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n°104 Lundi 11 janvier 2010 Bulletin de liaison et d’information des professeur(e)s d’histoire, géographie et éducation civique de l’académie d’Aix-Marseille Tous nos vœux d’épanouissement professionnel ! Le Cousson (montagne emblématique de Digne) sous la neige, « façon Cézanne » Image Daniel Dalet, 2010. Sommaire Editorial Coup de coeur A la Une --------------------------------------------------------------------------- Histoire Géographie Education civique … juridique et sociale --------------------------------------------------------------------------- Gazette des TICE Rendez-vous Informations institutionnelles --------------------------------------------------------------------------- Responsabilité éditoriale, auteurs, contacts, abonnements

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n°104 – Lundi 11 janvier 2010

Bulletin de liaison et d’information des professeur(e)s d’histoire, géographie et éducation civique de l’académie d’Aix-Marseille

Tous nos vœux d’épanouissement professionnel !

Le Cousson (montagne emblématique de Digne) sous la neige, « façon Cézanne » …

Image Daniel Dalet, 2010.

Sommaire

Editorial

Coup de coeur

A la Une

---------------------------------------------------------------------------

Histoire

Géographie

Education civique … juridique et sociale

---------------------------------------------------------------------------

Gazette des TICE

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Informations institutionnelles

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Responsabilité éditoriale, auteurs, contacts, abonnements

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La planète, l’humanité et le professeur

Encore un numéro de La Dur@nce qui aborde, en tout ou partie, la question du développement durable. Soumission à un phénomène de mode ?

L’actualité inclinerait à le penser. Jamais, sans doute, les allusions au développement durable n’ont été aussi présentes dans l’information délivrée par les médias, la communication des entreprises, les propositions des hommes politiques, les avertissements des associations, etc. On ne cesse de s’y référer pour des raisons variées et avec des objectifs souvent très différents, parfois contradictoires. Au nom de la protection de la planète, certains peuvent même endosser les nouveaux habits du réchauffement climatique pour revêtir d’anciennes peurs. Ainsi a-t-on vu à la faveur de la préparation de la conférence de Copenhague resurgir la tentation du malthusianisme pour imputer la responsabilité du changement climatique aux pays pauvres qui ont une croissance démographique élevée. Dans beaucoup de ces discours, le développement durable est réduit à la seule défense de l’environnement et peut alimenter des approches excessivement alarmistes.

Pourtant, l’Éducation nationale a entrepris depuis quelques années la réalisation d’un vaste plan de généralisation de l’éducation au développement durable. Crédulité ou confiance excessive à l’égard d’un concept « vorace » et expansionniste ?

Ce nouveau numéro rappelle, s’il en était besoin, que cette éducation est présente dans la formation de tous les élèves, de l’école primaire au lycée ; elle est intégrée dans les contenus de l’ensemble des disciplines — même si certaines sont plus concernées que d’autres —, sans perdre pour autant son caractère transversal. L’abondance de textes de référence ne doit pas faire oublier que l’introduction de ces questions est relativement récente. Certes, il y eut bien dès 1977, une circulaire qui mit en place « une formation qui […] permette de saisir les problèmes de l’environnement de façon intelligente et constructive », mais celle-ci servit d’abord à initier des projets. Sa portée resta limitée et l'on estime à 5 à 10 % les élèves effectivement impliqués dans leur scolarité par une telle démarche leur permettant de fortifier leur approche de l’environnement. Il faut attendre les circulaires de 2004 et de 2007 pour que soit lancée, puis généralisée une politique nationale fondée sur une définition commune développement durable et un ancrage dans les disciplines, seul gage d’une approche scientifique.

Néanmoins, il y a loin des textes à la mise en œuvre dans les classes et il faut bien admettre que les pratiques sont encore très en retrait par rapport aux ambitions affichées. La contribution de l’histoire et de la géographie serait-elle moins légitime que d’autres disciplines ?

Elle est, au contraire, essentielle dans la mesure où nos enseignements concourent à remettre en cause l’un des mythes les plus tenaces : l’existence d’une « nature vierge » dont l’équilibre serait chaque année davantage compromis par les aménagements et l’action des hommes. Historiens et géographes ont depuis longtemps montré qu’il n’existe pas de territoire sur cette terre qui n’ait pas été transformé en profondeur par les êtres humains, voire complètement recréé, sans jamais renoncer, il est vrai, à lui donner une apparence… « naturelle ». Ces remarques invitent à regarder avec prudence les analyses alarmistes et les propos catastrophistes, surtout quand leur objectif ultime est de prescrire des comportements. Ceux-ci s’inscrivent trop souvent dans une conception restrictive de la citoyenneté étrangère à la tradition républicaine. L’éducation au développement durable est en effet… une éducation. Elle impose de ne jamais abandonner la position de l’éducateur au profit de celle du militant. Si cette dernière est parfaitement estimable, elle ne peut être celle de l’École qui a pour vocation, non de convaincre du bien-fondé des opinions, mais d’éclairer les points de vue par des savoirs dûment validés.

Loin de choisir entre la planète et l’humanité, le professeur d’histoire-géographie sera toujours attaché à montrer que l’une ne peut aller sans l’autre et qu’au prétexte de « sauver » la première, il ne peut être question d’ignorer la seconde.

Gérald Attali, Jacqueline Chabrol, Jean-Louis Leydet

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Saluons, en ce début d’année 2010, la parution du premier numéro de la revue en ligne d’histoire-

géographie de l’académie de Toulouse, Pastel. Publication semestrielle, cette revue a le projet de mobiliser

universitaires, formateurs et enseignants du secondaire sur un même thème, rappelant ainsi que savoirs

scientifiques et savoirs enseignés ne sauraient être disjoints. Des propositions didactiques complètent ainsi

les articles de fond.

