les actes de s.dasius - la chancellerie des universités

14
LES ACTES DE S. DAS1US I

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

LES ACTES DE S. DAS1US

I

Page 2: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

4

LES

ACTES DE S. DASIUSPAR

FRANZ CUMONTProfesseur à l'Université de Garni.

Extrait des Analecta Boiiaiuiiuna, tome XVI (1897)

BRUXELLES

IMPRIMERIE POLLEUNIS ET CEUTERICK

1897

Page 3: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

ACTES DE S. DASIUS

Le Parisinus grec 1.539 du XP siècle contient, entre autres documentsintéressants, des Actes i/u martyre de S. Dasius, qui paraissent êtrerestés inconnus jusqu'ici (1). Ce doit être d'ailleurs une pièce fort rare,sinon unique. Du moins, toutes mes recherches pour retrou ces dansun autre recueil hagiographique une seconde copie de cette Passion sontdemeurées sans résultat. Seuls certains synaxcuire.s en donnent un courtrésumé (e). Si je me (leci(le cependant à publier ce morceauu sur l'auto-rité d'un seul manuscrit, malgré certaines incertitudes du texte, c'estavec l'espoir que l'intérèt qénérai du récit fera excuser l'obscurité (lequelques passages. Quoique la narration ait été eujolivée de détailscontrouvés, elle me pi.u-aut 0//rir dans son ensemble un caractère indu-bitableunent historique.

Dès les premiers mots, nous y trouvons sur les SatUr)ialf's des rensei-gnements fort curieux, qui sont certainement véridiques. Les soldats engarnison à Durostorum (:1), raconte notre anoni/me, avaient coutumelors des fêtes de Kronos, qu'ils célébraient chaque année, (te tirer ausort un. roi. Revêtu des insignes de sa dignité, celui-ci sortait à la têted'un nombreux cortège, et se livrait dans la cille à toute espèce d'excèset de dehauches. Lu licence permise u cette occasion passait pour un

don ,, spécial de Saturne, dont ce roi éphémère était l'image terrestre.

(1) Cfr. sur ce manuscrit le GuÉai. codie. hagiog-. yraer. bibi. uat. Pacj., p. 238sqq., qui nous dispense (l'en donner ici une description détaillée. - () J'ai repro-duit deux de ces résurniu S la suite de ces Actes, pour que chacun puisse s'assurerqu'ils n'ont pas d'autre source que ceux-ci.-- (3) Le texte a la forme AwpÔcrroXov,mais cfr. CIL., t. III, Sup., p, 1349. Formam nominis I)ucostovwn p?'aefei'endatne&q e aiteri I)urostio lat.ercuius proetorianorum dernonstravà qui bis dut Duro-storo,.

77 77,

Document

il il il il i II1 1 il il il 1 il0000005401307

Page 4: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

6 LES ACTES

Ces détails concordent avec ce que les auteurs profanes nousapprennent des Saturnales romaines (1). Dans chaque société un roi,que le sort désignait, présidait it la ffle, et égayait l'assistance endonnant à ses sujets les ordres les plus ridicules, et, de même que lerédacteur de nos Actes, Lucien parle des déportements auxquels lesSaturnales servaient de prétexte, comme d'un " don ,, du souveraindébonnaire de i'êge d'or, qui chaque année reprenait ie pouvoir pendantsept jours (2). Toutes ces données de notre récit sont donc d'une authen-ticité indiscutable.

Il et intéressant de voir ainsi la vieille fête latine célébrée auJJ.e siècle dans les camps de la Mésie. Sous le règne de Glande, ellen'était pas moins en faveur parmi les légions en rayées en J3relayne;les troupes de Vespasien, arrivées d'Orient en Italie, la consacraientau repos, et djà Cicéron la cJumail arec ses soldats pendant sacamprique de (]ilicie (3). L'armée n'a pas seulement importé en Occi-dent les cuites asiatiques, elle n aussi pussam ment contribué à propagerjusqu'aux frontières de ('Empire la reliqion et les moeurs romaines.Sie) • les bords du Danuhe, peuplés en partie de colons italiens, lesréjouissances qui dans la pairie de ceux-ci marquaient la /in (le l'année'devaient être particulièrement populaires. Elles se perpétuaient encore

(t) LCCIEN, Sexfurn., 4, xai 3a1Xta LL6YOV tq)' tITTdVTWV TEvtOPal TW àoerpu-TdXU) XPQTbOOVTO, diç miTe TT tTUXOcir1 eXoîci &LTdTuŒTU Kai aôTôç tiTdTTSIVXOtÇ - - -. rrWç oùi rai ruéro W-fLzara euXo?wpiaç TÇ tufç; ,cfr. '1'crrE,

Ann., Xlii, 13; Anmrx, Epinet. (kss., T, 25. - L'origine le cet usage que l'onvoit signalé depuis le commencement (le l'Empire, est incertaine. Peut-êtreest-ce une transformation de l'habitude <le tirer au sort le roi * les festins.regna vini, Hou., (è?., I. 4, 18: cfr. MARQUAeDT, Priratleben, t. 11, p. 331-33;HRMAmi-BLnesER, PriraIot/er?imer, 3 1 éd., p. 248. Cette coutume étaitsurtout en vigueur dans les éranes grecs et les su1ms1wa romains, qui avaientpresque tous un caractère religieux. Les textes anciens sont favorables cettemanière de voir, car ils considèrent le roi des Saturnales avant tout comme lemaître du banquet chargé de faire boire les convives. Peut-être aussi le " jeudes rois . très répandu dans les pays helléniques, GCASSBEBGER, Unlerricht undErziehung, t. t, p. 33: cfr. aussi Dma Cun ys., Oh'., IV, 47, p. 64, r. Arnini, a-t-il euquelque influence sur le développement de cette coutume. - Je ne sais si le roide la fève, que l'on acclame encore parfois le soir de l'Epi1ihanie, est un descen -dant du souverain des Saturnales, comme l'admet BéT'rIGEa. Iilrfne Sehrifteu,t. 111 (1838), p. 213. Dézoaa y. Rome min si?ele d'11 uguste, t. IJI, p. 130 sqq., donne unedescription détaillée de la féte, niais n'insiste pas sur ce point. - 2) Lue., Sat.e. 24.— i 3) Cic., Ad Auic., V. 20. 5 : huera aune Saturnalia, etc. Dios. Csss., LX,19, raconte que les soldats acclami'rent ironiquement Narcisse, qui voulait lesharanguer au.to?pavreç tEuhpvqc TOOT0 -ré ttpuXoévov " liii oa'roupvdÀtaTAC. Rist., lii, 78, Vepaaiani e.rerciius festos Samrni dies per Otinni ugilabat. -Les saturnales. ont été de tout. temps des jours le repos pour les troupes, cfr.MACIIOBE, I, 10, 1, bellum ,S'at.urnnlib,ss suine,'e nefua habitue,, 1, 16, 16, diebusSaturnalioram,.. nefaa est pi'aeliisu& sunlere.

