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1 Lettre d’information de l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales n° 141, avril 2019 Chers adhérents, chers amis ruralistes, Vous trouverez à la p. 2 l’appel du colloque de l’AHSR de 2021 qui courre jusqu’au 15 avril 2019. Le délai s’explique par les contraintes d’organisation qui nécessitent d’avoir un programme pour pouvoir monter des dossiers de subventions. Blandine Vue vient de mettre en ligne, sur Academia, les panneaux d’une exposition qu’elle a réalisé en 2007 pour les 100 ans de la fédération des éleveurs du Bassigny (Haute-Marne). Vous pouvez les télécharger gratuitement. Les panneaux thématiques contiennent, à côté d’un texte précis, une très grande quantité de documents iconographiques. J’en donne un très court aperçu p. 3 et 4. Dans la rubrique des appels à communication, vous trouverez un colloque sur la reconstruction de 1919-1920, qui aura lieu à Soissons en novembre 2019, dans lequel les campagnes pourront avoir toute leur place. En vous souhaitant bonne réception, Benoît MUSSET, membre du bureau Adresse mail : [email protected] Site Internet : http://www.histoire-et-societes-rurales.org AHSR-infos

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Lettre d’information de l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales

n° 141, avril 2019

Chers adhérents, chers amis ruralistes,

Vous trouverez à la p. 2 l’appel du colloque de l’AHSR de 2021 qui courre jusqu’au 15 avril

2019. Le délai s’explique par les contraintes d’organisation qui nécessitent d’avoir un programme

pour pouvoir monter des dossiers de subventions.

Blandine Vue vient de mettre en ligne, sur Academia, les panneaux d’une exposition qu’elle a

réalisé en 2007 pour les 100 ans de la fédération des éleveurs du Bassigny (Haute-Marne). Vous

pouvez les télécharger gratuitement. Les panneaux thématiques contiennent, à côté d’un texte précis,

une très grande quantité de documents iconographiques. J’en donne un très court aperçu p. 3 et 4.

Dans la rubrique des appels à communication, vous trouverez un colloque sur la reconstruction de

1919-1920, qui aura lieu à Soissons en novembre 2019, dans lequel les campagnes pourront avoir

toute leur place.

En vous souhaitant bonne réception,

Benoît MUSSET, membre du bureau

Adresse mail : [email protected] Site Internet : http://www.histoire-et-societes-rurales.org

AHSR-infos

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1. VIE DE L’ASSOCIATION Colloque AHSR 2021 Colloque franco-suisse

Du bétail, du sel et du fromage

Bourgogne, Franche-Comté, Vosges, Lorraine, Jura, Morvan, Bresse, Bugey, Pays de Gex, Suisse, Savoie

Appel à communication

répondre avant le 15 avril 2019 L’Association « Histoire et sociétés rurales », qui a son siège à l’Université de Caen, organise un colloque sur les liens entre le bétail et le sel, entre le sel et le fromage, et entre le bétail, le sel et le fromage. L’approche se veut géographique, historique, économique, ethnologique. Toutes les époques sont concernées. Les espaces étudiés sont centrés sur l’arc jurassien et comprennent la Suisse, la Franche-Comté, la Bourgogne, les Vosges, la Lorraine, le Jura, le Morvan, la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex et la Savoie. Parmi les thèmes à explorer :

L’approvisionnement en sel dans les campagnes : origine, transport, utilisation Quantité de sel distribué au bétail et/ou mis dans le fourrage Les expériences menées sur l’utilisation du sel dans les campagnes Mise en évidence des circuits de production, de fabrication et de commercialisation associant le

bétail, le sel et le fromage Les échanges entre les régions et les pays ; les recrutements de fromagers-fruitiers La part du sel dans les productions fromagères ; son évolution (diminution ?) au cours des siècles Cartographie des productions fromagères (fabrication et commercialisation) à mettre en lien avec le

bétail et le sel Les fruitières : implantations, diffusion, évolution, fonctionnement, technique

Ce colloque franco-suisse est organisé en partenariat avec « Franche-Bourgogne », le groupe de recherches historiques sur le comté de Bourgogne, XIe-XVIIe s., avec le soutien de la Fondation pour la protection du patrimoine culturel, historique et artisanal (Lausanne), de la Ville de Salins-les-Bains (Jura) et de l’Ecole nationale de l’industrie laitière (site de Mamirolle, Doubs) Le colloque se déroulera à Salins-les-Bains (Jura) et à Mamirolle (Doubs) les jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 mai 2021 (dates à confirmer). Les propositions de communications (avec un titre purement indicatif, inutile d’envoyer un résumé pour l’instant) sont à adresser à Paul Delsalle avant le 15 avril 2019 : [email protected]

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2. INFORMATIONS Blandine VUE vient de mettre en ligne sur Academia une exposition « 2007, la FEB a 100 ans ». Vous pouvez télécharger les panneaux sur https://www.academia.edu/Documents/in/Bovine Il faut vous inscrire sur Academia. Voici quelques bribes des panneaux qui comprennent une foule de documents iconographiques.

00 : La FEB a 100 ans, introduction Le contexte de la fondation

01 : Les comices agricoles 02 et 03 : Les foires aux bestiaux

La fondation et l’action de la FEB 04 : La fondation de la FEB 05 : Un siècle d’action: Les premières décennies 06 : Un siècle d’action: Entre deux guerres 07 : Un siècle d’action : La seconde guerre mondiale et ses conséquences 08 : Un siècle d’action: De 1970 à nos jours 09 et 10 : Les fondateurs 11 : Les responsables 12 : Les éleveurs exposants 13 : Un concours foire 14 : Un lieu de sociabilité 15 : La logistique 16 : Une journée au concours 17 : Une journée au concours, mosaïque vaches 18 : Une journée au concours, mosaïque chevaux

L’élevage et la sélection des bovins 19 : Du blé aux vaches 20 : L’amélioration des races au XIXe siècle 21 et 22 : L’âge d’or de la Simmental

L’élevage et la sélection des chevaux 23 : La Haute-Marne, terre d’élevage des chevaux 24 : L’apogée de l’Ardennais 25 : Une silhouette qui évolue 26 : Le cheval, compagnon de travail

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Documentaire sur France Culture France Culture (LSD, La Série Documentaire) vient de consacrer un remarquable documentaire aux agriculteurs, avec 4 parties de 55 mn : grandir à la ferme, l’installation, le temps du labeur, la récolte de demain. Vous pouvez les réécouter : https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire

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Voici une demande de reseignements de Frédéric Hénin, installé à Tourtoirac (Dordogne) Auriez-vous des documents sur Tourtoirac (24 390), son abbaye et son ancien prieuré? Je cumule mes fonctions de journaliste en gérant depuis deux-trois ans un site agrotouristique qui était un ancien prieuré construit en 1023 (la tour est d’époque) www.psm-tourtoirac.fr Au prieuré, un moine avait pour fonction de pendre des condamnés (d’où le nom prieuré Saint Michel de la pendule) Ces deux établissements étaient des fermes viticoles avec leurs services des serfs et des métayers. L’abbaye avait une grande réputation. Frédéric Hénin [email protected]

