le mahorais n°223

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Mardi 28 octobre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°223 Le Mahorais N° 223 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 FORUM ÉCONOMIQUE AUX COMORES : MAYOTTE RECONNUE ! www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Page 5

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Edition de l'hebdomadaire du 28 octobre 2008

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Page 1: Le Mahorais n°223

Mardi 28 octobre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°223

Le Mahorais N° 223 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

FORUM ÉCONOMIQUE AUX COMORES :

MAYOTTERECONNUE !

www.lemahorais.comRetrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALE

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

HAUSSE OU BAISSE

À LA POMPE

Le 1er août dernier, la préfec-ture de Mayotte annonçait unehausse plutôt jugée substan-tielle par les automobilisteslocaux, du prix de l'essence. Lemontant, révisé tous les troismois en fonction des cours surla période, répond donc selonles fluctuations. Et les courssont à la baisse. En juillet, lebaril était à 147 dollars, iltourne aux alentours de 65, 70dollars actuellement. La baissedevrait donc au 1er novembreêtre aussi particulièrementsubstantielle. À suivre…

PRÈS DE 200 KG DE DRO-GUE SAISIS AU PORT DE

MORONI

Le trafic de drogue continue deprendre des proportions alar-mantes aux Comores avec lasaisie la semaine dernière “deprès de 200 kg de stupéfiantsau port de Moroni”, selon lecommissaire divisionnaireAhmed Kassim, doyen de laBrigade mixte anti-drogue(BRIMAD).Cette drogue provient généra-lement d'Afrique de l'Est,notamment de Zanzibar, une îlede la Tanzanie où il existe uneforte communauté comorienne.Les Comores seraient-elles entrain de devenir une plaquetournante et un lieu de transitde la drogue à destination del'Europe via Mayotte et LaRéunion ?En attendant, un des agents duservice des douanes seraitimpliqué dans la dernière saisieen date.

LIGNE “MASCAREIGNES

EXPRESS”, JOUR J

Vendredi 31 octobre à 18 heu-res à Koropa sera lancée offi-

ciellement la ligne «Mascareignes Express »ouverte par le groupe CMA-CGM représenté localementpar l'agence AMS. Les grosliners s'arrêteront alors àDjibouti pour mieux desservirl'Océan Indien : Seychelles, LaRéunion, Maurice, Madagascaret Mayotte. Des navires trans-portant 1700 containers, au lieude 400 précédemment ferontescales quatre fois par moisdans ces ports pour livrer desmarchandises arrivant, soit dunord de l'Europe par la ligneEPIC (Europe, Pakistan, Inde),soit de Méditerranée par laligne MEX (Méditerranée,Asie). Le progrès pour la des-serte de l'océan indien estconsidérable.

1H00, TOP CHRONO !!

C'est le temps qu'il a fallu lundimatin pour rallier Tsoundzou àMamoudzou. La pluie et la ren-trée scolaire font apparemmentmauvais ménage aux heures depointe sur le réseau routiermahorais. Départ 6h30 deTsoundzou, arrivée 7h30 à lasortie nord de Mamoudzou, àen croire que le parc automo-bile, lui, ne connaît pas la grève! Un urgent débat traîne tou-jours à s'ouvrir sur la questiondes embouteillages, le meilleurmoyen pour répéter ici leserreurs commises ailleurs…

KANI BÉ SE RÉVEILLE

Malgré la pluie, la foire agritouristique de Kani Bé a attiréle public ce week-end dans lesud. La première édition desjournées Kani-Malaza ontanimé la MJC les 25 et 26 octo-bre, qui a connu samedi uneconférence sur le tourismerural. Belle initiative, l'agricul-ture et le tourisme ayant toutintérêt à travailler en commun.

