l'escoubo n°8 - août 2004

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À voir, à faire au cœur de notre terroir : événements, manifestations, portraits... À voir, à faire au cœur de notre terroir : événements, manifestations, portraits... Trimestriel gratuit numéro 8 - août 2004 La vie des gens au cœur de notre terroir L’ESCOUBO Gard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale Magazine Dessine-moi une pensée ! La nourriture des pêcheurs Le pont de Roquemaure CharlÉlie Couture Paul Borges et Alexia Cascales Tango surréaliste

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La vie des gens au coeur de notre terroir : Gard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale

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Page 1: L'escoubo n°8 - août 2004

À voir, à faire

au cœur de notre terroir :

événements, manifestations,

portraits...

À voir, à faire

au cœur de notre terroir :

événements, manifestations,

portraits...

Trimestriel gratuit numéro 8 - août 2004

La vie des gens au cœur de notre terroir

L’ESCOUBOGard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale

Magazine

Dessine-moi une pensée !

La nourriture des pêcheurs

Le pont deRoquemaure

CharlÉlie Couture

Paul Borges et Alexia Cascales

Tango surréaliste

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Jean Fléchet

Si vous n’avez jamais côtoyé un metteur en scène, sivous n’avez jamais eu la possibilité de parler à un réa-lisateur de télévision, si vous n’avez jamais pu discu-

ter avec un humaniste, si vous n’avez jamais rencontrétout simplement un poète ou un auteur, eh bien, sachezqu’il y en a un à deux pas de chez vous ! Jean Fléchethabite à Mondragon, cet artisan du cinéma a réalisé pen-dant sa longue carrière et encore maintenant une kyriel-le de courts-métrages, de films de télévision et de filmsmoyens métrages.Sur ce DVD que vous pourrez trouver auprès de l’auteurou auprès de la société ECRAN SUD à Toulouse, vousdécouvrirez le monde magique de Jean Fléchet. Avec lefilm L’Orsalher « le montreur d’ours », vous entrerez dansl’intimité de Gaston Sentein, un des sept fils d’une famil-le de bûcherons ariégeois. Il s’arrache à son pays et vers1840, afin de gagner sa vie, il sillonne les routes du Sud-Est comme montreur d’ours. Il rencontre sur son cheminun colporteur en livre qui lui fait découvrir la langue etl’écrit. Entre légende et aventure, ce voyage initiatiquedonne le goût du terroir et la soif du voyage.Les bonus du DVD vous font connaître Jean Fléchet à tra-vers un interview de Francis Fourcou et vous offrent deuxautres courts-métrages « La fam de Machougas » inter-prété par Pierre Aubert, le Buster Keaton provençal. Cefilm classique du cinéma de langue d’Oc vous fait péné-trer dans le monde fantastique de la faim, toujours lafaim et « La Sartan » farce de village interprétée par lethéâtre de Caderousse qui nous dévoile dans la langue deMistral les déboires d’une femme autour de sa « sartan ».Deux films tournés à Caderousse en 1963.

Yves Furic

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Un cinéaste bien de chez nous

>> Cinéma S O m m a i r e>> Éditorial p. 3

>> CinémaUn Cinéaste bien de chez nous p. 2

>> JeuxMais qu’est ce que c’est ? p. 2Les mots croisés p. 15

>> ReportagesMaïlys p. 4

La nourriture des pêcheurs p. 7

>> Cuisine du terroirLe Crespeü p. 5

>> SportOublions nos préjugés et bravo les filles p. 5

>> RencontreCharlÉlie Couture p. 6

>> RécitLes Contes du Maset p. 12

>> HistoireLe train fantôme p. 9, 14

>> LectureViesben Éditions présentent p. 8Dénouer l’échec scolaire p. 13

>> À l’AfficheAU CŒUR DE NOTRE TERROIRL’actualité de nos villes et de nos villages p. 10,11

>> DivertissementsTire la chevillette p. 3La phrase célèbre p. 15D’où ça vient p. 15Les pensées de Laurent Santi p. 15

Mais qu’est-ce que c’est ?Drôle d’outil ! Une pointe en baïonnette, unebague pointue qui coulisse sur un axe à sectioncarré, un magnifique manche en bois ; il nemanque plus qu’une main pour s’en servir. Alors !Lorsque vous aurez cet outil dans votre main,qu’en ferez-vous ?

La langue au chat

Avant de lire la réponse page

15, sachez que sans cet objet, il

vous faudra de bonnes dents !

Jean Fléchet, la Tissote, 84430 Mondragon.Tél. : 04 90 40 62 11

ECRAN SUD, 14 rue du Tanneron, 31400 Toulouse.Tél. : 05 61 12 15 23

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Le petit chaperon rouge atoujours été une histoire ter-rible à cauchemarder desnuits entières. La forêt dange-reuse, la maison isolée, leloup qui parle et qui arrive àmarcher sur les pattes de der-rières ou la naïveté incroyablede cette petite fille qui trouvedes ressemblances entre l’ani-mal et la grand-mère. Mais cequi pendant de longues

années a été un vrai mystère, c’est bien cette phrase : « Tire la che-villette et la bobinette cherra ! » Combien de fois ai-je pu imaginerce que pouvait être la bobinette. J’ai d’abord pensé au visage car,parfois j’entendais mes parents dire : « Tu as vu celui-là, il a unedrôle de bobine ! » Mais pourquoi un visage serait-il « cherra » ?Ce mot à connotation italienne ne me disait rien du tout. Sanscompter le nombre de fois où une petite bobine de fil hantait monesprit. La chevillette c’était plus facile, une petite cheville semblaitêtre la réalité. Mais dès que je tirais la petite cheville pour que labobine italienne cher ou pas m’ouvre la porte, l’incompréhensiondevenait totale.Aujourd’hui je veux donner aux enfants la solution à cette énigmeleur permettant ainsi de mieux dormir. La bobinette est un mor-ceau de bois rond qui sert de verrou en pénétrant dans un creuxdu montant de la porte. Cette bobinette se libère grâce à une cor-delette attachée à la chevillette qui n’est ni plus ni moins qu’unpetit morceau de bois pointu qui tiré vers le haut fait choir (cher-ra au futur) la bobinette. Ainsi la porte s’ouvre.Je me rends compte du service que je viens de rendre à l’humani-té tout en sachant qu’aujourd’hui on dit plus simplement : « entrez ! »

Chères lectrices, cherslecteurs, dans cet éditoj’aimerais vous faire par-

tager ma joie quant au succèsqu’a rencontré la sortie duN°7 nouvelle formule. Denombreux lecteurs m’ont faitpart de leur critique et j’ai punoter : les couleurs sont plusvives..., l’ensemble est plusdynamique..., continuezcomme cela pour notre plai-sir..., à quand un Escoubomensuel ? Ne lâchez jamais cemagazine reflet de notre ter-roir... etc. La rédaction remer-cie les lecteurs qui au termede leur abonnement ontreconduit systématiquementcelui-ci pour une année sup-plémentaire.Prochainement, afin de per-mettre son développement,l’Escoubo MAGAZINE severra affublé de pages supplé-mentaires partagées entrenos amis annonceurs qui, jele répète, sont des partenaires

incontournables afin de vouspermettre de passer de bonsmoments de lecture et de réa-liser des reportages de plusen plus diversifiés.Il est question l’année pro-chaine de sortir « les contesdu maset » en livre de poche.Cette initiative du MAGAZINEvous fera bénéficier de l’en-semble des nouvelles de Paul-Alice Clément dans un recueilet permettra à d’autresauteurs de faire connaîtreleurs ouvrages.J’attire votre attention sur lereportage de la page 4 concer-nant la petite Maïlys. C’estune enfant merveilleuse quiavec l’aide de nous tous pour-rait avoir une vie plus facile.Cette aide doit se traduire demille façons ; il suffit deprendre contact avecl’Escoubo MAGAZINE.Chapeau à ses parents qui luidonne leur Amour commejamais !