Page 5: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

DE S. DASIUS. 7

à l'époque où écrivait notre hagiographe. Il se plaint que ses contempo-rains ne renoncent pas à ces déguiesments diaboliques, ;nais s'obstinentà sortir en foule le )rremiei janvier, re'étus de peau.r de chèvres et levisa q" grimé (1).

La suite du récit ne paraît pas en général moins digne de créanceque le début. Dasius, élu par le sort roi des Saéurnaies, se refuse àjou-er ce rôle impie, et se proclame chrétien. li est aussitôt emprisonnéet amené le lendemain au prétoire devant le tribunal du légat nomméBassus (2). Celui-ci cherche à le faire abjurer, ou du moins lui demandede sacrifier aux 'images des empereurs, en lui rappelant l'obéissanceet le respect qu'il doit (1U.V chefs de l'armée.. Mais I)asius oppose àson devoir de soldat un devoir plus élevé, et reste inébranlable. Ii refusemême un sursis que lui offre son juge, avant de prononcer la sentence.Tout ce dialogue, en dehors (le quelques additions qui se détachent assez'aisément, est d'une sinipiuité de bon aloi et tout à fait en situation. Lelégat, voyant le peu de succès (le Ses ol.jurgations, se décide à appliquerla loi et condamne l'accusé à être décapité. Avant Sa mort, on s'efforceencore en fliifl (10 lui faire encenser les idoles.

(1) Ce carnaval antique s'1ait donc transport& ii l'iiioque chrtieflne, le la fêtede Saturne (17-3 Jécembreî an l e, janvier; il s'était renonn'Ié, comme le dit notretexte (dvuvEoûTŒp. - Cette optà xeXavbtiiv était célébrée an IV' siècle dans toutl'Empire romain, LlRAaws. Esqpiaoiç xciXavWv, t. 1V, P. 1053, éd. Rsiss.v.. soivtv&rév'rwv lloi ZCuoiiv ùirô r'v Pwpciiwv ùpxfiv. Voyez aussi ASTéFUI;.S PAMASÉE, Or.,1V. in Fes,urn Cale,idrartini écrite en 400, P. L t. XL. A la tin du Vil' siècle, le con-cile in 'I'ru!lo condamne encore cette fête; cfr. ne CANc.L Glosa. ,-o,c., s. y , KaXdv-bem. - '2) Le coynoien de Hassus est si fréquent sous l'Empire, qu'il est difficiled'identifier ce personnage. Peut-être est-ce M. Macrius ]3assu5z qui Lut consul polirla seconde fois en '289, efr, CIL., t. X, n' 3698. Mais un Septimius Basses fut,praefec(us um'éj de 317 5 319, un autre Bassus préfet du prétoire en 313, etc.,cfr. (iOTuom'RsIius, Pi'osojusjr. Cod. Theod., s. V., p. 43, cd. R insu. Et précsénnlktla mCme année où Dasius fut martyrisé. en 303 après jésus-Christ, un Bassus étaitpraeses de la Thrace (Paasio SaHCIi Philippi, dans BUÏART, P . 440). - Le titredonné ii nitre Bassus n'est pas non plus sans offrir quelque ambiguïté. En effet,le mot ?E7dToç en grec ne parait jamais avoir été appliqué iL un lqatna iuridicus,MAaçuaRnT, Staat.v., t. 1', p. 551, et il no peut pas lion plus s'agir d'un leqatuslegionis, puisque ces officiers avaient disparu depuis Gallien. MAnOrAar,T, t. Il,p. 459. Mais si À€yd'roç désigne ici, roronie de coutume, le /ourer'nenr soit de laMésie inférieure où se trouvait Durostoruuui, soit de la Sc y thie où était situé Axio-polis, c'est un emploi abusif d'un titre qui, après : la subdivision des anciennes pro-vinces par Dior1tien, n'était Plus usité dans le langage officiel. De plus, d'après lenouveau système d'administration, le pouvoir civil et le pouvoir militaire étantséparés, un reclor pu-orinciae n'aurait pu exercer une juridiction criminelle sur unsoldat, Cod. 'I'Ii,oel., lI. 1, 2, cfr. Zozisi., il, 31,3, qui attribue la réforme à Constan-tin, mais voyez MAEQUÀRDT, Staatar., t. 1, p. 231. 11 semble donc, si nos Actesméritent confiance, que l'ancien imperium existait encore dans toute sa plénitudeen 303, tout au moins en Mésie.

Page 6: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

8 LES ACTES

Ici-

Le moment du martyre est déterminé à la fin avec une précision quine laisse rien à désirer. Le saint marcha au supplice, dit le texte,

le 20 novembre, un samedi, à la quatrième heure, le vingt-quatrièmeJoui de la lune . Toutes ces indications s'appli(]uent exactement au20 novembre de l'année 303 (1), la première de la grande persécution.Cette année correspond non seulement au règne, mais à l'un des consulats(le Dioclétien et (le Maximien (2), et c'est sans doute comme consulset non comme empereurs, que leurs noms, qui sont placés en vedette audébut de ce récit, ont dû se trouver eu téfe des Actes originaux.

