le ciel et le monde spirituel

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  • 1

    LE CIEL ET LE MONDE

    SPIRITUEL

    Alfred Zahir, Arkansas, USA, 1994.

    Rvlations dun chrtien de lHimalaya, nomm le Maha Rishi,

    rapportes par le Sadhou Sundar Singh.

    Introduction .................................................................................... 2

    Sundar Singh rencontre le Maha Risk ............................................ 3

    Le Maha Rishi raconte sa vie ......................................................... 5

    La communion des saints ............................................................... 8

    Relations entre le monde matriel et le monde spirituel .............. 10

    La destine des athes et des agnostiques .................................... 13

    La Jrusalem den haut ................................................................. 16

    La Jrusalem den haut (Suite) ..................................................... 18

    Entretiens avec des habitants du Ciel ........................................... 19

    Le monde des esprits et le jour du jugement ................................ 23

    Entretien avec Jean-Baptiste dans le monde spirituel .................. 26

  • 2

    Introduction

    Ce petit livre est un condens de ce que nous savons au sujet du

    saint vieillard que le Sadhou Sundar Singh rencontra au Kailas,

    une haute montagne enneige de la chane de l'Himalaya.

    Ce qui est dcrit dans ces pages est ce que l'auteur a entendu de la

    propre bouche du Sadhou Sundar Singh, et dont il a pris note.

    Les rcits du saint homme sur le Ciel et ses habitants seront reus

    par certains comme une grande rvlation, inspire de Dieu et

    difiante. Mais ils amneront une consternation sans prcdent

    chez d'autres, qui trouveront trs difficile de donner crdit aux

    affirmations de cet homme.

    Ce n'est l qu'une question d'opinion personnelle et chacun est

    libre de penser ce qu'il veut. Nous laisserons donc le lecteur seul

    juge de cette narration.

    Nous ferons simplement remarquer que ces rcits, qu'ils soient

    exacts ou pas, ont t et seront encore pour beaucoup une source

    d'dification et d'aide spirituelle vritable.

    Quant prouver l'existence de ce saint homme, surtout lorsqu'il

    affirme tre alors g de 318 ans, c'est un autre problme. Peut-

    tre pourrait-il tre rsolu par quelqu'un qui organiserait une

    expdition sur les lieux mmes o il a vcu.

    Mais ceux qui critiqueront les affirmations du Sadhou sur le Maha

    Rishi seront bien plus nombreux que ceux qui voudront marcher

    800 kilomtres travers les rochers escarps des valles

    himalayennes pour prouver ou infirmer son existence une fois

    pour toutes.

    Ce que nous pouvons donc dire nous-mme, quant l'existence de

    ce vieillard, c'est que le Sadhou Sundar Singh n'est certainement

    pas quelqu'un qui l'on ne puisse pas faire confiance.

    Car ce dvou serviteur du Seigneur, ce vritable homme de Dieu,

    a donn sa vie entire et sans rserve pour le service du Matre.

    Enfin, nous prions le lecteur de prendre garde ne pas juger trop

    htivement ces rcits. Car il peut trouver en eux une relle

    nourriture pour son me, ainsi que la solution des problmes

    dconcertants, que ni les volumes de thologie, ni tous les livres

    des librairies spcialises n'ont su ni rsoudre ni expliquer.

    L'auteur considrera que son oeuvre aura t bnie si les coeurs

    sont touchs, et rapprochs de la lumire qui filtre dans ces pages.

    Alfred Zahir

  • 3

    Sundar Singh rencontre

    le Maha Risk

    Sundar Singh a pratiquement voyag travers toute l'Inde. Mais il

    a toujours eu une attirance particulire pour les rgions

    montagneuses du nord du pays. Les gens y sont en gnral igno-

    rants et les autorits y sont opposes l'influence et la propaga-

    tion du Christianisme. La lecture de "L'amour de la croix" suffit

    montrer au lecteur les dangers qu'encourent ceux qui voyagent

    travers ces rgions.

    C'tait au cours de l't 1912, alors qu'il prchait dans plusieurs

    districts d'altitude, tels Tehri Garwal et Gangotri, que Sundar se

    rendit jusqu'au Kailas, un pic de l'Himalaya culminant 6715 m,

    considr comme trs sacr par les Tibtains et les Indiens et

    regard comme la demeure de nombreux matres et prophtes hin-

    dous.

    Quelque part en chemin, de faon soudaine, Sundar aperut une

    croix de pierre fixe sur un rocher. Sa surprise fut grande de voir

    une croix dans cet endroit connu pour tre le haut lieu des dieux

    hindous. Il dcida immdiatement d'en chercher une explication.

    Mais une longue et fatigante marche de plusieurs kilomtres

    autour de cet endroit n'aboutit qu' plus de confusion. Et en outre

    il en perdit son propre chemin.

    Aprs avoir err dsesprment pendant plusieurs jours, Sundar

    fut contraint de remettre ses recherches plus tard et de

    redescendre dans la plaine. Sur le chemin du retour, alors qu'il

    descendait une forte pente, le soleil tait si blouissant qu'il l'aveu-

    glait au point de ne pouvoir plus distinguer o il mettait ses pas. Il

    avanait ainsi sans savoir o il allait quand il perdit soudain l'qui

    libre et dgringola la pente. Il tomba quelques mtres plus bas et

    le choc le laissa inconscient quelques minutes.

    Quand il revint lui et qu'il ouvrit les yeux, il ralisa qu'il se

    trouvait devant une norme caverne l'entre bante, devant

    laquelle tait assis un vieillard aux cheveux blancs et la

    silhouette effroyable. Sundar Singh fut envahi d'une telle peur

    cette vision inquitante qu'il faillit s'vanouir une deuxime fois.

    Examinant plus attentivement la silhouette qui se tenait devant lui,

    il n'eut alors plus aucun doute. Il s'agissait bien d'un tre humain.

    Mais l'aspect de la chevelure longue et flottante qui recouvrait

    tout son corps, il ressemblait plutt un ours. Voici de quelle

    faon Sundar l'a dpeint :

    "Sa chevelure et sa barbe taient si longues qu'elles touchaient le

    sol tandis que ses sourcils formaient une sorte d'cran sur son

    visage. Ses ongles - dont il se servait pour creuser - mesuraient

    plusieurs centimtres. Il ne portait pas de vtement mais sa longue

    chevelure habillait pratiquement tout son corps."

    Comme Sundar avait souvent entendu parler de matres hindous

    dans ces rgions, il pensa qu'il s'agissait srement d'un de ces

    prophtes. Depuis le dbut, Sundar tait rest sans bouger en se

    demandant comment il allait engager la conversation. Finalement,

    il se ressaisit et lui adressa la parole dans son propre dialecte.

    D'abord, l'homme sembla ne pas tenir compte des mots de Sundar.

    Il tait assis, les yeux ferms. Il ne les avait pas encore ouverts.

    Mais, une minute ou deux aprs que Sundar et parl, l'homme

    ouvrit les yeux.

    "Ces yeux, dit Sundar, taient si brillants et si perants qu'ils

    semblaient regarder le fond de mon coeur et lire mes penses."

    Aprs que le vieillard et ouvert les yeux, il pronona ces mots :

    Avant que nous commencions parler, ayons un moment de Prire.

  • 4

    Et disant cela, il ouvrit son volumineux Nouveau Testament de

    parchemin et fit une lecture dans l'vangile de Matthieu, au cha-

    pitre 5. La lecture termine, il se mit genoux et pria d'une

    manire ardente et solennelle, en terminant "au nom du Seigneur

    Jsus".

    Comme tout cela tait tonnant pour le pauvre Sundar qui jamais

    ne s'tait attendu trouver un homme dans ces endroits dsols, et

    encore moins un chrtien consacr et un homme de prire.

    Il pensa tout d'abord que l'homme le trompait. Mais la

    conversation qui suivit lui confirma que tout ceci avait t conduit

    par l'intervention divine et que Dieu l'avait amen l afin de

    l'enseigner et de lui rvler ce qui manquait sa connaissance des

    choses spirituelles ; et galement afin de faire de lui un serviteur

    de Dieu plus fort et plus fidle.

    Sundar demanda alors au vieil homme de lui raconter son histoire

    et de lui expliquer les circonstances qui l'avaient amen l.

    Ce qui suit est donc un rsum de sa vie dans les termes qu'il a

    utiliss l'gard du Sadhou.

  • 5

    Le Maha Rishi raconte sa vie

    "Je leur donnerai la vie ternelle, et ils ne priront pas, car nul ne

    les ravira de ma main." (Jean 10:28).

    Il y a de cela 318 ans, je suis n Alexandrie, en gypte, dans une

    famille musulmane. A l'ge de trente ans, j'ai renonc au monde.

    Je suis devenu un ermite, afin qu'au travers de veilles nocturnes et

    de mditations journalires je puisse atteindre les mystres divins

    et aboutir une parfaite connaissance des choses spirituelles. Mais

    bien que j'aie lutt durement pour y arriver et trouver du repos

    pour mon me trouble, il semblait que rien ne m'aidait pour

    atteindre ce but.

    Au contraire, au fur et mesure que s'coulaient les jours et les

    semaines, mon me tait de plus en plus tourmente et j'aspirais

    quelque chose qui me donnerait la force de vaincre cette guerre

    intrieure, et qui apporterait la paix et le repos mon coeur triste.

    Je me dbattais dans ces souffrances spirituelles, lorsqu'un jour

    j'entendis dire qu'un chrtien tait venu en Inde et qu'il prchait un

    sauveur, capable selon lui d'apporter le salut aux pcheurs et de

    donner du repos aux hommes fatigus.

    Quand j'entendis cela, j'eus moi aussi envie de rencontrer ce

    chrtien et de lui demander s'il pouvait faire quelque chose pour

    m'aider dans mes difficults.

    J'tais en train de prparer une rencontre avec ce saint homme,

    lorsqu' ma grande joie il vint lui-mme un jour vers moi. Il me

    vit si triste qu'il me parla du plus profond de son coeur pour me

    rconforter et rjouir mon esprit abattu. Dans sa conversation, il

    me parla beaucoup du Seigneur Jsus, de la vie simple et

    exemplaire qu'Il avait vcue sur la terre, de Son pouvoir de sauver

    les pcheurs, de Son amour et de Son attention pour les perdus et

    les dlaisss.

    L'amour et la sympathie de cet homme de Dieu, et le peu qu'il me

    dit au sujet de Jsus affectrent trangement mon coeur. Je devins

    conscient, d'une forte conviction intrieure, que le moment tait

    proche o mon preuve allait prendre fin et o j'allais enfin

    atteindre cette paix du coeur et cette joie de l'me que j'avais si

    longtemps cherches, mais en vain.

    Aprs cette premire visite, ce chrtien m'en fit plusieurs autres. Il

    me parla davantage de Jsus-Christ et de son pouvoir de salut.

    Plus j'en entendais et j'en apprenais propos du Sauveur, plus

    mon coeur tait conquis par Lui. Finalement, je n'eus plus aucun

    doute sur le fait que Jsus - et Jsus seul - pouvait apaiser mon

    me trouble et m'introduire dans la paix et la joie. Je reus le

    baptme de mon matre et je devins chrtien.