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3. PUBLICATIONS DES MEMBRES

Gilles Lorillon, Sauteyrargues. Notre-Dame d’Aleyrac. Histoires oubliées d’une chapelle perdue au milieu des garrigues, chez l’auteur ou par correspondance, mars 2019, format A5, 170 pages dont 40 pages couleur, grammage papier 80 gr bouffant, couverture pelliculée brillante. Extrait de la préface. "Qui a-t-il de si magique auprès de Notre-Dame d’Aleyrac? Parce qu’elle est seule et isolée? Parce que, malgré ses modestes dimensions, elle a ce caractère majestueux des grandes? Un instant d’éternité volé au temps qui passe, égayé par un vol d’hirondelles ou de martinets noirs qui croisent en plein ciel, juste au-dessus. Un silence assourdissant rempli de mémoire, de souvenirs, de temps perdu, de temps volé. Ces milliers d’instants de vie épars, qui ont lieu ici, il me fallait les exhumer au grand jour afin de leur faire traverser le mur de l’oubli. En écrire l’histoire, comme pour me rassurer sans doute, mais aussi pour l’immense plaisir de le partager avec vous…..". Sommaire. Les recherches historiques déjà publiées. 1980. Historique élaboré par Mr Michel Rouch. 1980 (19 août). Discours par "anonyme". Notre-Dame d’Aleyrac par l’abbé Marcel Guy. 1632-1780. Les visites pastorales à Aleyrac. Notre-Dame d’Aleyrac par Mgr Constant Blaquière. Le culte de la Sainte Vierge à Aleyrac. Investigations historiques revisitées. Période préromaine, gallo-romaine, mérovingienne. 1ier siècle. Le chemin d’Aleyrac à Sauve. IIème et IIIième siècle. La ligne des Saints. Vème et VIème siècle. "Parochia" et "Diocesis". IXème au XVIIème siècle. Lambeaux de mémoire. 804-1005. Confusions à éclaircir. 1000-1560. Relevés dans les cartulaires. 1330-1697. Explorations notariales. 1640-1790. Au fil des sources archivistiques. XVIIIème, XIXème siècle. Traces de vie à Aleyrac. 1685-1900. Incursion dans les registres paroissiaux. 1812-1880. Au fil des délibérations communales. 1873-1881. Fabriciens et rapports paroissiaux. 1690-2000. Les cartes et plans cadastraux. XXème siècle. Aleyrac vit toujours et encore. 1914-1980. Chronologie de petits évènements. 1979-1984. Classement M.H. de N.-D. d’Aleyrac. 1997-2000. Réhabilitation de la chapelle. 2016-2017. Restauration du petit cimetière. Les croix et calvaires de la paroisse d’Aleyrac. 1908. Une tombe "ressuscitée".1340-1910. Sur quelques patronymes. 1300-1980. Quelques serviteurs de N.-D. d’Aleyrac. Les fantômes de l’église. Ses légendes et ses vraies histoires. La statue de la Sainte-Vierge. Le spectre d’Isaure de Viviourès. Les guérisons miraculeuses. Le mariage secret de Jean Claris de Florian. Les martyrs et confesseurs de la foi. N.-D. d’Aleyrac. Poésies, peintures, sculptures. Sur quelques poèmes. Sculpture en terre cuite de Florence Begni. Quelques photos d’Aleyrac de nos jours. Ainsi vécut Aleyrac Témoignage oral par Mr Durand. Commander : Voir le site : http://histoireAleyrac.monsite-orange.fr

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4. SEMINAIRES ET CYCLES DE CONFERENCES

Séminaire Sociétés et Espaces ruraux 2018-2019

MRSH Université Caen Normandie 25e année

Séminaire des Ecoles doctorales « Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage » (ED 558)

et «Homme, Sociétés, Risques, Territoire » (ED 556)

Spécialités : Histoire / Géographie Responsables : Jean-Marc Moriceau (HisTeMé- EA 7455 (ex CRHQ) et Philippe Madeline (UMR ESO 6590)

Toutes les séances auront lieu à l’Amphithéâtre de la MRSH, 14h30-18h30

* Mardi 21 mai 2019 – Séance 9 (14 h 30 – 18 h 30) Éric Baratay, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lyon III, membre senior de l’IUF, « Autour des animaux : itinéraire d’un chercheur » Romain Reullier, Maître de conférences en géographie à l’Université de Caen Normandie, « Agriculture et érosion des sols dans les petits hydrosystèmes du Nord-Ouest de la France » Compte rendu des séances assuré par les étudiants et disponible sur le site internet du pôle Rural : www.unicaen.fr/socrurales 90 séances enregistrées (dont 24 avec plus de 3000 lectures) depuis nov. 2009 en ligne sur : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge Contacts : [email protected] [email protected]

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Crises et changements dans les campagnes européennes

Séminaire de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Histoire économique et sociale des campagnes (XVIIe- XXe siècles)

Année 2018-2019 2ème semestre

Gérard Béaur (CNRS & EHESS, CRH)

Alain Chatriot, (Centre d’histoire de SciencesPo), Laurent Herment (CNRS, CRH) et Pablo Luna (Université de Paris IV, CRH)

Avec Jean Duma (Université de Paris X-Nanterre) et Nadine Vivier (Université du Maine)

EHESS 54 bd Raspail, 75006 Paris,

Salle AS1_23 1°, 3°, éventuellement 5° mercredi de chaque mois de 15 h à 17 h.

Mercredi 3 avril 2019 Rosa Congost, Le rôle des contrats agraires dans la redéfinition des droits de propriété individuels et collectifs : l’exemple de l’emphytéose. Mercredi 17 avril 2019 Ruben Castro, Les conflits entre propriétaires paysans sur les limites de parcelles dans la Galice moderne. Mercredi 15 mai 2019 Gabriel Jover, Sur la formation des marchés du travail agraires dans les sociétés méditerranéennes: marché, agroécologie et contrats de travail. Mercredi 22 mai 2019 Gabriel Jover, La demande de main-d’œuvre, les écarts salariaux selon le genre et la qualification dans les sociétés agricoles méditerranéennes.

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Familles : alliances, transmission, reproduction sociale en milieu rural, XVIIIe-XXe siècle

Séminaire de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Année 2018-2019 1er semestre

Gérard Béaur, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS (*)

Rolande Bonnain-Dulon, maître de conférences à l’EHESS (*) Fabrice Boudjaaba, chargé de recherche au CNRS

Jean-Paul Desaive, maître de conférences à l’EHESS (*)

EHESS Salle 04_47, 54 avenue de France, Paris 6e

1er et 3e vendredi du mois de 15 h à 17 h Vendredi 5 avril 2019 Isabelle Ohayon, La progression des dépenses rituelles dans les sociétés d’Asie centrale (post)soviétique : enjeux politiques et conditions économiques (années 1970-2010) Vendredi 19 avril 2019 Lucas Rappo, Parenté et voisinage à Corsier-sur-Vevey (Suisse) 1750-1840 : présentation d’une thèse en cours Vendredi 17 mai 2019 Fabrice Boudjaaba, Les temporalités de l’enracinement : propriétés marchés, transmission. Ivry 1780-1860 Vendredi 24 mai 2019 Gabriel Jover, Les serviteurs domestiques agricoles: cycle de vie ou travailleurs adultes ?, Attention changement de salle : A05_51 Vendredi 7 juin 2019 Jean-Pierre Poussou, Dépeuplement rural et forte immigration : l’exemple du département de Lot-et-Garonne durant l’entre-deux-guerres

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Ruralités contemporaines en question(s)

Pierre Alphandéry, chargé de recherche à l’INRA (Hors EHESS ) Sergio Dalla Bernardina, professeur à l’Université de Bretagne Occidentale ( IIAC-LACI )

1er et 3e jeudis du mois de 9 h à 11 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 18 octobre 2018 au 20 juin 2019.

