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  • 8/3/2019 Les rsultats sont au rendez-vous, Infor FEB 5, 10 fvrier 2012

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    >INFORFEBWWW.FEB.BE

    La newsletter pour dcideurs

    [ 10 FVRIER 2012 N 5 ]

    D'aucuns s'interrogent :

    La concertation sociale

    fdrale fonctionne-t-

    elle toujours ?.

    Au vu des mouvements

    de grve des dernires

    semaines, on peut bon

    droit se poser la ques-

    tion. Les matires qui

    font l'objet de ngocia-

    tions entre la FEB et les

    syndicats peuvent avoir

    un impact immdiat sur les entreprises et les

    travailleurs qu'elles occupent. On comprend

    ds lors la tension des uns et des autres.

    Quelque 220.000 entreprises vivent dans lex-

    pectative des volutions venir, tandis que

    plus de deux millions de travailleurs atten-

    dent, impuissants.

    La grve gnrale de la semaine dernire n'a

    pas t proprement parler un coup dclat.

    Une large part de l'opinion publique n'tait

    pas favorable la stratgie mene par les syn-

    dicats. Cette grve n'a fait que des perdants et

    a, nouveau, port atteinte limage de notre

    pays auprs des investisseurs. Esprons que,

    cette fois, le message soit enfin pass : il est

    prfrable de discuter que de faire la grve.

    Sans l'appel la grve, l'incertitude et l'ins-

    curit qui rgnent auprs des travailleurs et

    des employeurs auraient sans doute dj pu

    tre leves ds la fin du mois de janvier.

    Entre-temps, nous avons travaill dans le cal-

    me et la discrtion. Conjointement avec notrefdration membre Federgon, nous avons

    conclu un important accord en vue de la

    modernisation du travail intrimaire (voir aus-

    si, dans cet Infor, l'article sur le travail intri-

    maire). La lgislation en la matire datait de

    1976 et n'avait plus t adapte depuis. La

    ralit conomique et sociale ayant profond-

    ment chang en 35 ans, une actualisation

    s'imposait. Les entreprises de travail intri-

    maire sont enfin reconnues comme canal

    d'entre sur le march du travail. Outre lesmotifs existants (remplacement temporaire,

    surcrot temporaire de travail, travail excep-

    tionnel), l'accord introduit un quatrime motif

    pour le recours au travail intrimaire, savoir

    l'insertion. Dsormais, les entreprises de tra-

    vail intrimaire pourront galement mettre des

    demandeurs d'emploi la disposition des

    entreprises en vue dun recrutement fixe. Les

    contrats journaliers resteront possibles,

    condition quils sinscrivent dans un cadre

    clairement dfini et que linformation soitamliore.

    l'heure o je rdige cette opinion, nous nous

    trouvons galement en pleine ngociation avec

    le gouvernement et les syndicats en vue d'li-

    miner certaines anomalies qui se sont glis-

    ses dans les rcentes dcisions du gouver-

    nement. Ainsi, ces dcisions prises dans l'ur-

    gence pourront-elles tre mises en uvre dans

    de bonnes conditions sur le terrain.

    La FEB fera tout ce qui est en son pouvoir

    pour parvenir cette semaine un accord, veil-

    lant par exemple un rgime de pensions du

    2e pilier qui soit applicable (pour que les

    entreprises ne soient pas contraintes de modi-

    fier en catastrophe leurs assurances de groupe

    existantes) ou un rgime de lutte contre la

    fraude qui soit acceptable (ciblant uniquement

    les entrepreneurs malhonntes et non ceux qui

    sont de bonne foi). La prsomption de fraude

    quon a voulu faire peser sur les entrepreneurs,

    jusqu' ce qu'ils apportent la preuve contraire,

    a t juge anticonstitutionnelle par le Conseil

    d'tat et doit de ce fait tre revue.

    Nous esprons pouvoir vous annoncer une per-

    ce la semaine prochaine. Sans faire grand

    bruit, la concertation fdrale uvre des

    rsultats... moins qu'elle n'choue quand

    mme au dernier moment.

    PIETER TIMMERMANS,

    ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GNRAL

    Esprons que, cette fois, lemessage soit enfin pass :il est prfrable de discuterque de faire la grve.

