les raisons d’une rÉhabilitation surprise ouyahia

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VEND. 14 - SAM. 15 MARS 2014 - 12-13 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7126 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 Photos : Samir Sid l LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE l ABDELAZIZ RAHABI : «Le pouvoir recourt à la force pour empêcher le peuple de s'exprimer» PAGE 3 Ouyahia-Belkhadem : déjà l’après-17 avril Sept terroristes abattus près de la frontière tunisienne l Sept terroristes appartenant à un groupe armé au «nombre indéterminé» qui a pénétré, hier, sur le sol algérien par la frontière Est à bord d’un véhicule tout-terrain, près d’El-Ma-Labiod (40 km au sud de Tébessa), ont été abattus, a-t-on appris auprès d’une source sécuritaire. Selon cette source, ce groupe «comprenant des étrangers» a été encerclé après s’être enfui vers le mont Boudjelal, situé à proximité d’El-Ma-Labiod, abandonnant le véhicule à la vue des gendarmes gardes-frontières (GGF), avant qu’un accrochage ne l’oppose aux forces de sécurité arrivées en renfort. Les services de sécurité ont récupéré des armes et des munitions, dissimulées dans le véhicule abandonné, a encore ajouté la même source. APS l LE MOUVEMENT TIENT AUJOURD'HUI UN SIT-IN À LA PLACE AUDIN Barakat remonte au front Photo : Samir Sid PAGE 3 l Le pouvoir est dans l’après-17 avril et c’est sous cet angle-là qu’il convient de faire lecture des deux nominations de Ouyahia et de Belkhadem. Fortement diminué par sa lourde maladie, Bouteflika a dû rétropédaler et revoir ses calculs. PAGE 3

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Page 1: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

VEND. 14 - SAM. 15 MARS 2014 - 12-13 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7126 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

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l LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE

l ABDELAZIZ RAHABI :«Le pouvoir

recourt à la forcepour empêcherle peuple des'exprimer»

PAGE 3

Ouyahia-Belkhadem :déjà l’après-17 avril

Sept terroristes abattus prèsde la frontière tunisienne

l Sept terroristes appartenant à ungroupe armé au «nombre indéterminé» quia pénétré, hier, sur le sol algérien par lafrontière Est à bord d’un véhicule tout-terrain,près d’El-Ma-Labiod (40 km au sud deTébessa), ont été abattus, a-t-on apprisauprès d’une source sécuritaire. Selon cettesource, ce groupe «comprenant desétrangers» a été encerclé après s’être enfui

vers le mont Boudjelal, situé à proximitéd’El-Ma-Labiod, abandonnant le véhicule àla vue des gendarmes gardes-frontières(GGF), avant qu’un accrochage ne l’opposeaux forces de sécurité arrivées en renfort.Les services de sécurité ont récupéré desarmes et des munitions, dissimulées dans levéhicule abandonné, a encore ajouté lamême source. APS

l LE MOUVEMENT TIENT AUJOURD'HUIUN SIT-IN À LA PLACE AUDIN

Barakat remonteau front

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PAGE 3

l Le pouvoir est dansl’après-17 avril et c’estsous cet angle-là qu’il

convient de faire lecturedes deux nominations de

Ouyahia et deBelkhadem. Fortementdiminué par sa lourdemaladie, Bouteflikaa dû rétropédaler etrevoir ses calculs.

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Page 2: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

FTI Group intègre Samih Sawiris dans son capitalLe groupe touristique munichois FTI Group vient de s’offrir un nouvel actionnaire, dont la

participation est jugée importante. Il s’agit de Samih Sawiris, président et actionnaire majoritaired'Orascom Development Holding AG (ODH), qui vient d’acquérir une participation comprise

entre 25 et 35% du capital du groupe munichois, sous réserve de l’approbation del’autorité de contrôle, sachant que les deux parties ont convenu de ne divulgueraucune information quant au prix de l’acquisition. Grâce à cette opération, ladestination touristique Chbika ainsi que les autres destinations d’ODH serontdésormais intégrées et pourront utiliser les vols et agences de voyages pourassurer le remplissage de leurs hôtels. Notons que le groupe Orascom Development est présent dans huit pays et

possède une participation importante dans le projet suisse «Andermatt SwissAlps». Au total, il exploite 35 hôtels comptant plus de 8 000 chambres,

essentiellement en mer Rouge, dans la région du Golfe et à Oman.

Lifting au CPALe Crédit populaire d’Algérie (CPA) est

à la recherche d’un bureau conseil encommunication afin de l’accompagner etl’assister dans la conception et la

réalisation d’une nouvelleidentité visuelle de labanque. Il semble évidentque cette institutionfinancière cherche à«coller» aux attentesde sa nouvelleclientèle, notammentjeune.

PP

Un jour, un sondage

OUI NON Sans opinion

Pensez-vous que la descente de lagendarmerie dans les locaux d’ALATLAS TV estune grave violation de la liberté xpression ?

Oui : 88,43%Non : 9,39%Sans opinion : 2,18%

L’APS «omet» le lieu denaissance de Bouteflika

JJ eudi dernier, l’agence officielle d’information,eudi dernier, l’agence officielle d’information,l’APS, a présenté les biographies des sixl’APS, a présenté les biographies des sixcandidats à la prochaine présidentiellecandidats à la prochaine présidentielle

d’avril prochain retenus par le Conseild’avril prochain retenus par le Conseilconstitutionnel. Fait curieux dans laconstitutionnel. Fait curieux dans laprésentation de la biographie du Président-présentation de la biographie du Président-candidat, l’APS a «oublié» son lieu decandidat, l’APS a «oublié» son lieu denaissance lui préférant la formule «M.naissance lui préférant la formule «M.Bouteflika, qui vient de célébrer ce mois deBouteflika, qui vient de célébrer ce mois demars son 77mars son 77ee anniversaire».anniversaire».

ERISCOOPERISCOOP [email protected]

Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - Page 2

Contrôle renforcéLes médicaments fabriqués en Asie,

notamment en Chine et en Inde, feront àl’avenir l’objet d’un contrôle renforcé. Leministère de la Santé ne se suffira plusde la liste des documents exigés pourl’introduction de molécules en Algérie.Le ministère exige que des visites soient

effectuées sur les lieux defabrication desmédicaments et que desvérifications soienteffectuées auprès des

autorités sanitairesdes paysd’origine.

Pensez-vous que leConseil

constitutionnel arespecté la loi en

validant lacandidature

de Bouteflika ?

Edité par la SARLSIÈGE :

DIRECTION-RÉDACTION :

Fax : 021 67.06.76

ADMINISTRATION :Fax : 021 67.06.561, Rue Bachir Attar Place du 1er -Mai

- Alger - Tél. :

021 67.06.58 - 02167.06.51

COMPTES BANCAIRES :CPA : Agence

Hassiba Ben BoualiN°116.400.11336/2BNA : Agence «G»Hussein-Dey

N° 611.313.335.31CCP : N° 14653.59Registre ducommerce :

RC N° 0013739.B.00

MEMBRESFONDATEURS :Maâmar FARAHDjamel SAÏFI

Fouad BOUGHANEMZoubir M. SOUISSIMohamed BEDERINAGÉRANT-DIRECTEURDE LA PUBLICATION :Fouad BOUGHANEM

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Nacer BELHADJOUDJAP.A.O. : «Le Soir»

PUBLICITÉLe Soir : SIÈGE -Fax : 021 67.06.75

BUREAUX REGIONAUX :BOUMERDÈS

«Résidence Badi», bt 3, 2eétage,

RN n° 24, Boumerdès-villeTél./fax : (024) 81 64 18

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ANNABA19, rue du CNRA

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ORAN3, rue Kerras Aoued.Tél. : 041 33.23.95

SÉTIFRue du Fida, centre commercial Zedioui 1re étage, Sétif.

Tél. : 036 84 48 00

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MASCARARue Senouci HabibMaison de la presse.Tél./Fax : 045 80.28.4

3TLEMCEN

Cité R’hiba Bt n°2 RDC.Tél. : 043 27.30.61 / Fax : 043 27.30.82

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29 19E-Mail :

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BÉJAÏA19, rue Larbi Ben-M’hidi

(rue Piétonnière), Béjaïa-ville 06000 Tél. : 034 21.14.51Fax : 034 21.18.60

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DIFFUSIONEst : Sodi-PresseCentre : Le SoirOuest : KDPO

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pasrendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du

journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès etles réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la corruption ;il attaquera toujours les démagogues de tous les partis,n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classesprivilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne relâchera

jamais sa sympathie envers les pauvres, demeurera toujoursdévoué au bien public. Il maintiendra radicalement sonindépendance, il n’aura jamais peur d’attaquer le mal,

autant quand il provient de la ploutocratie que de ceux quise réclament de la pauvreté.»

Page 3: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Barakat tientun nouveau rassemblement contre un quatrièmemandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika. Cemeeting se déroule dans un contexte politique dif-férent des précédents puisque le Conseil constitu-tionnel a validé la candidature du Président sor-tant. Pour le mouvement Barakat, la manifestationd’aujourd’hui aura valeur de test.

A une semaine du lancement de la campagneélectorale, le «taux de participation» démontreraà ses membres le niveau d’adhésion de la ruecontre le quatrième mandat. Il faut dire que l’appellancé par un petit groupe de citoyens le 22 févrierface à l’université de Bouzaréah a pris uneampleur inattendue.

Les jours suivants, les manifestations qui onteu lieu à la place Audin et devant le Conseilconstitutionnel ont drainé de très nombreuses

personnes. Selon les chiffres officiels de laDirection générale de la Sûreté nationale, 264manifestants ont été interpellés durant ces troissit-in.

Le 9 mars, les membres de Barakat ont adop-té un «texte fondateur» à travers lequel ils énon-cent le «caractère républicain et non violent» dece mouvement anti-quatrième mandat. «Le mou-vement Barakat se veut une force de propositionet d’action autour d'une solution politique paci-fique et civile consensuelle à la crise structurelleoccasionnée par le système anachronique.

Ses méthodes d'action sont la manifestationpacifique, l'argumentation rationnelle et le dia-logue sérieux et constructif avec tous les acteurspolitiques où qu’ils se trouvent qui partagent lemême projet de société et œuvrent à sa réalisa-tion, en excluant à l’exemple du mouvementBarakat toutes formes de violence», précise cedocument.

Reste à savoir quelle sera, aujourd’hui, laréaction de la police. Dimanche, AbdelghaniHamel organisait une conférence de presse pourexpliquer à l’opinion publique que son institution«répond aux réquisitions de l’autorité administrati-ve». «Toute intervention de la police lors de mani-

festation non-autorisée dans l’espace public estsoumise à une réquisition de l’administration com-pétente.

Le maintien de l’ordre est du ressort de cetteautorité administrative», a insisté le patron de lapolice en avouant que les manifestations deBarakat avaient été interdites par le wali d’Alger.Le DGSN est allé jusqu’à regretter le non-respectde la réglementation de la part de l’autorité admi-nistrative lors des manifestations.

«Lors de l’intervention, l’autorité administrativeest tenue d’être présente sur place et de procla-mer trois sommations. La règle veut que le repré-sentant de l’autorité administrative lance les troisappels de sommation à l’aide d’un porte-voix. Ildoit s’adresser aux manifestants en criant : aunom de la loi, quittez les lieux.

Mais nous avons très peu constaté cela sur leterrain.» Abdelkader Zoukh sera-t-il présent cematin à la place Audin pour demander, à l’aided’un porte-voix, aux anti-quatrième mandat dequitter les lieux ? Peu probable. Mais il faut s’at-tendre à des interpellations aussi musclées queles précédentes.

T. H.

Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE3Actualité

LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE

Ouyahia-Belkhadem : déjà l’après-17 avril

«Le pouvoir recourt à la force pourempêcher le peuple d’exprimer sonrefus du quatrième mandat, il a peur dela rue», a souligné l’ancien ministre dela Communication, Abdelaziz Rahabi,lors d’une conférence-débat program-mée par les responsables de la perma-nence de maître Ali Benflis à Annaba.

La grande salle abritant la permanence s’estavérée exiguë devant la grande affluence decitoyens venus pour suivre cette conférence etdébattre avec l’animateur de questions liées àla situation politique nationale. Parmi les pré-sents, il y avait des militants du FLN et du RND,les représentants locaux de plusieurs partissoutenant la candidature de Ali Benflis, desmédecins, des avocats, des universitaires,beaucoup de jeunes et de femmes, mais ausside simples citoyens.

Dans un diagnostic de la politique nationale,le conférencier a estimé que plus de 50 ansaprès l’indépendance, le pays n’est pas encoresorti de la légitimité révolutionnaire pour allervers la légitimité démocratique, celle des urnes.«Le discours des gens du pouvoir est : où vousnous acceptez ou c’est le chaos. Comme s’il n’ya pas de problème autre que sécuritaire dansce pays. C’est un véritable chantage !», dira

Abdelaziz Rahabi en se référant à la stratégiedes tenants du pouvoir dans leur tentative defaire peur au peuple, en agitant le spectre duterrorisme pour perdurer.

«Ils considèrent que le peuple n’est pas mûrpour prendre sa destinée en main. D’où le dis-cours paternaliste qui constitue un véritabledanger».

À ce sujet, l’ancien ministre fait un parallèleavec la période de fin de règne de Bourguiba enTunisie. «L’argent mal acquis est devenu uneforce politique en Algérie où tout s’achète. Il n’ya qu’à voir l’utilisation de la chkara lors des dif-férentes élections de cette dernière décenniepour être fixé sur la nature du pouvoir. Cetargent est le fruit de la corruption et des mar-chés de gré à gré, distribués généreusement àceux qui sont proches du pouvoir. Sinon com-ment expliquer que les 750 millions de dollarsengrangés durant les 15 dernières années nesont pas venus à bout du chômage, desbesoins en logements…»

Pour celui qui s’est rangé du côté du candi-dat Benflis pour les prochaines élections prési-dentielles, le volet économique du programmedu projet de renouveau national de celui-ci tendà «lever les pressions politiques qui fragilisentl’entreprise, afin de lui permettre de se consa-crer à la production de richesses par une diver-

sification économique et plus d’intérêt pour lesPME qui libère de la dépendance aux seulshydrocarbures». Lors du débat qui a suivi laconférence, un citoyen s’est interrogé sur lacapacité de gestion d’un pays comme l’Algériepar un président «présent-absent depuis prèsde deux ans». Et Abdelaziz Rahabi de révélerque plus de 60 diplomates étrangers sont de cefait en attente d’une audience présidentielle.«Chose qui ne s’est jamais passée dans aucunautre pays», affirme-t-il, en précisant quecontrairement à la propagande qui attribue auprésident sortant les succès diplomatiquespost-indépendance de l’Algérie, «cette diploma-tie devait tout à la grande Révolution du peuplequi a fait l’admiration du monde entier».

A une autre question relative à l’empêche-ment par la force des rassemblements de ceuxqui sont contre le quatrième mandat ou qui prô-nent le boycott, Abdelaziz Rahabi a estimé que«chacun est en droit d’exprimer son point devue en toute liberté sans recours à la force pourl’en empêcher, d’autant plus que ces rassem-blements sont non violents». D’autres citoyensprésents dans la salle de la permanence ducandidat Ali Benflis à Annaba ont abordé lasituation explosive du fait de la négation de lavolonté du peuple, du viol de la Constitution en2008, de la généralisation de la corruption, de

la transformation des institutions de l’Etat encomités de soutien d’un candidat, de la dilapi-dation des richesses du pays au profit d’unecaste de nouveaux riches prônant le libéralismesauvage.

Un jeune étudiant a parlé lui, de la volontédu pouvoir gérontocratique de momifier lesesprits des jeunes pour les empêcher de reven-diquer leur droit à une alternance au pouvoir.En réponse à toutes ces préoccupations,Abdelaziz Rahabi a souligné que «les prémicesde la crise en Algérie ont été semées par lepouvoir».

Celui-ci ne pense pas aux futures généra-tions quand il n’y aura plus de pétrole, relève-t-il. «Le discours du pouvoir est violent parce qu’ila peur de perdre ses intérêts. C’est un systèmed’intérêts. Il a l’Algérie au portefeuille alors quele peuple à l’Algérie au cœur».

Revenant à l’épisode de l’offensive contre leDRS, le conférencier dira que «c’est une mani-pulation du pouvoir : il est en même temps pyro-mane (Saâdani) et pompier (le président)».

Pour l’actuel professeur universitaire, lepouvoir actuel fait tout pour garder la mainmisesur le pays dans la perspective de préparer lelit, en 2019, pour ceux qui ont fait fortune durantson règne.

A. Bouacha

GROUPEPARLEMENTAIREDE L’ALLIANCE

VERTE :

«Nonà l’atteintede la liberté d’expression» Le groupe parlementaire de

l’Alliance verte a rendu public, hier,un communiqué pour dénoncer «lamascarade électorale du 17 avrilprochain», à travers laquelle, «lepouvoir a entamé un véritable pro-cessus d’exclusion, d’atteinte àtoute forme de liberté d’expres-sion». A ce titre, le président du grou-

pe parlementaire de l’Alliance verte«porte l’entière responsabilité augouvernement d’avoir échoué dansle domaine des libertés et desdroits de l’Homme et de toutes lesformes d’agressions perpétréescontre la liberté de la presse à tra-vers notamment la répressionorchestrée à l’encontre de tousceux qui expriment une voixcontraire aux discours officiels». Les «coalisés» de l’Alliance

verte ont dénoncé par ailleurs, «larépression policière» à l’encontredes citoyens, notamment «les lea-ders des partis politiques dont lesformations politiques ont opté pourle boycott». Dans la foulée, lamême source a dénoncé «la déci-sion de fermeture de la chaîne pri-vée AlAtlas TV et la saisie de sesbiens», tout en se posant la ques-tion sur «la finalité de l’instrumenta-lisation de la justice et des forcesde sécurité». Sur un autre registre, les signa-

taires de la déclaration ont à la foisexigé du ministre des Affaires reli-gieuses de «présenter ses excusesau sujet de ses propos irrespon-sables concernant le port du hid-jab», en qualifiant cette attitude«d’atteinte aux sentiments dupeuple algérien», comme ils ontqualifié les propos tenus par AmaraBenyounès «d’irresponsables» àl’égard des «Algériens» et de sapolitique «d’exclusion engagéedans le département de l’indus-trie». A. B.

Kamel Amarni - Alger (Le Soir)- En procédant à la désignation deAbdelaziz Belkhadem commeministre d’Etat, conseiller spécial duprésident de la République et, sur-tout, de Ahmed Ouyahia commedirecteur de cabinet de la présiden-ce de la République avec, lui aussi,rang de ministre d’Etat, Bouteflikaaura donc tout fait pour compenserson absence physique lors d’unecampagne électorale particulière etinédite.

Pour donner du poids à sa candi-dature propre, celle du pouvoirdonc, Bouteflika se fait ainsi repré-senter par les plus hauts respon-sables des institutions du pays,regroupés dans une direction decampagne qui compte désormais, lePremier ministre Abdelmalek Sellal,les présidents des deux Chambresdu Parlement Abdelkader Bensalahet Larbi Ould Khelifa, le directeur decabinet de la présidence, AhmedOuyahia, un conseiller spécial du

Président, Abdelaziz Belkhadem,deux ministres en exercice, AmaraBenyounès et Amar Ghoul, unancien président du Conseil consti-tutionnel, Boualem Bessaïeh, etdeux anciens présidents del’Assemblée, Abdelaziz Ziari et AmarSaâdani ! La composante même dece directoire offre déjà un aperçu surl’issue du rendez-vous du 17 avrilprochain, une simple formalitédésormais ! Le pouvoir est, lui, eneffet, dans l’après-17 avril et c’estsous cet angle-là qu’il convient defaire lecture des deux nominationsde Ouyahia et de Belkhadem.

Fortement diminué par sa lourdemaladie, Bouteflika a dû rétropéda-ler et revoir ses calculs d’avant le 27avril 2013. Début septembre 2012,que l’on se rappelle, Bouteflika enta-mait l’opération de mise à l’écart deses deux personnalités de hautrang, dans sa stratégie globale de lapréparation du terrain pour un qua-trième mandat. La stratégie était

toute simple : s’imposer comme can-didat du fait accompli en éliminanttoutes les têtes qui émergeaient.Ainsi, Ouyahia est limogé de la têtedu gouvernement le 3 septembre2012 et Belkhadem du gouverne-ment le lendemain 4 septembre.

Début janvier 2013, Ouyahia estcontraint de démissionner de sonposte de SG du Rassemblementnational démocratique. Idem pourBelkhadem, quelques semainesplus tard, et qui sera renversé luiaussi de son poste de SG du FLN.

Les deux hommes s’éclipserontde la scène médiatique, depuis,sans faire de vagues. Une attitudequi s’avérera payante pour l’un etl’autre.

Le lourd AVC qui frapperaBouteflika en cours de route cham-boulera quelques données au som-met. Seul le Pemier ministre,Abdelmalek Sellal, comblera, pen-dant des mois, un vide institutionneld’autant plus manifeste que, depuisla mise à l’écart de feu LarbiBelkheir au lendemain des présiden-tielles de 2004, il n’y avait plus aucu-ne autorité politique forte au niveaude la première institution du pays, laprésidence de la République !

Lorsque Bouteflika s’éclipse, c’est lefrère conseiller, Saïd Bouteflika, quiprend les commandes certes, maisson rôle est «officieux». Trop «trans-parent», n’ayant aucune autoritépolitique, un fonctionnaire commeMohamed Moulay Guendil n’avaitjamais eu, ni l’envergure, nid’ailleurs l’ambition de prétendrecombler le vide laissé par feu legénéral Larbi Belkheir à ce poste sistratégique de directeur de cabinetde la présidence de la République.Ce poste est d’abord politique. Ilconstitue le centre opérationnel d’oùpartent toutes les décisions et à tousles niveaux. Son titulaire est, de fait,le véritable numéro deux dans lahiérarchie.

En bonne santé, Bouteflika sesuffisait d’un Guendil dont le rang etle rôle avaient été réduits à leur plussimple expression. Or, le rappeld’une forte personnalité commeOuyahia pour occuper un tel postene signifie qu’une seule chose :Bouteflika a décidé de mettre «unpilote aux commandes de l’avion».

Quant à Abdelaziz Belkhadem, ilest clair que son nouveau statut adéjà de quoi inquiéter un certainAmar Saâdani…. K. A.

LE MOUVEMENT TIENT AUJOURD’HUI UN SIT-IN À LA PLACE AUDIN

Barakat remonte au frontLe mouvement Barakat tiendra, ce

matin, un nouveau sit-in à la placeAudin. Un rassemblement qui sedéroule quarante-huit heures après lavalidation du dossier de candidaturede Abdelaziz Bouteflika.

Abdelaziz Bouteflika aura accompli son dispositif deguerre en procédant à deux nominations surprises,celles de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem.Les deux anciens chefs de gouvernement auront ainsi àaffronter la campagne électorale en position dominante.

ABDELAZIZ RAHABI :

«Le pouvoir recourt à la force pour empêcher le peuple de s’exprimer»

Page 4: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

M. Benflis a initié sa carrière en qualitéde magistrat au cours de laquelle il a notam-ment, assumé les fonctions de procureur dela République de Batna, procureur généralprès la Cour de Constantine en plus des res-ponsabilités exercées au sein du ministèrede la Justice, selon le site internet de sadirection de campagne.

En 1974, il quitte le corps de la magistra-ture pour rejoindre le barreau et en 1983, il aété élu bâtonnier de la région Est du pays,puis bâtonnier de la région de Batna en1987. M. Benflis a été membre fondateur dela Ligue algérienne des droits de l’Homme,

membre de son Comité directeur et déléguéde la région Est du pays de la ligue, selon sabiographie. En qualité d’avocat, il a défenduplusieurs militants poursuivis pour des délitsd’opinion en Algérie et à l’étranger, lit-on surle site. Après les évènements du 5 Octobre

1988, il a été désigné en qualité de ministrede la Justice dans le gouvernement de feuKasdi Merbah, charge qu’il a continué àassumer dans deux gouvernements succes-sifs. En juillet 1991, il démissionne du gou-vernement pour marquer son opposition auxmesures de privation des libertés en dehorsdu contrôle judiciaire.

En 1997, M. Benflis est élu député duparti du FLN et désigné par ses pairs,membre de la Commission des affaires

étrangères de l’Assemblée populaire natio-nale (APN). En 1999, il est appelé à dirigerla campagne électorale du candidatAbdelaziz Bouteflika. A l’issue de l'électionde M. Bouteflika, il est nommé secrétairegénéral, puis directeur de cabinet de la pré-sidence de la République.

En août 2000, il est nommé chef du gou-vernement, avant d'être élu en septembre2000, en tant que secrétaire général du partidu FLN, les militants le désignent comme

candidat à l’élection présidentielle de 2004.M. Benflis est auteur de deux ouvrages : lepremier consacré à son père et son frèreenlevés puis torturés à mort en 1957 par l’ar-mée coloniale et à neuf chouhada (martyrs)membres de sa famille.

Son second ouvrage est dédié à certainsde ses enseignants «en signe de reconnais-sance et de gratitude». Né le 8 septembre1944 à Batna, M. Benflis est marié et pèrede quatre enfants.

Né à Batna en 1963, marié et père decinq enfants, M. Belaïd entame sa carrièremilitante en rejoignant, dès son jeune âge,les rangs des scouts musulmans où il gravitrapidement les échelons pour en devenir un

cadre national. Militant de base dans l'Unionnationale des étudiants algériens (UNEA), ilen prendra les rênes de 1986 à 2007.Militant également de l'Union nationale de lajeunesse algérienne (UNJA), M. Belaïd

assurera aussi la présidence de cette orga-nisation.

Titulaire d'un doctorat en médecine etd'une licence en droit, M. Belaïd s'est enga-gé en politique dans le parti du Front de libé-ration nationale (FLN) à l'âge de 23 ans, ausein duquel il sera élu membre du Comitécentral.

M. Belaïd sera élu député à l'Assembléepopulaire nationale (APN) pour deux manda-tures (1997-2002 et 2002-2007) sous les

couleurs du FLN, parti qu'il finira par quitteren 2011 pour créer, avec le concoursd'autres militants, sa propre formation poli-tique en 2012, le Front Moustakbal (FM).

Sa nouvelle formation avait réussi àobtenir lors des législatives de mai 2012deux sièges à l'APN. Le FM a égalementdécroché 890 sièges dans les assembléescommunales et de wilayas à l'issue des élec-tions locales de septembre 2012. Il compteun siège au Conseil de la nation.

Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 4Actualité

ALI BENFLIS

Candidat du rassemblement

PRÉSIDENTIELLE 2014

Le Conseil constitutionnel fait son choix

L'ancien chef de gouvernement Ali Benflis, retenu par leConseil constitutionnel, en tant que candidat indépendant àl'élection présidentielle du 17 avril 2014, participe à cette élec-tion pour la seconde fois, après celle de 2004.

Et contrairement à ses précédentes candidatures,celle du printemps prochain semble être de «trop» pourbien des partis et de personnalités nationales, aumoment où ses partisans la perçoivent comme unechance pour le pays à l’effet, entonnent-ils à l’unisson etsouvent maladroitement, de «parachever le processusdes réformes politiques et du développement socio-éco-nomique du pays». Et le nœud du «bras de fer» ne sesitue pas que sur le terrain du bilan de ses trois manda-tures passées, les seconds s’échinant à longueur d’inter-ventions à convoquer son passé «glorieux» d’acteur dela Révolution armée libératrice du pays du joug colonialfrançais, et surtout son statut de diplomate «chevronné»,

lui qui été chef de notre diplomatie à l’âge de 25 ans, ensus de ses «méritoires» réalisations. Il y a cette questionde l’incapacité du président-candidat à honorer son pro-chain mandat, lui qui peine à achever son actuelle man-dature du fait de son interminable convalescence suite àl’AVC qu’il a contracté le 27 avril dernier. Une incapacitéqui a fait que Abdelaziz Bouteflika, qui s’est éclipsédepuis, n’agissant que par communiqués, se contentantde furtives apparitions télévisuelles dont la toute derniè-re remonte au 3 mars dernier quand il s’est présenté auConseil constitutionnel pour faire acte himself de sa can-didature au rendez-vous du 17 avril prochain. Lesseconds ne voulant certainement pas focaliser sur cet

aspect quand bien même le président-candidat ne pour-ra pas mener sa propre campagne électorale.

Un fait «inédit» et bien «original» pour reprendre Me

Farouk Ksentini, tant les partisans du président-candidatne se sentent point gênés. Bien au contraire, ceux-ci fontmontre d’un excès de zèle à défendre une candidaturepar procuration, se «permettant» même de graves écartslangagiers et même d’ordre éthique politique.

«L’exception algérienne» que Sellal, Ouyahia etcompagnie nous servaient à satiété dans la foulée de cequi était appelé le «printemps arabe», semble, fort mal-heureusement, trouver toute sa signification dans ce for-cing à imposer un quatrième mandat envers et contreune grande majorité, quoique silencieuse. Il y a aussi cefameux tube «Tab Djenana», servi par le président lui-même un certain 8 mai 2012 à Sétif, que le petit peuple,dans sa naïveté légendaire, a cru concerner l’auteur dupropos mais que la perspective de ce 4e mandat de

toutes les craintes contredit lamentablement. S’il estaussi certain que le président en exercice sera le grandvainqueur au soir du 17 avril prochain, il n’en demeurepas moins que ce «coup de force» pour reprendre plusd’un homme politique et autres personnalités nationales,aura eu le mérite de faire vaciller et sérieusement la lour-de chappe de plomb de rigueur ces dernières quinzeannées. Avec, notamment, une société civile qui com-mence à prendre conscience et à s’impliquer dans lachose politique. Le mouvement Barakat, les étudiants etles universitaires, longtemps en retrait, s’expriment deplus en plus ouvertement et investissent le terrain poli-tique. Avec cette précision de taille : les enjeux et lesretombées de cette 4e mandature de suite qui font débatparmi ces mouvements et certains partis qui ont entamél’œuvre de transcendance des clivages idéologiques tantles restrictions et les interdits n’ont épargné aucun camp.

M. K.

Abdelaziz Bouteflika : le mandat de trop ?La présidentielle du 17 avril prochain verra, donc, en vertu du verdict du Conseil consti-

tutionnel rendu jeudi dernier, le président en exercice concourir avec cinq autres postulantspour sa succession. Un président qui brigue, à l’occasion, son quatrième mandat de suite,lui qui vient tout juste, le 2 mars dernier, de célébrer ses 77 ans.

MOUSSA TOUATI

Né le 3 octobre 1953 à Beni Slimane(wilaya de Médéa), M. Touati est issu d'unefamille révolutionnaire connue. Marié et père

de trois enfants, Moussa Touati a poursuivises études primaires et moyennes dans descentres pour enfants de chouhadas avant de

rejoindre le lycée Ibn Khaldoun d'Alger. Il arejoint l'Armée nationale populaire (ANP)avant d'occuper différents postes au seindes Douanes nationales, au ministère del'Habitat et à la Société nationale derecherches et d'exploitation minières(Sonarem). Par la suite, Moussa Touati arejoint les bancs de l'université pour se spé-cialiser en économie avant de travailler dans

le corps de la Sûreté nationale. M. Touati estégalement membre fondateur du mouve-ment des enfants de chouhadas, del'Organisation nationale des enfants dechouhadas (Onec) et de la Coordinationnationale des enfants de chouhadas.

En juin 1999, M. Touati crée le Frontnational algérien (FNA) et fut élu à la tête dece parti dont il assure toujours la présidence.

Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, figuresur la liste des candidats à la présidentielle du 17 avril prochain, renduepublique jeudi par le Conseil constitutionnel, dans une troisième tenta-tive d'accéder à la magistrature suprême, après celles de 2004 et 2009.

ALI FAWZI REBAÏNEDes droits de l’Homme

à la course aux présidentielles

Le président du parti AHD 54, AliFawzi Rebaïne, a été retenu par leConseil constitutionnel, candidat àl'élection présidentielle du 17 avril 2014,pour la troisième fois consécutive aprèscelles de 2004 et de 2009.

Son parcours a connu plusieursétapes: il est membre fondateur del'Association des fils et filles de chahidde la wilaya d'Alger en 1985, puis sonprésident jusqu'à 1990.

M. Rebaïne est également membrefondateur de la première Ligue desdroits de l'Homme en juin 1985, puismembre fondateur du Comité nationalcontre la torture en Octobre 1988.

En 1991, il est membre fondateur duparti AHD 54, dont il devient le secrétai-re général et est reconduit en tant queprésident du parti, en 1998.

Il est réélu président de ce parti enavril 2002, poste qu'il occupe jusqu'àaujourd'hui.

Selon sa biographie publiée sur lesite internet du parti, M. Rebaïne a étéarrêté et emprisonné du 23 septembre1983 au 4 novembre 1984, pour «attein-te à la sûreté de l'Etat» dans «l'affairedes Aurès».

Arrêté une seconde fois le 5 juillet1985, pour «atteinte à la sûreté de l'Etatet constitution d'association illégale, ilest condamné à 13 ans de prison, avantd'être libéré le 26 avril 1987 (grâce pré-sidentielle)», selon le site.

Né en 1955 à Alger, M. Rebaïne,opticien de formation, est marié et pèrede deux enfants.

M. BELAÏD

Le plus jeune des postulants

LOUISA HANOUNE

La trotskyste proche de BouteflikaLa secrétaire générale du Parti des tra-

vailleurs, Louisa Hanoune, dont le dossier a étévalidé par le Conseil constituionnel pour lacourse à la présidentielle du 17 avril 2014, est laseule femme à postuler à la plus haute fonctionde l'Etat pour la troisième fois consécutive.

Issue d'une famille de paysans, la fille de Chekfa, com-mune de la wilaya de Jijel, est née en 1954, elle a commen-cé son parcours professionnel dans l'enseignement dès l'ob-tention de son baccalauréat, avant de rejoindre le secteurdes transports aériens (aéroport), pour financer ses étudesuniversitaires. Elle est licenciée par la suite pour s'être battuepour la liberté syndicale et pour l'indépendance de l'Uniongénérale des travailleurs algériens (UGTA). Elle sera réinté-grée et mutée à Alger en 1980, après des mois de combat.Elle a participé, dès son arrivée à l'université d'Annaba où

elle a obtenu sa licence en droit, à la création d'un collectif defemmes travailleuses pour faire de la question des femmeset de leur émancipation un combat politique et public. Elle futl'une des fondatrices et présidente de l'Association pourl'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes en1989. A Alger, elle rejoint l'Organisation socialiste des tra-vailleurs (OST) dans la clandestinité, où elle sera arrêtée en1983. Elle est arrêtée une seconde fois en 1988. En 1989,après la reconnaissance du multipartisme, la direction del'OST l'élit comme porte-parole, tâche confirmée par lecongrès de la fondation du PT en mai 1990, et qu'elle assu-mera jusqu'au 5e congrès d'octobre 2003 à l'issue duquel elleest élue secrétaire générale du parti. Louisa Hanoune a étéélue députée à l'Assemblée populaire pour trois mandatsdepuis la première législature pluraliste, lors de laquelle ellen'avait pas cessé d'appeler les formations politiques et le pré-sident de la République «à dégager des initiatives pour l'ar-rêt de l'effusion du sang» et de «rétablir la paix». Sa premiè-

re candidature pour la présidentielle fut en 1999 où son dos-sier s'est vu rejeter par le Conseil constitutionnel. Elle sereprésente aux deux élections présidentielles suivantes en2004 puis en 2009. Sur le plan international, Mme Hanouneest membre dans plusieurs organisations de solidarité avecles travailleurs et les peuples oprimés. Ainsi, elle est fondatri-ce de l'Entente internationale des travailleurs et des peuplesen janvier 1991. Elle participe depuis en tant que représen-tante du PT aux conférences contre les privatisations, pour ladéfense des organisations syndicales et pour le respect desnormes de travail. La secrétaire générale du Parti des tra-vailleurs est également membre de la commission femmestravailleuses et de la commission Afrique de l'Entente inter-nationale des travailleurs. Elle est aussi partie prenante detoutes les initiatives et campagnes initiées par la coalitionsyndicale US anti-guerre, la Confédération internationale dessyndicats arabes et l'Entente internationale des travailleurs(EIT) contre l'occupation de l'Irak.

Phase clé dans le long processus électoral du 17 avrilprochain, le casting de cette échéance est, désormais,connu. Un décor, par ailleurs, attendu, au vu des candida-tures à la candidature exprimées à la pelle et de la défec-tion des plus en vue des présidentiables des camps isla-miste et démocrate avec le boycott du MSP, du FJD, duRCD, de Jil Jadid notamment auquel il faudra ajouter le ni-ni du FFS, le désintérêt de nombre de personnalités dontles anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamroucheet Ahmed Benbitour.

Et le verdict, ce jeudi, du Conseil constitutionnel, est àune ou deux variantes près, celui ayant été rendu à l’occa-sion de la présidentielle d’il y a cinq ans. Sur les six candi-datures retenues par l’institution que préside l’ancien chef

de notre diplomatie, Mourad Medelci, quatre ont été du ren-dez-vous du 9 avril 2009. Il s’agit du président-candidat àsa propre succession pour la troisième fois de suite,Abdelaziz Bouteflika, du président du FNA, Moussa Touati,de la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune et du pré-sident de Ahd 54, Ali-Fawzi Rebaïne. Un trio qui a la parti-cularité de concourir pour la troisième fois de suite sanstrop de conviction quant à leur capacité de l’emporter. Unesorte de fonction-candidat que les trois éternels chefs departis ont adoptée et qui leur colle comme une secondenature.

Et dans ce casting, édition 2014, il est un nouveau venu,le secrétaire général du parti El Moustaqbal. La candidatu-re retenue de Abdelaziz Belaïd, l’ancien cadre et membre

du comité central du FLN dont il a été, par ailleurs, députépar deux fois de suite, peut «étonner» du beau monde saufles initiés à la chose politique du pays.

Celui qui a été un fervent soutien de l’ex-chef du gou-vernement, Ali Benflis, lors de la présidentielle d’il y a 10ans, se voit, ainsi, admis au rendez-vous du 17 avril pro-chain, lui qui s’était précipité à présenter ses excuses auprésident élu, aussitôt le scrutin d’avril 2004 passé. Unecandidature loin donc de relever d’une surprise pour unjeune chef de parti qui se voit ainsi gratifié de ce statut decadet d’une élection dont le sort est, selon beaucoup,d’ores et déjà connu, le président sortant ayant tout mis enœuvre pour ce faire, et ce, depuis près d’une année.

M. Kebci

Le plus jeune des postulants à la magistrature suprême, BelaïdAbdelaziz, fait partie des candidats dont le dossier a été validé par leConseil constitutionnel, et participera ainsi, pour la première fois, à lacourse pour le poste de président de la République dont l'élection estprévue le 17 avril 2014.

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Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 5Actualité

F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -Les différentes actions entamée aucours des dernières années pour laprise en charge des personneshandicapées n’ont pas souventporté leurs fruits. Cette tranche fragilisée de la

société étant souvent marginaliséeet manque de prise en chargenotamment pour ce qui est de lascolarisation et de l’intégrationdans le monde professionnel. C’est dans l’objectif d’impliquer

d’autres secteurs ministérielsautres que la solidarité, et de coor-donner ainsi les actions qu’a étécréé le conseil. «Il s’agit d’un orga-

ne national consultatif qui a pourmission d’évaluer la situation maté-rielle, morale et financière des per-sonnes handicapées, et de formuler des recommandations etdes propositions pour améliorerleur condition», précisent les res-ponsables du secteur de la solida-rité. Il est composé de 47 membres,

dont 27 représentants des départe-ments ministériels, 8 institutionspubliques et 10 associations.«L’instruction du 21 décembre2013 de Monsieur le Premierministre concrétise les propositionscontenues dans la convention rela-

tive aux droits des personnes han-

dicapées et qui préconise, la priseen charge de la problématique duhandicap à travers une approcheintersectorielle», a déclaré pour sapart Souad Bendjaballah. Le Conseil est ainsi chargé de

proposer les axes politiques de la

politique de protection et de promo-

tion des personnes handicapées,coordonner les activités des diffé-rents ministères concernant lesdroits des personnes handicapées,évaluer les stratégies et les poli-tiques mises en œuvre ainsi qued’étudier et de donner des avis sur

les avant-projets de textes législa-tifs et réglementaires. Le Conseildoit ainsi prendre en charge la pro-blématique de personnes pour quipratiquement tout reste à faire. Ceci notamment pour ce qui est

de certaines sortes de handicapspas encore connus par les spécia-listes algériens dont l’autisme, lesmaladies orphelines et certainshandicaps légers, difficilement dia-gnostiqués. La scolarisation des enfants

handicapés est ainsi une problé-matique pas encore réglée,puisque des milliers d’enfants souf-frant de handicaps sont rejetés parl’école et doivent suivre le pro-gramme destiné aux enfants sanshandicaps et qu’il leur est impos-sible de suivre.

F.-Z. B.

PRISE EN CHARGE DES PERSONNES HANDICAPÉES

Un Conseil national pour tenter de redresser la barre

La prise en charge des personnes handicapées devraitbénéficier de l’appui d’un Conseil national. Le conseil aété installé, hier, par Souad Bendjaballah ministre de laSolidarité nationale comme organe consultatif. Il est composé des représentants des départements ministé-riels et ceux du mouvement associatif qui tenterontd’améliorer la prise en charge, la scolarisation et l’intégra-tion des personnes dans le monde professionnel auxbesoins spécifiques.

Phot

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VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE

«Loin de relever d’un phénomène», selon Baba-Ahmed

LE RÉSEAU NADA LANCE UN NOUVEAU PROGRAMME

Un projet de formation à l’égard des ONG naissantes

M. Kebci - Alger (Le Soir) -C’est ce que le ministre del'Education nationale a défenduavant-hier jeudi. «Le phénomènede la violence en milieu scolaire estlimité et ne dépasse pas 1% des 8millions d'élèves scolarisés auniveau national», a en effet, soute-nu Abdelatif Baba-Ahmed enmarge d'une journée consacrée auphénomène de violence en milieuscolaire. «La violence enregistrée au

niveau des établissements éduca-tifs est différemment exprimée etl'on compte des formes verbale,corporelle et morale de violence»,a indiqué le ministre, avouant quece fléau «constitue une entrave àtoute démarche visant à dévelop-per la qualité de l'enseignement età améliorer le rendement du systè-

me éducatif». Baba-Ahmed aencore déclaré que son départe-ment travaille de concert avectoutes les parties concernées pourélaborer un plan national de priseen charge de ce phénomène et detous les problèmes touchant lemilieu scolaire. Un plan reposantsur l'inculcation de la culture

citoyenne, la promotion du civismeà travers des programmes sco-laires, la lutte contre la déperditionscolaire et l'amélioration des condi-tions de scolarisation avec l'impli-cation des parents d'élèves et lesoutien à l'encadrement préventifdans les écoles à travers le recru-tement de personnes chargées de

l'orientation éducative et l'organisa-tion de campagnes de sensibilisa-tion en coordination avec les sec-teurs concernés et la société civile. Il est aussi question pour limiter

ce fléau, d’un certain nombre demesures dont, comme l’a relevél’inspectrice centrale au ministère,Hasna Aoudia, de la révision durèglement intérieur des établisse-ments éducatifs et la mise en placed'un code d'éthique et de méca-nismes à l'intérieur des établisse-ments scolaires. En termes chiffrés, le phénomè-

ne de la violence en milieu scolaires’est soldé en 2013 par 159affaires traitées par les seuls ser-vices de la Sûreté nationale. La commissaire divisionnaire

Kheïra Messaoudène, qui interve-nait à la même occasion, a encoresoutenu que les élèves «sont lespremières victimes avec 146 cas»pour seulement 8 enseignants, 3directeurs d'établissements sco-laires victimes.

M. K.

L’Algérie compte 99 000 asso-ciations. Concrètement que font-elles sur le terrain ? Pour permettreune présence active et efficace àcette société civile, le réseauNADA a lancé un projet en partena-riat avec l’organisation CRS(Catholic Relief Services). Il s’agitd’un programme de renforcement

des capacités institutionnelles desorganisations de la société civile. «Le projet Mentor est une expé-

rience que nous avons osé lancerpour avoir une société civile forméeet lui permettre de se forger unevraie place en Algérie», a indiquéAbderrahmane Arar, président duréseau NADA. Il a souligné que le

réseau va accompagner et formeressentiellement les ONG nais-santes et locales afin de leuroctroyer plus de visibilité, d'efficaci-té et de crédibilité, afin de parvenirà la constitution d'un réseau asso-ciatif solide et actif. Ainsi le CRS, de par son expé-

rience, souligne le représentant decette organisation, va renforcer lescapacités de NADA, qui, pour sapart, va devenir un plateau enAlgérie qui va renforcer les capaci-tés institutionnelles des organisa-

tions de la société civile. Le projetd’une durée de deux années, devraprofiter à au moins 30 organisa-tions de la société civile représen-tant 19 wilayas et activant dansdivers domaines à l’exemple del'éducation, l'environnement, la jeu-nesse et la santé. Le projet Mentorconcerne, outre l'Algérie, la Tunisieet le Liban et devra aboutir à lacréation d'un réseau d'échangesentre ses différents promoteurs.

S. A.

La scolarité des enfants handicapés, une problématique non encore réglée.

Phot

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Une violence limitée.

Le réseau algérien pour la défense des droits de l’en-fant NADA a lancé, jeudi, le programme Mentor. Objectif :renforcer les capacités institutionnelles des organisa-tions de la société civile algérienne.

La violence en milieu sco-laire est, selon le premierresponsable du secteur,loin, très loin même deconstituer un phénomène.

M. Mukund Kulkarni, nouveau directeur généraldu complexe sidérurgique

d’El-Hadjar M. Mukund Kulkarni a été

installé jeudi dans ses fonctionsde nouveau directeur généraldu complexe sidérurgique d’El-Hadjar (ArcelorMittal Algérie),en remplacement de M. VincentLe Gouic, indique un communi-qué du conseil d’administrationde l’entreprise. Cette installation s’inscrit

dans le cadre du plan généraltracé pour ranimer et augmenterles capacités de productiond’ArcelorMittal qui a bénéficiéd’une aide financière allouéepar les pouvoirs publics desti-née à l’investissement», précisele document. Le nouveau DG

d’ArcelorMittal Algérie occupaitle poste de DG de la sociétéArcelorMittal Zenica, en Bosnie-Herzégovine, où il a «réussi laconcrétisation de la stratégie dedéveloppement arrêtée». Au cours de la cérémonie

d’installation, présidée par leprésident du conseil d’adminis-tration d’ArcelorMittal, M.Kulkarni a indiqué que «la pro-motion de ce complexe ensociété rentable, jouissant d’uneplace sur le marché, ainsi que lasécurisation des travailleurs etdes équipements figurent parmiles défis qu’il faut relever». Le groupe public Sider avait

récupéré, en octobre 2013, lamajorité (51%) du capital del’ex-ArcelorMittal Annaba, aprèsune expérience de partenariatde 12 ans à hauteur de 70% ducapital du complexe sidérur-gique ArcelorMittal. L’actuel complexe

ArcelorMittal Algérie a bénéficiéd’un programme d’investisse-ment pour un objectif de produc-tion de 2 millions de tonnesannuellement, à l’horizon 2017. Ce complexe qui emploie 6

000 travailleurs connaît desopérations d’entretien et demise à niveau ciblant le hautfourneau n°2, en service maisavec une cadence qui demeurefaible, selon les responsablesconcernés.

APS

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Le Soird’Algérie Contribution Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 6

‹Récemment introduits dans lediscours politique algérien et à pré-sent régulièrement évoqués dansles médias, les mots «citoyennetéet citoyen», naguère considéréscomme archaïques, bourgeois etpurement formels, sont devenuschez nous, depuis 1988, d’unusage courant. Ils ont incontesta-blement supplanté les mots «mili-tantisme et militant» particuliersaux idéologies et aux systèmespolitiques autoritaires.

Il est, en effet, remarquable que pendantque le militantisme partisan dépérissait àmesure que les idéologies s’étiolaient etque les rangs des militants de certains par-tis devenaient clairsemés, la prise deconscience citoyenne se développait. C’estun fait incontestable que les soulèvementspopulaires et les revendications démocra-tiques des deux der-nières décennies ontremisé le militantismepartisan et les idéolo-gies qui le sous-ten-daient aux muséesdes vieilles lunes etdes mouvementspolitiques déclasséset réformés. Jereviendrai ci-aprèssur ce phénomèneintéressant de reflux-déclin du militantismepartisan et de la mon-tée en puissance dela citoyenneté, afin detenter d’en esquisserune explication. Maisavant cela, il me paraît utile pour unemeilleure compréhension de la citoyenneté,concept tout à la fois simple et complexe,d’en faire d’abord l’historique, puis essayerd’en analyser son sens, sa portée et soncontenu.

D’où peut-être cette impression de com-plexité, laquelle, au lieu de décourager,devrait plutôt titiller la curiosité et l’intérêtdu… citoyen ! On tâchera aussi de montreren quoi la citoyenneté a évolué dans soncontenu et sa manière d’être exercée dansles sociétés contemporaines.

I- Rappels historiquesLe concept de citoyenneté remonte à la

Grèce antique où on la nommait «π������!»(lire : politès), mot dérivé de «π���� !»(lire : polis) qui signifie cité-Etat. Mais éty-mologiquement, le mot français citoyenne-té, comme au demeurant le mot anglais citi-zenship, viennent du latin « civitas !». Dansla cité-Etat d’Athènes, pour bénéficier de lacitoyenneté, il fallait être né à Athènes, deparents eux-mêmes athéniens, être libre,être de sexe masculin et avoir au moinsvingt ans d’âge.

Dans la République romaine, on deve-nait citoyen romain aux conditions sui-vantes : il fallait être né à Rome, de parentscitoyens romains par naissance ou naturali-sation ou affranchissement, être de sexemasculin, et être âgé de dix-sept ans aumoins. Plus tard, sous la République puissous l’empire alors en expansion, il fut déci-dé d’accorder la citoyenneté romaine auxpopulations d’autres villes de la péninsuleitalienne puis au-delà, à des régionsentières. Sous Caracalla (empereur de 211à 227), plus connu pour avoir assassiné sonfrère pour ne pas partager le pouvoir aveclui, la citoyenneté romaine fut octroyéegénéreusement à tous les hommes libres

de l’empire. A Athènes comme à Rome parla suite, les privilèges attachés au statut decitoyen étaient comparables, sinon iden-tiques. Ces privilèges étaient d’ordre poli-tique, économique et juridique. En effet, lecitoyen était électeur et éligible ; il pouvaitexercer des fonctions publiques, judiciairesou militaires ; il avait vocation à posséderdes biens immeubles dont des terres agri-coles qu’il pouvait exploiter par lui-même.Aristote disait en ce temps-là, qu’«unpeuple citoyen ne pouvait être qu’un peupled’agriculteurs» ! Le citoyen bénéficiait ausside larges droits civils ainsi que de la protec-tion publique contre les atteintes à sa per-sonne et à ses biens. S’agissant desdevoirs inhérents à la qualité de citoyen, lesAthéniens comme les Romains étaienttenus d’effectuer le service militaire, depayer l’impôt et de participer temporaire-ment à des activités publiques ou d’intérêtgénéral, dirions-nous aujourd’hui.

Avec la chute de l’empire (fin du Ve

siècle), la notion de citoyenneté a connuune très longue éclipse. Eneffet, pendant tout leMoyen-Age et jusqu’auxdeux révolutions anglaisesdu XVIIe siècle, les monar-chies absolues ignorerontla citoyenneté gréco-romaine, et ne verrontdans leurs peuples respec-tifs que des «sujets», jouis-sant de quelques droitscivils aléatoires, et ne pou-vant prétendre à aucundroit politique et moinsencore à des libertéspubliques. Le roi étant dedroit divin, il était le seulsouverain dans son royau-me, selon l’opinion com-

mune. De célèbres penseurs et philosophesde l’époque tels que Thomas Hobbes(1588-1679), auteur d’un livre paru en1642, paradoxalement intitulé De Cive ouDu citoyen, prônaient l’absolutisme inté-gral, seule parade, estimaient-ils, auxguerres civiles ou troubles confessionnelsqui ensanglantaient l’Europe en ces temps-là. Hobbes est par ailleurs l’auteur de cetteréflexion très pessimiste sur la naturehumaine qui affirme : «L’homme est un louppour l’homme» !

Observons aussi que l’on ne pensait pasautrement dans le monde arabo-musulman,où la règle était (elle l’est encore dans cer-tains régimes théocratiques !) que le seulsouverain temporel ici-bas est le «wali elamr» auquel le sujet «erraîya» doit unetotale obéissance. Il faut cependant rappe-ler ici les travaux sur la cité-Etat, du pen-seur Abu Nasr Al-Farabi (872-950), que sesdisciples et sa postérité, dont par exempleIbn Rochd (1126-1198), appelaient «lesecond maître», en référence à Aristote «lepremier maître».

