le nouveau genevois, février 2013

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Le Nouveau Genevois FÉVRIER 2013 ORGANE OFFICIEL DU PLR GENEVOIS Design by Enigma P4-9 Dossier: Votations du 3 mars JAB 1205 Genève OUI MAINTENANT ! À LA FUSION DES CAISSES DE PENSION PUBLIQUES

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Organe officiel du PLR genevois

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Page 1: Le Nouveau Genevois, février 2013

Le Nouveau Genevois

FÉVRIER 2013

OrGaNe OfficieL du PLr GeNevOis

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P4-9 Dossier:Votations du 3 mars

JAB 1205 GenèveOUImaIntEnant !

à la FUsIOndEs caIssEs dE pEnsIOn pUblIqUEs

Page 2: Le Nouveau Genevois, février 2013

Votation du 3 mars 2013

C’est pourquoi nous soutenons le contre-projet du Parlement. nous rejetons l’initiative minder, car elle menace nos entreprises et nos places de travail.

« nous aussi, nous sommEs ContrE LEs saLairEs EXCEssiFs ! »

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Page 3: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 3

Lettre à la Conseillère fédérale Madame eveline Widmer-schlumpfGenève, le 18 janvier 2013

Madame la Conseillère fédérale,

Par la présente, le PLR Genève tient à vous faire part de sa profonde préoccupation au sujet des derniers développements intervenus dans les domaines de la fiscalité des personnes physiques et des personnes morales, en particulier dans les rapports avec l’Union européenne et certains Etats voisins.

Le PLR Genève considère qu’il est légitimé à entreprendre cette démarche en sa qualité de premier parti politique de ce canton, dont le dynamisme économique a largement contribué à la santé financière de notre pays. Faut-il rappeler ici que Genève est l’un des rares cantons qui versent une contribution nette à la péréquation intercantonale?

Selon une récente étude des banques cantonales romandes intitulée Les raisons de la dynamique économique romande, la région lémanique a connu entre 2002 et 2011 un taux de croissance plus important que le reste du pays. Ce succès remarquable repose principalement sur trois piliers, à savoir la place financière, les multinationales et les personnes physiques.

Or nous constatons avec regret que la Confédération, actuellement, ne met pas tout en œuvre pour préserver et promouvoir des conditions-cadres favorables dans ces trois domaines.

Place financière

La place financière suisse détient actuellement une part de marché d’environ 27% dans la gestion de fortune privée transfrontalière. A Genève, les quelque 130 banques présentes sur son territoire emploient environ 20 000 personnes. La place financière genevoise au sens large (banques, assurances, gérants indépendants, fiduciaires, etc.) génère près de 35 000 emplois et assure environ 18% du PIB cantonal et 25% des recettes fiscales du canton et des communes.

Or, les nuages s’amoncellent à l’horizon et nous estimons que la Suisse doit absolument éviter de s’infliger des désavantages compétitifs dans le domaine de la gestion de fortune qui est devenue encore plus vitale pour notre canton et notre pays depuis qu’UBS a décidé de réduire massivement ses activités de banque d’affaires et de supprimer de nombreux emplois.

Nous demandons donc que la Confédération n’aille pas plus loin que les standards internationaux en matière de Weissgeldstrategie et de transposition des recommandations révisées du GAFI et ne joue pas ainsi le rôle du premier de classe qui ne suscite aucune sympathie de la part de ses partenaires étrangers. La Suisse doit au contraire utiliser la marge de manœuvre prévue par le GAFI en lien avec la criminalisation d’infractions fiscales graves, pour mettre en place un système pragmatique pour les établissements financiers, sans modifier son droit interne de manière inconsidérée.

Nous sommes par ailleurs d’avis que le gouvernement devrait continuer à placer tous ses efforts dans la recherche de solutions pour régler le passé (dans l’esprit des accords de type «Rubik» avec les Etats européens) et de moyens pour permettre aux acteurs de la place financière d’accéder aux marchés étrangers, vitaux pour leur développement futur.

Nous demandons également que le gouvernement réagisse officiellement auprès de l’OCDE pour dénoncer le double standard appliqué dans cette organisation, dont la légitimité démocratique est contestable, au seul profit des grandes puissances du G20. Il est notamment inadmissible que la Suisse ne puisse pas passer dans la phase II de l’examen par les pairs dans le cadre du Global Forum, alors même que d’autres Etats ont accédé à cette deuxième étape sans être au même niveau que notre pays en matière de transparence fiscale (on peut faire référence aux Etats-Unis et à leurs sociétés du Delaware dont l’opacité n’est plus à démontrer).

Enfin, nous souhaitons que la FINMA s’engage fermement pour doter la place financière suisse de conditions-cadres favorables à son développement et cesse de dénigrer publiquement ses assujettis. Cette activité de promotion de la place financière par l’autorité de surveillance est menée avec succès à Singapour et à Hong-Kong, sans que la crédibilité de la surveillance prudentielle de ces deux centres financiers ne soit remise en cause.

Multinationales au bénéfice d’un statut fiscal

On compte environ 1000 multinationales à Genève qui sont principalement actives dans les domaines du négoce des matières premières, de la finance et de l’horlogerie. Beaucoup d’entre elles sont au bénéfice de statuts fiscaux (holdings ou sociétés auxiliaires). Ce type de sociétés représente 20 000 emplois directs, plus de 1 milliard d’impôts pour le canton et les communes et près de 10% de la valeur ajoutée totale du canton.

Leur présence en Suisse et à Genève est malheureusement mise en danger par le différend fiscal qui oppose Bruxelles et Berne depuis des années. L’UE considère, à tort, qu’elles bénéficieraient d’aides d’Etat contraires à l’accord de libre-échange de 1972.

Pour éviter les effets économiques et sociaux dévastateurs de délocalisations massives, le Conseil d’Etat genevois préconise une forte réduction du taux effectif d’impôt pour l’ensemble des sociétés. Le coût de cette réforme indispensable sera élevé et ne serait pas soutenable sans d’importantes compensations de la part de la Confédération.

Le PLR Genève demande par conséquent que le Conseil fédéral s’engage énergiquement pour trouver une solution rapide à cette problématique essentielle pour la prospérité économique et l’emploi dans notre canton et notre pays. L’élément d’urgence s’est encore renforcé depuis les déclarations du Commissaire européen Algirdas Semeta, menaçant la Suisse de figurer sur une liste noire.

EditoPar alain-Dominique mauris

PRÉsiDeNT Du PLR GeNÈve

SommairEP. 4-9 Dossier: Votations du 3 marsDes sujets d’importance

Un compromis raisonnable pour tous

Sauvetage des caisses de pension: pas d’autres solutions

IN 146 – Stop aux hausses de tarifs des TPG: une aberration de l’AVIVO à rejeter

Initiative Minder: ne cédons pas à la tentation!

Arrêté fédéral sur la politique familiale

Non à la modification de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire !

La zone villas, terrain d’entente pour la construction

P. 10-11 Assises du PLRLe premier programme du PLR à Genève : dernière ligne droite

P. 12 Actualité cantonale« Mobilité 2030 » : fin de la guerre ou nouvelle croisade ?

L’éducation par le fric qu’on n’a pas gagné

P. 13 InterviewAlexandre Liebeskind

P. 14 PLR du tempsLe Grand Cœur

Enorme succès pour l’apéritif des vœux du PLR

Suite en page 6........................

Rédaction : Le Nouveau Genevois est l’organe officiel du PLR. Les Libéraux-Radicaux Genève. Les articles ne reflètent toutefois pas nécessairement l’opinion du parti. 13, boulevard Emile-Jaques-Dalcroze 1205 Genève [email protected] Tél : 022 310 37 11

Abonnement : Abonnement (1 an) : Fr. 60.– Abonnement de soutien : Fr. 200.– Paraît 10 fois par an CCP : 01-47300-5

Editeur responsable : PLR Genève

Directrice de la publication : Sophie Creffield, secrétaire générale

Rédacteur en chef : Geoffroy de Clavière : [email protected]

Marketing & publicité : Publi Annonces SA Chemin de la Charpente 3 1219 Le Lignon [email protected]

Mise en page et production : Atar Roto Presse SA Genève

Concept couverture : Enigma

l’agEndaassises du Plr

Salle communale de Chêne-Bougeries

18 h 30: petite restauration 19 h 30: assises

assemblée des déléguésGrand Conseil et Conseil d’EtatJeudi 21 mars Validation des candidats(lieu et horaire à déterminer)

Pour tous renseignements concernant l’agenda, une seule adresse:www.plr-ge.ch rubrique agenda

Assises Du PLR7 MARs 2013

Page 4: Le Nouveau Genevois, février 2013

4 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3

Par eDouarD CuenDet

DÉPuTÉ Au GRAND CoNseiL

L’assembLée des déLégués du PLR a aPPRouvé Le sauvetage des caisses

de Pensions PaR 103 voix PouR, 9 voix contRe et 8 abstentions, ce qui démontRe

Le sens des ResPonsabiLités du PLR dans cet enjeu cRuciaL PouR L’aveniR

de genève.

