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20/01/13 LE QUOTIDIEN D'ALGERIE Algrie 2012 : un rgime de vieillards sanguinaires en fin de rgne

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Algrie 2012 : un rgime de vieillards sanguinaires en fin dergne

Post par Rdaction LQA on jan 11th, 2013 // 18 Commentaires - [ ]

Algeria-Watch, 11 janvier 2013

La question revient frquemment depuis le dbut de ce que les mdias ont appel le printemps arabe :pourquoi lAlgrie npouse-t-elle pas le mouvement ? Pourtant, la ralit, aisment vrifiable, est que la

contestation sociale na jamais cess. Mais du fait dun contrle policier quasi-absolu de ce qui reste du

champ politique, cette contestation ne trouve pas de traduction politique. En outre, si la dgradation de la

situation des classes populaires est profonde et continue, le rgime, bnficiant dune aisance financire sans

prcdent (prs de 200 milliards de dollars de rserves de change) a largement eu recours une forme de



redistribution anesthsiante (importantes augmentations de salaires, souvent rtrospectives) en direction desclasses moyennes suprieures, principalement fonctionnaires, policiers et militaires. Cela a rendu la jonction,

en uvre dans les autres pays arabes du printemps , entre les classes populaires et les lites des classes

moyennes difficile raliser. Elle lest dautant plus que, au cours de la dcennie 1990, lAlgrie a perdu ( par

les milliers dexils et les victimes des assassinats cibls des services lors de la guerre civile) lessentiel de son

lite instruite et forme, capable de formuler des alternatives politiques de gouvernement. LAlgrie est

toujours en mouvement, mais cest un mouvement sans ttes , grable de ce fait par les mcanismes

habituels de la rpression et de la corruption des lites.

Lconomie politique du systme DRS : opulence financire,pauvret et incurie

Il nen reste pas moins que les conditions socioconomiques de la majorit des Algriens sont dautant plus

inacceptables que le pays bnficie, depuis plus dune dcennie, de la hausse des prix du ptrole qui a fait

passer le pays de la quasi-faillite des annes 1990 une impressionnante opulence financire. Faisant preuvedune relle sophistication et dun authentique savoir-faire en matire de communication, la dictature

algrienne a une apparence institutionnelle incarne par le Prsident de la Rpublique et une ralit politiquefonde sur lomnipotence des services de scurit. Il est dailleurs rvlateur que le gnral de corps darme

Mohammed Liamine Mdine, alias Tewfik , reste depuis septembre 1990 le chef du Dpartement durenseignement et de la Scurit (DRS), la police politique qui exerce la ralit du pouvoir, alors que laprsidence de la Rpublique a chang plusieurs fois de titulaire et que larme a vu se succder deux chefs

dtat-major : la continuit du rgime est principalement assure par la stabilit du commandement de lapolice politique.

Le rgime algrien a ragi aux rvolutions arabes exactement comme la Russie de Vladimir Poutine aux

rvolutions de couleur qui ont affect lEurope de lEst au dbut des annes 2000. Pour les dirigeantsdAlger, il sagit dabord dune conspiration de ltranger. Le printemps arabe nest leurs yeux que le fruit

dune opration de reconfiguration politique dcide par lOccident et mise en uvre par le Qatar et lArabieSaoudite. Lobjectif tant de placer au pouvoir des rgimes islamistes de type Frres musulmans, capables de

mieux grer les populations dans lintrt de lOuest et de bloquer linfluence politique de lIran.

Lvolution de la situation rgionale est perue sous langle dune dstabilisation orchestre la chute de laLibye de Kadhafi et la dstabilisation de la Syrie baathiste sont dans tous les esprits , ce qui na fait que

consolider le rle prpondrant du DRS, colonne vertbrale et nocortex du systme de pouvoir algrien. Lergime joue sur les inquitudes et le rejet, rels, des interventions trangres sur le modle libyen, au seindune grande partie de lopinion. Ce contexte dincertitude et de tension a pour effet de renforcer le rle du

DRS. Plus que jamais, la politique intrieure est le monopole des chefs du DRS et la politique trangre leurdomaine rserv. Ainsi, en matire de relations internationales, lhomme plac la tte du ministre des

Affaires trangres na aucune marge de manuvre. Il sagit le plus souvent dun apparatchik sans envergure,charg dassurer les changes de messages comme on peut lobserver depuis le dbut de la crise au Mali. Le

DRS signifie ainsi tous les partenaires du pays quil demeure lunique dcideur en la matire.

Dans un climat de corruption et daffairisme gnraliss, la politique conomique mise en uvre par le rgimedepuis le dbut des annes 2000 a consist pour lessentiel promouvoir la croissance du secteur hors

hydrocarbures par les dpenses publiques. Cette option sest rvle peu efficace. La croissance relle, entre2 % et 3,5 % par an entre 2006 et 2010, est trs en de des minima requis pour impulser une conomie de

production et rsorber le chmage. Des surcots astronomiques sur des chantiers de grands travauxinachevs et une croissance soutenue des importations, notamment de denres alimentaires, tmoignent de



lchec dune stratgie qui obre dangereusement les comptes publics. Les dsquilibres induits par desdpenses aussi massives quimproductives sont proprement intenables. Laction du rgime, en dpit de

moyens extraordinaires, est en permanence strile. Devant une gabegie complte et une corruptionstratosphrique, le gouvernement a t contraint de rduire trs significativement son programme

dinvestissement de 150 milliards de dollars dinvestissements sur la priode 2009-2013.

Comme ailleurs dans le monde arabe, les mmes structures dautoritarisme, dtouffement des liberts, debrutalits policires dinjustice et dinefficacit gnralise prvalent en Algrie. Les structures

dmographiques sont de mme nature. Mais lAlgrie dispose dune rente hydrocarbures que ses voisins, laLibye excepte, ne possdent pas.

meutes populaires contre la mauvaise gouvernance

Le pays a connu ses premires rvoltes il y a fort longtemps, en octobre 1988, date dun soulvementpopulaire noy dans le sang. Et les liberts dmocratiques arraches aprs cette date ont t annules par un

coup dtat militaire en janvier 1992 : en interrompant un processus lectoral remport par les islamistes duFront islamique du salut (FIS), celui-ci a prcipit une guerre civile qui ne connatra un recul progressif qu

partir de 1999-2000. Conduite contre un nombre limit dislamistes engags dans la lutte arme et,principalement, contre la population civile suspecte de les soutenir, la sale guerre alors engage par le

DRS et les forces spciales de larme algrienne a fait 100 000 200 000 morts, plus de 15 000 disparuset des centaines de milliers de dplacs. Les populations sont aujourdhui encore puises par le niveau et ladure des violences de la dcennie 1990 ; depuis le dbut des annes 2000, les meutes populaires

spontanes contre la dgradation dramatique du cadre de vie (manque demplois, de logements,dinfrastructures) se multiplient, mais ne sont canalises par aucune organisation politique, car toutes celles qui

sont autorises sont strictement contrles par le pouvoir.

Dans un pays o aucun service public ne fonctionne de manire satisfaisante, les Algriens chment, sont mallogs, mal soigns et vivent sans espoir dune amlioration rapide de leurs conditions. Les statistiques

conomiques et sociales sont notoirement peu fiables : les chiffres officiels du chmage, qui seraitmiraculeusement pass de 29 % en 2000 15,3 % en 2005 et 10,2 % la fin 2009, complaisamment

relays par la Banque mondiale, prteraient sourire sils ne masquaient une ralit brutale. Les Amricains le

chiffrent 20 % ou 25 %. Malgr cette grande imprcision statistique, les experts estiment que le niveau degrande pauvret est lev plus de 15 % de la population vivrait avec moins de deux dollars par jour et les

disparits de revenus sont extrmement importantes. Des catgories entires de la population sont tout

simplement abandonnes ; le drame vcu par les malades du cancer privs de mdicaments est emblmatiquede la mauvaise gouvernance voire de la non-administration du pays. Cette ralit est perceptible dans tous les

secteurs : en dpit de moyens financiers colossaux, le systme ducatif, de lcole primaire aux universits, est

sinistr. Une rgression dautant plus mal vcue que lAlgrie des annes 1970 et 1980 garantissait un niveau

de vie peu prs correct, une ducation et des soins pour tous.

Le classement de lAlgrie, 104e sur 182 pays dans lindice de dveloppement humain des Nations unies,reflte la mdiocrit de la gouvernance. De fait, les populations sont livres lincurie dune administration

trs loigne des proccupations sociales et qui se distingue par sa capacit de nuisance et de corruption. Il

nest pas que le climat des affaires , selon la formule de Banque mondiale, qui soit irrespirable. Uneatmosphre de tension permanente nourrie par des conditions dexistence trop souvent indignes et labsence

dtat favorise les explosions de violence et gnralise les flaux sociaux. Hors des quartiers protgs o

rsident les privilgis, lomniprsence policire nempche nullement la gnralisation de linscurit et la

prolifration au grand jour de la criminalit. Face une telle situation, le pouvoir na dautre recours pourtenter de juguler le mcontentement gnral que de rprimer, tout en distribuant une partie de la rente a ses

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affids et, plus ponctuellement, aux catgories les plus revendicatives.

