led_2_p56-65

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L'AM PLICATE UR CLASSE A: LED 2C Simplement redressée et filtrée pour les transistors de puissance comme l'indique la figure 2, le reste du mon- tage fait appel à une alimentation régulée. Le transistor ballast 01 com- mandé par l'étage « Darlington » 02 est relié à la sortie de l'étage amplifi- cateur d'erreur 03. Ce transistor a son émetteur polarisé par la diode zéner Z1 de 10 volts, sa base étant commandée par une fraction de la tension de sortie, tension rendue MJ S02, à ce niveau il ne paraît pas d'après nos essais que les types de transistors soient vraiment impor- tants ; par contre il convient de choi- sir des transistors de gain maximal, aussi semblables que possible, pour le minimum de distorsion. Si les gains en courant de ces deux transistors sont inégaux, il est con- seillé d'utiliser en 04 celui dont le gain est le plus élevé. Le condensateur C6 bloque, bien entendu, la tension continue pré- sente au point PM tout en transmet- tant le signal alternatif au haut- parleur. A l'exception des transistors de puis- sance 03 et 04 alimentés en + 46 volts, le reste du montage est relié à une tension stabilisée de + 34 volts. Le réseau R4/C2 relié en parallèle sur la résistance de charge de 01 est facultatif, il intervient en cas d'insta- bilité du montage. Il en est de même du condensateur C5 qui limite la bande passante de l'amplificateur. L'ALIMENTATION la chose s'imposait, nécessairement. Il est conforme au schéma publié à la figure 1, sont représentés les deux canaux de l'amplificateur. Considé- rons la partie droite de ce schéma et voyons-en le fonctionnement. Le transistor 01 est monté en amplifica- teur en tension. C'est un transistor très faible bruit, le gain en boucle fer- mée est déterminé par la relation G = R5 :6 R6 # 13 aux fréquences l'impédance de C4 est négligeable. En courant continu, le gain est de 1 et la tension au point milieu de l'amplifi- cateur, point (PM), est maintenue égale à la tension émetteur de 01 augmentée de la faible chute de ten- sion dans la résistance R5 (traversée par le courant d'émetteur de 01). Les performances optimales correspon- dent, bien entendu à V PM égale à la moitié de la tension d'alimentation, ce qui peut s'ajuster avec RV1. Le transistor 02 sert de déphaseur, c'est un transistor uniwatt ayant un H FE de SO. Le signal amplifié par 01 est appliqué sur sa base. On le retrouve donc en phase sur son émetteur et déphasé de 1S0° sur son collecteur. L'ajustable RV2 permet de régler le courant de repos de l'amplificateur et donc de modifier la puissance de l'appareil comme nous le verrons lors .des essais. Pour les transistors de puissance 03 et 04, notre choix s'est porté sur le LE SCHEMA DE PRINCIPE DE L'AMPLIFICATEUR D'après ses chantres officiels, c'est le nec plus ultra en matière d'amplification; d'après ses détracteurs systématiques, c'est une technique désormais obsolète, face aux nouveaux circuits de polarisation en classe AB. Faut-il apporter notre contribution à ce débat d'idées qui ont déjà fait couler beaucoup d'encre? Comment aborder avec le maximum d'objectivité, dès le départ, une critique constructive en ce domaine? Une réalisation de n amplifiç"ateur en classe A, électroni- quement, n'est pas plus complexe à réaliser qu'un classe AB. Cepen- dant, lorsque l'on aborde une étude de mise en coffret, tout se compli- que. Avec un classe A on ne peut tri- cher, on ne peut tricher d'une part, sur l'importance des dissipateurs, pas plus d'autre part que sur celle de l'alimentation qui doit être surdimen- sionnée. Tous les lecteurs le savent, un classe A chauffe et cela tout sim- plement parce qu'il consomme en permanence un courant important. Si un amplificateur en classe AB se con- tente au repos d'un courant de l'ordre de 20 à 50 mA par canal, même s'il s'agit d'un 2 x 100 W effi- caces, un classe A demande, lui, un couraot de 1 à 2 ampères. Ceci expli- que pourquoi les vrais amplificateurs en classe A, à de rares exceptions près, n'affichent pas des puissances colossales. L'appareil que nous vous proposons délivre une puissance de 2 x 14 watts efficaces, nous l'avons volon- tairement bridé pour qu'il soit réalisa- ble par tous les amateurs sans avoir à engager une somme d'argent importante. Une telle puissanc3 peut paraître étriquée, cet appareil permet cependant de fort belles auditions dans un salon d'une cinquantaine de mètres cubes, même avec des enceintes acoustiques de rendement modéré. 56

