les dépenses des familles pour l'éducation au burkina faso

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Madeleine WA YACK-PAMBE *, Marc PILON** , Jean-François KOBIANE LESDEPENSESDESFAMILLESPOUR L'EDUCATION AU BURKINA FASO : BILAN CRITIQUE DES CONNAISSANCES Les Études et Documents de 1'/SSP D 0 10, novembre 2006

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Page 1: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Madeleine W A YACK-PAMBE*, Marc PILON**, Jean-François KOBIANE

LESDEPENSESDESFAMILLESPOUR L'EDUCATION AU BURKINA FASO :

BILAN CRITIQUE DES CONNAISSANCES

Les Études et Documents de 1'/SSP D0 10, novembre 2006

Page 2: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

FAMILLES ET DEPENSES D'EDUCATION AU BURKINA

Madeleine WAYACK-PAMBE*, Marc PILON**, Jean-François KOBIANE*

LES DE.PENSES DES FAMILLES POUR L'EDUCATION AU BURKINA FASO:

BILAN CRITIQUE DES CONNAISSANCES

Les Études et Documents de l'ISSP n°l 0, novembre 2006

Etude réalisée grâce à l'appui financier de l'ONG .... "0

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•• Institut de Recherche pour le Développement (IRD)/Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)

Les Etudes et Documents de I'ISSP n°10

Page 3: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso
Page 4: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

FAMILLES ET DEPENSES D'EDUCATION AU BURKINA

SOMMAIRE

RESUME ................................................................................................................................... 2

1. PRESENTATION ET OBJECTIFS DE L'ETUDE ......................................................... 3

2. IDENTIFICATION, COLLECTE ET SELECTION DES ETUDES ET ENQUETES ................................................................................................................................ 4

2.1. LA RECHERCHE DOCUMENT AIRE ................................................................................ .4

2.2. L'ACCES AUX DOCUMENTS ............................................................................................ 4

2.3. LE PROCESSUS DE SELECTION DES TRA VAUX ......................................................... .4

3. ANALYSE DES TRAVAUX RETENUS ........................................................................... 6

x ................................................................................................................................ 8 3.1. LES COUTS PRIVES DE L'EDUCATION ........................................................................ lO

3 .1.1. Les aspects méthodologiques ............................................................................. 10

3 .1.2. Analyse des résultats .......................................................................................... 10

3.2. LES DEPENSES D'EDUCATION DES MENAGES ......................................................... l2

3.2.1. Les approches ..................................................................................................... 12

3.2.1.1.Les Enquêtes sur les conditions de vie des ménages (1994-95, 1998, 2003) ................................................................................................................................. 12

3.2.1.2. L'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou, de 1996 .......... 13

3.2.1.3. Le« sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de base» ....................................................................................................................... 13

3. 2.1. 4. « Le financement des coûts et dépenses par les familles dans les enseignements primaire et secondaire dans la province de Kadiogo au Burkina Faso » ........................................................................................................... ' ........... 14

3.2.2. Les résultats obtenus .......................................................................................... 16

3.2.2.1. Les Enquêtes sur les conditions de vie des ménages (1994-95, 1998) ....... 16

3.2.2.2. L'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou, de 1996 .......... 20

3.2.2.3. Le «sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de base>> ....................................................................................................................... 21

3.2.2.4. «Le financement des coûts et dépenses par les familles dans les enseignements primaire et secondaire dans la province de Kadiogo au Burkina Faso» ...................................................................................................................... 21

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS .................................................................... 23

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 27

ANNEXES ............................................................................................................................... 29

Les Etudes et Documents de I'ISSP n°l 0

Page 5: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

FAMILLES ET DEPENSES D 'EDUC4 TION AU BURKINA

RESUME

L'objectif global de la présente étude est de concourir à une meilleure prise en compte des dépenses éducatives des familles dans la problématique de la pauvreté, et plus particulièrement dans celle de l'accès des populations les plus démunies aux services d'éducation.

Les résultats produits sont : 1. Un répertoire exhaustif des enquêtes et des études conduites depuis la fin des am1ées

80, concernant les coûts et les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso. 2. Un tableau comparatif des domaines d'étude, des approches, des sources

d'information, des méthodes et des outils de recherche et d'enquête. utilisés par les différents travaux.

3. Une comparaison critique des résultats. 4. Des suggestions pour les études et enquêtes à venir, afin d'en optimiser les

exploitations au niveau stratégique et opérationnel, dans le cadre du CSLP.

La revue de la littérature sur les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso dévoile le peu d'intérêt que portent les chercheurs et les décideurs sur ce sujet, alors qu'il constitue un maillon incontournable du financement de l'éducation. La seule enquête nationale spécifique sur ce sujet, conduite en 1989, n'a jamais été exploitée. Les rares études qui mentionnent cette composante de l'éducation se limitent en termes de résultats, à une évaluation approximative des coûts des fournitures scolaires que doivent supporter les parents d'élèves.

Une analyse secondaire des enquêtes générales, particulièrement des enquêtes sur les conditions de vie des ménages, pourrait offrir des résultats intéressants sur la structure des dépenses d'éducation, et surtout sur la répartition de ces dépenses selon certaines caractéristiques des ménages dans lesquels vivent les enfants. Toutefois, bien que ces enquêtes révèlent des possibilités d'analyses plus approfondies sur ce thème, elles comportent des limites substantielles dues à la collecte même des données, puisque leur destination première n'est pas l'étude spécifique des dépenses des familles pour l'éducation.

Cette étude aboutit à la réaffirmation de la nécessité d'une meilleure connaissance du phénomène de la contribution financière des familles, en intégrant un aspect auquel aucun de ces travaux ne s'intéresse et qui mérite d'être pris en compte, à savoir la participation en nature et en vivres des familles et des communautés.

Au terme de ce travail de synthèse, un certain nombre de recommandations peuvent être faites en vue d'une meilleure connaissance de cette dimension de l'éducation; elles se situent à trois mveaux:

• les analyses complémentaires des données existantes ; • l'amélioration des outils de collecte des futures «enquêtes sur les conditions de vie

des ménages » ; • la réalisation d'études spécifiques sur les dépenses d'éducation.

2 Les Etudes et Documents de I'ISSP n°10

Page 6: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

FAMILLES ET DEPENSES D'EDUCATION AU BURKINA

1. PRESENTATION ET OBJECTIFS DE L'ETUDE

Dans nombre de pays africains, on observe une tendance croissante des gouvernements à vouloir transférer une partie substantielle des charges liées à l'éducation vers les familles. De la suppression des bourses à celle des dotations des fournitures scolaires, en passant par la construction des infrastructures, ce sont ainsi des pans entiers du financement de l'école qui incombent désormais aux parents d'élèves. Toutefois, alors que l'implication des familles augmente, et que leur apport financier ou sous forme de travail constitUe un appui considérable et incontournable du système scolaire, il est rare que cette contribution soit correctement mentionnée dans les études sur les dépenses d'éducation. Le plus souvent, ces dernières se limitent aux seules dépenses publiques. Or comme le souligne Serge PEANO (1997), non seulement «une connaissance plus précise des coûts de l'éducation sera (. .. ) utile à une meilleure maîtrise de leur évolution », mais aussi, «disposer d'un bon système d'information sur les dépenses d'éducation, permettant une évaluation des coûts des différents niveaux d'enseignement, de ceux des écoles publiques et privées, de la charge supportée par chaque financeur, est nécessaire pour apporter une vision globale des coûts éducatifs et asseoir sur des bases quantitatives solides les débats sur le financement de l'éducation ».

Au Burkina Faso, les familles, en plus de l'achat des fournitures scolaires ont souvent à leur charge une partie de la construction des infrastructures et ce, malgré l'apport substantiel des Partenaires Techniques et Financiers. En effet, comme le notent Ernest Ilboudo et Claude Wetta (1994: 56), «l'État a confié dès 1970 la charge aux collectivités locales de construire les infrastructures scolaires et d'assurer leur équipement sur leurs budgets propres. Elles se sont révélées incapables et ont transféré. la charge aux familles et aux communautés villageoises». Or, depuis plus de trente ans que les familles burkinabé sont dans l'obligation de participer financièrement à l'éducation de leurs enfants, que sait-on de l'importance de cette contribution dans le financement de l'éducation ? De la capacité des familles à y faire face ou non ? Du poids de ces dépenses dans leurs budgets? De la manière dont les coûts scolaires influencent leurs choix de scolariser ou non les enfants ?

Cette étude se situe dans. la perspective d'une meilleure prise en compte de ces aspects du financement de l'éducation dans la révision des outils de suivi du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), étant donné que l'une de ses priorités est de «garantir l'accès des pauvres aux services sociaux de base». L'amélioration des outils de suivi du CSLP permettra de mieux les cibler sur la problématique de la pauvreté, notamment l'accès des pauvres aux services d'éducation, avec une analyse comparative sur le long terme des dépenses d'éducation qui offrirait une vision des conséquences de la transformation des conditions de

. vie des ménages sur l'investissement financier consenti à l'éducation. Pour l'instant; des sources de données comme les statistiques du MEBA ou les projections du Recensement Général de la Population et de l'Habitat sont utilisées pour les calculs de certains indicateurs du CSLP, comme les taux de scolarisation par exemple. Par contre, lorsqu'elles existent, les études ou enquêtes· portant sur les dépenses des familles pour 1 'éduèation, et/ ou sur le poids de l'aspect financier dans leur choix de scolariser ou non leurs enfants sont peu ou pas exploitées.

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°l 0 3

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FAMILLES ET DEPENSES D 'EDUCÀTION AU BURKINA

L'objectif global de la présente étude est de concourir à une meilleure prise encompte des dépenses éducatives des familles dans la problématique de la pauvreté, et plus particulièrement dans celle de l'accès des populations les plus démunies aux services d'éducation. L'éducation étant comprise ici aussi bien dans le sens de l'enseignement formel qui inclut ·l'ensemble des connaissances acquises dans le milieu scolaire que de l'enseignement non formel dont relèvent les formations d'alphabétisation organisées dans le cadre extra-scolaire.

Les objectifs plus spécifiques sont :

d'élaborer un répertoire exhaustif et critique des travaux réalisés sm; les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso depuis la fin des années 80;

de fournir les premiers éléments méthodologiques pour prèndre en compte l'évolution de la demande d'éducation à l'intérieur du système de suivi du CLSP.

Une fois précisée la méthode utilisée pour la collecte des documents relatifs aux dépenses des familles pour l'éducation nous l'analyse, puis la synthèse de ces documents. Pour finir, des suggestions seront faites pour les enquêtes à venir, afin d'en optimiser les exploitations au niveau stratégique et opérationnel dans le cadre du CLSP.

2. IDENTIFICATION, COLLECTE ET SELECTION DES ETUDES ET ENQUETES

2.1. La recherche documentaire

Dans un premier temps, «La revue de l'analyse sectorielle en éducation au Burkina Faso 1994-1999 » (Ilboudo & al., 2001) qui recense toutes les publications sur l'éducation au Burkina Faso, a été exploitée. Étant donné son caractère «sectoriel» et du fait qu'elle ne couvrait pas toute la période de temps délimitée pour ce travail, l'identification des travaux s'est faite parallèlement auprès de :

personnes ressources qui travaillent ou s'intéressent aux questions d'éducation au Burkina Faso (chercheurs, partenaires techniques et financiers, experts nationaux, responsables politiques et administratifs des ministères du secteur de l'éducation, etc.) ; des bases de données bibliographiques des bibliothèques, des centres de

documentation des ministères, des organismes nationaux et internationaux, des ambassades.

2.2. L'accès aux documents

Il faut souligner ici le manque d'archivage des travaux produits sur l'éducation au Burkina Faso, que ce soient les documents méthodologiques, les mémoires et thèses académiques, ou encorè les rapports de consultation ou de recherche. Pour certains travaux, il a fallu contacter directement les consultants qui en avaient eu la charge d'exécution, lorsque les commanditaires eux-même ne les retrouvaient plus.

2.3. Le processus de sélection des travaux

Les Etudes et Documents de l'!SSP n°10 4

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t

FAMILLES ET DEPENSES D'EDUCATION AU BURKINA

Au terme de la recherche documentaire, un premier constat a été fait, à savoir que hormis l'enquête inachevée de la DEP du MEBAM/IREDU de Dijon sur laquelle nous reviendrons plus loin, le seul travail portant spécifiquement sur la question des dépenses des familles réalisé sur le Burkina Faso est le mémoire de Albert Korgho réalisé en 1990, et qui porte sur « Le financement des coûts et dépenses par les familles dans les enseignements primaire et secondaire dans la province de Kadiogo au Burkina Faso. Le cas 1' année scolaire 1989-1990 ». Par conséquent, l'identification des documents à analyser s'est d'abord effectué à partir soit des titres, soit des résumés ou encore des mots clés. Ainsi tout document comportant une partie sur l'éducation au Burkina Faso et qui mentionnait les termes coûts unitaires, coûts, financement, dépenses, contribution/participation des parents d'élèves /familles était retenu, quelle que soit sa date de réalisation.

Les critères suivants ont servi à la sélection définitive : avoir une date de réalisation supérieure ou égale à 1' année 1990 ; consacrer une partie ou un chapitre aux coûts unitaires privés ou aux dépenses des familles pour 1' éducation ; avoir des outils de collecte et/ou un rapport disponibles.

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FAMILLES ET DEPENSES D'EDUCATION AU BURKINA

3. ANALYSE DES TRAVAUX RETENUS

En 1993, dans un bilan intitulé « financement et dépenses privées d'éducation dans l'enseignement primaire au Burkina Faso», Ernest Ilboudo (1993 :4) notait qu'« à la différence de ce que l'on observe au sujet des dépenses publiques d'éducation, les travaux sur le financement et les dépenses privées d'éducation sont plutôt rares pour ne pas dire inexistants sur le cas particulier du Burkina Faso». Ne disposant d'aucune donnée sur les dépenses des familles, il dut alors se contenter de proposer des modes de collecte pour les différents types de dépenses et de synthétiser les données existantes sur les coûts de 1' éducation.

Une enquête nationale sur les dépenses d'éducation des familles, pour les niveaux primaire et secondaire, avait bien été réalisée en 1989 par le MEBA, en collaboration avec l'IREDU. Cependant, à notre connaissance, les données n'ont jamais été exploitées, du moins pas encore ... Une autre enquête avait été effectuée par Albert Korgho en 1990 auprès des élèves et des familles sur les dépenses scolaires, mais elle concerne uniquement la ville de Ouagadougou.

Dix ans plus tard, en 2003, le même constat prévaut, à peu de chose près.

Depuis le milieu des années 1990, plusieurs enquêtes ont été réalisées qm apportent des résultats chiffrés sur les dépenses d'éducation des familles :

les Enquêtes sur les conditions de vie des ménages : enquêtes nationales, financées par la Banque mondiale et réalisées par l'INSD, en 1994-95, en 1998 puis en 2003 ;

l'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou : enquête financée par l'Union Européenne, la coopération française et l'UEMOA, réalisée par l'INSD en 1996.

un sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de base (santé et éducation) : enquête réalisée par l'INSD en 2001 dans le cadre du Test de reformulation des conditionnalités ; cette enquête a été précédée en 2000 par une enquête nationale auprès d'un échantillon des services déconcentrés du MEBA, qui a collecté des informations sur les coûts de 1' éducation (au primaire).

Le tableau 1 résume l'ensemble des documents disponibles qui peuvent être distingués en deux approches: l'une portant sur les coûts privés de l'éducation, l'autre sur les dépenses d'éducation des ménages comme le résume le tableau 1. L'étude de Albert Korgho mentionnée plus haut malgré sa nature spécifique sera analysée dans cette dernière section du fait qu'elle est basée sur une enquête qui s'adresse également aux familles.

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 6

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Tableau 1 : synthèse des documents sélectionnés

AJ!Proche par les coûts Approche par les dépenses des ménages Financement Etude coût- Revue des Test sur les Enquête Financement Enquêtes sur Test sur les Enquête de

Titre et dépenses efficacité ... dépenses conditionnalité auprès des des coûts et les conditionnalités Ouagadougou privées publiques s (enquête familles dépenses par conditions de (sondage d'éducation auprès du les familles ... vie des d'opinion) ... MEBA) ménages .