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Yves Furic

>> Éditorial

Tire la chevilletteAujourd’hui, on dit : « entrez ! »

Abonnez-vous !Pour être sûr de recevoir L’Escoubo à votredomicile, abonnez-vous.

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Sur papier libre notez :Nom et prénom :Adresse :Code postal : Ville :Tél :désire s’abonner à L’ESCOUBO, 9 rue Saint-Louis,84860 Caderousse

Veuillez trouver ci-joint mon chèque à l’ordre de L’ESCOUBO.

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Ma rencontre avec Maïlyscommence par un regard.Son regard ! Grand, étince-lant, je ne peux m’en détach-er. Cette petite fille de onzeans m’empêche de continuerma route. Je m’éloigne unpeu, mais reviens vers ellecomme poussé vers sa ten-dresse. Je désire la connaîtremieux. J’aborde ses parents,car Maïlys ne peut pas meparler ni venir à moi ; elle estassise dans un fauteuilroulant atteinte du syn-drome de Reth. J’obtiens deses parents, Yolande et Joël,la possibilité de les rencon-trer dans ce contexte difficileet laborieux de la vie de tousles jours de parents d’enfantatteint d’un handicap lourd.Le Professeur JosetteMancini de l’hôpital de laTimone à Marseille précise :« Le syndrome de Reth secaractérise chez les filles parun trouble grave et global dudéveloppement du systèmenerveux central... Le syn-drome de Reth existe dansles différentes parties dumonde. La prévalence enEurope serait de 1 / 15000. »J’arrête là l’explication médi-cale. Yolande est aidesoignante et Joël infirmier ;un contexte professionnelqui les aide un peu dans leurgalère quotidienne. Maïlysest née normale. C’est à 18mois que les troubles ducomportement commencentà l’envahir. Elle est peut-êtreautiste, elle voit des psy, despédopsy et on lui donne destraitements. Il faut attendrela visite du SAMU pour qu’unmédecin diagnostique unsyndrome de Reth. Yolandeexplique que la vue du pre-mier fauteuil roulant fut ter-rible. Il faut maintenantaffronter le regard des gens.Yolande ajoute : « Je suisenvieuse du bonheur desautres... On n’a pas de pro-jet ! » Sans compter cet étatde fait, très pesant pour les 7frères et sœurs de Maïlys.Maintenant entrons dansl’une de ces difficilesjournées avec Yolande et Joël.4 heures du matin, Yolandelance sa journée : vaisselle,machine à laver. Joël prépare

Le petit déjeuner : « C’est leseul moment où l’on peut sedire les petits mots du privé. »Dès 6 heures les frères etsœurs se lèvent et ainsi s’ensuivent les préparatifs avantl’école via la garderie(payante). C’est Joël quiemmène tout le petit mondeprofitant de son départ autravail. 8 heures, Yolandes’occupe de Maïlys qui nepeut pas descendre de sachambre sans aide.Changement de la poche denourriture (Maïlys est nour-rit par stomie). Ensuite avecun matériel adéquat, c’est latoilette qui précède une

petite sortie jusqu’à 11heures où les éducateursarrivent. Déjà midi, Joël ren-tre et prend le relais pour lerepas. Au pas de course,Yolande part à son travail àla clinique. De 14 à 16heures, Joël tient compagnieà Maïlys et essai de l’in-téresser par des jeux. 18heures, Joël part en coursesavec Maïlys et en profitepour aller chercher le restede la petite famille. On passesur les devoirs, le dîner, ladouche pour tout le mondeet au lit. 21 heures, Joël vachercher Yolande quiexplique, les yeux remplies

de larmes : « C’est la fatigueet un peu de décourage-ment. Mais ça c’est améliorécar au début, Joël travaillaittoute la journée. » Bien sûr,il faut ajouter à toutes cescontraintes quotidiennes : laprise de rendez-vous au cen-tre anti-douleur, àl’orthopédiste, au pédiatre,etc. Et tendre le dos à chaqueinstant car Maïlys peut à toutmoment faire une crised’épilepsie ou une désatura-tion (taux d’oxygène quidiminue dans le sang) Sanscompter les problèmesfinanciers : les changes coû-tent plus de 150 euros parmois. (Des sociétés de fabri-cation de changes sont con-tactées mais leur réponse,toujours la même est : «Votre démarche est très bellemais nous n’avons pas debudget pour cela. ») En toutcas, après 8 mois d’attente,excusez du peu, Yolande etJoël ont réussi à financer unfauteuil qui peut monter etdescendre les escaliers coût :6165 €. Il est donc bon denommer les donateurs etvous allez voir qu’il faut de lapugnacité pour y arriver :1595 € par le site pour la vieautonome, 1500 € par laCPAM, 1500 € par l’actionsociale des armées, 500 € parl’IRSEA (caisse de retraite)300 € par le Rotary Club,250 € par la CAF, 202 € par lamutuelle national des hospi-taliers, 165 € de Yolande etJoël et enfin la bonne soli-darité de leur mairie qui par-ticipe à un niveau exception-nel de 153 petits euros. Pourla petite histoire, un jourYolande et Joël ont eu enviede se relaxer, ils ont eubesoin d’une nounou et parerreur, ils ont oublié depayer les charges, eh bien unhuissier est venu lesréclamer.Bonne nuit, mes amis, vousl’avez bien méritée !

Yves Furic

Si vous voulez les aider : contactez l’Escoubo MAGAZINE04 90 51 98 66

Parlez-moi d’amour : Maïlys

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>> Reportage

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L’E.E.A.R. (Espérance, étoile,aurore Réunies) associationcentenaire (1888). À l’origineune société multi disci-plinaire qui comprenait lapréparation militaire, de lagymnastique, du main à mainet en 1910, la création de lasection poids et haltères.Dans les années 1930, ÉmileGiombinni devient championde France Poids et Haltères.Ensuite le club connaît sesheures de gloire en gymnas-tique avec Jaillard sélectionné

olympique en 1960 (Rome)C’est en 1965 que la sectionhaltérophile de Carpentrasfait à nouveau parler d’elleavec la venue de Amier,Laurent, Adam et Brunet quiprennent le titre de championsde Provence par équipe.Dans les années 1970, Jean-Pierre. Brunet, plusieurs foischampions de Provence estsélectionné au Championnatde France et depuis 1980 avecla venue de Jouan, Raynaud,Gourrier et Heinrich, le club

se hisse à la première placedu championnat français.À partir de ce moment, PierreGourrier, capitaine de l’équi-pe de France et sélectionnéolympique (4e à Montréal)s’occupe de l’entraînementdes athlètes et sous sa direc-tion de nombreux championsde Vaucluse, Provence et deFrance ont fait briller lescouleurs carpentrassiennes.C’est à cette époque que J.-P.Brunet devient Président deshaltérophiles.

En 1990, les fémininesentrent en action et ellesrejoignent les garçons enélite. Cette année l’équipemasculine termine 3e auchampionnat de France ennationale 1 A et l’équipe fémi-nine 1ère au championnat deFrance en nationale 1 B etmonte en nationale 1 A.Photos 1 : l’équipe des filles, 2 :Cindy Genoux, cadette, niveauinternational est championne deFrance dans la catégorie des 53 kg,3 : l’équipe de Carpentras

Oublions tous nos préjugés, et bravo les filles !

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>> Sport

>> La cuisine de notre terroir La recette du chef : « Le Crespeü »C’est une succession d’omelettes auxlégumes mises les unes sur les autres etservie froide.