    > RESPONSABILIT SOCIALE DES ENTREPRISES > Un moteur del'activit conomique

    DIRECTIVE TEMPS DE TRAVAIL > Les ngociations ont dbut

    BUDGET > Le gouvernement fait grimper l'inflation etles salaires

    HEBDOMADAIRE BUREAU DE DPT : SINT-NIKLAAS P409959

    LE CHIFFRE DE LA SEMAINE PINGLER

    Les travailleurs intrimaires en BelgiqueSur une base annuelle, ondnombre environ 530.000travailleurs intrimaires. Letravail intrimaire est un

    important outil dinsertion sur le march du travail.

    530.000

    Les rsultats sont au rendez-vous

  • 8/3/2019 Les rsultats sont au rendez-vous, Infor FEB 5, 10 fvrier 2012

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    Pendant 5 ans, la Commission, le Parlement et

    le Conseil europens ont essay de parvenir

    un compromis au sujet de la rvision de la

    directive relative au temps de travail, qui date

    de 2003. Leurs tentatives ont toutes chou.

    Les partenaires sociaux ont dcid de se saisir

    de ce dossier. Ils disposent de 9 mois pour

    mener bien les ngociations, qui ont dbut

    le 8 dcembre 2011. Les syndicats rclament

    une rvision/suppression de la rgle opt-out,

    des mesures en faveur dune meilleure conci-

    liation travail/vie prive, des dfinitions am-

    liores et un rgime qui couvrirait galement

    les travailleurs indpendants. Les employeurs

    quant eux veulent une solution pragmatique

    linscurit juridique qui rsulte de plusieurs

    arrts de la Cour de justice concernant les ser-

    vices de garde et les congs annuels aprs une

    maladie de longue dure. Ainsi, dans les arrts

    SiMAP et Jaeger, la Cour a dcid que toutes

    les heures de service sont du temps de travail,

    mme si le travailleur dort ou se repose pen-

    dant ces heures. Aucune drogation nest auto-

    rise, que ce soit par voie de loi, de CCT oudaccord conclu au sein de lentreprise. Cela

    engendre des difficults dans les secteurs du

    raffinage, de la logistique, de la sant, les

    internats,

    La FEB espre quun accord pragma-

    tique pourra tre conclu, qui soit suffisamment

    flexible et mette un terme linscurit juri-

    dique actuelle.

    Michle Claus [email protected]

    BUDGET

    Le gouvernement faitgrimper l'inflation et lessalaires

    Les prparatifs pour le contrle budgtaire sont

    dj bien en cours. Ces dernires semaines,

    quelques ballons d'essai ont t lancs dansles mdias. Certaines de ces propositions ont

    trait une augmentation de la fiscalit indi-

    recte (TVA ou accises par exemple). Dans le

    cadre du budget 2012, des mesures similaires

    avaient dj t prises (par ex. l'instauration de

    la TVA sur les frais de notaire et l'augmentation

    de celle-ci sur la tlvision payante). Leur

    impact s'est clairement fait sentir dans l'infla-

    tion du mois de janvier, qui a dpass les pr-

    visions, pour atteindre 3,65% sur une base

    annuelle. Sans ces mesures, l'inflation men-

    suelle (c'est--dire le niveau de l'indice des

    prix la consommation de janvier par rapport

    celui de dcembre) aurait t de 0,57% au

    lieu de 0,73%. En raison du fonctionnement

    de notre systme d'indexation automatique,

    cela reprsente pour les entreprises une nou-

    velle hausse des cots salariaux de plus de

    150 millions EUR sur une base annuelle.

    Lors du contrle budgtaire, les efforts

    supplmentaires devront essentiellement tre

    >

    ACTION FEB

    >

    La Suisse et la formationen entreprise

    Le prsident de la FEB, Pierre Alain De Smedt,

    a rencontr son homologue prsident de

    lUnion patronale suisse (UPS), Valentin Vogt.

    Outre un tour dhorizon des dfis et des

    rformes auxquels nos deux conomies ont

    faire face, lentretien a port sur les mrites dusystme denseignement dual, permettant

    dacqurir une exprience pratique en entre-

    prise. Ce thme fera notamment lobjet de dis-

    cussions dans le cadre du prochain European

    Business Summit (EBS) qui se tiendra le 26

    avril prochain SQUARE (Bruxelles).