L ’ é c h o c o t i e rLes observateurs du monde, extérieurs àl’archipel des Comores, doivent souventse gratter la tête en se demandant ce quine tourne pas rond dans cette partie duglobe. En effet, dernier épisode en date,cette semaine, les autorités anjouanaisesse sont rendues sur le port de la capitaleMutsamudu à l’occasion de l’arrivée dubateau venant de Mayotte avec son lotquotidien de reconduits à la frontière. Etle mot “frontière” prend avec ce qui suittout son sens, car depuis quelques semai-nes, Mohéliens et Grand-Comoriensexpulsés sur l’île étoile, se retrouvent ennombre et sans le sou et créent des trou-bles. Vols, agressions, bref, le schéma quis’était produit en mars dernier lorsqueSambi avait fait libérer Anjouan etinterdit les expulsions là-bas, la nouvelledestination choisie avait été alorsMohéli. Des centaines de personnesavaient ensuite semé la pagaille. Bisrepetita, les expulsés dérangent et le gou-vernement local ne voit plus du toutd’un bon œil l’idée de Nation unie, deRépublique des Comores comme unechance mais bel et bien comme unemenace. Il suffit d’imaginer que lesNormands de Normandie refusent devoir arriver chez eux en masse desAlsaciens, sous prétexte que ce sont desbuveurs de bière et des bouffeurs dechoucroute élisant chaque année Misssaucisson à l’ail ou Miss Munster…Impensable ! Quoi que…

Branle-bas de combat mardi dernier auport marchand de Mutsamudu à

Anjouan où une délégation ministérielle dugouvernement de l’île autonome déboulaità kofias rabattus pour examiner à la loupel’identité des passagers débarquant dubateau venant de Mayotte dont la majeurepartie, des expulsés d’Hippocampe. Scoop incroyable, mieux encore que le pre-mier pas sur la Lune ou celui de Sambirevenant au pays de la raison économiqueet non religieuse : ils étaient tous como-riens ! ! Oui, sauf qu’il y avait aussi desMohéliens et des Grand-Comoriens, ce quieut le don de mettre en pétard les huiles ducru pas tout à fait essentielles, qui voulu-rent renvoyer tout bonnement à l’expédi-teur cette population dérangeante. Et oui, population devenue dérangeante carencombrant les rues et causant de nom-breux troubles du côté de l’île étoile cesderniers temps. Sans un kopek en poche, ou plutôt sans unfranc comorien, dans le plus profonddénuement, ces personnes reconduites chezelles, dans leur pays, l’Union des Comores,qui n’a pourtant pas songé à mettre enplace les moyens nécessaires pour lesramener dans leur île natale, là où se trouveleur famille, se retrouvent immédiatementplacées dans des conditions inhumaines àsurmonter. Moralité, pour survivre, ellesdoivent travailler ou se débrouiller. Et ladébrouille ennuie car elle aboutit dans biendes cas à vols, agressions, prostitution etmême mendicité ce qui est un comble aupays de la Mussada. Mais le travail pose également problème,car une main d’œuvre qui se brade littéra-lement envahit un marché de l’emploiquasi inexistant. La concurrence fait malaux foyers déjà bien handicapés par la criseéconomique surplombée par un profil tiers-

mondiste chronique. Un cas de figure queconnaît bien Mayotte d’ailleurs… Le termetiers-mondiste mis à part.Face à cette envolée des faits divers et desplaintes répétées de la population anjoua-naise non candidate à l’immigration clan-destine, les ministres du cru ont dû sauter àcheval pour rejoindre les quais et constaterque l’idée de l’Union des Comores, de laconstitution commune avait ses limites etqu’il fallait arrêter d’envoyer desMohéliens, des Grand-Comoriens. Ce qui ale don de faire désordre dans une Nationqui revendique haut et fort Hippocampedans son giron et qui n’est pas foutue deprévoir le retour à la case de centaine deressortissants expulsés. Hola Mahorais,haro sur Anjouan !Pourquoi vouloir plus quand on peut lemoins ?! Demande a donc été faite auxautorités françaises pour qu’un tri sélectifsoit effectué : les Mohéliens à Mohéli, lesGrand-Comoriens en Grande-Comores etles Anjouanais en France, euh à Anjouan.

