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Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture LES PROGRAMMES THÉMATIQUES ET LES OBJECTIFS DE L’UNESCO POUR LA MOBILISATION DES RESSOURCES EN PROGRAMME ADDITIONNEL COMPLÉMENTAIRE

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Organisation des Nations Unies

pour l’éducation la science et la culture

LES PROGRAMMES

THÉMATIQUES ET LES

OBJECTIFS DE L’UNESCO

POUR LA MOBILISATION

DES RESSOURCES EN

PROGRAMME ADDITIONNEL COMPLÉMENTAIRE

La valeur ajoutée de l'UNESCO ■ L'UNESCO compte à son actif une expertise et

des résultats de longue date ;

■ Le personnel de l'UNESCO réunit de multiples

compétences et des connaissances riches et

variées ;

■ L'UNESCO intervient dans le monde entier et

possède un réseau de 195 États membres ;

■ L'UNESCO est une organisation neutre et à but

non lucratif, ainsi qu'une plate-forme

d'échange ;

■ L'UNESCO œuvre sur de nombreux fronts à la

fois selon une optique interdisciplinaire ;

■ L'UNESCO offre des opportunités et une base

solide pour des partenariats et un dialogue

public/privé ;

■ L'UNESCO améliore votre notoriété et votre

image de marque ;

■ L'UNESCO est un forum de haut niveau pour la

formulation de politiques nationales et et

internationales ;

■ L'UNESCO est capable de réconcilier l'histoire, la

culture et les situations locales et de faire face

aux urgences humaines, éducatives, sociales et

environnementales ;

■ L'UNESCO est un laboratoire d'idées, propre à

catalyser une réflexion nouvelle et l'innovation

tout en menant une action normative ;

■ L'UNESCO est une plate-forme et un centre

d'échange d'informations qui mobilise face aux

enjeux collectifs ; elle est une enceinte où se

rencontrent les organisations internationales,

les organismes publics et le secteur privé ;

■ L'UNESCO s'emploie à renforcer les capacités

depuis plus de 60 ans ;

Dans la mise en œuvre de ses programmesavec des donateurs, l'UNESCO vise :■ La prise en main de ses interventions par les

bénéficiaires ;

■ La transparence concernant les avancées, les

performances, le budget et les financements ;

■ Des réalisations conformes aux exigences des

donateurs et des partenaires et à ses propres

impératifs ;

■ Une gestion axée sur les résultats ;

■ La visibilité ;

■ Un large impact et des partenariats solides ;

Pourquoi travailler avec l'UNESCO ?

BSP-2012/WS/1 REV 3

1

Table des matières

Couverture: A Bamako,Mali, une teinturerie éco-responsable construite le

long du fleuve Niger a fourniun emploi à une centaine de

femmes et a augmenté saproductivité

© UNESCO/Lâm Duc Hiên

Jeunes filles dans une écolepublique, Amman, Jordanie

© UNESCO/T. Habjouqa

Site archéologique deSabratha

© UNESCO/Giovanni Boccardi

Avant-propos par la Directrice générale 2

Résumé 3

Chapitre 1 10

Objectifs de mobilisation des ressources par secteur de programme

Chapitre 2 54

Objectifs de mobilisation des ressources pour les autres programmes interdisciplinaires,

les données et statistiques et le soutien au programme

Chapitre 3 84

Activités de soutien au programme

Chapitre 4 94

Les partenaires et donateurs de l'UNESCO

Chapitre 5 106

Comment soutenir l'UNESCO

Renseignements complémentaires 116

2

Avant-propos

Mobiliser des ressources additionnelles auprès

de ses donateurs et partenaires aide l'UNESCO à

renforcer la portée et l'impact de ses

programmes. Cela est particulièrement

important au moment où l'Organisation fait face

à un déficit de financement de son programme

ordinaire atteignant quelque 22 % de son budget

d'un montant de 653 millions de dollars des

États-Unis pour 2012-2013. Dans de telles

circonstances, les fonds extrabudgétaires

représentent une ressource vitale pour le succès

de notre action. Je suis fermement déterminée à

tenir les engagements de l'UNESCO à l'égard de

ses États membres et à intensifier la mise en

œuvre de nos programmes prioritaires, y compris

au niveau des pays. Le soutien de nos partenaires

et donateurs est à cet égard essentiel.

D’où l’importance du Programme additionnel

complémentaire. Conçu pour renforcer le lien entre le

programme ordinaire et les activités extrabudgétaires,

ce Programme est un instrument fondamental pour

assurer la cohérence programmatique de notre action

et articuler celle-ci avec celle de nos partenaires et

donateurs partout où nous cherchons leur appui.

La présente brochure est à mes yeux un moyen

d’amorcer un dialogue auquel chacun est invité à

participer. Sur la base du programme adopté par la

Conférence générale pour 2012-2013, nous nous

sommes efforcés d’offrir une vue générale des

objectifs globaux de l’Organisation en matière de

mobilisation des ressources. Ces objectifs sont

présentés par thème, afin que partenaires et

donateurs puissent voir plus aisément où et comment

les priorités de l’UNESCO recoupent leurs propres

priorités. À mesure que nous irons de l’avant, nous

pourrons organiser notre dialogue autour des thèmes

prioritaires décrits dans la présente brochure ou selon

les propositions en attente de financement qui seront

faites pour chaque domaine. De telles propositions

peuvent être consultées sur le site Web de l’UNESCO

(http://www.unesco.org/en/donateurs).

Cette brochure montre comment l’apport de fonds

extrabudgétaires a renforcé la capacité de l’UNESCO à

promouvoir nos objectifs communs. Le mandat

interdisciplinaire de l’Organisation, l’étendue de notre

expertise et de notre expérience, et notre

rayonnement mondial n’ont jamais été aussi grands.

Ces atouts aident à comprendre pourquoi, malgré une

conjoncture économique et budgétaire difficile, le

soutien que l’UNESCO continue de recevoir de ses

partenaires et donateurs demeure relativement stable.

Au nom de l’Organisation, je souhaite remercier tous

nos partenaires et donateurs de la générosité avec

laquelle ils nous apportent des ressources précieuses

et combien nécessaires. J’y vois un signe de confiance

dans l’Organisation et de profond attachement aux

valeurs qui nous inspirent tous. Je ferai tout pour

consolider cette confiance et pour tirer parti de ce

soutien en visant des résultats toujours plus précis et

un impact toujours plus profond. Cela n’a jamais été

aussi important qu’aujourd’hui.

Irina Bokova

Directrice générale de l’UNESCO

Cérémonie de signature d’unAccord dans le cadre du

Programme de Coopérationentre la Malaisie et l’UNESCO

© UNESCO/Eric Bouttier

Le Programme additionnel complémentaire

(CAP) répond :

■ Au volume et à la diversité croissante des

contributions extrabudgétaires versées à

l'UNESCO.

■ Au besoin de lier entre elles les actions de

l'UNESCO inscrites à son programme ordinaire

et celles qui sont financées par des ressources

extrabudgétaires pour aboutir à un ensemble

de résultats couvrant tous les domaines.

■ À la nécessité urgente d'accroître la

transparence dans l'exécution avec des

résultats escomptés clairement définis et

d'améliorer la planification et la prévisibilité des

contributions volontaires.

■ À la volonté de permettre aux donateurs et

partenaires d'identifier plus facilement les

programmes et les projets qui sont en accord

avec leurs politiques et leurs priorités.

■ Au besoin de montrer comment les activités

extrabudgétaires de l'UNESCO viennent

renforcer le programme ordinaire approuvé par

l'ensemble des États membres

Les objectifs de mobilisation des ressources de

l'UNESCO en 2012-2013 sont présentés par

thèmes dans les pages 6 à 9.

Le chiffrage des fonds nécessaires repose sur

une évaluation des besoins et sur un calcul

réaliste des ressources que l'UNESCO est

capable de mobiliser et de mettre en œuvre

compte tenu de ce qu'elle a fait dans le passé

à des fins comparables. Le tableau présenté à

la page 104 indique les montants des

ressources mobilisées pour le précédent

Programme additionnel complémentaire.

3

Résumé

Le Chapitre 1 passe en

revue les objectifs de

mobilisation des

ressources de chacun

des secteurs de

programme de

l’UNESCO – éducation,

sciences exactes et

naturelles, sciences sociales et humaines, culture,

communication et information. Outre ses

programmes propres, chaque secteur met également

en œuvre des programmes interdisciplinaires qui

nécessitent l’intervention de multiples disciplines

pour traiter des problèmes complexes et mettent à

profit l’expertise interne.

Le Chapitre 2 décrit les

objectifs de mobilisation

des ressources liés à

d’autres programmes

interdisciplinaires. Il

s’agit notamment de la

priorité globale de

l’UNESCO relative à

l’égalité des et aux droits et à l’autonomisation

des femmes, du programme pour une culture de la

paix et de la non-violence, de la réponse de l’UNESCO

aux situations de post-conflit et de post-catastrophe,

et des activités de l’Institut de statistique de

l’UNESCO, qui est l’une des principales sources de

données statistiques comparables entre pays sur

l’éducation, la science et la technologie, la culture, et

la communication collectées dans plus de 200 pays et

territoires.

Le Chapitre 3 présente

les objectifs de

mobilisation des

ressources concernant

un certain nombre

d’initiatives conçues

pour appuyer le

programme de

l’UNESCO. Ces activités de soutien aux programmes

visent notamment à renforcer la cohérence et l’impact

de l’exécution du programme dans le cadre de la

réforme des Nations Unies, d’améliorer le

multilinguisme des produits d’information de

l’UNESCO, et à accroître le rayonnement et la visibilité

de l’Organisation par des produits de communication

multimédia et des manifestations spéciales, et

comprennent aussi le programme de bourses de

l’UNESCO.

Le Chapitre 4 présente

les principaux

partenaires et donateurs

de l’UNESCO, à savoir les

donateurs

gouvernementaux

bilatéraux, l’Union

européenne, les

Résumé (continuation)

© Alan Tobey

© UN Photo/Rick Bajornas

© Erwinova

© Kasia Biel

Siège de l’UNESCO à Paris - de nuit, le Globe Symbolique d’Erik Reitzel (Danemark) et les drapeaux de la 35ème Conférence généralede l’UNESCO. © UNESCO/Michel Ravassard4

banques de développement multilatérales, d’autres

organismes des Nations Unies et le secteur privé, y

compris les fondations d’entreprise ou

philanthropiques, ainsi que les simples particuliers. Il

donne également des informations sur l’aide globale

que l’UNESCO reçoit de ces donateurs et partenaires,

et sur la manière dont ceux-ci financent le CAP.

Le Chapitre 5 - En complément de cet aperçu des

objectifs de mobilisation des ressources de l’UNESCO,

nos partenaires et donateurs pourront consulter sur

notre site Web une série de propositions plus

spécifiques, en faisant une recherche par types de

programme ou zones géographiques les intéressant

plus particulièrement. Ce chapitre explique où trouver

la base de données contenant les propositions en

attente de financement et comment faire une

recherche. Il explique aussi les diverses façons de

soutenir l’UNESCO, y compris en contribuant au Fonds

d’urgence multidonateurs pour les programmes

prioritaires et les initiatives de réforme de l’UNESCO.

Ce Fonds d’urgence vise à répondre aux besoins

particuliers résultant du non-paiement des sommes

dues par certains États membres. Les donateurs

peuvent aussi soutenir l’UNESCO par les moyens

suivants : en versant des fonds sans conditions

d’affectation particulières pour participer à des

mécanismes de financement communs aux côtés

d’autres donateurs et partenaires ; en signant un

accord-cadre ou un accord de partenariat définissant

les bases d’une coopération stratégique dans les

5

La danse Saman fait partiede l’héritage culturel dupeople Gayo de Aceh,province de Sumatra(Indonésie)© Centre de Recherche &

Développement sur la

Culture, Indonésie 2010

domaines couverts par les programmes de l’UNESCO ;

en concluant avec l’UNESCO un accord de fonds-en-

dépôt aux fins de lui fournir un appui pour un

programme ou projet spécifique ; en offrant un

soutien institutionnel au Secrétariat de l’Organisation

elle-même ou à ses instituts spécialisés (appelés

instituts de catégorie 1) ; en détachant des experts

dans les domaines relevant du mandat de l’UNESCO ;

en utilisant le système de dons en ligne, et en

contribuant au financement des activités spécifiques

du programme ordinaire de l’UNESCO (cette modalité,

dite « crédits additionnels au titre du budget

ordinaire » est utilisée principalement pour financer

des activités de durée limitée).

Enfin, vous trouverez au dos de cette brochure une

liste d’autres publications et sources d’information

sur la coopération entre l’UNESCO et ses partenaires

et donateurs.

sum

é

Aperçu des programmes extrabudgétaires

thématiques proposés par l'UNESCO

Programmes extrabudgétaires

thématiques dans le domaine de

L’ÉDUCATION

Programmes sectoriels :

■ Formulation, planification et gestion

des politiques à l’échelle du secteur

■ Alphabétisation et apprentissage

tout au long de la vie

■ Enseignants

■ Enseignement et formation

techniques et professionnels (EFTP)

■ De l’éducation et la protection de la

petite enfance à l’enseignement

supérieur

■ Éducation des filles et des femmes

■ Éducation pour la paix, les droits de

l’homme et la citoyenneté mondiale

Programmes interdisciplinaires :

■ VIH/SIDA et éducation

■ Éducation pour le développement

durable

Programmes extrabudgétaires

thématiques dans le domaine des

SCIENCES EXACTES ET

NATURELLES

Programmes sectoriels :

■ Science, technologie, techniques de

l’ingénieur et innovation au service

du développement

■ Rôle des femmes dans la science et

l’ingénierie

■ Océans et zones côtières :

développement des services et des

capacités scientifiques

■ L’eau, source de vie

■ Biodiversité, services

écosystémiques et sciences de la

terre

■ Préparation aux catastrophes et

atténuation de leurs effets

Programmes interdisciplinaires :

■ Contribution de l’UNESCO à la

Stratégie de Maurice pour les Petits

États insulaires en développement

(PIED)

■ Contribution de l’UNESCO à

l’adaptation au changement

climatique et à l’atténuation de ses

effets

Bancs de vivaneaux tropicaux© caan2gobelow

L’initiative ”Un livre pour un enfant”© Bibliothèques Sans Frontières

6

Programmes extrabudgétaires

thématiques dans le domaine des

SCIENCES SOCIALES ET

HUMAINES

Programmes sectoriels :

■ Défis éthiques

■ Promotion des politiques

d’inclusion sociale

■ Dimensions sociales des

changements de l’environnement

planétaire

■ Innovation sociale conduite par les

jeunes

Programmes extrabudgétairesthématiques dans le domaine de laCULTURE

Programmes sectoriels :

■ Rôle de la culture dans les

politiques et programmes de

développement

■ Protection, conservation et

sauvegarde du patrimoine culturel

■ Diversité des expressions culturelles

■ Dialogue entre les cultures

Programmes extrabudgétaires

thématiques dans le domaine de la

COMMUNICATION ET DE

L’INFORMATION

Programmes sectoriels :

■ Création d’un environnement

favorable à la liberté d’expression, à

la liberté de la presse et à la liberté

de l’information

■ Aide au développement de médias

libres, indépendants et pluralistes

■ Programme international pour le

développement de la

communication (PIDC) : projets et

initiatives spéciales touchant les

médias

■ Accessibilité et préservation des

informations et des connaissances

■ Excellence des établissements de

formation au journalisme

■ Médias communautaires

Programmes interdisciplinaires :

■ Les TIC au service de l’éducation, de

la science et de la culture

sum

é

Programmes extrabudgétaires

thématiques concernant

L’ADMINISTRATION

Programme sectoriel :

■ Renforcement des services internes

en vue d’améliorer l’exécution et

l’impact des programmes

Programmes extrabudgétaires

thématiques concernant les

RELATIONS EXTÉRIEURES ET

L’INFORMATION DU PUBLIC

Programmes sectoriels :

■ Amélioration du multilinguisme

dans les produits d’information de

l’UNESCO

■ Information du public et visibilité

accrus par des produits de

communication multimédia et des

manifestations spéciales

■ Bourses d’études

7

Programmes extrabudgétaires

thématiques concernant les données

et statistiques

Programmes sectoriels :

■ Élaboration de données statistiques

relatives à l’éducation plus

pertinentes

■ Aide à la mise en œuvre des

évaluations principales du

Programme d’évaluation et de suivi

de l’alphabétisation (LAMP) dans

des pays sélectionnés

■ Amélioration de la base

internationale de données

factuelles sur les résultats de

■ Collecte à l’échelle mondiale de

l’innovation■

Amélioration de la base de données

statistique en ligne de l’Institut de

statistique de l’UNESCO (ISU )

AUTRES PROGRAMMES

EXTRABUDGÉTAIRES thématiques

interdisciplinaires

■ Égalité de et

autonomisation des femmes

■ Culture de la paix et de la non-

violence

■ Amélioration de la cohérence et de

l’impact de l’exécution du

programme dans le cadre de la

réforme des Nations Unies

■ Aide aux interventions de l’UNESCO

face aux situations de post-conflit et

de post-catastrophe

Aperçu des programmes extrabudgétaires

thématiques proposés par l'UNESCO (continuation)

Exposition « L’UNESCO ouverte »© UNESCO/Studio Adeline

Rispal/Photo Luc Boegly

Soudan - Ile de Méroé© UNESCO /Maria Gropa

8

s genres

l'

Ecoliers dans un camp deréfugiés à Kakuma, Kenya© UNESCO/D. Willetts

L'Afrique est considérée, au même titre que l'égalité

entre les , comme une « priorité globale »,

systématiquement prise en compte à tous les niveaux

dans l'ensemble des programmes et projets

thématiques mis en œuvre par l'Organisation.

Les activités de l’UNESCO en Afrique contribuent à la mise

en œuvre des priorités de développement des États

membres africains, et aux grands objectifs définis par

l’Union africaine, y compris le Nouveau Partenariat pour le

développement de l’Afrique (NEPAD), et les autres

organisations sous-régionales africaines.

Pendant l'exercice biennal 2012-2013, l'UNESCO s'efforcera

de mobiliser les appuis des donateurs et partenaires pour

renforcer l'impact de ses programmes en Afrique

poursuivre la mise en œuvre d’un certain nombre de

projets régionaux déjà en cours, dont l’utilisation de

l’Histoire générale de l’Afrique dans l’enseignement, la

Route de l’esclave, la stratégie de l’UNESCO avec et pour

la jeunesse et les initiatives majeures lancées au titre du

Plan d’action consolidé de l’Afrique dans le domaine de

la science et de la technologie.

Dans le cadre de sa Stratégie opérationnelle pour

l’Afrique, l’UNESCO mettra sur pied tout un ensemble de

programmes et projets spéciaux tournés vers l’avenir et

conformes aux priorités de développement de l’Afrique et

aux préoccupations et enjeux qui se font jour. Ces projets,

conçus pour être menés en partenariat avec des

organismes régionaux spécialisés ont pour objet : (i)

l’instauration d’une culture de la paix et de la non-

violence dans la jeunesse africaine, (ii) l’élaboration de

contenus pédagogiques transfrontières sur le plan

linguistique et culturel, (iii) l’engagement civique des

jeunes, (iv) le renforcement des systèmes et politiques de

l’éducation et de la science par la R-D, (v) le renforcement

des capacités dans les domaines du changement

climatique et des énergies renouvelables.

sum

é

Chapitre 1

Priorités demobilisationdes ressourcespar secteur

10

« Pour nous tous, l'UNESCO est synonyme de promotion de lapaix et de la sécurité par la coopération internationale dansles domaines de l'éducation, de la science et de la culture.Pour réaliser nos objectifs, nous devons faire en sorte quel'UNESCO conserve toute sa force pour réussir dans samission. Forte de son mandat étendu, l'UNESCO offre au seindu système des Nations Unies un forum unique pour unecoopération et un dialogue internationaux ouverts à tous ».

MR. WOLFGANG WALDNER, Secrétaire d'État aux affaires européennes et

internationales de la République d'Autriche, à la 36e session de la

Conférence générale de l'UNESCO.

111

Quatre danseurs dogons© Alan Tobey

Introduction

L’objectif de l'UNESCO en matière

de mobilisation des ressources

pour 2012-2013 s'élève au total à

791 000 000 dollars des États-Unis.

Le présent chapitre passe en revue les

programmes thématiques sectoriels et

interdisciplinaires pour lesquels

l’UNESCO s’efforce de mobiliser les

contributions de ses donateurs et

partenaires.

Avec un objectif de mobilisation des

ressources de 301 millions de dollars,

le Secteur des sciences exactes et

naturelles s’est fixé l’objectif le plus

ambitieux. Viennent ensuite le Secteur

de l’éducation, avec un objectif de 140

millions de dollars, le Secteur de la

culture (136 millions), le Secteur de la

communication et de l’information (38

millions) et le Secteur des sciences

sociales et humaines (21 millions).

L’UNESCO compte aussi mobiliser des

ressources d’un montant total de 155

millions de dollars pour des

programmes thématiques

intersectoriels et pour des activités de

soutien au programme. Ces

programmes thématiques sont

présentés au chapitre 2.

12

Vue des graves inondationscausées par la mousson dansla province du Punjab,Pakistan.© UN Photo/Evan Schneider

* Autres programmes interdisciplinaires, Institut de statistique et activités

de soutien au programme

155 000 000

38 000 00

Cible totale en US$ des

É.-U. : 791 000 000

140 000 000

Éducation

Sciences exactes

et naturelles

Sciences sociales

et humaines

Culture

Communication et

de l'information

Autre*

136 000 000

21 000 000

301 000 000

Prio

rités d

e m

ob

ilisatio

n d

es re

ssou

rce

s pa

r sec

teu

r

Les Karamojong ouKarimojong, groupeethnique d’éleveurs au modede vie agro-pastoral vivantprincipalement au nord estde l’Ouganda. Au lieud’utiliser des cahiers et descrayons les enseignants etles élèves de Karamoja sontrevenus au tableau noir etaux craies, une option moinschère et plus adaptée à unclimat très sec.© UNESCO/Marc Hofer

1

14

ÉDUCATION« L'éducation est le moteur du changement. L'Éducation pour tous doit doncvéritablement s'adresser à toutes les personnes, de tous âges et de tous pays. L'UNESCOa oeuvré avec diligence pour obtenir des progrès dans ce domaine. Mais il restebeaucoup à faire pour que tous les enfants et adultes aient la possibilité de recevoir uneéducation de qualité et pour que l'UNESCO atteigne les objectifs fixés à l'échéance de2015. »

MME. KRISTIN HALVORSEN, Ministre de l'éducation et de la recherche de la Norvège, à la 36ème session de la

Conférence générale de l'UNESCO.

Mme Shufiya Akter avecune fillette Laboni de 12

ans dans un centred’apprentissage

communautaire. Ceux-cifournissent un

enseignement primairesouple adapté aux

enfants n’ayant pas euaccès aux écoles

publiques.© UNESCO/GMR Akash

Sur la base des activités du dernier exercice

biennal, le Secteur de l'éducation continuera de se

concentrer sur quatre domaines : formulation,

planification et gestion des politiques,

alphabétisation, enseignants, et enseignement et

formation techniques et professionnels. Il

s'efforcera de collecter des fonds auprès des

donateurs pour financer des programmes dans les

38 pays où les chances de réaliser l'Éducation pour

tous sont les plus faibles. Il sollicitera également

des financements en vue de compléter le travail

mené dans d'autres domaines importants, comme

la qualité de l'éducation à tous les niveaux (de la

petite enfance à l'enseignement supérieur),

l'éducation pour la paix, les droits de l'homme et

la citoyenneté mondiale, l'éducation au service du

développement durable, et l'éducation et le

VIH/SIDA.

La problématique de l’égalité des est

systématiquement prise en compte danstous ces , et

une attention accrue est portée aux activités de

plaidoyer en faveur d’un soutien renforcé à

l’éducation des femmes et des filles pour 2012 et

2013. La part de l’objectif concernant l’éducation des

femmes et des filles dans l’objectif global de 140

millions de dollars du CAP du Secteur s’élève à 40

millions de dollars. La répartition des fonds entre les

différentes régions suit à peu près celle des

allocations du Programme ordinaire : l’Afrique, puis

l’Asie - deux régions appelant une attention

particulière - reçoivent une part plus importante.

PROGRAMMESSECTORIELS :

Cibles du Secteur de l'éducation :

40 000 000 US$

Programmes sectoriels :

Formulation, planification et gestion des politiques à l'échelle du secteur

Alphabétisation et apprentissage tout au long de la vie

Enseignants

Enseignement et formation techniques et professionnels (EFTP)

De l'éducation et protection de la petite enfance à l'enseignement supérieur

Éducation pour la paix, les droits de l'homme et la citoyenneté mondiale

Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur de l'éducation :

VIH/SIDA et éducation

Éducation au service du développement durable

Éducation des filles et des femmes :

Le montant correspondant à cette cible est compris dans le total relatif aux domaines

prioritaires relevant des autres programmes thématiques du Secteur

Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.