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

Des sujets d’importanceLe 3 maRs Les suisses et Les genevois sont aPPeLés à se PRononceR

suR des sujets de gRande imPoRtance. à genève, c’est Le suLfuReux dossieR

des caisses de Pension de La fonction PubLique qui occuPe L’esPace.

suR Le PLan fédéRaL, Les deux initiatives, ceLLe contRe Les RémunéRations

abusives et La fameuse Loi suR L’aménagement du teRRitoiRe déchaînent

Les Passions et Les Positions sont tRanchées.

Le Nouveau GeNevois Passe en Revue tous Les sujets et vous communique

Les Positions du PLR, PRises PaR Les déLégués, LoRs de L’assembLée du 10 janvieR.

PLus que jamais, La mobiLisation est imPoRtante. Le 3 maRs, iL faut voteR ! >> www.plr-ge.ch

Toutes les positions du PLR sur:

Comparatif des caisses de pensions publiques cantonales

Degré de couverture

Taux techniqueDécouvert par

assuré

Cantons en primauté des

prestationsGE : CIA 53% 4,5% 173’000 fr. ouiGE : CEH 64% 4,5% 91’0 00 fr. ouiSuisse latine 62% 4,0% 116’000 fr. 6 sur 7 (86%)Suisse allemande

92% 3,6% 37’000 fr. 4 sur 19 (21%)

Le mieux 106% (Ai) 2,75% (Ai) 0 fr. (Ai, AR, oW) –Le pire 53% (Ge CiA) 4,5% (Ge) 173’000 fr. (Ge) –

source: Avenir suisse

Tout d’abord je tiens à saluer le travail de bénédictin effectué par Pierre Weiss dans ce dossier.

Par ailleurs, je relève que la solution de compromis trouvée en commis-sion des finances, puis en plénière, aboutit certes à un plan de retraite qui reste très favorable pour la fonc-tion publique. Mais je ne crois pas une seconde aux vertus de la théorie du chaos prônée par certains.

En cas de refus du projet de fusion, on tombera dans une situation d’incertitude juridique et finan-cière extrêmement dommageable pour le canton de Genève dans son ensemble.

Je ne m’attacherai ici qu’à une des nombreuses conséquences né-fastes liées à un rejet de la loi.

Dans son rapport du 23 juillet 2012, l’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé la note à long terme du canton de Genève à AA-, en précisant, je cite : « L’absence de réforme des caisses de pension

publiques pourrait affecter notre appréciation de la gouvernance du canton, ce qui mettrait sous pression la note actuelle. »

Si la note du canton venait à être dégradée suite à un refus du projet de sau-vetage de la CIA et de la CEH, cela signifie en clair que Genève de-vrait payer davantage pour ses emprunts.

Une telle augmentation des taux d’inté-rêt est loin d’être anodine. En effet, fin 2011, l’endet-tement du can-ton dépassait les 11 milliards de francs. Des taux bas permettent toutefois de limiter le service de la dette à un niveau rai-

sonnable, soit environ 250 millions pour 2011.

Mais le plan financier quadriennal du Conseil d’Etat prévoit une aug-

mentation de la dette qui devrait friser les 13 milliards en

2016. Une augmenta-tion de la dette liée

à une augmen-tation des taux

peut très vite, suite à un

abaissement de la note

du canton, conduire à

un étran-glement des

finances canto-nales (sans parler des effets sur les

taux d’une éven-tuelle poussée

inflationniste !).Par conséquent, pour éviter une péjoration difficilement suppor-table de la situation financière du canton, je plaide fermement pour l’adoption du compromis raison-nable qui vous est soumis.

Il ne s’agit toutefois pas d’approu-ver béatement cette loi.

Il va de soi que les montants énormes qui devront être affectés à ce ren-flouement, soit environ 130 millions de francs par année pendant qua-rante ans, ne devront pas conduire à des hausses d’impôts. Les contri-buables genevois ne comprendraient pas que l’on augmente la ponction fiscale pour sauver les généreuses re-

traites de la fonction publique, sans aucune amélioration des prestations à la population.

Cela explique notamment pourquoi la députation PLR au Grand Conseil a fait preuve de fermeté en ce qui concerne le budget 2013 et a récla-mé une baisse supplémentaire des frais de fonctionnement de l’Etat.

En conclusion, je réitère mon sou-tien convaincu à la loi de fusion des caisses de pension étatiques, mais je réaffirme également ma ferme volonté de militer pour la rigueur budgétaire.

L’un ne va pas sans l’autre.

Un compromis raisonnable pour tous

«En cas de refus du projet de fusion, on tombera

dans une situation d’in-certitude juridique et

financière extrêmement dommageable pour le

canton de Genève».

CiA eT CeH, quiD  ?La CiA est la caisse de prévoyance du personnel enseignant de l’instruction publique et des fonctionnaires de l’administration du canton de Genève. La CeH est la caisse de prévoyance du personnel des établissements publics médicaux du canton de Genève, ce qui représente 44 000 actifs au niveau des deux caisses.

Page 5: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 5

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

Votations du 3 mars

voTATioNs Du 3 MARs – PosiTioNs Du PLRsujets cantonaux:

l’initiative 146 «stop aux hausses des tarifs des tPG» non

la loi instituant la caisse de prévoyance de l’etat de Ge (lCPeG)(10847) du 14 septembre 2012 oui

sujets fédéraux:

l’arrêté fédéral du 15 juin 2012 sur la politique familiale oui

l’initiative populaire du 26 février 2008 «contre des rémunérations abusives» non

la modification du 15 juin 2012 de la loi sur l’aménagement du territoire non

taux de couverture des caisses 1980-2012

La loi instituant la caisse de pré-voyance de l’Etat de Genève a été votée par le Grand Conseil genevois le 14 septembre 2012 à une large majorité: 63 pour, 8 contre (PS) et 19 abstentions. Le groupe PLR au Grand Conseil a accepté à l’unisson cette réforme.

La nouvelle loi ambitionne de fu-sionner et de recapitaliser en une nouvelle caisse les deux caisses majeures de pension de l’Etat : la CIA et la CEH. Contrainte par la législation fédérale, cette fusion est depuis longtemps nécessaire pour assurer la pérennité des prestations de retraite des salariés de la fonc-tion publique et le vote favorable du Parlement du 14 septembre

dernier était censé sonner la fin d’un long combat gauche-droite. Le coût de l’opération pour l’Etat-em-ployeur (et donc les contribuables) est estimé à 6,3 milliards dont 40  tranches annuelles de 130  mil-

lions, et à 2,6  milliards pour les fonctionnaires.

C’eût été trop beau pour que l’on en restât là. La gauche de la gauche, emmenée principalement par le syndicat de la fonction publique SSP, a lancé et fait aboutir un réfé-

rendum contre ce projet de loi. Se-lon le syndicat SSP, les conditions de la nouvelle caisse recapitalisée ne sont pas acceptables en ce sens qu’elles ne contiennent plus les mêmes avantages. Il est vrai que si la grande majorité de l’effort finan-cier se fera par le contribuable, les fonctionnaires devront également fournir des efforts en acceptant une certaine baisse de prestations.

Le pari pris par le comité référen-daire est démesuré. En effet, si le référendum était accepté, il obli-gerait l’Etat à procéder à une reca-pitalisation de la caisse en dix ans seulement (contre quarante dans le projet) pour un coût de 11 milliards (presque le double). En prenant cette position, le comité référen-daire fait supporter entièrement aux contribuables le poids de la réforme. Notons que la droite au Parlement a volontairement joué le jeu et n’a pas remis en question un certain nombre d’avantages: pri-mauté des prestations, cotisations

2/3 employeur 1/3 salarié, retraite anticipée, etc. Or ces prestations constituent de réels avantages par rapport aux caisses de pension du secteur privé, bien moins géné-reuses envers leurs affiliés. De plus, il va de soi que si la loi devait être refusée par le peuple, la majorité de droite du Grand Conseil ne se prive-rait pas de mettre fin à l’ensemble de ces avantages. Finalement, il faudra noter que même le Cartel intersyndical du personnel de la fonction publique s’est rallié au projet de loi et appelle donc à reje-ter le référendum du SSP.

Sauvetage des caisses de pension: pas d’autres solutions

Par luCien sCherly

AssisTANT PARLeMeNTAiRe

PosiTioN Du PLR: oui

A une très large majorité, les délégués invitent les électeurs à soutenir le projet du Conseil d’Etat, tel qu’amendé par le Parlement, qui réunit derrière lui l’essentiel des forces politiques du canton. Cette solution de compromis est vitale pour les prestations de retraite des fonctionnaires. En cas de refus, elles pourraient bien ne plus être garanties.

http://www.ge.ch/grandconseil/data/loisvotee/L10847.pdf

Prenez connaissance de la loi:

«Si la loi devait être refusée par le peuple, la majorité de droite

du Grand Conseil ne se priverait pas de mettre

fin à l’ensemble de ces avantages»

«Face au gouffre financier des caisses genevoises, la politique et les citoyens doivent réagir.»Xavier Comtesse, Avenir Suisse

Page 6: Le Nouveau Genevois, février 2013

6 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3

L’initiative 146, déposée par l’AVIVO, a pour objectif de modérer la hausse des tarifs des Transports Publics Genevois, voire même de les dimi-nuer et d’inscrire ces mêmes tarifs dans la loi régissant les TPG.