Voir détail des séances dans le descriptif

Succédant au séminaire Ruralités contemporaines, ce séminaire interroge les différentes dimensions du rural, et les tensions qui découlent de leurs interférences : lieu d’expériences et de débat démocratiques, d’alternatives écologiques et environnementales, de ressources patrimoniales (paysages, architectures, nature). Mais aussi lieu de pratiques agricoles productivistes, de relégation de la pauvreté et d’inégalité profonde, d’affaiblissement des services publics. On traitera de questions d’ordre pratique, politique et social (la transformation des usages, la gestion et le partage des ressources, l’invention de nouveaux modèles de production et de commercialisation…). Nous aborderons aussi l’aspect symbolique (le rapport à la nature, la rhétorique de l’autochtonie et des racines dans leurs multiples formes d’expression. Nous interrogerons les transformations du rural sans les opposer à l’urbain, en examinant leurs mutuelles recompositions (l’agriculture urbaine en est un exemple récent). 4 avril 2019 La Biovallée (Drôme) : des ruralités pas si nouvelles autour d’un projet de territoire en quête de sens, Éric Canobbio. Séance présentée par Aline Brochot 18 avril 2019 La prolifération des clichés : la complaisance rhétorique des espèces invasives, Sergio Dalla Bernardina 16 mai 2019 Filmer le travail en milieu rural. Terrain en région Centre, Nadine Michau. Séance présentée par Michel Streith et Martin de la Soudière 6 juin 2019 : en cours de programmation 20 juin 2019 (de 9 h à 12 h, amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris) Mission France : la croisade de l’abondance, Film documentaire Henry Colomer pour INA/chaîne Histoire sur la propagande du plan Marshall. Séance présentée par Pierre Alphandéry

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Communs : droit, histoire et historiographies

2e et 4e jeudis du mois de 17 h à 19 h, du 8 novembre 2018 au 23 mai 2019 EHESS, salle 9 ,105 bd Raspail, 75006 Paris

Séminaire organisé par Alice Ingold, maître de conférences de l’EHESS (CRH)

et Michele Spanò, maître de conférences de l’EHESS (IMM-CENJ)

Les communs font l’objet de programmes de recherche de plus en plus nombreux, menés à partir d’ancrages disciplinaires les plus divers. L’étude des communs se nourrit, et alimente en même temps, des traditions historiographies multiples : des « humanités classiques » à l’« humanité sauvage » des mondes post-coloniaux, du communisme primitif de Morgan aux débats sur les dynamiques d’enclosure ou d’ouverture dans les régulations d’accès aux communs de la connaissance. La focale privilégiée par le séminaire sera historique et juridique. Le rôle de l’histoire est à la fois central et ambigu dans l’étude des communs. Les travaux sur les communs, quelles que soient les disciplines au travers desquelles ils sont abordés (droit, anthropologie, études politiques, géographie, sociologie…), comprennent fréquemment – comme un passage obligé – une approche historique. Cet usage de l’histoire pose un certain nombre de questions. Quelle continuité peut-on tracer entre des biens communs qualifiés d’« historiques » et intéressant des « communautés » de taille modeste – et les « nouveaux communs », notamment ceux de l’information et de la connaissance, ou encore les « communs globaux » comme l’air ou la biodiversité ? Tenter d’élaborer un cadre théorique pour ces différentes lignes de recherche — sur les communs historiques, les nouveaux communs et les communs globaux –, c’est éviter une naturalisation des communs et prendre la mesure de leur caractère institué. Des débats portent sur la pertinence de références historiques, comme celles d’« enclosure ». Des figures fédératrices différentes se dessinent dans l’étude des communs, d’Elinor Ostrom à Carol M. Rose, qui interrogent les dynamiques – historiques aussi – entre public et commun et posent de façon renouvelée la question de l’« accès » et de la catégorie du « public ».

Nous nous intéresserons notamment à l’analyse de la triangulation entre ressources au sens large du terme, pratiques des acteurs et attribution de droits, qui nous parait comme la marque spécifique des communs. Notre attention se portera sur la dynamique sociale qui lie une chose, une ressource, une pratique, une expérience ou un événement à l’identification d’un collectif d’acteurs. Nous observerons les montages et les traductions juridiques qui sont à la fois la condition et l’effet de ce nouage. Une approche historique et juridique des communs nous permettra d’isoler et d’analyser des séquences temporelles, dans lesquelles les « collectifs » viennent postérieurement au « commun ». Nous privilégierons tout spécialement : 1) Le rôle du droit privé dans le façonnage institutionnel des communs et 2) Les phénomènes divers d’institution juridique des ressources ou des pratiques.

Le séminaire alternera des séances où nous étudierons une riche littérature qui aborde l’histoire des biens communs et leur statut juridique, en croisant la présentation de recherches en cours et des lectures critiques de la littérature sur le sujet. Et des séances où nous accueillerons chercheur-es et équipes de recherche, qui s’intéressent aux communs à partir de points de vue disciplinaires différents.

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11 avril 2019 Fabien Locher (CNRS, CRH-EHESS), Communs et catastrophes : a Crash Test for Property 9 mai 2019 Fabien Girard (Université Grenoble Alpes), Intendance de la biodiversité et transferts de la gestion des ressources : la fabrique des communautés autochtones et locales 23 mai 2019 Brenna Bhandar (SOAS – University of London), The ‘home’ and organised social abandonment - how state authorities have forfeited their legal and political responsibilities in the rush to privatise social housing provision

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Conférences publiques « Territoires et cultures du vin » Calendrier 2018/2019

A partir de 20h00

Amphithéâtre Drouot - Faculté Chabot-Charny - 36 rue Chabot-Charny, Dijon Entrée libre et gratuite

10 avril 2019 Philippe Marinval (CNRS), Les origines de la vigne et du vin ou les coulisses d’une histoire complexe 22 mai 2019 Fabrizio Bucella (Université Libre de Bruxelles - Belgique), Mise en perspective des styles architecturaux en fonction des classements dans le vignoble de Bordeaux 12 juin 2019 Vins et vignobles allemands : état des lieux Amphithéâtre Drouot - Faculté Chabot-Charny - 36 rue Chabot-Charny, Dijon (sous réserve) Les conférences peuvent être écoutées sur le site : https://chaireunesco-vinetculture.u-bourgogne.fr/ressources-chaire/annales/conferences/202-les-conferences-2018-2019.html Dernières mises en ligne : Eric Vincent (INAO), Comment créer ou modifier une AOC viticole ? Jean-Louis Escudier (CNRS), Les femmes et la vigne. une histoire économique et sociale - 1850-2010