Ces derniers détails, comme l'ensemble de la narration, tue paraissentrendre indubitable que celle-ci u pour source première (les documentsofficiels. Je n'oserais cependant affirmer que le rédacteur (le notre textes'en soit directement servi, quoiqu'il semble aroir vécu en Mésie, et vrai-semblablement à Durostorum (3) 1 certainement avant et sans doute long-temps avant la fin du I'1I' siècle (4). li faut probablement admettrecomme intermédiaire un texte écrit /)Cl( de temps après l'évènement, enlatin. C'était cette tan que que la majorité de la population parlait euMésie, c'était elle qui était en usaqe dans l'armée. D'ailleurs certainesimpropriétés d'expression (5) et en général la gaucherie du style

(1) Si le 20 novembre est le vingt-quatrième jour 'le la lune, le 1 1, janviersuivant sera le septième jour de la lune, et si le 20 novembre est un samedi, leJer janvier sera pareillement un samedi. Or, l'année 304. a pour épacte VII etcommence un sanedi,et cette coïncidence ne se retrouve pas sous le règne de Dio-clétien, Chronoyr. ami. 354, dans MOMMses, G'hron. tninora, t. J, P. titi. C'est donccertainement le 20 novembre 303 que S. Dasius a été décapité. - (2) Ciironogr.anni 354, 1. e. 303, Diocietiano VII! et Moxi,niano VII Ven. -là VI (et non XVI,comme on l'a imprimé par erreur dans les Ghron. mm.). - (3) L'expression p. 12,1. 4, lu,v 'ntv tOxiTwv peut faire entendre que l'écrivain se trouvait aux frontièresde l'Empire, k moins qu'tcxdrwv ne désigne le temps. Si, comme nous le pensons(cfr. p. 10), le martyre de S. Dasius a été transporté d'Axiopulis à Durostorum, c'estprobablement dans cette dernière ville que ses Actes ont été rédigés. - (4.) LaMésie fut perdue pour Byzance eu 679 lors de la grande invasion bulgare, 'l'héo-phone, p. 358 sqq., éd. nx Boon, cfr. LEUEA,, Hist., t. XI, p. 447. Mais cette provincefut depuis l'époque de sa première occupation par les Gotha sous Valens, 375après J.-C., si souvent envahie et ravagée, qu'il paraît peu probable que l'habi-tude romaine de fêter les Saturnales s'y soit maintenue si longtemps. Durostorum,qui est mentionné comme l'une des forteresses du Danube sous .Justinien, Paoco.,De Ed., IV, 7, fut ruiné par les Avares en 579,Tato pn., Chr(rnogr. A. M., 6079,p.257, 3, mais réoccupé, il est vrai, peu d'années après par les Romains. Ibid.,6085, P. 270, 25. (5) Les phrases sont souvent incorrectes p. 11, 1. 9 sqq. Cfr. § 4Taùrqv ô iaidpioç Admoç uu'ruiuv 'Trupdôooiv civat trn'çvoùç, au lieu de Ta()rqvrv irupciôooiv ô P . A, purciiav tïvat È. - Mots mal traduits, p. 9, p. 13, 1. 19. - Jenoterai encore l'emploi abusif de LSOTC = ut., P. 11, 1. 5, 21; p' 13. 1. 4; p. 14, 1. 21,24. - Remarquez l'omission constante de l'article dans Bciooç Xryçâroç, une seulefois p. 14, t. 23, ô Bdoç XEèTOç (!). - L'emploi des [nuLs latins krétoç, upat-'rûptov, P. 13, 1. 11; xaXdvbi, p. 12, 1. 7; ou€xouXd'rwp, P. 15, 1. 5, ne peut guère

Page 7: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

r,

DE S. DASIUS. 9

trahissent dans notre récit l'oeuvre d'un traducteur peu habile. Il semblemême que ce rédacteur grec n'ait compris qu'imparfaitement l'oriqinalqu'il prétendait reproduire. Il commet certaines erreurs de fait, quiparaissent dues à de simples contresens. Ainsi lorsqu'il affirme que lesSaturnales se prolongeaient pendant trente jours à I)uros/orum, cequi est certainement inexact (1), il devait dire sans doute que le roi dela fête était désigné par le sort, un mois à l'avance, afin qu'il pût s'ypréparer (2); ou bien encore lorsqu'il raconte que ce malheureux roifinissait par être sacrifié à Saturne (3). il faut simplement entendre qu'iloffrait un sacrifice à ce dieu (4); ou en/in lorsque nous lisons que I)asiu.sa été frappé par un bourreau portant le nom chrétien de Johanne.s (5)on peut soupçonner qu'une confusion paléographique de pulsus oudepulsus est (tkpoàOq) avec sepullus est n fait insérer dans laconclusion ce renseignement bizarre.

Mais le traducteur grec n'a pas seulement péché par ignorance, il (taussi jugé bon de retoucher .son modèle. C'est ainsi que les rpou.ses dei)asius au léqat ont été embellies, et que son biographe attribue à l'accuséune profession de foi conforme aux canons de Nicée (6), à laquelle cepauvre soldat n'a certainement quèresonqé. La plus naïvement mala-droite de ces interpolations est le raisonnement par lequel Dusius sedécide à souffrir le martyre. En laissant supposer que le saint n subila peine capitale pour ne pas être éqorjé sur l'autel de Saturne, alorsqu'en réalité il ne s'agissait pour lui que d'immoler une victime audieu, son panégyriste diminue a'inquli?rement la valeur morale de sarésolution.

Il est difficile (le marquer exactement à quoi se réduit le noyau histo-rique, et où commence l'amplification. Xous n'arous pas, à mn connais-sance, d'autre tradition, indépendante (le celle-ci, sur le procès <leDasius les récits des s?/ flaxaires ne sont, comme nous l'avons dit, quedes abrégés de, nos Actes. Cependant un document d'une haute anti-

être invoqué comme preuve, car ils étaient entrés jans la langue byzantine. -(1) Les Saturnale. romaines duraient au plus .septours, du 17 au 23 décembre. -(2) C'est ce qu'indique encore l'expression va 'ràv tîriaqtov pipriv TfÇ opTiçeTFtTEXÉG«1 È'roivaoE). -- (3 J'ai à peine besoin (le rappeler que depuis Hadrienl'immolation des victimes humaines était interdite dans n'importe quelle religion,Pojien., De Abat., 11, 56; LÂcl'ANc;s, Int., 1, 21, 5 plus forte raison dans les cultesofficiels. La perspective de sa lin prochaine eût été peu propre à mettre en vervele roi du carnaval. - (4) Un sacrifice solennel était offert à Borne, clans le templede Saturne au forum, le 17 décembre, Da ys m'Hauc., VI, 1, 4, ('iL., t. I', p. 337,et cette cérémonie religieuse n'était certainement pas limitée à la capitale. Cfr.Lue., Saluru., 5, ?nri TÇ Ouiaç. —(5) P. 15, 1. Fi, àpoécotq ùirô &virou 'lwdvvouøir€xouXd'ropoç. - ETrFKouXdTwp est pris ici dans le sens de btuaoç, crr. Soeno-xls.a, 8, r., et MAIIQUARDT, S/aatscerw,, t. Il', p. 548, n. 2. Lx double acception dece mot a pu faciter l'erreur. 'AV(KqTOÇ aussi est étrange. - (6) P. 14, 1. 3.

