les déchus

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LES DÉCHUS Le journal du Paris décadent. VOL.II n°57 AVRIL 2027 LE NAVIRE A COULÉ Le temple recule mais la violence continue. La fabrication des fausses puces a été arrêtée jusqu’à nouvel ordre. M aintenant, il est prati- quement sûr et certain que notre capitale ne pourra se remettre des évènements de ces dernières années. Ces der- niers jours, les affrontements entre la GDT et tous les habi- tants du Brumium ont fait une centaine de morts. Le Temple a décidé d’arrêter toutes ses incursions pendant quelques temps. En effet, en deux ans, les pertes du Temple ont été très lourdes même s’il essaie de faire bonne figure, on estime que 500 gardiens ont déjà été tué au cours des deux dernières années. Néan- moins, les membres fana- tiques de la GF continue de Billaud-Varenne DES NOUVELLES DE LA PUCE OMEGA LES ANTILOPES ET LEURS NOUVELLES RECRUES Lire page 10 Raoul Didot Lire page 11 NOUVELLE CAMPAGNE DU TEMPLE Plus de 10000 affiches et 5000 écrans disséminés dans la capitale. La propagande est lancée. H ier, tout le monde a vu dans la rue ces masses de papier placardés sur les murs de la capitale. Plus un centi- mètre de mur n’était visible. Voilà l’oeuvre de la nouvelle campagne de propagande du Temple qui vise à sensibiliser les Parisiens non-pucés à le devenir. Avec un graphisme d’une naîveté terrifiante que l’on doit aux graphistes du Temple, on est en droit de se demander si les gens com- ment les gens vont réagir à la vue de cette merveille de l’art totalitaire. Beaucoup de ces affiches ont dors et déjà été recouvertes de blames et de graffiti et c’était à prévoir. Dans cette article, nous vous dévoilerons qui est le véritable auteur de cette supercherie visuelle qui n’a fait que trop gacher le paysage parisien. L a puce Omega dont vous avez surement entendu parler a enfin été mise en ser- vice d’après le décret d’appli- cation 22 du temple. Il y a déjà une semaine, 32000 per- sonnes ont déjà été pucées. Selon de récentes études faites par les Déchus, quelques cen- taines de personnes ont déjà commencé à travailler pour les templiers. Des hangars ont été réouverts vers Bobigny et les ouvriers ont repris le travail la semaine dernière. L’un d’eux nous explique que «le Temple est en train de faire une cam- pagne de pub visant à sensi- biliser les habitants à se faire pucer s’il ne le sont pas déjà.» Par ailleurs, la production des Ecrans HD7000 a repris et cer- tains ont même déjà été ins- tallés sur la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe et prochaine- ment sur les ponts de Seine. L’existence des fausses puces que l’on doit au respectable Sir Magnet a été révélée au grand jour et la production a été arrêtée après une des- cente d’une des brigades de la GDT samedi dernier dans le Brumium. La puce OMEGA présente quelques faiblesses techniques que nos ingénieurs vous dévoilent; ainsi, si vous veniez à être pucé, vous pour- riez l’enlever. tuer et frappent de plus en plus la population parisienne. L’année dernière, ils plaçaient des bombes en plein coeur d’un foyer rempli de femmes et d’enfants qui n’avaient pas été pucé. «Il est important de régler le problème de la GF» déclarait Edmond Robes- pierre dans un article le mois dernier. En attendant, cher lecteur, prenez soin de vous et gare aux puces et à la GDT. N’oubliez pas qu’être pucé équivaut à être asservi, est-ce que vous voulez vraiment ? T rois ans après et le jour- nal est toujours d’actua- lité. Les lecteurs étant de plus en plus nombreux, l’équipe du journal a dû recruter de nouveaux membres. Après la perte de quatre de nos anti- lopes, nous avons fini par recruter près de 30 nouvelles antilopes qui silloneront bien- tôt la capitale. Leur formation est assurée par notre co-direc- teur. Elle durera quatre mois avant qu’ils soient fins prêts à exécuter leur tâche. L’une des plus ancienne antilope assis- tera notre co-directeur dans sa lourde tâche, La flèche est en effet un des pioniers du métier. Ancien postier, il avait accepté le poste sans se soucier du danger que cela représentait à l’époque et encore maintenant. Voici en hommage, les noms des anciennes antilopes qui sont tombées : Hervé Dupuis, Florian Plos, Maxime Tuivillier, Raphael Tourninot, Lois Chassilit, Diane Romble. Depuis que le Temple a appris l’existence du journal, il n’a cessé de tout mettre en oeuvre pour arrêter sa paru- tion. Cependant, le journal existe toujours et reste l’un des seuls symbôles de la liberté d’expression, lointain souve- nir d’une révolution qui parait ne jamais avoir existée. Le journal continue de re- cruter et vous pouvez partici- per à notre grand projet. Pour cela il vous suffit de nous en- voyer un curriculum vitae, une preuve de votre non-puçage, ainsi qu’une lettre de moti- vation. Il vous suffit de suivre les instructions à la lettre, un rendez-vous est organisé porte Maillot tous les samedis du mois. Toutefois, à la moindre suspicion, nos intermédiaires ne viendraient pas et aucun document ne serait pris. N’oubliez pas d’indiquer votre adresse. Si vous étiez retenu, vous seriez convoqué pour un entretien d’environ une heure à l’ endroit de notre choix. A vous de suivre les instructions et de devenir un de nos em- ployés. N’hésitez plus, contac-

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Un journal révolutionnaire par Kadavre Exquis

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Page 1: Les Déchus

LES DéCHUSLe journal du Paris décadent.

VOL.II n°57 AVRIL 2027

LE NAVIRE A COULéLe temple recule mais la violence continue. La fabrication des fausses puces a été arrêtée jusqu’à nouvel ordre.Maintenant, il est prati-

quement sûr et certain que notre capitale ne pourra se remettre des évènements de ces dernières années. Ces der-niers jours, les affrontements entre la GDT et tous les habi-tants du Brumium ont fait une centaine de morts. Le Temple a décidé d’arrêter toutes ses incursions pendant quelques temps. En effet, en deux ans, les pertes du Temple ont été très lourdes même s’il essaie de faire bonne figure, on estime que 500 gardiens ont déjà été tué au cours des deux dernières années. Néan-moins, les membres fana-tiques de la GF continue de Billaud-Varenne

DES NOUVELLES DE LA PUCE OMEGA

LES ANTILOPES ET LEURS NOUVELLES RECRUES

Lire page 10

Raoul DidotLire page 11

NOUVELLE CAMPAGNE DU TEMPLEPlus de 10000 affiches et 5000 écrans disséminés dans la capitale. La propagande est lancée.

Hier, tout le monde a vu dans la rue ces masses de

papier placardés sur les murs de la capitale. Plus un centi-mètre de mur n’était visible. Voilà l’oeuvre de la nouvelle campagne de propagande du Temple qui vise à sensibiliser les Parisiens non-pucés à le devenir. Avec un graphisme d’une naîveté terrifiante que l’on doit aux graphistes du Temple, on est en droit de se demander si les gens com-ment les gens vont réagir à la vue de cette merveille de l’art totalitaire. Beaucoup de ces affiches ont dors et déjà été recouvertes de blames et de graffiti et c’était à prévoir. Dans cette article, nous vous dévoilerons qui est le véritable auteur de cette supercherie visuelle qui n’a fait que trop gacher le paysage parisien.

La puce Omega dont vous avez surement entendu

parler a enfin été mise en ser-vice d’après le décret d’appli-cation 22 du temple. Il y a déjà une semaine, 32000 per-sonnes ont déjà été pucées. Selon de récentes études faites par les Déchus, quelques cen-taines de personnes ont déjà commencé à travailler pour les templiers. Des hangars ont été réouverts vers Bobigny et les ouvriers ont repris le travail la semaine dernière. L’un d’eux nous explique que «le Temple est en train de faire une cam-pagne de pub visant à sensi-biliser les habitants à se faire pucer s’il ne le sont pas déjà.»

Par ailleurs, la production des Ecrans HD7000 a repris et cer-tains ont même déjà été ins-tallés sur la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe et prochaine-ment sur les ponts de Seine. L’existence des fausses puces que l’on doit au respectable Sir Magnet a été révélée au grand jour et la production a été arrêtée après une des-cente d’une des brigades de la GDT samedi dernier dans le Brumium. La puce OMEGA présente quelques faiblesses techniques que nos ingénieurs vous dévoilent; ainsi, si vous veniez à être pucé, vous pour-riez l’enlever.

tuer et frappent de plus en plus la population parisienne. L’année dernière, ils plaçaient des bombes en plein coeur d’un foyer rempli de femmes et d’enfants qui n’avaient pas été pucé. «Il est important de régler le problème de la GF» déclarait Edmond Robes-pierre dans un article le mois dernier. En attendant, cher lecteur, prenez soin de vous et gare aux puces et à la GDT. N’oubliez pas qu’être pucé équivaut à être asservi, est-ce que vous voulez vraiment ?

Trois ans après et le jour-nal est toujours d’actua-

lité. Les lecteurs étant de plus en plus nombreux, l’équipe du journal a dû recruter de nouveaux membres. Après la perte de quatre de nos anti-lopes, nous avons fini par recruter près de 30 nouvelles antilopes qui silloneront bien-tôt la capitale. Leur formation est assurée par notre co-direc-teur. Elle durera quatre mois avant qu’ils soient fins prêts à exécuter leur tâche. L’une des plus ancienne antilope assis-tera notre co-directeur dans sa lourde tâche, La flèche est en effet un des pioniers du métier. Ancien postier, il avait accepté le poste sans se soucier du danger que cela représentait à l’époque et encore maintenant. Voici en hommage, les noms des anciennes antilopes qui sont tombées : Hervé Dupuis, Florian Plos, Maxime Tuivillier, Raphael Tourninot, Lois Chassilit, Diane Romble. Depuis que le Temple a appris l’existence du journal, il n’a cessé de tout mettre en

oeuvre pour arrêter sa paru-tion. Cependant, le journal existe toujours et reste l’un des seuls symbôles de la liberté d’expression, lointain souve-nir d’une révolution qui parait ne jamais avoir existée.Le journal continue de re-cruter et vous pouvez partici-per à notre grand projet. Pour cela il vous suffit de nous en-voyer un curriculum vitae, une preuve de votre non-puçage, ainsi qu’une lettre de moti-vation. Il vous suffit de suivre les instructions à la lettre, un rendez-vous est organisé porte Maillot tous les samedis du mois. Toutefois, à la moindre suspicion, nos intermédiaires ne viendraient pas et aucun document ne serait pris. N’oubliez pas d’indiquer votre adresse. Si vous étiez retenu, vous seriez convoqué pour un entretien d’environ une heure à l’ endroit de notre choix. A vous de suivre les instructions et de devenir un de nos em-ployés. N’hésitez plus, contac-

