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HYDRATATION LES 6 ERREURS À ÉVITER PAR XAVIER BAZIN ET SON ÉQUIPE ENQUÊTE EXCLUSIVE

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HYDRATATIONLES 6 ERREURS

À ÉVITER

PAR XAVIER BAZIN ET SON ÉQUIPE

E N QUÊ TE EXCLUS IVE

- Documentaire gratuit -

Arthrose, Alzheimer, cancer :

la solution cachée ici depuis 1989 (voir la carte)

En 1989, un chercheur suédois a fait une découverte révolutionnaire ici, sur l’île de Kitava :

Au milieu de cette île, il a découvert les 3 techniques pour éviter et guérir 95% des maladies modernes (même l’arthrose, le cancer et Alzheimer). Mais depuis 1989, tout est fait pour cacher cette découverte, qui fait trembler les patrons des industries pharmaceutiques. N’attendez pas qu’elle soit effacée d’internet pour la consulter. Tout est révélé dans ce documentaire gratuit.

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Médecine chinoise

Hydratation : qui pour satisfaire vos Jin Ye ? (Ce n’est pas de l’eau !)par Jean Pélissier

Boire, c’est aussi se nourrir. En médecine traditionnelle chinoise, les liquides sont la nourriture des Jin Ye, les liquides organiques du corps. Ils ont un rôle nutritif, régulateur et purificateur. Mais toutes les boissons se valent-elles ? L’eau est-elle vraiment la meilleure qui soit ? Enquête aux conclusions étonnantes…

C e que je vous propose est une enquête passionnante pour découvrir la boisson idéale pour notre santé,

au quotidien. Avant toute chose, il convient de rappeler une règle centrale commune à toutes les diététiques traditionnelles : « Un individu normalement constitué ne devrait pas boire plus d’un litre de liquide, toutes boissons confondues, en 24 heures et à condition de boire en petites quantités fractionnées, tout au long de la journée, en évitant de boire pendant les repas ou très peu. » J’en profite pour rappeler que les reins sont une machine à filtrer non les liquides, mais les déchets. Et que trop boire finit par déséquilibrer l’énergie des Reins, et par là même le fonctionnement de tout l’organisme.

Mais quoi boire ? Le décor planté, partons à la recherche de la meil-leure boisson que nous pourrions consommer durant la journée. À la manière d’un détective, nous allons interroger les différentes pistes comme les jus de fruits, les laitages, les sodas, l’alcool ou encore l’eau.

Un dernier indice : retenez qu’une digestion ne se fait qu’à 38 °C et qu’ainsi toute boisson excessive-ment fraîche qui pénètre dans l’es-tomac à ce moment-là ne pourra qu’en retarder l’accomplissement.

Erreur n° 1 : préférer les jus frais aux « vieilles peaux »Dans la tradition, à part le lait de coco ou le jus de grenade, on ne retrouve nulle part le jus comme boisson courante. Pourquoi ?

Pour répondre à cette question, je vais prendre avec vous l’exemple du jus d’orange, surtout quand il est pris le matin au petit-déjeuner. Quand nous consommons une orange entière, nous commençons par l’éplucher. La peau blanche qui reste attachée aux quartiers d’orange est considérée comme un Yao, un médi-cament, en MTC. Elle a entre autres fonctions la capacité de dissoudre les graisses et de faciliter la digestion du bol alimentaire.

Il existe ainsi dans les épiceries chinoises des sachets de « vieilles peaux de mandarines séchées », appelées Chen Pi 陈皮. On en met l’équivalent de 2 cm² dans les soupes ou certains plats pour aider à digérer le bol alimentaire.

Ensuite, nous avons les quartiers d’orange, avec les fibres longues et courtes, l’équivalent du son, une sorte de « bourre ». Ces fibres favo-risent le nettoyage des villosités intestinales. Mais elles favorisent aussi le péristaltisme, le mouvement d’avancée des aliments en voie de digestion et d’assimilation dans l’in-testin grêle et le gros intestin.

Enfin, avec cette orange, vous avez l’exacte quantité de saveur acide capable d’agir de manière bénéfique sur le Foie.