Son ambition est de s’intéresser à des questions vives, véritables enjeux de nos disciplines. Ce premier numéro est consacré aux images, car « professeurs d’histoire - géographie, nous sommes quotidiennement confrontés aux documents iconographiques et à leur décryptage avec les élèves. Aussi, il nous a semblé utile de donner du sens à ce décryptage en prenant en compte la complexité de l’analyse des images. » Ainsi, avant de se pencher sur la « République institutrice » à travers l’analyse d’une estampe, Annie Duprat répond pour nous à la question « qu’appelle-t-on une image ? ». Puis Jacques Alexandropoulos s’intéresse au portrait monétaire romain sous le Haut-Empire. Jérôme Baschet, enfin, visite « l’inventivité des images médiévales » rappelant, une fois encore, qu’ « il nous faut renoncer au lieu commun qui s’obstine à définir les images médiévales comme Bible des illettrés ! ». Le cinéma ou la bande-dessinée ne sont pas oubliés et font l’objet d’articles. Trois rubriques complètent ce numéro, l’interview d’un grand témoin, Dominique Borne ce mois-ci ; « Regards croisés » qui se préoccupe d’interdisciplinarité ; et des comptes-rendus de lecture. Le prochain numéro, consacré à la géographie, est attendu avec intérêt ! Longue vie à cette nouvelle revue qui enrichit les outils à notre disposition au service de notre enseignement. Pastel est téléchargeable au format PDF à l’adresse du site Eurek@ de l’académie de Toulouse :

http://histoire-geographie.ac-toulouse.fr/

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Deux textes se partagent notre Une ce mois-ci. Brigitte Manoukian et Christine Colaruotolo, leurs auteures, proposent chacune le compte-rendu critique d’une expérience pédagogique en lien avec le développement durable, thème central de notre bulletin. Brigitte Manoukian présente dans un texte intitulé « Éducation au développement et à la solidarité internationale : quels enjeux ? » le bilan de l’intervention de deux représentantes d’Artisans du Monde dans une classe de Terminale.

« Mais il est impossible de couvrir toute la petite paysannerie du monde ; ce projet est utopique ! » « Le commerce équitable pèse à peine 1% du commerce mondial, c’est bien peu » « Pourquoi êtes-vous contre la commercialisation de vos produits dans les supermarchés ? C’est en contradiction avec vos objectifs. Et la publicité aide à vendre. » « Si vous développez le commerce équitable, vous serez obligés d’entrer dans un système marchand, avec des magasins importants, des vendeurs rémunérés. » « Tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter des produits du commerce équitable ! »

(Avril 2009, lycée Vauvenargues, dans un cours de géographie d’une classe de terminales ES)

Ce sont quelques-unes des remarques d’élèves à l’issue d’une intervention d’Artisans du Monde dans le cours de géographie. Une séance de deux heures ainsi introduite : « Artisans du Monde est une association partenaire du lycée Vauvenargues dans le cadre des initiatives du lycée pour le développement durable. Elle intervient pour sensibiliser les élèves au développement durable et à la solidarité internationale. Dans le cours de géographie, la démarche d’Artisans du monde est placée dans le chapitre « La mondialisation en débat » : c’est un exemple d’alternative pour un autre monde entre autres alternatives exprimées. Jocelyne - responsable de l’antenne aixoise d’Artisans du Monde - et Monique, bénévoles et anciennes professeures, interviennent ici en tant que militantes du commerce équitable. Il ne s’agit nullement de convaincre du bien-fondé du développement durable mais d’échanger autour du commerce équitable avec un regard critique. Cela permet aussi de replacer ADM dans la nébuleuse des alternatives, des projets et des actions des multiples acteurs de la société civile qui s’expriment dans le cadre de la mondialisation ; ce n’est qu’une alternative… discutable comme d’autres… ».

L’expérience relatée dans ce texte est une occasion de réfléchir à une série de questions que pose l’intervention d’Artisans du Monde dans un cours de géographie : comment en faire un objet de débat au-delà de l’effet possible de séduction ? Quelle est l’ambiguïté d’une telle démarche au regard des enjeux de l’Education au Développement Durable ? Comment analyser la filière de commercialisation de l’huile d’olive palestinienne qui, autant qu’une alternative économique, est aussi un plaidoyer politique ? Compte-rendu de l’expérience sur le site : http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/bma/bma017_artisans.pdf

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Christine Colaruotolo s’est intéressée quant à elle au développement durable en Camargue et vous présente ce projet dans un article intitulé « Les Marais du Vigueirat, écotourisme en Camargue ». Ce projet pédagogique mené en classe de seconde en géographie et en ECJS a pour objectif de mener une réflexion autour de la notion de développement durable à partir d’un exemple local. Cette réflexion s’insère plus largement dans une éducation au développement durable (EDD). C’est la Camargue et plus particulièrement le site des Marais de Vigueirat qui a été retenu comme cadre pour la sortie scolaire et la réalisation par les élèves de reportages vidéo afin d’étudier la mise en œuvre d’un projet écotouristique qui se veut un moteur du développement rural durable pour le territoire alentour. Compte-rendu de l’expérience sur le site :

http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/cco/cco019_camargue.pdf

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Patrick Parodi et Béatrice Tinelli

Les liens entre l’histoire et le développement durable ne constituent pas le sujet d’étude de prédilection des historiens français. Se consacrant à des approches davantage centrées sur l’histoire des mentalités, la mémoire, ou sur le patrimoine, les historiens ont laissé en France le soin d’étudier ce type d’objet aux chercheurs d’autres disciplines, géographes, sociologues, anthropologues, naturalistes. Et même si Emmanuel Le Roy Ladurie a publié une Histoire du Climat, il ne s’est nullement intéressé au développement durable.