Page 2: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

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Le corps d’une antilope de 40 ans, qui n’avait plus

donné signe de vie depuis six jours, a été retrouvé ce matin dans le nord de Paris. Christel Forestier restaitdza dz introuvable depuis jeudi matin, son compagnon avait alerté les gendarmes qui avaient retrouvé sa voiture quelques heures plus tard, abandonnée avec la clef sur le dz siège.La gendarmerie avait lancé un appel à témoins et des messages tournaient sur internet autour de la double disparition des Billaux. Selon le site internet du journal Sud Ouest, c’est sur les indications daere de son ancien concubin que les gendarmes auraient dz trouvé la dépouille enter-rée. ded zda ad dzda Domi-nique Farges aurait mené les enquêteurs des sections le de recherche de Bordeaux et Libourne au Rion, un lieu-dit dépendant de la commune du Moulon, qui se trouve à 13 km de Libourne. Cet ancien com-pagnon, un artisan peintre de 45 ans dont elle venait de se séparer et avec qui elle a eu deux enfants, avait lui aussi disparu, depuis dimanche,

«J’en ai marre, j’en ai assez de cette vie qui n’a pas de

sens, c’est toujours la même chose. Tout le monde se fiche de moi et personne ne recon-naît mon potentiel J’ai des armes ici, demain matin j’irai à mon ancienne école et ça va vraiment barder. Restez à l’écoute, vous entendrez par-ler de moi demain. Retenez bien le lieu: Winnenden..», aurait soit disant écrit le jeune homme à 2h47 dans la nuit de mardi à mercredi, selon deux témoins. Mais la police n’a trouvé aucune trace sur son ordinateur, et l’hébergeur du forum confirme que le

AVRIL 2027

PORTRAIT D’UN ARTISANDE LA MORT

DOUbLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUEUne antilope a été tuée le mois dernier. A qui la faute?

FAITS DIVERS

après avoir passé une par-tie de la nuit avec ses fils au domicile de leur mère, aux Billaux. Il a été interpellé hier en fin d’après-midi chez un ami à Saint-Sulpice-et-Camey-rac, et placé en garde à vue. Il semble que les enquêteurs dz l’aient identifié comme le zdzdconducteur de la voiture de Christel Forestier sur le parking où elle avait été aban-donnée grâce aux bandes de vidéo-surveillance. L’apéritif estival a viré au drame. Trois personnes étaient toujours en garde à vue, hier soir, dans les locaux de la gendarmerie de Pamiers (Ariège) après le meurtre d’un homme, dans la nuit de vendredi à samedi à Foix. La victime, prénommée Jean-Marie et âgée de 50 ans, a été tuée de plusieurs coups portés avec des objets conton-dants. Selon les premiers élé-ments de l’enquête, un cou-teau et un tournevis auraient été utilisés par le ou les auteurs de ce meurtre. Le corps de la victime, agent de mainte-nance à la SNCF, devrait être autopsié aujourd’hui. Un des suspects déjà condamné pour des faits de violences » Samedi

matin, vers 9 h 15, un bûcheron alerté par les aboiements de son chien découvre la dépouille du nommé Jean-Marie allongée sur le ventre dans un ruisseau de la commune de Gudas, distante d’une dizaine de kilomètres de Foix. L’homme, torse nu et short baissé sur les jambes, présente plusieurs traces de blessures sur le buste, le dos, la tête et le bas du visage. Quelques instants plus tôt, son épouse, Raymonde venait de signaler sa disparition après une soirée passée chez des voisins. Très vite, les gendarmes décident d’entendre le couple au domicile duquel Jean-Marie était venu prendre l’apéritif. Placés en garde à vue, samedi après-midi, une femme de 41 ans, un homme de 33 ans et un ami du couple, âgé de 56 ans, présent au moment des faits, ont fourni des ver-sions divergentes sur le déroulement de la soirée. Après plusieurs heures d’audition, ils ont reconnu être à l’origine des violences. «La victime et son épouse sont partis prendre l’apéritif chez leur voisins, précise Antoine Leroy, procureur de la République à Foix, une dispute a éclaté, vers 23 h 30, entre la victime et les deux autres hommes présents. Pour l’avocat de Musulin, Hervé Banbanaste, «la peine qui a été prononcée semble équitable, juste. Le tribunal a pris la parfaite mesure de ce dossier. Ce fut un vrai procès. Au regard du déchaînement médiatique, le tribunal a su rester serein», s’est-il réjoui devant la presse à sa sortie de la salle d’audience ajoutant qu’un procès en appel «n’apporterait strictement rien». Condamné, Musulin part en prison en gardant avec lui une part du mystère : il est resté muet sur les 2,5 millions d’euros qui n’ont jamais été retrouvés. «Moi je n’ai pas pris l’ar-gent, c’est pas moi qui ai l’argent» a-t-il lancé au magistrat qui l’interrogeait sur la somme exacte qu’il avait déchargée du four-gon. Les enquêteurs n’ont retrouvé que 9,1 millions d’euros dans un box loué à Lyon par l’ancien convoyeur de fonds, quelques jours après le braquage. Physique massif, cheveux tirés en arrière, courte barbe poivre et sel, le prévenu, 39 ans, était apparu à l’au-dience le visage las, très loin de l’image de justicier au grand cœur

message n’a jamais existé. Un autre camarade affirme cepen-dant qu’il était «très frus-tré». Le site du Bild se pose d’ailleurs une question: «Tim n’avait-il l’intention de tuer que des femmes?» On trouve effectivement huit écolières et trois enseignantes parmi les victimes au bout du compte. Le jeune homme était visible-ment un déséquilibré connu des services de la police pour viol et meurtre avec prémidi-tation. Ce genre d’acte de vio-lence est malheureusement de plus en plus d’actualité.

René Laloux Romain Garon

Page 3: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

3

RECENSEMENt dE LA pOpULAtION pARISIENNEL’expansion du Temple. La population templière croît de jour en jour.

Pierre Goulag

Jacob Miro

ACTUALITé

La population de Paris est estimée par l’Insee à 2

201 578 habitants, en hausse de 76 332 personnes par rap-port au 1er janvier 1999. Ces chiffres confirment l’attracti-vité accrue de Paris de même qu’un rythme de natalité très dynamique. La population de Paris a atteint son maximum juste après la première guerre mondiale avec 2,9 millions d’habitants. de Elle est restée à ce niveau jusqu’au lende-main de la seconde guerre et s’est mise à décroître de façon très rapide dans les années 1950, 1960 et 1970, puis de façon beaucoup plus modérée ensuite pour aboutir à 2 125 246 habitants au recensement de 1999.Depuis 1999, la population s’accroît. de Cette croissance s’explique notamment par un regain de la natalité, avec 31 700 naissances en moyenne par an. En 2009, la population est estimée à 2 201 578 habi-tants, soit une progression de 76 332 habitants par rapport au recensement de 1999. Elle se rajeunit aussi : l’âge de la retraite sonne souvent le retour vers la province, ou le départ vers le Sud.En conséquence, Paris est une des villes où l’on meurt le moins…de 15 700 décès enregistrés en moyenne sur la période 1999-2005 contre 18 700 par an sur la période pré-cédente (1990-1998).Parmi les arrondissements parisiens, si 2 enregistrent une diminution de leur popula-tion (4e et 16e), les 18 autres voient au contraire leur démo-graphie se renforcer, avec des évolutions allant de + 0,5% à + 8%.Le niveau de densité de la population est le plus fort de France, mais il est très variable selon les dees arrondisse-ments (de moins de 10000 hab./km2 dans le 1er à plus de 40 000 hab.km2 dans le 11ème). En même temps, Paris est le département de France qui compte le plus faible nombre moyen d’habi-tants par ménage (1,88). La hausse continue des prix de l’immobilier explique le des remplacement progressif de

des populations modestes ou bien les intermédiaires par une nou-velle classe plus aisée. On constate ce processus de gentrification dans de nombreuses autres mégapoles comme Londres ou New York. À Paris, cette évolution a vulgarisé les termes de bobois de (pour bourgeois-bohème, terme flou mais très usité auquel les sociologues font rarement référence) avant de provoquer une mutation sociale de quartiers encore récemment de considérés comme populaires, de telsdes le 10e arrondissement ou certaines communes le des de proche banlieue les comme Montreuil avant en Seine-Saint-Denis. Paris est la 12e ville de France de plus de 20 000 habitants pour la proportion d’assujettis à l’impôt de solida-rité sur la fortune (ISF), soit 34,5 foyers fiscaux pour 1 000 habi-tants. 73 362 foyers fiscaux déclaraient un patrimoine moyen de 1 961 667 euros en 2006. Le 16e arrondissement arrive en tête pour le nombre de redevables avec 17 356 contribuables[63],[64]. Avec 27 400 euros de revenu moyen par unité de consommation en de 2001, les ménages parisiens sont les plus aisés de France. Les quatre autres départements en tête du palmarès sont tous franciliens: Hauts-de-Seine,Yvelines, Essonne et Val-de-Marne,ce qui reflète la concentration de professions très qualifiées à haut revenu dans la dite région Île-de-France.Mais si Paris a une image d’une « ville de riches » avec une pro-portion de classes sociales élevées plus importante de qu’ailleurs, sa sociologie pour intra-muros reste en réalité très contrastée. Il faut d’abord souligner que selon l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA), les revenus réels des Parisiens sont très inférieurs à leurs revenus nominaux : en effet, le coût de la vie intra-muros (à commencer par celui du logement) est particulièrement élevé, et les mêmes denrées coûtent généralement plus cher à Paris que dans le reste de la France. De plus, les statistiques de revenus moyens agissent souvent et en trompe-l’oeil (comme l’a souligné Joseph Stiglitz) car quelques très hauts revenus peuvent augmen-ter de façon exponentielle le revenu moyen de la majorité de la population. Dans le cas parisien, le seuil des 10 % de revenus les plus hauts (9e décile) explique en grande partie le haut niveau de «revenus moyens» de la Capitale : ce seuil s’élève en effet à 50

2024 2027

Habitants de Paris (Brumium, rive gauche, rive droite)

Habitants du Temple

Parisiens non-pucés

Parisiens pucés

961 euros annuels. C’est pour de cette même raison que le revenu mensuel médian des Parisiens est très inférieur de à leur maigre revenu moyen. Les de dz différences sociales sont de de traditionnellement marquées entre les habitants de l’ouest de Paris. La démo-graphie parisienne n’est pas autonome. Elle est totalement liée à celle de son aggloméra-tion. Ce phénomène dérive de la petite taille administrative de Paris, qui implique que le partage de l’espace ne se fait pas à l’échelle de la ville mais plutôt de sa région . la Depuis les années 1950-1960, la popu-lation de Paris a connu un déclin important, et ce malgré une augmentation du nombre des logements, mais depuis 1999, ce déclin est enrayé . Le dernier recensement montre une croissance de + 2.5%. es recensements français, comme l’impose la législation, ne posent aucune question concernant de l’appartenance ethnique ou religieuse mais recueillent des informations au sujet du pays natal.