Banque. Source MEBA UNICEF INSD MEBA Auteur INSD INSD INSD .. · Mondiale

Ilboudo E., Ouedraogo

MEBAM/ Auteur(s) Ilboudo. E.

Wetta C. S., INSD

IREDU A.KORGHO INSD INSD INSD

Koussoubé I. Oct 94- jan

Date de 1993 1994 2000 .Juillet 2000 1989 Déc. 1990

95, mai-août 2001 1996

réalisation août 98, avr. - juL 03.

Nature consultation consultation consultation enquête enquête enquête enquête enquête enquête Niveau

national national national national national Ouagadougou national national Ouagadougou géographique

services Élève et

Unité observée - - - déconcentrés Famille Famille

ménage ménage ménage duMEBA

666 élèves et 8700 en 94, Effectifs - - - - 106 parents 8500 en 98 et 658 1008

d'élèves 2003 L__ ____ ---·- -~--

Les Etudes et Documents de 1 'ISSP n° 10 7

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•w·---··••• -·---·----·-------•

Approche par les coûts Financement Etude

Titre et dépenses coût-privées efficacité ... d'éducation ...

Période de référence des

Année Année scolaire scolaire

dépenses

Type de dépenses

Frais de scolarité x x Fournitures x x

scolaires Cotisation APE x x

Transport x x habillement x x

Cantine x x \fersementtuteur Encadrement à

domicile Construction des x x

infrastructures Argent de poche

Autres contributions

1 Enquête prioritaire de 1994 2 Enquête prioritaire de 1998 et 2003 3 Enquête prioritaire de 2003

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10

Revue Test sur les des conditionnalités dépenses (enquête MEBA) publiques

Année Année scolaire

scolaire

x x x

x x

x

x

8

Approche par les dépenses des ménages Enquête Financement Enquêtes sur Test sur les Enquête de auprès des des coûts et les conditions conditionnalités Ouagadou familles dépenses par de vie des (sondage gou

les familles ... ménages d'opinion)

Année scolaire 12 derniers Année

Année scolaire 92/93 1 ou en Année scolaire illOIS

scolaire précédent cours l'enquête

' Non précisé

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Approche par les coûts Approche par les dépenses des ménages Financement Etude Revue des Test sur les Enquête Financement Enquêtes sur Test sur les Enquête de

Titre et dépenses coût- dépenses conditionnalité auprès des des coûts et les conditions conditionnalités Ouagadou privées efficacité ... publiques s (enquête familles dépenses par de vie des (sondage gou d'éducation MEBA) les familles ... ménages d'opinion) ...

Niveau d'études concerné

Primaire public x x Primaire x x x x x x

Primaire+ x CEBNF et CFJA

secondaire x x x x supérieur x x

Formation des x adultes

Cours du soir x x Documents

rapport rapport rapport rapport questionnaire mémoire questionnaire questionnaire et rapport

cl~onibles et rapport rapport ----

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 9

Page 13: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

3.1. Les coûts privés de l'éducation

3.1.1. Les aspects méthodologiques

L'étude de synthèse réalisée en 1993 (Ilboudo, 1993) retient les composants suivants : ./ les frais de scolarité ./ les foumitures scolaires ./ la cotisation à l'Association des Parents d'Élèves (APE) ./ le transport ./ 1 'habillement ./ la cantine ./ la construction des infrastructures.

L' «étude coût-efficacité de l'éducation de base» (Wetta et Ilboudo, 1994), appliquée uniquement au primaire public, a repris cette même catégorisation à l'exception des frais de scolarité .

. La «revue des dépenses publiques (sous-secteur de l'enseignement de base et de l'alphabétisation» (Ouedraogo et Koussoubé, 2000), également restreinte à l'enseignement primaire public, a retenu les coûts liés à la contribution des familles pour la construction des infrastructures, aux foumitures scolaires, aux dépenses d'encadrement complémentaire à domicile et au paiement des frais .de transport.

L'« enquête auprès des services déconcentrés du MEBA », réalisée dans le cadre du Test sur les nouvelles conditionnalités (INSD, 2000), qui se réfère à 1' enseignement primaire, ne considère au niveau des ménages que «l'achat des fournitures scolaires et les cotisations supportées par les parents d'élèves au titre de l' APE et autres» (INSD, 2000: 35). Cette étude introduit la notion de « paquet minimum » par élève et par classe qui comprend « les fournitures qu'il faut nécessairement à un élève d'une classe donnée pour suivre les cours dans des conditions acceptables pendant toute l'année scolaire», et qui «varie selon les réalités locales » ; cet ensemble diffère du « minimum de foumitures nécessaires à un élève pour démarrer son année scolaire », qui est fournit par le MEBA chaque année pour chaque classe, de sorte que « chaque élève quelle que soit sa localité devrait en principe disposer de ces fournitures» (INSD, 2000: 34). Le paquet minimum est déterminé par chaque directeur d'école pour chaque classe, à partir de la liste du MEBA. C'est en quelque sorte le minimum de foumitures sans lequel il serait difficile pour un élève de suivre correctement les cours.

3.1.2. Analyse des résultats

Bien que les deux premières études mentionnées ci-dessus foumissent une liste des différents postes de dépenses supportés par les familles plus ou moins exhaustive, les seules données chiffrées comparables qu'elles avancent concernent les coûts des fournitures scolaires. Bien plus, ces chiffres sont des estimations actualisées à partir de la liste des foumitures par classe et des prix pratiqués à Ouagadougou fournie par 1' atelier dit de Loumbila de 1987.

Sur la base d'un taux d'inflation de 4,5 % pour la décennie 1980-90, Ilboudo donne un coût moyen des foumitures au primaire en 1993 de 14 377 FCFA, qui varie de 11 921 FCFA pour les classes de CP à 18 432 FCF A pour les classes de CM. Il est surprenant que sept ans après, Ouedraogo et Koussoubé (2000) qui ne précisent pas la base de leurs hypothèses, donnent un coût moyen de 16 776 FCFA et un coût pour les classes de CP pratiquement identique que

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Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 10

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Page 14: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

celui de Ilboudo (1993), à savoir 11 889 FCFA, comme si la dévaluation de 1994 n'avait eu aucun effet sur les prix.

En 1' an 2000, 1' « enquête auprès des services déconcentrés du MEBA » détermine une liste de fournitures dénommée le paquet minimum moyen à 2 715 FCFA, dont 1 792 FCFA pour les classes préparatoires et 3 744 FCF A pour les classes moyennes. Le classement des coûts par circonscription que fournit cette enquête montre une forte variation des coûts selon les localités, et met en lumière les fortes inégalités qui existent entre les différentes zones géographiques du Burkina quant aux charges que les parents d'élèves doivent supporter. Ainsi, les parents d'élèves de la localité de Latodin qui supportent le coût moyen le plus élevé ( 4 011 FCF A), payent 50 % plus cher les fournitures que tous les autres parents, et 2 fois plus cher que les parents d'élèves de Diébougou qui, eux, ont le coût .moyen le plus bas, 1 912 FCFA.

Tableau 2 :récapitulatif des coûts des fournitures par classe selon les sources

Coût des fournitures par classe en francs CF A CLASSE Financement et dépenses Revue des dépenses Enquête auprès des

privées d'éducation publiques services du MEBA (paquet minimum)

1993 2000 2000 CP1 - 12 236 1 664 CP2 - 11 542 1 919 Ensemble CP 11 921 11 889 1 792 CEl - 15 728 2 477 CE2 - 15 540 2 740 Ensemble CE 12 778 15 564 2 609 CMl - 22 440 3 467 CM2 22 910 4 021 Ensemble CM 18 432 22 675 3 744 Coût moyen total 14 377 16 776 2 715

Ernest Ilboudo (1993) donne d'autres résultats sur les coûts des transports, des frais de scolarité, de cotisation APE et de cantine, mais ce sont plutôt des exemples pris ci et là et qui ne sont pas représentatifs. Un autre résultat donné par l'<< enquête d'opinion auprès des services déconcentrés du MEBA » est le coût des diverses cotisations supportées par les parents d'élèves. La moyenne de ce coût est de 1 288 FCF A quelle que soit la classe, mais il varie selon les localités avec un montant minimum de 1 000 FCF A pour la circonscription de Tikaré et un maximum de 1 713 FCF A pour celle de Houndé.

D'autres études qui n'ont pas été retenues ici pour une analyse plus approfondie donnent également des informations sur les coûts éducatifs incombant aux familles. Il s'agit des études «Niveaux des dépenses et des coûts unitaires dans l'enseignement primaire public période 1991-1996 » ( 1997) et << Recherche opérationnelle sur la coopération en éducation de base

_____________________ , ____________________________________________ _ Les Etudes et Documents de l'ISSP no 10 11

Page 15: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

dans les pays d'Afrique de l'Ouest francophone» (2001) de E. Ilboudo, et de l'étude de A. Y aro « la perception du coüt de 1' école dans un village du Burkina Faso » ( 1999). La première étude, sur la base d'une enquête légère menée dans 5 établissements primaire privés de la ville de Ouagadougou donne des renseignements sur la variation des coüts privés parmi ces établissements. Ainsi, les dépenses que pourraient supporter les familles si leur enfant était inscrit dans l'une de ces écoles varieraient entre 37 000 et 249 400 FCFA, fournitures non comprises .. La deuxième étude est une enquête portant sur les formes et les niveaux de prises en charges des écoles par les communautés de base. Bien que ne produisant pas de données chiffrées, elle donne une liste exhaustive des domaines d'intervention des communautés. L'étude faite par A. Yaro en 1999 met en évidence certains des mécanismes qui conditionnent l'investissement des parents dans les dépenses d'éducation, et par-là, la mise et/ou le maintien des enfants à 1' école, ainsi que les stratégies auxquelles ils ont recours pour faire face à ces obligations. Par exemple, beaucoup d'enfants d'agriculteurs n'ont pas leurs fournitures scolaires pendant une partie de l'année, car la rentrée scolaire a lieu avant les récoltes. Cet article confirme également 1 'investissement plus élevé des mères dans la scolarisation des enfants, point souvent souligné dans la littérature sur la scolarisation en Afrique. Il est d'ailleurs à noter que dans le village étudié, le poste des dépenses scolaires est attribué aux femmes dans le partage des charges familiales.

En définitive, toutes ces études n'offrent qu'une vision très partielle de l'ensemble des coüts liés à l'éducation que doivent supporter les parents d'élèves. Comme nous le verrons plus loin avec les résultats des « enquêtes sur les conditions de vie des ménages » et 1' étude de Albert Korgho, les frais de scolarité sont le premier poste budgétaire des dépenses des ménages pour l'éducation, et pourtant aucune des études analysées ci-dessus ne donne une évaluation précise de leur coüt.

3.2. Les dépenses d'éducation des ménages

3.2.1. Les approches

3.2.1.1.Les Enquêtes sur les conditions de vie des ménages (1994-95, 1998, 2003)

Ces enquêtes, initiées dans le cadre du projet Dimension Sociale de l'Ajustement (DSA), visent entre autres à fournir des données de base d'ordre économique, tant au niveau national qu'à celui des dix régions de planification.

Les dépenses concernant l'éducation se réfèrent pour la première enquête à l'année scolaire passée (soit 1993-94), et pour les deux autres à l'année scolaire en cours. Elles ont été scindées en 4 mbriques en 1994 : « frais de scolarité », «livres et fournitures », «frais de transport scolaire », «diverses contributions scolaires » ; la mbrique « cotisation des parents d'élèves » a été rajoutée en 1998 et « uniformes scolaires » en 2003. Les données sont recueillies au niveau du ménage pour chacune des mbriques par le biais de la question suivante : «Combien le ménage a t-il dépensé pour la scolarité au cours de l'mmée scolaire 1992/93 ou durant l'année scolaire en cours? ». Pour chacune de ces mbriques, aux enquêtes de 1994 et 1998, une autre question est posée: «Comment a évolué cette dépense par rapport à l'année scolaire précédente? », avec trois réponses possibles «augmenté», «inchangé», «diminué». L'enquête de 2003 pose également des questions sur les dépenses scolaires des 30 derniers jours en reprenant l'ensemble de ces mbriques.

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Il est précisé sur le questionnaire que « lorsque les dépenses sont effectuées en commun avec des personnes qui ne font pas partie du ménage, enregistrer la part à la charge du ménage » .. Bien que cela ne soit pas précisé explicitement, on peut penser que les dépenses déclarées concernent l'ensemble des scolarisés au sein des ménages enquêtés, mais excluent celles ·relatives aux enfants du ménage qui seraient scolarisés au primaire mais ailleurs et résidant

. donc dans leur ménage d'accueil (soit des enfants «confiés ») et dont les dépenses d'éducation (tout ou partie) seraient toujours à la charge de leur ménage d'origine. De même les dépenses peuvent concerner tous les niveaux d'enseignement; aucune limite d'âge (inférieure ou supérieure) n'est non plus spécifiée.

Si ce mode de recueil des dépenses d'éducation pern1et ensuite leur ventilation entre les différentes rubriques retenues, pour les ménages comprenant des élèves relevant de divers niveaux ou types d'enseignement il n'est en revanche pas possible de rapporter ces dépenses à tel ou tel niveau ou type d'enseignement.

Par ailleurs, les périodes pendant lesquelles les enquêtes de 1998 et 2003 se sont déroulées ne pern1ettent pas de prendre en compte toutes les dépenses scolaires des premières familles enquêtées, puisque l'année scolaire n'était pas finie lorsque l'enquête commençait. Ceci a pour conséquence une difficulté de comparer les dépenses scolaires entre ces trois enquêtes, et de mesurer leur évolution dans ~e temps.

3.2.1.2. L'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou, de 1996

Cette enquête, réalisée dans les sept États membres de l'UEMOA selon une méthodologie commune, répondait à une volonté d'harmonisation des statistiques nationales dans le cadre du «dispositif de surveillance multilatérale des politiques économiques» (INSD, 1998: 5). Pour Ouagadougou, la collecte s'est déroulée du 12 mars au 6 juin 1996 et a concerné un échantillon de 1008 ménages.

Les dépenses d'éducation des ménages (comme l'ensemble des dépenses) se réfèrent aux 12 derniers mois précédant l'enquête. Compte tenu des dates de l'enquête (de mars à juin), cela implique que les dépenses d'éducation collectées sont à cheval sur deux années scolaires (1994-95 et 1995-96). Les dépenses sont censées concerner tous les niveaux et types d'enseignement (le rapport d'analyse ne comporte aucune précision sur ce sujet).

Aucune information n'a pu être obtenue sur la nature des dépenses d'éducation (faute d'avoir pu retrouver le questionnaire et les instructions aux enquêteurs).

3.2.1.3. Le« sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de base»

Les seules informations chiffrées recueillies lors de cette enquête concernent le « coût annuel des fournitures » demandé pour chaque enfant membre résidant du ménage âgé de 7 à 15 ans et scolarisé dans le primaire (voir le questionnaire ménage, annexe ). Aucun renseignement n'est donné sur la liste de ces fournitures.

Cette approche implique que se trouvent exclus du calcul des dépenses en fournitures d'une part, les élèves du ménage scolarisés au primaire mais âgés de moins de 7 ans ou de plus de 15 ans, d'autre part des enfants du ménage qui seraient scolarisés au primaire mais ailleurs et résidant donc dans leur ménage d'accueil (soit des enfants «confiés») et dont les dépenses d'éducation (tout ou partie) seraient toujours à la charge de leur ménage d'origine.

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Dans le même temps, les informations sur les dépenses de fournitures peuvent concerner des élèves confiés au sein des ménages enquêtés. Le questionnaire comporte pour chaque élève une question sur « qui paye sa scolarisation et/ou ses fournitures ? », avec des réponses prévues exprimées en terme de lien de parenté avec l'élève (père; mère; frères/sœurs; oncles/tantes ; autres parents). Mais la question posée semble pouvoir inclure des dépenses autres que les fournitures, notamment les frais d~ scolarité ( « sa scolarisation »). Dans le cas d'enfants confiés au sein d'un ménage enquêté (ayant alors la modalité «autre» comme lien de parenté avec le chef de ménage) et pour lesquels les parents n'ont pas payé leur scolarisation et/ou leurs fournitures, les liens de parenté proposés ne permettent pas de savoir si ces dépenses ont été assurées par leur ménage d'accueil.