    Aussitt, une joie nouvelle entra dans mon me et je reus un

    dsir ardent d'aller parler d'autres du Sauveur de mon me.

    Aussi, je priai mon matre d'accepter que je le suive dans sa tour-

    ne d'vanglisation travers le pays, afin que je puisse aussi en

    apprendre davantage et tre fortifi dans la foi. Il accepta ma

    requte avec joie, et je suivis le saint homme dans sa tourne.

    Cet homme vnrable qui m'enseigna s'appelait Jernas. Il tait le

    neveu de Francis Xavier, missionnaire jsuite mondialement

    connu et peut-tre le plus grand des missionnaires jsuites qui

    parcoururent l'Orient.

    (Note de l'auteur : Francis Xavier (1506-1552) a t appel

    "l'aptre des Indes". On a dit de lui : "Sa charit tait sans mesure,

    son courage tait hroque, et son oeuvre missionnaire en Inde, au

    Japon et dans d'autres pays d'Extrme-Orient a t suivie de

    rsultats stupfiants.")

    Ce Jernas, quant lui, a voyag dans pratiquement le monde

    entier. Il a aussi pass plusieurs annes en Inde o, entre autres, il

  • 6

    a baptis l'empereur Akbar et plusieurs autres minents person-

    nages et autorits religieuses de l'poque.

    Le Nouveau Testament de parchemin est aussi quelque chose que

    j'ai reu de mon matre. C'est pour moi un prcieux trsor. Il et

    l'une des rares copies du Nouveau Testament qui ait t crites

    l'poque de l'empereur Constantin. Francis Xavier a lui-mme

    possd ce parchemin plusieurs annes. C'est sa mort qu'il est

    devenu la possession de son neveu Jernas qui m'a enseign.

    Aprs tre rest plusieurs annes en compagnie de mon

    prcepteur, je suis parti seul. Il m'a demand d'aller l o je serais

    conduit et d'y prcher la Parole de Dieu.

    Selon son conseil, je suis parti. Et j'ai presque parcouru le monde

    entier. Pendant 75 annes entires, soit jusqu' l'ge de 150 ans,

    j'ai prch la Parole de Dieu de ville en ville et de pays en pays.

    J'ai travaill dans beaucoup de pays diffrents, et en consquence,

    je parle aujourd'hui couramment 21 langues.

    Ayant atteint l'ge de 150 ans, mes facults physiques et mentales

    commenaient dcliner, et je sentais que je n'allais plus pouvoir

    trs longtemps continuer mon travail. Je dcidai de passer le reste

    de mes jours dans la solitude et le repos du corps, et de finir ma

    vie en passant tout mon temps dans la prire, la mditation, et

    l'intercession pour les serviteurs de Dieu engags dans Son

    oeuvre.

    C'est avec cette intention que je vins dans cette rgion de l'Inde

    que j'avais parcourue un certain nombre d'annes auparavant.

    Le lieu que j'ai choisi se trouve de nombreux kilomtres de toute

    habitation et il n'y a aucun risque qu'un humain vienne troubler

    l'aisance et la tranquillit de ma vie solitaire. C'est un havre parfait

    de paix et de repos.

    Tout autour de moi s'tend le jardin de la nature qui abonde en

    toutes sortes de fruits et de plantes. Et c'est de cela que je me

    nourris. Certains de ces fruits et de ces plantes ont des proprits

    spcifiques pour gurir certaines maladies. D'autres contiennent

    vritablement le jus qui donne la vie. C'est en les consommant que

    j'ai gard de telles forces en moi.

    En hiver, lorsqu'il neige jour et nuit, plusieurs ours viennent dans

    la caverne. Quand nous sommes les uns contre les autres, nous

    nous tenons chaud mutuellement.

    LA MISSION ACTUELLE DU MAHA RISHI

    Aprs avoir pass ici plusieurs annes, je pensai que l'heure tait

    venue pour moi de quitter ce tabernacle mortel pour ma demeure

    cleste. Mais bien que je fus trs avanc en ge, je ne sentais

    aucun dclin dans mes facults physiques et mentales. Un jour

    que j'tais assis, mditant et priant Dieu de m'appeler " la

    maison" si c'tait sa volont, j'ai soudainement entendu un trange

    bourdonnement dans la grotte. C'tait comme s'il y avait des

    centaines d'oiseaux l'intrieur. J'ai regard en haut. J'ai regard

    en bas. Mais je n'ai rien vu.

    Le bruit a continu un certain temps, et comme je ne pouvais rien

    voir, je me suis mis genoux et j'ai pri :

    " Dieu, si un mystre spirituel est cach derrire tout ceci,

    rvle-le Ton serviteur et fais moi connatre Ta volont." Cette

    prire tait encore sur mes lvres quand je sentis comme si

    quelqu'un avait touch mes yeux.

    A peine cette main se fut-elle retire que mes yeux spirituels

    furent ouverts. Je vis qu' ct de centaines d'anges qui remplis-

    saient ma caverne, il y en avait une arme entire qui descendait

    du Ciel et chantait des hymnes de louanges la gloire de Dieu.

    Derrire cette arme, je vis leur Roi, Christ lui-mme, descendant

    du Ciel et venant vers moi. Devant cela, je tombai sur ma face et

    L'adorai.

    Mais aussitt, le Matre me prit par la main et me fit me relever en

    m'adressant ces mots : "Mon serviteur fidle, je t'accorde main-

    tenant la vie ternelle. Car tu ne mourras jamais. Tu vivras dans

    ton corps jusqu' ma seconde venue, qui maintenant est proche.

  • 7

    Tu passeras dornavant ton temps prier et intercder pour mon

    Eglise qui combat sur la terre. Ce sera ta mission spciale."

    Quand le Seigneur et fini de me parler, un coeur nouveau me fut

    donn, un coeur lav du pch et de ses souillures. Je me sentais

    comme n une nouvelle fois. Puis je vis le Seigneur et Sa grande

    arme de saints anges repartir vers les lieux clestes.

    Aprs qu'ils s'en furent alls, plusieurs saints vinrent alors vers

    moi et me souhaitrent de la joie dans ma rgnration. Ils me

    parlrent du grand privilge qui m'avait t accord. Ils taient de

    ceux qui avaient achev leur course terrestre et qui taient entrs

    dans leur repos ternel. Ils avaient gagn la couronne de gloire.

    Depuis ce jour, certains de ces saints sont toujours avec moi. Ils

    m'aident accomplir les tches qui m'ont t confies par Dieu.

    Maintenant, mon seul service est de prier et d'intercder pour les

    diffrentes branches de l'Eglise de Christ rpandue travers le

    monde.

    Je commence ma journe par des heures de prire et

    d'intercession. Je chante des hymnes et des psaumes la gloire de

    Dieu. Je lis et je mdite Sa Sainte Parole.

    Dieu m'a galement accord un autre privilge particulier : celui

    de visiter chaque partie du monde en esprit. Car comment

    pourrais-je autrement intercder pour les diffrentes glises sans

    connatre leurs besoins particuliers et leurs faiblesses.

    Pendant les quelques heures du jour que je passe visiter en esprit

    diffrentes personnes et diffrents lieux, mon corps reste tendu

    au fond de la caverne.

  • 8

    La communion des saints

    En plus du grand privilge d'avoir la permission de me dplacer

    en esprit indpendamment de mon corps, la constante communion

    des saints m'aide et me fortifie beaucoup. Dans le credo des

    aptres, vous dites "Je crois la communion des saints." Non seu-

    lement je crois ; mais je vois cette merveilleuse communion,

    chaque jour, chaque heure, avec mes yeux spirituels.

    Juste avant que tu viennes, Franois d'Assise, Lynus et Polycarpe

    taient prsents avec moi dans l'esprit. Lynus est le saint qui est le

    vritable auteur de "l'Imitation de Jsus-Christ", dont on a confi

    par erreur l'origine Thomas A. Kempis. Mais Lynus n'est pas

    affect par cette fausse attribution. Car il dit que le seul objet de

    son travail tait de glorifier le nom de Jsus-Christ. Et ce but a t

    atteint. "Aprs tout, dit-il, qui tais-je pour avoir pu crire des

    choses aussi profondes ? C'est sous l'inspiration de Christ que je

    les ai crites. Aussi, que la gloire Lui revienne."

    LA RELATION ENTRE LAME ET LE CORPS

    Au cours de la conversation, le Maha Rishi fit remarquer que son

    esprit avait non seulement la permission de voyager sur la terre,

    mais qu'il avait aussi parfois accs au Ciel.

    Sundar fut grandement surpris en entendant cela. Il demanda au

    Rishi comment un esprit pouvait voyager indpendamment du

    corps, puis y retourner.

    Voici ce qui lui fut rpondu :

    La relation entre le corps et l'me est si tnue que le langage

    humain ne peut la dcrire, ni l'intelligence la comprendre. Pour

    qu'il se produise une sparation complte et dfinitive de l'me et

    du corps, le brisement de ce fin lien est indispensable. Les textes

    suivants te confirmeront ce que je dis et te diront galement

    qu'une sparation temporaire entre l'me et le corps n'est pas

    impossible. Mme l'Ecriture en rend tmoignage. Examine

    attentivement les textes suivants :

    Ecclsiaste 12:8: "Avant que le cordon d'argent se dtache... avant

    que la poussire retourne la terre comme elle y tait, et que

    l'esprit retourne Dieu qui l'a donn."

    2 Corinthiens 12:2-4. L'aptre dit : "Je connais un homme en

    Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisime Ciel (si

    ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne

    sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme... fut enlev dans le

    paradis et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas

    permis un homme d'exprimer."

    1 Corinthiens 5:3-4. L'aptre dit : "Pour moi, absent de corps mais

    prsent d'esprit, j'ai dj jug comme si j'tais prsent,... "

    Colossiens 2:5. L'aptre dit nouveau : "Car, si je suis absent de

    corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre

    qui rgne parmi vous, et la fermet de votre foi en Christ."

    2 Rois 5:26. Elise dit son serviteur Guhazi, qui est parti en

    courant aprs Naaman : "Mon esprit n'tait pas absent lorsque cet

    homme e quitt son char pour venir ta rencontre."

    Ces textes de la Bible suffisent prouver que le privilge du Maha

    Rishi de se dplacer en esprit hors de son corps n'est pas contraire

    la Parole de Dieu.

    De plus, le Rishi a relat plusieurs faits avec une prcision

    extrme, des faits qui sont arrivs au Sadhou des centaines de

    kilomtres du Kailas.

    Il a racont par exemple au Sadhou comment ce dernier avait

    dormi, une nuit, avec une panthre ; comment, une autre fois, il

    avait rencontr un homme trange qui tenait un agneau. Il lui

  • 9

    relata galement avec exactitude le droulement de l'accident

    survenu au Sadhou alors que celui-ci tait en chemin pour le

    Kailas ; et comment, en tombant, il s'tait cass l'ongle du gros

    orteil.

    De plus, il raconta au Sadhou que plusieurs jours avant son arrive

    la grotte, il savait qu'il viendrait. Et c'tait pour cela qu'il l'avait

    trouv.

    "Ce n'est pas quelque chose de trs habituel, dit le Rishi, mais

    j'tais absent d'ici pendant tout le temps qu'a dur ton chemin

    jusqu'ici."

