les fortifications de vauban

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Dossier de presse | 7 juillet 2008 | 1 Les fortifications de Vauban Le Réseau des Sites Majeurs Dossier de Presse 7 Juillet 2008 Inscription des fortifications de Vauban sur la liste du patrimoine mondial Relations Presse Mission Réseau Vauban Nathalie Chardon 2 rue Mégevand 25 034 Besançon Cedex 03 81 87 82 18 | 06 74 19 06 53 [email protected]

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Page 1: Les Fortifications de Vauban

Dossier de presse | 7 juillet 2008 | 1

Les fortifications de Vauban Le Réseau des Sites Majeurs

Dossier de Presse 7 Juillet 2008

Inscription des fortifications de Vauban sur la liste du patrimoine mondial

Relations Presse Mission Réseau Vauban Nathalie Chardon 2 rue Mégevand 25 034 Besançon Cedex 03 81 87 82 18 | 06 74 19 06 53 [email protected]

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Sommaire 03 Communiqué de presse 04 L’oeuvre de Vauban 05 L’oeuvre de Vauban et le patrimoine mondial

Une mise en valeur collective, 1 bien et 12 sites Justification de l’inscription

Une Valeur Universelle Exceptionnelle Les 12 sites majeurs 12 Une structure fédératrice, le Réseau des Sites Majeurs de Vauban

La création d’une association Les partenaires Exposition « Vauban, les Sites Majeurs »

16 L’inscription au patrimoine mondial

Que représente une inscription sur la liste du Patrimoine mondial ? Protéger, conserver, mettre en valeur, transmettre, l’engagement des sites

Procédure d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial Le patrimoine mondial Le comité du patrimoine mondial 20 Les 12 sites 34 Comparaison

Sites similaires inscrits au patrimoine mondial 36 Contacts

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Les fortifications de Vauban > 3 Vauban a construit ou modifié plus de 170 sites en France et dans les territoires voisins : Luxembourg, Allemagne, Belgique, Italie, Suisse et même outre-atlantique, au Canada. Serviteur infatigable du Roi, il travaille à l’optimisation de la fortification bastionnée. Tout en refusant d’écrire un traité de fortification modélisant la construction d’une fortification, il a cherché à standardiser les bâtiments militaires, sans jamais appliquer de modèle préconçu. Le territoire est sa matière première, il observe les espaces, la morphologie des terrains, la valeur stratégique ou défensive, dans lesquels il va chercher les hommes, les savoir-faire et les matériaux. Faisant évoluer ses « systèmes » de fortification tout au long de sa carrière, il proposera à Briançon un étagement de forts se détachant de tout système, afin de protéger les cinq vallées au départ de la ville. Pionnier dans la construction de villes nouvelles, il fera sortir de terre des villes entières comme à Mont-Dauphin ou Neuf-Brisach. Tour, enceinte, citadelle ou ville nouvelle font ainsi partie d’un système global de défense qui protège et dissuade les attaquants, constituant les limites du royaume. Architecte et ingénieur, il met son expérience et ses observations au service de la méthode, proposant des Mémoires sur des sujets aussi divers que l’urbanisme, l’économie, la fiscalité, la religion, les sciences ou la géopolitique. La ceinture de forteresses réalisées par Vauban est la première ligne de défense d’un territoire à l’âge classique. Ses apports à la fortification bastionnée sont importants :

- sur le plan du nombre ; - dans la démarche de systématisation d’une ligne défensive ; - dans la recherche de l’efficacité du point de vue de la construction (utilisation de

matériaux locaux et du bâti existant), et de la défense (utilisation de la morphologie du terrain) ;

- dans l’optimisation et la standardisation de la fortification bastionnée.

La particularité de ces fortifications réside également dans la recherche du beau et de l’esthétique. Entre classicisme et baroque, il est soucieux de montrer la puissance du roi soleil et de tourner vers l’ennemi les parties les plus décorées de l’ensemble : fronton des portes, guérites, églises.

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Les fortifications de Vauban et le patrimoine mondial > 4 |11 | Une mise en valeur collective, 1 bien et 12 sites |

L’inscription d’une série de sites n’est pas une première, nous avons comme exemple « les chemins de Saint-Jacques de Compostelle » en France qui s’étendent sur 13 régions et 77 monuments ou chemins. Il existe aussi des paysages culturels comme le « Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes » situé sur 2 régions. La Grande Muraille de Chine inscrite en 1987 sur la liste du patrimoine mondial aligne de façon non linéaire 6 700 km de fortifications. Seule une série de sites peut représenter le génie de Vauban et la valeur universelle exceptionnelle de son oeuvre. 12 sites ont donc été sélectionnés sur la base d’une analyse scientifique minutieuse et rigoureuse, représentant les sites les plus authentiques, les mieux conservé et les plus représentatifs de l’oeuvre de Vauban. Cette sélection a été réalisée par un comité scientifique composé d’experts nationaux et internationaux (historiens, archéologues, architectes...) sous l’égide du Ministère de la Culture et de la Communication, du Ministère de l’Ecologie et du Développement durable et du Ministère de la Défense français. Chaque site représente une facette des fortifications de Vauban, formant ainsi une déclinaison complète de l’oeuvre de défense du grand ingénieur :

• l’évolution de ses conceptions défensives, organisées après lui en premier, deuxième et troisième système ;

• une déclinaison géographique complète (sites de plaine, de bord de mer et de montagne) ;

• le type d’ouvrage : fort, enceinte urbaine ou citadelle ; • l’association à une inondation défensive ou à un lotissement urbain ; • la transformation d’ouvrages préexistants ou la création de forteresses neuves.