Page 8: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

10 LES ACTES

quité mentionne le nom du saint, Le martyrologe lriéronrjmieu énu-mère cieux riatalicia de notre Dasius, le 5 août et le 4 octobre (1), etchaque fois il place sa mort à Axiopolis, qui était situé, comme an sait,un peu. à lest de Durosfor-um. Aucun de ces cieux dies natales ne peutrappeler le jour de la mort du martyr, mais ils eo,n ménwrenl sansdoute la translation lie 5CC reliques ou la consécration de son éqiise. Amains de considérer la Passion. /reerjue tout entière tomme Ufle Super-cherie, il faut admettre que la date qu'elle donne, le 10 novembre, est lavéritable, En effet si, comme le texte le fait entendre, le roi des Saturnalesétait choisi trente jours avant la fête, c'est le 17 novembre rJne Dasius adû être désiqné et il a été exécuté presque immédiatement api-ès (2).Mois (1 autre par?, le inurfrroioqe est sans doute dans le vrai lorsqu'ilnomme A.ciopo/is comme le livre de CO)' supplice (3). f1 est àremarqueren effet que nos Actes laissent jusque tout à la fin le tirciitre de l'action(lan-9 le vaque, et r1ne I)nrostû,'um est mentionné seulement dans uneconclusion qui u tout ?'ar (l'avoir été ci joutée après coup. Ici aussi lagrande ville aura voulu accaparer une gloire provinciale.

En résn,né quoique la Passion i'oni't'ée dans le rieur ,n.a.'nuscrii deParis soit une traduction infidèle d'un orirjinai llitifl, on peut admettre,nous semble-t-il, que le légionnaire romain Dasius ayant refusé deprésider aux fêtes de Srdurne, fiel condamné comme chrétien et décapitéà Aa'iapolis, le 20 novembre 3((3. Comme les Actes de S. irén éc deSirinium (t ceux de S. Pollian ' le ('ihc,iae, pour la. i'anncrnie (4), ceuxde S. .flasius attestent pour la Mésie l'extension rie la persécution deDioclétien jus qu'aur frontières de 1' Empire, tout le long de la lignedu Danube.

Celte pii"e étant publiée d'après un seul manuscrit, nous n 'avons quepeu de mots à, dire sur la constitution du teste. L'écriture du Parisiiius1;s[) est une min uscule obliquene du Xl siècle, facilement lisible, quoique(tS5C' uéqiigée. \oits avons coUctwnné deux t 'ois notre copie arec /'or'igi-

1) i'ria,'tj,'. Rie,'., P. lOI, On. DE Rossi et DLCIIaSIsF: Xon .A og. in asic poli nal.(aa)r(tP'ru, jÏerr'oni, D(isi ' var, Dnsi) Herrrc!i et ibid - p. 129. HIl non. oct. In

A-iopoli net. sancti T'ssii, Tes autres mentions d'un saint L)asius ou Dasus serapportent ir un homonyme. M. l'abbé Duchesne a démontré que les données riecette liste, qui sont relatives à l'Empire d'Orient, proviennent d'un martyrologegrec rédigé ii Nicomédie entre 362 et 411 cfr. Proleqoin -' p. LXVI. - ( 2) Les Actesdisent,p. 13, 1. 11, qu'il a été condamné le lendemain du jour oit il s'est fait connaitrecomme chrétien ; mais il u pu s'écouler quarante-liait heures entre ]e moment oùle sort ]a nominé roi et relui où il a confe.ssi sa foi, ou bien entre la condamnationet l'exécution. (n ne doit pas d'ailleurs serrer ici le texte de trop prOs— 3)11 fautsupposer alors que le légat Basus se trouvait prér'isêinent à Axiopolis lors de cesévénements, ce qui n'a d'ailleurs rien t'étonnant, s'il s'agit du gouverneur deScythie. - (1 RCINMIT,AC(, ,sinc. (éd. 1ST9), p. 432 sqq., 43 sqq.

Page 9: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

DE S. DASIUS. 11

nal et noté soiqneusemene toutes les variantes de celui-ci, même les fautesd'iotacisme. Mais il ne nous a pas semblé devoir signaler tous les écartsde son accentuation inconstante et souvent erronée. Nous avons aussiajouté les t souscrits, régulièrement omis, et divisé le récit, qui se continuesans interruption, en paragraphes. Pour le reste, nous donnons unereproduction fidèle de notre modèle, sans prétendre en effacer toutesles taches, ni [aire parler un langage attique à un traducteur à demibarbare.

(Fol. 57r) Mczpîttpiov TOû à-(ou cto{ou.

Ktipt€ €tiX6îiicTov.

1. Ttî,v eeqtirwv 1 €po5ûXWV pCtCrIXEUÔVTWV MaEtuavoO xui IoKXfl-

T1aVOO, fjv èV TOÎÇ KCupOîç èKEiVOtÇ auvljeeia ToIctiITq ëV TOîÇ Tà-fMuaITÎ)V O -rpcxTtWnùv, IiJŒT€ cae' KCxaTOv IVUUTOV Toû Kpôvou Ti'1V èTriatr

MOV OpT1'1V èKTEXiŒÇ1t. Kcd TOÛTO (1) WOCV€i Oik€ÎOV tWi éCLp€TOV

wroÛ ToO Kpôvou bdpov i(TOOVTO-' Tri TÔ TV 1')J.paV (idTOÛ 1T1TEÀ-

oat c€tvorpciv irap& TàÇ iiXXaç iipaç (fol. 57'). 'ETrei oôv KacYTOÇ

Œ1TEp €ÔKTC*ÎOV iEPOGUXiUV iv Tfi iuipt CLiITOO ilTOiEl, LJT1V1 -çàp (2) 6

o TÔITOÇ Xdav€v, KO1Ô1EVOÇ PQCFIXIKÔV VÔU4Œ, TFÇ)OIWV KOT TlVadroû Toû Kpôvou ÔOtÔTflTU Ei'T oÛv av' Ô1I0cJiWÇ Tri T(ZVTOÇ TOÛ

