les echos - ouvaton · 2013. 8. 16. · les echos - new technologies suivis à la trace… extraits...

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1 la MDE 36 est : association EDUCATIVE complémentaire de l'enseignement public agréée JEUNESSE ET EDUCATION POPULAIRE membre associé du CDAD (comité départemental d'Accès au Droit) membre du Réseau RITIMO (réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la Solidarité internationale) membre du Réseau CENTRAIDER (Collectif de la région Centre des acteurs de la coopération et de la solidarité internationale) membre du REAAP (Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompa- gnement aux Parents) membre du CRIN (Child Rights Information Network) membre de la COORDINATION française pour l’éducation à la non- violence et à la Paix membre de DEI-FRANCE (Défense des Enfants International) Les Echos de la MAISON DES DROITS DE LENFANT - Châteauroux (36) Rappelez-vous, la Maison des Droits de l’Enfant est née le 3 juin 1998 (déclaration à la Préfecture de l’Indre). Elle vient donc de franchir sa quinzième année d’existence. Mais, c’est en 2014 qu’elle fêtera ses 15 ans d’activités réelles (ouverture du local au public le 1 er juin 1999). Rendez-vous donc l’année prochaine pour fêter, comme il se doit, cet anniversaire. "L’art de tenir debout, de maintenir le cap suppose précisément un horizon plus heureux vers lequel se diriger. Ce qui mine cette progression, ce n’est pas la souffrance, ni l’échec, mais le désespoir. Cesser d’espérer, c’est s’avouer vaincu sans même relever le défi, c’est rendre vain chacun de nos efforts". Alexandre Jollien (Le métier d’homme, éd° Point) n°42 juillet-août 2013 la MDE du 1 er juin 1999 au 31 décembre 2011 la MDE depuis le 1 er janvier 2012

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Page 1: Les Echos - Ouvaton · 2013. 8. 16. · LES ECHOS - NEW TECHNOLOGIES Suivis à la trace… EXTRAITS DE "L’ACTU: EDITION SPECIALE SUR LA GEOLOCALISATION" - 22 SEPTEMBRE 2011 Un service

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la MDE 36 est :

� association EDUCATIVEcomplémentaire del'enseignement public� agréée JEUNESSE ETEDUCATION POPULAIRE� membre associé du CDAD(comité départemental d'Accès auDroit)� membre du RéseauRITIMO (réseau d’information etde documentation pour ledéveloppement durable et laSolidarité internationale)� membre du RéseauCENTRAIDER (Collectif de larégion Centre des acteurs de lacoopération et de la solidaritéinternationale)� membre du REAAP (Réseaud’Ecoute, d’Appui et d’Accompa-gnement aux Parents)� membre du CRIN (ChildRights Information Network)� membre de laCOORDINATION françaisepour l’éducation à la non-violence et à la Paix� membre de DEI-FRANCE(Défense des Enfants International)

Les Echosde la

MAISON DES DROITS DE L’ENFANT - Châteauroux (36)

Rappelez-vous, la Maison des Droits de l’Enfant est née le 3 juin 1998(déclaration à la Préfecture de l’Indre).

Elle vient donc de franchir sa quinzième année d’existence.

Mais, c’est en 2014 qu’elle fêtera ses 15 ans d’activités réelles(ouverture du local au public le 1er juin 1999).

Rendez-vous donc l’année prochaine pour fêter, comme il se doit, cetanniversaire.

"L’art de tenir debout, de maintenir le cap suppose précisément un horizon

plus heureux vers lequel se diriger. Ce qui mine cette progression, ce n’est

pas la souffrance, ni l’échec, mais le désespoir. Cesser d’espérer, c’est

s’avouer vaincu sans même relever le défi, c’est rendre vain chacun de nos

efforts". Alexandre Jollien (Le métier d’homme, éd° Point)

n°42juillet-août 2013

la MDE du 1er

juin 1999 au 31décembre 2011

la MDEdepuis le 1er

janvier 2012

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Activités pratiquées par l’enfant régulièrement…Chercher des informations 65%Regarder des vidéos/clips 64%Faire du travail scolaire 56% (majorité filles)Ecouter de la musique 55% (majorité filles)Aller sur facebook 52% (majorité filles)Consulter ses courriels 51%Jouer à des jeux 46% (majorité garçons)Chatter sur MSN ou autres 41%Regarder du contenu 23%Regarder la TV de rattrapage 19%Télécharger applications 16%Faire des achats 5%

LES ECHOS - NEW TECHNOLOGIES

Suivis à la trace…EXTRAITS DE "L’ACTU : EDITION SPECIALE SUR LA GEOLOCALISATION" - 22 SEPTEMBRE 2011

Un servicepayant proposeaux parents desuivre leursenfants grâce àleur téléphone

mobile. Les parents peuvent ainsisavoir à tout moment et en tempsréel où leurs enfants se trouvent !Une bonne nouvelle pour lesparents inquiets ou qui ne font pasconfiance à leurs enfants. Enquelques clics, ils sont rassurés !Mais la confiance s’instaurera-t-elle entre parents et enfants dansde telles conditions ? Et jusqu’àquel âge des parents peuvent-ilsgéolocaliser leurs enfants ?Comme le disait l’écrivain russeSoljenitsyne "Notre liberté se bâtitsur ce qu’autrui ignore de nosexistences." Le secret et lerespect de notre vie privéeconstituent une liberté. Nous nesommes pas obligés de tout dire

tout le temps ! Selon l’article 9 duCode civil, "Chacun a droit aurespect de sa vie privée" et laliberté de circulation est le droit detout individu. Toute personne peutse déplacer librement, sauf lesprisonniers qui sont privés deliberté.La géolocalisation présente unrisque pour nos libertés puisqu’onne sait pas toujours ce qui peutêtre fait des informationscollectées sur nos déplacementset nos activités. Or, aller et veniranonymement est une libertéfondamentale à protéger.Quelques exemples :- un homme politique allemand adécouvert qu’il avait été géoloca-lisé 35 831 fois en 6 mois par lebiais de son téléphone. Grâce àces informations, on peut retracerune partie de sa vie.- la future application AugmentedID permettra de connaître le nom

d’une personne et des informa-tions sur elle à partir d’une photoprise avec son smartphone. Qu’enest-il alors de l’anonymat ?Le site PleaseRobMe.com recen-se les maisons vides à partir desmessages postés sur les réseauxsociaux et des informations degéolocalisation. L’objectif de cesite est de dénoncer le risque qu’ily a à dévoiler sa vie privée sur leWeb. En effet, l’absence desinternautes repérée sur la Toilelaisse tout loisir à d’éventuelscambrioleurs d’opérer chez eux.Un exemple à méditer : MickaëlYoun a été cambriolé le 31décembre 2010. Il avait en effetannoncé qu’il allait au cinémaavec son amie. Or des internautesavaient réussi à trouver sonadresse à partir d’une photo qu’ilavait prise de sa fenêtre parisien-ne et qu’il avait fait paraître surTwitter. A méditer !