Les politiques de mise en valeur et de gestion existantes et la qualité paysagère des sites ont également été explicitement intégrées comme critère de sélection.

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| Justification de l’inscription | --------------------------------------------------- Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, un site candidat (ou une série de sites) doit justifier une valeur exceptionnelle universelle et satisfaire au moins à l’un des dix critères définis par l’Unesco. Les fortifications de Vauban répondent à trois critères :

• Critère (i) : « L’œuvre de Vauban représente un chef-d’œuvre du génie créateur

humain ». Ses fortifications constituent l’exemple le plus rationnel de l’architecture militaire. Ces trois systèmes de fortification, qu’il élabore par touches successives en fonction des progrès qu’il apporte aux techniques d’attaque des places fortes, se distinguent par la multiplication des ouvrages extérieurs afin de renforcer la défense et de retarder la brèche dans le corps de place. Qu'il s'agisse des forteresses à remanier ou à construire de toutes pièces, Vauban considère que chaque projet nécessite une adaptation constante au terrain.

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• Critère (ii) : Les fortifications de Vauban témoignent de l’évolution de l’architecture militaire au XVIIe siècle. Son rayonnement est universel et ses ouvrages ont été pris pour modèles dans le monde entier jusqu’au XIXe siècle.

Un grand nombre de places fortes réalisées jusqu’à la fin du XIXe siècle à travers le monde ont appliqué à la lettre ses principes de fortification, notamment la citadelle Pierre et Paul de Saint-Petersbourg en Russie, construite pour le tsar Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle ; la forteresse hexagonale de Bac Ninh au Vietnam, construite pour l’empereur du Tonkin Gia-Long dans le premier quart du XIXe siècle ; ou la grande forteresse pentagonale de Goryokaku à Hakodaté, dans l’île d’Okkaido au Japon, érigée de 1857 à 1864 pour la dynastie des Meiji.

• Critère (iv) : « L’œuvre de Vauban illustre une période significative de l’histoire humaine ».

Les fortifications de Vauban constituent un patrimoine pouvant être décrypté comme la mise en forme d’un espace moderne par la réalisation d’un réseau de sites frontaliers, instaurant un équilibre entre les nations européennes, au moment où les frontières se dessinaient.

| Une Valeur Universelle exceptionnelle | --------------------------------------------------- La barrière de fer mise en place par Vauban tout autour de la France, particulièrement sur le « Pré carré » du Nord où aucune barrière naturelle ne permettait d’appuyer les ouvrages, est unique au monde dans sa cohérence et sa variété. Pour autant, d’autres ensembles fortifiés formant chapelet ou rideau ont été mis en place au cours de l’histoire de l’humanité, ouvrages continus comme le mur d’Hadrien en Angleterre ou la Grande Muraille de Chine, ou discontinus, comme le limes romain sur le Rhin et le Danube, tous déjà inscrits au patrimoine mondial. On pourra citer, comme ensembles discontinus dans la filiation du modèle de Vauban, pour le XIXe siècle, les systèmes défensifs de l’empire autrichien, de Cracovie à Vérone, et le système Séré de Rivières sur les frontières Nord-Est de la France, pour le XIXe siècle, la ligne Maginot, placée en avant du précédent, et le Mur de l’Atlantique sur les frontières maritimes du IIIe Reich. Mais aucun ne possède la valeur plastique et la valeur intrinsèque de l’œuvre de Vauban. En effet, il s’agit désormais d’ouvrages de plus en plus normalisés et répétitifs, où la qualité architecturale est désormais reléguée au second plan, au profit d’une stricte prise en compte des contraintes tactiques et dont l’enterrement progressif ne permet plus l’adaptation intelligente à chaque site géographique.

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| Les 12 sites majeurs| ---------------------------------------------------

> La citadelle d’Arras

> La Tour dorée à Camaret-sur-Mer

> La citadelle et l’enceinte de Mont-Louis

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> La place forte de Neuf-Brisach

> La citadelle, l’enceinte urbaine et le fort Griffon de Besançon

> L’enceinte urbaine et les forts Paté et Médoc à Blaye/Cussac-Fort-Médoc

> L’enceinte, le fort Libéria et la Cova Bastera à Villefranche-de-Conflent

> L’enceinte urbaine, les forts des Salettes, des Trois Têtes, du

Dauphin et du Randouillet, la communication Y et le pont d’Asfeld

à Briançon

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> La ville neuve de Longwy

>

>

> Les tours observatoires de Saint-Vaast-la-Hougue / Tatihou

> La place forte de Mont-Dauphin

> L’enceinte urbaine et la citadelle de Saint-Martin-de-Ré

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Typologie selon les systèmes

Adaptation aux ouvrages

préexistants Création

1er système Blaye Villefranche-de-Conflent (enceinte)

Mont-Dauphin Saint-Martin-de-Ré Arras Fort Médoc Villefranche-de-Conflent (fort Libéria) Besançon (citadelle) Longwy

2e système Besançon (enceinte)

3e système

Neuf-Brisach

Absence de système

Briançon (enceinte)

Briançon (forts avancés des Salettes, des Trois Têtes et du Randouillet) Fort Pâté Camaret-sur-Mer (fort à la mer) Mont-Louis Tatihou/Saint-Vaast-la-Hougue (tours observatoires à la mer)

Typologie selon les sites (nature des ouvrages et situation géographique)