C’est ce qu’explique par exemple l’auteur de l’article paru le 8 décembre 2008 sur le site du Monde,

qui présente le programme d’un nouveau cours, proposé à Sciences Po Paris, et qui est consacré à l’histoire de l’environnement : http://catastrophes.blog.lemonde.fr/2008/12/08/une-histoire-de-lenvironnement-en-france-pourquoi/#_ftn1#_ftn1 Le même article compare la situation actuelle de la recherche française avec celle d’autres pays européens, où l’histoire de l’environnement est une thématique de recherche courante.

D’autres auteurs insistent pour leur part sur la difficulté des historiens français, malgré leur cursus interdisciplinaire, à collaborer avec les sciences. C’est le cas notamment de Gérard Bonhoure, Inspecteur Général de l’Education Nationale, Robert Delort, professeur émérite de l’Université de Paris VIII, et d’Yvette Veyret, membre du Conseil National des Programmes, qui signent ensemble un intéressant article paru sur le site d’Eduscol. Ils plaident pour une étude partagée de l’environnement, faisant œuvrer à parts égales l’histoire, la géographie et les sciences naturelles, et rappelant que les programmes actuels de ces disciplines facilitent et sollicitent fortement cette collaboration. L’objectif est d’analyser dans toutes leurs dimensions certains objets tels que les séismes, les marées noires, et plus globalement la notion de développement durable. http://eduscol.education.fr/cid46013/l-environnement-un-savoir-partage.html

Pourtant, il semble que depuis quelques années les historiens français s’intéressent de plus en plus à ces thématiques environnementales. Les Rendez-vous de l’Histoire de Blois, notamment, ont mis en lumière certains de ces travaux, lors de l’édition de 2001, avec les interventions d’Edgar Morin, Emmanuel Le Roy Ladurie, Alain Corbin, Paul Chemetov, Robert Delort… http://www.rdv-histoire.com/fichiers/pdf/journal_2001.pdf

De même, le laboratoire Archéorient, s’intéressant principalement à l’étude de l’environnement et des sociétés de l’Orient ancien, a fondé sa démarche sur une collaboration interdisciplinaire large puisque faisant intervenir des archéologues, des historiens, des géographes, des philologues, des chercheurs en sciences naturelles et en sciences de la vie, des préhistoriens…. Ce laboratoire de la Maison de l’Orient Méditerranéen Jean Pouilloux est rattaché au CNRS et à l’Université de Lyon II. Il a pour objectif de mettre en œuvre « une démarche originale, favorisant le croisement permanent de plusieurs disciplines au sein d’un vaste domaine qui fut tour à tour le berceau de la sédentarisation, celui de l’invention de l’agriculture et de l’élevage, puis de l’écriture et qui vit se développer quelques-unes des premières grandes civilisations ». http://www.archeorient.mom.fr/

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Tout récemment, en septembre 2009, Archéorient a organisé à la Maison des Arts et Métiers de Paris un colloque international intitulé « Mémoire du sol, Espace des hommes », conviant des représentants de diverses disciplines, archéologues, historiens et géographes mais aussi agronomes, géotechniciens, géophysiciens, géologues, à confronter leurs travaux pour construire ensemble une « vision globale de l’environnement et de ses rapports avec l’homme ». http://www.archeorient.mom.fr/colloqueap2009/index.html

Ces deux exemples, choisis pour leur célébrité et leur actualité scientifique, attestent des changements à l’œuvre aujourd’hui dans le domaine de l’histoire de l’environnement et des échanges interdisciplinaires sur ce thème ; ils peuvent s’intégrer dans le champ plus vaste du développement durable. Des universités, comme celle de Chambéry, font d’un certain type d’espace, en l’occurrence la montagne, un objet de recherche préférentiel étudié non seulement par les sciences naturelles et humaines mais également par les sciences juridiques. Plus proches de nous, des Programmes Collectifs de Recherches rassemblent des chercheurs de tous horizons sur un espace commun : c’est le cas par exemple de celui qui s’intéresse au peuplement et à l’occupation du Mercantour, dirigé par Franck Suméra, Conservateur du Patrimoine à la Direction Régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi les travaux de nos voisins ont, semble-t-il, fait des émules, et la coopération transfrontalière sur le thème de l’environnement ou de certains de ses aspects peut-elle devenir plus fréquente, enrichissant ainsi l’interdisciplinarité, qui paraît être une dimension indispensable pour ce type d’objet d’étude.

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Brigitte Manoukian et Véronique Blua

Le sommet de Copenhague s’achevant, celui-ci a peut-être suscité des questionnements dans nos classes, ou des pistes pédagogiques. Quelques ressources pêle-mêle dans lesquelles l’enseignant peut puiser pour monter une séquence. Éducation au développement durable en région PACA, quelles ressources ?

Le site du Parc régional de Camargue propose un certain nombre de ressources : charte du parc, données sur l’environnement, sur les acteurs ou les perspectives, par exemple, et quelques outils pédagogiques pour l’EDD. On retiendra celles de l’Observatoire de Camargue – non pas la photothèque qui est particulièrement maigre – mais la cartographie interactive qui fournit des données sur l’agriculture, l’eau, la gestion des milieux, les aménagements. http://www.parc-camargue.fr/

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Cartopas environnement est l’atlas cartographique mis à disposition par la Direction régionale pour l’environnement de la région PACA : 44 cartes sur l’occupation du sol (données IFEN), les politiques territoriales de développement durable, « nature paysages et sites », eau et données industrielles. L’ensemble des cartes est téléchargeable en PDF. http://www.paca.ecologie.gouv.fr/Cartes-de-synthese

On trouvera par ailleurs sur le site de la DIREN bon nombre d’informations dans la rubrique développement durable. http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/

