le monde spirituel et nous

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Le monde spirituel et nous 1. Les preuves de la vie après la vie 2. L'au-delà : un monde substantiel 3. Notre seule richesse éternelle : l'amour 4. Le règne de la liberté et de la responsabilité 5. Le règne de la vérité 6. Vocation éternelle de l'amour conjugal 7. Nous vivons déjà dans le monde spirituel 8. Obsession et possession 9. La signification de la réincarnation 10. Les deux éternités 11. Le chemin de l'humanité vers le Salut Aujourd'hui, l'homme avisé organise son temps à l'avance, prévoit sa retraite, souscrit une assurance sur la vie. Mais combien de gens se préoccupent-ils réellement de leur destinée après leur mort ? Certains affirment de façon catégorique que tout s'arrête avec la mort. D'autres pensent que l'on ne peut rien connaître sur l'après-vie. Il y a ceux, enfin, qui estiment que la pratique d'un culte religieux est une garantie suffisante. Notre univers visible n'est que la petite partie émergée d'une réalité invisible beaucoup plus vaste. En fait, une compréhension objective de la nature de l'après-vie est non seulement possible, mais indispensable pour se connaître soi-même, en tant qu'être éternel. Par ailleurs, le monde spirituel n'est pas seulement notre destinée après la mort. Sans en être conscient, nous vivons en interaction permanente avec lui. Nous devons comprendre son influence pour mieux maîtriser notre vie. Les preuves de la vie après la vie Les physiciens savent aujourd'hui que la matière visible n'est pas l'unique réalité. Alors que notre espace-temps peut être décrit par quatre dimensions mathématiques, les théories actuelles supposent l'existence de plus de dix dimensions. Notre univers visible n'est que la petite partie émergée d'une réalité invisible beaucoup plus vaste.

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Page 1: Le monde spirituel et nous

Le monde spirituel et nous

1. Les preuves de la vie après la vie

2. L'au-delà : un monde substantiel

3. Notre seule richesse éternelle : l'amour 4. Le règne de la liberté et de la responsabilité

5. Le règne de la vérité

6. Vocation éternelle de l'amour conjugal 7. Nous vivons déjà dans le monde spirituel

8. Obsession et possession

9. La signification de la réincarnation

10. Les deux éternités 11. Le chemin de l'humanité vers le Salut

Aujourd'hui, l'homme avisé organise son temps à l'avance, prévoit sa retraite, souscrit une assurance sur la vie. Mais combien de gens se préoccupent-ils

réellement de leur destinée après leur mort ?

Certains affirment de façon catégorique que tout s'arrête avec la mort.

D'autres pensent que l'on ne peut rien connaître sur l'après-vie. Il y a ceux,

enfin, qui estiment que la pratique d'un culte religieux est une garantie

suffisante.

Notre univers visible n'est que la petite partie émergée d'une réalité

invisible beaucoup plus vaste.

En fait, une compréhension objective de la nature de l'après-vie est non

seulement possible, mais indispensable pour se connaître soi-même, en tant qu'être éternel.

Par ailleurs, le monde spirituel n'est pas seulement notre destinée après la mort. Sans en être conscient, nous vivons en interaction permanente avec lui.

Nous devons comprendre son influence pour mieux maîtriser notre vie.

Les preuves de la vie après la vie

Les physiciens savent aujourd'hui que la matière visible n'est pas l'unique réalité. Alors que notre espace-temps peut être décrit par quatre dimensions

mathématiques, les théories actuelles supposent l'existence de plus de dix

dimensions. Notre univers visible n'est que la petite partie émergée d'une

réalité invisible beaucoup plus vaste.

Page 2: Le monde spirituel et nous

Il faut, d'autre part, reconnaître l'échec des modèles matérialistes prétendant

réduire toute activité mentale à des mécanismes chimiques dans le cerveau.

De nombreuses expériences prouvent au contraire que la mémoire, par

exemple, n'est pas "contenue" dans les cellules cérébrales. Un nombre grandissant de biologistes considèrent le cerveau plutôt comme un

"récepteur", un point de contact privilégié entre l'esprit immatériel et le

corps matériel.

Par la parapsychologie sont venues les confirmations les plus spectaculaires

que l'esprit transcende le corps. On connaît les enquêtes du Docteur Raymond Moody sur les "états proches de la mort" (NDE, pour "Near Death

Experiences", en anglais) : certaines personnes, déclarées en état de mort

clinique, expérimentent pendant ce temps une vie psychique intense dont

elles rapportent des souvenirs vivaces. Elles mentionnent généralement être sorties de leur corps et l'avoir observé comme une entité séparée.