Mer Plaine Montagne

Enceinte Saint-Martin-de-Ré Blaye

Neuf-Brisach

Besançon, Briançon, Villefranche-de-Conflent Mont-Louis

Citadelle Saint-Martin-de-Ré

Arras Besançon Mont-Louis

Fort Fort Médoc Briançon (forts avancés des Salettes, des Trois Têtes et du Randouillet), Villefranche-de-Conflent (fort Libéria)

Tour Fort Pâté, Camaret-sur-Mer Tatihou/Saint-Vaast-la-Hougue

Ville neuve Neuf-Brisach Longwy

Mont-Dauphin

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Une structure fédératrice, le Réseau des Sites Majeurs de Vauban > 11 |14 | La création d’une association | ---------------------------------------------------

En 2005, a été créé le Réseau des Sites Majeurs de Vauban afin de fédérer les sites proposés à l’inscription sur la Liste de patrimoine mondial. Cette association destinée à coordonner les actions en faveur de la conservation, de la gestion et de la mise en valeur de ce patrimoine architectural, urbain et paysager exceptionnel a aussi pour vocation d’initier et de développer des programmes d’échanges et de recherche de niveau international.

L’association est présidée par Jean-Louis Fousseret, Maire-Président du Grand Besançon. Elle possède son siège à Besançon et a pour objets :

• de coordonner les actions des villes intégrant le projet d’inscription des fortifications

de Vauban sur la liste du patrimoine mondial ; • de favoriser le développement d’un réseau touristique et culturel, de valorisation et de

gestion des sites issus du génie de Vauban. L’objectif de l’association est de créer une synergie entre les différents sites membres afin d’organiser une mise en réseau pérenne des sites, une démarche de valorisation et de communication commune. | Les partenaires| ---------------------------------------------------

La Fondation EDF La Fondation a pour finalité le soutien d'actions d'intérêt général en faveur du lien social et de la préservation de la planète rassemblant la diversité des personnes, des générations, des cultures et de la nature.

Ainsi, dans le cadre de la convention de partenariat, signé le 5 juin 2008, la Fondation EDF a décidé de s’associer au Réseau des Sites Majeurs de Vauban dans la valorisation du patrimoine fortifié. Le Président Directeur Général d’EDF et Président de la Fondation EDF Diversiterre, Pierre Gadonneix, a souhaité soutenir l’association à l’échelle nationale, pour garantir et développer la mise en réseau, et à l’échelle locale, afin de s’associer aux dynamiques de développement culturel et territorial des sites.

C’est ainsi que la Fondation EDF, en 2008, va s’associer aux projets pédagogiques des villes de Mont-Dauphin, d’Arras et de Besançon, pour développer la médiation et la connaissance du jeune public sur le patrimoine fortifié.

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Cette convention de partenariat, d'une durée de quatre ans (2008-2011), prévoit une aide financière à hauteur de 50 000 euros par an, dont 20 000 euros pour les actions de promotion et de communication du Réseau et 30 000 euros pour des projets de sites. Chaque année, deux ou trois projets seront sélectionnés par une Commission présidée par la Fondation, selon quatre thématiques : les actions pédagogiques, les actions favorisant l’accueil des visiteurs, les projets transfrontaliers, l’événementiel et les projets environnementaux. La Fondation souhaite privilégier la solidarité sociétaire et environnementale. Plus concrètement, elle est sensible, entre autres, aux projets portant sur le rayonnement des sites et des territoires, à la dimension européenne des projets, à l'accessibilité au patrimoine et à la culture pour tous...

Les partenaires scientifiques et techniques

L’analyse scientifique sur laquelle se fonde le projet de candidature a été conduite par l’atelier FMR, par l’intermédiaire de Nicolas Faucherre, professeur d’histoire de l’Art à l’Université de Nantes, archéologue et historien spécialiste des fortifications, et expert scientifique du Réseau.

Nicolas Faucherre a analysé les 160 sites fortifiés selon les projets de Vauban. Cette analyse a été réalisée à partir d’une grille d’évaluation scientifique, afin d’identifier la série de sites candidats au patrimoine mondial, témoignant le mieux de la diversité des projets et des réalisations de Vauban. Il conseille aujourd’hui les villes dans le cadre de leur politique de gestion, de protection et de valorisation du patrimoine fortifié. L’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon (AudaB) intervient en amont de nombreuses décisions prises concernant l’aménagement du territoire de l’agglomération de Besançon. L’agence informe, propose, dispense une assistance technique, établit des scénarios territoriaux. Son équipe est aujourd’hui composée de vingt personnes, présidée par Jean-Paul Dillschneider. La constitution du dossier de candidature a été confiée par le Réseau des Sites Majeurs à l’AudaB, qui a mobilisé une équipe pluridisciplinaire (urbanisme, cartographie, histoire) dés 2004. Avec l’aide des 12 sites du réseau, un grand nombre d’inventaires, de bases de données, de sources cartographiques et d’archives ont été consultés afin de compléter les informations acquises sur le terrain. En 2007, l’agence à alimenter la réflexion sur la mise en place de plans de gestion des sites et préparer la création du système de gestion du Réseau des Sites Majeurs de Vauban. L’association Vauban, présidée par Alain Monferrand, est membre d’honneur du Réseau. Elle se consacre à la connaissance de l'œuvre de Vauban et à la mise en valeur du patrimoine fortifié français, depuis les citadelles construites par les prédécesseurs immédiats de Vauban jusqu'aux ouvrages de la ligne Maginot. Lien entre toutes les associations locales ayant le même objet et les villes fortifiées, l'association Vauban organise chaque année un colloque dans une région différente de la métropole, pour faire connaître le travail de protection, de restauration et de mise en valeur réalisé dans les régions. En liaison permanente avec les associations étrangères et notamment européennes de fortification, elle effectue également chaque année une visite à l'étranger pour faire découvrir à ses adhérents les systèmes fortifiés des pays européens.