Que se passe-t-il si, à défaut de consommer une orange, vous buvez un jus d’orange ? Déjà, le matin, ce n’est pas très judicieux. En effet, en deuxième partie de nuit, il y a ce qu’on appelle « une marée énergé-tique du Foie » et, pour toutes celles et ceux qui ont déjà l’énergie du Foie bloquée ou en excès, cela va déclen-cher une hyperactivité de cet organe et augmenter le taux d’acidité au niveau de l’estomac. Cette deuxième partie de nuit est alors l’heure d’un type d’insomnie bien connu, celle de « 3 heures du matin », mais aussi le moment des reflux gastriques et des brûlures de l’œsophage.

Un des problèmes du jus de fruits réside aussi dans le quantitatif. Pour remplir un verre de jus de fruits, même bio, il faudra utiliser l’équivalent de deux ou trois oranges. Cette saveur acide ainsi prise en excès, au lieu de nourrir le Foie, va au contraire l’agresser.

Ensuite, les longues fibres, indispen-sables au bon fonctionnement de l’appareil digestif, sont détruites et il ne reste plus que le son.

On pourrait en outre trouver bon nombre de défauts à tous les jus de fruits et de légumes, ne serait-ce que cette notion d’humidité que nous fai-sons entrer directement dans notre corps. Nous en reparlerons plus loin.

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Verdict

Les jus sous quelque forme que ce soit ne peuvent pas devenir notre boisson quotidienne. Leur prise ne peut être qu’épisodique. Toutefois, mention particulière pour le jus de citron quand il est dilué dans un verre d’eau tiède le matin au lever, car il contient une acidité capable de booster l’énergie du Foie. Il stimule alors le péristaltisme intestinal et vous aidera à aller à la selle.

Erreur n° 2 : ceux-là ne sont vraiment pas nos amisMon maître nous disait : « Le lait de vache, c’est pour le veau, celui de brebis est pour l’agneau et le lait maternel est pour le bébé d’homme. » Quand le sevrage a eu lieu, nous devrions donc nous abstenir de prendre des laitages.

Je ne vais pas vous faire un cours ici sur l’inutilité pour l’organisme, et même dans certains cas sur la noci-vité du lait de vache et de tous les produits qui en sont issus. Ce type de lait contient en effet des protéines qui ont un facteur d’hyper-multiplication cellulaire (responsable de rhuma-tismes, de cancers…) et augmentent l’autodestruction de l’organisme.

Les laits d’origine animale ou végé-tale sont assimilés en MTC à une perversité externe que nous nom-mons « Humidité », Shi 湿. Pour faire court : les laitages, quelle qu’en soit la provenance, contiennent des « ali-ments », car ils s’apparentent à de l’eau « épaissie ». Or plus la quantité d’eau diminue, plus le liquide devient épais. Le yaourt en est un exemple, et le fromage, plus encore.

Les Chinois parlent alors de la trilo-gie : Eau-Humidité-Tan. Le Tan 痰 (lit-téralement « crachat-mucus ») est un terme générique qui désigne tous les déchets présents dans l’organisme. Un apport excessif d’aliments « humides », en particulier à travers les laitages, favorisera un excès d’Humidité au niveau de l’énergie de la Rate.

N’oublions pas que la Rate, sous-en-tendu Rate-Pancréas, est le logiciel organe responsable de la digestion du bol alimentaire. Dès lors, la prise de ce type de boisson est une grande cause non seulement de prise de poids, mais surtout de rhumatismes. Et si cette Humidité se transforme en Tan, c’est aussi une très grande cause de cancer.

Verdict

Les laitages, eux non plus, ne sauraient devenir notre boisson quotidienne et ils ne doivent être consommés qu’épisodiquement.

Erreur n° 3 : cette boisson contient 6 poisonsEst-il besoin de rappeler ici leur nocivité : trop de sucre, des boissons qui se prennent froides alors que l’organisme a besoin de chaleur pour digérer, des gaz qui favorisent les gonflements abdominaux et les sta-gnations, surtout chez les personnes ayant l’énergie du Foie stagnante sous l’effet de blocages émotionnels. Cela favorise ce que nous appelons dans notre jargon « les remontées d’énergie à contre-courant », les régurgitations acides. Vous les avez reconnus : il s’agit des sodas !

Parmi eux, un soda américain est particulièrement à mettre en cause, et je ne prendrai même pas la peine de le nommer, car lui et ses dérivés sont universellement connus. Dites-vous qu’à plus ou moins long terme, au regard des pathologies qu’il déclenche, il est bien plus létal qu’un dangereux virus !