    LE MAHA RISHI EXPLIQUE SON VERITABLE NOM

    "Et vous connatrez que je suis en mon Pre, et vous en moi et moi

    en vous." Jean 14:20

    En entendant ces choses merveilleuses que seul - c'tait main-

    tenant sr - un serviteur de Dieu vritable et consacr pouvait

    connatre et rapporter, le Sadhou acquit bientt la conviction que

    ce vieil homme tait un grand prophte et un homme spirituel trs

    profond. Mais afin d'en avoir une confirmation absolue, il poussa

    plus loin son investigation en posant au saint homme un certain

    nombre de questions. Pour chacune d'elles, il reut une rponse

    qui lui donna entire satisfaction, et toutes ces rponses taient

    tonnamment judicieuses.

    Mais l'explication que le Rishi lui donna au sujet de son nom est

    peut-tre la plus merveilleuse de toutes.

    A la question du Sadhou "Comment t'appelles-tu ?"

    Le Rishi rpondit ceci :

    Quand j'tais un homme pareil tous les autres, j'avais un nom

    terrestre. Mais maintenant, je ne suis plus comme les autres

    hommes. Mon nom est "CHRETIEN". Regarde le mot "pcheur"

    (SIN en anglais) qui tait mon ancienne condition. J'avais alors

    une nature de pcheur comme l'ont tous les tres humains. Mais

    maintenant, le I (moi, en anglais) a t chang en O (le cercle),

    c'est--dire qu'une vie sans limites est venue en moi, qui n'a ni

    commencement ni fin.

    Ce qui tait "SIN" (pcheur) s'est chang en "SON" (fils).

    Le Seigneur Jsus habite en moi.

    Il n'a ni commencement ni fin. Il est le mme hier, aujourd'hui et

    ternellement.

    Maintenant, par Sa grce, je suis mort au pch, mais vivant en

    mon Sauveur Jsus-Christ.

    A Lui soit la louange et la gloire !

    Maintenant et jamais !

    Amen !

  • 10

    Relations entre le monde

    matriel et le monde spirituel

    Aprs avoir donn cette brve explication de la signification de

    son nom, le Maha Rishi dcrivit diffrentes scnes auxquelles il

    eut l'occasion d'assister en esprit. Certaines sont relates ci-aprs

    en ses propres termes.

    VAINQUEUR OU VAINCU

    Beaucoup de gens semblent penser que ce qu'il font dans le secret

    n'est connu de personne, except d'eux-mmes. Mais rappelez-

    vous les paroles de Paul, et ce que le Seigneur Jsus lui-mme e

    dit :

    "Car il n'y a rien de cach qui ne doive tre dcouvert, ni de secret

    qui ne doive tre connu." (Matthieu 10:26)

    Ce que le Seigneur et l'aptre voquent, je l'ai expriment de mes

    propres yeux. Une fois, prsent en esprit Liverpool, je me

    rappelle avoir vu un homme prs duquel le frre an et la grand

    mre taient aussi prsents en esprit. Tous deux avaient t, de

    leur vivant, des gens craignant Dieu. Et il n'y avait pas que nous.

    Une arme d'anges tait l galement.

    Le voyant commettre un horrible pch, les deux parents de cet

    homme rpandirent des larmes d'une amre tristesse, se dsolant

    sur leur proche, indigne. Moi-mme, je fus profondment attrist

    de ce que je vis.

    C'est alors qu'un ange me dit ceci :

    - Ce que cet homme est en train de faire maintenant lui sera remis

    en mmoire aprs sa mort. Mais quand bien mme il se repentirait

    alors et demanderait pardon, cela ne lui sera pas accord.

    A une autre occasion, Pittsburg, je vis un homme qui tait

    assailli par une trs forte tentation de pch. Mais au lieu de don-

    ner accs ses dsirs, cet homme tomba plusieurs fois genoux et

    pria pour que l'aide divine le dlivre de sa mauvaise passion.

    C'tait une lutte terrible, qui se menait devant ses parents, prsents

    en esprit galement et qui l'observaient avec un grand suspense.

    Finalement, par la prire, il vainquit sa tentation.

    Voyant cela, ses parents se rjouirent normment, de mme que

    les centaines d'anges qui taient aussi tmoins de la scne. Ceux-

    ci remontrent alors au Ciel, chantant des hymnes et des louanges

    la gloire de Dieu qui avait sauv une me de la chute.

    LE FILS UNIQUE DUNE VEUVE

    Nos parents et nos bien-aims qui ont quitt cette vie transitoire

    suivent nos vies d'tres humains avec un grand intrt. Ils parta-

    gent nos joies, nos tristesses et nos souffrances, et parfois ils vien-

    nent tout prs de nous, bien que nous ne puissions jamais les voir

    avec nos yeux charnels.

    Je me souviens avoir vu un jour une chose particulirement

    touchante. Une veuve chrtienne, Madras, avait un fils unique

    qui tomba trs gravement malade et mourut en quelques semaines.

    Cette pauvre mre fut trs fortement secoue par la perte de son

    jeune fils. Elle passait tout son temps pleurer et se lamenter.

    Un jour qu'elle tait assise et pleurait de tout son coeur sur ce cher

    fils, j'tais l, en esprit, et je voyais son fils assis sur ses genoux. Il

    essayait de la rconforter et lui disait :

    - Ma chre maman, pourquoi pleures-tu ? Regarde. Je suis entr

    dans le repos ternel et je suis bien plus heureux que lorsque

    j'tais sur terre, malgr ce que le monde a pu faire pour moi. N'aie

    pas tant de chagrin. Dans peu de temps tu seras toi aussi avec moi.

  • 11

    Mais ces paroles n'avaient aucun effet sur la pauvre mre, car elle

    ne pouvait ni le voir, ni l'entendre.

    Alors, le jeune homme devint tout triste ; et le cur bris, il demanda la permission d'apparatre en chair sa mre, afin qu'il

    lui explique la futilit de sa peine. Mais sa grande dception, une

    telle permission ne lui fut pas accorde.

    Ces rcits montrent donc que nos proches qui nous ont quitts

    regardent et observent nos penses et nos actions.

    Ils ont le dsir de nous apparatre en chair, reprit le Maha Rishi,

    afin de nous mettre en garde contre les ruses du malin, et de gui-

    der nos pas sur le chemin du salut. Mais ceci leur est rarement

    accord, car, leur requte, Dieu rpond invariablement ceci :

    Ils ont maintenant, sur la terre, beaucoup de mes serviteurs bien-aims. Qu'ils apprennent les choses partir de leurs vies et de

    leurs enseignements.

    On se souviendra que notre Seigneur Jsus Lui-mme a enseign

    un jour une leon similaire (voir Luc 16:19-31). Quand voulant

    pargner ses proches les tourments qui taient sa part, le

    mauvais riche implora Abraham afin qu'il envoie quelqu'un en

    rendre tmoignage ses frres. Il reut d'Abraham cette rponse :

    "Ils ont Mose et les Prophtes. Qu'ils les coutent !"

    NOS ANGES GARDIENS

    Chaque serviteur fidle du Seigneur, dit encore le Maha Rishi,

    bnficie de l'aide des anges gardiens que Dieu lui a affects.

    En permanence, ils sont avec lui pour le secourir et le rconforter

    dans les moments de faiblesse et de dsespoir. Nul ne peut voir

    ces anges, excepts ceux - trs peu nombreux - qui s'immergent

    dans l'amour divin au point d'avoir leurs yeux spirituels

    partiellement ouverts. Alors, de temps en temps, ils saisissent

    quelque aperu du monde spirituel, et ils commencent

    comprendre les mystres de la communion des saints.

    A part un groupe particulier d'entre eux, la plupart des esprits

    bnficient de la plus entire libert de visiter n'importe quel

    endroit de la terre. Mais il est rare qu'on entende parler d'esprits

    clestes qui apparaissent des tres humains. Ceci ne vient

    d'ailleurs nullement d'une quelconque restriction impose par

    Dieu.

    La seule raison, c'est que leur nature cleste exempte de pch

    leur donne une aversion naturelle l'gard de la nature souille

    des tres humains. L'odeur mme du pch, autant que le pch

    lui-mme, est rpugnante leur nature cleste. Aussi cela leur est-

    il trs dplaisant et pnible d'tre appels par les hommes.

    Par exemple, quand Sal appela l'esprit de Samuel, Samuel dit

    Sal : "Pourquoi m'as-tu troubl en me faisant monter ?" (1

    Samuel 28:15)

    D'un autre ct, les mauvais esprits ne sont que trop prts

    s'immiscer dans les affaires humaines. Et du fait que leur nature

    profonde soit le pch, ils brlent d'un ardent dsir de satisfaire

    cette nature pcheresse. Mais comme il leur est impossible d'avoir

    eux-mmes un corps physique, c'est lorsqu'un tre humain com-

    met un pch que leurs viles convoitises en tirent quelque profit.

    Ils trouvent l galement une certaine satisfaction dans

    l'assouvissement de leurs propres passions.

    Du reste, la connaissance qu'ils ont de leur destin aprs le Jour du

    Jugement rend ces mauvais esprits dsesprment misrables. Ils

    savent que le jour vient o la torture ternelle de l'enfer sera leur

    sort. Aussi, leur seule ambition, leur seul plaisir, c'est d'entraner

    d'autres humains dans des actions mauvaises, afin qu'ils soient

    avec eux les hritiers de l'enfer.

    Tous les esprits rcoltent le fruit de ce qu'ont t leurs oeuvres

    terrestres. Mais il y en a d'autres qui ne sont pas entirement res-

    ponsables de leur sort final.

  • 12

    LA JEUNE FILLE MECHANTE

    ET LE JEUNE HOMME BON

    Une fois, par exemple, en Angleterre, j'tais l en esprit quand

    pour une jeune fille sonna l'heure de la mort.

    Ses parents n'avaient jamais pris soin d'elle. Ils lui avaient permis

    de grandir dans les voies de la mchancet. Aprs sa mort, quand

    elle arriva dans le monde spirituel, on lui fit savoir ce que serait sa

    fin. A ceci, elle s'emporta vivement. Et dans sa colre et son

    dsespoir, elle se mit maudire ses parents qui ne l'avaient jamais

    rprimande dans ses mauvaises actions, ni avertie de leurs

    consquences.

    Une autre fois, j'ai vu un garon qui avait t trs bien lev et trs

    bien enseign par des parents chrtiens.

    Quand sa mort il vit qu'il avait hrit la joie et la paix ternelle,

    il se sentit profondment reconnaissant envers son pre et sa mre

    qui avaient guid ses pas dans la droiture et l'avaient conduit sur

    le sentier de la vie ternelle.

    Elle tient les cls de l'me en sa mission de mre. Elle forge de

    l'enfant le jeune caractre. Son aimante attention produira un

    chrtien de qui n'aurait pu tre qu'un sauvage paen.

  • 13

    La destine des athes

    et des agnostiques

    Evoquant le monde spirituel, le saint vieillard relata les faits

    troublants qui vont suivre afin de dcrire la destine finale de ceux

    qui nient l'existence de Dieu.