Europamela est le portail méditerranéen de l’arc méditerranéen latin, financé par l’UE. C’est un outil qui présente les réseaux d’entreprises et quelques données statistiques régionales. L’enjeu développement durable fait partie des 10 défis à relever. L’espace de cartographie interactive – l’arc en cartes – est une application qui permet, à partir de 250 indicateurs, de créer ses propres cartes. http://www.europamela.eu/index.php?lang=fra

Déjà signalés mais toujours d’actualité

Le site du Conservatoire du littoral est très riche. Il permet de s'informer sur ses actions et de découvrir les côtes françaises. La page consacrée à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur vaut le détour et permet de préparer une éventuelle sortie sur la Côte bleue, en Camargue ou dans les Calanques dans le cadre d'un projet environnement. Une fiche détaillée présente chacun des sites, sa faune, sa flore, son histoire, sa gestion. Autant d'informations à utiliser dans un dossier documentaire ou propice à un travail sur le net avec des élèves d'une classe environnement. http://www.conservatoire-du-littoral.fr/front/process/Content.asp?rub=8&rubec=77

Du même ordre, le site du Parc marin de la côte bleue permet de visionner en ligne, outre des informations diverses, une bande dessinée destinée au jeune public, parfaite pour aborder de manière ludique les objectifs du Parc marin. A réserver aux élèves de 6ème et de 5ème. http://perso.orange.fr/parcmarin/pages/pages/junior/contbd.htm

Et ailleurs…

Le sommet de Copenhague vu par Sarah, Hannah, Victor et Gabriel, quatre lycéens français résidant à Copenhague. Ils ont tenu une chronique qui relate avec leur vision d’adolescents les négociations du sommet de Copenhague. Un prétexte pour guider nos lycéens sur le site du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. Le contenu du site est inégal mais, dans les vidéos proposées, quelques questions concernent la région PACA : la Camargue menacée par la montée des eaux, le recul du glacier blanc dans le massif des Ecrins, canicule et incendies sur la Côte d’Azur. D’autres questions hors hexagone sont aussi présentées. http://www.copenhague.developpement-durable.gouv.fr/copenhague/

Le Dessous des cartes proposé par Jean Christophe Victor vient de publier deux DVD (Arte Vidéo) contenant 25 émissions : De Kyoto à Copenhague, énergie et environnement. A lire le compte-rendu détaillé de Bruno Modica sur le site des Clionautes.

http://www.clio-cr.clionautes.org:80/spip.php?article2712

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Géoconfluences, un site souvent référencé dans nos rubriques - mais ce n’est pas inutile - alimente régulièrement son dossier sur le développement durable, composé d’un corpus documentaire, de dossiers scientifiques, d’un glossaire et d’un module de cartographie. http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/transv/DevDur/Devdur.htm

Les visions cartographiques des Blogs du Diplo (le Monde diplomatique) font le point sur les enjeux du sommet de Copenhague avec une série de cartes, schémas et explications. En complément, une petite histoire d’une étude cartographique, « Le delta du Nil menacé par les eaux », peut être une piste pour une étude de cas. http://blog.mondediplo.net/2009-12-04-Changements-climatiques-le-grand-tournant

Dernière escale de l’expédition Thalassa : Alexandrie en Egypte. Le site a déjà été signalé mais c’est une occasion de rappeler que cette expédition partie de Lorient vers Tuléar (Madagascar) fait 32 haltes qui sont l’objet de reportages dont des extraits sont téléchargeables sur le site de l’émission. Un accompagnement pédagogique proposé pour chaque escale pointe des questions concernant l’EDD. C’est inégal mais dans l’ensemble intéressant.

Emission « spéciale climatique » le 13 novembre : l’escale faisait halte à Samso, île danoise de 114 km

2 où 100% de l’électricité est d’origine éolienne. « Alors qu’un habitant de l’île présente avec

enthousiasme un parc d’éoliennes off-shore, le reportage permet de visualiser des paysages transformés par les éoliennes tant en mer que sur l’île. Au collège et au lycée, à l’aide de la documentation et des pistes pédagogiques proposées, il est l’occasion de mener une réflexion sur une énergie renouvelable, sur les impacts environnementaux et sociaux des aménagements qu’elle induit, ainsi que sur les acteurs impliqués dans les choix d’aménagements.». http://expedition-thalassa.cndp.fr/

Pour terminer cette rubrique, une carte des émissions de CO2 (2004) : les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde sont les principaux pays émetteurs, mais les chiffres classent aux premiers rangs les Emirats arabes pour la production de CO2 par habitant. Couplée avec les cartes d’approvisionnement en énergie primaire, on peut faire réfléchir les élèves sur quelques questions : quels niveaux de production de CO² ? Quelles corrélations peut-on effectuer entre niveau, structure de l’approvisionnement en énergie primaire, niveau de développement (IDH) et implication dans la question du réchauffement climatique ? Quelles relations entre type d’énergie utilisée et production de CO² ? Peut-on dégager des typologies ? http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/articles.php?lng=fr&pg=515

Sur ce même site de l’Académie de Grenoble il faut visiter absolument le travail de J.P Collicard et M. Trisson-Chieux, La carte du mois, qu’accompagnent analyse et chiffres complémentaires. La dernière carte a pour thème « Les plus hautes tours du monde » et s’inscrit dans une approche très pertinente : « L'objectif de cette recherche est de susciter une réflexion sur les liens qui peuvent exister entre la construction de hautes tours et la puissance (des Etats, des entreprises, des villes...). L'inauguration imminente du Burj Dubaï (818 m !), de même que les projets dans les agglomérations parisienne et lyonnaise vont probablement donner lieu à de nombreuses réactions qui ne manqueront pas d'alimenter ce débat. C'est pourquoi nous avons décidé de créer deux cartes : - Une carte de recensement des plus hautes tours du monde en tenant compte de leur date de construction - Une carte croisant ces données avec des critères de puissance ». http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/articles.php?lng=fr&pg=126