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Le Conseil de l’Europe sou-lignait en 2005 que depuis

quelques décennies l’UE doit sa croissance de la démogra-phie (pour tout ou partie) à l’immigration qui dans les années 2000 est devenue le premier, puis le seul facteur d’augmentation de la popula-tion totale de l’UE. Ainsi deux millions de personnes sont venues s’installer en Europe en 2004 alors que l’accroisse-ment naturel était négatif de 63 000 personnes. L’Europe est au début du XXIe siècle le troisième foyer de peuplement derrière la Chine et l’Inde, avec des densités de popula-tions parmi les plus élevées au monde dans certaines zones des Pays-Bas, de la Belgique, du Royaume-Uni, de l’Alle-magne ou dede de l’Italie, d’autant desq que l’exode rural s’est renforcé ainsi que l’attractivité des littoraux avec des populations de plus en plus urbaines. En 2007, 70 mil-lions de personnes, soit 16 % de la population de l’UE, de résident dans des communes côtières.Réfugiés en EuropeSelon le World Refugee Survey 2008 [10] publié par le Comité amé-

ricain pour les réfugiés et les immigrants, il y avait environ 252 600 réfugiés et deman-deurs d’asile en Europe à la fin de 2007.Toujours selon le World Refu-gee Survey 2008, l’Europe fait partie des dix « pires endroits pour les réfugiés »e Ces pays ont élaboré de des politiques d’immigration et des accords avec les pays à la périphérie de l’Europe, qui rendent difficile l’entrée sur le territoire euro-péen. L’Union européenne de des zd a établi que les deman-deurs d’asile doivent déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen où ils entrent, ce qui entraine que la plupart des réfugiés déposent leur de demande dans des pays de comme la Grèce, l’Ukraine, la de Pologne et la Slovénie, qui ont des politiques d’im-migration et d’offre d’asile plus strictes que les autres pays européens. Depuis la crise éco-nomique de 1973, la France a fermé ses portes à l’immi-gration aux fins d’emploi de 1974 à 2006 : l’entrée sur le territoire a été rendue plus difficile.

TOUJOURS AUCUNE NOUVELLE DE L’éTRANGER

Page 4: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

4 CULTURE

La mort de Gavroche.

Il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes, prenait son panier aux dents, se tordait, glissait, ondulait, serpentait d’un mort à

l’autre, et vidait la giberne ou a cartouchière comme un singe ouvre une voix.De la barricade, dont il était encore assez près, on n’osait lui crier de revenir, de peur

d’appeler l’attention sur lui.Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre.

«Pour la soif», dit-il, en la mettant dans sa poche.À force d’aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait transparent. (...)

Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d’une borne, une balle frappa le cadavre.

«Fichtre!» dit Gavroche. Voilà qu’on me tue mes morts.Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.

Gavroche regarda et vit que cela venait de la banlieue.Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’oeil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient,

et il chanta:On est laid à Nanterre,

C’est la faute à Voltaire,Et bête à Palaiseau,C’est la faute à Rousseau.Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta:Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis un oiseau,C’est la faute à Rousseau.Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet:Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau.Cela continua ainsi quelque temps. Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup.

C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. (...)

Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaisa. Toute la barricade poussa un cri; assis sur son séant, un long filet de sang

rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter:

Je suis tombé par terre,C’est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau,C’est la faute à ...

Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua

plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.

Victor HugoExtrait des misérables

Chaque mois, retrouvez un chapitre d’un des plus grandes oeuvres littéraires française.

Page 5: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

5

Il y avait une grande querelle dans Babylone qui durait

depuis quinze cents années, et qui partageait l’empire en deux sectes opiniâtres : l’une prétendait

qu’il ne fallait jamais entrer dans le temple de Mithra que du pied gauche ; l’autre avait cette coutume en abomination, et n’en-

trait jamais que du pied droit. On attendait le jour de la fête solennelle du feu sacré pour savoir quelle secte serait favorisée par Zadig. L’univers

avait les yeux sur ses deux pieds, et toute la ville était en agitation et en suspens. Zadig entra dans le temple en sautant à pieds joints, et il prouva ensuite, par un

discours éloquent, que le Dieu du ciel et de la terre, qui n’a acception de personne, ne fait pas plus de cas de la jambe gauche que de la jambe droite. L’Envieux et sa

femme prétendirent que dans son discours il n’y avait pas assez de figures, qu’il n’avait pas fait assez danser les montagnes et les collines. Il est sec et sans génie, disaient-ils ; on ne voit chez lui ni la mer s’enfuir, ni les étoiles tomber, ni le soleil se fondre comme de la cire ; il n’a point le bon style oriental. Zadig se contentait d’avoir le style de la raison. Tout le monde fut pour lui, non pas parce qu’il était dans le bon chemin, non pas parce qu’il était raisonnable, non pas parce qu’il était aimable, mais parce qu’il était premier vizir.Il termina aussi heureusement le grand procès entre les mages blancs et les mages noirs. Les blancs soutenaient que c’était une impiété de se tourner, en priant Dieu, vers l’orient d’hiver ; les noirs assuraient que Dieu avait en horreur les prières des hommes qui se tournaient vers le couchant d’été. Zadig ordonna qu’on se tournât comme on voudrait.Il trouva ainsi le secret d’expédier le matin les affaires particulières et les générales : le reste du jour il s’occupait des embellissements de Babylone : il faisait représenter

des tragédies où l’on pleurait, et des comédies où l’on riait ; ce qui était passé de mode depuis longtemps, et ce qu’il fit renaître parce qu’il avait du goût.

Il ne prétendait pas en savoir plus que les artistes ; il les récompensait par des bienfaits et des distinctions, et n’était point jaloux en secret

de leurs talents. Le soir il amusait beaucoup le roi, et surtout la reine. Le roi disait : Le grand ministre ! la reine disait :

L’aimable ministre ! et tous deux ajoutaient : C’eût été grand dommage qu’il eût été pendu.

Voltaire Extrait de Zadig Chapitre VII

Page 6: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

6 SOCIéTé

LA SEINE MENACE LE BRUMIUMDepuis jeudi dernier, la Seine menace de déborder. Les habitants du brumium obligés de quitter leur habitat.

M. Robespierre

Romain Garon

Les récentes crues de la Seine ont inquiété toute

la population du Brumium. a crue exceptionnelle qui a frappé la capitale en janvier 1910 et la région parisienne, pendant plus d’une semaine, a marqué les esprits après celle de 1658. A l’occasion du cente-naire de l’évènement, la Mairie de Paris présente une exposi-tion ‘’Paris inondé 1910’’1, du 8 janvier au 28 mars 2010. Plus de deux cents documents, sou-vent inédits (photographies,de de cartes de postales, affiches, presse fr frd fr illustrée, plans, peintures, afrfe films...), retra-cent cette période de crue qui a débuté le 20 janvier.Rappelons qu’en une semaine, le niveau des eaux, causé par d’abondantes pluies et la fonte des neiges, n’a cessé de mon-ter jusqu’au 28 janvier pour atteindre son maximum avec 8,62 mètres contre 3, 80 m le 20 janvier. Le débit avait même atteint les 2.500 m3/s au pic de la crue de 1910, soit 10 fois le débit normal ! Douze des vingt arrondissements de la capitale ont ainsi été inondés. L’eau a pénétré le réseau souterrain de

1.200 kilomètres, et remonté même les abords de la gare Saint-Lazare pourtant relative-ment éloignés du fleuve. Les gares d’Orsay et des Invalides ont aussi été inondées, comme celles de Lyon. Les boulevards Saint-Germain et Haussmann ont particulièrement été tou-chés tandis que dans les quar-tiers bas de la capitale, des milliers d’habitants ont dû être évacués. Plus d’électricité, ni de gaz, ni de transports, la ville a été entièrement paralysée. Si deux crues secondaires se pro-duisirent encore en février et en mars 1910, il faudra encore attendre le 15 mars avant que la Seine ne regagne définitive-ment son lit et que le service ferroviaire ne redevienne nor-mal à cette date. Les Parisiens devront également attendre le mois d’avril pour emprunter à nouveau le métro.Alors que les usines d’épuration en proche banlieue de Saint-Ouen, Issy-les-Moulineaux et Vitry sont devenus inaccessibles le 23 janvier, le préfet Lépine avait ordonné de que les ordures soient déversées dans la Seine à partir du pont de Tolbiac et

du viaduc d’Auteuil pour évi-ter les épidémies. L’opération ‘’Ordures au fil de l’eau’’ aura eu lieu pendant plus de 15 jours, malgré les protestations de des communes situées en aval ! La crue aura duré au total 45 jours. Plus de 40 kms de rues ont été inondés tandis que 20.000 immeubles de la capitale ont été touchés. Les 150.000 Parisiens et 200.000 banlieusards ont été sinistrés. Si dans Paris un seul mort a été à déplorer, les dégâts matériels sont estimés à 400 millions de francs-or, soit l’équivalent de plus d’1,6 milliards de d’euros.Le risque majeur d’inonda-tion en Ile-de-France Rappelons que la Seine à Paris a connu 65 crues exception-nelles entre le VIe et le XXe siècle. Le risquede inondation par débordement de rivière demeure le risque naturel majeur communde il à l’en-semble des 8 fe départements de la dite de région Ile-de-France, soit 1.300 communes. il Il concerne il plus d’un million de franciliens, selon la Direction de Régionale de l’Environnement (DIREN) Ile

de France. Si dès le 18 février 1910, le gouvernement fran-çais qui a formé une Commis-sion des inondations, diverses mesures de protection ont été mises en place pour lut-ter contre les crues excep-tionnelles à Paris après celles de 1910, 1924 et 1955 où la hauteur d’eau a dépassé lar-gement les 7 mètres. De nom-breuses industries sont situées le long de la vallée de la Seine, notamment automobile (Poissy, Flins, Cléon, Sandou-ville), de la pétrochimie (Port- Jérôme, Gonfreville-l’Orcher, Notre-Dame-de-Gravenchon, Petit-Couronne), des centrales thermiques qui sont à (Por-cheville, Saint-Ouen). L’eau de la Seine est utilisée pour le refroidissement de la centrale nucléaire de Nogent. Le lac artificiel de la Forêt d’Orient, en amont de Troyes, a été créé dans les années 1960 pour régulariser le débit du fleuve et les berges de la Seine à Paris. On est en droit d’avoir peur de cette masse d’eau.