Le tout avec un paquet cadeau : uneinjonction. La police aux frontières nepourrait donc plus expulser des Comorienschez eux car plus tout à fait chez eux àl’heure où l’on demande aux Mahorais envoyage aux Comores de payer des taxesvisa pour rentrer dans leur banga. Les Dieux sont-ils tombés une nouvellefois sur la tête ou la raison aurait-elle quittéce pauvre pays qu’est l’Union des Comoresqui à chaque fois qu’il a l’occasion d’êtreuni, se tire une balle dans le pied et reculede dix pas de la ligne des avancées intelli-gentes.Conclusion, c’est quand les choses vontbien que l’on s’aime et elles sont mal enpoint lorsque le ventre est vide. Il ne fautpas s’appeler Karpov pour le savoir et ledémontrer, la révolte et la proclamationd’Anjouan île autonome en 1997 est làpour le rappeler ; à chaque heure, à chaqueseconde…

Samuel Boscher

COMORES

Lorsque les Anjouanais refusent d’accueillirMohéliens et Grand-Comoriens…

Suite à la parution, le 18 octobre, de l’ar-ticle sur la grève de la Sodifram, dans

lequel les propos des grévistes étaient rela-tés, la direction du groupe a tenu à faireparaître un droit de réponse publié ci-des-sous. En attendant, seuls 7 salariés faisaientgrève et non 70. Ils réclamaient une aug-mentation de salaire de 70 %."Une erreur s’est glissée dans l’article du18 octobre, le nombre des agents de maî-trise en grève était en réalité au nombre de7 et non de 70, ce qui n’a aucunement per-turbé l’organisation du Groupe Sodifram.L’ensemble des propos était rapporté parles grévistes sur place sans justification etaucune explication n’a été demandée à ladirection de la Sodifram quant à l’originede ce mouvement d’humeur. Le mouve-ment de grève est suspendu depuis lundi

14h00."Le message est clair, la direction du groupeest sereine : “les agents de maîtrise concer-nés dans le mouvement constituent uneminorité qui n’est d’ailleurs plus suivie parles délégués du personnel. Ils réclamentune augmentation de salaire de 70 %quand le Smic augmente de 12%, ce qui estdéjà considérable. En attendant, contraire-ment à ce qui a pu être dit, les magasinsn’ont pas été bloqués, ni même menacés deblocage et comme dans tout conflit social,des propos malheureux ont été tenus. C’estregrettable…” explique AlexandreCharalambakis.Le calme règne donc et a toujours régné ducôté du groupe de grande distributionmahorais.

FIN DE CONFLIT À LA SODIFRAM

La direction apporte des précisions

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008LOCALE

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 21 octobre, le député de l'îleaux parfums s'est exprimé face auxparlementaires sur la loi de finan-ces 2009, au nom des députés duModem (Mouvement démocrate).Il s'agissait là de la seconde inter-vention d'Abdoulatifou Aly àl'Assemblée Nationale, mais celle-cifut particulièrement suivie étantdonné l'importance du sujet, d'au-tant plus que l'homme en a profitépour parler de la situation desDom-Toms, et a pu glisser unerapide allusion quant à la départe-mentalisation de Mayotte.

L'exposé du député portant sur lafuture loi de finances 2009, était

divisé en trois parties : la croissance,le déficit et les choix fiscaux. Aprèsune mise en place du débat, cet avo-cat de formation s'est livré à un véri-table plaidoyer contre cette fameuseloi proposée par la ministre des finan-ces, Christine Lagarde.« Votre hypothèse de croissance n'estpas réaliste » a t-il prononcé d'embléeavant d'étayer ses propos en parlantde la crise économique. Le député,qui a précisé s'exprimer au nom duModem et donc incluait ses collèguesFrançois Bayrou et Jean Lassalledans ses propos, poursuivit en recon-

naissant l'action du Président Sarkozyet du gouvernement en matière desoutien des banques. Mais il reprittrès vite en s'adressant aux ministres :« votre projet de budget est, passezmoi l'expression, construit sur dusable (...) Vous prévoyez 1% lorsqueles experts prévoient 0.5%... aumieux ! La question de la sincérité devotre budget est donc posée. »

