricole au JALRésumé du projet

Depuis près de deux ans, le CISA et l’UQAR mènent conjointement avec certaines communautés, dont la vôtre, un projet de Laboratoire ouvert et vivant (LOV), nommé Terre­à­Terres.

Dans le Témiscouata, le projet consiste aujourd’hui à mettre en place un groupement agricole pour favoriser l’utilisation des terres sous exploitées, attirer et accompagner la relève agricole, et rendre le territoire plus attractif.

La coopérative de développement agro­forestier du Témiscouata s’est proposée pour expérimenter la création de ce groupement agricole à l’échelle du JAL. Ce modèle pourrait être transféré éventuellement dans la MRC par l’entremise de la SADC, partenaire à l’origine du LOV.

Les actions priorisées par le comité aviseur sont : • Inventorier les terres disponibles,

les types de productions, les services agricoles sur le territoire et les emplois disponibles dans le secteur agroalimentaire;

• Créer un fonds d’investissement afin de financer l’ensemble des actions du groupement;

• Travailler sur la mise en place d’une nouvelle filière de production incluant des infrastructures nécessaires à celle­ci.

Le comité aviseur, composé de gens de la communauté (coops, municipalité…) et des institutions de recherche (CISA, UQAR), souhaite former un comité de travail afin de mener à bien les actions priorisées. Par exemple, les actions du groupement pourraient être de rendre accessibles et dynamiser des bâtiments existants à des fins agricoles, de préserver les terres agricoles par des incitatifs financiers, d’identifier des mentors ou encore de préparer les terres pour l’agriculture, etc. Éventuellement, une personne pourra être embauchée pour coordonner les actions et réaliser certaines actions en collaboration avec le comité de travail.

La prochaine étape est donc la formation de ce comité de travail afin de mettre en place les actions identifiées et co­construire le modèle du groupement agricole (forme juridique, gouvernance, etc.).

Si vous êtes intéressés pour en savoir plus et éventuellement participer à ce comité, vous pouvez contacter :

Steve Joncoux : steve_joncoux@uqar.caChantale Gilbert : coopdevtemis@gmail.com

Invitation au lancement du projet

La Coopérative de développement agro­forestier du Témiscouata vous invite au lancement de son projet archives, lors d'un 5 à 7, le 6 décembre dès 17h à l'école la Marguerite d'Auclair.

Venez découvrir les histoires du JAL!

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« ENTRE LES ÉTOILES LE SEIGNEUR A ÉCRIT TON NOM »

Entre les étoiles, le Seigneur a écrit ton nom. Entre les étoiles tout là­haut dans ta maison. Entre les étoiles, le Seigneur a posé ta vie. Entre les étoiles, près de lui en paradis.

La nuit où le Seigneur t’a désiré(e). La nuit où de deux chairs il a créé(e) ta vie.La nuit où son amour le premier t’a souri. Bénie, la nuit

Le jour où le Seigneur t’a racheté(e). Le jour où il t’a fait son enfant pour toujours.Le soir du rendez­vous, transfiguré d’espoir. Béni, le jour

Le soir où le Seigneur t’appellera. Le soir où le destin hâtera le départ.Le soir du rendez­vous, transfiguré d’espoir.

Les défunts d’octobre 2018 à octobre 2019

Auclair Michel Grégoire 73 ans 29 octobre 2018Annette Thériault 88 ans 2 novembre 2018Géorgiana Thibeiault 90 ans 9 novembre 2018Odina Oleary 81 ans 16 décembre 2018Carmen Godbout 62 ans 29 janvier 2019Lucille Gilbert 79 ans 19 mars 2019Ludovic Bouchard 66 ans mars 2019Italia Bonesso 94 ans 4 juillet 2019Benoît Plourde 88 ans 22 septembre 2019Martine Rioux 54 ans 05 octobre 2019

Lejeune

Onil Albert 61 ans 5 août 2018Gilles Roy 70 ans 26 septembre 2018Lucien Bergeron 88 ans 17 décembre 2018Stanislas Beaulieu 86 ans 28 janvier 2019Gaétane Beaulieu 58 ans 19 mars 2019Jacques Massé 74 ans 28 mars 2019