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Elle représente la France à « l’International Fortress Council », seule organisation internationale regroupant une douzaine d’associations à vocation nationale de protection, de conservation et de valorisation du patrimoine fortifié. Elle en assure d’ailleurs la présidence tournante depuis l’automne 2004 pour trois années. Chaque année à la date anniversaire de la mort de Vauban, l'association Vauban organise dans l'église du Dôme aux Invalides, en présence des plus hautes autorités militaires, et des représentants des familles descendant directement de Vauban, une cérémonie au pied du monument qui lui a été dédié. Les Comités de soutien Le comité national est co-présidé par Jean-Noël Jeanneney, ancien ministre et ancien Président de la Bibliothèque Nationale de France, et Jean Guéguinou, ambassadeur de France, ancien délégué permanent de la France auprès de l’Unesco.

Ce comité a permis de lancer une dynamique de mobilisation nationale autour du Réseau des Sites Majeurs de Vauban, afin de nouer des partenariats forts avec des institutions, des entreprises et des personnalités.

La liste reflète la mobilisation de milliers de citoyens de toutes origines, de toutes générations et de toutes régions : élus, artistes, officiers, entrepreneurs, journalistes, professions libérales, associations culturelles, étudiants, retraités, etc.

De prestigieux ambassadeurs ont rejoint le comité : Charles Berling, comédien ; Alain Souchon, chanteur ; Bernadette Lafont, comédienne ; Henri Gaudin, architecte ; Marcelle Moustaki et Jean-Pierre Rosnay, poètes ; Jean-Louis Etienne, explorateur ; Jacques Caraes, Peguy Bouchet, et Anne Liardet, navigateurs ; Murielle Lambert, sportive

La liste complète des soutiens est consultable sur le site www.sites-vauban.org.

Huit comités de soutiens locaux ont été créés afin de mobiliser les forces vives des douze sites autour de la valorisation des fortifications de Vauban. Il s’agit là d’une émanation de la société civile qui, pérennisée, accompagnera à terme les projets de valorisation scientifique, culturelle, éducative et touristique des sites.

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Exposition

Vauban, les Sites Majeurs Patrimoine fortifié, entre paysage et architecture

A l’occasion de la décision du Comité, le Réseau des Sites Majeurs de Vauban souhaite matérialiser l’inscription au patrimoine mondial à travers une exposition présentant les aspects physiques, paysagers et architecturaux des fortifications de Vauban. Ces éléments donnent à voir la diversité de l‘oeuvre architecturale de Vauban et sa valeur universelle exceptionnelle. A moyen terme, cette exposition peut être considérée comme un premier volet d’une présentation de l’ensemble des aspects des fortifications de Vauban, qui feront l’objet d’exposition complémentaire à cette première. Cette exposition donne à chacun des sites un outil de médiation pour présenter les différentes facettes du patrimoine fortifié, fruit d’une mise en valeur commune.

Exposition présentée actuellement à Besançon, Blaye, Longwy et bientôt dans l’ensemble des sites.

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L’inscription au patrimoine mondial > 15|18 |Que représente une inscription sur la liste du Patrimoine mondial ? | --------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les enjeux sont patrimoniaux et culturels bien sûr, mais les conséquences d’une inscription se font sentir sur l’ensemble d’un territoire, dans les domaines urbanistique, économique, touristique et scientifique. La mobilisation de la société civile pour soutenir la candidature a été très importante et nous a permis de sentir l’importance de ce projet pour les populations locales. Plus de 8 millions de personnes vivent sous les fortifications de Vauban en France, cette architecture modèle nos regards et la morphologie de nos villes. Une inscription sur la Liste du Patrimoine mondial apporte une notoriété importante et un rayonnement international, puisque l’on reconnaît la Valeur Universelle Exceptionnelle du bien. Mais c’est également un gage d’exigence en matière de conservation, de restauration, de protection et de mise en valeur du patrimoine. C’est un formidable catalyseur des énergies et dynamiques locales, publiques comme privées, dans le domaine de la culture, avec l’ouverture de lieux jusqu’ici restés fermés au public, la création d’exposition, de signalétiques patrimoniale, l’amélioration de l’accueil des visiteurs, la réalisation de travaux de restauration, de médiation et de mise en valeur du patrimoine innovante... A l’échelle du réseau, nous souhaitons, grâce à l’outil opérationnel que représente la Mission réseau Vauban, mettre en place un centre de ressource sur le patrimoine fortifié national et international, dont le patrimoine Vauban, afin d’utiliser l’expérience des sites et l’expérience novatrice de la mise en réseau. | Protéger, conserver, mettre en valeur, transmettre, l’engagement des sites | --------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour les communes et pour les territoires qui les entourent, l’inscription des fortifications de Vauban sur la liste du patrimoine mondial est un formidable encouragement à poursuivre le travail qu’elles ont engagé depuis des années en faveur de la conservation et de la valorisation des ouvrages de l’un des plus grands architectes de tous les temps.

Après avoir assumé le fait de devenir propriétaires de ce patrimoine, les collectivités locales ont le souci d’en assurer la transmission aux générations futures et de faire connaître ce patrimoine.