“MAYOTTE EN UN

DÉPARTEMENT, UN VRAIDÉPARTEMENT”

Par la suite, Abdoulatifou Aly s'atta-qua à « la sous-évaluation du déficit». En effet, le député expliqua qu'enraison de la différence entre les prévi-sions du gouvernement et la réalité, «le résultat est une surévaluation desrentrées fiscales d'au moins 5 à 10milliards d'euros ; ce qui amènera ledéficit entre 55 et 60 milliards d'euros». Ce qui ferait entrer la France dansla zone rouge des critères européens.Enfin, le député a critiqué les choixfiscaux de la Ministre, notamment ausujet de l'octroi de 17 milliards d'eu-ros par an « à une catégorie très limi-tée de nos concitoyens alors qu'ilaurait fallu tourner ces crédits versl'emploi ». Abdoulatifou Aly n'y est

pas allé de main morte en parlant «d'une erreur économique doubléed'une erreur sociale ».Le parlementaire s'est ensuite laisséaller à une parenthèse sur l'Outre-Mer, cette « France lointaine », etnotamment Mayotte. « L'égalitérépublicaine, et notamment l'égalitédevant l'impôt, la justice sociale, lajustice fiscale, le sentiment que lesefforts sont partagés équitablementsont des conditions absolues de laconfiance de nos concitoyens vis-à-vis de leurs gouvernants, surtout enpériode de crise ».« En mars, nos compatriotes maho-rais devront se prononcer sur leuravenir institutionnel et la transforma-tion de Mayotte en un département,en un VRAI département, garant decette égalité républicaine dont je vousparlais à l'instant ». Mayotte auraainsi pu avoir sa minute de gloire ausein de l'Assemblée Nationale, puis-que cela faisait belle lurette qu'ellen'avait pas été citée. Mais de manièreplus globale, l'intervention du députéde Mayotte est un signe que l'île auxparfums est elle aussi belle et bientouchée par la crise financière.

Marion Châteauneuf

POLITIQUE

Abdoulatifou face à l'Assemblée Nationale

Le système spécial de retraites àMayotte va intégrer le systèmenational des retraites. Les consé-quences sur les salariés se verrontnotamment dans la prise encompte des actuels retraités ou auniveau des systèmes avantageuxexistants actuellement sur l'île. Cechangement apportera aussi sonlot de nouveautés et c'est pour celaque la CFE CGC a travaillé toutau long de l'année 2008 sur l'orga-nisation d'un débat portant sur cesujet. Pourtant à quelques semai-nes de la date fatidique, les chosesn'avancent pas comme prévu.

Soulaimana Noussoura, présidentde la CFE CGC, a invité la

presse mercredi 22 octobre pour uneconférence devant porter sur l'an-nonce d'un débat prévu pour les 26,27 et 28 novembre 2008, et dont lethème est “les retraites à Mayotte, etles changements à venir avec ladépartementalisation”. Pourtant,l'ordre du jour de cette conférence depresse a été modifié à la dernièreminute, car après 6 mois de travailsur le dossier des retraites àMayotte, M. Noussoura a dû repor-ter le projet de débat qui lui tientpourtant à cœur, la faute à des réti-cences de dernières minutes aux-quelles ne s'attendait pas le syndica-liste. Il a ainsi été reçu par le préfet,Denis Robin, pour lui présenter sonprojet et l'avancée de ses travaux,

