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Etang de La PalmeChapitre tiré du rapport ci-dessous

Direction des opérationsLaboratoire Environnement Ressources du Languedoc Roussillon

Avril 2005 – RST.DOP.LER/LERLR/05.04

Réseau de Suivi Lagunairedu Languedoc-Roussillon

Bilan des résultats 2004

L’étang de la Marette – Copyright Cépralmar

Rapport RSL-05/2005

sommaire général

mars 2005

1. Panorama régional du suivi

1. Introduction2. Suivi global de l’eutrophisation

3. Mise en œuvre de la DirectiveCadre sur l’Eau (DCE)

2. Etang de Canet Saint-Nazaire

1. Introduction2. Diagnostic de la colonne d’eau3. Diagnostic par le phytoplancton

4. Evolution pluriannuelle5. Conclusions6. Références bibliographiques

3. Etang de Salses-Leucate

1. Introduction2. Hydrologie générale3. Diagnostic complet de

l’eutrophisation4. Diagnostic de la colonne d’eau

5. Evolution pluriannuelle de lacolonne d’eau et du phytoplancton

6. Suivi des stations dépuration7. Autres réseaux de surveillance8. Conclusions9. Références bibliographiques

4. Etang de La Palme

1. Introduction ………………………………………………………………… 952. Suivi de l’eutrophisation ……………………………………………………. 98

2.1. Diagnostic de la colonne d’eau ……………………………………….. 982.2. Diagnostic du phytoplancton ………………………………………….. 982.3. Evolution pluriannuelle ……………………………………………….. 99

3. Autres réseaux ……………………………………………………………….. 1003.1. Suivi RNO …………………………………………………………….. 1003.2. Suivi RINBIO …………………………………………………………. 101

4. Conclusions ………………………………………………………………….. 1025. Références bibliographiques ……………………………………………… 103

sommaire général

mars 2005

5. Etang de Bages Sigean

1. Introduction2. Faits marquants3. Diagnostic de l’eutrophisation4. Suivi des stations d’épuration du

pourtour de l’étang

5. Applicatif du modèle MARS 3D :Impact de l’ouverture d’une brècheau droit de l’île de l’Aute sur ladynamique des masses d’eau àl’intérieur de la lagune

6. Acquisition de mesures de débitsdans le grau de Port-La-Nouvelle

7. Conclusions8. Références bibliographiques

6. Etangs de Campignol–Ayrolle et Gruissan

1. Introduction2. Diagnostic de l’eutrophisation3. Autres réseaux de surveillance


7. Etang de Vendres

1. Introduction2. Diagnostic de l’eutrophisation

3. Conclusions

8. Etang du Grand Bagnas

1. Introduction2. Diagnostic de l’eau3. Diagnostic du phytoplancton

4. Evolution pluriannuelle5. Conclusions6. Références bibliographiques

9. Etang de Thau

1. Introduction2. Hydrologie générale3. Diagnostic de l’eutrophisation4. Autres réseaux de surveillance


sommaire général

mars 2005

10. Canal du Rhône à Sète

1. Introduction2. Hydrologie et météorologie

générales3. Diagnostic de la colonne d’eau

4. Diagnostic du phytoplancton5. Conclusions6. Références Bibliographiques

11. Etangs palavasiens

1. Introduction2. Diagnostic de l’eau3. Diagnostic du phytoplancton4. Diagnostic pluriannuel5. Diagnostic complet de

l’eutrophisation des étangspalavasiens (rappel des résultats dela campagne 2001)