Car nous avons affaire ici à six poisons dans un même produit.

1. La couleur noire est de même vibration que l’énergie des Reins. Une couleur, par exemple dans un mets, tonifie l’organe cible auquel elle appartient. Prise en excès, au contraire, elle le déséquilibre. Or l’énergie des Reins est à la base du fonctionnement de nos défenses immunitaires, ces incroyables facul-tés d’adaptation et d’autoguérison de l’organisme.

2. C’est une boisson consommée fraîche ou froide, avec un taux très élevé de gaz. Remuez fortement une canette et vous verrez ce qu’il se pro-duit. Cela déséquilibre fortement le Foyer moyen, entre autres l’estomac.

3. Une canette de 33 cl de cette boisson contient 35 g de sucre ! Soit l’équivalent de sept sucres (nous ne devrions pas en consommer plus de cinq dans une journée). On ne compte plus le nombre de per-sonnes qui dépassent le litre quoti-dien, soit plus de 30 sucres ! C’est un très grand facteur de déséquilibre de l’énergie de la Rate.

4. Vous n’êtes pas sans connaître l’importance de l’équilibre acido-ba-sique dans l’organisme (le Yang, c’est l’acide, le Yin, c’est le côté basique). Le pH moyen de cette boisson est de 2,5 ! Proche de celui de l’acide gastrique. Mettez pendant 24 heures une dent de lait récupérée de vos chers bambins et vous verrez ce qu’il va se produire…

5. Une consommation quotidienne de cette boisson est à même de détruire l’équilibre énergétique du Foie et bien sûr d’acidifier l’or-ganisme. Cela va avoir un impact direct sur le stockage et la circu-lation de notre sang. Mais comme l’énergie du Foie gouverne les ten-dons de l’organisme, c’est une très grande cause de rhumatismes.

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6. Cette boisson contient deux drogues pas si douces que ça…

– La noix de kola, composée d’une grande quantité de caféine, est un puissant stimulant intellectuel. Mais, rappelons-le, l’énergie du Foie a sous sa dépendance les tics, les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et les états de dépendance. Or cette noix, qu’on mâche très souvent en Afrique, a une action directe sur le Foie. S’installe alors très vite un état de dépendance.

– Les extraits de feuilles de coca (et oui, cette boisson en contient, qui est même importée de Bolivie), feuilles à partir desquelles on tire un alcaloïde, la cocaïne ! N’oubliez pas qu’initialement cette boisson était un médicament contre les maux de tête et la tourista.

Le mélange de ces deux substances, et c’est la dépendance assurée. Un litre de cette boisson par jour pendant un an, c’est 30 kg minimum de prise de poids et le diabète au bout du chemin.

Verdict

Nos recherches nous conduisent à dénoncer une fois encore, et preuves à l’appui, les méfaits des sodas, qui ne sauraient devenir, à aucun moment, notre boisson quotidienne !

Erreur n° 4 : le plaisir sans modérationL’alcool au quotidien, est-ce vraiment une bonne idée ? Non ! Je vous dis pourquoi.• La bière : prise de temps à autre

en période de fortes chaleurs, c’est un plaisir. De plus, elle

contient des produits de fermen-tation intéressants pour notre microbiote. Mais évidemment, prise en excès, cela se retourne contre l’organisme, car c’est une boisson particulièrement gazeuse et que l’on consomme froide.

• Les alcools forts, à plus de 40° : ce sont des boissons forte-ment Yang, capables de disperser et de faire monter très rapidement l’énergie vers le haut du corps. Elles entrent dans la catégorie des bois-sons Xiang Shou, ce qui veut dire en MTC « prendre du plaisir ». Ces bois-sons peuvent égayer un repas de fête et d’une certaine manière permettre à l’âme humaine de s’exprimer en désinhibant l’ego. Dans une certaine mesure, elles favorisent également la circulation du sang et de l’énergie. De très nombreuses pharmacopées chinoises sont mélangées à ce type d’alcool. Tout est une question de subtil dosage !

• Les vins : il y a les vins doux très souvent consommés en apéritif. Leur saveur est souvent amère et permet « d’ouvrir l’estomac » (autrement dit l’appétit) et de favoriser la digestion du bol ali-mentaire. Mais juste un petit verre de temps en temps ! Attardons maintenant nos recherches sur les vins rosés, blancs et rouges.