dans la journée du mardi 21 octobre,et à sa grande surprise, ce dernier luiannonça qu'il devait revoir ses planscar des acteurs importants du dos-sier, la CSSM et la CRFM ont émisdes réticences, car l'initiative, soute-nue par de nombreux acteurs de lavie économique mahoraise, émane-rait d'un syndicat. Or, la CFE CGC,par le biais de son président ne com-prend pas ces réticences puisque lesdeux caisses étaient au courantdepuis longtemps des démarches, etn'ont pas manifesté de réserves. M.Noussoura se dit aujourd'hui prêt,s'il le faut, à laisser le dossier entreles mains d'une autorité à vocationnon syndicale, si cela peut aider àl'ouverture d'un débat départementalsur une question centrale pour l'ave-nir de Mayotte. De leur côté, laCSSM et la CRFM estiment que s'ilsse sont mis en retrait du projet, c'estque le moment est selon eux, “malchoisi”, mais ils ne sont pas “contrele principe”. Affaire à suivre.

Nassabia Djanfar

RETRAITE

Changement dedernière minute

Adhérents, futurs agriculteurs, etpartenaires financiers ont étéconviés à l'Assemblée Généraleannuelle des jeunes agriculteurs le16 octobre, qui depuis l'année der-nière est organisée en milieu agri-cole et non plus dans les grandes sal-les des zones urbaines. Cette année,c'était au tour d’Hajangoua d'ac-cueillir les jeunes agriculteurs pourqui ce fût l'occasion de partager desexpériences et d'informer toujoursun peu plus ceux qui souhaitent selancer dans le métier.

La DAF, le conseil général et leCNASEA, les trois partenaires

majeurs du monde agricole étaientprésents à cette assemblée généraleannuelle. Le président de l'association,Mohamadi Antoine, a ouvert la ren-contre par un discours dans lequel ilsouligna les évolutions positives dusecteur agricole mahorais, commel'augmentation des fréquences des ins-tallations ou du montant des aides,tout en ne manquant pas d'évoquer lespoints qu'il reste encore à améliorercomme la défection de jeunes agricul-teurs. Quelques jeunes professionnelsont ensuite pris la parole afin de parlerde leurs expériences, et il en est res-sorti beaucoup de difficultés commeun manque de suivi, des problèmesfonciers ou encore des problèmesfinanciers dus à des difficultés definancement, l'absence d'eau et d'élec-tricité dans la plupart des exploita-tions. Chamsidine Ahmed, membre de

l'association spécialisée dans lavolaille, a notamment mis l'accent surle fait que ce manque d'eau et d'électri-cité ne favorise pas le travail puisqu'iloblige les éleveurs à habiter loin deleur lieu de travail contrairement à cequi se fait en métropole. D'autre partsans eau ni électricité, il est impossibled'obtenir un permis de construire, cequi empêche de prévoir la construc-tion de maisons. « Lorsque je me suisrendu au syndicat des eaux, on m'a ditmot pour mot que l'eau n'est pas pré-vue pour les agriculteurs ». Il souhaiteégalement que les pouvoirs publicsconstruisent des routes afin de faciliterl'accès aux exploitations.En guise de bilan, les agriculteurs onttout de même tenu à faire ressortir lesavancées jugées significatives enmatière d'installation agricole pourl'année 2007. De plus, les problèmesde suivi ont semble-t-il été entenduspuisque l'association a tenu à affirmersa présence au quotidien auprès des

agriculteurs dans les années à venir,avec pour objectif, l'augmentation dunombre d'exploitants. Avec cette jour-née, les JAM ont voulu se montrercomme acteurs incontournables del'agriculture Mahoraise, pétris d' inten-tions louables, qui doivent maintenantêtre suivies d'effets.

Nassabia Djanfar

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Rencontre annuelle des jeunes agriculteurs

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALE

Mardi 28 octobre 2008 Le Mahorais N° 223 5

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Le projet de création d’une compa-gnie de navigation régionale prendforme. C’est l’une des résolutionsdu forum économique des îles quis’est déroulé au Palais du Peuple deMoroni, Comores, du 21 au 23 octo-bre. Mayotte y aura tiré son épingledu jeu avec notamment l’électionde Serge Castel, président de laCCIM à la vice présidence del’UCCIOI.