6. Diagnostic simplifié par lesmacrophytes

7. Evaluation du recouvrement desétangs palavasiens par lesbioconstructions de Ficopomatusenigmaticus (cascails)

8. Autres réseaux9. Conclusions10. Références bibliographiques

12. Etang de l’Or

1. Introduction2. Diagnostic de l’eau3. Diagnostic du phytoplancton4. Evolution pluriannuelle5. Diagnostic simplifié par les

macrophytes

6. Bioconstructions de Ficopomatusenigmaticus (Cascails)

7. Autres réseaux8. Conclusions9. Références bibliographiques

13. Etangs de la Camargue gardoise

1. Introduction2. Etang du Médard (ou étang du

Repausset Couchant)3. Etang du Ponant

4. Etang de la Marette5. Etang du Rhône de St Roman (ou

bras mort de St Roman)6. Références bibliographiques

sommaire général

mars 2005

14. Synthèse des résultats du RSL

1. Introduction2. Résultats et discussion


15 . Annexes

1. Le réseau REMI2. Le Réseau National d’Observation

(RNO)

3. Outil d’évaluation du niveaud’eutrophisation des milieuxlagunaires

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Etang de La Palme mars 2005

1. Introduction

Depuis la fin 2003, la lagune de La Palme est partie intégrante du Parc NaturelRégional de la Narbonnaise dont le décret de création a été publié au JournalOfficiel (J.O. n°292 du 18 décembre 2003).

Parmi les lagunes du Languedoc-Roussillon, cette lagune est l’une des pluspréservées. Le diagnostic complet de l’eutrophisation mené en 2002 a confirmécet état de préservation au moins vis-à-vis de l’eutrophisation (Ifremer, 2003), età l’exception d’une contamination par l’ammonium en 2003 suite à undysfonctionnement identifié de la station d’épuration de la commune de LaPalme, le diagnostic de l’eau a toujours indiqué que ce milieu était épargné del’eutrophisation. Même si de nombreux aménagements (salins, voie ferroviaire,route,..) ont altéré son intégrité physique et favorisent le comblement de sa partiesud (Wilke, 2000), cette lagune a été retenue comme site de référence pour lesmasses d’eau de transition de type lagunaire pour le bon état écologique au titrede la Directive Cadre sur l’Eau.

En 2004, a été réalisé dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, un diagnosticde l’eau et du phytoplancton, dont les résultats sont présentés dans ce chapitre,ainsi que ceux de la campagne du Réseau Intégrateurs Biologiques (RINBIO).

96


Figure 4. 1 : Présentation de l’étang de La Palme et de son bassin versant.

97


Figure 4. 2 : Localisation des stations de prélèvements du RSL et des autresprogrammes de surveillance opérés sur l’étang de La Palme.

98


2. Suivi de l’eutrophisation

2.1. Diagnostic de la colonne d’eau

La grille de l’eau pour la lagune de La Palme affiche un bon état vis-à-vis del’eutrophisation pour l’été 2004 (Tableau 4. 1). Six paramètres concourent à cetétat. Pour ce qui est de l’ammonium, les concentrations ont présenté des valeurscorrespondant à une bonne classe de qualité aux trois mois d’été, alors que pourles phosphates, et par répercussion le phosphore total, les concentrations n’ontdépassé le seuil « bleu-vert » qu'au mois d’août. Pour la turbidité et l’oxygènedissous, les valeurs déclassantes sont ponctuelles et n’indiquent pas d’altérationde la colonne d’eau.

A l’exception de l’ammonium, pour l’ensemble de des paramètres, les valeursretenues pour la grille estivale sont très proches du seuil « bleu-vert ». Après lefort déclassement observé en 2003 (Ifremer, 2004), la colonne d’eau de l’étangde La Palme a donc retrouvé ses caractéristiques des années précédentes.

Tableau 4. 1 :Grille estivale (2004) de lecture de l’eau pour l’étang de La Palme.