D'autres phénomènes scientifiquement contrôlés suggèrent fortement l'hypothèse de la réalité de la survie de l'esprit après la mort du corps. Il

s'agit en particulier de la "transcommunication". En 1959, un Suédois,

Friedrich Jürgenson, capte sur un simple magnétophone des voix se présentant comme émanant de l'au-delà. Depuis, des phénomènes similaires

ont été répétés par de nombreux chercheurs sur des appareils audio ou

vidéo. Il semble que l'électronique, qui fonctionne par de très faibles courants, soit facilement influençable par les entités désincarnées

désirant communiquer avec nous.

Le Pape Pie xii s'intéressait lui-même à cette méthode de communication entre les vivants et les morts qu'il voyait comme "un moyen scientifique bien

différent du spiritisme car neutre et impossible à influencer par l'esprit

humain..." En France, le Père François Brune a fait connaître les progrès de cette recherche dans son ouvrage, Les morts nous parlent.2

Une grande prudence est certes de rigueur dans le domaine du paranormal, peuplé de charlatans et d'illuminés. Néanmoins, les preuves sérieuses de

l'existence indépendante de l'esprit et de sa persistance après la mort sont

trop nombreuses pour être aujourd'hui écartées.

Les preuves sérieuses de l'existence indépendante de l'esprit et de sa

persistance après la mort sont trop nombreuses pour être écartées.

Mais, pour beaucoup d'entre nous, la meilleure preuve de la survie de l'âme

reste la conscience innée que nous avons de notre propre éternité. "Nous

sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels", écrivait le philosophe Spinoza.

Page 3: Le monde spirituel et nous

L'au-delà : un monde substantiel

L'au-delà est un monde substantiel. Nous y existons comme des personnes, avec un "corps spirituel" et dans un environnement temporel et spatial, où

nous pouvons agir et communiquer avec d'autres personnes spirituelles.

L'aspect corporel de la vie après la mort est peut-être à l'origine de la notion

hébraïque de résurrection des corps. Les premiers Chrétiens héritèrent de

cette croyance et virent en Jésus le pionnier de cette résurrection dont tous

bénéficieraient à "la fin des temps".

Mais Jésus ne croyait pas à la résurrection physique, basée sur une

interprétation trop littérale de certains textes apocalyptiques :

<< A la résurrection, on est comme des anges dans le Ciel. Quant à ce qui est

de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu l'oracle dans lequel Dieu vous dit : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob" ?

Ce n'est pas de morts mais de vivants qu'Il est le Dieu. >>

(Mt 22, 30-32)

Dans ce passage, Jésus affirme que la résurrection ne concerne pas le corps

terrestre mais l'esprit ; il affirme également qu'Abraham, Isaac et Jacob, bien qu'ils ne soient plus sur terre, restent toujours vivants et n'ont nul besoin de

ressusciter. Jésus connaissait la réalité de la vie après la mort pour avoir,

entre autre, été témoin de l'apparition d'Élie et Moïse lors de l'épisode de la Transfiguration. (Mt 17, 1-8)

Notre seule richesse éternelle : l'amour

Jésus conseillait de ne pas se préoccuper d'amasser des trésors sur la Terre

mais de se préparer plutôt des trésors dans le Ciel, car les richesses terrestres ne durent pas alors que les richesses spirituelles sont éternelles.

Nos richesses spirituelles proviennent uniquement de ce que nous faisons de façon sincère et désintéressée. Notre appartenance religieuse n'a aucun

effet sur notre destinée après la mort si nous ne pratiquons pas les

préceptes éthiques de notre religion.

Le monde spirituel est un peu comme une auberge espagnole : chacun y

trouve ce qu'il y apporte. Ce sont nos actions dans ce bas-monde qui

déterminent notre vie éternelle. Au cours de notre vie sur la Terre, nous sommes, pour ainsi dire, en gestation. Nous nous préparons à "naître" dans

notre environnement éternel, en développant essentiellement notre "coeur",

Page 4: Le monde spirituel et nous

c'est-à-dire notre capacité de recevoir et de partager l'amour de Dieu et des

autres.

La véritable croissance spirituelle ne consiste pas à rechercher des expériences mystiques mais à agir pour le bien d'autrui, imitant ainsi notre

Père céleste.