L’Unesco exige aujourd’hui d’accompagner le dossier de candidature de plans de gestion. Ces documents regroupent la totalité du projet de gestion du bien pour les années à venir. La réalisation de ces documents a donné lieu à de véritables projets de territoires touchant à la fois à l’urbanisme, à la culture, à la citoyenneté et au tourisme, afin de garantir la conservation et la mise en valeur exigeante du patrimoine fortifié, tout en l’intégrant dans le cadre de nos villes modernes.

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| Procédure d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Chaque État, sur demande du Comité du patrimoine mondial, transmet une liste indicative des biens qu’il souhaite proposer pour inscription dans les années à venir. Les fortifications de Vauban ont été inscrites sur la liste indicative de la France le 31 janvier 2006.

Le Réseau des Sites Majeurs de Vauban a présenté le dossier de candidature auprès du Comité des biens français du patrimoine mondial le 22 novembre 2006. L’État français a annoncé par communiqué officiel le 5 janvier 2007, que l’Oeuvre de Vauban serait présenté à l'Unesco en 2007.

Le Réseau des Sites Majeurs de Vauban a fait l’objet d’une visite minutieuse des experts de l’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) au mois de septembre 2007, missionnés par l’UNESCO pour instruire les dossiers de candidature. Les deux experts, Belge et Néerlandais, se sont rendus sur les sites pour évaluer l’authenticité et l’état de conservation des fortifications de Vauban.

Le Comité du Patrimoine mondial a décidé d’inscrire les fortifications de Vauban le 7 juillet 2008.

| Le patrimoine mondial | --------------------------------------------------------------------------------------------------------- L’Unesco, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture est créée le 16 novembre 1945. Agence spécialisée de l’ONU, elle procède d’une réflexion qui place l’éducation, la science et la culture au coeur du processus de paix, du développement de la tolérance et du dialogue entre les peuples. En 1959, le programme de construction du haut barrage d’Assouan en Egypte menace de faire disparaître sous les eaux une vaste zone archéologique, trésors de la civilisation de l’Egypte ancienne. Suite à l’appel des gouvernements égyptiens et soudanais, l’Unesco lance une campagne internationale pour permettre de sauver ce patrimoine. Les campagnes de recherche archéologique sont alors accélérées, le temple d’Abou Simbel et le sanctuaire de Philaé sont démontés, déplacés et reconstruits hors des zones inondables.

Ce gigantesque sauvetage marque l’acte fondateur de la notion de patrimoine mondial et de l’action de la communauté internationale envers un patrimoine jugé exceptionnel et universel. Le 16 novembre 1972, la Conférence générale de l’Unesco adopte la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, réunissant l’ensemble des propositions de ces deux mouvements dans un même texte. Aujourd’hui, 185 pays ont ratifiés cette convention, et 851 biens sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 660 biens culturels, 166 biens naturels et 25 biens mixtes. Les risques pesant sur les biens sont nombreux : conflits armés, catastrophes naturelles, pollution, urbanisation, braconnage. Aujourd’hui, une trentaine de sites sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril et font l’objet d’une campagne de sauvegarde menée par l’Unesco, exigeant de grands travaux et une assistance technique et financière.

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| Le Comité du patrimoine mondial | --------------------------------------------------------------------------------------------------------- Réuni à Québec (Canada) du 2 au 10 juillet 2008, le Comité du patrimoine mondial se compose de représentants de 21 États parties à la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, élus par l’Assemblée générale des États parties de la Convention. Les fonctions essentielles du Comité sont:

- Identifier, en se fondant sur les dossiers d'inscription soumis par les Etats parties, les biens culturels et naturels d'une valeur universelle exceptionnelle qui doivent être protégés par la Convention et inscrire ces biens sur la Liste du patrimoine mondial;

- Surveiller l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, en coordination avec les Etats parties; décider quels biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial doivent être inscrits ou retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril; - Examiner les demandes d'assistance internationale par le Fonds du patrimoine mondial

Le Comité se compose actuellement des États suivants :

Australie

Egypte Nigeria

Bahreïn

Israël Pérou

Barbade

Jordanie République de Corée

Brésil

Kenya Espagne

Canada (Présidence)

Madagascar Suède

Chine

Ile Maurice Tunisie

Cuba

Maroc Etats-Unis d'Amérique

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| Liste des 31 sites français inscrits sur la liste du patrimoine mondial| --------------------------------------------------------------------------------------------------------- • Basilique et colline de Vézelay (1979) • Cathédrale de Chartres (1979) • Mont-Saint-Michel et sa baie (1979) • Palais et parc de Versailles (1979) • Grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979) • Abbaye cistercienne de Fontenay (1981) • Arles, monuments romains et romans • Cathédrale d’Amiens (1981) • Palais et parc de Fontainebleau (1981) • Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange (1981) • Saline royale d’Arc-et-Senans (1982) • Église de Saint-Savin-sur-Gartempe (1983) • Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse (1983) • Places Stanislas, de la Carrière et d’Alliance à Nancy (1983) • Pont du Gard (1985) • Strasbourg - Grande île (1988) • Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Rémi et palais de Tau, Reims (1991) • Paris, rives de la Seine (1991) • Cathédrale de Bourges (1992) • Centre historique d’Avignon (1995) • Canal du Midi (1996) • Pyrénées - Mont Perdu (1997, 1999) • Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997) • Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998) • Site historique de Lyon (1998) • Beffrois de Belgique et de France (1999, 2005) • Juridiction de Saint-Émilion (1999) • Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000) • Provins, ville de foire médiévale (2001) • Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret (2005) • Bordeaux, port de la Lune (2007)

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Les 12 sites du Réseau > 19|32 |Arras : une citadelle pentagonale du « Pré carré » | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

La citadelle d’Arras

Construite par Vauban et d’Aspremont entre 1668 et 1672, la citadelle d’Arras fait partie du « Pré carré », double ligne de villes fortifiées destinées à protéger le royaume contre les invasions des Pays-Bas espagnols. Toutefois, sa position fort peu stratégique car très en retrait lui valut le surnom de « belle inutile ».