25 000 000

30 000 000

35 000 000

40 000 000

20 000 000

15 000 000

10 000 000

5 000 000

0

25 m 25 m

25 m 25 m

10 m 10 m

10 m 10 m

15

Prio

rités d

e m

ob

ilisatio

n d

es re

ssou

rce

s pa

r sec

teu

r

Cibles du Secteur de l'éducation :

140 000 000 US$

16

Formulation, planification et gestion des

politiques à l’échelle du secteur

Les principales activités comprennent l’aide aux

États membres aux fins du réexamen de leur

politique d’éducation, de développement des

capacités de planification et de gestion de

l’éducation, et l’évaluation et le suivi de la qualité de

l’éducation. Ce domaine thématique englobe aussi

la promotion des technologies de l’information et

de la communication (TIC) comme moyens

d’améliorer l’accès à l’apprentissage et le

renforcement de la réponse de l’UNESCO face aux

situations d’urgence et en matière de réhabilitation

durable.

L’UNESCO collaborera avec l’Institut international

pour la planification de l’éducation (IIPE), ainsi

qu’avec le partenariat mondial pour l’éducation

mécanisme de l’Initiative pour la mise en oeuvre

accélérée du programme Éducation pour tous (FTI-

EPT), afin de renforcer des activités telles que les

examens sectoriels conjoints et l’élaboration de

plans nationaux, l’évaluation des capacités requises

et le développement des capacités. L’évaluation des

politiques et des plans nationaux de l’éducation

tiendra compte de la problématique de l’égalité des

Jusqu’à l’échéance de l’EPT en 2015 et au-delà, elle

s’attachera en particulier à mobiliser les principaux

partenaires de l’EPT et à leur prêter main forte en

vue de faire le point sur les progrès accomplis et les

défis qui subsistent, sous la forme d’évaluations

conjointes réalisées au niveau des pays.

Alphabétisation et apprentissage tout au

long de la vie

Les actions de l’UNESCO dans ce domaine s’inscriront

dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour

l’alphabétisation (2003-2012) et de l’Initiative pour

l’alphabétisation (LIFE) de l’Organisation. Elles

s’organiseront selon trois axes prioritaires :

sensibilisation, formulation des politiques et

développement des capacités, l’accent étant mis tout

spécialement sur les enfants pauvres non scolarisés,

les jeunes et les adultes, en particulier les filles et les

femmes.

La création ou l’extension de partenariats avec un

large éventail de partenaires traditionnels

(gouvernements, société civile, organisations

multilatérales) et non traditionnels, comme le secteur

privé, sera une stratégie essentielle pour intensifier

les efforts d’alphabétisation et élargir l’action de

l’UNESCO. Celle-ci développera en outre sa

participation à des initiatives telles que l’Initiative des

Nations Unies pour l’éducation des filles et l’Équipe

spéciale inter- agences des Nations Unies pour les

adolescentes afin de renforcer les actions

d’alphabétisation en faveur des filles et des femmes.

Enseignants

Pour stimuler l’investissement dans la formation

d’enseignants de qualité et améliorer les conditions

de travail des enseignants en Afrique, l’UNESCO se

concentrera sur trois domaines clés : élaboration de

politiques des enseignants, développement des

capacités des établissements de formation des

enseignants et sensibilisation. L’Organisation

poursuivra la mise en oeuvre de l’Initiative pour la

formation des enseignants en Afrique subsaharienne

© UNESCO/Olav A. Saltbones

17

(TTISSA), menée par le Bureau régional de l’UNESCO

pour l’éducation en Afrique (BREDA) avec le concours

de l’Institut international pour le renforcement des

capacités en Afrique (IIRCA) et du Siège. Ce travail

s’appuiera sur des outils tels que le Guide

méthodologique d’analyse des questions relatives

aux enseignantes de TTISSA. Le Secteur mettra aussi

en place un cadre d’orientation détaillé pour le

développement des capacités des enseignants

s’occupant d’alphabétisation et d’éducation non

formelle. Il prêtera également une attention

particulière au développement des capacités des

femmes enseignantes et à leur formation à la

direction d’école.

Enseignement et formation techniques et

professionnels (EFTP)

La demande de développement de compétences

adaptées au monde du travail s’accroît dans les États

membres de l’UNESCO – en particulier dans ceux

d’entre eux où le marché du travail a souffert de la

crise économique et financière mondiale qui s’est

produite en 2007. Mettant à profit les outils d’analyse

et l’expertise dont elle s’est dotée au cours de

l’exercice biennal 2010-2011, l’Organisation

poursuivra la mise en œuvre de sa Stratégie pour

l’enseignement et la formation techniques et

professionnels (EFTP) en centrant son action sur trois

domaines fondamentaux : aide à la formulation des

politiques, assistance aux fins de la clarification des

concepts et de la comparabilité des données, et

production d’idées propres à éclairer le débat

mondial. L’UNESCO appuiera également l’élaboration

de programmes attentifs aux problèmes des femmes

dans des pays africains sélectionnés en vue de

promouvoir l’accès des femmes à l’enseignement

professionnel et à l’emploi, et l’équité entre les

De l’éducation et la protection de la petite

enfance à l’enseignement supérieur

L’UNESCO défend une vision holistique et inclusive

de l’accès de tous à l’apprentissage tout au long de la

vie. Faisant fond sur cette approche, l’UNESCO aidera

ses États membres à développer une éducation utile

tout au long de la vie, en prêtant une attention

accrue à l’enseignement supérieur. Conformément

au document adopté par la Réunion plénière de haut

niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur

les Objectifs du Millénaire pour le développement, elle

veillera en particulier à la qualité des services éducatifs

et à la progression sans heurt des études à chacune

des étapes de l’éducation et de la formation.

L’Organisation facilitera en outre le recours à des outils

souples et novateurs pour dispenser l’éducation. Elle

promouvra l’accès équitable à tous les niveaux de

l’éducation, en particulier pour les filles et les femmes.

Éducation des femmes et des filles

L’approche du Secteur de l’éducation en matière

d’égalité des suit une double visée :

■ Prise en compte systématique de la

problématique de l’égalité des dans tous les

Alphabétisation des adultes © UNESCO/Nicolas Axelrod

Fillette dans une salle de classe, Hanoï© UNESCO/Justin Mott

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domaines, et en particulier dans les quatre

domaines thématiques prioritaires ;

■ Attention accrue au travail de sensibilisation de

manière à donner plus de visibilité à la question

de l’éducation des femmes et des filles et à

mobiliser des soutiens plus vigoureux, dans le

cadre notamment du nouveau Partenariat

mondial pour l’éducation des femmes et des filles,

lancé par la Directrice générale, et de la

participation à des initiatives mondiales telles que

l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des

filles et l’Équipe spéciale inter-agences des

Nations Unies institutions pour les adolescentes.

Des partenariats seront également établis ou

développés avec un large éventail de partenaires

traditionnels (gouvernements, société civile,

organisations multilatérales) mais aussi non

traditionnels, comme le secteur privé.

Projet “Initiative pourl’alphabétisation : savoirpour pouvoir (LIFE)“ enAfghanistan, soutenu par leGouvernement du Japon. Leprojet couvre 18 provinces etvise à fournir un programmed’alphabétisation sur 9 moisà 600 000 jeunes et adultesd’ici avril 2013. © UNESCO

© UNESCO/Marc Hofer

Éducation pour la paix, les droits de

l’homme et la citoyenneté mondiale

Une éducation de qualité pour tous qui permette

de faire face aux nouveaux défis sociaux,

économiques, culturels et environnementaux exige

des matériels d’enseignement et d’apprentissage

de meilleure qualité et plus pertinents. L’UNESCO

approfondira le concept d'éducation à la

citoyenneté mondiale” et aidera à formuler et

mettre en oeuvre des politiques, plans et

programmes conçus pour promouvoir une telle

éducation. Celle-ci comprend l’éducation aux droits

de l’homme et l’éducation contre la discrimination.

Une attention particulière sera également apportée

à la prévention de la violence à l’école.

19

l’UNESCO se concentrera sur les activités de

sensibilisation et de suivi de la Décennie de

l’éducation au service du développement durable

(DEDD) et sur l’aide à la formulation de politiques

en matière d’éducation relative au changement

climatique. Cette éducation sera axée sur

l’enrichissement des connaissances, la réduction

des risques et une meilleure préparation aux

catastrophes, ainsi qu’une réflexion critique visant à

équiper les apprenants des compétences,

connaissances et attitudes indispensables pour faire

face aux aléas futurs.

VIH/SIDA et éducation

Malgré des progrès considérables dans les efforts

pour stabiliser le nombre de nouvelles infections

par le VIH depuis la fin des années 1990, ce nombre

demeure globalement élevé, en particulier parmi

les jeunes, et le nombre de personnes vivant avec le

VIH a augmenté sur l’ensemble de la planète.

L’impact du VIH et du SIDA sur l’éducation demeure

un défi majeur.

L’UNESCO est un des organismes coparrainant

l’ONUSIDA, le programme conjoint des Nations

Unies chargé de combattre le VIH et le SIDA. À ce

titre, l’UNESCO continuera d’intensifier ses efforts

pour soutenir une réponse globale du secteur

éducatif, en mettant principalement à profit les

ressources extrabudgétaires fournies par l’ONUSIDA

et d’autres donateurs.

Éducation au service du développement

durable

Répondre aux besoins présents sans compromettre

la capacité des générations futures de répondre à

leurs propres besoins exige une action collective.

L’éducation au service du développement durable

fait acquérir aux individus et aux communautés les

principes, valeurs et pratiques qui leur sont

nécessaires pour bâtir un avenir plus sûr et plus

pacifique, et elle doit donc devenir partie intégrante

de l’ensemble du système éducatif. En 2012-2013,

PROGRAMMES INTERDISCIPLINAIRES

Photo du projet de l'OFID sur le « Renforcement des capacités d'élaboration de réponses dusecteur éducatif au VIH et au SIDA en Asie et en Afrique ». © UNESCO/Katy Anis

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20

EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

Les enseignants sont l’une des quatre

grandes priorités thématiques du

programme de l’UNESCO relatif à

l’éducation. La mise en commun des

ressources du programme ordinaire et

des ressources extrabudgétaires, en

particulier celles qui ont été fournies

au titre du Programme de

renforcement des capacités en faveur

de l’Éducation pour tous (CapEPT), a

permis d’obtenir les résultats suivants

dans le cadre d’activités conçues pour

renforcer la capacité de dispenser des

formations de qualité et de gérer les

systèmes d’information

■ Aide aux établissements de formation

des enseignants pour une formation

des enseignants de qualité (Angola,

Burundi, Éthiopie, Guinée, RDP Lao,

Lesotho, Mali et Rwanda).

■ Renforcement des capacités en

matière d’élaboration de programmes

d’éducation formelle et non formelle

(Éthiopie, RDP Lao et Rwanda).

■ Développement de la capacité

d’élaborer des politiques fondées sur

des données factuelles par la

conception d’un système informatisé

de gestion de l’éducation non formelle

(RDP Lao).

■ Mise au point d’outils conçus pour

accroître la qualité de la formation des

enseignants, de leur perfectionnement

professionnel et des établissements de

formation des enseignants sur des

questions transversales telles que les

technologies de l’information et de la

communication (TIC), le VIH et le SIDA,

l’EFTP, et l’égalité des (Burundi,

RDP Lao et Lesotho).

© UNESCO/ Justin Mott

© UNESCO/Petterik Wiggers

genres

2 Sciences exactes et naturelles

« Préserver l'environnement et faire progresser les sciences fondamentales sont desconditions essentielles du développement durable. Dans le cadre de ces grandsobjectifs, les programmes de l'UNESCO dans le domaine des sciences exactes etnaturelles ont grandement contribué à la prévention des catastrophes et à laréduction de leurs effets dévastateurs ».

M. LEE JU HO, Ministre de l'éducation, de la science et de la technologie de la République de Corée, à la

36ème session de la Conférence générale de l'UNESCO.

21

© DR

PROGRAMMESSECTORIELS

Objectif du Secteur des sciences exactes et naturelles :

301 000 000 US$ des É.-U.

Programmes sectoriels :

Science, technologie, ingénierie et innovation au service du développement

Rôle des femmes dans la science et l'ingénierie

Océans et zones côtières : services scientifiques et développement des capacités

L'eau, source de vie

Biodiversité, services écosystémiques et sciences de la terre

Préparation aux catastrophes et atténuation de leurs effets

Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur des sciences exactes et naturelles :

Contribution de l'UNESCO à la Stratégie de Maurice pour les petits États insulaires en

développement

Contribution de l'UNESCO à l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation de

ses effets

Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.

120 000 000

80 000 000

100 000 000

60 000 000

40 000 000

20 000 000

24 m

15 m 15 m

33 m 33 m

55 m

101 m

0

25 m

22

Science, technologie, ingénierie et

innovation au service du développement

L’UNESCO travaille de concert avec les réseaux

scientifiques et toute une série de partenaires en

vue d’aider les États membres à se développer de

manière durable en encourageant en amont

l’analyse et la formulation de politiques sur la

science, la technologie et l’innovation, ainsi que le

développement des capacités et l’éducation en

matière de science et d’ingénierie. Elle s’emploie

notamment à promouvoir les technologies vertes

telles que les énergies renouvelables, la

biotechnologie et la génomique, qui nécessitent

toutes une base scientifique solide et promettent

d’être créatrices d’emplois. Les réseaux de l’UNESCO

lui livrent accès à une vaste communauté

scientifique à même d’appuyer les projets.

L’UNESCO veille en particulier à ce que les femmes

et les filles contribuent au développement de la

science et de l’ingénierie et bénéficient de ses

retombées. Les pays les moins avancés sont une

autre cible, pour laquelle sont utilisés des outils

éducatifs novateurs. L’Académie des sciences pour

le monde en développement (TWAS) et le Centre

international Abdus Salam de physique théorique

(CIPT) participent également à la promotion de la

“coopération Sud-Sud”.

Rôle des femmes dans la science et

l’ingénierie

La prise en compte systématique de la

problématique hommes-femmes dans le domaine

de la science et de l’ingénierie exige notamment

l’adoption, au cœur de toutes les activités

scientifiques, d’une approche attentive aux

problèmes des femmes et à l’objectif de l’égalité des

. L’idée fondamentale est que les politiques de

la science sont affaire d’impulsion et de volonté de

faire évoluer les structures et les cultures plus que

de législation et de réglementation. De plus, il

importe de renforcer l’inclusion et le rôle des

femmes dans la science et l’ingénierie, en

promouvant les femmes scientifiques et

notamment celles qui peuvent servir de modèles,

soutenant les jeunes femmes engagées dans une

activité scientifique et reconnaissant l’utilité des

connaissances des femmes autochtones.

Océans et zones côtières : services

scientifiques et développement des

capacités

L’UNESCO concentrera son action sur quatre

domaines :

■ Mise sur pied de systèmes d’alerte rapide et

renforcement de la préparation aux tsunamis et

autres risques liés au niveau des mers ;

■ Systèmes d’observation des océans et

océanographie, et mesures d’adaptation des

zones côtières, une attention particulière étant

accordée aux effets du changement climatique et

à l’élévation du niveau des mers ;

■ Recherches océanographiques axées sur la

protection de la biodiversité et des écosystèmes

côtiers et océaniques ;

■ Coopération régionale pour la gestion des zones

côtières et marines.

L’UNESCO s’emploie également à accroître la

visibilité et le champ d’action de la Commission

océanographique intergouvernementale (COI) en

mettant à profit l’avantage comparatif dont jouit

celle-ci en tant que principal organisme des Nations

Unies dans les domaines des systèmes d’alerte

précoce aux tsunamis, des systèmes d’observation

des océans, y compris le suivi du niveau des mers,

des relations entre les océans et le climat, et de

l’échange international de données et

d’informations océanographiques.

Une partie des activités menées avec l’appui de

financements extérieurs auront une portée

mondiale, mais une attention accrue sera

néanmoins portée à l’Afrique, à l’Asie et au

Pacifique, à l’Amérique latine, aux Caraïbes et aux

États arabes.

Le Campus virtuel africain © UNESCO /Serge Daniel 2005

Zone protégée des îles Phoenix. © Cat Halloway

© UNESCO

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L’eau, source de vie

Le besoin d’eau douce n’a jamais été aussi grand. Le

changement climatique affectera la majorité de la

population du globe sous la forme de problèmes

liés à l’eau, entraînant des catastrophes de plus en

plus fréquentes. Les conflits liés à l’eau sont

également le reflet de processus planétaires tels

que la croissance démographique et la modification

des habitudes de consommation, facteurs qui iront

en s’exacerbant à l’intérieur des pays et dans les

relations entre pays. Les programmes de l’UNESCO

dans le domaine de l’eau ont pour objet de :

■ Promouvoir et piloter la recherche hydrologique

internationale ;

■ Faciliter la coopération, l’éducation et le

développement des capacités;

■ Améliorer la gouvernance de la gestion des

ressources en eau, y compris des eaux communes,

des phénomènes hydrologiques extrêmes

(inondations et sécheresses), des ressources en

eaux souterraines, de l’eau en milieu urbain et de

la résolution des conflits liés à l’eau.

Ces efforts visent à contribuer à la réalisation des

Objectifs du Millénaire pour le développement,

définis par les Nations Unies en ce qui concerne la

gestion durable de l’environnement,

l’approvisionnement en eau, l’assainissement, la

sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.

L’approche très large de l’UNESCO face à la question

de l’eau, et l’étendue de ses réseaux, en particulier

les réseaux intergouvernementaux, et celui que

forment les centres qui lui sont associés, font la

force de ses programmes dans ce domaine.

L’UNESCO s’attache en particulier à faire de la

gestion des eaux transfrontalières un facteur de

paix. Le travail du Programme hydrologique

international et du Programme d’évaluation

mondiale des ressources en eau de l’ONU, dont

l’UNESCO héberge le Secrétariat, ainsi que de

l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à

l’eau, se rattache également à ce domaine d’action.

Biodiversité, services écosystémiques et

sciences de la terre

Les Nations Unies ont proclamé la période 2011-2020

« Décennie pour la diversité biologique » en vue de

mieux sensibiliser les esprits à la perte de diversité et

de les mobiliser afin d’en ralentir les effets. Pour

comprendre quelles espèces sont en voie de

disparition, où et à quel rythme, il est indispensable

de disposer d’un tableau de la situation fondé sur les

connaissances les plus récentes. C’est pourquoi le

travail de l’UNESCO visant à faciliter l’identification, la

cartographie et l’évaluation de ces phénomènes est

fondamental. C’est pourquoi il est également

nécessaire de développer les capacités dans le

domaine des sciences de la vie, en particulier dans les

pays caractérisés par un environnement d’une

extrême diversité, dont la plupart sont aussi des pays

en développement.

L’UNESCO a lancé l’Initiative sur la diversité biologique

afin de relever ce défi dans une perspective

multidisciplinaire, le problème n’étant pas de nature

exclusivement scientifique. Les propositions de

projets visent aussi à améliorer les capacités de mener

à bien des évaluations régionales de la biodiversité et

à tisser des liens entre la communauté scientifique et

les décideurs.

La juste prise en compte de la valeur des services

écosystémiques dans la sphère économique est une

autre façon de rendre le développement plus durable.

Projet “Gestion durable desterres arides marginales”(SUMAMAD, phase II),soutenu par leGouvernement flamand(Belgique). © UNESCO/Thomas Schaaf

Un jeune résident du campde Maslakh, Hérat(Afghanistan) boit de l’eau àune pompe.© UN Photo/Eskinder Debebe

Le Programme sur l’Homme et la biosphère est axé

sur l’utilisation des réserves de biosphère pour

promouvoir le développement durable et s’intéresse

aux moyens de préserver la biodiversité. Chaque

réseau régional rattaché au Réseau mondial des

réserves de biosphère a formulé ses propres

propositions à la lumière des priorités régionales. Les

programmes de l’UNESCO permettent de s’assurer

que les enseignements tirés dans certaines réserves

de biosphère seront utiles dans d’autres régions

confrontées à des problèmes similaires.

Les pays en développement membres de l’UNESCO

ont besoin d’améliorer leurs capacités internes

d’identifier leurs richesses minérales et de les

exploiter pour stimuler leur propre développement.

Cela passe par un travail de vulgarisation,

d’éducation et de développement des capacités.

C’est pourquoi l’UNESCO est le fer de lance d’une

initiative d’éducation aux sciences de la terre, qui a

été lancée en Afrique, mais pourra être étendue à

d’autres régions. L’initiative des géoparcs aide à

déterminer la valeur économique des ressources

géologiques locales et éveille ainsi l’intérêt pour les

économies locales durables.

Préparation aux catastrophes et

atténuation de leurs effets

Nous nous devons d’œuvrer sans relâche pour

éduquer le public et les décideurs avant que des

catastrophes naturelles ne frappent. Pourtant, c’est

souvent après une catastrophe majeure qu’il est le

plus aisé de lancer le processus d’apprentissage dans

les États membres. Relèvent de ce thème les risques

naturels d’origine terrestre comme les séismes, les

éruptions volcaniques, les glissements de terrain et

les feux de forêt, ainsi que les risques liés à l’eau, dont

Projet pour la protection desOrang-outan à GunungLeuser financé par l’Espagneet mis en œuvre parl’UNESCO © UNESCO /Jakarta , A.Acha

Visite officielle d’Irina Bokovaen Haïti. © UNESCO/FW Russell-

Rivoallan

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certains pourraient être directement modifiés par le

changement climatique. Plusieurs centres et

plateformes de discussion de l’UNESCO sont

consacrés à de tels risques, notamment le Centre

international sur les risques liés à l’eau et leur gestion,

l’Initiative internationale sur les inondations, la

Plateforme internationale pour la réduction des

catastrophes sismiques et le Consortium international

sur les glissements de terrain. Les réseaux mondiaux

du Programme hydrologique international s’occupent

des risques liés à l’eau à l’échelle d’une région ou d’un

bassin hydrographique.

26

Contribution de l’UNESCO à l’adaptation au

changement climatique et à l’atténuation

de ses effets

Pour trouver des solutions qui permettent de s’adapter

aux effets du changement climatique et à l’évolution

des phénomènes extrêmes, il faut des approches

alliant une démarche scientifique saine et dénuée de

préjugés et la prise en compte des facteurs

environnementaux, économiques, sociaux et culturels,

ainsi que des attitudes et des comportements. Étant

donné que tous les secteurs de l’Organisation

contribuent à cette approche, l’UNESCO offre un forum

unique pour réfléchir à l’adaptation au changement

climatique et à la réduction des vulnérabilités. Ces

activités s’inscrivent dans la stratégie des Nations Unies

“Action face au changement climatique”. Le travail

mené par l’UNESCO dans le cadre de l’initiative “Unité

d’action de l’ONU” se concentre sur l’Afrique et les

petits États insulaires en développement, qui subiront

les effets du changement climatique plus fortement

que d’autres régions.

PROGRAMMES INTERDISCIPLINAIRES

© DR

Gestion durable des terresarides marginales(SUMAMAD)© UNESCO/Thomas Schaaf

Contribution de l’UNESCO à la Stratégie

de Maurice pour les petits États insulaires

en développement

Outre la contribution de l’UNESCO à la mise en

œuvre de la Stratégie de Maurice, ce thème

comprend également d’autres activités de longue

haleine en faveur des petits États insulaires, qui

portent sur le changement climatique, la

préparation aux catastrophes, la culture et le

tourisme, l’éducation et le renforcement des

capacités, l’information et les connaissances, les

ressources naturelles, la santé et la science et la

technologie.

Ces questions sont plus particulièrement traitées

dans le cadre de divers programmes de l’UNESCO,

parmi lesquels le projet “Vision des jeunes sur la vie

dans les îles”, le Forum mondial “En première ligne

face au changement climatique” et le Programme

Sandwatch, qui ont pris de l’ampleur grâce au

concours de partenaires extérieurs.

27

Exemple de résultats concrets de projets soutenus par les donateurs et

partenaires de l'UNESCO :

Soutenu par le

Gouvernement flamand,

le projet Réseau de

données et d’informations

océanographiques pour l’Afrique

(ODINAFRICA) regroupe plus de 40

établissements de recherche marine de

25 pays d’Afrique (Afrique du Sud,

Algérie, Angola, Bénin, Cameroun,

Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte,

Gabon, Ghana, Guinée, Kenya,

Madagascar, Mauritanie, Maurice,

Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria,

République-Unie de Tanzanie, Sénégal,

Seychelles, Togo et Tunisie).

Le projet phare du

programme MAB de

l’UNESCO sur les terres

arides et la désertification s’intitule

Gestion durable des terres arides

marginales (SUMAMAD).