Les conséquences de cette initia-tive sont nombreuses. Inscrire des tarifs dans une loi permet au souve-rain de combattre le projet de loi et ses tarifs par un référendum. Il est à mon sens légitime de se poser la

question de savoir si le souverain a les connaissances suffisantes pour déterminer ce qu’est un juste tarif pour les TPG, et il en va de même pour les parlementaires qui ne sont pas plus spécialistes que le peuple.

Les autres conséquences ne sont pas moindres, car dans les faits, il n’existe plus de tarifs proprement TPG, mais des tarifs UNIRESO (har-monisation des horaires, des tarifs et des titres de transport des diffé-rents prestataires sur l’ensemble du réseau national).

L’adoption d’une telle initiative entraînerait le retrait des TPG de la communauté tarifaire UNIRESO. Ainsi, lorsque vous voudrez prendre

le futur CEVA et que vous termine-rez votre trajet avec les TPG, il vous faudra deux billets différents!

L’autre exemple flagrant de ce re-trait serait la non-application des tarifs réduits aux bénéficiaires de l’abonnement demi-tarif.

Les autres conséquences seront financières. Si on diminue d’un côté, il faudra augmenter de l’autre ou alors diminuer les prestations. Ainsi, pour garder le même niveau de prestation, l’Etat devra inves-tir plus et par conséquent trouver les ressources nécessaires... notre fiscalité pourrait donc se voir aug-mentée!

Enfin, il convient de relever que si l’initiative souhaite favoriser les personnes les plus démunies, le

mécanisme des prestations com-plémentaires permet à 25 000 per-sonnes de bénéficier d’un abonne-ment annuel à 60 francs.

L’IN 146 est donc inefficace et né-faste pour le développement de la multimodalité et des transports publics en général dans notre beau canton. Il convient donc de la com-battre fermement et de la refuser en votant NON le 3 mars prochain !

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

Personnes physiques

Grâce au dynamisme de leur économie, Genève et l’arc lémanique ont attiré ces dernières années une population nombreuse et qualifiée. Certains de ces nouveaux arrivants viennent répondre à la demande des multinationales et de la place financière qui recherchent des profils de plus en plus spécifiques, parfois difficiles à trouver sur place.

Il faut également prendre en considération les personnes imposées

d’après la dépense qui n’exercent pas d’activité lucrative sur notre territoire. Elles étaient 690 à Genève en 2010, dont bon nombre de Français.

En ce qui concerne cette population spécifique, le PLR Genève a été très choqué par les mesures inamicales et unilatérales prises par la France à l’égard de ses ressortissants bénéficiaires d’un forfait fiscal en Suisse. Il est incompréhensible qu’un pays «ami» prenne de telles mesures de rétorsion, sans en avertir son voisin, quelques semaines à peine après votre visite

à Paris. Il s’agit là d’une marque de mépris qui doit être vigoureusement dénoncée par la Confédération.

L’attitude de la France est d’autant plus regrettable qu’elle ne s’attaque qu’à la Suisse et n’entreprend rien contre la Belgique ou le Royaume-Uni qui connaissent des statuts encore plus favorables que le forfait fiscal helvétique.

Ce malheureux épisode s’ajoute à la volonté affichée par la France d’imposer une nouvelle convention de double imposition en matière de successions qui constitue un dangereux précédent en introduisant un nouveau modèle puisqu’il permet à la France d’imposer la succession non seulement au domicile du défunt, mais aussi à celui des héritiers. Le PLR Genève constate que la Suisse n’a obtenu aucune contrepartie pour de telles concessions majeures. Il en découle que le vide conventionnel

est préférable à cette CDI totalement déséquilibrée.

En lien avec la France, le PLR Genève demande que la Confédération aborde les problématiques dans leur globalité et ne cède sur aucun point avant d’avoir obtenu des contreparties acceptables. Il est également grand temps de rappeler que la Suisse contribue largement à la prospérité des régions frontalières et qu’elle accueille près de 250 000 travailleurs français, dans une période où la France souffre d’un taux de chômage très élevé.

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous voudrez bien porter aux éléments qui précèdent et sommes bien entendu à votre disposition pour les aborder de vive voix avec vous.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Conseillère fédérale, l’expression de nos sentiments distingués.

Edito........................Suite de la page 3

PosiTioN Du PLR: NoN

Les délégués rejettent fermement une initiative populaire défendant fort mal les intérêts des personnes âgées. Nos aînés méritent mieux qu’un texte rédigé par le leader spirituel de l’extrême gauche genevoise, un texte trompeur et faisant passer les jeunes et les familles à la caisse. Au demeurant, la situation financière des TPG en sortirait péjorée, de sorte que l’etat lui-même devrait encore augmenter sa subvention.

IN 146 – Stop aux hausses de tarifs des TPG: une aberration de l’AVIVO à rejeter

«L’adoption d’une telle initiative entraînerait

le retrait des TPG de la communauté tarifaire

UNIRESO».

Coûts comparatifs entre Genève et d’autres cantons:

Coût de l’abonnement mensuel «senior»

Bâle: 55 fr.Berne: 55 fr.Genève: 50 fr.Lausanne: 59 fr.Zurich: 79 fr.Moyenne: 62 fr.

Coût de l’abonnement annuel «senior»

Bâle: 550 fr.Berne: 550 fr.Genève: 500 fr.Lausanne: 590 fr.Zurich: 711  fr.Moyenne: 600 fr.

Par antoine BarDe

DÉPuTÉ

Page 7: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 7

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

Votation du 3 mars 2013

C’est pourquoi nous soutenons le contre-projet du Parlement. nous rejetons l’initiative minder, car elle menace nos entreprises et nos places de travail.

« nous aussi, nous sommEs ContrE LEs saLairEs EXCEssiFs ! »

Cha

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Votations du 3 mars

PosiTioN Du PLR: NoN

Le PLR Genève est satisfait des avancées permises par l’adoption d’un contre-projet indirect. Par conséquent, le but de l’initiative a déjà été atteint, de sorte qu’elle n’est plus nécessaire. Son adoption mettrait en péril de nombreux postes de travail: l’initiative manquerait donc sa cible.

Qui d’entre nous n’a pas été révolté par les rémunérations excessives perçues par certains patrons de grandes entreprises helvétiques ?

Mais cette exaspération, aussi justi-fiée soit-elle, doit-elle nous conduire à céder à la tentation de prendre des mesures de rétorsion disproportion-nées qui pénaliseraient l’ensemble du tissu économique suisse ?

une menace pour notre compé-titivité et nos emploisAvec ses 24 règles constitutionnelles draconiennes, l’initiative Minder restreint fortement la liberté d’en-treprise qui constitue pourtant l’un des atouts majeurs qui ont permis à la Suisse de traverser la crise en subissant moins de dommages que bon nombre de ses voisins.

Ces 24 règles, qui n’interdisent d’ail-leurs formellement ni les rémuné-rations excessives ni les bonus, im-posent en revanche une multitude de cautèles tatillonnes et bureaucra-tiques (voir le tableau ci-dessous).

En pratique, tout changement dans la direction nécessiterait l’appro-bation des actionnaires. Il faudrait donc convoquer des assemblées gé-nérales extraordinaires à un rythme soutenu ou attendre la tenue d’une assemblée générale ordinaire. Cette dernière option serait peu compa-tible avec la flexibilité nécessaire à la bonne marche d’une entreprise.

Par sa rigidité extrême, ce texte menace tant la compétitivité de notre économie que nos emplois,

en s’en prenant frontalement aux entreprises cotées en Bourse qui génèrent 350 000 postes de travail. De plus, elles assurent près de 40% de l’impôt sur les entreprises.

Ces grandes entreprises travaillent étroitement avec d’innombrables PME locales qui interviennent en qualité de fournisseurs et de sous-traitants. On estime à 250 000 le nombre d’emplois, dans les PME, qui seraient mis en danger par cette initiative.

L’initiative Minder met donc en pé-ril le partenariat entre les grandes entreprises et les PME, modèle entrepreneurial qui a garanti le suc-cès et la prospérité de notre pays durant des décennies.

une menace pour les caisses de pensionL’initiative Minder souffre d’un autre défaut majeur : elle entend exiger des caisses de pension qu’elles se prononcent sur chaque objet figu-rant à l’ordre du jour des sociétés dont elles détiennent des actions. Cette obligation est irréaliste. En effet, où ces caisses, souvent de taille modeste, vont-elles trouver les res-sources nécessaires pour remplir cette exigence nouvelle ? Comment exiger des organes de ces caisses, qui agissent souvent à titre bénévole, qu’ils épluchent dans le détail les ordres du jour de chacune des entre-prises dans lesquelles l’institution de prévoyance a investi ?

Si les dirigeants des caisses de pension ne se plient pas à ces règles dispropor-tionnées, ils risquent de tomber sous le coup des sanctions pénales prévues par l’initiative. La violation de ces obligations pourrait en effet entraîner une peine privative de liberté de trois ans et une peine pécuniaire équiva-lente à six salaires annuels.

un contre-projet indirect efficaceLe Parlement fédéral a pleinement pris la mesure de la colère des ci-toyennes et des citoyens suisses en-vers les excès commis dans certaines entreprises en matière de rémuné-ration. C’est pourquoi il a adopté un contre-projet indirect à une écra-sante majorité (235 voix contre 1).

