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LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS DANS LE PRÊT-À-PORTER FÉMININ

• Une montée en compétence nécessaire pour faire face aux nouvelles exigences du secteur du prêt-à-porter féminin:

• Du fait de l'utilisation de plus en plus forte d'internet par une partie importante de la clientèle, cette dernière peut aisément trouver toutes les informations techniques sur un article. Les vendeuses subissent alors une pression au niveau de leur connaissance et maîtrise des différents produits, dans la mesure où elles ne doivent pas apparaÎtre moins "informées" que la cliente.

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• Les clientes attendent donc une réelle expertise de la part des vendeurs et non plus juste un argumentaire technique qu'elles peuvent aisément trouver sur internet: les vendeurs doivent être des experts qui offrent des conseils de qualité et personnalisés :

./ Assortir différents articles et accessoires choisis par une cliente

./ Créer un look ex nihilo

./ Indiquer une tenue pour un évènement spécifique (mariage, soirée, rentrée, entretien etc ...)

./ Donner des conseils personnalisés liés aux habitudes d'achat de la cliente

./ Pouvoir conseiller les clientes en fonction de leur morphologie

Le vendeur

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• Afin d'acquérir ce niveau d'expertise, les vendeurs doivent monter en compétence et être formés

• Cela est d'autant plus vrai que ce niveau d'expertise est demandé dans un environnement dans le lequel les changements de collections sont très rapides et où les collections capsules se multiplient : les vendeurs doivent appréhender de plus en plus rapidement tous les nouveaux modèles pour être en mesure de fournir le service demandé

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• Le développement des stratégies ominicanal * et la place croissante de la digitalisation et des magasins connectés nécessitent que les vendeurs aient une parfaite maîtrise des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) :

./ MaÎtrise des différents logiciels de suivi de l'activité (gestion des stocks en temps réel, analyse des comportement clients)

./ MaÎtrise des différentes pla teformes digitales présentes en points de vente (tablettes, bornes, écrans, terminaux de paiement)

./ MaÎtrise des différents canaux de vente (site internet, application mobile, application tablette)

./ MaÎtrise des éventuels autres outils digitaux ( scannage pour identifier la cliente, son panier sur l'application, ses coupons de réduction, puces RFIO sur les articles, QR codes)

• Les logiciels sont souvent propres à chaque enseignes et doivent donc faire l'objet de formations pour que les vendeurs se les approprient et les utilisent efficacement

* le terme d'omnicanal ou d'omnicanalité désigne le fait que tous les canaux de contact et de vente possibles entre l'entreprise et ses clients sont utilisés et mobilisés

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• Le Visual merchandising, est essentiel à l'expérience client en magasin et prend donc une importance croissante dans les points de vente . Mais il s'agit d'une activité très chronophage et très spécifique.

• Les enseignes possèdent souvent des salariés spécialisés effectuant le tour des magasins pour aider les équipes à la mise en place, mais à l'exception de ces • Cela entraîne une pression visites, cette tache est laissée aux employés des magasins, souvent à l'aide d'un pour les équipes q UI dOlvellt book prédéfini par le siège. prendre sur leur temps de

travail pour effectuer les mises en place au lieu de conseiller les clientes et d'aider à déclencher un achat. De plus, ces mises en place nécessitent des connaissances techniques en merchandising qui ne sont pas nécessairement *maitrisées par les vendeurs ayant peu d'expérience et de V'SUALI

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formation. ME~CHAN.ISING T • "s'agit ici d'un enjeu

important pour gagner en efficacité et en productivité: les entreprises doivent penser « l'expérience salarié» en même temps que « l'expérience client. »

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• Les salariés en magasins doivent également maîtriser de plus en plus la gestion des stocks et des réassorts en temps réel.

./ La stratégie omnicanal et les attentes des consommatrices amènent les vendeurs à devoir répondre en temps réel sur la disponibilité des articles, sur tous les canaux : dans le point de vente, mais aussi sur les autres points de ventes, sur internet, dans les dépôts etc.

./ Dans certaines enseignes, les salariés en magasin sont responsables des réassorts: ils doivent identifier quelles quantités d'articles commander, et quel est le moment pour les commander, afin d'éviter le sur-stockage ou la pénurie.