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L'AMPLICATEURCLASSE A: LED 2C

Simplement redressée et filtrée pourles transistors de puissance commel'indique la figure 2, le reste du mon­tage fait appel à une alimentationrégulée. Le transistor ballast 01 com­mandé par l'étage « Darlington » 02est relié à la sortie de l'étage amplifi­cateur d'erreur 03. Ce transistor ason émetteur polarisé par la diodezéner Z1 de 10 volts, sa base étantcommandée par une fraction de latension de sortie, tension rendue

MJ S02, à ce niveau il ne paraît pasd'après nos essais que les types detransistors soient vraiment impor­tants ; par contre il convient de choi­sir des transistors de gain maximal,aussi semblables que possible, pourle minimum de distorsion.Si les gains en courant de ces deuxtransistors sont inégaux, il est con­seillé d'utiliser en 04 celui dont legain est le plus élevé.Le condensateur C6 bloque, bienentendu, la tension continue pré­sente au point PM tout en transmet­tant le signal alternatif au haut­parleur.A l'exception des transistors de puis­sance 03 et 04 alimentés en + 46volts, le reste du montage est relié àune tension stabilisée de + 34 volts.Le réseau R4/C2 relié en parallèle surla résistance de charge de 01 estfacultatif, il intervient en cas d'insta­bilité du montage. Il en est de mêmedu condensateur C5 qui limite labande passante de l'amplificateur.

L'ALIMENTATION

la chose s'imposait, nécessairement.

Il est conforme au schéma publié à lafigure 1, où sont représentés les deuxcanaux de l'amplificateur. Considé­rons la partie droite de ce schéma etvoyons-en le fonctionnement. Letransistor 01 est monté en amplifica­teur en tension. C'est un transistortrès faible bruit, le gain en boucle fer­mée est déterminé par la relation

G = R5 :6 R6 # 13

aux fréquences où l'impédance deC4 est négligeable.En courant continu, le gain est de 1 etla tension au point milieu de l'amplifi­cateur, point (PM), est maintenueégale à la tension émetteur de 01augmentée de la faible chute de ten­sion dans la résistance R5 (traverséepar le courant d'émetteur de 01). Lesperformances optimales correspon­dent, bien entendu à VPM égale à lamoitié de la tension d'alimentation,ce qui peut s'ajuster avec RV1. Letransistor 02 sert de déphaseur,c'est un transistor uniwatt ayant unHFE de SO. Le signal amplifié par 01est appliqué sur sa base. On leretrouve donc en phase sur sonémetteur et déphasé de 1S0° sur soncollecteur. L'ajustable RV2 permetde régler le courant de repos del'amplificateur et donc de modifier lapuissance de l'appareil comme nousle verrons lors .des essais.Pour les transistors de puissance 03et 04, notre choix s'est porté sur le

LE SCHEMA DE PRINCIPEDE L'AMPLIFICATEUR

D'après ses chantres officiels, c'est le nec plus ultra en matière d'amplification; d'après sesdétracteurs systématiques, c'est une technique désormais obsolète, face aux nouveaux circuitsde polarisation en classe AB. Faut-il apporter notre contribution à ce débat d'idées qui ont déjà faitcouler beaucoup d'encre? Comment aborder avec le maximum d'objectivité, dès le départ, unecritique constructive en ce domaine? Une réalisation de

n amplifiç"ateur enclasse A, électroni­quement, n'est pasplus complexe àréaliser qu'unclasse AB. Cepen­dant, lorsque l'onaborde une étude