Il est en effet quasiment certain qu’Al-Farabi a été le premier musulman à poserles éléments de base d’une philosophiepolitique arabo-musulmane. Dans son Trai-té des opinions des habitants de la cité ver-tueuse, plus généralement connu sous letitre plus court «El Madina el fadhila», ildéveloppe l’idée que la cité-Etat est uneorganisation structurée et hiérarchisée avecà son sommet un chef suprême (wali elamr), ensuite une chaîne de commande-ment et d’obéissance, enfin la masse deshabitants, c’est-à-dire le peuple.

Il explique à cet égard que l’ordre et lasubordination hiérarchiques sont la condi-tion sine qua non de l’équilibre social et depaix publique, et par conséquent du fonc-tionnement harmonieux et de la pérennité

de la cité-Etat. Mais encore faut-il, expli-quait Al-Farabi, que deux exigences fussentremplies. La première est que le chef soitapte physiquement, doué d’ intelligence,compétent, sage, juste et vertueux au sensmoral et éthique du terme. Plusieurs sièclesavant Al-Farabi, Platon (428-348 av. J.-C.)pensait déjà que rien n’est pire que d’êtregouverné par des ignorants et des incultes !La seconde exigence est que la populationsoit éduquée, instruite et formée. A cet effet,Al-Farabi, considérant l’enseignementcomme la priorité des priorités, a exposé unvéritable système éducatif à plusieursdegrés, où l’on enseignerait au plus grandnombre de gens les sciences, les mathé-matiques, la philosophie, la morale, leslangues, en plus de la théologie et du fiqh,bien sûr...

On a fait grief à Al-Farabi, penseurmusulman pétri de philosophie grecque,d’avoir été un utopiste coupé de la réalité.Ce reproche est relativement fondé, en cesens que de mémoire d’homme on neconnaît pas de chef d’Etat arabe ou musul-man réunissant en sa personne toutes lesqualités listées par Al-Farabi. Le «wali elamr» tel que pensé par Al-Farabi est eneffet davantage un idéal à atteindre que ladescription d’un roi, d’un prince, d’un émirou d’un chef d’Etat ayant existé quelquepart dans le mondearabo-musulman. Al-Farabi a, certes, enénonçant les condi-tions d’aptitude àl’exercice des fonc-tions de wali el amr,placé la barre trophaut, pour reprendreune expression du jar-gon sportif. Mais leseul grief à lui faire,s’il en faut un, c’est den’avoir pas traité, luiqui avait une parfaiteconnaissance desidées de Platon etd’Aristote, de la ques-tion de savoir com-ment le peuple de lacité vertueuse partici-perait à la gestion de la chose publique.

En effet, le peuple n’apparaît pas chezAl-Farabi comme un acteur dans la gestionet l’administration de la cité. Il n’est nullepart question dans les écrits d’Al-Farabi, mesemble-t-il, d’une quelconque participationdirecte ou indirecte – comme jadis dans lacité-Etat d’Athènes — du peuple à la ges-tion de la «chose publique». Cependant, onne félicitera jamais assez Al-Farabi d’avoir,en listant les nombreuses et très strictesconditions exigées du «wali el amr», appeléd’une façon subliminale, l’attention de seslecteurs sur le sens et la portée à donner àl’injonction contenue dans le verset cora-nique : «Ô croyants, obéissez à Allah, à sonProphète et au wali el amr !» Ne faut-il pasen effet comprendre des écrits d’Al-Farabi,que lorsque le wali el amr est blâmable àraison de son comportement privé oupublic, de sa mauvaise gouvernance, deson incompétence, de ses défaillances, deson autoritarisme et de ses excès, il n’estpas blâmable de lui désobéir ?

Al-Farabi ne le dit pas expressément, etse limite à le suggérer, sans doute pour nepas s’attirer les foudres du wali el amr del’époque et pour prévenir d’éventuels pro-cès en impiété qu’auraient ouvert contre luiles fouqaha, les imams, les muphtis etautres «intellectuels organiques» bien intro-duits dans la cour du wali…

Les théologiens du monde arabo-musul-man ont en effet persécuté leurs congé-

nères philosophes, à l’exemple d’IbnRochd, sans que rien ne prouvât qu’ils fus-sent des apostats ou de dangereux révolu-tionnaires ! Il est par ailleurs douteux quedans la culture arabo-musulmane, la déso-béissance au wali el amr fut prohibée demanière absolue et sans aucune nuance.Un hadith ne dit-ipas : «Pas d’obéissance à la créature quidésobéit au Créateur...» ? Et n’est-ce pas lecalife Omar, surnommé Al-Farouk, qui adéclaré : «Louange à Allah qui créé dans lacommunauté de Mohamed quelqu’un pourredresser les déviances de Omar, avec unsabre si il le faut» ? Il a fallu attendre le XXe

siècle pour qu’on parle, dans le mondearabe, de république et de citoyens. EnOccident, et plus particulièrement En Angle-terre, les idées ont commencé à évoluerdès la première moitié du XVIIe siècle. Lestransformations sont vite arrivées avec larévolution conduite en 1642 par Cromwell :le roi fut décapité, la monarchie abolie, laRépublique proclamée et la souverainetédu peuple affirmée. Mais une vingtained’années après, la République était renver-sée et la monarchie absolue restaurée. En1688, de nouveau une seconde révolution,qualifiée à ce jour par les Britanniques de

«Glorious Revolution», mitfin pacifiquement au pouvoirabsolu du roi d’Angleterre,en renforçant le pouvoir duParlement face à la Couron-ne. Cette révolution sanseffusion de sang fut concluepar l’adoption du «Bill ofrights» ou Déclaration desdroits, qui assurait des élec-tions parlementaires libreset périodiques. C’est donc àcette époque-là que la sou-veraineté a été transféréedu monarque au peuple quil’exerce à ce jour, par lebiais de ses représentantsélus. Du même coup, l’An-gleterre passait de l’absolu-tisme à un système démo-cratique. Aujourd’hui enco-

re, la Grande-Bretagne, qui n’a pas deConstitution écrite, peut à juste titre se flat-ter d’être une monarchie plus démocratiqueque bien des républiques.

Aux Etats-Unis, la Constitution adoptéele 17 septembre 1787 a créé un Etat fédé-ral de type républicain, fondé sur la souve-raineté du peuple. Le pouvoir politique y estdepuis lors exercé par des représentantsélus par les citoyens.

Cette Constitution a été complétée par laDéclaration des droits ou Bill of rights,adoptée par la Chambre des Représentantset le Congrès en août-septembre 1791. LaDéclaration est composée de dix amende-ments, dits «les 10 premiers amende-ments», qui proclament : la liberté d’expres-sion, la liberté de réunion, la liberté de lapresse, la liberté de conscience, le droit dedétenir et de porter des armes, le droit à l’in-violabilité du domicile… Ce sont là les attri-buts essentiels du citoyen, dans les Etatsde droit et les régimes démocratiques.

En France, le principe de citoyenneté aété instauré par la révolution française de1789. Elle a renversé le régime monar-chique absolutiste, en place depuis plu-sieurs siècles, qui considérait les Françaiscomme des «sujets» du roi, «taillables etcorvéables à merci», non seulement par lemonarque, mais aussi par la noblesse et leclergé qui formaient deux classes socialessupérieures et privilégiées jusqu’à la fameu-se nuit du 4 août 1789.

Par Zineddine Sekfali

De ce qui précède, on peut déduirequ’en Algérie, la citoyenneté estconçue tout à la fois comme : unstatut juridique, en ce qu’il définitles droits et devoirs de nature

civile, un statut social en ce qu’ilfixe les droits socio-économiqueset un statut politique en ce qu’il

fait de chaque citoyen ledétenteur privilégié d’une partiede la souveraineté nationale et luipermet de participer aux activités

politiques et d’accéder auxemplois publics du pays.

La Constitution de 1976disposait dans son article 39 :«Les libertés fondamentales etles droits de l’homme et du

citoyen sont garantis…» Cetteformule a été reprise, mot à mot,

dans l’article 31 de laConstitution de 1989, et l’article32 de la Constitution de 1996,actuellement en vigueur. NosConstitutions ont donc intégré

dans leur corpus, et passeulement dans leurs

préambules, les droits et libertésinscrits dans la Déclaration

universelle de 1948.

LA CITOYENNETÉ

Un concept ancien et une

Page 7: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Le Soird’Algérie Contribution Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 7

Les sujets du roi n'avaient aucun pouvoirsur les lois auxquelles ils étaient soumis.Grâce à la révolution, ils devenaient descitoyens de la République, c’est-à-dire desindividus égaux et libres, titulaires de droitsfondamentaux, bénéficiant de la protectionde l’Etat au fonctionnement duquel ils pou-vaient, grâce à l’instauration du suffrageuniversel, participer soit directement soitpar le biais de représentants élus démocra-tiquement. Rappelons qu’il y a eu en Fran-ce, après la Déclaration des droits de l’hom-me et du citoyen de 1789, une deuxièmeDéclaration en 1793, quelque peu gauchi-sante, dirait-on aujourd’hui, parce qu’elleinsistait davantage sur «l’égalité» descitoyens et faisait du soulèvement contrel’oppression des gouvernants un devoirsacré. La déclaration de 1795 était de ten-dance «libérale» ; elle a instauré le suffragecensitaire qui est discriminatoire puisqu’ilréserve le droit de voter à une catégoriedéterminée de gens ; elle insistait davanta-ge sur les devoirs du citoyen, son titre étaitdu reste ainsi libellé «Déclaration des droitset des devoirs du citoyen…».

II- Les droits et devoirs du citoyendans les Constitutions algériennesA ce jour, il y a eu quatre Constitutions

en Algérie. La première date du 13 sep-tembre 1963, la deuxième de novembre1976, la troisième de février 1989 et la qua-trième du 8 décembre 1996, cette dernièreayant été amendée par voie législative sansrecours au référendum, à deux reprises enavril 2002 puis ennovembre 2008. On noteque la Constitution de1963 proclamait dansson article 11 que «l’Al-gérie adhère à la Décla-ration universelle desdroits de l’homme»,laquelle, il convient de lerappeler, a été adoptéeen 1948 par l’Assembléegénérale des Nationsunies qui comptait en cetemps-là 58 Etats. LaConstitution de 1976 dis-posait dans son article39 : «Les libertés fonda-mentales et les droits de l’homme et ducitoyen sont garantis…» Cette formule a étéreprise, mot à mot, dans l’article 31 de laConstitution de 1989, et l’article 32 de laConstitution de 1996, actuellement envigueur. Nos Constitutions ont donc intégrédans leur corpus, et pas seulement dansleurs préambules, les droits et libertés ins-crits dans la Déclaration universelle de1948. Il nous faut donc commencer par rap-peler les droits et libertés proclamés par lesNations unies il y a plus d’un demi-siècle.Ce sont dans l’ordre de leur énumérationdans ladite Déclaration, les suivants : laliberté individuelle , l’égalité, le droit à lavie, le droit à l’intégrité physique, le droit àla protection par l’Etat contre les atteintes àla liberté, à l’intégrité physique, et auxbiens, le droit à un procès équitable et à desgaranties procédurales (la présomptiond’innocence, le droit à la défense, les voiesde recours...), l’inviolabilité du domicile, l’in-violabilité des correspondances et des com-munications, la liberté de circuler et dechoisir son lieu de résidence, le droit d’asilepour les persécutés, le droit de se marier etde fonder une famille, le droit à une natio-nalité, le droit de propriété, la liberté de pen-sée, de conscience et de religion, la libertéd'opinion et d'expression, la liberté deréunion et d'association, le droit de prendrepart à la gestion des affaires publiques du

pays, soit directement soit par l'intermédiai-re de représentants librement choisis, ledroit à accéder, dans des conditions d'éga-lité, aux fonctions publiques de son pays, ledroit à la sécurité sociale, le droit au travail,au libre choix de son travail et à une justerémunération du travail, le droit d’être syn-diqué, le droit à l'éducation, le droit à la pro-tection des intérêts moraux et matérielsdécoulant de toute production scientifique,littéraire ou artistique dont il est l'auteur. Onpeut regrouper ces différents droits enquatre groupes ou catégories : 1/ Les droits humains ou inhérents à tout

individu, tel le droit à la vie ; 2/ les droits civils (mariage, propriété,

héritage...) ; 3/ les droits économiques et sociaux

(syndicalisme, grève, éducation, santé...) ; 4/ les droits politiques (électorat et éligi-

bilité, création d’un parti, liberté d’expres-sion, d’opinion…).Notre Constitution, de décembre 1996,

dresse dans son chapitre IV intitulé «Desdroits et des libertés», qui comprend 32articles, la liste des droits et libertés. Cesont les suivants : l’égalité devant la loi —article 29, la liberté de conscience — article36, liberté d’opinion — article 36, liberté decommerce et d’industrie — article 37, liber-té de création artistique, intellectuelle,scientifique — article 37, le droit au secretdes correspondances et des communica-tions — article 39 alinéa 2, le droit à la pro-tection de la vie privée et de l’honneur—article 39 alinéa 1, le droit à l’inviolabilité du

domicile — article 40/, laliberté d’expression —article 41, la liberté d’as-sociation — article 43, laliberté de réunion —article 41, le droit de créerun parti politique — article42, la liberté de circuler etde choisir son lieu de rési-dence — article 44, desdroits de nature judiciaire,tels que la présomptiond’innocence —article 45,la non-rétroactivité deslois — article 46, lesconditions de régularitéde la garde à vue article

48 et la réparation par l’Etat, en cas d’erreurjudiciaire —article 49, le droit d’être électeuret d’être éligible — article 50, le droit d’ac-cès aux emplois et fonctions publics —article 51, le droit de propriété — article 52,le droit d’hériter — article 52 alinéa 2, ledroit à l’enseignement —article 53, le droit àla protection de la santé —article 54, le droitau travail —article 5, le droit d’être syndiqué— article 56, le droit de grève —article 57.Cette longue liste qui reproduit les droits

et libertés prévus par la Déclaration univer-selle de 1948, et qui y ajoute de nouveauxappelle quelques observations. 1°/ La liberté de commerce et de l’in-

dustrie — article 37 ne figurait dans aucu-ne des trois Constitutions précédentes. Samention dans la Constitution de 1996signe un véritable revirement idéologique,en l’occurrence la rupture avec le dirigismeéconomique et a contrario l’instauration del’économie libérale. Rappelons que l’infitahéconomique a débuté vers l’année 1985,avec le débat public ouvert pour «l’enri-chissement de la charte nationale». LaConstitution de 1996 a permis de franchirun nouveau pas vers la privatisation del’économie.2°/ Le chapitre V intitulé «Des devoirs»

compte 10 articles. Les devoirs énoncéssont les suivants : Le respect de la Consti-tution et des lois —art 60, la protection et la

sauvegarde l’indépendance du pays, de sasouveraineté, de l’intégrité du territoire, etdes attributs de l’Etat —art 61, la contribu-tion à la défense de la patrie —art 62, l’obli-gation de payer l’impôt —art 64, les devoirsdes parents envers les enfants et devoirsdes enfants envers les parents —art 65, laprotection de la propriété publique et intérêtsde la collectivité natio-nale —art 66, le respectde la propriété d’autrui—art 66, la protectionpar l’Etat des étrangersse trouvant en Algérie,contre toute agressionphysique ou atteinte àleurs biens —art 67, lerefus de toute extraditionnon fondée légalement—art 68, le refus d’ex-trader ou de livrer unepersonne réfugiée poli-tique bénéficiant du droitd’asile —art 69.3°/ Il convient de remarquer que les

articles 67 (protection par l’Etat des étran-gers résidant en Algérie), 68 (extradition) et69 (sur l’asile politique) énoncent lesdevoirs de l’Etat algérien envers les étran-gers résidant en Algérie. 4°/ Les termes citoyen ou citoyenne

sont expressément mentionnés dans plu-sieurs articles de la Constitution (articles29. 31. 32. 41. 44. 50. 51. 54. 55. 56. 59.61. 62.64. 66.) 5°/ Ni la liberté de manifester sur la voie

publique ni le droit d’organiser des marchesou des «sit-in» sur les voies et placespubliques ne figurent dans notre Constitu-tion. C’est le cas aussi en France. Mais toutle monde sait qu’en France, on recourt fré-quemment aux manifestations (marches ousit-in) pour exprimer des revendications detoutes sortes. La manifestation est considé-rée comme un moyen d’expression et d’opi-nion collective. En France, le droit de mani-fester est, du point de vue juridique, uncorollaire de la liberté d’expression et de laliberté d’opinion qui sont toutes les deuxexpressément consacrées par la Constitu-tion. Dans ce pays, selon une jurisprudenceancienne et constante, la liberté de mani-fester fait partie des «libertés publiques» etdoit être à ce titre respectée et protégée parles autorités. 6°/ La liberté de la presse n’est pas elle

aussi inscrite dans notre Constitution. Il estintéressant d’observer qu’elle figure dans laConstitution américaine depuis 1791. Tho-

mas Jefferson, un des pères fondateurs desEtats-Unis et membre éminent de la com-mission qui a rédigé la Déclaration d’indé-pendance de juillet 1776, a dit : «Notre liber-té dépend de la liberté de la presse.» En France, c’est par une loi que la liber-

té de la presse a été instaurée. Cette loi quidate de juillet 1881 est du reste intitulée

«Loi sur la liberté de lapresse». Elle déclaredès son article 1 que«l’édition et la librairiesont libres». Cette vieilleloi a été plusieurs foisamendée, mais son titreet son article 1 restentinchangés à ce jour. EnAlgérie, le texte de baseen matière de presseest la loi organique du12/01/2012, relative àl’information. Elle énonce dans

son article 2 : «L’infor-mation est une activité librement exercée»,mais ajoute, comme effrayée par tant d’au-dace : «Dans le cadre de la loi et de laréglementation» et se termine en dressantune longue liste des lignes rouges à ne pasdépasser. De ce qui précède, on peutdéduire qu’en Algérie, la citoyenneté estconçue tout à la fois comme : un statut juri-dique, en ce qu’il définit les droits et devoirsde nature civile, un statut social en ce qu’ilfixe les droits socio-économiques et un sta-tut politique en ce qu’il fait de chaquecitoyen le détenteur privilégié d’une partiede la souveraineté nationale et lui permetde participer aux activités politiques et d’ac-céder aux emplois publics du pays. S’il est exact que l’étranger peut, sous

certaines conditions, jouir de quelquesdroits civils, économiques ou sociaux (tra-vail, santé, éducation) et bénéficier de laprotection de l’Etat (contre les agressionsphysiques et contre les biens), il est parcontre exclu qu’on lui reconnaisse desdroits politiques (électorat, éligibilité, accèsaux fonctions publiques) qui sont réservésaux citoyens algériens. Dans certains pays, il semblerait qu’on

aurait tendance à accorder aux étrangers yrésidant la possibilité de participer aux élec-tions locales. On pense favoriser de cettemanière l’intégration des étrangers. En véri-té, cela ne fera de ces électeurs que descitoyens de 2e catégorie, ou du 2e collège.

Z. S. (A suivre)

La liberté de la presse n’est paselle aussi inscrite dans notre

Constitution. Il est intéressantd’observer qu’elle figure dans laConstitution américaine depuis1791. Thomas Jefferson, un despères fondateurs des Etats-Unis

et membre éminent de lacommission qui a rédigé la

Déclaration d’indépendance dejuillet 1776, a dit : «Notre liberté

dépend de la liberté de lapresse.»

Aux Etats-Unis, la Constitutionadoptée le 17 septembre 1787 a

créé un Etat fédéral de type répu-blicain, fondé sur la souverainetédu peuple. Le pouvoir politique y

est depuis lors exercé par desreprésentants élus par les citoyens.Cette Constitution a été complétéepar la Déclaration des droits ou Billof rights, adoptée par la Chambredes Représentants et le Congrès en

août-septembre 1791.

manière d’être moderne

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(1re partie)

Page 8: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

L’enseignement méthodolo-gique à tirer de cette expériencepionnière et sa démarche coopé-rative, mue par la pratique desvaleurs de la région par la Touiza,incite à la coopération et à lamutualisation des efforts pourmieux optimiser les ressourceslocales au cœur des recherches,est-il souligné par les interve-nants et les partenaires de ceprojet de développement durableet la réduction du flux migratoire àtravers les sept communes parti-cipantes à ce projet. L’idée étantde renforcer les activités des sec-teurs locaux et de mobiliser lacommunauté en France.Ce projet, qui a existé après la

mobilisation de fonds en Franceet en Algérie, a permis la forma-tion de 35 personnes et de mon-trer les efforts faits par les asso-ciations à travers le pays. Le rôlejoué par l’AJE qui a identifié lesacteurs et suivi la formation et leprojet après les 33 mois a étésalué par les intervenants, toutcomme l’APW et le mouvementassociatif.

Le P/APW, qui est intervenupour féliciter les accompagnateurset les porteurs de projets s’estinsurgé sur l’état de l’environne-ment pour lequel des campagnesde sensibilisation et de volontariatsont proposées par l’Etat au lieude solutions drastiques suggéréespar son institution. Les financements du projet

proviennent de quatre sources,

estimés à 500 000 euros pour un projet ayant coûté560 000 euros. L’essentiel de ce financement

émane des pouvoirs publics desdeux pays et même de retraitesversées par des anciens appelésd’Algérie comme manière detémoigner leurs souffrances aupeuple algérien pendant la guerre.Outre l’insuffisance de la com-

munication et tout en s’interro-geant sur la manière de travaillerplus efficacement avec les col-lectivités pour cerner les besoinset travailler ensemble, l’évalua-tion critique du projet qui relèveune innovation au niveau des

instances de pilotage déplore lepeu de projets réalisés. S’agissant des projets créés

après le 30 juin 2012, la satis-faction réside dans le nombre deprojets créés (33) et les 87 acti-vités génératrices de revenusdont 37 ont été soutenues en2013. Comme perspectives en2014, il est prévu le soutien desjeunes pour préserver les res-sources naturelles et culturellesde la région par la création d’ac-tivités graduelles majoritaire-ment en élevage, artisanat, api-culture et services. La mobilisation de la commu-

nauté algérienne en Francepour favoriser l’inclusion écono-

mique et le développementdurable est perçue comme unsystème novateur entre les deuxrives de la Méditerranée, est-ilaussi souligné durant les inter-ventions, pour mieux découvrirles enrichissements mutuels.Les porteurs de projets ayant

bénéficié de formations sur lagestion des entreprises et lacréation de coopératives ont,pour leur part, parlé de leurexpérience et dit tous les avan-tages qu’ils ont tirés de ce pro-jet-pilote qu’ils encouragent envue de la finalisation de ladémarche et de l’élargissementde l’expérience.

S. Hammoun

Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 8Le Soir du Centre

APW DE TIZI-OUZOU

Évaluation du projet-pilote du barrage de Taksebt

DÉVELOPPEMENT

La coordination des comités de villages de Bouzeguène hausse le ton

Le projet-pilote du barrage de Taksebt, lancé par l’APWprécédente pour la mise en valeur des potentialités du ter-ritoire, auquel ont participé 54 hommes et 42 femmes entant que bénéficiaires, a fait, mardi, l’objet d’une évalua-tion en présence des porteurs de projets, des élus locauxet régionaux des services de wilaya, du partenaire locall’AJE et de l’association Touiza, initiatrice du projet.

Dans son communiqué, le bureau de laLaddh de Béjaïa a exprimé sa solidarité indé-fectible avec les représentants des travailleursde l’ETR, en grève de la faim depuis le 11 marscourant devant le siège de la wilaya.Tout en interpellant «la tutelle, le wali et le P/APW

à respecter les promesses faites» aux travailleurs lorsde la précédente grève de la faim, la Laddh appelle à«l’ouverture d’un dialogue sincère avec le partenairesocial pour un règlement définitif du conflit». «Les tra-vailleurs et les travailleuses de l’ETR de Béjaïa se

battent pour le recouvrement de leur dignité et deleurs droits sociaux depuis deux ans, malgré leur dis-ponibilité à œuvrer pour une solution durable enréponse à leurs aspirations et revendications légi-times à savoir, le droit à l’exercice syndical, l’arrêt desintimidations à l’encontre des travailleurs et de leursreprésentants, l’exigence d’une gestion transparenteet rationnelle des ressources de l’entreprise,» note laLaddh, dans son communiqué, tout en déplorant «lesfausses solutions des pouvoirs publics à des revendi-cations, pourtant, reconnues légitimes». A. K.

BÉJAÏA

La Laddh se solidarise avec lessyndicalistes de l’ETR en grève de la faim

Après un constat amer de lasituation de la localité, le récurrentproblème de l’eau a pesé de tout

son poids sur les débats aveccette menace de passer à desactions radicales si rien ne vien-drait satisfaire les exigences deraccordement de la commune àl’un des trois barrages de larégion. Les villages qui attendent tou-

jours une réponse à leur demanded’audience avec le ministre detutelle, ont également fait le point

des manques en matière de déve-loppement local dont il sera faitincessamment l’inventaire par sec-teur. Ils concernent la téléphonie,la santé, l’économie, la culture etle sport.Le rôle de l’élu et de l’adminis-

tration dans le développementcommunal a également été aucentre des débats dont la chaleuren disait long sur le ras-le bol descitoyens, las de passer pour deslaissés pour compte du développe-ment. La commune demande ainsisa part de développement aumême titre que les localités de sonrang , elle qui a toujours été consi-dérée comme une daïra mineure

qui se contente de projets rési-duels en n’accédant aux projetsd’envergure qu’après leur assou-vissement par les autres régions.Par ailleurs, ces villages ont

démenti fermement la teneur de lapétition anonyme rédigée en leursnoms par des individus demandantau ministère de la Santé l’implan-tation du projet d’hôpital sur l’as-siette de Messouya. Ils recadrentle débat sur la question en exi-geant sa construction dans l’undes quatre sites proposés parl’APC à la commission de choix deterrain situés dans le territoire dela commune.

S. H.

Dans une séance d’évaluation des projets, ponctuée dedébats chauds ayant duré cinq heures, la coordination descomités de village de Bouzeguène, réunie jeudi soir enassemblée extraordinaire a fait le point et tracé les perspec-tives de développement de la commune dans l’optique de sanormalisation.

M'SILA

Les directeurs des établissementsscolaires refusent l'affectation

des nouveaux enseignantsA la grande surprise des nouveaux enseignants affectés récem-

ment par la Direction de l'éducation de la wilaya dans leurs nou-veaux postes d'emploi dans les différents établissements scolairesde voir le refus des directeurs de ces établissements de leur établirleurs procès-verbaux d'installation sous le prétexte que cette opé-ration de l'ouverture de postes d'emploi a été suspendue par le wali.A savoir que ces enseignants au nombre de 90 qui se sont mani-

festés avant-hier pacifiquement contre cette décision aléatoire sur-tout après avoir reçu leur affectation par la Direction de l'éducationpour être désignés dans leurs nouveaux postes de travail, ont étéparmi les reçus dans la liste d'attente de l'examen de recrutementd'enseignants passé l'été dernier.Hier, le directeur de l'éducation a reçu quelques représentants

de ces futurs enseignants et leur a promis qu'ils seront réaffectés àpartir de la prochaine rentrée scolaire. A. Laïdi

Page 9: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Le chef de l'exécutif a d'embléeinspecté le chantier du méga projet debarrage de Tabelout et les transfertsvers celui de Draâ diss dans la partieest de la wilaya de Sétif.