Dans le questionnaire auprès des chefs de ménage, il est demandé « quels types de contribution financière supportez-vous ? », avec les modalités suivantes : « cantine », « APE », «cotisation extraordinaire», «autre (à préciser)»; mais sans aucune indication sur les montants concernés.

3.2.1.4. «Le financement des coûts et dépenses par les familles dans les enseignements primaire et secondaire dans la province de Kadiogo au Burkina Faso »

Cette enquête dont l'objectif était de documenter les connaissances sur les dépenses en éducation des familles s'est effectuée à Ouagadougou dans le cadre d'un mémoire (M.A) à l'Université de Montréal. La collecte s'est déroulée du 12 février au 15 mars 1990 et a concerné un échantillon d'élèves des établissements publics et privés, des niveaux d'enseignement primaire et secondaire. Deux questionnaires ont été administrés : l'un aux élèves, l'autre aux parents des élèves enquêtés par l'intermédiaire de ces derniers. Au total 666 élèves et 106 parents d'élèves ont rempli un questionnaire. La période de référence pour les dépenses d'éducation concerne l'année scolaire en cours au moment de l'enquête, soit 1989/1990, seuls sont donc recensées les dépenses effectuées au premier trimestre et pendant le mois de janvier.

Le questionnaire« élève»

Le questionnaire destiné aux élèves comporte 25 questions regroupées en trois sections : « dépenses scolaires », « équipement et finances » et « données socio-démographiques ». La partie « dépenses scolaires » contient six questions qui concernent les montants payés pour les frais de scolarité, l'achat des fournitures, la cotisation des parents d'élèves, le transport ou l'achat d'un moyen de locomotion pour l'élève et enfin d'autres dépenses relatives à la scolarité. La section « équipements et finances » pose des questions sur le mode de déplacement de l'élève, la quantité de fournitures dont il a besoin pour son année scolaire, aux cours à domicile s'il en perçoit, s'il reçoit de l'argent de poche de ses parents et le montant le cas échéant. Enfin, la partie sur les données socio-démographiques renseigne sur les caractéristiques de l'élève (sexe, âge, situation familiale, fratrie), le nombre de ses frères et sœurs scolarisés, le type d'établissement, le niveau d'étude et la classe fréquentée, la distance par rapport à l'école la personne qui s'occupe de ses dépenses scolaires, etc.

Le questionnaire « parents »

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Il comporte trois sections : une sur les « dépenses scolaires », une autre sur les «données socio-démographiques » et une dernière sur le « statut économique ».

La section «dépenses scolaires » reprend les six questions qui figurent dans le questionnaire élève, mais ici les questions concernent les dépenses effectuées pour tous les enfants dont la famille a la scolarité à charge. A ces questions ont été ajoutées celles sur le nombre d'enfants scolarisés, les niveaux d'enseignement et les types d'établissement qu'ils fréquentent, le pourcentage des revenus annuels alloués aux dépenses d'éducation, l'aide apporté par le conjoint et/ou d'autres personnes pour ces dépenses, les motivations qui poussent les familles à effectuer les dépenses d'éducation.

La section sur les données socio-démographiques fournit des renseignements sur l'âge des personnes responsables des élèves, leur statut professionnel, leur niveau d'éducation formelle atteint, le nombre d'enfants propres -parmi ceux-ci ceux qui sont scolarisés dont les filles-, le nombre d'enfants autres que les leurs dont ils ont à charge la scolarité, le statut matrimonial,

' Enfin, la troisième partie sur le «statut économique» a pour objectif la mesure du niveau socio-économique à partir du type d'habitat et de l'équipement, de la possession de certains biens matériels et du revenu familial mensuel déclaré après impôt.

L'avantage majeur de cette enquête est qu'elletente d'examiner tous les aspects relatifs aux dépenses d'éducation auxquelles les ménages Ouagalais peuvent avoir à faire face, c'est à dire outre celles qui leurs incombent directement, celles relatives au confiage pour scolarisation des enfants ainsi que les contributions financières pour la scolarisation des enfants d'autres membres de la famille. Toutefois, malgré cette volonté manifeste d'élaborer des questionnaires exhaustifs qui cement toutes les formes de dépenses effectuées pour 1 'éducation par les ménages, l'étude de A. Korgho comporte des limites, principalement sur le plan méthodologique mais aussi sur les composantes prises en compte pour évaluer les dépenses d'éducation. En ce qui concerne les limites méthodologiques, la collecte des informations sur les dépenses par élève a été faite auprès des seuls enfants, ce qui introduit un biais. En effet, on peut à juste titre s'interroger la . .capacité des enfants des petites classes à fournir des renseignements corrects sur les dépenses scolaires qui les concernent ; il est fort probable que les élèves des grandes classes qui peuvent mieux répondre à ces questions fourniront des informations plus complètes que les élèves les plus jeunes. Ensuite, il est vraisemblable que les enfants (y compris les plus âgés) ne maîtrisent pas dans les détails les dépenses scolaires que leurs parents effectuent pour eux. Ces limites impliquent d'une part que les dépenses moyennes paraîtront artificiellement beaucoup plus élevés dans les niveaux d'enseignement supérieurs qu'ils ne le seraient en réalité comparativement aux petites classes. D'autre part, les dépenses moyennes par élève dans l'ensemble risquent aussi d'être sous estimées. Par ailleurs, deux composantes importantes des dépenses scolaires en milieu urbain ne sont pas explicitement prises en compte dans l'étude, il s'agit de l'habillement et de la cantine scolaire qui sont vraisemblablement enregistres dans la rubri

Au terme de cette présentation de toutes les sources de données existantes en matière de dépenses d'éducation des ménages, il apparaît très clairement que les enquêtes sur les conditions de vie des ménages, en dépit de leurs limites, présentent le plus fort potentiel d'analyse. Elles ne couvrent pas tous les types de dépenses d'éducation effectuées au niveau des ménages, mais c'est actuellement la source de données la plus complète et la plus exhaustive sur le plan géographique.

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.. _

3.2.2. Les résultats obtenus

Les conclusions obtenues par chaque enquête seront données séparément, car chacune des enquêtes donne des résultats de type particulier, ce qui ne permet pas une comparaison directe de ceux ci. Même en ce qui concerne les résultats des « enquêtes sur les conditions de vie des ménages » seuls ceux des deux dernières enquêtes peuvent être comparés, car le rapport d'analyse de la première enquête fournit des tableaux différents de ceux des enquêtes suivantes.

3.221. Les Enquêtes sur les conditions de vie des ménages (1994-95, 1998)

Deux résultats analogues sont livrés par toutes les enquêtes :

>- La dépense moyenne d'éducation et sa part dans la dépense totale des ménages,

>- Le niveau et la structure des dépenses scolaires moyennes par ménage.

Les résultats issus de l'analyse de l'enquête de 1994 portent sur:

>- La part des dépenses d'éducation et des loisirs dans la dépense totale annuelle des . ménages;

>- La dépense totale moyenne d'éducation et des loisirs par strate (régions définies pendant 1' échantillonnage) ;

>- La part des dépenses d'éducation et des loisirs dans la dépense totale annuelle des ménages par groupe socio-économique ;

>- La dépense totale moyenne d'éducation et des loisirs par groupe socio-économique;

>- Le niveau et la structure des dépenses scolaires moyennes par ménage et par enfant scolarisé;

>- La répartition en pourcentages des dépenses scolaires par poste et par groupe socioéconomique ;

>- La répartition des dépenses totales moyennes d'éducation par enfant au sein de chaque groupe socio-économique ;

>- La répartition en pourcentages des dépenses totales moyenne d'éducation suivant le groupe socio-économique du chef de ménage

>- Le niveau et la structure des dépenses totales moyennes d'éducation selon les milieux de résidence (strates) ;

Dans le cadre des « études spécifiques approfondies des données de 1 'enquête prioritaire éducation et pauvreté au Burkina Faso, les deux tableaux de résultats suivants ont été produ_i~s:

>·ta dépense' annuelle moyenne d'éducation selon le niveau' de vie des ménages .(çaté~risé en pauvres, intermédiaires, non pauvres) et selon le milieu de résidence, le nive·au d'instruction du chef de ménage et son groupe socio-économique;

:;;; .... La P:W des dépensès d'éducation dans les dépenses totales du ménage selon le

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Quant aux rapports d'analyses des enquêtes de 1998 et de 2003, ils livrent des résultats sur:

);.- La part de la dépense d'enseignement dans les dépenses totales;

);.- La dépense moyenne d'enseignement et sa part en pourcentages dans les dépenses totales selon le milieu de résidence rural/urbain ;

);.- Le niveau et la structure des dépenses d'éducation selon le milieu de résidence rural/urbain ;

);.- La part de la dépense d'enseignement dans les dépenses totales selon les régions économiques ;

);.- La structure des dépenses d'éducation selon la région économique;

> La part de la dépense d'enseignement dans les dépenses totales selon le groupe socio­économique ;

);.- Le niveau et la structure des dépenses d'éducation selon le groupe socio-économique;

);.- La part de la dépense d'enseignement dans les dépenses totales et dépense totale moyenne d'enseignement selon le sexe du chef de ménage ;

> La répartition des·ménages selon la tranche de dépense d'éducation;

> La répartition des ménages selon l~ tranche de dépense d'éducation et la région;

> La répartition des ménages selon la tranche de dépense d'éducation et le milieu de résidence rural/urbain.

Les rapports d'analyses de l'enquête de 1994 fournissent quatre résultats différents concernant le montant des dépenses moyennes consacrées à l'éducation par les ménages en 1992/93, et la part de cette dépense dans les dépens~s totales. D'après les tableaux sur les «dépenses totales moyennes des ménages par poste de dépense» (pages 211 à 214), 2% du budget a été consacrée à 1' éducation et aux loisirs, soit 10 739 FCF A. Dans la section «dépenses d'éducation» p.229, on peut lire que «les ménages affectent en moyenne 2,5% de leurs dépenses à l'éducation, soit une moyenne annuelle de 11 977 FCFA par enfant scolarisé », et le même tableau donne la somme de 9 411 FCF A comme dépense moyenne annuelle d'éducation par ménage. Enfin, les «études spécifiques approfondies de l'enquête prioritaire de 1994 « indiquent que « les ménages burkinabé affectent en moyenne 1,4 % de leurs dépenses à l'éducation, soit un montant de 12 557 FCFA ». En 1997/98 et 2003, la somme consacrée aux dépenses d'« enseignement » a peu varié en relatif: elle est de 12 115 FCF A, soit 2,2 % de la dépense totale des ménages en 1998 en

· 2003, elle a augmenté d'un tiers passant à 16 122 FCFA, mais elle ne représente que 1,9% des dépenses totales des ménages.

Comme le tableau 3 le montre, les dépenses d'éducation sont consacrées dans leur quasi­totalité au paiement des frais de scolarité et à l'achat des fournitures et livres scolaires. En 1992/93, 90% des dépenses scolaires ont été affectées à ces deux postes, soit 47% pour le premier et 43 % pour le second. En 1997/98 et 2002/03, ce pourcentage baisse légèrement au détriment du poste des fournitures et livres scolaires qui diminue au fil des ans et ne représente plus que 27,2 %, à l'enquête de 2003, tandis que les frais de scolarité absorbent plus de la moitié du budget des dépenses scolaires, soit 51,6% en 1998 et 56% en 2002/03.

Les autres postes de dépenses occupent une part plus importante en 1997/98 et 2002/03, passant de 10 % lors de la première enquête à environ 16 % aux deux dernières enquêtes.

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Tableau 3 : structure des dépenses scolaires et dépense scolaire moyenne aux 2 enquêtes sur les conditions de vie des ménages au Burkina Faso

Année scolaire

1992/93 1997/98 2002/03 1992/93 1997/98 2002/03

Francs CFA %

Frais de scolarité 4 429 6 255 9 031 47,1 51,6 56,0

Livres et fournitures 4 031 3 883 4 385 42,8 32,1 27,2

Frais de transport 241 547 585 2,6 4,5 2,8

Cotisation des NC 791 893 NC 6,5 3,6 parents d'élèves

Uniformes scolaires NC NC 448 NC NC 5,5

Contributions 711 639 781 7,5 5,3 4,8 scolaires

Total 9 411 12 115 16 123 100 100 100

Source: Rapports d'analyse des enquêtes sur les conditions de vie des ménages 1994-95, 1998 et 2003.

NC : Données non collectées

Les résultats produits par les enquêtes pnontarres sur les dépenses des ménages pour l'éducation ont l'avantage d'offrir un aperçu de la répartition géographique et sociale de ces dépenses, ce qui est bien plus instructif qu'une simple moyenne nationale. Ils indiquent les fortes disparités qui existent entre les zones urbaines et les zones rurales, entre les différents groupes socio-économiques, notamment le contraste marqué entre le groupe des agriculteurs et celui des salariés de la fonction publique dans la consommation des services d'éducation.

Il est seulement possible de mesurer l'évolution des dépenses au sein des catégories socioprofessionnelles et selon les régions économiques sur quatre ans, soit entre l'enquête de 1998 et celle de 2003. en effet, comme il a été souligné plus haut, la comparaison entre la première et la dernière enquête, est difficile, car les tableaux produits ne sont pas les mêmes, et les classifications utilisées pour ces deux variables ont changé. Toutefois, un constat identique se dégage des résultats de toutes les analyses, à savoir que les dépenses d'éducation sont surtout le privilège des populations urbaines et particulièrement de celles qui sont salariées dans la fonction publique.

Ainsi, en 1992/93, 67,5% des dépenses d'éducation au Burkina Faso ont été faites au profit des 41 %d'enfants scolarisés dans les villes, 55,3% pour les seuls enfants de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, alors que la part dépensée dans la région du Nord n'atteint pas 1 % (0,7 %). Le quart du budget d'éducation des ménages a bénéficié aux enfants des salariés du secteur public, alors que ceux-ci ne représentaient que 14.% des enfants scolarisés. Les

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enfants d'agriculteurs vivriers qui eux formaient près de la moitié des élèves (49 %) ont bénéficié seulement de 29 % des dépenses scolaires.

Tableau 4: évolution de la structure des dépenses ~oyennes d'éducation dans les catégories socioéconomiques salariés du public et agriculteurs vivriers

1992/93 1997/98 2002/03

Salariés du Agriculteurs Salariés du Agriculteurs Salariés du Agriculteurs public vivriers public vivriers public vtvners

Frais de 11 825 2 088 32 657 1 561

58 830 2 384 scolarité

Livres et 7 374 4 063 15 312 1 841

20485 2 278 fournitures

Frais de 740 86 2 486 65

4 589 8 transport

Autres 11446 840 contributions 1 236 825 5 482 610 scolaires

Total 21 175 . 7 062 55 938 4 078 95 350 5 510

Source : Enquêtes sur les conditions de vie des ménages 1994-95. 1998 et 2003.

En 2003, la somme consacrée à l'éducation par les ménages urbains était de 12 fois supérieure à celles des. ménages ruraux, soit 58 529 FCFA contre 4 986 FCFA, ce qui représentait respectivement 3,9% et 0,7% de leur budget de dépenses totales. Pour ce qui est de la comparaison entre groupes socio-économiques, on note, alors que la dépense moyenne totale pour l'éducation a augmenté de 42 %4 entre 1993/94 et 2002/03, qu'elle a augmenté de quatre fois et demi dans les ménages des salariés du public passant de 21 175 FCF A en 1992/93 à 95 350 FCFA en 2003, tandis qu'elle a baissé de 22% dans les ménages d'agriculteurs vivriers soit 7 062 FCF A à la première enquête et 5 510 FCF A à la dernière, après avoir chuté de 40% entre 1994 et 1998. Ceci semble indiquer que les agriculteurs ont eu plus de difficultés que les salariés à faire face à 1' augmentation des prix due à la dévaluation du franc CFA.

C'est en ce qui concerne les frais de scolarité que l'écart entre milieux de résidence et catégories socio-économiques se manifeste outrageusement, traduisant des modèles de scolarisation forts 'distincts. En effet, les frais de scolarité qui sont le fait d'une fréquentation dans le privé en zone urbaine, représentent 61 % des dépenses scolaires urbaines pour 41% en zone rurale, et les livres et fournitures 4J% des dépenses scolaires rurales contre 22% dans les villes en 20.03. En 1992/93, le poste «frais de scolarité>> accaparait 56% du budget scolaire des salariés du public, celui des «livres et fournitures» 58 % du budget des agriculteurs vivriers. On constate à 1' enquête de 2003 que la part du budget alloué aux frais de scolarité dans le groupe des agriculteurs vivriers a augmenté de 13 points et représente désormais 43 %, tandis que la part des livres et fournitures a chuté de 17 points et ne

4 Si l'on se base sur le chiffre de 9 411 FCF A de dépense moyenne en 1992/93.

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représente plus que 41 %. La primauté des frais de scolarité dans les dépenses scolaires des salariés du public est confirmée par une augmentation de 6 points.