Je n’insisterai jamais assez sur la noci-vité du vin rosé, qui est devenu une boisson très à la mode. C’est une boisson qu’on consomme froide et qu’on finit par boire comme de l’eau. On en prend facilement plus que de raison, en particulier dans les périodes estivales. Or cette boisson contient des dérivés sulfuriques très agressifs

pour le Foie. Trop de vin rosé et c’est la migraine assurée, ou des maux de tête transfixiants avec des douleurs derrière les yeux. La prise régulière de cette boisson est aussi une grande cause d’apparition de rhumatismes, dans la mesure où le Foie est lié aux Tendons. Les vins blancs, sauf les vins millésimés, ont les mêmes actions néfastes que le rosé. Je ne parle pas ici d’un bon verre de champagne, qui lui fait partie des repas Xiang Shou, de jouissance par l’alimentation.

Dans la diétothérapie de la MTC, le vin rouge, lui, est considéré comme un Yao (autrement dit, un médicament), à condition de n’en prendre qu’un verre pendant un repas et de le déguster en petites quantités successives. Sa nature Yang lui permet de réchauffer le bol alimentaire et, après un excès festif, il ne déclenche pas de maux de tête violents. Le tanin qu’il contient est excellent pour déboucher les artères et pour éliminer le Tan, cet agglomérat de déchets dans l’organisme.

Verdict

Bien sûr, nous n’êtes pas obligé de prendre du vin pour conserver une bonne santé, mais cette boisson entre souvent dans les secrets de longévité des centenaires. Je parle ici des bons vins rouges et pas des piquettes. Mais, après avoir dressé le profil de ces dif-férents alcools, vous comprenez qu’ils ne peuvent évidemment pas devenir notre boisson quotidienne.

Erreur n° 5 : l’eau, vraiment indispensable ?Vous allez me dire que je tourne autour du pot et que la boisson idéale pour hydrater son corps, c’est tout simplement l’eau ! Mais, quitte à vous décevoir, ce n’est pas du tout le cas. Il faudrait que l’eau ait le pouvoir de nourrir les compartiments liquidiens de l’organisme, les Jin Ye, et pour cela il faudrait qu’elle soit prise à 38 °C ! Or boire de l’eau chaude n’a jamais été un grand plaisir gustatif. Par ail-leurs, il ne faut boire que très peu d’eau pendant les repas, car l’hydra-tation principale se fait entre ces moments. En effet, si vous buvez un verre d’eau froide, vous ralentissez le temps de la digestion. C’est une perte inutile d’énergie pour votre organisme, qui va s’épuiser.

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Médecine chinoise

Verdict

Aucune tradition diététique ne pré-conise de boissons froides. Si vous êtes amené à en boire, ne prenez que de petites gorgées pour, en quelque sorte, la chauffer avant de déglutir. La bouteille d’eau à volonté à table est un non-sens pour votre santé, même en été, selon la diététique traditionnelle.

Erreur n° 6 : juste de l’eau et des feuilles ?Puisque l’eau doit être prise tiède ou chaude, ajoutons-y des feuilles pour en faire des tisanes.

Vous croyez que la tisane est la bonne réponse ? Pas tout à fait. En effet, les plantes que vous faites infuser ou que vous décoctez dans de l’eau sont des plantes médici-nales (verveine, tilleul, thym). Elles possèdent toute une nature (tiède, chaude, fraîche ou froide), une saveur (amère, douce, piquante, salée ou acide) et un méridien organe cible.

Et, comme avec toute plante médici-nale, nous ne devons pas en prendre plus que neuf jours d’affilée. Il faut ensuite faire une pause de quelques jours avant de commencer un nou-veau cycle de traitement. En effet, le corps s’accoutume très rapide-ment, et les effets escomptés seront moindres.

Verdict

Ni l’eau tiède seule, ni les tisanes ne peuvent faire office de boisson quoti-dienne. Pourtant, nous approchons du dénouement de notre investigation.

Dans votre thé, une couleur énergétiqueDepuis des millénaires, et avant que les lobbies des différentes marques de boissons aient envahi la terre entière, pour les deux tiers de la population mondiale, il n’y avait qu’une seule et unique boisson quotidienne : le thé ! En Inde, en Afrique, en Asie, en Rus-sie, cette boisson était enracinée dans toutes ces cultures.