Nos ados sont-ils vigilants sur Internet ?ETUDE RSA / IFOP - 5 FEVRIER 2013

Partenaire de l’édition 2013 du Safer Internet Day organisée le 5 févrierdans plus de 30 pays, RSA (la division sécurité d’EMC Corporation)présente les résultats d’une étude réalisée par l’IFOP (Institut Françaisd'Opinion Publique) en janvier 2013 en France. Centrée sur les usagesd’Internet par les jeunes, cette étude interroge des enfants âgés de 11 à17 ans puis leurs parents avant de comparer les résultats (l’étude a étéréalisée entre le 18 et le 22 janvier 2013 auprès de 403 enfants âgés de11 à 17 ans et 402 parents d’enfants âgés de 11 à 17 ans).

Bien que le pourcentage augmente en fonction de l’âge de l’enfant, autotal 77% des enfants indiquent aller sur Internet au moins une fois par

jour. A cette fréquence s’associe un sentiment de dépendance : 88,7% des 11-17 ans affirment qu’il leurserait difficile de se passer d’Internet au quotidien, un résultat plus élevé que ce que pensent les parents.Si les enfants indiquent se connecter en majorité dansune pièce où ils sont seuls (55,3%), les parents affirmentà (53,7%) que leurs enfants se connectent d’une pièceoù il y a du passage.

Contrairement aux idées reçues, les enfants ne serendent pas sur le Web uniquement pour surfer sur lesréseaux sociaux. Leurs champs d’investigation sontnombreux.

Alors qu’il est souvent admis que les adultes nemaîtrisaient pas ou mal les activités de leurs enfants surle Web, au contraire nous constatons que leur percep-tion des usages de leurs enfants sur Internet est fine et

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souvent en adéquation avec les réponses des enfants.Différentes affirmations ont été soumises aux enfants etaux parents afin d’établir leur niveau de connaissance desdroits et devoirs en ligne. Les enfants comme les parentssavent que tenir des propos à caractère raciste ouhomophobe est interdit par la loi (92% et 86% des enfants).De la même façon, publier des images d’autrui sansautorisation n’est pas autorisé pour 88% des enfants, et83% des parents.D’autres zones sont plus floues : dire du mal de quelqu’un,regarder du contenu pornographique ou encore communi-quer l’adresse courriel d’un proche donnent lieu à desréponses plus incertaines.

A la question "Internet est-il dangereux ?", 59% des enfantset 58% des parents répondent par l’affirmative.Néanmoins, les enfants estiment adopter un comportement"prudent" à 88%. Ce sentiment de sécurité s’explique seloneux par une sensibilisation par leurs parents ou l’école(77%). "L’existence du risque est perçue, mais la nature durisque et les moyens de s’en prévenir ne sont pas encoremaîtrisés" constate Philippe Fauchay, Président de RSA enFrance.L’étude met en avant un écart significatif entre le sentimentd’évoluer prudemment sur Internet et la réalité deshabitudes de chacun. En effet, le monde numérique évoluevite, et il n’est pas toujours commode d’être au fait de ladernière version des paramètres de tel réseau social, oubien de savoir comment désélectionner l’option géolocali-sation de son Smartphone. Parmi les principales inquiétu-des des enfants et des parents vis-à-vis de leurs informa-tions personnelles sur Internet : l’usage de leurs informa-tions personnelles (nom, prénom, adresse, etc) et celui deleurs informations bancaires. Cependant, 13,4% desenfants indiquent accepter parmi leurs amis Facebook "despersonnes qu’ils ne connaissent pas mais qui leur semblentde confiance" et seul 1 enfant sur 2 ouvre uniquement lescourriels dont il connaît l’expéditeur. Egalement, ils s’appli-quent à choisir un mot de passe compliqué pour près destrois quarts d’entre eux, mais avouent le partager avec aumoins un membre de leur entourage pour 58,5%.

Parmi ceux qui effectuent des achats sur Internet : si leplus souvent les enfants effectuent des achats sur Internetavec l’aide de leurs parents (94%), ils sont aussi près d’unquart à procéder seuls au règlement, avec la carte bancairede leurs parents (25%).De la même façon, 72,9% des enfants s’accordent sur lefait qu’il est simple de connaître leur localisation à partir dutéléphone portable ou de l’ordinateur qu’ils utilisent.Pourtant, ils sont tout de même 43,7% à ne pas savoir s’ilsont choisi ou non d’être géolocalisés lorsqu’ils utilisent leurtéléphone portable, une tablette ou un ordinateur.

«Aujourd’hui, la jeune génération utilise Internet de façoninstinctive sans toujours comprendre les risques que cela peutentraîner, et elle n’est pas la seule. De manière générale,nous constatons un manque de connaissance et d’éducationaux risques internet qui explique en partie la prolifération desmenaces et leur efficacité» conclut Philippe Fauchay,Président de RSA en France.

Enquête sur l’utilisation des

photos par les internautesCNIL - 12 DECEMBRE 2012

Chaque jour plus de 300 millions de photos sontpartagées sur les réseaux sociaux. La CNIL(Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) acommandé une enquête sur leur utilisation par lesinternautes. 58% déclarent publier des photos surdes sites, blogs ou réseaux sociaux. Ce chiffreatteint 86% chez les 18-24 ans.L'enquête révèle des pratiques différentes selonles générations concernées : les 13-17 ansauraient plutôt tendance à s'exposer et à partageravec des amis ; pour les 18-24 ans, c'est avanttout la liberté de s'exprimer; tandis que les 51 anset plus ont moins tendance à s’exposer, maisaussi manquent de maîtrise des paramètres.