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5. APPELS A COMMUNICATIONS

Colloque A la reconquête des ruines

La première reconstruction, 1918-1920

29 et 30 novembre 2019 Soissons

Cité de la musique

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À la conquête des ruines. La première reconstruction 1918 - 1920 « Quand un sinistré rentrait au pays, quitté en 1914, et qu’il découvrait de la route de Soissons cet immense écroulement, ce chaos de décombres où disparaissait jusqu’à la trace des rues, il sentait son courage l’abandonner d’un coup. Déblayer ces monceaux, niveler ces crevasses, reconstruire quelque chose sur ces tas de gravats, allons donc, c’était impossible. » L’étendue de la tâche est immense. Georges Muzart, en témoigne en février 1919 : « On a poussé jadis pour la guerre, le cri : des canons ! des munitions ! Il doit être maintenant remplacé dans nos régions par le suivant: Des matériaux ! De la main-d’œuvre ! Et aussi : de l’argent, de la rapidité, de la méthode. »

Le colloque organisé par la Société Historique de Soissons propose d’étudier la première phase de ce qu’on a appelé la reconstitution. Cette période, que l’on peut situer entre 1918 et 1920, est en quelque sorte celle de la reconquête et de l’organisation d’un pays dévasté. Immense, ce sujet touche à la fois à l’action de l’État et à l’initiative privée. En effet, dans un premier temps, l’État est l’acteur principal de la reconstruction puis, à partir de 1920, l’action privée, avec les coopératives de reconstruction, prend le dessus. L’État devient le contrôleur et le régulateur de la reconstitution. Toutes les composantes de cette première phase pourront être abordées en privilégiant, si possible, les moins connues. Parmi elles, nous pouvons citer, les modes de financement, la reconstitution foncière et cadastrale, les jumelages avec des villes, départements ou pays étrangers, l’hygiène et la santé, les actions caritatives. La période proposée est donnée à titre indicatif. En effet, la réflexion sur la remise en route du pays est initiée dès le début de la guerre. Les actions lancées en 1919 ou 1920 ont pu durer plus d’une décennie. La zone géographique d’étude peut comprendre les départements de la Marne et de l’Oise. Profondément touchés par la guerre, leur reconstruction présente nombre d’analogies avec celle de l’Aisne. Le colloque s’articulera autour de trois thèmes principaux/généraux.

– Le nécessaire bilan des conséquences humaines et matérielles de la Grande Guerre dans les départements étudiés permettra de comprendre les modalités du retour à une vie normale. – Celui-ci sera examiné à travers l’étude du déblaiement des ruines, de la remise en culture des terres, de la recherche des corps, du retour des civils et leur logement, et l’analyse du redémarrage économique. – L’hygiène et la santé sont des thèmes encore peu étudiés. À côté de l’action du CARD, le maintien des hôpitaux militaires de campagne durant l’année 1919, la remise en route des hôpitaux civils ou la réinstallation des médecins mériteraient d’être évoqués. – Les aspects économiques et organisationnels seront étudiés, notamment les dons, les aides, le financement de la reconstruction, la création des coopératives de reconstruction.

Les points énumérés ci-dessus ne prétendent pas à l’exhaustivité. En raison de la complexité et l’interpénétration de ces questions, il sera possible de proposer des interventions transversales. Le colloque se tiendra à Soissons les 29 et 30 novembre 2019. Durée des interventions : 30 minutes Date limite de réception des propositions : 31 mai 2019 Taille des propositions : 2 000 caractères La publication des actes du colloque est prévue au printemps 2020. Les auteurs prévoiront de remettre leur texte (25.000 caractères maximum) au cours du premier trimestre 2020. Pour tout renseignement et nous adresser votre proposition de communication : [email protected] Vous pouvez télécharger le formulaire de proposition à cette adresse : http://www.sahs-soissons.org/ Comité scientifique Stephane Bedhome, Musée de Vassogne. François Cochet, professeur émérite d’Histoire contemporaine. Philippe Nivet, professeur d’Histoire contemporaine, Université de Picardie. Denis Rolland, Président de la Société historique de Soissons. Michel Sarter, Directeur des Archives Départementales de l’Aisne. Eric Vial, professeur d’Histoire contemporaine, Université de Cergy-Pontoise. Franck Viltart, Chargé de mission Chemin des Dames. Secrétariat : Philippe Quérel vice-président de la Société Historique de Soissons

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Appel à communications - Journée d’étude

Acheter à manger au village Pratiques et circuits de l’achat alimentaire populaire

France, XVIIIe-XXe siècles

Clermont-Ferrand - 20 novembre 2019 Université Clermont-Auvergne – CHEC

Deadline : 1er juin 2019

Dans Combats pour l’histoire (1952), Lucien Febvre aborde la question de l’alimentation par un biais original à

l’époque, celui de l’opposition diachronique et synchronique entre des populations « surnourries » et d’autres « perpétuellement sous-alimentées ». À sa suite, et avec des déploiements d’une richesse marquée ayant donné naissance à un courant historiographique affirmé, les historiens de l’alimentation ont régulièrement appréhendé la question alimentaire à travers un prisme antagoniste : nourriture des classes aisées, nourriture des classes défavorisées. De fait, la consommation alimentaire routinière, quotidienne, celle des Français moyens (avec toutes les difficultés que ce genre de catégorisation implique), hors fastes ou périodes de pénurie, est assez peu étudiée et mal connue sur le temps long.

Par ailleurs, cette histoire de l’alimentation s’est essentiellement concentrée sur les questions de pratiques de consommation, des circuits de distribution ou de transferts culturels, cette dernière thématique donnant lieu à de nombreuses publications foisonnantes et fort utiles ces dernières années, à l’exemple des travaux menés par le programme TERESMA à Bordeaux, par le Festival d’histoire de Montbrison en 2016 ou depuis le début des années 2000 par l’IEHCA à Tours.

L’objectif de cette journée d’étude est de venir compléter les avancées de la recherche en histoire de l’alimentation depuis une vingtaine d’années par une double focale. La première, spatiale, porte sur les zones rurales comme lieux spécifiques de consommation. Les campagnes sont souvent perçues avant tout comme un lieu de production et d’autoconsommation. Or il existe, dès le Moyen Âge, des courants commerciaux alimentaires dans les zones rurales et, à cet égard, et pour une période plus proche de nous, le village (à prendre dans sa dimension statistique, mais également symbolique) apparaît comme un outil d’observation particulièrement pertinent pour percevoir, apprécier et interpréter ces courants sur la longue durée.

La seconde focale, centrale dans nos intentions de compréhension du phénomène alimentaire étudié ici, porte sur l’acte même d’achat. Il s’agit de repérer les logiques de consommation des produits alimentaires non pas au moment de manger, mais en amont, au moment d’acheter ces marchandises. Ici, le questionnement est multiple : qui achète ? qui vend ? quels produits ? sous quelles formes ? selon quelle temporalité et quelle périodicité ? sous l’influence de quels facteurs ? Le cœur de la réflexion et de l’interrogation ici est de partir de l’acte d’achat et non pas de l’acte de vente comme c’est habituellement le cas, puis d’en dérouler les processus amont et aval pour concevoir cet acte d’achat comme un phénomène global. Ici, la focale sera donc plus particulièrement portée sur le consommateur, ses motivations, ses logiques et les mécanismes qui les induisent.