La véritable croissance spirituelle ne consiste pas à rechercher des

expériences mystiques, dont nous ne serions que des réceptacles creux, mais

à agir pour le bien d'autrui, imitant ainsi notre Père céleste dont l'essence même est de Se donner entièrement pour autrui, et non de Se complaire dans

Sa divinité.

Le règne de la liberté et de la responsabilité

Le monde physique obéit à des lois naturelles très rigides, adaptées à l'apprentissage que nous devons y faire de la liberté et de la responsabilité.

Dans le monde spirituel, notre esprit possède une liberté créatrice beaucoup plus grande. Notre environnement, l'espace et même le temps sont

directement malléables par notre esprit. Toutefois, l'homme doit se préparer

pour cette liberté en apprenant, durant sa vie terrestre, à développer et mettre

en harmonie ses pensées, ses émotions et sa volonté avec celles de Dieu.

Celui qui est animé de pulsions destructrices construit irrésistiblement un

environnement à son image. S'il existe un enfer, il n'est pas la création de Dieu, mais celle des êtres qui ont emporté en eux l'enfer qu'ils ont créé

sur la Terre. Dans le monde spirituel, chacun porte l'entière responsabilité

de ce qu'il a fait de sa vie sur la Terre : il n'y a pas de liberté sans responsabilité.

D'autre part, ceux qui ont développé des dispositions intérieures analogues cohabitent dans les mêmes sphères, correspondant à leur niveau "vibratoire".

C'est l'une des raisons pour lesquelles les possibilités d'évolution dans le

monde spirituel sont très limitées pour les esprits des régions inférieures,

tandis qu'au contraire, dans les sphères supérieures, la puissance transformatrice de l'amour s'épanouit librement.

Le règne de la vérité

Par bien des aspects, le monde physique est le monde du paraître, des rôles

et des masques. Il est bien difficile de lire sur la face des gens leur caractère intérieur. Certaines personnes sont passées maîtres dans l'art de se faire

passer pour ce qu'elles ne sont pas. En outre, nous avons mille façons de

Page 5: Le monde spirituel et nous

nous mentir à nous-mêmes, d'éviter par toutes sortes de distractions de faire

face à nos problèmes ou à nos responsabilités.

Le monde spirituel est le monde de la transparence parfaite. Rien de notre nature intérieure ne peut être caché, ni à nous-mêmes, ni aux autres.

Le monde spirituel, en revanche, est le monde de l'être dans sa transparence parfaite. Rien de notre nature intérieure ne peut être caché, ni à nous-mêmes,

ni aux autres. L'apparence extérieure de notre corps spirituel reflète

directement l'état de notre être intérieur. Ceux qui ont épanoui leur coeur par la pratique de l'amour vrai rayonnent d'une beauté resplendissante, tandis

qu'à l'autre extrême, ceux qui n'ont vécu que pour les plaisirs de la chair

prennent des formes animales.

Vocation éternelle de l'amour conjugal

Plus que "la vie éternelle", les hommes et les femmes désirent "l'amour

éternel". Étant donné que le Créateur S'est projeté dans toute Sa création

selon des caractéristiques masculines et féminines, un homme ou une

femme, aussi parfait soit-il, n'est jamais, tout seul, l'image complète de la divinité. L'unité suprême du masculin et du féminin, qui réalise la perfection

de l'image divine, est le fruit de l'amour vrai entre un homme et une femme.

Un tel amour, noble incarnation dans le couple de l'amour de Dieu, se doit nécessairement d'être absolu et éternel.

Le philosophe et médium du xviiième siècle, Emanuel Swedenborg, témoigna que les sphères les plus élevées du monde spirituel sont peuplées par des

couples éternels. Dans L'amour conjugal, il écrit à propos de la fusion de

l'homme et de la femme dans le monde spirituel :

<< Nous sommes un ; sa vie est en moi, et la mienne est en elle. Nous

sommes deux corps, mais une seule âme. [...] Elle est donc l'amour de ma

sagesse et je suis la sagesse de son amour.>>

Comme tout ce qui concerne la croissance spirituelle, l'amour conjugal doit

être réalisé sur la Terre pour se prolonger et continuer à s'épanouir dans le monde spirituel.

Inversement, comme l'enseignent toutes les religions, le détournement de la sexualité en dehors du couple lié par l'amour vrai a des conséquences

profondes et durables sur notre vie spirituelle et donc sur notre vie

éternelle. Il en est ainsi parce que la sexualité est la chose la plus sacrée dans la création de Dieu, et la plus intimement liée à notre expérience de l'amour.