Les conseils de la CNIL pour mieux maîtriser lapublication de photos :

1. Adaptez le type de photos au site sur lequelvous les publiez - Il est important d'avoir conscienceque les photos qui y sont partagées sont alorsaccessibles à tout le monde et d'adapter le contenu enconséquence.2. Limitez l'accès aux photos que vous publiezsur les réseaux sociaux - ll est important de biendéfinir dans les paramètres de confidentialité quelgroupe d'amis a accès à quelle photo ou à quel albumphoto.3. Réfléchissez avant de publier une photo - Iln'est pas anodin de publier une photo gênante de sesamis ou de soi-même sur un réseau social. D'autantqu'il peut s'avérer difficile, voire impossible, de lasupprimer par la suite.4. Demandez l'autorisation avant de publierune photo de quelqu'un5. Utilisez avec modération les outils de "tags"(identification) de personnes et la reconnais-sance faciale ….6. Contrôlez la manière dont vous pouvez êtreidentifiés ("taggués") sur les photos danslesquelles vous apparaissez et qui sontpubliées sur les réseaux sociaux - Il est possiblede paramétrer la façon dont vous pouvez être taggué7. Faites régulièrement le tri dans vos photosContrôler régulièrement qui a accès aux photos quevous avez publiées, en particulier les plus anciennes.8. Faites supprimer les photos qui vousdérangent - Vous avez le droit de faire effacer unephoto de vous d'un site ou d'un réseau social. Vousdevez demander à la personne qui l'a publiée del'enlever.9. Faites attention à la synchronisationautomatique des photos, en particulier sursmartphone, tablette ou sur les nouveauxappareils photos numériques connectés - Il estrecommandé de ne pas activer (ou de désactiverlorsqu'elles sont actives par défaut) les fonctionnalitéspermettant de synchroniser automatiquement les photosprises avec des services en ligne ("Flux de photos"d'Apple, Instant Upload de Google+ ou Facebook …

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4Synchronisation des photos (Photo Sync) par exemple) et de bien réfléchir à leur utilité réelle en cas d'activation. Ces servicesne sont pas nécessairement adaptés à une fonction de sauvegarde et de protection des photos : ce ne sont pas des coffres-forts numériques mais des espaces de partage et publication. Vos photos peuvent n'être alors qu'à un clic d'être renduespubliques. Si ces fonctionnalités peuvent faciliter le partage, elles compliquent encore davantage la suppression des photos.

Même si ces photos ne sont pas automatiquement rendues publiques, elles sont accessibles à l'éditeur du site ou service etpourraient être utilisées par lui pour affiner votre profil, par exemple à des fins publicitaires.

Lire tous les conseils sur : http://www.cnil.fr/linstitution/actualite/article/article/les-conseils-de-la-cnil-pour-mieux-maitriser-la-publication-de-photos/

extraits du dossier de Non-Violence Actualité n°329 (juillet-août 2013) :

Jeux vidéo et violences, briser les idées reçues

Les jeux vidéos rendent-ils violents ? - questions à Laurent BEGUE,Professeur de psychologie sociale à l’université Mendès-France de Grenoble, Directeur duLaboratoire inter-universitaire de psychologie et réalisateur d’une étude sur l’impact desjeux violents chez les joueurs.

L’actualité tend à interroger le lienentre certains faits divers et lapratique de jeux violents. Qu’enpensez-vous ?Après l’assassinat de 77 personnessur l’île d’Utoya en Norvège, l’on avu ressurgir cette question, leforcené ayant affirmé avoir passébeaucoup de temps à jouer à"Modern Warfare", l’un des jeux detir les plus vendus au monde, danslequel les joueurs éliminent despersonnages de façon réaliste ens’équipant de diverses armes.Cependant, les recherches sur lesmeurtres de masse ne permettentpas d’affirmer que la pratique du jeuvidéo constitue un facteur décisif.En général, de nombreux facteursde risque sont co-présents pour desactes d’une telle extrémité. On saiten revanche que la pratique de jeuxde tir permet d’augmenter laprécision avec une arme réelle.Ces jeux peuvent-ils constituer unexutoire à la violence ?La plupart des recherches menéessur l’effet de catharsis ou d’exutoiren’ont rien donné. Les conduitesagressives devraient diminuer aprèsle jeu selon cette conception, orc’est exactement l’inverse que l’onobserve dans la majorité desrecherches. Avec le réalisme des

jeux qui s’améliorent, le potentielimmersif et l’identification auxpersonnages augmentent. Il n’estdonc pas surprenant que lesrecherches menées en laboratoireindiquent que depuis les années 90,les liens entre les jeux vidéo vio-lents et les conduites agressivessont supérieurs aujourd’hui.Quels sont les effets de la pratiquedes jeux vidéo à caractère violentssur l’individu ? comment cela a-t-ilété démontré ?Trois démarches scientifiques prin-cipales peuvent répondre à cettequestion : dans la 1ère, des person-nes sont placées devant un écran etjouent pendant une vingtaine deminutes à un jeu vidéo violent.D’autres jouent, dans des condi-tions identiques, à des jeux au con-tenu neutre. Ensuite, on compareleurs comportements d’agression.La 2ème méthode consiste à recueil-lir des informations sur les compor-tements agressifs d’un certainnombre de personnes, sur le typede jeux vidéo qu’elles pratiquent etsur le temps moyen qu’elles yconsacrent. Enfin, une 3ème

méthode consiste à recueillir desinformations à plusieurs reprisesauprès des mêmes personnesdurant quelques mois. On détermi-ne ainsi, non seulement s’il existeun lien entre les jeux vidéo etl’agressivité, mais aussi commenton peut l’interpréter. aujourd’hui,diverses études montrent que ces 3méthodes donnent des résultatsconvergents : les jeux vidéo violentsinfluencent les joueurs, qui ontdavantage de pensées, d’émotionset de comportements agressifs, àcourt terme comme à long terme.