    SUTTON, SAVANT GENEVOIS

    Un certain savant genevois, nomm Sutton, niait l'existence de

    Dieu. Il croyait que l'me et la vie n'taient qu'une seule et mme

    chose et qu'il n'y avait aucune forme de vie dans l'au-del.

    Aussi trange que cela puisse paratre, la femme de cet homme

    tait une chrtienne profonde et fervente, et ses enfants, qui

    avaient t levs sous l'influence maternelle, taient eux aussi

    des chrtiens craignant Dieu.

    Sa femme et ses enfants essayaient souvent d'amener Sutton se

    remettre en cause. Ils voulaient le convaincre de l'existence de

    Dieu. Mais il ne faisait que rire ce qu'ils disaient et il les traitait

    de stupides et de superstitieux.

    Il se produisit que l'pouse de Sutton et ses enfants moururent tous

    l'un aprs l'autre. Quelques annes plus tard, Sutton mourut son

    tour.

    Il n'y avait donc, selon lui, pas de vie aprs la mort. Aussi, quand

    l'heure de sa mort approcha, il pensa que tout serait termin au

    moment o son souffle s'teindrait sur la terre. Mais peine et-il

    quitt le monde, quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver

    transport dans une autre vie, bien qu'il et laiss derrire lui le

    corps qui avait t son habitation terrestre.

    Se dcouvrant ainsi, Sutton pensa immdiatement sa femme et

    ses enfants qui avaient souvent essay de le persuader qu'une vie

    cleste existait aussi aprs la vie terrestre. Il n'y avait pas si tt

    pens que sa femme et ses enfants lui apparurent, l, devant lui.

    Mais sa grande dception, il s'aperut qu'il y avait entre lui et ses

    bien-aims un immense abme qu'il tait impossible aucun

    d'entre eux de franchir, bien qu'ils puissent se voir et s'entendre,

    de part et d'autre, d'une manire tout fait claire.

    Voyant sa femme et ses enfants dans une telle gloire et dans un tel

    bonheur, et comparant leur condition la sienne, misrable,

    rpugnante, repoussante, des larmes vinrent ses yeux. Il se mit

    pleurer amrement.

    De l'autre ct, sa femme lui cria :

    - O mon cher mari ! Tu as t triste ma mort. Et pendant plu-

    sieurs jours, tu as beaucoup pleur. Mais ne t'avais-je pas dit, sur

    mon lit de mort, que je ne faisais que passer dans une autre vie et

    que je te reverrais aprs quelque temps ? Mais tu n'as pas cru en

    mes paroles. Tu as persist dans tes propres voies. Et nous voici

    maintenant spars jamais...

    La mort n'tait qu'une sparation temporaire. Mais cette fois, la

    sparation est ternelle. Entendant ces mots, Sutton essaya

    d'atteindre sa femme en sautant depuis l'endroit o il se trouvait.

    Mais je vis qu'au lieu de se rapprocher d'elle, il s'enfonait de plus

    en plus, tandis que sa femme et ses enfants, lui ayant tourn le

    dos, s'en retournaient tristement vers le Ciel d'o ils taient venus.

    Certains pourraient penser que les serviteurs de Dieu qui sont

    maintenant au Ciel doivent ressentir beaucoup de tristesse en

    voyant leurs parents pcheurs agoniser dans les tourments de

    l'enfer. Mais pour bien comprendre qu'il n'en est pas ainsi, laissez-

    moi vous en dire un peu plus propos de Sutton, de sa femme et

    de ses enfants.

  • 14

    Tandis qu'ils s'en retournaient vers le Ciel d'o ils taient venus, la

    femme et les enfants de Sutton se sentaient le coeur si bris et si

    misrable devant son sort, qu'avant de franchir la porte du Ciel ils

    dirent Dieu : "O Dieu, comment pourrons-nous vivre dans la

    joie du Ciel alors que l'un des ntres qui nous est cher a t

    condamn la punition ternelle des tourments de l'enfer ?"

    Il ne fut rien rpondu leur cri de douleur alors qu'ils taient

    reconduits silencieusement vers leur maison. Mais l'instant o

    ils entrrent dans le Ciel, ils oublirent tout de celui qui fut leur

    proche et ils commencrent se rjouir comme s'il n'avaient

    jamais connu ni douleur ni chagrin.

    Car l'atmosphre du Ciel est totalement libre de la douleur et du

    chagrin. Les enfants de Satan n'ont rien faire avec les enfants de

    Dieu. Tandis que les premiers n'auront devant eux que souffrance

    et mort ternelle, les seconds ne connatront plus ni tristesse, ni

    aucun problme. Mais ils se rjouiront dans la libert du royaume

    cleste.

    VISITE PAR LESPRIT DUN DAMNE

    Outre les saints, des esprits mauvais viennent quelquefois jusqu'

    moi. Une fois, j'ai eu la visite de l'esprit d'un athe de Rohtak, une

    ville du Pendjab, en Inde.

    Cet esprit paraissait trs misrable et comme n'ayant pas trouv de

    repos. Il me dit que durant sa vie terrestre il avait mpris la foi

    chrtienne, niant mme totalement l'existence de Dieu, et qu'il

    avait vcu dans la dbauche et la luxure, persuad qu'il n'y avait

    pas de vie aprs la mort.

    Il ajouta :

    - Mais en quittant ma vie terrestre, je me suis retrouv dans une

    autre vie. Maintenant, bien que pareillement aux autres esprits

    semblables je bnficie d'une entire libert, bien que je puisse

    aller l o je veux, quand je le veux, cette libert est pire qu'une

    prison. Car la pense de ce qui est en rserve pour moi me reste

    sur le coeur et me remplit de chagrin et de dsespoir. Je cherche

    un soulagement mais je n'en trouve aucun. J'appelle la mort, mais

    elle ne vient pas.

    Je fus profondment touch de voir ce malheureux esprit tourner

    dsesprment en rond dans sa tragdie.

    - Mais pourquoi ne te repens-tu pas ? demandai-je. Pourquoi ne

    pries-tu pas pour avoir une seconde chance de repentir ?

    VISITE PAR LESPRIT DUN JUSTE ET PAR UN ANGE

    J'avais peine pos ma question que je vis arriver un autre esprit.

    C'tait l'esprit d'un juste, un homme bon, de New-York.

    Rpondant alors ma question, l'esprit mauvais me dit :

    - Ce n'est plus possible. Car maintenant j'ai perdu l'opportunit qui

    m'avait t offerte.

    A ces mots, je pensai que peut-tre je pouvais faire quelque chose

    pour lui. Aussi, je priai en sa faveur. Entendant ma prire, un ange

    vint jusqu' nous depuis le Ciel et me dit :

    - Il n'y a plus d'esprance pour cet tre maintenant, parce qu'il n'y

    a plus de possibilit de changer sa nature qu'il a forme pendant sa

    vie terrestre.

    Mais comme je continuais de supplier l'ange de faire quelque

    chose pour cet esprit misrable, l'ange l'emmena devant Dieu.

    Comme Dieu connaissait sa condition, il lui apparut dans une

    lumire trs faible. Mais mme cette faible lumire tait trop

    aveuglante pour ce fils des tnbres et il tomba de tout son long

    sur sa face.

    Alors, le juste, l'homme de New-York, qui avait jusque l cout

    trs silencieusement, me donna l'explication de cet nigme :

    - Tant qu'un vase de terre est encore mouill, il est possible de le

    faonner. Mais aprs qu'il ait t cuit dans la fournaise, toute _

    tentative dans ce sens ne peut que le briser..

  • 15

    De la mme manire, la mort est le fruit mr de la vie. Et nul ne

    peut changer sa nature aprs la mort. C'est pourquoi cela est crit

    dans le livre de l'Apocalypse (22:11) : "Que celui qui est injuste

    soit encore injuste, que celui qui est souill se souille encore ; et

    que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se

    sanctifie encore."

    Il n'y a aucun moyen de changer la vie de quiconque aprs la

    mort. Une vie mauvaise ne peut en aucune manire tre trans-

    forme en une vie bonne, ni une vie infernale en une vie

    anglique.

    Car chaque esprit, de la tte aux pieds, est absolument identique

    ce qu'est son amour, donc ce qu'est sa vie. Transformer cette vie

    en son contraire ce serait dtruire compltement l'esprit.

    L'homme, aprs la mort, continue tre semblable ce qu'il a t

    sur la terre.

    Personne, dans le monde spirituel, ne peut se soustraire ses

    dsirs, parce que ses dsirs appartiennent son amour. Son amour

    appartient sa volont, sa volont appartient sa nature, et

    chacun agit conformment sa nature.

    A la mort, bien qu'il laisse derrire lui son corps, l'homme garde et

    emporte avec lui dans le monde spirituel sa nature, qui est sa vie.

    C'est pourquoi l'anantissement de sa nature signifierait

    l'anantissement mme de son existence.

  • 16

    La Jrusalem den haut

    Evoquant les ralits du monde spirituel, le Maha Rishi relata

    ensuite une autre anecdote, intressante et difiante.

    LA MORT DE MAGGY ET SON ARRIVEE AU CIEL

    Un jour, j'avais coeur de prier pour la France. Alors que j'tais

    en train de prier, je vis soudain des anges qui se dirigeaient

    rapidement en direction de la ville de Paris. A l'interrogation que

    je formulai, il me fut rpondu qu'ils allaient accueillir et escorter

    jusqu'au Ciel un esprit qui devait quitter la terre ce jour-l.

    Je demandai la permission de suivre les anges, afin que je puisse

    voir comment les esprits taient accueillis dans le Ciel. Ma

    requte fut agre et je suivis les anges jusqu' la maison d'une

    pauvre femme. A l'intrieur, le corps d'une jeune fille de vingt-et-

    un ans, prnomme Maggy, reposait sur son lit de mort. Elle tait

    entoure de ses proches, en pleurs.

    Aprs seulement une quinzaine de minutes, l'un des anges toucha

    de la main les yeux de Maggy, et soudainement ses yeux spirituels

    s'ouvrirent. Elle vit alors qu'un grand nombre d'anges taient

    venus pour l'accueillir, et avec eux, un grand nombre de ses

    parents et amis, dcds avant elle.

    Regardant un peu plus haut, elle aperut galement une grande

    chelle d'or qui conduisait jusqu'au Ciel, et sur laquelle descendait

    une autre arme de chrubins, chantant des hymnes de louange et

    de gloire. A droite de l'extrmit de cette chelle d'or, elle vit un

    norme portail sur lequel, en lettres d'or tincelantes, taient crits

    ces mots : "Je suis le chemin, la vrit et la vie".

    Aussitt, Maggy se souvint que c'taient les mots que le Seigneur

    Jsus Lui-mme avait prononcs de Ses lvres. A peine y avait-

    elle pens qu'elle vit ce Seigneur debout dans l'ouverture du

    portail, le visage resplendissant de lumire. Le coeur de Maggy

    dborda de joie et elle commena consoler sa famille en pleurs :

    - Ne vous dsolez pas pour moi. Je vais trs bientt entrer dans un

    lieu de repos et de grand bonheur. Des centaines d'anges

    rayonnants de lumire sont venus jusqu'ici pour me chercher.