La quatrième édition du ForumEconomique des Iles de l’Océan

Indien (FEIOI) vient de s’achever etl’heure est déjà aux comptes avecpour Mayotte des avancées notoiresmarquant une prise en considérationcomplète de l’évolution statutaire del’île vers la départementalisation etce, pour les principaux partenaireséconomiques régionaux que sontMaurice et Madagascar…En attendant, plusieurs cadres de par-tenariat ont pu être concrétisés durantles séances de discussion. L’idée demettre en place une compagnie denavigation régionale est une des plusimportantes. Le projet suit donc sonchemin et pourrait bien voir le jourdans le courant de l’année 2009. Àsuivre sur ce point…Mais il y a égale-ment la création d’un centre régionalde résolution des conflits qui aura per-mis de dégager une quarantaine dedéclarations d’intentions de partena-riat au total, signée lors des rencontresB to B entre les opérateurs.

OUVERTURE

SUR LE MONDE ARABE

« Je suis convaincu que cette qua-trième édition du Forum permettrad’avancer sur le projet de création etde fonctionnement de l’unité écono-mique et commerciale de la COI »,déclare Callixte d’Offay, le secrétairegénéral de la Commission de l’Océan

Indien (COI). Une vingtaine d’hom-mes d’affaires malgaches ont fait ledéplacement aux Comores, toutcomme une délégation des EmiratsArabes Unis confirmant selon lesinvités du forum, la vocation des îlesde la lune à devenir la « porte d’en-trée du monde arabe dans la région ».La sécurité alimentaire de la région aégalement attiré l’attention des parti-cipants avec un rôle crucial pourMadagascar, celui de servir de grenieralimentaire de la région. Pour ce faire,les cyclones et leurs effets devrontêtre clairement pris en considération,car chaque année, la production de riznotamment est particulièrement tou-chée… Le Forum, qui est la plusgrande manifestation économique dela zone océan Indien, concrétise dés-ormais sa volonté de mise en relationde l’ensemble des opérateurs de lazone notamment au travers du lance-

ment du « Portail Régional ». Enmarge du Forum, les CCI de la régionont tenu leur assemblée généraleannuelle. Ainsi le comité exécutif del’UCCIOI a été renouvelé aveccomme président, MardayVenkatasamy de l’Ile Maurice.Patrick Rakotoarison, co-président dela Fédération des CCI de Madagascar,ainsi que Serge Castel, président de laCCI de Mayotte, sont élus vice-prési-dents. Dernière nouvelle et non desmoindres, la prochaine édition duForum aura lieu à Mayotte, marquantlà la reconnaissance de l’île françaiseet de son évolution statutaire vers leDOM. Et ceci a été décidé à Moronipar dessus le marché contre touteattente, car les Seychelles étaientenvisagées comme destination d’ac-cueil. À suivre…

Samuel Boscher

FORUM ÉCONOMIQUE DES ÎLES

Mayotte reconnue !!

“Le 4ème Forum des Iles de l’Océan Indien impulsé par l’Union desChambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien qui avait lieu àMoroni du 21 au 23 octobre 2008 vient de se terminer. 275 institutionnels etopérateurs du secteur privé ont participé à ce forum dont 90 étrangers com-posés des délégations des Emirats Arabes Unis (SHARJAH), Mauriciennes,Réunionnaises, Malgaches, Seychelloises et Mahoraises. Des thèmes importants pour la région ont été soulevés dans les atelierstels que :1. Les Comores porte d’entrée des pays du Golfe2. La mise en œuvre des Accords de Partenariats Economiques3. La sécurité alimentaire : Quelles opportunités pour la région ?4. Quelles solutions pour le fret maritime ?5. Le développement des TICS et les échanges régionaux.De nombreux experts sont venus de l’extérieur pour débattre et apporter leurséclaircissements sur les thèmes abordés. Parmi eux, Madame Nabila de laLigue Arabe, M. Bachwar de Dubaï world, M. Tranquilli de l’UnionEuropéenne, M. Saïd Abdou, Secrétaire Général du Ministère de l’EconomieComorien, M. Raj Mohabeer de la COI, M Mahmood Cheeroo de la CCI deMaurice, M. Jacques Schmitt de l’ONUDI, M. Brian Huppert de l’ambassadedes USA, M. Mattew de l’UAFL, M. Imamo et Mme Marin de la Chambre