de mise en coffret, tout se compli­que. Avec un classe A on ne peut tri­cher, on ne peut tricher d'une part,sur l'importance des dissipateurs,pas plus d'autre part que sur celle del'alimentation qui doit être surdimen­sionnée. Tous les lecteurs le savent,un classe A chauffe et cela tout sim­plement parce qu'il consomme enpermanence un courant important. Siun amplificateur en classe AB se con­tente au repos d'un courant del'ordre de 20 à 50 mA par canal,même s'il s'agit d'un 2 x 100 W effi­caces, un classe A demande, lui, uncouraot de 1 à 2 ampères. Ceci expli­que pourquoi les vrais amplificateursen classe A, à de rares exceptionsprès, n'affichent pas des puissancescolossales.L'appareil que nous vous proposonsdélivre une puissance de 2 x 14watts efficaces, nous l'avons volon­tairement bridé pour qu'il soit réalisa­ble par tous les amateurs sans avoirà engager une somme d'argentimportante. Une telle puissanc3 peutparaître étriquée, cet appareil permetcependant de fort belles auditionsdans un salon d'une cinquantaine demètres cubes, même avec desenceintes acoustiques de rendementmodéré.

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LE PREMIER DE LA CLASSE

Le module « amplificateur» regroupe les composants des deux canaux du classe A.

ajustable par RV1. Le condensateurC2 élimine un éventuel accrochagede l'alimentation et C3 réduit la résis­tance interne dynamique de celle-ci,en améliorant la stabilité. Le conden­sateur C4 renforce encore la stabilitéde l'ensemble, le transistor 04 per­met d'obtenir une montée progres­sive et non brutale de la tension desortie. Dès qu'apparaît une tensionen sortie de l'alimentation, le conden­sateur CS se charge à travers larésistance R4 et la diode émetteur­base de 04, rendant celui-ci conduc­teur. La conduction de 04 abaisse lepotentiel du collecteur de 03 quicommande l'amplitude de la tensionde sortie. Le courant reste donc àpeu près constant et CS se chargepratiquement linéairement. Une foisCS chargé, le courant cesse et 04 sebloque, à ce moment la tension desortie atteint sa valeur normale. Ilfaut un peu plus de trois secondespour que la tension régulée atteignesa valeur nominale.

REALISATION DEL'AMPLIFICATEUR CLASSE AIl faut tout d'abord disposer de deuxcircuits imprimés, le circuit {( amplifi­cateur» et le circuit {( alimentation ».

Les circuits imprimés

Un circuit imprimé aux dimensions

de 127 x 71 mm reçoit tous les com­posants des deux canaux de l'amplifi­cateur à l'exception bien entendu destransistors de puissance. Uneimplantation est proposée à lafigure 3, on y remarque tout de suitela symétrie de la plaquette. Ce circuitimprimé ne présente pas de difficul­tés particulières de reproduction.Le circuit imprimé de l'alimentationest dessiné à la figure 4. Sur une sur­face de 210 x 70 mm, on a regroupétous les composants, y compris lecondensateur de filtrage et les deuxdiodes redresseuses.

Les modules

Le plan de câblage du circuit {( ampli­ficateur» est représenté à la figure S,il est précis et doit conduire tout desuite au succès.Les transistors uniwatts 02 et 06sont soudés debout, le boîtier contrel'époxy pour avoir une bonne rigiditémécanique, attention à leur orienta­tion. Le repérage des électrodes estgravé sur la languette métallique defixation.Comme pour tous les modules propo­sés, on commence par souder les

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LE PREMIER DE LA CLASSE "',.-------------------------------------------..,----<l+46V

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Fig. 1. Un schéma fort simple. quatre transistors par canal pour délivrer une puissance efficace de 14 watts (ou 21 watts suivant le courant de repos).

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... 34V

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- 50V

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R92,2kO

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2.35V/220VA DRl

220V~~Tl'---.....+-..j

DR2

Fig. 2. Une alimentation régulée classiquemais trés ellicace. La tension de sortie estajustable au moyen de RY1.