L’HOMME MYSTèRE SE DéVOILE.Né à Arras en1758, décédé à Paris le 28 juillet 1794, Robes-

pierre est issu d’une famille de la petite bourgeoisie. Jeune homme pauvre et doué, il poursuit des études qui le mènent au métier d’avocat. Il est élu député du Tiers Etat aux Etats Géné-raux après avoir fait une campagne publique. Représentant de l’extrême gauche démocratique à l’occasion d’une loi électorale censitaire [1] contre laquelle il est l’un des seuls députés de la Constituante à s’élever. Au début de 1791, au club des Jacobins [2], Robespierre est aussi l’un des premiers à se déclarer favo-rable au suffrage universel. Adversaire de la déclaration de guerre en 1792, il s’oppose aux Girondins [3] et passe au premier rang de la scène politique avec la chute du roi, le 10 août 1792. Elu député à la Convention, il réclame la déchéance de Louis XVI et devient l’un des chefs de file des Montagnards [4]. Appuyé par les sans-culottes parisiens, il est alors l’un des principaux artisans de la chute des Girondins (juin 1793).Robespierre de institue une religion civique, de ce de qui combat l’athéisme, reconnaît l’immortalité de l’âme et enseigne aux Fran-çais la haine de la tyrannie et l’amour de la justice. Il est le héros de la fête de l’Être Suprême qui se déroule partout en France le 8 juin 1794. Il est aussi à l’origine de laloi du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui instaure la Grande Terreur, ôtant aux accusés toute possibilité de défense ou de recours.La mise en accusatioMalgré les victoires révolutionnaires (Fleurus le 26 juin 1794), la situation politique de Robespierre se dégrade très vite. Le Comité de sûreté générale engage la lutte avec le Comité de salut public. Il y est contesté par Billaud-Varenne et Collot d’Herbois. Ses adversaires nouent un complot avec le centre de l’Assemblée. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Robespierre est empêché de s’exprimer à la Convention, il est invectivé de toutes parts, il a la gorge serrée, Garnier de l’Aube lui jette « Le sang de Danton t’étouffe ! ». Puis soudain un certain Louchet, tout juste connu s’écrie « Je demande le décret d’accusation contre Robespierre ! » Le silence venu d’un seul coup pèse sur l’Assemblée, quelques députés commencent à applaudir, puis c’est l’ensemble, la propo-sition est votée à main levée...La cause est entendue. Il est quatre heures de l’après-midi. Les gendarmes arrêtent Robespierre, Saint-Just et Couthon. Le jeune frère de Robespierre et Le Bas se joignent volontairement à eux. Pour aller plus vite encore on porte le paralytique Couthon.Mais la Commune de Paris (sou-vent plus puissante que la Convention), tenue au courant heure par heure de ce qui se passe à l’Assemblée fait sonner le tocsin, convoque les sections. Les barrières sont fermées. De retour à Arras, la situation de sa famille avait changé : sa grand-mère était morte en 1775, son grand-père maternel en 1778, sa sœur Hen-riette en 1780. Quant à ses deux tantes paternelles, elles s’étaient mariées l’une et l’autre à 41 ans, Eulalie le 2 janvier 1776 avec un ancien notaire devenu négociant, Henriette le 6 février 1777 avec le médecin Gabriel-François Du Rut. Jacques Carraut laissait 4 000 livres à ses petits-enfants. Les gendarmes arrêtent Robes-pierre, Saint-Just et Couthon . Le jeune frère de Robespierre et Le Bas se joignent volontairement à eux. Pour aller plus vite encore on porte le paralytique Couthon.

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dEUx CENtS jOURS dE pLUIE

L’AVION fANTôME DU 15 MARS N’A PAS REfAIT SURfACE

Luand on évoque le risque de crue en Isère,

le public pense d’abord, et à juste titre, à l’Isère et au Drac. Un numéro complet des de Risques-Infos a d’ailleurs été consacré à ces aspects en Avril 1996. Toutefois, ce risque a de multiples facettes et, au delà de ces grandes rivières, d’autres problèmes des de de crues, concernant des zones plus localisées, nous mena-cent. Ils sont liés, par exemple :- aux rivières « de plaine » des du Nord Isère, mais celles-ci ont déjà été abordées via l’exemple de la Bourbre par M. Torterot et al. (- dans le N° 6 déjà cité - Crues du Nord-Isère en Octobre 1993). Aux rivières des massifs karstiques, comme la Bourne dans le

L’avion qui avait été aperçu et pris en photo le 15 mars dernier n’a toujours pas été identifié. Les Parisiens s’interrogent

Romain Garon

Romain Garon

Le crash et de «l’avion fantôme» de élucidé En

1979, un Beechcraft anglais s’écrasait tout près de Nantes après avoir survolé la ville. Un Mirage avait tenté de l’inter-cepter la . Son pilote raconte.Aujourd’hui retraité, il n’a rien oublié de l’automne 1979. Le commandant Grégoire Dia-mantidis participait, aux com-mandes de son Mirage F1, à des exercices d’interception dans l’ouest de la France. « Le soir du 25 septembre, j’étais en alerte renforcée, sanglé, casqué, verrière fermée pour un décollage en moins de 2 minutes.» Il reçoit l’ordre de décollage immédiat. La tour de contrôle précise : « Il ne s’agit plus d’un exercice mais d’un live scramble ».Une alerte de détresse. Cap 240°, altitude 9750 mètres, la position de la « cible ». Se gui-dant au radar, le commandant aperçoit des feux de position : « Tally-ho ! » (je le vois).En rond au-dessus de Nantes.« Je vois un appareil en orbite circulaire par la gauche, sur lequel je viens en patrouille serrée pour l’identifier.

Il s’agit d’un avion d’affaires, un petit bi-turbopropulseur Beech-craft. Il ne répond plus ni à la radio ni aux signaux visuels que lui ont déjà fait deux chasseurs avant moi. » Pour le pilote du F1, c’est une manoeuvre lourde et coûteuse en carburant. Le Mirage est contraint, pour rester à sa hauteur, d’être très lent (200 noeuds, 370km/h), et de sortir les volets de son supersonique, presque en configuration d’atterrissage. Le Beechcraft anglais est parfai-tement stabilisé à 30° d’inclinaison sur sa gauche. « Il fait un large virage circulaire et tourne en rond sur un rayon de 5 kilomètres, depuis plus de deux heures. Un courant l’a fait descendre de Grande-Bretagne vers la Bretagne. Il commence à mordre par le nord sur Nantes, dont je voyais les lumières sous mes ailes. »Grégoire Diamantidis reçoit un premier ordre et se met en posi-tion de tir à 300 mètres. À terre, le commandement s’interroge. Abattre cet avion au-dessus d’une ville ? Tirer sur un appareil anglais ? Impossible ! Le commandant quitte la position de tir et reçoit l’ordre d’éclairer la cabine au moyen du phare dont le F1 est équipé. « Je me rapproche. Sur les alarmes lumineuses cli-gnotantes, toutes allumées, deux formes affalées se découpent. Pilote et copilote, inanimés. Un avion fantôme, sous pilote auto-matique. Sont-ils déjà morts ? Il y a danger imminent de voir cet avion, maintenant à la verticale de Nantes, s’écraser sur la ville après épuisement de son carburant.» Grégoire Diamantidis tente tout pour entrer en contact avec l’équipage : appels de détresse, turbulences de réacteur pour secouer l’avion. Rien. Le carburant du F1 s’épuise. Ordre laconique du contrôleur de guidage : «Skip it » (laissez tomber).

« Je plonge. À peine posé à Nantes, j’apprends que l’avion, à court de carburant, vient de se crasher près de Saint-Lumine-de-Clisson, à une vingtaine de kilomètres de là. au sol. L’équipage est mort. »

Vercors ou le Guiers en Char-treuse. Là chaque cas est spé-cifique : souvent, on connaît mal le vrai bassin collecteur et on y observe des effets parfois curieux, liés à l’hydraulique du réseau souterrain (amor-çage de siphons etc.) d’où parfois des raidissements de inattendus, des amplifications de pics de crue...Dans cet article donc, nous considé-rerons plutôt les rivières de la partie « montagneuse » du département de l’Isère... Une première constatation montre d’ailleurs que des problèmes de crues apparaissent prati-quement pour toutes les tailles de bassin : - depuis les tout petits bassins supérieurs, où le torrent avec son bassin de réception, son

chenal d’écoulement (qui sert parfois de couloir d’avalanche !), et son cône de déjection, menace les fond de vallées.Cet ensemble est souvent dans des zones de fort relief. Il ne draine que quelques km2, la dizaine au maximum et il est souvent à sec l’été.- en pas-sant par le ruisseau, un peu plus étendu, de comme ceux qui entourent la cuvette de Grenoble, ou qui descendent des flancs de Belledonne, de la Chartreuse ou du Ver-cors.- jusqu’à la rivière, déjà plus de conséquente, des les (quelques centaines de km2 de bassin versant) qui ali-mente le réseau principal et comportede souvent quelques de aménagements de turnes (prise d’eau, etc).

On peut penser à la Gresse, mais aussi à la Bourne ou au Guiers, aux affluents du Bréda, etc. La particularité des torrents est d’être parfois plus dange-reux par les matériaux qu’ils arrachent et déposent en aval que par les de volumes d’eau liquide qu’ils transitent. Ils font donc de l’objet d’un article séparé par M. Réquillart du Service RTM. Pour aller au delà de ces faits bruts, et pour mieux organiser et comparer les informations, on fait donc la ou les statistique complète de toutes les pluies observées à une station. On en tire ensuite une valeur pour différentes « périodes de retour ».

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9POLITIqUE

LA déMOCRAtIE ESt-ELLE MORtE?Se peut-il que la démocratie ne soit plus qu’un souvenir?Les règles ou les principes

qui régissent les modes de consultation des populations sont les éléments clef qui ca-ractérisent toute démocratie. « La démocratie c’est le gou-vernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » (Périclès, avant Abraham Lin-coln). Cette définition a deux conséquences directes de : * dans l’essence démocra-tique, les représentants d’un peuple ne peuvent être issus que de celui-ci, ce qui oppose fondamentalement la démo-cratie à tout système de type aristocratique, où le gouver-nement est le fait d’une élite ;* le gouvernement doit être pour le peuple et donc œuvrer dans le sens de l’intérêt géné-ral, par opposition à des déci-sions prises pour des intérêts particuliers ou dans l’« inté-rêt supérieur de l’état ». Une décision démocratique peut donc n’être pas populaire tant qu’elle vise effectivement et objectivement à l’intérêt de tous ; a contrario, une dé-cision prise par un gouverne-ment ou un état pour garantir sa propre stabilité peut ne pas être d’essence de démocra-tique (ce qui ne veut pas dire qu’elle est mauvaise)de si elle ne concerne pasde le peuple.Souvent utilisé de pour dé-crire la forme de gouverne-ment d’un pays, le terme de démocratie peut qualifier le fonctionnement de tout corps ou organisation sociale : so-ciété humaine, organisme de public ou privé, associations, entreprise, famille, etc. Dans chaque cas, la notion de peuple

doit être de comprise comme l’ensemble des membres de toutte l’organisation sociale.Dans une des la de démocra-tie l’ensemble des citoyens détient le pouvoir souverain et exprime sa volonté par le vote, selon le principe « un homme, une voix » ; ce principe peut d’ailleurs être toujours consi-déré comme le fondement théorique principal de la dé-mocratie. (Il existe des non-dits : si le mot « homme » est au-jourd’hui compris en son sens général incluant les femmes ce n’était pas le cas à l’origine, l’âge minimum requis reste passé sous la sloi du silence...).