Ingrédients pour 10 personnes : 20 œufs, 4artichauts, 2 aubergines, 4 tomates, 4 oignons blancs,2 poivrons verts, 2 poivrons rouges, tapenade, basilic,thym, 2 gousses ail, persil, sel, poivre, huile d’olive.Chaque légume, mixé, sera mélangé avec deux oeufs bat-tus en omelette. Les poivrons grillés seront coupés en désou mixés. Les battre avec deux oeufs entiers, mettre lesverts dans une assiette en attente, et les rouges dans uneautre. Les artichauts : couper les feuilles au niveau dufond, couper le fond en quartiers, faire cuire 25mn dansla poêle très doucement avec l’huile d’olive et le thym.Puis mixer, mélanger aux deux oeufs et mettre en attente.Les oignons seront revenus avec du thym, du laurier et del’huile d’olive puis battus avec les 2oeufs mis de coté. Lesaubergines non pelées seront d’abord revenues coupéesen dés dans de l’huile d’olive pendant 20mn avec unegousse d’ail puis battues avec deux oeufs et mises enattente. Tapenade : 2 cuillerées à soupe battues avec deuxoeufs et mises en attente. Persil haché fin, mélangé avecdeux oeufs et mis de côté.Maintenant, vous aller faire vos omelettes dans une poêlede 20 cm de diamètre environ, les unes après les autres.Elles auront toutes été salées, poivrées et seront cuites àl’huile d’olive. Elles seront les plus plates possibles, unpeu baveuses et empilées les unes sur les autres, soit dansun plat, soit dans un moule haut. Bien tasser, alterner lescouleurs Servir froid le lendemain. Bon appétit !

Avec BRUNET FRÈRES Traiteur « La Signature des Gourmets »

C’est en 1965 que Max et Jean-Pierre Brunet s’ins-tallent à Carpentras et créent une boucheriecharcuterie. Dès 1987, un rayon traiteur voit lejour sous la responsabilité de Jean-Pierre et de safemme Nadine. En 2001, fort de sa notoriété et desa qualité, le rayon traiteur se développe a telpoint que Jean-Pierre et Nadine en étroite colla-boration avec leurs deux fils Alex et Christian,s’installent sur la commune de Monteux etconstruisent un magnifique bâtiment compor-tant une grande cuisine de 700 m2 aux normesEuropéenne et un restaurant de 60 couverts, des-tiné au entreprises locales. Dès le début de l’an-née 2004, le restaurant est agrandi avec 30 cou-verts supplémentaires et des bureaux adminis-tratifs. Aujourd’hui, encadrés par Jean-Pierre etNadine, qui conseillent et gèrent, Alex est devenule responsable des achats et du matériel alors queChristian est le chef de cuisine de ce grand éta-blissement qui garde au fond du cœur l’amour dela bonne cuisine et le goût du terroir.

BRUNET FRÈRES - 90, rue Cugnot - Z. A. Les Escampades 84170 Monteux / tél. 04 90 66 33 90 - fax 04 90 66 32 [email protected] - www.traiteur-brunet.com

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CharlÉlie Couture est né le 26février 1956 à Nancy d’unemère prof de Français et d’unpère prof d’histoire de l’art. Ilapprend le piano avec sagrand-mère dès l’âge de 6 anset demi. Il devient le compos-iteur et interprète de nombrede chansons et musiquesjusqu’à la bagatelle de 20albums. Mais en discutantavec lui, je me suis aperçuqu’il se disait plutôt plasti-

cien. Ce terme général n’estpas usurpé puisque CharlÉlieest surtout un peintre, unsculpteur, un dessinateur etun écrivain de talent. Il pub-liera des recueils de nou-velles, des récits de voyage,mais exposera aussi dans denombreux pays du mondedes peintures, aquarelles etdes croquis urbains.

Yves Furic

Dessine-moi une pensée>> Rencontre

Du 11 juin au 28 juillet à laMaison des vins d’Inter

Rhône a eu lieu une exposi-tion pas comme les autres.Tout a commencé par la ren-contre de CharlÉlie Coutureet du journaliste BernardSorbier. Ce dernier a écrit toutau long des jours et aux qua-tre coins du monde des apho-rismes qui se sont retrouvésau hasard de ses voyages àtravers la planète entre lesmains de CharlÉlie.Interpellé et inspiré par cesphrases courtes, CharlÉlie aproposé à Bernard de trans-poser ses pensées sur unefeuille de papier sous laforme d’un dessin à l’encre dechine. Une magnifique idéequi aujourd’hui aura tenupendant 6 semaines uneplace importante de créati-vité et d’idées impulsives surles cimaises de la Maison desvins d’Avignon.Auteur de plusieurs recueilsd’aphorismes, Bernard Sorbierest né le 28 décembre 1963 àVaison-la-Romaine. L’annéedu bac, il réalise son premiervoyage entre Tombouctou etOuagadougou où il noircitdes carnets de notes et fêteses vingt ans. Entre 1990 et2000 il est journaliste pourdes hebdomadaires de l’île dela Réunion. Parallèlement, ilrédige des romans, des récitset des recueils de poésies auxÉditions Les Mots du Ber.

Les aventures de Scoubo

CharlElie et Bernard Sorbier,deux compères

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La nourriture des pêcheurselles sont étalées sur desgrands chariots où elles reçoi-vent des micro-gouttes d’eaupendant une heure et demieafin de leur donner plus desouplesse pour l’étape suivan-te, la coupe. Deux machinesemporte-pièces sont utiliséespour former les différenteshosties. Enfin, elles sontpatiemment triées une à une.Toute hostie abîmée, fendueou cassée est mise au déchetsans discussion. Ensachées(500 petites hosties font envi-ron 160g), puis mises en car-ton de 12 kilos, elles sont alorsenvoyées aux quatre coins dela France. Plus d’un milliond’hosties sont ainsi expédiéespar mois à travers plusieurslieux de culte, paroisses, cierge-ries ou librairies religieuses àtravers l’Hexagone.«Parmi la vingtaine defabriques ou carmels françaisqui produisent des hosties, noussommes les seuls laïques et quiplus est un CAT (Centre d’Aidepar le Travail). Grâce à ce tra-vail, les personnes handicapéesretrouvent une place digne dansla société. Elles sont rémunéréeset surtout elles ont conscience derendre un vrai service. Ce n’estpas un business, cette fabriquecorrespond à nos convictionsprofondes» explique Marie-Françoise Chetcuti, la respon-sable.Installée à l’Hôtel de Vichetdans la petite rue de laRépublique, la fabrique estouverte aux passants et auxtouristes qui peuvent libre-ment la visiter. Ils y décou-vrent une chaîne de travail,mais surtout une chaîned’amitié et de bonne humeuroù les personnes handicapéesmentales sont reconnues pourleur travail. Chacun exécutereligieusement sa besogne, enattendant le mercredi, jour oùla messe est célébrée dans lachapelle située juste au-dessusde la fabrique.

