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L’étang de La Palme

Chapitre tiré du rapport ci-dessous

Direction des opérationsLaboratoire Environnement Ressources du Languedoc Roussillon

Avril 2006

Réseau de Suivi Lagunairedu Languedoc-Roussillon

Bilan des résultats 2005

Le grau de l’étang de l’Ayrolle – Photo : Henri Farrugio – Ifremer.

Rapport RSL-06/2006

En cas d’utilisation de données ou d’éléments de ce rapport, il doit être cité sous la forme suivante :

Ifremer, 2006. Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon : Bilan des résultats 2005. Rapport RSL-06/2006, 450 p.

sommaire général

RSL - Bilan des résultats 2005 mars 2006

1. Panorama régional du suivi

1. Introduction

2. Conditions hydroclimatologiques

3. Suivi global de l’eutrophisation

4. Conclusion

2. Etang de Canet Saint-Nazaire

1. Introduction

2. Diagnostic de la colonne d’eau

3. Diagnostic par le phytoplancton

4. Evolution pluriannuelle

5. Diagnostic simplifié par lesmacrophytes

6. Conclusions

7. Références bibliographiques

3. La lagune de Salses-Leucate

1. Introduction

2. Hydrologie générale

3. Diagnostic de l’eutrophisation

4. Suivi des stations d’épuration

5. Autres réseaux de surveillance

6. Conclusions


4. Etang de La Palme

1. Introduction ……………………………………………………………………..87

2. Diagnostic de la colonne d’eau …………………………………………………90

3. Diagnostic du phytoplancton …………………………………………………...91

4. Evolution pluriannuelle …………………………………………………………91

5. Diagnostic simplifié par les macrophytes ………………………………………92

6. Conclusion ……………………………………………………………………….94

7. Références bibliographiques ……………………………………………………95

sommaire général


5. Etang de Bages Sigean

1. Introduction

2. Suivi annuel de la colonne d’eau

3. Diagnostic complet del’eutrophisation


5. Suivi des stations d’épuration

6. Autre réseau de surveillance

7. Mesures de courants - Estimationde débits dans le grau de Port-La-Nouvelle

8. Conclusions


6. Les étangs de Campignol–Ayrolle et Gruissan

1. Introduction

2. Diagnostic complet del’eutrophisation


4. Réseau Microbiologique (REMI)

5. Conclusions


7. L’étang de Vendres

1. Introduction

2. Diagnostic de l’eutrophisation

3. Contamination chimique

4. Conclusions


8. Etang du Bagnas

1. Introduction

2. Diagnostic de l'eutrophisation

3. Diagnostic simplifié par lesmacrophytes

4. Conclusions


9. Etang de Thau

1. Introduction

2. Hydrologie générale

3. Diagnostic de l'eutrophisation

4. Autres réseaux de surveillance

5. Conclusions


sommaire général


10. Le Canal du Rhône à Sète

1. Introduction

2. Hydrologie et météorologiegénérales

3. Diagnostic de l’eau

4. Diagnostic du phytoplancton

5. Conclusions

6. Références Bibliographiques

11. Les étangs palavasiens

1. Introduction

2. Diagnostic de l’eau

3. Diagnostic du phytoplancton

4. Diagnostics pluriannuels

5. Autres réseaux

6. Conclusions


12. L’étang de l’Or

1. Introduction

2. Suivi mensuel de la colonne d’eau

3. Diagnostic complet

4. Diagnostic estival de la colonned’eau

5. Conclusions


13. Etangs de la Camargue gardoise

1. Introduction générale

2. Etang du Médard (ou étang duRepausset Couchant)

3. Etang du Ponant

4. L’étang de la Marette

5. Etang du Rhône de St Roman (oubras mort de St Roman)


14. Evaluation de la toxicité globale des sédiments deslagunes du complexe Narbonnais et de l’étang de l’O r

1. Introduction, problématique

2. Méthodologie

3. Résultats

4. Discussion

5. Perspectives


sommaire général


15. Annexes

1. Le réseau REMI

2. Le Réseau Nationald’Observation (RNO)

3. Outil d’évaluation du niveaud’eutrophisation des milieuxlagunaires

mars 2006

L’étang de La PalmeL’étang de La PalmeL’étang de La PalmeL’étang de La Palme

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L’étang de La Palme mars 2006

