CFCÉLECTRONICIEN EN MULTIMÉDIA CFC

Il est loin le temps où un appareil

trônait sagement à côté d’un autre

et remplissait simplement sa

fonction. Aujourd’hui, les appareils

électroniques de divertissement

et de communication sont reliés

entre eux et avec le monde entier.

Les électroniciens et les électro-

niciennes en multimédia veillent

au bon fonctionnement de ce

matériel. Ils conseillent les clients,

installent, connectent et réparent

des home cinemas, des systèmes

hi-fi, des caméras, des téléphones

portables, des systèmes satel-

lites et de surveillance, ainsi que

des ordinateurs et leurs périphé-

riques. Ces professionnels mettent

également en place les raccorde-

ments nécessaires chez les clients.

Ils tirent des câbles pour Internet

et la télévision, installent des

antennes et des systèmes de

transmission et entretiennent les

installations de distribution de

réseaux câblés. Ils interviennent

aussi lors de concerts ou de con-

férences: ils veillent à ce que la

prise de son et d’image ainsi que

les instruments de communica-

tion fonctionnent correctement et

soient compatibles entre eux.

ÉLECTRONICIENNE EN MULTIMÉDIA

Port

rait Home cinemas, barres sonores

encastrées, téléviseurs incurvés, amplificateurs et beamers sont autant de produits dont s’occupe David Pereira. Employé dans un magasin spécialisé dans les appareils audio et vidéo haut de gamme, il conseille les clients, participe aux installations et effectue des dépannages.

«Il est important d’expliquer les caractéris-tiques des appareils dans un vocabulaire compréhensible et adapté à la clientèle», explique David Pereira. «Pour des amplifica-teurs par exemple, cela ne sert à rien de com-parer uniquement des puissances en watts. C’est le résultat réel qui est intéressant.» Lorsqu’une personne entre dans le magasin, l’apprenti l’accueille et se renseigne sur ses besoins et son budget afin de l’orienter vers la gamme la plus adaptée. Pour un haut-parleur, par exemple, le jeune homme commence par présenter les divers articles disponibles. Ensuite, il approfondit les caractéristiques des modèles retenus à l’aide d’un classeur de fiches techniques. En cas d’achat, il demande si le client préfère passer chercher le matériel commandé au magasin ou le faire installer chez lui.

L’installation: toute une pratique!Si David Pereira apprécie le secteur vente, il s’épanouit pleinement lorsqu’il accompagne ses collègues pour des installations sur place. Dans ce cas, il commence par préparer le maté-riel nécessaire: outils, câbles, etc. Il emporte également des articles qui pourraient inté-resser le client, par exemple un produit net-toyant adapté à l’écran commandé. Sur place, le jeune homme décharge les instruments et déballe les appareils à installer pendant que ses collègues analysent les lieux. Lors de l’ins-tallation, il propose des solutions et aide là où il peut: il perce un trou, passe un tournevis ou tire des câbles. «Une fois les branchements

terminés, on procède aux réglages. S’il s’agit d’un projet de grande ampleur comme l’agen-cement de plusieurs salles de conférence avec beamers, téléviseurs et connexions sans fil, le travail peut s’étendre sur plusieurs jours», précise l’apprenti.Dans l’atelier, David Pereira apprend égale-ment à diagnostiquer des problèmes et à les

régler. Lorsqu’un client apporte un appareil défectueux, il le prend en charge et cherche à déterminer la cause du dysfonctionnement, en effectuant des tests à l’aide de divers ins-truments de mesure. Puis il fait part de ses conclusions à son responsable, qui vérifiera son analyse. Lorsqu’il s’agit d’un problème bien connu tel que le raccordement d’un équi-pement audio ou vidéo, le jeune homme effec-tue seul le dépannage chez le client.

Un travail aux multiples facettes «C’est un métier passionnant car on a énor-mément de contacts. J’ai aussi la chance d’être formé dans une entreprise qui propose une vaste palette de produits et de presta-tions dans le domaine du son et de l’image. Je découvre ainsi de nombreux aspects de la profession», précise David Pereira. «Seul petit bémol: les horaires. Je travaille parfois le samedi au magasin et pour certains travaux, comme l’aménagement d’un home cinema chez un particulier, l’installation doit être ter-minée le jour même. On doit donc quelquefois y consacrer une partie de la soirée.» Le jeune homme confie également que certains cours professionnels, comme l’électronique, ne sont pas de tout repos. Cela ne l’empêche pas d’en-visager de suivre par la suite des études pour devenir ingénieur du son.