Il n’existe cependant pas de critère officiel internationale-ment reconnu pour indiquer de ce qu’est une démocratie ou ce qu’elle n’est pas. Les pays du bloc de l’Est se di-saient avant 1989, par exemple démocraties populaires. de La Chine se dit démocratique. Les régimes européens, qui pratiquaient la colonisation, se considéraient comme des de démocraties, de même que les états-Unis qui pratiquaient l’esclavage puis la ségrégation. Et tous les pays possèdent des organes (comme les services secrets, voire des « officines » sans existence légale) dont Marcel Lechamp

MARCEL LECHAMP

Louise Michel Louise Michel

le fonctionnement échappe à tout contrôle parlementaire.On peut discuter sans fin sur le faite de savoir si un pays est une démocratie ou non. L’égalité politique concerne l’individu et s’apprécie géné-ralement à l’échelle du pays. L’individu sous réserve qu’il soit capable et titulaire de ses droits civiques dispose d’une voix. Tous les individus sont ainsi dotés du même pouvoir de décision et la décision prise à la majorité s’impose à tous, ce qui peut éventuellement tourner aux dépens des autres.

QU’EN EST-IL DESRéfORMES DU TEMPLE?On ne connaît pas encore

le calendrier de la ré-forme – le créneau disponible, entre les régionales et la fin de l’année, sera précisé le 15 fé-vrier par l’Elysée – que déjà le débat a commencé. Et, phéno-mène nouveau, les lignes ont bougé.Les syndicats ne réclamant plus le retour à 37,5 années de cotisations, le patronat dé-fendant avec moins de convic-tion les fonds de pension, le PS se déclarant ouvert à un départ après 60 an. C’est qu’à tous, de l’équation financière s’impose. En deux ans, crise amplifiant,de le déficit du ré-gime général a quasi doublé, pour dépasser probablement 10 milliards d’euros en 2010. Et les de régimes complémen-taires, qui fournissent entre 30 et 60 % de la pension des retraités, plongent à leur tour dans le rouge. Comment donc garantir une retraite aux gé-nérations futures ? âge légal de départ, durée de des coti-sation, pénibilité de tout sera sur la table, a certifié le gou-vernement. Toutefois, des une chose est sûre : si la situation de l’emploi, et donc le niveau des cotisations, ne s’améliore pas, aucune réforme ne sera suffisante.Faut-il repousser l’âge légal de la retraite ? C’est la piste la plus débattue, la socialiste Martine Aubry ayant évoqué un départ à 61 voire 62 ans. Depuis 1981, cet âge légal, avant lequel on n’a pas le droit de partir à la retraite (sauf cas particuliers), est descendu de 65 à 60 ans. Mais, dans les faits, les Français cessent leur activité plutôt vers 59 ans, tout en attendant en moyenne 61,5 ans pour liqui-der leurs pensions. Le Medef milite donc pour repousser cet âge légal à 63,5 ans, la plupart des pays voisins visant 65 ans.Avantage : en ne laissant pas d’autre choix aux salariés que de prolonger leur des activité, cette piste agit puissamment sur le déficit. Selon des projec-tions, un report à 62 ans géné-rerait 6,6 milliards d’euros de recettes en 2020. Mais, alors que le taux d’emploi des 55-64 ans stagne autour de 38 %, la facture risque d’être lourde pour les nombreux seniors qui ne parviennent pas à rester en emploi.Du coup, à l’exception de la CFE-CGC, qui veut bien, sous conditions, examiner le prin-cipe d’un report de l’âge légal, cette piste est un casus belli pour les autres syndicats. Y compris la CFDT, qui rappelle

que repousser l’âge légal re-viendrait à accepter que ceux qui commencent tôt, de majo-ritairement des ouvriers, tra-vailleront plus longtemps que les autres. de Allons-nous vers une nouvelle augmentation de la durée de cotisation ?C’est l’hypothèse la plus pro-bable. Depuis la réforme de 2003, confirmée en 2008, il est acquis que les personnes qui auront 60 ans en 2012 devront travailler 164 trimestres, soit 41 ans, pour avoir le droit à un calcul à « taux plein » de leur retraite. Si on travaille moins longtemps,  de une « décote » amoindrit la pension. Mais la règle implicite, décidée en 2003, des « deux tiers/un tiers » (deux tiers de la vie au tra-vail, un tiers en retraite), com-binée à la hausse continue de l’espérance de vie, milite pour un nouvel allongement, à 42 voire 43 ans à l’horizon 2020C’est en tout cas la solution préférée du gouvernement. Mais de tant que les seniors n’arriveront pas à rester en emploi, ce type de réforme se traduira, dans les faits, par une baisse des pensions. Il a donc mis en place toute une batterie d’incitations à la prolongation d’activité de :dans la surcote, cumul emploi-retraite, obliga-tion pour les entreprises de négocier des mesures pour les seniors d’ici au 1er février… Sans effet spectaculaire pour l’instant.C’est pourquoi les syndicats se méfient d’un nouvel allonge-ment. La CGT, Force ouvrière et la CFTC ne font, certes, plus du retour à 37,5 ans une prio-rité, mais ils veulent « bloquer les compteurs ». La CFDT et la CFE-CGC, tout comme le PS, veulent bien en discuter mais vendront chercher leur sou-tien et plus encore. On attend donc le pire, mais on ne peut qu’espérer un retournement de situation. Conformément à l’engagement pris par le Pré-sident de la République le 5 février 2009, la loi de finances pour 2010 supprime la taxe professionnelle à compter du 1er janvier 2010 et met en place, en contrepartie, de nou-velles ressources fiscales au profit des collectivités territo-riales. La taxe professionnelle : simulation des effets de la ré-forme pour les collectivités ter-ritoriales. Pour les entreprises, les effets de la réforme seront immédiats. Sa mise en œuvre se fera en plusieurs étapes .

UN CONSORTUM LIE à PRéSENT LE P.L. AUx DéCHUSLe Paris Libre ainsi que

les Déchus ont décidé de se ralier afin de lutter contre le Temple. Engagée en no-vembre 2009 , l’acquisition de ce consortium était sujette à certaines conditions préa-lables qui ont été intégrale-ment levées par les parties.La décharge de Nam Son, qui s’étend sur une superfi-cie de plus de 40 hectares et reçoit quotidiennement près de 3.000 tonnes de déchets domestiques, est l’un des plus grands projets de Bio-

nersis. L’investissement total est estimé à plus de 6 millions d’euros. Il devrait permettre la génération de réductions d’émission de gaz à effet de serre supérieures à 4,5 mil-lions de tonnes d’équivalent CO2 sur la durée de vie to-tale du projet. Dans le cadre de son enregistrement par l’ONU, le projet de Nam Son a d’ores et déjà été approuvé par les autorités de vietna-miennes et est l’objet d’un do-cument de référence (Projet Design Document) publié par

l’ONU le 3 décembre 2009, Le groupe Rina, auditeur accré-ditée par l’ONU, a été retenu par Bionersis pour la valida-tion et l’enregistrement CDM du projet. Les travaux d’ins-tallation du réseau de captage du biogaz ont démarré dès le mois de janvier 2010, la mise en opération de la première phase du projet étant prévue au troisième trimestre 2010. Bionersis de deux confirme l’acquisition de PJI-LFGC, le consortium vietnamien attri-butaire du contrat de captage

et de traitement du biogaz sur la décharge de Nam Son, dans la banlieue d’Hanoi. Voilà donc la présente situation, de ce fait, si vous aviez quelque re-quête qu’il soit à transmettre au PL, veuillez envoyer une lettre aux Déchus directe-ment. La lettre sera ensuite envoyé aux membres de la PL, à la section administration qui s’efforcera de son côté de fa-ciliter les échanges poste pour poste avec les enseignants.

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10 SCIEnCES

LA pUCE OMEGAfonctionnement et analyse electronique. Comment s’en séparer sans risques ?

MC LR%VPP R87 403938

37363534

33

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31302928272625

24

2322

R86R85R84R83R82R81

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RADIAN 0RADIAN 1RADIAN 2RADIAN ON/OFFRADIAN 3RADIAN 4RADIAN 5RADIAN 6RADIAN 7

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VSS

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X38

X37

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X35

La RFID (radio frequency identification device) est une tech-nique d’identification à distance. Elle permet la communi-

