le sagouin résumé détaillé

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Le sagouin résumé détaillé . Chapitre 1 (pp. 7 à 61) Paule de Cernès morigène son jeune fils, Guillou, parce qu’il affirme, à tort selon elle, qu’il a appris sa leçon. Elle le gifle à deux reprises avant de l’envoyer dans sa chambre. Elle imagine l’enfant aller se faire consoler par la cuisinière, Fräulein. Se voir dans la glace lui est une occasion de se souvenir de son mariage avec Galéas de Cernès dans le seul but de s’appeler Baronne de Cernès : une décision qu’elle regrette dans la mesure où sa vie est très vite devenue un enfer entre une belle-mère méprisante qui n’a jamais accepté que son fils épousât une roturière et un mari qu’elle trouve, physiquement, repoussant. Quant à leur fils, Guillaume nommé Guillou, il lui rappelle son père et elle éprouve à son égard la même répulsion physique que pour son mari. (p.15) Paule attend le retour de sa belle-mère qui a rendu visite à l’instituteur du village, Robert Bordas, pour lui demander de s’occuper de Guillou renvoyé des deux pensionnats où il avait été inscrit pour avoir sali ses draps. Interrogée par Paule, la Baronne affirme qu’elle a essuyé un refus et insinue, pour mieux l’humilier, que l’instituteur a évoqué la réputation de sa bru – elle aurait eu une aventure avec un prêtre – comme raison principale. Puis elle rejoint son fils Galéas et son petit-fils Guillou dans sa chambre pour partager – en dehors de l’intruse – de longs moments d’intimité. (p.28) De son côté, Paule éprouve le besoin de sortir marcher et ressasse le passé : c’est leur solitude respective qui les avait rapprochés, elle et le prêtre, il y a douze ans, mais en toute amitié, contrairement à la calomnie répandue dans le village. Paule se cache dans les fourrés lorsqu’elle entend arriver des passants. Elle décide de rencontrer l’instituteur pour se justifier. (p.37) Lors du repas du soir, Paule fait part de ses intentions à sa belle-mère qui n’accepta qu’à la condition qu’elle précise à l’instituteur que sa démarche est personnelle. La discussion dégénère en dispute, notamment sur la Révolution de 1789 : Paule affirme que les villageois détestent les Cernès ; la baronne lui répond qu’elle connaît sa haine de la noblesse. Puis Paule dénonce la fille Arbis de la baronne qui les oblige à une vie de restrictions

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Page 1: Le sagouin résumé détaillé

Le sagouin résumé détaillé .Chapitre 1 (pp. 7 à 61)

Paule de Cernès morigène son jeune fils, Guillou, parce qu’il affirme, à tort selon elle, qu’il a appris sa leçon. Elle le gifle à deux reprises avant de l’envoyer dans sa chambre. Elle imagine l’enfant aller se faire consoler par la cuisinière, Fräulein. Se voir dans la glace lui est une occasion de se souvenir de son mariage avec Galéas de Cernès dans le seul but de s’appeler Baronne de Cernès : une décision qu’elle regrette dans la mesure où sa vie est très vite devenue un enfer entre une belle-mère méprisante qui n’a jamais accepté que son fils épousât une roturière et un mari qu’elle trouve, physiquement, repoussant. Quant à leur fils, Guillaume nommé Guillou, il lui rappelle son père et elle éprouve à son égard la même répulsion physique que pour son mari. (p.15) Paule attend le retour de sa belle-mère qui a rendu visite à l’instituteur du village, Robert Bordas, pour lui demander de s’occuper de Guillou renvoyé des deux pensionnats où il avait été inscrit pour avoir sali ses draps. Interrogée par Paule, la Baronne affirme qu’elle a essuyé un refus et insinue, pour mieux l’humilier, que l’instituteur a évoqué la réputation de sa bru – elle aurait eu une aventure avec un prêtre – comme raison principale. Puis elle rejoint son fils Galéas et son petit-fils Guillou dans sa chambre pour partager – en dehors de l’intruse – de longs moments d’intimité. (p.28) De son côté, Paule éprouve le besoin de sortir marcher et ressasse le passé : c’est leur solitude respective qui les avait rapprochés, elle et le prêtre, il y a douze ans, mais en toute amitié, contrairement à la calomnie répandue dans le village. Paule se cache dans les fourrés lorsqu’elle entend arriver des passants. Elle décide de rencontrer l’instituteur pour se justifier. (p.37) Lors du repas du soir, Paule fait part de ses intentions à sa belle-mère qui n’accepta qu’à la condition qu’elle précise à l’instituteur que sa démarche est personnelle. La discussion dégénère en dispute, notamment sur la Révolution de 1789 : Paule affirme que les villageois détestent les Cernès ; la baronne lui répond qu’elle connaît sa haine de la noblesse. Puis Paule dénonce la fille Arbis de la baronne qui les oblige à une vie de restrictions quand elle-même mène une vie dispendieuse. De retour dans sa chambre, Paule se console en buvant force liqueurs. (p.61)