ôip.Aou 9€Tà àVCL1ÔOÛÇ KCd dVETr(11(TyiIVTOU (kE.maÇ, élTEMPCtIVWV p€T&

îrXiOouç aTpUTiWTdJV, XWV (LÔ€ICW LTUTKEXWPflVflV è7T IL iiipaç vpiâ-

KOVTa dITPaTT€V de€titouç 5 KCd cttcrpàç liTtOu1iaç, )<czi iVETpiipUôtcz3oÀiiwîç 7'1ôovaîç. flÀtipoui&vwv bè îùv TptÔ.Kovru tu€pdiv iTipctÇ

ibiXETO il iOPTîl TOÛ Kpôvou, KUI I.i.JŒUVE j t'j EtKTc(ia (oT (d)T(Ï)V

Op -r! - . . (3). TèTe ailTèÇ Ô Tb 3aatXIKèV TrccpEpÔÂeVOçLLŒ TtlTéXE-

crac TÙ XaT& cruviOciav àYEIVa KCxl àOecr.ta ituf-çviu,pcLxpiuu TOÎÇêLVWVépOLÇ 0 (4) Kai puaapoîç eôt.iXoç 1Tp(nTEK6ti€V UUTèV a7TOVôTV,

o dVWpOdEVOÇ iY7TO J1aCtipaç.

2. Qç ôq3wY€v t1 ÇPWV (5) Kai èlTi TOV uaxéptov Aé.UtOV, diŒT€

KcXi aèTov Tè ÔUŒOE(3Ç toOro KUTà ttv Té1V rijç optfç ipêEui, oùTOç

Tit. - Avant le titre on lit dans le ma. Mvi NO€ppiw X.1. - cod. à.EWTWV. - tterX€crat. -- v-ro, avec une rature au

milieu. -el-rouvav. - àeeu-riiç. - ' èvovoi.iotç.

(1) C'est-à-dire t ouvOslu. - 2) Peut-être au lieu de ïdp, faut-il lire Te, maistoute la construction est fautive. - 3) Je crois qu'il y a une lacune après op-r -4) Ce mot semble traduire le latin in fendus, Cfr. S-rEpnAreus, Lexicou, s. y .— (5) Letraducteur parait avoir lu voeeni au lieu de vicem.

Page 10: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

12 LES ACTES

iiiç b6bOV d àKaveWV, KcLeWÇ XXEKTcXI (1), V€X6T1Œ€V. TT(XpEKEXElETO

oiiv àpCt bè Kai !'lVCZTKc ETO ÏVX TV èTriCItIMOV )1 J P V TfÇ ÈOpTfÇ TOÛ

Kpôvou kirLT€XcTal ToMaŒe.

3. AiTIj i MuŒCtpà TrCtp6bOCflÇ KŒi u)(p1Ç I]!.1WV TIiJVxcrwv

ir€(CoI. 58r )pt€XBoûaOXtwTpwç 1t€pŒpUX6TTET1L OTE XIfÇOVTOÇ'

'fàpTOÛ KÔclJIOU Tb øoç Tb KW(ÔV TOsOÇ Xuucv€i, zXXà 2 i.ÀXov

TWÇ V(VEOOTCLV eV TÙP TtJÇI TWV KŒXCVÔWV Icsvûuapiwv

1TWO1 cVOÇW1TOL TIÎJ OEI TWV EXXvuiv èECŒOXOU60OVTEg XPtaTLavO

6votctZôMEvol .t€Tà rapç * 8ouç TOflTÇ 1pOpxovTLL1, VUÀXC'(TTOVT€Ç

TIV JUUTLÛV pWYiV, X(Il TÔV TpÔTtOV KC <TV>4 opq3fv TOÛ ôia36Xou 40

VôùOvTcu Ct'fdOtÇ 5 ôppXLcL TtEp4€3X11Mvot, Tb îrpôcrwitov vt1X)uTLt-

vol 6 diTO 6ÀXOUrnV v W dv€ vv8,}Jav dTCLO 4J KŒi ÔICtK5TXOUŒIV èV W

EVYB€ŒV KCŒCU ciTrOTCŒ(TOCu 6LoXo1aavTeç V T) (L7TTkT1(1TI TLÎJ

ICLÔX4J Xcii TC(ÎÇ TO5TtUÎÇ (i1)TOU (), Trc'c)uV (TTpCZTE1OVTŒI WTJ èV roîç

pTOlÇ TOÎÇ TÎOVpOÎÇ KCd akY(pOÎÇ. 45

4. TWITTiV ô iCXKâptOÇC.ffIOÇ 1aTCLkLV 1Tci)CbOŒtV 1 dvui nivoùç

KC5TETT6Tfl1€V TÔV KÔŒ.iOV 7ÙV TCXÎÇ crrârcuç uÔTo <iwi> 2 KCiTTrTUŒ€V

TÙV ÔI3OXOV TÙV TUÎÇ 1T041TUÇ CflTOÛ, KCil J1T€U€V UUTèV T(t OTau-

pw8vTI Xpicmîi, K(1I KCtTÙ TiÇ TOC) ôtu3éXou kTt1{aç vu<flTç ITPOfiXOEV'

tTOpôç TP )Tt(PXWV,X() (Ït4J EapeE1Ç TILUTCL V T?I WJTOU ôtavocO

t€XOT2ETcr Eàv EV TUUTOIÇ TŒÎÇ Tpc'o(oVTu iipaiç TiÇ i(LTUkZÇ TOEC)T11Ç

)(cii àTrp€1TOOÇ CTUVIIÜEiOtÇ (ppOVTŒW TTpèç T!V TWV ÔCUMÔVWV TIJ11V,

fVTrEp fi3 TIi)V XPOYTIL)VWV 1TTtÇ (fol. 5) *gbEXÙTTETUI Kai XWXkIe1,

tcwTàv 4 eiçrWXEtav aiWvtov paôbw.w oô Môvov ô &XX Kcd Tfç

TpocrKct[pou TciC)TflÇ WfÇ ôX€Opiwç ŒT€pkYKO1UL"' TÇ TP i dip€Xdu

iTrâp€t 1ETÙ TptâKOVTciT(ÎJV p.uaupWv KCXi gbEkUVTCUV rratyvwv

TOC) Kpôvou TUT€ÀEYOVTWV, TtJ Ekpf t ME Trczpci.ôOO val; 'Eîra'ç'ç€ic Oap

-p)jciiÇ C)Ttp TÇ T.IflÇ TWV &KC(Oc'tpTU)V ôcztaôvwv iOUTÔV ccip

TrapÇtô{ôW11 6 XUi J.L€TÙ TV TOC) PiOU cTWXXCtTIV T&î) aiwvlw Trupi îrapa-

1rEM(pOlaOtut 7 éXTÔV J1O ŒTlV lJ1T TOC) ?)vô1aToç TOC) KIJpiOU lIgWV 30

3 - I XP-ovroç. - 8 iXa. - 1 iuvvouap(wv. - 'eia. cod. - cti'çioiç. -Xaïiiivot.