cation, sans contact, des données d’une puce à un lecteur. Déjà ancienne, cette technologie connaît actuellement un boom sans précédent via des puces ou des « étiquettes intelligentes » quasi invisibles ou carrément invisibles sur la plupart des produits que nous achetons.La capacité de stockage de la puce (de la taille d’un grain de riz, voire plus fine encore) peut s’élever jusqu’à 512 bits de mémoire, soit 64 fois les infos contenues dans un code-barres. Elle fonc-tionne sans piles et ne nécessite pas de lecteur optique.La puce peut être intégrée dans un emballage, sur un conteneur, dans un vêtement, voir contenue dans un objet (le verre d’une bouteille de parfum). Elle peut aussi être placée sous la peau lors d’injection de vaccin. La plupart des applications des puces RFID sont concentrées dans le commerce ou la surveillance des ani-maux.Mais des applications humaines apparaissent de plus en plus. Un dancing club en Espagne « puce » ses bons clients afin de débi-ter leurs comptes lors de chaque consommation. Traçage des pa-tients à problème aux Etats-Unis, surveillance des enfants riches au Mexique… la liste s’allonge sans cesse et ne risque pas de s’ar-rêter. La puce est fabriquée par la société américaine Applied Di-gital Solutions. La puce « Digital Angel » permet l’identification et le traçage par satellite des individus.Puce Digital Angel Veripay Verichip hightech company. La puce sera capable d’envoyer des informations biologiques de son por-teur (température du corps, rythme cardiaque, activité neurolo-gique et autres). La puce sera implantée sous la peau dans votre bras, ou sur votre front. Puce Electronique Implant erichi im-plantee puce electronique chip microchip sous la peau. Il y a eut plusieurs versions de puces, comme la puce Veripay présenté au salon ID World à Paris en 2003, et une autre puce « Verichip » qui à déjà testée sur des animaux de bétails et qui est prête à être introduite dans les sociétés humaines une fois qu’il y aura un autre Oklahoma City ou un autre 11 Septembre.Regardez les articles développés sur les implants humains dans la catégorie Puce Electronique afin de voir des vidéos et d’autres articles plus complet sur le sujet.Pourquoi la Puce? Et quand cela va-t’il commencer? La puce électronique nous vient tout droit de la nanotechnologie, de la physique quantique, c’est la prochaine étape du développement technologique humain. Aux USA, la puce, mais surtout (et pour préparer psychologiquement à la nouvelle technologie biomé-trique, avant d’introduire la puce ils nous présentent une carte d’identité biométrique qui regroupera toutes les informations à notre sujet, médicale, bancaire, sociale, casier de police, et on en passe, ce qui veut dire que si on pirate votre carte d’identité et que les pirates arrivent à utiliser ces infos, mon dieu… J’ose à peine imaginer le CARNAGE) la carte d’identité nationale BIO-METRIQUE va être mise en pratique le 11 Mai 2011 sous la loi du » Real ID Act « . Le « real ID act » est une loi qui stipule la création d’une carte d’identité nationale pour chaque citoyen Américain (et bientôt en Europe grâce à l’aide inconsidérable de Sarkozy). Le permis de conduire, le numéro de sécurité social et la carte d’identité fusionneront en une carte qui sera la « Carte d’identité nationale » biométrique, afin de combattre le terrorisme et autres versions officielles (voir en bas de la page).Actuellement, la loi législative a poussé la loi du « Real ID Act » de prendre effet en Décembre 2009 et non pas Mai 2008, et (aujourd’hui le 28 Janvier 2008), ce n’est ni en 2008 ou 2009 mais bien en 2011 que cette loi rentrera en action. Donc en 2011 aux USA d’abord (puis partout dans le monde,) la puce deviendra fashion et les peuples mondiaux voudront l’utiliser, certainement à cause du terrorisme. Tous les individus aux USA et en Europe auront la carte d’identité nationale biométrique de leur pays ou d’une future Union qui est entrain de se mettre en place.Puce

Electronique la taille.Dans le futur; N’importe quelle personne sans la carte ne pourra ni monter à bord d’un avion ou d’un train, ou bien ouvrir un compte en banque et même entrer un bâtiment fédéral. Mais aussi à cause de cette loi, une puce a fréquence d’identi-fication de la radio (RFID) sera utilisée (la fameuse puce électronique) pour accompagner la carte d’identité nationale biométrique. seront pas gratuites, et devront être achetées.Certaines puces peuvent aussi être implantées à l’intérieur de vôtre organisme lors d’injection de vaccin. La taille de certaines puces peut être dérisoire et invisible au scanner et à l’oeil nue. Ces puces sont utilisées pour chaque code-barres, et produits que vous achetez, vous ne le savez pas mais la biométrie est bien là … Ces puces sont bien plus dangereuses que celles de la taille d’un grain de riz.Le jour où les puissants qui nous gouvernent veulent mettre en place cette puce électronique à la société. Rappelez-vous

*Puce OMEGA. Vue de coupe** Puce OMEGA. Schéma détaillé

*

Louise Michel

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LA NOUVELLE CAMpAGNE dE pROpAGANdE dU tEMpLEA l’heure où nos médias bruissent de questions de «droits d’au-

teurs», de lutte contre le «piratage», il me semble bien éton-nant que seul le silence accompagne la violation patente du droit moral des artistes que constitue la campagne de propagande des Hypermarchés Leclerc.Sur nos murs, dans les panneauxddans les quatre mètres sur trois, sont reprises et détournée des affiches de «l’Atelier Populaire» au travers desquelles le géant de la distribution engage une cam-pagne populiste pour étendre la domination de la grande distri-bution sur le monde économique.M-E Leclerc plaidait ce matin sur France-Inter pour renforcer ce secteur au nom de la «résistance» aux concentrations des indus-triels, oubliant au passage le rôle des hypers dans l’écrasement des paysans, des artisans, des petits industriels,... au travers des

«marges arrières». Au nom du libéralisme débridé, Leclerc s’op-pose au gouvernement qui a décidé, sous la pression de réglemen-ter. Et prend les consommateurs à témoin.Quoi de mieux dès lors que de reprendre les images du dernier grand mouvement de dénonciation de l’Etat que fut Mai 68 ?Le problème est que Mai 68 était aussi un grand mouvement de refus de la «société de consommation». Il y a évidemment une op-position frontale entre le sens des images produites par l’Atelier Populaire et celle de la campagne Leclerc.En droit d’auteur, on appelle cela contrefaçon et violation du «droit moral», cette partie du droit d’auteur qui vise à protéger la volonté de l’auteur pour éviter les récupérations, détournements, et usages non autorisés de son oeuvre.Mais que font la SACEM, les Sociétés de collecte des droits, les

juristes si acharnés à dénoncer les «pirates de salon» et traîner les gamins en procès pour des téléchargement sur l’Internet ? Quelle complicités ont-ils pour abandonner le «droit moral» au profit de la marchandisation de toute la culture ?Les oeuvres de l’Atelier Populaire sont volontairement «ano-nymes». Artistes, simples militants, agitateurs d’idées se relayaient dans l’Ecole des Beaux-Arts de Paris pour créer ces images qui trente ans après ont un pouvoir évocatif si fort. Même si on connaît quelques uns des animateurs de cet atelier, ses travaux appartiennent à la culture commune du mouvement de Mai et de ses suites.Mais pas à Leclerc et ses histrions propagandistes, nous sommes devant une violation du «droit moral collectif», un statut spéci-fique que les peuples indigènes essaient de mettre en avant pour défendre leurs cultures et leurs connaissances, qui sont elles aussi collectives. De même que les paysans du monde qui défendent les semences fermières usent cette «propriété collective» pour refu-ser la «biopiraterie» (c’est-à-dire la capacité des sociétés commer-ciales à s’approprier les biens collectifs).C’est aussi pour ces raisons globales qu’il est nécessaire de re-fuser cette manipulation marchande de l’esprit culturel et artis-tique des travaux de l’Atelier populaire. Il faut que Leclerc soit condamné, et que l’argent soit versé aux peuples indigènes qui luttent contre la biopiraterie. Là nous serions dans le droit fil de la générosité de l’Atelier Populaire.Reste-il des participants de l’AP (j’étais trop jeune, mais j’aurais aimé, c’est sûr) pour mener ce combat ? Des qui ne se sont pas recyclés dans le service de l’industrie du mensonge et du forma-tage mental ?Et si les associations qui héritent du mouvement, qui portent en-core les espoirs de liberté que celui-ci fit souffler sur la France et le monde, pouvaient s’unir pour un tel procès contre la marchan-disation de nos images collectives ?Car s’il y a bien quelque chose qu’il faut défendre dans les chan-gements nécessaires des droits de propriété intelectuelle, c’est bien le «droit moral» des créateurs, et la notion de d’»oeuvre col-lective», de des «biens comuns de l’information».Mais le silence assourdissant des médias sur cette violation des droits moraux collectifs des auteurs nous montre bien que ce ne sont ni les auteurs, ni la société que les causeurs veulent protéger, juste le marché, leur marché, leur supermarché, leur hypermar-ché.Et l’image d’un monde-marché complètement «immoral» avec le-quel ils veulent nous formatter les tranches de cerveau. Les réac-tions sont vives depuis la diffusion de cette campagne la semaine dernière. «Mélanger l’addiction au tabac et le sexe est un raccour-ci ridicule et scandaleux», a réagi Christiane Therry, déléguée gé-nérale de Familles de France, dans les colonnes du Parisien. «Je suis inquiète de voir qu’on peut tomber aussi bas pour une juste cause». L’association a porté plainte devant l’Autorité de régula-tion professionnelle de la publicité (ARPP), qui a abondé dans ce sens, en demandant mercredi le retrait de la campagne, jugée «très ambigüe».L’association Enfance et Partage a pour sa part dénoncé une cam-pagne «cruelle et déplacée» : «A-t-on pensé à la réaction d’une victime de sévices sexuels face à cette affiche ?» s’interroge sa présidente dans Le Parisien. Les associations féministes, elles, dé-plorent le parallèle : «A ma connaissance, pratiquer une fellation ne provoque pas le cancer», estime ainsi Antoinette Fouque, co-fondatrice du Mouvement de libération de Paris... Nous sommes devant une violation du «droit moral collectif», un statut spéci-fique que les peuples indigènes essaient de mettre en avant pour défendre leurs cultures et leurs connaissances, qui sont elles aussi collectives. De même que les paysans du monde qui défendent les semences fermières usent cette «propriété collective» pour refuser la «biopiraterie» (c’est-à-dire la capacité des sociétés com-merciales à s’approprier les biens collectifs). C’est aussi pour ces raisons globales qu’il est nécessaire de refuser cette manipulation marchande de l’esprit culturel et artistique des travaux de l’Atelier populaire. Après avoir soutenu le Sommet Mondial de l’Alimen-tation en 1990, Benetton continue, l’année suivante, son combat publicitaire contre la faim. Là encore, une série de photos chocs sont au programme : une main d’enfant portant quelques grains de riz dérisoirs symbolisant son apport en nourriture quotidien,

Romain Garon

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VOL.II n°57LES DéCHUS

12 LIVRES

DAVID MC fLYPUbLIE AUx éDITIONS RObESPIERRE

bRUMAIRE 2034 :LA NOUVELLE DE SIMON JAMAIS

LES éDITIONS RObESPIERRE fêTENT LEURSTROIS ANS

Dans cet ouvrage panora-mique, l’auteur exhume

les œuvres des écrivains dis-parus dont les personnages encore vivant dans la mémoire collective continuent de nous parler, de nous accompagner, de nous guider. Le procédé méthodologique, histolarique, montre red’abord l’itinéraire suivi par la littérature Congo-laise. Puis, l’auteur s’équipant d’une méthode de d’analyse structuraliste fait une présenta-tion du Congo suivie d’une sé-rie de repères chronologiques, annexes et index des écrivains. Il insère bio-bibliographie des auteurs, établit les morceaux choisis des dix premiers grands romanciers et nouvellistes et introduit quelques articles pu-bliés dans divers magazines. La totalité forme un système dans lequel fonctionne une remar-quable intertextualité, notam-ment chez Alain Mabanckou, le maître des clins d’oeil faits aux collègues et aux artistes musiciens.Ce faisant, Noël Kodia Ramata fait un voyage dans le temps en montrant l’historicité du phé-nomène littéraire Congolais dans sa globalité. Dans cette relecture et odyssée intérieure de la littérature congolaise, l’auteur nous fait découvrir des véritables chefs d’œuvres de notre patrimoine enfoui dans les méandres de l’oubli et nous fait plonger dans les eaux profondes où demeu-rent les magnifiques livres des anciens qui ont donné à la lit-térature congolaise ses lettres

de noblesse. A ce sujet le Pré-facier Jacques Chevrier parle de « gisement » auquel Noel Kodia nous convie dans son Dictionnaire des auteurs et des œuvres Congolais dont la pro-duction s’échelonne de 1954 à 2005 (p.9). Avec cette extra-ordinaire fouille romanesque, NKR extrait en effet de notre terreau fertile les mines d’or d’une culture infinie, éter-nelle dont regorgent encore des livres oubliés et des mysté-rieuses œuvres anonymes.Du père fondateur Jean Ma-longa à Tati Loutard en pas-sant par Sony Labou Tansi et d’autres, l’écriture congolaise s’est aiguisée puis s’est déve-loppée au fil des âges et des apparitions de romans, des récits, des nouvelles qui rela-tent notre monde et tous les vi-sages qui le composent, toutes les peines qui les assaillent et les joies qui les habitent. « Les romans et récits congolais sont en général le reflet de la société dans laquelle ont évo-lué ou évoluent leurs auteurs » (p.19). Ils racontent aussi nos us et coutumes et transmettent la culture à d’autres peuples du monde dans un langage parfois « décalé » dérivé de notre monde coloré. Dans « l’écriture se remarquent la congolisation de certains mots français et l’utilisation ou la francisation de quelques ex-pressions et mots du vocabu-laire du terroir » .