Sophie Moulin

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Le four chauffe depuis déjàune demi-heure quand la

dizaine d’employés s’installe àleur poste respectif. Il est 7 h30 et les rues de Pernes-les-Fontaines, où est située lafabrique, s’éveillent à peine.Ici, chacun a un rôle très précisdans cette mécanique bienhuilée. Et ça fait 136 ans quecela marche ainsi ! L’œuvre despains d’Autel existe en effetdepuis 1868, lorsque : deuxprêtres du diocèse d’Avignonont voulu avoir pour eux-mêmes et pour leurs confrèresamis une matière eucharis-tique de toute sûreté, comme ilest signalé sur un grand pan-neau au sein de la fabrique,rappelant l’histoire de cettedernière. Et c’est comme celaque la fabrication d’hosties acommencé à Pernes.Les débuts furent modestes,mais les religieuses de laRetraite Chrétienne, aidées pardes ouvriers, ont vite fait pros-pérer l’affaire à force de pugna-cité. Le matériel s’est moderni-sé, les locaux se sont agrandiset la vente de pains d’autel estvite passée de 11 millions en1922 à 27 millions dix ans plustard, soit en moyenne 100 000hosties expédiées, chaque jour,en France et dans ses colonies !Pendant plus de 120 ans, lesreligieuses se sont ainsirelayées pour fabriquer cettenourriture liturgique. Mais en1996, les trois dernières, deve-nues trop âgées pour travaillerainsi, ont été rappelées dansleur couvent de Chusclan dansle Gard. Auparavant, elles onttransmis leur savoir-faire à unenouvelle équipe, la Commu-nauté chrétienne du Moulinde l’Auro (Arche Jean Vanier).C’est Monseigneur Bouchez,évêque de Vaucluse à cetteépoque-là, qui leur a demandéde reprendre la fabricationd’hosties, tout en rendant unservice d’église, celui de fairetravailler des adultes handica-pés mentaux. Depuis lors, unedizaine de personnes y sontemployées, gérées par deuxassistants, Jerry et Martine etune responsable, Marie-Françoise Chetcuti, qui met-

tent souvent, eux-aussi, lamain à la pâte.Plus d’un million d’hostiesfabriquées tous les moisLa pâte pour fabriquer des hos-ties n’est pas très compliquée.La recette est on ne peut plussimple: dix kilos de farinemélangés à dix litres d’eau et letour est joué. Tout commenceau four, avec Jérôme qui pré-pare la mixture. Assis devant samachine, il fait basculer lepetit robinet qui déverse laquantité exacte sur une plaqueà la manière d’un gaufrier

géant. La pâte est alors com-pressée à 170° pour les petiteshosties et à 230° pour lesgrandes qui sont, il est vrai, unpeu plus dorées que les autres.Armé d’une spatule, Jérômedécolle alors délicatementcette plaque de pain azyme etla dépose dans une caissette.Le drôle de carrousel continuealors son manège sur les deuxautres plaques chauffantes etainsi de suite. Quand la quanti-té est suffisante, elles sonttransportées dans une piècemunie d’un humidificateur. Là,

>> ReportageHorizontalement : 1.Écumoires.2.Totaux - Pi.3.One - si - us.4.Ut - Italie.5.Rondes.6.Nu - mer.7.Ergotait.8.Ut - nets.9.Escales.Verticalement : A.Étourneau.B.Contour.C.Ute - gué.D.Ma - idiots.E.Ouste.F.Ixias - Ana.G.Miel.H.Épuisette.I.Sise - ss.

Solutionsmots croisés p 15

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VIESBEN EDITIONS - BP 12 - 26290 DONZÈRE - Fax : 04 75 51 63 38Courriel : [email protected] / Site : www.viesben-editions.com

>> Lecture

« IL LUI FAUDRAIT DEJAREVIVRE »

Roman de Jacques Benoist.

Ceci est une histoire simple. Le récit de larencontre fortuite de Charles Godard etde Vincent, d’un homme qui trouve unfils en un enfant à la recherche d’unpère. S’y mêlent souvenirs et espérances,rêves et découvertes de la part de deuxêtres que tout sépare. L’âge, la façond’avoir été pour l’un, sa référenceconstante à la réalisation de sa vie en unmonde aujourd’hui disparu, sa solitudepeuplée seulement d’images et de sen-teurs rapportées de loin et de long-temps, de sentiments à ne pas dire etl’insouciance de la jeunesse de l’autre.Charles décrit pour Vincent l’utilité desobjets, ses joies, la beauté des paysageset ce que dit le vent et tout ce dont il sesouvient de ses années passées. Il gardeseulement en mémoire, par -devers luicomme autant de secrets, des odeurs depoussière et de misère, ses peines et sesamours.Un roman de Jacques Benoist que tra-versent de nombreux personnages depassage croqués d’un trait grinçant outout de rondeur, animés à dessein depersonnalités pâles ou marquantes àl’instar de tous ceux que nous croisonschaque jour et qui nous indiffèrent ounous font rire ou pleurer.

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« CARLOS »Roman d’Arlette Wylid

Madame Arlette Ecuer, dite Arlette Wylidest valentinoise de longue date et mèrede trois enfants. Passionnée de voyageset de découvertes, écrivain reconnu etdéjà édité chez Gallimard pour sonroman « Le lait sur le feu » auteur de « Qu’est ce que cet amour ? » de « Colombe », « Midas », de poèmes,Arlette Wylid met à profit son expériencedes milieux de l’enseignement pour trai-ter la psychologie de ses personnagesavec finesse dans le style classiquepropre à ceux qui écrivent pour le plaisirde leurs lecteurs.Dans son dernier roman « Carlos » Il estquestion de destins ancrés dans la réali-té de l’immédiat après-guerre. Pas uneseule description d’objet, cadre ou pay-sage ; rien que des comportements. C’estau lecteur de découvrir les mœurs decette époque, la psychologie des prota-gonistes qui ne peuvent manquer d’inté-resser et d’émouvoir.

« AVEC DES LOINTAINS AUCŒUR »

Roman de Jacques Benoist

Enregistré par l’auteur sur disque compact MP3, sous étui plastique rigi-de illustré.Plus de 6 heures d’écoute PROMOAUDIO, 23 €. Existe sur supportlivre

Michel Meunier, jeune ouvrier, narrateurimaginaire de ce qui aurait pu être la viede ceux qui eurent 20 ans entre 1954 et1962, parle au pluriel. Il dépeint ce quefurent les longs mois passés sous l’uni-forme avec son groupe de copains duhasard, de l’autre côté de la mer. Deretour à la vie civile, il décrit par le détailsa lente ascension professionnelle, sasolitude, ses amours puis son besoin deretrouver sa jeunesse. Pour cela il irarejoindre Yves Landry de Sutières, l’amibrillant et raté en toutes choses, dont lecœur est trop plein d’un pays doulou-reusement vécu pour qu’il y ait placepour d’autres aventures. De nombreuxpersonnages l’accompagnent tout aulong des 6 heures d’écoute, évoquant unpays que nul n’a connu sans être frappéd’amour et où il ne reste aujourd’huiqu’à peine assez de lumière pour faire selever l’aube.

En 2002, l’association « LA LEVADO » fêtait le centenaire de la naissance de Paul Marquion.Historien, homme de lettres et de théâtre provençal, natif de Caderousse, il a laissé des œuvres peuconnues dans lesquelles il exprime son attachement à la vie rurale, à l’histoire et à la culture pro-vençale. Dans les années 1970, il publie dans la revue des « Amis d’Orange » une chronique danslaquelle il décrit la vie rurale de son village natal. Avec simplicité et précision il raconte ses sou-venirs d’enfance. L’association « LA LEVADO » a rassemblé tous ces articles dans ce livre demémoire, pensant qu’il s’agit là d’un patrimoine précieux à préserver.Même si cet enfant du pays a tenu à utiliser le village de Caderousse comme terrain d’expérience,le livre de Paul Marquion pourrait s’adapter à tous les villages du Comtat Venaissin. Un livre ! Neserait-ce pas d’encyclopédie dont il faudrait parler ? Car tous les sujets y sont abordés : la vie socia-le, la géographie, l’histoire, l’antiquité, les styles de mobilier, l’architecture, l’agriculture, l’agrono-mie, la physique, la chimie, les conflits, les légendes, la mode, la vie et la mort. Un retour en arriè-re qui nous montre bien que si le passé est le passé, ce dernier a tout de même contribué àconstruire le futur.Pour commander le livre, envoyer un chèque de 25 € à : Magazine L’ESCOUBO, 9 rue Saint-Louis,84860 Caderousse. Vous le recevrez par la poste franco de port.