4. - ' irapdwoiv. - 8 0m. cor!. - v Trepi. - ' .auT6V comme infra p. 14,1. 1; mais cfr. infra, 1. 28 et P. 13, 1, 9r grepia<ou€. - 'rrpcb(oit. - Trope-11E L1(pOEk)O u Ot.

(I) Le Cantique des Cantiques, Il, 2, (lit Wç Kpivov iv uiaw dxavøDv. - (2) Surla formule (lu renoncement à Satan, cfr. P. G., 1. 1, p. 164,.et MARrENE, De anUuirit ilnr, p. 45.

Page 11: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

DE S. DÂSIUS. 13

Icroû XpLŒT0Û ÔXiÇCtÇ uîrO.iEîvat p ŒGFôVOUg KCd T1wpkç, I(Uj PfTà

OcVCLTOV Zw)v czWvtov XflpOVO1j9W 3 )ÂETÙ 1T6VTWV TIî)V àçkuv.

5. boirut' oôv r!) tpu éKèVtJ (ï)9T€ (1) Trapà TT*VTWV îrpoa-

X9VuL TÔV iactpiov A é.CrtOV T)V TOÛ Kpévou TrkflMOV OT1)V 1ti€À-

5 iovru. 'ATrEKpOfl U ô .1ctK€pIOç cnoç ToÎç KarctVzTxcOuŒLV aù-rôv

yrfczTIIJ)rcuç ' ETtEIÔi i TrL TÔ TOtOUTOV pUIYUpÔV dVCtTKôZET 3 ME, KpEÎTT0V

Moi ÉYTIV oKda 1TpOUtpcT€l TCU ô€cTlTôTfl XpIaT1 Ouoïc TVEŒ8at Pi Tw

Kpôvi ôpiuîiv nu EÔdJX(1) Trl8€uffŒL 4.L(2UTÔV. Tara cKOtTZVTEÇ 01 T!)Ç

1TUpuIVO.tkZÇ ôîtnprai EôOÙÇ 4 ÔTÔV V 5KOT€tV!) rpUXcU(!) XŒTKXEUTŒV,

40 KOE1 TjÇ fipÉp E«-f«-fÔVTEÇ QôTÔV è K T!)Ç dpK-riç iV Tqi TrpCtITWpft3J5

Baaou XflTâTOU ' flpOVT€Ç dTflTcZTOV.

6. 'Qç U ôîrô T!)Ç TôE€WÇ V TJ B1UOTL Barou XflTâTou1 ôj(f0I.59r)joç ppruç Acaioç 7rcup!)XO11, dT€ViJCÇ eç aôTÔV ô B6.acFoç

€ut€v tToaç TuxiiçpEç Ka TiÇ xuX€î;'O bè 1uKâpLoç L6cYtoç M€Tà45 iruppïØuç Mi ÈXEUOEPI(IÇ pi 'AEJuç iV (TpUT1WT1KT)Ç )TtCp)W, 1TEp

èè T?ÇOcTWVUiOÇ3 MOU i pCU TOI TÔ MV QipETÔV MOU ôVOpOEpIŒTLVôÇ €iJH, TÔ bÈ E5 K TOVWV Tr1TEØV MOI AàCiIOÇ KUÀOOpCII.

7. Bcciciroç ô XI]-fTOç' pfl &!)OflTt TOÎÇ t'XV€rnV 2 () TIî)V ?J€(ITtOT6JV

J 1 V TWV 3acîtXwv T1JV T1'lV dp!)vqv 1TUPEXÔVTWV K(Xi è UJpOUP^YI.UV20 iiïV Tà 9ITI1pYIU3 (3), i<a T[i PUUIXEÛGI TEXEkL (4) tMuîJV ' K6ŒT11Ç

tpuç ppovnôu TtOIoUMVWV. Mrnoç ô pczKdpIOÇ ô€xp8t 'E-d jôr

E1TOV Kai Xçw ÔTI P1ŒT10V0Ç d41, Kui Oô ŒTPCLTEÙOMŒI Tr1T d(l) f3aŒt-

X€î, dXÀà 3ctcrtX€î oipavitp KOE cuôîoû rv ôwpEàv KKTflMC11, OTOO T!)

xdPtTt ôiuiripai, 1<01 ÔIà Tf)Ç &(pC'ITOU (ptXOVt3pWlTkcÇ 7rXotiTcu.

s8. Bô.JYoç X'ç&roç''txr€ucTov, &kcrle, TÙÇ iEpàÇ dKÔVCIÇ ruiv

awXwv LtUV â CrlTEP 2 KUl UÙTÙ TÔ cp5opa eOVII Œf3OVTUI () KW boy-

X€t)oucnv U1ITŒ7lÇ. (ŒtOÇ Ô ccKÔpIoçpTuç2 dTTEV 'Eîuij xpicrnavôv

- F KÀflpOV0.1I0W.bÉboxTui, cfr. p. 14, 1. 11. -- àvu'fKdeTa1. - QO1Ç. -

ITPCI%TOPiW.6 3doou Xl'çdTOu.

6. - ' XfdT0U. - 3!) . - irp000vuuiaç.7. - I kq-wtoç. - !)xvs 01V. - WTEp01cz.S.Xi'çdoç. -2 àlrEp. - Ce mot est ajouté au-dessus de la ligne.

(1) Vswn e-6t (placuit) ...- (2) Ce mot parait être une fausse traduction de

l'original latin siqnis. Cfr. infra, L 6, TÙÇ kpàç €iKôvaÇ T1v laotXwv. - (3) ITfl-

pOiu traduit le latin aniwna ' la solde . - (4) Peutitre faut-il corriger :(sacrifie .) iTo1ou1voLç? - (5) Déjà en 7 ap. J.-C., un gouverneur de Mésie signaleun fait analogue. CIL., XIV, 3608 DESSAU 986: iynvtos aid intenses p(opuli) R(e-fllani) regeS Sif]fl(Z ,'o,naaa adoraturus in ripanl LDanubil qu44u4 tuebatur,prriluxit.