1. Introduction

Au sein des lagunes du Languedoc-Roussillon, cette lagune est l’une des pluspréservées, à la fois de l’eutrophisation et de la contamination chimique. Lediagnostic complet de l’eutrophisation mené en 2002 a confirmé cet état depréservation au moins vis-à-vis de l’eutrophisation (Ifremer, 2003), et àl’exception d’une contamination par l’ammonium en 2003 suite à undysfonctionnement identifié de la station d’épuration de la commune de LaPalme, le diagnostic de l’eau a toujours indiqué que ce milieu était épargné del’eutrophisation. Même si de nombreux aménagements (salins, voie ferroviaire,route,..) ont altéré son intégrité physique et favorisent le comblement de sa partiesud (Wilke, 2000), cette lagune a été retenue comme site de référence pour lesmasses d’eau de transition de type lagunaire pour le bon état écologique au titrede la Directive Cadre sur l’Eau.

En 2005, a été réalisé dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, un diagnosticde l’eau et du phytoplancton, et un diagnostic simplifié des macrophytes.

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Figure 4. 1 : Présentation de la lagune de La Palme et de son bassin versant.

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Figure 4. 2 : Localisation des stations de prélèvements du RSL et des autres programmes desurveillance opérés sur l’étang de La Palme.

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2. Diagnostic de la colonne d’eauAu cours de l’été, la salinité au niveau de la station suivie dans l’étang de LaPalme a augmenté régulièrement passant de 23, 5 au mois de juin à 37,6 au moisd’août. La température de l’eau a connu un maximum au mois de juillet (26,2°C).

En 2005, la grille de l’eau pour la lagune de La Palme présente un état médiocrevis-à-vis de l’eutrophisation (Tableau 4. 1). C’est le paramètre ammonium, et parincidence le paramètre NID, qui est responsable de ce déclassement. Laconcentration maximale en ammonium retenue pour la grille estivale a étéobservée au mois d’août. L’augmentation des concentrations a été régulière toutau long de l’été avec des niveaux correspondant à l’état médiocre dès le mois dejuillet. Les autres paramètres affichent pour la majorité des valeurs correspondantà des états très bons, et dans une moindre mesure à des états bons.

Ce déclassement de l’état de la colonne d’eau est très similaire à celui observé en2003 sur cette même lagune où un fort enrichissement en ammonium de lacolonne d’eau avait conduit à conclure à un mauvais état vis-à-vis del’eutrophisation. La présence de concentrations élevées en ammonium signe desapports d’origine urbaine liés aux stations d’épuration. Les mesuresd’autosurveillance de la STEP de La Palme (communication BRL –SMNLR)font état de très fortes concentrations en ammonium dans les effluents sortantsaux mois de juillet et août 2005 avec des niveaux 5 à 6 fois les valeursnormalement mesurées. Même si la STEP de la Franqui connaît également desdysfonctionnements chroniques, il est fortement probable qu’il y a une relationdirecte entre les concentrations en ammonium dans la lagune et les flux émis parla STEP de La Palme.

Tableau 4. 1 : Grille estivale (été 2005) de lecture de l’eau pour la lagune de La Palme (LAP).