Rpression et corruption : les deux piliers du pouvoir

Le dploiement et le maillage territorial resserr des forces de scurit sont bien antrieurs aux rvoltes

arabes. Les forces de police et de gendarmerie se sont considrablement renforces aux plans quantitatif et

qualitatif depuis une dcennie grce au recrutement massif et aux achats de matriels autoriss par

laugmentation des capacits financires du pays.

Le traitement des troubles sur la voie publique est largement prventif : les manifestations sont interdites,

comme lont notamment montr les tentatives de mobilisation de janvier 2011 (organises par la Coordination

nationale pour le changement et la dmocratie, CNCD), qui ont fait face un dispositif scuritairegigantesque.

Les meutes quotidiennes qui se multiplient travers tout le pays sont des phnomnes locaux, spontans et

sans coordination. Ces rvoltes trs nombreuses mais trs localises sont des ractions locales desproblmatiques locales, car la population, se mfiant des manipulations et des rcuprations, refuse tout

encadrement externe . La rpression systmatique de ces ruptions de violence, de ce fait assez facilement

grable par les forces de scurit, ne donne gnralement lieu qu des blesss et permet de procder desarrestations qui dbouchent sur des procs expditifs et des verdicts trs svres pour lexemple .

Paralllement, les militants des droits de lhomme ou les syndicalistes susceptibles de devenir des leaders sont

mthodiquement harcels, quand ils ne sont pas lobjet de tentatives sophistiques de rcupration.

La bureaucratie au pouvoir une bourgeoisie compradore militaro-financire forme autour des chefs de la

police politique, repose ainsi sur deux instruments : le contrle policier et la corruption. Lappareil scuritaire,

le DRS, forme lossature invisible de cette organisation qui, ignorant le droit, vide les institutions de toute

substance et affaiblit considrablement ltat. La supervision policire seffectue au moyen dun quadrillage scuritaire trs troit du territoire et un contrle policier de toutes les institutions et organisations, quelles

soient de nature administrative, mdiatique, conomique, culturelle, religieuse, ou quelles relvent

nominalement de la socit civile. LAlgrie institutionnelle est un village Potemkine, la ralit de la dictaturese dissimule derrire une faade lgale . Le pouvoir rel est totalement hors des institutions.

Thoriquement plac sous lautorit du chef de ltat, le DRS est en ralit linstitution centrale qui supervise

toutes les autres, civiles et militaires, y compris la prsidence de la Rpublique. Le prsident na mme pas lacapacit de nommer son propre chef de cabinet et a d par exemple accepter en septembre 2012 la

dsignation dun Premier ministre, Abdelmalek Sellal (qui fut son directeur de campagne lectorale), impos

par le DRS.

Le systme, prouv de longue date, sest dploy dans sa forme actuelle aprs le coup dtat du 11 janvier

1992, et ne semble pas dispos au moindre aggiornamento. Nayant pas de prdisposition au suicide, il ne

peut accepter la moindre rforme sans prendre le risque de son dmantlement. Dans les faits, le DRS

fonctionne comme la direction des ressources humaines dune entreprise : il choisit les hommes pour lesfonctions quil juge importantes et il a le pouvoir de les rvoquer. Ses chefs dsignent aussi bien les membres

du gouvernement ou les directeurs de journaux privs que les personnalits charges de jouer le rle

dopposants.

La trs troite surveillance policire saccompagne dune stratgie dmiettement des luttes sociales et

danesthsie politique par la corruption. Lconomie rentire fonde sur lexploitation des hydrocarbures

permet en effet au rgime dallouer des prbendes ses clientles et de rpondre a minima la demande



sociale en augmentant les salaires de la fonction publique et en distribuant des crdits aux jeunes chmeurs ;des crdits destins officiellement la cration dentreprises ou l emploi des jeunes , mais qui servent

essentiellement lacquisition dautomobiles et dautres biens de consommation. Lorientation dune partie de

la rente vers les clientles et les catgories sociales dangereuses permet la constitution de fortunes

ostentatoires et autorise un niveau de consommation sans lien avec lactivit, mais ne peut calmer les attentespopulaires. La dsesprance des Algriens se traduit par le phnomne de lmigration clandestine les

harragas et par la multiplication des meutes.

Une scne politique en trompe-lil, sous supervision policire

partir de 1999, le niveau de violence politique a sensiblement diminu. La loi du 13 janvier 2000 sur la

concorde civile , transforme six ans plus tard en Charte pour la rconciliation nationale , a permis

lamnistie de facto dun grand nombre dacteurs islamistes arms et, surtout, membres des forces de

scurit de la sale guerre des annes 1990. Des dispositions financires ont facilit la rinsertion socialedes maquisards islamistes. Des foyers de terrorisme , la fois entretenus (par des agents infiltrs) et

rprims par le DRS, subsistent nanmoins en Kabylie (centre) et au Sahara. Des attentats en milieu urbain

sont signals de temps autre surtout en Kabylie , sans atteindre lampleur de ceux perptrs au coursdes annes 1990.

Le problme scuritaire reprsent par les groupes arms se revendiquant de lislam politique est davantage

perceptible au Sahara, o lactivit de cellules terroristes transfrontalires est avre. Mais il est galementavr que les plus importantes, comme AQMI ou Ansar-Ed-Dinne, sont en partie infiltres par les agents du

DRS, dont les chefs trouvent l le moyen dentretenir un abcs de fixation destin justifier aux yeux des

puissances occidentales leur lgitimit pour mener la lutte antiterroriste . Cest dailleurs la raison pour

laquelle ces groupes ne constituent pas lheure actuelle une menace existentielle pour le rgime et naffectenten rien les activits des socits ptrolires prsentes dans le dsert algrien.

La guerre antisubversive des annes 1990 et le cortge de lois dexception qui lont accompagne ont surtout

permis le verrouillage de la vie politique et la constitution dune scne politique en trompe-lil soussupervision policire. Ce thtre dombres entre opposition de dessins anims , selon la formule des

militants gyptiens, et partis de gouvernement na aucune articulation avec les ralits politiques et nest

quun simple paravent des groupes dintrts qui dirigent effectivement le pays. La guerre contre leterrorisme, avec ses dispositions lgales et administratives, a t le moyen de billonner toute expression

critique, de bloquer toute forme dorganisation pacifique de la socit et dinterdire le droit de manifestation

et de runion.

En fvrier 2011, la leve de ltat durgence instaur en fvrier 1992 na t quune concession purement

formelle la suite des rvoltes arabes et na pas modifi la gestion rpressive en vigueur depuis le coup dtat

de janvier 1992. Les nouvelles lois sur linformation et sur les associations ont confirm les restrictions la

libert dexpression et rprim davantage que par le pass la libert dassociation. Pour lessentiel, les partiset associations qui chappaient au contrle du DRS avant le putsch de janvier 1992 ont t caporaliss et

leurs directions ont t cooptes parmi des hommes liges. lexception du FFS prsid par Hocine At-

Ahmed, les formations politiques qui sont le plus frquemment cites par une presse aux ordres ne sont que

des prolongements du systme. Y compris celles qui appellent au boycottage des lections. Les organisationsde la socit civile , lexception notable de certains syndicats autonomes (comme le SNAPAP) et

dONG de dfense des droits de lhomme (LADDH et SOS Disparus notamment), sont des coquilles vides

usage pri-diplomatique.

Les Algriens, pas dupes des manipulations du rgime, sont dans leur grande majorit hermtiques la



propagande officielle et nont plus confiance en aucun acteur ni en aucun appareil politique. Sature deviolence, lanomie de la socit algrienne est bien relle. Dans un tel contexte, il est difficile de mesurer

linfluence relle des partis islamistes reconnus, tant ils sont galement discrdits. Mme si la religiosit despopulations reste forte et constitue un lment structurant de la socit algrienne, la gestion de la scne

politique islamiste par le rgime la corruption de nombreuses personnalits de cette mouvance est notoire

a t efficace de ce point de vue.

Ultime paradoxe de cette Algrie Potemkine , le rgime saccommode volontiers des multiples critiques

qui la dnoncent, souvent de la faon la plus crue, comme en tmoigne par exemple lucidement parmi bien

dautres un article du priodique en ligne La Nation en novembre 2012 : De dix ans quinze ans

dinterdiction illgale de cration de partis politiques succde un tsunami dagrments. Par vagues entires, en

veux-tu en voil ! Le champ politique tant troitement contrl en amont, la politique est depuis des lustres

rduite des clowneries, des grimaces et des mascarades ne visant qu se placer au mieux auprs de larente et de ses rseaux de prdation. On peut donc ouvrir grand les vannes des simulacres et des faux-

semblants. Amusez-vous et amusez les autres, telle est la devise des ordonnateurs dun march de dupes et

de dconsidration systmatique de laction civique et des responsabilits citoyennes. Le problme est que ce

Grand-Guignol namuse plus grand monde. Tant mieux, semblent rtorquer les marionnettistes, cela curera

dfinitivement de la politique les derniers innocents qui croient ces bizarreries lunaires comme ltat de

droit, les droits de lhomme et du citoyen, la responsabilit de ceux qui gouvernent, lexigence de reddition de

comptes

Le DRS et le prsident Bouteflika

Depuis la mort en 1978 du prsident Houari Boumediene, qui fut le vritable pre du systme de pouvoir en

Algrie, les chefs dtat qui se sont succd depuis ne sont plus, dans le meilleur des cas, que des primusinter pares. Les faiseurs de rois sont les dirigeants des services secrets militaires la fameuse Scurit

militaire, devenue DRS en 1990 qui coiffent de facto toutes les institutions du pays, y compris larme elle-

mme.