Ce contre-projet instaure notamment un règlement qui assure une transpa-rence totale sur les rémunérations des membres du conseil d’administration et de la direction. Ce règlement est soumis à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires. Le vote a un caractère contraignant.

Ainsi, les actionnaires pourront décider non seulement du montant global des rémunérations, mais aussi de l’ensemble du système, comprenant les bonus et les plans de participation qui sont souvent à l’origine des excès salariaux. L’ini-tiative Minder ne prévoit rien de tel.

Compte tenu du fait que le Parle-ment a élaboré ce contre-projet au niveau législatif, d’où son caractère indirect, il ne sera pas soumis au vote le 3 mars 2013, mais il entrera automatiquement et rapidement en vigueur si l’initiative est rejetée.

Pour répondre à une problématique bien réelle, apportons notre soutien au contre-projet efficace et raison-nable du Parlement fédéral et disons «non» à l’initiative minder, exces-sive et dangereuse pour nos emplois.

Initiative Minder : ne cédons pas à la tentation !Par eDouarD CuenDet

DÉPuTÉ Au GRAND CoNseiL

«l’initiative minder fait des promesses aux citoyens qu’elle ne pourra pas tenir.»Rudolf Strahm, ancien Monsieur Prix et ancien conseiller national du PS, Tages-Anzeiger – 13 novembre 2012

Les 24 exiGeNCes CoNsTiTuTioNNeLLes De L’iNiTiATive1. L’assemblée générale se prononce annuellement sur le montant global des indemnités du conseil d’administration.

2. L’assemblée générale se prononce annuellement sur le montant global des indemnités de la direction.

3. L’assemblée générale se prononce annuellement sur le montant global des indemnités du conseil consultatif.

4. L’assemblée générale élit annuellement et individuellement les membres du conseil d’administration.

5. L’assemblée générale élit annuellement le président du conseil d’administration.

6. L’assemblée générale élit annuellement les membres du comité de rémunération.

7. L’assemblée générale élit annuellement le représentant indépendant.

8. La représentation du droit de vote d’organes est interdite.

9. La représentation du droit de vote d’actions en dépôt est interdite.

10. Les actionnaires peuvent voter à distance par voie électronique.

11. Les caisses de pension votent dans l’intérêt de leurs assurés.

12. Les caisses de pension divulguent le contenu de leur vote.

13. Les statuts règlent les plans de bonus et de participation des membres des organes.

14. Les statuts règlent le nombre de mandats externes des membres des organes.

15. Les statuts règlent le montant des rentes touchées par les membres des organes.

16. Les statuts règlent le montant des crédits octroyés aux membres des organes.

17. Les statuts règlent le montant des prêts accordés aux membres des organes.

18. Les statuts règlent la durée des contrats de travail des membres de la direction.

19. Les membres des organes ne perçoivent aucune indemnité, de départ ou autre.

20. Les membres des organes ne reçoivent aucune rémunération anticipée.

21. Les membres des organes ne reçoivent aucune prime lors de la vente ou de l’achat de sociétés.

22. Les membres des organes ne peuvent conclure aucun contrat de conseil ou de travail avec une autre société du groupe.

23. La gestion de la société ne peut pas être déléguée à une personne morale.

24. Les violations des dispositions de l’initiative sont punies d’une peine privative de liberté pouvant aller jusqu’à trois ans et d’une peine amende jusqu’à concurrence de six années de salaire (rémunération annuelle).

>> http://www.minder-non.ch

Page 8: Le Nouveau Genevois, février 2013

8 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

Arrêté fédéral sur la politique familialePosiTioN Du PLR: oui

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Fondée en 1873 Urgences 24 h. sur 24Canalisations – Travaux publics

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La famille est l’un des piliers de notre société. Les formes familiales et leur environnement ont subi des évolu-tions et des modifications impor-tantes ces dernières années, avec notamment une augmentation des mères de famille actives sur le mar-ché du travail mais aussi, et plus tris-tement, avec une augmentation des divorces et donc des «éclatements» familiaux. C’est sur la base de ce constat que l’ancien conseiller natio-nal PDC bernois Norbert Hochreute-ner a déposé en mars 2007 l’initiative parlementaire «Politique en faveur de la famille» modifiant les articles 115 et 116 de la Constitution fédérale.

L’apport principal de cette modi-fication constitutionnelle consiste à favoriser la conciliation entre vie familiale et exercice d’une activité lucrative, notamment par le déve-loppement de l’offre de structures de jour extrafamiliales et para-sco-laires. Les listes d’attente dans les centres d’accueil parascolaires sont parfois longues, ce qui rend l’accès à

ces centres difficile pour les enfants et les familles qui en ont besoin. Cela peut avoir pour conséquence d’inciter les femmes à ne pas conti-nuer leur carrière professionnelle, préférant se consacrer pleinement à l’éducation de leurs enfants ou, chez les femmes qui ne veulent pas faire ce choix, de repousser l’échéance de la conception d’enfants, voire de renoncer tout bonnement à en avoir.

Contrairement à ce que certains rétorquent, la politique familiale n’est pas transférée des cantons à la Confédération. La Confédération n’interviendra que si elle constate qu’il n’y a pas un engagement assez fort des cantons, les cantons restent

donc pleinement souverains de l’application et de la mise en œuvre des mesures de politique familiale partagées dans les grandes lignes désormais au niveau fédéral.

Les modifications d’articles pro-posées n’engageront pas de coûts supplémentaires, ni pour la Confé-dération, ni pour les cantons. Cette modification constitutionnelle n’engendrera rien de très nouveau dans les faits, si ce n’est qu’elle émet un signal fort de soutien aux fa-

milles qui désirent concilier vie familiale et vie professionnelle. En somme, il s’agit d’une concrétisa-tion de la volonté de la Confédéra-tion de mener à bien l’évolution des structures familiales, en accord avec notre temps et le schéma de société vers lequel on tend. Ce signal poli-tique revient à favoriser l’harmonie familiale et à concrétiser l’égalité homme-femme.

Par luCien sCherly

AssisTANT PARLeMeNTAiRe

«L’apport principal de cette modification constitutionnelle

consiste à favoriser la conciliation entre

vie familiale et exercice d’une activité lucrative».

La Constitution est modifiée comme suit:

Art. 115a Politique de la famille

1 Dans l’accomplissement de ses tâches, la Confédération prend en considération les besoins des familles. elle peut soutenir les mesures destinées à les protéger.

2 La Confédération et les cantons encouragent les mesures permettant de concilier la vie de famille et l’exercice d’une activité lucrative ou une formation. Les cantons pourvoient en particulier à une offre appropriée de structures de jour extrafamiliales et parascolaires.

3 si les efforts des cantons ou de tiers ne suffisent pas, la Confédération fixe les principes applicables à la promotion des mesures permettant de concilier la vie de famille et l’exercice d’une activité lucrative ou une formation.

Art. 116, al. 1 et 21 Abrogé

2 La Confédération peut légiférer sur les allocations familiales et gérer une caisse fédérale de compensation en matière d’allocations familiales.

FAMiLLes : uNe LiGNe CLAiRe Au PLR GeNÈveque fait le PLR pour les familles genevoises ? Les principaux résultats récents, d’abord. on ne soulignera jamais assez les avancées permises par la baisse d’impôts pour les familles obtenue en 2009 : splitting  pour

les couples mariés, déductions pour frais de garde, augmentation des déductions pour charges de famille. Fin 2010, les électeurs plébiscitent l’initiative populaire sur l’accueil continu des élèves, un beau succès. son application se fait quelque peu attendre. Le 17 juin 2012, un contre-projet de l’entente sur la petite enfance est préféré à l’initiative de la gauche : la révision de la loi cantonale, décisive, est là aussi attendue de pied ferme ! Le 1er novembre dernier est entré en vigueur le nouveau dispositif porté par François Longchamp : les prestations complémentaires familiales, visant à soutenir temporairement certaines familles en difficulté.

La politique du PLR Genève est donc limpide : permettre de mieux concilier vie de famille et vie professionnelle ou formation, réduire la pression fiscale. Ces objectifs rejoignent d’ailleurs largement ceux de l’arrêté fédéral, et ont pour partie déjà été concrétisés dans notre canton. il n’en reste pas moins que de nombreux combats sont encore à mener.

sur le plan fiscal, la progressivité de l’impôt cantonal est trop forte. De plus, le splitting  n’existe pas dans l’impôt fédéral direct. Dans le domaine de l’accueil de jour des enfants, certaines normes d’encadrement doivent être rediscutées, afin que Genève conserve des lieux d’accueil de grande qualité et offre un nombre suffisant de places à un prix raisonnable – le coût annuel d’une seule place atteint aujourd’hui près de 40 000 francs. il faut d’ailleurs pouvoir privilégier les partenariats public-privé. D’autres pistes sont à explorer : pourquoi ne pas permettre de choisir librement la répartition du congé parental ? encourageons également les nouvelles formes d’horaires de travail ! Luttons contre le surendettement, notamment des jeunes. Construisons plus de cités des générations sur le modèle du « Nouveau Prieuré » à Chêne-Bougeries, réunissant crèche, étudiants, aînés et autres habitants dans un modèle prometteur. et ce ne sont que quelques exemples. Bref, dans ce domaine également, le PLR Genève ne manque pas d’idées pour la prochaine législature !