Dans cette double optique, les propositions de communication pourront tourner autour de trois problématiques principales (mais qui ne sont pas exclusives et s’entrecoupent) :

Les pratiques d’achat et leurs mécanismes dans les villages. Il s’agit ici de comprendre ce qui motive les actes d’achat, comment ils se déroulent, selon quels rythmes, dans quels cadres, avec quelles logiques comptables. Une réflexion pourra porter sur la notion d’achat elle-même, ainsi que sur la notion de culture matérielle en lien avec ces pratiques. Dans le même esprit, les relations entre clients et vendeurs pourront être plus précisément scrutées, sur le plus ou moins long terme.

Les structures d’achat dans les villages. Ici, l’accent sera porté sur les lieux d’achat, vus du côté du consommateur. Cela pourra comprendre les logiques et facteurs de déplacement des consommateurs vers un lieu d’achat, mais également toutes les stratégies mises en œuvre par les vendeurs pour attirer, satisfaire. Ici encore, une réflexion épistémologique pourra être menée sur le concept de consommateur. Une attention particulière pourra également être portée sur les modalités d’achat (crédit, argent comptant et troc) et les pratiques qui y sont liées chez le vendeur (tenues de comptes familiaux, individuels, etc.).

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Les périodes de tension au village. Il s’agira ici de saisir les ruptures, les brisures et les inflexions des logiques et dynamiques d’achat en période de tensions. Ces tensions peuvent être de plusieurs ordres : politiques, sanitaires, militaires, sociales, etc. Il s’agira de comprendre comment les habitants des villages ou ceux qui viennent s’y approvisionner réagissent face à une période de crise et de difficulté dans l’approvisionnement. En négatif, l’interrogation sur les périodes de tension renvoie à la notion de routine qui pourra elle aussi faire l’objet d’un questionnement spécifique.

Les propositions peuvent porter sur le temps long ou sur un épisode/une période en particulier, sur un espace

vaste/national/régional ou un village/un commerce plus précisément. Les propositions des jeunes chercheurs, ainsi que celles de chercheurs en sciences sociales autres qu’historiens seront étudiées avec grand intérêt. Enfin, les propositions étrangères, apportant un contre-point utile, sont également les bienvenues.

Ces propositions, de 10 à 15 lignes, comprenant également un titre et une courte présentation biographique, seront à renvoyer avant le 1er juin 2019 à stephane.lebras[at]uca.fr. Les frais de déplacement et d’hébergement de cette journée d’étude, financée par le CHEC et la Fondation Nestlé pour l’alimentation (dans le cadre d’un programme de recherche sur l’achat alimentaire populaire à l’époque contemporaine), seront en partie ou totalement pris en charge. Une publication collective, dans une revue probablement, est prévue à la suite de cette journée d’étude. Comité scientifique : Stéphane Le Bras (UCA) Patrick Fournier (UCA) Corinne Marache (U. Bordeaux-Montaigne) Emmanuelle Cronier (U. Amiens) Benoît Musset (U. Le Mans) Martin Bruegel (INRA) Vincent Flauraud (UCA)

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PAST AND FUTURE AGRICULTURES 2020

Call for Papers for AIMA’s 19th International Congress of Agricultural Museums

20–23 JULY 2020

MUSEUM OF ENGLISH RURAL LIFE, READING, UK

Closing date for proposals : 28 juin 2019 CIMA 19, the triennial Congress of the International Association of Agricultural Museums (AIMA), will be held in 2020 at the Museum of English Rural Life (The MERL), University of Reading. This conference will draw together leading museum practitioners and researchers to explore how museums can work to engage communities, audiences, specialists, and stakeholders in understanding and addressing the major food and sustainability issues that we face today. Many of the pressing global challenges of our time connect to the development of food systems and to practices that sustain them in the present. These histories and ways of living are represented in museums, including specialist institutions and those with a wider social history or ethnography focus. The success of present-day food production is often dependent on factors similar to those that shaped farming in the past. Museums can help us to understand these histories and to inform future responses. They are powerful contexts for engaging people in discussions related to food and farming. CIMA 19 will focus on the role that museums and collections play but also aims to encourage debate of wider issues and partnerships. As the largest gathering of international museum professionals who care for agricultural collections, CIMA provides opportunities to hear about best practice from across the world. There will be visits and presentations that illustrate how visitors can be engaged in the complexity of modern farming, with an emphasis on practical and affordable ideas. Through CIMA 19, we aim to develop our shared understanding as caretakers of our agricultural pasts and our role in shaping our farming futures. Themes and focal areas may include but are not limited to:

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Regional food and farming traditions Public history, food and farming Live animals in museums Colonial-industrial legacies and farming histories Heritage farming in developing nations Diversity, inclusion and farming Living practice and farming heritage Creative practice and museums of farming Engaging urban audiences with farming Conserving and restoring farming heritage Management and strategy in museums of farming Farming futures, environment, and sustainability

The MERL and AIMA invite proposals of papers, panels, posters, and other forms of presentation. Please send a title, abstract (up to 300 words), and description of what format your contribution would take (up to 100 words) to agriculturemuseums.president at gmail.com. Please include ‘CIMA 19 Proposal’ in the subject line. All expressions of interest are welcome at this stage but we are particularly interested in the connection between museums, collections, researchers, and public engagement. Closing date for proposals: 28 JUNE 2019 The Museum of English Rural Life (MERL), established in 1951, is owned and managed by the University of Reading, England. MERL began as an effort by agricultural faculty to capture and record the rapidly changing countryside following World War II. Collections document the skills and experiences of farmers and craftspeople, past and present. Staff engaged in a major project of revisioning mission and revising exhibitions between 2014 and 2016. The museum re-opened in October 2016 with renewed commitment ot building bridges between the rural past and the urban present with an emphasis on the relevance of the countryside to diverse constituents today.