Ce projet d'une grande envergure,vu l'enjeu vital de la question de l'eaudans la démarche des pouvoirspublics, connaît un taux d'avancementde 60% alors que les transferts ontatteint 95%, selon Zaghleche , unjeune ingénieur en hydraulique origi-naire d'une wilaya des Hauts-Plateaux, chef de chantier adjoint.

Interrogé par nos soins, notreinterlocuteur, affichant une certainefierté du travail réalisé, nous a déclaréqu'une fois achevé, le barrage avecles transferts vont permettre d'assurerl'alimentation en eau potable de 16communes dans la partie est de lawilaya de Sétif et 11 communes dans

les wilayas de Jijel et Mila et l'irrigationde 20 000 hectares dans la région desHauts-Plateaux.

Un projet d'une importance capita-le pour la prise en charge des besoinsdes populations en eau potable et ledéveloppement du secteur agricoledans la région des Hauts-Plateaux.

Notre interlocuteur nous a égale-ment affirmé que le barrage deTabelout dont le délai de réalisationest de 61 mois pour un montant deréalisation de 225 milliards de cen-times avec une capacité de 294 mil-lions de mètres cubes, 189 millions demètres cubles régularisés, est l'un desplus grands barrages d'Algérie.

Le wali, Ali Bedrici, a aussi visité lechantier de la pénétrante autoroutièrereliant le port de Djenjen à El Eulmaau niveau de la commune de Kaouspour s'enquérir de l'état des lieux de

ce projet tant attendu par la populationde la wilaya. Sur les lieux, adressant laparole à un responsable représentantdu groupement d'entreprises algéro-italiennes, le premier responsable dela wilaya a déclaré en présence d'unreprésentant de l'Agence nationaledes autoroutes que la balle est dans lecamp des entreprises, étant donnéque les pouvoirs publics locaux et cen-traux ont finalisé leur travail : l'identifi-cation des gens indemnisés, le trans-fert des réseaux, l'affectation dessites pour l'installation des bases devie des travailleurs, la signature desarrêtés des carrières et les autorisa-tions pour l'extraction du tout venantdes oueds.

Pour sa part, le responsable italiena souligné qu'il ne s'agit pas d'unretard dans le démarrage car ils ontdéjà ouvert une dizaine de km depostes vers le tunnel mais il a tenu àpréciser que la nature du terrain estfragile, ce qui nécessite des étudesplus approfondies pour faire du beautravail. Une manière pour lui d'éviter lescénario des multiples éboulements

de l'autoroute Est-Ouest qui font cou-ler beaucoup d'encre. Il convient desouligner que M. Ali Bedrici a «har-celé» les bureaucrates de l'Agencenationale des autoroutes pour l'octroide l'ordre de service au groupementd'entreprises chargées de la réalisa-tion de ce méga-projet susceptible defaire du port de Djenjen un pôle régio-nal de développement.

Le chef de l'exécutif a donné, à ceteffet, des instructions au chef dechantier pour le démarrage deschoses sérieuses tout en mettant l'ac-cent sur la nécessité de l'implicationde l'Agence nationale de l'emploi dansles opérations de recrutement.

A ce sujet, le wali a déclaré quepour ce projet, 40% seront pour l'an-tenne de Jijel, 20% pour Taher, 20%pour El-Milia.

Mettant ainsi fin à la vision figée decertains bureaucrates de l'Anem quiaffirment qu'un habitant de la commu-ne de Jijel n' a pas le droit de postulerà un poste d'emploi au port de Djenjenqui relève de l'antenne de Taher.

Bouhali Mohamed-Cherif

L'accident mortel s'est produit surla RN 102, reliant Guelma à Oum-El-Bouaghi. Jeudi dernier, peu avant 5heures du matin, un camion Renaultchargé de 50 quintaux d'aliment devolaille et une Peugeot 505 taxi sontentrés en collision frontale près du car-refour de Aïn-Arkou, dans la communede Tamlouka (daïra de Oued-Zenati),

distante d'une cinquantaine de kilo-mètres à l'est du chef-lieu de la wilaya.

Les deux occupants du véhiculeléger, deux hommes âgés de 27 et 65ans, sont décédés sur le coup. Lechauffeur du camion s’en est sortiindemne. Les dépouilles mortelles desvictimes ont été transportées par lessecours à l'EPH de Tamlouka.

Selon la cellule de communicationde la Protection civile de Guelma, lesdeux autres accidents se sont produitspresque simultanément la veille, impli-quant deux véhicules légers et uncamion sur le tronçon de la RN 21, tra-versant la localité Souida, non loin duchef-lieu de la commune de GuelâatBousbaâ, à une douzaine de kilo-mètres de Guelma.

Le bilan de ce carambolage est decinq blessés plus ou mois graves, âgésentre 8 et 63 ans, qui ont été aussitôtévacués vers le service des urgences

de l'hôpital Okbi de Guelma. La mêmesource révèle, par ailleurs, que le troi-sième accident s'est produit en pleincentre-ville, dans la rue Slimani-Amar,impliquant une voiture et une moto.Blessés, le jeune motard et son ami ontété évacués vers l'hôpital Okbi deGuelma. Décidément, la route continuede tuer des vies humaines, les causessont hélas bien connues. Du non-res-pect du code de la route, à la fatigue,en passant par la distraction et l'usagedu téléphone portable au volant.

Noureddine Guergour

Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 8Le Soir de l’Est

DES MÉGA-PROJETS POUR JIJEL

Des instructions pour le respect des délais

ACCIDENTS DE LA ROUTE À GUELMA

Deux morts et sept blessés en 48 heures Le bilan est lourd et les circonstances exactes ne sont pas

encore établies: trois accidents de la route se sont produits dansdifférents axes routiers de la wilaya, causant la mort de deux per-sonnes et la blessure de sept autres.

Le wali de Jijel a inspecté mardi dernier des projetsrelevant de certains secteurs dont les travaux publics,l'hydraulique et l'urbanisme dans les communes deDjimla, Texenna et Kaous.

REGROUPEMENTDES JEUNES DUFLN VENUS DE

7 WILAYAS À MILA

«Maudite soit ladémocratie !»La salle de conférences du musée

du Moudjahid de Mila a abrité, cejeudi, un regroupement régional desjeunes militants du parti FLN, venusde 7 wilayas de l’est algérien.

Des jeunes auxquels on veutinculquer les vertus du parti unique etdu guide unique et, par conséquent,les dangers, les dérapages et la«fitna» de la démocratie et de la liber-té individuelle et collective ! Un dis-cours qu’on croyait révolu à toutjamais mais qui est toujours de mise,plus que jamais, au sein du plus vieuxparti politique algérien, et c’est M.Zahali Abdelkader, membre du bureaupolitique, chargé de la jeunesse et desétudiants et chef du groupe FLN auSénat qui l’a tenu, devant ce parterrede jeunes militants.

«Regardez ce que nous a coûtécette maudite démocratie, plus de200 000 morts et des dégâts inesti-mables et incalculables !» Et si cen’est, poursuit-il, «ce don du ciel,tombé à pic d’ailleurs, en l’occurrencel’avènement de son excellence le pré-sident de la République, AbdelazizBouteflika, avec son passé glorieux,son intelligence et sa clairvoyance, lepays aurait basculé vers l’anéantisse-ment et la désintégration. Qui peutdonc se prévaloir être à sa hauteur oupenser même le remplacer ? C’estimpensable et inadmissible, car sonexcellence reste la seule personnaliténationale pouvant faire un largeconsensus autour de sa personne etdonc, la seule garante du devenir decette nation !»

Des discours pareils, on va enentendre à perfusion durant cettecampagne électorale mais, est-ce ladémocratie qui en est la cause ?That’s the question ! A. M.

Les activités de la contrebande et letrafic transfrontalier sont en passe deprendre une dimension démesurée.

Malgré les nombreuses affaires qui ont été anni-hilées par la Gendarmerie nationale dans la luttecontre l’exportation et l’importation des différentesmarchandises, frauduleusement, vers les pays voi-sins le long des 465 kilomètres à l’est du pays, letrafic du carburant aux frontières prend plus d’am-pleur chaque jour, au point ou les saisies opéréespar les services de la Gendarmerie nationale ontatteint le plafond en peu de temps. Il y a quelquesjours de cela les gardes frontières, GGF, de lawilaya de Souk Ahras plus précisément au niveaude la daïra de Héddada ont procédé à la saisie de1 467 litres de mazout au lieudit Aïn Oum Eljrat. Lecarburant abandonné par les contrebandiers de lazone frontalière, selon toute vraisemblance, était

destiné à des relais établis en Tunisie qui le reven-dent à un prix effarant. Cette marchandise conte-nue dans des jerricans était transporté par 21 ânes.En outre, dans la journée du 3 mars vers 10h dumatin, les éléments de la brigade de la gendarme-

rie de la commune de Sidi Fredj en patrouille ont purécupérer 850 litres de gasoil dans des bidons enplastique. Cette opération a abouti à l’arrestation dedeux personnes qui seront présentés ces jours-ci àla justice. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce

trafic transfrontalier devient une véritable économieparallèle et porte un sacré coup au Trésor public carle péril vient de ces réseaux de contrebandiers quisoutirent de substantiels bénéfices de leurs trafics.

Barour Yacine

SOUK AHRAS

Saisie de 2 300 litres de mazout à la frontière tunisienne

Selon une source fiable, dans l’après-midi d’hier vers 17h, un jeune répondant auxinitiales R. M., la quarantaine, a créé unepeur panique chez les passants à quelquesencablures du siège de la wilaya de SoukAhras, précisément à une dizaine de mètresde la station d’essence de Bir-Yousef.

Selon des témoins oculaires, le jeunehomme, dans un état de mélancolie avait à lamain une petite bouteille qui, selon toute vrai-

semblance, contenait de l’essence et menaçaitde s’immoler par le feu pour protester contre leproblème de logement qu’il endure.

En dépit des tentatives d’un groupe decitoyens pour le dissuader de ne pas commettrecet acte, le jeune s’est aspergé d’essence et acraqué une allumette en la jetant sur son corpspour se transformer en une torche humaine,face aux passants qui sont restés médusés.

Au demeurant, des citoyens présents sur les

lieux ont essayé de le secourir. Les éléments dela Protection civile alertés ont évacué la victimevers l’ ex-hôpital régional de Souk Ahras. Atteintde brûlures au 3e degré au visage et à la mainjugées graves, il a été transféré vers 18h vers leCHU de Annaba, aux services des brûlés.

Une enquête a été ouverte par les servicesde sécurité pour connaître les raisons de cetacte de désespoir.

B. Y.

Un jeune s’immole par le feu

Page 10: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Plusieurs compétitions sportives,activités culturelles et artistiques ontmarqué ces journées, mais au der-nier jour, soit le jeudi 13 mars, la fêteétait grandiose. Le premier responsable de la

wilaya, M. Mohamed Hamidou, qui apris part aux cérémonies de clôtureau centre culturel d’Aïn-Sefra, a pro-cédé à la remise d’un tricycle àmoteur de haute gamme attribué à un

handicapé, des fauteuils roulants àcertains nécessiteux handicapés,ainsi que des prix et des récom-penses aux lauréats des compéti-tions sportives, de même que lafamille du défunt Achem a été hono-rée. Achem Boufeldja est décédé le 4mars 2013, il a rendu de loyaux ser-vices à l'établissement CCP d'Aïn-Sefra, et a sacrifié sa vie pour l’hon-neur des handicapés, c’est pour cette

raison que le regroupement a étédédié à sa mémoire. Les enfants descentres ont présenté au public debelles expositions de leurs créationset de leur savoir-faire en travauxmanuels, ainsi que la présentationdes chants patriotiques et religieuxde même que des danses folklo-riques. La Direction de l’action socia-le (DAS) qui joue un grand rôle d'as-similation, de corporation et d'intégra-tion des personnes en difficulté ausein de la société, a indiqué quequelque 3 000 cas de handicap, tousâges confondus dont 1 060 handica-pés moteurs ; quelque 400 polyhan-dicapés ; 300 sourds-muets ; 260non-voyants, et quelque 700 casfrappés de déficience mentale sontpris en charge par ses services, de

manière à donner aide et assistanceà cette couche sociale, victime invo-lontaire des guerres, des accidents etde la nature ; des prises en charge àmême d’aider en permanence leshandicapés à surmonter les défis,casser les tabous, surmonter les obs-tacles et oublier leurs handicaps.Dans le cadre de la politique de laprotection sociale engagée par l’Etat,et pour permettre à cette frange de lasociété de vivre dans la dignité et laprospérité, de nouveaux projets destructures d’accueil sont en cours deréalisation. C’est ainsi que, outre l’existence

d’un centre médico-psycho-pédago-gique pour enfants inadaptés men-taux à Aïn-Sefra, et d’un établisse-ment pour non-voyants à Mécheria,

de nouveaux établissements spécia-lisés adaptés à cette couche vulné-rable de la société, entre autres uncentre psychopédagogique, deuxétablissements de réinsertion desjeunes mineurs en difficulté, et unfoyer doté d’un service d’observationpour enfance assistée sont en coursde réalisation ; projets maintenusdans le programme spécial desHauts-Plateaux à travers les troisgrands centres urbains de la wilaya. Ces établissements seront char-

gés notamment de donner à ces vic-times involontaires, une éducationspéciale visant, la réinsertion sociale,la meilleure prise en charge psycho-logique et médicale ainsi que la for-mation et la sensibilisation.

B. Henine

Près de 450 participants, entre investisseursdans le secteur du tourisme, les porteurs de projetstouristiques, les professionnels de l'hôtellerie, lesagences de voyages, le mouvement associatif,Gestour (SGP), FNH, SNAV, FNAT et la Fédérationdes offices locaux, prendront part à la deuxième édi-tion du Workshop international du tourisme d'Oranqui se tiendra au Centre des conventions et à l’hôtelle Méridien du 17 au 19 mars prochains à l’initiativede l’APW d’Oran.

Durant cette rencontre, il sera question d’aborderla léthargie dans laquelle se débat le tourisme, quitente tant bien que mal d’émerger et d’évoluer, puis-qu’aujourd’hui, Oran dispose d’infrastructures hôte-lières, qui faisaient défaut, pour soutenir un tourismerégulier et non occasionnel. Quatre ateliers sont auprogramme et porteront sur «les techniques de pro-motion touristiques, la démocratisation du tourismeinterne, les opportunités d’investissement et, enfin,les préoccupations des opérateurs du tourisme face

aux décideurs et des institutions compétentes». Ils seront animés par un panel de professionnels

et d'experts algériens et étrangers. Outre une expo-sition de produits artisanaux, des visites sur sitestouristiques sont au programme. Le workshop verrala signature de conventions-cadre entre le ministèredu Développement industriel et le ministère duTourisme, ainsi que l’installation de cinq clubs profes-sionnels.

Amel Bentolba

Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 8Le Soir de l’OuestCÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE NATIONALE DES HANDICAPÉS À NAÂMA

Entre défi et espoir

Workshop international du tourisme d'Oran

Organisée par le centre psycho-pédagogique d’Aïn-Séfra, à lamémoire de Achem Boufeldja, la Journée nationale des handica-pés relative au 14 mars a été marquée par un regroupementrégional des handicapés où six wilayas de l’ouest du pays(Tlemcen, Saïda, Aïn-Témouchent, El-Bayadh, Béchar, et lawilaya hôte), ont pris part à ce rendez-vous sportif, culturel ettouristique, qui a débuté le 11 du mois courant.

RELIZANE

Ouled-Mebareken colère

Les villageois du douar d’Ouled-Mebarek, un faubourg relevant de lacommune d’Aïn Rahma, à une tren-taine de kilomètres du chef-lieu de laville de Relizane, se sont rapprochésde notre bureau pour soulever ceproblème qu’ils ne cessent d’endu-rer, même en période hivernale. Unreprésentant du douar lancera que lawilaya de Relizane abrite deuxgrands ouvrages en matière de stoc-kage d’eau, cette matière vitale, trèsdemandée. «En été comme en hiver,la souffrance est la même», a décla-ré un habitant de ladite localité sus-mentionnée. Ce dernier nousapprend qu’ils n’ont pas d’eaupotable et que les résidents sontconstamment soumis au calvaire dela soif.

En effet, la bourgade en questionvit pratiquement sans eau, hivercomme été, et les robinets demeu-rent à sec, et ce, depuis longtemps.Cela semble irriter les habitants dece paisible bourg, alors que d’autresquartiers de localité d’Aïn Rahmasont alimentés suffisamment.

Selon les habitants, desdémarches ont été entreprises endirection des services concernés afinde régler ce problème mais, hélas,sans suite ; «nous avons sollicité lesservices concernés, néanmoins, cesderniers font la sourde oreille à nosdoléances, pourtant, les autoritésnous ont promis de mettre fin à cecalvaire, mais nous continuons àvivre dans les mêmes conditions»,clame un habitant de ce douar.

A. Rahmane

Dans une allocution du directeur del'action sociale et de la solidarité(DASS) de la wilaya de Aïn-Témouchent M. Djemaï M.Tayab : «Lapopulation des personnes handica-pées, tous genres confondus, a atteintle nombre de 25 000 personnes, soit untaux presque de 7% par rapport à l'en-semble des habitants de la wilaya.

Dix fauteuils roulants, un vélomo-

teur et un fauteuil électronique ont étéattribués à des handicapés très néces-siteux et démunis,alors que deuxcadres handicapés ont été recrutésdans deux centres spécialisés.

Deux nouveaux centres spéciauxpour enfants inadaptés mentaux ont étéouverts ces derniers jours à HammamBou-Hadjar et Aïn-El-Arba».

Les personnes handicapées ont

saisi cette opportunité pour décrier leurmarasme devant la vie sociale très diffi-cile qu'ils mènent ,plusieurs d'entre euxréclament avec insistance de l'emploi etle logement.

Quant à la prise en charge des per-sonnes handicapées alitées,ils disentque «la modique allocation de 4 000 DAest très insuffisante, elle ne couvremême pas les frais d'achat des couchesjetables pour adultes»,raison pourlaquelle ils demandent une allocationd'«au moins de 10 000 dinars», lanceune mère en charge d'un enfant handi-

capé, apparemment terrassée par lacherté de la vie quotidienne qu'ellemène.

L'absence du premier responsablede la wilaya n'est pas passée inaperçuedu fait qu'il est le premier représentantdu gouvernement au niveau de lawilaya.

Cependant les activités culturellesdes enfants handicapés des centresspécialisés ont quelque peu attendri lecœur de cette frange de la société qui acélébré sa journée nationale.

S. B.

AÏN-TÉMOUCHENT

Les handicapés souhaitent une allocationmensuelle conséquente

La bibliothèque nationale Malek Bennabi de Aïn-Témouchent a abritéjeudi, la cérémonie de la Journée nationale des personnes handicapées enprésence d'une foule nombreuse de cette catégorie de personnes et deresponsables locaux.

Plus de 450 travailleurs du secteur de l'édu-cation nationale, au niveau de la wilaya de Aïn-Témouchent, vont bénéficier prochainement dela prime de retraite relative au nombre d'annéesexercées dans ce secteur. Ainsi, selon une source de la Direction des

œuvres sociales de la wilaya, ce sont 454 per-sonnes (toutes fonctions confondues) activant dansle secteur de l'éducation et qui ont pris leur retraite

depuis 2012 et 2013 qui vont bénéficier du montantde 25 millions de centimes dans les jours qui vien-nent. Selon la même source, la commission encharge du dossier a arrêté les listes des bénéfi-ciaires jusqu'au mois d'août 2013, ce qui signifie queles travailleurs sortis après cette date devrontattendre jusqu'à la prochaine réunion de la commis-sion des œuvres sociales pour pouvoir toucher cetteprime de retraite du secteur de l'éducation.

Il est à noter que la prime de retraite dans le sec-teur de l'éducation nationale dans les années précé-dentes était de 3 millions de centimes. Cependant,et avec le transfert de la gestion des œuvressociales, elle a été revue à la hausse pour atteindreles 25 millions de centimes, un montant qui a pous-sé de nombreux travailleurs de l'éducation à sortiren retraite en vue de bénéficier de ce pécule.

S. B.

ŒUVRES SOCIALES DE L'ÉDUCATION

454 travailleurs bénéficient de la prime de retraite

Page 11: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Le Soird’Algérie Culture

Chérifa, de son vrai nom OuardiaBouchemlal, est née le 9 janvier1926 dans le village d’Aït Halla de lacommune d’Ilmayen, à Bordj-Bou-Arréridj. Très tôt orpheline, elle avécu une enfance et une adolescen-ce dans une extrême pauvreté. Dès l’âge de sept ans, elle se dis-

tingue par sa belle voix. À l'âge de 18ans, elle décide de quitter sa régionnatale et de vivre de sa vocation (lechant) à quelques dizaines de kilo-mètres de là, à Akbou, plus précisé-ment. Un peu plus tard, elle décided’aller tenter sa chance à Alger. Dans le train vers Alger, elle ima-

gine et compose Abkaou ala Khir ayAkbou (Au revoir Akbou), la chansonqui fera sa renommée et qui demeu-re très appréciée jusqu'à aujourd’hui.Dans les années quarante, elle

chante à la radio et connaît rapide-ment le succès. Elle enregistre plu-sieurs chansons de sa compositionou puisées dans le patrimoine folklo-rique kabyle algérien.Le répertoire de Chérifa compte

plus de 800 chansons. Mais, victime,notamment, de pillage par d’autreschanteurs, elle n'a pas vraiment bienvécu de son art. Dans les années1970, elle arrête sa carrière artistiqueet se débrouille comme elle peutpour (sur) vivre. Elle fera un retourartistique très remarqué ces dernierstemps et même les jeunes décou-vrent et apprécient ses chansons. Outre les concerts en Algérie, elle

s’est produite en France, à l’Olympiade Paris en 1993 à l’Opéra Bastilleen 1994 et au Zénith de Paris en2006, devant treize mille personnes.

Mais, malade depuis l’année 2009,ses apparitions sur scène sont deve-nues plus rares.Parmi ses plus grands succès

figurent Abkaou ala Khir ay Akbou(1942), Aya Zerzour (1956), Sniwa difendjalen (1990), Aya Mohand Aemi, et Alward ifires. Sa chansonAzwaw (1972) a été reprise et réar-

rangée par Idir, puis par Cheb Mami.Elle reste célèbre par ses pré-

ludes (Achouiq) et ses chantsd’amour (Ahiha). Chérifa chante lavie, avec ses joies et ses peines.Chérifa sera inhumée aujour-

d’hui samedi au village natal d’Il-mayen, à Bordj-Bou-Arréridj.

K. B.

[email protected]

L’ARTISTE VIENT DE NOUS QUITTER

«Abkay ala khir a Chérifa !»

SALLE IBN KHALDOUN (ALGER-CENTRE)Samedi 15 mars à 19h : La coopérativeFace troupe d’Alger présente la piècethéâtrale Les poèmes brûlés

LIBRAIRIE MÉDIA-PLUS (1, PLACEDES MARTYRS, CONSTANTINE)Samedi 15 mars de 14h à 17h : Média-Plus organise une rencontre signatureavec Mohamed Walid Grine à l’occasionde la parution de son recueil de nou-velles Les Autres, paru aux éditionsAlpha.

LIBRAIRIE OMEGA (HÔTEL EL-AURASSI, ALGER) Samedi 15 mars de 14h30 à 18h : Pré-

sentation du livre Histoires minusculesdes révolutions arabes (éditions Chihab)en présence de l'auteur Wassyla Tamzali(écrivaine et militante féministe algérien-ne). Cette présentation sera suivie d'unevente-dédicace.

GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉED’ART (BEN-AKNOUN, ALGER) Jusqu’au 31 mars : Exposition collectivede peinture par les artistes Souhila Bel-bahar, Hassina Zahaf, Mimi El Mokhfi,Djahida Haouadef, Safia Zoulid.

GALERIE D’ART LINA (LAMADRAGUE, AÏN-BENIAN, ALGER) Jusqu’au 20 mars : Exposition «pein-tures féminines».

GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA(KOUBA, ALGER)Jusqu’au 30 mars : Exposition collectivede peinture en hommage à Aïcha Had-dad. Avec Djohar Baoudj, Chafika Ben-dali, Nariman Ghlamallah, Ahlam Kour-doughli, Houria Menaa, Sabrina Nehab,Karima Sahraoui et Hassina Zehaf.

COMPLEXE CULTUREL ABDELOUA-HEB-SALIM, CHENOUA (TIPASA)Jusqu’au 21 mars : Exposition collectived’arts plastiques avec : Djahida Houadef,Zahia Kaci, Ababsia Djamila, BayouFaïza, Habiba Bensekhar, Valentina Gha-nem, Yasmina Saadoun, ZarhouniFatma.

CENTRE CULTUREL DE OUEDKORICHE (ALGER) Jeudi 20 mars à 20h : Soirée chaâbieavec Sergoua Mohamed, Mazira Kamelet Lagab Mohamed.

GALERIE ART 4 YOU (SACRÉ CŒUR,ALGER) Samedi 15 mars : Exposition de peintu-re «L’écho des périples» de Nadir Remita.

SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)Jusqu’au 31 mars : Film L’Andalou deMiloud Chouikh (Algérie, Tunisie,Espagne, 2014). Avec MohamedBenkherit, Malika Belbey, Bahia Rachedi,

Hacène Kedache, Jean-Louis Andugar etMarie Delvas. Trois séances quotidiennesà partir de 14 h.

COMPLEXE CULTURELABDELWAHAB SALIM (CHENOUA,TIPASA)Jusqu’au 20 mars : Film La légende dupianiste sur l’océan de Giuseppe Tornatore,à raison d’une séance par jour, à 14h.

LIBRAIRIE INTERNATIONALEAURASSI OMEGA (ALGER)Mardi 18 mars de 14h30 à 18h : NadirDjama, photographe, éditeur et auteur dulivre Algérie Itinérance, présentera sonlivre. La présentation sera suivie d’unevente-dédicace.

Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 9

Par «patriotisme», des hautsfonctionnaires et des membres dugouvernement tadjik suppriment laterminaison russe (ou slave) deleur nom de famille, héritée de lapériode soviétique, et reviennent àla forme perse de leur patronyme.Ramazon Rakhimov, le ministre del'Intérieur, est devenu lundi :Ramazon Rakhimzoda. «Ce chan-gement est un signe de respectdes traditions nationales dupeuple tadjik», a expliqué le res-ponsable du service de presse duministère.