Ces études sont complétées pardes recherches de neuro-imageriequi révèlent que la pratique du jeuvidéo en laboratoire rend moinssensible à la violence et désinhibeles comportements violents. Il nes’agit pas d’études isolées. Elles nesignifient évidemment pas que lejeu vidéo violent puisse créer destueurs en série, mais suggère queles violences verbales et physiquesordinaires sont influencées par lesjeux violents, indépendamment destraits psychologiques initiaux desjoueurs.Les effets de certains jeux vidéo nese limitent pas aux tendancesagressives. Ils favorisent souventl’adhésion à des stéréotypes con-cernant les femmes ou les minori-tés. Par exemple, une analyse decontenus publiée en 2008 parRobinson a montré que dans lessites les plus populaires de jeuxvidéo, il y a 3 personnages mascu-lins pour une femme, que 80% desfemmes sont minces ou très minceset qu’un tiers d’entre elles ont desformes plantureuses à souhait. Il aégalement été montré que les"mauvais personnages" sont plusfréquemment des minorités ethni-ques.Selon vous, quel peut être le rôledes parents vis-à-vis de leursenfants sur la pratique des jeuxvidéo ?Il appartient évidemment auxparents de s’intéresser de près aucontenu des jeux et de limiter àquelques dizaines de minutes parjour la pratique de ces jeux auxeffets indésirables chez les adoles-cents (et des autres au demeurant,car il se passe très souvent des

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5choses plus significatives pour lavie affective et cognitive des enfantsloin des écrans, mais ils ne sont pasles 1ers à le reconnaître), tout ens’intéressant aux nombreux jeux quidéveloppent des comportementsdésirables. Ceci est évidemment

impossible si l’écran de jeu n’estpas dans un espace commun maisdans la chambre des enfants.Ensuite, je crois qu’il serait intéres-sant de développer davantage dejeux qui valorisent la coopération oula stratégie en contexte non guerrier

en faisant suffisamment preuved’imagination pour que leur intérêtparvienne à rivaliser avec lesvirtuosités techniques des jeux auxcontenus violents qui dominentaujourd’hui le marché.

L’impact sur l’enfant de la violence à l’écran - questions à Caroline FITZPATRICK, docteur enpsycho-éducation de l’Université de Montréal et chercheure postdoctorale à l’Université de New York pour ledépartement de psychologie appliquée

Les enfants exposés auximages violences ont-ilsplus de comportementsantisociaux ?Nous avons mesuré leniveau d’exposition auximages violentes chez1800 enfants québécoisâgés de 4 ans. Quatreans plus tard, nous avonsinterrogé leurs ensei-gnants sur le comporte-ment de ces enfants (lesenseignants n’étaient pasau courant du niveaud’exposition des enfants).Les résultats montrentque les enfants exposésaux images violentes ontplus de comportementsantisociaux : manque deremords, mensonges, in-sensibilité aux émotionsdes autres, manipulationdes autres. Cette exposi-tion a eu aussi un effetnégatif sur leurs résultatsscolaires et sur leurattention en classe. Lesenseignants ont noté quecertains de ces enfantsprésentaient des symptô-

mes de détresse émotion-nelle (tristesse et manqued’enthousiasme). des si-militudes étaient présen-tes tant chez les garçonsque chez les filles et peuimporte le niveau socio-économique des enfants.De même, nos résultatsn’étaient pas dus à desdifférences au niveau despratiques parentales, dela composition familiale oudes comportements anti-sociaux des parents.Les théories sur le déve-loppement psychologi-que peuvent-ils nouséclairer ?Vers l’âge de 3 à 4 ansles enfants développentleur perception et leursattentes par rapport aumonde. Ils sont influencéspar leurs expériencesquotidiennes. S’ils sontexposés à beaucoupd’images violentes, celapeut avoir comme effet ledéveloppement d’une vi-sion d’un monde plusdangereux et violent qu’il

ne l’est en réalité. Cer-tains jeux vidéo et filmscontiennent un nombredisproportionné de paro-les et gestes violents etd’attitudes agressives.Les enfants exposés à detels contenus peuventdévelopper une percep-tion déformée de laviolence et de sa fré-quence dans la vie, leurdonnant l’impression quele monde est un endroitdangereux, rempli depersonnes mal intention-nées. Les individus quidéveloppent cette percep-tion biaisée d’un mondecomme hostiles sont parla suite sujet à interpréterun geste ambiguë ouaccidentel (par exemple,quelqu’un leur marche surle pied par accident)comme une attaque per-sonnel.Les émissions et jeuxvidéo à caractère violentcomportent des change-ments de scènes trèsrapides et des séquences

d’événements excitants.Ce type de contenu estidéal pour capter l’atten-tion des enfants. Ledanger potentiel seraitqu’un enfant habitué à cetype de programme enarrive à percevoir la viecomme étant ennuyeuseet fade. La consommationde ce type de média peutnuire également à laconcentration et à l’auto-contrôle des enfants.D’où le rôle des parents ?Pour limiter les domma-ges potentiels liés àl’exposition aux imagesviolentes, plusieurs sug-gestions s’offrent auxparents : superviser laconsommation médiatiquede leurs enfants y comprisen dehors de la maison,discuter des images vi-sionnées pour en réduireles effets négatif, et nepas équiper la chambrede leurs enfants avec destélévisions, ordinateurs oujeux vidéo.

Abus ou addiction aux jeux vidéo ? – questions à ElizabethROSSE, psychologue à l’hôpital Marmottan de Paris créé en 1971 pouraccompagner les personnes étant dans une relation de souffrance avec uncomportement, qui peut autant concerner les drogues que les non-drogues.

Cyberaddict, s’agit-il du bonterme ?Il n’y a pas de définition officielle. Al’hôpital, nous avons une définitionqui n’est pas tout à fait la même quecelle de l’addiction et de ce que celarecouvre. J’ai tendance à utiliser lanotion de cyberdépendance. Mais jene rejette pas la notion d’addictionaux jeux en réseau, car on retrouveparfois des éléments qui sontpropres à l’addiction. Le concept decyberaddiction recouvre aujourd’huides réalités qui sont multiples. Celava des joueurs en réseau aux

joueurs d’argent et de hasard, quijouent aussi en ligne, jusqu’auxaccros aux sites pornographiques.Tous les enfants peuvent-ilsdevenir addict aux jeux vidéo ?existe-t-il un âge, un genre, unprofil du cyberaddict ? Pourquoi ?La majorité des joueurs qui consul-tent à Marmottan se situent entre 17et 25 ans. Il y a parfois des plusâgés ou des plus jeunes. Ce sontsurtout des garçons. Plusieursraisons. La 1ère est culturelle : lesjeux vidéo sont faits par deshommes pour des hommes. On se

souvient de la "game boy", un "jeude garçon"… même si aujourd’huiles fabricants proposent des jeuxpour les filles car ce sont desclientes potentielles. A l’origine cesont surtout des jeux destinés auxgarçons : jeux de guerre, destratégie qui sont plus marquéssexuellement. Je crois égalementque si les garçons plongent plus