IIlDV

R3lkn

58

KIT-LED 2C

Fig. 3. Une parfaite symétrie dans "implantation de la plaquette .. amplificateur ».

Fig. 5. Le plan de câblage est précis, la nomenclature ci-contre pe'rmet de connaître la valeurnominale de chaque composant.

MODULE Il AMPLIFICATEUR»• Résistances à couche:t 5 % 1/2 WRl - 100 knR2 - 160 knR3 . 8,2 knR4 - 100 nR5 - 2,7 knR6 . 220 nR8 . 150 nR9 - 150 nRl0· 12 knRll - 100 knR12 . 160 knR13-8,2knR14 - 100 nR15 - 2,7 knR16 - 220 nR18-150nR19 - 150 n

• Résistances à couche:t5%·2WR7 . 330 nRH - 330 n

• Condensateurs non polarisésC2 - 1 nF céramiqueC5 - 1 nF céramiqueC9 - 1 nF céramiqueC12 - 1 nF céramique

• Condensateurs électrochlmi·quesCl - 4,7 p.F/35 VC3 - 220 p.F/16 VC4 - 220 p.F/25 VC6 - 4 700 p.F/40 V Felsic C038C7 - 220 p.F/40 VC8 . 4,7 p.F/35 VCl0 - 220 p.F/16 VCll - 220 p.F/25 VC13 - 4 700 p.F/40 V Felsic C038

• SemiconducteursQl . 2N5087 (voir texte)Q2· MPSU06Q3 - MJ802 (voir texte)Q4 - MJ802Q5 - 2N5087Q6 - MPSU06Q7 - MJ802Q8 - MJ802

• Résistances ajustablesVA05HRVl - 47 kn (ou 22 kn)RV2 - 2,2 knRV3 . 47 kn (ou 22 kn)RV4 . 2,2 kn 59

NOMENCLATUREDES COMPOSANTS

base du transistor Q3, quant au pointC, il est à relier à la base de Q4.Le plan de câblage de l'alimentationest dessiné à la figure 6. Les diodesredresseuses et le transistor ballastQl sont plaquées contre des dissipa­teurs. Attention au brochage de Ql,le collecteur se trouve entre base etémetteur. Veiller à la bonne orienta­tion de la diode zéner Zl. Le conden­sateur de filtrage est vissé au circuitimprimé, la fixation pouvant êtreensuite consolidée avec la bride.

résistances, les condensateurs et ontermine par les semiconducteurs.Le plan de câblage comporte desrepères (des lettres et des polarités)pour les interconnexions aux compo­sants extérieurs. On retrouve cesmêmes repères sur le schéma deprincipe, ce qui sera une aide pré­cieuse pour le câblage final. Parexemple, le point A qui correspond aupoint commun de R5 et C3 est à relierau (+) du condensateur de liaisonC6. Le point B est, lui, à relier à la

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Fig. 4. Une surface importanted'époxy pour cette alimenta­tion, mais pas de problémepour sa reproduction.

Fig. 6. Tous les composantsde l'alimentation sont grou­pés sur cette carte, y comprisles redresseurs et le conden­sateur de filtrage.•

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KIT-LED 2C.La résistance R9 chauffe, il faut doncla surélever du circuit imprimé pourque celui-ci ne soit pas brûlé.