Ce projet vise à étudier la gestion et la

conservation durables des terres arides

marginales en Afrique, dans les États

arabes, en Asie et en Amérique latine.

Des méthodologies harmonisées ont

été utilisées pour 9 études portant sur

des sites sélectionnés, ce qui permet de

comparer les résultats et de partager les

connaissances. Au cours de la deuxième

phase (qui a débuté en 2009), des

scientifiques de Belgique, Bolivie,

Burkina Faso, Chine, Égypte, Inde, R. I.

d’Iran, Jordanie, Pakistan et Tunisie

mènent des recherches en

collaboration sur les terres arides en

vue de lutter contre la désertification.

L’initiative Sandwatch

L’initiative Sandwatch

(www.sandwatch.org) a été lancée en

1999 par les Secteurs des sciences

exactes et naturelles et de l’éducation

de l’UNESCO. Soutenu depuis 2008 par

le Gouvernement danois, Sandwatch

offre un cadre pour une évaluation

critique, par les enfants, les jeunes et les

adultes des écoles et des communautés

locales, travaillant ensemble, des

problèmes et conflits affectant leur

environnement côtier. Elle encourage

l’élaboration de démarches durables

face à ces défis, tout en stimulant les

mesures locales d’adaptation au

changement climatique. Sandwatch

opère aujourd’hui dans plus de 50 pays

dans le monde – dont la moitié sont des

Petits États insulaires en

développement (PIED). En 2010-2011,

l’UNESCO a publié en anglais et en

français une nouvelle édition révisée du

manuel Sandwatch : s’adapter au

changement climatique et éduquer pour

le développement durable. Des éditions

en espagnol et en portugais suivront en

2012. Parmi les activités en cours de

Sandwatch figurent la création d’une

base de données normalisées

accessible en ligne sur les observations

et les mesures des changements

touchant le littoral et les plages,

l’organisation à l’échelon national et

régional d’ateliers de formation

interactive sur site, et l’intégration de la

méthodologie et des contenus conçus

par Sandwatch dans les programmes

d’études nationaux.

© Traveller

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3 Sciences sociales et humaines

Portraits d’hommes etde femmes berbères,

Tunisie© UNESCO/Felipe

Alcoceba

« Le XXe siècle a été un siècle d'affrontements. Le monde est resté divisé. Faisons en sorteque le XXIe siècle soit un siècle de collaboration. Cela contribuera à créer un monde uni.Tel est le changement que nous appelons de nos vœux. Tel est le changement que nousvoulons voir advenir. Que l'UNESCO soit à l'avant-garde de ce changement. »

M. SHRI KAPIL SIBAL, Ministre du développement des ressources humaines de l'Inde, à la 36ème session de la

Conférence générale de l'UNESCO.

28

Défis éthiques

Les activités visant à identifier, analyser et relever les

défis bioéthiques seront intensifiées grâce à des

appuis extrabudgétaires dans trois grands

domaines, à savoir le renforcement des capacités en

matière de bioéthique, les défis éthiques liés à la

convergence des technologies et la lutte contre le

dopage et la défense des valeurs sportives.

Renforcement des capacités en matière de

bioéthique

Les États membres de l’UNESCO ont approuvé la

création et le financement de comités d’éthique

indépendants, multidisciplinaires et pluralistes, et

fournissent pendant trois ans une aide destinée à

en renforcer les capacités dans tous les domaines.

Les comités qui seront créés à l’issue de ce projet

auront bénéficié de trois modules de formation

distincts, établi des relations de partenariat avec un

comité permanent et acquis la capacité d’exécuter

leur mandat de manière indépendante. Pour

renforcer et améliorer le soutien aux comités de

bioéthique, il serait nécessaire de recourir aux

nouvelles technologies de l’information et à des

outils d’apprentissage à distance tels que

transmissions sur le Web et téléconférences

garantissant une diffusion de l’information plus

large et plus efficace.

PROGRAMMESSECTORIELS

Objectif du Secteur des sciences sociales et humaines : 21 000 000 US$

Sectoral Programmes:

Défis éthiques

Promotion des politiques d'inclusion sociale

Dimensions sociales des changements de l'environnement planétaire

Innovation sociale conduite par les jeunes

Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP

5 000 000

4 000 000

7 000 000

6 000 000

3 000 000

2 000 000

1 000 000

0

7 m7 m

4 m

3 m

29

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Défis éthiques liés à la convergence des

technologies

La convergence potentielle des nanotechnologies,

des biotechnologies, des technologies de

l’information et des sciences de la cognition

apparaît depuis plusieurs années comme

susceptible de créer des défis éthiques sans

précédent, qu’il s’agisse des concepts

fondamentaux ou de la réglementation relative à la

santé, à la sécurité et à la consommation. Faisant

fond sur les travaux antérieurs de la Commission

mondiale d’éthique des connaissances scientifiques

et des technologies (COMEST) sur les défis éthiques

créés par les nanotechnologies, l’UNESCO

s’emploiera à cerner les grands enjeux éthiques, à

concevoir de possibles mécanismes pour y faire face

et à promouvoir les actions de sensibilisation et

d’éducation.

Afin de renforcer les activités inscrites au

programme ordinaire, des financements

supplémentaires seront nécessaires pour permettre

la consultation de toutes les parties prenantes,

compte tenu en particulier de la nécessité de

réduire le nouveau “nanofossé” en matière de

recherche et de développement, et de soutenir la

participation de l’UNESCO à des initiatives de

gouvernance aux côtés d’autres organismes des

Nations Unies et d’acteurs institutionnels majeurs

tels que l’Organisation de coopération et de

développement économiques (OCDE) et la

Commission européenne.

Lutte contre le dopage et défense des valeurs

sportives

Au titre de la Convention internationale contre le

dopage dans le sport, l’UNESCO continuera de

s’appuyer sur ses activités ayant fait leurs preuves

pour aider en particulier les pays les moins avancés

et les petits États insulaires en développement, à

mettre en œuvre des programmes anti-dopage en

leur accordant un soutien financier dans le cadre du

Fonds pour l’élimination du dopage dans le sport.

Les activités porteront également sur l’éducation et

la sensibilisation des jeunes et autres groupes

cibles. Des projets pourraient notamment porter sur

l’élaboration d’outils d’apprentissage interactifs

pour les jeunes, ainsi que des campagnes de

sensibilisation multimédia et des activités visant à

appuyer des manifestations sportives

internationales.

Promotion des politiques d’inclusion

sociale

Les récentes crises financières et économiques

mondiales, les troubles régionaux, et la pauvreté

urbaine galopante dans les mégalopoles ont fait de

l’inclusion sociale un besoin impératif. Les

politiques doivent reposer sur les droits de l’homme

et les libertés fondamentales, ainsi que sur les

principes d’égalité et d’équité.

L’inclusion sociale est fondée sur les notions

d’appartenance, d’acceptation et de

reconnaissance, et implique la pleine participation

aux institutions économiques, sociales, culturelles

© Shariff Che'Lah

© Cybrain

30

31

et politiques. Elle suppose aussi la reconnaissance

et la mise en valeur de la diversité. La diversité et

l’inclusion sociale influent sur la manière dont les

programmes et les services sont mis en oeuvre pour

répondre à un large éventail de besoins. De ce fait,

les concepts de diversité et d’inclusion sociale sont

des éléments essentiels de l’évaluation des

programmes pour les organismes publics et

communautaires.

Il existe une forte corrélation entre l’inclusion

sociale et la durabilité de la croissance économique

et du développement. L’UNESCO dispose des outils

pour mettre au point des critères de référence et

des indicateurs et déterminer quelles sont les

politiques d’inclusion sociale qui portent leurs fruits.

C’est pourquoi, pour promouvoir des politiques

propices à l’inclusion sociale, l’UNESCO s’attachera à

définir une approche systématique du suivi, de

l’évaluation et de l’étalonnage des politiques

d’inclusion sociale, en réfléchissant notamment à la

faisabilité d’un instrument d’évaluation qualitative.

Les progrès dans la mise en œuvre de telles

politiques seraient mesurés au succès plus ou moins

grands avec lequel ces politiques intègrent une

approche fondée sur les droits de l’homme et

relèvent les défis sociétaux contraires à la

démocratie, par exemple en luttant contre la

discrimination, en assurant l’équité entre les ,

la prévention de la violence et l’intégration des

segments les plus vulnérable de la société, et en

promouvant des pratiques démocratique.

Les soutiens des donateurs et partenaires

permettraient de renforcer le programme dans les

domaines suivants :

Évaluation des politiques d’inclusion sociale

L’objectif central serait de mettre au point un indice

ou des outils d’évaluation des politiques fondés sur

des indicateurs de l’impact des politiques

d’inclusion sociale. Cela permettrait de cerner plus

facilement les lacunes dans les politiques nationales

conçues pour promouvoir une société inclusive et

de mettre en avant les meilleures pratiques propres

à inspirer des améliorations. Un tel indice

complèterait ceux qui existent déjà, notamment

l’Indice de développement humain.

Renforcement des capacités nationales en

sciences sociales aux fins du développement

Il s’agit d’examiner et d’améliorer les capacités

nationales dans le domaine des sciences sociales

pour permettre la formulation de politiques de

2ème Marché international de l’art traditionnel de Santa Fé,. 9 et10 juillet 2005. Ousmane Papa Macina, Mali. © UNESCO/Marc Romanelli

Enfants devant leur classe dans un centre d’apprentissage « Unique Child learning », Mirmur-Dhaka, Bangladesh© UNESCO/GMR Akash

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meilleure qualité. Ces efforts pourraient porter, entre

autres, sur la participation des jeunes, l’égalité des

, les populations autochtones, les personnes

handicapées, l’intégration des migrants et les

politiques de lutte contre la discrimination, le

racisme et la xénophobie.

Des universités d’été pourraient être organisées dans

le cadre du Programme Gestion des transformations

sociales (MOST) de l’UNESCO, qui vise à promouvoir

la recherche en sciences sociales, à l’intention des

jeunes espoirs de la recherche en sciences sociales

des pays en développement. Dans ce même cadre, il

conviendrait de perfectionner les outils en ligne

propres à faciliter la diffusion et l’accès aux données

des sciences sociales afin de favoriser l’élaboration

des politiques sociales.

Renforcement des politiques et programmes de

promotion des droits de l’homme et de lutte

contre la discrimination

Des activités susceptibles d’être financées par les

partenaires de l’UNESCO seront proposées en vue de

promouvoir l’intégration des groupes de population

victimes de discrimination, dont les migrants et les

personnes vivant avec le VIH et le SIDA. On

accordera une attention particulière aux aspects de

la marginalisation et de l’exclusion qui touchent plus

spécialement les femmes, ainsi que les jeunes.

L’intégration sociale en milieu urbain et le rôle des

municipalités sont des sujets particulièrement

pertinents. Les projets s’appuieront sur les résultats

de recherches de haut niveau, à travers en particulier

la collecte et le partage de données fiables, ainsi que

la compilation et l’échange de bonnes pratiques et

d’enseignements tirés de l’expérience dans tous les

domaines touchant à l’inclusion sociale.

Les actions de l’UNESCO viseront à renforcer les

capacités des groupes victimes de la discrimination

et de l’exclusion afin qu’ils puissent mieux faire valoir

leurs droits et participer utilement à la prise de

décision. Dans le même temps, les capacités des

décideurs clés seront également renforcées de telle

sorte qu’ils prennent en considération les points de

vue des groupes victimes de discrimination.

La Coalition internationale des villes contre le

racisme offre un cadre idéal pour concevoir des

activités pertinentes, financées par les villes

participant à cette initiative et d’autres parties

prenantes. Ces activités déboucheront sur des

réalisations pratiques telles que kits d’information,

guides et fiches de synthèse.

Droits des femmes après un conflit ou une

catastrophe, et prévention de la violence à

l’encontre des femmes

Les activités extrabudgétaires proposées ont pour

objet d’aider les femmes à jouer leur rôle d’agents

du progrès dans les sociétés qui ont été frappées par

un conflit ou une catastrophe, et de promouvoir la

lutte contre la violence dont sont victimes les

femmes. À cette fin, elles viseraient à renforcer la

capacité des organisations de la société civile, et en

particulier des associations féminines, de participer à

la prise de décision, et à sensibiliser l’opinion aux

droits des femmes. Des activités conçues pour

promouvoir l’éducation des filles dans les situations

de post-conflit et de post-catastrophe seraient

menées à cet effet en collaboration avec d’autres

composantes de l’UNESCO.

Le Secteur travaillera avec toutes les parties

prenantes, y compris les autorités nationales,

© Bartosz Hadyniak

genres

33

régionales et municipales, les chercheurs et les

organisations de la société civile en vue de proposer

des stratégies et des politiques nouvelles en

matière de prévention de la violence à l’encontre

des femmes. De telles stratégies et approches à

long terme s’attacheraient notamment à associer

les hommes à la prévention de la violence et à

œuvrer aux côtés des leaders sociaux et culturels,

des associations de femmes et de jeunes, ainsi que

des responsables politiques pour faire mieux

prendre conscience de la violence à l’encontre des

femmes et mettre en œuvre des programmes visant

à la prévenir.

Promotion du sport comme catalyseur

des transformations sociales

Le potentiel socio-économique du sport et de

l’éducation physique est de mieux en mieux

reconnu partout dans le monde ; des efforts

considérables sont toutefois nécessaires pour que

ce constat soit systématiquement pris en compte

dans toutes les politiques et tous les programmes,

sur la base de cadres régionaux tels que le Cadre de

politique sportive pour 2008-2018 de l’Union

africaine et la Déclaration de Madrid adoptée par

l’Union européenne.

L’UNESCO propose des projets susceptibles de tirer

le maximum du potentiel du sport dans le

développement social et économique, en

partenariat avec les gouvernements, les fédérations

sportives internationales, les organisations non

gouvernementales et les établissements

d’enseignement et de recherche. Les objectifs

principaux seront d’augmenter la prise de

conscience du pouvoir du sport et de ses

potentialités économiques. L’UNESCO s’efforcerait

aussi de mettre à profit les grandes manifestations

sportives internationales.

Dimensions sociales des changements de

l’environnement planétaires

Ce programme approfondira notre compréhension

des dimensions relevant des sciences humaines et

sociales de phénomènes tels que le changement

climatique, la perte de biodiversité et la pénurie

d’eau douce (à travers, par exemple, leur impact sur

la migration). Les efforts viseront à clarifier les

fondements éthiques de notre réponse au

changement climatique, à éclairer le débat sur les

politiques et à étendre ces réflexions à l’élaboration

d’un cadre général d’éthique du développement

durable.

Au nombre de nos partenaires actuels figurent le

Conseil international des sciences sociales (CISS),

l’initiative de Recherche sur les systèmes terrestres

au service du développement durable, des

organismes des Nations Unies, dont l’Équipe

spéciale sur les dimensions sociales du changement

climatique et le Groupe mondial sur la migration, et

des donateurs bilatéraux. Les activités viseront à

préciser l’agenda international, en particulier de la

Conférence des Parties à la Convention-cadre des

Nations Unies sur les changements climatiques

(CCNUCC COP) et du processus Rio+20 sur le

développement durable, en vue de concentrer tous

les efforts sur les dimensions sociales des enjeux

environnementaux.

Des fonds extrabudgétaires permettraient de

soutenir le programme dans deux grands domaines :

© Galina Barskaya

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Clôture du Forum des jeunesUNESCO 2011 avec lesdrapeaux Goi Peace © UNESCO /Rajneesh

Bhandari

Forum mondial des sciences sociales et Rapport

mondial sur les sciences sociales

En liaison avec le Conseil international des sciences

sociales (CISS), l’édition 2012 du Forum mondial des

sciences sociales offrira une occasion décisive de

déterminer les priorités intellectuelles en matière de

changements de l’environnement planétaire dans la

perspective d’un cadre d’éthique du

développement durable, d’identifier les lacunes

dans les connaissance et de réaliser une

cartographie des politiques pertinentes. Si l’on veut

que le Forum ait l’ampleur et la portée

indispensables, et mette à profit le succès du Forum

de 2009, des ressources seront nécessaires pour

financer un débat de haut niveau sur les politiques,

ainsi qu’un certain nombre de séances de fond. Le

Forum comptera parmi les processus qui aboutiront

à la publication de l’édition 2013 du Rapport

mondial sur les sciences sociales, lequel sera

consacrée aux changements de l’environnement

planétaire et constituera une réalisation phare dans

ce domaine, dans le cadre de l’exécution du

programme ordinaire. L’expérience acquise lors de

la publication, couronnée de succès, de l’édition

34

2010 du Rapport indique que l’UNESCO et le CISS

Sciences sociales devront faire un effort majeur de

collecte de fonds pour financer le travail de

rédaction et de publication.

Aide à la formulation des politiques nationales

Les idées conçues dans le cadre du programme,

basé sur la confluence de l’éthique et des sciences

sociales, devront se concrétiser par des politiques

dans les domaines où elles peuvent avoir un effet

décisif, en particulier à l’échelon national. Il faudra

mobiliser des ressources pour aider les États

membres dans la formulation de politiques

nationales permettant de faire face aux

changements de l’environnement et de promouvoir

un développement durable ancré dans les réalités

sociales.

L’aide à fournir consistera notamment à réaliser des

études de fond et à mettre au point des guides

méthodologiques et autres outils pratiques, et à en

soutenir le déploiement dans au moins un groupe

de sites pilotes sélectionnés à cette fin.

Innovation sociale induite par les jeunes

Les jeunes, dont le nombre dépasse 1,2 milliard,

représentent un véritable atout pour le

développement. Convenablement organisés et

appuyés, ils peuvent contribuer à assurer la paix, la

stabilité politique, la cohésion sociale et la prospérité

économique en s’engageant dans des actions

communautaires et en concevant des réponses

novatrices aux grands problèmes qui les affectent.

Des engagements et des investissements renforcés

en faveur du développement de la jeunesse sont

indispensables pour mettre un terme aux

comportements à risque, en particulier la violence.

■ À cet égard, l’un des grands projets de l’UNESCO

est la mise en oeuvre de sa Stratégie pour la

jeunesse africaine (2009-2013), en étroite

collaboration avec les États membres africains, la

Commission de l’Union africaine et des

partenaires de premier plan.

La Stratégie vise à mobiliser des partenaires à

l’appui de trois objectifs étroitement liés :

■ Les données dont on dispose actuellement sur la

jeunesse africaine étant limitées, la Stratégie

comprend donc des initiatives visant à faciliter la

collecte et la diffusion de données

sociodémographiques, de normes, de données

d’expérience, de pratiques et d’expertise

technique sur les jeunes d’Afrique.

■ Le deuxième objectif est de mettre au point des

politiques répondant de manière efficace aux

problèmes des jeunes, conformément à la Charte

africaine de la jeunesse, et corrigeant les lacunes

mises en évidence par la recherche. Des initiatives

particulières comprennent l’examen des

politiques nationales et des programmes de

coopération technique aux fins de l’élaboration

de politiques, auxquels sont associés les

chercheurs, la société civile et les jeunes.

■ Parallèlement au travail de recherche et de

formulation des politiques, le troisième objectif

consiste à donner aux jeunes les capacités et les

opportunités dont ils ont besoin pour participer

de manière constructive à la prise de décision et

au développement de leurs communautés. Les

projets viseront à offrir aux jeunes des possibilités

de s’engager en faveur du développement de leur

pays et de leur communauté, de la paix et de la

non-violence, en exploitant leur énergie, leurs

facultés d’innovation et leur dynamisme.

2ème Marché international del’art traditionnel de Santa Fé,.9 et 10 juillet 2005.© UNESCO/Marc Romanelli

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Le Forum des jeunes de l’UNESCO occupera une

place centrale dans cet effort. L’UNESCO se

concentrera aussi sur le rôle des jeunes dans les

situations de post-conflit et de post-catastrophe, et

dans les processus de réconciliation et de transition

vers la démocratie. Un soutien sera apporté à des

projets de développement de la jeunesse et de

prévention de la violence en Amérique centrale et

dans la région des Grands Lacs en Afrique centrale

et orientale, basée sur l’expérience accumulée par

l’UNESCO à ce jour. La création d’entreprises sociales

par des jeunes, en particulier en Afrique, sera

considérée comme un moyen de renforcer

l’acquisition de compétences utiles sur le marché de

l’emploi, de combattre le chômage des jeunes et de

permettre à ces derniers de contribuer à la vie de

leurs sociétés.

L’UNESCO explorera les possibilités de lancer un

rapport mondial de suivi sur la jeunesse, d’appuyer

les programmes de recherche sur les jeunes et de

promouvoir les échanges et le partage des

connaissances dans les nouveaux médias et les

réseaux sociaux en ligne. Elle mettra en outre à

profit le pouvoir du sport comme moyen de

mobiliser les jeunes et de leur offrir de plus amples

opportunités de se développer et de s’intégrer.

EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

36

© Gianni

Au Brésil, le programme Criança

Esperança est mis en œuvre en

coopération avec le réseau

d'Amérique latine Globo TV. Lors de

son 25ème anniversaire, celui-ci a

collecté 13 millions de réaux

brésiliens (8 millions de dollars des É.-

U.), qui ont été investis dans 64

projets sociaux dans les cinq régions

du pays, pour le bénéfice de plus de

33 000 enfants et adolescents.

En partenariat avec FC Barcelona,

l’UNESCO a lancé une campagne

antiracisme d’une durée d’un an sur le

thème “Mettre le racisme hors-jeu” à

l’occasion de la célébration de la

Journée internationale pour

l’élimination de la discrimination raciale

en 2010

Plus d’un million de dollars des É.-U.

a été investi dans des projets de lutte

contre le dopage dans le cadre du

Fonds pour l’élimination du dopage

dans le sport

Soixante-trois projets ont bénéficié

d’une aide financière d’un montant

total supérieur à 1 million de dollars au

titre du Fonds pour l’élimination du

dopage dans le sport, depuis la création

de ce dernier en 2008. Au nombre des

projets nationaux figurent des

programmes d’éducation préventive,

l’élaboration de lois anti-dopage, et des

activités contribuant à développer les

capacités de lutte contre le dopage de

pays comptant parmi les moins avancés

ou de pays à faible revenu. Trois projets

régionaux, auxquels participent des

pays de l’océan Indien, de l’Amérique

centrale et du Pacifique ont également

reçu un soutien de l’UNESCO. Un

descriptif de chaque projet peut être

consulté à l’adresse suivante :

http://www.unesco.org/new/fr/social-

and-human-sciences/themes/sport/ant

i-doping/fund-for-the-elimination-of-

doping-in-sport/projects/.

L’UNESCO fournit également un soutien

financier aux gouvernements pour les

aider à élaborer ou mettre en œuvre

des programmes anti-dopage efficaces

conformément à la Convention

internationale contre le dopage dans le

sport.

4 Culture

37

Centre du PatrimoineMondial/projet de ParcNational marin du Banc

d'Arguin, Mauritanie© Antonio Araujo

« Cette Déclaration témoigne de notre conviction que le multiculturalisme sera uneforce motrice au XXIème siècle, une force créatrice bénéfique qui changera et façonnerale système international. C'est pourquoi mes concitoyens indonésiens sont très fiers dece que, ces dernières années, l'UNESCO a officiellement consacré plusieurs des icônes dela culture indonésienne, à savoir le keris, le wayang, le batik et l'angklung, en lesinscrivant sur la « Liste représentative du patrimoine culturel immatériel » du mondeaprès avoir également désigné comme éléments du « patrimoine culturel mondial » legrand temple de Borobudur, les temples de l'ensemble de Prambanan et le Site despremiers hommes de Sangiran. Par mon intermédiaire, les Indonésiens voudraient direà l'UNESCO un grand merci du fond du cœur ».

M. SUSILO BAMBANG YUDHOYONO, Président de la République de l’Indonésie lors des célébrations du

10ème anniversaire de la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle, à Paris le 2

novembre 2011.

38

Objectif du secteur de la culture : 136 000 000 US$ des É.-U.

Programmes sectoriels :

Rôle de la culture dans les politiques et les programmes de développement

Protection, conservation et sauvegarde du patrimoine culturel

Diversité des expressions culturelles

Dialogue entre les cultures

Source: : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP

50 000 000

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80 000 000

70 000 000

90 000 000

60 000 000

35 000 000

20 000 000

10 000 000

0

8 m

85 m

19 m

24 m

PROGRAMMESSECTORIELS :

Seul organisme des Nations Unies expressément

mandaté dans le domaine de la culture, l’UNESCO

complète son travail normatif à l’échelle mondiale

par une action menée au niveau des pays. Elle

s’attache à intervenir en amont en exerçant ses

cinq grandes fonctions : laboratoire d’idées,

organe normatif, centre d’échange d’informations,

agent de renforcement des capacités et catalyseur

de la coopération internationale.