St­Juste­du­Lac

Annette Ouellet 94 ans 12 décembre 2018Normand Ouellet 91 ans 3 janvier 2019Thétèse Bégin 86 ans 9 janvier 2019Roland Dubé 79 ans 10 janvier 2019Rose­Anne Michaud 96 ans 3 février 2019Gilles Charest 79 ans mars 2019Laure­Aimée Paradis 73 ans 31 mai 2019Thérèse Dubé 86 ans 2 juillet 2019Ghislain St­Pierre 71 ans 18 juillet 2019Gérard Potvin 73 ans 18 juillet 2019Xavier Nadeau 91 ans 7 août 2019Marie­Ange Nadeau 95 ans 25 août 2019Viateur Lévesque 66 ans 15 septembre 2019

Lots­Renversés

Paul Bérubé 55 ans 15 décembre 2018Yvon Levasseur 81 ans 18 décembre 2018Abbé Philibert Dionne 83 ans 4 décembre 2018Gracia Nadeau 90 ans 24 août 2019Rita Pelletier 90 ans 29 septembre 2019Liliane Dupuis 98 ans 1 octobre 2019

Béni, le soir

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Continuer à la page 13

Il était une fois Simon …........

Quelques années plus tard.

En ce milieu décembre, la neige et le froid avaient déjà enveloppé toute la nature et ralenti au minimum les activités des gens du village. Malgré la récession, Simon faisait parti de ceux qui trimaient dur pour joindre les deux bouts. C’était cependant facile pour lui, car il s’occupait à ce qu’il connaissait et appréciait le plus comme travail hivernal, soit la trappe des animaux à fourrure.

En ces années régnait cependant un climat de crainte et de peur parmi les villageois. De fait, la rumeur courrait qu’une bête inconnue, à la foi sanguinaire et malveillante aurait jeté son dévolu sur la région et principalement aux alentours de la grande montagne au bord du lac. Or cette montagne était au centre du territoire de trappe de Simon. Il s’y rendait régulièrement malgré tout, ignorant la rumeur, mais toujours soucieux considérant la possible présence de la bête.

On n’était plus qu’à quelques jours du temps des fêtes et Simon avait quitté dès l’aube afin de lever une dernière fois ses pièges avant Noël. Ce matin­là ne faisait pas exception, le froid était mordant, la bise soufflait littéralement des vagues de cristaux blancs qui courraient sur la glace du grand lac figé.

Simon entreprit de gravir la pente lui permettant de rejoindre sa ligne de trappe qui s’étendait comme un long ruban sur les flancs de la montagne. Il avait toutefois une drôle de sensation; une étrange impression d’être suivi malgré qu’il n’ait décelé aucun indice lui permettant de justifier son appréhension.

Il allait de pièges en pièges jusqu’à ce qu’il s’arrête net, bouche bée, les yeux écarquillés, debout devant son treizième piège où gisait une prise récente. Il ne pouvait se tromper car la chaleur de ses entrailles fumait encore dans la froideur du matin. Son piège était détaché, l’animal avait eu la tête dévorée et son corps sauvagement éventré. Jamais il n’avait vu tel carnage.

La peur emplit son ventre et sa gorge se serra à la pensée de la si proche présence de la bête. Au moment ou il se penchait pour mieux inspecter la scène, un éclair fauve explosa à sa gauche; mais il était déjà trop tard. La bête avait fondu sur lui toutes griffes dehors, ses lèvres rougies retroussées découvrant une immense gueule sertie de crocs acérés et étincelants.

Le choc fut brutal, il se senti soulevé par la force de l’impact, si bien qu’il en eut le souffle coupé. Ayant avec peine retrouvé sa respiration, il ressenti une douleur vive et intense à l’épaule gauche, ce qui le ramena à la réalité. Il senti alors les crocs de la bête pénétrer sa chair sous l’épaisseur de son lourd manteau d’hiver. La bête avait manqué de peu sa gorge et s’il voulait s’en sortir vivant, il devait mettre la main sur son vieux 16 qui avait été projeté hors de sa portée lors de l’impact initial.