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

[∆ % O2 SAT] 0 6 20 30 40 50

TUR (NTU) 0 3,7 5 10 25 40

PO43- (µM) 0 0,3 0,34 1 1,5 4

NID (µM) 0 2 6 10 12 20

NITRI (µM) 0 0,19 0,3 0,5 0,75 1

NITRA (µM) 0 0,27 1 3 5 10

AMMO (µM) 0 1 3 5 10 12

Chl-a (µg/l) 0 2,7 5 7 10 20

Chlaphe (µg/l) 0 3,4 7 10 15 25

NT (µM) 0 50 58 75 100 120

PT (µM) 0 0,74 0,75 1,5 2,5 4,5

LAP

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3. Diagnostic du phytoplanctonLa grille estivale du phytoplancton indique un très bon état pour la lagune de LaPalme en 2005 (Tableau 4. 2). Les fortes concentrations en ammonium observéesn’ont pas eu d’impact majeur sur les abondances phytoplanctoniques dans lamesure où aucun déclassement n’est enregistré pour le phytoplancton et même siles abondances de picophytoplancton ont septuplé entre le mois de juin et le moisd’août. Cependant, un tel accroissement estival a déjà été constaté dans cettelagune au cours des années antérieures.

Tableau 4. 2: Grille estivale (été 2005) pour le phytoplancton pour la lagune de LaPalme (LAP).

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

< 3 µm Cel/L 106 0 13,9 20 50 100 500

> 3 µm Cel/L 106 0 0,78 2 5 10 50

LAP

4. Evolution pluriannuelleLe tableau 4.3. présente l’ensemble des diagnostics de l’eau et du phytoplanctondepuis 1998.

Malgré la phase de pollution de cette année et celle de 2003, ce milieu ne montreaucun signe d’eutrophisation. Même les apports d’ammonium observés cetteannée n’ont pas eu de répercussions puisqu’ aucun bloom phytoplanctonique n’aété initié.

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1998

(1)

1999

2000

(2)

2001

2002

2003

2004

2005

Oxygène dissous (écart saturation)

Turbidité

Phosphates

Azote inorganique dissous

Nitrites

Nitrates

Ammonium

Chlorophylle a

Chlorophylle a + phéopigments

Azote total

Phosphore total

ETAT COLONNE D'EAU

Picophytoplancton ( <3 µm)

Nanophytoplancton (> 3 µm)

ETAT PHYTOPLANCTON

Légende :(1) Souchu et al., 2000

La Palme

(2) Les résultats de 2000 ne correspondent qu'à une seule grille et ne peuvent donc ëtre considéréscomme un diagnostic

MédiocreTrès bon Bon Moyen Mauvais

5. Diagnostic simplifié par les macrophytesLe précédent diagnostic des communautés macrophytes a eu lieu en 2002 lors dudiagnostic complet de la lagune de La Palme (Ifremer, 2003). Celui-ci avaitconclu à un très bon état des macrophytes vis-à-vis de l’eutrophisation avec unecouverture végétale élevée et une richesse spécifique satisfaisante. Les herbiersde phanérogames (Zostera noltii et Ruppia cirrhosa) et de characées constituaientles peuplements dominants.

En 2005, lors de la campagne de terrain, il a été observé une très forte diminutiondu niveau du plan d’eau, probablement suite au déficit hydrique qui a caractérisécette année. Sur les bords, de grandes surfaces étaient émergées avec des herbierset des acétabulaires séchant. Sur les 12 zones examinées (Figure 4. 3), troisprésentent une couverture végétale insuffisante pour établir un diagnostic. Sur les9 autres, le taux de recouvrement est relativement faible (moyenne 35,3%) et en

Tableau 4. 3 : Evolutionpluriannuelle des diagnostics del’eau et du phytoplancton dansl’étang de La Palme.

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diminution par rapport au diagnostic de 2002. Le diagnostic simplifié desmacrophytes révèle cependant un très bon état vis-à-vis de l’eutrophisation pourchacune d’entre-elles. L’état des macrophytes pour la lagune de La Palme estdonc très bon vis-à-vis de l’eutrophisation.

Figure 4. 3. Distribution des états des macrophytes dans la lagune de La Palme en2005. La couleur noire indique un recouvrement végétal inférieur à 5% interdisant toutdiagnostic.