Les enquêtes de 1998 et de 2003 fournissent deux autres résultats intéressants. Il s'agit de la dépense moyenne d'éducation selon le sexe du chef de ménage et de la répartition des ménages selon la tranche de dépenses d'éducation.

Il ressort que les chefs de ménages femmes ont employé 3,4 % et 3,3 % de leur budget pour les dépenses d'éducation en 1998 et 2003 ce qui équivaut à une somme de 19 380 FCFA en 1998 et de 25 073 FCFA en 2003, alors que cette part est de 1,5% et 1,8 dans les ménages masculins, soient respectivement li 426 FCF A et 15 330 FCF A. Ces résultats confirmeraient a priori les constats fait par d'autres analyses sur la meilleure scolarisation des enfants qui résident dans les ménages dirigés par les femmes en Afrique. · Toutefois, la majorité des femmes chef de ménages au Burkina Faso résident en milieu urbain. Or, il est démontré par ailleurs que les ménages urbains sont ceux qui dépensent le plus dans l'éducation. Il serait intéressant d'effectuer des analyses plus approfondies sur les dépenses pour l'éducation selon le sexe du chef de ménages qui tiennent compte de l'effet du milieu de résidence. En ce qui concerne la distribution des ménages selon la tranche de dépense d'éducation, on note que pendant l'année scolaire 1997/98, 66,1% des ménages burkinabé5 n'ont effectué aucune dépense pour 1' éducation, et seulement 16,3 % ont effectué des dépenses scolaires de 10 000 FCFA ou plus. En 2003, si la proportion des ménages qui n'ont effectué aucune dépense d'éducation a légèrement baissé (64,6 %), celle de ceux qui ont effectué des dépenses de 10 000 FCF A ou plus a également diminué et ne représente que 11 %. . En prenant en compte les coûts. des fournitures exprimés plus haut, il s'avère que très peu de ménages ·burkinabé peuvent honorer les charges liées à la scolarité de leurs enfants.

La répartition par région et par milieu de résidence confirme les caractéristiques constatées dans la première enquête. La région du Centre qui abrite Ouagadougou et celle de l'Ouest qui héberge Bobo Dioulasso sont les seules à avoir une proportion de plus de 20 % de ménages ayant effectué des dépenses scolaires de 10 000 FCF A ou plus en 1998. Bien plus, en 2003, seule la région qui héberge Ouagadougou compte 3 7 % de ménages dans cette catégorie, dans celle où se trouve Bobo Dioulasso on a une proportion de 16,5% et 12,6% dans la région du Centre Ouest. Dans toutes les autres régions cette proportion n'atteint pas 10 %. De même, en 1998, alors que 45% des ménages urbains n'ont effectué aucune déP.ense d'éducation et que 41% d'entre eux ont dépensé 1 0 000 FCF A ou. plus, cette proportion tombe à 9 % pour les ménages ayant dépensé 10 000 FCF A ou plus en milieu rural, et grimpe à 72,2% pour ceux n'ayant effectué aucune dépense. En 2003, on remarque une stagnation des ménages ruraux n'ayant effectué aucune dépense, par contre la proportion de ceux qui ont dépensé 10 000 FCF A ou plus a baissé de plus de la moitié et est de 4,2 %. En zone urbaine, les proportions dans les deux catégories ont baissé, avec 40% de ménages n'ayant effectué aucune dépense et 37% ont dépensé 10 000 FCFA ou plus.

3.2.2.2. L'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou, de 1996

5 Il s'agit des ménages qui n'ont pas d'enfants scolarisés ou dont les enfants scolarisés résident dans un autre ménage.

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Quant à l'« enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou», elle donne une dépense totale annuelle pour l'éducation de 4 553 213 410 FCFA dans la capitale entre mars 1994 et juin 1995. La moyenne des dépenses par ménage est de 38 881 FCFA, soit 3,3% des dépenses annuelles totales d'un ménage, ce pourcentage concorde avec celui donné par les enquêtes sur les conditions de vie des ménages. La pari relative des dépenses scolaires croît avec la taille du ménage, ainsi les ménages de 2 3 pers mmes consacrent 1,3 % de leurs dépenses à l'éducation et ceux de 7 personnes et plus lui réservent 4,6% de leur budget. Enfin, 35 %des dépenses d'éducation sont effectuées par les 20% de ménages les plus riches, et 8 % seulement par les 20 % de ménages les plus pauvres.

3.2.2.3. Le «sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de base»

Le «sondage d'opinion auprès des utilisateurs des services publics de .base» réalisé dans le cadre du test sur les nouvelles conditionnalités donne la dépense moyenne par ménage et par classe pour les fournitures en primaire, avec un minimum et un maximum pour chaque classe. Les ménages burkinabé ont acheté en moyenne pour 3 902 FCF A de fournitures scolaires en 2000 pour les enfants scolarisés au primaire, soit 2 391 FCFA pour la classe de CPl et 5 481 FCF A pour la classe de CM2. Il est à noter que la dépense moyenne pour les fournitures trouvée dans cette enquête est sensiblement la même que celle de l'enquête prioritaire de 1998, alors que cette dernière concernait tous les niveaux scolaires, du préscolaire au supérieur

La dépense minimale effectuée par un ménage était de 300 FCF A pour un élève de CPI et la dépense maximale de 22 000 FCF A pour un élève fréquentant le CM2. Les dépenses minimales et maximales correspondent respectivement à: 300 FCF A- 10 000 FCFA pour les élèves de CP, 550 FCFA-15 000 FCFA pour ceux de CE et 1 000 FCFA-22 000 FCFA pour les CM.

3.2.2.4. «Le financement des coûts et dépenses par les familles dans les enseignements primaire et secondaire dans la province de Kadiogo au Burkina Faso»

Les résultats fournis par cette étude sont difficilement interprétables, car ils ne sont pas synthétisés et surtout les valeurs manquantes sont trop élevées, notamment en ce qui concerne les tableaux relatifs aux questionnaires . ménages (le pourcentage des valeurs manquantes atteint 67 %pour certains tableaux).

Les informations recueillies auprès des élèves révèlent que pour 16% d'entre eux, les dépenses scolaires sont effectuées par des personnes autres que leurs parents biologiques.

On peut retenir principalement des résultats de cette étude que les dépenses moyennes annuelles pour les frais de scolarité selon la classe fréquentée allaient de 2 118 FCF A pour la classe de CM 1 à 4 7 218 FCF A pour la classe de terminale pendant l'année scolaire 1989/90. Il faut souligner que l'auteur mêle les dépenses du secteur privé à celles du secteur public, ce qui donne des montants très variables entre classe. Ainsi, les frais de scolarité pour la classe de 5ème s'él~vent à 42 710 FCFA contre 6 000 FCFA pour la classe de 3ème, ce qui semble assez surprènant.

La répartition des dépenses selon le poste et le type d'établissement montre que les frais de scolarité sont le premier·poste de dépenses pour les enfants qui fréquentent les établissements

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privés (25 709 FCF A), alors que pour ceux des établissements publics ce sont les fournitures scolaires qui priment. Il est à noter que 46 % des dépenses effectués par les ménages pour les élèves du public et 41 % pour ceux du privé ne sont pas en rapport direct avec la scolarité, il s'agit : du transport, de l'argent de poche et des autres dépenses.

Les résultats présentés ci-dessus montrent la relative richesse des renseignements que fournissent les différentes enquêtes sur les dépenses des familles pour 1' éducation, notamment les enquêtes sur les conditions de vie des ménages. Les résultats produits mettent en rapport les dépenses scolaires avec certaines caractéristiques des ménages. Ils permettent ainsi d'étudier comment varient ces dépenses selon des variables telles.que le milieu de résidence ou encore la catégorie socioprofessionnelle des ménages.

Toutefois, ces enquêtes présentent des limites quant à leur exploitation pour une analyse plus poussée des dépenses des ménages pour l'éducation. Ainsi les dépenses effectuées pour les enfants scolarisés ailleurs, donc confiés, ne sont pas prises en compte ni dans leur ménage d'origine, ni dans celui dans lequel ils habitent. Or la proportion d'enfants confiés en âge scolaire est importante au Burkina Faso. D'après une analyse de l'enquête démographique et de santé de 1992/93, Marc Pilon (2003) montre que 10,3% des enfants âgés de 6-9 ans et 13,4% des 10- 14 ans étaient confiés, alors que un ou leurs deux parents étaient vivants. Par ailleurs, l'analyse secondaire du recensement général de la population révèle que 20% des enfants scolarisés au primaire n'étaient pas les enfants du chef de ménage dans lequel ils vivaient, 35 % au premier cycle du secondaire et 52 % au second cycle (Pilon, 2003). Il est donc fort probable que les dépenses des ménages pour l'éducation soient sous-estimées. Dans les « enquêtes sur les conditions de vie des ménages », les transferts sont enregistrés globalement sans distinction des postes de dépenses pour lesquels ils sont alloués. Ceci biaise les comparaisons entre le milieu urbain et le milieu rural de même qu'entre niveau de vie, car ce sont surtout les familles villageoises ou moins aisées qui confient leurs enfants pour des raisons de scolarisation, et bien souvent elles contribuent aux frais scolaires et d'entretien.

Par ailleurs, la manière dont les informations sont recueillies sur les d~penses d'éducation des ménages ne permet pas de faire une distinction des dépenses selon les modes de fréquentation (cours du soir ou cours du jour), les niveaux scolaires ou encore le type d'établissement fréquenté par les enfants (public/privé, privé laïc, privé religieux).

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La revue de la littérature faite ici sur les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso dévoile le peu d'intérêt que porte la recherche sur ce sujet, alors qu'elles constituent un maillon incontournable du financement de l'éducation.

Les rares études qui mentionnent cette composante de l'éducation se limitent 'en termes de résultats, à une évaluation approximative des coûts des fournitures scolaires que doivent supporter les parents d'élèves.

L'analyse secondaire des enquêtes générales, particulièrement des enquêtes sur les conditions de vie des ménages offre des résultats. intéressants sur la structure des dépenses d'éducation, et surtout sur la répartition de ces dépenses selon certaines caractéristiques des ménages dans lesquels vivent les enfants. Toutefois, bien que ces enquêtes révèlent des possibilités d'analyses plus approfondies suf ce thème, elles comportent des limites substantielles dues à la collecte même des données, puisque leur destination· première n'est pas l'étude spécifique des dépenses des familles pour 1 'éducation.

L'issue de cette étude aboutit à une réaffirmation de la nécessité d'une meilleure connaissance du phénomène de la contribution financière des familles, en intégrant d'autres aspects auxquels aucun de ces travaux ne s'est intéressé et qui méritent d'être pris en compte, à savoir la participation en nature et en travail des familles et des communautés, l'enseignement non formel.

En effet, dans la perspective d'une amélioration de l'accès des populations les plus démunies aux services de l'enseignement de base, et étant donné l'importance du facteur financier dans la décision de scolariser ou non les enfants, il est important -et peut être urgent- que la charge éducative supportée par les familles soit mieux .connue et intégrée dans les définitions des politiques sur l'éducation. Au terme de ce travail de synthèse sur les études concernant les dépenses d'éducation des familles, un certain nombre de recommandations peuvent être faites en vue d'une meilleure connaissance de cette dimension de l'éducation. D'une manière générale, une première recommandation vise l'amélioration de l'archivage des documents méthodologiques relatifs à toute opération de collecte (questionnaires, manuels d'instructions, etc.), ainsi que les divers rapports d'analyse. Les ·autres recommandations se situent à trois niveaux : (i) les analyses complémentaires des données existantes ; (ii) l'amélioration des outils de collecte des futures « enquêtes sur les conditions de vie des ménages » ; (iii) la réalisation d'études spécifiques sur les dépenses d'éducation.

Analyses complémentaires des données existantes

L'étude a montré les potentialités qu'offrent les «enquêtes sur les conditions de vie de des ménages» encore appelées «enquêtes prioritaires» réalisées par l'Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) en 1994-95, 1998 et 2003. Il est possible d'aller au-delà des résultats produits dans les rapports d'analyse en abordant certains aspects spécifiques des dépenses en éducation :

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};> analyser le niveau et la structure des dépenses d'éducation en fonction des caractéristiques du ménage et du chef de ménage : en plus du niveau de vie du ménage déjà abordé dans les rapports d'analyse actuels, faire une distinction entre les agriculteurs de rente et les agriculteurs vivriers ; en plus de la catégorie socioprofessionnelle, du sexe et du niveau d'instruction du chef de ménage, prendre en compte son statut matrimonial (les travaux sur la demande d'éducation en Afrique mettent en évidence une différence de niveau de scolarisation en fonction de la structure familiale des ménages) ;

};> procéder à des analyses multidimensionnelles en vue d'évaluer le poids des différents facteurs influant sur le montant des dépenses allouées à l'éducation par les ménages (quel est le poids relatif de la taille du ménage, de la structure par sexe et niveau d'études des enfants scolarisés, du niveau de vie du ménage, de la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage, etc.) ;

};> procéder à des analyses comparatives d'une enquête à une autre, notamment en ce qui concerne la structure des dépenses d'éducation. Comment évolue, par exemple, la part des dépenses consacrée à l'achat des fournitures scolaires ou aux frais de scolarité, tout en faisant ressortir les différences selon le milieu d'habitat et les groupes socio-économiques ;

};> analyser les données de l'enquête réalisée en 1989 par le MEBA et l'IREDU sur les dépenses d'éducation qui, jusque-là, n'a fait l'objet, à notre connaissance, d'aucune exploitation. La mise en place du programme d'ajustement structurel en 1991 et la dévaluation du franc CF A en 1994 ont contribué à une augmentation des coûts d'écolage. Les résultats de l'enquête MEBA dom1eraient une idée de la situation avant les effets de ces mesures économiques.

Amélioration des questionnaires des futures « enquêtes sur les conditions de vie des ménages

Les questionnaires des enquêtes sur les conditions de vie des ménages pourraient être améliorés en ce qui concerne les questions relatives aux dépenses d'éducation:

};> collecter l'information sur les dépenses d'éducation pour les enfants scolarisés résidant ailleurs. Inversement, distinguer les dépenses effectuées par le ménage enquêté des transferts reçus d'autres ménages ou familles pour la scolarisation d'enfants résidents;

};> dans la même perspective, distinguer les dépenses qui s'adressent aux propres enfants du chef de ménage de celles qui concernent d'autres enfants. Une manière beaucoup plus fine d'avoir le niveau et la structure des dépenses d'éducation en fonction de différentes caractéristiques des enfants serait de saisir tout simplement les dépenses d'éducation par enfant scolarisé, qu'il soit résident ou non ainsi que la source de financement. Ce procédé permettra de répondre à nombre de questions comme, par exemple, le montant et la structure des dépenses en fonction du niveau d'enseignement. Cependant, certaines dépenses concernent l'ensemble des

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1 .

enfants et il faudra alors distinguer les dépenses individuelles et les dépenses globales ; .

);;- éclater davantage les différentes rubriques de dépenses scolaires afin de prendre en compte d'autres types de dépenses.