Il se débattait dans la neige rougie, mais ses raquettes

l’empêchaient de se retourner pour saisir son arme. La douleur s’intensifiait, ses bras faiblissaient, ses yeux s’embuèrent et un goût de sang monta dans sa gorge; s’en était fait de lui. Il allait tout abandonner et sur le point de fermer les yeux quand il entendit une voix à la fois ferme et douce… un chant…des paroles saccadées suivies de sons étranges, une mêlée de grognements gutturaux et de clics clics bizarres. C’est alors qu’un voile ocre se leva devant ses yeux et qu’il sombra dans l’inconscience.

Il ouvrit péniblement les yeux, tout son corps le faisait souffrir et la douleur à son épaule lui arracha une terrible grimace. Il roula des yeux deux fois, puis son regard revint lentement à la normale.

Mais, où était­il ? L’air était empreint d’une odeur de suif et d’huiles aromatiques. Une mince couche de fumée roulait sur le plafond de ce qui lui semblait être un abris de pierre…une grotte pensa­t­il. Il pouvait aussi apercevoir au fond de la salle où il était étendu un gigantesque bloc de pierre rectangulaire comme s’il avait été taillé par la main de l’homme. De plus, une imposante roche plate reposait en travers de l’énorme bloc.

C’est alors qu’un doux sifflement suivi de paroles dans une langue qui lui était inconnue le tirèrent de sa torpeur. Il failli pousser un cri lorsqu’ il la vit si près de lui, mais sa surprise s’estompa immédiatement pour laisser place à une sensation de calme et de douceur. C’est l’impression qu’il eut lorsqu’il vit comme ses yeux étaient magnifiques, incrustés dans un visage d’une rare beauté. Ses longs cheveux noirs courraient sur ses épaules à peine recouvertes d’une peau de daim qui moulait à la perfection son corps délicat.

Il n’en croyait pas ses yeux, mais il réussit malgré tout à prononcer quelques mots. Qui es­tu ? Où suis­je ? dit­il d’une voix rauque. A sa grande surprise, elle répondit en bon français; je me nomme Gegpewisg, fille de Pitalu et Mlgignewinu, du peuple Walastoqiyik. Tu te trouves dans une grotte secrète du mont Wisik. Je viens ici régulièrement pour honorer la mémoire de mon grand­père, le grand Tapui’tqamu. Ceci est son tombeau pillé il y a de nombreuses années par des coureurs des bois sans scrupules.

Que m’est­il arrivé demanda­t­il, et elle lui répondit : tu as été attaqué par la bête, celle que l’on nomme lox et qui est

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28 Chemin Principal, St­Juste­du­Lac

décembre 2019

Suite de la page 12

venue du nord, par­delà le grand fleuve. Tu ne la connais pas, mais tu l’as déjà prise dans l’un de tes pièges. C’est moi qui l’ai libérée et elle m’en est restée reconnaissante. Elle ne me fera aucun mal, cependant elle peut être très dangereuse quand un étranger envahit son territoire. C’est une prédatrice redoutable à qui l’on doit respect, mais qui mérite néanmoins de vivre malgré la peur et la crainte qu’elle inspire.

Comme toi, elle doit manger et pour ce faire, chasser sur un grand territoire. Elle est en quelque sorte la gardienne de ce tombeau. Je te demande de la respecter et ainsi de limiter le nombre de tes prises afin qu’elle puisse paisiblement cohabiter sur la montagne avec toi et les tiens.

Si tu désires retrouver cette grotte, saches que tu devras en découdre avec cette bête et que je ne serai peut­être pas ici pour te secourir. Il lui sourit et glissa dans un doux sommeil.

A son réveil, elle était étendue près de lui et lui caressait doucement les cheveux en le regardant de ses yeux doux et affectueux. Il sentit son coeur se serrer et son estomac se nouer de nouveau. Avalant difficilement sa salive, il tendit lentement le revers de sa main vers son visage. Elle prit doucement sa main et la serra tendrement sur sa joue, à ce moment, le cœur de Simon battait à tout rompre. Elle ferma les yeux et approcha son visage du sien; ses lèvres effleurèrent les siennes dans un léger tremblement. Puis, malgré sa blessure, il l’enlaça amoureusement et la pressa tendrement contre lui.

Simon sentait sa respiration s’accélérer et son torse se bomber à chaque bouffée de bonheur qui l’emplissait. Il aurait voulu que le temps s’arrête et ainsi, pouvoir vivre cet instant à jamais. Elle le lut dans ses yeux et constata qu’il ressentait pour elle le même sentiment qui l’avait envahi lorsqu’elle l’avait pris dans ses bras alors qu’il était blessé gisant presque sans vie dans la neige.