Le coffretNous avons utilisé un coffret de laSEEM dans la série COOlS portant laréférence A-14-0. Ce coffret se com­pose de deux flasques en aluminiumanodisé de 80 x 200 mm, de deuxdissipateurs anodisés noir mat de240 mm de longueur et de deuxcapots en skinplate coulissant dansdes rainures pratiquées à cet effetdans les dissipateurs.Comme nous le montre la photo del'appareil, les flasques reçoiventdeux gros dissipateurs destinés, bienentendu, au refroidissement des tran­sistors de puissance MJ802. Ces dis­sipateurs sont des C0270P, commeceux utilisés sur le booster triphoni­que du précédent numéro. Ils sontcependant usinés pour recevoir cha­cun deux boîtiers T03 et ont une hau­teur de 80 mm (contre 70 mm pour lebooster).Nous avons utilisé ces dissipateursd'abord pour une question d'esthéti­que, car ils permettent de couvrirtoute la surface des flasques. Ils for­ment ainsi avec le coffret· un blocmétallique qui permet d'évacuer lachaleur dégagée par cet amplifica­teur classe A. Ensuite la résistancethermique du C0270P pour une lon­gueur (ou hauteur dans notre mon­tage) de 80 mm est de 0,8°C/W, cequi est appréciable. Enfin les ailettesde refroidissement sont placées ver­ticalement, c'est-à-dire dans le bonsens, on peut donc s'attendre à cequ'elles soient d'une efficacité maxi­male; n'oublions pas que des dissi­pateurs mal positionnés perdent20 % de leur efficacité.Pour pouvoir plaquer les dissipateurscontre les flasques, il faut remplacerla visserie d'origine par de la vis àtête fraisée de 4 mm, d'où l'obliga­tion de tarauder les ,radiateurs du cof­fret. C'est le premier travail mécani­que à effectuer.

TRAVAIL DU FLASQUE GAUCHE

Il est finalement assez simple, ildemande seulement de la patience etparfois de la précision dans les per-

çages. Il suffit d'ailleurs de se repor­ter à la figure 7 pour mener à bien cetravail et suivre les quelques conseilsci-après: il faut tout d'abord superpo­ser le dissipateur au flasque. Avec uncrayon on repère les 8 trous destinésau passage des électrodes B et E desMJ 802 ainsi que les trous de fixationdes boîtiers T03. Il faut être ici précis.On poinçonne et on perce les trous àun diamètre de 4 mm. Reste à prévoirla fixation du module « amplifica­teur» et à percer quatre trous à undiamètre de 3 mm. Attention, cesdeux trous sont destinés à recevoirdes vis à tête fraisée.

TRAVAIL DU FLASQUE DROITComme précédemment, on super­pose le dissipateur au flasque et onrepère les huit trous des deux transis­tors de puissance. On poinçonne eton perce aux dimensions indiquées àla figure 8. On prévoit également lafixation de deux supports pour tran­sistors T03, car comme nous le ver­rons plus loin, il faut que ceux-ci puis­sent se déconnecter rapidement (ici4 vis) pour dégager le dissipateur.

TRAVAIL DE LA FACE ARRIERECette face arrière qui est en fait undissipateur reçoit deux prisesCINCH. On perce également un trouà un diamètre de 10 mm pour laisserle passage aux quatre fils de liaisonvers les prises HP. Ces prises HPsont fixées sur la plaque qui coulissedans les rainures du dissipateur.Nous avons utilisé sur le prototype unbornier qui maintient les câbles« ampli/HP» par pression, on entrouve beaucoup de ce genre actuel­lement sur les appareils japonais. Onperce également dans cette plaquedeux trous à un diamètre de 10 mmpour laisser le passage aux prisesCINCH mâles.EQUIPEMENT DU COFFRETCommençons par le flas'que gauche.Tout d'abord, on le revisse aux dissi­pateurs (qui sont les faces avant etarrière du coffret de l'amplificateur),cette fois-ci avec des vis à têtes frai­sées. Au niveau de la fixation dumodule électronique, on fixe quatreentretoises de 10 mm de hauteuravec des vis à têtes fraisées de 3 x

NOMENCLATUREDES COMPOSANTS

MODULE cc ALIMENTATION»• Résistances à couche± 5 % 1/2 WR1 - 4,7 knR2 - 3,9 knR3 - 1 knR4 - 1,2 knR5 - 47 nR6 - 22 knR7 - 68 nR8 - 1 kn

• Résistance à couche±5%1WR9 - 2,2 kn• Condensateurs non polarisésC6· 470 nFC2 - 47 pF

• Condensateurs électrochlml·quesC1 . 12 000 ILF/50 V Felsic C038C3 - 1,5 ILF/63 VC4 - 22 ILF/40 VC5 - 10 ILF/63 V