Chapitre 2 (pp. 62 à 99)

Le lendemain Paule se rend chez l’instituteur, Robert Bordas, sans même apprêter son apparence. Léone est précisément en train de reprocher à son mari d’avoir refusé de s’occuper de Guillou : cet argent supplémentaire permettrait de donner des leçons d’équitation à leur jeune fils Jean-Pierre, un prodige, en avance de deux années sur sa scolarité, pour compléter son éducation physique. Ils sont en désaccord sur l’avenir de Jean-Pierre : elle envisage pour lui une carrière politique ; il le voit professeur d’Université. C’est alors qu’apparaît Paule. Comme elle le souhaitait, elle se justifie, aux yeux de Robert, des ragots colportés sur elle, insiste sur la chance qu’ils ont d’avoir Jean-Pierre quand elle doit s’occuper de son « malheureux petit », réfute une mauvaise influence et finit par obtenir l’accord de Robert. (p.81) Au château, la Baronne et Fräulein s’affrontent : celle-ci entend que Guillou puisse étudier avec l’instituteur ; celle-là prétend que Guillou ne peut suivre un enseignement normal. Guillou est terrorisé à l’idée de voir l’instituteur même si son père refuse de prendre parti. Paule arrive triomphante et annonce la décision : Guillou refuse mais sa mère et sa grand-mère le menacent si bien qu’il accepte. (p.94) Son père lui propose de l’accompagner jusqu’au cimetière Guillou, désespéré, imagine dans le froid de l’hiver toutes sortes

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d’événements qui pourraient l’empêcher de se rendre chez l’instituteur. (p.98) Pendant ce temps, Paule, dans sa chambre, brûle d’amour pour un Robert Bordas dont elle vient tout juste de faire connaissance. (p.99)

Chapitre 3 (pp. 100 à 131)

Vient le jour si redouté : Guillou est traîné chez l’instituteur par sa mère qui l’y laisse pour deux heures. L’enfant apeuré finit par se sentir à l’aise : il commence par trier les haricots, ce qu’il sait faire. Puis il est conduit dans la chambre de Jean-Pierre et la compare à la sienne. Mis ainsi en confiance, il lit un passage de L’Ile mystérieuse et se révèle plus sensible et capable que ce que l’on disait de lui. L’instituteur se perd dans ses rêves d’avenir contrarié pendant que Guillou achève sa lecture et que sa mère ne revienne le chercher. A la demande de Paule, et malgré les avertissements de sa femme, il consent à l’accompagner pour lui faire part de ses remarques qui sont plutôt favorables. (p.122) Arrivé au château, Guillou est interrogé et a le malheur de préciser qu’il a trié les haricots. Sans l’écouter davantage, sa grand-mère, sa mère et Fräulein pensent que l’on s’est moqué de lui et en profitent pour se disputer de nouveau. Guillou, quant à lui, est aux anges et se met à rêver qu’il irait chaque soir lire chez l’instituteur et qu’il deviendrait l’ami de Jean-Pierre pendant les vacances. (p.127) Mais chez les Bordas, Leone s’emporte contre Guillou qui a tâché le livre qu’il lisait et demande à son mari de ne plus le recevoir. Robert acquiesce en affirmant que lui, le socialiste, ne doit pas se commettre avec des nobles au nom de la lutte des classes.

Chapitre 4 (pp. 132 à 153)

Une lettre de Robert Bordas est arrivée tôt au château, qui annonce que l’instituteur ne pourra s’occuper de Guillou. La baronne évoque une véritable humiliation alors que Paule comprend ce refus motivé, selon elle, par la lutte des classes. La dispute entre les deux femmes, en présence de Guillou et de Galéas, amène Paule à traiter son fils de « dégénéré ». C’en est trop pour le père, Galéas, qui sort avec son fils. (p.136) Cependant que son père vaque à ses occupations, Guillou ressasse son malheur : l’instituteur a refusé de s’occuper de lui ; il ne lira plus dans la chambre et il ne verra pas jean-Pierre. Bientôt, il se lève et se dirige vers le moulin. Son père constate son absence, le voit de loin et se met à le suivre en se rapprochant peu à peu. (p.143) Les tentatives d’explication de la noyade du père et du fils - Galéas s’est-il jeté à l’eau pour sauver son fils qui l’aurait entraîné ? - ne remplaceront pas la vérité que l’on ne saura jamais, faute de témoins à la scène. (p.145) Mais chacun est marqué par ce drame : la baronne, selon Fräulein, sera chassée du château et mise en maison de retraite ; Paule est rongée par les souffrances d’un cancer qui va l’anéantir et Robert Bordas, taraudé par les remords, sait qu’il a failli dans sa mission. Depuis la mort de Galéas, le cimetière n’est plus entretenu. (p.153)

NB : Les références aux pages concernent l'édition Le Livre de Poche (Librairie Plon, 1951)