Vauban se servit du Crinchon pour inonder les environs de la citadelle, en optimisant ainsi sa défense.

La forme générale de la citadelle, un pentagone à deux portes enveloppant une cour sur plan rectangulaire, marque une rupture par rapport à celle de Lille, encore radioconcentrique. Les bâtiments intérieurs conservés sont admirables.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : citadelle neuve de plaine du premier système

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| Besançon : des défenses façonnées par un méandre dominé | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

La citadelle

À l’issue de la première conquête de la Franche-Comté en 1668, Vauban décide de renforcer l’enceinte naturelle, formée par la boucle du Doubs qui entoure la vieille ville, par des tours bastionnées et de construire une citadelle sur l’éperon rocheux qui ferme le méandre.

En application du traité d’Aix-la-Chapelle de 1668, les Espagnols récupèrent la province et commencent la réalisation de la citadelle. Durant la seconde conquête, en 1674, Vauban dirige le siège de Besançon, puis reprend et complète les travaux engagés par les Espagnols à la citadelle, conçoit les tours bastionnées pour optimiser la défense de la ville contre les hauteurs menaçantes et fait construire le fort Griffon, seconde citadelle sur la rive droite du Doubs.

Achevées en 1693, après vingt ans de travaux, les fortifications avaient coûté si cher au trésor royal que Louis XIV aurait demandé si la citadelle n’avait pas été construite en or !

LLe fort Griffon

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : adaptation à un site de méandre dominé - Deuxième système de Vauban pour les tours bastionnées.

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| Blaye /Fort Paté/ Cussac-Fort-Médoc : un triptyque verrouillant un estuaire | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Lorsque Vauban arrive en 1685, il trace le plan d’une nouvelle enceinte à quatre bastions, trois demi-lunes et deux portes s’appuyant sur ce qui existe déjà.

Il fait construire un fort carré (le fort Médoc) sur la berge marécageuse de la rive gauche de la Gironde et un fortin ovale sur l’île du Pâté. En utilisant la configuration naturelle du site, l’ensemble optimise la défense de l’estuaire.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : adaptation aux ouvrages préexistants (enceinte de Blaye), tour défensive ovale (fort Pâté), portes et défenses hydrauliques (fort Médoc).

Le verrou de l’estuaire

Fort Paté

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| Briançon : une constellation de forts en montagne | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ville de Briançon

Le projet de Vauban pour Briançon, à l’intersection des cinq vallées disposées en étoile, consiste à occuper par des forts les hauteurs dominant la ville. Les projets qu’il conçoit ne seront réalisés qu’à partir de 1713.

L’échelonnement en verticale des défenses urbaines est en rupture avec tout système, comme l’escalade des forts sur les points dominants environnants.

Partant du principe que l’assaillant sera obligatoirement chrétien, Vauban place sa collégiale sur le bastion le plus exposé de la place forte.

Porte et collégiale

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : adaptation totale au site/absence de système. Étagement des défenses se flanquant mutuellement dans toute la hauteur et l'exceptionnelle qualité du paysage fortifié ainsi créé.

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| Camaret-sur-Mer : la standardisation du fort à la mer | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

La Tour dorée

La tour Dorée avait pour mission de surveiller l’entrée du goulet de Brest et la racine de la presqu’île de Roscanvel, par laquelle l’ennemi aurait pu se faufiler en rade de Brest.

Encore inachevée, la tour subit son baptême du feu le 18 juin 1694.

Vauban y brisa l’assaut de 147 vaisseaux anglo-hollandais qui tentaient de débarquer.

Admirablement construite, la tour représente le prototype et le plus bel exemple de fort à la mer de Vauban à batterie basse semi-circulaire et tour de gorge.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : fort à la mer à batterie basse et tour de gorge.

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| Longwy : une ville neuve de plaine | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Après diverses occupations et sièges, Longwy est définitivement intégrée au royaume de France lors du traité de Nimègue conclu le 19 août 1678, puis fortifiée par Vauban et Choisy. Le vieux château et l’ancien Longwy-Haut médiéval sont détruits afin de construire la « ville neuve » un peu plus au nord, au bord du plateau qui domine la vallée de la Chiers et la ville basse.

La forteresse, construite selon un plan hexagonal, était équipée de toutes les commodités pour une place de guerre : une vaste église, un grand arsenal, onze corps de casernes et cinq puits.

Beaucoup de ces bâtiments sont conservés, comme la boulangerie, l’hôtel de ville et le puits central, voûté à l’épreuve des bombes. On pénétrait en ville par deux portes : la porte de Bourgogne (détruite en 1914) et la porte de France construites symétriquement au nord et au sud par rapport à la place d’armes (aujourd’hui place Darche) qui occupait le centre de l’hexagone.

La porte de France

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : une des neuf villes neuves de Vauban conservée dans son environnement, dont les bâtiments intérieurs et le plan d'urbanisme ont été préservés.

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| Mont-Dauphin : une ville neuve inachevée en montagne | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

L’entrée principale du site de Mont-Dauphin : la porte de Briançon

En 1692, la région étant une fois de plus envahie par les troupes de Victor-Amédée II, duc de Savoie, Vauban fut chargé de construire une place forte capable de faire barrage à l'ennemi et d'assurer la sécurité des populations. Un gros rocher, dominant les vallées de la Guil et de la Durance, constituait un site idéal, inaccessible.