Par julien marquis

AssisTANT PARLeMeNTAiRe

Page 9: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 9

doSSiEr: VotationS dU 3 marS

crise du logement

à la révision ratée de la loi surl’aménagement du territoire

nonwww.urgence-logements.ch

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Votations du 3 mars

Elle a maintenant été retirée, mais uniquement sous réserve que la révision de la LAT soit acceptée par le peuple. Cependant, les disposi-tions dont il est question sont sus-ceptibles d’entraver la construction de logements et de surfaces d’acti-vités, de sorte qu’elles porteraient une grave atteinte à l’emploi et à notre prospérité.

La révision de la LAT veut d’abord restreindre les zones à bâtir et sou-mettre les déclassements à des conditions draconiennes, édictées et contrôlées par Berne.

Toute mesure visant à rendre plus difficile la lutte contre la pénurie de logements doit être combattue. Genève manque cruellement de zones à bâtir. Ce serait faire preuve de mauvaise foi que d’indiquer que d’importantes zones de construc-tions, à Genève, ne seraient pas uti-lisées. Au contraire, elles font toutes l’objet de travaux très importants de la part du Département de l’urba-

nisme pour permettre que des loge-ments y soient réalisés rapidement.

La rareté des terrains à bâtir à Genève est une cause indéniable de la pénu-rie de logements qui, elle-même, se répercute par une pression à la hausse sur les prix et des loyers des villas et des appartements.

Genève veut sortir de cette situation de pénurie de logements dans le res-pect de l’environnement. Dès lors que le canton lui-même s’impose une forte contrainte quant à la pré-servation du paysage, il n’est pas opportun de vouloir limiter la mise à disposition de terrains à bâtir dont on a tellement besoin pour lutter contre la pénurie de logements.

Parfaitement conscient de ses res-ponsabilités, le canton de Genève a adopté une loi visant une densi-fication plus importante de sa zone villas (lire par ailleurs) et adoptera bientôt une autre loi issue des rangs PLR et visant à obtenir une densité

minimale dans la zone de dévelop-pement. Il n’est pas exagéré d’indi-quer qu’en matière de préservation du sol et de rationalisation du bâti, Genève est un canton exemplaire.

Ensuite, une taxe sur la plus-value foncière serait introduite pour tout avantage résultant des mesures d’aménagement (surélévation, plan de quartier, changement de zone…). Elle contribuera donc à augmenter les loyers et les prix des logements et des surfaces d’activités nouvelle-ment construits.

Le produit de la taxe devrait servir au fonctionnement d’administration et donc favoriser, encore, l’augmenta-tion de la bureaucratie. Genève est pourtant un canton dans lequel l’in-troduction de procédures et tracas-series administratives a déjà montré que cela a conduit à un état stérile quant à la production de logements.

Les cantons sont les mieux à même de juger des mesures d’aménage-

ment du territoire qui sont oppor-tunes. Les obligations contenues dans la loi qui nous est soumise font fi des situations différentes dans les 26 cantons.

NON à la modification de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire !

Le 3 maRs PRochain, nous sommes aPPeLés à nous PRononceR suR Le contRe

PRojet à L’initiative PouR Le Paysage qui a PRis La foRme d’une Révision

de La Loi fédéRaLe suR L’aménagement du teRRitoiRe (Lat). L’initiative PRoPose

une Réduction dRastique des zones à bâtiR et une RestRiction comPLète des

PossibiLités de cRéeR de nouveLLes zones à bâtiR ces vingt PRochaines années.

PosiTioN Du PLR: NoN

Les délégués du PLR Genève s’opposent à cette révision en soulignant le caractère particulièrement péjorant pour le canton de Genève que les deux textes (initiative et contre-projet indirect) représentent. Les contraintes en matière de déclassement sont aujourd’hui déjà de taille, rendre plus difficile encore ce procédé porterait un sérieux coup aux efforts visant à résoudre la crise du logement.

www.urgence-logements.ch

Par GeoFFroy De ClaVière

RÉDACTeuR eN CHeF

un moRatoiRe de vingt ans qui fige La constRuction de Logement dans un immobiLisme quasi suRRéaListe, c’est La cLé de voûte du PRojet de Loi suR L’aménagement du teRRitoiRe. Les mesuRes extRêmes PRéconisées démontRentune absence totaLe de PLanification uRbanistique et teRRitoRiaLe.

À Genève, le terrain est rare, cher et les recours de tous ordres transfor-ment la construction en chemin de croix. Pourtant le PLR a trouvé des solutions permettant de dynami-ser ce secteur avec la loi: Préserver les zones villas, déposée au Grand Conseil en novembre 2011.

Car en effet, à Genève, le besoin de terrains constructibles est récurent, les contraintes administratives et les procédures d’autorisations labo-rieuses.

Développer la zone villas afin de pallier la pénurie de terrain

constructible constitue une solu-tion qui fut largement approuvée au Grand Conseil.

Avec son projet de loi, le PLR sti-mule le marché en introduisant de réelles possibilités de densification et donc d’optimisation de zones qui, jusqu’alors, étaient réservées aux maisons individuelles.

Les zones villas sont nombreuses sur le canton, et une sensible aug-mentation de la densification (2,5 au lieu de 2 initialement), constitue un atout permettant de concevoir de vrais projets immobiliers, tout

en respectant le cadre naturel dans lequel ceux-ci se trouvent.

Le niveau de densification est d’ailleurs proportionnel à la qua-lité du projet. En effet, lorsque la construction est conforme à un standard de très haute performance énergétique, par exemple, une parcelle de plus de 5000 m2, peut atteindre jusqu’à 72% de la surface de plancher habitable. L’ensemble des conditions doit être réuni, mais c’est une réelle avancée, très consensuelle, en faveur du loge-ment.

La zone villas, terrain d’entente pour la construction

Par ChristoPhe aumeunier

DÉPuTÉ

Page 10: Le Nouveau Genevois, février 2013

1 0 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3

aSSiSES dU Plr

Assises du PLR, 7 mars 2013

Le premier programme du PLR à Genève : dernière ligne droite

Au cours de son histoire, Genève a eu le talent d’allier la prospérité et la qualité de vie. Notre ville a su tirer avantage de sa situation et des vagues de migration pro-voquées par les soubresauts de l’histoire européenne pour créer de la prospérité. Mais elle a aussi su lui donner du sens. Cela en fait une ville unique d’où sont parties tant de créations. De la Réforme à l’invention d’internet, du CERN à l’ONU, de la banque privée au vivier de start-up créatives issues de l’EPFL pour le plus grand bien de tout l’arc lémanique.

Mais la prospérité est maintenant menacée. La concurrence interna-tionale, une fiscalité et une bureau-cratie écrasantes, les obstacles à la construction de logements, un cer-tain manque d’anticipation dans le domaine des transports. Tout cela

mérite des réformes dont certaines sont en cours, d’autres exigent un PLR fort au Grand Conseil et au Conseil d’Etat pour les mettre en route.

La plus visible des fameuses conditions-cadres qui déter-minent notre capacité à créer de la richesse et du bien-être est la

sécurité. Le PLR a fait de nom-breuses propositions: détention administrative, augmentation des places de détention, réorganisa-tion des forces de l’ordre... Mais de nombreuses mesures doivent être prises au niveau national. Cela tombe bien, le PLR y travaille également par ses représentants

au Conseil national mais aussi au sein du PLR suisse. Accords de réadmission pour les multiréci-divistes sans papiers et réforme du système absurde des jours-amende, par exemple.

La prospérité, c’est aussi l’accueil des entreprises, quelle que soit leur taille, une fiscalité acceptable pour elles et leurs employés, mais aussi une Genève internationale dyna-mique. La fiscalité n’était pas un but en soi, contrairement à ce que semble souvent penser la gauche, il est d’autant plus important d’exa-miner ce que l’on fait avec le produit de nos impôts. De ce point de vue, le PLR estime nécessaire d’exami-ner de très près le fonctionnement de l’Etat. La Constituante a tenté de revoir son organisation, avec les résistances que nous connais-sons. Mais les temps qui s’annon-cent nous obligeront à revoir la manière dont les employés de l’Etat travaillent. Est-il normal que ceux qui travaillent dans le secteur privé soient systématiquement moins bien traités que leurs alter ego du secteur public ? C’est un chantier qu’il faudra ouvrir au cours de la prochaine législature.

dès sa cRéation en juin 2011, Le PLR a vouLu donneR La PaRoLe à La base et en

PaRticuLieR à ses jeunes. ce sont eux qui ont donné Le Rythme LoRs des

univeRsités d’été oRganisées en août 2011 et 2012 à satigny. Les membRes

du PaRti ont Pu contRibueR à enRichiR Le PRogRamme du PaRti à tRaveRs

Les tRavaux des commissions thématiques. une Petite équiPe s’est chaRgée

de synthétiseR ces effoRts et de Les oRganiseR. c’est cette matièRe qui seRa

PRésentée et ceRtains Points discutés LoRs des assises 2013 qui auRont Lieu

à chêne-bougeRies Le jeudi 7 maRs PRochain, soit deux semaines avant L’assembLée

des déLégués qui désigneRa Les candidats du PLR aux éLections cantonaLes

d’octobRe. PouR La cLaRté du débat, nous avons oRganisé La masse de PRojets

et d’objectifs en tRois gRands PôLes: La PRosPéRité, La quaLité de vie et

La duRabiLité. iLs sont bRièvement esquissés ci-dessous. une ou deux questions

vous seRont soumises suR chacun de ces thèmes. Le PRogRamme définitif seRa

communiqué PaR message e-news et suR Le site du PLR genève Le 20 févRieR.