Le thème du développement durable a fait l’objet de plusieurs articles dans les précédents bulletins. Quelques rappels parmi les plus récents…

Un article de Stéphane Gallardo revient sur le contexte de l’élaboration de cette notion. http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/stg/stg002_folie.pdf

Christine Colaruotolo aborde la question de la ville durable. http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/cco/cco010_stockholm.pdf

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Le site académique dédié au développement durable :

http://eedd.ac-aix-marseille.fr/index.htm

Rappelons enfin que les « Ressources pour faire la classe » mises en ligne par l’Inspection générale d’histoire-géographie pour aider à la mise en œuvre des nouveaux programmes de sixième propose une mise au point sur la place du développement durable tant en éducation civique qu’en géographie. http://media.education.gouv.fr/file/college/55/7/College_Ressources_HGEC_6_Geo_DevelopDurable_127557.pdf

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Fabrice Touboul

Les programmes d’Education civique et d’ECJS permettent d’aborder la notion de développement durable. Plusieurs thèmes peuvent, en effet, être l’occasion pour les élèves d’appréhender les diverses composantes du développement durable sous l’angle de l’éducation civique. Dans le programme de 6

ème, la partie III intitulée « L’habitant » nous invite à réfléchir sur « Les

acteurs locaux et la citoyenneté » et en particulier sur les habitants qui « doivent contribuer au respect de l’environnement et du cadre de vie ». Pour cela, « on étudie l’Agenda 21 de la commune (ou celui d’une autre commune) afin de montrer les actions mises en place pour le développement durable ». Le site http://www.agenda21france.org/ propose « un recensement des Agenda 21, en France, ainsi que des retours d’expériences opérationnels ».

Dans le programme de 3ème

, le thème du développement durable peut être abordé à différents moments. Ainsi, comme le suggèrent les documents d’accompagnement, dans la partie consacrée aux « Médias et à l’opinion publique », il est possible d’évoquer « les enjeux environnementaux comme exemple de débats (risque nucléaire, réchauffement climatique, etc.) à propos desquels on peut faire mesurer aux élèves la relation entre la parole de l’expert, du décideur et du citoyen ». Il est également possible de prendre pour thème le développement durable dans la partie consacrée à « La coopération et à la solidarité internationales » en abordant « le rôle des organisations internationales (ONU, UE), des États, des ONG dans l’aide au développement ».

Le lien ci-dessous permet une approche pédagogique intéressante dans la mesure où la séquence proposée permet à la fois d’évoquer le rôle des médias face au développement, ainsi que les différents acteurs que sont l’ONU, les ONG ou les collectivités territoriales, tout en utilisant différentes sources audiovisuelles. Il s’agit, en effet, dans un premier temps, de faire réfléchir les élèves à partir d’un clip de chanson abordant le thème du développement durable (« Aux arbres citoyens » de Y. Noah ou encore « L’hymne de nos campagnes » du groupe Tryo). La deuxième étape consiste à faire découvrir aux élèves des acteurs du développement durable grâce à différents supports (affiches de l’UNICEF ou d’ONG, étude d’un Agenda 21, publicité d’une entreprise s’engageant pour un développement durable, occasion de faire le lien entre médias et opinion publique pour dénoncer la stratégie de certaines sociétés qui mettent en avant le développement durable pour vendre leurs produits). Enfin, la troisième étape a pour but de faire réfléchir les élèves sur les enjeux de ce thème à partir du film « Une vérité qui dérange » de Davis Guggenheim. http://www4.ac-lille.fr/~ecjs/article.php3?id_article=52

Toujours dans le programme de 3ème

, dans la partie consacrée à « L’organisation des pouvoirs de la République », il est possible d’envisager le développement durable quand on aborde la question des rapports entre les institutions françaises et celles de l’Union européenne. En effet, l’accompagnement des programmes de l’EDD précise qu’ « on peut choisir de s’appuyer sur un exemple de directive européenne (protection des eaux contre la pollution par les nitrates, Natura 2000) » pour étudier cette question.

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C’est ce que propose le lien ci-dessous en intégrant une « pratique TICE ». Pour cela, les élèves sont d’abord amenés à découvrir le problème de la pollution par les algues des plages bretonnes grâce à une vidéo, puis à étudier un article en ligne sur la pollution des sols et des eaux bretonnes par les nitrates. Ils découvrent que la France ne respecte pas les engagements contractés et qu’elle risque une condamnation par la Cour de Justice européenne. Ils étudient, enfin, la directive simplifiée de l’UE sur la protection des eaux contre la pollution par les nitrates. http://www4.ac-lille.fr/~ecjs/article.php3?id_article=53

En Première, dans le cadre du thème « Exercice de la citoyenneté, formes de participation politique et d’actions collectives », le site ci-dessous nous présente une piste pédagogique et propose de « partir de projets concrets qui concernent les élèves » comme la question des transports scolaires ou celle d’un éco-quartier dans la Communauté d’Agglomération du Douaisis. Pour cela, la démarche envisage la réalisation d’interviews d’acteurs locaux impliqués dans la politique de développement durable. http://www4.ac-lille.fr/~ecjs/article.php3?id_article=51

En Terminale S, le programme invite à réfléchir sur « La citoyenneté et les évolutions des sciences et des techniques » ; il pose cette question : « le citoyen peut-il contribuer à la diffusion des énergies propres ? ». Le lien ci-dessous propose un travail sur les biocarburants et les débats controversés qu’ils suscitent. http://www4.ac-lille.fr/~ecjs/article.php3?id_article=57

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Daniel Dalet et Philippe Caracchioli