    C'est vrai. Et pas seulement des anges, mais le Seigneur Lui-

    mme m'attend la porte... Au lieu de pleurer, vous devriez vous

    rjouir. Car je quitte cette vie de misre pour entrer dans le

    royaume du repos et de la joie sans fin.

    Mais ces paroles ne consolrent en rien ses proches. Ils pensaient

    qu'elle dlirait. Et quand arriva l'heure de s'en aller, elle s'cria :

    - Seigneur, je remets mon esprit entre Tes mains.

    Et elle rendit son dernier souffle.

    Ds que son me et quitt son tabernacle terrestre, elle vit sa

    chre maman embrasser son corps sans vie, puis clater en san-

    glots et pousser des cris faire piti, tandis que toute la famille

    pleurait aussi trs amrement.

    A cette vision, le coeur de Maggy fut rempli d'une grande tris-

    tesse. Aussi, afin de les consoler, elle se mit dire ses bien-

    aims des paroles de rconfort.

    Mais elle fut grandement surprise quand elle se rendit compte

    qu'ils ne semblaient pas l'entendre. Elle voulut alors toucher son

    corps et sentir son existence. Mais son grand tonnement elle

    dcouvrit que ce corps ne pouvait pas tre senti ou touch. Puis il

    lui fut annonc que l'heure tait maintenant venue de ne plus

    dsormais s'attarder sur la terre.

    Les anges l'escortrent jusqu'au Ciel en formant une haie de

    chaque ct du chemin. Tous les deux cents mtres environ, elle

    en croisait des compagnies entires qui chantaient des psaumes et

    des hymnes en s'accompagnant d'instruments varis.

  • 17

    Quand elle atteignit la porte du Ciel, certains des anges qui sont

    parmi les plus importants sortirent pour l'accueillir.

    Et le Seigneur Jsus Lui-mme tait l. Il tendit Sa main bnie, la

    reut dans Ses bras pleins d'amour, et ils entrrent au Ciel. Des

    larmes de joie emplissaient les yeux de Maggy devant ce grand

    honneur que le Seigneur lui faisait.

    Plusieurs fois, elle demanda:

    - Seigneur, qu'ai-je fait pour mriter pareille rception ? Aprs

    tout, je n'tais qu'une pcheresse.

    Toute sa vie, cette jeune fille avait essay de marcher dans les

    voies du Seigneur. Et dans cette marche spirituelle, elle avait

    accompli plusieurs actions qu'elle considrait, elle, comme insi-

    gnifiantes. Mais on lui dit que tout cet honneur lui tait accord en

    remerciement de ce qu'elle avait fait pour Dieu au cours de sa vie

    terrestre. Et de mme que Dieu se souvient de tout acte mauvais

    qu'un homme ait commis, de mme l'homme reoit la juste rcom-

    pense de tout ce qu'il fait de bien sur la terre.

    LES DEMEURES CELESTES

    Comme je n'tais encore jamais entr au Ciel auparavant, je

    demandai la permission de suivre Maggy et son escorte afin de

    m'en faire une ide. Ce qui me fut accord. Voici alors ce que je

    vis.

    Ds que je fus entr dans le Ciel, je vis de hautes et magnifiques

    demeures qui s'tendaient sur de longues distances dans toutes les

    directions. Mais elles n'taient construites ni de brique, d'argile et

    de mortier, ni de verre, de cristal ou d'une quelconque autre

    matire.

    Contrairement aux choses terrestres, elles n'ont pas d'existence

    palpable. Elles ne sont ni limites ni illimites mais pourtant elle

    existent, et elles sont si transparentes que l'oeil peut voir travers

    des milliers d'entre elles.

    Bref, ce sont des demeures qu'aucun langage humain ne peut

    dcrire et que l'imagination ne peut pas comprendre.

    Quand Maggy vit ces palais imposants et superbes, elle fut saisie

    de stupeur. Elle demanda aux anges qui l'accompagnaient qui

    taient les occupants de ces majestueuses habitations.

    Il lui fut rpondu que c'tait l qu'habitaient maintenant les saints

    qui avaient combattu et gagn les batailles spirituelles sur la terre.

    Ces vastes demeures clestes avaient t prpares pour eux

    tandis qu'ils taient encore sur la terre.

    Un peu plus loin, les anges s'arrtrent l'une d'entre elles.

    Surprise devant sa magnificence tonnante, Maggy voulut savoir

    si elle appartenait quelque monarque.

    - Non, lui rpondirent les anges, car il n'y a pas ici cette sorte de

    distinction. Le roi et le mendiant sont sur un mme pied d'galit.

    La splendeur de ces demeures ne dpend que des mrites des

    serviteurs de Dieu. Celle-ci est la tienne. Elle vient tout juste

    d'avoir t acheve aujourd'hui.

    En pntrant dans sa maison de joie et de paix ternelles, Maggy

    vit l'intrieur une couronne sertie de quatre gemmes tincelants.

    Elle demanda qui cette couronne tait destine et ce que

    signifiaient ces quatre incrustations. On lui rpondit que cette cou-

    ronne tait sienne et que les quatre pierres prcieuses reprsen-

    taient les quatre mes que son enseignement biblique avait

    gagnes pour le Seigneur.

    A ces mots, Maggy explosa en dbordements de joie. C'est en

    chantant des hymnes de louange et en exaltant le nom du Seigneur

    qu'elle entra dans sa demeure cleste, afin d'y habiter dans la joie

    et la paix qui n'ont point de fin.

  • 18

    La Jrusalem den haut (Suite)

    TROIS DISTINCTIONS POUR LES SAINTS

    Aprs que les anges eurent escort Maggy jusqu' sa demeure

    cleste, ils me donnrent encore quelques explications propos de

    ces maisons. Parmi celles-ci, ils m'en montrrent une dans

    laquelle se tenait un saint qui portait une couronne d'or.

    - Cet homme, me dirent-ils, est un saint qui a vcu sur terre dans

    la foi et la crainte de Dieu, et qui a pass sa vie faire le bien.

    Ils m'en montrrent une autre dans laquelle tait assis un saint

    dont la couronne tait incruste de gemmes et de rubis scintillants.

    - Celui-ci, me dirent-ils, est un autre saint qui n'a pas seulement

    vcu une vie droite, mais qui a sauv plusieurs autres mes en les

    amenant sur la voie du salut. Le nombre de pierres prcieuses de

    sa couronne correspond au nombre d'mes qu'il a sauves. Elles

    brilleront ternellement comme des toiles, tmoignant jamais

    de son oeuvre sur la terre.

    Te souviens-tu de ce qu'a dit le prophte Daniel ? "Ceux qui

    auront t intelligents brilleront comme la splendeur du Ciel et

    ceux qui auront enseign la justice la multitude brilleront

    comme les toiles, toujours et perptuit." (Daniel 12:3)

    Puis on me montra encore un autre maison dans laquelle se

    trouvait un saint dont le corps entier tait couvert d'toiles scin-

    tillantes.

    - Celui-ci, me dirent encore les anges, fait partie de ces saints qui

    ont souffert la perscution et le martyre pour la cause de Christ.

    LA CONSTRUCTION DES DEMEURES CELESTES

    En observant ces immenses maisons, je remarquai que certaines

    d'entre elles n'taient pas habites, que d'autres taient inacheves

    et que d'autres encore n'en taient qu'aux fondations. Je demandai

    pourquoi il en tait ainsi.

    On me rpondit que depuis que ces maisons avaient t affectes

    des serviteurs de Dieu particuliers, l'avancement de leur

    construction dpendait uniquement de la progression spirituelle de

    ces serviteurs de Dieu.

    - Quand en avanant dans la vie ils ont une progression dans leurs

    bonnes actions, leurs demeures clestes progressent pareillement

    dans leur construction. Les demeures incompltes que tu vois ici

    appartiennent ces serviteurs du Seigneur qui combattent encore

    sur la terre et qui ont encore devant eux bien plus d'un jour de

    labeur avant d'entrer dans le Ciel.

    Indiquant une maison vide, je demandai la raison de cette inoc-

    cupation. Un ange me rpondit :

    - C'est aujourd'hui mme que son propritaire vient d'achever sa

    course. Il est d'ailleurs sur le point d'arriver au Ciel.

    Il n'avait pas achev de parler lorsque je vis qu'un grand nombre

    d'anges taient en train d'escorter un saint jusqu' cette maison

    vide qui avait suscit ma question.

    Oh, quelle gloire ! Car tous les fidles serviteurs du Seigneur

    quitteront un jour ce monde mortel pour aller habiter leur demeure

    cleste, selon ce que l'aptre Paul dclare dans sa deuxime ptre

    aux Corinthiens, au chapitre 5 et au verset 1 : "Nous savons, en

    effet, que si cette tente o nous habitons sur la terre est dtruite,

    nous avons dans le Ciel un difice qui est l'ouvrage de Dieu, une

    demeure ternelle qui n'a pas t faite de main d'homme."

  • 19

    Entretiens avec

    des habitants du Ciel

    LE FILS DE LA VEUVE DE NAIN

    A ct de ce que j'ai vu du Ciel de mes propres yeux, je connais

    un certain nombre d'autres choses, qu'ont voqu pour moi les

    esprits, un moment ou un autre.

    J'ai reu une fois la visite de l'esprit du jeune fils de la veuve de

    Nan que le Seigneur Jsus avait ressuscit des morts. On lit dans

    l'vangile de Luc, au chapitre 7 et des versets 11 16 : "Le jour

    suivant, Jsus alla dans une ville appel Nan ; ses disciples et une

    grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu'il fut prs de la porte

    de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa

    mre, qui tait veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de

    la ville. Le Seigneur, l'ayant vue, fut mu de compassion pour elle

    et lui dit : Ne pleure pas. Il s'approcha et toucha le cercueil. Ceux

    qui le portaient s'arrtrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lve-

    toi. Et le mort s'assit, et se mit parler. Jsus le rendit sa mre.

    Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un

    grand prophte a paru parmi nous, et Dieu a visit son peuple."

    Voici brivement le rcit que le jeune homme m'a fait, avec ses

    propres mots :

    - Lorsque j'ai quitt ce monde pour me retrouver dans le monde

    spirituel, j'ai commenc par me sentir trs misrable. Je ne trou-

    vais pas le repos. Car toute ma vie j'avais entendu de bonnes

    choses propos du Seigneur Jsus, mais cependant je n'avais fait

    aucun cas de Lui. Lorsqu'en arrivant ici je dcouvris que sans

    Jsus nul ne pouvait tre sauv, je fus dans une trs grande

    dception et je criai Dieu pour qu'il m'accorde une nouvelle

    opportunit. Je Lui demandai la possibilit de retourner vers le

    monde d'o j'tais venu, afin de Le servir et de devenir ainsi un

    hritier du Ciel. Ceci tait absolument contraire aux lois clestes.

    Mais pour que Christ soit glorifi au travers de mon retour la

    vie, ma requte fut agre et la permission de revenir sur terre me

    fut donc accorde.

    De retour la vie terrestre, je fus surpris de constater que le mme

    Seigneur (NdT : ou le mme Dieu) que j'avais vu dans l'au-del se

    trouvait galement l, debout ct de moi. Ceci m'tonna

    tellement qu' peine le Seigneur Jsus m'avait-il rendu ma mre

    je le dis d'autres. Mais tous se moqurent de moi et me dirent

    que c'tait un rve.