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8e école d’été d’histoire économique ENTREPRENDRE DANS LES ECONOMIES MEDIEVALES ET

MODERNES INNOVER, RISQUER, ORGANISER

26-27-28 août 2019 Suse (Italie)

Date limite de proposition : 10 mai 2019

La VIIIe école d’été d’histoire économique se réunira à Suse (Piémont, Italie) les 26, 27 et 28 août 2019. La thématique retenue cette année – « Entreprendre dans les économies médiévales et modernes : innover, risquer, organiser » – insistera sur la liaison entre les innovations techniques et l’action économique. Entreprendre signifie en effet agir sur le réel, et, à cette fin, implique de mobiliser des compétences, des savoirs, des techniques et de les mettre à la preuve de la vie économique. Annonce Présentation La 8e école d’été d’histoire économique, qui se réunira à Suse (Piémont, Italie) les 26, 27 et 28 août 2019, aura comme thème : « Entreprendre dans les économies médiévales et modernes : innover, risquer, organiser ». Cette thématique permettra de poursuivre et d’approfondir celles qui ont été développées les années précédentes (la valeur des choses, la pauvreté, les biens communs, les moyens de paiement, la qualité, l’organisation du travail, les écritures de l’économie). Institutions partenaires L’école d’été d’histoire économique rassemblera des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des chercheurs postdoctoraux, et des doctorants de toutes nationalités. Les institutions partenaires sont l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès, l’EPHE, les Archives Nationales et le CNRS. Les laboratoires impliqués sont les suivants : LAMOP (UMR 8589, Paris 1/CNRS), FRAMESPA (UMR 5136, Toulouse 2/CNRS), SAPRAT (EA 4116 EPHE), IDHES (UMR 8533 Paris 1/CNRS). La manifestation reçoit également l’appui financier du LabEx HASTEC (Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances) et se déroule sous le patronage de l’Association Française d’Histoire économique (AFHé). Objectifs et nature de l’opération La nature du thème implique, outre la mobilisation d’historiens médiévistes et modernistes, la présence d’économistes et de sociologues spécialisés dans l’étude de la vie économique. La méthode proposée est de faire présenter une série d’exposés par des spécialistes et de les mettre en débat. Le but poursuivi est d’approfondir nos connaissances et nos réflexions sur ces matières et de permettre à des doctorants ou à des postdoctorants de s’associer à ces travaux par une participation active. La partition des doctorants / postdoctorants prendra la forme d’exposés sur leurs propres travaux et de prises de paroles dans le débat suivant les interventions. Thématique de la session 2019 Entreprendre ne peut se concevoir sans un arrière-plan de compétences et de techniques. Le Moyen Âge a beaucoup entrepris et su innover. Si le secteur agraire a longtemps connu une sorte de stase technologique, il a cependant toujours eu à sa disposition les moyens matériels et organisationnels de sa croissance et a pu par conséquent mener des entreprises de plus ou moins grande taille qui ont assuré l’augmentation globale de la production et de la richesse. La question de la mobilisation du stock technique disponible a permis aux agents de multiplier les constructions d’infrastructures de toute taille, souvent d’importance vitale. Édifier un moulin suppose, par exemple, de maîtriser les problèmes du foncier, ceux de l’hydraulique, ainsi que la métallurgie nécessaire à la mise en place et à l’entretien des engrenages. L’opération, au total, n’est pas compliquée, mais elle est complexe dans le détail de sa réalisation. Elle suppose aussi que des risques soient assumés. Risque du crédit souvent nécessaire à la réalisation d’infrastructures même de petite taille. Risque aussi de la perte, si l’affaire n’est pas bien menée ou pensée.

D’autres opérations supposent également de savoir mobiliser et risquer pour réussir. Les opérations de peuplement, par exemple, entraînent des prises de risque financier souvent considérable, même durant le haut Moyen

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Âge. Il faut souvent procéder à des emprunts sur gage foncier pour couvrir l’investissement que constitue l’ouverture d’un nouveau terroir, la construction des habitations paysannes et des fortifications nécessaires à leur mise en sûreté et à l’affirmation du pouvoir seigneurial. L’entreprise de peuplement amène les seigneurs, d’autre part, à user de leur prestige pour convaincre ou de leur force pour contraindre : les conditions concrètes des déplacements de population, même sur de courtes distances sont, elles aussi parfois compliquées. Si l’entreprise agraire médiévale passe par l’utilisation des instruments de domination et de pouvoir que sont les seigneuries, elles ne s’affranchissent cependant pas des règles qui amènent ou non à la réussite d’une opération et l’incompétence du seigneur autant que les difficultés matérielles peuvent être cause d’échecs et de matérialisation des risques. Les défrichements organisés selon des opérations de grand style peuvent être abandonnés. Les villages de fondation ne pas connaître l’expansion que les seigneurs espéraient. Dans ces domaines, au demeurant, les actions individuelles, souvent subreptices, font de la prise d’initiative individuelle un facteur de changement économique et favorisent l’accroissement de la production. Le monde artisanal, de son côté, connaît une organisation structurée qui ne se limite pas à l’encadrement juridique, moral et religieux que proposent les corporations. Les ateliers sont de véritables entreprises dont la logique économique peut être retracée. Le monde de la métallurgie a ainsi fait l’objet ces dernières années d’enquêtes novatrices qui montrent quelles sont les logiques à l’œuvre en matière d’organisation du travail et en matière d’utilisation des innovations. Les moulines du xve siècle, qui combinent un dispositif de soufflerie et un moulin à battre sont, en Catalogne, un très bel exemple de ce qu’est une entreprise de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne : un instrument de production, identifié par le nom de son propriétaire et la qualité de ses produits. Les dépouillements systématiques des registres de notaires ont permis, de plus, de cerner assez précisément les identités sociales des agents, montrant que les propriétaires de moulines avaient parfois une formation intellectuelle non négligeable (l’un d’eux était apothicaire) et qu’ils maîtrisaient parfaitement aussi, depuis, leurs villages, les circuits financiers, de même que les techniques de maniement de l’argent, nécessaires à leur activité.

Entreprendre, dans ces cas, signifie élaborer des objets identifiables par leurs propriétés et dont la valorisation se fait aisément. Les ateliers proposent, en fonction des savoir-faire et de la nature des minerais des produits de qualité différente. Il a fallu pour cela raffiner des procédés de fabrication déjà sophistiqués afin de parvenir à fabriquer les objets demandés par un marché exigeant, mais surtout segmenté et éclaté en fonction des besoins spécifiques de chaque activité ou de chaque localité. La petite taille des unités de production dont chacune correspond peu ou prou à une entreprise correspond à l’état de ce marché. Des remarques analogues peuvent être faites pour le textile médiéval, ou pour toute autre branche d’activité devant allier des compétences, des tours de main mais aussi des capitaux et des réseaux. Entreprendre, dans ces conditions, c’est mettre en valeur tous ces éléments. Cela implique aussi la mobilisation des réseaux familiaux et clientélaires, l’échange, né et développé autour des produits, échappant souvent aux règles du marché mais recoupant aussi des préoccupations non directement économiques.

Entreprendre, c’est aussi organiser des activités à grande échelle. Le commerce à longue distance est ainsi le vecteur d’innovations techniques de première importance. Son activité repose sur les progrès de la navigation et donc sur les modifications intervenues dans la construction navale. Elle repose aussi sur la mobilisation de formes juridiques particulières, celles des associations commerciales qui vont des ententes les plus simples, comme celles de la commenda, aux formes les plus sophistiquées qui organisent la vie des grandes compagnies, de leur formation à leur dissolution. L’action de l’entrepreneur passe donc aussi par l’invention et l’utilisation de formes juridiques qui permettent de rassembler des capitaux afin de promouvoir une activité et de programmer la répartition des bénéfices ainsi que le partage des risques qui, au Moyen Âge, sont considérables. Des formes documentaires neuves apparaissent et se perfectionnent autour de ces activités, et en particulier les comptabilités, qu’elles soient strictement analytiques ou qu’elles reposent sur une capacité mathématique importante comme le sont les comptabilités à partie double, apparues au xve siècle, sans que leur usage soit jamais généralisé dans l’activité commerciale.