Le prsident Abdelaziz Bouteflika a t impos en 1999 par les chefs du DRS, une poque o le rgime,

internationalement isol et de plus en plus srieusement critiqu, avait un besoin urgent de reconstruire une

image extrmement dgrade. Bouteflika, un des fondateurs du systme algrien (il fut lun des plus proches

collaborateurs du prsident Boumediene et son inamovible ministre des Affaires trangres), a t choisi cette fin. Il a jou le rle de figure civile du rgime mais surtout de super-ministre des relations extrieures par

sa connaissance des arcanes et des acteurs de la diplomatie internationale. Aid par lamlioration des prix

ptroliers, Bouteflika a globalement rempli sa mission et, malgr son mauvais tat de sant actuel et son ge

(75 ans), il reste encore trs utile en tant quinterface officielle avec les partenaires officiels trangers pour le

groupe de gnraux du DRS qui constituent lessentiel du conseil dadministration la tte de lAlgrie.

Titulaire dun sige ce conseil quil ne prside pas, Bouteflika a t autoris, au cours de ses deux premiersmandats, nommer quelques amis des fonctions gouvernementales rentables . Ses frres, dont le cadet

Sad joue le rle de chef de cabinet officieux et dintermdiaire avec la socit civile et le monde des

affaires, forment son premier cercle informel. Au cours de ses deux premiers mandats, ces ministres formaient

lossature du gouvernement : Yazid Zerhouni lIntrieur, Abdelatif Benachenhou aux Finances, Abdelhamid

Temmar lIndustrie et, last but not least, le plus visible et le plus influent de ces amis, Chakib Khelil, nomm

ministre de lnergie. Un poste clef dans la gouvernance dun pays dont lconomie est entirement construite

sur les hydrocarbures. Tous ces ministres ont t progressivement carts la fin des annes 2000 et, depuis

le dpart en mai 2010 de Chakib Khelil, entour dune aura de scandale, Bouteflika ne compte plus aucunrelais dans lexcutif. En janvier 2010, les enqutes inhabituellement mdiatises du DRS sur les drives de la



Sonatrach (la toute-puissante entreprise nationale charge dexploiter les richesses ptrolires et gazires dupays) et linculpation de son P-DG, un des collaborateurs les plus proches de Chakib Khelil, a clairement

signifi la disgrce publique de ce dernier, pralable son viction du gouvernement. Dans les faits, les

formes et la mdiatisation de llimination de lquipe Khelil ont sonn comme une mise en garde directe

Sad Bouteflika, dont limplication dans certains rseaux affairistes a t souvent voque. Linfluence relle

mais encadre du chef de ltat au cours de ses deux premiers mandats a donc t depuis trs fortement

restreinte.

Des criminels contre lhumanit la tte du pays

Si lquipe Bouteflika a t littralement efface des tablettes du rgime, tel nest pas le cas de celle qui forme

toujours aujourdhui lossature du DRS. Le gnral Tewfik Mdine (73 ans en 2012) a su confirmer sa

mainmise sur lappareil central du systme politique algrien. La nomination en dcembre 2011 du gnral-major Athmane Tartag, dit Bachir , bras droit de Tewfik, la tte de la nouvelle Direction de la scurit

intrieure (DSI, ex-Direction du contre-espionnage) en remplacement du gnral Abdelkader Kherfi (ancien

attach militaire Londres qui avait lui-mme succd au trs puissant gnral Sman Lamari, dcd en

aot 2007) est un signe de la consolidation du pouvoir du chef du DRS et de la stabilit du systme. Les deux

autres adjoints du gnral Tewfik sont les gnraux-majors Mehenna Djebbar, la tte de la Direction

centrale de la scurit de larme (DCSA) depuis 2005 et Rachid Lallali, dit Attafi , commandant depuis

1994 de la Direction de la documentation et de la scurit extrieure (DDSE).

Il est essentiel de souligner que les trois gnraux (Mdine, Tartag et Djebbar) qui sont aujourdhui les vrais

matres de lAlgrie (et de ses richesses en hydrocarbures, dont ils contrlent les milliards de dollars de

commissions occultes quelles permettent) ont t des acteurs de premier plan de la terrible machine de

mort mise sur pied aprs le coup dtat de janvier 1992. Plusieurs de leurs collgues galement

responsables des crimes contre lhumanit commis massivement lors de la sale guerre des annes 1990

rigoureusement documents par le Tribunal permanent des peuples en 2004 sont depuis morts dans leur lit,sans avoir t inquits, comme les gnraux Smal Lamari (dcd en 2007 lge de 66 ans), Fodhil Chrif

(2008, 65 ans), Larbi Belkheir (2010, 72 ans) ou Mohammed Lamari (2012, 72 ans). Dautres gnraux

criminels vivent une paisible retraite, comme lancien ministre de la Dfense Khaled Nezzar, 74 ans (toutefois

vis par plusieurs actions judiciaires, en France et en Suisse). Mais nombre de ces assassins, plus jeunes,

occupent encore en 2012 des fonctions centrales au sein de larme, comme la utilement rappel lex-

lieutenant Habib Souadia dans sa postface trs informe la nouvelle dition de son livre La Sale Guerre.

Cest le cas par exemple du gnral-major Amar Athamnia (chef de la 6e rgion militaire depuis 2005), du

gnral-major Abderrazak Chrif (chef de la 4e rgion militaire depuis 2006) ou du gnral-major Mohamed

Tlemani (chef dtat-major de la 2e rgion militaire depuis 2010) bien dautres responsables de lANP etdu DRS aux mains tches de sang pourraient galement tre cits.

Ds 1992, le gnral Mdine sest affirm comme le premier chef de ce sinistre orchestre de la mort et de la

corruption. Et il est hautement significatif quil ait tenu promouvoir comme ses principaux adjoints

aujourdhui deux hommes qui furent les pires excuteurs de ses basses uvres. Mehenna Djebbar a ainsi

dirig de 1990 2003 le Centre territorial de recherche et dinvestigation (CTRI) de Blida, unit du DRS qui

a jou un rle majeur, surtout partir de 1994, dans la manipulation des groupes arms islamistes made in

DRS et dans les arrestations/tortures/liquidations de milliers de civils. Athmane Bachir Tartag, quant lui,a dirig de 1990 2001 le Centre principal militaire dinvestigation (CPMI) de Ben-Aknoun, dans la banlieue

dAlger, autre unit centrale du DRS o furent torturs et assassins des milliers dAlgriens.

Dans le dispositif algrien de pouvoir de la fin 2012, la position de Bachir Tartag semble dsormais tre



devenue centrale : il serait le nouvel homme fort du DRS, donc du rgime, et se positionnerait favorablementdans lhypothse du dpart la retraite de Tewfik Mdine, dont ltat de sant serait trs fragile. AbdelazizBouteflika, physiquement diminu et politiquement amoindri, na plus les moyens politiques de reconqurir la

moindre marge de manuvre. Sans autorit relle sur lexcutif ni sur ladministration, le chef de ltat ne fait

plus que grer les apparences et bnficier des avantages lis sa position et, en restant en place, il protge

son clan familial.

Fractures gostratgiques

Cest dans cette situation interne plus quincertaine que le rgime doit affronter les volutions de son

environnement gostratgique immdiat. Reflet de la gestion interne, la politique trangre de lAlgrie est

articule en fonction des intrts du systme de pouvoir. Cette politique trangre tient compte de lopinion

publique, dont les orientations traditionnelles ne peuvent tre frontalement contredites do un relatif non-

alignement, marqu notamment par le soutien la cause palestinienne. La politique trangre vise galement

justifier le rle de larme dans la vie civile du pays. Surtout, les dirigeants dAlger veillent mnager lespartenaires les plus importants pour assurer le soutien au rgime. Do leur inquitude face lvolution du

jeu rgional des grandes puissances occidentales la suite du printemps arabe .