Le contact avant tout David Pereira, 18 ans

Electronicien en multimédia en 3e année de formation (vente et service)

Port

rait Si un incendie éclate dans une

école mais que tout finit bien, c’est aussi grâce à Veronica Ciminera: cette électronicienne en multimédia installe et répare des systèmes de sécurité et de vidéo-surveillance pour les bâtiments.

Veronica Ciminera a relié son ordinateur por-table au système d’évacuation d’une école afin de le configurer. Elle attribue des adresses IP fixes à l’installation et aux appareils connec-tés afin qu’ils puissent communiquer entre eux. Elle programme ensuite le système pour que ce dernier envoie par exemple un mes-sage d’erreur lorsque les batteries de secours atteignent une certaine température, en vue d’un contrôle de fonction. Cela paraît bien complexe – et il ne s’agit là que de la toute dernière étape dans la réalisation d’une ins-tallation de sécurité!

Scie à métaux et nacelleVeronica Ciminera travaille dans une entre-prise de technique vidéo et de sécurité employant 40 collaborateurs. «Le respon-

sable du projet m’envoie les schémas du système. Avec ces informations, je construis un rack, une sorte d’armoire en métal pour les différents composants. Je découpe les éléments à la scie à métaux et les assemble moi-même», explique la jeune femme. «Une fois que j’ai le rack, le travail de précision peut commencer: j’assemble les composants et je fais les câblages. C’est loin d’être un jeu d’en-fant, car je dois assembler le tout de façon à ce que le câblage soit logique, pratique, et plus ou moins esthétique.»

Après avoir configuré le système, Veronica Ciminera l’installe chez le client. «C’est par-fois une vraie aventure. Par exemple, lorsque je pose une caméra sur le mur d’un immeuble, j’ai besoin d’une nacelle élévatrice et de l’aide d’une deuxième personne. Il se peut aussi que le réseau électrique soit mal conçu: je dois alors trouver rapidement une solution. A la fin, je teste toutes les fonctions du système et en explique le fonctionnement au client. Je travaille de manière très autonome, mais je peux à tout moment consulter le responsable du projet», précise l’électronicienne en mul-timédia.

Service de dépannageVeronica Ciminera s’occupe surtout de sys-tèmes d’évacuation et d’installations multi-médias. Mais lorsqu’elle assure le service de dépannage, son travail change du tout au tout: «Je suis la plupart du temps en déplacement afin de résoudre les problèmes signalés par les clients. Je me trouve confrontée à tous les produits de notre gamme: vidéo-surveillance, multimédia, événementiel, communication et systèmes d’évacuation. Bien sûr, je peux demander conseil par téléphone à l’un de nos spécialistes, mais la plupart du temps j’arrive à remédier seule à la panne. Dans certains cas, je dois ramener l’appareil défectueux dans notre atelier pour réparation.»Quatre fois par an, Veronica Ciminera effectue un piquet d’une semaine. Elle doit alors être atteignable 24h/24 et être prête en une heure. «En général, ces périodes sont calmes, à l’ex-ception des week-ends, où les clients veulent souvent une réparation express, parce que le prochain jour ouvrable est encore loin», précise la jeune femme. Un de ces services de piquet sort de l’ordinaire: «Puisque c’est nous qui avons installé le système de vidéo- surveillance au Parc Saint-Jacques, le plus grand stade de foot de Suisse, l’un de nous assiste toujours aux matchs.»

Un défi technique Veronica Ciminera, 26 ans

Electronicienne en multimédia (techno-logies audio ou vidéo et de sécurité)

Pers

pect

ives

Le métier d’électronicien ou d’électronicienne en multimédia se décline en trois domaines spécifiques. Les professionnels du domaine «vente et service» travaillent dans des com-merces spécialisés en radio, télévision et électronique grand public, ainsi que chez des représentants de marques. Ils sont actifs tantôt dans le magasin où ils conseillent la clientèle, tantôt dans l’atelier où ils testent et réparent des appareils. Ils peuvent aus-si être amenés à installer des appareils ou des systèmes multimédias au domicile des clients.Les professionnels du domaine «installa-tions de réception et de transmission» sont souvent en déplacement: ils installent des antennes, des raccordements à Internet ou des câbles pour la fibre optique dans les nou-velles constructions, ou modernisent d’an-ciennes installations. Ils mettent en place et élargissent les systèmes de transmission des antennes pour l’accès des ménages à la télévision par câble ou à Internet. Ces spécialistes travaillent souvent chez des fournisseurs de réseau câblé, dans des entre-prises de télécommunication ou des sociétés d’installation.Dans le domaine spécifique «technologies audio ou vidéo et de sécurité», les électro-niciens et électroniciennes en multimédia sont responsables du bon fonctionnement des installations multimédias dans le cadre

d’événements. Ils paramètrent également des vidéo-conférences et installent des systèmes de surveillance. Ils travaillent dans des entre-prises spécialisées dans l’événementiel ou dans la sécurité. Ils assistent souvent en per-sonne aux manifestations dont ils gèrent les installations.