• Semiconducteurs01 - MJE305502 - 2N171103 - BC20704-2N1711Z1 - Zener 10 V/500 mWLED - 0 3 mm rougeDR1 - diode 6 A/200 VDR2 - diode 6 A/200 V

• Divers2 porte-fusibles pour CI2 fusibles 2,5 ARésistance ajustable VA05V : RV1·470 n• Composants hors modulesT1 - transformateur torique 2 x35 V/220 VACoffret SEEM CaDIS réf. A-14-0Dissipateurs C0270P - hauteur80 mmPrises CINCH châssisBornier HP (4 boutons pression)Passe-filCordon secteurSupports pour transistors T03Kits isolement T03 (canons,micas)Visserie de 3 et 4 mm (vis à têtesfraisées et têtes rondes)

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INTERCONNEXIONSDES MODULESOn commence par relier les transis­tors de puissance au module « ampli­ficateur ». Les transistors Q3 et Q7 setrouvent fixés contre le dissipateurgauche, on retrouve donc les transis­tors Q4 et Q5 s.t,Jr le dissipateur droit.Seules les bases sont en fait reliéesau module aux points B, C, E et F (voirschéma de principe). Les collecteursdes transistors Q3 et Q7 sont reliésdirectement au module « alimenta­tian» au niveau des fusibles, tandis

16 mm. On peut alors visser les deuxtransistors de puissance en interca­lant, bien entendu, le dissipateurC0270P. Ces transistors seront iso­lés du dissipateur avec des interca­laires en mica et des canons pour vis­serie de 3 mm. Comme nous avonsutilisés précédemment des vis àtêtes fraisées, le dissipateur est bienplaqué contre le flasque par les tran­sistors. La face arrière reçoit sesdeux prises CINCH châssis.Si le lecteur utilise comme nous unbornier pression, il faut tout de suite ysouder quatre fils de 30 cm de lon­gueur. On enfile alors la plaque de 32x 240 mm dans ses rainures en fai­sant passer les quatre fils dans letrou de 10 mm de diamètre pratiquédans le dissipateur.On replace le fond du boîtier qui cou­lisse également dans les dissipateurset on peut alors revisser le flasquedroit en y fixant les deux supportspour transistors T03. On obtient ainsiun coffret prêt à recevoir l'électroni­que.Le module « alimentation» est fixécontre la face avant en cinq points.On utilise à cet effet de la visserie de3 x 16 mm à tête ronde et des entre­toises de 8 à 10 mm de hauteur. Lestêtes de ces vis coulissent dans desrainures du dissipateur, ce qui estpratique et esthétique car aucune visn'apparaît sur la face avant.Le module « amplificateur» est fixéau niveau des quatre entretoises surle flasque gauche, uniquement parles deux vis supérieures, les vis infé­rieures servant uniquement au main­tien de la plaquette.

Fraisages

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Fig. 8. Le flasque droit reçoit deux supports pour transistors T03.

Fig. 7. Un peu de patience et de précision pour travailler ce flasque gauche.

Emplacement des supports de TO 3

Disposition interne des éléments du classe A : modules, transformateur, condensateurs...

62

KIT-LED 2C, " MISE SOUS TENSION

ET REGLAGES

, .,

, .0.1 0.2 0.5 1 2 5 10 20 40 W

F·ig. 9. Courbes de distorsion aux fréquences de 100 Hz, 1 kHz et 10 kHz (le courant de repos estici de 1,5 ampére). L'amplificateur délivre 21 walls efficaces par canal.

0.1 02 0.5 1 2 5 10 20 40 WFig. 10. Courbes de distorsion aux mêmes fréquences que ci·dessous (le courant de repos est iciréglé à 1 ampére). L'amplificateur délivre 14 walls efficaces par canal.