Après un long moment, elle lui dit : Tu es presque guéri, demain tu devras retourner chez toi. Simon lui demanda : Mais toi, où iras­tu ? Tout comme toi, je retournerai chez moi avec mon peuple. Mais dit­il, où et quand je pourrai te revoir ?

Je ne sais pas dit­elle. Il appartient à mes ancêtres de permettre une nouvelle rencontre entre nous. Si et seulement si je t’envoie un signe, alors tu pourras suivre les traces de la bête qui te mèneront ici. Elle lui montra un petit totem à l’effigie de Cihpolakon et lui dit: C’est le signe que tu recevras si nous pouvons à nouveau être réunis.

Le lendemain, il quitta le cœur brisé mais gonflé d’espoir en pensant aux ancêtres et au grand­père de Gegpewisg qui ne pouvaient vouloir que son bien. La route fut longue avant de rentrer au village. A son arrivée, tous criaient de joie; on te croyait mort! On te pensait perdu dans le froid ou au fond du grand lac ! Mais où étais­tu donc? Raconte­nous Simon!

Il réfléchit et en son for intérieur, il savait qu’il ne pouvait parler de son extraordinaire aventure. Jamais ils ne voudront me croire se dit­il; ils penseront à coup sûr que je suis fou! A ce moment, il se mit à douter et se demander s’il n’avait pas

rêvé, s’il avait vraiment vécu ces instants merveilleux….On était en début de soirée, peu avant le grand réveillon

de Noël. Simon était perdu dans ses pensées et il avait de la difficulté à masquer son désarroi et sa peine alors que personne ne comprenait sa situation.

Soudain on entendit un bruit sourd à la porte, Alice la plus jeune sœur de Simon couru ouvrir. Il n’y avait personne, que les traces d’un animal inconnu dans la neige fraiche et sur le pas de la porte reposait un petit totem sculpté à l’effigie du pygargue à tête blanche….

A sa vue, Simon bondit de sa chaise, empoigna le totem et le serra contre son cœur. Il senti les larmes emplir ses yeux car il savait maintenant qu’il n’avait pas rêvé et qu’il pouvait, ô grand bonheur, aller la rejoindre demain à la première heure. C’était le plus beau cadeau qu’on aurait pu lui offrir.

Devant l’incompréhension des siens, il se rassit et dit doucement aux membres de sa famille : Approchez­vous, il est presque minuit et j’ai une histoire à vous raconter….

Joyeux Noël à tous.

Michel Normand

Saint­Juste­du­Lac, le 4 novembre 2019.

Traduction Française de la langue Micmac ou de la langue Passamaquoddy­Malécite : Gegpewisg : Goutte de rosée / Pitalu : Léa / Mlgignewinu : celui qui est fort/ Tapui’tqamu : double flèche, nom donné à un bon chasseur/ Cihpolakon : aigle à tête blanche, maintenant appelé pygargue à tête blanche / Wolastogiyik : Malécite/ mont Wisik : montagne du fourneau/ lox : carcajou ou glouton. On pouvait aussi le nommer : laks, loks, luks, lux.

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décembre 2019

La chapelle des Lots­Renversés

C’est à juste titre qu’elle se nomme Marie­Reine­des­Coeurs, la chapelle des Lots­Renversés a toujours eu fière allure au coeur du petit village et dans le coeur de ses paroissiens. Elle a été érigée par les hardis bâtisseurs du temps passé, hommes et femmes épris d’indépendance religieuse sans rejeter pour autant la paroisse­mère de Saint­Juste. L’histoire de cette petite desserte, subséquemment surnommée «chapelle de secours», est fascinante à bien des égards..

«Distances éloignées, routes peu praticables, moyens de transport rudimentaires incitent les gens des Lots à signer une requête, laquelle demande à l’évêché la construction de cette chapelle. Un délégué de Mgr Charles Eugène Parent demande et exige des citoyens intéressés la soumission d’un plan de cette chapelle et l’acquisition d’un terrain, au nom de la corporation épiscopale, par donation si possible.