Études spécifiques sur les dépenses d'éducation des familles

Malgré. les améliorations qu'on pourrait apporter aux questionnaires actuels, les enquêtes sur les conditions de vie des ménages ne sont pas des enquêtes conçues spécifiquement pour l'étude de la scolarisation et encore moins des dépenses d'éducation. Il y a toute une réflexion méthodologique à mener quant à la manière adéquate pour saisir l'ensemble des dépenses d'éducation. Aussi, la réalisation d'études spécifiques s'avère nécessaire. Les aspects suivants peuvent être soulignés:

);;- appréhender aussi les dépenses concernant l'enseignement non formel ;

);;- intégrer les contributions autres que financières des familles ;

);.>- suivre un échantillon de ménages sur une alUlée scolaire en vue de collecter l'ensemble des dépenses d'éducation réalisées par enfant scolarisé. En effet,

. dans des contextes de pauvreté et de vulnérabilité, il s'avère nécessaire de savoir comment les dépenses effectuées s'étalent au cours d'une année scolaire. Cela apparaît particulièrement important pour le milieu rural, compte tenu de la « saisoMalité » des revenus (la rentrée scolaire intervient avant les récoltes par exemple). Deux scénarios se présentent : soit réaliser une enquête spécifique sur la question, soit partir d'une source de données existante. Pour cette dernière option, on pourrait tirer un échantillon de ménages à partir de l'enquête sur les conditions de vie des ménages de 2003 et/ou profiter des systèmes de suivi de la population existants, c'est-à-dire les « observatoires de population » de Ouagadougou6 et de Nouna7

; ces observatoires reposent sur un système de collecte qui permet un suivi régulier (tous les trois mois) d'un certain nombre d'événements; ces observatoires permettraient en outre une étude des dépenses d'éducation sur plusieurs années.

);;- combiner la mesure des « coûts » au niveau des établissements et la mesure des « dépenses » du côté des familles ;

);;- développer une articulation plus poussée des approches quantitative et qualitative dans 1' étude des dépenses d'éducation ;

6 Il s'agit d'un « observatoire de population en santé, éducation et habitat », qui est nùs en place par l'Unité d'Enseignement et de Recherche en Démographie de l'Université de Ouagadougou. Il porte actuellement sur environ 6 000 personnes de deux quartiers de la capitale ; une extension à environ 50 000 personnes est prévue. 7 Le Centre de Recherche en Santé de Nouna (CRSN) dirige cet observatoire de population depuis une dizaine d'années; il concerne environ 60 000 personnes, réparties sur une quarantaine de villages et le chef-lieu de province, Nouna. Depuis 2002, le CRSN s'est engagé dans la prise en compte de la problématique .de l'éducation dans sons système de collecte, sur la base d'un «protocole technique» qui associe également la DEP du MEBA, l'UERD et le Département des sciences de l'éducation de l'INSS.

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'.

>- mener une réflexion méthodologique sur l'articulation des dépenses de santé et celles d'éducation : dans un contexte de contrainte financière et dans des cas importants de problèmes de santé, on peut penser que les ménages sacrifieraient les dépenses d'éducation au profit de celles de santé. Dans quelle mesure les dépenses de santé influencent-elles les dépenses en éducation?

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Page 30: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

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t

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ANNEXES

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Annexe 1 :Sondage d'opinion auprès des utilisateurs de services sociaux de base (santé et éducation).

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Tableau 23 : Coût de revient moyen des fournitures par ménage et par niveau

Classe fréquentée actuellement

Moyenne Minimum Maximum N Ecart-type

CPl 2 391 300 10 000 130 1 451 CP2 2 621 300 10 000 114 1 616 CEl 3 659 500 15 000 146 2 573 CE2 4 365 600 15 000 106 2 525 CMl 4 727 1 000 15 000 108 2 538 CM2 5 481 1 000 22 000 147 3 407 Total 3 902 300 22 000 755 2 720

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Annexe 2 :Test sur les nouvelles conditionnalités. Enquête auprès des services déconcentrés du Ministère de la santé et de ceux du Ministère de

l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

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Page 36: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 14 : valeur du paquet minimum par classe et par circonscription

Circonscription Classes Moyenne

CP1 CP2 CE1 CE2 CM1 CM2 Tikaré 1 531 1922 2169 2 360 3 328 3 775 2 514

Diapaga 2 073 2 093 2 310 2 461 2 785 4 228 2 658 Sebba 3 397 3 027 2 883 3 390 4 390 6475 3 927

Léo 1 201 1 365 1 824 2 020 2 716 3 091 2 036 Ouaga 6 1 220 1 363 1 903 2 341 3 030 3 429 2 214

Kongoussi 1 393 1 478 1 855 1 911 3 050 3 580 2 211 Ti tao 1 533 1 653 2 415 2 585 3 229 3 794 2 535 Yako 1 446 2 517 2592 3673 3 969 4 056 3 042

Nouna 1 1 478 1 840 1 829 2 802 3 659 4240. 2 641 Tambaga 1 933 2 123 2 191 2 266 2 725 3 538 2 463 Latodin 2 055 2 917 3 744 4 628 5 821 5 500 4 111 Zabré 1 646 1 995 3 364 3130 3489 4 093 2 953

Diébougou 1 243 1 290 1 638 1 710 2 709 2 882 1 912 To 1 233 1 213 2 113 2 200 3 838 3 163 2 293·

Nouna 2 1 292 1 885 3 188 3 675 3 350 5450 3140

Arbollé 1 633 2 219 3 150 3 225 2 885 3 255 2 728 Orodara 1 680 1 693 2 410 2 309 3 401 3 846 2 556

Houndé 1 969 1 954 3 016 2 629 4 038 3 989. 2 932 Moyenne 1 664 1 919 2477 2 740 3 467 4 021 2 715

Tableau 15 : coût de l'éducation par classe et par circonscription

Circonscription Classes Moyenne

CP1 CP2 CE1 CE2 CM1 CM2

Tikaré 2 591 2 982 3 229 3 420 4 388 4 835 3 574 Diapaga 3 662 3 682 3 900 4 051 4 375 5 818 4 248

Sebba 4659 4 290 4145 4 653 5 653 7 738 5 189

Léo 2 233 2 397 2 857 . 3 052 3 749 4124 3069

Ouaga 6 2649 2 791 3 331 3 770 4 459 4 858 3 643

Kongoussi 2 543 2 628 3 005 3 061 4200 4 730 3 361

Titao 2 595 2 715 3 478 3 648 4 292 4 857 3 597 Yako 2 896 3 967 4 042 5 123 5 419 5 506 4492

Nouna 1 2 582 2 944 2 933 3 906 4 763 5344 3 745

Tambaga 3 299 3 489 3 558 3 633 4 092 4 904 3 829

Latodin 3326 4188 5 015 5 899 7 092 6 771 5382

Zab ré 3304 3 653 5 022 4 788 5 147 5 751 4 611

Diébougou 2 418 2 465 2 813 2 885 3 884 4 057 3 087

To 2 371 2 350 3 250 3 338 4 975 4 300 3 431

Nouna 2 2492 3 085 4 388 4 875 4 550 6 650 4340

Arbollé 2 771 3 356 4 288 4 363 4 023 4 393 3 865

Orodara 3 062 3 075 3 792 3 691 4 783 5 229 3 939

Houndé 3 681 3 666 4 728 4 341 5 750 5 702 4645

Moyenne 2 952 3207 3 765 4 028 4 755 5 309 4003

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Annexe 3A : Analyse des résultats de l'enquête prioritaire sur les conditions de vie des ménages de 1994

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Page 38: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 26 : Répartition des dépenses totales moyennes annuelles des ménages par poste de dépense et par strate

Montant en unités de CF A STRATES

POSTE DE Sud et Centre- Centre- Autres Oua ga/ Ensemble DÉPENSE Ouest

Sud-est nord sud Nord

villes Bobo Alimentation-boisson-tabac 232 811 230 438 191 844 198 547 239 610 363 323 372 388 243 487 Logement 49 889 45 949 67 067 68 851 34 823 155 579 223 853 86452 Transport-communication 21 185 23 025 17 344 14 733 14 691 87 910 151 755 40 925 Services domestiques 6070 493 2 017 95 564 4 812 7 807 2 978 Éducation- loisirs 4 665 3 945 3 175 5 557 1 214 30 348 40 815 10 739 Habillement-chaussures 30 980 35 844 14 982 18 878 28 150 56 893 55 235 30 290 Équipement 1 681 1 130 1 039 3 003 1 681 5 383 20 399 4 659 Hygiène-santé 37 966 39 051 31 380 44 794 17 459 110 418 138 009 55 101 Autres 11 882 17 546 15 478 11 991 17 498 58 780 30 819 18 797 TOTAL NON-ALIMENTAIRES 164 621 166 983 152 482 167 902 116 079 510 120 668 692 249 940

INVESTISSEMENT 9 757 3 004 8 864 6137 11 608 15 264 32 418 11474 TRANSFERTS 34 141 19 316 11 111 14 412 7 684 51476 68 227 27 142

TOTAL 441360 419 741 364 301 386 998 374 982 940 182 1141 725 532 045

Tableau 27 :structure (en%) des dépenses totales moyennes des ménages selon la strate

POSTES DE Ouest

Sud et Centre- Centre-Nord

Autres Oua gal Ensemble

DÉPENSE sud-est nord sud villes Bobo

Alimentation- boisson-tabacs 52,8 54,9 52,7 51,3 63,9 38,6 32,6 45,8

Logement, combustible, énergie 11,3 10,9 18,4 17,8 9,3 16,5 19,6 16,2

Transport-Communication 4,9 5,5 4,8 3,8 3,9 9,4 13,3 7,7 Services domestiques 1,4 0,1 0,6 0,2 0,2 0,5 0,7 0,6 Education- loisirs 1,1 0,9 0,9 1,4 0,3 3,2 3,6 2,0

Habillement-chaussures 7,,0 8,5 4,1 1,9 7,5 6,1 4,8 5,7

Equipement 0,4 0,3 0,3 0,8 0,4 0,6 1,8 0,9

Hygiène-santé 8,6 9,3 8,6 11,6 4,7 11,7 12,1 10,4

AUTRES 2,6 4,2 4,2 3,1 4,7 6,3 2,7 3,5 TOTAL NON-ALIMENT 37,3 39,8 41,9 43,4 31 54,3 59,1 46,9

INVESTISSEMENTS 2,2 0,7 2,4 1,6 3,1 1,6 2,8 2,2

TRANSFERTS 7,7 4,6 3,0 3,7 2,0 5,5 6,0 5,1

TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 35

Page 39: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 28 : Structure (en %) des dépenses totales de ménages selon le groupe socio­économique du chef de ménage

GROUPES SOCIO-ÉCONOMIQUES

POSTES DE DÉPENSE Salariés Salariés Artisans·

Autres Agricul Agricul-

Inactifs publics privés

Commer-actifs

-te urs te urs chômeurs

çants rente vtvners Alimentation- boisson-tabacs 30,7 33,3 38,7 36,4 53,4 55,0 42,0 Logement 15,0 16,4 18,0 17,6 12,2 16,3 19,0 Transport-Communication 14,6 11,3 10,4. 8,9 3,4 4,1 9,5 Services domestiques 0,6 0,8 0,5 0,3 1,9 0,3 0,4 Éducation- loisirs 3,1 2,6 3,0 2,4 1,0 1,2 3,1 Habillement-chaussures 6,1 6,4 5,0 8,2 7,4 5,4 4,9 Equipement 3,1 0,9 0,6 2,0 0,2 0,3 0,6 H_ygiène-santé 10,5 12,0 11,5 15,5 7,6 9,5 13,2 Investissements 3,2 7,7 1,7 0,6 3,7 1,1 0,3 Transferts 9,2 6,5 8,0 6,3 5,0 2,9 3,5 Autres. 3,9 2,1 2,7 1,8 4,1 3,9 3,3 TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 29 : Répartition des dépenses totales moyennes des ménages par poste de dépense selon le groupe socio-économique du chef de ménage

Montants en FCF A GROUPES SOCIO-ÉCONOMIQUES

POSTE DE DÉPENSE Ârtisans Agricul Agricul-Salariés Salariés Commer- Autres -te urs te urs Inactifs !publics !privés çants actifs rente vivriers chômeurs

Alimentation- boisson-tabacs 462813 346762 307172 184356 246369 207990 256606 Logement 225648 170420 142958 89093 56553 1 61635 116154 Transport-Communication 220823 117208 82307 45331 15594 15685 58250 Services domestiques 8443 8123 3872 1734 9002 1306 2729 Education- loisirs 46736 27172 23569 12189 4662 4558 19145 Habillement-chaussures 92514 66308 39640 41377 34302 20498 30088 Equipement, 47344 9082 4904 9970 966 980 3642 Hygiène-santé 158283 125355 91498 78424 35176 35865 ~0567 Investissements 48118 80445 13632 3271 17164 4273 1597 Transferts 138391 68006 63399 31866 23142 10783 21621 Autres 59158 21848 21657 8945 18842 14600 19928 TOTAL 1508270 11040728 794607 506557 461772 378172 610326

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 36

Ensemble

45,8 16,2

7,7 0,6 2,0 5,7 0,9

10,4 2,2 5,1 3,5

100,0

Ensemble

243488 86452

40925 2978

10739 30290 4659

55101 11474 27142 18797

532045

Page 40: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 42 : Structure des dépenses d'éducation par grand poste

Dépenses par ménage Dépenses par enfant scolarisé en 1993/1994

POSTE DE DÉPENSE Moyenne

Moyenne annuelle en % Taux en%

FCFA annuelle en FCF A

Frais de scolarité 4 429 47,1 5 636 47,1 Livres et fournitures 4 031 42,8 5 130 42,8 [ran~ort 241 2,6 306 2,6 Diverses contributions 711 7,5 905 7,5 TOTAL 9411 100,0 11 977 100,0

Tableau 43 : Répartition (en %) des dépenses scolaires par poste et par GSE

Artisans Agricul Agricul-Salariés Salariés commer- Autres -te urs te urs publics privés çants actifs rente v1vners Inactifs ENSEMBLE

Frais de scolarité 29,6 11,6 19,4 1,3 3,2 18,1 16,8 Livres fournitures 20,3 8,1 15,4 1,0 5,1 38,8 11,2 Frais de transport 34,1 9,7 19,3 1,4 0,0 13,7 21,6 Divers contribution 19,3 7,0 11,6 1 '1 5,2 44,7 11,1 TOTAL 25,0 9,7 17,1 1,1 4,1 28,9 14,1 Répartition en % des 14,1 6,3 12,3 1,3 6,4 49,0 10,5 enfants scolarisés

Tableau 44: Répartition des dépenses totales moyennes d'éducation par enfant scolarisé par poste suivant le GSE

100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Salariés Salariés Artisans- Autres Agricul Agricul- Inactifs ENSEMBLE publics privés commer- actifs -te urs te urs

çants rente v1vr1ers

Frais de scolarité 11 825 10 416 8 843 5 282 2 816 208 9 019 5 637 Livres, fournitures 7 374 6 680 6401 3 940 4050 4063 5 477 5 130

Frais de transport 740 477 479 329 0 86 629 306

Diverses contribution 1 236 1 017 852 729 728 825 955 905

TOTAL 21175 18 590 16 575 10 279 7 594 7 062 16 080 11977

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 37

Page 41: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 45 :Répartition en% des dépenses totales moyennes d'éducation suivant le groupe socio­économique du chef de ménage

Artisans- Agricul Agricul-Salariés Salariés commer- Autres -te urs te urs publics !privés çants actifs rente vtvners Inactifs ENSEMBLE

Frais de scolarité 55,8 56 53,3 51,4 37,1 29,6 56,1 47,1 Livres, fournitures 34,8 35,9 38,6 38,3 53,3 57,5 34,1 42,8 Frais transport 3,5 2,6 2,9 3,2 0,0 1,2 3,9 2,6 Diverses contribution 5,8 5,5 5,1 7,1 9,6 Il ,7 5,9 7,6 TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 46: Répartition des dépenses d'éducation par ménage suivant la strate

Ouest Sud et sud-

Centre-nord Centre-sud Nord Autres Ouaga et

ENSEMBLE villes Bobo est

Frais de scolarité 1 837 3 100 1 035 1 548 1 837 7 215 13 023 5 637 Livres, fournitures 3 958 4 100 3 064 4 626 3 123 5 636 7 268 5 130 Frais transport 20 137 18 29 204 272 851 306 Diverses contribution 835 793 555 860 509 775 1237 905 TOTAL 6649 8129 4672 7 064 5672 13 898 22378 11977

Tableau 47 :Répartition en% des dépenses d'éducation des ménage suivant la strate

Sud et Centre- Centre- Autres Ouaga et Ouest sud-est nord sud Nord villes Bobo ENSEMBLE

Frais de scolarité 4,7 4,3 2,6 5,9 0,5 13,5 68,4 100,0 Livres, fournitures 11,2 6,3 8,6 19,5 0,9 11,6 42,0 100,0 Frais transport 0,9 3,5 0,8 2,0 1,0 9,4 82,3 100,0 Diverses contribution 13,4 6,9 8,8 20,6 0,8 9,0 40,5 100,0 TOTAL 8,0 5,3 5,6 12,8 0,7 12,2 55,3 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 38

Page 42: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Annexe 3B: Études spécifiques approfondies des données de l'enquête prioritaire. ÉDUCATION ET PAUVRETÉ AU BURKINA FASO

Les· Etudes et Documents de l'ISSP n°10 39

Page 43: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 37: Dépenses aruiuelles moyennes d'éducation des ménages selon le niveau de vie (en francs CF A)

Niveau de vie rrotal

!Pauvres Intermédiaires Non pauvres !Moyenne

en francs CF A en francs CF A en francs CF A en francs CF A

!Milieu de résidences Ouest 3 939 9 665 5 938 6 761 Sud et sud-ouest 2 644 4 749 16 412 5 664 !centre-nord 3 423 4 925 17 336 4 530 Centre-sud 7 131 8472 13 883 8 261 Nord 1 178 977 6 078 1 618 !Autres villes 8 730 24 057 47 357 30 904 Oua ga/Bobo 12 424 26 873 70 722 53 179 !Rural 4 319 6 869 11 721 6076 turbain 10 514 25 855 65 575 46 525 tfotal Burkina 4 553 9 567 38 918 12 557.