Page 12: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

14 LES ACTES

ivct 9auràv 4oXo'çtiJ, xaøWç€YT*KIÇ tiuoXô'p1Œa Kczi ob€vXXii 7taKow EMévovcxp(vTuj Kcx aiwvw eflp, llcrrpi KCà

Y4i Kui &T iI4 HV€ÛJ.LŒTL iV TpcJi iÈv véJ2wYI KŒi ùTroclr&lEYtv, v ittô O1iÇÔt1 TpîTfl q)WVfi ôioXoîiîi TV TTiŒTW TÇ TcLÇ Tptaôoç,ir€iô (fi-A. 59') bt UTÇ ôXUp1JEVOÇ TT1V TOÛ ôtaôXou javav btà 5

TéOUÇ VIKLÙ Mi KUTUŒTp.cpW.

9. Buwoç Xfl'fcTOç' q)n 'Ap'oeîç, ickcte, 8TL TrÇ vOpwîroç rictaIXtK 2 TrpOŒT(EEt XCLi T0ÎÇ €OÏÇ v6iotç )TroT&TaKTav 1T€LJt' cpEitO-

J.tcu jou, îorou xuv depivwç xai âôetç drrokptvr] Mol, 'O ô

ptoç Kcd crnoç OXflTjÇ TOÛ Xpiîûù ZlYtOÇ à.TrEKPiVCtTO X TWV Xù 10iroaov 1TrEp aOl lTclpà TV OçXa,XéWV Trpocr'rTa(TczL 4 TV buaaeùvKUi JJlapiV 'fW 'àp T?V 7TiYTtV JIOU ljV7TEP i1TCd TW Oeiui Mou 7rpoE9-nv pu6at, lpuXcr'rw KCÛ ôUVCXTiJÇ KUi aqxLXruIç 1TpO(YM€ÎVCLL )1ŒU-

TÔV 5 TrtOT€IW èV TcZÛTfl POU Ti'J ôMOX0'fiC o, çùp bvuvrui 4C cti èt lT£ t

-kai You T)Ç rolaÔTqç Trpocdpea€wç M€TCLŒX€ÎV.

10. Bcrcroç Xrâroç' cp1y 'Iôoù XEIÇ K(upôv ôtwpiaç 2 ci f3ouXq-EV T) voi aou bIcLXoçlOvw Sîrwç ôuvq&dvç Zriv M €0' i'tti'v

v b6,. 'O ô wccpioç Aàcvioç €ev TiÇ xp€u Katpo ôiwpfctç i'bt1

T1V ouXi 1 v Mou KCd TlV 7TPôofcrlv MOUtVpWcY('( GrOt XTWV îroiqaov? OÀ€iç, bTt XPIaTIUV6Ç Ei'M1 iôoù Î p XCti TIÏJV 3aa1Xwv aou KCti TIÇ Ob6ç aÔTV KUTOTrTtJW KcII 3ô€X6cfrYOMUt aÛTlV, Li'JJT€ M€Tà T1V TOI)

tOU TOI)TOU (7TaXÀWf1'1V €i'Ç TV éKEiVIV Zwilv IIŒCI1 ôuvr1OI).11. Tô-re ô B6oç X€'çâtoç' MET TrOXXÙÇ LIôTWJ TLWpi'aç Trapu-

aXAY0(X1, ÔÔWK€V (IôTÛT) T]V ôTtÔcpCLOIV UŒT€ cTroTeTuqO(fu1. O)vatCLôTOEÛ T1V K€qJUX1V ÔOTIÇ àTTEpXé.tCVOç c16 TfV ËVbOEOV iiôîoû MapTu-

ŒV dxcv TIVà Tr P O fl'Ç OI) M EVOV Cfl'JTOÛ M€Tà dO€piîou 8u 4IaTll piOu ' WçÔÈ 1VIZTKUOV CLôTt5V TTP OcY€VETXEÎV OUIIkLV TOÎÇ dKC(9ôpTOlÇ ôcdj.ioaiv,TÔTE ÀuWV TcZÎÇ ibkztç X€PcYV ô M aKpoç (XŒtOç ôt€cYKôprrIcev ŒÔTJVTl ØUMLâMCtTCL Kul KuT3aXcV T& ôucrcTeÇ3t cd OÂ1Ta 8 TIÏIV i'epoaCXwvERWXCL €i' T1lV Tf1V KŒTWYôpUÇ; 11tX1cTIV 4 T€ TÔ MTW 7TOV 5 aôroû TI 30

cwT6v, cfr. supra, § 4, note 4. - ôtoX6ïrou. -t.9 - '._ s- 2 cio[. - 'rpooTrczxrw - correction de

uautit'v.biopiaç. -ouXi0€i1ç. -

- ' Xc'çd'roç, cfr. p. 15, 1. 8 XEï&tou. Les deux formes Xr,-fâToç et Xr'ç'roçétaient parallèlement en usage. - 2 Atkrjrou. - à0LflTŒ. - drtXtoev. -" tr,'ro7rov.

Page 13: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

DE S. DASIUS. 15

açaîb1 6 TOO 'flMiOU c1TUkJpO3 TOU Xpiaîou OTLVOÇ ri) bUvE kru-ptîiç itpàç TàV T1iÇ%ŒVVOV dvtvvwpiyato '.

12. 'A'rrfX9e OV bLOÇTUÇ bri îb ÎrOKE&uaO1VCU sviNotpqi €itu', iup Tr(xpcxax€6fl, 6p T€cprij, TjÇ acXivç2

5 €KDt 3 T€TàpTI] . Kpo6o'Ofl ÔÈ ÔTTÔ dVIKI'TOU 'Iwcvvou O'ITEI<OUXàTOpOç,

xcil T€X6)91 iv €pt'vçi t .tapîupk U(ITOO. HOXflŒev b ô 6.T1OÇ MŒIOÇv ,téXeiwpOŒTôXp, PUMXEUÔWM MczEtuavo KCtt àIOKX)J-rICCVOÛ,pWTtŒcevToç U ŒÙTÔV B(crŒou Xe'çàtou, tv oipavoîç ÔÈ a5X€6ovroç

TOÛ KUOU fiiv 1170û XptaToû, tJ i Ô6t cTÙV T1J flCiTpi KUi TîJ

40 ZT J HV€61UTL, VÛV X(XL EiÇ 'tOùÇ cdtIJVcLÇ TÎ)V akijvuv. AMtv.

Je joins au texte des Actes les deux résumés que J'en ai trouvésdans -les synaxaires. Lie premier a été publié dans le Ménologe deBasile (éd. ALE3ANI, (.'rbin 1727, t. I, p. 198), et il se répète tians lesyna.raire de Sirmond (aujourd'hui Cod. Berolinensis, n 219). J'aipu collationner le texte imprimé avec une ph otoqraph ie de ce manuscrit,qui est conservée à la bibliothèque des bollandistes.