Par rolin WaVre

ANCieN seCRÉTAiRe GÉNÉRAL, CooRDiNATeuR

Du PRoJeT PLR*

*aVeC Céline roy, ANCieNNe CoNsTiTuANTe

et julien marquis, AssisTANT PARLeMeNTAiRe Du GRouPe PLR Au GRAND CoNseiL.

Prospérité: créer les conditions favorables

«La plus visible des fameuses conditions-

cadres qui déterminent notre capacité à créer

de la richesse et du bien-être est

la sécurité».

Assises Du PLR7 MARs 2013

Page 11: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 1 1

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Si la prospérité est bien utile pour nous offrir une bonne qualité de vie, elle ne doit pas la ruiner. Ce délicat équilibre à trouver entre développement et préservation des conditions de vie favorables que beaucoup trouvent à Genève est au centre des préoccupations du PLR. Plus que d’autres, nous savons que l’effort, la récompense du mérite et de l’esprit d’entreprise sont le

moteur de la prospérité. Conscients que l’intérêt de chacun ne peut se défendre contre l’intérêt général (et réciproquement), nos élus jouent un rôle central pour trouver un juste équilibre.

Densifier, mais pas n’importe com-ment, écouter les communes mais aussi leur montrer les enjeux qui les dépassent, se doter des infras-

tructures de transport collectif per-formantes que notre ville mérite et aménager des espaces indispen-sables aux déplacements profes-sionnels.

Selon un plan d’ensemble, amé-nager des voies pour la mobilité douce, notamment les cycles, qui permette de se déplacer autre-ment. Qu’importe la prospérité

quand la santé fait défaut ? Tout ce qui peut permettre aux Gene-vois de se maintenir en forme est à encourager. L’organisation des grandes manifestations sportives, le système sport-études, l’orga-nisation encore trop morcelée de la culture, tout cela contribue à la qualité de la vie.

Qualité de vie

Le grand défi en ce début de XXIe  siècle européen sera de faire durer la prospérité et la qualité de vie que nous avons atteintes. Sous la pression du vieillissement, des atteintes à l’environnement et de certains effets induits par les migrations que nous connaissons, notre société est soumise à de fortes pressions, perçues parfois comme un danger. Il faudra pré-server la cohésion sociale entre les groupes sociaux, les générations, les origines. Mais aussi entre ceux qui jouissent d’une bonne santé et

ceux qui n’ont pas cette chance. De nouveaux modèles sont à inventer, dans le domaine social, dans celui de l’habitat. Ce défi peut être une chance, si nous savons l’accompa-gner et la vivre bien.

Puisque tout com mence par l’éducation, il s’agit de fournir aux familles les moyens d’enca-drer leurs enfants, de donner aus-si à l’école et aux élèves l’envie de partager les savoirs utiles à la vie en société. Dans tous les cas, il n’y a ni éducation ni instruction sans respect. Respect des autres,

du savoir et finalement de soi-même.

Dans son sens plus classique, la durabilité, c’est éviter que les res-sources limitées de notre planète (et de notre canton) ne soient gas-

pillées. Le PLR souhaite un mé-lange subtil de mesures incitatives et, lorsque c’est indispensable, de mesures plus directives. La diffi-culté de l’exercice réside dans le fait que les conséquences les plus graves d’une conduite irrespon-sable ne devraient survenir que dans quelques dizaines d’années, presque une éternité, à vue hu-maine. Cela nous oblige tous à un effort malheureusement inhabi-tuel : penser loin… et pour autrui.

Tout faire pour que ça dure!

uN BiLAN eN CoNsTRuCTioNNotre PLR genevois n’a pas encore deux ans d’existence et compte déjà plusieurs victoires importantes. Trois succès lors d’élections et un renforcement notable de la cohésion de l’entente.

Les élections d’olivier Jornot au Ministère public et de Pierre Maudet au Conseil d’etat ont posé les bases d’une action résolue en matière de sécurité. Chacun dans son rôle, ils ont pour objectif de reconquérir l’espace public au bénéfice des citoyens. ils

savent prendre les mesures nécessaires et réclamer les moyens de les réaliser. Le Grand Conseil doit les soutenir sans réserve. Le groupe PLR a d’ailleurs fixé les priorités.

Alors qu’isabel Rochat a repris le Département de l’emploi et de la solidarité dans la continuité, François Longchamp s’attache à relancer le Plan directeur cantonal 2030 d’une manière qui tienne compte des besoins du canton mais aussi

des réticences des communes. Finalement, ce sont nos enfants à tous qu’il s’agit de loger.

Les élections générales à la Cour des comptes et la partielle en ville de Genève ont été l’occasion de démontrer que l’entente n’était pas un vain mot. A la Cour, l’entente compte actuellement trois représentants sur six contre deux seulement auparavant, au sein d’une équipe compétente et qui peut travailler

ensemble. en ville de Genève, Guillaume Barazzone s’est donné pour but de poursuivre le travail commencé par Pierre Maudet pour assurer la sécurité et la propreté de notre ville, dans la mesure de ses compétences municipales.

>Participez aux Assises du PLR le 7 mars à la salle communale de Chêne-Bougeries (à 18 h 30).

www.plr-ge.ch rubrique agenda

«Il faudra préserver la cohésion sociale entre

les groupes sociaux, les générations,

les origines».

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Page 12: Le Nouveau Genevois, février 2013

1 2 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3

aCtUalité CantonalE

Le canton de Genève est le pôle d’attraction de l’agglomération fran-co-valdo-genevoise, récemment rebaptisée « le Grand Genève ». Son rayonnement est très nettement supérieur à l’importance de sa po-pulation. Ce pouvoir d’attraction est une richesse pour les habitants de la région, comme pour la Suisse. On rappellera que le canton est le troi-sième contributeur à la péréquation financière (246 millions de francs en 2012). Mais Genève est un canton atypique : à l’extrême pointe de l’axe est-ouest qui est désormais l’axe fort et dynamique du pays, en bout de ligne tant pour ce qui est du rail que de la route, abritant davantage d’emplois que de résidents actifs. D’ici 2030, le Grand Genève attein-dra le million d’habitants, le canton 100 000 habitants et 70 000 emplois de plus qu’aujourd’hui. Or, 100 000 habitants supplémentaires, cela signifie 350 000 déplacements de plus à gérer chaque jour, qui s’ajou-teront aux quelque 550 000 que l’on dénombre actuellement sur les frontières du canton.

Cette dynamique de croissance requiert donc des infrastructures de transport adaptées. Malheureu-sement, à force de luttes politiques, Genève a été incapable de bâtir le dispositif qui lui aurait permis de rendre la circulation fluide dans le cœur de l’agglomération. Ces deux ou trois dernières années cepen-dant, une lueur d’espoir s’est allu-mée, car les autorités cantonales ont enfin pris le taureau par les cornes pour faire valoir auprès des autorités fédérales l’énorme besoin de rattrapage en matière de déve-loppement du rail et de la route. Résultat, le RER CEVA se construit, l’extension de la gare de Cornavin et l’élargissement de l’autoroute de contournement pourraient voir le jour à un horizon raisonnable.

Le canton est-il donc en passe de mettre un terme à la guerre des transports qui mine le débat poli-tique depuis des décennies ? Si les ré-dacteurs du projet de stratégie mul-timodale pour Genève, « Mobilités 2030 », se réclament de cette volonté, la lecture attentive du document mis en consultation fin 2012 suscite les plus grandes craintes. Sous cou-vert de mettre fin à la « guerre des transports », les autorités cantonales semblent plutôt s’engager dans une croisade anti-circulation motorisée.

La déception est à la mesure de l’at-tente qu’a suscitée ce projet, supposé aider Genève à répondre à l’évolution de ses besoins de mobilité.

Certes, le projet de stratégie contient des points satisfaisants. On citera la prise en compte de la problématique des transports professionnels, la vo-lonté de réaliser le contournement autoroutier du canton par la traver-sée du lac, de construire des P+R, d’améliorer encore les transports collectifs ou de coordonner la poli-tique d’aménagement du territoire avec la politique de la mobilité.

Les points noirs sont aussi, malheu-reusement, nombreux : absence de priorités stratégiques, absence de programme de financement, absence de plan de création de par-kings urbains, non-respect de la nouvelle législation sur la compen-sation des places de stationnement, réduction de la capacité du réseau routier de 30% comme seule ré-ponse (ou presque) à l’optimisation des transports collectifs et de la mobilité douce. Plus grave encore, tout le projet repose sur une réali-sation de la traversée du lac à l’hori-zon 2030. Or on sait désormais que cette échéance pourrait ne pas être tenue. En l’absence de « plan B », le risque est donc très grand de voir le volet «restriction de la circulation»

mis en œuvre seul, ce qui – inutile de le préciser – est inacceptable.