Avant tout, il faut savoir qu’il existe une très grande différence entre les thés indiens, Darjeeling, Ceylan… et les thés chinois. Autant les seconds sont adaptés à nos climats tempé-rés, autant les thés dits indiens ne doivent être consommés que dans les climats très chauds et humides.

Dans la tradition chinoise, c’est Shen Nong qui en a découvert les propriétés. Il fut le premier her-boriste à avoir goûté et testé les effets des « cent plantes ». Certaines contenaient des alcalis (composés chimiques capables d’enflammer les tissus), et le thé lui aurait permis de neutraliser leur poison. Mais com-ment faire la différence entre les deux ? Un thé indien va très vite fon-cer dans la tasse. Un thé chinois, lui, qu’il fasse partie de la catégorie des thés verts, Oolong ou noirs, restera toujours clair après infusion.

En résumé, le thé chinois vient d’un type de camélia (celui qui pousse dans votre jardin) que l’on nomme Camelia sinensis. Quand vous cueil-lez les feuilles naissantes et que vous les faites tout de suite sécher, vous vous préparez du thé vert. Si les mêmes feuilles sont mises à fer-

menter quelques jours puis séchées, vous obtenez du thé Oolong, dit demi-fermenté. Si, au contraire, vous les laissez fermenter très longtemps, quelquefois une année, c’est du thé improprement nommé thé noir en Occident que vous obtenez. Les Chinois eux parlent de thé rouge, car leur infusion donne une couleur rouge plus ou moins transparente.

En médecine chinoise, nous disons que tous les thés sont de nature Liang, c’est-à-dire rafraîchissante. Mais si on considère les différentes catégories de thés, en leur donnant, selon leur cou-leur, une température énergétique :• le thé vert est plutôt « frais » ;• le thé Oolong, demi-fermenté, est

plus tiède ;• le thé noir, lui, est plus chaud.

Quand on débute dans la consom-mation des thés, il convient de commencer par les thés dits demi-fermentés.

Les 7 vertus inimitables du thé chinoisPas de verdict sans preuves ! Exami-nons à présent les actions des thés chinois sur la santé.

1) Un puissant diurétiquePuisque le thé possède une action favorisant la miction, il peut prévenir et traiter les différents types d’in-flammations, telles que les inflam-mations du rein, les néphrites, les cystites dues au dysfonctionnement des reins et de la vessie.

2) Faire monter le ShenIl est dit, dans les textes anciens de sagesse chinoise, que le thé fait mon-ter l’esprit, le Shen en chinois. Autre-ment dit, il reconnecte vos neurones, réactive et développe, en quelque sorte, votre intelligence. On peut par exemple prendre du thé quand on se sent fatigué.

3) Prévenir les maladies cardio-vasculaires

Par ailleurs, le thé est excellent pour faire disparaître les radicaux libres et dissoudre le mauvais cholestérol. Selon les termes de la médecine traditionnelle chinoise, le thé peut faire disparaître les amas d’aliments

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dus à la consommation excessive de viande, mais aussi à un excès de céréales sans l’adjonction de légumes.

Pourquoi ? Parce qu’il est riche en vitamines C et P, qui excitent les parois vasculaires ; celles-ci sécrètent alors une substance anticoagulante. Ces substances issues de la paroi vasculaire peuvent empêcher le cholestérol et le dépôt de matières grasses de stagner dans les vaisseaux sanguins, évitant ainsi l’apparition de l’HTA, les maladies cardiaques et les troubles circulatoires. De par ces bienfaits, le thé est aussi excellent pour prévenir l’obésité.

4) Équilibrer le transit intestinal

En outre, le thé peut lubrifier le gros intestin, permettant à ce dernier de ne pas se retrouver en état de blo-cage. Autrement dit, le thé favorise l’évacuation des selles. Du point de vue de la pharmacologie, il est très important de noter qu’il y a très peu de médicaments diurétiques qui peuvent, dans un même temps, déconstiper. Le thé est un produit naturel possédant cette incroyable double propriété.

Il calme également la nausée, notam-ment chez les femmes enceintes. Il convient alors d’utiliser des thés Oolong ou noirs. Si la nausée est importante, on ajoutera au thé du gingembre sec, qui peut arrêter le vomissement. Celui-ci calmera « le vent du foie » et arrêtera le vomisse-ment, en réchauffant le ventre.