De nombreuses perspectivesA l’heure actuelle, entre 180 et 200 électroni-ciens et électroniciennes en multimédia ter-minent chaque année leur formation profes-sionnelle initiale. Les chances d’obtenir une place d’apprentissage sont bonnes. Après leur formation, ces professionnels sont recherchés sur le marché du travail. La profession consti-tue aussi un bon tremplin: de nombreux élec-troniciens et électroniciennes en multimédia obtiennent par la suite la maturité profession-nelle et suivent des études dans une haute école spécialisée. En tant qu’ingénieurs dans différentes orientations, ils ont de bonnes perspectives dans l’industrie. Les électroniciens et électroniciennes en multimédia sont également nombreux à passer dans le domaine de l’informatique, auquel ils accèdent grâce à des formations continues. Une grande partie des techniciens et techniciennes du son ont d’abord suivi un apprentissage d’électronicien en multimédia. Enfin, un grand nombre de professionnels se présentent à l’examen professionnel d’agent

technico-commercial ou d’agente technico- commerciale, avec l’objectif de se mettre à leur compte ou d’assumer une position diri-geante dans un magasin spécialisé.

Suivre l’évolution techniqueEnviron 4% des apprentis sont des femmes et la tendance est à la hausse. Les heures de travail sont le plus souvent régulières, mais il y a des exceptions: il faut parfois gérer des événements en dehors des heures de travail habituelles. Et si par exemple une distribution d’antenne tombe en panne, les électroniciens en multimédia doivent pouvoir la réparer rapidement, même le week-end. C’est pour-quoi ils doivent régulièrement assurer des services de piquet.Le métier a beaucoup évolué au cours des der-nières années. Il y a quelque temps encore, l’électronique de divertissement englobait essentiellement la télévision, le magnéto- scope et la chaîne stéréo; aujourd’hui Blu-ray, consoles de jeu, home cinemas, installations hi-fi pouvant desservir plusieurs pièces en même temps, ainsi que toutes sortes d’ap-pareils mobiles, complètent la gamme. La profession doit constamment s’adapter aux progrès techniques. Pour rester à jour, les électroniciens et électroniciennes en mul-timédia s’informent sur les nouveautés de manière autonome ou dans le cadre de forma-tions continues.

Entre vente, installation et dépannage

Qualité

s re

quis

es

Electronicien, électronicienne en multimédia — un métier pour moi?

Quelques repères pour faire le point.

Je suis logique et j’aime la technique Les électroniciens et électroniciennes en multimédia maîtrisent le fonctionnement des appareils et leurs interactions. Ils sont en mesure d’effectuer seuls des réparations complexes.

J’apprécie les travaux manuels Ces professionnels manipulent de minuscules compo-sants électroniques, installent des antennes et des caméras de surveillance ou découpent du métal pour des installations de surveillance. Tous ces travaux requièrent doigté et aptitudes manuelles.

Je fais preuve de patience et de précision Lorsque les appareils électroniques et les installations sont défectueux, il est souvent difficile de trouver la panne. Il faut donc faire preuve de persévérance. La réparation doit être extrêmement précise pour que le matériel fonctionne à nouveau correctement.

Je travaille de manière autonome Que ce soit pour installer un home cinema, relier une maison à la fibre optique ou réparer une caméra de vidéo-surveillance, les électroniciens en multimédia se déplacent souvent seuls chez les clients et doivent résoudre par eux-mêmes les éventuels problèmes.

J’aime côtoyer d’autres personnes Les électroniciens et électroniciennes en multimédia ont souvent des contacts avec la clientèle, que ce soit lors de la vente, au téléphone ou lors d’une installation à domicile.

IMPRESSUM

1re édition 2015 © CSFO 2015, Berne. Tous droits réservés.