Rôle de la culture dans les politiques et

programmes de développement

Les financements extrabudgétaires aideront

l’UNESCO à démontrer la valeur de la culture au

service du développement en lançant un certain

nombre d’activités ciblées. L’UNESCO continuera de

promouvoir le rôle de la culture dans la réalisation

des objectifs de développement convenus au niveau

international, notamment les Objectifs du Millénaire

pour le développement. À cette fin, elle s’emploiera à

réunir de meilleures données factuelles sur l’impact

de la culture. Elle est encouragée dans cette

entreprise par le soutien exprimé par les Nations

Unies, qui ont adopté en septembre 2010 un

document mentionnant l’importance de la culture

pour la réalisation des OMD. Ce document a été suivi

en décembre 2010 par une résolution de l’Assemblée

générale qui réaffirme le rôle de la culture dans le

développement et appelle à l’intégrer dans les

politiques de développement mondiales.

Au niveau des pays, les activités visent à intégrer

systématiquement la culture dans les documents de

stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et

les stratégies conjointes d’assistance, en prêtant

une attention particulière aux pays où a été mis en

route le processus du PNUAD et les pays

nouvellement inclus dans l’opération “Unis dans

l’action”, tout en mettant à profit les instruments

d’évaluation existants (tels que principes directeurs

et outils d’intégration de la culture dans les

politiques de développement) et en appelant

l’attention sur la contribution des conventions sur la

culture adoptées par l’UNESCO au bien-être –

spirituel, économique et social – des communautés

partout dans le monde.

Les fonds disponibles pour ces initiatives, qui

apparaissent de plus en plus comme d’une

importance décisive et qui bénéficient d’un ferme

soutien politique auprès des États membres, sont

très limités. L’UNESCO a donc espoir que des

ressources extrabudgétaires lui permettront de

répondre à ces priorités, et en particulier aux

besoins des communautés locales et autochtones,

des jeunes et des femmes.

Patrimoine mondial

La protection et la conservation des sites naturels et

culturels s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre

de la Convention du patrimoine mondial de 1972.

Outre ses services comme Secrétariat de la

Convention, le Centre UNESCO du patrimoine

mondial est de plus en plus reconnu pour

l’expertise qu’il met à la disposition des États parties

de cet instrument afin de les appuyer dans la

conservation et la gestion de leurs sites du

patrimoine mondial.

Eléphants dans le Bai deDzanga Bai en RépubliqueCentrafricaine© UNESCO/Leila Maziz

L’UNESCO lance les travauxde restauration du tombeaude Al-Askari à Samara, Irak,sérieusement endommagépar une bombe en 2006-2007.© UNESCO

Ce soutien comprend l’assistance technique sur les

questions de conservation – établissement de plans

de gestion, mise en œuvre des activités de

restauration, amélioration de l’efficacité des

méthodes de gestion des sites – mais vise aussi tout

particulièrement à associer les communautés locales

aux activités de conservation. Accroître les

retombées des sites du patrimoine mondial pour ces

communautés est aujourd’hui une stratégie

essentielle qui permet d’améliorer la conservation

tout en contribuant au développement et luttant

contre la pauvreté.

De plus, le Centre du patrimoine mondial aide les

États sous-représentés ou non représentés dans la

Liste du patrimoine mondial à rédiger de nouvelles

propositions d’inscription de façon que la Liste soit

mieux équilibrée et gagne en crédibilité. Il aide aussi à

relever des défis tels que l’augmentation du tourisme,

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de l’urbanisation et du changement climatique, en

vue de réaliser le développement durable.

Bien que vigoureusement soutenues par les États

membres et pleinement conformes aux résultats

escomptés du programme ordinaire, ces activités ne

peuvent être menées à bien avec les seules

ressources limitées du budget ordinaire ou du Fonds

du patrimoine mondial. Les ressources additionnelles

que l’Organisation s’efforce de collecter sous la forme

de fonds extrabudgétaires sont donc essentielles

pour permettre au Centre du patrimoine mondial

d’actualiser sans cesse ses connaissances et ses

compétences spécialisées de manière à fournir aux

États parties des conseils éclairés concernant la

conservation et la gestion de leurs sites du

patrimoine mondial. Les ressources allouées au titre

du CAP sont également indispensables pour que

l’UNESCO puisse intervenir promptement dans les

situations de post-conflit et de post-catastrophe.

Patrimoine culturel immatériel

L’UNESCO remplit aussi les fonctions de Secrétariat

de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine

culturel immatériel. En 2012-2013, tout en

continuant d’encourager la ratification de cette

convention et d’assurer le bon fonctionnement de

ses organes statutaires, elle concentrera son action

sur une stratégie de renforcement des capacités des

États membres en vue d’identifier et de protéger les

éléments du patrimoine culturel immatériel.

Les États parties de la Convention peuvent recevoir

un soutien extrabudgétaire du Fonds du patrimoine

culturel immatériel pour des projets concrets,

concernant en particulier des éléments du

patrimoine qui paraissent nécessiter des mesures de

sauvegarde d’urgence, ainsi que pour leurs efforts

d’inventaire. Le Secrétariat s’attache donc, dans le

cadre du CAP, à aider les États parties à mieux

comprendre les principes énoncés par la Convention

et les obligations que celle-ci leur impose, à mobiliser

les organisations communautaires et la société civile,

et à intégrer la sauvegarde du patrimoine dans leurs

activités de gestion, leurs politiques et leurs plans

relatifs à la culture.

Un effort particulier est fait pour aider les États à tirer

plus efficacement parti des mécanismes de

coopération internationale de la Convention, à

formuler leurs demandes d’assistance internationale

et, à terme, à mettre en œuvre des projets de

sauvegarde qui seront financés par le Fonds du

patrimoine culturel immatériel. Enfin, l’aide fournie

au titre de la stratégie de renforcement des capacités

assurera aussi un accès plus équitable et mieux

équilibré du point de vue géographique à ce fonds.

Promotion de la dansetraditionnelle sur lesitinéraires de tourismeculturel sur l’Ile deMozambique© Lorraine Johnson

Les activités proposées sont conformes aux objectifs

et résultats escomptés du Programme ordinaire mais

ne peuvent être réalisées avec les seules ressources

limitées du budget ordinaire. La Convention a suscité

des attentes accrues de la part des États membres car

elle appelle à fournir des ressources adéquates afin

de répondre à leurs besoins.

Biens culturels immobiliers, patrimoine

subaquatique et lutte contre le trafic illicite

Les objets culturels immobiliers et les musées dans

lesquels ils sont conservés constituent des trésors de

diversité culturelle. En tant que points d’accès au

savoir sur les cultures, les musées ont un rôle essentiel

à jouer, en particulier en Afrique et dans les pays les

moins avancés. Les interventions dans ce domaine

demeureront axées sur le renforcement de la capacité

des musée de conserver et documenter le patrimoine

mobilier, d’éduquer le public et d’optimiser leur

potentiel économique par le tourisme.

Le trafic international illicite de biens culturels ne

cesse de prendre de l’ampleur en dépit des

dispositions adoptées par l’UNESCO et de celles de la

Convention de 1970 concernant les mesures à

prendre pour interdire et empêcher l’importation,

l’exportation et le transfert de propriété illicites des

biens culturels. Des efforts considérables sont

déployés pour accroître la visibilité de la Convention

et renforcer l’arsenal des moyens juridiques et

pratiques mis en œuvre face à cette préoccupation

croissante.

La protection des objets culturel sera également

assurée dans le cadre de la Convention de 1954 (et de

ses deux protocoles) et de la Convention de 2001

(concernant le patrimoine subaquatique), dont on

veillera à encourager la ratification et la mise en

œuvre adéquate, ainsi que de leurs principes, à

l’échelon national. Des efforts particuliers seront faits

pour encourager une plus large ratification de la

Convention de 2001 sur la protection du patrimoine

culturel subaquatique, laquelle vise à mobiliser les

ressources complémentaires requises.

Diversité des expressions culturelles

Dernier instrument normatif en date de l’UNESCO

dans le domaine de la culture, la Convention de 2005

sur la protection et la promotion de la diversité des

expressions culturelles est un traité international

reconnu en matière de gouvernance et de gestion de

la culture au XXIème siècle. Elle vise à faire en sorte que

les artistes, les professionnels de la culture et les

citoyens ordinaires partout dans le monde soient à

même de créer, produire et diffuser toute une

diversité de biens, services et activités culturels, d’en

jouir et d’y avoir accès.

Aide à la conception et au développement de produits:Utilisation de matériaux recyclés (bandes caoutchouc et câblesde cuivre) sur l’ile de Mozambique pour créer des accessoiresde mode. © Magda Van der Vloed

Centre du PatrimoineMondial/projet de ParcNational marin du Bancd'Arguin, Mauritanie© M. Broquere S. Nancy

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Le Secrétariat mettra la Convention en œuvre à tous

les niveaux de gouvernance sur la base des activités

opérationnelles entreprises au cours du précédent

exercice biennal avec le lancement de la phase pilote

du Fonds international pour la diversité culturelle

(FIDC) et la rédaction de principes directeurs. Le FIDC

est entré dans sa phase pilote au début de 2010, et

31 projets de 24 pays en développement ont été

approuvés pour financement en décembre 2010. Un

deuxième appel de fonds a été lancé en 2011. Le

Fonds dépendant entièrement des contributions

volontaires, des efforts particuliers sont faits pour les

accroître et pour mobiliser un soutien additionnel en

vue de la gestion et du suivi des nouveaux projets.

Au cours du présent exercice biennal, on s’attachera

principalement à élaborer et mettre en œuvres des

activités opérationnelles, tout en assurant le bon

fonctionnement des organes statutaires de la

Convention, en encourageant de plus nombreuses

ratifications, en particulier dans les régions sous-

représentées de l’Asie et du Pacifique et des États

arabes, et en faisant mieux connaître la Convention

par une stratégie de communication intégrée. Ces

activités visent à aider les parties de la Convention

qui ont sollicité des services de renforcement des

capacités et des conseils concernant l’application de

la Convention. Ce plan d’action sera mené à bien en

coopération avec les parties prenantes à la

Convention, y compris les acteurs publics, privés et

de la société civile. Un soutien additionnel sous

forme de fonds extrabudgétaires sera nécessaire

pour obtenir les résultats escomptés.

Dialogue entre les cultures

L’action de l’UNESCO dans le domaine du dialogue

interculturel se basera sur les réalisations et initiatives

passées, dont la célébration en 2010 de l’Année

internationale du rapprochement des cultures, et sur

la coopération stratégique avec l’Alliance des

civilisations fondée par les Nations Unies. De

nouvelles approches programmatiques seront

d’autre part mises au point, mettant davantage

l’accent sur l’action opérationnelle.

À cette fin, l’UNESCO lancera une initiative mettant à

profit sa longue expérience de la promotion du

dialogue à travers le patrimoine, qui réunira des

experts pour des activités opérationnelles. La très

large participation des unités hors Siège de l’UNESCO

garantira un impact maximal.

Dans le même temps, deux projets – la série

« Histoire générale » et « la Route de l’esclave » –

seront réorientés selon une approche intersectorielle

afin de produire des résultats concrets. L’apport de

fonds extrabudgétaires sera essentiel, de même que

pour l’élaboration, dans le cadre du Plan Arabia,

d’activités concrètes et ciblées répondant aux défis

de notre temps.

42

Le programme conjoint F-OMD “Fenêtre thématique surla Culture et leDéveloppement” travaille àassurer au Mozambique lapréservation de la traditionChopi Timbila – proclaméchef d’oeuvre du Patrimoineoral et immatériel del’Humanité par l’UNESCO en2005 – dans le district deZavala, à travers lapréservation de l’arbreMwendje, utilisé dans laproduction de Timbila. © Lorraine Johnson (2010)

Ville de Ada , Ghana© UNESCO/Barbara Blanchard

43

EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

À Bamako (Mali), une teinturerie

écoresponsable construite sur les rives

du Niger a donné un emploi à 100

femmes et amélioré sa productivité

grâce au projet "Fleuve Niger" financé

par la Commission européenne (voir

photo de couverture).

Avec l’appui du Japon, de l’Union des

capitales lusophones (UCCLA), de l’IPAD

(Institut portugais pour l’aide et le

développement), du Pays-Bas et de la

Flandre, l’UNESCO a mené à bien en

2010 la première phase de la

réhabilitation de la Forteresse de

San Sebastian, édifice particulièrement

emblématique de l’Île du Mozambique

bâti par les colons portugais au XVIe

siècle et inscrit sur la Liste du

patrimoine mondial. Le travail vise

principalement à consolider la structure

de l’ouvrage pour empêcher toute

nouvelle dégradation et à l’équiper

pour qu’il dispose des services de base.

À ce jour, le projet a créé plus de 100

emplois pour les maçons, artisans et

architectes locaux, et la participation de

la communauté locale s’est révélée

décisive.

Un projet de coopération entre les

équipes de six sites du patrimoine

mondial naturel d’Asie et les

responsables des activités de mécénat

de la société Shell visant à trouver des

solutions pour améliorer leur gestion a

été lancé dans le cadre du programme

Compétences entrepreneuriales pour le

patrimoine mondial établi en

partenariat avec Shell et Earthwatch.

Les sites du patrimoine mondial qui ont

participé à ce projet en 2010 étaient le

Parc national de Manas (Inde), la Baie

d’Ha Long (Viet Nam), le Parc national

du Gunung Mulu (Malaisie), les

Sundarbans (Bangladesh), le Parc

national de Phong Nha-Ke Bang (Viet

Nam) et le parc national des

Sundarbans (Inde).

© UNESCO/C. Darmouni

© M. Broquere S. Nancy

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5 Communication et information

« Ce qui s'est passé dans de nombreux pays de l'Afrique du Nord est une victoire desvaleurs sur lesquelles l'UNESCO a été bâtie. C'est le fruit de la quête de dignité, de justiceet de liberté des populations ».

MME BIRGITTA OHLSSON, Ministre suédoise de la démocratie et des affaires européennes, à la 36ème session

de la Conférence générale de l'UNESCO

© UNESCO/David Stehl

45

PROGRAMMESSECTORIELS

Le Secteur de la communication et de

l’information (CI) a pour mandat de promouvoir la

libre circulation des idées par les mots et par

l’image et de maintenir, accroître et diffuser les

connaissances. Le Secteur joue un rôle central

dans l’édification des “sociétés du savoir” et

l’autonomisation des citoyens afin que ceux-ci

exercent pleinement leurs droits et leurs libertés

fondamentales, et la promotion du

développement, de la démocratie et du dialogue.

La communication et l’information touchent tous les

aspects du développement durable, et intéressent la

totalité des secteurs de l’UNESCO. CI travaille en

étroite collaboration avec les organismes des Nations

Unies, les agences de développement bilatérales et

les organisations non gouvernementales régionales

et internationales à des activités de plaidoyer, de

sensibilisation et de suivi.

L’UNESCO est l’une des principales organisations

s’occupant de coordonner, de faciliter et de mettre en

œuvre les actions définies par le Sommet mondial

sur la société de l’information (SMSI). Le Secteur CI

s’emploie donc à consolider et mettre en œuvre dans

la pratique des sociétés du savoir inclusives,

pluralistes et participatives. Il s’efforce de lancer des

initiatives novatrices en faveur du rapprochement

des cultures. Sa stratégie a donc un caractère

humaniste et éthique, met l’accent sur l’engagement

à l’échelon local, et tient compte des politiques

Objectif du Secteur de la communication et de l'information : 38 130 000 US$ des É.-U.

Sectoral Programmes:

Création d'un environnement favorable pour la liberté d'expression, la liberté de lapresse, et la liberté de l'information

Soutien au développement de médias libres, indépendants et pluralistes

Programme international pour le développement de la communication (PIDC) :projets de médias et initiatives spéciales

Accès à l'information et au savoir

Centres d'excellence pour la formation des journalistes

Médias communautaires

Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur de la communication et de

l'information :

ICTs in education, science and culture

Source: Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.

12 000 000

11.02 m

2.30 m

6.00 m 6.00 m

5.37 m

3.72 m3.72 m

10 000 000

8 000 000

6 000 000

4 000 000

2 000 000

0

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d’intégration des femmes. L’Afrique demeure la

région prioritaire, mais le Secteur mène aussi des

projets financés par les donateurs dans les États

arabes, en Asie, dans le Pacifique, en Amérique latine

et aux Caraïbes.

Le programme extrabudgétaire du Secteur CI

s’articule autour des 7 grands thèmes suivants :

■ Création d’un environnement favorable pour la

liberté d’expression, la liberté de la presse et la

liberté de l’information ;

■ Soutien au développement de médias libres,

indépendants et pluralistes ;

■ Programme international pour le développement

de la communication (PIDC) : projets de médias et

initiatives spéciales ;

■ Accès à l’information et au savoir ;

■ Centres d’excellence pour la formation des

journalistes ;

■ Médias communautaires ;

■ Les technologies de l’information et de la

communication (TIC) dans les domaines de

l’éducation, de la science et de la culture.

Création d’un environnement favorable

pour la liberté d’expression, la liberté de la

presse et la liberté de l’information

La liberté d’expression et la liberté de l’information

sont considérées par les États membres comme les

fondements de quantité de stratégies et de projets

de développement des médias et des TIC, menés en

collaboration avec les associations professionnelles,

les ONG s’occupant de médias, les organismes

régionaux, les donateurs et l’ensemble du système

des Nations Unies. Cette action s’inscrit dans le suivi

du Sommet mondial sur la société de l’information

(SMSI). La sécurité des professionnels des médias

demeure une préoccupation essentielle, et l’UNESCO

est devenue l’un des principaux interlocuteurs des

gouvernements et des associations de journalistes

œuvrant pour plus de sécurité. Parmi les principaux

domaines d’action figurent la Journée internationale

de la liberté de la presse, la couverture des élections

dans les médias, la législation relative aux média, les

lois protégeant la liberté de l’information, et la

sécurité des journalistes.

Soutien au développement de médias

libres, indépendants et pluralistes

L’UNESCO a 30 ans d’expérience dans la promotion

des médias communautaires partout dans le monde.

Ses actions contribuent de manière significative à

autonomiser les communautés marginalisées en leur

livrant accès à l’information, en créant des

opportunités pour les radios communautaires et les

centres multimédia communautaires, et en facilitant

la participation des communautés à leur propre

développement. Principaux domaines d’action :

plaidoyer pour des politiques en faveur des médias

communautaires, promotion d’outils normatifs et

renforcement des radios communautaires et des

centres multimédia communautaires (CMC).

Les médias locaux jouent un rôle essentiel dans la

prévention des catastrophes et dans les situations

qui suivent immédiatement une catastrophe, où

l’accès à l’information est vital. L’UNESCO vise donc à

renforcer les capacités de prévention des médias

locaux et communautaires afin que ceux-ci puissent

diffuser des informations propres à sauver des vies.

L’action de l’UNESCO dans ce domaine comprend la

promotion du dialogue entre professionnels des

© Tsian

Interview Radio, Mali.© UNESCO/Roger, Dominique

46

Studio de Radio Animas,Bolivie© UNESCO/Jonquières, Alberto

47

Formation des media sur lacouverture des élections enHaïti, organisé par l’UNESCO.© UNESCO/M. Benchelah

médias des zones de conflit et du reste du monde et

la fourniture de conseils aux autorités des pays en

situation de post-conflit en vue de l’élaboration de

lois sur les médias qui favorisent la liberté

d’expression.

L’initiation aux médias et à l’information

autonomise les citoyens en leur faisant acquérir des

connaissances essentielles concernant le rôle des

médias dans les sociétés démocratiques et la

manière d’évaluer les prestations des médias locaux.

Elle contribue à former des citoyens responsables, à

encourager l’alphabétisation et à développer la

réflexion critique. L’UNESCO a pour mission de

promouvoir des sociétés dont les citoyens

maîtrisent les médias et l’information, en aidant les

pays à élaborer une politique d’initiation à

l’information et aux médias. L’accent est mis en

particulier sur la formation des enseignants et

l’intégration de l’initiation aux médias et à

l’information dans leur enseignement.

L’UNESCO plaide pour l’indépendance éditoriale et

la diversité des programmes d’organes de

radiodiffusion publics financés par l’État, au service

du public et libres de toute ingérence politique et

de toute pression du marché.

Couvrant à la fois les médias modernes et

traditionnels et incorporant tous les éléments clés

du Plan d’action du Sommet mondial sur la société

de l’information, les indicateurs de développement

des médias élaborés par l’UNESCO sont un outil

essentiel permettant aux parties prenantes

d’évaluer les tendances mondiales en matière de

développement des médias. Ces indicateurs

mesurent des aspects tels que le pluralisme et la

diversité, ainsi que les capacités structurelles.

Les indicateurs de développement des médias sont

de mieux en mieux reconnus par les organisations

partenaires et les organismes des Nations Unies, et

utilisés dans les bilans communs de pays et les

documents du Plan-cadre des Nations Unies pour

l’aide au développement (PNUAD). Ils font ainsi

partie intégrante de la collaboration entre

institutions et entre parties prenantes aux fins des

programmes pour les médias, la démocratie et la

bonne gouvernance.

La faiblesse des normes professionnelles et

éthiques dans le monde des médias représente un

obstacle pour l’édification de sociétés du savoir

inclusives. Les médias encouragent la transparence

et le dialogue, et demandent des comptes à ceux

qui dirigent la société. Pour créer un environnement

favorable à la liberté d’expression, l’UNESCO les

encourage donc à faire preuve de responsabilité en

s’autoréglementant, notamment par l’adoption de

codes de déontologie. Un soutien est accordé aux

institutions et centres de formation afin d’aider les

professionnels des médias à relever les défis,

notamment éthiques, auxquels ils doivent faire face

dans l’exercice de leur métier.

Populariser les contenus relatifs au développement

durable est un moyen de diffuser des connaissances

nouvelles et des informations actualisées auprès

des personnes qui en ont le plus besoin, en

particulier les habitants des zones reculées. Les

médias ont le pouvoir d’autonomiser les citoyens en

leur fournissant une information propre à les aider

dans leur propre développement. Dans les pays en

développement, la radio et la télévision sont

particulièrement efficaces et il devient donc

essentiel de promouvoir une communication

responsable sur les questions relatives au

développement durable.

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Voici quelques-unes des actions qui sont menées en

rapport avec ce thème :

■ Coopération internationale en vue de la diffusion

de contenus et de connaissances scientifiques

d’importance vitale par les radios et télévisions de

service public et par les associations et organismes

de radiodiffusion régionaux ;

■ Soutien à des ateliers visant à apprendre aux

journalistes à traiter efficacement les questions

relatives à la science et à la santé ;

■ Promotion des réseaux et partenariats de

journalistes en vue d’élargir l’accès à l’information

et à des programmes libres de droits ;

■ Efforts particuliers en faveur des pays les moins

avancés.

Programme international pour le

développement de la communication

(PIDC)

Sans équivalent dans le système des Nations Unies, le

PIDC a été créé en 1980 afin de promouvoir la liberté

et l’indépendance des médias dans les pays en

développement. Depuis trois décennies, le PIDC a

alloué près de 100 millions de dollars des É.-U. à des

projets de développement des médias dans plus de

140 pays.

Le Programme a pour mission de soutenir le

développement de la presse et des médias

électroniques en encourageant les contributions

volontaires au Compte spécial. Il continue de jouer

un rôle important dans la stratégie mise en œuvre

par l’UNESCO pour promouvoir des médias libres,

48

© DR

Après le tsunami du 26décembre 2004 – les équipesUNDAC et UNESCO Bangkoken action. Baan Khem,Thaïlande. 2005.© UNESCO/CSI/LINKS,

Bangkok/Derek Elias, ESD

Coordinator Asia Pacific

pluralistes et indépendants dans les pays en

développement, et tout particulièrement en Afrique,

dans les PMA, les PEID et les pays en situation de

conflit ou de post-conflit. Les champs d’action du

PIDC sont en particulier la liberté d’expression, les

médias communautaires et le développement des

ressources humaines.

Le PIDC a lancé trois initiatives spéciales :

■ Établissement de normes en matière de

développement des médias en utilisant les

indicateurs de développement des médias de

l’UNESCO;

■ Sécurité des journalistes ;

■ Création de centres d’excellence pour la formation

des journalistes en Afrique.

Accès à l’information et au savoir

Créer un environnement qui facilite l’accès de tous à

l’information est une condition essentielle de

l’édification des sociétés du savoir. Le travail de

l’UNESCO dans ce domaine comprend

l’établissement de normes, la sensibilisation du

public et le suivi des progrès accomplis. Une

attention particulière est accordée dans ce

programme à l’Afrique, ainsi qu’aux groupes

autochtones et aux minorités.

Le développement d’”infostructures” comprend

l’élaboration de normes et d’outils de gestion. Le

patrimoine documentaire conservé dans les

bibliothèques et les fonds d’archives constitue la

mémoire nationale, reflet de la diversité des peuples,

des langues et des cultures, qui relie le présent au

passé et façonne l’avenir. Il est donc essentiel d’aider

les États membres à sauvegarder leur patrimoine

documentaire, gage de la préservation de leur

identité culturelle. C’est pourquoi l’UNESCO

entreprend de renforcer les bibliothèques et les

fonds d’archives et de les rendre plus accessibles en

mettant à profit les technologies numériques et le

multilinguisme.