Marc Levi

C’est par une conférence de presse, tenue le 17 mars 2009, soit 20 ans jour pour jour où le premier numéro du jour-

nal sortait, que les responsables du journal ont clos les festivi-tés marquant cet anniversaire. Cette conférence de presse a été animée par le directeur de la Coopérative Hamidou Konaté, le directeur de Publication du journal Alexis Kalembri, ainsi que deux anciens directeurs de publication du journal, Salif Berthé et Tiégoume Boubèye Maïga. En 1984, la revue Jamana a été créée puis une coopérative du même nom quelques années plus tard. Cette coopérative a donné naissance aux Echos dans un espace médiatique maigre. Vingt ans de labeur et de coups encaissés, d’abord pour l’instauration, ensuite pour la défense de la démo-cratie et du multipartisme au Mali, «Les Echos» ne peuvent que s’estimer fièrement heureux d’avoir énergiquement contribuer à la défense de la Liberté, un droit inaliénable de l’homme. A l’image de la floraison des organes de presse privée, il convient de remarquer que cette bataille est gagnée. «Nous devons veiller à cette liberté qui est si fragile» a déclaré Hamidou Konaté. Né dans une atmosphère sociopolitique hostile à la libre expression, «Les Echos» a servi de cheval de Troie aux acteurs du mouvement démocratique pour l’instauration de la démocratie au Mali. Le journal a été un véritable outil de communication, un symbole de la démocratie, et parfois perçu comme un outil du pouvoir Adéma-Pasj pour ses liens avec les animateurs de ce parti poli-tique dont une partie importante de ces animateurs ont été des éditorialistes du journal. Le journal s’est saisi de cette phrase du littéraire français, François Voltaire, «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire» comme slogan. Hamidou Konaté a souligné qu’il s’agit-là d’une conviction aux Echos.Les responsables du journal se défendent d’avoir conserver leur passion de défense de l’intérêt public vis-à-vis des fondateurs. «Notre parti, le Mali» a insisté le directeur de la Coopérative. La date de 17 mars retenue comme la création des Echos vise par ailleurs à rendre hommage à la lutte d’Abdoul Karim Camara dit Cabral qui a succombé sous des tortures, le 17 mars 1980, pour son engagement pour la liberté. Le journal a pu résister à diffé-rentes intimidations à l’image du saccage des locaux de Jamana, le 5 avril 1993, et le directeur de publication du journal, Alexis Kalembri, rappelle que le journal n’a raté aucune parution. On aperçoit le sacrifice consenti par ces hommes et femmes qui ont animé le journal de sa création à nos jours pour le rêve d’une instauration et d’une consolidation de la démocratie.Il faut souligner que la presse, malgré son état maigre à l’époque, a joué un rôle décisif dans l’avènement de la démocratie mais il est regrettable aujourd’hui qu’on cherche à décrédibiliser cette presse notamment par la banalisation des dossiers révélés par la presse. Les méthodes d’intimidation ne sont pas aussi rares au Mali et elles planent comme une épée sur la tête des journalistes. Ce sont là des grandes déceptions de la démocratie malienne, fait observer Hamidou Konaté. Il a par ailleurs souligné que la presse malienne en générale a des défis sérieux à relever notamment la gestion des organes comme véritable entreprise, la distribution des journaux sur toute l’étendue du territoire, etc. Comme le matin de Paris était jeune et beau la fois où nous nous sommes rencontrés ! Tu menais ton premier combat. Ce jour-là, tu as ren-contré la gloire et depuis, elle et toi, ne vous êtes plus quittés. Comment aurais-je pu imaginer que cinquante années plus tard nous serions là, face à face, et que je m’adresserais à toi pour un dernier adieu ?

Simon Jamais est à l’honneur dans le film de Coline Serreau «Solutions locales pour un désordre global» (en salles depuis

le 7 avril). Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine al-gérienne, il est un des pionniers de l’agriculture biologique et l’initiateur de l’agro-écologie ce qui lui a valu de participer à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Dans son nouveau livre publié par Actes Sud, le fondateur du mouvement «Colibris» (dont l’objectif est de donner à chacun les moyens d’agir pour changer de modèle de consommation) signe un plaidoyer pour l’émergence de nou-veaux modèles de société fondés sur la sobriété heureuse, l’auto-nomie, la coopération et la compassion.«J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture.» Présentation de l’ouvrage : Pierre Rabhi a vingt ans à la fin des années cinquante, lorsqu’il décide de se sous-traire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu’ont lar-gement commencé à dessiner sous ses yeux ce que l’on nommera plus tard les Trente Glorieuses. Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux bascu-lement d’une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l’usine, l’homme s’aliéner au travail, à l’argent, invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique, point de dogme intangible. L’économie ? Ce n’est plus depuis longtemps qu’une pseudo-économie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l’humanité en déployant une vision à long terme, s’est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d’élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n’est plus qu’un gisement de ressources à exploiter - et à épuiser. Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s’est imposée à Pierre Rabhi une évidence : face à la société de surabondance sans joie et non sans misère matérielle dans laquelle les pays dits développés sont enlisés, “la sobriété heureuse” représente une alternative réaliste. Force de libération physique et morale, elle est un acte politique de légitime résistance à cette formidable ma-chine à détruire la planète et à aliéner la personne humaine. Ain-si pourrons-nous remettre l’humain et la nature au cœur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur. La réponse à cette question n’est pas évidente. L’état réel du droit d’auteur ne peut se comprendre que par l’analyse des rapports entre le droit subjectif, ou jus, qui relève des mentalités et des pratiques et le droit objectif écrit, la lex, comme le souligne Alain Viala dans son étude sur la Naissance de l’écrivain . L’expression elle-même de « droits d’auteur » est apparue très tardivement. Sous la Révolution, Lakanal, dans son rapport de janvier 1793, parle de « propriété de la production de génie » A.-C. Renouard serait le premier auteur à avoir employé l’expression « droit d’au-teur », pour le substituer au terme « propriété » dans son Traité des droits d’auteurs, dans la littérature, les sciences et les beaux-arts,, publié en 1838. L’usage de ce mot, inventé par la doctrine, se serait ainsi généralisé et développé tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, même si cela n’empêchait pas l’emploi concomitant de la notion de « propriété » littéraire et artistique. Les nuances de vocabulaire cachaient aussi des débats de fond sur la philosophie et la nature réelle des droits en jeu. Les terminolo-gies sont porteuses de sens puisque « droit d’auteur » ou « pro-priété littéraire et artistique », font clairement référence à l’au-teur, à la personne créatrice, alors que la notion de « copyright », dont le terme apparaît pour la première fois par écrit en 1791, renvoie davantage à l’œuvre et l’exemplaire que l’on cherche à préserver de la copie. La question de la propriété intellectuelle et de ses enjeux pose toute une série d’interrogations connexes qui participent aussi de la réflexion sur les droits d’auteur. Avouant sa dette à l’égard de l’Introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernard, Zola présente son Roman expérimental comme une simple compilation d’extraits de cet ouvrage et écrit : «Le plus souvent, il me suffira de remplacer le mot «médecin» par le mot «romancier» pour rendre ma pensée claire et lui apporter la rigueur d’une vérité scientifique.» Le romancier est ainsi, à l’en croire, le «juge d’instruction des hommes et de leurs passions» et, s’il ne néglige pas la spécificité du génie littéraire.

Brumaire 2034un livre de Simon Jamais

aux éditions Robespierre

une nouvelle autobiographique de Simon Jamais qui nous conte l’histoire pari-sienne de ces trois dernières années . un must que vous devez absolument vous procurer pour seulement 4,5 POS.

1 P.O.S DE RéDUCTIONIMMéDIATE SUR PRéSENTATION

DE CE BON

Louise Michel

Louise Michel

Page 13: Les Déchus

VOL.II n°57LES DéCHUS

13DISTRACTIOnS

VOL.II n°57LES DéCHUS

Louise Michel

1. Maximilien Marie Isidore 2. 17893. Fils des Thénardier4. Meurt guillotiné le 5 avril 17945. Célèbre prison d’état parisienne6. Longue rue du 6 ème arrondissement7. système politique où l’unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne8. directeur général du Trésor royal en 17769. instigateur du coup d’état du 18 brumaire

1

6

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Enigme n°1

Dans un royaume fort lointain, un roi était sur le point de mourir. Il appela ses deux fils et leur dit ceci : «Mes fils, je vais bientôt passer dans l’autre monde, mais il me faut un héritier, un seul, et vous êtes deux». Le roi leur proposa donc un pari pour voir à qui allait échoir le trône: «Celui dont le cheval arrivera le dernier à l’oasis sacrée se verra offrir le trône».Les 2 prétendants s’en allèrent à toute allure et chevauchèrent pendant de nombreuses nuits pour enfin arriver à l’oasis sacrée. Arrivés à 100 mètres, ils s’arrêtèrent et campèrent. Ils attendi-rent de nombreuses nuits comme cela. Un jour un sage arriva, s’enquit du problème des 2 princes, et leur dit trois mots. Les 2 princes, fous de joie, éperonnèrent les chevaux et galopèrent le plus vite possible à l’oasis.

quels sont ces trois mots?

Enigme n°2

Si nous ne sommes pas le lendemain de lundi ou le jour avant jeu-di, que demain n’est pas dimanche, que ce n’était pas dimanche hier et que le jour d’après-demain n’est pas samedi, et que le jour avant hier n’était pas mercredi,

quel jour sommes-nous ?