    Olivier Joris [email protected]

    La FEB rassemble diplo-mates et entrepreneurs

    La semaine dernire se sont tenues au Palais

    dEgmont les Journes diplomatiques qui

    runissent tous les ambassadeurs et consuls

    gnraux belges ltranger. cette occasion,

    la FEB, lUWE, le Voka et BECI ont organis

    leur traditionnelle Rencontre diplomates

    chefs dentreprise. Pierre Alain De Smedt, pr-

    sident de la FEB, y a rappel limportance de

    linternationalisation des entreprises pour notre

    conomie et a remerci les diplomates et les

    agences rgionales lexportation pour leur

    aide prcieuse. Il a galement plaid pour un

    systme de visa plus efficace pour attirer les

    talents trangers. Enfin, il a rappel ses

    craintes quant aux consquences des nouvelles

    rgles Ble III sur le financement lexporta-

    tion.

    Vincent Caulier [email protected]

    Les marchs publics au PELe Dpartement europen de la FEB, accom-

    pagn dexperts des fdrations sectorielles les

    plus concernes, a rencontr leurodput

    socialiste Marc Tarabella, rapporteur dans le

    dossier de la modernisation de lencadrement

    europen des marchs publics. Ce contact fut

    loccasion de sensibiliser M. Tarabella aux prio-rits des entreprises, en matire notamment

    dquilibre trouver entre simplification et ren-

    forcement de la transparence dans lattribution

    des marchs, et de lutte contre la concurren-

    ce trangre en provenance de pays non-UE.

    Un vote sur ce rapport pourrait avoir lieu en

    commission IMCO en octobre. La FEB et ses

    secteurs continueront suivre ce dossier, vu le

    poids conomique des marchs publics en

    Europe (la Commission lvalue 1,5 milliard

    EUR, soit 16% du PIB de lUE).

    Olivier Joris [email protected]

    >

    >

    >

    Pierre Alain De Smedt, prsident de la FEB, encompagnie de Didier Reynders, ministre desAffaires trangres, du Commerce extrieur etdes Affaires europennes.

    Da

    nn

    DIRECTIVE TEMPS DE TRAVAIL

    Les ngociations ont dbut>

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    Ancien Premier ministre des Pays-Bas (de 2002 2010), Jan Peter

    Balkenende tait rcemment l'invit de la FEB et de Business and

    Society (B&S) (*). Il est aujourd'hui associ chez Ernst & Young, o il

    est en charge de la responsabilit sociale des entreprises (RSE) dans

    le cadre de dossiers internationaux mettant le public et le priv encontact. La RSE n'est plus une matire un peu 'satellite' que lon confie

    un dpartement spcifique de lentreprise. Elle fait dsormais partie

    du cur de l'ensemble de ses activits. Dans son expos, il a princi-

    palement insist sur la fin du concept de ltat nation : Les problmes

    daujourdhui pauvret, climat, nergie dpassent les capacits de

    ltat nation. Sur la mentalit de gagnant (Winning Mentality) qui

    sous-tend l'approche durable en Asie et aux tats-Unis, et sur laquel-

    le l'Europe devrait prendre exemple. Ainsi que sur le fait que tabler sur

    la RSE est 'bon' pour le business, contrairement certaines ides

    reues. Le retour sur investissement des entreprises qui optent pour

    la durabilit est de 24 26% suprieur celui des autres entreprises.

    La RSE a dj fait l'objet de multiples initiatives de la part de la FEB,

    qui estime qu'il est important d'en faire connatre toutes les facettes et

    que la transparence sur les engagements pris en matire de RSE doittre encourage. Avec B&S, la FEB met en vidence les bonnes pra-

    tiques des entreprises et des secteurs et entend stimuler le dbat tout

    en laissant place la diversit des dfis et des besoins.