De plus, ligne après ligne défilent les poncifs, les biais idéologiques, le lan-gage catastrophiste. Il est choquant de lire dans un document de l’admi-nistration que « le canton de Genève est aujourd’hui confronté à une crise de croissance sans précédent ». Non, le canton ne connaît pas une crise de croissance. Oui, il doit se donner les moyens de répondre aux défis que pose cette croissance et améliorer ses conditions-cadres, dont la mobilité fait partie. Genève ne subit pas non plus de « crise de mobilité ». On peut assister à des crises de mobilité à Bangkok, à Rio de Janeiro, ou à Paris. Pas à Genève. Les défis que connaît Genève, concentrés surtout aux heures de pointe, sont également en partie le lot d’une région dynamique et transfrontalière, dépourvue des structures nécessaires à l’accompa-gnement de ce dynamisme.

Au lieu de répondre aux besoins de mobilité des Genevois, on a plutôt l’impression que la volonté canto-nale est de rationner ces besoins. Espérons que la majorité du Conseil d’Etat sera attentive à revoir la co-pie sortie du Département de la mobilité, tant le projet actuel res-pire l’idéologie de la décroissance.

«Mobilités 2030» : fin de la guerreou nouvelle croisade ?

Par nathalie harDyn

DiReCTRiCe ADJoiNTe CCiG

>> www.ge.ch/mobilites2030

L’école obligatoire genevoise est à tel point dégradée, elle est si peu capable de faire respecter les règles élémentaires, qu’elle a mis sur pied à l’école primaire de la Gradelle un système qui évite à l’élève les reproches et les blâmes, qui évite de mettre en œuvre l’autorité de l’institution lors de comportements coupables. Il s’agit en fait, selon la Tribune de Genève, d’un système de factures: les élèves reçoivent de l’argent fictif qu’ils dépensent pour payer leur indiscipline.

La directrice de l’école de Chêne-Bougeries, qui a approuvé les stu-pidités canadiennes en la matière

(il faut bien justifier la présence inutile des directeurs du primaire à Genève) prétend que les élèves aiment ça. Ben voyons ! Evacuer par facture les problèmes que de jeunes élèves créent en classe, c’est se défausser sur un système allogène de ce qui ressortit proprement au système éducatif, du style « on peut faire n’importe quoi du moment que l’on paie pour se racheter ». Et, qui plus est, cela ne coûte rien puisqu’on leur procure gratuite-ment cet argent fictif. Cette éduca-tion est catastrophique, elle montre l’incompétence de ceux qui la sou-tiennent, parce qu’elle évacue toute responsabilisation individuelle: je paie avec ce qui ne m’a rien coûté. C’est démissionner. Mais faut-il s’étonner de ce délire ? Des décen-nies de capitulation, des décennies d’élève au centre, des décennies de théories pédagogos et de laxisme institutionnalisé, de dénigrement

de toute autorité, ont conduit bien des établissements dans l’impasse. Dans ce contexte aberrant, tout ce qui peut redonner un semblant de tenue à l’école apparaît à plus d’un comme souhaitable. Dans l’ur-gence, tout est bon. Tout ? Evide-ment pas. Ce qui fait grandir l’élève, c’est ce qu’il apprend pas à pas dans des limites, des interdits. Dans ce contexte, il a des devoirs envers les autres lorsqu’il agit : répondre de ce qu’on fait, c’est cela même la res-ponsabilité. Or un des buts de notre école est justement de former à la responsabilité et à l’autonomie.

Au fond, le message pour l’élève est très exactement le suivant :

– Tu as le droit de faire tout ce que tu veux dès lors que tu peux te ra-cheter avec de l’argent.

– Or ce que tu dois payer pour te racheter ne te coûte rien puisqu’on te donne cet argent.

– Donc, on t’apprend l’impunité.

On peut tout naturellement se demander si tel élève ayant éclusé tout son avoir, et afin d’éviter la convocation de ses parents, peut emprunter des sommes à un cama-rade moins turbulent, et à quel taux cet emprunt pourra se conclure.

L’école genevoise, fort curieuse-ment, est un employeur qui paie tous les mois des maîtres pour ef-fectuer un travail qu’elle s’ingénie par ailleurs à les empêcher de faire. Ce doit être assez unique dans les annales d’un canton!

L’éducation par le fric qu’on n’a pas gagné

Par jean romain

DÉPuTÉ

«Cela ne coûte rien puisqu’on leur procure

gratuitement cet argent fictif. Cette éducation est

catastrophique».

Page 13: Le Nouveau Genevois, février 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | F É v R i e R 2 0 1 3 | 1 3

Le bonheur d’une naissance

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Comment exposer, à ceux qui les connaissent mal, les activités du CiCr ?

En bref, le Comité International de la Croix-Rouge protège et assiste les victimes de conflits armés. C’est une institution très jalouse de son indépendance, sans laquelle elle ne pourrait garantir sa neutralité et œuvrer de manière impartiale. Dans la tradition humaniste genevoise, le CICR est laïc, discret et apolitique : il ne cherche pas à interdire la guerre ni à imposer un modèle de dévelop-pement humain. Préserver la vie et la dignité de ceux qui sont pris sous le feu des armes est une tâche suffi-samment ambitieuse...

Quel poste occupes-tu actuellement ?

Aucun... J’ai été au cours des quatre années écoulées secrétaire de l’Assemblée du CICR et conseiller personnel de ses deux présidents, MM.  Kellenberger et Maurer. Je m’apprête à rejoindre le Centre du Dialogue Humanitaire – ancienne-ment connu sous le nom de Centre Henry Dunant – afin de contribuer aux efforts très discrets de média-tion politique que gèrent ses délé-gués dans des situations de conflit armé où la diplomatie tradition-nelle échoue à établir un dialogue entre les belligérants. Même carnet d’adresses, différent métier...

Quel fut ton parcours au sein du CiCr ?

J’y suis pratiquement né! Mon père effectuait régulièrement des mis-sions pour le Comité en tant que dé-légué médecin, dont il revenait avec des récits homériques; et la maison grouillait de délégués de passage qui alimentaient la mythologie de mon enfance de leurs fables d’humani-taires. J’ai bien tenté, par esprit de contradiction, de devenir banquier privé comme tout le monde. Mais je me suis vite lassé. J’ai alors rejoint le CICR en 2007 pour enchaîner des

missions en Israël et Palestine au début de la deuxième Intifada, en RDC pendant la guerre civile, en Colombie prise entre guérilleros et paramilitaires, au Liberia à la chute de Taylor, au Népal en proie à la sédi-tion maoïste, en Irak après la chute de Saddam Hussein, puis au Soudan où j’ai coordonné l’opération Darfour de 2004 à 2006. J’ai ensuite fait mon « bain de siège », d’abord comme desk pour la Corne de l’Afrique puis auprès de la présidence.

Comment s’est passé le « retour » au siège ?

Mal, forcément. Passer de la vie intense du terrain, de ces environ-nements insolites de conflits armés qui bruissent de mille rumeurs, des shoots d’adrénaline quotidiens qui gonflent nos veines, de la prise directe avec la misère, le courage et la dignité de ceux qui vivent la guerre au quotidien à la bureaucra-tie «orwellienne» du siège est rude... Mais c’est nécessaire, il faut se réha-bituer à vivre normalement.

En 2007, tu as été directement im-pliqué dans l’opération « Corne de l’afrique », quelles furent tes respon-sabilités ?

C’était une de ces crises humanitaires d’ampleur biblique dont la Corne de l’Afrique est malheureusement coutumière. Les fléaux semblent se coaliser contre des populations déjà rendues exsangues par des décen-nies de guerre civile, sécheresse, inondations, récession économique mondiale et conflit interminable entre clans, islamistes et puissances étrangères qui tentent maladroite-ment d’y mettre de l’ordre au nom de la guerre contre le terrorisme. Le rôle d’un desk est essentiellement de dialoguer avec le chef de déléga-tion, qui a forcément la tête dans le guidon, pour l’aider à trouver le juste équilibre entre besoins et capaci-tés, risque et impact, impartialité et acceptation. Ensuite le desk met en marche la mécanique complexe du siège visant à débloquer des sommes colossales en un minimum de temps. Et ça, c’est quelque chose que le CICR fait plus vite que n’importe qui d’autre, ce qui n’est pas sans procu-rer une minuscule satisfaction de fonctionnaire. Sinon cela demeure de l’humanitaire par procuration.

Et à la présidence du CiCr, ça se passe comment ?