« MŒURS ET COUTUMES DE JADIS dans un village du Comtat Venaissin » de Paul Marquion

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>> Histoire

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Alors que le débarquementdes Alliés a commencé audébut du mois de juin 1944pour libérer la France del’Allemagne nazie, des cen-taines de prisonniers livrésaux autorités allemandes parle gouvernement de Vichy,croupissent dans les geôlesde tout l’Hexagone. Sentantque l’étau se resserre sur eux,les Nazis décident de précipi-ter les convois de déportésdans les camps allemands. Audébut du mois d’août 1944,700 hommes et femmes,

Résistants français, Italiensantifascistes, républicainsespagnols, Tchèques,Hollandais, Suisses et Juifs,montent dans un train à lagare de Toulouse direction leSud-est. Le 18 août 1944, letrain est obligé de s’arrêter àRoquemaure, les voies ayantété détruites quelques joursauparavant par les bombarde-ments alliés. Les Allemandsdécident alors d’abandonnerle train, et de faire marcher leconvoi jusqu’à la gare deSorgues.

En colonnes par quatre, lesmalheureux partent pour dix-sept kilomètres à pied sousune chaleur torride. Ils traver-sent le Rhône sur ce qui restedu pont de Roquemaure par-tiellement détruit le 15 août1944. Ils marchent sans eau,sans nourriture, avec la peurau ventre, l’angoisse sur leuravenir, la dysenterie, lescoups des S.S.. Tels des auto-mates, les prisonniers avan-cent, soutenant les maladeset ceux qui ne sentent plusleurs jambes. Ils traversent

les vignes de Châteauneuf-

du-Pape, mais sont bien évi-

demment très vite dissuadés

de prendre du raisin à coups

de crosse de fusils. Les plus

hardis ou les plus chanceux

réussiront à goûter quelques

grains sans que les soldats les

aperçoivent. La colonne

continue son périple, et arrive

au village, où les habitants

tentent de leur faire passer

un peu d’eau ou des fruits au

nez des S.S. (suite p.14)

Les Coteaux de

Le caveau est ouvert 7J/7. Pour plus d’informations : http://www.coteaux-de-visan.f - Tél. 04 90 28 50 80 - Fax 04 90 28 50 81 -

e-mail : [email protected]

Le train fantôme

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Apéritif-Concert les Musicales de Val-Seille■ JEUDIS 5, 12, 19, 26 AOÛT, THÉÂTRE DE VERDURE, 19h30Jeudi 5 août « Groupe Musipat » Voyage au cours duquel l'accordéon, la guitare et le cla-vier vous entraîneront du tango au musette en passantpar les valses-swing et la bossa-nova avec des musiquesd'aujourd'hui.Jeudi 12 août « Maxime Barthélémy » Auteur, compositeur, interprète, humoriste se produitdans les cabarets de Montmartre et chante dans les opé-rettes à travers la France. Il aura pour partenaire unejeune chanteuse saxophoniste.Jeudi 19 août « Steeve Young » Cabarets, casinos et grandes scènes l'ont accueilli. Il achanté avec Claude François, Michel Sardou, Serge Lama,Mike Brant, Julien Clerc... il sera accompagné de deuxmusiciens et d'un chanteur.Jeudi 26 août « Jean-Pierre et Jany » Du groupe « Mélodies Variétés » vous présenteront leschansons populaires des années 60 à 90. Soirée festive...(Entrée gratuite).

Fête d’automne■ 4 ET 5 SEPTEMBREOyez, oyez, braves gens venez festoyer avec nous ! !

Le samedi en fin d’après-midi, Chantal de Saint Priestvous invitera à une confé-rence médiévale sur le loupautour des croyances ances-trales ensuite, un festin avecanimations sera organisé surla place du marché par lescommerçants courthézon-nais. Inscriptions à l’Officedu Tourisme. Rues et places seront lethéâtre de la vie d’antanavec marché, artisans, spec-

tacles de rues, banquets et ripailles.Devenons les visiteurs du Moyen-Age lorsque la citéMédiévale était celle des Princes et des Poètes, façonludique de découvrir notre village et ses habitants atta-chés à leurs racines. !

■ Courthézon

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■ Bollène>> À l’affiche au cœur de notre terroir

Bollène & septembre

Journées du Patrimoine

Exposition “ Regards d’artistes “ du au septembre espace Ripert

Journées du Patrimoine■ SAMEDI 18 SEPTEMBRE

14h00, Espace Ripert : DIAPORAMA sur la vie et l’œuvre deV.-A. Bastet.15h00, Espace Ripert : DIAPORAMA sur la vie et l’œuvre deF. Charpentier.16h00, Chapelle de l’HôpitalAUDITION commentée “ Autour du Patrimoine “ avec C.Dominguez, soprano, A. Almuneau, flûte, R. Ill, clavecin.17h30, Cinéma Le Clap : CONFÉRENCE de Marc Albouy,ingénieur de l’école supérieure d’électricité et conseillertechnique auprès de l’UNESCO « la technique au service dupatrimoine ».20h30, Collégiale Saint-Martin : CONCERT LYRIQUE, leChœur des enfants de l’Estaque.Âgés de 9 à 18 ans, placés sous la direction de G.Hovhannisyan, ils visiteront les répertoires de Bellini, Verdi,Faust, Brindisi, Scarlatti, Mozart

■ DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 14h30, Espace Ripert : DIAPORAMA sur la vie et l’œuvre deF. Charpentier.16h00, Espace Ripert : DIAPORAMA sur la vie et l’œuvre deV.-A. Bastet.15h30 et 16h15, Hôtel Henri Reynaud de la Gardette PRÉSENTATION commentée de costumes provençaux.18h00, Eglise Saint-Martin : CONCERT D’ORGUE interprétépar J.-C. BARBIER19h00, Espace Ripert : RÉSULTATS JEU-CONCOURS et clô-ture des Journées du Patrimoine

■ DU LUNDI 20 AU JEUDI 23 SEPTEMBRE ■ DU LUNDI 27 AU JEUDI 30 SEPTEMBRE

10h00 et 14h30, (mercredi : à 14h30), Espace RipertDIAPORAMA sur la vie et l’œuvre de F. Charpentier.

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>> À l’affiche au cœur de votre terroir

Festival Médiéval 2e édition■ 7 ET 8 AOÛT

Né en 2003, le festival médié-val de Richerenches a, dès lapremière année, attiré plusde 2000 visiteurs qui ont puassister à la reconstitution dela vie au sein d’un village duMoyen-Âge. Tout au longdes deux journées, desattractions, des défilés, desadoubements, des bou-tiques, des saltimbanques...Des animations respec-tueuses de l’Histoire de cetteancienne Commanderie desTempliers. Des repas sontprévus et vous permettront

de déguster les mets des temps anciens.

CONCERT DE GUITARE SOLO■ Samedi 4 septembre. Chapelle Saint-Quenin à 20h30.Antoine Gitton, de Bach à Villa Lobos... Au profit de l’association Enfants et Santé, France-Provence. Contact : Dr Pierre GROS 06 19 84 93 32.

3ÈME FESTIVAL DE BANDE DESSINÉE■ 18 et 19 septembreFestival organisé par l’ass. BDAOC, parrainé par Frank Giroudet Présidé par Enrico Marini.Avec pour thème cette année « Le Fantastique ».