    Alors, comme personne ne voulait croire ce que je disais propos

    du Ciel et de ce que j'en avais observ, je gardai pour moi toutes

    ces choses. Aprs ma rsurrection, j'ai pass tout le reste de ma

    vie servir le Seigneur. J'ai t l'un des soixante-dix disciples qu'il

    a envoys deux par deux prcher la bonne nouvelle travers le

    monde.

    Aprs cela, il me dcrivit le Ciel, ses habitants et ses immenses

    maisons, exactement comme je les avais vus de mes propres yeux.

    Ce qui prcisa totalement la signification des paroles du Seigneur

    Jsus qui avait dclar : "Il y a beaucoup de demeures dans la

    maison de mon Pre. Et si cela n'tait pas ainsi je vous l'aurait

    dit." (Jean 14:2)

    UN PHILOSOPHE ATHENIEN

    Un jour, j'ai reu la visite d'un minent philosophe d'Athnes qui

    m'a racont comment il avait obtenu le salut:

    - Etant vers dans mes sciences, j'aspirais grandement connatre

    le monde invisible et savoir si l'me tait une ralit ou

    seulement le produit de l'imagination humaine. Je poursuivais

    mon investigation auprs de sources diverses lorsque quelqu'un

    me parla du fils de la veuve de Klan que Jsus avait ressuscit

    des morts. Je me rendis vers lui et le questionnai sur ce qu'il avait

    vu de l'autre ct. A l'coute de sa description du Ciel et de

    l'omniscience de Christ, je fus extrmement impressionn et

  • 20

    j'acceptai immdiatement que Jsus tait vraiment le Fils de Dieu

    et le Sauveur de l'humanit. Je me sentis alors trs heureux et je

    fus reconnaissant Dieu de m'avoir donn une si prcieuse

    opportunit de trouver Jsus pendant que j'tais encore sur terre.

    Oui ! Gloire Son nom ! Car je suis vraiment un homme heureux.

    UN PHILOSOPHE ROMAIN

    L'homme dont je vais maintenant parler s'appelait Phinas. Lui

    aussi tait un philosophe l'poque o Christ vivait sur la terre. Il

    avait entendu beaucoup de choses sur Christ et sur les oeuvres

    merveilleuses qu'Il accomplissait, et il avait un intense dsir de Le

    voir. Ce qui suit est la narration de sa rencontre avec Lui, en ses

    propres termes :

    - Lorsque j'arrivais sur la terre de Canaan, je me mis la

    recherche du Christ. Mais la plupart de ceux que je rencontrais sur

    mon chemin me disaient que je n'allais pas avoir la possibilit de

    le voir parce qu'il y avait toujours une foule immense autour de

    Lui. Ceci me dut beaucoup. Mais alors que je m'approchais de

    l'endroit o l'on disait qu'Il se trouvait, je rencontrai sur le chemin

    un homme en train de porter son lit. Je lui demandai d'o il venait

    et il me rpondit que c'tait de l'endroit o se trouvait Jsus.

    Je fus particulirement encourag et je le questionnai pour savoir

    comment il s'y tait pris pour L'approcher. Il se mit rire et dit :

    - Ce n'est pas difficile le moins du monde. Ceux qui vont Lui

    avec de bonnes intentions ne reviennent jamais dus. Regarde en

    ce qui me concerne ! Je suis rest quarante-et-un ans couch au

    bord du rservoir de Silo. Il n'y avait personne pour m'aider et

    jamais je n'ai eu la chance de pouvoir sauter dans l'eau quand elle

    se mettait s'agiter. Il se trouva qu'un jour le Seigneur Jsus passa

    par l et me vit de loin. Il s'approcha Lui-mme de moi et me dit :

    "Prends ton lit et marche !" A peine avait-Il dit ces mots que je

    sautai de mon lit avec vigueur. Puis je m'en allai en louant Dieu et

    en glorifiant le nom trs saint de Jsus. Tu vois, tu ne dois pas

    avoir peur ! Parce qu'un grand nombre de ceux qui ne peuvent

    mme pas Le voir, Il les appelle par leur nom. Et Il coute leurs

    requtes. Il connat les secrets des coeurs humains. Il gurit beau-

    coup de personnes en les appelant auprs de Lui. Mais des cen-

    taines d'autres recouvrent la sant uniquement en touchant le bord

    de son vtement."

    Ces choses m'encouragrent encore davantage et je poursuivis ma

    route en me rjouissant. Arrivant l'endroit o tait Jsus, je vis

    effectivement qu'une immense foule tait assemble autour de

    Lui. Frayant mon chemin dans la multitude, je pus m'approcher

    suffisamment pour pouvoir voir Sa face et L'entendre. Le visage

    du Seigneur se dgagea de la foule et il saisit mon regard, ou

    plutt, le fond de ma pense. Je restai absolument fascin par le

    charme de Son visage, et par l'humilit et la gentillesse qui

    manaient de Ses yeux: Il regardait la foule autour de Lui avec un

    regard mlancolique et rempli de compassion.

    Alors que je voyais Son visage, je vis dans la foule quelqu'un

    s'avancer vers Lui. C'tait un homme qui avait une main

    atrophie. Quand l'homme Lui demanda d'tre guri, tout ce que

    le Seigneur lui rpondit fut ceci : "Va, tes pchs te sont

    pardonns." Et la main de l'homme redevint normale.

    On m'a racont plus tard que cet homme avait t auparavant

    trsorier du temple et qu'il avait eu l'habitude de dtourner de

    fortes sommes d'argent. L'atrophie de sa main avait t la punition

    de son pch. Mais comme le pch tait devenu sa nature

    profonde, il ne lui tait jamais venu l'ide que la maladie de sa

    main tait due sa malhonntet. Mais au moment o le Seigneur

    lui avait dit : "Tes pchs te sont pardonns." il reut

    instinctivement la rvlation que ses pchs avaient t la cause

    de son malheur. Et l'instant mme o ils lui furent ts, sa main

    fut immdiatement gurie galement.

    J'ai remarqu que dans la plupart des cas de gurison, Jsus ne

    disait rien d'autre que ceci : "Tes pchs te sont pardonns." Il

    prouvait par l que le pch tait la racine de la maladie et que sa

    suppression nait la disparition normale de la maladie.

    Outre ceux que je viens de dcrire, j'ai vu le Seigneur Jsus faire

    beaucoup d'autres miracles. J'avais pu maintenant m'approcher

  • 21

    plus prs de Lui mais je ne pouvais pas encore croiser Son regard,

    bien que je brlais du dsir de Lui parler. C'est alors que lisant

    mes penses, le Seigneur Lui-mme m'appela. A Sa voix, je me

    pressai jusqu' Lui, et l je tombai Ses pieds et l'adorai. Ce fut

    Lui-mme qui me releva. Il m'accorda le pardon de mes pchs et

    Il me bnit en posant sur moi Sa main sainte.

    Je repartis vers mon pays en me rjouissant dans ma nouvelle vie.

    Et bien qu' cette poque ceux qui taient Ses disciples et qui

    confessaient Son nom risquaient la mort, je n'eus aucune crainte.

    Et je proclamai ouvertement que Jsus, et Lui seul, tait le

    Sauveur de l'humanit.

    AU MOMENT DE LA MORT

    Depuis qu'il a t le tmoin de nombreux dcs, le Maha Rishi

    connat beaucoup de choses propos du Ciel. Voici ce qu'il dit de

    ce qui se passe au moment de la mort.

    Dans les quelques minutes qui suivent immdiatement la mort,

    c'est peine si l'homme voit une quelconque diffrence en lui-

    mme. Mais quand les anges lui dclarent qu'il a t transform, il

    est surpris de dcouvrir que bien qu'il ait une existence, il n'a

    cependant pas de corps palpable. On pourrait appeler a le pre-

    mier stade.

    Dans le second stade, les esprits humains voient devant eux deux

    voies diffrentes. L'une est lumineuse, radieuse, tandis que l'autre

    est obscure. Les esprits des justes sont tout naturellement attirs

    par le chemin lumineux, mais les esprits des hommes mauvais,

    parce qu'ils ne peuvent pas supporter la lumire, se prcipitent

    vers les tnbres pour chapper la lumire.

    Le troisime stade, c'est lorsque les esprits apprennent ce que va

    tre leur destine. Comme cela a dj t dit, les esprits des justes

    sont escorts jusqu'au Ciel. Ils sont conduits jusqu' leurs

    demeures. On leur remet leur couronne et on leur fait connatre la

    varit de leurs privilges.

    Quant aux esprits des pcheurs, lorsqu'ils examinent leur corps

    spirituel, ils le dcouvrent couvert de plaies, de crasse et de lpre.

    C'est la consquence des fautes qu'ils ont commises dans leurs

    corps terrestre. Et parce qu'ils sont les enfants des tnbres, ils

    courent vers le chemin obscur.

    "Car quiconque fait le mal hait la lumire, et ne vient pas la

    lumire, de peur que ses oeuvres ne soient dvoiles ; mais celui

    qui agit selon la vrit vient la lumire, afin que ses oeuvres

    soient manifestes, parce qu'elles sont faites en Dieu. (Jean 3:20-

    21)

    Ils apprennent alors qu'aprs le jour du jugement ils seront jets

    dans l'enfer. Aprs cela, ils sont librs et ont toute libert d'errer

    l o ils en ont envie. Mais tout comme les anges de Dieu

    viennent accueillir les justes qui quittent le monde, les anges

    dchus se prcipitent pour recevoir les esprits mauvais.

    La grande diffrence est celle-ci : tandis que les justes se

    rjouissent la perspective d'entrer au Ciel, les mchants sont ter-

    roriss la vue des effroyables visages des anges sataniques, et ils

    ont l'immdiate et instinctive comprhension de ce qui les attend.

    En arrivant dans le monde spirituel, les esprits des hommes

    mauvais cherchent une opportunit de repentance, mais ils ne

    l'obtiennent pas. Selon qu'il est crit : "Car, si nous pchons

    volontairement aprs avoir reu la connaissance de la vrit, il ne

    reste plus de sacrifices pour les pchs, mais une attente terrible

    du jugement et l'ardeur d'un feu qui dvorera les rebelles."

    (Hbreux 10:26-27)

    D'un autre ct, les quelques pchs que les esprits des justes

    emportent avec eux dans l'au-del - car aprs tout, la nature de

    l'homme c'est le pch - sont aussitt lavs dans le sang de

    l'Agneau et les rachets deviennent alors immaculs.

    Certains pourraient penser qu'aprs tre entrs au Ciel, les esprits

    n'ont plus rien faire. Mais ce n'est pas vrai. En effet, ct de

    l'action de grces, de la louange et de l'adoration de Dieu ils ont la

    responsabilit d'encourager et d'enhardir les serviteurs de Dieu,

  • 22

    afin que ceux-ci puissent persvrer dans leurs bonnes oeuvres et

    servir le Seigneur toute leur vie.

    LA GLOIRE RAYONNANTE DE DIEU

    La gloire de Dieu est quelque chose qui surpasse toute des-

    cription. Car Dieu n'apparat pas seulement assis sur Son trne

    glorieux.