Ces entreprises sont désormais mieux connues grâce à l’attention portée aux correspondances commerciales qui, à la fin du Moyen Âge et durant l’époque moderne, documentent la matérialité même de la vie des bureaux comme elles éclairent la nature et les modalités des échanges, les négociations qui ont lieu autour des prix, les vérifications de poids des marchandises, l’estimation des pertes et des coulages, bref tout ce qui fait le quotidien de la vie commerçante. Les grandes firmes internationales, comme celle de Francesco di Marco Datini, qui ont des représentants et des boutiques dans tout le bassin méditerranéen, tiennent par la multiplication des courriers. Cela suppose un personnel compétent, toujours à la recherche d’informations de toute nature, susceptibles de guider les choix du patron qu’est Datini ou de rendre compte ou d’expliquer ceux effectués par les facteurs répartis dans un très vaste espace. Le réseau de correspondance qui naît et se développe alors, d’une densité tout à fait remarquable, est une nouveauté : il mobilise des formes d’écriture particulières et inaugure une communication éloignée des formes documentaires très sophistiquées des correspondances officielles, qu’elles relèvent de l’État ou de l’Église. Elles donnent à voir un monde grouillant, dont la novellistique italienne du xive siècle, qu’il s’agisse des textes de Boccace ou de ceux Sercambi, a donné un aperçu extraordinaire. Le monde de l’entreprise commerciale et le monde de la haute culture ou celui des humanistes sont en rapport l’un avec l’autre et ce rapport donne à l’action économique une saveur particulière propre à la fin du Moyen Âge sans doute et aux débuts de l’époque moderne.

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D’autres formes d’entreprise très spectaculaires requièrent des prodiges d’organisation. Il en est ainsi du travail de la mine, spécialement en contexte colonial à l’époque moderne. L’extraction de l’argent du Potosi, par exemple, et son transport jusqu’en Espagne entraînent une activité matérielle considérable, la construction d’une infrastructure, le recours au travail forcé des Indiens et l’organisation d’un transport toujours périlleux et de toute façon délicat à mettre en œuvre. À une autre échelle, et avec des valeurs moindres, l’économie de transhumance pose des problèmes de logistique considérables. Elle pose également la question du rapport entre l’entreprise privée qu’est l’élevage et le public, puisqu’il faut parcourir des distances importantes et, pour cela, utiliser les routes et les chemins qui, eux, relèvent d’une gestion publique. La question de l’affectation des espaces de pâturage implique les autorités de l’État comme elle implique aussi les communautés humaines auxquels ils appartiennent. La question de la réunion et de la gestion des capitaux nécessaires à l’organisation du déplacement de troupeaux de plusieurs milliers de têtes, qu’il s’agisse de moutons, de bovins ou de chevaux n’est pas de facile résolution et fait passer l’élevage du stade d’une économie largement informelle et ne nécessitant pas l’apport d’un capital particulier à une économie d’entreprise mobilisant d’importants capitaux ainsi que différents métiers, complémentaires les uns des autres et ayant besoin pour exister d’un rapport stable à l’État, caractérisé par des droits d’usage sur l’espace public et ses infrastructures et s’appuyant sur les biens communs produits par l’État, à savoir la justice et la sécurité.

Enfin, entreprendre suppose aussi d’assumer le risque de l’échec. Celui-ci se marque matériellement dans le territoire par l’abandon, celui de sites d’habitat mal choisis ou celui de sites industriels lorsque cesse l’activité. L’échec se marque aussi par la faillite, qui est l’un des problèmes de droit commercial les plus importants et les plus complexes qui soient. La faillite est également une question d’ordre politique et social, parce qu’elle est un des modes de régulation de la vie économique et des conflits qui traversent les élites sociales, comme dans la Florence du xive siècle, où les faillites des grandes compagnies des Bardi et des Peruzzi apparaissent comme éléments d’un système économique qui intègre la disparition et la liquidation dans ses paramètres de fonctionnement. Le risque et la perte font partie intégrante de la vie économique. Ce ne sont pas seulement des accidents mais aussi des moments normaux, voire attendus dans des processus de régulation.

Le fait d’entreprendre afin d’agir sur son environnement et de produire, d’échanger et de transformer des biens, a une histoire. Celle-ci part des actions individuelles, non formalisées, comme les défrichements subreptices opérés aux dépens de la forêt seigneuriale, et culmine avec les grandes institutions commerciales ou industrielles de la fin du Moyen Âge et de l’époque moderne, qui sont, elles de véritables entreprises au sens où l’entendent les économistes. L’étude de cette évolution, qui oblige à multiplier les angles d’approche et à considérer différents niveaux d’organisation et d’institutions comme elle oblige aussi à considérer la capacité des sociétés anciennes à lier techniques, innovations et prise de risques, a été puissamment renouvelée ces dernières années à la fois par l’histoire des techniques mais aussi par celle des entreprises comme du travail. C’est de ce renouvellement que nous voudrions discuter lors de la 8e école d’été d’histoire économique.

C’est pourquoi nous envisageons une école d’été comportant 6 sessions de leçons, entrecoupées d’études de cas présentées par les doctorants et postdoctorants. D’autre part, la documentation produite par les entreprises sera mise en valeur dans un atelier dirigé par deux conservateurs des Archives Nationales afin que la question de la documentation et des sources puisse être abordée.

1. L’historiographie médiévale et moderne 2. Le point de vue des économistes et des sociologues 3. Entreprendre : figures et réseaux 4. Entreprendre : investir, risquer, financer 5. Innover et organiser une entreprise 6. Présentation de deux fonds des Archives Nationales

Modalités d’inscription pour les doctorants / postdoctorants Des places sont disponibles pour les jeunes chercheurs – doctorants ou post-doctorants – en histoire économique médiévale et moderne, en économie ou en sociologie. Les langues de travail étant l’anglais et le français, les candidats devront avoir une connaissance minimale des deux langues (l’expression orale se fera dans la langue de son choix). Il sera demandé aux candidats une communication orale de 15 minutes en rapport avec le sujet des journées. Cette communication se fera à partir de la présentation d’un fonds d’archives ou d’une source d’histoire économique qui a été au cœur de leur recherche. L’organisation prendra en charge l’intégralité du séjour sur place. Les frais de déplacement (aller-retour) seront remboursés jusqu’à 200 euros. Le nombre des places étant limité, les candidatures seront examinées par un comité de sélection composé des organisateurs scientifiques des journées. Le dossier (en anglais ou en français) comprendra :

Un curriculum vitae détaillé

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Une présentation (2 pages minimum) du sujet de doctorat, des sources utilisées et de la communication orale envisagée.