On commence par enlever les fusi­bles de leurs supports. A la mise soustension la diode LED s'allume, bienentendu, sinon c'est qu'elle est bran­chée à l'envers.On vérifie les deux tensions présen­tes au niveau des fusibles, à videelles doivent être de l'ordre de + 50volts.On branche ensuite un voltmètre à lasortie régulée du module « alimenta­tion» et on ajuste RV1 pour obtenir+ 34 volts.Placer un fusible dans son porte­fusible et charger la sortie correspon­dante de l'amplificateur classe Aavec une résistance de 8 n.Vérifier la tension entre le (+) ducondensateur de liaison et la masse,elle doit être égale à la moitié de latension d'alimentation. Dans le cascontraire, agir sur les ajustables RV1ou RV3 suivant le canai mis sous ten­sion.Insérer un ampèremètre dans le cir­cuit d'alimentation (à la place du fusi­ble par exemple) et régler le courantde repos à 1 ampère avec l'ajustableRV2 ou RV4 suivant le canal. Onreprend ces deux mêmes réglages(tension et courant) sur le deuxièmecanal. On peut alors vérifier le fonc­tionnement de l'amplificateur classeA en injectant un signal sinusoïdal à1 kHz au niveau des prises CINCH eten connectant un oscilloscope auxbornes de la ou des charges dans lecas d'un bi-courbe.Si l'écrêtage n'est pas symétrique,on peut retoucher les ajustables RV1et RV3.

CARACTERISTIQUES DE

Dans un premier temps, nous avonsporté les courants de repos à unevaleur de 1,5 ampère par canal afind'observer le comportement del'appareil, les résultats sont plus quesatisfaisants.Nous avons relevé les caractéristi­ques suivantes:- puissance max. à 1 kHz : 2 x21 W efficaces (sur charge de 8 n) ;

L'AMPLIFICATEUR CLASSE A

teur torique a deux enroulementssecondaires séparés). Les deuxautres fils sont soudés aux anodesdes diodes redresseuses. Le primairedu transformateur est relié à un cor­don secteur qui entre sous l'appareil,il faut donc prévoir un perçage d'undiamètre de 10 mm et y mettre unpasse-fil.Le dissipateur C0270P droit doit êtrereforé à un diamètre de 6,5 mm auniveau des fixations des transistorsT03 (donc quatre perçages à prévoir),il ne faut pas, en effet, que les vis tou­chent le dissipateur, ce qui mettraitles collecteurs de 04 et 08 à lamasse mécanique tout en court­circuitant les sorties HP. On ne peutpas fixer 04 et 08 comme 03 et 07car il faut pouvoir les démonter faci­lement, d'où l'utilisation de deux sup­ports pour boîtiers T03.On plaque ensuite le dissipateur con·tre le flasque et on fixe les transistors04 et 08 avec de la visserie de 4 mmtout en prenant soin d'intercaler desmicas isolants entre les socles desT03 et le dissipateur. L'appareil estprêt pour son premier essai.

que les émetteurs de 04 et 08 sontreliés à la masse, toujours sur lemodule « alimentation ». Les points Aet D du module sont soudés au ( + )des condensateurs de liaison C6 etC13. Il en est de même des émet­teurs de 03 et 07 et des collecteursde 04 et 08. Reste à souder les deuxfils d'alimentation + 34 volts à la sor­tie régulée du module « alimenta­tion» et les deux câbles blindésreliant les points E(D) et E(G) aux prisesCINCH. C'est tout pour le module« amplificateur ».Ne pas oublier de souder les fils de30 cm de longueur en provenance dubornier HP. Deux de ces fils vont versles (-) des condensateurs de liai­sons C6 et C13, les deux autres allantà la masse du module « alimenta­tion ».Il reste enfin à relier la diode LED demise sous tension. On peut alors fixerle transformateur d'alimentation tori­que dans le fond du coffret. Le pointmilieu de ce transformateur est àsouder à la masse du module « ali­mentation» (deux fils sont à souderen fait à la masse, car un transforma-