Edition: Centre suisse de services Formation professionnelle | orientation professionnelle, universitaire et de carrière CSFO CSFO Editions, www.csfo.ch, editions@csfo.ch

Direction du projet: Véronique Antille, Regula Luginbühl, Alessandra Truaisch, CSFO Enquête et rédaction: Fanny Mülhauser, Dominique Aebi, Peter Kraft, CSFO; Sara Rosian, Faido Traduction: Catherine Natalizia, Schliern b. Köniz; Céline Chiodi, Epalinges Relecture: Lucio Cocciantelli, Moutier; Marianne Gattiker, Saint-Aubin-Sauges Photos: Thierry Parel, Genève; Iris Krebs, Berne; Franco Mattei, Claro Graphisme: Viviane Wälchli, Zurich Réalisation: Roland Müller, CSFO Impression: Haller + Jenzer AG, Berthoud

Diffusion, service client: CSFO Distribution, Industriestrasse 1, 3052 Zollikofen Tél. 0848 999 002, Fax +41 (0)31 320 29 38, distribution@csfo.ch, www.shop.csfo.ch

N° d’article: FE2-3042 (1 exemplaire), FB2-3042 (paquet de 50 exemplaires) Ce dépliant est également disponible en allemand et en italien.

Nous remercions toutes les personnes et les entreprises qui ont participé à l’élaboration de ce document. Produit avec le soutien du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI.

Formation professionnelle initialeLa formation d’électronicien ou d’électronicienne en multimédia est accessible dès la fin de la scolarité obligatoire. Elle offre trois domaines spécifiques: vente et service, installations de réception et de trans-mission, technologies audio ou vidéo et de sécurité.

Titre obtenu: certificat fédéral de capacité (CFC) d’électronicien ou d’électronicienne en multimédia.

Formation en entreprise (système dual)Durée: 4 ans.

Formation pratique: 3 à 4 jours par semaine dans une entreprise.

Formation théorique: 1 à 2 jours par semaine à l’école professionnelle.

Cours interentreprises: 15 jours sur les 4 ans.

Branches professionnelles: analyse et mesure; organisa-tion du travail; conseil et vente; entretien, réparation et modification; installation et mise en service; développe-ment et réalisation de projets de clients; communication dans une seconde langue.

Formation en école de métiersDurée: 3 à 4 ans.

Formation pratique et théorique: en école à plein temps. En Suisse romande, possibilité de se former à Genève et à St-Imier (BE). Pour plus de détails, voir www.orientation.ch/formations.

Maturité professionnelleEn fonction des résultats scolaires, il est possible d’ob- tenir une maturité professionnelle pendant ou après la formation initiale, selon des modalités variables d’un canton à l’autre. La maturité professionnelle permet d’accéder aux études dans une haute école spécialisée (HES) en principe sans examen, selon la filière choisie et les places disponibles.

Formation continue, perfectionnement• Divers cours organisés par les associations profes-

sionnelles et les écoles

• Brevet fédéral d’électronicien-ne en multimédia, de technicien-ne du son, d’informaticien-ne en technique des systèmes et réseaux TIC ou d’agent-e technico-commercial-e

• Diplôme de technicien-ne ES en télécommunications, en génie électrique ou en informatique

• Bachelor of Science HES en génie électrique, en informatique ou en télécommunication

En savoir pluswww.orientation.ch, portail suisse de l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière. Adresses des offices, descriptifs de professions et de formations, offres de perfectionnement, bourse des places d’apprentissage

www.usrt.ch, Union suisse des commerces spécialisés en radio-TV et multimédia (USRT)

Form

ati

on, perf

ect

ionnement

En images

Conseil et venteAu magasin, les électroniciens en multimédia con- seillent les clients lors de l’achat et leur expliquent comment utiliser et entretenir les appareils.

Travail dans l’atelierDu remplacement d’un composant électronique à la construction d’un rack: dans l’atelier, ces professionnels exécutent des tâches très diverses.

Installation sur placeCes professionnels installent des systèmes com-plexes directement chez le client, qu’il s’agisse d’un home cinema ou d’un système de surveillance.

TestsLorsque l’installation est prête, il faut en tester toutes les fonctions et les composants avant d’en expliquer le fonctionnement au client.

DépannageLorsque des appareils électroniques sont défectueux, ces professionnels cherchent l’origine de la panne et y remédient le plus rapidement possible.

Programmation des commandesLes installations complexes composées de plusieurs appareils multimédias ne fonctionnent pas directe-ment: il faut les programmer au préalable.

Systèmes multipiècesLes systèmes permettant de transmettre des données (p.ex. Internet, musique) dans plusieurs pièces repré-sentent une part importante du domaine d’activité.

Planification et projectionLes électroniciens en multimédia planifient des installations complexes, estiment les coûts, rédigent des offres, commandent du matériel et des appareils.