de Commerce International, M. Rado Rafalimanana d’AXIUS.Près de 600 rencontres B2B ont eu lieu en parallèle des ateliers de travail et50 d’entre elles ont fait l’objet de signatures de partenariats.L’organisation du Forum a été de très bonne qualité et il n’y a pas eu à déplo-rer de coupures d’électricité et d’eau comme il a été relaté dans la presse.En marge du Forum, le Conseil d’Administration de l’UCCIOI où l’ensem-ble des membres titulaires et associés étaient présents s’est réuni le mercredi22 octobre à 18 heures pour procéder à la prise de décisions et élire le nou-veau bureau.Ainsi la candidature de la CCI de Mayotte pour l’organisation du 5 èmeForum des Iles de l’Océan Indien a été adopté à l’unanimité des membres.

LE NOUVEAU BUREAU DE L’UCCIOI EST AINSI COMPOSÉ :

Président : Marday VENKATASSAMY – Ile Maurice1er Vice Président : Serge CASTEL – Mayotte2 ème Vice Président : Patrick RAKOTOARISON - MadagascarSecrétaire : Ahmed BAZI – Union des ComoresTrésorier : Albert PAYET – SeychellesTrésorier adjoint : Pascal PLANTE – Réunion.”

VOICI EN SUBSTANCE CE QUE RETIRE LA CCIM À TRAVERS UN RÉSUMÉ

COMMUNIQUÉ CI-DESSOUS DE L’ÉVÉNEMENT :

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008N°223 du Mardi 28 octobre 2008LOCALE

L'effet boomerang de la crise venuede la puissance américaine en dégrin-golade depuis des mois est venuefrapper l'Europe. Dans le mêmetemps, la petite île française du canaldu Mozambique fabriquait sa proprecrise, celle qui allait un jour ou l'au-tre frapper une économie à l'équili-bre déjà fragile. “Mayotte privilé-giée” en disent certains, “Mayottetouchée comme les autres” en disentles autres, pour tâcher d'y voir plusclair, Le Mahorais s'est rapproché

des secteurs d'activité, pour prendrela tension sur le terrain.

Entre ceux qui se demandent où lesmédias sont allés chercher cette

crise, ceux qui appellent à la prudence,et ceux qui ne prennent même pas lapeine de répondre, c'est un sujet en eauxtroubles qui embarrasse autant lesemployeurs que les salariés, quand ceuxqui n'ont pas ou viennent de perdre leuremploi voient le plus gros des difficul-tés encore à venir.Il faut bien avouer qu'allumer la télévi-

sion, brancher la radio, ou parcourir soncanard favori apporte actuellement peude réconfort. De la crise par ci, de lacrise par là, à toutes les sauces, pas cequi se fait de mieux sur un territoire oùle coût de la vie demande chaque moisde substantielles rentrées d'argent. Lesfinances du conseil général sont âpre-ment discutées par les entreprises de laplace, qui revendiquent un manque desérieux, qui ne date pas d'hier, dans lagestion du tiroir-caisse de la maisondécentralisée, mise sur le devant de la

scène pour justifier une crise “made inMayotte”.Qu'il soit salarié ou employeur, l'habi-tant de Mayotte sait bien qu'il se trouveactuellement dans une période délicate.L'emploi est au cœur de la mêlée, cha-cun défend son bout de gras, prêchepour sa paroisse, et tâche de limiter tantque faire se peut les dégâts. Les retardsde paiement des administrations met-tent en péril depuis toujours les entre-prises de la place, c'est un fait avéré etdénoncé à maintes reprises. Dans le cli-

mat de “stress économique” actuel, laprudence assiège les portefeuilles. Lesménages dépenseraient donc moinsaujourd'hui qu'hier ? Les entreprisesseraient à la peine alors que ni lesimmatriculations ne sont en baisse, niles radiations en hausse ? Ce sont les acteurs économiques bienplacés pour parler de cette période quiont été invités à le faire, afin d'exprimerleur sentiment sur un thème commun.