    La FEB continuera de promouvoir la RSE et de prendre des ini-

    tiatives en vue de sensibiliser les entreprises belges ce thme. Mais

    elle reste convaincue qu'il faut sauvegarder le caractre volontaire de

    la RSE. Une proposition comme celle de la Commission europenne,

    envisageant une obligation d'tablir un rapport sur la durabilit, avec

    des critres prtablis, ne ferait que dcourager les entreprises et trans-

    formerait rapidement une dyna-

    mique authentique et varie en unexercice bureaucratique et stan-

    dardis, sans enthousiasme ni

    valeur ajoute.

    Michle Claus [email protected]

    (*) Voir forward n2/fvrier 2012,magazine mensuel de la FEB,

    pp. 38 43.

    consentis du ct des dpenses. Si le gouver-

    nement dcidait nanmoins de chercher de

    nouvelles recettes, il est capital que leur effet

    inflationniste soit neutralis dans l'indice-san-

    t. dfaut, la comptitivit de nos entre-

    prises continuera de se dtriorer, avec toutes

    les consquences ngatives sur la croissance

    conomique et la cration d'emplois.

    Geert Vancronenburg [email protected]

    NERGIE

    Les ministres invits revoirleurs fondamentaux

    En 2011, les quatre ministres en charge de l'-

    nergie ont confi au consortium constitu du

    Bureau fdral du Plan, de lICEDD et du VITO

    la ralisation d'une tude : Backcasting -

    100% nergies renouvelables en 2050. Elle a

    pour objectif d'identifier les conditions de la

    faisabilit et les cots associs au scnario

    100% renouvelables (lectricit, chaleur, car-

    burant) pour la Belgique, l'horizon 2050.

    Aprs de nombreuses demandes de la part de

    la FEB, entre autres, les gouvernements ont

    accept dorganiser une consultation des sta-

    keholders. Une premire consultation sur la

    mthodologie a eu lieu ce 2 fvrier.

    Le systme nergtique daujourdhui et

    de demain (2050) doit poursuivre trois objec-

    tifs : la scurit dapprovisionnement, la com-

    ptitivit des prix et la protection de

    lenvironnement. Il sagit bien dobjectifs et

    non de moyens. Ainsi, toute politique se doit

    de tenir compte de ces trois objectifs et non

    pas dun ou deux de ceux-ci. Ltude susmen-

    tionne se concentre sur un moyen, savoir les

    renouvelables, comme unique source de pro-

    duction nergtique.

    Et ce nest quaprs avoir fix ce moyen qu'el-

    le analyse certaines consquences. Mais

    hlas pas en termes de comptitivit. Ni en

    termes de scurit dapprovisionnement : sa

    mthodologie ne prcise pas vraiment la faon

    dont on en tiendra compte La FEB deman-

    de que les ministres adaptent le cahier des

    charges de ltude, en vue de prendre en

    compte ds le dpart les trois objectifs de tou-

    te politique nergtique.

    Olivier Van der Maren [email protected]

    TRAVAIL INTRIMAIRE

    Moderniser l'outil pour

    accrotre le taux demploiSur une base annuelle, on dnombre environ

    530.000 travailleurs intrimaires. Le travail

    intrimaire est un important outil dinsertion

    sur le march du travail.

    Alors que la ralit conomique et sociale a

    fondamentalement chang en 35 ans, la lgis-

    lation de 1976 navait jamais t adapte. Une

    modernisation simposait. Les partenaires

    sociaux ont conclu le 31 janvier dernier un

    accord ce sujet au CNT. Il porte sur les

    contrats journaliers successifs, linformation

    et le contrle, lintroduction du motif dinser-

    tion et la suppression progressive de la rgle

    des 48 heures.

    La Belgique doit encore transposer la directi-

    >

    >

    RESPONSABILIT SOCIALE DES ENTREPRISES

    [

    INFOR

    FEB

    5

    10FVRIER

    2012

    ]>

    Un moteur de l'activit conomique

    >

    Le retour sur investisse-ment des entreprises quioptent pour la durabilitest de 24 26% suprieur celui des autresentreprises.

    Triptyque

    De g. dr. : Rudi Thomaes (FEB), Jan Peter Balkenende etPierre Alain De Smedt (FEB).

  • 8/3/2019 Les rsultats sont au rendez-vous, Infor FEB 5, 10 fvrier 2012

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