Le ministre de l'Intérieur est ledernier d'une série de hauts res-ponsables tadjiks qui ont réponduà l'appel lancé en janvier par leprocureur général du pays. C’est leprésident Emomali Rakhmon quiavait donné l’exemple déjà, enmars 2007, en supprimant la ter-minaison russe de son nom quiétait Rakhmonov. Il sera suivi pardes milliers de personnes. Lesadministrations locales vont rece-voir l'ordre d'enregistrer les nou-veaux-nés sous des noms sansterminaison russe.

La russification des noms avaitdébuté dans les années 1930,quand le Tadjikistan était uneRépublique soviétique. D’autresRépubliques soviétiques avaientconnu une «russification» desnoms, exceptés l’Arménie qui avaitréussi à garder les terminaisonsen «ian» et en «ia», la Géorgie quiavait gardé ses «dzé» ou ses «vili»et les trois Républiques baltes :l’Estonie, le Lettonie et la Lituanie.

Au cours des dernières annéesde l'URSS et avec la montée desnationalismes, des intellectuelstadjiks avaient appelé au retourdes noms d’origine dans ce paysmusulman situé au nord de l’Af-ghanistan.

Après avoir constaté, danstrois universités, la tendanceinverse, le retour à des noms à ter-minaison en «ov» ou «ev», chezplus de 500 étudiants, le procu-reur général Cherkhron Salimzodaavait dénoncé en janvier dernier«le faible niveau d'éducationpatriotique de la jeunesse».

Plus d'un million de Tadjikstravaillent en Russie. Leurs trans-ferts d'argent représententpresque la moitié du produit inté-rieur brut du Tadjikistan. Hormis lanostalgie de l’URSS, pour beau-coup de Tadjiks, un nom à conso-nance russe est un atout, car ilfacilite la recherche d'un travail enRussie et l'obtention de la citoyen-neté russe. Pour les Tadjiks quitravaillent en Russie, la forme enrusse (ou en slave) du nom defamille leur permet souvent d’évi-ter les problèmes lors descontrôles d’identité. Enfin, celadonne, chez certains, l’illusiond’appartenir au monde européen.

Qui l’emportera, les partisansdu «ov» ou du «zoda» ?

K. [email protected]

La guerredes «ov» Par Kader Bakou

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

La capitale des Hauts-Plateaux, qui entendrenouer avec le 7e art, abritera, aujourd’hui les1res Journées cinématographiques de Sétif

(JSC), a appris l’APS, auprès des organisateurs.Initié par l’association Chabab sous l’égide duministère de la Culture, avec la contribution de lawilaya de Sétif et de la direction de la culture, cetévènement permettra aux férus des salles obs-cures de découvrir plusieurs films (longs métrages,courts métrages et documentaires), suivis dedébats en présence des réalisateurs ou des pro-ducteurs, a-t-on indiqué. Selon le directeur de laculture, Driss Boudiba, ces 1res JCS, prévues à lamaison de la culture Houari-Boumediène jusqu’à

lundi prochain, constituent un «virage important»pour le mouvement culturel dans cette wilaya où le7e art a longtemps eu voix au chapitre et attirait,dans les quatre salles de la ville de Sétif, aujour-d’hui fermées, des foules considérables. Il s’agit, à travers cette manifestation culturelle,

de réconcilier les cinéphiles sétifiens avec le ciné-ma, d’imposer la place du cinéma dans l’environ-nement culturel et de rapprocher les jeunes talentsdes professionnels du métier par le biais d’ateliersorganisés, selon la même source. Douze films seront projetés au cours de ces

journées, dont le très attendu documentaired’Idriss Kedidah sur le chahid Hassen Belkired, un

membre actif du mouvement scout considérécomme l’un des pères du théâtre sétifien. Deshommages seront rendus à deux personnalitésculturelles ayant marqué de leur empreinte le ciné-ma algérien, en l’occurrence le regretté Abderrah-mane Bouguermouh (1936-2013), auteur de l’inou-bliable Kahla ou Beïdha et Ahmed Zir, réalisateurde plus de 45 films en super 8, récompensé de 35prix nationaux et internationaux pour ses films émi-nemment poétiques. Plusieurs figures culturelles algériennes sont

attendues à ces 1res JCS, dont Ahmed Benaïssa,Chafia Boudraâ, Bahia Rachedi, Sid-Ahmed Agou-mi ou encore Ahmed Rachedi.

Ce jeudi, le théâtre régionald’Oran était submergé d’une nostal-gie particulière, un mélange de sou-venirs et de profonde tristesse. Cetédifice culturel est le témoin d’unvécu, et d’une empreinte laissée parun homme que tout Oran surnommemême 20 ans après son assassinatun certain 10 mars 1994, par des ter-roristes, le Lion d’Oran, le regrettéAbdelkader Alloula.Le hall du TRO, qui il y a vingt ans

accueillait à bras ouvert ce grand dra-maturge, au grand cœur et au talentsingulier, qui s’y rendait pour monterses plus belles œuvres théâtrales,accueillait ce jeudi une exposition decostumes de ces mêmes pièces etune autre série de portraits poi-gnants, témoignage de la douleurqu’a ressenties tout Oran suite à l’as-sassinat de l’enfant du pays. Les scènes immortalisées il y a

plus de vingt ans par l’artiste photo-graphe Mustapha Abderrahmane,expriment une solidarité communedans la révolte et la douleur. Uneexposition qui n’a pas manquéd’ailleurs de provoquer l’émotion de

beaucoup de visiteurs qui ont prispart à la première édition des ren-contres Abdelkader Alloula.Après la prise de parole, de la

veuve du regretté Abdelkader Alloula,Mme Raja, qui a tenu à souligner toutel’importance que revêt la transmis-sion de l’histoire à la jeune générationpour reprendre le flambeau, le wali

d’Oran a «surpris» avec son homma-ge d’admirateur rendu à cet hommequi, dit-il, «aimait son pays, le portaiten son être profond, résistait et refu-sait de céder ou de fuir. Nous avonstant besoin qu’il y ait en chacun denous un Abdelkader Alloula».Place après à un documentaire de

15 mn, qui évoquait Alloula et tousceux que la haine terroriste a ravis àl’Algérie. Un moment poignant, qui aému tous les présents. Avec un textetout aussi fort de sens écrit par laregrettée Anissa Asselah, quiconcluait son cri du cœur en cestermes «le pardon ne peut être accor-dé que par la victime».Le spectacle d’ouverture de ces

journées a été assuré par «l’ultimeHalka», animé par le groupe ElHalka, Café littéraire de Sidi Bel-Abbès. A l’occasion de cette premièreédition - une plaque commémorativea été posée en hommage à Abdelka-der Alloula à la rue Mohamed-Boudiaf(Ex-rue de Mostaganem).L’hommage s’est poursuivi avec

un spectacle théâtral «QissasNesin», de la fondation Abdelkader

Alloula (suivi d’un débat). La deuxième journée des ren-

contres de Abdelkader Alloula devaitdébuter par un recueillement sur latombe du défunt (cimetière de Aïn ElBeïda), suivi d’un spectacle théâtral«Questionnements», de la troupeKhayal Art, départements des Arts-Université d’Oran. Un second spec-tacle théâtral a été donné «El Rebou-hi», par la formation théâtrale ElTaliaâ, Oran.La journée de clôture sera animée

par une table ronde «Le théâtre deAlloula, entre théorie et pratique»,département d’Arts Dramatiques,Université d’Oran Es-Sénia.Le dernier mot de ces journées

reviendra au quatrième art avec unspectacle théâtral «Le Rebel», pré-senté par la troupe El Gouala, SiMustapha-Boumerdès (suivi d’undébat).La soirée de clôture sera assurée

par deux spectacles musicaux avec :«Moulaqate», formation musicaleGoya, et «Semini Alloula», groupeDemocratoz.

A.B.

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PREMIÈRE ÉDITION DES RENCONTRES «ABDELKADER ALLOULA, 20 ANS APRÈS…»

Abdelkader Alloula, cet absent, tellement présent

L’OUVERTURE EST PRÉVUE AUJOURD’HUI

Sétif accueille ses 1res Journées cinématographiques

La chanteuse kabyle Chérifa est décédée à Alger, dans la nuit de jeudi à ven-dredi à l’âge de 88 ans, a annoncé la Radio algérienne.

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Le Soird’Algérie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE10

Comme à ses habitudes, le groupeSovac marque sa présence au Salond’Alger par l’organisation d’un véri-table show où les différentes marquesqu’il représente pour le compte dugéant allemand Volkswagen, ont expo-sé leurs nouveautés devant un parter-re de journalistes et d’invités. Un spectacle à la hauteur de la qualité

et de la beauté de ces véhicules quiapportent inévitablement un vent de fraî-cheur dans la gamme commercialisée enAlgérie.Intervenant en premier, le président-

directeur général de Sovac, MouradOulmi, a exprimé sa satisfaction face auxrésultats enregistrés par son groupedurant l’année écoulée et surtout soulignédes résultats largement positifs au termedes deux premiers mois de 2014 avecune croissance de 10% comparative-ment à la même période de l’exerciceprécédent. Pour l’année en cours, lesobjectifs du groupe, selon M. Oulmi, sontune consolidation du processus de pro-gression des différentes marques et lamontée espérée sur le podium desmeilleures ventes dans notre pays.Il devra par la suite inviter les respon-

sables de chaque marque, Audi, Porsche,Skoda, Seat et Volkswagen à présenteraux invités leurs vedettes respectives.Il s’agit de la nouvelle Audi A3

Limousine, la Skoda Rapid Spaceback,de nouvelles finitions de VW Polo, SeatIbiza et VW Amarok.La nouvelle Audi A3 Limousine s’in-

tègre en toute beauté et avec raffinementdans le segment le plus porteur du mar-ché de l’automobile en Algérie, en l’occur-rence celui des véhicules quatre portes.C’est un compromis intelligent entre lacompacité, l’habitabilité, l’élégance et lestatutaire. Une nouvelle approche pourune clientèle en quête d’une évolutionmesurée vers des segments supérieurs.

Des dimensions en progression et uneallure attachante. C’est une offre riche enéquipements de confort et de sécurité, unmoteur diesel TDI de 2.0 litres de cylin-drée et une puissance de 143 ch.La nouvelle Porsche Panamera Diesel

avec son moteur de 300 ch offre à sesclients une conduite plus dynamique etune précision rarement égalée. Elle arriveaussi avec des équipements inédits telsque le système de différentiel à vecteur

de couple Porsche (PTV) avec blocagede différentiel arrière à commande élec-tronique qui était jusque-là réservé auxseules modèles Grand Tourisme à moteuressence.La troisième nouveauté de la soirée,

c’est la Seat Ibiza Crono. Une versiond’un modèle à succès en Algérie et quirenforce la sécurité de ses passagers.Elle serait, selon Seat Algérie, la plussûre des Ibiza. Et elle se pare en primed’un design distingué tout en se dotant

d’un espace intérieur dynamique et convi-vial. Les équipements de sécurité qui fontla force de la Ibiza Crono, sont l’ESP,EBA (aide au freinage d’urgence),disques de freins à l’avant et à l’arrière,Airbags frontaux et rideaux allant jusqu’àl’arrière, détecteur d’obstacle avant etarrière et Bluetooth…Chez Skoda, c’est la nouvelle Rapid

Spaceback qui est d’abord la nouvellecompacte à deux volumes du construc-teur tchèque. Elle propose une habitabili-té appréciable, des équipements variés etune possibilité de personnalisation selonles attentes des uns et des autres.Du côté de Volkswagen, on découvre

la nouvelle Polo en pack R-Line. Uneoffre inédite sur cette véritable star. Uneversion sportive, bien équipée et particu-lièrement attractive. Elle propose un desi-gn amélioré par rapport au modèle habi-tuel, à travers un bouclier spécifiqueagressif, une calandre noire avec baguet-te, un toit ouvrant électrique panoramiqueet coulissant en verre, des vitres surtein-tées… C’est dire que la Polo R-Line nelaisse guère indifférent et promet deséduire encore plus de clients, d’autantque le prix de ce package exclusif restecompétitif. Les nouveautés Sovac ne selimitent pas uniquement aux véhiculesparticuliers, puisqu’on découvre le redou-table Amarok avec de nouveaux atouts, àsavoir deux nouvelles motorisations,Amarok DC Confortline 4X4 140 ch etAmarok Highline 4X4 développant 180ch.

B. Bellil

SOVAC

Des ambitions de leadership

Photos : D.R.

A l’instar du Jeep Grand Cherokee, qui aconnu une évolution, le Jeep Compass 2014,présenté également au Salon de Genève2013, connaît des évolutions. À l'avant du modèle Limited, la grille a été

améliorée avec une garniture de grille supé-rieure plaquée et une texture de grille grisargenté moulée en couleur. Les phares halo-gènes ont maintenant un enjoliveur internenoir. Les modèles Limited présentent des enjo-

liveurs de feux antibrouillard chromés sport.L'arrière a également changé et présente denouveaux feux arrière avec un nouvel enjoli-veur interne «fumé» et un élément chroméplaqué sur l'insert de la garniture de hayon. De nouvelles jantes aluminium 18 pouces,

disponibles sur les modèles Limited, ainsiqu'un nouvel insert chromé plaqué avec unbadge «Jeep» encastré sur l'insert de garni-ture de hayon pour les modèles équipés de lacaméra de recul ParkView disponible com-plètent le nouveau design extérieur du JeepCompass 2014.L'intérieur du Jeep Compass a également

été modernisé avec goût avec des contrasteset des ornements que les clients apprécie-ront. Des systèmes modernisés comprennentune nouvelle option de décoration intérieureavec des sièges en cuir perforés de couleurmarron «Saddle» avec des broderiescontrastées. Les accoudoirs et le volet de la console

centrale sont maintenant enveloppés de viny-le et les graphiques de recouvrement ducombiné de bord ont été modernisés. De nouvelles finitions chromées satinées

ornent l'enjoliveur central, l'enjoliveur deboîte de vitesses et mettent en valeur lesnouveautés du design intérieur.

B. B.

NOUVEAU JEEPCOMPASS

Évolutionde style

Les premiers jours de cette mani-festation attendue de tous ont connuune affluence inespérée. La foule étaitau rendez-vous. L’heure est à l’optimisme chez beau-

coup de concessionnaires présents. Plusde 100 000 visiteurs auraient effectué ledéplacement au salon au cours des deuxpremiers jours selon la Safex. Les ventesenregistrées se révèlent parfois plusimportantes que durant les éditions pré-cédentes. Une attitude que les observateurs ne

s’empressent pas encore à en expliquerles motivations. Est-ce un retour auxjours heureux ? Des stands pris d’assautdès les premières minutes de l’ouverture.Est-ce le signe d’une redynamisation dumarché ? Ou est-ce tout simplement unréflexe de curiosité et d’un rapport à lafois de rêve et d’utilité à l’automobile ?En tout état de cause, le Salon d’Alger

a de tout temps été un rendez-vous avecla passion des uns, les besoins exprimésdes autres et une balade au milieu desnouveautés les plus extravagantes pourbeaucoup. C’est le moment privilégié

pour les clients potentiels de faire leurchoix au cours de ce regroupementexceptionnel de l’ensemble des marquesprésentes en Algérie dans un mêmeespace. C’est aussi l’opportunité debénéficier de remises importantes etd’une variété de cadeaux, tablettes,smartphones, bluethoot, etc.Le client est cette année particulière-

ment choyé par les concessionnaires. Cequi était un privilège pour certains aupa-ravant, est devenu, grâce à la méventedes derniers mois, une offre généraliséeà l’ensemble des clients, à savoir la livrai-son du véhicule le jour même avec remi-se exceptionnelle du dossier administra-tif. Une performance quand on sait que

les délais ont atteint par le passé récentjusqu’à 14 mois d’attente et que lesconditions d’accueil étaient loin derépondre aux standards internationaux.Les concessionnaires ont accueilli

cette affluence avec beaucoup d’intérêt etespèrent qu’elle se poursuivera encoreafin de renouer avec la croissance.

B. B.

SALON DE L’AUTOMOBILE D’ALGER

L’affluence étaitau rendez-vous

M. Omar Oulmi.

DACIA

Le nouveau Duster en vedetteDans le même pavillon que

Renault, l’autre marque du groupe,Dacia, présente en vedette le nou-veau Duster. Un SUV qui a battu lesrecords de vente du segment durantl’année 2013 et s’est érigé en maîtreincontesté de sa catégorie. Desmodifications légères mais suffi-santes pour lui conférer un lookrafraîchi et une allure enore plusapte à s’en aller gambader en dehorsdes sentiers battus.

Le Duster se renouvelle en adoptantune nouvelle face avant repensée etagrémentée d’éléments en chrome,une nouvelle grille d’aération abaissée et denouveaux projecteurs double optique intégrantdes feux diurnes. Les passages de roues élar-gis, sa garde au sol respectable et des barresde toit bien mises en évidence apportent unetouche de volontarisme qui ne laisse guèreindifférent. Et au-delà de l’Algérie, le Dusters’est vu étendre à plusieurs régions du monde.Depuis son lancement en 2010, plus de 450000 exemplaires ont été écoulés.

Dans la foulée de son restylage, il bénéficiede nouveaux équipements dont le système decontrôle de trajectoire (ESP) et 4 Airbags desérie, Dacia MEDIA NAV, limiteur-régulateur devitesse et l’aide au parking arrière, le tout agré-menté d’une tarification tout aussi compétitivequ’auparavant.

À l’arrière, on note un nouveau dessin desfeux aux lignes franches rappelant les codesstylistiques de l’avant. Une canule de potd’échappement chromée, un nouveau marqua-ge «4WD» pour les versions 4x4 et un nouveaubandeau arrière à créneaux complètent les évo-lutions extérieures.

Cette évolution stylistique extérieure s’est

naturellement accompagnée d’une révision deson habitacle qui affiche désormais une plusgrande cohérence. La nouvelle planche debord, entièrement redessinée, accueille laconsole centrale, entourée de montants verti-caux, qui renforce l’apparence robuste de l’en-semble, avec notamment la nouvelle technolo-gie qui s’invite à bord du nouveau Duster quipropose un nouveau système multimédia, àsavoir le Dacia MEDIA NAV, en option, avec songrand écran tactile de 7 pouces, comme celuique nous retrouvons sur la nouvelle RenaultSymbol. Dans sa version de base, le nouveauDuster adopte un nouveau système audio, bap-tisé Dacia Plug&Radio, qui comprend la radio,un lecteur CD MP3 avec Bluetooth et des prisesUSB et jack positionnées en façade.

Sous le capot, on retrouve des motorisationsconnues et éprouvées aussi bien en essencequ’en diesel. C’est le 1.6 ess 16V de 105, le die-sel 1.5 dCI de 85 ch et 1.5 dCi de 110 c.

Il est proposé dans les deux versions, 4X2et 4X4 et en finition, lauréate, aux prix variantentre 1 255 000 DA TTC et 1 992 000 DA TTC.

B. B.

Le Soir auto

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Un processus auquel sontassociés les parents égalementconcernés par l’orientation deleurs enfants dans le cadre d’unplan personnalisé. Des associa-tions ont vu le jour pour venir enappoint des efforts de l’Etat enprenant des initiatives proposantdes solutions en faveur de ceslaissés-pour-compte, initiativesqui ont séduit partenaires associa-tifs, parents et institutions de l’Etatappelées à accompagner lesefforts de tous ces volontaires quiœuvrent pour sauver ces enfants.On parle ici du Centre médicopé-dagogique (CMP) de Bouzeguènequi fait un travail énorme sur lethème de l’inclusion scolaire desenfants en situation de handicap,lancé en partenariat avecHandicap International ; initiativequi a séduit les partenairessociaux, la société civile et les ins-titutions de l’Etat, avec commerésultat des enfants qui ontdépassé leur handicap et qui sesont intégrés dans la société àlaquelle ils ont changé le regardqu’elle porte sur eux.

Dr Gaceb Mostefa, directeurde la santé et de la population

de Tizi-Ouzou nous portons un grand intérêt

à cette frange de la société quenous aidons pour lui permettre unenseignement adapté. Ce quefont les bénévoles du Centremédicopégogique de Bouzeguènenous a amenés à nous rapprocherd’eux, d’où notre implication pourl’accompagnement de ses projets,d’autant plus que c’est un thèmeporteur sur la santé scolaire et l’in-sertion du handicapé en milieuscolaire. On apporte notre aideaussi bien dans l’évaluation destroubles et de la pathologie pourpermettre aux facilitateurs et auxenseignants de comprendre lestroubles et le handicap lui-mêmeafin de prodiguer, grâce à notreservice spécialisé de préventionet son département santé scolai-re, un enseignement adapté, rai-

son pour laquelle, on accom-pagne le centre dans la concréti-sation du projet de création d’unemaison de santé pour handicapésà Bouzeguène dont le dossier estau ministère.

Thyerry Martinez, expert etconsultant en inclusion scolaire

qui accompagne le CMP de Bouzeguène

Je gère en France un centre de350 élèves, et j’en déduis que leschemins et les traitements sontidentiques. Seulement, j’insistepour une interaction intersectoriel-le garante d’un échange et d’undiagnostic précoce pour un plande compensation du handicap,d’où la nécessité de la rencontredes trois piliers qui sont l’éduca-tion nationale, les services desanté scolaire et les experts ducentre, car un diagnostic posé enretard réduirait tous les espoirs.

Il y a des élèves qui arrivent às’en sortir, ce qui leur permet de

changer leur propre regard sureux-mêmes, notamment au sein deleurs familles et de la société. Jesuis heureux de travailler avec eux.

M. A. O. Rachid, parent d’enfanten situation de handicap

Mon fils est autiste. On a refu-sé de le prendre en préscolaire aumotif qu’«il est anormal». Lesportes sont restées fermées àtoutes mes démarches pour sascolarisation dans une classespécialisée, classes réservées,me dit-on, aux enfants normaux

ayant de simples difficultés sco-laires. Vu l’impossibilité derejoindre un centre commeBouzeguène pour raison d’éloigne-ment et de disponibilité, j’ai vaine-ment sollicité des cours à domicilepour quelques heures par un psyet un orthophoniste, mon enfantnécessitant la présence perma-nente de spécialistes. Même lacarte Chifa demandée depuis uneannée tarde à arriver. Commerésultat, il s’en est suivi une régres-sion de la motricité de mon enfant,idem pour l’accès aux soins spé-cialisés. C’est dramatique.

M. Lannak, secrétaire général de la direction de l’éducation

de Tizi-OuzouLe fait de parler et d’essayer de

faire quelque chose pour cette fran-ge de la société qui ne doit pas êtremarginalisée et laissée pour compteest encourageant. En ce qui nousconcerne, on fera tout pour les aider.Il y a une dynamique qui est enclen-chée. On a ouvert deux classes àTizi-Ouzou pour les trisomiques,mais pour ce qui est des autistes etde ceux qui nécessitent une prise encharge spécifique, il faut des struc-tures spécialisées, des psycho-logues cliniciens et des orthopho-nistes. On a soumis le problème auministère et sollicité des postes bud-gétaires pour recruter des psycho-logues cliniciens et des orthopho-nistes. nous attendons une réponseque nous espérons positive.Baya H., chef de projet portant

inclusion des enfants en situationde handicap

L’intérêt de l’intersectorialité estplus que jamais d’actualité dansl’objectif de pouvoir demain propo-ser en concertation un diagnostic etune orientation plus adaptée à l’en-fant en situation de handicap danssa scolarité et soulager les familleset les enseignants qui lesaccueillent dans les classes. Celaétant, j’estime que les partenairesinstitutionnels ont contribué au suc-cès du centre qui a capitalisé uncertain nombre d’acquis. Dix denos pensionnaires sont en forma-tion dans un centre de formationprofessionnelle à Boumerdès encordonnerie et en jardinage cou-rant février. C’est encourageantpour les enfants, leurs parents et leCMP de Bouzeguène. n

Le Soird’Algérie Enquête-Témoignages Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 11

Il est 11h 30, dans cette salle deconférences d’un luxueux hôtel de lacapitale ; l’assistance ne semble visi-blement plus prêter attention au dis-cours du conférencier. Certains partici-pants, peu discrets, lancent un coupd’œil à leur bracelet-montre, d’autres setortillent sur leur siège priant Dieu pourque l’exposant abrège sa dissertation.C’est l’heure où le ventre crie famine.Les narines sont chatouillées parl’odeur alléchante d’un méchoui ou d’un

poisson bien doré émanant de la salledes banquets. Ces hommes, bedon-nants, serrés dans leurs costumes, n’enpeuvent plus. Les plus malins ont quittéla salle et sont déjà devant la porte durestaurant, prêts à prendre d’assauttous ces plats gargantuesques que desmains de chefs ont préparés. Deshommes, on les appelle la «crème de lasociété», venus en masse échanger etdébattre des thèmes politiques de l’heu-re, pensions-nous. Baliverne ! A midi

pile, et à l’ouverture de la salle où ilsrêvaient de se goinfrer, notre beaumonde, telle une marée humaine, se pré-cipite dans la caverne d’Ali Baba, bous-culant, dégageant, poussant celui oucelle qui oserait se mettre sur leur che-min. Dans cette furie, une frêle journalis-te stagiaire, sortie pour la première foisen couverture, sera emportée par cesgaillards qui n’avaient même pas remar-qué sa présence.

Elle se retrouve au milieu de nullepart, les cheveux défaits, la veste débou-tonnée. On aurait dit qu’elle sortait d’unchamp de bataille.

Les yeux exorbités, muette, elleobserve toutes ces mains, dégoulinantd’huile, arracher des morceaux de vian-de d’un agneau bien doré le dévorant

presque sans le mâcher, les joues bouf-fies par des bouchées trop grandes queleurs bouches, devenues trop petites,ne peuvent supporter. Des pochesdébordant de fruits exotiques que nosinvités se réservent pour un en-cas.

Comme des carnassiers, agglutinésautour de leur proie, il ne restera del’ovin que son squelette et du grospoisson que ses arêtes.

Un spectacle surréaliste qui choquela sensibilité de notre spectatrice.Repus, nos gloutons desserrent leursceintures, curent leurs dents et s’affa-lent sur leur fauteuil. Certains somno-lent déjà, d’autres, du coup, ne sontplus intéressés par la suite de la confé-rence et préfèrent rentrer chez eux pourun somme «bien mérité». n

L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE«l’inclusion

scolaire des enfants en situation de handicap

est indispensablepour éliminer les disparités

sociales»Dans cet entretien,

Mme Hammad Sabiha, ensa qualité d’assistantesociale, fait parler soncœurpour dire qu’il estplus que jamais temps

de généraliserl’inclusion scolaire des

enfants handicapésafin de leur donner unechance de s’intégrer

dans la société.Lire en page 12

............C’EST MA VIE

le cauchemarBloqué dans la

circulation depuis plusd’une heure,

Kheir-Eddine n’arrivaitpas à se concentrer sur

un seul sujet pours’occuper utilement

et surmonter le stressde la route. ..............