Principaux domaines d’action : accès à l’information

et diffusion de l’information, préservation de

l’information, éthique de l’information, promotion de

contenus multilingues, utilisation des technologies

de l’information et de la communication pour

autonomiser les jeunes des zones en situation de

conflit ou de post-conflit, accès aux fichiers publics,

en particulier dans les petits États insulaires en

développement (PEID) et en Afrique.

L’UNESCO propose également des directives

techniques pour la création de contenus et

l’établissement de normes, offrant ainsi une plate-

forme inestimable pour la libre circulation de

l’information, la solidarité internationale et la

célébration de la diversité culturelle.

À travers ce programme, l’Organisation vise à faire

mieux prendre conscience de l’importance de la

préservation des données. Cela permettrait

Accès Internet au centreCulturel étudiant, Belgrade,Serbie.© UNESCO/Daniça Bijeljac

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d’exploiter au mieux le potentiel du Programme

Mémoire du monde de l’UNESCO, en renforçant le

rôle de l’Organisation comme autorité mondiale en

matière de préservation du patrimoine

documentaire archivé.

Centres d’excellence pour la formation au

journalisme

L’UNESCO reconnaît le besoin critique d’améliorer la

formation au journalisme par le renforcement des

capacités des établissements existants.

Elle a d’ores et déjà soutenu une dizaine de centres

d’excellence potentiels dans toute l’Afrique en vue

d’en améliorer les capacités. Cette initiative vise dans

le même temps à promouvoir un journalisme attentif

à l’égalité des . Les interventions dans ce

domaine s’articulent autour de sept grands axes :

■ Programmes d’études : application des

programmes d’études modèles de l’UNESCO et

amélioration des systèmes d’évaluation ;

■ Formation du personnel : renforcement des

capacités du personnel enseignant par des

programmes de formation et d’échange avec

d’autres universités ;

■ Matériels d’apprentissage : mise à disposition de

manuels dans les langues nationales et

amélioration de l’accès à ces manuels ;

■ Centres de ressources médiatiques : fourniture de

matériel et d’installations techniques pour la

formation aux médias nouveaux et traditionnels ;

■ Gestion : amélioration de la gouvernance et de la

viabilité des institutions, ainsi que de leur

participation au secteur des médias ;

© Haider Yousuf

© DR

■ Suivi des médias : renforcement des capacités en

matière de suivi du développement du secteur des

médias ;

■ Networking : création de réseaux entre

établissements de formation au journalisme et

médias régionaux, nationaux et internationaux.

Médias communautaires

L’UNESCO a 30 ans d’expérience dans la promotion

des médias communautaires partout dans le monde.

Ses actions contribuent de manière significative à

autonomiser les communautés marginalisées en leur

livrant accès à l’information, en créant des

opportunités pour les radios communautaires et les

centres multimédia communautaires, et en facilitant

la participation des communautés à leur propre

développement. Principaux domaines d’action :

plaidoyer pour des politiques en faveur des médias

communautaires, promotion d’outils normatifs et

renforcement des radios communautaires et des

centres multimédia communautaires (CMC).

genres

51

éducateurs à améliorer leur enseignement, à

collaborer avec leurs collègues et peut-être à

devenir un jour des moteurs de l’innovation dans

leur établissement ;

■ Création d’un environnement porteur pour un

accès ouvert (AO), c’est-à-dire la possibilité pour les

universités et autres établissements du monde

entier d’avoir librement accès et de participer à la

publication en ligne de revues savantes et de

publications scientifiques soumises à un examen

collégial ;

■ Stratégies en faveur de ressources éducatives libres

(REL) propres à transformer radicalement la

fonction de centre d’échange d’informations jouée

par l’UNESCO en offrant l’accès à certaines

publications de l’UNESCO comme produits REL et

en permettant aux communautés de pratiques de

copier, adapter et partager librement leurs

ressources ;

■ Les TIC au service de l’enseignement supérieur et

d’une bibliothèque numérique multilingue de

ressources pédagogiques pour les établissements

d’enseignement supérieur du monde entier.

Les technologies de l’information et de la

communication au service de l’éducation,

de la science et de la culture

Les objectifs de développement convenus au niveau

international (OMD), y compris les objectifs de

l’Éducation pour tous (EPT) adoptés par l’UNESCO, le

Sommet mondial sur la société de l’information

(SMSI) et les initiatives lancées dans le cadre de la

Décennie pour l’alphabétisation ont fait de

l’amélioration de l’éducation une priorité absolue

partout dans le monde. Le recours aux technologies

de l’information et de la communication (TIC) dans

l’éducation est à la fois une opportunité et une

nécessité pour parvenir à un meilleur équilibre entre

équité et excellence en matière d’éducation et pour

préparer les individus et la société à recueillir les

fruits des nouvelles technologies de plus en plus

omniprésentes dans la vie courante.

L’UNESCO formule à l’intention des États membres

des recommandations concernant les stratégies et

les pratiques mettant les TIC au service de la

production, de l’acquisition et du partage des

connaissances. Les principaux champs d’action

relevant de ce thème sont les suivants :

■ Formation des enseignants améliorée par les TIC :

en combinant compétences en matière de TIC et

conceptions nouvelles sur la pédagogie, les

programmes d’études et l’organisation de l’activité

scolaire, cette initiative vise à apprendre aux

PROGRAMMESINTERDISCIPLINAIRES :

© Isaiah Shook

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EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

La station Madanpokhara FM a mis au point desprogrammes d’éducation © UNESCO/Mukunda Bogati

Avec le soutien d'un grand nombre

de donateurs et partenaires de

l'UNESCO, le Programme international

pour le développement de la

communication (PIDC) a alloué une

aide à plus de 1 500 projets de

développement des médias dans 140

pays, en renforçant les organismes de

médias locaux et en élargissant les

opportunités pour des médias libres

et pluralistes.

Avec le soutien du Gouvernement

suisse, l'UNESCO a lancé l'initiative de

passage à grande échelle des centres

multimédia communautaires (CMC)

pour l'Afrique. Un réseau de 64 de ces

centres a été déployé au Mali, au

Mozambique et au Sénégal, et une

formation dispensée à 950 bénévoles

recrutés au sein des communautés.

Depuis 2005, 183 CMS et radios

communautaires ont bénéficié d'un

soutien de l'UNESCO dans 60 pays

différents grâce à l'appui des

donateurs et partenaires.

Formation de professionnels des

médias à la couverture et au suivi des

élections dans la presse dispensée

dans plusieurs pays dont le Libéria, le

Soudan et, plus récemment, Haïti, où

plus de 300 journalistes ont été

formés.

53

© DR

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Chapitre 2

Autres programmesinterdisciplinaires,données etstatistiques

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255© Erwinova

genres

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1.

1

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Mariée tamoule© Vielflieger

« Néanmoins, les femmes représentent encore les deux tiers environ des quelque 800millions d'adultes analphabètes que compte la planète. Dans nos communautés les pluspauvres, les filles non scolarisées ont, aujourd'hui encore, moins de chances que les garçonsde seulement entrer à l'école, ce qui signifie une stagnation économique et sociale assurée.Aucune société ne peut pleinement réaliser son potentiel quand la moitié de sa populationse voit refuser la possibilité de réaliser le sien. L'UNESCO fait déjà un travail très important.Vous rendez compte de ces tendances et vous commencez à les inverser. Les États-Unis sontfiers de lancer aux côtés de l'UNESCO ce qui sera, nous l'espérons, une nouvelle étude trèsutile sur l'éducation des femmes et des filles dans le monde entier. »

MME. HILLARY RODHAM CLINTON, Secrétaire d'État des États-Unis lors du lancement par l'UNESCO du

Partenariat mondial pour l'éducation des femmes et des filles, le 26 mai 2011 à Paris

Égalité des et autonomisation des femmes

genres

L’UNESCO s’efforce de mobiliser des fonds extérieurs

pour aider à réduire considérablement la pratique

des mutilations génitales féminines et l’éliminer

complètement en l’espace d’une génération, à

travers les actions suivantes :

■ Production, collecte et diffusion d’informations

sur les conséquences des mutilations génitales

féminines, et les stratégies visant à éliminer cette

pratique, qui semblent donner des résultats dans

certains cas (par exemple, au Sénégal) ;

■ Sensibilisation des jeunes filles et de leurs parents

aux conséquences néfastes de cette pratique et

mesures propres à leur faciliter l’accès à

l’information ;

■ Élaboration de programmes de formation des

fonctionnaires, des chefs de communauté et des

organisations communautaires sur les moyens de

mieux faire prendre conscience de ce problème ;

■ Travail auprès des communautés, des parents et

des jeunes filles en vue de créer des rituels de

substitution, tout en en maintenant la pratique

symbolique.

Ecole primaire Iliria, Kosovo© UNESCO/J. Idrizi

58

Code de déontologie de l’UNESCO pour

des médias attentifs à l’égalité des

Les femmes sont mal représentées dans les médias

et, lorsqu’elles le sont, c’est sous les traits d’actrices,

de chanteuses ou de mannequins - jeunes,

élégantes et aisées - ou comme victimes d’actes de

violence, ou encore comme assistantes d’un

homme en vue. Ces tendances trahissent un

décalage entre l’image des femmes dans les médias

et leur place réelle dans la société, les avancées

réalisées par elles et les changements qu’elles ont

apportés à la société au cours des 50 dernières

années.

Ce décalage tient essentiellement au fait que les

hommes occupent tous les postes de contrôle dans

les médias. L’accroissement du nombre de femmes

journalistes n’y a rien changé, car celles-ci ne sont

souvent pas en mesure de rétablir l’équilibre en leur

faveur au sein des rédactions.

Cette représentation insuffisante des femmes dans

les médias, en particulier aux niveaux décisionnels,

est lourde de conséquences pour la société en

général et les femmes en particulier. Les stéréotypes

véhiculés par des programmes de télévision

populaires risquent de devenir la norme. Les jeunes

peuvent être influencés dans le mauvais sens à un

âge où ils n’ont pas la maturité nécessaire pour

réfléchir aux problèmes de société. Plus grave

encore, les effets négatifs des stéréotypes

concernant les femmes peuvent influer sur le choix

d’une carrière que les filles sont appelées à faire très

tôt dans leur vie.

Dans la société complexe qui est la nôtre

aujourd’hui, des règles sont nécessaires pour que

tous les groupes soient convenablement

genres

© UNESCO/Ministerio de

Educación

Renforcement de la capacité de l’UNESCO

de mettre en œuvre la priorité Égalité

entre les

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Les jeunes femmes au Moyen Orient et

en Afrique du Nord : en finir avec les

stéréotypes

© Saidin B Jusoh

grande partie invisibles. Au discours qui considère

comme légitime que la vie des femmes soit

dominée par les hommes s’oppose un autre

discours proclamant que les femmes ont besoin

que des esprits éclairés luttent pour leur libération.

Mais la socialisation des jeunes, en général, et des

femmes, en particulier, connaît dans la région de

profonds bouleversements liés à l’urbanisation

galopante et aux effets de la mondialisation, mais

aussi à l’élargissement de l’accès à l’éducation et aux

nouveaux médias d’information. La participation

active des jeunes femmes aux mouvements de

protestation qui ébranlent actuellement

l’autoritarisme politique de la région témoigne de

ce changement.

La tendance à la féminisation des effectifs du

deuxième cycle du secondaire et de l’enseignement

supérieur dans un certain nombre de pays à revenu

intermédiaire marque une transformation

historique dans l’accès différencié de l’un et l’autre

sexe au savoir dans la région. Faisant fond sur cette

évolution, l’étude propose d’explorer la manière

dont l’accès accru à l’éducation se traduit dans

d’autres sphères du développement social,

économique, politique et culturel, les obstacles

éventuels et ce que pourrait être la dynamique

sociale de demain. Elle s’attache aussi à donner la

parole à différentes jeunes femmes et à déterminer

si, selon elles, cette transformation de l’éducation se

traduit par une participation accrue dans d’autres

sphères de la société.

Ecole primaire publique àAmman, Jordan© UNESCO/L. Cabrera

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Le rôle des femmesdans la science etl'ingénierie

Le rôle des femmes dans les sciences et les

disciplines de l'ingénieur est l'un des thèmes

prioritaires de l'action du Secteur des sciences

exactes et naturelles de l'UNESCO. Pour de plus

amples détails, voir page 23.

© l’Oréal/Michelle Pelletier© UNESCO/Michel Ravassard.

Programme « Pour les femmes et la science » : un partenariat stratégique entre l'UNESCO et L’Oréal

L'Oréal et l'UNESCO ont joint leurs efforts pour promouvoir les femmes scientifiques avec la conviction que la science jette les bases pour l'avenir et que les femmes, qui sont sous-représentés dans la recherche scientifique, ont un rôle essentiel à jouer dans cette progression. Depuis sa création en 1998, le programme a acquis une réputation mondiale pour son action avant-gardiste en matière de reconnaissance des femmes scientifiques dans le monde entier. Jusqu'à présent, il a soutenu 1 294 scientifiques pour avancer dans leur carrière ; parmi elles, 72 lauréats, dont deux prix Nobel, et des jeunes scientifiques prometteuses qui ont obtenu des bourses de recherche.

Éducation desfemmes et des fille

L'éducation des filles et des femmes est un des

thèmes prioritaires du Secteur de l'éducation de

l'UNESCO. Pour plus d'informations sur le

partenariat mondial pour l'éducation des filles et

des femmes lancé par l'UNESCO, “Better Life,

Better Future” (Une vie meilleure, un avenir

meilleur), voir page 64.

© UNESCO/Justin Mott

63

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Le Partenariat mondial pour l’éducation des filles et

des femmes a été lancé au Siège de l’UNESCO

conjointement par la Directrice générale et la

Secrétaire d’État des Etats-Unis, Hillary Rodham

Clinton le 26 mai 2011, en présence du Secrétaire

général de l’ONU, Ban Ki-moon. Il répond à deux

grands enjeux : l’enseignement secondaire et

l’alphabétisation des adultes. Plusieurs accords

novateurs, récemment conclus dans ce cadre avec

des partenaires bilatéraux et du secteur privé,

portent sur l’alphabétisation des adolescentes et

des femmes, et sur le passage du primaire au

secondaire. Le Partenariat est également axé sur la

formation des enseignants, y compris avec le

recours aux technologies de l’information et des

communications et les technologies mobiles.

Le Partenariat mondial pour l’éducation des filles et

des femmes bénéficie du soutien de partenaires

privés de premier plan dont la Fondation Gems,

Nokia, Procter & Gamble et la Fondation Packard,

ainsi que de donateurs publics bilatéraux, parmi

lesquels le Japon, l’Italie et les États-Unis.

FOCUS SUR

« Le partenariat

mondial pour

l'éducation des

filles et des femmes »

Elève d’une école primaireau Vietnam© UNESCO/ Justin Mott

64

d’envergure plus modeste diffusera et défendra des

idées nouvelles sur la manière dont les technologies

mobiles pourraient contribuer à la réalisation des

objectifs de l’Éducation pour tous. Une série de

rapports sur la situation de l’apprentissage par

téléphone portable et les utilisations qui sont faites

de cette technologie pour aider les enseignants et

faciliter leur perfectionnement professionnel dans

les différentes régions du monde est en

préparation.

L’accord avec Procter & Gamble a été signé en avril

2011, et prévoit une aide financière de 750 000

dollars des É.-U. pour un projet d’alphabétisation des

filles et des femmes au Sénégal. Ce projet, mené

dans des centres d’apprentissage communautaires

vise à améliorer l’accès de 10 000 filles et femmes,

âgées de 15 à 55 ans, à des programmes

d’alphabétisation de qualité utilisant les TIC, dans les

langues locales et en français, à rendre plus efficaces

des programmes de formation des filles et des

femmes récemment alphabétisées par le recours aux

TIC, et à améliorer les perspectives et

l’environnement professionnels des filles et des

femmes par les TIC et la création d’activités

génératrices de revenus. Le programme comprenait

aussi la préparation et l’aide à la réalisation d’un film

publicitaire qui devait permettre à Procter & Gamble

de réunir des fonds pour le projet, grâce à la vente

de trousses sanitaires en France, de septembre à

octobre 2011, l’UNESCO recevant un pourcentage de

ces bénéfices pour chaque trousse vendue. Le film a

été achevé en août et a été diffusé sur les chaînes de

télévision françaises à partir du 1er septembre 2011.

Une campagne publicitaire a également été lancée

dans des grandes enseignes et des magazines

français, et dans le cadre d’un programme distinct

sur Facebook, et devrait produire des fonds

additionnels pour le projet mené au Sénégal.

65

La Secrétaire d’Etat des Etats-Unis Hillary Rodham Clinton,le Secrétaire général desNation-Unies, Ban Ki-moonet la Directrice générale del’UNESCO, Irina Bokova© UNESCO/Ania Freindorf

La Fondation Gems offre une aide financière d’un

montant de 1 million de dollars des É.-U.,

échelonnée sur quatre ans, pour soutenir une

formation attentive à l’égalité des chez les

enseignants et les chefs d’établissement, l’accent

étant mis sur les femmes et les filles, dont il s’agit

d’améliorer l’accès, la participation et la promotion

dans l’enseignement des mathématiques, de la

science et de la technologie, initialement dans des

établissements du Kenya et du Lesotho. La

Fondation met également en oeuvre avec l’UNESCO

un programme visant à former 10 000 chefs

d’établissement aux techniques de direction au

Ghana, au Kenya et en Inde. Ce projet – l’Initiative

“10 000 chefs d’établissement” – s’inscrit dans le

cadre de l’Initiative mondiale Clinton (CGI) 2011

“Commitment to Action” (S’engager à agir) qui a été

présentée à la réunion annuelle de la CGI en

septembre 2011.

Le partenariat entre Nokia et l’UNESCO repose sur

l’idée que le téléphone portable est la clé d’une

diffusion accrue de l’éducation et de l’information.

Lancées en mai 2001, les activités menées dans le

cadre de ce partenariat se poursuivront pendant

environ cinq ans, grâce à un financement de 5 à 12

millions de dollars des É.-U. En 2011, des recherches

ont visé à identifier de possibles applications des

technologies mobiles propres à appuyer l’Éducation

pour tous. Les résultats seront communiqués aux

ministres de l’éducation et autres décideurs des

pays en développement. Un deuxième projet aura

pour objet de promouvoir l’utilisation des

technologies mobiles comme moyen de faciliter la

formation des enseignants et le renforcement de

leurs capacités, ainsi que la gestion des

établissements d’enseignement, en particulier par la

collecte de données sur le personnel, les élèves et

les équipements scolaires. De plus, un projet

Jeunes femmes dans atelierde tissu© UNESCO,/Niamh Burke

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genres

© UNESCO

© UN Photo/Rick Bajornas

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EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

L’UNESCO a lancé au Pakistan avec la

Fondation Bunyad et le constructeur de

téléphones portables Mobilink un

programme de post-alphabétisation

fondé sur l’utilisation du téléphone

portable. Cinquante centres, où 1 250

femmes analphabètes ont acquis les

compétences de base en matière de

lecture et d’écriture ont ouvert leurs

portes. Des adolescentes semi-

alphabétisées ont été équipées

pendant quatre mois d’un portable leur

permettant de recevoir des textos en

ourdou sur des sujets attrayants et

pédagogiquement adaptés.

Avec le soutien des Gouvernements

d’Andorre, de Chypre, du Luxembourg,

de Monaco et de Saint-Marin, l’UNESCO

a mené à bien au Niger un projet visant

à combattre la pauvreté par l’éducation

et la promotion des droits de l’homme

en renforçant les capacités des filles et

des femmes. Depuis 2006, près de 2 000

personnes dans plusieurs villages, dont

une majorité de filles et de femmes, ont

bénéficié, dans le cadre du projet de

salles de classe neuves ou rénovées qui

ont suscité des inscriptions plus

nombreuses, de programmes de

formation professionnelle des filles et

d’alphabétisation et d’aide à des

activités génératrices de revenus

destinés aux villageoises. © UNESCO/Pankaj Arora

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2 Culture de la paix et de la non-violence

« Travailler dans le cadre de l'UNESCO nous aidera directement à surmonter les terriblespérils qui menacent la paix et la stabilité auxquels nous sommes tous confrontés auXXIème siècle. Travailler dans le cadre de l'UNESCO nous aide à affronter le silence qui,nous a prévenu Thomas Mann, conduit à l'isolement, mais aussi à la méfiance, àl'instabilité, et finalement au conflit.

Nous aurons réussi si nos descendants, lorsqu'ils contempleront nos efforts, peuvent dire"au XXIème siècle, l'espoir l'a emporté sur la peur, et les cultures, dans toute leurmerveilleuse diversité, ont fait front commun pour vaincre l'hostilité et la haine. »

M. BORIS TADIC, Président de la République de Serbie lors du Forum des leaders organisé par l'UNESCO à

Paris le 26 octobre 2011

68

© Gunnar3000

Meilleures pratiques et nouvelles visées :

les femmes et les jeunes�

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■ Susciter un mouvement social et culturel mondial

en faveur d’une culture de la paix et de la non-

violence.

Les principaux bénéficiaires de cette action seront

les femmes, les enfants et les jeunes ainsi que les

catégories les plus vulnérables de la société.

Axes d’action pour une culture de la paix

et de la non-violence

■ Soutenir la recherche et le renforcement des

capacités dans les États membres en vue de

l’élaboration de programmes d’études

promouvant le dialogue, la tolérance et la

réconciliation ;

■ Faire de la science un vecteur de la coopération

interculturelle pour prévenir les conflits potentiels

sur des ressources naturelles telles que l’eau

douce et les terres arables, et relever des défis

complexes comme le changement climatique, la

gestion équitable des ressources naturelles et les

énergies de substitution ;

■ Entreprendre des recherches sur les dimensions

éthiques du changement climatique et sur les

nouvelles formes de violence touchant les

femmes et les jeunes, ainsi qu’une enquête sur la

réconciliation comme forme de transformation

sociale après un conflit ou une catastrophe ;

■ Faciliter le dialogue interculturel en jetant des

ponts entre les peuples par des projets axés sur le

patrimoine culturel. Au nombre de ces activités

figurent les campagnes de sauvegarde

internationales qui s’appuient sur le travail

accompli par l’UNESCO au pont de Mostar en

Bosnie-Herzégovine, à Angkor au Cambodge, à

Bamiyan en Afghanistan et sur l’extension du

projet sur la Route de l’esclave. Des initiatives

conjointes sur le patrimoine mondial, le

patrimoine immatériel, les industries culturelles et

les musées sont également encouragées ;

■ Promouvoir les médias, y compris les réseaux

sociaux, en tant qu’instruments de réconciliation

et de tolérance, en particulier chez les jeunes.

Avantage comparatif de l’UNESCO

L’UNESCO est le seul organisme des Nations Unies

doté d’un mandat spécifique dans le domaine de la

culture. Cette position unique a été soulignée à

maintes occasions, et tout récemment lorsque

l’UNESCO s’est vue assigner le rôle de chef de file de

la Décennie internationale de la promotion d’une

culture de la paix et de la célébration, en 2010, de

l’Année internationale du rapprochement des

cultures.

L’Organisation coopère directement avec les

gouvernements et un large éventail d’autres parties

prenantes. Comme on a pu le voir pendant la

Décennie internationale de la promotion d’une

culture de la paix, une action efficace à large échelle

nécessite la participation de nombreux acteurs

différents - États membres, ONG, associations

scientifiques, centres d’enseignement et de

recherche, journalistes et médias, autorités

religieuses, organismes nationaux de défense des

droits de l’homme, associations féministes et de

jeunesse, secteur privé and médiateurs.

L’UNESCO est mieux que quiconque à même

d’assurer le succès de l’initiative, en s’appuyant sur

les connaissances acquises lors de la mise en oeuvre

de la Décennie internationale, et d’une multitude

de manifestations (sommets, conférences

internationales, colloques, tables rondes, ateliers)

partout dans le monde.

70

© Zolomos

3

71

Les réponses de l'UNESCO dansles situations de post-conflit et depost-catastrophe

« Nous devons réussir et montrer ce qu'il est possible d'accomplir lorsque nouschoisissons de travailler ensemble. J'y crois et nous enverrons ainsi au reste del'humanité un signal puissant que cela est possible, qu'une éthique humaniste dupartage peut triompher du pire ».

MME. MICHAËLLE JEAN, Envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti et ancienne Gouverneure générale du

Canada.