Du point de vue de la richesse spécifique, au total, 6 espèces ont été observéeslors du diagnostic (Tableau 4. 4) contre 10 en 2002. Les herbiers à Zostera et àRuppia, monospécifiques ou mixtes (plutôt dans la partie sud de la lagune),demeurent les peuplements dominants. Cependant, ils présentent une répartitionclairsemée, en tâches alors qu’en 2002 ils recouvraient entièrement de largesurface. Les macroalgues sont représentées par les acétabulaires, deux espècesd’algues rouges (Polysiphonia opaca et Chondria capillaris), et l’algue verteopportuniste Chaetomorpha aerea qui est rencontrée surtout dans la partie nordde la lagune.

La diminution de la richesse spécifique résulte du fait que deux genres d’alguesvertes opportunistes (ulves et cladophores) n’ont pas été observées cette année,

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ce qui du point de vue de l’eutrophisation est un constat plutôt satisfaisant. Parcontre, le point le plus remarquable est l’absence cette année de la characéeLamprothamnium papulosum alors qu’elle constituait de larges herbiers en 2002(Ifremer, 2003) mais encore en 2004 (observations de terrain). Il estvraisemblable qu’au printemps, suite aux conditions de sècheresse, les eauxn’aient été trop salées pour permettre la germination des graines, processus quinécessite de fortes dessalures. Cependant, ce phénomène n’est pas irréversiblepuisque ces graines sont capables de demeurer dans les sédiments durantplusieurs années jusqu’à retrouver des conditions favorables à leur germination.

Tableau 4. 4 : Paramètres du diagnostic simplifié des macrophytes pour la lagune deLa Palme en 2005.

La Palme RV RC RD RO Nsp NspC NspD NspO Etat2005 26,5% 98% 0 2% 6 5 0 1

RV = recouvrement végétal (%). RC = recouvrement des espèces climax (%). RD = recouvrement des espèces dérivantes (%).RO = recouvrement des espèces opportunistes (%). Nsp = nombre d'espèces. NspC = nombre d'espèces climax. NspD = nombred'espèces dérivantes. NspO = nombre d'espèces opportunistes. Etat = Etat par rapport à l’eutrophisation

6. Conclusions

Une fois de plus l’étang de La Palme a subi cette année une perturbation liée àune pollution ponctuelle d’ammonium. Il en résulte pour la colonne d’eau un étatmédiocre vis-à-vis de l’eutrophisation pour cet été 2005. Néanmoins, cetteperturbation n’a pas eu de conséquences sur les communautés biologiquescomme en témoigne le très bon état du phytoplancton. De la même façon, aucuneprolifération de macroalgues n’a été constatée et les communautés macrophytesdiagnostiquées cet été montrent également un très bon état vis-à-vis del’eutrophisation.

Cette pollution est vraisemblablement lié aux dysfonctionnement de la station deLa Palme. Si le bon état de l’étang et la forte limitation par le phosphore qu’ilsubit lui confère une certaine résistance et résilience aux pollutions azotées, soncaractère confiné et la réduction de son grau en accroissent sa sensibilité. Sonbon état est donc sous le contrôle direct de l’efficacité de l’assainissement urbainsur lequel il s’avère d’être très vigilant. Il faut rappeler que cette lagune a étéchoisie comme site de référence dans le cadre de la DCE et que celle-ci donneobligation de préserver (non dégradation) l’état écologique des masses d’eau.

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Ifremer, 2002. Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon : Bilan desrésultats 2001. Rapport RSL-02/2002, 366 p.


Ifremer, 2004.. Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon : Bilan desrésultats 2003. Rapport RSL-04/2004, 523 p.


Wilke M., Boutière H., 2000. Synthèse générale du fonctionnementhydrobiologique de l’étang de La Palme. CEH, Perpignan, 173 P.

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