On ne peut la souiller sans causer de graves blessures à notre âme et à celle

de notre partenaire. Dans le cadre de la fidélité conjugale et de l'amour

Page 6: Le monde spirituel et nous

véritable, qui implique le respect et l'absence d'égoïsme, la sexualité

participe au lien émotionnel éternel entre les époux. En dehors de ce cadre,

elle crée des chaînes qui émoussent la capacité d'aimer.

Nous vivons déjà dans le monde spirituel

Nous ne "devenons" pas subitement des esprits lorsque nous mourons. Déjà,

au cours de notre vie terrestre, nous sommes des esprits, incarnés dans des

corps. D'une certaine manière, nous faisons déjà partie du monde spirituel,

tout en appartenant au monde terrestre.

Nous sommes sans cesse en contact avec toutes sortes d'entités

spirituelles et, généralement, d'une manière inconsciente. La qualité du monde spirituel qui nous influence dépend largement de notre mode de vie et

de nos "nourritures spirituelles" (lectures, arts, etc.). Nos pensées, nos

sentiments et nos actions attirent des esprits de même niveau, qui, à leur tour, encouragent nos penchants bons ou mauvais.

Il existe donc des interactions multiples entre le monde des esprits et le

monde des hommes sur la terre. D'une part, nous bénéficions de l'aide et de la protection de certains esprits, qui nous transmettent l'acquis de leur propre

croissance accomplie sur la Terre.

Nos pensées, nos sentiments et nos actions attirent des esprits de même

niveau, qui, à leur tour, encouragent nos penchants bons ou mauvais.

D'autre part, le monde physique est le milieu indispensable pour développer

la maturité spirituelle et pour réparer les fautes que nous y avons commises.

En coopérant à la vie de personnes physiques, les esprits peuvent continuer leur croissance et se libérer de leurs péchés, bien que beaucoup plus

difficilement et lentement que s'ils possédaient leur propre corps physique.

En effet, si l'on compare le corps à un véhicule pour l'esprit, leur situation est

comparable à celle d'un auto-stoppeur qui n'est ni propriétaire ni maître des véhicules qu'il emprunte.

Ce processus est attesté par de nombreuses communications spirituelles. Écoutons par exemple ce message, reçu par le journaliste Alain Guillo de la

part de sa mère, décédée alors qu'il était enfant. Elle lui parle de son

expérience dans l'au-delà :

<< J'ai retrouvé ma mère, mon père, et une quantité de gens que je ne

connaissais pas, que je pensais ne pas connaître. Certains avaient partagé tout ou une partie de mon existence. Ils étaient moi, j'étais eux, et je ne le

savais pas. [...] Ici, des âmes t'attendent pour partager ton butin. Et, dans le

fond, il est juste qu'elles bénéficient de la récolte, car elles t'ont aidé à

Page 7: Le monde spirituel et nous

l'engranger. [...] Moi, je vis avec toi depuis bientôt quarante-cinq ans,

intégrée à ton âme, silencieuse et impuissante bien souvent, sauf quand tu

ouvres ton coeur. >>3

Obsession et possession

A l'opposé, il existe également des types très négatifs, et pourtant très

courants, de liens entre les morts et les vivants, qui peuvent aller jusqu'à

l'obsession ou la possession.

La psychothérapeute américaine Edith Fiore, qui traite ses patients par

l'hypnose, est persuadée que l'inconscient est, en partie, le point d'ancrage

d'entités désincarnées dans un psychisme incarné.4 Son expérience l'a convaincue que de très nombreux troubles psychologiques sont causés ou

aggravés par des esprits parasitant la vie de ses patients.

Les situations extrêmes étant toujours les plus révélatrices, certains criminels

nous offrent une confirmation spectaculaire de la possession par des entités

spirituelles. Ainsi, Alain Garcia, violeur en série jugé en 1995, décrit par sa

femme comme un "bon père de famille" et par les psychiatres comme un homme dépourvu d'anomalies mentales, déclarait : << Il y avait quelque

chose qui entrait en moi. Il m'envahissait et il faisait n'importe quoi. Je

parlais avec lui. >>5 A propos de Francis Haulme, meurtrier en série arrêté en janvier 1992, les enquêteurs qui l'interrogeaient ont dit : << Il mélange

constamment le "je" et le "il" ; il est à la fois lui-même et un autre. >>6

A un autre niveau, la plupart des comportements dits compulsifs ou

obsessifs sont fortement influencés par le monde spirituel. Certaines

consommations mentales, comme la pornographie, fonctionnent d'ailleurs comme des drogues, attirant et nourrissant des entités spirituelles qui,