    L'clat de Sa face illumine la moindre parcelle du Ciel, le moindre

    recoin de ses vastes demeures. A tel point que c'est dans le coeur

    de chacun de Ses saints qu'on Le voit trner.

    En outre, de chaque partie de Son corps de gloire, on peut voir

    jaillir des rayons de lumire clatante et des flots de puissance

    cleste.

    Resplendissants, ils se propagent trs loin et sur une immense

    tendue, jusqu' la terre mme, o ils pntrent les coeurs de ceux

    qu'Il a choisis pour Le servir.

    Ils sont alors ici-bas un reflet de Sa face. C'est vraiment par ces

    flots radieux de lumire et de puissance clestes, que sont

    sanctifis les coeurs de tous Ses saints.

  • 23

    Le monde des esprits

    et le jour du jugement

    QUATRE AUTRES CATEGORIES DESPRITS

    Il a t expliqu plus haut que pratiquement tous les esprits

    jouissent de l'entire libert de visiter n'importe quel endroit du

    Ciel ou de la terre, selon leurs dsirs, mais que les esprits des

    justes ne visitent que trs rarement la terre, car le contact avec le

    pch rpugne leur nature profonde.

    Mais ct des esprits qui sont, d'une manire nette, soit des bons

    soit des mchants, il existe un troisime groupe qui il n'est pas

    permis de se promener, ni dans le Ciel, ni sur la terre. Ils sont

    gards dans une certaine partie du Ciel o ils sont enseigns sur la

    personne de Jsus-Christ. Ces esprits ne sont pas autoriss

    quitter la zone prcise o ils ont t placs tant qu'ils n'ont pas

    termin leur priode d'instruction.

    Dans ce troisime groupe, se trouvent les esprits de quatre

    catgories de personnes.

    1) Les enfants et les bbs, qui sont morts avant d'avoir eu la

    possibilit de comprendre les mystres du Ciel et de la terre.

    2) Les dbiles mentaux et les ignorants, qui n'avaient pas la

    ressource de l'intelligence, mme s'ils avaient entendu parler de

    Jsus-Christ.

    3) Les aveugles, les muets et les sourds, qui taient physiquement

    inaptes connatre et comprendre les choses de Dieu.

    4) Ceux qui n'ont jamais entendu parler du nom de Jsus et ceux

    qui sont ns avant qu'Il vienne. Vous vous souviendrez ce sujet

    de ce que Jsus a dit au brigand de la croix qui avait cru en Lui.

    Non pas : "Tu seras avec moi dans le Ciel." mais "Tu seras avec

    moi dans le paradis." Car le paradis est en effet l'endroit o les

    mes sont gardes pour tre instruites. Et c'est l'endroit o Christ

    est all prcher aprs Sa mort sur la croix.

    Dans le paradis, les esprits attendaient depuis des sicles. Ils

    taient tellement impatients d'avoir Christ au milieu d'eux pour

    entendre Sa prdication qu'ils se sont prcipits pour L'accueillir

    au moment o II est mort sur la croix, comme il est crit : "Les

    spulcres s'ouvrirent et plusieurs corps des saints qui taient morts

    ressuscitrent. Etant sortis des spulcres, aprs la rsurrection de

    Jsus, ils entrrent dans la ville sainte et apparurent un grand

    nombre de personnes." (Matthieu 27:52-53).

    Tous les esprits des mchants seront envoys dans les flammes de

    l'enfer aprs le jour du jugement, tandis que tous les esprits des

    justes vivent dans l'heureuse attente du grand jour, car aprs celui-

    ci, ils commenceront rgner avec le Grand Souverain, et ils

    connatront la joie et le bonheur sans fin.

    LES TEMPS DE LA FIN

    "Une nation s'lvera contre une nation, et un royaume contre un

    royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des trem-

    blements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des

    douleurs." (Matthieu 24:7-8)

    Le grand jour du jugement dont il est question dans la Bible est

    maintenant trs proche. En dehors de moi-mme, il y a plusieurs

    autres serviteurs de Dieu qui attendent patiemment ce jour. Ce

    sont ceux qui seront enlevs sur les nues avec le Seigneur Jsus.

    Leurs corps mortels seront changs en corps clestes et ils

    suivront le Roi jusqu' Son trne. Ils rgneront avec Lui sur un

    monde sans fin et ils se rjouiront dans une vie ternelle.

  • 24

    Car durant les mille ans qui suivront ce grand jour, le Seigneur

    rgnera sur la terre, et Son trne sera lev l'endroit mme o il

    a t crucifi. Pendant ces mille annes, le diable et ses complices

    seront gards en prison. Puis, aprs cette longue dure, et pendant

    trois ans et demi, Satan et son arme seront relchs.

    Quand s'achvera cette courte priode, il y aura un jugement de

    tous ceux qui auront soit rejet, soit mpris le Seigneur Jsus.

    Enfin, l'issue de ce jugement, ils seront tous jets dans le feu de

    l'enfer avec leur chef, le diable, o il y aura des pleurs et des

    grincements de dents.

    A PROPOS DE LA GRANDE GUERRE

    Questionn sur ce qu'il pensait de la guerre de 1914-1918 qui se

    droulait alors, le saint vieillard donna la rponse suivante.

    Les anciennes prophties sont en train de s'accomplir. Souvenez-

    vous des paroles du Seigneur : "Une nation s'lvera contre une

    nation, et un royaume contre un royaume." Les hommes sont

    devenus si orgueilleux de leur connaissance et de leur science que

    beaucoup en sont venus nier l'existence de Dieu. Cependant,

    c'est aujourd'hui par le moyen mme de la science que des vies

    sont dtruites.

    La fin du monde est trs proche. Le grand retour du Seigneur est

    la porte. L'ange qui soufflera de la trompette au dernier jour a t

    plac depuis peu la porte, et au premier signal du Seigneur il

    soufflera de la trompette.

    Mais hlas, bien que le jour soit proche, Son peuple n'est pas

    prompt se prparer. Dans Sa grande misricorde quotidienne

    envers l'humanit, le Seigneur retarde Sa venue et accorde

    patiemment du temps Sa cration pour qu'elle soit prte.

    Mais Il ne va plus tarder encore longtemps. Son jour sera bientt

    l. "Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre

    Seigneur viendra." (Matthieu 24:42)

    CHRIST APPARAIT SOUS FORME HUMAINE

    Le Maha Rishi fit aussi savoir que mme l'poque actuelle le

    Seigneur Jsus-Christ vient encore sur terre sous forme humaine.

    Cependant, tant donn qu'Il apparat sous les traits de quelqu'un

    de trs pauvre, ou bien l'occasion de circonstances trs

    ordinaires, personne ne souponne qu'Il puisse tre Christ. Donc Il

    n'est pas reconnu. Mais il y a plusieurs cas de Sa venue discrte

    dans ce monde. Deux exemples sont relats ci-aprs.

    Premier exemple.

    Un jour, en Angleterre, un homme des plus ordinaires vint trouver

    un pasteur et lui demanda la permission de prcher dans son

    glise, le dimanche suivant. Tout de suite, le pasteur ne fut pas

    d'accord. Il ne voulait pas satisfaire cette requte, considrant qu'il

    ne connaissait pas du tout cet tranger, et que de plus il n'avait

    vraiment jamais entendu parler de lui. Mais aprs un moment

    d'entretien, il devint convaincu que cet homme tait humble et

    authentique, et qu'il craignait Dieu. En consquence de quoi il lui

    accorda la permission de prcher dans son glise le dimanche

    suivant.

    Le sermon qui fut prch fit une impression extraordinaire sur

    l'assemble. C'tait comme si l'homme parlait avec une force sur-

    naturelle, avec une autorit spirituelle. Ses avertissements impres-

    sionnrent et touchrent les gens en profondeur. Aprs le service,

    la congrgation se pressa vers la sortie. Tous taient dsireux de

    rencontrer ce merveilleux tranger. Mais ds que le prdicateur

    et atteint la porte de l'glise, il disparut de leur vue. Ceux qui

    constatrent le fait furent particulirement tonns et ils pensrent

    que ce devait tre un ange.

    Mais le saint vieillard croit que c'tait le Seigneur Jsus Lui-mme

    sous l'aspect d'un homme.

    Deuxime exemple.

    Dans une grande glise d'une ville d'Angleterre importante, au

    moment de l'office, juste avant que ne commence l'adoration, un

  • 25

    homme trs pauvre s'avana et s'assit sur le tout premier banc,

    celui qu'avait lou un homme riche. Le pasteur, voyant cela, l'en

    fit partir. Et dans une grande humiliation, l'homme repartit

    jusqu'au fond de l'glise, o il s'assit sur la dernire banquette.

    Quand le service fut termin, les gens sortirent et commencrent

    bavarder en formant de petits groupes d'amis. Mais le pauvre

    homme resta seul. Nul ne prta attention lui.

    Cependant, une petite fille qui l'avait observ plusieurs fois dit

    sa mre :

    - Maman, viens parler ce pauvre Monsieur. Demande-lui s'il a

    besoin de quelque chose.

    Alors toutes deux s'approchrent de lui. Elles furent si

    impressionnes par son comportement et par ses paroles qu'elles

    lui demandrent de les accompagner jusqu' leur maison. Peu

    aprs leur arrive, ils prenaient place pour le repas.

    Soudain, l'homme se leva du sige qui lui avait t affect, et

    s'approchant de la petite fille qui avait manifest tant de consi-

    dration son gard, il posa les mains sur sa tte et la bnit.

    A l'instant mme o il faisait cela, il disparut de leur yeux. Elles

    se regardrent alors l'une l'autre, compltement ahuries.

    Le Maha Rishi dclare que cet homme galement tait le Seigneur

    Jsus-Christ Lui-mme.

  • 26

    Entretien avec Jean-Baptiste

    dans le monde spirituel

    Une autre fois, le saint vieillard a soudainement fait la rencontre

    de l'esprit de Jean-Baptiste. Il nous fait le rcit fascinant de cette

    rencontre.

    Un jour, dans le monde spirituel, j'ai rencontr Jean-Baptiste. Il

    m'a parl de plusieurs expriences qui ont t les siennes pendant

    le temps de son passage sur la terre. Mais l'histoire de sa rencontre

    avec Jsus-Christ est la plus belle et la plus difiante. Voil ce que

    m'a racont Jean-Baptiste.

    "J'tais tout fait conscient du fait que le Dieu saint m'avait

    envoy devant Son cher Fils afin de prparer le chemin pour Lui.

    J'ai donc fait de mon mieux pour accomplir cette tche. Dans la

    crainte de Dieu, et guid par Lui, je me suis consacr corps et me

    ce ministre qui consistait aller vers les hommes leur prcher

    la repentance de leurs pchs. Mais quand les temps furent

    accomplis, et que mon cher Seigneur, la fleur de l'ge, vint

    recevoir Lui-mme le baptme de mes propres mains, je pensais

    bien que mon travail tait maintenant termin. Car Celui au sujet

    duquel j'avais prch, Celui que j'avais annonc au monde, tait

    maintenant l, prsent au milieu de nous. En consquence, Il allait

    accomplir Sa propre mission et la mener son terme. Aussi, peu

    aprs Son baptme, je me mis en qute de Lui, afin de Le

    rencontrer et Lui demander quel autre travail je devais faire. Je Le

    cherchai plusieurs jours durant mais je ne pus le trouver.