5) Contrecarrer la pollution de l’air

Si l’on boit beaucoup de thé, on peut déjouer les effets de la pollu-tion de l’environnement, comme les substances chimiques que l’on peut retrouver en suspension dans l’eau, ou les substances radioactives conte-nues dans l’air. Il permet donc au corps humain de résister aux cancers dus à des substances iatrogènes.

Pourquoi le thé chinois peut-il avoir ce type d’action ? Parce qu’il contient beaucoup de Dan Min (tanin). C’est une sorte de produit qui permet d’encercler les produits toxiques et, après les avoir encerclés en les neu-tralisant, de les éliminer vers l’exté-rieur du corps (urines et selles).

6) Mieux que l’eau pour se désaltérer

Le thé est excellent pour se désalté-rer parce qu’il possède la saveur Gan, impliquant l’idée de douceur. Or, quand on a la bouche sèche, le fait de manger quelque chose de doux ne peut pas faire disparaître l’impression de bouche sèche. Par contre, si on boit du thé, cette impression dispa-raîtra facilement.

7) Un puissant détoxifiant de l’alcool

Le thé rééquilibre l’organisme, car il est de nature Yin, plutôt froide, alors que l’alcool, lui, est de nature chaude, Yang. Or, quand l’alcool est ingéré, les toxines pénètrent facilement dans le sang et affectent le foie, qui réagit lentement pour neutraliser ses ennemis. Une fois que le thé est ingéré, il peut aider le foie à les éliminer, et ces déchets seront alors expulsés avec l’urine. Pour obtenir cet effet, il conviendra de prendre un thé plus concentré.

Profitez des bienfaits du thé, sans cérémonieJ’ai fait avec vous un tour des effets bénéfiques du thé chinois. Pour pleinement profiter de ses propriétés, voici quelques préci-sions sur sa préparation, sachant que nous n’abordons pas ici les thés de cérémonie, que nous pouvons prendre entre amis ou dans d’autres situations de fête. Je vais partager ici avec vous une méthode simplifiée qui vous per-mettra de préparer votre thé au quotidien, chaque matin.

Thé ou café ? Fiez-vous à la

théorie des signatures

Pourquoi le thé, qui contient plus de caféine que le café, ne nous énerve-t-il pas ? Au contraire, il semble avoir le pouvoir de nous calmer, de nous rendre zen.

Pour le comprendre, il faut se référer à la théorie des signa-tures forgée dès l’Antiquité, selon laquelle il existe une relation triangulaire entre les hommes, les plantes et les dieux. Le thé est un végétal, issu de jeunes feuilles, c’est-à-dire de germes.

Du point de vue de la phar-macologie chinoise, on dit que les jeunes feuilles et les fleurs ont tendance à se développer rapidement, qu’elles favorisent la circu-lation du Qi, du sang, ainsi que la miction. Le café, lui, a une action opposée car il provient de grains : il fait donc partie de ces végétaux qui nourrissent, qui pro-duisent des réserves. De par cette différence, le thé ne provoque pas de palpita-tions, il nous rend plus léger. Voilà pourquoi il est dit que « le thé rend l’homme plus calme, alors que le café l’énerve ».

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Après plus de 30 ans de pratique de la médecine chinoise en cabinet, Jean Pélissier se consacre actuellement à l’enseignement d’un des grands pans de la médecine chinoise, à savoir les méthodes de prévention. C’est aussi un excellent conférencier, un enseignant pédagogue et l’auteur de plusieurs ouvrages sur la MTC.

Son dernier livre en autoédition : Le Chemin de Pierre.www.jeanpelissier.com

Jean Pélissier

Le contenant parfait

L’idéal est de prendre une théière ou un récipient en verre transpa-rent pour apprécier la beauté des feuilles qui vont s’ouvrir.

De l’eau oui, mais pure

Évidemment l’eau la plus propre possible. Pas celle du robinet, mais une eau minérale, ou celle issue d’un filtre à charbon. Mieux encore, celle qui passe dans des systèmes de filtration et d’osmose inverse… Ce n’est qu’avec ces eaux que le plein arôme des thés peut se développer.

Choisir son thé (en vrac) selon l’humeur

1) Les thés verts s’il fait chaud dehors, si vous ressentez un état de chaleur interne, c’est-à-dire si vous êtes Yang, ou si vous avez l’habitude de prendre depuis long-temps des thés chinois.