Les mouvements sociaux qui ont balay le rgime tunisien, prsent comme un modle de rgime autoritaire

clair , et la chute de Hosni Moubarak en gypte ont t ressentis comme une menace directe par les

dirigeants effectifs de lAlgrie et une partie de la population. Mais ce qui a visiblement drout et inquit les

gnraux des services secrets est lintervention de lOTAN en Libye. Cette intervention et les jeux dinfluenceautour de la crise syrienne, laggiornamento des rapports avec lislamisme sous influence wahhabite en Tunisie

et en gypte, sont autant dindicateurs inquitants pour le pouvoir. Bien quil donne en permanence des gages

lOccident, le rgime dAlger nignore pas que le soutien (presque) sans faille jusqu prsent de la France

et des tats-Unis pourrait tre remis en cause si les calculs dopportunit faisaient ressortir les avantages dun

tel retournement pour ces puissances. Le cas de la Syrie, rgime frre par excellence, montre que lon

peut tre courtis la veille et mis au ban des nations le lendemain. La remise en cause des alliances, y compris

avec un rgime vassal mais coup des populations, est rendue possible par ltendue des fractures

gostratgiques dans la rgion.

Au cours de la dcennie sanglante qui sachve en 2000, le rgime algrien tait relativement isol et mis au

ban des tats, mme sil a bnfici au plan international du soutien dcisif de la France, qui a relay

efficacement la communication du rgime. Mais depuis le 11 septembre 2001, la guerre globale contre le

terrorisme islamiste a renvers limage du rgime, qui a retrouv un statut de partenaire frquentable .

Dautant que la guerre civile avait nettement baiss dintensit et que le ptrole tait redevenu cher et

convoit.

Le rgime continue depuis mettre en avant la menace terroriste, tant au plan interne quexterne, pour

justifier labsence dauthentiques rformes dmocratiques, se contentant dajustements cosmtiques. Ce

discours est renouvel par la dstabilisation du nord-Mali et les risques de contagion dans le sud algrien.

Lhypothse, encore lointaine, de la perte du soutien occidental est nanmoins conforte par la dsintgration

de ltat malien et la proclamation de lindpendance de lAzawad par la rbellion touargue en mars 2012.

Lvolution de la crise sahlienne fragilise la position dAlger, accuse mezzo voce par de nombreux

observateurs de jouer un rle quivoque dans la bande sahlienne. Les enlvements dotages au Sahara pardes organisations terroristes en partie instrumentalises par le DRS nourrissent notamment les suspicions sur

les intentions relles des dirigeants effectifs de lAlgrie vis--vis dune problmatique rgionale explosive.

Dans le vaste hinterland sahlien, les organisations criminelles transnationales de trafic de drogue ctoient les

mouvements djihadistes de toutes obdiences (et largement infiltres par divers services secrets, rgionaux et



extracontinentaux) et le banditisme habituel , sur un fond de misre absolue et de marginalisation despopulations touargues. La rgion, immense et trs difficilement contrlable, est pourtant convoite pour son

potentiel minier et en hydrocarbures encore inexploit.

La crise malienne, davantage que les convulsions libyennes, pourrait avoir des rpercussions directes sur lesud algrien, o la tentation autonomiste, encore embryonnaire, est nourrie par lexaspration des populations

locales. La frustration des populations sahariennes, dont les conditions dabandon sont encore plus grandes

quau nord du pays, est nourrie notamment par le fait quelles ne bnficient nullement des ressources en

hydrocarbures qui sont pourtant tires du sous-sol du Sahara.

Des lections pour tenter de prvenir la rvolte

Linstabilit structurelle de lAlgrie, linepte gouvernance du pays et la corruption, juge excessive , de

ses dirigeants sont autant de leviers que les Occidentaux, les Amricains tout particulirement, utilisent pour

faire pression sur le rgime dAlger et lamener moderniser sa gestion de la socit. Les tats-Unis sont

en effet en pointe en lespce, comme en tmoigne lactivisme de lambassadeur amricain : sillonnant le pays,

celui-ci fait lapologie du systme parlementaire et appelle participer aux lections lgislatives. Cependant,les tats-Unis saccommodent parfaitement dun rgime totalement align dans les faits malgr des postures

nationalistes sans substance. Que ce soit dans le domaine de la lutte globale contre le terrorisme ou en

matire ptrolire, Alger rpond plus ou moins aux attentes impriales. Washington apprhende cependant un

effondrement de ltat algrien et une explosion sociale incontrlable aux rpercussions rgionales

imprvisibles. Do les pressions effectives pour donner une lgitimit lectorale populaire un systme

qui convient parfaitement aux Occidentaux et pour prparer, autant que faire se peut, une transition ordonne

ou plutt un ravalement de faade vers un rgime un peu plus prsentable et mieux accept par la

population.

Mais les lections en Algrie se droulent dans un contexte o la scne politique et mdiatique est sous le

contrle complet du DRS, le cadre lgal et rglementaire tant celui de lois dexception. Dans un tel contexte,

il est impossible denvisager des lections rellement libres et susceptibles dexprimer la volont populaire.

Cest donc sous la triple contrainte du mcontentement social endmique, des vents contestataires venus

dOrient et des pressions occidentales que le rgime a organis en mai 2012 des lections lgislatives ayant

abouti des rsultats peu reprsentatifs et qui cette fois, a-t-il assur, ont t exemptes des fraudeshabituelles. Et il est fort possible que ce soit en effet techniquement le cas. La scne politique et mdiatique

tant presque totalement verrouille, les personnalits gnantes interdites de parole, la quasi-totalit des partis

autoriss islamistes au premier chef sous contrle policier, il nest plus ncessaire en effet de manipuler les

urnes, sinon pour exagrer la participation du corps lectoral. Car le principal obstacle rside dans la trs

faible mobilisation des citoyens, qui savent que les jeux ont toujours t faits davance et que les rsultats des

lections sont ceux que le rgime dcide. Le trs faible taux de participation, notoirement trs exagr par

une administration hors de tout contrle dmocratique : 42,4 % selon le chiffre officiel de mai 2012, 10 % 15 % en ralit, rsultat tmoignant de lindiffrence de la population devant des consultations rptition

sans ancrage dans la ralit.

Ces lections ont-elles modifi la nature dun rgime dont le centre de dcision est extrmement concentr et

ont-elles amorc une transition vers un systme dmocratique et reprsentatif ? La rponse est sans

ambigut : rien na chang. Les partis nationalistes ont supplant ceux, tout aussi discrdits, qui se

rclament de lislam politique. Les uns et les autres ne sont, au mieux, que des appareils anims par les

clientles de la police politique. Lislamisation de la socit, sous sa forme la plus bigote, entre affairisme etobscurantisme moralisant, ne gne en rien ceux qui dtiennent le pouvoir Ce qui dmontre, sil en tait

encore besoin, que la crise algrienne ne peut se rsumer en une confrontation idologique entre laques



Syrie : anatomiedune rvolution

Entretien avecLahouari Addi : LAlgrie estgrosse dune ...

NourredineBelmouhoub aAlgerie Network ;Jai serr ...

ANALYSE :lAmbivalence delAlgrie au Sahel

Lappel du gnralYala Noussommes la veilledune ...

modernistes et islamistes fanatiques .

Un avenir incertain

Si la constitution dune faade dmocratique selon les normes formelles de lOccident peut satisfaire lestats-Unis et les sponsors franais du rgime dAlger, suffira-t-elle prvenir une explosion que tous jugent

inluctable ? Dans cette hypothse, larme, dont les troupes dlites et certaines units mcanises ont

dabord vocation au maintien de lordre, parviendra-t-elle maintenir sa cohsion sous tutelle de la police

politique qui la supervise et qui gre son tableau davancement ?

En tout tat de cause, les mobilisations policires massives dmontrent la rsolution rprimer tout

mouvement de rue et tuer dans luf toute contestation sur la voie publique. En cas de crise, il ne fait gurede doute que les forces de police et de gendarmerie seraient en premire ligne. Compte tenu de son cot

politique, le recours larme nest envisag quen dernire extrmit, de faon graduelle ; le renforcement

des forces de scurit les lments anti-meute a t pens en fonction de cette contrainte. Dans

lhypothse dune crise durable, la police et la gendarmerie pourraient tre appuyes par des corps

spcialiss de larme (troupes spciales dpendantes du DRS et police militaire en particulier) forms cette

fin.

En dfinitive, ltouffement des liberts permis par les lois dexception et lextrme violence des annes 1990,combins la distribution de privilges aux clientles et davantages matriels ceux qui acceptent de servir

le systme, ont permis de maintenir la socit sous contrle. Le soutien extrieur a contribu llimination de

toutes les voix discordantes dans le champ mdiatico-politique. Aucune expression hors de celle du rgime

nest perceptible. Lexil de dizaines de milliers de cadres a priv la socit dune trs grande partie de ses

lites. La scne politique compltement verrouille nest quun trompe-lil, tout comme lessentiel de la

socit civile officielle est purement factice, personne naccordant le moindre crdit aux institutions. Cette

situation de vide institutionnel et politique profite naturellement au systme et lui permet, par la corruption, larpression et la manipulation, de durer dans une fuite en avant permanente.