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6facilement dans ces jeux, cela tientà la différence dans le rapport autemps et au corps. Ils vont seretrouver pris dans le moment,vouloir être plus performants etrester plusieurs heures pour faireprogresser leur avatar. Les fillessont plus rythmées, cela est inscritdans leur corps et cela les rappelleplus souvent à la réalité.Beaucoup de jeunes sont sansdoute dans l’abus vis-à-vis desécrans mais ceux qui entrent dansl’addiction sont des jeunes qui ontété fragilisés par des événementsmarquants (décès d’un proche,séparation, déménagement,…). Aun âge où on se pose beaucoup dequestions, certaines réponses fontpeur. Les joueurs vont rechercher àretarder l’entrée dans l’âge adulte.Le jeu devient un moyen pours’extraire de ces questionnementsangoissants, de les mettre ensourdine.Existe-t-il un type de jeu particulierpour devenir cyberaddict ?Tous les jeux n’ont pas les mêmeseffets. La catégorie de jeux pourlaquelle on reçoit le plus de jeunesgens (qui ne sont pas forcémentdans une addiction mais dans uneconsommation abusive), c’est untype de jeu bien particulier que l’onappelle MMORPG. Cet acronymesignifie "Massively MultiplayerOnline Role Paying Games" ou"jeux de rôle en ligne massivementmultijoueurs". Ces jeux ont un fonc-tionnement et des caractéristiquesqui les rendent plus accrocheurs.Tout d’abord, le fait d’incarner unpersonnage qui va évoluer etprogresser. Cela demande au

joueur d’y passer beaucoup detemps. C’est le 1er élément accro-cheur : un personnage qui est unespace de projection et d’identifica-tion. Autre élément, les universdans lesquels évoluent ces person-nages sont disponibles 24h sur 24et il s’y passe toujours quelquechose même lorsque le joueur n’yest pas connecté. Ces univers sontinfinis, régulièrement renouvelés. Lejeu le plus célèbre est "World of

Warcraft". Le 3ème élément vient dela dimension collective de l’expé-rience. On y joue à plusieurs et celadécuple les sensations, les émo-tions, et développe l’envie d’êtredans le jeu et nécessite de s’organi-ser pour des rendez-vous, quiviennent concurrencer les autresrendez-vous de la réalité physiqueet matérielle.Le danger vient-il de ladéconnexion du réel ?Oui, on peut le dire comme ça. Ladifficulté est de définir ce qu’est leréel. Les sensations que les joueursvont partager sont bien réelles. Leproblème est là, car pour eux ce quise passe dans le jeu est bien réel.Malheureusement cela est uneillusion, c’est-à-dire que c’est unréel illusoire, virtuel, qui n’est pasconsistant. Cela fait mal lorsque l’onse rend compte que tout ce qu’on aconstruit et amassé n’est que du

vent. C’est lorsque cette compré-hension arrive que les jeunesviennent vers nous.Comment savoir si son enfant estconcerné par l’addiction aux jeuxvidéo et quels conseils pratiquespour prévenir ces situations ?Tout d’abord, il ne faut pas êtrealarmiste. Dans une grande majori-té des cas, nous sommes dans unesituation d’abus qui nécessite uneautorité parentale pour ramener deslimites.Si votre enfant ne communique plusavec vous, inverse son rythme desommeil pendant des périodes im-portantes, qu’il ne sort plus et qu’ilne voit plus de copains, que lesrésultats scolaires sont en baisseces signes doivent vous alerter.Mais le fait d’entrer dans l’addictionnécessite quelques années depratique. Ce sont les joueurs lesplus âgés, qui ont 25-30 ans quisont le plus en difficultés, carlorsqu’ils se confrontent à eux-mêmes et aux autres, ils se rendentcompte qu’ils en sont au mêmepoint qu’à 18 ans. C’est pourquoiles spécialistes des ados ont raisonlorsqu’ils disent qu’à cet âge ce sontrarement des comportements d’ad-diction. Il y a là l’embryon, les élé-ments de départ, mais on ne peutpas encore en parler.Je conseille aux parents de ne pasrejeter les jeux vidéo. Il est mêmeintéressant qu’ils puissent eux-mêmes jouer pour partager avecleurs enfants cette expérience. Celaleur donnera une légitimité pour enparler avec eux.

Jouer à se socialiser – par Vincent BERRY, maître de conférence à l’université Paris 13 (départementdes sciences de l’éducation), travaille sur la sociologie du jeu, des joueurs et de la culture ludique contemporaine.

Mon intérêt pour lesapprentissages informelsa été au cœur d’une étudeque j’ai menée sur lesjeux vidéo, tout particuliè-rement ceux que l’onappelle les jeux de rôlesmassivement multijoueurs(MMORPG). Se définis-sant comme des 2èmes

mondes, accessibles uni-quement via Internet, cesjeux invitent les joueurs àcréer un "avatar" , pour lefaire vivre et évoluer dansun univers de fiction.

Différents types d’activitésludiques sont possibles :affronter l’environnementinformatique avec d’autresjoueurs connectés aumême moment, fabriquerdes objets, vendre desbiens, combattre d’autresjoueurs,…Mon questionnement ini-tial était de comprendre,au-délà d’un discours surles bienfaits ou les méfaitsdes jeux vidéo, ce quejouer veut dire pour lejoueur, ce que le jeu vidéo

"fait et fait faire" à sesadeptes. En conséquen-ce, l’étude a porté nonseulement sur le jeu lui-même, sur ce qui seproduit dans le mondeludique, ce qui se passe"IG" (in game = dans lejeu), mais aussi autour dujeu, quand les joueurs serencontrent dans la vraievie lorsque, par exemple,ils se rencontrent dans unfestival de jeux vidéo.Etre joueur de MMORPG,c’est maîtriser un vocabu-

laire précis que seulsceux "qui en sont" sontcapables de décrypter.Jouer suppose égalementd’être en mesure dedévelopper un personna-ge, de trouver des res-sources, de chasser, d’ex-plorer un monde et deconnaître géographique-ment tout un univers. Desrelations partenarialess’instaurent, ce qui nesignifie pas nécessaire-ment une bonne entente.On peut repérer un