2) Le thé Oolong si vous n’êtes pas habitué au thé chinois ou que vous hésitez avec du thé indien, dont il se rapproche sans en avoir les inconvénients. Si, ce matin-là,

vous sentez que vous digérez mal, ou si ce sont des périodes de fêtes avec des repas lourds, ou bien si vous avez besoin de perdre du poids, prenez du thé noir.

3) Pour le nom des thés, il y a autant de thés qu’il y a de vins chez nous. Il existe ainsi des dizaines de thés verts. Choisissez-en un ou deux et vous saurez reconnaître ceux qui vous conviennent.

Subtil dosage

La quantité est très importante. En Occident, nous avons tendance à mettre trop de feuilles. Deux pin-cées entre le pouce, l’index et le majeur tendus suffisent pour 3/4 de litre d’eau.

Des gestes ancestraux

Mettez la quantité de thé au fond du récipient. Si c’est du thé vert, il faut le mouiller au préalable pour éviter que l’eau brûlante ne le cuise. Faites bouillir de l’eau. Dès qu’apparaissent les premières bulles, versez cette eau sur le thé. Il convient d’attendre alors une dizaine de minutes. Les feuilles vont s’épanouir, monter à la surface, puis une à une redescendre au fond de la théière.

La dégustation, tout un art

Attention à ne pas boire de thé bouillant – cela risque de blesser les muqueuses de l’œsophage – et à ne jamais consommer de thé froid : à l’extrême limite à 30 °C, car il devient alors indigeste et perd une grande partie de ses ver-tus médicinales.

Une fois à bonne température, n’en buvez qu’une petite tasse et mettez le reste dans une Ther-mos qui vous suivra toute la jour-née pour boire régulièrement en petites quantités fractionnées. C’est ce que je fais depuis plus de 40 ans. Ne buvant jamais d’eau (je ne parle ici que du quotidien, et pas des jours de fête !), je ne bois que du thé ! Ce n’est que de l’eau chaude avec quelques feuilles dedans.

Boire du thé est un acte Qi Gong, de pleine conscience. Ne buvez donc pas le thé à la va-vite comme on prendrait un verre d’eau. Pre-nez le temps !

Très important : on ne consomme jamais le thé de la veille. Cela devient un poison, car les pro-téines, le tanin qu’il contient, se détériorent.

Des agréments accessoires

Ni sucre, ni citron, ni nuage de lait, ni aucune autre plante car elle risque de prendre le dessus sur les vertus thérapeutiques. En effet, les vertus du thé sont très légères au regard par exemple de l’action du jasmin, qui est très Yang, très piquant. Prendre en permanence du thé au jasmin est à même de déclencher des crises d’urticaire ou d’eczéma ! Donc il faut s’y faire : au quotidien du thé nature.

Verdict final

Vous avez maintenant rassemblé toutes les pièces du puzzle de cette enquête et savez comment nourrir au mieux vos Jin Ye, vos compartiments liquidiens. Mais ne vous précipitez pas, ne chan-gez pas vos habitudes du jour au lendemain. Vous devez y aller pro-gressivement, et le thé deviendra votre boisson quotidienne.

Cette investigation sur les diffé-rentes boissons vous a également fait prendre conscience de la dangerosité de certaines d’entre elles, surtout quand elles sont consommées au quotidien et depuis des années.

Dès lors, pour vous donner toutes les chances d’atteindre la longévité en bonne santé, la prise régulière de thé chinois doit tenir une place particulière dans les méthodes Yang Sheng Fa, ou « l’art de nourrir la vie ».

Non, le thé ne provoque pas

l’anémie

Le thé peut-il être à l’origine d’un manque de fer dans l’or-ganisme ? Si c’était le cas, on pourrait déjà se dire que les Chinois devraient tous être anémiques… Or cette boisson ne pourra jamais empêcher la fixation du fer par le foie au moment de la digestion du bol alimentaire. Le thé indien, qui contient plus de tanins, pourrait l’entraver mais à condition d’en consommer un gros bol pen-dant un repas. Or, comme on ne boit pas pendant les repas ou très peu, aucun thé n’est ferriprive. La cause essentielle de l’anémie en MTC est la sta-gnation de sang et d’énergie dans le corps sous l’effet de blo-cages émotionnels et de fortes colères intériorisées.

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