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18 Reponses pour " Algrie 2012 : un rgime de vieillards sanguinaires en fin dergne "



1. DANGER A L'HORIZON dit :

11 janvier 2013 20 h 15 min

Analyse sans complaisance, sans partie pris, sans partialit et sans prjug. Cest une synthse

tonnante de discernement et de clairvoyance.

Je flicite lauteur (ou les auteurs) de cette analyse sociopolitique objective de lAlgrie de laprs

1962. Chapeau bas ! Cest un document de synthse qui devrait servir aux journalistes et aux

tlvisons trangres pour changer leurs points de vue culs et dforms sur la ralit politique de

notre pays.

Jouvre un peu trop ma gueule, mais cest mon avis sous forme de raction premire et

spontane.

Rpondre

2. ahmedbenhada dit :


Il y a beaucoup de similitude entre lidal colonialiste et lesprit qui anime le pouvoir policier qui

gouverne lAlgrie depuis 1962. Les deux modes de grance ne peuvent tolerer une quelconque

rforme lavantage des peuples opprims sous peine de se saborder. Nos ains ont vcu le refus detoute mesure dmancipation de la part du colonat, et nous, nous vivons lexclusion et lapartheid de lapart des nouveaux colons. Ceux qui dressent des constats, et tats des lieux de ce quest le pouvoir en

Algrie font dans la pure perte de temps, et dans le grand dfaitisme. Ceux qui se plaignent des maitresactuels et anciens du pays font dans le tarisme culturel et le nanisme intellectuel. Il ny a plus rien

attendre, ni esperer de cette bande de desperados au pouvoir. Notre seul et unique salut est de nousrunir autour du crdo de libert, et de combattre la main dans la main en dehors de la camora pour

que la patrie renaisse. Le chemin sera long, le combat rude et acharn, le sacrifice sera des plusgrands, il y aura des larmes, du sang, mais la victoire est plus que certaine.Pour ceux qui sont hsitants, et ceux qui ne sont pas convaincus, quils mditent le pari des 22

aventuriers dun certain 01 Novembre 1954 bon entendeur salut.

sign: ahmedbenhada.

Rpondre

3. faouzi dit :11 janvier 2013 20 h 40 min

Vladimir Vladimirovitch Poutine est n le 7 octobre 1952 Leningrad (aujourdhui Saint-Ptersbourg).

Colonel du KGB. En 1975, lissue de ses tudes de droit ..iL A FAIT DES ETUDES DEDROIT c est la raison pour laquelle il ne viole pas la constitution..rires avec ce auteur qui compare

la sainte russie avec un refuge de corssairequant son successeur Dmitri Medvedev ,il est n le 14 Septembre 1965

la russie des tsars ne se serait jamis ridiculis d avoir au sein de leurope des vieillards comme lapauvre algerie ..helas la difference c est que nous ,nous n avons pas dusine darmements et nous ne



serons amais une puissance..

nous resterons le joujou des autres usines darmement

Rpondre

4. Ouas Ziani dit :11 janvier 2013 22 h 14 min

@ ahmedbenhada, le pari des 22 aventuriers dun certain 1er novembre sest cass les dents face au duo Boussouf-

Zeggar, les gniteurs de nos rgents.@ danger lhorizon,je dirais, quant moi, que cest une synthse du Salvador, de la Colombie, dHati ou, de faon

gnrale, les tats dAmrique du Sud et la Thalande.la Birmanie et lIndonsie, en Asie du Sud-Est.Les recettes sont empruntes dexpriences connues: le plan imagin et excut par les siloviki, en

Russie et quelques cours pratiques tirs de lopration le Condor.

Rpondre

ahmedbenhada dit :12 janvier 2013 15 h 26 min

@Ouas Ziani,

Comme vous devez le savoir Mr Ziani, il ya un adage qui dit:la grandeur ne consiste pas nepas tomber, mais se relever chaque fois que lon tombe.

Comme vous devez le savoir galement, meme la revolution franaise a envoy ses meilleursenfants Robespierre et Saint Just la guillotine. Ceci na pas empech lavenement de larpublique et de la dmocratie dans ce pays. Pourquoi??? Eh bien parce quen France il y avait

entre autres : Rousseau, Voltaire, Diderot, Montesquieu des penseurs et intellectuels probesau service de la nation et des idaux de justice et de libert, ils ntaient pas au service des

tontons macoutes comme chez nous.En outre, la majorit du peuple franais tait bien prdispos devenir libre et digne, et elle la

clam haut et fort: libert, galit, fraternit. Quant nous, on sest abreuv ltang (guelta)de mamia thaoura ziraia, etc On tait plus prdispos la cupidit, la tyrannie et laservitude quaux grands idaux de lhumanisme.

Ce nest ni Boussouf, ni Zeggar, ni le DRS qui sont forts cest nous qui sommes en majorit desgens cupides, des trouillards et des laches

bon entendeur salut Mr Ziani, avec tous mes respects.sign: ahmedbenhada.

Rpondre

5. hocine dit :12 janvier 2013 2 h 03 min

jai trouve ce bel article sur la succession des ottomans du colonialisme et des charognes actuelles queje vous transmets

Sur les manipulations de la population en Algrie :



un bref survol historique

Djillali Bourokba, fvrier 2002

Le but de cet article est de montrer comment lactualit immdiate en Algrie est inscrite ,hlas, dans

une tragdie venue de loin ; il nest pas possible de comprendre lenchanement des vnementssanglants que connat notre pays et son peuple sans une claire connaissance de son Histoire.

Incontestablement, vers 1500 environ(pour prendre un chiffre rond) , lAlgrie est habite par destribus mixtes majoritairement arabophones-berbrophones sans antagonismes entre-elles Cependant ,cette mme poque ,se produisent des vnements aux consquences considrables . En effet,

leffondrement des 3 dynasties du Maghreb donne naissance- vu la disparition de toute autoritcentrale- en Algrie en particulier, une multitude de villes-royaumes : royaume de Tns, royaume

dAlger, royaume de Cherchell, ce qui reste de Tlemcen.Simultanment ce dmembrement , lesattaques sur les villes du littoral , menes par les Espagnols , sment la peur et la dsolation chez les

populations dalors qui font appel aux clbres corsaires Aaroudj et Khair-Eddine pour assurer leurdfense. Lanne 1500, date structurante, marque manifestement un tournant essentiel dans lhistoire

algrienne car, dornavant, linitiative politique passe dfinitivement dans des mains trangres et cejusquen .1962,soit une dure voisine de 5 sicles et reprsentant lquivalent de plus de 15gnrations dhommes.

Les Ottomans stablissent donc au dbut du XVIEME sicle sur les ruines des dynasties antrieureset lAlgrie devient une possession lointaine du Sultan dIstanbul ; disposant de quelques milliers de

janissaires (ou hommes de garnison) au maximum de loccupation et vivant au milieu de 3 millionsdhabitants , quel est donc le secret du maintien des Turcs en Algrie durant 3 longs sicles ?Lexplication tient au fait suivant : ayant rapidement reconnu que leur infriorit numrique et matrielle

ne pouvaient assurer leur domination sur des habitants fiers et guerriers , ils eurent recourssystmatiquement la division , la haine, lintrigue ,la corruption et lassassinat des habitants comme

mthode pour gouverner le pays .A Alger, par exemple, les ottomans distinguaient 2 groupes de personnes : les baldis (gens de la ville)

et les berranis( trangers dans la ville , venant de lintrieur du pays) ;ces derniers taient ,ensuite,groups en corporations tanches et cadenassespour mieux les manipuler, les contrler, les surveiller et les exploiter : gens de Jijel, Biskris ,Kabyles ,

Laghouatis, Mozabites Chaque corporation avait son chef particulier ,appel Amin, nomm par leBey et devait exercer activit bien prcise .A lintrieur du pays , les populations taient segmentes en

2 types de tribus distinctes

-tribus rayt cest -dire des sujets donc la majorit des habitants, taillables et corvables souhait

-tribus ahl el makhzen (ou gens du gouvernement ) qui reprsentaient une minorit agissant commedes exploiteurs vivant aux dpens des autres , charges de mener des razzia et de la rentre des imptsles armes la main .Ces razzia en terre taient lexacte rplique des actes de piraterie en mer .Comme

quoi ,la politique extrieure est le miroir de la politique intrieure.Dans le parler populaire dalors , cette division se traduisait par le mot de mangeurs et mangs

.Cette organisation fodale et criminelle, inconnue jusqualors dans notre pays , entre exploiteurs(minorit)et exploits ( la majorit crasante) des populations algriennes reprsente la seule

structure politique ,si tant est que cela ait un sens ,de la politique des deys en Algrie ; cette tyrannie, longue de 3 sicles ,a laiss de profondes traces dans la conscience collective et continue davoir deseffets jusqu nos jours .Le personnel dexcution de cette tyrannie fodale tait reprsent par le

kad,le cadi, le bachaga , lagha ,le spahi, le mekhazni, le janissaire Toute cette faune de parasites



vnneux achetaient leurs fonctions au prix fort et se rcupraient et senrichissaient ,ensuite, surle dos des malheureux habitants par la terreur ,le meurtre et une multitude dimpts. Les Beys ,cest-

- dire lautorit suprme , taient lus ou dsigns par les chefs miliciens et beaucoup dentre euxfurent assassins. Parmi les moyens de cette gouvernance figuraient aussi le refoulement ,la

dpossession des terres (pratiqus grande chelle dans la Kabylie , lOranie et le Constantinois enparticulier) et lattribution de ces terres des tribus clientes dplaces ,appeles zemalas etdouairs(pluriel de douars)pour former le makhzen et gnrant ,par la mme , la division et la haine

entre les habitants du mme pays .Cest dans ce but ,par exemple, que furent construits des bordjs (exSour -el-Ghozlan, Bordj- menail pour isoler la Kabylie de la plaine des Issers, Bordj-Boghni, Bordj

bou- Arreridj.) ou forteresses servant dabri aux janissaires chargs de surveiller les tribusrcalcitrantes cette domination et servant aussi comme base de dpart de razzias meurtrires

excutes par des makhzen transplants et manipuls .