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Un hamburger retrouvé intact 14

ans après sa fabrication !LCI.TF1.FR - 25 AVRIL 2013

Un homme originaire de l'Utah a récemment retrouvé dansla poche de l'un de ses manteaux un hamburger. Outre lecaractère surprenant de retrouver ce genre de produitalimentaire dans sa poche, l'affaire prend une tournureencore plus sidérante lorsqu'on apprend que le hamburgeravait été acheté en 1999 et qu'il est resté en parfait état deconservation...Le sandwich, fabriqué chez McDonald's, a été retrouvésans moisissure sur son pain et sa viande qui ne semblentpas avoir bougé d'un iota. Pas de mauvaise odeur nonplus... Seul le cornichon a souffert du temps puisqu'il adisparu. Interrogé par l'agence de presse UPI, DavidWhipple, heureux détenteur de la relique de 14 ans,explique que le hamburger devait à l'origine servir d'élémentd'étude. "Je l'avais laissé vieillir pendant un mois dans mapoche pour le présenter à ma classe sur l'action desenzymes sur les aliments..."Après le cours, il a rangé le hamburger dans son manteauqu'il a oublié dans une penderie durant un ou deux ans."C'est juste un coup de bol si je suis retombé dessus",raconte-t-il, ajoutant qu'il a ensuite conservé le hamburgertel quel sans réfrigération, ni autre moyen de conservation.Ce qui apparemment convient bien aux hamburgers dechez McDo.L'histoire est édifiante. Mais la question reste entière :comment un hamburger peut-il rester quasi intact pendant14 ans ? David Whipple emmène son burger avec lui dansles écoles où il incite les élèves à manger équilibré.

ensemble d’apprentissages liés à la pratique ludiquemais pas seulement. Il y a également l’acquisition desavoirs techniques, informatiques, littéraires, graphi-ques ou artistiques quand les joueurs écrivent etrapportent leurs aventures sur des sites, des blogs oudes forums. Les forums de discussion occupent uneplace importante dans la transmission de savoirs :conseils informatiques, astuces techniques, mais aussicoups de main pour un logement, discussions autourd’expériences personnel-les, intimes,…Parallèlement à cela, on peut enfin distinguer tout unensemble d’apprentissages sociaux. Comme dans lesport, la pratique vidéoludique est potentiellement unebase sur laquelle des sociabilités se fondent. Lesrelations qu’entretiennent les joueurs entre eux sedéploient bien au-délà de l’ordinateur et de l’espacedomestique. Les joueurs se rencontrent fréquemment àl’occasion de salons consacrés aux jeux vidéo, d’undéplacement dans une ville, d’un anniversaire… Lorsde ces rencontres, les joueurs sont souvent frappés parcertains décalages entre ce qu’ils ou elles supposaientd’un joueur au travers du jeu et ce qu’il laisse à voirdans le "réel". Ces rencontres apparaissent comme ceque l’on pourrait appeler des "expériences sociologi-ques".Au regard des éléments rapidement décrits ici,plusieurs questions se posent. En quoi le jeu vidéo est-

il, plus qu’autre chose, un espace d’éducation ? Peut-on réellement parler d’apprentissage ? Tout dépend.Tout dépend en effet de la théorie et de la conceptionque l’on a de ces notions. Si l’on pense que l’éducationest d’abord affaire d’acquisition de connaissance, decompétences, modélisables, évaluables, quantifiables,que l’apprentissage, sur le modèle scolaire, est affairede transferts de savoirs, on peut rester relativementsceptique…En revanche, si l’on pense l’apprentissage etl’éducation différemment, en terme de participation,d’expérience, de simulation, on peut considérer dans cecas que les jeux vidéo sont des espaces d’apprentis-sage.Le potentiel éducatif des jeux vidéo en ligne - et c’estégalement sa limite - repose non seulement sur ladiversité, l’hétérogénéité des communautés et descontenus qu’il propose, mais également sur les diffé-rents modes de participations possibles qu’il autorise :cette possibilité de se désengager, d’expérimenter,d’essayer, de tenter des coups, de participer à desdegrés divers, en somme de participer à un mondesocial et de l’éprouver sans grand risque à condition dele vivre au "second degré".

Lire le dossier complet en empruntant à la MDE len°329 de Non-Violence Actualité

LES ECHOS - SANTE

Le cancer est la

deuxième cause

de mortalité

chez les moins

de 14 ansLA CROIX – 15 FEVRIER 2013

Le cancer est la deuxième cause de mortalitéchez les moins de 14 ans, avec 1700 nouveauxcas par an. Pourtant, selon Corinne Vedrenne,présidente de l’association Eva pour la vie, "leslaboratoires estiment que les cancers des enfantsne sont pas rentables. On pourrait croire que lesenfants sont la population prioritaire en termes derecherche, mais ils sont complètement délais-sés".Cette association aimerait que le gouvernementfasse voter une loi "obligeant les industrielspharmaceutiques à financer une rechercheindépendante liée aux cancers pédiatrique", viaune taxe prélevée auprès des laboratoires sur lavente des médicaments.Actuellement, dans le traitement du cancer, cesont souvent les mêmes médicaments qui sontutilisés pour les adultes et les enfants. "Pour lesproduits administrés par voie veineuse, oncalcule la posologie en fonction de la surface

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Cas n°4 : dans une cuillère à soupe de pâte à tartiner, il y a :- 1 cuillère à soupe d’huile et 4 sucres,- 2 cuillères à soupe d’huile et 3 sucres,- 3 cuillères à soupe d’huile et 2 sucres.

corporelle. C’est assez facile à faire, mais le risque est de sur ou sous-doser, car la bonne dose n’est pas lamême pour les enfants et pour les adultes", explique Jean Michon, oncologue-pédiatre à l’Institut Curie etprésident de la Société Française de lutte contre les Cancers et leucémies de l’Enfant et de l’adolescent(SFCE). Pour les médicaments pris par voie orale, c’est encore plus délicat: "Il peut être très difficile dedéterminer la dose non-toxique et efficace si l’on ne dispose pas de forme en sirop, par exemple", poursuitJean Michon.Pour Catherine Vergely, secrétaire générale de l’Union nationale des parents d’enfants atteints de cancer etde leucémie, "le problème est lié à la pédiatrie en général, et pas seulement aux cancers pédiatriques". Pourpallier cette difficulté, le Parlement européen a voté en 2007 un règlement incitant les laboratoires à investirdans les médicaments pédiatriques. Les résultats ne sont malgré tout pas encore visibles.