éventuellement, peuvent devenir possessives.7

La signification de la réincarnation

La doctrine de la réincarnation, très populaire de nos jours, est un point de vue déformé sur le processus d'interaction entre le monde des esprits et le

monde terrestre. Pour comprendre la part de vérité que contient cette

doctrine, il faut revenir à ses sources orientales. L'hindouisme et le

bouddhisme partent du principe que l'individualité ne survit pas à la mort. La célèbre exploratrice Alexandra David-Néel soulignait qu'on ne peut parler de

réincarnation sans poser la question : << Qu'est que cela qui se réincarne ?

>> car, selon la doctrine orientale, le "moi" n'a aucune permanence.8

La tradition monothéiste judéo-chrétienne affirme au contraire que l'esprit de

chaque être humain reste éternellement individualisé. Nous ne pouvons donc

Page 8: Le monde spirituel et nous

transposer la doctrine de la réincarnation d'un contexte dans l'autre, sans

préciser de quoi nous parlons.

En définitive, il faut comprendre que ce n'est pas l'individualité qui se réincarne, mais le karma lui-même. En quittant son corps de chair, une

personne laisse derrière elle un karma qui va se "réincarner" dans d'autres

vies terrestres. En même temps, elle reste liée à ce karma et donc également aux personnes terrestres qui en héritent, jusqu'à sa résolution finale.

Quant aux prétendus "souvenirs de vies antérieures", obtenus soit spontanément, soit sous hypnose, ils s'expliquent en réalité par les relations

très fusionnelles qui peuvent exister entre un esprit et une personne incarnée.

En fait, ce qui est interprété comme une "vie antérieure" n'est, souvent, que les souvenirs terrestres réels d'un esprit désincarné.

Ce qui est interprété comme une "vie antérieure" n'est, souvent, que les

souvenirs terrestres réels d'un esprit désincarné.

L'hypnose, souvent utilisée pour faire "régresser" une personne dans ses

"vies antérieures", favorise en réalité la perméabilité psychique et rend une personne incapable de distinguer ce qui lui appartient en propre de ce qui

s'est infiltré dans son esprit par une source extérieure. Il est reconnu depuis

longtemps que l'utilisation de l'hypnose ou d'autres techniques psychothérapiques dites "régressives" génère fréquemment de "faux

souvenirs".

Un lien fusionnel avec un esprit, pouvant donner l'impression de la

réincarnation, peut aussi être obtenu de façon accidentelle. A titre d'exemple,

étudions brièvement les célèbres 20 cas suggérant le phénomène de

réincarnation de Ian Stevenson.9 Le scénario général de tous ces cas est le suivant : après une maladie ou une perte de connaissance, un enfant a des

troubles d'identité. Il ne reconnaît plus ses parents et se prétend une autre

personne qui s'avère avoir vécu à quelques kilomètres et être décédée quelques années auparavant de mort violente ou prématurée. La majorité de

ces cas se passe en Inde.

Plusieurs éléments militent ici fortement pour l'hypothèse de la possession

plutôt que celle de la réincarnation : la distance et le temps très courts qui

séparent le décès du moment où l'enfant changera d'identité ; le fait que ce

changement survienne chez un enfant, et à l'occasion d'une maladie, condition doublement favorable à la perméabilité psychique ; le fait que ces

troubles de l'identité s'accompagnent chez l'enfant de graves symptômes

névrotiques et retardent sa croissance psychologique ; enfin, le fait que les décès en question sont tous des morts violentes ou prématurées, ce qui,

Page 9: Le monde spirituel et nous

comme on sait également, peut entraîner chez certains un refus violent

d'accepter leur mort et un désir puissant de revenir sur Terre.

Les deux éternités

De tout temps, l'homme s'est cru éternel de deux façons distinctes : éternel dans l'au-delà par son âme individuelle, éternel sur Terre par sa descendance.

Certaines cultures insistaient plus particulièrement sur la croyance dans l'au-

delà, tandis que d'autres, comme celle des anciens Hébreux, valorisaient

surtout la descendance, de préférence masculine.