Les dossiers de candidature sont à envoyer avant le 10 mai 2019 (réponse le 25 mai) à Emmanuel Huertas (Univ. Toulouse 2 Jean-Jaurès) : [email protected] Responsables scientifiques

Michela Barbot (CNRS, Idhes ENS Cachan) Patrice Baubeau (Univ. Paris-Nanterre, Idhes) Marc Bompaire (EPHE, Saprat) Julie Claustre (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lamop) Anne Conchon (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Idhes) Laurent Feller (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lamop) Agnès Gramain (Université de Lorraine, Beta) Emmanuel Huertas (Univ. Toulouse 2 Jean-Jaurès, Framespa) Rosine Lheureux (Archives Nationales)

Liste des participants Michela Barbot (CNRS, Idhes ENS Cachan) Patrice Baubeau (Univ. Paris-Nanterre, Idhes) Marco Belfanti (Università degli Studi di Brescia) Marc Bompaire (EPHE, Saprat) Philippe Braustein (EHESS) Julie Claustre (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lamop) Anne Conchon (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Idhes) Laurent Feller (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lamop) Pierre Gervais (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) Agnès Gramain (Université de Lorraine, Beta) Michel Grossetti (CNRS, Lisst) Emmanuel Huertas (Univ. Toulouse 2 Jean-Jaurès, Framespa) Clémence Lescuyer (Archives Nationales) Rosine Lheureux (Archives Nationales) Anne Montenach (Aix-Marseille Université – Telemme) Jean-François Moufflet (Archives Nationales) Alexia Raimondo (Archives Nationales) Matthieu Scherman (Univ. Paris-Est Marne-la-Vallée, Acp) Catherine Verna (Université Paris 8 – Hisposs) Roland Viader (CNRS, Framespa)

Organisation des journées

(arrivée des participants : dimanche 25 août dans l’après-midi)

Journée 1 : lundi 26 août Matin 8 h 15 : accueil des participants 8 h 30 : Session 1 – L’historiographie médiévale et moderne Laurent Feller (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Lamop) Anne Conchon (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Idhes) 9 h 30 : discussion 10 h 00 : pause 10 h 30 : Session 2 – Le point de vue des économistes et des sociologues Agnès Gramain (Université de Lorraine, Beta) – sous réserve Michel Grossetti (CNRS, Lisst) 11 h 30 : discussion 12 h 00 : repas Après-midi 14 h 00 : Session 3 – Entreprendre : figures et réseaux Catherine Verna (Univ. Paris 8 Vincennes-Saint-Denis – Hisposs) Anne Montenach (Aix-Marseille Université – Telemme)

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15 h 00 : discussion 15 h 30 : pause 16 h 00 : Session 4 – doctorants/post-doctorants 17 h 30 : discussion 18 h 00 : visite du campanile de la cathédrale de Suse

Journée 2 : mardi 27 août Matin 8 h 30 : Session 5 – Entreprendre : investir, risquer, financer Matthieu Scherman (Univ. Paris-Est Marne-la-Vallée, Acp) Pierre Gervais (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) 9 h 30 : discussion 10 h 00 : pause 10 h 30 : Session 6 – doctorants / postdoctorants 11 h 30 : discussion 12 h 00 : repas Après-midi : excursion dans le Val de Suse (coord. Andrea Zonato, archiviste)

Journée 3 : mercredi 28 août Matin 8 h 30 : Session 7 – Innover et organiser une entreprise Philippe Braustein (EHESS) Marco Belfanti (Università degli Studi di Brescia) 9 h 30 : discussion 10 h 00 : pause 10 h 30 : Session 8 – doctorants / post-doctorants 11 h 30 : discussion 12 h 00 : repas Après-midi 14 h 00 : Session 9 – Présentation de deux fonds des Archives Nationales Jean-François Moufflet (Archives Nationales) Clémence Lescuyer (Archives Nationales) et Alexia Raimondo (Archives Nationales) 15 h 00 : discussion 15 h 30 : Table-ronde conclusive 16 h 00 : fin des travaux de l’école d’été (nuit d’hébergement prise en charge si départ le jeudi 29 août)

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6. COLLOQUES

Workshop CORN THE TRANSFORMATION OF POLITICS IN THE COUNTRYSIDE AND THE RURAL-URBAN POLITICAL CLEAVAGE, 1789-1945

Université Bordeaux Montaigne

4-5 avril 2019, MSHA (Salle Jean Borde)

Organizers Corinne Marache (U. Bordeaux Motaigne)

Juan Pan-Montojo (U. autonoma of Madrid) Leen Van Molle (KU Leuven)

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JEUDI 4 AVRIL 2019

8.30-9.00: Welcoming participants 09.00-09.30: Short introduction by the organizers

1. POLITICIZATION (ESPECIALLY LOCAL, BOTTOM-UP APPROACH) Juan Pan-Montojo (chair), Laurent Brassart (discussant) 09.30-10.15: Jean-Pierre Jessenne, IRHIS-Université de Lille, Académie d’Agriculture de France

Towns/Countryside between Seine and Flanders in the Time of Revolutions: Harmony and Wrong Notes of Partitions Town /Countryside and their Political Consequences (1789-1815)

10.45-11.30: Niels Grüne, University of Innsbruck Social Inequality and the Political Integration of Rural Communities in Nineteenth-Century Germany: Comparative Views on the Dynamics of Translocalisation [late 18th c.-1850]

11.30-12.15: Benjamin Duinat, Université Paris Sciences et Lettres – Universidad Complutense de Madrid

Is the Experience of Rupture in Contiguity a Specific Vector of Appropriating Politics of Nation-States? Basque Borderland (France-Spain) during the Era of Delimitation, 1780-1880

2. VIOLENCE AND PROTEST

Leen Van Molle (chair), Corinne Marache (discussant) 13.30-14.15: Alexandre Dupont, Université de Strasbourg

A War within the War: Peasants’ Attacks against the Woods during the Franco-Prussian War, 1870-1871

14.15-15.00: Óscar Bascuñán Añover, Universidad Complutense de Madrid Rituals of Punishment: Popular Justice in Spain, 1895-1923

Leen Van Molle (chair), Nadine Vivier (discussant) 15.30-16.15: Milan Řepa, Univerzita Masarykova, Brno

Nation, and Self-Interest. The Moravian Peasantry at Daybreak of Civil Society (1860-1880) 16.15-17.00: Daniel Brett, University College London

Shifting Repertoires of Contention? Politicisation, Enfranchisement and Small Arms Fire in the Rural Class Conflict. Romania and Ireland from 1900-1950

VENDREDI 5 AVRIL 2019

3. POLITICIZATION (ESPECIALLY PARTY POLITICS, FROM ABOVE, PLUS PERCEPTIONS) Corinne Marache (chair), Juan Pan-Montojo (discussant) 09.00-09.45 : Florencia Peyrou, Universidad Autónoma de Madrid

Was there a Republican Discourse on the Countryside in 19th Century Europe? An approach from Spain (1840-1873)

09.45-10.30: Jordi Planas, University of Barcelona, and Raimon Soler-Becerro, University of Barcelona The Transition to Mass Politics in the Catalan Countryside, 1890-1936

Corinne Marache (chair), Leen Van Molle (discussant) 11.00-11.45: Miguel Cabo, University of Santiago de Compostela

Agrarian Parties in Europe, 1888-1945 11.45-12.30: Clare Griffiths, Cardiff University

The Rural Voter in Britain, 1832-1945: Separate and Unequal? 12.30-13.00: General discussion + publication prospects