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LE PREMIER DE LA CLASSE- bande passante à 1 W : 20 Hz à de repos sont portés à une valeur de90 kHz; 1 ampère par canal, il reste alors à- temps de montée: 0,8 ILS. reprendre les mesures:La photo A montre le signal de sortie - puissance max. à 1 kHz : 2 xà une puissance de 5 W efficaces, le 14 W efficaces;résidu de distorsion est ici de - bande passante et temps de mon­0,03 %. La photo B montre le spectre tée restent identiques.de distorsion à 5 W efficaces, on y L'analyseur de spectre nous indiqueremarque essentiellement une cer- une distorsion légèrement supérieuretaine prédominance d'harmonique 2. (voir la photo 0). La figure 10 permetLa photo C permet de constater la de suivre les nouvelles variations destabilité de l'amplificateur sur charge la distorsion harmonique toujourscapacitive. La figure 9 permet de sui- aux fréquences de 100 Hz, 1 kHz etvre les variations de la distorsion har- 10kHz et cette fois-ci pour des puis­monique aux fréquences de 100 Hz, sances comprises entre 0,1 W et1 kHz et 10kHz et ce aux puissances 15 watts.comprises entre 0,1 watt et 20 watts. Comme nous l'avons souligné enOn ne peut être qu'agréablement sur- début d'article, une puissance de 2pris par le comportement de cet x 14 W efficaces est largement suf­amplificateur classe A, vu la simpli- fisante pour une écoute confortablecité de son électronique. Malheureu- dans un salon de 50 m', il ne faut passement, comme tout classe A il oublier les voisins. De plus, cet appa­dégage une importante chaleur et reil en pure classe A vous surprendracomme le coffret utilisé n'a pas un par sa dynamique, il ne manque pasvolume important, il n'est pas ques- de souffle et paraît beaucoup plustion dans cette première version de puissant qu'il n'est, alorslaisser le courant de repos à une construisez-le et écoutez-le attentive­valeur aussi élevée que 1,5 ampère ment.par canal. Néanmoins, cette expé- La dernière étape consiste à placerrience nous a appris que l'électroni- le capot supérieur de l'appareil. Pourque était des plus fiables. Le capot cela, dévisser les quatre transistorsenlevé, l'appareil peut fonctionner de puissance du flasque droit (d'oùtoute une journée sans le moindre l'utilité des deux supports), enlever lemalaise, aucun emballement thermi- dissipateur et dévisser les quatre visque n'est enregistré. à têtes fraisées qui maintiennent leNous avons étudié un compromis flasque. Faire coulisser le capotpuissance/dissipation. Les courants 1 supérieur dans ses rainures (comme

Vue arrière de l'appareil donnant le positionnement des prises HP et des prises CIHeH.

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B. Spectre de distorsion à 5 W efficaces, on yremarque essentiellement de l'harmonique 2.

D. Spectre de distorsion à 5 W efficaces (lecourant de repos est ici fixé à 1 ampère).

KIT-LED 2Con l'a déjà fait poUf le capotInférieur). Revisser le flasque et repo·sltionner le dissipateur C027DP. Il nereste plus qu'à revisser tes deux tran­sistors T03 à leurs supports enn'oubliant pas les intercalaires enmica.l'amplificateur classe A est terminé

et prêt à vous surprendre lors del'écoute de vos disques préférés.Comme nous l'avons souligné audébut de cel article, les transistors depuissance peuvent être aisémentremplacés par un bon nombre d'équi­valents sans modifier le comporte­ment de l'amplificateur classe A.

Nous avons effectué des essais avecdes MJ481, des MJ410 el même des2N3D55. On peut encore choisirparmi les 18H28. MJ1S001 ... Il enest de même poUf le transistor2NSD87 qui peut laisser la place à un2N3906, un BC'43 el bien d'autres.

Bernard Duval

AVERTISSEMENTL

es réalisations Led sont vraiment des réalisations originales « Led» !Ces réalisations n'émanent d'aucune revue étrangère (expression italienne,anglaise...), que ce soit sous forme de plagiat intégral ou d'une reprise où que ce

soit. Tout droit de reproduction, par conséquent, est formellement interdit, tant pour laFrance que pour l'étranger. Chaque fois que dans sa rubrique« Sélection du mois " unepubl ication sera faite d'un kit appartenant soit à un constructeur soit à un éditeur étran­ger confrère, le fait sera évidemment signalé, même si ce n'est qu'un détail qui est con·cerné au niveau du simple schéma.

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