Bien que, selon certaines religions (catholicisme, bouddhisme), l'on accède

mieux à la "vie éternelle" individuelle en renonçant à une descendance biologique, les deux éternités sont généralement conçues comme

interdépendantes : chaque personne se sent liée à ses propres ancêtres qui

vivent, pour ainsi dire, en lui en même temps que dans l'au-delà.

C'est donc dans le cadre de la lignée que les liens entre le monde spirituel et

le monde terrestre sont les plus fréquents. Écoutons le psychanalyste Carl

Jung, dans un témoignage tiré de son autobiographie :

<< J'ai compris l'étrange communauté de destin qui me rattache à mes

ancêtres. [...] J'ai toujours pensé que, moi aussi, j'avais à répondre à des questions que le destin avait déjà posées à mes ancêtres, mais auxquelles on

n'avait encore trouvé aucune réponse. >>10

Chaque personne se sent liée à ses propres ancêtres qui vivent en lui en

même temps que dans l'au-delà.

Cette transmission transgénérationnelle des héritages spirituels a aussi des

côtés négatifs : la psychanalyse montre que certains troubles psychologiques,

liés à une culpabilité inconsciente, proviennent parfois de fautes inavouées d'un parent ou d'un ancêtre (inceste, crime, adultère). Elle nomme ces

phénomènes des "fantômes", parce que tout se passe comme si un mort

hantait un vivant.11

Il va sans dire qu'une interprétation purement matérialiste de ces

phénomènes est inadéquate. Ils s'expliquent en réalité beaucoup mieux dans

l'hypothèse d'une relation entre une personne terrestre et l'esprit d'un ancêtre. Cette relation est à double tranchant puisqu'elle va, soit permettre la

dissolution des péchés ancestraux, soit favoriser leur répétition. Lorsque

certains comportements pervers sont reproduits sur plusieurs générations, il n'est pas rare qu'ils entraînent finalement des tares physiques dans la

descendance.

Page 10: Le monde spirituel et nous

Le chemin de l'humanité vers le Salut

Avant de récolter dans l'au-delà ce que nous avons semé sur la Terre, nous avons récolté, dès notre naissance, ce que d'autres ont semé avant nous. Et

nous aussi, nous léguerons un certain héritage spirituel aux générations

suivantes, à commencer par nos propres enfants.

En définitive, il existe entre les êtres humains une solidarité qui transcende la

mort. C'est toute l'humanité qui retourne progressivement à Dieu ou

s'en éloigne, à chaque pas accompli par un individu sur la terre. Chacun de nous participe à l'évolution de l'humanité en même temps qu'il accomplit

sa propre croissance.

Chacun de nous participe à l'évolution de l'humanité en même temps qu'il

accomplit sa propre croissance.

En conclusion, une compréhension objective de la nature de l'après-vie est

non seulement possible, mais indispensable pour se connaître soi-même, en

tant qu'être éternel. De plus, pour maîtriser les influences qui agissent dans

notre vie, nous devons comprendre que nous vivons en interaction avec le monde spirituel.

* * *

Les explications données dans cette brochure sont basées sur l'enseignement

du Révérend Sun Myung Moon, traditionnellement nommé Le Principe Divin. Cet enseignement constitue une révélation de Dieu apportant des

réponses précises et rationnelles aux questions fondamentales de la vie. Le

Principe Divin permet en particulier une compréhension objective de la nature de l'après-vie et de la relation entre notre vie physique et notre vie

spirituelle.

Si cette brochure vous a intéressé, nous vous invitons à découvrir Le

Principe Divin. Renseignez-vous auprès de votre centre local du

Mouvement de l'Unification sur les conférences et les séminaires

organisés à cet effet, ou commandez nos publications.

REFERENCES

1: Raymond Moony, "La vie après la Vie". J'ai Lu. 2: François Brune, "Les morts nous parlent". Le Félin

3: Alain Guillo, "A l'adresse de ceux qui cherchent". Robert Laffont

4: Edith Fiore, "The Unquiet Dead". Ballantine Book, New York.

Page 11: Le monde spirituel et nous

5: Le Figaro, 1er mars 1995

6: Le Point, 21 août 1993

7: Selon un rapport américain publié par le Département fédéral de la

Justice en 1986, 82% des pédophiles ont avoué le rôle déterminant de la

pornographie

sur leurs pensées et leurs comportements. 8: Alexandra David-Neel, "Immortalité et réincarnation". Editions du

Rocher,

"Pocket" 9: Ian Stevenson, "20 cas suggérant le phénomène de réincarnation". Sand

10: Carl Jung, "Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées". Gallimard, "Follio"

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