Source : L'UNESCO en action. S'engager ensemble pour Haïti

Irina Bokova, Directricegénérale de l’UNESCO,

Michaëlle Jean, envoyéespéciale de l’UNESCO pourHaïti, et Soraya Rodriguez

Ramos, Secrétaire d’Etatespagnole pour la

Coopérationinternationale, à la

Conférence internationalede soutien aux institutionsculturelles et aux activités

en Haïti, tenue au Siège del’UNESCO le 19 April 2011.

© UNESCO/Ania Freindorf

Unité mobile Multimedia, Haïti.© UNESCO/Mehdi Benchalah

Guatemala, Haïti, Brésil, ex-République yougoslave

de Macédoine, Mexique, Liban et Panama).

Elle a participé aussi à des fonds d’affectation

spéciale, notamment le Fonds des Nations Unies

pour la consolidation de la paix (République

centrafricaine, Guinée, Comores et Libéria) et au

Fonds central d’intervention d’urgence (Chili,

République du Congo, Pakistan, Cuba et Pérou) ainsi

qu’au Fonds pour le redressement du Liban, au Fonds

humanitaire commun pour la République

centrafricaine, au Fonds d’affectation spéciale du

Groupe des Nations Unies pour le développement

pour l’Iraq et pour la reconstruction d’Haïti.

Les actions de l’UNESCO au lendemain d’une crise

sont étroitement coordonnées dans le cadre de

l’intervention internationale globale. L’Organisation

participe aux travaux du Comité exécutif pour les

affaires humanitaires et aux évaluations conjointes

des besoins post-conflit et post-catastrophe réalisées

par le Groupe des Nations Unies pour le

développement. Une plate-forme dédiée a été

établie pour assurer la participation permanente aux

mécanismes de coordination internationale, une

étroite coordination entre les bureaux hors Siège et

le Siège et un appui efficace du Siège, en particulier

en cas de crise.

Outre les contributions extrabudgétaires aux

interventions inscrites dans le programme de

l’UNESCO, des financements extérieurs pour

l’encadrement et la formation technique du

personnel hors Siège aideraient à accroître l’efficacité

des interventions de l’Organisation face aux crises.

Vue aérienne du village inondé de Tali dans le district de Sibi,au Baloutchistan, ouest Pakistan 15/23© UNHCR

Les interventions de l’UNESCO à la suite d’une crise

s’appuient sur son expertise du relèvement des

systèmes éducatifs, de la gestion des inondations et

des sècheresses, des systèmes d’alerte rapide aux

multiples risques côtiers, du renforcement des

capacités des médias communautaires, de la

protection des journalistes et de la sauvegarde de la

culture et du patrimoine culturel. L’UNESCO est

particulièrement bien placée pour faire le lien entre

les secours d’urgence dans la phase de l’aide

humanitaire et les premières activités de relèvement

et de consolidation de la paix.

L’UNESCO a pris une part croissante aux réponses

coordonnées du système des Nations Unies face aux

situations de post-conflit et de post-catastrophe. En

2010, l’Organisation a participé à 16 des 26 appels

lancés par le Bureau de la coordination des affaires

humanitaires à travers 39 projets exécutés dans 13

pays, notamment lors des opérations humanitaires

d’urgence menées lors du séisme en Haïti et des

inondations au Pakistan.

L’Organisation a également lancé la mise en œuvre

de neuf des 10 programmes communs des équipes

de pays des Nations unies dans le cadre du Fonds

PNUD/Espagne pour la réalisation des OMD (Chili,

Costa Rica, République démocratique du Congo,

Hommes assis sur un litrécupéré dans sar propremaison, parmi les nombreusesmaisons détruites.© UNHCR/W. Schellenberg

73

Une spécialiste de Programme en Education, détachée par leNorwegian Refugee Council, discute de la réouverture desécoles à Balakot avec des officiels de l’armée du Pakistan.© UNESCO/M. Sharif

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Les partenaires et donateurs de l'UNESCO

continuent de soutenir généreusement son

action dans les situations de post-crise et

de post-catastrophe, et ont contribué en

particulier à accroître l'impact et la

présence de l'UNESCO au niveau des pays,

dans les États membres les plus fragiles.

Au cours de l'exercice biennal 2010-2011,

l'UNESCO a levé plus de 67 millions de

dollars pour le financement

extrabudgétaire d'activités liées aux

situations de post-crise et de post-

catastrophe.

FOCUS SUR

Les interventions

post-crise et

post-catastrophe

(PCPD)

Relèvement d’Haïti après le séisme : un

partenariat multidonateurs pour un

impact sur le terrain

À Haïti, la volonté constante de l’UNESCO et de ses

partenaires de travailler ensemble à la

reconstruction du pays a permis de mobiliser plus de

11 millions de dollars pour des interventions

multisectorielles dans l’éducation, la culture, la

communication et la science. L’un des aspects

saillants de la réponse à la catastrophe qui a frappé

Haïti est la diversité même des donateurs, parmi

lesquels de nombreux nouveaux partenaires qui ont

fait cause commune pour soutenir l’action

d’urgence de l’UNESCO.

Il s’agit notamment des acteurs suivants : le groupe

Afrique de l’UNESCO, l’Azerbaïdjan, la Bulgarie, le

Brésil, l’ACDI, les partenaires du programme de

renforcement des capacités en faveur de l’EPT

(CapEPT), les partenaires de l’Initiative pour la mise

en œuvre accélérée de l’EPT dirigée par la Banque

mondiale, l’Union européenne, Félissimo, l’Espagne,

l’Italie, plusieurs organisations de la société civile et

de la “famille UNESCO” en République de Corée

(Jogye Order of Korean Buddhism, Community

Chest of Korea, Commission nationale coréenne

pour l’UNESCO, Fédération des Clubs et Associations

UNESCO et Réseau des Écoles associées de la

République de Corée), le Japon, le Fonds OPEP pour

le développement international, l’Organisation

internationale de la Francophonie, la Fédération

nationale des Associations UNESCO du Japon

(NFUAJ), la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Togo.

En avril 2011, l’Espagne a imprimé un nouvel élan

aux efforts de mobilisation des ressources pour le

Secteur de la culture en co-organisant avec

Le Ministre de la Culture haïtien Marie-Laurence Jocelyn Lassègue et laDirectrice générale de l’UNESCO IrinaBokova devant les ruines du Ministèrede la Culture.© UNESCO/FW Russell-Rivoallan 2010

74

75

l’UNESCO une réunion des partenaires

exclusivement axée sur le thème “Haïti : faire de la

culture un moteur de la reconstruction”. L’UNESCO a

également collecté des ressources par des

campagnes de marketing direct. En créant un

compte spécial pour Haïti, l’UNESCO a permis aux

particuliers de faire plus facilement des dons,

notamment en utilisant le mécanisme de don en

ligne du site Web de l’UNESCO :

(http://www.unesco.org/new/fr/unesco/thèmes/pcp

d/spécial-pages/Haïti-séisme/).

Le Conseil national pour les réfugiés (NRC) de la

Norvège a lui aussi apporté une aide précieuse à

l’UNESCO, en détachant au total cinq experts auprès

du Bureau de Port-au-Prince à la suite du séisme,

dont quatre spécialistes de l’éducation et un

spécialiste des communications et des relations

publiques. La très honorable Mme Michaëlle Jean,

Envoyée spéciale de l’UNESCO en Haïti et ancienne

Gouverneure générale du Canada, a prêté son

concours étendu et dynamique à l’effort de

mobilisation des ressources de l’UNESCO auprès des

secteurs public et privé.

Réaliser les objectifs de l’Éducation pour

tous dans les pays touchés par la crise

En Afghanistan, une aide majeure du Gouvernement

japonais a permis à l’UNESCO de jouer un rôle de

catalyseur dans le secteur éducatif. Sur le plan

opérationnel, l’UNESCO est à même d’intervenir à

grande échelle pour faciliter la réalisation des

objectifs d’alphabétisation de l’Afghanistan, grâce

notamment à une contribution du Japon de plus de

34 millions de dollars destinée à financer le

programme de développement de l’alphabétisation

en Afghanistan (ELA) au bénéfice de 600 000

analphabètes, dont une majorité de femmes et de

filles, dans 100 districts de 18 des 34 provinces du

pays. La première phase de cette activité a permis à

174 000 jeunes et adultes d’obtenir un certificat au

terme d’un cours d’alphabétisation d’une durée de

neuf mois, 88 000 apprenants supplémentaires étant

maintenant inscrits dans 3 500 classes

d’alphabétisation. Le taux de réussite est supérieur à

90%, et 60% des élèves qui ont obtenu leur certificat

sont des femmes et filles.

Le Gouvernement japonais finance également (à

hauteur de 2 millions de dollars) un programme de

développement des compétences, étroitement lié

au premier, qui s’adresse aux jeunes dits “néo-

alphabètes” âgés de 15 à 24 ans qui ont suivi celui-ci

Une étudiante du projet« Amélioration del’alphabétisation enAfghanistan (ELA) »dans la province deBamiyan. Le projet estgénéreusementsoutenu par legouvernement duJapon. ©UNESCO/M. Sadiqi

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avec succès. Cette opération conjointe menée dans

5 provinces (Badakhshan, Samangan, Balkh,

Nangarhar et Bamiyan) a, dans le même temps,

permis au Ministère de l’éducation de renforcer

considérablement ses capacités de mise en œuvre des

programmes d’alphabétisation. Tout récemment, en

juin 2011, l’UNESCO et le Gouvernement japonais sont

convenus de lancer un programme d’autonomisation

par l’alphabétisation de la police afghane (LEAP),

pour un montant de 3 millions de dollars. Ce

programme vise à offrir la possibilité d’apprendre à

lire et à écrire à 3 000 fonctionnaires de la Police

nationale afghane (ANP), à Kaboul et dans sept

provinces du pays, au cours des 20 prochains mois.

Le Danemark soutient lui aussi les interventions de

l’UNESCO dans les domaines de l’enseignement et de

la formation techniques et professionnels et de

l’enseignement supérieur conformément aux priorités

nationales afghanes en recrutant des spécialistes de

l’éducation.

76

L’UNESCO a noué avec Son Altesse Sheikha Mozah

Bint Nasser du Qatar des relations de partenariat

axées sur l’éducation dans les zones touchées par

un conflit. En vertu de l’accord signé en juillet 2009,

quelque 23 millions de dollars ont été alloués à cinq

projets à Gaza et à quatre autres projets en Iraq. Le

programme mené à Gaza a contribué à éviter que la

crise perturbe la scolarité des jeunes des deux sexes

et à améliorer l’accès de ces jeunes à l’éducation et

la qualité de cette éducation.

La Banque islamique de développement soutient

de même les activités de l’UNESCO à Gaza. Ce

partenariat consolide les efforts de l’Organisation

pour améliorer les possibilités d’accès à un

apprentissage de qualité dans les établissements

d’enseignement supérieur, au moyen de bourses et

d’allocations d’études, des mesures propres à

faciliter les échanges interuniversitaires et un appui

aux activités de recherche. Un don de 1 million de

dollars a permis d’équiper un nouveau laboratoire

et d’acheter des livres pour les facultés de science

affectées par l’opération Plomb durci (2009) et les

Fillette palestinienneregardant un livre déchirédevant dans le hall de sonécole dévastée à l’est deGaza.©UNESCO/E. Mohammed

77

restrictions continues imposées sur la circulation

des marchandises dans la bande de Gaza.

Recherche scientifique et mesures visant

à renforcer les capacités nationales en

matière de préparation et de réaction aux

catastrophes naturelles

La pire sécheresse qu’ait connue la Corne de

l’Afrique depuis 60 ans s’est traduite par une grave

crise alimentaire et des taux de malnutrition élevés.

Plus de 10 millions de personnes ont été affectées

dans les régions touchées par la sécheresse à

Djibouti, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en

Somalie. Avec le soutien de la Flandre, l’UNESCO

lance un programme d’intervention d’urgence en

renforcement des capacités et en prospection des

ressources en eaux souterraines afin de combattre

la sécheresse dans la Corne de l’Afrique.

Le Japon est également un autre partenaire de

premier plan de l’UNESCO dans le domaine de la

gestion des sécheresses et des inondations, comme

l’a montré tout récemment le lancement d’un projet

polyvalent visant à renforcer les capacités du

Pakistan en matière de prévision et de gestion des

inondations. Ce projet, d’un montant de 3 millions

de dollars permettra de moderniser les systèmes de

prévision et d’alerte rapide du Pakistan, et de

réaliser une cartographie des terres inondables le

long du fleuve Indus. Il sera mis en oeuvre par

l’UNESCO en étroite collaboration avec le Centre

international sur les risques liés à l’eau et leur

gestion (ICHARM) et l’Agence japonaise pour la

coopération internationale (JICA), sous la

coordination des autorités pakistanaises.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, le

programme de préparation aux catastrophes

DIPECHO de l’Union européenne soutient

actuellement quatre initiatives de l’UNESCO visant à

renforcer les systèmes nationaux et/ou régionaux

d’alerte rapide et de préparation aux tsunamis.

Protection du passé et promotion de la

diversité culturelle en tant qu’élément à

part entière du processus de relèvement

et de reconstruction

La diversité culturelle – qu’il s’agisse du patrimoine

comme de la créativité – peut être un facteur de

dialogue, de compréhension mutuelle, de stabilité

sociale, de redressement économique et de

reconstruction dans les situations de post-conflit et

de post-catastrophe. Des donateurs

gouvernementaux tels que la Norvège, l’Espagne,

l’Italie et le Japon, ainsi que la Commission

européenne, ont apporté un très large soutien à la

conservation et à la gestion de hauts lieux du

patrimoine, et à la sauvegarde et à la promotion desLa citadelle d’Erbill, vieille de8000 ans, Irak. © UNESCO

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cultures vivantes. Dans certains cas, les pays

bénéficiaires ont financé eux-mêmes les interventions

de l’UNESCO, à l’exemple de la coopération étendue

entre l’UNESCO et les autorités nationales iraquiennes

aux fins de la préservation et de la réhabilitation des

grands sites culturel d’Iraq.

Du fait de l’instabilité et de l’insécurité qu’elles

créent, les situations de crise font peser sur les

monuments et sites culturels des risques de

dégradation et de destruction élevés. De même, les

objets culturels présents sur les sites et dans les

musées sont exposés au pillage et au vol. Grâce à

des pays comme la Suisse, les États-Unis d’Amérique,

la République tchèque et Monaco, et en partenariat

avec INTERPOL et l’ICOM, l’UNESCO intervient

pendant les conflits et dans la période qui suit

immédiatement afin de plaider pour la mise en place

d’un dispositif de protection, prendre des mesures

d’urgence afin de prévenir les dégradations des

monuments et des sites et y remédier, et aider les

pays touchés à récupérer les objets pillés.

Après l’éruption volcanique du mont Merapi en

Indonésie en octobre 2010, l’UNESCO a lancé une

opération d’urgence pour la sauvegarde du Temple

de Borobudur, site du Patrimoine mondial affecté

par la catastrophe, grâce à des aides financières de

l’USAID, du Fonds-en-dépôt australien, et de

l’Australia and New Zealand Banking Group (ANZ),

ainsi que des dons en ligne. L’opération a permis de

débarrasser le site des cendres corrosives et de

revitaliser les moyens de subsistance de la

communauté locale par le développement des

industries culturelles et du tourisme lié au patrimoine.

Le travail entrepris sur le site du Temple de Borobudur

(Indonésie) a ravivé le sentiment d’appartenance de

la communauté locale, à qui le sauvetage d’un site

présentant une valeur universelle a rendu sa fierté.

Promotion de la liberté d’expression et de

la liberté de la presse pour un processus

de relèvement inclusif et une transition

démocratique

L’action de l’UNESCO en faveur de l’indépendance

des médias dans les situations de post-conflit et de

post-catastrophe n’a cessé de recueillir le soutien

des partenaires et donateurs. Le travail de

l’UNESCO dans ce domaine comprend l’aide au

développement de médias communautaires

capables de diffuser l’information humanitaire, la

formation de professionnels des médias à un

journalisme sensible aux conflits et à la couverture

des élections, et la fourniture de conseils aux

autorités nationales en matière de politiques et de

législation relatives aux médias. C’est un domaine

auquel le Danemark s’est particulièrement intéressé,

en lui allouant une aide financière pluriannuelle.

Dans les pays en transition du monde arabe, les

interventions de l’UNESCO dans le secteur des

médias ont également bénéficié d’un soutien ciblé

de l’Espagne, de la Bulgarie, de la Suisse et des Pays-

Bas.

L’UNESCO a encore de nombreux défis à relever pour

venir en aide aux pays touchés par un conflit ou une

catastrophe naturelle. Aux côtés des États membres

affectés, elle poursuivra ses efforts pour mobiliser des

ressources en faveur des pays et régions concernés.

L’UNESCO s’attachera tout particulièrement à

répondre aux besoins nouveaux que créent la

sècheresse et la famine qui sévissent encore dans la

Corne de l’Afrique, à appuyer le Soudan du Sud,

nouvel État membre récemment créé, dans la mise

en place de ses institutions, et à s’attaquer aux

difficultés complexes et variées auxquelles font face

les pays en transition de la région arabe.

78

La station FMcommunautaire “Voix desfemmes afghanes” financéepar l’UNESCO à Kaboul l.© UNESCO/Martin Hadlow

4 Données et statistiques

79

I© Sergiy Timashov

80

L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) est le seul

organisme statistique qui publie des données

comparatives sur tous les pays, quel que soit leur

stade de développement, et permet ainsi de dégager

les tendances mondiales dans les domaines de

l’éducation, de la science et de la technologie, de la

culture, et de la communication.

Basé à Montréal, l’Institut offre ses services aux États

membres et à l’ensemble du système des Nations Unies,

ainsi qu’aux organisations intergouvernementales et

non gouvernementales, aux instituts de recherche, aux

universités et, par-dessus tout, aux citoyens intéressés

par des données de grande qualité.

L’objectif fondamental de l’Institut est d’améliorer les

opportunités et les conditions de vie des enfants et des

adultes du monde entier en produisant les données

nécessaires à la conception de politiques et

d’interventions efficaces.

L’ISU est la principale source de données sur l’éducation,

l’alphabétisation et la science pour des publications et

des bases de données de premier plan telles que : • le

Rapport mondial de suivi sur l’EPT • les Indicateurs du

développement dans le monde et le Rapport sur le

développement dans le monde (Banque mondiale) • le

Rapport mondial sur le développement humain (PNUD)

• La situation des enfants dans le monde (UNICEF), et

beaucoup d’autres encore.

La demande de données pertinentes pour

la formulation des politiques n’a jamais été

aussi grande

L’ISU doit répondre à des demandes considérables des

utilisateurs de données mondiales et régionales

soucieux de disposer d’un plus grand nombre de

données nouvelles. La collecte de ces données peut

toutefois représenter une charge trop lourde pour les

services de statistique nationaux répondant aux

questionnaires de l’ISU. C’est pourquoi celui-ci a mis

sur pied un programme d’élaboration d’indicateurs

régionaux propre à répondre aux besoins spécifiques

de données des gouvernements et des organisations

régionales.

Les premiers résultats sont très encourageants : plus

de 30 pays d’Afrique subsaharienne ont répondu, par

exemple, au nouveau questionnaire régional de l’ISU

sur l’équipement des écoles –manuels scolaires,

toilettes pour les filles, électricité et eau potable, etc.

L’Institut expérimente aussi cette approche en

Amérique latine et aux Caraïbes, où il doit répondre à

une demande de données sur la participation aux

programmes d’enseignement primaire et secondaire

et d’alphabétisation et les taux de réussite à ces

programmes. Des fonds supplémentaires lui

permettraient de poursuivre cette activité dans ces

régions et de l’étendre à d’autres, notamment les États

arabes.

Programme d’évaluation et de suivi de

l’alphabétisation (LAMP)

À l’heure actuelle, nombreux sont les pays qui ne

disposent – dans le meilleur des cas – que de très peu

de données sur le niveau d’alphabétisation de leur

population. Dans la plupart d’entre eux, les statistiques

sur l’alphabétisation reposent sur une seule question

posée dans le cadre d’une enquête sur les ménages ou

d’un recensement : savez-vous lire et écrire ? Ces

statistiques traditionnelles sont certes utiles pour

© DR

évaluer les progrès globaux, mais elles ne renseignent

pas sur les compétences réelles en matière de lecture,

d’écriture et de calcul. Elles ne sont donc d’aucun

secours pour cibler précisément les interventions

visant à améliorer les résultats de l’apprentissage.

L’ISU a mis en place le Programme d’évaluation et de

suivi de l’alphabétisation (LAMP) afin de fournir aux

gouvernements l’information dont ils ont besoin pour

contrôler et améliorer le niveau d’alphabétisation de

divers groupes de population. Il s’agit de mesurer

toute une série de compétences en matière de lecture,

d’écriture et de calcul chez les jeunes et les adultes des

pays de tout stade de développement. La

méthodologie et les instruments sont fondés sur les

dernières avancées de la recherche sur l’évaluation de

l’éducation et la cognition. C’est la seule évaluation de

ce type qui soit validée dans dix langues appartenant

à six familles linguistiques et qui produise des données

comparables dans le temps et entre pays et cultures.

L’ISU s’apprête à publier les données issues du premier

exercice d’évaluations LAMP mené dans différents

pays. Il cherche à obtenir l’aide de donateurs qui lui

permettent d’étendre le programme à l’échelle

mondiale.

Une nouvelle collecte de données

mondiales sur l’innovation

La science, la technologie et l’innovation (STI) sont

considérées comme un moteur essentiel de la

croissance économique et de la lutte contre la

pauvreté. L’innovation joue un rôle central dans

l’accroissement de la productivité et la création

d’emplois, et elle est entre autres liée à des questions

telles que les transferts de technologie, d’une

© UNESCO,/Niamh Burke

81

importance fondamentale pour les pays en

développement. Or, il n’existe aujourd’hui aucune

collecte ou base de données mondiale fondée sur des

indicateurs comparables entre pays sur l’innovation

dans les pays de différents stades de développement.

L’Institut est seul à même de combler ce vide. Il a la

responsabilité de collecter et diffuser des statistiques

sur la science, la technologie et l’innovation dans les

pays de tout stade de développement à l’échelle du

système des Nations Unies et possède l’expérience

nécessaire à cet effet. Il cherche donc des appuis pour

mener à bien la première collecte mondiale de

données sur l’innovation, sur la base des résultats

d’une enquête pilote réalisée en 2011. De plus,

l’Institut a déjà entrepris de constituer une base de

données des enquêtes sur l’innovation menées par les

pays industrialisés et les pays en développement au

cours des 15 dernières années.

Ce nouvel ensemble de données permettra de

produire toute une série d’indicateurs utiles à la

formulation des politiques, en particulier sur le rôle

des entreprises dans le processus d’innovation. Les

données seront publiées dans la base mondiale de

données sur l’innovation accessible sur le site Web de

l’ISU et figureront dans des bases de données et

publications de premier plan comme les Indicateurs

du développement dans le monde (Banque

mondiale), l’Annuaire statistique de l’ONU et le

Rapport sur la science de l’UNESCO.

La collecte de données sur l’innovation représente un

nouveau défi pour de nombreux pays en

développement. Pour aider leurs gouvernements, l’ISU

élaborera des directives méthodologiques et des outils

à l’usage de ces pays, formera des statisticiens

nationaux, développera l’échange de données avec ses

partenaires et créera un comité consultatif technique.

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EXEMPLES DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES

DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :

1. Le financement de l'éducation en Afriquesubsaharienne : relever les défis de l'expansion, del'équité et de la qualité, ISU, 2011.

Avec le soutien du Fonds de

développement de programmes

d’éducation de l’Initiative de mise en

œuvre accélérée de l’EPT, la Banque

mondiale et divers donateurs

contribuant aux activités

fondamentales de l’ISU, celui-ci a

sensiblement amélioré la couverture et

la qualité des données relatives au

financement de l’éducation par un

projet de renforcement des capacités

des pays de l’Afrique subsaharienne.

Cette information statistique est

essentielle pour la gestion des

systèmes éducatifs, en particulier en

période de contraintes budgétaires.

Les nouvelles données font apparaître

le formidable effort financier des

gouvernements africains et de la

communauté internationale en faveur

de l’Éducation pour tous. Entre 1999 et

2009, les dépenses consacrées à

l’éducation ont augmenté en valeur

réelle de 6% par an dans toute la

région, selon le rapport publié par l’ISU1

à l’issue du projet. On tient souvent

pour acquis que les ressources ont été

utilisées pour accroître les taux

d’inscription. Or les données récentes

montrent que de nombreux pays ont

aussi beaucoup investi pour améliorer

leurs services éducatifs. Au Burundi et

au Mozambique, par exemple, les

dépenses ont crû de 12% en moyenne

par an. Sur les 26 pays pour lesquels on

dispose de données, un seul a réduit

ses dépenses d’éducation.