Il y a tout d’abord le dialogue au quo-tidien avec le Président, dont on est le confident, le conseiller et le com-pagnon de cordée. Et comme j’ai eu le privilège de servir deux présidents de calibre exceptionnel, c’est tout

d’abord une expérience humaine forte. On se retrouve à l’autre bout de l’échelle où il faut opérer à tout mo-ment des choix stratégiques, mais aussi régler les mille détails protoco-laires et organisationnels de l’agenda du Président et des travaux du Comi-té, qui exerce la haute surveillance de l’institution. C’est aussi un poste d’observation extraordinaire qui m’a permis d’être le témoin privilégié des arcanes de la diplomatie humanitaire et de rencontrer un nombre incalcu-lable de décideurs politiques et mili-taires de très haut niveau – même si on n’est le plus souvent qu’un témoin silencieux de ces dialogues au sommet. Etre conseiller d’un pré-sident est un poste de l’ombre para-doxalement très exposé. On y laisse forcément quelques plumes, mais le voyage en vaut la peine.

Comment les équipes du CiCr sont-elles perçues sur le terrain ?

Je te répondrai comme un délégué du CICR répond à la plupart des questions qu’on lui pose sur son métier: ça dépend du contexte. La perception tient à une multitude de facteurs, et elle n’est jamais acquise. Elle dépend en grande partie de la ri-gueur avec laquelle le CICR s’acquitte de sa tâche, de la cohérence de ses critères d’action, de la pertinence de ses programmes, et de la neutralité de sa communication publique. Dès lors que l’action du CICR n’est pas comprise ou ne répond plus à des be-soins humanitaires évidents, la sus-picion s’installe quant à la pureté de

ses intentions. Le CICR doit faire ce qu’il dit et dire ce qu’il fait, être fidèle à sa mission et ne pas se comporter comme s’il était en territoire conquis. Toutefois on ne maîtrise de loin pas tout: les griefs contre l’Occident, la mentalité de prédateur de nom-breux acteurs armés, le fanatisme ethnique ou religieux, et le compor-tement de la multitude d’organisa-tions humanitaires qui évoluent à nos côtes peuvent constituer autant de menaces contre nos délégués qui exigent un suivi constant de la per-ception locale et globale du CICR. Par définition, l’accès aux victimes des conflits armés n’est jamais acquis.

Et à genève, comment le CiCr est il perçu ?

C’est à moi de vous le deman-der, mais c’est une préoccupation constante du CICR. En quelques années on est passé d’une boutique exclusivement suisse où les familles patriciennes genevoises étaient bien représentées à une multinatio-nale de 13 000 collaborateurs et de plus de 250 représentations dans le monde. Cela a pu engendrer dans le cœur des Genevois un sentiment de dépossession de « leur » CICR. Nous avons tenté d’y remédier en resserrant notamment les liens avec le Grand Conseil. Ces efforts ont culminé avec une augmentation significative de la contribution du canton sous la présidence énergique de Renaud Gautier, un homme de convictions qui incarne à sa façon l’esprit de Genève.

Au terme de ses études à l’Institut des Hautes Etudes Internationales de Genève, Alexandre Liebeskind entre à la Banque Paribas à Paris, puis à Genève. Il intègre en 1997 le Comité international de la Croix-Rouge. En 2009 il est nommé secrétaire de l’Assemblée et du conseil de l’Assemblée et conseiller personnel du Président du CICR. En juin 2010 il a été élu au conseil d’administration du centre opérationnel de Médecins sans Fron-tières à Bruxelles. Il est âgé de 45 ans, il est marié et père de trois enfants.

intErViEW

Alexandre Liebeskind a intégré le CICR en 1997. Rencontre avec un humaniste aussi à l’aise sur le terrain que dans les couloirs du CICR.

Par GeoFFroy De ClaVière

RÉDACTeuR eN CHeF

Page 14: Le Nouveau Genevois, février 2013

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Du 25 février au 1er mars 2013

à 20h30, tarif unique Fr. 30.-

Coaching: Pierre Naftule | Direction musicale: Nicole Schoefel | Production: www.nepsa.ch

Théâtre de l’Espérance

Rue de la Chapelle 8 - Genève

Location: Stand Info Balexert et Service culturel Migros

Avec le soutien de l’Etat et du Grand Conseil

Les bénéfices seront reversés à Hôpiclowns Genève,

notamment pour ses «visites ensoleillées» auprès des aînés.

Né en 1400 à Bourges, décédé dans la pauvreté en 1456 à Chios en Grèce, après avoir été l’homme le plus riche de France, Jacques Cœur incarne à lui seul le progrès et ses corollaires, à une époque où Charles VII, en partie sous son impulsion d’ailleurs, met un terme à la guerre de Cent Ans et ses écor-cheurs et brigands qui terrorisèrent un royaume désuni et corrompu par les conflits entre princes et ducs. La France quitte alors le temps des Croisades et entre dans celui de l’échange et du commerce, sources de prospérité.

Il a 15 ans lorsque la défaite d’Azin-court (1415) sonne le glas de la che-valerie et son monde désormais passéiste. C’est la fin du Moyen Age. Mais durant ce siècle de guerre, la France et ses duchés se sont recroquevillés dans leurs châ-teaux forts. En 1432, Jacques Cœur découvre Florence et ses palais ou-verts, ses jardins luxuriants et ses artistes soutenus par les princes.

Ce voyage, ainsi que bien d’autres dans les pays du Levant (Pales-tine, Jordanie, Egypte…), feront naître en lui la stratégie de déve-loppement commercial fondé sur l’échange permanent, qu’il mettra en place en France avec l’aide du roi Charles VII, conscient du besoin de développement nécessaire à son Etat affamé et appauvri par la guerre.

Grand argentier du roi, il devient surtout un entrepreneur. Il met en place un réseau de distribution des marchandises entre le Levant, le sud de la France et les Flandres, sans oublier l’Espagne, l’Italie et toute région qui présente des arti-sans sachant travailler la matière : soie, étole, argenterie, bijoux… La France a besoin de tout car la guerre est terminée, et il est désor-mais nécessaire de favoriser la créa-tion et la production de produits de qualité, d’encourager les artistes à créer. C’est une période dont les objectifs sont sans limite. Jacques

Cœur en deviendra si riche qu’il ré-veillera la jalousie du roi. Celui-ci le fera arrêter, torturer et condamner à mort en 1451 pour crime de lèse-majesté. C’est une vieille manie en France – Fouquet la connaîtra deux cents ans plus tard – que de punir sévèrement ceux qui osent dépas-ser le roi en fortune et biens acquis, même en toute honnêteté.

Figure de proue de son enfance, Jean-Christophe Rufin (né à Bourges comme Jacques Cœur) évoque avec une passion féline le destin hors norme de celui qui mènera la France vers une étape importante de sa modernité. Sans le savoir il crée l’import-export et les grandes liaisons navales avec l’Orient. Cet autoportrait peut-être rêvé, que l’auteur rédige à la pre-mière personne, porte le souffle du romanesque et la précision de la biographie. Rufin décortique le processus de création et de mise en place du réseau de distribution sur terre et sur mer que Jacques Cœur

met en place avec ses amis d’en-fance de Bourges qui lui resteront fidèles jusqu’à la fin.

Les intrigues de cour, la duplicité d’un roi chétif jouant sur sa fai-blesse afin de mieux cerner ses opposants, son amour respec-tueux pour Agnes Sorel, la belle de l’époque, Le Grand Cœur est un ro-man qui rend hommage à l’un des personnages les plus importants de France et qui a transfiguré son pays.

Le Grand Cœur, Jean-Christophe Rufin

Gallimard – 498 pages

Le Grand CœurPar GeoFFroy De ClaVière

RÉDACTeuR eN CHeF une biogRaPhie qui se tRansfoRme en mémoiRes tant jean-chRistoPhe Rufin

tRanscende son sujet et s’immisce dans Les Recoins Les PLus secRets de La vie

de ceLui qui a cRéé et déveLoPPé Les PRinciPes du LibRe échange au Lendemain

de La gueRRe de cent ans. un Récit excePtionneL qui nous fait RedécouvRiR

cette PéRiode intRigante du moyen âge.

C’est le rendez-vous traditionnel du PLR: l’apéritif des vœux du Nouvel-An. Cette année, plus de 280 per-sonnes se sont rendues au restau-rant du Parc des Bastions, jeudi soir (le 31 janvier), pour partager, autour d’un verre et de quelques agapes, les dernières nouvelles du parti.

Le président, Alain-Dominique Mauris, a accueilli les membres en

insistant sur les enjeux électoraux de 2013. Le parti doit impérative-ment se ranger derrière ses can-didats au Grand Conseil, ceux au Conseil d’Etat, et le programme, en cours de finalisation et qui sera pré-senté aux membres, lors des Assises du 7 mars qui se tiendront à chêne-Bougeries. Ce sera l’occasion d’un grand débat interne qui permettra à chacun de découvrir et discuter des points du programme 2013.

Puis il a rendu un hommage cha-leureux à Gabriel Barrillier, bril-lamment élu à la Présidence du Grand Conseil. Celui-ci a remercié les membres de leur soutien et a appelé à la mobilisation générale en prévision des élections canto-nales. Il a également insisté sur les votations du 3 mars dont les sujets sont si importants pour la Suisse et Genève.

Enorme succès pour l’apéritif des vœux du PLR

Par GeoFFroy De ClaVière

RÉDACTeuR eN CHeF

Toutes les photos dans notre prochaine édition

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crise du logement

à la révision ratée de la loi surl’aménagement du territoire

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