Enigme n°3

5 chats sont capables d’attraper 5 souris en 5 minutes.Sachant cela, combien de chats faut-il pour attraper 100 souris en 100 minutes ?

MOTS CROISéS RéVOLUTIONNAIRES

RELIER C’ESt GAGNER

éNIGMES

NOUVELLE CAGNOTTE DU MOTO

POISSON D’AVRIL

Reliez les points dans l’ordre indiqué, puis les croix et enfin les carrés

Le dimanche 23 novembre, Ils étaient plus de 200 pas-

sionnés à être venus de Gui-del, Lanester, Larmor, Lorient, Pont-Scorff, Ploemeur, Port-Louis, Quéven d’ ou d’ailleurs remplir toute la Salle des Al-gues pour participer au loto. En dépit des annonces qui avaient été faites, aucune Ca-therine n’était présente dans la salle, ce qui a incité les or-ganisateurs à transférer ce jeu sur la fête du jour et a fait le bonnheur d’un jeune garçon de 9 ans Clément Guéguen, habitant Guidel.6 des lots ont été gagnés par des Larmoriens dont deux car-tons pleins et le gros lot de 300€ de en bons d’achat dans une grande surfance régionale a été remporté de par Maxime Martin, le demeurant Fort de Locqueltas à Larmor. L’après-midi s’est déroulé dze dans une excellente ambiance,ce qui a conforté les organisateurs dans leur mission de Comité des Fêtes dont le rôle principal est d’animer et de faire connaître la ville de Larmor-Plage à l’ex-térieur. La quine ou loto se joue toute l’année, le nombre de lotos n’est pas limité ainsi que le nombre de participants. Un loto qui accueillerait plus de 1000 personnes pourra

être considéré comme illégal car celui-ci sortirait du cercle restreint. La mise maximum du joueur doit être inférieur à 20€.  Au delà c’est une infraction. Un meneur de jeu tire au sort une boule sur lequel est inscrit un numéro (généralement de 1 à 90). Pour que le choix soit véritablement aléatoire, de les boules sont dans un boulier. Dès qu’il a tiré le numéro, le meneur de jeu annonce à voix claire et audible de tous, la va-leur lue sur le jeton.Les joueurs ont reçu ou acheté des cartons en début de partie. Sur chaque carton figure une grille comportant trois lignes et neuf colonnes. Parmi les cel-lules qui en résultent, quatre, dans chaque ligne, sont vides alors que cinq comportent un nombre. C’est dire que chaque carton affiche quinze numé-ros.Chaque joueur, à l’annonce du numéro tiré par le meneur de jeu, vérifie si l’un de ses car-tons comporte le numéro tiré. Si oui, il met un jeton sur la case correspondante.Selon les règles de jeu définies en début de partie, celui qui réalise le premier une quine.

Romain Garon

illustration par BRIN2

Mots croisés d’Einstein

par WATSON

Un poisson d’avril est une plaisanterie, voire un canular, que l’on fait le 1er avril à ses connaissances ou à ses amis. Il est

aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien presse écrite, radio, télévision que sur Internet.Pour les enfants, il consiste à accrocher un poisson de papier dans le dos de personnes dont on veut se gausser. « Poisson d’avril ! » est aussi l’exclamation que l’on pousse une fois qu’une des plai-santeries est découverte, ou pour avertir la victime du canular que l’histoire qu’on vient de lui raconter est fausse. Cette tradition trouverait son origine en France, en 1564. La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril, mais le roi de

France Charles IX décida, par l’édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le 1er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté un 1er avril. Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure (peut-être l’ichthus chré-tien), la légende veut que plusieurs de ses sujets se rebiffassent à l’idée qu’on leur chamboulât le calendrier, et ils continuèrent à célébrer les environs du 1er avril. Pour se payer gentiment leur tête, des congénères profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours pendables. Il existe, aussi en Espagne, une fête comparable, qui tombe cependant le 28 dé-cembre.

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VOL.II n°57LES DéCHUS

14 PETITES AnnOnCES

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Il est possible qu’elle ait appartenue au général de Gaulle lors de son service militaire en 1934.

tres bon etat. Noir ou fauve. Expédition possible

Joe Crooker

Le héros d’HARA KIRI a accepté de travailler pour les Déchus. Le retour tant attendu.

fRANçOIS CAVANNA fêTE SON RETOUR PARMIS LES DéCHUS

léon Kiri

Hara-Kiri était un magazine, créé en 1960 à l’initiative de François Cavanna et du professeur Choron, entre autres. Ce

journal satirique de tendance de cynique, parfois grivoise, béné-ficia d’un soutien télévisé discret de la part du réalisateur Jean-Christophe Averty (dont l’émission Les raisins verts participait du même esprit) et connut un succès relativement important en France, à l’histoire riche en publicités radiophoniques tres provo-cantes (« Si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le ») et entrecou-pée de quelques interdictions. Le magazine est d’abord vendu par colportage sur les trottoirs pour atterrir dans les kiosques à la fin de la même année. Une lettre irritée arrive un jour au courrier des lecteurs, qui dit en

substance : « vous êtes bêtes. Et non seulement vous êtes bêtes, mais vous êtes méchants ». Le sous-titre du magazine est immé-diatement adopté : « Hara-Kiri, journal bête et méchant ». Une se-maine plus tard est lancé Charlie Hebdo. Le prénom Charlie dans le titre serait une référence à Charles de Gaulle selon Georges Wolinski (cf L’écho des savanes n° 239). En fait, les éditions du Square éditaient et alors un mensuel de bandes dessinées nommé Charlie et dont le rédacteur en chef était Wolinski. Le journal aura été très innovant, profitant de l’espace de liberté que la troupe avait toujours révé.

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VOL.II n°57LES DéCHUS

15MéTéO / HORROSCOPES

HOrOSCOPE BéLIErBéLIEr21 marS - 19 aVrIL

Vous devez resserrer les cor-dons de la bourse. Il vous faut rapidement mettre un frein à vos dépenses !

HOrOSCOPE BaLanCEBaLanCE23 SEPt. - 23 OCtOBrE

Vous serez extrêmement sensible au regard des autres. Et leur opinion comptera énormément pour vous !

HOrOSCOPE taUrEaUtaUrEaU20 aVrIL - 20 maI

Ne parlez pas encore de vos projets ni de votre rêve. Pre-nez d’abord les informations qui vous manquent !

HOrOSCOPE SCOrPIOnSCOrPIOn24 OCtOBrE - 22 nO-VEmBrE

Avec la Lune en Scorpion, votre imagination sera vive et puissante. Il faut l’utiliser de façon constructive !

HOrOSCOPE GémEaUxGémEaUx21 maI - 21 jUIn

Vos habitudes risquent d’être bouleversées aujourd’hui. Sa-chez vous adapter aux circons-tances inattendues !

HOrOSCOPE SaGIttaIrESaGIttaIrE23 nOVEmBrE - 21 déC.

Vous chercherez une solution à une situation problématique. Vous ferez sûrement appel à un spécialiste !

HOrOSCOPE CanCErCanCEr22 jUIn - 22 jUILLEt

Vous communiquerez avec fa-cilité sur des sujets variés. Mais vous cherchez souvent midi à quatorze heures !

HOrOSCOPE CaPrICOrnECaPrICOrnE22 déC. - 19 janVIEr

Vous ne vous sentirez pas libre de vos mouvements. Mais vous accepterez les contraintes qu’on vous imposera !

HOrOSCOPE LIOnLIOn23 jUILLEt - 22 aOût

Vous serez plus créatif et plus innovant. Vous pourrez vous pencher et élaborer de nou-veaux projets !

HOrOSCOPE VErSEaUVErSEaU20 janVIEr - 18 féVrIEr

La Lune en Scorpion vous mettra particulièrement à l’aise. C’est l’élément eau qui vous convient bien !

HOrOSCOPE VIErGEVIErGE23 aOût - 22 SEPt.

Votre imagination sera fertile et votre intuition également. Il sera difficile de déterminer ce qui est vrai !

HOrOSCOPE POISSOnSPOISSOnS19 féVrIEr - 20 marS

Vous ne vous sentirez pas libre de vos mouvements. Mais vous accepterez les contraintes qu’on vous imposera !

INSTAbILITé SUR L’EST PARISIEN UMbRELL’ SORT UN NOUVEAU MODèLE DE PARAPLUIECe sont les Chinois qui

ont inventé les premiers parapluies et les ont introduit en Occident. En effet, le para-pluie apparaît déjà sur les es-tampes Chinoises au II° siècle avant Jesus Christ. En 1705, le français Jean Marius avait mis au point un système de pliage du parapluie en trois, afin de le ranger dans une poche. C’est seulement dans les an-nées 1730 qu’un artisan pa-risien eut l’idée de fabriquer des ombrelles en toile cirée afin de se protéger de la pluie. Le parapluie varie en taille et en forme, mais sa concep-tion reste fondamentalement la même : une tige (ou mât) centrale soutient des tiges articulées (les baleines), par l’intermédiaire d’un anneau coulissant.- Lorsque l’anneau est en po-sition basse, les baleines sontcomplètement aplaties le long du mât.- Lorsque l’anneau est en po-sition haute, les baleines sontdéployées et tendent la toile autour du mât.Le dispositif varie en taille

et en forme, mais sa concep-tion est fondamentalement la même :baton (ou tige) central soutient des tiges articulées (les baleines) par l’intermé-diaire d’un anneau coulissant. Lorsque l’anneau est en po-sition basse, les baleines sont complètement aplaties le long du mât ; lorsque l’anneau est en position haute, les baleines sont déployées et leur tension tendent la toile en cercle au-tour du mât. Le nombre de baleines varie de quatre (pour les parasols carrés utilisés sur les marchés de plein air) à huit ou dix en général pour les pa-rapluies. Elles sont réparties à intervalles réguliers sur le pourtour du mât.Sur les parapluies et les om-brelles, la tige centrale com-porte une poignée à son ex-trémité inférieure, pour une meilleure prise en main.L’utilisation des parasols se fait plutôt à poste fixe ; l’ex-trémité inférieure de leur mât est donc généralement conçue pour s’emboîter.

Romain Garon

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VOL.II n°57LES DéCHUS

16

Les Représentants du Peuple Fran-çais, constitués en Assemblée nationale, considérant

que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements,

ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du

corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique,

en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée

nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.

article premier

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

article II

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

article III

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

article IV

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

article V

La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

article VI

La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

article VII

Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

article VIII

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

article Ix

Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi.

article x

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

article xI

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.

article xII

La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux aux-quels elle est confiée.

article xIII

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.

article xIV

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

article xV

La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

article xVI

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

article xVII

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige

évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

HISTOIRELes acquis de 1789

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