VOYAGE CULINAIREEl meghmoum

fi fouaroumelmoum

Nous irons cette semainedans une petite ville de larégion d’El Oued, pour ydécouvrir un plat très peu

connu et qui restecependant très répandudans le Sud algérien à

base de grainsde couscous de calibre

assez gros sans égaler lesgrains de berkoukes...

Lire en page 13

A nim é pa r Na ïm a Yach irNuméro 111

[email protected]

Soirmagazine

Par Naïma [email protected]

ATTITUDES

Par Salem Hammoum

Phot

os :

DR

L’assaut

L’inclusion scolaire, un droit fondamentalpour les enfants handicapés

La sco lar isation en milieu ordinaire des enfantshandicapés préoccupe les parents et interpelle lesinstitutions de l’Etat. Des spécialistes en parlent.

«Il y a des élèves qui arrivent à s’ensortir, ce qui leurpermet de changerleur propre regard sur eux-mêmes,

notamment au sein de leurs familles et de la société.»

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Le Soird’Algérie L’entretien de la semaine Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 12

Soirmagazine : Pouvez-vousnous présenter votre structureet en quoi consiste votremission ?Hammad Sabiha : On mène des

enquêtes sociales au sein desfamilles démunies ou/et qui ont despersonnes en situation de handicapqu’on accompagne et qu’on orientevers l’organisme dont elles relèventpour une insertion et réinsertionsocioprofessionnelle. Toutes cesmissions ont pour objectif d’établirune situation de communicationavec les différentes couchessociales, notamment les plus défa-vorisées, pour identifier les besoinsréels en matière de développementsocial, d’amélioration du niveau devie d’une population vulnérable et derestauration du tissu social.

Quelle place dans vos plansd’action pour l’inclusion desenfants handicapés ?Ils font partie de notre vie quoti-

dienne et surtout professionnelle. Enguise de mission de solidarité enverscette catégorie sociale, pour notreorganisme de l’Agence de dévelop-pement social (ADS), y compris laDASS ; les problèmes de cette caté-gorie d’enfants handicapés est l’unede nos préoccupations majeures etl’un des soucis qui nous tarabuste leplus. Notre objectif essentiel est d’ar-river à ce que chaque enfant ait ledroit à la sécurité sociale, aux soinsgratuits et à l’éducation spécialiséeet ordinaire ainsi qu’à la formation.

Ainsi, l’inclusion de l’enfant han-dicapé en milieu scolaire consiste enla mise en œuvre d’un plan d’action

dans le cadre d’un partenariat avecle secteur de l’éducation nationalequi met à la disposition de notre sec-teur des classes au niveau desécoles et collèges pour permettre àces enfants de poursuivre leur cur-sus scolaire au même titre que lesenfants dits normaux.

De ce fait, l’inclusion de l’enfanthandicapé en milieu scolaire est unepratique socio-éducative consistantà favoriser la participation entière detous les enfants normaux et handica-pés aux activités scolaires etsociales de l’école.

Beaucoup de parents d’enfantshandicapés s’inquiètent del’avenir de leurs enfants dontle handicap ne trouve pas desolution à l’école ordinaire etmême dans les classes ditesspécialisées apparemment peuarmées pour le juguler. Quellesolution préconisez-vous entant que réfèrent social ?En principe, les enseignants sont

aussi formés dans la façon deprendre en charge certains handi-caps légers afin de garantir à tousleurs élèves les mêmes chances deréussite. Pour les pathologies lesplus graves, je pense que les institu-tions en charge de ce volet prennentles dispositions nécessaires pourl’intégration scolaire de cette franged’enfants. Les parents sont de plusen plus sensibles au drame de leursenfants et ne se taisent plus pour lefaire savoir. Il existe des classesspéciales pour les enfants porteursde difficultés scolaires gérables.Comme il existe aussi des centresspécialisés rattachés à la Directionde l’action sociale et solidarité de la

wilaya de Tizi-Ouzou situés àBoukhalfa. Ils sont encadrés par despersonnels pluridisciplinaires.D’autres écoles gérées par desassociations de handicapés existentaussi sans compter les centres envoie d’inauguration (Ouaguenoune,Tadmaït et d’autres en cours de réa-lisation).

Mais certains handicaps, on lerépète, ne trouvent pasde solutions dans ces établis-sements, comme les pro-blèmes d’autisme et de poly-handicaps...C’est vrai, car il faut une équipe

pluridisciplinaire pour y faire faceallant des consultations spécialiséesaux psychologues cliniciens et ortho-phonistes en passant par les parte-naires de l’éducation et les maisonsdu handicap pour ne pas se tromperde diagnostic et éviter des erreursfatales. Vous n’êtes pas sans ignorerque même les nations les plus déve-loppées sont impuissantes et ontatteint leurs limites devant certainespathologies lourdes. Cela n’exclutpas cependant de faire quelquechose pour en réduire les effets surle patient en attendant les progrèsde la science.

Les parents ne cachent plusle handicap de leurs enfantscomme avant par craintedu regard de l’autre et aurisque de se voir affubler demalédiction...La société a évolué. Les gens

savent qu’ils ne sont pas à l’abri d’unhandicap acquis à la naissance oucontracté des suites d’un accident.Dans une commune voisine, un

médecin, pèred’un enfant,atteint d’uneinfirmité motricecérébrale (IMC)sort chaque jour sonfils qu’il promène allé-grement en fauteuil rou-lant à travers les rues duchef-lieu. Il sera vite imité pard’autres parents de handicapés.Surpris au début, les gens finirentpar trouver cela tout à fait normal.Quelques années auparavant, cescas étaient tus par les parents quiconsidéraient leur situation commeune tare. Ils n’étaient révélés à lapopulation que le jour de leur mort.Tout cela a changé radicalementmême si quelques réticences exis-tent encore. La société a changé deregard envers cette frange de lasociété. Des trisomiques deviennentmême les chouchous de beaucoupde villages qui les prennent en sym-pathie.

Des parents de handicapés seplaignent que des écoles refu-sent de prendre en charge lescas de leurs enfants. Est-celégal ?Il doit s’agir de handicaps lourds,

comme l’autisme que même les paystrès avancés n’arrivent pas à gérer.Des situations à traiter au cas parcas avec l’aide de tous les parte-naires, des médecins de la santéscolaire aux enseignants en passantpar les associations et les institutionspédagogiques et les parents. Unechaîne humaine et thérapeutique oùchaque maillon de la chaîne a unrôle à jouer pour sauver ce qui peutl’être de l’avenir de ces enfants. Cela

passeévidem-

ment par uneformation adaptée

du corps enseignant qui est sur leterrain et un environnement socialfavorable.

Et votre rôle dans tout ça entant que partenaire social ?De notre côté, on fait tout pour

faire évoluer les mentalités et chan-ger le regard de la société sur lespersonnes handicapées, aveccomme objectif non seulement l’inté-gration et l’inclusion de ces enfants,mais aussi et surtout leur scolarisa-tion. Ceci pour l’égalité des droits etdes chances garantis par l’Etat. Lescoups de cœur et les coups de gueu-le de certains parents sont l’expres-sion d’un désarroi. On comprend leurcolère et leurs soucis, et on fait toutpour les orienter vers les structuresspécialisées et les associations quis’occupent de ces cas.

Pour conclure...Mon espoir concernant le thème

en tant que professionnelle est deréunir tous les acteurs sociauxconcernés, d’informer et de sensibili-ser les parents d’enfants handicapéssur la nécessité de la scolarisationafin qu’ils puissent apprendre à vivreensemble, dépasser leurs peurspour une prise de responsabilité etd’autonomie, et enfin aboutir à desrésultats probants. n

MME HAMMAD SABIHA, SOCIOLOGUE, ASSISTANTE SOCIALE À L’AGENCEDE DÉVELOPPEMENT SOCIAL D’AZAZGA, AU SOIRMAGAZINE :

oirmagazineS

C’est en rentrant de La Mecque, aprèsavoir accompli le rituel de la Omra, que khaltiMessaouda nous a ramené dans ses bagagescette merveilleuse recette de couscous, totale-ment méconnue par sa famille mais qui a étéadoptée par chacune d’elles.

Ce couscous savoureux et très facile à pré-parer est un plat que l’on préconise durant lesvoyages et les séjours que l’on ferait en dehorsde son pays. Il convient parfaitement lorsquel’on n’est pas chez soi et que l’on n’aurait pastout le matériel nécessaire pour confectionnerun couscous en bonne et due forme.

C’est ainsi que khalti Messaouda nousraconte son séjour à La Mecque. Elle était encompagnie d’un couple de quinquagénairestrès sympathiques qui étaient originaires dusud de l’Algérie, plus exactement dans la villed’El Oued. Ammi Hmed s’occupait de faire lescourses et sa femme de la cuisine.

Elle nous avait dit que pendant tout notreséjour, elle allait nous faire découvrir toutes lesspécialités de sa région. Elle était très fière denous faire goûter chaque jour un nouveau plat.Elle ne cachait pas son engouement dans lapréparation des mets connus et moins connusqu’elle s’évertuait à parfaire pour une appré-

ciation collective et une dégustation unanime.Cependant, le plat qui a eu le plus grand suc-cès est assurément le couscous à l’étoufféeque notre chef préparait en un tour de mains.Elle avait ramené avec elle une grande quanti-té de ce couscous préparé qu’elle avait enrou-lé en boule et conservé dans des récipientshermétiquement fermés.

La recette :Ingrédients1 bol de gros couscous2 gros oignons finement hachés1 grosse tête d’ail finement hachée2 grosses tomates fraîches concassées1 pomme de terre coupée en petits morceauxréguliers1 courgette coupée en petits morceaux régu-liers2 piments verts 2 piments rouges1 poignée de pois chiches trempés la veille etcuits (facultatif)1cuillère à soupe de concentré de tomates1 cuillère à soupe de ras el hanout1 cuillère à soupe de paprika1 cuillère à café de piment moulu 1 cube de bouillon mouton ou pouletSel, poivre

Huile végétale1,5 litre d’eau

Préparation Mettre le couscous dans un grand saladier

et le couvrir d’eau fraîche pour le rincer.Egoutter rapidement et totalement, et laisserreposer un moment pour que les grainesabsorbent l’eau. Enduire les graines de cous-cous d’une cuillère à soupe d’huile et les tra-vailler délicatement du bout des doigts pour lesséparer. Préparer la sauce en faisant revenirles oignons et l’ail hachés dans une cuillère àsoupe d’huile pour les faire fondre légèrementpuis rajouter tous les autres ingrédients, cou-vrir et laisser cuire.

Quand les légumes sont cuits, rectifier l’as-saisonnement puis rajouter le couscous,mélanger avec une cuillère en bois pour qu’iln’attache pas au fond

Porter à ébullition en surveillant l’absorp-tion de la sauce puis diminuer le feu. Lorsqueles grains de couscous sont cuits, ce qui esttrès rapide, retirer le récipient du feu, fermez-le et laisser un moment reposer à couvert.Rajouter un morceau de beurre fermier ouarroser d’un filet d’huile d’olive et une cuillèrede piment vert concassé pour les amateurs desensations fortes. n

Par H. Belkadi

«L’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap est indispensable pour éliminer

les disparités sociales»

Voyage culinaireEl meghmoum fi fouarou melmoumNotre voyage culinaire de cette

semaine va nous emporter dans unepetite ville de la région d’El Oued,

au sud de l’Algérie, pour ydécouvrir un plat très peu connu,

ou pas du tout, et qui restecependant très répandu dans le

Grand sud. A base de grains decouscous de calibre assez gros sans

égaler les grains de berkoukes, ce plat est différent dans

sa préparation.

Par Salem Hammoum

dans cet entretien, Mme Hammad Sabiha, en sa qualité d’assistante sociale, fait parler son cœurpour dire qu’il est plus que jamais temps de généraliser l’inclusion scolaire des

enfants en situation de handicap afin de leur donner une chance de s’intégrer dans la société.

Phot

os :

DR

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Dès qu’une attraction intéressante com-mençait à se dérouler sous ses yeux, dèsqu’il s’installait dans une méditation agréablese rapportant à des perspectives optimistes,comme des projets de vacances parexemple, loin, très loin de la capitale, et depréférence à l’étranger, un automobilisteimpatient et irrespectueux effectuant unemanœuvre répréhensible, parfois mêmedangereuse, le tirait brutalement de sarêvasserie. Il retournait alors à l’amère réali-té de l’embouteillage monstrueux et quoti-dien à l’entrée d’Alger, en fin de journée.

Pare-choc contre pare-choc, les voitures sesuivaient dans une procession ininterrompuesur des kilomètres, alors que, ironie du sort,elles ne se trouvaient qu’à quelques centainesde mètres, tout au plus quelques milliers, deleurs destinations finales. Un bon marcheuraurait rapidement parcouru cette distance etserait sans doute déjà en train de siroter tran-quillement un thé dans son salon face à la télé-vision. Les automobilistes coincés sur l’autrevoie de l’autoroute dans la direction inversen’étaient guère mieux lotis. Quitter Alger aprèsune journée de travail en direction de Rouiba,Réghaïa et même au-delà vers l’est, n’était cer-tainement pas une sinécure. Heureusementpour Kheir-Eddine, cette direction, il ne la pre-nait que tôt le matin pour se rendre à son tra-vail près de Réghaïa. «En fin de compte, se dit-il en observant les visages hagards des auto-mobilistes quittant Alger, j’ai de la chance, jen’en ai plus que pour quelques dizaines deminutes avant d’être chez moi. Je dois sansdoute m’estimer heureux !»

La situation ne se présentait guère sous demeilleurs auspices sur les autres voies d’accèsou de sortie de la capitale. Aux heures de poin-te, les voitures envahissaient toutes les rues etruelles, paralysant la circulation pendant delongues heures dans toutes les directions. Cer-tains chauffeurs, plus intelligents semble-t-il,font bruyamment ronfler leurs moteurs pourintimider les autres automobilistes et passerdevant eux, gagnant ainsi quelques mètres.Kheir-Eddine avait l’impression d’être dans unmanège d’auto-tamponneuses. Combien defois n’a-t-il pas eu un mouvement de recul envoyant un bolide foncer sur lui comme un vau-tour sur sa proie ? Quand c’est un de ces busfous défiant toutes les règles du code de laroute, sa frayeur s’en trouve démultipliée. Sur-peuplée, surchargée, suffocante, Alger n’arrivetout simplement pas à supporter une popula-tion qui, loin de se stabiliser, croît de façonexponentielle. Avec les nouvelles villes qui doi-vent encore l’enserrer à l’est et à l’ouest, l’over-dose n’est pas bien loin pour ainsi dire. Lorsd’un séminaire sur l’aménagement du territoireauquel il a pris part avec un collègue au titre deson entreprise, Kheir-Eddine est resté sidéré.Tout le monde trouvait géniale l’idée deconstruire des villes nouvelles à la périphéried’une mégapole agonisante !

- Ils sont fous ! chuchota-t-il à l’oreille de soncollègue, ils veulent regrouper tous les Algériensdans la capitale et vider le reste du pays !...Qu’adviendrait-il en cas de catastrophe naturel-le ?... Je n’ose même pas y penser.

- Ils s’en foutent, ils nous fourguent des pro-jets inutiles supposés grandioses pour s’enmettre plein les poches, répondit son collèguesarcastique. Et comme les rétro-commissionsne sont plus plafonnées depuis que les Texanss’en sont mêlés, c’est à qui mieux mieux. L’ap-pât du gain leur a fait perdre toute lucidité…

- Ils font preuve d’un défaut d’intelligencemanifeste… Ils ne se rendent même pas comp-te du mal qu’ils font, aveuglés par la cupidité.Ils sont en train d’inviter les Algériens qui viventencore à l’intérieur du pays à venir s’entasserdans la capitale. Tu te rends compte ? Lesgrandes puissances ont constamment besoind’espace vital pour soutenir leur croissance ; illeur faut régulièrement de nouveaux terrains dechasse… Aujourd’hui, elles se querellent entreelles pour défendre leurs intérêts chez nous,mais dès que les conditions objectives serontréunies, elles se mettront d’accord sur notredos pour nous déposséder de ces territoiresque nous sommes en train d’abandonner auxreptiles et aux moustiques.

- Tu exagères !- Pas du tout ! tu le sais bien, un territoire

sans habitants c’est comme une maison aban-donnée, elle finit toujours par être squattée…Nous sommes en train de mettre en placeconsciemment ou non les conditions de notrepropre vassalité…

- J’ai l’impression d’entendre Bennabi.- Là, tu as bien raison, cher ami, les incohé-

rences algériennes ne datent pas d’aujourd’hui.Il se rappela cette discussion avec son col-

lègue et se demanda quel itinéraire il allait bienpouvoir emprunter pour se rendre à son travailquand les chantiers de ces nouvelles villesauront atteint leur point culminant ; car il étaitconvaincu qu’ils ne seront jamais achevés tota-lement. En tout cas pas de son vivant.

En matière d’embouteillages, Kheir-Eddinesavait bien qu’il ne servirait à rien de changerd’itinéraire ou de prendre un soi-disant rac-courci ou un chemin détourné réputé peuconnu, pour ensuite se retrouver dans unesituation inextricable ou au milieu d’une bataillerangée entre usagers indélicats et flirter gratui-tement avec l’infarctus.

C’est pourquoi, il suit toujours les itinérairesprincipaux. Sur l’autoroute, il reste tranquille-ment à sa place dans la file de gauche à causede ces pilotes de formule 1 qui sèment lapanique sur la bande d’arrêt d’urgence quidevient, à la nuit tombée, un véritable coupe-gorge sur certains tronçons. Il ne fait jamaisbon de s’y aventurer trop longtemps car lesnouveaux pirates de la route ne sont jamaisbien loin. Les automobilistes distraits qui y sontdépouillés sont contents de s’en tirer sanscoups de couteaux aveugles. Alors, un bonconseil, ne vous y arrêtez pas, c’est Kheir-Eddi-ne qui vous le dit car personne ne viendra àvotre secours. Quant à tomber en panne ouavoir un besoin pressant, c’est une autre histoi-re et il vaut mieux ne pas y penser du tout pourne pas s’angoisser par anticipation. Kheir-Eddi-ne cherchait sincèrement à comprendre pour-quoi ces jeunes désœuvrés préféraient mutilerleurs semblables ou se jeter à la mer plutôt quede travailler honnêtement ? Dans son entrepri-se, ils en parlent souvent entre collègues ; ilsont tous des enfants et savent que ça n’arrivepas qu’aux autres. Chacun a son point de vuepersonnel sur la question mais tous ou presques’accordent à dire que l’absence d’un idéalnational cohérent et d’un modèle irréprochableà suivre en est la cause principale.

D’autres, au jugement plutôt sévère, préten-dent que le modèle qui est en train de façonnerla jeunesse et la population algérienne pourdes décennies encore est celui du «beggar»immoral et inculte accoquiné au politicardopportuniste et louche, le tout drapé dans unqamis orthodoxe pour tromper le Seigneur, tantqu’il y a du pétrole, bien sûr. Associés dans laforfaiture, ces sinistres individus amassent desfortunes dans des sacs-poubelles grâce à lacorruption qui gangrène l’Etat algérien et quifinira par le mettre à genoux inéluctablement…

- Regardez les choses en face ! avait décla-

ré solennellement un adepte de cette asser-tion... Ouvrez les yeux ! La canne est tordue àla tête ! Cette métaphore avait, certes, soncharme mais n’expliquait pas tout aux yeuxde Kheir-Eddine. Pour lui, l’origine de cettegabegie et de cette violence extrême devaitencore être cherchée ailleurs, sans doutedans les multiples injustices accumuléesavec le temps. N’est-il pas vrai qu’une injus-tice subie par les parents reste une peineéternelle pour leurs enfants ?

De temps à autre, des automobilistes dontles nerfs craquent subitement se mettent àklaxonner avec frénésie. Quand d’autres leuremboîtent le pas et s’en prennent eux aussi àleurs klaxons au risque de les griller, le vacar-me devient tout simplement assourdissant.

Kheir-Eddine ne les imitait pas ; il savait parexpérience que klaxonner ne servait à riend’autre qu’à démultiplier l’angoisse et à provo-quer des accidents inutiles. S’il lui arrivaitquand même d’en donner quelques coups,c’est uniquement par solidarité avec ces pèreset mères de famille enfermés des heuresdurant dans leurs voitures comme de pauvresoiseaux encagés. Parfois, quand des milliersde citoyens sont bloqués pour céder le passa-ge à des véhicules officiels encadrés par desgardes arrogants fiers de leurs sirènes et gyro-phares, le doigt menaçant pointé sur les auto-mobilistes pour leur signifier de dégager de leurchemin, soulevant sur leur passage desnuages de poussière en prime, il klaxonne fran-chement pour protester contre ce qu’il considè-re comme un comportement incivique, une atti-tude de colonisés fraîchement affranchis. Unjour qu’il était rentré bien après le dîner, alorsque ses enfants s’apprêtaient déjà à dormir, ils’était emporté pendant que sa femme réchauf-fait le souper :

- Tu te rends compte? Ils nous ont bloquéspendant plus d’une demi-heure pour faire pas-ser je ne sais quel dignitaire ! Ils n’ont paspensé à ceux qui ont un problème avec leurvessie ? Sommes-nous donc condamnés àtrimbaler dans nos voitures des bouteilles enplastique en guise de pissoires ?... Et commentfaire pour se soulager quand on n’est pas seuldans la voiture ?

- Calme-toi, mon chéri, ça n’arrivepas tous les jours quand même d’avoir uneenvie urgente !

- Ah ! oui ? poursuivit-il irrité, et les enfantsmorts de fatigue alors qu’ils ont sûrement desdevoirs à faire ?... Ils n’ont qu’à se déplacer enhélicoptère puisqu’ils font ce qu’ils veulent avecnotre argent !

- L’hélicoptère est une très mauvaise idée,c’est une cible trop facile, tu le sais bien… Ilsne peuvent pas prendre l’hélicoptère.

- Alors, nous devons accepter et nous rési-gner, c’est ça que tu veux me dire ?

- Je ne pense pas qu’ils bloquent la circula-tion pour le plaisir de passer les premiers, ilsgouvernent le pays, ils doivent sûrement avoirdes problèmes urgents à régler… Tu veux plusde sauce ?

- Des problèmes urgents ? Ah ! la belleexcuse. Laisse-moi te dire ma chère épouseque quand c’est urgent, c’est déjà trop tard !

Rentrer chez-soi épuisés, à la nuit tombée,est devenu ainsi le triste sort de la grandemajorité des Algérois. Il détourna son attentionsur la mer à sa droite pour oublier l’automobi-liste qui venait de se faufiler devant lui en chan-geant brutalement de file. Ses feux arrièrel’éblouirent et il manqua de peu de lui rentrerdedans. «Connard !» marmonna-t-il. Dans labaie, de nombreux bateaux en rade attendaientde rentrer au port pour décharger leurs cargai-sons, des containers débordant de produitsasiatiques de contrefaçon généralementinutiles et parfois même dangereux pour lasanté. Kheir-Eddine qualifiait ces importationssauvages de «contrebande moderne» nonsans arrière-pensée, faisant allusion à tous lespasse-droits dont jouissent certains importa-teurs indélicats devenus les partenaires privilé-giés de l’Etat. Cette expression lui valut un jourune vive altercation avec un de ses collèguesde bureau, dont on disait qu’il était versé dansles affaires scabreuses et bénéficiait de protec-tions haut placées. Il ne s’en cachait pas dureste, et arborait fièrement des signes derichesse ostentatoires.

- Que veux-tu dire par «contrebande moder-ne» ? l’interpella-t-il avec brutalité ce jour-làdevant d’autres collègues, histoire de frapperles esprits.

Cette technique d’intimidation présomp-tueuse et lâche, Kheir-Eddine la connaissaitbien pour avoir souvent rabroué des lèche-bottes et autres indics de l’administration fortsde leurs relations factices et souvent imagi-naires avec des officiels aux capacités de nui-sance avérées. Kheir-Eddine était un hommeaffable et même très tolérant, mais il n’étaitpas du genre à renier ses convictions etencore moins à se laisser effaroucher pardes affairistes sans foi ni loi, ignorants etlaids. Il prit son air faussement détaché et luibalança à la figure :

- Je veux dire par-là de la contrebandeofficielle… contrôlée par tes parrains, si tupréfères !

- Attention à ce que tu dis !- Ah ! voilà qu’il me menace. Tu vas peut-

être encore faire un rapport à tes maîtres ? L’homme feignit la colère, dressa sans

conviction le bras et le doigt en direction deKheir-Eddine puis finit par se dégonfler devantl’air méprisant et le sourire narquois de ce der-nier. C’est le comportement et le sort de tousles opportunistes qui n’ont gardé de leur condi-tion humaine que les attributs extérieurs.

A la moindre secousse ou grondement, lesvoilà qui paniquent et font volte-face à l’imagede leurs employeurs, passés maîtres dans l’artde courber l’échine.

- Fais attention à ce que tu dis, lui avait glis-sé à l’oreille un collègue et ami de longue datequi avait assisté à la scène, les gens que tumontres du doigt sont des experts en coupsfourrés, ils frappent dans le dos ! n

(A suivre)

Le Soird’Algérie C’est ma vie Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 13

Par Mohamed Djaâfar

Le cauchemarBloqué dans la circulation depuis plus d’une heure,Kheir-Eddine n’arrivait pas à se concentrer sur un

seul sujet de réflexion pour s’occuper utilementet surmonter le stress de la route.

C ertains chauffeurs,plus intelligentssemble-t- il, fo nt

bruyamment ro nfler leursmo teurs po ur intimider lesautres auto mo bilistes etpasser devant eux, gagnantainsi quelques mètres.Kheir-Eddine avaitl’impressio n d’être dans un manège d’auto -tampo nneuses.C o mbien de fo is n’a-t- ilpas eu un mo uvement derecul en vo yant un bo lidefo ncer sur lui co mme unvauto ur sur sa pro ie ?