Google Map : grandes manœuvres autour de l’information géolocalisée

Une fois de plus Google fait parler de lui. L’entreprise n’est bien sûr pas une nouvelle venue dans le domaine de l’information géolocalisée. En 2004 le rachat de la société Keyhole (spécialisée dans la visualisation spatiale des données) lui permet de lancer Google Map et Google Earth l’année suivante. Une amélioration technique permanente a permis à ces services de s’imposer auprès du grand public… et des enseignants de géographie. La possibilité dans Google Map de calculer des itinéraires, de manière sans cesse améliorée et conviviale, avait déjà considérablement rapproché ce service Web du monde des GPS, dominé par Garmin ou TomTom. Deux nouvelles récentes viennent confirmer les ambitions du (très) jeune géant de Mountain View. La bataille pour le contrôle des données Jusqu'à présent Google utilisait des données vectorielles achetées à des sociétés spécialisées, Navteq et Tele Atlas. Or ces sociétés ont été rachetées récemment par des entreprises qui utilisaient, elles aussi, leurs données : Navteq par Nokia (en 2007) et Tele Atlas par Tom-Tom (en 2008). Google considère aujourd’hui qu’il doit se dégager de ces contraintes coûteuses et contrôlées par des concurrents potentiels. La méthode est intéressante et illustre bien les ambiguïtés de la « méthode Google ». La cartographie maison va être faite, dans un premier temps aux États-Unis, en utilisant la flotte de véhicules de Google (les voitures qui prennent les photos de Street View), en récupérant des données publiques et surtout en utilisant les utilisateurs pour repérer, signaler et corriger les erreurs. Sachant que la propriété de ces informations fournies par utilisateurs et internautes appartiendra à Google…

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Pour compléter les informations vectorielles, Google a, d’autre part, obtenu un contrat d’exclusivité sur les images satellitales fournies par la société GéoEyes, concurrente directe de notre Spot Image (EADS) national. Il ne partagera les vues qu’avec… les militaires et le gouvernement américain. Outre le fait, très chic, d’arborer son logo sur le satellite, Google accédera ainsi à des images d’une résolution capable de rivaliser avec les photos aériennes. Les images proposées seront à 50 centimètres pour un pixel soit la résolution des photographies orthorectifiées de l’IGN que l’on trouve sur le Géoportail. Cette résolution pourrait être supérieure, le satellite prenant en fait les images à 41 cm, et son prochain successeur GeoEye-2 descendant à 25 cm ; mais des raisons de protection de l’intimité en limiteront l’utilisation commerciale. Jusqu’à présent Google pour les vues à haute résolution achetait des données de production souvent locale et c’est ainsi que l’on retrouve sur ses produits des images d’origine… IGN, son principal concurrent en France. L’implantation dans l’univers des GPS La deuxième nouvelle est l’implantation de l’application Google Map dans des téléphones portables (les « smartphones » haut de gamme) les transformant en GPS « gratuits ». Un élément facilite ce passage : l’« omni-entreprise » se lance dans les systèmes d’exploitation et possède déjà un tel système performant pour les « smartphones », Android ! A priori tous les appareils utilisant Android bénéficieront de ce service. La rumeur fait même état d’une adaptation possible sur l’iPhone d’Apple malgré la forte rivalité entre les deux industriels. La brusque plongée boursière des grands fabricants de GPS témoigne de l’importance de cette intrusion. Quel intérêt représentent toutes ces informations pour nous ? En tant que professeurs de géographie nous ne pouvons qu’être sensibles à l’importance prise par la géolocalisation des informations dans l’économie moderne. Les intérêts financiers en jeu en fixent l’échelle : Navteq, l’entreprise de cartographie a été rachetée par Nokia pour plus de huit milliards de dollars… Nous utilisons également ces outils « gratuits » avec nos élèves et il n’est pas mauvais qu’au-delà des apparences nous ne soyons pas dupes du « modèle économique » qui leur permet d’exister (participation des utilisateurs au fonctionnement du produit, données personnelles utilisées à des fins de publicités « ciblés », stratégies industrielles bien plus globales…). Sans même évoquer les enjeux géopolitiques…

OOo.HG version 9.12 Gilles Badufle, le créateur de OOo.HG nous informe qu’une nouvelle version de son remarquable travail est disponible. Celle-ci contient une centaine de cartes supplémentaires, soit, au total, plus de 1600 fonds de cartes et graphiques à insérer directement. Versions disponibles pour Windows, Linux et Mac. Présentation : http://ooo.hg.free.fr/presentation/Liste_themes_OOoHG_0912.pdf Téléchargement : http://ooo.hg.free.fr/

L’informatique en série S La réforme du lycée bat son plein. Concernant les TICE, Luc Chatel a annoncé que les élèves de terminale S pourront opter pour un enseignement « Informatique et sciences du numérique ». C’est une excellente initiative, on peut juste regretter que cette offre soit limitée aux seuls scientifiques, l’informatique comprend une dimension « communication » dans laquelle les littéraires peuvent exceller. Par ailleurs, les enjeux civiques d’un tel enseignement ne sont plus à démontrer, tous les futurs citoyens devraient être initiés à ces technologies dont la maîtrise détermine bon nombre de pouvoirs. http://education.gouv.fr/cid49673/presentation-a-la-presse-de-la-reforme-du-lycee-lors-du-salon-de-l-education.html

Alice casse les prix Depuis plusieurs années, les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) français vendent des abonnements ADSL à un prix avoisinant les 30 euros par mois, une similitude tarifaire qui permet d’ailleurs de s’interroger sur un éventuel cas d’entente illicite. Depuis peu, Alice, récemment rachetée par Free, propose un abonnement « triple play » (Internet, téléphone, télévision) pour 19,90 euros par mois. Un joli coup de pied dans la fourmilière internet. http://www.aliceadsl.fr/

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Chrome OS : un rival pour Windows Ça bouge aussi dans le monde des systèmes d’exploitation, le quasi-monopole de Microsoft dans le monde des PC risque fort d’être ébranlé par la sortie, prévue courant 2010, d’un produit signé Google : « Chrome OS ». Ce dernier sera, dans un premier temps, limité aux notebooks, mais la firme de la Silicon Valley envisage à terme une offre plus globale. http://www.zdnet.fr/galerie-image/0,50018840,39710936,00.htm

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Murièle Massé, Caroline Bon et Sandrine Khaled

La Rubrique propose quelques sites intéressant l’histoire des arts et s’évade de la région pour mettre en avant des expositions utiles à l’élaboration de nos cours.