Pour mieux asseoir leur domination ,en particulier sur les habitants de Kabylie , ils fractionnrent etisolrent les tribus les unes des autres par la manipulation ,en semant la haine entre elles ,dune part ,et

entre leurs voisines arabophones dautre part. Cest sur cette organisation politique criminellebase non seulement sur la haine inter et intra-tribale (crations des ofs ou ligues)et la haine

arabophone- berbrophone mais aussi la haine de famille famille et dindividu individu que lafodalit ottomane a rgn durant trois sicles sur nos anctres .Cest de cette poque galement quedate le clivage arabophone -berbrophone dlibrment cr dans le but de diviser pour mieux rgner.

Chaque tribu tait ainsi en conflit et en opposition permanente avec ses voisines et un grand nombredentre elles ont t dcimes , dplaces ou rduites aux dernires extrmits de la pauvret .

La longue oppression fodale ottomane et sa suite la franaise se sont appuyes galement sur unautre instrument redoutable reprsent par la maraboutisation outrance de nos anctres et qui a

entrain au moins 2 consquences catastrophiques chez eux et leurs descendants : une rgression mentale considrable par le dveloppement des superstitions et des prjugs vis--vis

deux-mmes et de leur voisins (les tribus qui signorent et se hassent mutuellement) lmiettement linfini des populations dans des structures sous-tribales donc infra politiques etretardant normment lapparition du sentiment national .

La fodalit coloniale franaise , digne successeur de son homologue ottomane, a reproduit les mmesoutils et mthodes criminelles- bases sur la division ,la manipulation ,le makhzen en les rationalisant

pour susciter des dchirements continuels entre habitants sur des bases tribales et linguistiques ; et ilfallu notre malheureux peuple quil sacrifie des centaines de milliers de ses enfants pour se librer duservage colonial franais . Il est juste de dire aussi que le recul des parlers amazighs en Algrie a t

dlibrment organis par les occupants coloniaux franais et ottomans en particulier via lamaraboutisation, les implantations de zaouas et de goubbas :en effet ,vers 1840 , il est avr que la

majorit de la population algrienne est berbrophone (voir recensement des tribus dAlgrie dansTableaux des tablissements coloniaux franais publi en 1845).

Si nous portons notre regard , maintenant, sur la priode de 1962 jusqu nos jours , quobservons-nous ? une minorit,non choisie par la population ,qui sest impose par la force brutale des armes etsest accapare de lensemble des moyens de fonctionnement de la population. Cette caste dont le

noyau central et dcisionnel est le sinistre cabinet noir et les clans priphriques- exerce son pouvoir

- par la terreur quotidienne que font rgner des services dits de scurit , recruts au rabais et

forms de faon lamentable, agissant dans lillgalit et limpunit quasi-totales ;par leurcomportements odieux, ces services sont les successeurs directs des sinistres makhzen ottoman et

coloniaux franais.



- lemploi de la mthode du diviser pour rgner par la dsinformation et la manipulation criminellesquotidiennes pour monter les uns contre les autres les habitants du mme pays en pillant

consciencieusement leur mentalit en particulier en jouant sur les varits linguistiques de lapopulation ,- travers des mdia publics et privs (par lintermdiaire de journalistes serviles ,

opportunistes et infiltrs par la sinistre scurit militaire ) ;les islamistes , de toutes tendances ,participent galement cette sinistre uvre de dmolition travers les mosques ,les coles, le bouche

oreille ,les souks, les lieux de convivialit.

- une cole base et oriente vers une formation au rabais favorisant la superstition ,linculture, lefanatisme et les comportements irrationnels. Cet outil ,dirig par le clan islamiste aux ordres du cabinet

noir, porte une lourde responsabilit dans la formation des milliers de criminels qui ont gorg ,tu,viol et pill de malheureux citoyens.

- par dautres instruments tout aussi cyniques tels que la bureaucratie ,les pnuries de toutes sortes, ledni de justice ,la corruption , le favoritisme, l incomptence et le dsordre quotidien dans lequel estnoy chaque citoyen ordinaire.

Ainsi, de la Rgence dAlger (1500) la Rpublique Algrienne (2000) en passant parlasservissement colonial franais, ce sont 5 sicles funestes du mme traitement fodal inflig aux

populations de notre pays. Ces 3 oppressions sinscrivent dans une continuit trange entre-ellestraduite par lexpression populaire hna ma esstkalinech ,misiria ouahhda autrement dit nous

sommes toujours coloniss , cest la mme misre .En effet, posons-nous la question :quy a t-il defondamentalement de diffrent entre le Dey (choisi par les miliciens) ,sa cour dune part et le sinistrecabinet noir (form dune poigne de gnraux-colonels vritables brutes grossires, incomptents et

crapuleux) entour des diffrents clans voraces qui lui sont lis ?Quy a t-il de diffrent entre lestortures ,les crimes ,la terreur exercs par les fodaux trangers et ceux exercs par les services de

scurit du cabinet noir ?

On voit ,daprs ce qui vient dtre dit ,qu il y a une ressemblance frappante entre ces kads ,aghas ,

bachaghas ,spahis, mokhazenis agents des fodalits turque et coloniale francaise ,dune part, et lesdiffrents clans (services de scurit , dsinformation, carcan bureaucratique, corruption, injusticequotidienne)arms ou non qui ont ruin notre pays depuis 1962

Rpondre

6. Groupe dAlgrien-ne-s du Nord pas de Calais dit :


Lettre ouverte son excellence

Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA,

Prsident de la Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire.

Monsieur le Prsident,

Par cette prsente lettre, nous algriens du Nord Pas De Calais nous nous adressons vous pourexprimer toute notre indignation face lexpulsion de deux de nos concitoyens algriens, ce dimanche29 dcembre 2012, par lEtat Franais, dans un tat de sant lamentable, dont un a t hospitalis ds

son arrive laroport Houari Boumediene.




Il est soulign que ce nest pas la premire fois quun algrien est expuls des pays de lUnion

Europenne et notamment de France, la diffrence aujourdhui rside dans cet acharnement politiquedont a t victime nos deux jeunes algriens : Ahmed.B et Azeddine.B.En tant qualgrien-ne-s rsidant en France, nous ne pouvons nous taire face cette atteinte de la

dignit humaine et algrienne en loccurrence. Certes nos deux concitoyens taient sans papiers maisce sont des humains et le traitement qui leur a t rserv tait indigne du pays berceau des droits de

lhomme et inconcevable aprs la visite rcente du prsident Franois Hollande en Algrie, le 19 et 20dcembre 2012.

Seulement aprs 10 jours de sa venue, nos deux concitoyens algriens ont t expulss dans des

circonstances qui portent atteinte la dignit humaine. Comment se taire aprs avoir vu deux frres au bord de labime, suite une grve de la faim de

presque deux mois pour rgulariser leurs situations administratives ? Comment se taire quand on sait que nos deux frres ont t arrts, dans une glise Lille occupe

par 81 personnes ? Aprs un contrle didentit, 6 autres personnes ont t arrtes et amenes laPAF (Police de lAir et des Frontires). Au centre de rtention, seuls les deux concitoyens algriensont t placs.

Comment se taire quand on sait que parmi les 81 personnes occupant lglise, certains ont dj faitobjet dune Obligation de Quitter le Territoire Franais (OQTF) mais sans faire lobjet darrestation

dans cette occupation pacifique? Comment se taire aprs avoir vu deux frres, arrivs au tribunal administrative, dans un tat

dasthnie gnrale, de fatigue de guerre, dabasie et lun deux avec un pot la main pour vomir sesboyaux ?

Comment se taire quand les larmes de lun dentre eux ont inond le sol du Tribunal de GrandeInstance de Lille ? Comment se taire aprs avoir vu un des deux frres gisait par terre sur le sol du Tribunal de Grande

Instance de Lille et subir lindiffrence? Comment se taire aprs avoir vu un des frres encore plus malade que la veille amen sur une chaise

roulante la Cour dAppel de Douai au lieu dtre lhpital? Comment se taire quand on sait que la juge de la cour dappel de Douai a annonc les dlibrations

dans une quinzaine de minutes et ne revient quaprs au moins quatre heures ? Comment se taire quand la juge de la cour dAppel de Douai prconise une consultation mdicale vultat de sant de nos deux frres et quaprs expulsion, lun dentre eux est hospitalis en Algrie ?