Vauban fait construire ex nihilo, à partir de 1693, cette extraordinaire place forte en haute montagne sur un plateau, au débouché de la vallée du Queyras et du col de Vars.

L’ensemble est remarquable et entièrement préservé, constituant l’archétype de la place forte de montagne, avec son arsenal, ses deux magasins à poudre, ses casernes au rempart et son église, qui restera inachevée.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : création d’une place forte du premier système en montagne.

Echauguette

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| Mont-Louis : la citadelle clef en main en montagne | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mont-Louis, dans les Pyrénées orientales, fut édifiée ex nihilo par Vauban à partir de 1679, afin de pourvoir le territoire voisin de l’Espagne de défenses. Cet ensemble fortifié, situé à 1 600 m d’altitude et parfaitement adapté au terrain, est composé de deux carrés imbriqués et étagés : une citadelle à bastions à orillon et demi-lunes et une enceinte enveloppant le village.

La porte Royale au sud permet la communication avec la ville, dont les remparts sont une prouesse de technologie et d’ingéniosité ; deux mille hommes ont érigé, en deux ans à peine, sur un terrain granitique, les remparts de Mont-Louis.

Le 26 octobre 1681, une importante cérémonie a lieu durant laquelle les clés de la citadelle sont remises solennellement à Raymond de Trobat, intendant du Roussillon. Jusqu’à aujourd’hui, la citadelle a conservé sa vocation militaire.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : fortification du premier système adapté à la montagne, intégrant un très bel ensemble de bâtiments militaires.

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| Neuf-Brisach : la place forte de synthèse | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Neuf-Brisach, ville créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, après la perte de Vieux-Brisach au-delà du Rhin (dont la magnifique Porte du Rhin subsiste), est l’unique et superbe illustration du troisième système de Vauban. Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : ensemble de synthèse, à la fois pour l’urbanisme et comme seul exemple du troisième système.

C’est Louis XIV lui-même qui, parmi les trois projets soumis par Vauban, choisit le plan octogonal qui est parvenu jusqu’à nous. Sur le plan urbanistique, quarante-huit îlots de maisons s’organisent autour de la place d’armes centrale, distincte de la place du marché. Les casernes au rempart encadrent le lotissement. La ville, souvent bombardée au cours des deux derniers siècles, est aujourd’hui restaurée.

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| Saint-Martin-de-Ré : le plus bel exemple d’un réduit insulaire| ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Vue aérienne du site de Saint-Martin-de-Ré

Assise sur la côte nord de l’île de Ré, en position centrale pour en former le réduit, Saint-Martin-de-Ré avait connu en 1627 une première forteresse.

En 1681, Vauban va en réutiliser l’assiette pour construire une citadelle associée à une enceinte urbaine surdimensionnée pour abriter toute la population de l’île avec son bétail.

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La citadelle, transformée plus tard en pénitencier, est de plan carré. Sa porte se situe au nord, ouvrant sur un petit port retranché.

Conservé intact dans son écrin de glacis non urbanisés, Saint-Martin-de-Ré représente un magnifique exemple du premier système de Vauban adapté à un site de plaine et le plus bel exemple de réduit insulaire.

La porte de la Flotte

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : citadelle et enceinte urbaine dans un site insulaire.

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| Saint-Vaast-la-Hougue : des observatoires côtiers | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

La Hougue

Après le désastre de La Hougue en 1692, qui voit la destruction de douze vaisseaux incendiés par les Anglais devant Tatihou, l’ingénieur Descombes édifie sous les ordres de Vauban deux tours, l’une sur la presqu’île de Saint-Vaast et l’autre sur l’île de Tatihou, accessible à marée basse.

Servant à la fois pour l’observation et pour le tir à la mer, ces deux tours tronconiques de 20 mètres de haut, avec tourelle d’escalier engagée, couvraient le seul mouillage abrité entre Le Havre et Saint-Malo.

Prévues pour 40 et 80 hommes, avec citerne et magasins, elles vont être intégrées dans des ensembles fortifiés considérables déployés jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Dans un site géré par le Conservatoire du Littoral, la première est aujourd’hui sémaphore de la Marine nationale, la seconde complexe muséographique maritime.

Tatihou Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : Troisième type de tour à la mer de Vauban, après le fort compact (Pâté) et la tour à batterie basse (Camaret-sur-Mer).

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| Villefranche-de-Conflent : le pragmatisme face au terrain contraint | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Villefranche-de-Conflent et le fort Libéria

Dominée de toutes parts au creux de la vallée encaissée de la Têt, la « petite villote », dont les murailles médiévales s’étirent le long du torrent, est transformée par Vauban en 1679. Il renforce l’enceinte par six bastions équipés de traverses et le front d’aval par une grotte casematée dans la montagne, reliée au fossé par un escalier souterrain.

En 1681, il coiffe une avancée de la montagne du Belloc, surplombant la ville au confluent du Cady, d’un fort constitué de deux hexagones étagés dans la pente, qui prendra plus tard le nom de Fort Libéria.

La place forte, dressée dans le marbre rose des carrières toutes proches, nous est parvenue dans un excellent état de conversation et d’authenticité, n’ayant été que peu remaniée au XIXe siècle.

Caractéristiques justifiant le site dans la candidature : fort avancé en montagne, adaptation d’une enceinte médiévale en montagne.