(1re partie)

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os :

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Page 16: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Vend 14. - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 14

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Bouillabaisse delégumes aux œufs

1,5 kg d'épinards, 2 oignons, 6 cuillères àsoupe d'huile d'olive, 6 pommes de terre,

1 c. à café de safran, 3 gousses d'ail, 1 brin defenouil, 1,5 l d'eau, 6 œufs bien frais, 6

tranches de pain de campagne

Faire fondre l'oignon dans l'huile puis ajouter lesépinards et les pommes de terre pelées etcoupées en rondelles de 5 mm d'épaisseur.Assaisonner de sel, de poivre et de safran puisajouter l'ail écrasé et le fenouil. Lorsque les épinards ont fondu, verser l'eaubouillante et laisser cuire 20-25 minutes. Lespommes de terre doivent être cuites.Pocher les œufs dans le mélange durant 3minutes. Déposer une tranche de pain danschaque assiette et recouvrir de bouillon enprenant soin de répartir les œufs, les épinards etles pommes de terre.

Financiers

200 g de beurre, 80 g de farine, 6 blancsd'œufs, 1 cl de miel, 200 g de sucre glace, 50 g d'amandes effilées, 80 g d'amandes en

poudre

Faites chauffer le beurre dans une casserole poséesur feu vif jusqu'à ce qu'il prenne une belle couleurdorée et sente la noisette grillée. Retirez alors lacasserole du feu et laissez tiédir. Préchauffez le fourà 190°C (th.6-7). Beurrez et farinez des moules àfinanciers (sauf si vous utilisez une plaqued'empreintes à financiers en silicone, qui nenécessite ni beurre ni farine). Fouettez légèrementles blancs d'œufs pour qu'ils moussent, ajoutez lesucre glace, la farine, les amandes et le miel, puis lebeurre noisette tiédi. Fouettez ensuite la préparationjusqu'à ce qu'elle soit lisse. Remplissez les moules,parsemez les financiers d'amandes effilées et faites-les cuire pendant 15 à 20 minutes puis démoulez-leset laissez refroidir.

Astuce : A la place des amandes, vous pouvezutiliser, dans les mêmes proportions, des noisettesou des pistaches réduites et effilées.

La théineest moins

excitante quela caféine

Théine et caféine nesont qu’une seule etmême molécule, ellesont donc le mêmepouvoir excitant. Si lethé excite moins que lecafé, c’est une questionde quantité : une tassede thé contient 2 à 3fois moins dethéine/caféine qu’unmême volume de café(30 à 70 mg par tassede thé, contre 90 à 150 mg par tasse decafé). Sachez enfin quela teneur en théine duthé dépend de laprovenance de la planteet de la duréed’infusion. Au début del'infusion, la théinediffuse, ensuite ce sontsurtout les tannins.

C’est beaucoup plussimple que vous nel’imaginez. Quelquesdétails vont vous rendreencore plusresplendissante.

Chevelure Oubliez vos petitesvagues et passez à unlissage impeccable pourmettre en valeur votrevisage. Tendance de larentrée, la frange convientà tous les visages, elle seporte légèrement sous lessourcils et apporte un côtémoderne et mystérieux.

Idée coup d’éclat Augmentez d’un ton votrecouleur naturelle pour luidonner plus de brillance etde reflet.Teint Réhaussez votre teint. Eh oui, c’est le moment oujamais d’utiliser un fond deteint plus foncé que lereste de l’année. Vous pouvez aussi

modeler avec de la poudredans les maronnées lespommettes et légèrementsur les tempes, une petitepointe sur le menton.

Make-up Et pourquoi pas oser un

peu avec les nombreusesteintes de rouge à lèvresque vous possédez déjà. ilfaut se renouveller etcréer la surprise. Vous verrez, c’estexcellent pour se sentirbelle.

Pendant un régime amaigrissant, lecorps libère de nombreuses toxinesqui doivent être éliminées. Il estdonc très important de drainerl'organisme.La meilleure solution consiste à

associer des plantes qui s'attaquentaux toxines à celles qui agissentspécifiquement sur lasilhouette.Les plantes aux vertusdrainantes et détoxifiantes- parmi lesquelles ontrouve le céleri, lefenouil ou encore lareine-des-prés - drainent(en profondeur) les surplusd'eau chargés de toxines etles éliminent en douceur.Tandis que les plantes aux effetsminceur, comme le thé vert,peuvent augmenter la combustiondes calories.

3 conseils importants pour votrecure de drainage minceur

Pour lutter efficacement contre vosrondeurs, votre cure de

drainage minceur doitêtre associée à unealimentation saine etéquilibrée et à lapratique régulièred'un exercicephysique. Pas

question de régimedraconien et restrictif, il

suffit juste de corrigerquelques erreurs(trop de graisses

ou de sucres, repas irréguliers,etc.). Enfin buvez au moins 1,5 ld'eau par jour entre les repas carpendant une cure de drainageminceur, l'organisme rejettebeaucoup de toxines.

Drainer et mincir

Petits changements, gros impact !

Beauté

Profitez d'un moment dedétente pour vous étireret vous muscler endouceur.

Position de départ :Allongez-vous sur le dos,jambes fléchies, bras lelong du corps.Travail : Contractez lesabdominaux et, tout enexpirant profondément,

propulsez-vous enposition assise en vousservant de vos bras.Inspirez et redescendezlentement en expirant.Faites 3 séries de 10tous les jours.Résultat : Cet exerciceest idéal pour musclerles bras, les épaules, lescuisses et tonifier leventre.

Conseil : Si vos pieds

décollent,calez-les (sous un lit,un fauteuil, un radiateur,

un sac àlinge plein oudemandez àquelqu'un devous prêterassistance).Par ailleurs,gardez la têtedroite etsouple pouréviter de vous

faire mal au dos.

FORMEPour muscler bras, épaules, ventreet cuisses : exercice d'étirement

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SNS LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 15SATELLITE

Forever la totale !

Les plugins : Ce sont de petits pro-

grammes qui permettentd’avoir une fonctionnalitébien précise, tel l’accès auxchaînes cryptées via unecarte. L’installation des plu-gins se fait généralementvia le port USB. Il suffit d’in-sérer votre clé USB danslaquelle vous avez copié leplugin et le récepteur secharge du reste. Les pluginsles plus importants sont :

MCAS : permet la lectu-re des cartes d’accès et ledécryptage des chaînes dela TNT (TF1, France 2…).

IBOX : permet l’afficha-ge d’une ligne d’informationsupplémentaire.

EXSIM : permet de fairefonctionner un Dongle exter-ne ou un programme infor-matique qui permet ledécryptage à partir du PC (ABOX,OBOX, MDBOX…). Le récepteur doitêtre relié au dongle ou au PC par uncâble RS232 (COM)). COCONUT : édi-teur de clés BIS pour accéder à certainsprogrammes tel le Programme National.

XCAM CLIENT : permet d’utiliser unabonnement CCcam ou Newcamd.

XCAM CONFIGURE : permet d’intro-duire les informations de votre abonne-ment (adresse, port, username et pass-word).

KAIN2R : permet de faire fonctionnerun abonnement «Kite&Knj».

AVATAR et NASSCAM ou SPCS :permet de faire fonctionner les abonne-ments du même nom.

HDF-FLASHER est sans doute à nosyeux le plugin le plus important car il per-met de changer le type de votre récep-teur vers un autre tel Octagon, Fortis ouautre compatible. Après l’avoir installé,allez au menu ensuite plugins. Appuyersur le bouton vert. Une fenêtre vous invi-te à placer le mot de passe qui est«0815». Ensuite vous n’avez qu’à choisirle type voulu. Après redémarrage, vouspouvez flasher avec le firmware du typechoisi. D’autres plugins sont disponiblestels OSCAM, TGS USB INSTALLER (quipermet d’installer une image Enigma surle flashdisk)… Dans le menu plugin, lebouton rouge permet le changement demode (auto, manuel), le bouton vert per-met le démarrage ou l’arrêt du plugin, lebouton jaune permet la suppression et ladésinstallation du plugin sélectionné etenfin, le bouton bleu permet le téléchar-gement de plugins à partir du serveur durécepteur.

Enregistrement sur disque du PC :Nous pouvons enregistrer directementsur le disque dur de notre ordinateur etvoici la procédure. Créez un dossier survotre disque (par exemple «films») aprèscela, il faut le partager (click droit et par-tage). Maintenant sur le récepteur, allezà menu ensuite «Storage manager»,dans «current device» changer USBvers NETWORK DRIVE. Sur configura-tion, nous mettons le chemin du dossierainsi que l’adresse IP de votre PC dansnotre exemple /192.168.1.4/films/.

Appuyez sur O.K. et le récepteur seconnecte au dossier, à partir de mainte-nant quand vous enregistrez ce sera survotre PC.

Clé 3GIl est possible aujourd’hui de se

connecter avec une clé 3G de Nedjmaou Mobilis 3G++. Il suffit d’aller aux para-mètres réseaux, choisir le type de clé,mettre les paramètres de l’opérateur etvous connecter.

Enigma sur Forever Le but de cette manipulation est

d’installer Enigma 2 sur Forever sansdanger, et ceci en l’installant sur une cléUSB. En branchant votre clé, vous avezEnigma et si vous retirez cette clé, vousdisposez du firmware original duForever.

Vous me direz pourquoi installerEnigma sur Forever ? Cette opérationpermet d’avoir un récepteur quasi parfaitdu point de vue rapidité du zapping ainsiqu’un Tuner plus puissant et une qualitéd’image incroyable. Certes, la manipula-tion d’Enigma est plus ardue mais celavaut le coup. En premier, vous devez dis-poser d’une clé USB (de 4 Goconseillée), d’un plugin «TGZ USB ins-taller» (selon votre loader), d’un logiciel«HDCLONE» (attention selon le type derécepteur !). Pour ces éléments, faitesune recherche sur Google et vous trou-verez votre bonheur. Vous devez aussidisposer d’une image Enigma 2 compa-tible avec votre démo (voir la listed’adresse fournie plus loin).

1- Il faut rendre le récepteur capablede démarrer à partir d’une clé USB eninstallant le plugin «TGZ USB installer».Après installation, le démarrer avec lebouton vert de la télécommande. Insérezvotre clé USB au récepteur et appuyezsur le bouton «5» de la télécommande,validez par O.K. puis une deuxième foisà la fin.

2. - Télécharger, installer et exécuterle logiciel HDCLONE.

- Appuyer sur «Restore disk» puis sur«next».

- Sélectionner l'image que vous aveztéléchargée auparavant puis «next».

- Sélectionner votre clé USB puis«next» 2 fois.

- Appuyer sur «Applyadjustements», «Start»,«Start copying» et enfin«Automatically».

- A la fin, fermer HDCLO-NE. Maintenant quand vousinsérez la clé dans le récep-teur, ce dernier redémarrerasur Enigma. 2. Ce n’est pasplus compliqué que cela.Vous pouvez utiliser votredémo comme uneDreambox (voir nos précé-dentes éditions) avec tousles logiciels de communica-tion de cette dernière, maisattention, les plugins sontdifférents de ceux de laDreambox, faites unerecherche spécifique surInternet ou envoyez-nousvos questions à ce sujet ànotre adresse électronique :[email protected]

Adresses de télécharge-ment des images Enigma pour Forever :

Forever 9510http://images.hdmedia-universe.com/at700/Forever 7830http://images.hdmedia-universe.com/hs7110/Forever 7420&7810&7820http://images.hdmedia-universe.com/hs7810a/Forever 8200http://images.hdmedia-universe.com/at7500/D’autres adresses pour les récep-

teurs similairesForever9510 -Atevio 700, Octagon

1008http://images.hdmedia-universe.com/at700/Forever 7810-Octagon918-hs7110-Atemio500-Atemio510http://images.hdmedia-universe.com/hs7110/Forever 7420-Kiowa hd108-Octagon

1008se- hs 7810ahttp://images.hdmedia-universe.com/hs7810aForever 8200-Atevio7500-

Octagon1028http://images.hdmedia-universe.com/at7500HDBOX: Atevio 7000-Octagon 1018http://images.hdmedia-universe.com/hdboxSPARK : Pingulus,PingulusP l u s , G M 9 9 0 , G M 9 9 0Reloaded,Amiko Alienhttp://images.hdmedia-universe.com/spark/IPBOX91http://images.hdmedia-universe.com/ipbox91/IPBOX 900http://images.hdmedia-universe.com/ipbox900/IPBOX 910http://images.hdmedia-universe.com/ipbox910/IPBOX9000http://images.hdmedia-universe.com/ipbox9000/

Nacer Aouadi

SAT NEWS

Nouveaux récepteurs BeinSport sur le marché !Voici les nouveaux récepteurs propriétaires de BeinSport,qui viennent de débarquer sur le marché national. Nousvous en dirons plus dès que possible.

Lancement de la première chaîne de télévision féminine euro-méditerranéenne Nissa TV La présidente de la commission de la femme à l’Assembléeparlementaire euro-méditerranéenne (Apem) et députée àl’Assemblée nationale constituante (ANC), Samira Maraï, aannoncé, samedi le lancement sur le web, dans une premiè-re étape, de la chaîne «Nissa TV», première chaîne de télé-vision féminine euro-méditerranéenne.Elle a indiqué à la TAP, en marge d’une cérémonie organi-sée à l’ANC à l’occasion de la célébration de la Journéeinternationale de la femme, que le projet de cette chaîne aété décidé par la commission des droits de la femme rele-vant de l’Apem au cours de l’année 2013.Le démarrage de la diffusion a été lancé le 8 mars 2014 àpartir de la Tunisie qui abrite le premier siège de Nissa TVen dehors du siège central à Bruxelles, a-t-elle fait savoir,ajoutant que les investissements nécessaires à ce projetn’ont pas encore été financés.Elle a précisé que le projet qui sera financé par des opéra-teurs étrangers et euro-méditerranéens, comportera desprogrammes politiques et sociaux axés sur la consécrationde l’égalité entre l’homme et la femme et traiteront des pré-occupations de la femme dans les pays des deux rives de laMéditerranée. Source:nissatv.com

Le Smart LNB d'Eutelsat en démonstration à Dubaï Le «smart LNB» permet la réception de contenus vidéo cryp-tés sur l'ensemble des écrans, fixes et mobiles, du foyer. A l'occasion de CabSat Dubaï, Eutelsat Communications(Paris : ETL) dévoile aujourd'hui les nouvelles fonctionnali-tés de son «smart LNB» aux télédiffuseurs. Sur son stand,Eutelsat montrera pour la première fois comment un conte-nu protégé par une gestion des droits numériques (DRM)peut être visionné au sein d'un foyer, sur des écrans fixes etmobiles, en s'appuyant sur la voie de retour par satellite du«smart LNB». Ainsi, le «smart LNB» permet de déployer, parsatellite, l'univers de la télévision connectée dans les foyersne bénéficiant pas de connexion internet terrestre. Equipement destiné au grand public, le «smart LNB» asso-cie la réception directe de chaînes de télévision satellite àune voie de retour à faible débit permettant des transmis-sions courtes de paquets IP : il ouvre, ainsi, la voie aux dif-fuseurs qui souhaitent proposer des offres satellites combi-nant télévision linéaire et services de télévision connectée.Le système utilise le câble coaxial du foyer pour apporter laconnexion IP. Le dispositif est compatible avec les télévi-seurs connectés, les tablettes et autres appareils compa-tibles IP ainsi qu'avec les récepteurs DVB-S2 existants. A travers cette démonstration, les télédiffuseurs constaterontque le «smart LNB» permet de maîtriser intégralement leprocessus d'autorisation des droits associés aux contenusprotégés. Pour les téléspectateurs qui veulent accéder aucontenu à la demande crypté, stocké dans leur décodeur, ouqui souhaitent regarder en direct une chaîne cryptée, il leursuffit d'utiliser une télécommande ou un appareil mobilecompatible IP pour envoyer, via le «smart LNB», unedemande d'autorisation à un serveur de gestion des droitsnumériques (DRM). Après l'échange des clefs de sécurité,les utilisateurs peuvent ainsi visionner ce contenu sur n'im-porte quel appareil. Eutelsat s'est associé avec des experts de l'industrie pourréaliser cette démonstration à Dubaï : ATEME fournit dessolutions de compression vidéo destinées aux télédiffuseurset à l'industrie des télécommunications, Quadrille est spécia-lisé dans la distribution de contenus non-linéaires avecnotamment le QuadriFast, une solution de Push VOD deréférence sur le marché, Dune HD est un leader mondialdes lecteurs multimédias numériques, NXP Software offredes lecteurs multimédias sécurisés pour les appareilsmobiles, des clefs HDMI et des décodeurs, Broadpeakconçoit et développe des solutions pour les réseaux de dis-tribution de contenus (Content Delivery Network) etVerimatrix est spécialisé dans la sécurisation des contenusvidéos numériques. Afin que les télédiffuseurs puissent bénéficier du «smartLNB» sur un grand nombre de satellites de la flotted'Eutelsat, les spécifications pour trois versions de ce pro-duit sont en cours de développement chez Eutelsat : Ka/Ku,Ku/Ku et C/Ku. Des projets pilotes à plus grande échellesont prévus au cours de l'année. Source : eutelsat.com

A l'occasion du Salon Cabsat qui se déroule actuelle-ment à Dubaï, Eutelsat a dévoilé les résultats de sa nou-velle étude sur les modes de réception de la télévision etles tendances observées dans la région Moyen-Orient ouAfrique Nord (MENA dans le sigle anglais). Il s’avère que le satellite dessert dans cette région neuf

foyers sur dix, contre seulement 67% en 2010, démontrantainsi une croissance importance de ce moyen de réceptiondans cette zone du globe. Cette étude confirme également la première place du

pôle Eutelsat/Nilesat à 7/8º Ouest (1 050 chaînes distri-buées au total ou une audience estimée à plus de 51 mil-lions de foyers), mais également que la réception en clairreste le mode le plus utilisé dans la région avec 94% dutotal. Un mot enfin sur la HD qui est également en progres-

sion, puisque le nombre de foyers équipés d’un téléviseurHD Ready ou Full HD dépasse aujourd’hui les 20 millions,soit 29% des foyers avec un téléviseur dans la région.

Source : telesatellite.com

9 foyers sur 10 reçoivent le satellite dans la région MENA

Suite à plusieurs demandes de nos amis lecteurs qui s’interrogent sur les fonctionnalités des récepteurs Forever ou les récepteurs semblables tels qu’Octagon, Superbox…,

nous rédigeons aujourd’hui cet article pour essayer de répondre à leurs interrogations. Pour ceux qui ont manqué nos précédentes éditions où nous parlions de ces récepteurs,

nous republions tout ce qui avait été dit dessus.

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BEIN SPORTS LANCE SON NOUVEAU DÉMODULATEUR EN ALGÉRIE

Le pack «Coupe du monde»à 33 500 dinars en Full HD

La guerre des écrans quese livrent les plus gros déten-teurs des droits TV desgrands événements sportifsmondiaux déteint sur le mar-ché algérien terrain d’unenouvelle bataille des parte-naires exclusifs de la Fifa.Pour la zone Mena (Maghrebet Moyen-Orient), c’est legroupe qatari de Nasser Al-Khelaïfi, patron du PSG,Bein Sports (ex-El-Jazeera)en l’occurrence qui a raflé lamise par le truchement deplusieurs procédés commer-ciaux ayant suivi notammentla déroute d’anciens empiresde l’image télévisuelle dontl’allemand Kirch et le saou-dien Art Sports de CheikhSalah. Depuis exactementonze ans, en 2003, le groupeqatari est devenu incontour-nable sur le marché arabe oùles chaînes nationalespubliques ne pouvaient sup-porter les charges de plus enplus faramineuses à payeraux fédérations, les confédé-rations et/ou leurs intermé-diaires.Les mordus des grands

événements sportifs, leschampionnats européens defootball (Serie A, Liga,Bundesliga, Premier Leagueetc.) mais aussi le cyclisme(Tour de France, la Vuelta, leGiro d’Italie) ou bien le bas-ket-ball (NBA) et autreFormule 1, qui devenaientdès lors la proie de toutes lesconvoitises, se mettaient àl’écoute du moindre échopouvant leur offrir un tel plai-sir à moindre coût. Lescartes souvent inaccessiblesaux petites bourses se ferontlivrer des formes de concur-rences souvent déloyales. Lepiratage, sharing et clonagedes démodulateurs officiels(Canal satellite a été le pre-mier à en subir ces volscaractérisés) vont faire subirdes pertes colossales à cesgroupes qui paient le prix fortpour faire main basse sur les

grandes manifestations spor-tives planétaires (JO,Mondial de football, cham-pionnats européens, CAN,Formule 1, meetings d’athlé-tisme etc.) et dont la princi-pale recette, outre la réclamepublicitaire, demeure la com-mercialisation des cartesd’abonnement.Et depuis le 1er mars der-

nier, les décideurs de BeInSports vont lancer une offrequ’ils pensent «imparable»pour contrer les pirates del’image. Un démodulateurinfaillible, selon ses concep-teurs (ils sont trois : Humax,Technicolor et Pace) dont laréputation est reconnue sousd’autres cieux. Une offrespécifique dont les Algérienspourront bénéficier grâce aureprésentant du groupe qata-ri en Algérie, GTS Sports enl’occurrence. Une boîte quioffre ses bons offices auxQataris depuis 2010 (sesprestations en direction desentreprises de téléphonie etd’électroménager datent de1993, ndlr) et qui, jeudi der-nier à l’hôtel Aurassi (Alger),a présenté le nouveau pro-duit de BeIn Sports aux jour-nalistes, ses invités d’hon-neur (Hamid Zouba, DjamelZidane, Réda Zeguelli,Djaâfar Belhocine, AzzedineBouzerar, AbderrahmaneMehdaoui, Meziane Ighil,Mahfoud Kerbadj, AbdelkrimMedouar, Mohamed Chaib,Hadj Adlane et la champion-ne du monde handisports,Nassima Saïfi) et ses diffé-rents représentants (pointsde vente) à travers le pays.Une rencontre qui, malgréquelques incompréhensionset confusions (liées au faitque le produit proposé estnouveau aussi bien pour lesrevendeurs agréés que pourleur clientèle traditionnelle),aura permis de découvrir lescaractéristiques du récepteuret ses différentes utilisations,mais surtout les tarifs de cha-

cun des trois démodulateursqui seront commercialisés àpartir de cette semaine.

12 mai 2014 : la mortdes pirates !

Le directeur de GTSSports, M. Saïd Lounis et unde ses assistants, M. AmineBelaïcha, tenaient d’abord àexpliquer les raisons de cette«révolution» devenue indis-pensable «en raison despertes enregistrées» maisaussi pour ne pas s’attirer lesfoudres des concurrentseuropéens qui supportentmal l’introduction (par lesémigrés) des produits del’ex-Al Jazeera Sports surleurs plates-bandes causantdes pertes se chiffrant enmillions d’euros. La paren-thèse fermée, ce sont lestarifs fixés aux branchésalgériens qui retenaient lesouffle des présents. La rumeur de la commer-

cialisation des nouveauxdémodulateurs, en prove-nance d’autres pays, depuisquelques jours que les«contrebandiers» céderaientà 40 000 dinars allait vitetrouver une réponse desreprésentants algériens deBeIn Sports. «Notre offre al’avantage d’être garantiecontre tous les vices. Nosclients ont à payer le démo-dulateur à un prix fixe (9 500DA) en sus de la carte basicd’une valeur de 14 500

dinars et d’une autre englo-bant les cinq chaînes spécialCoupe du monde de footballqui coûtera 24 000 dinars»,annonce M. Belaïcha. Unprix (26 000 pour la basic et33 500 dinars pour celle deBrasil-2014) qui n’est loin decelui réclamé depuisquelques semaines par lemarché informel (40 000DA). «A la seule différence,note M. Belaïcha, que nosproduits sont garantis. Asavoir que nos clients serontrépertoriés (banque de don-nées), leurs éventuels pro-blèmes techniques pris encharge et vont, cerise sur legâteau, bénéficier des pro-motions offertes et autresservices exclusifs», assure-t-il. Les questions posées parles agents agréés, concer-nant la gestion des soldes deleurs clients ont trouvé desréponses adéquates, eux quidepuis qu’ils avaient récep-tionné leur lot (une dizainede jours environ) sontassaillis par les interroga-tions de leurs habituelsclients qui attendent avecimpatience l’arrivée de ce«bijou» des dernières tech-nologies TV qui ornera offi-ciellement leur plasma etLCD à compter du 12 maidate à laquelle BeIn lancerason bouquet de 15 chaînesen Full HD et «coupera lesvivres» aux pirates de tousbords.

M. B.

LA FIFA DÉNOUE LA SITUATION

Les Verts camperontofficiellementà Sorocaba

L’épais nuage qui planait sur le lieu du séjour des Vertsdurant le Mondial brésilien s’est dissipé. Mercredi, en finde journée, la FAF a reçu un courrier de l’instance interna-tionale l’informant de la signature, par ses soins (Fifa, ndlr)du contrat de location du CT de Sorocaba propriété duclub pauliste, l’Atlético Sorocaba. La Fifa n’a pas attendul’expiration du délai (menace) fixé par le vice-président duclub brésilien, Waldir Cipriani qui affirmait lundi passé, enmarge de la visite du ministre brésilien des Sports, que lestravaux menés dans certaines installations du complexeoù séjournera l’EN algérienne à partir du 6 juin prochain neseront pas achevés si le gouvernement régional de l’Etatde Sao Paulo ne verse pas les 4 millions de dollars promisau club le 9 janvier dernier. Une forme de chantage devantlequel les responsables de la FAF, interrogés par nossoins, n’ont pas tremblé estimant que la Fifa est garanteconcernant ces questions logistiques pendant le Mondialet ce, au profit de tous les qualifiés et ses invités. Selonnos sources, le contrat signé mercredi après-midi par laFifa porte sur l’utilisation, par la délégation algérienne, desinstallations du complexe de Sorocaba pendant la duréede son séjour au Brésil. Avant que les responsables brési-liens ne décident de débloquer les 4 millions de dollarsréclamés, l’instance mondiale a anticipé sur «le casAlgérie» en assurant les organisateurs qu’elle va puiser deses recettes au cours de la CM pour résoudre ce cas d’es-pèce qu’un membre de la FAF a qualifié d’acte d’ignomi-nie des entrepreneurs brésiliens en quête de gains supplé-mentaires durant cette phase finale de préparation logis-tique de l’événement planétaire de juin- juillet prochains.Les Algériens qui avaient envisagé un «plan B», avec

une possibilité de s’installer dans une des villes où l’ENdisputera un de ses matches du premier tour, vont désor-mais se consacrer aux derniers détails de leur préparationqui commencera officiellement durant la deuxième quin-zaine du mois de mai. Pour autant, une délégation compo-sée de Walid Sadi et l’adjoint de Halilhodzic, Cyril Moine,se rendra le 2 avril prochain au Brésil pour inspecter unedernière fois le camp de base de Sorocaba.

M. B.

La Coupe du monde de football approche àgrands pas et avec elle les «promotions» se fontlégion. Des nouveautés qui tentent de capter unmaximum de consommateurs. Les téléspectateursen particulier.