Testez vos connaissances sur le sucreCONSOGLOBE.COM - JUIN 2013

Cas n°1 : dans quoi il y a-t-il l’équivalent de 4 sucres ? 1- Dans 1 verre de 200 mL de nectar d’orange ? 2- Dans 1 verre de 200 mL de jus de raisin 3- Dans 1 verre de 200 mL de jus d’orange 100% pur jus 4- Dans 1 verre de 200 mL de smoothie aux fruits sans sucre ajouté

Cas n°2 : le soda au cola100 ml de soda au cola fournissent 10 g de glucides. Sachant que 5 g de glucideséquivalent à 1 morceau de sucre (ou une petite cuillère) ; combien de morceaux desucre apportent :1. Un verre de 2 dl.2. Une cannette de 0,5 l ?3. Une cannette de 33 cl. ?

Cas n°3 : dans une bouteille de yaourt à boire de 850 gil y a :- 12 sucres ?- 22 sucres ?

Réponses1 : toutes les boissons apportent l’équivalent de 4 morceaux de sucre, sauf le jus de raisin qui en fournit 62 : dans 1 dl de soda au cola, soit 10 cl ou 100 ml, il y a l’équivalent de 10 g de glucides, soit 2 morceaux de sucre.Donc : Un verre de 2 dl de Coca = 4 morceaux de sucre ; une cannette de 0,5 litre = 10 morceaux ; une cannettede 33 cl = 7 morceaux3 : il y a 22 sucres dans les 850 g de yaourt à boire4 : dans la cuillère à soupe de pâte à tartiner, il y a 1 cuillère à soupe d’huile et 4 sucres

Les enfants qui dorment à heure fixe montrent de

meilleures performancesLIBERATION -17 JUILLET 2013

Alors que de nombreuxspécialistes dénoncent de plusen plus les risques du manquede sommeil chez les enfants,

c'est une nouvelle étude qui souligne l'importance del'horaire du coucher. Menée par l’University College deLondres, celle-ci affirme en effet que cet élémentpourrait contribuer à optimiser l'intelligence des enfants.Pour en arriver là, les scientifiques ont mené une étudesur 11 178 enfants britanniques âgés de 7 ans. Cesderniers ont été soumis à des tests de lecture, demathématiques et d’aptitude de repérage dansl’espace. En parallèle, leurs parents ont été interrogésafin d’estimer la régularité des horaires de coucher deces mêmes enfants à trois, cinq et sept ans.Ceci a permis de constater que c’est à trois ans que laplupart des enfants ne vont pas au lit à heure fixe(19,5%). Puis avec les années, une régularité s’installe

et chez les enfants de sept ans seuls 8,2% ne vont passe coucher à heure fixe.Néanmoins, les chercheurs ont aussi constaté que lesenfants de sept ans qui n’étaient pas habitués à aller aulit tôt et à heure fixe quotidiennement, ont obtenu demoins bons résultats aux tests de lecture, demathématiques ou d’aptitude de repérage dansl’espace que les autres, d'après les résultats parusdans la revue Journal of Epidemiology & CommunityHealth.L’étude indique également que plus le fait de secoucher à horaires variables se prolonge, plus lesperformances s’écartent de celles des dormeursréguliers. Curieusement, les scientifiques ontégalement constaté que les filles semblent être encoreplus sensibles à cette irrégularité que les garçons. Desrésultats qui se sont avérés indépendants du statutprofessionnel des parents, du temps consacré aux

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9enfants, de leurs activités de loisirs ou de la durée passée devant la télé.De fait, il semble que ce soit bien la régularité du sommeil qui soit déterminant, d'après les auteurs de l'étude. Cesderniers estiment que modifier l’heure du coucher pourrait interrompre ou raccourcir le temps de sommeil, ce quiperturberait le rythme jour-nuit. De plus, ce changement aurait un impact sur la plasticité cérébrale et sur laconcentration des enfants ce qui, en définitive, se traduit par une diminution des capacités cognitives. Cesconclusions vont ainsi dans le sens des études selon lesquelles les meilleurs élèves à l’école sont souvent ceux quibénéficient de longs temps de sommeil.

LES ECHOS - PSYCHOLOGIE

Similitudes transculturelles en début d'adolescenceCONCORDIA UNIVERSITY CANADA – 18 AVRIL 2013

L’opinion que l’on a de soi-même importe beaucoup,car elle conditionne l’épanouissement et l’intégrationà la société. Ceci est d’autant plus vrai chez lesadolescents, en pleine période de construction deleur identité.Pour comparer les façons dont les adolescentsjugent de leur valeur, William M. Bukowski, profes-seur de psychologie et directeur du Centre derecherche en développement humain à l’UniversitéConcordia, a examiné les réponses de jeunes deMontréal et de Barranquilla, ville du nord de laColombie. L’étude révèle de nombreux dénomina-teurs communs et quelques divergences dans lesfacteurs que les enfants estiment primordiaux aumoment de s’évaluer.L’idée de comparer les adolescents canadiens etcolombiens visait un but précis : pallier les lacunesd’une pratique répandue qui consiste à n’étudier queles habitants de pays nantis et fortementindustrialisés de l’Occident, pourtant minoritaires surla planète. Les chercheurs ont donc compulsé lesréponses de 864 jeunes adolescents (âgés de 9 à 11ans), soit 317 de Montréal et 547 de Barranquilla. Engros, l’échantillon comprenait un nombre équivalentde garçons et de filles appartenant assez égalementà la classe moyenne supérieure et à la classemoyenne inférieure.Il a été constaté avec étonnement qu’il n’y avait pas,globalement, de différences entre les participants desdeux villes. En revanche, ils ont noté desdivergences dans une même ville entre les enfants

de la classe moyennesupérieure et ceux de laclasse moyenne inférieure."Les enfants de la classemoyenne supérieure consi-déraient en général lescompétences socialescomme le facteur le plus important dans leur auto-évaluation, poursuit le Pr Bukowski. S’ils se sentaientpopulaires ou dignes de sympathie, ils étaient plusenclins à s’estimer favorablement. Tout en valorisantleurs capacités sportives et intellectuelles, ilscomprenaient manifestement l’importance capitaledes aptitudes sociales pour avoir du succès auprèsdes membres de leur classe."Par ailleurs, les enfants de la classe moyenneinférieure mettaient davantage l’accent sur lespreuves de leurs compétences cognitives lorsqu’ilss’auto-évaluaient pour établir leur valeur personnelle.S’ils se jugeaient intelligents et bons élèves, ilsétaient plus susceptibles de s’estimer. Selon leschercheurs, cette tendance tient à l’importanceaccordée par les gens de cette classe sociale àl’éducation comme moyen de s’améliorer.Autre résultat intéressant : les filles avaient tendanceà se positionner plus haut sur l’échelle de l’estimepersonnelle, contrairement aux observationsd’études antérieures. Le changement pourraits’expliquer par l’amélioration du statut de la femmeau cours des dernières années.