Comment se taire quand le dossier de la personne expulse pouvait bnficier dune rgularisation auregard de la circulaire du 28 novembre 2012, soit par le travail soit par les attaches familiales et

personnelles ici en France ?Lun dentre eux avait un contrat de travail (formulaire CERFA n13653*03 et n13662*05 dans le

dossier) et lemployeur avait certifi devant le juge quil le recrutera ds que la situation administrativeest rgularise. Concernant le deuxime concitoyen, il avait la possibilit de trouver un contrat detravail.

Comment se taire quand on sait que les billets davion ont t achets le 28 dcembre 2012, auprsde la compagnie Air France, avant mme de savoir quel sort rserveront les tribunaux franais la

situation de nos deux frres ? Comment se taire quand un membre du consulat dAlgrie de Lille, arriv au centre de rtention de

Lesquin 8h30, au lieu dexiger lhospitalisation immdiate dun concitoyen algrien qui narrivaitmme pas lui parler normalement vu son tat de sant, se prcipite pour signer un laisser passer? Comment se taire quand on sait que pour les expulser, nos deux frres ont t attachs et lun deux la

bouche billonne avec du scotch large ? Les deux grvistes de la faim font le rcit suivant : ils sont rveills 3h du matin, sont menotts,



amens dans deux voitures, sont placs dans la zone 2F de la PAF, ils sont monts les premiers en

zone 2E dans le vol Air France/KLM de 7h30 pour Alger, accompagns de trois policiers. Ds lamonte des premiers passagers, ils crient pour attirer lattention des passagers, ils sont scotchs, puis

billonns et ligots avec du gros scotch .


Le prsident Franois Hollande a dclar lors de sa rcente visite en Algrie que : Pendant 132 ans,

lAlgrie a t soumise un systme profondment injuste et brutal. Ce systme a un nom : cest lacolonisation.. La vrit, elle nabme pas, elle rpare. Elle ne divise pas, elle rassemble. Alors,

lhistoire, mme quand elle est tragique, douloureuse, doit tre diteRien ne se construit dans ladissimulation, loubli ou le dni


Monsieur Le Prsident Franois Hollande ne peut voquer la brutalit et linjustice du colonialisme,juger que la vrit rpare et rassemble, et au mme temps tolrer cet acharnement politique et

lexpulsion indigne de nos deux concitoyens algriens en dpit de la dcision de libration du Tribunalde Grande Instance de Lille et de la prconisation de consultation mdicale avant lexpulsion par la

juge de la cour dappel de Douai.

Monsieur le Prsident,Nous avons quitt notre pays pour de multiples et diverses raisons, souvent ce ntait pas un choix,

mais nous ne pouvons tolrer et accepter un accueil ou un traitement indigne de lhumain et notammentde lalgrien que nous sommes.

Dans le discours de Monsieur Le Prsident Franois Hollande, il voque aussi les changesconomiques et universitaires entre la France et lAlgrie en promettant d accueillir mieux lesalgriens demandant des visas.

Est-ce ainsi quentend mieux accueillir les algriens Monsieur Franois Hollande ? Cest dans cetesprit de vrit, de la brutalit vcue face ce systme dexpulsions indigne, que nous nous adressons

vous,

Monsieur le Prsident.

En tant que Prsident de la Rpublique Algrienne Dmocratique et populaire, je crois en votrecapacit pouvoir stopper ce dnigrement au quotidien de lalgrien et de ltranger au gnral, enFrance, rien que dans le but de satisfaire les ides lepnistes fascisantes qui dannes en annes

trouvent rpondant au sein mme de lEtat.Est-ce parce que le Front National, par le biais de Florian Philippot, tait scandalis par le propos

accueillir mieux les algriens demandant des visas de Monsieur Le Prsident Hollande, quelexpulsion de nos deux concitoyens vise rconforter ce parti et prouver le non laxisme de lEtat face

limmigration irrgulire ?

Mieux accueillir ce nest pas lembarquement dans des conditions ignobles et inhumaines! La dignit ane se ngocie pas. Le fameux partenariat dgal gal revendiqu par Franois Hollande lors de

sa rcente visite en Algrie rvle-t-il une certaine vision de lgalit : celle du colon ?

Au nom de nos martyres qui sont morts pour lindpendance de lAlgrie et de la dignit de lalgrien-

n-e o quil/elle soit, nous nous adressons vous afin duser de votre stature de prsident de larpublique afin dexiger rparation face cette atteinte grave des droits de nos deux concitoyens expulss, ce



dimanche 29 dcembre 2012 en leur accordant un visa de retour et la rgularisation sans condition de

B.Ahmed et B. Azeddine. dexiger le respect de la dignit de nos concitoyens algriens au nom de tous les accords qui lient

lAlgrie et la France. suspendre de ses fonctions lmissaire du consulat qui a sign le laisser passer dun concitoyen

malade sans exiger leur hospitalisation au pralable.

Dans lattente dune suite favorable notre demande, veuillez agrer, Monsieur le Prsident, lesassurances de notre trs haute considration.

Groupe dAlgrien-ne-s du Nord pas de Calais

Rpondre

7. Algrie 2012 : un rgime de vieillards sanguinaires en fin de rgne | midipress dit :12 janvier 2013 14 h 22 min

[...] [...]

Rpondre

8. khaled dit :


Avec cet article, on ne peut plus parler maintenant de cabinet noir, de systeme, de pouvoir occulte oubien de maffia.

Larticle donne des noms de persones qui forment le pouvoir reel en Algerie.I faut juste ajouter ce que Sid Ahmed Ghozali quand il a affime que lensemble de ce pouvoir avec les

noms cites dans larticle represente un parti clandestin de 2 millions de persones qui controlent unepopulation de 36 millions.

Rpondre

Algrie dit :12 janvier 2013 23 h 13 min

Allah Kabir, et grand

Rpondre

9. Si Salah dit :12 janvier 2013 21 h 58 min

@Kkhaled: il ne faut pas prendre ce que dit SAG pour argent comptant. Il fait consciement ou

inconsciement le jeu de ceux quil dit vouloir denoncer apres avoir perdu toute illusion de revenir auxcommandes. Je dirais meme quaffirmer que 2 millions dalgeriens font plus ou moins partie du DRS

tend a nous demoraliser pour nous enlever tout espoir de changement. La police politique, cest 3generaux-majors qui decident de tout, une centaine dofficiers superieurs, quelques millier dofficiers,et une dizaines de milliers de mouchards. Lorsque le DRS seffondrera a la suite dune mobilisation de



tout le peuple, in ny aura ni 2 millions, ni 2 milliers de gens pour defendre Toufik et ses tueurs.Regardez ce qui sest pass en Egypte lorsque le peuple prend conscience de sa force: niMoukhabarat par millions, ni sidi Zekri! Pareil pour la Tunisie ou les police politique etait

proportionnellement la plus forte au monde.

Rpondre

10. laid Baiid dit :13 janvier 2013 8 h 54 min

Juste pour lHistoire::

Seul Un Kabyle Ahmed Oul Kadhi (Roi Koukou,dont un djebel porte encore son nom Alger..Unehistoire totalement occulte car il tait KABYLE)a combattu vaillament les Turks ,il est mort en

combattant sur les monts de TijellabinesEt Aussi que le Saint Sidi Ahmed Ben Youcef ,un autre berbere (Miliana) a t lmissaire auprs du

Kalife Turk pour demander de laide contre les Espagnols.Le bey dOran lui construisit un beautombeau et une Mosque..

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11. Ameziane dit :13 janvier 2013 11 h 33 min

Ce texte est un vritable manifeste , une plate-forme potique denvergure. Il met en exergue lerole prpondrant, lomniprsence et lomniscience du DRS, la Police politique (pour ne pas dire

services secrets ou services de renseignements).