L’exécution de ce plan devra être approuvée par l’évêque et réalisée le plus économiquement possible avec le concours des concernés dans la paix et la bonne entente.

Le 14 septembre 1947 de l’année en cours, à une assemblée régulière des syndics, ceux­ci approuvent le dit plan pour la construction du projet en cours.

Signent cette approbation Messieurs Auguste Michaud, Paul Bégin et Adélard Ouellet, prêtre.

L’évêché approuve ce plan le 17 septembre 1947.Le 21 décembre de la même année, avant la messe de

9hres, M. Adélard Ouellet bénit la chapelle.A 9 heures du matin celui­ci célèbre la première messe.»

Extrait de l’album souvenir cinquantenaire de St­Juste­du­Lac écrit par Madame Louiselle Dubé.

L’automne 1947, aux Lots­Renversés, fut marqué par une activité fébrile dans sa petite communauté. Le choix de l’emplacement de la chapelle, le don du terrain et de nombreux matériaux de construction par M. Paul Bégin aidèrent beaucoup le responsable de la construction, M. Gontran Bergeron, à sa réalisation, à peine trois mois de travail, au coût de $8560.50. Les heures de bénévolat des

hommes du moulin à scie de M. Bégin, des cultivateurs, des bûcherons et des particuliers de la paroisse appuyèrent inlassablement le contracteur pour achever ce gros chantier dans un temps record.

La fierté des gens, lors de la bénédiction de la chapelle et de sa première messe, fut à son comble.

Que dire, par la suite, pour la garder belle... Combien de soirées «brelan de pommes», de bazars, de quêtes silencieuses, de cinéma au sous­sol et du dévouement des François Soucy et Louise Bégin, bénévoles durant des décennies, amoureux de leur chapelle, ont permis la survivance de ce lieu de culte?

La chapelle a ses particularités. Toute sa structure est en bois et, même à l’intérieur, les murs à hauteur d’homme sont décorés de bois verni d’une belle sobriété. Le chemin de croix d’origine est en plâtre avec ses 14 stations bien sculptées. Son deuxième étage, avec le jubé ouvert et l’harmonium entouré du choeur de chant, lui donne un air de cathédrale. Des chaises ancrées sur des planches d’arrêt en bois au lieu de bancs sont uniques au pays. Son clocher est recouvert de bardeaux de cèdre, sa croix est en bois et sa grosse cloche a appelé durant des décennies les paroissiens à ses offices religieux.

Toujours bien entretenue la chapelle a bravé les années et les saisons pour demeurer toujours fière et belle. Temple de Dieu elle est devenue, avec l’évolution des mentalités, lieu de rassemblement des citoyens à qui elle offre son espace pour accueillir différentes activités culturelles, toujours avec l’assentiment de son curé.

Elle a cependant besoin de soins et la rénovation de sa toiture se fera au printemps prochain. Si vous avez quelques dollars en trop n'hésitez pas, vous pouvez les donner aux responsables de ce projet en vous adressant à M. Marcel Soucy, au 418­899­0361. Juste un pan de toiture vaut maintenant presque le double de ce qu'il en coûtait lors de sa construction.

Elle est toujours l’âme vivante de son village et la fierté de ses habitants.

Gervais Soucy... toute son enfance à l’ombre de la chapelle.

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décembre 2019

Fabrique de Lots­Renversés

2 route 295, Lots­Renversés, G0L 1V0

Objet : Demande d’aide financière.

Madame, monsieur,

Je vous contacte par la présente afin de vous demander une aide financière qui nous permettrait de refaire la toiture de l’église de Lots­Renversés.

Actuellement notre situation ne nous permet pas de la refaire. Nous sommes à la recherche de dons à cette fin. Les paroissiens ont déjà été contactés par lettre circulaire. Nous envisageons même de faire du porte­à­porte.

Devant cette situation, je n’ai d’autre choix que de solliciter votre bienveillance pour nous aider à financer les travaux qui sont obligatoires.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, je demeure à votre disposition pour toute information supplémentaire.

Je vous prie d’agréer, madame, monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.

Marcel Soucy, président 418­899­0361Denise Lord, vice­présidente Francine NadeauLise Pelletier Micheline Sheink Nathalie Gauvin Patrick Plourde Aline Dubé, secrétaire 418­899­0318

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