En projet

A Marseille, le ministre de la culture a posé, lundi 30 novembre 2009, la première pierre du Musée des Civilisations Europe Méditerranée. A cette occasion, il a confirmé l’assise Euro-méditerranéenne du musée et son cadre d’orientation : « l’Europe vue à partir de la Méditerranée ». Pour l’instant la collection est conservée au Musée du Bois de Boulogne. L’exposition inaugurale est prévue pour Marseille-Provence 2013. Deux expositions sont programmées de mars à décembre 2013 : « Noir et Bleu ; un rêve méditerranéen » et « Féminin-masculin, le genre en question ». Le site du Mucem fait le point sur le projet et sur l’actualité des collections. http://www.musee-europemediterranee.org/fr

Dans le cadre de l’histoire des arts Depuis 2009, « l’équipe d’ accueil des publics du Musée d’Art Contemporain de Marseille

(M.A.C) et le service éducatif proposent un accompagnement dans les collections afin de permettre aux équipes pédagogiques (toutes disciplines confondues) de s’appuyer sur des visites au musée et de préparer les élèves aux nouveaux programmes en Arts Plastiques et à l’enseignement de l’Histoire des Arts. ». Une visite de quelques œuvres choisies est proposée tous les mercredis à 14h30 durant les périodes scolaires. Il faut réserver le vendredi qui précède votre venue.

Contact service éducatif : Julie Boux, enseignante, responsable du service éducatif M.A.C, Portable : 06 76 66 17 67 - les vendredis de 9h à 16h- pour les projets pédagogiques. 69 avenue de Haifa, 13008 Marseille http://www.lesartistescontemporains.com/macmarseille.html

Le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille organise des conférences dans le cadre des « Rencontres

culturelles du CRDP». Leur thème répond à ceux de l’enseignement de l’histoire des arts. Ainsi, « Christian Gattinoni, enseignant à l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles, critique d’art » donne une conférence pour illustrer le thème « Arts, corps et expressions ». Elle se déroulera le mercredi 9 décembre et jeudi 21 janvier à 18h30 au CRDP de l’académie d’Aix-Marseille. L’ensemble du programme est disponible sur le site du CRDP.

CRDP Académie d’Aix-Marseille 31 bd d’Athènes, 13232 Marseille cedex 1 04 91 14 13 00 www.crdp-aix-marseille.fr

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Pour vous évader hors de notre région, plusieurs expositions ont retenu notre intention pour la richesse de leur site A PARIS

Titien, La Vierge au lapin, vers 1525-1530, huile sur toile.

Exposition au Musée du Louvre « Titien, Tintoret et Véronèse : Rivalités à Venise, 1540-1600 ».

En mettant en vis-à-vis les tableaux de ces trois grands maîtres de la Renaissance italienne, l’exposition « fait le point sur la peinture vénitienne dans la seconde moitié du XVIe siècle, époque au cours de laquelle les artistes de la lagune opèrent une synthèse unique adaptant le maniérisme de l’Italie centrale à leur vision naturaliste du monde. ». Ces tableaux donnent à voir des œuvres sur des sujets variés : portraits, bien sûr, scènes religieuses autour de la fête et même les premières peintures de chiens pour eux-mêmes ; des œuvres magnifiques qui peuvent très bien servir pour élaborer des cours, d’autant plus que les textes les présentant font la part belle à l’histoire.

Voir les fiches descriptives de l’entrée des salles : http://mini-site.louvre.fr/venise/fr/index2.html#10

Il y a même une œuvre étudiée à la loupe :

http://www.louvre.fr/llv/dossiers/detail_oal.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198674153143&CURRENT_LLV_OAL%3C%3Ecnt_id=10134198674153143&bmLocale=fr_FR

Musée du Louvre, Hall napoléon, sous la pyramide, Du 18 septembre 2009 – 4 janvier 2010, Ouverture tous les jours sauf le mardi, de 9h à 18h, 20h le samedi et 22h le mercredi et le vendredi. Horaires modifiés durant les fêtes.

Le musée Jacquemart André propose « Bruegel, Memling, Van Eyck, la collection Brukenthal ». Le baron Samuel von Brukenthal, originaire de Transylvanie, représente sa région auprès du siège de l’Empire à Vienne et devient le favori de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. « Nommé gouverneur puis chancelier, il reçoit de nombreux cadeaux de cette dernière. Parmi eux, des tableaux, et plus particulièrement des œuvres de l’école flamande, très appréciée par les Autrichiens. Peu à peu, Samuel von Brukenthal devient un collectionneur digne de ce nom, rassemblant une bibliothèque de livres rares de 16 000 volumes, d’un nombre conséquent de gravures et surtout de plus de 1 200 tableaux, dont près de la moitié de l’école flamande. En 1773, les amateurs d’art viennois considèrent sa collection comme l’une des plus importantes, après celle de l’Impératrice.». Le catalogue de l’exposition est très beau : parcours de visite, notices d’œuvres très détaillées, galerie photos et étude de « L’homme au chaperon bleu » à la loupe, etc. Il est même possible de télécharger un audio guide sur son I-Phone !