Niveau d'éducation Sans instruction 4 433 7 957 22 485 7 979 Primaire 6 557 17 371 40 132 22 694 Secondaire 1 c 2 605 27 404 50 545 42 245 Secondaire 2c 6 500 65 516 57 610 56 614 Supérieur 2429 ] 13 748 110 853 Formation professionnelle 53 541 132 825 113 187 rt'otal Burkina 4553 9 567 38 918 12 557

Groupe(GSE) Salarié secteur public 8 277 45 562 62 713 59112 Salarié secteur privé 5 777 23 274 45 699 35 278 Artisans commerçants 3 557 14 896 48 145 31648 Autres actifs 1 966 5 508 56 976 26 151 Agriculteurs rente 7 846 9 101 10 625 8 640 Agriculteurs vivriers 4150 7 582 15 732 6 534 Inactifs 3 667 14 023 61204 21 585 Total Burkina 4553 9 567 38 918 12 557

Source :Enquête Prioritaire sur les conditions de vie des ménages ·Burkina Faso 1994-1995

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 40

Page 44: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 38: Part de l'éducation dans les dépenses des ménages selon le niveau de vie (en%)

Niveau de vie Total

Pauvres Intermédiaires Non pauvres Moyenne

% % % %

Milieu de résidence Ouest 0,94 1,4 0,62 1,09 Sud et sud-ouest ·. 0,78 0,88 0,92 0,84 !centre-nord 0,92 0,67 0,87 0,83 !Centre-sud 1,66 1,31 1,47 1,51 ~ord 0,33 0,16 0,54 0,29 [Autres villes 2,58 2,53 2,77 2,64 Ouaga/Bobo 2,98 3,8 3,48 3,54 !Rural 1,08 1,04 0,92 1,05 !Urbain 2,77 3,34 3,33 3,27 [Total Burkina 1,14 1,37 2,14 1,4

!Niveau d'éducation Sans instruction 1,09 1,15 1,44 1,15 !Primaire 2 2,57 2,66 2,45 Secondaire 1 c 1,02 3,03 3,11 3,24 Secondaire 2c 2,75 7,85 2,83 3,19 Supérieur 0,75 3,62 3,55 !Formation professionnlle 5,31 4,85 4,97 Total Burkina 1,14 1,37 2,14 1,4

.. Groupe (GSE) Salarié secteur public 1,89 4,92 3,26 3,46 Salarié secteur privé . 1,85 3,32 2,7 2,86 Artisans commerçants 1,74 2,49 2,49 2,42 Autres actifs 1,17 1,79 2,22 1,83 Agriculteurs rente 1,29 1,01 0,71 1,12 Agriclteurs vivriers 1' 11 1,12 1,09 1,12 ~actifs 1,01 1,89 3,12 1,83 [Total Burkina 1,14 1,37 2,14 1,4

Source : Enquête Prioritaire sur les conditions de vie des ménages- Burkina Faso 1994-1995

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 41

Page 45: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Annexe 4 : Analyse des résultats de l'enquête prioritaire sur les conditions de vie des ménages de 1998

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 42

Page 46: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

-/

Tableau 73 : Dépense moyenne par fonction de consommation et part des fonctions de consommation dans la dépense totale

Fonction de consommation Moyenne par ména2e et par an Produits alimentaires, boissons et tabacs 392 282 Articles d'habillement et articles chaussants 35 740 Logement, eau, électricité et autres combustibles 113 322 Ameublement, équipement ménager 28 250 Santé 32 901 Transports 69480 Loisirs, spectacles et culture 742 Enseignement 12 115 Transferts 37 021 Autres biens et services 29 508 Total 751361

Tableau 74: Dépense monétaire moyenne par fonction de consommation et part des fonctions de consommation dans la dépense monétaire totale

Fonction de dépense monétaire Moyenne Produits alimentaires, boissons et tabacs 260 466 Articles d'habillement et articles chaussants 35 242 Logement, eau, électricité et autres combustibles 48 325 Ameublement, équipement ménager 26 544 Santé 32 901 !Transports 69 345 Loisirs, spectacles et culture 742 Enseignement 12 115 Transferts 37 021 Autres biens et services 29 401 Total 552104

Tableau 78 : Niveau et structure des dépenses scolaires

Dépense moyenne par Part en % dans Sous-groupe ménage 1' enseignement

Frais de scolarité 6 255 51,6 Livres et fournitures 3 883 32,1 Frais de transport scolaire 547 4,5 Cotisation des parents d'élèves 791 6,5 Autres contributions scolaires 639 5,3 TOTAL ENSEIGNEMENT 12115 100,0

Les Etudes et Documents de l 'ISSP n° 10 43

Proportion 52,2 4,8

15,1 3,8 4,4 9,2 0,1 1,6 4,9 3,9

100,0

proportion 47,2

6,4 8,8 4,8 6

12,6 0,1 2,2 6,7 5,3

100,0

Part en % dans la dépense totale de

consommation 0,8 0,5

. 0,1 0,1 0,1 1,6

Page 47: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 83 : Dépense moyenne selon le milieu et la fonction de consommation

Milieu de résidence

Urbain Rural Fonction de consommation Moyenne Part en% Moyenne Part en%

Produits alimentaires, boissons et tabacs 442 073 35,7 377 758 62 Articles d'habillement et articles chaussants 50 453 4,1 31449 5,2 Logement, eau, électricité et autres combustibles 249 841 20,2 73 500 12,1 Ameublement, équipement ménager 58 128 4,7 19 534 ? Santé 72 987 5,9 21209 3,5 Transports 179 676 14,5 37 336 6,1 Loisirs, spectacles et culture 2 352 0,2 273 0 Enseignement 41 278 3,3 3 608 0,6 Transferts 97 562 7,9 19 362 3,2 Autres biens et services 43 902 3,5 25 309 4,2 D~ense totale annuelle 1238 250 100 609 338 100

Tableau 84 : Dépense monétaire moyenne selon le milieu et la fonction de consommation

Milieu de résidence Urbain Rural

Moyenne Part en% Moyenne Part en% Produits alimentaires, boissons et tabacs 409 288 37,1 217 056 55,5 Articles d'habillement et articles chaussants 50 000 4,5 30 937 7,9 Logement, eau, électricité et autres combustibles 148 756 13,2 19 030 4,9 Ameublement, équipement ménager 57 7SU 5,2 17 429 4,5 Santé 72 987 6,6 21 209 5,4 Transports 179 129 16,2 37 322 9,5 Loisirs, spectacles et culture 2 352 0,2 273 0,1 Enseignement 41278 3,7 3 608 0,9 Transferts 92 562 8,8 19 362 4,9 Autres biens et services 43 855 4 25 185 6,4 Dépense totale annuelle 1102 999 100 391410 100

Tableau 88 : Répartition des dépenses scolaires

Milieu de résidence Urbain Rural

Part% dans Part% dans Moyenne l'enseignement Moyenne 1' enseignement

Frais de scolarité 24179 58,6 1026 28,4 Livres et fournitures 10 678 25,9 1 901 52,7 Fraide transport scolaire 2 359 5,7 18 0,5 Cotisation des parents d'élèves 1 833 4,4 487 13,5 Autres contributions scolaires 2 229 5,4 175 4,9 TOTAL ENSEIGNEMENT 41278 100,0 3 608 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 44

Page 48: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 91b: Répartition des dépenses de fonction de consommation selon la région

Région économique Fonction de Nord Ens. consommation - Sud- Centre- Centre- Centre

Ouest ouest Sahel Est ouest nord ouest Centre Nord -est Produits alimentaires, boissons et tabacs 43,1 59,3 74,1 66,1 66,8 61,6 57,6 41,9 56,1 54,6 52,2 Articles d'habillement et articles chaussants 6 6 7,7 4,1 7,8 3,7 3,8 3,7 3,4 5,1 4,8 Logement, eau, électricité et autres combustib 1 es 14,2 8,5 8,4 9,6 10,8 20,3 10,1 19,2 20,5 17,2 15,1 Ameublement, équipement ménager 5,5 3,2 2,3 2,6 4,7 1,9 3,7 3,9 2,4 4,7 3,8 Santé 4,2 4,8 1 3,5 3,4 3,8 5,3 5,5 2,7 4,4 4,4 Transports 15,6 9,7 1,6 3,6 3 2,5 5,9 12,4 4,5 7 9,2 Loisirs, spectacles et culture 0,1 0,1 0,1 0,1 0 0,1 0,2 0,1 0,3 0,1 0,1 Enseignement 1,1 0,9 0,2 0,6 0,8 0,6 1,2 3,2 1,3 0,9 1,6 Transferts 5,9 4,8 1,1 4, 3 1,5 5,3 6,5 3,5 3,6 4,9 Autres biens et services 4,3 2,7 3,5 5,4 0,4 1,1 7 3,7 5,5 2,6 3,9 Dépense totale annuelle 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Tableau 92a : Répartition des dépenses monétaire par région et la fonction de consommation

Nord- Sud- Centre- Centre- Centre-Ouest ouest Sahel Est ouest nord ouest Centre iNord est Total

Produits alimentaires, boissons et tabacs 282482 212829 325125 215916 114345 220528 267159 347456 2937311134414 260466 Articles d'habillement et articles chaussants 64190 40139 49533 22952 35605 17459 28782 37170 21896 20474 135242 Logement, eau, électricité et autres combustibles 76749 30802 15657 17314 11601 14620 33284 101975 33389 23843 48325 Ameublement, équipement ménager 55297 19898 14328 14714 15480 8579 25522 38592 13785 17830 26544 Santé 44930 32056 6524 20877 15399 19119 39795 -1t*24 17905 17728 32901 Transports 166820 64461 9839 21528 13716 12717 44024 281 30269 28315 69345 Loisirs, spectacles et culture 721 430 801 305 118 267 1226 1022 1725 289 742 Enseignement 12214 5909 1135 3504 3495 3079 8848 32095 8458 3605 12115 Transferts 63310 32215 6804 27531 10462 7595 40114 66032 23177 14528 37021 Autres biens et services 46168 17900 22132 32653 1831 5438 52250 37102 36475 10670 29401 Dépense totale annuelle 812879 456640 451878 377293 222051 309402 541004 842549 480810 271696 552104

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 45

Page 49: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 92b : Répartition de la structure des dépenses monétaires par région et la fonction de consommation

Nord - Sud- Centre- Centre- Centre-

Ouest ouest Sahel Est ouest nord ouest Centre Nord est Total Produits alimentaires, boissons et tabacs 34,8 46,6 71,9 57,2 51,5 71,3 49,4 '41,2 61,1 49,5 47,2 Articles d'habillement et articles chaussants 7,9 8,8 11,0 6,1 16,0 5,6 5,3 4,4 4,6 7,5 6,4 Logement, eau, électricité et autres combustibles 9,4 6,7 3,5 4,6 5,2 4,7 6,2 12,1 6,9 8,8 8,8 Ameublement, équipement ménager 6,8 4,4 3,2 3,9 7,0 2,8 4,7 4,6 2,9 6,6 4,8 Santé 5,5 7,0 1,4 5,5 6,9 6,2 7,4 6,6 3,7 6,5 6,0 Transports 20,5 14,1 2,2 5,7 6,2 4,1 8,1 14,9 6,3 10,4 12,6 Loisirs, spectacles et culture 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,4 0,1 0,1 Enseignement 1,5 1,3 0,3 0,9 1,6 1,0 1,6 3,8 1,8 . 1,3 2,2 Transferts 7,8 7,1 1,5 7,3 4,7 2,5 7,4 7,8 4,8 5,3 6,7 Autres biens et services 5,7 3,9 4,9 8,7 0,8 1,8 9,7 4,4 7,6 3,9 5,3 Dépense totale annuelle 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Tableau 96b : Structure des dépenses de scolarité selon la région économique

Nord- Sud- Centre- Centre- Centre-Ouest ouest Sahel Est ouest nord ouest Centre Nord est Total

Frais de scolarité 48,1 34,0 39,3 32,3 26,6 42,0 44,5 56,9 50,9 39,9 51,6 Livres et fournitures 37,1 50,5 44,5 51,3 51,9 47,1 41,4 25,5 39,3 46,6 32,1 Frais de transport scolaire 2,2 0,5 0,5 0,1 0,0 0,0 0,9 6,7 0,2 0,6 4,5 Cotisation des parents d'élèves 10,0 11,3 11,8 13,3 15,0 9,4 8,6 4,2 8,4 1 11,5 6,5 Autres contributions scolaires 2,6 3,8 3,9 3,0 6,5 1,5 4,5 6,7 1,3 1,4 5,3 Total(%) lOO 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 TOTAL ENSEIGNEMENT l(fcfa) 12 214 5 909 1135 3 504 3 495 3 079 8 848 32 095 8458 3 605 12115

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 46

Page 50: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 1 OOb : Structure de la dépense totale selon le groupe socio-économique

Groupes socio-économique

In dépend Salariés ants ou Agricul Aides Chefs

Salariés du privé employeu te urs Agricul /familiaux de Salariés du privé non rs non de te urs bénévoles Chôme ménage du public structuré structuré agricoles coton vtvners et apprentis urs inactifs Total

Produits alimentaires, boissons et tabacs 33,4 26,8 41,6 36,4 53,8 65,8 45,6 45,3 49,1 52,2 Articles d'habillement et articles chaussants 4,9 4,2 4,7 4,2 5,9 4,7 5,4 3,5 3,0 4,8 Logement, eau, électricité et autres combustibles 17,3 18,5 18,4 18,4 11,0 13,3 19,1 23,1 20,8 15,1 Ameublement, équipement ménager 7,0 6,0 4,5 4,0 3,1 2,6 9,3 4,3 3,1 3,8 Santé 4,7 5,7 9,7 4,9 3,7 3,5 5,3 10,0 5,3 4,4 Transports 14,9 13,4 8,7 20,7 12,5 3,3 6,7 4,3 7,7 9,2 Loisirs, spectacles et culture 0,2 0,2 0,2 0,2 0,0 0,0 0,3 0,0 0,1 0,1 Enseignement 3,3 4,2 2,2 2,1 0,5 0,8 0,9 4,3 3,8 1,6 Transferts 8,6 17,6 6,5 6,3 5,0 2,3 2,3 3,2 3,7 4,9 Autres biens et servtces 5,7 3,5 3,5 2,8 4,6 3,7 3,7 1,9 3,4 3,9 %dépense annuelle 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 Dépense totale a_.nuelle (FCF A) 1695925 2299602 826811 1157025 892885 536826 767704 883774 802163 751361

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 47

Page 51: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 10lb: Structure de la dépense monétaire selon le groupe socio-économique

Aides In dépend /familiau

Salariés ants ou x Salariés du privé employeu Agricul Agricul bénévole Chefs de

Salariés du privé non rs non teur de te urs s et Chôme ménage du public structuré structuré agricoles coton vivriers apprentis urs inactifs Total