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

[∆ % O2 SAT] 0 20 21 30 40 50

TUR (NTU) 0 5 5,4 10 25 40

PO43- (µM) 0 0,3 0,50 1 1,5 4

NID (µM) 0 2 2,5 6 10 20

NITRI (µM) 0 0,12 0,3 0,5 0,75 1

NITRA (µM) 0 0,10 1 3 5 10

AMMO (µM) 0 1 2,3 3 5 10

Chl-a (µg/l) 0 3,1 5 7 10 20

Chlaphe (µg/l) 0 3,4 7 10 15 25

NT (µM) 0 42 50 75 100 120

PT (µM) 0 0,75 1,29 1,5 2,5 4,5

LAP

2.2. Diagnostic du phytoplancton

Le diagnostic par le phytoplancton conclut à un bon état pour ce compartiment en2004 (Tableau 4. 2). Les abondances cellulaires sont restées peu élevées tout aulong de l’été. Ce résultat confirme que les fortes concentrations en ammonium

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mesurées en 2003 n’ont pas eu, comme pressenti, de conséquences sur lecompartiment phytoplanctonique.

Tableau 4. 2 : Grille estivale de lecture du phytoplancton pour la lagune de La Palmepour l’année 2004.

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

< 3 µm Cel/L 106 0 3,0 20 50 100 500

> 3 µm Cel/L 106 0 2 2,3 5 10 50

LAP

2.3. Evolution pluriannuelle

Le tableau 4.3 regroupe l’ensemble des diagnostics de la colonne d’eau et duphytoplancton réalisés sur la lagune de La Palme.

Son analyse montre que cette lagune peut toujours être considérée commeépargnée du phénomène d’eutrophisation, malgré l’événement de l’année 2003.Aucune évolution sensible ne peut être distinguée et l’écosystème apparaît stable.

100


1998

(1)

1999

2000

(2)

2001

2002

2003

2004

Oxygène dissous (écart saturation)

Turbidité

Phosphates

Azote inorganique dissous

Nitrites

Nitrates

Ammonium

Chlorophylle a

Chlorophylle a + phéopigments

Azote total

Phosphore total

ETAT COLONNE D'EAU

Picophytoplancton ( <3 µm)

Nanophytoplancton (> 3 µm)

ETAT PHYTOPLANCTON

Légende :(1) Souchu et al., 2000(2) Les résultats de 2000 ne correspondent qu'à une seule grille et ne peuvent donc ëtre considérés comme un diagnostic

La Palme

M édiocreTrès bon Bon Moyen Mauvais

3. Autres réseauxDeux autres réseaux sont opérés sur la lagune de La Palme (Figure 4. 2) : leRéseau National d’Observation (RNO) et le Réseau Intégrateurs Biologiques(RINBIO).

3.1. Suivi RNO

Le Réseau National d’Observation (RNO), opéré par Ifremer sur la lagune de LaPalme, suit la contamination des sédiments littoraux à raison d’une campagne deprélèvements tout les dix ans. La dernière campagne de prélèvement date de1995-96, la prochaine aura donc lieu en 2006-07. Les résultats de 1996 (RNO,

Tableau 4. 3 : Evolution desdiagnostics estivaux pour la lagunede La Palme.

101


1998), qui ont été présentés dans le rapport RSL 2002 (Ifremer, 2003), ne sontpas repris cette année.

3.2. Suivi RINBIO

Le Réseau Intégrateur Biologiques (RINBIO), conduit par Ifremer et l’Agence del’Eau RM&C, a pour but d’évaluer le niveau de contamination chimique dans lechamp moyen du littoral méditerranéen, c’est-à-dire sur une zone où lesconcentrations mesurées correspondent à l’effet moyen de l’ensemble desapports, par implantation de stations artificielles à moules. La définition desgrilles de qualité est adaptée à l’objectif recherché qui est de disposer d’élémentsde comparaison des sites entre eux pour une campagne donnée. A l’heureactuelle, la définition d’une grille de qualité, applicable à toutes les campagnes,n’est pas finalisée. Il n’est donc pas pertinent, pour un site donné et uncontaminant donné, de comparer les résultats des campagnes 2000 et 2003. Unegrille standard devrait être construite à l’issue de la prochaine campagneRINBIO, à partir du traitement des données recueillies depuis le début du réseau.