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Comparaison avec des sites similaires > 33 |34 Inscrits sur la liste du patrimoine mondial

Bermudes, Saint-Georges : ville fondée en 1612, est un exemple exceptionnel des établissements urbains anglais les plus anciens du Nouveau Monde, qui témoignent du développement de l’ingénierie militaire anglaise du XVIIe au XXe siècle ;

Canada, ville de Québec : l’un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée, fondée en 1608 ;

Colombie, Carthagène : port, forteresses et ensemble monumental, fondés au XVIe siècle par un Espagnol aux Caraïbes (aménagements nouveaux jusqu’au XVIIIe siècle) ;

Mozambique, ville fortifiée de Mozambique : ancien comptoir portugais sur la route des Indes, à partir du XVIe siècle ;

Finlande, Forteresse de Suomenlinna : un exemple particulièrement intéressant de l’architecture militaire européenne de la seconde moitié du XVIIIe siècle, où l’amiral suédois Augustin Eherensvärd adapta les principes de Vauban ;

Luxembourg, ville de Luxembourg : Les fortifications du Xe à la fin du XIXe siècle de la ville de Luxembourg ;

Mexique, ville historique de Campeche : ville portuaire de l’époque coloniale espagnole dans le Nouveau Monde (XVIIe et XVIIIe siècles) ;

Porto Rico, forteresse et site historique de San Juan : ouvrages défensifs du XVe au XIXe siècle, représentant un répertoire varié de l’architecture militaire européenne adaptée aux sites portuaires du continent américain ;

Suède, port naval de Karlskrona : un exemple éminent de cité navale européenne caractéristique de la fin du XVIIe siècle.

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Les forteresses de Vauban ont servi de modèle à la plupart des fortifications postérieures déjà inscrites, essentiellement dans les mondes coloniaux luso, hispano et anglophones. La barrière de fer mise en place par Vauban tout autour de la France, particulièrement sur le « Pré carré » du Nord où aucune barrière naturelle ne permettait d’appuyer les ouvrages, est unique au monde dans sa cohérence et sa variété. Pour autant, d’autres ensembles fortifiés formant chapelet ou rideau ont été mis en place au cours de l’histoire de l’humanité, ouvrages continus comme le mur d’Hadrien en Angleterre ou la Grande Muraille de Chine, ou discontinus, comme le limes romain sur le Rhin et le Danube, tous déjà inscrits au patrimoine mondial. On pourra citer, comme ensembles discontinus dans la filiation du modèle "vaubanien", pour le XIXe siècle, les systèmes défensifs de l’empire autrichien, de Cracovie à Vérone, et le système Séré de Rivières sur les frontières Nord-Est de la France, pour le XIXe siècle, la ligne Maginot, placée en avant du précédent, et le Mur de l’Atlantique sur les frontières maritimes du IIIe Reich. Mais aucun ne possède la valeur plastique et la valeur intrinsèque des fortifications de Vauban. En effet, il s’agit désormais d’ouvrages de plus en plus normalisés et répétitifs, où la qualité architecturale est désormais reléguée au second plan, au profit d’une stricte prise en compte des contraintes tactiques et dont l’enterrement progressif ne permet plus l’adaptation intelligente à chaque site géographique. L’âge de Vauban représente bien un moment d’équilibre, entre attaque et défense, entre normalisation et adaptation, entre politique du prince et compétence technique, au regard de l’histoire de la fortification mondiale.

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Informations pratiques > 35 | 36 | Contacts | -------------------------

- La Mission Réseau Vauban

Jean-Louis Fousseret | Président Marieke Steenbergen | Responsable de la Mission Réseau Vauban 03 81 41 53 95 | 06 50 02 35 75 Nathalie Chardon | Chargée de Mission Animation et Développement 03 81 87 82 18 | 06 74 19 06 53 2, rue Mégevand 25 034 Besançon Cedex [email protected] | [email protected] | [email protected] www.sites-vauban.org

- Contacts dans les villes

Arras | Philippe Dejter | 03 21 50 24 60 | [email protected] Besançon | Mariane Benoit | 06 72 82 11 97 | [email protected] Besançon | Catherine Adam | 06 74 29 69 45 | [email protected] Briançon| Amélie Baum | 04 92 20 68 03 | [email protected] Blaye | Christelle Perdriau| 05 57 42 68 68 Camaret-sur-Mer | Vanessa Hue | 02 98 27 94 22 | [email protected] Cussac-Fort-Médoc | Catherine Piron | 05 57 88 85 02 | [email protected] Cussac-Fort-Médoc | Annie Gauthiez | 05 57 88 85 00 | [email protected] Citadelle du Palais | Philippe Savry | 02 97 31 80 16 Longwy | Mélanie L’Henoret | 03 82 44 54 29 | [email protected] Mont-Dauphin | Gil Fiorletta | 04 92 45 18 34 | [email protected] Mont-Dauphin | Anne-Gabrielle Court | 06 28 42 67 77 | [email protected] Mont-Louis | Jean-Michel Larmet | 04 68 04 21 18 | [email protected] Mont-Louis | Sylvie Candau – Magali Deixonne | 04 68 04 21 97 | [email protected] Neuf-Brisach | Olivier Conrad | 03 89 72 14 51 | [email protected] Saint-Martin-de-Ré | Guillaume Cudennec | 05 46 09 38 90 | [email protected] Saint-Martin-de-Ré | Maxence Langlais | 05 46 09 38 93 | [email protected] Saint-Vaast-la-Hougue | Jean Lepetit | 02 33 88 62 30 | [email protected] Villefranche-de-Conflent | Guy Raffali | 04 68 96 10 78 | [email protected]

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