    Quand, au bout de quelque temps, je me rendis dans une rgion

    dsertique. Et l, en plein milieu de cette solitude o Satan avait

    tent le Seigneur Jsus puis l'avait quitt, qu'est-ce que je vis ?

    "Mon cher Seigneur tait assis sur un rocher, tandis qu'autour de

    Lui, au-dessus de Lui et en-dessous de Lui, une immense foule

    tait assemble. Je me cachai quelque distance derrire un arbre

    pour observer cela. Je voulais absolument pouvoir observer tout

    ce qui se passait, sans L'interrompre.

    "Ecoute maintenant le rcit de cette merveilleuse et trs solennelle

    audience qui se droulait l, autour du Roi des rois et du Seigneur

    des seigneurs, Lui qui cependant - que c'est triste - a t rejet par

    les hommes.

    "Des chrubins et des sraphins, chantant des psaumes et des

    louanges Dieu, descendaient du Ciel. Tout autour de Lui, dans

    l'air, il y avait un rassemblement de saints anges qui se rjouis-

    saient avec toutes sortes d'instruments de musique, et qui chan-

    taient avec des voix leves. Ils taient remplis de joie, d'exulta-

    tion, de louange et d'actions de grces. La gloire et la lumire de

    Christ rayonnaient sur chacun d'eux.

    "Outre les anges et les armes clestes, il y avait un autre groupe,

    compos de tous les prophtes et saints d'antan, tels Mose, Elie,

    Elise, Samuel, etc. Mme Adam lui-mme tait l. Tous se

    tenaient dans la prsence du Seigneur avec beaucoup d'humilit et

    un immense respect. Leur adoration et leur prire taient intenses.

    "Et ct de ces deux groupes, il y en avait encore un troisime,

    compos, lui, de toutes sortes d'animaux sauvages, de reptiles et

    d'oiseaux, qui se tenaient aux pieds de leur Matre dans une totale

    soumission.

    "Il semblait que le dsir de chacun tait d'atteindre son Seigneur et

    de se presser Ses pieds.

    "Mais le Seigneur Jsus avait d'autres proccupations. Il se

    prparait pour Son ministre terrestre et en tablissait le droule-

    ment. Quand les anges et les prophtes ralisrent ce que cela

    allait tre, ils furent trs tonns. Ils devinrent trs affligs,

    remplis de tristesse.

  • 27

    A la fin, un ange de l'arme cleste, ne pouvant se contenir plus

    longtemps, s'adressa au Seigneur :

    O matre ! Nous sommes tous prts, tout instant, pour Ton service. Te servir, c'est notre vie ! Choisis donc l'un d'entre nous

    afin qu'il puisse aller donner sa vie Ta place. matre de tous,

    dans le Ciel et dans le monde spirituel, pourquoi faut-il donc que

    ce soit Toi-mme qui doive endurer cette souffrance et connatre

    la crucifixion ?

    A ces mots, le Seigneur sourit et rpondit :

    " Vous ne comprenez pas ce mystre, et il ne vous est pas donn

    de le sonder. L'oeuvre que mon Pre m'a confie, il est ncessaire

    que ce soit moi qui l'accomplisse. Votre mort ne pourrait en

    aucune manire sauver les pcheurs, et c'est pourquoi il faut

    absolument que ce soit moi-mme qui souffre et sois tu, afin que

    tous les hommes puissent tre librs des liens de Satan, et que la

    cration toute entire soit rachete.

    Cette rponse donna satisfaction aux anges, mais ils se dirent

    entre eux :

    " Nous savions parfaitement que l'amour de Dieu tait vaste, sans

    limites et incomprhensible, dpassant toute connaissance. Mais

    nous n'avons jamais su que Son amour irait jusque l, jusqu'au

    point de ne pas regretter de donner mme Son propre fils, afin de

    pouvoir montrer Son immense amour pour le monde. Seigneur

    Tout-Puissant! A Toi soit la gloire! Pour l'ternit! Allluia !

    Amen!

    "Pendant que les anges taient ainsi en train de discuter entre eux,

    Adam, qui se trouvait parmi la foule des saints et des prophtes,

    commena parler :

    cher Seigneur, c'est moi qui ai pch. Ce serait donc moi de porter les pchs du monde entier. Envoie-moi, afin que j'aille

    recevoir la punition que je mrite !

    Non! dit le Seigneur. Tu peux mourir uniquement pour toi-mme ; et pas pour un autre. Et alors ta mort n'aurait pas le pou-

    voir d'ter le moindre pch. Il est ncessaire que ce soit moi qui

    meure ; afin que je devienne le sacrifice expiatoire pour le monde

    entier.

    Ayant reu cette rponse, Adam ne pronona pas un mot de plus.

    Puis ce furent Mose, Elie, et d'autres prophtes qui se mirent

    crier :

    Seigneur, ne serait-ce pas bien que nous y allions, nous, au lieu que ce soit Toi ?

    Non, leur rpondit galement le Seigneur, vous avez tous achev votre course. Votre travail sur la terre est termin. D'autre part, il

    ne vous est pas possible d'aller dans le monde matriel une

    seconde fois. Pour cette oeuvre immense qu'est la rdemption, nul

    n'est suffisamment qualifi, si ce n'est le Fils de Dieu. Et s'Il ne

    verse pas Lui-mme Son sang, le salut du monde ne pourra pas

    tre accompli.

    Comme le Seigneur achevait de parler, les trois groupes qu'taient

    les prophtes, les saints et les anges disparurent. Il ne resta plus

    que la cration animale. Alors, comme l'nesse de Balaam, il

    leur fut donn eux aussi l'usage de laparole, et ils firent cette

    demande au Seigneur de justice de la terre :

    O Seigneur, puisque c'est Adam qui a pch, pourquoi devons-nous aussi connatre la mort alors que nous sommes innocents ?

    " Premirement,

    rpondit-II, vous n'tes pas exempts de fautes. Parce que vous

    vous tuez et vous vous dvorez les uns les autres. Et vous faites

    aussi beaucoup de blessures dans le monde.

    Deuximement,

    lorsqu'Adam a pch - lui qui avait reu tant d'honneur quand il a

    t cr et qui l'autorit a t donne sur la cration - cette

    cration elle aussi devait recevoir sa punition.

  • 28

    Quand toutes ces cratures animales se furent soumises leur

    Seigneur, moi Jean, qui observais toute la scne, j'eus le dsir de

    m'avancer moi aussi pour L'adorer. Mais je n'tais qu'un homme

    et j'avais peur de ces animaux sauvages.

    Mais le Seigneur Jsus, connaissant ma crainte, m'appela par mon

    nom. Je fus grandement encourag et je m'avanai alors dans Sa

    direction. Et qu'est-ce que je vis ? Ces animaux sauvages dont

    j'avais peur s'cartrent de mon chemin pour me faire un

    passage... Et quand je fus devant Lui et que je tombai Ses pieds

    pour l'adorer, ils disparurent tous de ma vue.

    Aprs L'avoir ador, je lui dis :

    " Cher Seigneur, j'ai achev ma premire tche. Qu'as-Tu

    maintenant donner Ton serviteur pour l'avenir ? Commande

    Ton serviteur et il obira. Fais-moi savoir si je dois me retirer de

    ce monde et rejoindre le lieu qui m'est prpar pour y attendre Ta

    venue.

    " Non, Jean, lui rpondit le Seigneur. Ce n'est pas encore ton

    heure. Il te faut encore gagner la couronne sans prix des martyrs.

    Va, continue ton oeuvre jusqu' ce que mon heure soit venue. Tu

    as t choisi pour me prcder, pour aplanir le chemin devant moi.

    Mais sache que tu atteindras le monde spirituel avant moi, et que

    l aussi, ta mission consistera prparer les esprits pour mon

    arrive.

    C'est exactement ce que le Seigneur avait dit qui m'est arriv. J'ai

    connu le martyre quelque temps aprs. J'ai alors quitt le monde

    des mortels et je suis entr dans le monde spirituel.

    L, j'ai donn la bonne nouvelle de Jsus-Christ aux esprits et je

    les ai prpars pour ce qui allait arriver. Et quand vint le jour o

    notre cher Seigneur donna Sa vie, beaucoup de ces esprits se

    rjouirent de venir sur terre Lui rendre hommage.

    N'est-il pas dit dans Matthieu 27:52-53 : "Les spulcres

    s'ouvrirent et plusieurs corps des saints qui taient morts

    ressuscitrent. Etant sortis des spulcres, aprs la rsurrection de

    Jsus, ils entrrent dans la ville sainte et apparurent un grand

    nombre de personnes."

    "Quand je reus cet ordre du Seigneur, mon coeur fut rempli de

    joie, et je lui adressai mille remerciements pour m'avoir donn une

    deuxime fois le grand honneur de prparer le chemin devant Lui.

    Je tombai Ses pieds et je Lui apportai toute mon adoration.

    Quand je me redressai, je levai les yeux. Je vis alors le Seigneur

    assis sur un trne merveilleux, immense et majestueux, et des

    millions d'anges resplendissants de lumire se tenaient aligns de

    part et d'autre de Lui. Selon qu'il est crit : "Personne n'est mont

    au Ciel, si ce n'est celui qui est descendu du Ciel, le Fils de

    l'homme qui est dans le Ciel." (Jean 3:13)

    Je vis galement que beaucoup de trnes entouraient le trne du

    Seigneur et que sur ces trnes taient assis Ses saints, portant des

    couronnes scintillantes et clatantes de lumire.

    Alors que je regardais ces trnes, mes yeux s'arrtrent sur l'un

    d'eux qui tait vacant. Je me demandais ce que cela pouvait

    signifier quand un ange m'informa que ce trne avait appartenu

    l'ange orgueilleux qui avait lev sa bannire de rbellion contre

    le Roi des cieux. Tout le monde connat bien maintenant sa

    dsobissance et son nom. C'est Satan.

    L'ange me dit encore :

    A la fin des temps, ce trne sera donn l'homme qui sur terre aura t le plus humble et le plus rempli de bont.

    Je contemplai quelque temps cet ouvrage infini du Seigneur, et

    admirant Sa dignit et Sa gloire, je fus rempli de bonheur.

    "Peu aprs, quand la vision se fut vanouie de mes yeux, j'adorai

    nouveau mon Seigneur et Lui rendis grces. Puis je quittai Sa

    douce prsence et je m'loignai.

  • 29

    Voir mon Sauveur face face,

    Voir Jsus dans Sa beaut,

    joie ! suprme grce !

    bonheur ! Flicit !

    Oui, dans Ta magnificence

    Je Te verrai divin roi.

    Pour toujours, en Ta prsence,

    Je serai semblable Toi.

    Ta gloire est encore voile,

    Ah ! d'un voile ensanglant.

    Bientt sera rvle

    Ton ineffable beaut.

    Oh ! Quels transports d'allgresse,

    Quand Tes yeux baisss sur moi,

    Me diront avec tendresse :

    "Je mourus aussi pour toi."

    FIN