Figure 4. 3. Niveaux decontamination en polluantsmétalliques et organiquesmesurés dans la stationartificielles de moules lors dela campagne RINBIO 2003(Fluo : fluoranthène ; HAP :somme de 16 HydrocarburesAromatiques Polycycliques).

102


Pour plus de détails sur les contaminants mesurés, la méthodologie, les modes decalcul et les résultats, se reporter au rapport de la campagne 2000 (Andral et al.,2001, 2004). Une nouvelle campagne RINBIO a été réalisée en 2003, et unestation a été implantée dans la lagune de La Palme (Figure 4. 2).

Les résultats de la campagne 2003 montrent que pour la majorité descontaminants mesurés, à l’exception du mercure (Hg) et du nickel (Ni), lesniveaux mesurés correspondent peu ou prou au bruit de fond de contaminationnaturelle (niveaux normaux ou supra-normaux). Notamment, les niveauxmoyennement élevés de cuivre observés en 2000 ne sont pas confirmés.Concernant le mercure, cette nouvelle campagne confirme la présence de niveauxanormaux comme cela avait été observé lors des campagnes de 1998 et 2000.Ceci indique qu’il existe une source avérée de mercure sur le bassin versant, etqu’il convient d’en déterminer sa nature, anthropique ou naturelle, pour envisagerdes mesures de gestion. Il en va de même pour le nickel mais une sourcenaturelle est plus fortement probable pour ce métal.

4. Conclusions

Du point de vue de l’eutrophisation, la lagune de La Palme conforte son bon état.Les paramètres de l’eau et du compartiment phytoplanctonique affichent desvaleurs satisfaisantes. L’événement de pollution de 2004 n’a pas, comme prévu,de conséquences écologiques quant au niveau d’eutrophisation du milieu.

La contamination par le mercure, maintenant plusieurs fois observée, dans lecadre du suivi RINBIO, mérite l’attention des gestionnaires. Une petite enquêtequant aux sources potentielles sur le bassin-versant devrait être conduite.

Le statut de référence de cette lagune vis-à-vis de l’eutrophisation est conforté, etdonc ne remet pas en cause son choix au titre de la DCE pour le volet biologique.Cependant, la mise en évidence d’une contamination récurrente par le mercureest de nature à compromettre son élection comme site de référence pour l’étatécologique (biologique + chimique) au titre de la DCE.

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5. Références bibliographiques

Andral et al., 2004. Réseau Intégrateurs Biologiques. Evaluation de lacontamination chimique basée sur l'utilisation de stations artificielles demoules en Méditerranée; résultats de la campagne 2003. RST/DEL/PAC 04- 08. Convention Agence de l'Eau Rhône Méditerranée et Corse n° 2004 -14 - 03. 75 pp.

Andral B., Stanisière J.Y., Mercier S., 2001, Réseau Intégrateurs Biologiques.Evaluation de la contamination chimique basée sur l’utilisation de stationsartificielles de moules en méditerranée : résultats de la campagne 2000.Rapport Ifremer. Convention Agence de l’Eau RMC, 87 p.

Ifremer, 2002. Réseau de Suivi Lagunaire du Languedoc-Roussillon : Bilan desrésultats 2001. Rapport RSL-02/2002, 366 p.



RNO, 1998. Surveillance du milieu marin. Travaux du RNO. Edition 1998.Ifremer et MATE, 52 p.

Souchu P., Laugier T., Dusserre K., Marobin D.,2000. Suivi des paramètrestrophiques dans l’eau des étangs de La Palme. Rapport Ifremer DEL/ST,31p.

Wilke M., Boutière H., 2000. Synthèse générale du fonctionnementhydrobiologique de l’étang de La Palme. CEH, Perpignan, 173 P.

réseau de suivi lagunaire du languedoc-roussillonrsl.cepralmar.org/doc/rsl-04-4.pdf · 2018. 10....

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