L’ISU cherche à présent à étendre ce

projet à d’autres pays et régions par

l’intermédiaire de son réseau de

conseillers en statistique basés dans les

bureaux hors Siège de l’UNESCO. En

particulier, on note une demande

accrue de données financières en

Amérique latine et aux Caraïbes.

“Avec le soutien de la Commission

européenne, l’ISU a mené à bien un

projet de développement des

capacités nationales en matière de

statistiques aux fins du suivi de

l’Éducation pour tous dans 11 pays qui

ont rallié l’Initiative pour une mise en

œuvre accélérée de l’EPT, dont 7 pays

comptant parmi les pays moins

avancés. Dans ce contexte, l’ISU et le

Bureau de l’UNESCO en Tanzanie ont

aidé les autorités nationales à mettre

sur pied un système d’information sur

la gestion de l’éducation (EMIS) afin de

mieux préparer leurs plans de

développement de l’éducation et d’en

suivre l’exécution. Ce projet a retenu

l’attention d’autres organismes des

Nations Unies et de partenaires de

développement multilatéraux et fait

maintenant partie intégrante du

processus de programmation conjointe

des Nations Unies. L’UNESCO a reçu des

demande de pays voisins et d’autres

pays africains désireux de se doter d’un

tel système (EMIS).”

83

© Dzianis Miraniuk

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Chapitre 3

Activités desoutien auprogramme

84

385

Célébration de l’Année de laJeunesse : Projecteur sur lesfilles et les jeunes femmes© UN Photo/Rick Bajornas

1 Renforcerl'impact del'exécution desprogrammesdans le cadre dela réforme desNations Unies

Projet SUMAMAD,Pakistan

© UNESCO/Thomas

Schaaf

86

Prospective et anticipation

Le rôle de l’UNESCO en matière de prospective et

d’anticipation est indispensable pour la formulation

éclairée de politiques à long terme aux niveaux

national, régional et international. À notre époque

marquée par de multiples défis et une situation

mondiale instable, les États membres de l’UNESCO

attendent d’elle qu’elle renforce son action dans ce

domaine.

Les activités de prospective viseront à déterminer

les évolutions prévisibles et les tendances

stratégiques et futures, et à explorer de nouvelles

voies pour une action à long terme dans les

domaines de l’éducation, des sciences exactes et

naturelles, des sciences sociales et humaines, de la

culture et de l’information et de la communication.

Elles auront aussi pour objet d’aider les États

membres à adopter une approche tournée vers

l’avenir de l’élaboration des politiques et de la

planification stratégique, tout en accordant une

attention particulière aux tendances et défis

régionaux et sous-régionaux.

Les principaux champs d’action relevant de ce

thème seront notamment les suivants :

■ Mener une réflexion experte sur les défis

complexes à venir dans les domaines d’intérêt de

l’Organisation ;

■ Faire prendre conscience aux décideurs et autres

parties prenantes de l’importance de fonder

l’élaboration des politiques sur une vision

prospective ;

■ Renforcer les capacités des États membres du

personnel hors Siège de l’UNESCO en matière

d’anticipation et de prospective.

87

Contribution de l’UNESCO à l’action

commune des Nations Unies

La réforme vise principalement une coordination

interagences efficace, répondant aux priorités

nationales et axée sur la réalisation des objectifs de

développement convenus au niveau international, y

compris les Objectifs du Millénaire pour le

développement.

Plus de 70 pays mettent au point les documents de

leur plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au

développement en 2012-2013. Un certain nombre

de pays adoptent les principes et modalités de

l’initiative “Unis dans l’action” et travaillent à

harmoniser les pratiques et les méthodes de travail

en vue de l’exécution efficace des programmes. Il

est essentiel de soutenir et de renforcer en temps

opportun le personnel des bureaux hors Siège de

l’UNESCO, sur le plan des ressources financières et

humaines, y compris par des recrutements de

courte durée, comme sur le plan de la formation et

des appuis fournis par le Siège.

De plus, le système des Nations Unies s’efforce de

renforcer la coordination à l’échelon régional, dans

le cadre notamment du Groupe des Nations Unies

pour le développement (GNUD), dont l’UNESCO est

un membre actif. Les appuis nécessaires dans ce

domaine portent sur la formation, le renforcement

des capacités, le partage des connaissances et

l’apport en temps opportun d’un soutien financier

aux collègues travaillant au sein des GNUD

régionaux et des groupes d’appui des pairs qui leur

sont rattachés.

Réfugiés géorgiens à Gori© Kojoku

indispensable pour améliorer le suivi et les rapports.

Investir dans le renforcement de cette culture

signifie investir dans la perpétuelle modernisation

d’une organisation dont le mandat n’a jamais été

aussi pertinent. Cela signifie aussi investir dans la

capacité du personnel de l’UNESCO à accroître la

transparence et l’efficacité de l’Organisation, de

façon qu’elle oeuvre plus efficacement au service de

la paix, du dialogue et du développement durable

Un soutien dans ce domaine aiderait l’UNESCO à :

■ Centrer davantage les efforts sur le suivi des

résultats obtenus au niveau des pays sur la base

de données factuelles ;

■ Entreprendre des études afin d’appuyer l’analyse

des résultats, des indicateurs de performance et

des indicateurs de référence sur des données de

base ;

■ Lancer un projet pilote en vue de tester un

système de suivi et de collecte des données

fondé sur les indicateurs de performance et de

référence définis dans le programme et budget;

■ Investir dans des directives de grande qualité et

des matériels d’information pour mieux faire

connaître l’approche de l’Organisation à

l’ensemble de la famille de l’UNESCO - le

Secrétariat, les États membres, les commissions

nationales et les autres groupes intéressés ;

■ Entreprendre une étude et élaborer un plan

d’action à moyen et à long termes visant à

améliorer la culture axée sur les résultats de

l’Organisation.

88

Enfin, un important facteur de succès des efforts

pour accroître la cohérence à l’échelle du système

est la diffusion récente entre organisations

d’orientations recensant les données d’expérience

et les connaissances et faisant le point sur la gestion

des connaissances, les défis et les bonnes pratiques.

Gestion axée sur les résultats

L’UNESCO doit impérativement cibler son action

avec une précision accrue et communiquer plus

efficacement pour démontrer sa valeur ajoutée et

l’importance des résultats obtenus.

La culture de la gestion axée sur les résultats de

l’Organisation doit être renforcée. Elle repose sur

l’idée qu’une programmation solide est

Les enfants viennent detoute l’Ethiopie pour assisteraux cours de l’école Menelikà Addis Ababa © UNESCO/P. Wiggers

89

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Une information diffusée dans de nombreuses

langues aura un effet multiplicateur sur les

actions et la visibilité de l'UNESCO. Cette

initiative répond aussi aux demandes

incessantes des États membres qui souhaitent

que les publications, les matériels de

communication et les sites Web de

l'Organisation soient disponibles en plusieurs

langues – non pas seulement les langues

officielles et de travail des Nations Unies, mais

aussi d'autres langues largement répandues.

L'objectif est de faire en sorte que les publications

imprimées et les contenus en ligne produits et

diffusés par l'UNESCO soient disponibles en un

nombre aussi grand que possible de langues. Cela

implique entre autres choses la traduction des

publications des matériels de communication et des

sites Web, leur promotion et leur diffusion,

l'organisation d'expositions, de campagnes

promotionnelles et de grandes manifestations

propres à mettre en valeur l'image de l'UNESCO et

ses activités dans les États membres.2 Améliorer lemultilinguismede l'informationdiffusée parl'UNESCO

Exposition « L’UNESCOouverte » - 2011

© UNESCO/

Danica Bijeljac

90

3 Accroîtrel’information dupublic et la visibilitéde l'Organisationpar des produitsmultimédia et desmanifestationsspéciales

Accroître la visibilité de l'UNESCO est

aujourd'hui une priorité. Il importe de renforcer

sans cesse tous les aspects de l'information du

public afin d'améliorer la reconnaissance de

l'image de marque de l'UNESCO, de faire mieux

comprendre ses programmes et ses objectifs, de

susciter l'adhésion et de mobiliser les appuis

pour les activités de l'Organisation. On

s'emploiera en particulier à recueillir des

financements extrabudgétaires pour des projets

visant à intéresser de nouveaux publics, en

particulier les jeunes, en modernisant et

rajeunissant le contenu et la formes des produits

de communication traditionnels.

À cet effet, le Web et les médias sociaux seront au

coeur des actions d'information du Secteur des

relations extérieures et de l'information du public et

des secteurs du programme. Des manifestations

spéciales et des expositions seront en outre

organisées avec le concours de partenaires

professionnels et la participation de personnalités

notoires. Il sera absolument nécessaire de mobiliser

des fonds extérieurs et des soutiens en nature pour

assurer la qualité et la publicité de ces activités, et

pour rapprocher l'UNESCO du public.

7ème Forum desjeunes UNESCO

© UNESCO/

Stephanie Cadel

91

Le Programme de bourses de l'UNESCO est

aligné sur les objectifs stratégiques du

Programme de l'Organisation, dont il contribue à

la réalisation par le renforcement des capacités

et le développement des ressources humaines.

Le budget ordinaire étant très limité par rapport

aux besoins des États membres cibles, la

Conférence générale de l'UNESCO a demandé à

la Directrice générale d'accroître l'offre de

bourses en faveur des pays en développement,

en particulier les pays les moins avancés (PMA),

par des partenariats et des arrangements de

partage des coûts avec les donateurs potentiels.

4 Programme de boursesextrabudgétaire

Célébration de l’Année dela Jeunesse : Projecteur

sur les filles et les jeunesfemmes

© UN Photo/Rick Bajornas

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Renforcementdes servicesinternes pourune meilleureexécution et unimpact accrudesprogrammes

L’efficacité des services d’appui internes dans les

domaines des technologies de l’information et de la

gestion des conférences et des équipements est

essentielle au succès des programmes de l’UNESCO.

Cette initiative répond au souhait sans cesse

exprimé par les États membres de voir les activités

de soutien du programme renforcées.

L’objectif en 2012-2013 est de renforcer des volets

essentiels des services d’appui pour lesquels des

financements ne sont pas acquis.

Il conviendrait en particulier:

■ De remplacer le système téléphonique obsolète

du Siège: L’autocommutateur téléphonique

actuel (PABX) a été acheté et installé en 1996. Il

est aujourd’hui obsolète sur le plan technique et

sa maintenance est extrêmement difficile à

assurer. L’UNESCO envisage d’améliorer ces

services en intégrant le trafic vocal au réseau de

données et en réduisant le coût des

communications téléphoniques internationales.

Le remplacement du système téléphonique est

donc devenu une priorité.

■ D’élaborer un cadre de gestion durable. Le groupe

de travail d’IMG met la dernière main à des

propositions relatives à un système modèle

permettant de mesurer la performance au regard

d’indicateurs de référence en matière de

durabilité. Pour ne pas prendre de retard,

l’UNESCO doit mettre en place des politiques de

gestion durable de ses ressources et offrir des

conditions de travail écoresponsables. Il lui faut

donc se doter en priorité d’un cadre de gestion

durable. Les contributions volontaires financières

et/ou en nature seraient les bienvenues à cet effet.

Siège de l’UNESCO à Paris– Bâtiment Fontenoy,salle I – Des Délégués

permanents assistent à la35ème Conférence

générale de l’UNESCO.© UNESCO,/Michel

Ravassard

5

93

■ De lancer la phase 1 de la rénovation des

bâtiments du Siège. À cette fin, et compte tenu

de l’importance des investissements requis pour

cette phase et au-delà, des contributions

volontaires seraient d’un précieux secours et

pourront s’inscrire, le cas échéant, dans le cadre

de partenariats public-privé.

■ D’avancer dans la mise en œuvre du Plan de

sécurité à moyen terme : compte tenu qu’il est

urgent de poursuivre l’exécution du plan au

Siège, le Secrétariat n’épargnera aucun effort

pour assurer le financement intégral des mesures

de sécurité inscrites dans la phase 2 de ce plan.

Pour cette raison, et vu à quel point il importe de

préserver la sécurité sur les lieux de travail, le

passage à la phase 2 du Plan est devenu

prioritaire.

Rénovation complète de la salle II et transformation

de cette salle en un amphithéâtre polyvalent :

l’équipement actuel est techniquement obsolète,

non conforme aux normes de sécurité et n’est pas

digne de l’image que l’Organisation veut donner. La

rénovation complète de la salle II est donc

aujourd’hui une priorité.

Suivi de l’Évaluation externe

indépendante

Enfin, la Conférence générale de l’UNESCO avaitdemandé à sa 35ème session en novembre 2009 qu’ilsoit procédé à une évaluation externeindépendante. Celle-ci a été réalisée en moins d’unan par une équipe multinationale de spécialistes del’évaluation extérieure et présentée au Conseil

exécutif de l’Organisation en octobre 2010, puis à laConférence générale en novembre 2011.

Elle a été financée à parts égales par le budget

ordinaire de l’Organisation et les contributions

extrabudgétaires des Gouvernements du Burkina

Faso, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de

l’Irlande, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-

Uni et de la Suède.

L’évaluation trace les grandes lignes d’une

rénovation complète de l’UNESCO. Son suivi portera

sur les cinq orientations stratégiques

recommandées :

■ Recentrer l’action de l’UNESCO ;

■ Rapprocher l’UNESCO des réalités du terrain ;

■ Renforcer la participation au système des Nations

Unies ;

■ Renforcer la gouvernance ;

■ Élaborer une stratégie de partenariat.

Pour une action efficace dans ces domaines,

l’UNESCO entend procéder à un examen approfondi

et systématique d’un large éventail de programmes,

y compris ceux exécutés sur le terrain, ainsi qu’à

l’examen à mi-parcours de la stratégie de

décentralisation, et mettre en place un cadre de

suivi et d’évaluation efficace aux fins de

l’établissement des rapports.

Les États membres et nos partenaires sont invités à

verser des contributions au financement de ces

activités de contrôle afin d’aider au renforcement

des audits de fin de programme, et des exercices

d’évaluation et de suivi.

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Chapitre 4

Lespartenaires etles donateursde l'UNESCO

94

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© Kasia Biel

96

1 Donateursgouvernementauxbilatéraux

L’UNESCO doit la plus grande part des

contributions volontaires qui lui sont faites aux

donateurs gouvernementaux bilatéraux qui

soutiennent les aspects prioritaires de son

programme, des projets particuliers et les instituts

spécialisés de l’Organisation.

Les contributions négociées de longue date dans des

accords-cadres (Japon, Italie, Espagne, Pays-Bas,

Norvège, Suède, Danemark, Flandre (Belgique), France

et fonds-en-dépôt) sont restées relativement stables

en dépit des récentes crises financières. Au-delà des

relations qui existent entre le Secrétariat de l’UNESCO

et ces États membres, ces accords permanents créent

un partenariat spécial entre l’UNESCO et les

gouvernements de ces pays.

Ce partenariat se concrétise en outre par des

mécanismes communs de collaboration en matière de

planification, d’examen et de suivi. Certains de ces

accords couvrent plusieurs domaines du programme,

tels ceux qui ont été conclus avec des pays nordiques

et avec l’Espagne. D’autres ne portent que sur un

unique domaine, comme le soutien que le Japon, les

Pays-Bas et la France apportent aux actions relatives

au patrimoine culturel, ou la contribution de l’Arabie

Saoudite au programme pour une culture de la paix et

du dialogue.

De plus en plus, l’UNESCO étend son rôle de

partenaire d’exécution auprès de donateurs

gouvernementaux bilatéraux pour des programmes

conçus par ces derniers au bénéfice de pays ou sous-

régions particuliers. L’UNESCO a été récemment

choisie comme partenaire chargé de la mise en œuvre

de grands programmes financés par le Japon en

Afghanistan et au Pakistan, par le Canada à Haïti et par

la République de Corée dans la région de la

Communauté de développement de l’Afrique australe.

Ouverture de la 184ème

session du ConseilExécutif

© UNESCO/Patrick Lagès

97

L’UNESCO s’attache également à étendre sa

coopération avec de nouveaux donateurs et

partenaires, parmi lesquels les pays à revenu

intermédiaire d’Amérique latine et des Caraïbes, la

Russie, la Turquie, les nouveaux États membres de

l’Union européenne, les membres du Groupe de

coordination des organisations d’aide multilatérale et

bilatérale arabes, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud,

ainsi que de nouveaux donateurs de l’Asie du Sud-Est,

comme la Malaisie, l’Indonésie, Singapour et la

Thaïlande.

Différents États membres peuvent aussi recourir aux

services de l’UNESCO pour relever des défis

spécifiques sur leur propre territoire. Dans ce contexte,

l’État membre est à la fois donateur et bénéficiaire. Ce

mécanisme d’aide au profit du donateur a fait la

preuve de son utilité dans un certain nombre d’États

membres, dont l’Albanie, l’Angola, Bahreïn, le Brésil, le

Chili, le Costa Rica, l’Équateur, le Guatemala, l’Iraq, la

Libye, le Mexique, le Nigéria, Oman et l’Uruguay. En

général, ce type de coopération porte sur un domaine

hautement spécialisé du mandat de l’UNESCO. Parmi

les exemples récents figurent la coopération avec

Bahreïn et l’Iraq sur le patrimoine culturel, un vaste

programme d’alphabétisation mené avec le

Gouvernement nigérian, et la coopération avec Oman

sur un système d’alerte précoce multirisques.

Les potentialités de cette modalité dans les pays à

revenu intermédiaire peuvent être encore accrues en

étendant la pratique de manière durable pour

l’Organisation. On peut aussi améliorer le mécanisme

par le jeu d’une composante Sud-Sud (par exemple,

échange des meilleures pratiques et renforcement des

capacités), et d’une approche régionale (un

programme au profit des donateurs servant ainsi de

référence pour d’autres États membres de la même

région).

Le 29 novembre 2010, IrinaBokova, Directrice généralede l’UNESCO etl’Ambassadeur Harald Neple,Délégué permanent de laNorvège auprès de l’UNESCOont signé l’Accord deProgramme de coopération(PCA) pour 2010-2011couvrant la contribution de113 millions de NOK(équivalent à environ US$18,5 millions de dollars desE-U) de la Norvège pour lebiennium.

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Détachements

Les détachements d’experts d’États membres, et dans

une moindre mesure de fondations et de partenaires

multilatéraux, sont une autre ressource précieuse aux

yeux de l’UNESCO. Ils offrent la possibilité de renforcer

les capacités et l’expertise de l’Organisation dans des

domaines essentiels. L’intérêt pour les partenaires de

l’UNESCO réside dans la possibilité de faire la preuve

de l’expertise nationale dans des domaines pertinents

pour le mandat de l’UNESCO, de partager les

connaissances et d’acquérir une expérience

internationale. Une retombée non négligeable est le

renforcement des réseaux internationaux. L’UNESCO a

également tiré un avantage considérable, en

particulier dans les situations de post-conflit et de

post-catastrophe, de sa relation privilégiée avec le

Conseil national des réfugiés de la Norvège, qui

détache pour une courte durée des spécialistes

figurant sur son fichier pour renforcer les bureaux hors

Siège de l’UNESCO.

2 L'Unioneuropéenne

98

La coopération entre l'Union européenne et l'UNESCO

repose sur un accord signé en 1996, auquel s'ajoute

l'Accord-cadre financier et administratif (connu sous le

sigle FAFA) conclu entre l'Union européenne et les

Nations Unies en 2003, et auquel l'UNESCO est devenue

partie en février 2004.

Cette collaboration s'est déployée à deux niveaux : dialogue

sur les politiques, notamment entre les délégations de l'U.E.

et les bureaux hors Siège ou les instituts de catégorie 1, et

mise en oeuvre opérationnelle de projets avec l'appui de

différent instruments financiers, programmes et soutiens

budgétaires de l'U.E. Le financement est assuré par des

accords portant sur des projets menés selon la "modalité de

gestion conjointe" (coopération directe), ou des appels à

proposition auxquels l'UNESCO peut répondre quand elle

remplit les conditions requises.

La coopération avec l'U.E. a été marquée récemment par

l'ouverture du Bureau de liaison de l'UNESCO à Bruxelles le

16 février 2011 et par des négociations en vue d'un

mémorandum d'accord qui préciserait les stratégies dans les

domaines d'intérêt mutuel, notamment dans le cadre de

l'"Agenda pour le changement". Comme stipulé dans le Traité

de Lisbonne, l'objectif premier de la politique de

développement de l'Union européenne est d'éradiquer la

pauvreté par le développement durable. Le programme

proposé vise à faire en sorte que l'aide au développement

produise un impact maximal en la concentrant sur un

nombre limité de pays et de régions. Dans ce contexte,

l'éducation est l'un des piliers sur lesquels s'appuyer pour

promouvoir la croissance dans les pays en développement.

L'UNESCO va aussi renforcer sa coopération avec d'autres

directions générales, notamment avec l'Office d'aide

humanitaire de la Communauté européenne (ECHO), dans

les domaines de la préparation aux catastrophes et de la

réduction des risques, de l'éducation et de la culture, de

l'élargissement, et de la recherche et de l'innovation.

La Directrice générale del’UNESCO, Irina Bokova,

rencontre le Président duConseil de l’Europe

Herman Van Rompuy le16 février 2011 à Bruxelles

© The Council of the

European Union

99

3 Banques dedéveloppementmultilatérales

Les principales banques de développement multilatérales

avec lesquelles l’UNESCO coopère sont la Banque

mondiale, la Banque africaine de développement (BAfD),

la Banque asiatique de développement (BAD), la Banque

Interaméricaine de développement (BID), la Banque

islamique de développement (BID), et le Fonds de l’OPEP

pour le développement international. L’UNESCO travaille

aussi avec la Banque japonaise pour la coopération

internationale (JBIC), une banque de développement

“bilatérale”.

L’ UNESCO coopère avec les banques de développement

multilatérales pour la mise en œuvre de projets, par voie

d’accord avec un gouvernement pour un projet financé par

une banque, ou en vertu d’un accord conclu directement

avec la banque elle-même.

L’UNESCO reçoit de des fonds pour les projets de la Banque

Mondiale, de la Banque africaine de développement, de la

Banque asiatique de développement, de la Banque islamique

de développement, et du Fonds de l’OPEP pour le

développement international.

L’UNESCO étudie par ailleurs activement les possibilités de

coopérer avec des organisations multilatérales régionales

telles que l’Union africaine et les communautés économiques

régionales (CER) en Afrique, l’Organisation des États

américains (OEA), l’Association des nations de l’Asie du Sud-

Est (ASEAN), la Communauté des Caraïbes (CARICOM),

l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les

sciences (ALECSO) et l’Organisation islamique pour

l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO).

L’UNESCO s’est employée avec succès à mobiliser des

ressources auprès de plusieurs communautés économiques

régionales, notamment en février 2011 un accord pour un

programme de 12 millions de dollars sur les technologies de

l’information et de la communication (TIC) financé par

l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). © Sgnajn

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4 Nations Unies

Aux efforts faits par toutes les composantes de

l’UNESCO pour consolider autant que possible la

participation aux plans et programmes

s’inscrivant dans l’initiative “Unis dans l’action »

s’ajoutent des efforts non moins vigoureux pour

promouvoir l’inclusion et la participation de

l’Organisation aux fonds d’affectation spéciale

multidonateurs, établis principalement à la suite

d’un conflit ou d’une catastrophe. C’est ainsi que

l’UNESCO a joué un rôle très actif dans des

programmes éducatifs conjoints financés par le

fonds d’affectation spéciale créé pour soutenir

l’Iraq. L’UNESCO continue aussi de prendre une

part active au Fonds pour la réalisation des OMD

(F-OMD) établi en 2006 en vertu d’un accord entre

l’Espagne et le Programme des Nations Unies

pour le développement (PNUD).

L’UNESCO reçoit une aide considérable d’autres fonds

et programmes des Nations Unies, notamment le

Fonds des Nations Unies pour les partenariats

internationaux, le Fonds d’affectation spéciale des

Nations Unies pour la sécurité humaine et le

Programme des Nations Unies pour l’environnement

© Songquan Deng

100

© UNESCO,/Michel Ravassard

(PNUE), ainsi que des fonds plus limités du Haut-

Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

(UNHCR). En outre, en tant qu’organisme

cofondateur, l’UNESCO travaille étroitement avec les

autres coparrains et le Secrétariat de l’ONUSIDA.

L’UNESCO reçoit aussi des fonds très importants au

titre du Cadre unifié du budget, des résultats et des

responsabilités de l’ONUSIDA (UBAF). De plus, elle a

reçu ces dernières années des fonds – destinés

principalement à financer des activités en rapport

avec la prévention des tsunamis et l’atténuation de

leurs effets – versé par divers donateurs par

l’intermédiaire du Secrétariat interinstitutions de la

Stratégie internationale de prévention des

catastrophes.

101

L’Organisation a aussi renouvelé et actualisé les

accords-cadres qui la lient au PNUE et au Haut-

Commissariat pour les réfugiés afin d’améliorer la

fourniture de services experts aux États membres, et

elle a été dernièrement désignée comme l’agent

d’exécution du Fonds pour l’adaptation.