J'ai copié la seconde notice dans le Cod. Anibrosianus D. 71 Sup.,dît siècle. C'est un synQeaire (les mois d'octobre, novembre,décembre et janvier. Le paragraphe relatif à S. Dasius se trouve aufoi. 65'.

Ces deux résumés me paraissent remonter à une seule et même source,qui était elle-même un abrtqé tic nos Actes certaines expressions com-munes à l'un et à i't g ut,'e manquent dans notre Passion (ri-dessous 1. 4,viov xui €kiôt, P. 16, 1. 7, KUi 1r0XXÙ T1wpdç). il se pourraitaussi qu'ils dérivassent tous deux directement d'une recension un peudi/férente de celle qui nous est parvenue.

AOX1oiç 1 TOU à'foU UdpTUpoÇaoiiou roC' tvuipocr6Xq, 2

'Ev TUCJTfl -rf 8 irXt TOIOC)Tov t0oç Cv roïç "EXX,1at. T) Kpôvw trErXouvtOpTtjV ÈTyloiWç4. TTpà TptdxovTa 1t fiUePtÙV 'rFç toiaCvrrç iucaçtç 5 Éop-rç

1tEXtTOVTO eva T1V( Tiijv OTpŒTUUTIÙV VtOV KU,€ib", xcd eù'rptnov TTpÔÇ

8UOIUV, tvbCiovr€ç (4C3TÔV tMdTicL eMJLX1Kd, xcii 1TPOTp gTrovTEç àTroTrXTpoûv 1TLla6Lv

- O(ppCITilfl.àVTITVWP(ctOTO.

12. - ' dxcibr. - a€X(vç. -I En tête: M1vi TCÙ WTl) sc. No€t13ptw x B(atiLe); Tf aùTt tflÀ4pçi s'. le

20 novembre) Sirjncind, - 2 'PooaTXui S. - 2 'lcrov 6rt v -rccCTij (saris T) S,'Ev 'r aùTfi B. - cririo[wç S. - .ivaclpç B. - ùr S. - lrpoTpvirô-Hevol S.

Page 14: Les actes de S.Dasius - La Chancellerie des Universités

16 LES ACTES DE S. DASIUS.

in0ui.ilav aùToÛ, IJJÇ .LEro TPLdKOVTC* tpaçÀovTa ecxuTÔvtopdEzt8îoC) Kpôvou. 'EÀ86VTOÇ U. TOC) }cXIpou xal érl Mcnov TÔV (iTPŒTKbTT1V xal

'r1uiv ouaipaTIwnîJv pIOTcVTWV ŒÔTIÎ)9 KOL ttpàç Tà Âoiaaoivwv, ÈKËÎVOÇà.f aO4) XO'ft(1Â4J XpqOdt€VOÇ, x&Tro€ rô ouuppov, dlTdJv lrt eTIFI '° XXw

Oav€îv, xp€tTrôv Loi ÉOTIV Wç xpioTiavJ, ùÎrp TOC) XptoroO iou àjio0avEîv. O0€v 51XŒpUcTàÇ T4J TOC, pXoVTOÇ 3IU0XTL, AIOKXYITIOtVOÛ xai MoCL.navoC) ToC)rO M°06 '-TWv xczL 1tpOOTadvTWv, K«i îtoXXà TiiwpflOELç 1, T€XEuTczov nv bLà kpouç

Èbé^aTO T€XUT)V.

Tf aùdipçt sc. uvi NOEU, K) Ct0Xciiç roC) cTioudpTupoç Acz€iou.

OCToç C)itFpXEv eTri IoKXqriavoO KUL MOE1u(civoû TŒJv aotXwv èv ir6Xi Iwpo- 10orôÀtp 1 . 'Ev bT cIC)TTO1OOTOV COoç TOÇ "EkXav fiv- TLiJ Kpàvw ?irr€rÀouv

optv TEIJ(WÇ 2 , KÇITO. b <TIV> 8 ÉOpTiV Tri)à TpIdKOVTa tLEpC)V Cvci TIVà ttùv

aTpczTlWTlîJv vov X(Xi €ù€tMÀeï6iivot , àptpouv Ttpôç rà 3cwiXtd1v c89Tavbùoczo0ai xoi Xp'lcoŒQaI irci y atç fibovaiç tiC)ç xai 7rdorl hayveia xoL crcpKôç

Trt0uÂfcL KCITà (ZVE(5V TOC) V(UOU (LÙTC),V, XCZL METCC TpL(KovTa2J)C(Ç .CIUTÔV45îricnpdEai (IÔTOX€ipWÇ TIC) Kpovip. 'EXOôvtoç hC Toi) xXi1pou 1(1)1 TTL (YEL0V KOI

TWV OTpUTIWTLÎJV OUVEXOÔVTWV KId IrEpUYTdVTWV UÙTI) KOL npàç Tà 5O1U K1(1-à-faOLïJ XOTKJUd) XpflOcitEVOÇ K(l'l (8uvt)Lbv lTt rô ToIoC)Tov 51pEXOç.

à(E%VOC)Ç *V ?1TTIJJ9YUTO, (11JTÔV h Xp1(YTtOVÔV VEKpUEE KOL TC)) TO(OÛTW TPÔTfl4)TrapcwTàÇ T4J IOTI Bd000u KId IrOÀ)Id TIdWpfl0€{Ç, )(TTEpOV TV KEpaXV tr€- 20

TMÏ0fl.

-ItIOIpdTTEG0IZt S. - cZC)TLÎJV S. - 10 ÈiTei 0m. B. - TIIIWPflOâVTU)V B.cod. AwpooTSkwv. -2 cod. cdr,Lwç, - riv »n. cod.