Produits alimentaires, boissons et tabacs 34,3 27,6 43,1 37,6 37,2 63 42,9 48,3 50,7 47,2 Articles d'habillement et articles chaussants 5,2 4,5 5,1 4,6 9,3 7,4 6,6 4,3 3,8 6,4 Logement, eau, électricité et autres combusti b 1 es 12,9 13,8 13,3 12,1 7,3 4,2 12,9 13,4 10,6 8,8 Ameublement, équipement ménager 7,5 6,4 4,9 4,3 4,3 3,7 11,6 4,9 3,8 4,8 Santé 5,0 6,1 10,6 5,5 5,9 5,5 6,7 12,3 6,8 6,0 Transports 16,0 14,3 9,5 23,1 19,9 5,2 8,5 5,3 10,0 12,6 Loisirs, spectacles et culture 0,3 0,2 0,2 0,2 0,0 0,1 0,4 0,0 0,1 0,1 Enseignement 3,5 4,4 2,4 2,3 0,8 1,2 1,1 5,3 5,0 2,2 Transferts 9,3 18,8' 7,1 7,1 7,9 3,7 2,9 4,0 4,9 Q,7 Autres biens et services 6,1 3,8 3,9 3,1 7,3 5,8 6,4 2,3 4,4 5,3 %dépense annuelle 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 Dépense totale annuelle (FCF A) 1578791 2147725 757149 1038280 558054 335253 608879 719863 618799 552104

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 48

Page 52: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 105a: Dépense moyenne annuelle par ménage des rubriques de l'enseignement selon le groupe socio-économique

Aides i/familia

In dépend ux Salariés ants ou bénévo

Salariés du privé employeu Agricul Agricul les et Chefs de Salariés du privé non rs non teur de te urs apprent Chôme ménage du public structuré structuré agricoles coton vtvners lS urs inactifs Total

Frais de scolarité 32 657 50 389 11 503 14 512 780 1 561 2 830 22 223 16 768 6 255 Livres et fournitures 15 312 22 621 4 380 5 922 2 841 2408 12 122 9209 3 883 Frais de transport scolaire 2 486 12 530 290 1 000 12 65 -555 ?Ou 2 lHS 547 Cotisation des tparents d'élèves 2 871 3 337 886 1 354 673 448 - 778 1 612 1 098 791 Autres contributions scolaires 2 611 6640 1 129 1 586 360 ·162 137 1 317 1 538 639 TOTAL ENSEIGNEMEN T(FCFA) 55938 95 517 18188 24374 4588 4078 6708 37974 30732 12115

Tableau i05b: Structure des dépenses d'enseignement selon le groupe socio-économique

In dépend Salariés ants ou Aides

Salarié Salariés du privé employeu IAgricul Agricul 'familiaux Chefs de sdu du privé non ~snon [teur de te urs bénévoles Chôme ménage public. structuré structuré agricoles coton vtvners et apprentis turs inactifs

Frais de scolarité 58,4 52,8 63,2 59,5 17,0 38,3 42,2 58,5 54,6 Livres et fournitures 27,4' 23,7 24,1 24,3 60,2 45,2 35,9 31,9 30,0 32,1 Frais de transport scolaire 4,4 13,1 1,6 4,1 0,3 1,6 8,3 1,8 6,9 4,5 Cotisation des parent~ -d'élèves 5,1 3,5 4,9 5,6 14,7 11,0 -ü,6- 4,2 3,6 6,5 Autres contributions scolaires 4,7 7,0 6,2 ();5 7,9 4,0 2,0 1 ':\ -<; 5,0 !5,3 1

TOTAL ENSEIGNEMENT (FCFA) 100 100 100 100 100 100 100 100 . 100 100

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 49

Page 53: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 1 08a : Répartition des dépenses totales selon le sexe du chef de ménage et la fonction de consommation

Fonction de consommation Montant de la dépense Pourcenta){e Masculin Fém· · •asculin Féminin Ensemble

Produits alimentaires, boissons et tabacs 405 159 25 6515 82 52,7 45,1 52,2 Articles d'habillement et articles chaussants 36 716 25 451 35 740 4,8 4,5 4,8 Logement, eau, électricité et autres combustibles 112 485 122 149 113 322 14,6 21,5 15,1 Ameublement, équipement ménager 28 724 23 250 28 250 3,7 4,1 3,8 Santé 33 200 29 755 32 901 4,3 5,2 4,4 Transports 72 888 33 547 69480 9,5 5;9 9,2 Loisirs, spectacles et culture 755 607 742 0,1 0,1 0,1 Enseignement 11 426 19 380 12 115 1,5 3,4 1,6 Transferts 37 245 34 665 37 021 4,8 6,1 4,9 Autres biens et services 30 053 23 764 29 508 3,9 4,2 3,9 Dépense totale annuelle (FCFA) 768 651 569 081 751361 100 100 100

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 50

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Annexe 4 : Analyse des résultats de l'enquête Burkinabé sur les conditions de vie des ménages de 2003

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 51

Page 55: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7. 73 : Dépense moyenne (en FCF A) par fonction de consommation et part des fonctions de consommation dans la dépense totale.

Fonctions de consommation Moyenne par

Proportion (en %) ménage et par an.

Produits alimentaires, boissons et tabac 422 881 48,8 Articles d'habillement et articles chaussants 58 770 6,8 Logement, eau, électricité et autres combustibles 154 517 17,8 Ameublement, équipement ménager 31 331 3,6 Santé 38 122 4,4 Transports 60 997 7,0 '-'oisirs, spectacles et culture 35 148 4,1 Enseignement 16 122 1,9 rransferts 29 983 3,5 Autres biens et services 18 519 2,1 Total

1 866 381 100,00.

Tableau 7.74 : Dépense monétaire moyenne par fonction de consommation et part des fonctions de consommation dans la dépense monétaire totale

Fonctions de dépense monétaire Moyenne Proportion (%)

Produits alimentaires, boissons et tabac 259 914 42,6

Articles d'habillement et articles chaussants 58 273 9,5

Logement, eau, électricité et autres combustibles 66 883 10,9

Ameublement, équipement ménager 29 667 4,9

Santé 38 112 6,2

Transports 60 641 9,9

1

Loisirs, spectacles et culture 33 070 5,4

Enseignement 16 122 2,6

1Transferts 29 878 4,9

Autres biens et services 18 272 3,0

Total 610 784 100,00

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 52

Page 56: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7. 78: Niveau et structure des dépenses scolaires.

Dépense Part en % dans Part en % dans la Sous-groupe. moyenne par l'enseignement dépense totale de

inénage consommation Frais de scolarité 9 031 56,0 1,0 Livres et fournitures 4 385 27,2 0,5 Uniformes scolaires 448 2,8 0,1 Frais de transport scolaire 585 3,6 0,1 Cotisation des parents d'élèves 893 5,5 0,1 Autres contributions scolaires 781 4,8 0,1

TOTAL ENSEIGNEMENT 12 115 100,0 1,9

Tableau 7.83 :Dépense moyenne selon le milieu et la fonction de consommation.

Milieu de résidence

fonction de consommation Urbain Rural

moyenne part en~~, moyenne part en%

Produits alimentaires, boissons et tabac 510 860 36,4 399 778 55,1

Articles d'habillement et articles chaussants 57 810 4,1 59 022 8,1

Logement, eau, électricité et autres combustibles 348 665 24,8 103 534 14,3

Ameublement, équipement ménager 53 415 3,8 25 532 3,5

Santé 80 268 5,7 27 042 3,7

Transports 137 395 9,8 40 935 5,6

Loisirs, spectacles et culture 48 894 3,5 31 538 4,3

Enseignement 58 529 3,9 4 986 0,7

Transferts 53 431 3,8 23 826 3,3

Autres biens et services 54 860 3,9 8 975 1,2

Dépense totale annuelle 1 404 128 100 725 168 100

Tableau 7.84: Dépense monétaire moyenne selon le milieu et la fonction de consommation

Milieu de résidence

Fonctions de consommation Urbain Rural moyenne part en Of<, moyenne part en%

Produits alimentaires, boissons et tabac 456 649 38,3 208 251 45,5

Articles d'habillement et articles chaussants 57 268 4,8 58 470 12,8

Logement, eau, électricité et autres combustibles 198 570 16,6 32 239 7,0

Ameublement, équipement ménager 51 620 5,2 23 902 5,2

Santé 80 268 6,7 27 042 5,9

Transports 136 525 11,4 40 714 8,9

Loisirs, spectacles et culture 45 513 3,8 29 802 6,5

Enseignement 58 529 3,7 4 986 1,1

Transferts 53 079 4,4 23 786 5,2

Autres biens et services 54 508 4,6 8 756 1,9

Dépense totale annuelle 1192 787 100 457 949 100

... ·. ~ . (

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 53

Page 57: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.88: Répartition des dépenses scolaires

Milieu de résidence

RUBRIQUES Urbain Rural moyenne part% dans moyenne part% dans

l'enseignement l'enseignement Frais de scolarité 35 588 60,8 2 057 41,3 Livres et fournitures 12 991 22,2 2 126 42,6 Uniformes scolaires 1 991 3,4 42 0,9 Frais de transport scolaire 2 748 4,7 16 0,3 Cotisation des parents 2 208 3,8 548 11,0 d'élèves Autres contributions scolaires 3 003 5,1 197 4,0 TOTAL ENSEIGNEMENT 58 529 100,0 4 986 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 54

Page 58: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

----·--------------.,, ..... __ ,_.,.,...._.,._.,....~"""'--··-Tableau 7.91b: Répartition en pourcentage des dépenses de fonction de consommation selon la région

Fonctions de RÉGION ÉCONOMIQUE

consommation Hauts Boucle Sahel Est Sud- Centre- Centre- Plateau Nord Centre- Centre Cascades Centre Sud Ensemble

bassins du Mouhoun Ouest Nord Ouest Central Est

Produits alimentaires, 44,3 57,4 56,4 59,2 58,9 58,3 46,3 43,7 61,2 48,3 33,4 40,3 76,0 48,8 boissons et tabac

Articles d'habillement et 6,6 6,6 13,1 8,2 4,8 8,4 7,5 7,8 6,0 6,1 3,8 10,4 3,7 6,8 articles chaussants

Logement, eau, électricité 17,9 17,5 10,1 12,5 10,8 16,0 17,1 17,7 15,5 17,5 15,1 15,5 7,0 17,8 et autres combustibles

Ameublement, 3,1 3,3 5,0 3,2 4,7 3,8 4,0 4,2 2,5 4,0 3,8 3,8 3,0 3,6 équipement ménager

Santé 4,2 3,3 1,6 2,6 3,4 1,8 6,6 8,5 2,0 7,3 4,4 5,1 2,2 4,4 Transports 11,3 3,6 4,5 3,6 7,6 4,0 6,9 5,7 6,4 3,4 9,2 12,0 1,3 7,0 Loisirs, spectacles et

3,7 3,0 2,5 3,6 4,3 3,9 4,9 6,3 1,7 6,9 0,1 6,4 3,8 4,1 culture Enseignement 2,2 1,2 0,3 0,6 0,8 0,6 1,5 0,9 1,2 1,5 ' 1,6 0,9 0,9 1,9 Transferts · 4,1 2,7 5,5 5,6 1,8 1,0 3,5 3,9 1,3 3,2 4,9 4,6 1,3 3,5 Autres biens et services 2,7 1,3 1,0 0,8 0,8 2,2 1,7 1,3 1,9 1,9 3,9 1,0 0,5 2,1 Dépense totale annuelle 100 100 100 100 lOO 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 55

Page 59: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso
Page 60: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.92a: Répartition des dépenses monétaires par région et la fonction de consommation.

Fonctions de REGIONS consornmati on Boucle Sahel Sud ouest

Hauts bassins du Mouhoun

Est Centre Nord

Produits alimentaires, boissons et tabac 291 280 38,8 208 625 50,9 309 308 52,4 214215 44,5 149 772 43,1 259 429 50,6

Articles d'habillement et articles chaussants 63 126 8,4 46 159 11,3 100 067 16,9 66 067 13,7 30 253 8,7 73 938 14,4

Logement, eau, électricité et autres combustibles 99 691 13,3 29 163 7,1 28 374 4,8 38 003 7,9 29 014 8,4 35 167 6,9

Ameublement, équipement ménager 28 266 3,8 21 641 5,3 36 247 6,1 23 678 4,9 17 690 5,1 30 181 5,9

Santé 39 969 5,3 23 529 5.7 12 307 2,1 21 812 4,5 24 706 7,1 15 589 3,0

Transports 107 437 14,3 25 355 6,2 34 149 5,8 30 013 6,2 48 091 13,8 ,.35 263 6,9

Loisirs, spectacles et culture 33 850 4,5 19 441 4,7 18 840 3,2 28 865 6,0 26 237 7,6 29 942 5,8

Enseignement 20 655 2,8 8 537 2,1 1 949 0,3 5 042 1,0 4 827 1,4 4 903 1,0

Transferts 39 741 5,3 19 187 4,7 41 804 7,1 46 816 9,7 Il 478 3,3 9 219 1,8

Autres biens et services 26004 3,5 8 636 2,1 7 544 1,3 6 363 1,3 5 235 1,5 19 180 3,7

Dépense totale annuelle 750 019 100,0 410 273 100,0 590 589 100,0 480 875 100,0 347 302 100,0 512 809 lOO,O

Les Etudes et Documents de l'ISSP 0 57

Page 61: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

--~--'--wh<M ___ .,.,_,_~-"-M~o--_.,.,_.,_,

Tableau 7.92b: Répartition de la structure des dépenses monétaires par région et la fonction de consommation.

Fonctions de REGIONS consommation

Centre Ouest Plateau central Nord Centre est Centre Cascade Centre sud

Produits alimentaires, boissons et tabac 241 920 39,1 180 397 33,5 229 465 61,1 219 061 42,8 474 423 35,6 223 016 30,0 184 449 66,4

Articles d'habillement et articles chaussants 66 906 10,8 60 080 11,2 31 551 8,4 43 124 8,4 57 859 4,3 103 631 14,0 18 672 6,7

Logement, eau, électricité et autres combustibles 55 304 8,9 60 099 11,2 24 697 6,6 53 358 10,4 228 096 17,1 84 631 11,4 9 795 3,5

Ameublement, équipement ménager 35 374 5,7 31 339 5,8 13 326 3,5 26 740 5,2 52 935 4,0 37 491 5,1 15 068 5,4

Santé 59 690 9,7 66 203 12,3 10 475 2,8 51 534 10,1 95 441 7,2 49 394 6,7 11 259 4,1

Transports 61 299 9,9 44 695 8,3 34 205 9,1 24 281 4,7 167 853 12,6 118 442 16,0 6 754 2,4

Loisirs, spectacles et culture 38 164 6,2 48 388 9,0 8 488 2,3 47 903 9,4 56 997 4,3 61 192 8,2 17 913 6,5

Enseignement 13 469 2,2 7 062 1,3 6 567 1,7 10 743 2,1 74 689 5,6 8 662 1,2 4 378 1,6

Transferts 31 489 5,1 30 829 5,7 7 094 1,9 22 486 4,4 58 173 4,4 45 741 6,2 6 621 2,4

Autres biens et services 14 844 2,4 9 664 1,8 9 962 2,7 12 392 2,4 67 429 5,1 9 954 1,3 2 696 1,0

Dépense totale annuelle 618 459 100,0 538 755 100,0 375 830 100,0 511 622 100,0 1 333 895 100,0 742 154 100,0 277 605 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 58

Page 62: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.96: Structure des dépenses de scolarité selon la région économique

Frais de Livres et Frais de Cotisati Autres Dépense scolarité fourniture transport Uniformes on des contribu

Régions s scolaire scolaires parents ti ons

moyenne de

d'élèves scolaires l'enseignement

60,3 25,2 5,3 0,3 7,5 1,5 20 655 hauts bassins boucle du 46,0 33,7 1,5 1,9 10,6 6,3 8 535 mouhoun

sahel 29,8 9 6,5 0,2 8,6 26,1 1 949 est 35,4 ,2 1,4 0,9 12,6 1,6 5 042 sud ouest 36,3 ,2 0,0 0,0 16,5 1,0 4 827 centre nord 44,0 39,7 1,4 0,4 11,9 2,7 4903 centre ouest 53,5 34,6 2,0 0,1 7,8 1,9 13 469 plateau 48,1 37,5 0,8 2,3 4,4 6,8 7 062 central nord 49,5 39,7 0,0 0,6 9,5 0,8 6 567

centre est 48,0 34,2 1,5 5,1 7,2 3,9 10 743 centre 60,8 21,2 2,9 6,0 2,6 6,5 74 689 cascades 55,3 31,4 1,8 1,1 6,7 3,6 8 662