Bien sur, on aaurait aim quil sattarde sur la complicit de la dite opposition, qui est dsormaisfourvoye et neutralise par sa participation aux mascarades lctorales, l

Rpondre

12. Mohand1 dit :


Chers compatriotes du Nord de France, votre lettre me boulverse et la situation des deux Algriens estrvoltante. Mais savez vous que cest inutile dimplorer Bouteflika, il ne fera rien, il ne rpondra pas, et

aucun de ces larbins ne va ragir,les raisons sont mutliples,et il ne la jamais fait pour les citoyens, sivous etes un agent de lombre ou un des employs tlguids alors oui il remuera la terre. LAlgrie est

devenue une proie mure disposition de ceux et des pays qui connaissent la ralit de notre pouvoir etqui ont des dossiers sur chacun deux (tout comme Kasdi Merbah avait des dossiers) , ils ne peuvent

rien tout au plus ils peuvent supplier la France pour ne pas susciter la rancoeur chez les citoyens enFrance et afin dviter quils grossissent les rangs des contestataires du systme.Ils sont nombreux ils peuvent tre une force, quand bien mme ils sont noyauts, quadrills, suivis et ils

font lobjet de RQI priodiques pour beaucoup dentre eux.Jaimerai vous dire en envoyant cette lettre Bouteflika cest comme si vous lenvoyez votre

DEPUTE , celui qui a t ELU par le consul de Lille, Nacer Bouteflika et Belkhadem Celui quia un site ou il aime poser pour montrer quil travaille pour le pays. Un soit disant industriel qui dfend



les pauvres citoyens et le pays, laissez moi rire. Celui qui fait des affaires avec son mentor qui le couvreet qui partage avec lui les collectes quils font chaque anne auprs dtrangers dont on a les noms et

les chiffres.Il ne fera rien aussi.Tout comme Bouteflika, crivez plutot Hollande, aux associations nongouvernementales, lUnion europenne, vous pourriez sans doute mieux faire entendre vos voix pourdfendre ces compatriotes maltraits illgalement.

Point hlas nest besoin de rappeler que lAlgrie paie une plthore de personnes ne rien faire pureperte et tant que cest ainsi, il y a dun cot les gens du systme et de lautre les citoyens..

Rpondre

13. ait abdallah said dit :


Autant je trouve lintervention de ahmed BENHADA juste et pleine de bon sens,autant je suisscandalis par celle du groupe du pas de calais qui sadresse son excellence le prsident

BOUTEFLIKA.Les deux jeunes qui viennent detre expulss juste aprs la visite du prsidentFRANCOIS HOLLANDE prouve si besoin est, quel degr de bassesse et de honte lALGERIE a

atteind sous le rgne de ce dictateur.Si nos jeunes suivent rellement la situation de leur pays,ils nepeuvent pas ignorer que des milliers de leurs concitoyens quittent lALGERIE de son EXCELLENCE la nage.Son EXCELLENCE HOLLANDE le MAITRE sera beaucoup plus sensible cette

dolance que lesclave de service charg danantir tout spoir de renaissance de la NATIONALGERIENNE.Quant la socit franaise ses lites et ses rvolutions,elle na jamais accepte que

des rois fainants lui impose son destin contrairement notre pauvre PAYS pris en otage par une sectede momies dont seul le TUBE DIGESTIF FONCTIONNE.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=112176378862513&set=a.108669395879878.17692.100002104548864&type=3&theater

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14. Ouas Ziani dit :13 janvier 2013 17 h 05 min

@ ahmedbenhada,Dans labsolu, je peux partager votre faon de voir. Sauf que je ne peux comparer Robespierre et

Saint Just avec un acteur quelconque du mouvement national algrien. Les victimes de Boussoufntaient ni des royalistes ni des girondins ni des vendens. Bien au contraire, ctaient dauthentiquesrvolutionnaires. Les exemples sont lgion. Robespierre a pay pour le gnocide commis sur les

vendens, le crime de trop. Mais ni lui ni saint Just ou tout autre dirigeant de la Terreur nont laiss destontons macoutes en hritiers. Toute la diffrence est l. La dynamique quils avaient dclenche a

aboutit un immense empire, bti partir de rien sinon sur une grande confiance en leur modestesmoyens et un dfi constant sur le destin en piant les autres nations europennes dans leur conqute de

territoires occups par des tribus impermables au sens de lhistoire des communauts humaines.Dautre part je ne vois pas dquivalent Rousseau, Voltaire, Montesquieu et Diderot sous notre ciel.Ces hommes-l ont laiss un hritage universel aux peuples qui savent en faire un bon usage. Pour

rester en France seulement, combien dessais en tout genre sont publis chaque anne dans ce pays ?Probablement autant que le nombre de voleurs en chez nous.

Ceci dit, cher monsieur, la rvolution franaise ntait pas dirige contre une puissance trangre mais



contre un ordre fodal qui avait rendu lme. Ce qui nest pas le cas en Algrie o le fodalisme,masqu derrire loligarchie, fait un retour triomphal. Je vous rappelle que les fonctions de Dey, de

Bey et dAghas taient concdes au plus offrant lOdjak et ses dmembrements rgionaux. Voyez-vous une diffrence avec les chkaras daujourdhui ?

Cordialement.

Rpondre

15. fouad dit :


Voila Maintenant que la france sest decide de porter secours aux harkis du regime en intervenant au

mali.Il est important de savoir que le nord du mali sont des musulmans. Et quil sont des algeriens decoeur car ils ont toujours voulu etre intergr ltat algerien. Mais sil y a quelque chose de positif chezles harkis du DRS et le cancer tab djnanou cest quils ne nous laissent jamais orphelins de preuves qui

demontrent ce quils sont en ralit.Jai beaucoup ecout les interventions concernant la guerre au norddu mali et les analyses des opposants algeriens. Je nen suis pas sorti convaincu par les arguments qui

ont t avanc malgr leur pertinence. Comme par exemple de dire, que larriere pense delintervention est laccaparement des richesses du pays du sahel.Je considere que cest tout fait

secondaire par rapport la veritable raison. Je pense que la veritable raison de lintervention de lafrance au mali (jose mme dire en algerie)se resume en deux mots. LARME ALGERIENNE.Par

cette action la france veut attire larme algerienne dans ce bourbier afin de la destabiliser car ellerepresente le seul et unique rempart contre la succursale de la DCRI, savoir le DRS.La rapidit, aveclaquelle, la france sest empresse dagir sexplique sans doute par la dispartion proche du plus grand

terroriste de tout les temps ABOU SID ALI EL GUENZATI ALIAS TEWFIK MEDIENE.Dire quela france se voit menace par des groupes quelle sait pertinemment quils sont fabriqus et infiltrs par

ses amis ne tient pas la route.Donc la france veut donner un coup de main au DRS par la fragilisationde larme dont enormement dlements veulent en decoudre avec les harkis du DRS et leur propre

hierarchi quils tiennent comme responsables de la situation dramatique du pays et de la disparition de300000 personnes et lexil de millions dautres. Et ceci sous de fallacieux pretextes.(OH combien ilsont raison!!!!.Il est claire que cette phase que nous vivons est celle de laprs promotion lacoste.Cette

periode a t reflechie en france bien avant. Il fallait bien quils se posent la question suivante en france: et aprs medienne et nezzar ? Qui assurera la perenit de nos intert et de notre domination.La

tournure des evenement a fait que la boutique de traitre se vide se fragilise et les fideles parmi lesfideles ne sont plus ce quils etaient. Et pour cela il fallait intervenir directement pour entrainer larme

algerienne dans le bourbier malien et permettre au DRS de prendre possession de larme encore unefois comme en 1992. Cest pour cela que notre arme ne doit en aucun cas intervenir et doit secontenter de surveiller nos frontires ( Cest dj du boulot). Quand aux troupes francaises je leur dit

exactement ce que leur ont dit les britaniques au lendemain de leur descente par sidi ferruch. Je voussouhaite vraiment et sincerement beaucoup de plaisir

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16. Mohand1 dit :14 janvier 2013 13 h 19 min

On se perd chaque fois, le problme cest linaction des tenants du pouvoir administratif politique etdiplomatique en relation avec nos compatriotes maltraits et malmens. Ces fixations sur une structure



en particulier et un homme me laisse penser des manipulations on sait que ce ne sont pas de Anges

dont on parle mais tout de mme. On nous a appris lcole que pour rsoudre un problme il fautbien lire lnonc et surtout ne pas sortir du sujet. Nos compatriotes taient ltranger ceux quidoivent les dfendre contre les autorits du pays de rsidence sont 1 , les dputs algriens, 2 le consulet ses services, 3 lAmbassadeur et ses services ,4 le Secretaire dEtat,5 le Ministre et pourquoi pas 6

le Prsident et en parallle si ncessaire dautres intervenants de lombre pour susciter ladsapprobation au plan local. Tous ces responsables ne font pas correctement leur travail et cestdonc eux quon doit blamer individuellement et collectivement. Les Services franais ou dautres paysnoppressent des personnes que sils savent quils sont seules et que leur gouvernement les ngligent

ou ne sen occupent pas convenablement. Ils font donc de la politique spctacle pour des raisonsdomestiques. Quand ils savent quil y a des hommes des intellectuels, des hommes de loi, desdirigeants administratifs et diplomatiques et enfin politiques, derrires des gens, mme en situationdlicate de non droit , ils trouvent des solutions autrement plus humaines car ils savent ce que cest la

gestion dun pays. Tout rentre en ligne de compte, lAlgrie ce nest pas seulement les marchs, sonpetrole, son gaz, son argent, sa main doeuvre cest surtout ses hommes et ses femmes. Tout enprincipe doit dcouler de lattitude des nos partenaires vis vis de nos jeunes et moins jeunes qui seretrouvent incidemment entre leurs mains. Cest mon opinion et je tenais le dire.

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