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La collaboration de l’UNESCO avec le secteur

privé n’est pas un phénomène nouveau, mais les

modèles de partenariat ont évolué. Les

nouvelles formes de développement appellent

des partenariats fondés sur des valeurs

communes et des objectifs partagés, et

respectant des principes clairs qui encouragent

l’autonomie et les synergies. L’engagement et la

coopération passés de l’UNESCO aux côtés du

secteur privé révèlent un tableau diversifié,

multiforme et en constante évolution, où

coexistent un certain nombre d’approches et de

formes de relations, depuis le simple appel de

fonds jusqu’aux partenariats stratégiques.

L’expression “secteur privé” recouvre tous les types

de compagnies commerciales, y compris les petites

et moyennes entreprises, les sociétés nationales et

internationales, les fondations philanthropiques et

commerciales, les institutions financières, et les

simples particuliers.

C’est pourquoi, consciente du rayon d’action et des

possibilités du secteur privé, l’UNESCO a

rapidement développé sa coopération avec ses

divers partenaires afin de susciter plus efficacement

un changement systémique.

La collaboration avec le secteur privé permettra à

l’Organisation de mobiliser des ressources

financières pour des domaines hautement

prioritaires comme l’éducation des femmes et des

filles, mais aussi d’exploiter le savoir-faire, la portée,

les capacités de sensibilisation et la durabilité du

secteur privé pour faire avancer ses objectifs et ses

programmes prioritaires.

C’est ainsi qu’en 2010 et 2011, l’UNESCO a pris

contact avec de nouveaux partenaires du secteur

5 Le secteur privé

102

© malagacf.com

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Liste des 20 plus gros donateurs en 2010 –

Contributions aux activités extrabudgétaires

et aux instituts

104

Donateur Rang Montant en $ des É.-U.

Japon 1 35 136 276

Italie 2 34 822 233

Brésil 3 34 767 901

PNUD 4 32 743 175

Pays-Bas 5 24 926 960

Norvège 6 10 061 398

Commission européenne 7 9 512 101

Espagne 8 6 816 229

France 9 6 231 747

Belgique 10 4 880 257

Suède 11 4 654 779

Iraq 12 4 338 861

Danemark 13 4 032 590

Canada 14 3 741 150

AIEA 15 3 664 777

Banque mondiale/ BIRD 16 3 120 556

Jamahiriya arabe libyenne 17 3 059 334

États-Unis d'Amérique 18 2 999 022

Suisse 19 2 918 743

Allemagne 20 2 684 887

Fonds mobilisé au titre du Programme

additionnel complémentaire du 35 C/5

Secteurs de programme Fonds mobilisésen dollars des É.-U.

Éducation 172 216 821

Sciences exactes et naturelles 65 948 856

Sciences sociales et humaines 38 340 770

Culture 96 978 285

Communication et information 77 947 000

Programmes intersectoriels 53 658 557

Appui au programme 13 506 577

Total général 518 596 866

© UNESCO

105

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Chapitre 5

Commentsoutenirl'UNESCO

107

Cette présentation des objectifs de l'UNESCO en matière de mobilisation des

ressources marque l'amorce d'un dialogue, et le début d'un processus dans lequel

nous vous invitons à vous engager. Ce dialogue peut s'organiser autour des thèmes

prioritaires décrits dans la présente brochure, ou des propositions plus spécifiques

en attente de financement dans les mêmes domaines que vous pouvez consulter

sur le site Web de l'UNESCO à l'adresse suivante :

http://www.unesco.org/en/donateurs.

Si vous souhaitez discuter d'une éventuelle coopération en rapport avec l'un

quelconque des grands domaines thématiques présentés dans cette brochure, ou

de telle ou telle proposition de projet, veuillez contacter M. Akio Arata, Directeur de

la Division de la coopération avec les sources de financement extrabudgétaires,

[email protected] +33 (0)1 45 68 14 14

Le Programme additionnel complémentaire (CAP) définit une vision des priorités

de l'UNESCO en matière de mobilisation des ressources par catégories

thématiques. Plusieurs moyens de verser leur contribution s'offrent aux donateurs.

© Africa

1 Fonds d'urgence multidonateurspour les programmes prioritaireset les initiatives de réforme del'UNESCO

108

Siège de l’UNESCO àParis - Jardin de la Paix

(ou Jardin japonais) © UNESCO/Michel

Ravassard

Flamands roses sur le lacNakuru, Kenya.© UNESCO

Le 10 novembre 2011, Mme Irina Bokova,

Directrice générale de l’UNESCO, a lancé un

appel en vue de combler un déficit de trésorerie

résultant du non-versement par certains États

membres des sommes dues par eux. La

Directrice générale a fait cette annonce à la

séance de clôture de la 36ème session de la

Conférence générale.

Pour recevoir les fonds destinés à combler ce déficit

de financements essentiels, la Directrice générale a

établi le Fonds d’urgence multidonateurs pour les

programmes prioritaires et les initiatives de réforme

de l’UNESCO.

Le Fonds servira à financer les programmes

prioritaires et les initiatives de réforme, y compris,

mais non exclusivement, l’Afrique, l’égalité entre les

, l’EPT, l’ESD, l’EFTP, la science, la technologie et

l’innovation, la biodiversité, la COI, la culture et le

développement, le Patrimoine mondial et le

patrimoine immatériel, la liberté d’expression et les

médias.

Depuis l’établissement du Fonds pour aider

l’Organisation à mettre en œuvre ses programmes

essentiels et ses initiatives de réforme malgré le

non-recouvrement de certaines contributions,

l’UNESCO a demandé à ses donateurs et partenaires

de s’abstenir dans toute la mesure du possible de

pré-affecter leurs dons de manière qu’elle dispose

de toute la souplesse voulue pour faire face à ses

besoins les plus urgents. Toutefois, étant donné les

souhaits exprimés par certains donateurs, il

demeure possible d’affecter partiellement les

contributions, en indiquant le grand programme,

l’axe d’action et/ou la région à laquelle on veut

destiner telle ou telle contribution.

Les contributions des donateurs et partenaires au

Fonds d’urgence peuvent être officialisées par un

simple échange de courrier. Les particuliers

peuvent eux aussi contribuer au Fonds au moyen

du mécanisme de don en ligne décrit ci-après.

Autres mécanismes de mise en commun

des fonds

Pour les donateurs, compte tenu de la dynamique

créée par la Déclaration de Paris sur l’efficacité de

l’aide, la possibilité de verser des contributions pour

renforcer le budget principal et financer des

programmes de grande envergure présente un

intérêt croissant. L’UNESCO a établi un tel

mécanisme de mise en commun des fonds pour un

certain nombre de programmes. Ces “comptes

spéciaux” ont pour objet de soutenir un institut de

l’UNESCO ou un programme à grande échelle. Les

comptes spéciaux sont alimentés par de multiples

donateurs. Les contributions sont mises en

commun et l’UNESCO présente des rapports

narratifs et des états financiers consolidés sur

l’utilisation commune de ces ressources plutôt que

sur les contributions de chaque donateur.

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genres

CapEPT:

Dans bon nombre de pays, la planification de l’éducation et la prestation des

services éducatifs sont fondés sur un scénario “idéal” plutôt que sur les capacités

de mise en oeuvre réelles. Il s’ensuit que les plans et politiques d’éducation les

mieux conçus peuvent souvent rester en deçà des cibles qui leur ont été

assignées. Le Programme de renforcement des capacités en faveur de

l’Éducation pour tous (CapEPT) lancé par l’UNESCO – et financé par les

Gouvernements du Danemark, de la Suède, de la Norvège, de la Finlande, de la

Suisse et de l’Italie – vise à renforcer le processus institutionnel, les structures

organisationnelles et les aptitudes et compétences nécessaires pour mener à

bien les tâches fondamentales de l’Éducation pour tous (EPT) et atteindre les

cibles convenues au niveau international. Le Programme CapEPT est aujourd’hui

un moteur essentiel de la stratégie du Secteur de l’éducation de l’UNESCO, et

fournit un soutien extrabudgétaire aux 20 pays sélectionnés par le Secteur

comme prioritaires pour les activités à l’échelle du secteur éducatif en matière

d’élaboration des politiques et de planification, d’alphabétisation, de politique

de formation des enseignants, d’enseignement technique et professionnel et

d’enseignement secondaire. Pour plus d’informations :

http://www.unesco.org/new/fr/éducation/thèmes/leading-the-international-

agenda/éducation-for-all/capacité-développement/

http://www.unesco.org/new/fr/éducation/thèmes/l

eading-the-international-agenda/éducation-for-

all/capacité-développement/

Il existe aussi un petit nombre de comptes spéciaux

dédiés pouvant recevoir des fonds partiellement

affectés pour financer les programmes thématiques

du CAP. Ils se composent d’un compte commun

pour chaque secteur du programme, à partir duquel

les fonds peuvent être alloués aux programmes

sectoriels et intersectoriels gérés par ce secteur.

L’intérêt évident de ce mécanisme est qu’il permet à

l’UNESCO et à ses partenaires de produire un

impact accru. En particulier, l’UNESCO dispose de la

souplesse voulue pour utiliser les fonds là où les

besoins sont les plus urgents.

Outre ces mécanismes de mise en commun des

fonds liés aux objectifs thématiques de mobilisation

des ressources décrits dans la présente brochure, il

existe un certain nombre de comptes communs

établis de longue date pour des programmes

multidonateurs plus spécifiques. Le Programme de

renforcement des capacités en faveur de

l’Éducation pour tous (CapEPT), conçu pour traduire

les efforts de sensibilisation menés à l’échelle

mondiale dans des actions concrètes, le Rapport

mondial de suivi sur l’EPT, qui est devenu une

référence majeure pour les décideurs, le Programme

international pour le développement de la

communication (PIDC), qui a pour objet de

promouvoir des médias libres et indépendants dans

les pays en développement, et le Fonds du

patrimoine mondial, qui finance l’assistance

technique aux États Parties à la Convention du

patrimoine mondial en sont quelques exemples

parmi les plus importants.

110

Programme d’alphabétisation de l’UNESCO à Buterere (Province de Bujumbura)© UNESCO/Michel Ravassard

Programme international pour le

développement de la communication (PIDC)

Le PIDC est la seule instance multilatérale du

système des Nations Unies qui vise à mobiliser la

communauté internationale en vue de débattre du

développement des médias et de le promouvoir

dans les pays en développement. Le Programme

soutient des projets concernant les médias, mais

cherche aussi à susciter un accord afin de créer un

environnement sain propice au développement de

médias libres et pluralistes dans les pays en

développement. Au cours de ces 30 dernières

années, quelque 58 pays ont contribué aux activités

du PIDC : Afghanistan, Algérie, Allemagne, Andorre,

Arabie saoudite, Australie, Bangladesh, Bénin,

Cameroun, Canada, Chine, Chypre, Danemark,

Égypte, Espagne, États-Unis d’Amérique, Fédération

de Russie, Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce,

Guyana, Islande, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie,

Jamaïque, Japon, Koweït, Luxembourg, Malte,

Maurice, Mexique, Nigéria, Norvège, Oman, Pays-

Bas, Pakistan, Philippines, Portugal, Qatar,

République de Corée, République tchèque,

Royaume-Uni, Saint-Marin, Suriname, Suède, Suisse,

Tanzanie, Tunisie, Turquie, Trinité-et-Tobago,

Venezuela, ex- Yougoslavie, Zambie. Pour plus

d’informations :

http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-

information/intergouvernemental-programmes/ipdc/

about-ipdc/

111

PIDC – Interview du producteur de la radio Ayoru, CMC du Niger © UNESCO/C. Arnaldo

Le rapport 2012 du suivi de l’EPT examinera comment les programmes de développement des capacitéspeuvent améliorer les opportunités d’emploi décent et de vie meilleure pour les jeunes. Pour plusd’information:www.efareport.unesco.org. © Martín Sánchez

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Il arrive qu’un donateur souhaite financer un

projet particulier ou mettre sur pied un projet

avec l’UNESCO, et demande alors qu’il lui soit fait

rapport sur l’utilisation de sa contribution. La

meilleure façon de procéder est d’établir un

accord de “fonds-en-dépôt”.

Ces accords prévoient une comptabilité séparée

pour chaque projet, et la présentation au donateur

de rapports narratifs et financiers détaillés. Le

donateur demeure propriétaire des fonds tout au

long de la mise en oeuvre du projet, et doit être

consulté pour toute modification majeure apportée

à la conception et au budget de ce projet. Les

sommes éventuellement non dépensées au terme

du projet sont soit restituées au donateur, soit

affectées à d’autres fins s’il y consent.

La plupart des accords de fonds-en-dépôt ne sont

signés qu’avec un seul donateur et ont trait à un

projet unique, mais il est également possible

d’établir des fonds-en-dépôts multidonateurs en

faveur de programmes s’étalant sur plusieurs

années.

Les fonds-en-dépôt peuvent être des dons (destinés

à être utilisés hors du territoire du donateur) ou être

constitués au profit du donateur. Un fonds-en-dépôt

est établi au profit du donateur lorsqu’un État

membre demande à l’UNESCO de lui fournir un

service particulier sur son propre territoire. L’accord

précise alors le rôle et les responsabilités de l’État

membre en tant que donateur et en tant que

bénéficiaire.

112

2 Accords defonds-en-dépôt

La Directrice générale del’UNESCO Irina Bokova et le

Ministre fédéral del’Education du Nigéria,

Ruqayyatu Ahmed Rufa’Isignant un Memorandum

d’accord pour un fonds-en-dépôt pour revitaliserl’alphabétisation des

adultes et des jeunes auNigéria.

© UNESCO/Danica Bijeljac

113

3 Autresmodalités

Inscription de crédits additionnels au

budget ordinaire – (contributions

modestes pour des activités de durée

limitée)

Pour soutenir l’action de l’UNESCO, il est également

possible d’allouer directement des ressources au

programme ordinaire de l’UNESCO afin de renforcer

une activité particulière. Ces fonds sont traités de la

même manière que le budget du programme

ordinaire, ce qui signifie principalement que la

contribution doit être dépensée au cours du cycle

de programmation biennal au titre duquel ils sont

alloués. L’UNESCO peut présenter un rapport

narratif sur l’utilisation de la contribution, mais non

un rapport financier. Si une partie des fonds reste

inutilisée une fois l’activité achevée, elle n’est pas

restituée au donateur. Les crédits additionnels ne

font pas l’objet de dépenses d’appui au programme

comme c’est généralement le cas pour les

contributions extrabudgétaires.

Soutien institutionnel

La plupart des instituts spécialisés de l’UNESCO

dépendent fortement des contributions volontaires

pour financer non seulement leurs activités de

programme, mais aussi leurs coûts de

fonctionnement. Bon nombre des centres et

instituts de l’UNESCO bénéficient du soutien

généreux des États membres qui les accueillent sur

leur territoire. Quelques exemples : l’Italie soutient

le Centre international de physique théorique (CIPT)

de Trieste ; les Pays-Bas soutiennent l’Institut

UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau, basé à

Delft; et l’ Allemagne l’Institut de l’UNESCO pour

l’apprentissage tout au long de la vie de Hambourg

Les Nations-Unies lancentl’Année internationale de

la Jeunesse : « Dialogue etcompréhension mutuels »

© UN Photo/Paulo

Filgueiras

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http://www.unevoc.unesco.org/. Pour mettre à

profit cette générosité et assurer la viabilité des

instituts, l’UNESCO recherche activement des

partenaires supplémentaires. Le soutien accordé

par certains pays nordiques au budget de base de

l’Institut de statistique de l’UNESCO et aux instituts

de l’UNESCO pour l’éducation a créé un solide

précédent. L’UNESCO s’efforce aussi de mobiliser un

soutien institutionnel pour son propre Secrétariat.

Ainsi, l’aide fournie par l’Arabie saoudite par le biais

du Fonds Prince Sultan a permis à l’UNESCO de

développer considérablement la traduction et

l’interprétation vers l’arabe, ainsi que la quantité

d’information diffusée par elle sur le Web en langue

arabe.

Détachements

Ce programme vise à améliorer la capacité de mise

en œuvre de l’UNESCO, et de permettre le

déploiement rapide de services experts, en mettant

à disposition du personnel compétent pour une

durée déterminée. Des arrangements de prêt ou de

détachement de personnel sont conclus à cet effet

en fonction des besoins particuliers identifiés par

l’Organisation, dans des domaines où l’expertise

requise est insuffisante ou fait défaut. Ce personnel

d’appoint peut être fourni par les États membres, y

compris leurs institutions, ou bien par d’autres

entités, telles que des organisations non

gouvernementales, des universités ou le secteur

privé.

Le personnel détaché fournit ses services à

l’UNESCO pour une période déterminée, pendant

laquelle il est placé sous la supervision

114

Le Programme mondial pour l’évaluation des

ressources en eau (WWAP), lancé en 2000, est une

initiative d’ONU-Eau. Il est actuellement financé par le

Gouvernement italien. Hébergé et dirigé par l’UNESCO, il

représente un effort mené à l’échelle du système des

Nations Unies pour créer les outils et les compétences

nécessaires à une meilleure compréhension des processus,

des pratiques de gestion et des politiques propres à améliorer la disponibilité

et la qualité des ressources mondiales en eau douce.

Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau

L’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau a été créé en 2003. Il

mène des activités de recherche, d’éducation et de renforcement des

capacités dans les domaines de l’eau, de l’environnement et des

infrastructures. L’Institut poursuit le travail entrepris en 1957, date à laquelle

l’IHE a offert pour la première fois aux praticiens des pays en

développement la possibilité de préparer un diplôme de génie hydraulique

de niveau postuniversitaire.

© Dmitry Naumov

115

fonctionnelle et technique de l’Organisation. Il

existe deux grands types d’accords : les accords de

prêt ou détachement dans le cas de l’affectation

temporaire d’une personne donnée, et les accords

d’aide éventuelle qui définissent un cadre général

pour des prêts à titre gracieux de partenaires se

tenant à disposition, et dans lesquels figurent des

listes de personnes pouvant être rapidement

déployées à la demande de l’UNESCO. Les accords

de prêt ou de détachement doivent être dans

l’intérêt de l’UNESCO, et favoriser le transfert mutuel

de savoir-faire entre l’UNESCO et son partenaire.

Il existe deux façons de détacher du personnel

auprès de l’UNESCO. Selon la première modalité,

appelée “prêt à titre gracieux”, le pays partenaire de

l’UNESCO rémunère directement et intégralement

le personnel fourni, y compris les allocations et

prestations de sécurité sociale. Ces personnes sont

des contractants indépendants et ne sont donc pas

membres du personnel de l’Organisation. La

seconde modalité est l’accord de détachement en

vertu duquel le partenaire de l’UNESCO dépose sur

le compte de l’UNESCO une somme correspondant

au montant estimatif de la rémunération totale à

verser au personnel détaché, y compris les

allocations et prestations. L’entité partenaire finance

un “poste extrabudgétaire de détachement”, et la

personne détachée est recrutée pour une période

déterminée, et a donc le même statut et se voit

appliquer les mêmes conditions de service qu’un

membre du personnel. Les sommes versées par

l’entité partenaire font l’objet d’une comptabilité

séparée et sont gérées par l’UNESCO dans le cadre

d’un fonds-en-dépôt, et donnent lieu à la

présentation de rapports financiers à ladite entité.

Dons en ligne

Les particuliers peuvent eux aussi contribuer à

l’action de l’UNESCO dans le monde. Il leur suffit de

se connecter au site Web de l’Organisation –

www.unesco.org – et de cliquer sur “Donnez

maintenant”.

Le lien vers le formulaire de don en ligne se trouve sur

la page d’accueil du site Internet de l’UNESCO. Le don

doit être libellé en euros ou en dollars, mais l’argent

peut être versé dans n’importe quelle monnaie

convertible. Le paiement se fait par carte de crédit.

Sitôt le don en ligne effectué, le donateur reçoit

automatiquement un reçu par courrier électronique.

Il est également possible de faire un don en ligne

pour soutenir les activités de l’UNESCO dans les

situations de post-conflit et de post-catastrophe

(voir ci-dessous), notamment pour la reconstruction

d’Haïti et l’intervention qui a suivi les inondations

au Pakistan.

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4 Renseignementscomplémentaires

Des renseignements complémentaires sur les

activités de l’UNESCO figurent sur les sites Web et

dans les publications de l’UNESCO ci-après :

http://www.unesco.org/new/fr/unesco/

http://www.unesco.org/new/en/unesco/partenaires-

donateurs/partenaireing-with-unesco/

http://www.unesco.org/new/fr/unesco/thèmes/pcpd/

116

© UNESCO

L'UNESCO souhaite remercier tous ses donateurs et partenaires y compris :

Donateurs gouvernementaux bilatéraux : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Andorre, Angola, Arabie

saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Belgique - Gouvernement flamand, Brésil,

Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Colombie, Congo, République de Corée, Costa Rica, Chypre, République

populaire de Chine, Danemark, Égypte, Émirats Arabes Unis, Équateur, Espagne, Estonie, États-Unis

d'Amérique, Finlande, France, Gabon, Grèce, Guatemala, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, République

islamique d'Iran, Islande, Iraq, Irlande, Italie, Israël, Japon, Koweït, Libye, Luxembourg, Malaisie, Malte,

Mexique, Monaco, Namibie, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Oman, Pays-Bas, Pérou,

Portugal, Qatar, République dominicaine, République tchèque, Royaume-Uni, Fédération de Russie,

Saint-Marin, Sénégal, Singapour, Suède, Suisse, Timor Leste, Turquie, Uruguay, Venezuela. Partenairesmultilatéraux et secteur privé : Académie des sciences du Mexique, Accademia Nazionale dei Lincei,

ADACHR, Agence spatiale européenne, AGFUND, Al Habtoor Engineering, Al Hikma Pharmaceuticals,

Ali S O Al-Kaabi Abu Dhabi, Association des comités privés pour la sauvegarde de Venise, Banco Itau,

Banque africaine de développement, Banque asiatique de développement, Banque interaméricaine de

développement, Banque islamique de développement, BASF, CISCO System International, COMSTECH,

Criança Esperança, DaimlerChrysler, Elsevier Science LTD, EOLSS Publishers Co. Ltd., Felissimo Universal

Corporation, Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Fondation Bill et Melinda Gates, Fondation

Ford, Fondation Mac Arthur, Fondation nordique du patrimoine mondial, Fondation Packard, Fondation

SEB, Fondation TOTAL, Friends on the Path, Fundação Vale do Rio Doce, Fondation Gems, G 77 et Chine,

The Getty Foundation, Groupe Afrique de l’UNESCO, Hewlett Packard, Histoire Channel, Illy Caffè SPA,

International Herald Tribune, International Management Group, Intervida Foundation, ISESCO, Jaeger

Lecoultre, Jet Tours, Kobi Graphics, Kuwait Foundation for Adv. of Sciences, Lippo Bank Tbk, L’Oréal,

Maersk Oil Qatar, Club de football de Malaga, Mariene Informatie Service Maris BV, Microsoft, The MBI

Al Jaber Foundation , The Moore Foundation, NFUAJ, Nippon Fondation, Nippon Hoso Kyokai (NHK),

Nokia, Nuffic, OCDE, OFID, Organisation internationale de la Francophonie, Panasonic, Petrobras Plan

International, Postal Swiss, Procter and Gamble, The Qatar Foundation for Education, Regione

Lombardia, Science and Community Development Space Group, Club de football de Shenzen, Sigma

Orionis, Tokyo Broadcasting System Inc., The Stiftung Foundation , TV Globo, ONUSIDA, Groupe des

Nations Unies pour le développement (GNUD), PNUD, PNUE, Fonds d'affectation spéciale des Nations

Unies pour la sécurité humaine, FNU, FNUPI, UNFPA, UNHCR, UNICEF, Union européenne,Organisation

des Nations Unies, University of Tasmania, Vocations Patrimoine, Union économique et monétaire

ouest-africaine (UEMOA), Banque mondiale, Forum économique mondial, Organisation mondiale de

la santé, Association mondiale pour l'appel islamique (WICS), Zayed Al Nahyan Foundation.

Contacts:

M. Akio Arata

Directeur

Divisionde la Coopération avec les

Sources de Financement

Extrabudgétaires

Tel. : +33 (0) 1 45681414

e-mail : [email protected]

UNESCO 7, Place de Fontenoy

75352 Paris 07 SP, France

www.unesco.org

Mme Jessica Jeavons

Chef de la Section des Sources de

Financement Gouvernementales

Bilatérales

Tel. : +33 (0) 1 45681822

e-mail : [email protected]

M. Shantha Retnasingam

Chef de la Section des Sources de

Financement Multilatérales et Privées

Tel. : +33 (0) 1 45682279

e-mail : [email protected]

Organisation des Nations Unies

pour l’éducation la science et la culture