' 46,1 45,2 1,1 0,0 6,4 1,3 4 378 centre sud

Tableau 7.10ûb: Structure de la dépense totale selon le groupe socio-économique

GROUPES SOCIO- ÉCONOMIQUES Salariés Salariés Salariés lndépendan Agriculteurs Agriculte Aides Chômeurs Chefs de Ensemble du public du privé du privé ts ou de coton urs familiaux, ménage

Produits structuré non employeurs vivriers bénévoles et inactifs structuré non apprentis

aericoles Produits alimentaires, boissons et tabac 31,5 29,9 42,1 40,5 50,0 58,1 53,31 41,2 44,1 48,8 Articles d'habillement et articles chaussants 5,0 4,9 5,9 6,1 8,9 7,4' 6,4 3,7 8,3 6,811 Logement, eau, électricité et autres

rr 25,5 22,2 21,2 21,3 13,6 15,0 15,4 23,7 14,6 17,8

t ménager H 4,3 4,3 3,6 3,3 4,5 3,0 5,0 3,6 5,8 4,3 3,8 3,6 4,5 6,8 10,3 1]1 7,3 9,7 7,1 4,5 5,0 9,9 8,2 1

Loisirs, spectacles et

fst culture 3,2 7,0 3,0 3,6 6,3 3,6 3,9 1,5 4,1 Enseignement 4,7 4,5 3,2 2,5 0,5 0,8 3,9 1,3

~1 Transferts 5,7 4,4 4,2 3,9 4,9 2,6 1,2 1,4 3,9 Autres biens et services 3,9 5,1 3,1 3,8 1,3 1,2 1 4 2,4 2,8 2,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 1 0,0 100,0 100,0

Les Etudes et Documents de l 'ISSP n° 10 59

Page 63: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.101 b : Structure de la dépense monétaire selon le groupe socio-économique

Salariés Salariés Salariés ln dépend Agriculte Agriculte Aides/fa Chômeur Chefs du public du privé du privé ants ou urs de urs miliaux, s de Total

structuré non employeu coton vivriers bénévoles ménage structuré rs non et inactifs s agricoles apprentis

Produits. alimentaires, boissons et tabac 33,3 31,3 43,7 42,6 35,3 49,7 53,4 41,2 37,2 42,6 Articles d'habillement et articles chaussants 5,7 5,4 6,7 7,0 14,3 12,1 8,3 4,7 11,3 9,5 Logement, eau, électricité et autres combustibles 18,6 15,4 14,7 13,6 7,0 7,0 5,5 14,5 8,3 10,9 Ameublement, éguigement ménager 4,9 3,9 4,1 4,9 5,3 5,0 5,9 3,8 6,9 4,9 Santé 5,8 6,2 6,7 5,0 6,2 6,0 6,0 8,7 14,1 6,2 Transports 12,4 14,4 8,4 11,2 11,4 7,3 6,6 12,7 9,5 9,9 Loisirs, spectacles et culture 3,4 7,8 3,4 3,8 9,8 5,4 10,1 4,7 1,8 5,4 Enseignement 5,2 5,0 4,9 2,9 0,8 1,4 0,7 5,0 1,7 2,6 Transferts 6,4 4,9 3,7 4,5 7,8 4,2 1,6 1,7 5,4 4,9 Autres biens et services 4,4 5,7 3,6 4,4 2,0 1,9 1,9 3,0 3,8 3,0 %Dépense annuelle 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 7.105a: Dépense moyenne annuelle par ménage des rubriques de l'enseignement selon le groupe socio-économique

GROUPES SOCIO- ÉCONOMIQUES rubriques de Salariés Salariés Salariés ln dépend Agriculte Agriculte Aides Chômeur Chefs de Total

du public du privé du privé ants ou urs de urs familiaux s ménage dépenses structuré non employeu coton vivriers

' inactifs

structuré rs non bénévoles agricoles et

apprentis

Frais de scolarité 58 830 62 514 19 092 16 821 1 888 2 384 1 520 26 433 6200 9 031 Livres et fournitures 20 485 17 190 6 716 7 282 1 964 2 278 1 999 10 678 3 702 4 385 Uniformes scolaires 3 648 3 333 847 868 16 67 136 1 374 381 448 Frais de transport scolaire 4 589 3 949 2 935 826 24 8 182 2 111 29 585 Cotisation des parents d'élèves 3 367 1 918 1 181 1 434 635 578 357 1 579 840 893 Autres contributions scolaires 4 432 3 780 2 911 1 522 163 196 9 2 259 849 781 Total enseignement 95 350 92 685 33 683 28 753 4 692 5 510 4 203 44 436 12 000 16 122

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 60

Page 64: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.1 05b : Structure en % des dépenses d'enseignement selon le groupe socio-économique

GROUPE SOCIO - ECONOMIQUE Poste de Salariés Salariés Salariés lndépcnd Agriculte Agriculte Aides Chômeur Chefs de Ensemble

dépenses du public du privé du privé ants ou urs de urs familiaux s ménage

structuré non employeu coton vivriers '

inactifs structuré rs non bénévoles

agricoles ct apprentis

Frais de scolarité 61,7 67,4 56,7 58,5 40,2 43,3 36,2 59,5 51,7 Livres ct fournitures 21,5 18,5 19,9 25,3 41,9 41,3 47,6 24,0 30,9 Uniformes scolaires 3,8 3,6 2,5 3,0 0,4 1,2 3,2 3,1 3,2 Frais de transport scolaire 4,8 4,3 8,7 2,9 0,5 0,1 4,3 4,8 0,2 Cotisation des parents d'élèves 3,5 2,1 3,5 5,0 13,5 10,5 8,5 3,6 7,0 Autres contributions scolaires 4,6 4,1 8,6 5,3 3,5 3,6 0,2 5,1 7,1 Total enseignement 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 7.108 : Répartition des dépenses totales selon le sexe du chef de ménage et la fonction de consommation

Fonctions de consommation Montant en FCFA Pourcentage

Masculin Féminin Masculin Féminin

Produits alimentaires, 432 958 308 992 49,5 40,4

boissons et tabac Articles d'habillement et 60 326 41 179 6,9 5,4

articles chaussants Logement, eau, électricité 152 689 175 175 17,4 22,9

et autres combustibles Ameublement, équipement 31 470 29 768 3,6 3,9

ménager Santé 37 372 46 484 4,3 6,1

Transports 59 807 74 448 6,8 9,7

Loisirs, spectacles et 36 326 21 830 4,1 2,9

culture Enseignement 15 330 25 073 1,8 3,3

Transferts 30 845 20 246 3,5 2,6

Autres biens et services 18 274 21 286 2,1 2,8

Dépense totale annuelle 875 397 764 480 100,0 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 61

56,0 27,2

2,8

3,6

5,5

4,8 100,0

Page 65: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.108 : Répartition des dépenses totales selon le sexe du chef de ménage et la fonction de consommation

Fonctions de consommation Montant en FCF A Pourcentage

Masculin ·Féminin Masculin Féminin

Produits alimentaires, 432 958 308 992 49,5 40,4 boissons et tabac

1 Articles d'habillement et 60 326 41179 6,9 5,4 1 articles chaussants

Logement, eau, électricité 152 689 175 175 17,4 22,9 et autres combustibles Ameublement, équipement 31 470 29 768 3,6 3,9 ménager Santé 37 372 46 484 4,3 6,1 Transports 59 807 74448 6,8 9,7 Loisirs, spectacles et 36 326 21 830 4,1 2,9 culture Enseignement 15 330 25 073 1,8 3,3 Transferts 30 845 20246 3,5 2,6 Autres biens et services 18 274 21 286 2,1 2,8 Dépense totale annuelle 875 397 764 480 100,0 1

Tableau 7.125 : Répartition des ménages selon la région et la tranche de dépense d'éducation

Tranche de dépense d'éducation annuelle ( Fcfa) Total REGIONS J0-3 13 000-10

0 0001 0001

10 000 et plus

Hauts Bassins 61,2 11,6 10,7 16,5 100,0 Boucle du 60,6 24,3 8,1 7,0 100,0 Mouhoun Sahel 84,7 11,8 2,5 1,0 100,0 Est 77,1 14,7 4,1 4,1 100,0 Sud Ouest 69,9 18,0 6,4 5,8 100,0 Centre Nord 77,5 14,1 3,9 4,4 100,0 Centre Ouest 56,9 21,6 8,9 12,6 100,0 Plateau Central 61,6 21,3 11,2 5,9 100,0 Nord 65,0 22,1 5,7 7,2 100,0 Centre Est 69,5 13,0 9,6 8,0 100,0 Centre 38,3 9,3 12,6 39,9 100,0 Cascades 66,9 19,3 6,1 7,7 100,0 Centre Sud 68,2 18,8 10,5 2,5 100,0 Ensemble 64,6 16,4 7,9 11,1 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 62

Page 66: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 7.126 : Répartition des ménages selon le milieu et la tranche de dépense d'éducation

Tranche de dépense d'éducation annuelle Total

0 ] 0-3 (3 000- 10 10 000 et 000 [ 000 [ plus

Urbain 39,8 10,4 12,6 37,3 100,0

Rural 71,2 18,0 6,7 4,2 100,0

Total 64,6 16,4 7,9 11 '1 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 63

Page 67: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Annexe 5 : Analyse des résultats de l'enquête sur les dépenses des ménages à Ouagadougou

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 64

Page 68: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 3. 1 : Structure de la dépense totale annuelle en franc CF A

Rubrique Total A. Dépense de consommation 136 529 637 574 !Dont:

45 089 270 982 !Alimentation - boissons - tabac I!Jabillement chaussures 8 586 881565 !Lof,;ement 14 934 059 704 lj;quipement - entretien 9 032 982177 Santé 5 646 680 381 Transport - déplacement 21 338 411 482 !Loisir- culture 5 512 322 528 ~éducation 4 553 213 410 I,Hôtel Café- Restaurant 13 177 761 669 ~utres dépenses de consommation 8 658 053 676 B, dépense hors· consommation: 13 615 453 144 !Dont:

5 080156 631 Transfert en espèce Cadeau offert 1562 907 213 !Prélèvement stock de commerce 1 341 634 992 Autres sorties d'argent 5 630 754 308 Dépense totale(A+B) 150 145 090 718

Tableau 3.3 :Part de la dépense par rapport à la dépense totale de consommation

!Fonction de dépense

Alimentation - boissons - tabac Habillement - chaussures Logement Equipement - entretien Santé Transport - déplacement Loisir - culture Éducation Hôtel Café - Restaurant Autre dépense de consommation

!Dépense Totale de Consommation

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 65

Moyenne par ména2e

1165 854

385 026

73 325 127 525

77134 48 218

182 213 47 071 38 881

112 528 73 933

116 265

43 380

' 13 346 11456 48082

1282119

Part (en%)

33,0 6,3

11,0 6,6 4,2

15,6 4,0 3,3 9,7 6,3

100,0

Page 69: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 3.5: Pondération par fonction selon la taille du ménage (en%)

Taille Fonction de Dépense 1 pers, 2-3 pers. 4-6 pers. 7-9 pers. 10 pers. et+ Total Alimentation - boissons - tabac 19,0 29,9 32,4 35,1 37,5 33,0 Habillement- chaussures 6,9 6,0 6,4 6,3 6,2 6,3 Logement 13,1 12,3 11,9 10,6 8,4 11,0 Equipement - entretien 7,3 8,3 6,1 6,8 6,0 6,6 Santé 3,2 4,3 4,3 4,2 4,0 4,2 Transport - déplacement 12,6 17,2 16,6 14,2 15,8 15,6 Loisir - culture 7,0 3,7 4,3 3,7 3,6 4,0 Education 1,1 1,3 2;8 4,6 4,6 3,3 Hôtel- Café - Restaurant 24,5 10,5 9,4 7,8 7,6 9,7 Autre dépense de consommation 5,3 6,5 6,0 6,8 6,4 6,3

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 3.6: Dépense moyenne des ménages par fonction selon la taille du ménage (en FCFA)

Taille Fonction de Dépense 1 pers, 2-3 pers 4-6 pers 7-9 pers 10 pers et+ !Total Alimentation - boissons - tabac 7 751 22 362 31 239 43 491 54 953 32086 Habillement - chaussures 2 827 4 512 6 133 7 797 9047 6110 Logement 5 323 9 192 11 476 13 107 12 379 10 627 Équipement - entretien 2 989 6183 5 858 8 355 8 726 6 428

Santé 1 296 3 224 4096 5 211 5924 4 018 Transport - déplacement 5147 12 862 15 952 17 613 23233 15184

Loisir - culture 2 870 2 785 4105 4 520 5 206 3923 Éducation 442 1 021 2 693 5677 6 672 3240 Hôtel Café - Restaurant 9964 7 849 9054 9 601 11 188 9 377 Autre dépense de consommation 2144 '4 866 5805 8444 9425 6 161

Total 40 753 74 856 96 411 123 816 146 753 97154

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 66

Page 70: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

·-····----------------~-------------------------------------

Tableau 3.8: Dépense moyenne mensuelle de consommation par ménage selon le niveau de vie

Premier quintîle Deuxième quintile Troisième quintile Quatrième quintile Cinquième quintile Total

Moyenne % Moyenne % Moyenne % Moyenne % Moyenne % Moyenne %

!Alimentation - boissons - tabac 14 731 42,2 26 021 41,3 31 075 37,3 35 736 33,5 53 040 26,7 32 086 33,0

Habillement - chaussures 2 524 7,2 4 212 6,7 5 906 7,1 6 530 6,1 11 422 5,7 6 110 6,3

Logement 3 859 11,0 6 590 10,5 8 109 9,7 11 725 11,0 22 943 11,5 10 627 10,9

Équipement - entretien 2 303 6,6 3 874 6,2 4 992 6,0 7 171 6,7 13 854 7,0 6428 6,6

Santé 1 014 2,9 2 195 3,5 3 229 3,9 3543 3,3 10 158 5,1 4 018 4,1

Transport- déplacement 2 076 5,9 6 082 9,7 9 915 11,9 14 669 13,7 43 392 21,8 15184 15,6

Loisir culture 644 1,8 1 710 2,7 2 848 3,4 5 330 5,0 9 119 4,6 3 923 4,0

Éducation 1 285 3,7 2 881 4,6 2 861 3,4 3 445 3,2 5 750 2,9 3 240 3,3

Hôtel - Restaurant 4 702 13,5 6 616 10,5 9 486 11,4 11 277 10,6 14 850 7,5 9 377 9,7

f.utre dépense de consommation 1 792 5,1 2 754 4,4 4 842 5,8 7 342 6,9 14 133 7,1 6 161 6,3

Dépense totale de 34 930 100,0 62 935 100,0 83 263 100,0 106 768 100,0 198 661 100,0 97154 100,0 consommation (FCFA)

. ' ----·- ---~ -

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 67

Page 71: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso

Tableau 3.9 : Concentration des dépenses de consommation selon le niveau de vie

Fonction de dépense Premier Deuxième Troisième Quatrième Cinquième quintile quintile quintile quintile quintile Total

!Alimentation - boissons - tabac 9,2 16,2 19,5 22,4 32,9 100,0

II:Iabillement - chaussures 8,3 13,8 19,3 21,4 37,2 100,0 Logement 7,3 12,4 15,2 22,2 42,9 100,0 !Équipement- entretien 7,2 12,1 15,4 22,4 42,9 100,0 Santé 5,1 10,9 16,0 17,7 50,3 100,0 ~ransport - déplacement 2,7 8,0 13,1 19,4 56,8 100,0 Loisir - culture 3,3 8,7 14,5 27,3 46,2 100,0 Éducation 8,0 17,8 17,6 21,3 35,3 100,0 Hôtel - Café - Restaurant 10,1 14,1 20,2 24,1 31,5 100,0 Autre dépense de consommation 7,1 12,8 17,0 22,1 50,0 100,0

Dépense totale de consommation 7,0 12,6 16,8 22,3 41,3 100,0

Les Etudes et Documents de l'ISSP n°10 68

Page 72: Les dépenses des familles pour l'éducation au Burkina Faso