Poin

ts d

e v

ue

«Durant ma scolarité obligatoire, j’ai suivi un cours facultatif sur la gestion des installations son et lumière employées sur scène. Ce domaine m’a fascinée. J’ai donc entrepris une formation d’électronicienne en multimédia et j’ai opté pour un appren- tissage en école, afin d’avoir un aperçu plus large du domaine: électronique, radio, TV, informatique, lumière, son, etc. Après le CFC, j’ai décidé de continuer à me former, et je suis actuellement des cours pour obtenir le

Spécialiste en réseaux

diplôme ES de technicienne en télécommu-nications. Cette formation à plein temps est centrée sur les réseaux de communication. On étudie la réalisation, la gestion et la sécu-rité de ces réseaux. Au premier semestre, j’ai découvert les différents équipements utilisés dans les réseaux informatiques ainsi que leurs fonctions, par exemple un petit serveur de stockage, un routeur ou un pare-feu. J’ai aussi appris comment configurer les protocoles utilisés sur Internet et en entre-prise. Nous avons eu des laboratoires sur la sécurité, la messagerie, les signaux élec-triques et la téléphonie. Ma formation offre de nombreux débouchés: après tout, chaque entreprise possède au minimum un réseau informatique ou un réseau téléphonique. Pour ma part, j’aimerais découvrir le domaine de la sécurité informatique, peut-être à tra-vers un stage dans une banque ou dans une société de transport aérien. Là, la sécurité ne doit pas avoir de failles!»

Celina Pires, 23 ans, future techni-cienne ES en télécommunications

La première année après son appren-tissage, Demis Marti a travaillé dans un domaine différent de celui dans lequel il avait été formé: la production d’imprimantes industrielles. Puis il a trouvé un emploi dans un commerce spécialisé en électroménager et électronique de divertissement, où il s’est occupé de la vente, du conseil à la clientèle, ainsi que de la réparation et de l’installation de radios, téléviseurs, antennes satellites et panneaux solaires autonomes. Après plus de dix ans en tant qu’employé, Demis Marti s’est vu proposer de reprendre l’entreprise. Ses années d’expérience ainsi que les conseils de l’ancien directeur ont été précieux pour rele-ver le défi. «En plus des tâches que j’effec-tuais déjà avant, je gère maintenant aussi les rendez-vous, passe les commandes, supervise les travaux, coordonne deux employés et

D’employé à directeur

participe à la formation d’un apprenti. En revanche, je délègue la comptabilité», précise Demis Marti. «Diriger une entreprise est une activité très exigeante, mais mes efforts sont récompensés lorsque je vois un client satisfait.» En raison de l’évolution rapide des technologies, Demis Marti doit en perma-nence compléter les connaissances acquises durant sa formation initiale en s’informant sur les dernières nouveautés. «Pendant mon apprentissage, j’ai développé la capacité de résoudre de manière systématique tous les problèmes qui peuvent se présenter au quotidien – et cette compétence-là, je l’utilise encore tous les jours!»

Demis Marti, 32 ans, directeur d’un commerce de hi-fi, radio et TV

Michael Kern, 31 ans, technicien du son indépendant

© 1re édition 2015, CSFO, BerneSWISSDOC 0.555.17.0

«Après mon apprentissage, j’ai travaillé quelques années comme électro-nicien en multimédia dans mon entreprise formatrice. Mes tâches étaient assez variées: réparer des appareils électroniques de diver-tissement, diriger la hotline pour la région alémanique, établir des offres et encadrer des apprentis. Mais j’ai toujours eu un faible pour la technique du son et pour les instal- lations de sonorisation. J’ai donc orienté ma carrière dans cette direction. Après un stage, un emploi fixe et quelques mandats en freelance, je me suis mis à mon compte en tant que technicien du son. Je répare les installations techniques d’organisateurs et d’entreprises. J’installe et je paramètre des installations sonores dans des clubs et des salles de concert. L’encadrement des

Un son de qualité pour les concerts

événements prend beaucoup de temps. Pour ce genre de mandats, j’embauche sou- vent des travailleurs indépendants. Nous installons les appareils, effectuons des mesures et procédons à des tests sonores, réglons la balance audio avec les musiciens et veillons à ce que le son reste de qualité pendant tout le concert. En cas de problèmes d’ordre technique, nous devons trouver une solution le plus rapidement possible. Après le concert, nous remballons le maté-riel. De telles journées peuvent largement atteindre les seize heures de travail. Mais je l’accepte volontiers – parce que j’ai la chance d’avoir pu faire de ma passion mon métier!»