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Jan Van Eyck, L’homme au chaperon bleu , vers 1430, huile sur bois

Du 11 septembre 2009 au 11 janvier 2010 Musée Jacquemart André 158, Bd Hausmann, 75008 Paris Métro Miromesnil Ouvert 7 jours sur 7 de 10h00 à 18h00 http://www.culturespaces-minisite.com/brukenthal/

Hors de nos frontières, à LONDRES

Masque en mosaïque de Tezcatlipoca. Mexico, XVe-XVIe siècle.

Le British Museum propose « Moctezuma : Aztec Ruler ». L’ambition est de présenter la civilisation aztèque à travers la fonction divine, militaire et politique de son dernier roi, Moctezuma II (1502-1520). Les objets présentés proviennent des collections de Mexico. Le très beau site de l’exposition permet de visiter la collection, « Explore the collection » et un lien, « Other related information oneline», fait un point sur l’histoire de la civilisation aztèque.

Du 24 septembre 2009 au 24 janvier 2010 Jours sur 7 sur 7 de 10h00 à 17h30 British Museum Great Russel Street WC1B 3DG http://www.britishmuseum.org/whats_on/all_current_exhibitions/moctezuma.aspx

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Procession de Ram Singh II de Kota Kota, vers 1850, aquarelle sur papier.

Au Victoria and Albert Museum se tient « Maharaja : the splendour of India’s Royal courts ». Son objectif est de dépasser l’image des Maharaja comme rois absolus et nantis. Par des œuvres datant du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, l’exposition examine le rôle des Maharajas dans le contexte politique et économique de cette période. Elle met en avant leur rôle de mécènes dans un art qui a étendu son influence en Asie comme en Europe. Le site éclaire de nombreuses œuvres exposées (portraits, mobilier, bijoux…) grâce à une notice succincte mais précise. De nombreux liens sont proposés vers des musées ou institutions fournissant des ressources sur la culture et l’histoire indienne.

Du 10 octobre 2009 au 17 janvier 2010. Ouvert 7 jours sur 7 de 10h00 à 17h30 Victoria and Albert Museum Cromwell road London SW7 http://www.vam.ac.uk/microsites/maharaja/

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Annabelle Sourisseau et Fabrice Touboul

La mise en œuvre de l'éducation au développement durable a été progressive.

Dès 1977, une circulaire fait exister l’éducation à l’environnement en France. Mais il faut attendre 2004 pour que les préoccupations environnementales trouvent leur place dans la Constitution avec l’adoption de la charte de l’environnement :

« Le peuple français, Considérant : Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ; Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ; Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ; Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ; Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ; Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

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Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, Proclame : Article 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Article 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement. Article 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences. Article 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi. Article 5. – Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. Article 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social. Article 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement. Article 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte. Article 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement. Article 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France. »

En 2003, se met en place une stratégie gouvernementale. Dans un premier temps, deux missions

diagnostiques sont commanditées : la première, interministérielle, au professeur Michel Ricard (Université de Bordeaux), la seconde, interdisciplinaire, à Michel Hagnerelle IGEN d’Histoire Géographie et Gérard Bonhoure IGEN de SVT. Texte intégral du rapport (PDF de 100.8 ko)

C’est après la tenue d’un colloque en décembre 2003, regroupant le MEN et le MEDD, que l’on parle pour la première fois, en 2004, d’éducation à l’environnement et au développement durable (circulaire n° 2004-110 du 8 juillet 2004). Une circulaire ainsi qu’un texte au BO précisent, pour la rentrée 2004, les cadres de la généralisation de l’EEDD (Encart B.O. n° 6 du 5 février 2004 ; BO n°28 du 15 juillet 2004).

Finalement, la circulaire n°2007-077 du 29 mars 2007 définit « l’Education au développement durable ». L’éducation accompagne alors « la stratégie nationale de développement durable ». Le ministère de l'Éducation nationale et le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire lancent l'opération « L'École agit ! Le Grenelle Environnement à l'école ». Cette opération a pour but de permettre aux élèves de s'engager en faveur du développement durable à travers un concours (BO encart n° 44 du 6 décembre 2007). Le projet est reconduit en 2009, avec de nouveaux thèmes dans l’encart n°10 du 5 mars 2009.

Le BO n°14 du 5 avril 2007 fait état de la généralisation de l’EDD avec la mise en œuvre du second plan triennal pour les années 2007-2010. Parmi les objectifs, on remarque la formation de tous les personnels à ces problématiques.

Ce texte est complété par les instructions pédagogiques rappelant la place de l’éducation au développement durable dans le socle commun de connaissances et de compétences avant de développer les recommandations relatives à l’éducation au développement et à la solidarité internationale : instruction au BO du 10 mai 2007.

L’éducation au développement durable, du primaire au secondaire, mais aussi dans le supérieur a fait l’objet d’une mission interministérielle récente. Le texte intégral du rapport remis le 29 janvier 2008, par Jacques Bregeon est consultable en PDF.

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Pour vous permettre de mettre en œuvre des actions, vous pouvez utiliser les ressources du site Eduscol, celles du ministère de l'écologie et du développement durable ou bien celles de l'Unesco. Enfin, l’académie de Poitiers offre des pages intéressantes sur l’historique de la notion ainsi que des liens vers de nombreuses ressources pédagogiques. http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/spip.php?article533&debut_page=0

Pour finir, sachez que l’attestation du socle commun de connaissances et de compétences, nécessaire à l’obtention du Diplôme National du Brevet pour la session de 2011, a été modifiée. Pour valider la compétence 3 du palier 3, il faudra savoir « mobiliser ses compétences pour comprendre des questions liées à l’environnement et au développement durable » (annexe du BO n° 45 du 3 décembre 2009). Pour les dernières modalités concernant l’évaluation du socle, consultez le BO n° 40 du 29 octobre 2009.

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