■ Vaison■ Richerenches

■ Avignon (théâtre)

Les découvertes à travers lesruelles de la cité des Papesfont parfois des merveilles. 12rue d’Amphoux, il y a un petitthéâtre qui, excusez du peu,possède 2 salles. Créé parMonique Estryn Cerf, dans celieu vieux de quatre siècles, ilreçoit chaque année destroupes de théâtre et des créa-teurs tous choisis par la Damedu lieu. Cette programma-tion, elle la travaille toute l’an-née avec comme seul collabo-rateur son amour pour lascène. Cette année pendant lefestival off d’Avignon, parmiles quinze œuvres choisies,nous avons noté :« Tango surréaliste » créépar l’association BordigalesCulture, autour des textes dePrévert et Desnos et mis enscène par Alain De Bock, quidans l’ambiance feutrée d’un

bar-dancing de l’entre-deux-guerres nous laisse observerla société de cette époque quidévoile au gré de la pièce lesdifférentes facettes de ces 17personnages, se liant au fil del’histoire en chantant, dan-sant et disant Prévert etDesnos. Oubliant les tracas del’occupation par la phrasemagique « Aujourd’hui c’estla fête ! », on revient vite à laréalité quand les événementstragiques liés au nazismeresurgissent. À consommersans modération.« L’Amort, la Mour » créé,mis en scène et joué par PaulBarge avec la complicité de lachanteuse danseuse et musi-cienne de jazz AléxiaCascales. L’homme parle avecla femme à travers des textesde Hugo, Verlaine, Barge,Baudelaire, Rimbaud, Jammes,

Eluard, Brassens, St John Perse,Supervielle, Pol. La femme luirépond portée par les sons, lechant et le mouvement. Ilss’étreignent, se séparent, s’ai-ment et se haïssent pour enfinse retrouver comme une vieillehistoire. Un bel exercice demémoire et de technique voca-le, un florilège de poèmes et deprose, une voix d’ailleurs. Lerythme est insufflé par la dan-seuse, chanteuse et magnifiquecomédienne qui n’a pas besoindes mots pour se faire com-prendre. Une superbe créationautour d’une mise en scènesimple, juste et touchante. Àrevoir régulièrement.Programmation :■ Les 29, 30 octobre 2004, à20h 30 et le 31 Octobre à 16h,en présence de l’auteur :« S’abandonner, dit-elle »Texte : Michel Cazenave.

Interprétation : Florence Marguier

Mise en scène : Carol-Ann Willering

■ Les 26 et 27 nov., à 20h30 etle 28 nov. à 16h :« Chacun cherche son âme »Par le Théâtre de la Mouvance

D’Yves Sauton. Avec : Florence

Marguier et Yves Sauton. Mise en

Scène par : Yves Sauton.

■ Les 8, 9, 13, 14, 16 et 17décembre, à 10h et 14h30 : « Petit Pois Chiche »Par le Théâtre de la Félicie

Avec Théodora Carla, Sylvain

Agaësse et Thomas Tettamanzi

Mis en scène par : Sylvain Agaësse

LES ATELIERS D’ AMPHOUXMONIQUE ESTRYN CERF10, 12, rue d’ AMPHOUX84000 AVIGNONTEL : 04 90 86 17 12e-mail :cerfmonique@hotmail

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>> Récit

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Les contes du maset par Paul-Alice Clément

(suite du n°7) Les deux petites gares

Cinq années déjà. Ah Paris ! LeParis de mon enfance. Uncamarade m’a demandé de luirendre visite et quittant pourquelques jours la Provence, jechoisis de prendre le train afinde rejoindre la capitale en spé-cifiant bien au guichetier quej’aimerais avoir une place dansun compartiment. Dans majeunesse, quand ma grand-mère nous emmenait mes cou-sins, ma sœur et moi envacances en Bretagne, nousétions toujours dans un com-partiment. J’avais alors huit anset pour moi, ce lieu étaitcomme un appartement oùnous invitions des gens de pas-sage et où l’on mangeait lacharcuterie, les œufs durs, lesfruits juteux qui coulaiententre nos doigts.Sur les genouxde ma grand-mère, un grandtorchon blanc retenait lesmiettes de l’énorme pain decampagne.

Lorsque j’entre dans le compar-timent, déjà près de la fenêtre,les deux places tant convoitéespar les voyageurs sont occu-pées par un couple de per-sonnes âgées :- « Bonjour m’sieur dame ! » Pas de réponse, ils se regardentdans les yeux avec une tendres-se inouïe. Le monsieur est pen-ché en avant et enveloppe dansses mains celles de sa femme.C’est beau à voir. Je pose mavalise sur le filet et m’assiedsdoucement. Tant pis, j’avais laplace de la dame mais dans cesconditions c’est impossible deles déranger. Le train démarreet je m’assoupis un instant :- « Monsieur, monsieur ! »Réveillé en sursaut je bre-douille quelques mots :- « Oui ! Quoi ?... Qu’est ce quec’est ? »

- « Oh ! Ce n’est rien, me dit labrave dame, vous tombez surmon épaule et à mon âge jen’ai pas la force de vousredresser. »

- « Pardon, excusez-moi, déso-lé... je suis un peu fatigué ! »

- « Ce n’est pas grave ! Voulez-vous un petit bout de painavec du pâté ? »

Je revois bien là les gestes de

ma grand-mère et sous lesdoigts de la bonne dame, lepain croustille au passage ducouteau.- « Merci ! Vous êtes bien gen-tils... Et si je peux me per-mettre, je vous trouve trèsamoureux on dirait que vousvenez de vous marier ! »

- « Ah ! Tu vois mon chéri, ça sevoit, nous devrions être plusdiscrets ! »

- « Non, non ! Ne changez rien,c’est tellement beau ! »

Je me régale avec la tartine, il ya une épaisseur d’au moins uncentimètre de bon pâté. La dis-cussion va « bon train » : d’oùvenez-vous ? Que faites-vous ?De quelle région êtes-vous ? Jeleur réponds sans trop d’expli-cation en mordant dans cettetranche de bonheur.- « Et vous, leur dis-je, où allez-vous ? »

- « En voyage de noce ! » Merépond le monsieur.

- « En voyage de noce, maisalors, vous venez vraiment devous marier ? »

- « Oui ! Oh ! Vous savez mon-sieur, me dit la dame, c’est unehistoire merveilleuse quenous avons vécue, même sicela ne fait que trois semainesque nous nous connaissons ! »

- « Trois semaines ! Mais vousavez...»

- « Oui, nous approchons tousles deux les quatre vingt ans ;et nous espérons bien vivreencore une vingtaine d’an-nées et vous savez entre nous,la dame s’approche de moi et

chuchote, l’amour n’a pasd’âge ! »

C’est fantastique, me dis-je etcurieux de connaître la suite decette histoire me revoici à l’as-saut des deux jeunes tourte-reaux :- « Comment vous êtes vousconnus ? »

- « Ah, ça monsieur, c’est assezincroyable ! Figurez-vous quemon mari est né dans le Juraet que son père était chef degare. Quand il était petit, ils’amusait, entre deux pas-sages de train,à frapper sur lesrails avec un caillou : « toc, toc,toc...» et aussi bizarre que celapuisse paraître, moi qui habi-tais dans le midi, moi qui étaisfille de garde-barrière, eh bien !Je faisais la même chose : « toc,toc... » c’est drôle n’est cepas ? »

Je reste bouche bée :- « Arrête ma chérie, dit sonmari, tu vois bien que tuennuies le monsieur avec noshistoires ! »

- « Non, non ! Dis-je, au contrai-re. »Et elle continue :- « Je l’aime malgré ses ron-chonnements. Enfin, il y atrois semaines, je rendais visi-te à une vieille amie de travail.Elle connaissait mon mari etelle me l’a présenté. Quand ilm’a raconté ses souvenirsd’enfance et qu’il frappait avecun caillou sur les rails, tout desuite, je l’ai aimé. Mais ce quim’a paru le plus bizarre, c’est

que j’avais l’impression del’avoir toujours connu. N’est -ce-pas que c’est étrange ? »

La vieille dame se tait, prend lesmains de son mari et lesembrasse. Je regarde la scène,attendri, esquissant un légersourire aux deux amoureux.