LA FIFA DÉSIGNE SES MÉDIAS OFFICER DURANT LE MONDIAL

Revoilà Hedi Hamel !Une fois n’est pas coutu-

me, la Fifa met au point sonplan d’organisation final pourréussir ses grandes manifes-tations mondiales. Et la miseen place des commissionschargées d’assurer cetteréussite fait partie des préoc-cupations de base de l’ins-tance du Suisse SeppBlatter. A commencer par lesmédias auxquels la Fifaconsacre un intérêt particu-lier du fait notamment dunombre très important dupersonnel chargé de la cou-verture d’une phase finale

d’une coupe du Monde desurcroît quand celle-ci sedéroule au Brésil. Une

œuvre fastidieuse confiéeaux meilleurs éléments quicomposent la division médiade la Fifa. Comme en 2010,en Afrique du Sud, la pressealgérienne qui sera repré-sentée par un peu moinsd’une centaine d’envoyésspéciaux, sera «escortée»par un Algérien, Hedi Hamelpour ne pas le nommer quiofficiera agilement sesconfrères du bled etd’ailleurs qui viendront s’en-quérir des pouls des Verts deCoach Vahid. Autre bonnenouvelle, la FAF d’habitude

«allergique» au harcèlementmédiatique a prévu un espa-ce (elle compte louer unevilla aux environs du campde base de l’EN à Sorocaba)qui servira de centre de pres-se de proximité. D’autreslieux sont prévus (stadesd’entraînements, zonesmixtes et salles des confé-rences) qui seront régis parles règles Fifa. Les réfrac-taires (journalistes y com-pris) subiront le châtimentprévu par le code disciplinai-re de l’institution du footballmondial. M. B.

NAMING DE MOBILIS

32 clubs se partageront220 millions de DA par anLes 32 clubs pensionnaires des Ligues 1 et 2 profes-

sionnelles se partageront chaque année, jusqu'en 2017, lasomme de 220 millions de dinars, selon les modalités ducontrat de «naming» signé récemment entre la Ligue defootball professionnel (LFP) et l'opérateur public de télé-phonie mobile Mobilis, a annoncé le président de la LFP,Mahfoud Kerbadj. «Les clubs des deux ligues vont se par-tager la somme de 220 millions de dinars par an, et celapour la période 2014-2017, représentant la sommeoctroyée par Mobilis», a affirmé le premier responsable del'instance dirigeante de la compétition à la radio nationale.Avec la signature de ce contrat qui court jusqu'en 2017, lechampionnat professionnel de Ligues 1 et 2 sera désor-mais baptisé «Championnat Mobilis Ligue 1 et Ligue 2».Après le contrat de sponsoring de la Supercoupe d'Algériepour trois ans, la LFP et Mobilis poursuivent leur partena-riat avec le parrainage du championnat professionnel.«C'est l'objectif recherché par la FAF à travers la LFP pourpermettre aux clubs de bénéficier d'une aide financière», aajouté Kerbadj. Le président de la FAF, MohamedRaouraoua, avait estimé que ce contrat de sponsoring duchampionnat d'Algérie par Mobilis est une «bonne chose»pour le sport roi en Algérie et reflète l'engagement desentreprises nationales à contribuer au développement decette discipline. En matière de publicité, Mahfoud Kerbadj,a affirmé que la radio nationale «n'aura plus le droit de dif-fuser des spots publicitaires des autres opérateurs de télé-phonie mobile, pendant la retransmission des matches desdeux ligues, au risque de se voir retirer les droits deretransmission, comme stipulé dans le contrat de«naming» avec Mobilis», souligne Kerbadj, qui précise quecette décision «entrera en vigueur à partir des rencontresde ce week-end».

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LIGUE 1 (23e JOURNÉE)

Le leader veut poursuivreson échappée, l'ESS àl'épreuve de la JSK

Les Usmistes, invaincusdepuis la 8e journée, auront àcoeur de rester sur cettedynamique et continuer leurbonhomme de chemin versle titre de champions qui fuitles étals du club depuis2005. Leur adversaire du jour,

le MC El- Eulma (5e, 35points), qui avait remporté lematch aller (1-0), effectuerale déplacement à Alger avecla ferme intention de créer lasensation, en misant sur sonattaquant, Fares Hamiti, quicaracole en tête du classe-ment des meilleurs buteursavec 12 buts. Même si sur lepapier, le club algérois parti-ra largement favori, il n'endemeure pas moins que lefacteur surprise n'est pas àécarter, d'autant plus quel'USMA a éprouvé certainesfois des difficultés à s'impo-

ser dans son antre d'Omar-Hamadi. A cinq longueursderrière l'USMA, le dauphin,l'ESS, n'aura pas droit à l'er-reur à Sétif face à la JSKabylie (3e, 37 points), s’il neveut pas achever ses der-niers espoirs de conserverson titre, remporté deux foisde rang. Les Sétifiens, qui jouent

sur les deux fronts (cham-pionnat et Ligue des cham-pions), devront rester vigi-lants devant des Kabyles,ambitieux, qui visent laseconde place. Le MC Alger (4e, 37

points), effectuera un voyagepérilleux à Blida pour croiserle fer avec le RC Arbaâ (6e,33 points), véritable révéla-tion de la saison, et qui restesur une victoire extra-murosà Bordj Bou-Arréridj face auCABBA (3-1). Les joueurs de

Fouad Bouali, battus deuxfois lors de cette phaseretour, devront puiser dansleurs ressources pour accro-cher cette formation deLarbaâ, intraitable au stadedes frères Brakni. Le CSConstantine (8e, 32 points),battu chez lui par l'USMA (2-1), sera en appel à Ain M'lilapour donner la réplique auCRB Aïn Fekroun (14e, 20points), qui n'aura d'autrealternative que de l'emporterpour espérer assurer sonmaintien, à l'occasion de sapremière saison parmi l'élite. L'ASO Chlef (9e, 31

points), battue lors des troisdernières journées, tenterade renouer avec la victoire,en accueillant le CABBA(15e, 17 points), où rien ne vaplus après le départ de l'en-

traîneur Mustapha Biskri. Enbas du classement, le CRBelouizdad et le MC Oran,qui partagent la 12e placeavec 21 points chacun, n'au-ront plus droit à l'erreur àdomicile respectivement faceau MO Béjaïa (11e, 27points) et la JS Saoura (7e,32 points). Le moindre faux pas

serait ainsi fatal pour cesdeux formations qui devrontlutter jusqu'au bout de la sai-son pour éviter le purgatoire.Enfin, la JSM Béjaïa, lanter-ne rouge de la Ligue 1, joue-ra à domicile, sans la présen-ce de son public, face àl'USM Harrach (10e, 31points), avec la victoire enligne de mire, au risque devoir s'évaporer son dernierespoir de rester en élite.

TOUR D’ALGÉRIE-2014

Le cyclisme, sport-roien Erythrée

En remportant avec brio, le tour d'Algérie-2014 de cyclisme, Mekseb Mebesay a démontrétout le talent des coureurs érythréens et confir-me du coup que le cyclisme est bel et bien lesport-roi en Erythrée, bien loin devant le football. A l'issue des cinq étapes du tour, Mebesay a décroché

la victoire finale, comme l'a fait avant lui, en 2012, soncoéquipier Berhane Natnael, scellant ainsi la suprématiedes coureurs érythréens sur la Petite Reine en Afrique. Intraitables dans les étapes d'ascension, les

Erythréens se sont, à nouveau, illustrés lors de l'étapeOran-Santa Cruz, redoutée par les coureurs. En effet,comme en 2012 lorsque son coéquipier DanielTekleamanot a gagné cette étape, Debesay a réussi àfaire de même, en franchissant le premier la ligne d'arrivéeà Santa Cruz. «Ce succès, ajouté à d'autres acquis auparavant,

montre que l'Erythrée est une grande nation de vélo», adéclaré à l’APS Jean Michel-Thèze, coordinateur tech-nique de la Fédération algérienne de cyclisme, a l'issue dela dernière étape du Tour d’Algérie-2014. Pour les cou-reurs érythréens, le Tour d’Algérie cycliste devient au fil dutemps, une course de référence, pour s'illustrer et ensuiteretrouver le monde du cyclisme professionnel.

Une nation de «grimpeurs»,dominateurs en Afrique

Leader de la nouvelle génération érythréenne,Debesay Mekseb, fait figure de future star du cyclismedans ce pays à haute altitude, après le succès de soncoéquipier Natnael Berhane, vainqueur du Tour d’Algérie-2012, sociétaire de l’équipe professionnelle françaiseEuropcar. Natnael Berhane est devenu, en janvier dernier, le pre-

mier coureur africain a avoir remporté une course profes-sionnelle : le Tour «Amissa Bongo» au Gabon. «La plupartdes coureurs érythréens vivent à Asmara, à 2.340 mètresd'altitude. Leur niveau d'oxygène dans le sang est réguliè-rement surveillé et ils tiennent la comparaison avec lesathlètes européens hautement entraînés», explique àl’APS, Semere Muluhgeta, directeur sportif de l’Erythrée.«Mekseb Debesay a le potentiel pour devenir un excellentgrimpeur et un coureur de contre-la-montre, performantdans les courses à étape avec un très bon niveau de récu-pération», a-t- il conclu.

Le leader du championnat d'Algérie de footballde Ligue 1, l'USM Alger, aura une belle occasion depoursuivre son échappée en accueillant le MCEEulma, alors que son poursuivant, l'ES Sétif, devrase méfier à domicile face à la JS Kabylie, à l'occa-sion de la 23e journée prévue samedi.

StartSamedi 15 mars 2014JSM Béjaïa-USM Harrach (15h) huis clos ASO Chlef-CAB Bou-Arréridj (18h)ES Sétif-JS Kabylie (17h45) RC Arbaâ-MC Alger (15h) USM Alger-MC El-Eulma (18h)CRB Aïn Fekroun-CS Constantine (15h) MC Oran-JS Saoura (15h)CR Belouizdad-MO Béjaïa (15h)

CS Constantine-ES Sétif avancé Le match CS Constantine-ES Setif

comptant pour la 24e journée du cham-pionnat d'Algérie de Ligue 1 profession-nelle est avancé au mardi 18 mars à17h30 au stade Hamlaoui deConstantine, a indiqué jeudi la Ligue defootball professionnel (LFP). Cette ren-contre a été avancée pour permettreaux deux équipes de se préparer aumieux pour les 8es de finale de la Liguedes champions pour les Sétifiens et les8e de finale de la coupe de laConfédération africaine pour les

Sanafirs. La direction du CSConstantine avait demandé le 10 marsdernier à son homologue de l'ES Sétifd'avancer leur match au 18 mars pourpermettre à son équipe de bien se pré-parer aux 8es de finale aller de la coupede la Confédération africaine de foot-ball. En 8es de finale aller de la coupe dela Confédération, le CS Constantineaffrontera les Ivoiriens de l'ASECMimosas entre le 21 et le 23 mars etl'ES Sétif croisera le fer avec lesCamerounais de Coton Sport au même

tour en Ligue des champions d'Afrique.D'autre part, les sept autres matches

de la 24e journée se dérouleront lesamedi 22 mars. Plusieurs rencontressont à l'affiche à l'instar du clasico JSKabylie-MC Alger au stade du 1er-Novembre, le derby de la capitale entrel'USM El Harrach et le CR Belouizdadou encore USM Alger-ASO Chlef austade Omar-Hamadi. A l'issue de la 22ejournée, l'USM Alger trône en tête declassement avec 5 points d'avance surson premier poursuivant l'ES Setif.

MC EL-EULMA

Maintenir l’escaladePour le compte de la 23e

journée du championnatprofessionnel de Ligue I, lesVert et Rouge iront croiserle fer avec le leader austade Omar-Hamadi deBologhine. Il faut dire que

cette confrontation sera unpeu spéciale pour les Rougeet Noir qui n’ont plus perdudepuis leur défaite à El-Eulma (1-0). Ils tenterontsûrement de prendre leurrevanche et garder leur lea-dership sur le reste desconcurrents qui commen-cent à s’essouffler en parti-culier le champion de la der-nière saison. Hamiti et sescoéquipiers se rendront àAlger nullement impression-nés mais sûrs de ramenerau moins le point du nul etfaire douter le leader sur ses

propres terres. Pour cela, labande à Accorsi devra êtreconcentrée au maximum etprendre à bras-le-corps cematch dès l’entame et accu-ler la défense usmiste dansses derniers retranchementset ne pas laisser l’initiativeaux Ferhat, Benmoussa etautre Bouaza et éviterautant que faire se peut lescoups-francs aux abords dela surface de réparation, ter-rain de prédilection deBenmoussa. Accorsi quipeut compter sur l’ensemblede son effectif devra se pas-

ser des services deNaâmane (suspendu) et deBenyamine (blessé) maisaura l’embarras du choixpour le Onze rentrant. Cetterencontre sera suivie avecbeaucoup d’intérêt par legroupe de tête et les Vert etRouge ambitionnent de sepositionner à la fin de l’exer-cice à une coupe africaine.Cela est dans leur cordes’ils maintiennent leur ryth-me et gardent les pieds surterre et le reste viendrasûrement.

Mostefa Djafar

LIGUE 2

RésultatsUSM Bel-Abbès MSP Batna 1-1MC Saïda-AS Khroub 1-1NA Hussein-Dey-USM Annaba 2-1USM Blida-AB Merouana 3-1O. Médéa-A Bou-Saâda 4-0ASM Oran-ES Mostaganem 1-0CA Batna-WA Tlemcen (reporté) US Chaouia-USMM Hadjout 1-0

HANDBALL : 20e CAN JUNIORS

Nos représentantspeaufinent leurpréparation

Notre équipe nationale des U21 (ex-juniors) drivée parHasni Achour se prépare à participer à la 20e édition deschampionnats d’Afrique qui se déroulera à Nairobi, lacapitale du Kenya du 21 au 30 de ce mois. Dans cetteperspective, elle entrera en regroupement dés demain etce jusqu’au 20 de ce mois avant de rallier le lendemain,cette cité africaine. Lors de ce stage, seront présents 18éléments, évoluant en Algérie, retenus officiellement àdisputer cette CAN. Ce seront ces joueurs-là qui repré-senteront notre pays à Nairobi. Nos représentants sont versés dans le groupe A, au

côté de l’Angola et de la République démocratique duCongo après le tirage au sort effectué le mardi 25 Févrierdernier au siège de la Confédération africaine de handballà Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette opération a permisd’établir trois groupes pour y dispatcher les 10 pays enga-gés officiellement. Les équipes de ces nations-là dispute-ront cette compétition en deux phases distinctes. Lors dupremier tour, la compétition se jouera en un championnaten aller simple à l’issue duquel le premier de chacun destrois groupes et de la meilleure deuxième équipe dispute-ront les demi-finales.

Effectif retenuYataghène Islam, Temmame Sofiane, BrahimiBoubekeur, Benhacène Khaled (GS Pétroliers), ArrarMahdi, Djahiche Mahdi (HBC El-Biar), Mouats Amir,Djebrouni Walid, Kimouche Abdelhak, Bozzoli Youcef(ESAT), Hachemi Chahreddine (JSE Skikda),Hammouche Abdellah (CR Bordj Bou-Arréridj), BechtelahHichem, Amrouche Oussama (RC Arbaâ), KhelifatiAmine, Louchène Oussama (ES Aïn Touta), DjabelahMohamed (JSE Skikda), Serrir Mohamed (TR Sétif)

H. C.

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Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTS

Le Soird’Algérie Détente Vend. 14 - Sam. 15 mars 2014 - PAGE 19

Montagne àOum ElBouaghi

----------------Désert

Article----------------Célèbreterroriste

Crocodile----------------

Fruit

Travaux----------------Iridium----------------PlanteAncien

----------------Hassium

Dans le ton----------------Pointes----------------MesuresExtrait

----------------Préservés

Coupé court----------------Béryllium----------------Trou

Société----------------Pays----------------Thé anglaisTroublés----------------Prévenus----------------Espèceanimale

Pouffera----------------

AtoutsSélénium----------------Drame----------------Rigoles

Subtiles----------------Article----------------Enleva

Lentille----------------Maux dedent----------------NoteEmbryons----------------Monnaies----------------Roche

Cèdes----------------Renonça----------------PoilSuis----------------Têtesblondes----------------Pieuvre

Fou----------------Extrémité----------------RabaisArticle

----------------Religieuses

Jeunes----------------Habitée

Cordon----------------Prénom

Hélium----------------Robuste----------------Rappel

Excepté----------------Déchets

Ratée----------------Parasite

Ile----------------Pronom

Rejoignit----------------Dorées

Malingres----------------Sûrement

Près de SidiBel Abbès----------------

Lot

Singe (inv)----------------Restitues

Pouffé----------------Pas assez(dés)----------------Edition

Afficher----------------Prénom

Fonctionnaire----------------Césium

Adulé----------------Fruits----------------Qualité

Dire----------------Induration----------------RéservesPieds devigne

----------------Authentiques

Diversifiée----------------Préserver

Cobalt----------------Molybdène

Interjection----------------

Saints

Apprendra----------------Revenus----------------Refilée

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Page 21: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

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Pour cela, tu resteras toujours pré-sente dans notre esprit et notre cœur.

Que ceux qui t’ont aimée et appré-ciée pour ta gentillesse et ta générosi-té puissent avoir une pieuse pensée àta mémoire.

Yaaya, tu étais cette femme decœur exemplaire, vertueuse, et tunous as légué cet héritage.

Puisse Dieu Miséricordieux guidernos pas sur ce droit chemin.

Nous ne t’oublierons jamais.Repose en paix. A Dieu nous

appartenons et à Lui nous retournons.Tes enfants, tes belles-filles, tes

petits-enfants ainsi que ta petite-filleDjura. F118103/B13

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A Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.

REMERCIEMENTS

Page 23: LES RAISONS D’UNE RÉHABILITATION SURPRISE Ouyahia

Coup d’accélérateurdans l’agenda du pro-cessus des présiden-

tielles. Pressé de couperl’herbe sous le pied d’unecontestation sociale, quicontinue à faire tache d’hui-le, le palais vient de déciderd’abréger le faux suspensedes délibérations duConseil constitutionnel.C’est ainsi qu’avec 4 joursd’avance sur la date prévue(17 mars) celui-ci a concluses travaux jeudi par uncommuniqué validant sixcandidatures, dont celle deBouteflika. Au mêmemoment, l’on a procédé enhaut lieu à une opération depermutation dans les mis-sions et au retour des vieuxbriscards. D’abord Sellaln’est plus qu’un «ex» etretrouve sa vocation dedirecteur de campagnealors que Belkhadem etOuyahia sont réhabilités àtravers les fonctions res-pectives de ministre d’Etatconseiller auprès duPrésident et ministre d’Etatchef de cabinet à El-Mouradia. Quant à Yousfi ilrécupère le poste formel dePremier ministre, mais parintérim seulement. Dans lesconditions normales d’uneélection la reconfigurationdu staff d’un président-can-didat n’aurait certainementrien de singulier, sauf quece n’est guère le cas pourcelle qui nous attend.Violemment belliqueux dans

les propos, les caciques quiconstituent sa coterie s’ap-prêtent effectivement à ver-rouiller dans le sens deleurs intérêts toutes lesissues à l’expressionpublique. C’est ainsi,qu’après avoir donné ordreaux services de sécurité detraquer et écraser dansl’œuf les manifestations del’indignation citoyenne, ilsréquisitionnent la maréchaussée pour fermer unechaîne de télévision privée.Comme il ne fait aucundoute sur l’origine du com-manditaire de cette censure,la presse doit d’ores et déjàse préparer à subir d’autrespressions et autant d’as-sauts de la part de ce gang-stérisme d’Etat. Dans cedomaine, d’ailleurs, il y eutdéjà des précédents quecertains journaux ont eu àvivre douloureusementdans un contexte identique.Les élections de 2004 n’ont-ils pas servi de prétexte à cemême pouvoir pour sus-pendre pas moins de sixquotidiens, dont le Soird’Algérie. De cette époque,marquée notamment par lacritique du bilan politique deBouteflika au cours de sonpremier mandat, le régimeen a conçu plus que de laméfiance vis-à-vis d’une«certaine presse». Il s’étaitdepuis donné pour objectifde contenir la liberté d’ex-pression à travers un arse-

nal de codes de la profes-sion mais qui en réalité sedéclinaient sur le mode dupénal. C’est ainsi que parjésuitisme politique il réacti-ve le reproche de sa partiali-té dans le traitement desfaits et le commentaire alorsqu’au même moment il s’ap-proprie des moyens colos-saux de l’Etat pour conduiresa propre promotion. En lamatière, l’apothéose danscette pratique a été atteinteen 2009 avec son recours àune corruption électoralesans pareille. Face au tor-rent de boue qui depuisquelques années éclabous-se le sommet de l’Etat et desurcroît l’hypothèque médi-cale qui concerne sa per-sonne, la presse est juste-ment dans son rôle de don-neur d’alerte pour expliquerce qui se trame au détrimentdu pays. Il est vrai que cequi s’écrit et se dit dérangece dessein et relève souventet clairement d’un choix édi-torial. Ce parti-pris totale-ment assumé a une raison.Celle qui est motivée par unscrupule et une éthiquepatriotiques. Eh bien oui, malgré le

lyrisme de ces vocables,l’objectivité de la presse nese mesure pas seulement àtravers une égalité de traite-ment entre les protago-nistes d’une élection aumoment où la forfaituretapie suit derrière avant deréaliser le hold-up politique.

Le régime en place, ayantdepuis longtemps établi unesorte de distinguo parmi lestonalités des journaux,n’avait-il pas décrété qu’ilexistait une «presse amie»et une autre «hostile» ? Sarecension qui a abouti àmettre dans des cases lespublications n’est pas ensoi répréhensible ou plutôtdiscriminatoire. Elle seraitplutôt perçue par la profes-sion comme un bon indica-teur de cette diversité d’opi-nion. Mais alors commentdoit-il expliquer ou justifierl’écran noir d’ALATLAS-TV àlaquelle il reprochait derelayer des opinionscontraires ? Contraires àquoi ? A ses desiderata ?C’est dire donc que les man-dataires de Bouteflika sesont érigés également eninquisiteurs de la libertéd’expression, au nom deleur bonne cause.Ainsi, avant même que la

campagne ne s’ouvre, ilsintimident en donnant à voirleur capacité de nuisance.Jusqu’où iront-ils… troploin en recourant à ce genrede descente policière dansles rédactions ? On le saurabientôt, c'est-à-dire après le17 avril. Mais ce que l’on saitd’ores et déjà avec certitu-de, c’est que la riposte de lapresse est parfaitementcontenue dans les analyseset les révélations quoti-diennes qu’elle livre à l’opi-nion. Or, cela s’appelle la

panique. Car lorsqu’un régi-me arrive à cette extrémitédans le seul but de s’impo-ser à perpétuité, il fait lapreuve qu’il lui manque lesdeux béquilles essentielles :celle de l’adhésion de l’élec-teur et surtout celle de saprobité, mise à mal par lesscandales. «Un gouverne-ment que l’on soutient estun gouvernement quitombe», disait Clémenceau.Ceci est également valablepour le nôtre qui en estréduit à museler les oppo-sants et faire du porte-à-porte pour acheter des sou-tiens.

B. H.

Par Boubakeur [email protected]

LETTRE DE PROVINCEAlerte à la censure : le palais

réactualise le recoursPANORAMAPANORAMA

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]

POUSSE AVEC EUX !

Ouyahia nommé à la tête du cabinet de Boutef’. Il estvrai que H’Mimed a toujours été dans les petits…

… papiers de Abdekka !

Le drame d’un membre de l’ONM. Appelons-leKaddour, juste pour la narration. Kaddour assiste àla réunion de son organisation. Kaddour est fier !Pour une fois, son organisation n’a pas donné deconsignes de vote pour la présidentielle. Elle ne ditpas «il faut glisser un bulletin Abdekka dans l’urne».Et Kaddour, juste avant de quitter la salle où s’esttenue la réunion de l’ONM, est tout attentif à larédaction, puis à la lecture du communiqué qui dit«nous, ONM, ne soutenons pas de candidat !»Kaddour, un peu grisé de retrouver un brin de digni-té citoyenne et responsable, rentre chez lui et dort àpoings de moudjahid fermés ! Le lendemain,Kaddour se réveille. Réveille sa radio et lance unjuron appris au maquis : «ya bou… !» Kaddour n’ycomprend rien. Là, à l’instant, ses oreilles qui ontbourlingué dans les massifs les plus assourdis-sants viennent d’entendre ceci : «L’ONM apporteson soutien au frère candidat Abdelaziz Bouteflika.»Que s’est-il passé durant la nuit, entre le moment oùKaddour s’est glissé sous sa couette aux couleursnationales et le matin lorsqu’au saut du lit, il a enfi-lé ses pantoufles couleur kaki ? Qui a changé lecommuniqué de son organisation ? Qui a radicale-ment transformé le texte, le faisant passer de «pasde soutien à un candidat particulier» à «Ave Boutef’!» ? Taraudé par ces questions, Kaddour se saisit de

son téléphone couleur sable-ALN et appelle les per-sonnes qui ont assisté comme lui à la réunion de laveille : «êtes-vous revenus en réunion après mondépart et avez-vous procédé au changement ducommuniqué en mon absence ?» Même réponse detous ses interlocuteurs : «Non !» Kaddour appellealors le gardien de la salle qui lui confirme qu’unefois Kaddour et ses compagnons rentrés chez eux,il s’est occupé lui-même de fermer les lieux à doubletour historique, personne n’étant revenu depuis.«Un mystère de plus dans l’histoire toujours pasvraiment écrite de l’Algérie», se dit à présentKaddour qui se tient la tête à deux mains, la troisiè-me farfouillant dans l’armoire, à la recherche d’unevieille carte d’état-major. «Garder son sang-froid etréagir sans précipitation», se murmure à lui-mêmeKaddour. Là, et maintenant, une priorité, retrouverles reflexes du maquis. Tracer sur la carte un che-min sans risques. Une trajectoire qui lui permettraitde quitter son domicile et de se rendre au siège del’ONM sans croiser le moindre voisin. Ils se fou-traient trop de sa gueule. Et ça, Kaddour ne le sup-porterait pas. Enfin… je crois. Même si je n’en suisplus du tout sûr. De toutes les façons, Kaddour n’aqu’à se débrouiller seul à présent ! Moi, je suis restéavec lui toute une nuit, et ce matin encore. En sacompagnie, je suis passé par toutes les émotionspossibles et inimaginables. Maintenant, Kaddour, tume lâches ! J’ai d’autres communiqués à fouetterque celui de l’ONM. Et j’ai surtout du thé à fumerpour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

Les martyrs hésitent à revenir cette semaine !