LES ECHOS - EDUCATION

Baisse de l’illettrisme en France entre

2004 et 2011 – OBSERVATOIRE DES INEGALITES – 11 FEVRIER 2013

La proportion de personnes qui peuvent être considérées comme illettrées parmiles 18-65 ans (1) est passée de 9 à 7 % entre 2004 et 2011, indique une étude

de l’Insee. Au total, 2,5 millions d’adultes sont dans ce cas. 1 % de la population n’a pas pu passer les tests àcause d’une maîtrise insuffisante du Français.Contrairement à un discours fréquent, les générations récentes sont mieux formées : les difficultés en lecture et enécriture augmentent avec l’âge. Un quart des personnes nées entre 1946 et 1951 sont dans ce cas, contre moinsd’un dixième de personnes nées après 1987. Comme l’indique l’Insee, la baisse de la part de personnes illettrées

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10résulte de la disparition dans l’échantillon de générations nées avant 1946, entre l’enquête de 2004 et celle de2011.En revanche, l’Insee note que la part des personnes à l’aise en calcul (80 % de bonnes réponses) a diminué de 32à 30 % entre 2004 et 2011. L’institut impute cette évolution à l’effet du vieillissement de la population (la part desgénérations anciennes, moins formées, augmente) et à l’usage plus important d’outils informatiques dans la viequotidienne.Enfin, les femmes sont meilleures en lettres et les hommes en calcul. 20 % des femmes ont des résultatsmédiocres en calcul contre 14 % des hommes, et inversement, 17 % des hommes ont des difficultés à l’écrit contre15 % des femmes.(1) qui ont été scolarisées en France et présentent des difficultés graves ou fortes à l’écrit.

Education : trop de collèges et lycées ghettosLE PARISIEN – 6 DECEMBRE 2012

La carte scolaire va de nouveaufaire débat. "Assouplie" en 2007sur une promesse de campagnede Nicolas Sarkozy, qui voulaitl’abolir pour "laisser le choix del’école à toutes les familles etfavoriser l’égalité des chances",elle n’était pas la priorité deVincent Peillon. Mais cela change:il vient de saisir l’inspection géné-rale de l’Education nationale en luidemandant un rapport pour leprintemps, et son ministère vacommencer à travailler sur laquestion après les fêtes, pourtrouver "LA solution, au moins lamoins mauvaise".Depuis 4 ans, aucun bilan "officiel"n’a été dressé sur l’assouplisse-ment et sur une mesure vitedevenue sujette à polémique,même si depuis des années desfamilles jouaient déjà de stratégiespour scolariser leurs enfants dansles meilleurs bahuts.

Localement, les constats sontalarmants. Amiens déplore ainsi514 places non utilisées dans lestrois collèges des quartiers Nord,défavorisés. En Gironde, certainscollèges ont perdu 150 à 250élèves sur quatre ans. Les étudesdes chercheurs, qui sortent désor-mais les unes après les autres,confirment l’hémorragie -et doncune plus forte ghettoïsation- ceque pointait déjà le rapport de lasénatrice Françoise Cartron l’étédernier.Alors que la France était déjàmauvaise élève dans les étudesinternationales pour ses inégalitésscolaires, le constat est inquiétant.

L’assouplissement de la cartescolaire n’a peut-être pas boule-versé l’équilibre scolaire national.Les effets se font surtout ressentirà Paris et dans les Hauts-de-Seine, le Rhône ou le Nord. Maiselle a généré des frustrations et asurtout accru les déséquilibresentre certains collèges et lycées,de plus en plus évités par lesfamilles, et les établissements biencotés qui, à l’inverse, se transfor-ment en "ghettos" de favorisés.Dans les collèges des réseauxambition réussite (anciennes ZEP),l’assouplissement serait la caused’un tiers de la perte des effectifs !Alors que les études montrent quela mixité sociale et scolairefavorise la réussite, "en Seine-Saint-Denis, déplore FrançoiseCartron, le gamin qui entre dansun collège public n’a presque plusaucune chance de rencontrer ungamin de classe favorisée oumême moyenne."

LES ECHOS – SOCIETE

Sos homophobie: les chiffres du rapport 2013 sur

l'homophobie sur InternetWWW.HUFFINGTONPOST.FR – 13 MAI 2013

Slogans homophobes sur des pancartes, visages tuméfiés de personnes prises à parti,menaces lancées dans des courriers contenant de la poudre de balle... Les débats surle mariage gay ont engendré en 2012 une grande violence d'abord dans l'hémicycle,dans la rue et dans l'espace médiatique. Ces violences ont aussi plus que jamais leur

"double numérique" sur la Toile : les invectives et autres actes homophobes sur Internet signalés à SOShomophobie ont en effet plus que doublé par rapport à 2011. 645 cas ont été signalés à SOS homophobie en2012, contre 249 cas en 2011. Ils ont donc été multiplié par plus de 2,5. Ils représentent désormais 35% du totaldes cas d’homophobie signalés à l’association, contre 21% “seulement” l’année précédente.En cause, bien sûr, les débats sur le mariage pour tous, puisque près de la moitié des cas d’homophobie recensésse concentrent sur les trois derniers mois de 2012, au moment où débutent les manifestations contre le projet deloi. “Tout le monde s’est mis à débattre du mariage pour tous, et cela s’est évidemment ressenti sur les réseauxsociaux et sur Internet, avec un effet exponentiel, du fait des possibilités sur la Toile”, explique Elisabeth Ronzier,présidente de SOS homophobie.

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