Le quai de la gare de Lyon défi-le devant la fenêtre du compar-timent, le train va bientôt s’ar-rêter dans la capitale. J’aide levieil homme à descendre savalise et j’accompagne les deuxamoureux vers la sortie. Enrevenant chercher mon baga-ge, je ressens soudain unesueur froide, je descends sur lequai courant en levant le nezpour mieux les distinguer. Oh,non ! Ce serait trop bête, je neleur ai même pas demandé.Ah ! Les voilà :- « Dites moi m’sieur dame ! Dequel village êtes-vous ? »

- « Moi, me dit le vieil homme,j’habitais à la gare de Larnaud-Ruffey et ma femme à la gared’Aubignan-Loriol ; mais voussavez c’est tout petit vous ne lestrouverez pas sur une carte ! »

Et le couple s’éloigne, disparais-sant à travers la foule des voya-geurs.

Ah, chers lecteurs ! Quelle ima-gination me direz-vous ! Ehbien, pas si sûr !D’ailleurs, posez votre oreillesur cette page, et écoutez...Comme les Indiens !

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Dénouer l’échec scolaire

Un placard discret avec façade restaurée

Le mouvement naturel de l’enfant est de s’ouvrir au sens de son existence, à celuidu monde. Une saine curiosité, une sorte de constance à toute épreuve, l’entraî-

nent. Il avance, souvent stoppé dans son élan par un manque de confiance, par uneméconnaissance de soi, une absence de savoir-faire. Mais toujours, au fond de lui,parfois tellement enfoui qu’on pouvait le croire disparu, il y a ce désir de com-prendre et de se construire en tant qu’être de savoir.Tous les enfants peuvent s’éveiller à eux-mêmes, réussir : pour preuve, l’intérêt qu’ilsmontrent dans les domaines qu’ils aiment et leur capacité à agir sur leur construc-tion intellectuelle. Il suffit de leur révéler cette capacité, de la dynamiser en convo-quant la passion, la curiosité et l’imagination pour les entraîner dans un mouve-ment où ils prennent plaisir à apprendre.S’appuyant sur des cas concrets, Varinia Oberto et Alain Sotto, deux praticiens de for-mation et de sensibilité différentes, s’interrogent au travers d’un dialogue vif, sur lesprincipes de base pour une construction harmonieuse de l’intelligence. Cet ouvra-ge, qui est le résultat d’une pratique de quinze ans avec des enfants précoces ou endifficulté scolaire, fonde une véritable pédagogie de la réussite. Celle-ci s’adresse auxparents, mais aussi aux enseignants, aux professionnels de l’éducation, à tous ceuxqui accompagnent l’enfant.

■ Varinia Oberto, pédagogue et écrivain, auteur de scénarios pédagogiques pour lemultimédia éducatif. Elle anime des ateliers de logique et d’imagination. Les suivisméthodologiques d’enfants en difficulté scolaire l’ont amenée à faire un travail surle sens à donner à l’apprentissage.

■ Alain Sotto, psychosociologue et neuropédagogue, s’est spécialisé dans les straté-gies d’apprentissage concernant aussi bien les enfants que les adultes (bilans péda-gogiques, profils de compétences). Il participe à des programmes de formation pourenseignants et poursuit la conception d’outils pédagogiques pour le multimédiaéducatif.Il dirige l’Association de Recherches en Neuropédagogie (ARN) fondée en 1989 pour développer une pédagogie de la réussite.

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>> Lecture

Contact Presse : Hélène Rousselot 01 45 49 61 96Livre en librairie, FNAC, etc.prix 21 euros

cancres.com

Il vous est certainement déjàarrivé de vouloir un peu plus derangement dans votre maisonou appartement. Plusieurs pro-blèmes se présentent alors :meubles de rangement tropcher, style jamais adapté à l’habi-tation ou tout simplementmanque de place.Le conseil dansces cas là, c’est de le faire vous-même en prenant le temps pourcommencer, de chiner dans lesbrocantes et les antiquités devotre région afin de dénicherune solution peu onéreuse etsurtout un style classique,simpleet passe-partout.

Dans notre exemple de restaura-tion, nous avons trouvé chez unbrocanteur de la région d’Orangeun cadre avec ses deux portesvenant très certainement d’unbureau d’une ancienne adminis-tration au prix de 65 €. Dans unpremier temps, après dépoussié-rage, il est nécessaire de décaperla vieille ou les vieilles couchesde peinture. Celles-ci sont telle-ment sèches qu’aucun produitdu commerce ne nous permetde mener à bien cette opération.C’est donc à l’aide d’un chalu-meau à gaz en faisant bien atten-tion de ne pas trop brûler le bois

que ce travail est réalisé. Un pon-çage efficace à la ponceusevibrante améliorera la mise enplace de la première couche d’ap-prêt. Dans les endroits difficilesd’accès pour l’outillage, il faudrautiliser de « l’huile de coude » etponcer à l’aide d’un papier deverre à la main. Dès la deuxièmecouche d’apprêt, une pose de 24heures sera nécessaire avant depasser la finition en se servantd’un pinceau très fin pour lesnervure et moulures. Le placardréalisé en planche dans un anglede mur recevra le cadre et sesportes et donnera l’impression

de faire partie de l’ensemble sivous avez pris soin de choisir lamême peinture que vos murs enaccentuant sur les surfaces ensaillies avec une couleur coor-donnée. Le petit truc en plus : àcôté d’un lit, une applique judi-cieusement placée sur le côté,permettra une lecture agréablejuste avant de fermer les yeux.L’ensemble du travail représente18 heures en 3 jours (séchage dela peinture) pour un coût globalde 80 €.Bon courage !

Hélène Journot

Le décapage Le ponçage L’apprêt Le séchage Le placard fini

>> Déco

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Cave Saint-Marc - 84330 Caromb Tél. 04 90 62 40 24 - Fax 04 90 62 48 83

Internet : cave-st-marc.com - e-mail : [email protected] ouvert : du lundi au samedi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h 30,

dimanche et jour de fête de 9 h à 12 h et de 15 h à 18 h

La cuvée Étienne de Vesc peut vieillir dans le chêne

Élaborer une cuvée en fûts de chêne a toujours été une volonté du conseil d’administration de la cave Saint-Marc de Caromb. Créée en 2003, la cave de vieillissement en barriques de chêne apporte au vin un renforce-ment en tanin et une structure plus charpentée. La cuvée Étienne de Vesc est vinifiée suivant une sélection rigou-reuse des cépages avec dominance grenache. C’est une vinification traditionnelle avec une cuvaison longue sesituant autour des 20 jours. La Cuvée Étienne de Vesc est élevé entre 9 et 12 mois.

À la dégustation, le vin de la cuvée d’Étienne de Vesc déclame un aspect visuel en robe rouge concentrée tandisque d’un point de vue olfactif il libère une bonne intensité avec des notes de fruits noirs et de bois vanillé enassociation avec des nuances poivrées. L’aspect gustatif semble dégagé une appréciation de rondeur bienconstruite corpulente ou les tanins du bois sont intégrés afin de donner un ensemble harmonieux. Ce vin s’ac-commode parfaitement bien avec des viandes rouges, des plats corsés comme le gibier et aussi avec les fromages.Servi à température idéale de 18 et 20°C, il s’exprimera de préférence carafé. C’est un vin de garde que vouspourrez conserver dans de bonnes conditions entre 5 et 10 ans.

Étienne de Vesc (1445-1501) conseiller royal sous Louis XI et Charles VIII, joua un rôle de premier plan dansla politique et dans les guerres d’Italie. Son Tombeau se trouve actuellement dans l’église de Caromb dont ildevint le Seigneur en 1484. C’est en hommage à ce personnage historique que la Cave Saint-Marc a créé cettecuvée spéciale.