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La demande du client est la clef de voûte du

système

./ L'analyse des comportements d'achat leur permet également d'obtenir une vision plus fine des articles ayant le plus de succès et de ceux qui se vendent le moins. Cela leur permet un meilleur ciblage dans les articles à commander auprès de leurs fournisseurs ou centrale d'achat et à mettre en avant en vitrine.

Cette dimension est amplifiée par l'accélération du rythme des collections, qui entraîne la nécessité d'écouler rapidement les stocks. Les prévisions de consommations deviennent donc un enjeu central du travail des responsables de magasin et vendeurs. Ils doivent pouvoir anticiper quels articles vont plaire, quels sont les tailles à commander, etc .. . ; afin d'écouler au mieux leur stock.

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• Les conditions de travail des salanés des enseignes de prêt à porter sont cependant de plus en plus difficile (5 points à retenir) :

• Il est de plus en plus difficile pour les vendeurs d'atteindre les objectifs fixés par les directions. Ainsi, les primes sont plus difficilement obtenues par les vendeurs, ce qui entraîne une baisse du pouvoir d'achat de ces salariés

De plus, pour faire face à cette crise, on observe une baisse de l'effectif moyen par magasin. Cela entraîne une augmentation de la productivité et de la charge de travail pour les salariés : on note ainsi une augmentation constante du ratio chiffre d'affaires / ETP, ainsi qu'une responsabilisation croissante des directrices de magasins (visual merchandising , gestion des stocks et des réassorts , gestion administrative, recrutement, etc ... )

• Cette baisse de l'effectif moyen, combinée à la baisse de l'activité et au caractère très saisonnier de cette dernière explique également la part croissante des contrats précaires (CDD et temps partiels) dans les salariés du prêt à porter féminin, entraînant une précarisation de cette population.

• En outre, les nouvelles législations comme la loi Macron auront un impact fort sur les conditions de travail des salariés du secteur: les ouvertures les dimanches supplémentaires ou en soirée

5 ~ augmenteront l'amplitude horaire de travail des salariés, alors que la majoration du salaire sera différente entre les secteurs d'activité car fixée par un accord collectif.


• En cas de ralentissement de la croissance d'une enseigne, les dates de fin de bail deviennent rapidement une « deadline » pour les équipes des points de vente concernés : soit le magasin retrouve l'équilibre, soit le magasin sera fermé. Le risque de fermeture crée donc un stress important pour les équipes en magasin, qui est conditionné par les décisions de la direction et leurs éventuelles négociations avec les bailleurs.

• Cette situation est exacerbée par la proportion croissante des baux précaires utilisés pour mettre en place des points de vente de prêt-à-porter féminin. Ces contrats de courte durée (moins de 24 mois), au loyer moins élevé, mais facilement résiliables entraînent une incertitude et un flou sur l'avenir du point de vente et ses salariés . La mise en place de tels baux s'accompagne donc majoritairement de contrats précaires (COD ou temps partiels) et contribuent à la précarisation des acteurs du secteur.

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LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS DANS LE PRÊT À PORTER FÉMININ

• Outre les évolutions précédemment observées, révolution du secteur du prêt à porter fém inin aura des impacts dans l'organisation des métiers de support des enseignes de prêt a porter :

• Ainsi , l'une des évolutions des métiers du prêt à porter féminin sera le développement croissant, au sein des entreprises, des activités de conception, marketing et innovation (achat, analyse des données clients, bureau de tendance, innovation digitale) , afin de satisfaire au mieux les clients et s'adapter en permanence à leurs besoins

• Les enseignes devront également développer de nombreux emplois en logistique et supply chain afin de s'adapter au commerce électronique et multicanal, et aux nouvelles technologies: centralisation des commandes des divers canaux, gestion globalisée des stocks et des livraisons (en point de vente, à domicile, en point relais), gestion en temps réel des stocks, plateformes logistiques

• Le transport des marchandises chez le client devient également un point crucial pour les enseignes, et notamment la gestion du « dernier kilomètre» : il est très couteux de livrer des produits à l'adresse exacte d'un particuliers.

De plus, la digitalisation ne touchera pas uniquement les salariés des points de ventes. Elle jouera également un rôle croissant dans les services au siège des enseignes: développement des outils analytiques et statistiques pour analyser les comportements clients, importance croissante des gestionnaires de boutiques ecommerce

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