Certains témoins de l’époques’en souviennent : «Nousmontions pour dîner, midisonnait et il faisait très chaud,quand arrivés sur la route,nous vîmes un spectacle affli-geant. Une colonne de cinqcents personnes hirsutes,déguenillées, des femmesenceintes, facteur, curé, gen-darmes et d’autres person-nages surveillés par des gen-darmes S.S. à faces conges-tionnées plein de méchancetéet de haine. Les hommes etfemmes qui voulaient leur

donner à boire et à mangerétaient refoulés sans ménage-ment dans les couloirs et lesmaisons. (...) C’était ignoblemais pas désespérant car ilschantaient «La Marseillaise»en traversant le village»,témoigne Paul Buou, exploi-tant à Châteauneuf-du-Pape.*Sur le chemin qui mène àSorgues, saisissant unmoment opportun, certainsparviennent à s’évader. Lesautres montent dans leswagons à bestiaux en gare deSorgues, où une poignée réus-

sissent encore à fuir, aidés parles habitants et les cheminots.Le 19 août, le train estmitraillé par l’aviation alliéedu côté de Pierrelatte.D’autres évasions se produi-sent encore, mais la plupartdes prisonniers mourrontdans les camps d’extermina-tion de Dachau et deRavensbrück.Aujourd’hui, il ne reste deleur passage à Roquemaureque le début du pont quienjambe le Rhône, totalementdétruit le 19 août 1944. Une

plaque y a été apposée en1991 en souvenir, afin que lesgénérations futures n’ou-blient jamais.

Sophie Moulin

*Issu du livre témoignage«Toulouse Bordeaux, SorguesDachau, Le Train fantôme»,Robert Silve, Charles Teissier,Études sorguaises, 1991.Merci à Claude Nova deRoquemaure pour ses docu-ments sur cette tragique période.

Le train fantôme (suite p. 9)

Page 15: L'escoubo n°8 - août 2004

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Journal trimestriel :

numéro 8 - août 2004

Directeur de la publicationRédacteur en chefPublicitéYves Furice-mail : [email protected]éléphone : 04 90 51 98 66Fax : 04 90 11 98 84

Photo une : boutique Le Panier duPontias, 19, place des Arcades - 26110Nyons - 04 75 26 40 24

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Mise en pages Martine Carletti-MendezDimension1, rue de l’église84500 BollèneTéléphone : 04 90 40 12 89fax : 04 90 40 14 65e-mail :[email protected]

Impression Delta Color140, rue E. Lenoir30900 NîmesTéléphone : 04 66 04 98 50Fax : 04 66 04 98 59

Création : novembre 2002Dépôt légal : août 2004ISSN: en coursTirage: 6000 exemplaires

Le caractère typographique utilisé pourle corps de texte et les titres de ce jour-nal est Le Monde Courrier, créé en1999 par Jean-François Porchez.Conception maquette n°1 à 5 :Yves PerrousseauxSite : www.perrousseaux.com

L’ESCOUBO

Le parler que j’aime,c’est un parler simple et naïf,

tel sur le papier qu’à la bouche.

Je parle au papiercomme je parle

au premier que je rencontre.

Michel de Montaigne(1533 - 1592)

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La vie des gens au cœur de notre terroir Les mots croisés de Jeannine PoirierHorizontalement1 Pleines de trous.2 Sommes, pion.3 Un derrière le tunnel, note, traditions.4 Note, voisine ensoleillée.5 Surveillances.6 Dépouillé, morte en Palestine.7 Chicanait.8 Vieux do, catégoriques.9 Nécessaires au ravitaillement.

VerticalementA sansonnet.B Périmètre.C Vieil indien, passage humide.D Possessif, étourdis.E Filez !F fleurs de couleurs vives, recueil.G Douceur.H Filet à manche.I Située, sinistres initiales.

Les pensées de Laurent Santi

(solution page 7)

Un poème perdu dans la nuitTu vis sur un nuage et quand tu es triste, ilpleut sur ma planète.Les soirs d’orage, je cherche ta piste et jeperds la tête.Tu as laissé des poussières d’étoiles un peupartout sur mes cheveuxEt moi, j’ai tellement mal, que j’imploretous les cieux.Tu vis dans ton enfance et dans les regardsdes mômes perdus,Pour toi je suis en transe et chacun de tesretards, c’est une vie de perdue.Je mourrai sûrement sans t’avoir dit que leparadis a été créé pour toi,Mais je t’aurais offert ma vie et la chaleur demes deux bras.

D’où ça vient ?Histoire des recensementsDepuis quand les recensements existent-ils ?Il y a 5 000 ans, la Chine, l’Égypte ou l’Assyrie réa-lisaient des recensements pour des raisons fis-cales ou militaires. Le deuxième recensement del’Empire Romain, ordonné par Auguste, a relatéles circonstances de la naissance de Jésus-Christ.Les Incas procédaient aussi à des recensements.

Depuis quand existent-ils en France ?Les premiers recensements ont été réalisés par lesRomains. Puis les recensements ont été très rares.Un « inventaire » dressé par Charlemagne en 786;l’état des paroisses et des feux demandé en 1326par Philippe VI de Valois (environ 19 millionsd’habitants) En 1801, Bonaparte organise le pre-mier recensement exhaustif de l’ère moderne (33 millions d’habitants).

Ne pas jeter sur la voie publique

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Réponse:Mais qu’est-ce que c’est?Vous avouerez que cet ouvre-boîte est bienplus esthétique que ceux d’aujourd’hui !Bien souvent, ils ne tournent plus ou s’en-crassent impitoyablement sans pouvoir lenettoyer ou alors écrasent le fer blanc à lafin de la coupe ce qui et ceci est inévitable,vous projette la sauce tomate sur votrebeau corsage immaculé juste avant derecevoir les invités. Encore un vieux trucabandonné qui marchait bien !Collection d’ouvre-boîtes de Marie-Claude,serrurerie « La Clé » rue Carreterie,Avignon.

Magazine

Une phrase célèbre :« Si l’on bâtissait la maisondu bonheur,la plus grandepièce serait la salle d’attente ! »

Jules Renard

Page 16: L'escoubo n°8 - août 2004

Archipel des Isles aux faisans

Une promenade exotique dans le repère des derniers pirates du Rhône...

Ouverture de Pâques au 15 septembre (sauf crue) de 10 h 00 à 18 h 00. Fermé le lundi et le mardi. En juillet - août : ouvert 7 jours / 7.Entrée du parc sur la D138 à 800 m au nord de Saint-Étienne-des-Sorts

Sur plus de 10 hectares, découvrez la végétation subtropicale dans les îles des seigneurs de Vénéjanet de Caderousse : Forêt de bambous géants, Bananeraie, Nénuphars, Tortues, Myocastors, Moulesgéantes du Rhône. Promenade en barque. Aire de pique-nique ombragée.

Ancienne propriété des comtes de Grignan, les îles ont appartenu tout d’abord à une famille de grands financiers, lafamille Cotes. Ceux-ci véritables aventuriers créent la voie ferrée Djibouti-Addis Abbeba et implantent sur leur immen-se domaine de 1140 hectares une extraordinaire végétation subtropicale insoupçonnée du grand public. Outre la folievégétale qui les caractérise (bananiers, bambous, plantes géantes, nénuphars, lotus, etc.) la faune (écrevisses, moulesgéantes du Rhône, myocastors, faisans, etc.) et les animations (pêcherie, promenade en barque, etc.) ces îles sans voitureouvertes au public en 2003 offrent un sentier de découverte de 2,5 km d’où l’on peut observer : martins pêcheurs, hérons,tortues, poules d’eau, etc. depuis des observatoires intégrés.

tél. 06 76 62 46 44www.ilesauxfaisans.com

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