Laurent Millet

CLIMAT DE CRISE ÉCONOMIQUE

Où doit se positionner Maoré dans tout ça ?

M. Jean Michel Clerc, arrivérécemment aux commandes del'Agence locale, avoue avoir encorepeu de recul pour se prononcer surla question, d'autant que le fichierdes demandeurs d'emploi est juste-ment en cours de traitement, his-toire d'y mettre de l'ordre puisquele constat a été fait qu'il demandaitune urgente actualisation. Pourautant, l'ANPE est un canalisateurdu phénomène dit de crise,l'Agence “absorbe” le “trop plein” des entre-prises qui ne sont pas ou plus en mesure d'em-baucher.

“Nous avons connu une progression des offresau 1er semestre 2008, ce qui était prévisible

puisque des secteurs d'activité sont en lien directavec le développement de l'île. Aujourd'hui, nousconstatons un frein, mais il ne peut être considérécomme révélateur de la crise, nous n'avons pasassez de recul sur la question, ce ralentissementétait prévisible avant même le début de ce climat

de crise. Nous constatons eneffet une hausse des inscriptionsqui peut être un début deréflexion sur l'aspect révélateurde la crise, mais il convient derester prudent dans ce type d'ana-lyse. Nous traitons environ 60dossiers par jours, mais il fautprendre en compte que les agentssont au même moment en trainde procédér à l'actualisation denotre fichier des demandeurs

d'emploi. Nous travaillons actuellement sur unehausse de l'ordre de 30% dans le traitement desdossiers, mais rien aujourd'hui ne permet de fon-der un état des lieux précis sur la question. Ce qu'il est important de savoir, c'est qu'un sala-rié licencié, même pour raison économique, estindemnisé par la Caisse d'Allocations Chômagede Mayotte. Il faut rester vigilant, mais nous arri-vons aujourd'hui à un niveau de demandeursd'emploi à peu près équivalent à l'année der-nière.”

Dans un climat de morosité économique confiné,le service CFE de la Chambre Professionnelle etde la CAPAM apporte du positif. En effet,relayée par les médias, la crise “ne frappe pasautant Maoré qu'on veut bien le faire croire auxacteurs économiques de l'île” de l'avis générald'un service qui est un acteur de terrain pourrencontrer en permanence le patronat. Pas decrise d'ampleur, pas de quoi s'inquiéter, selon lesdeux directions questionnées sur le sujet.

Le service CFE a en charge l'accompagnementdes sociétés commerciales tous secteurs

confondus ainsi que les entreprises de plus de 10salariés. dans ce service défilent chaque jour lespatrons d'entreprises du cru, ce qui en fait un inter-locuteur privilégié pour parler avec un oeil de ter-rain de l'état de santé de l'économie mahoraise. “Tous les acteurs économiques dépendent les unsdes autres, chacun est le fournisseur de l'autre etinversement”, insiste M. Lévy, directeur du service,avant d'ajouter que “le sujet des retards de paie-ment n'est pas une nouveauté à Mayotte comme ail-leurs, ce phénomène ne peut être la raison uniqueévoquée par les entreprises qui se disent touchéesde plein fouet par la crise, qui si elle est nationale,a selon moi des effets moindres ici à Mayotte.”Un juste milieu est à trouver apparemment entreceux qui voient de la crise partout, et le serviceCFE qui démonte point par point les raisons quiétayent cette réalité. Pour Raphaël Lévy, “les injonctions de payer nesont pas plus fréquentes ici qu'ailleurs, elles sontstatuées par un juge civil qui fait office de tribunalde Commerce. Les retards de paiement des admi-nistrations ne sont pas pour moi liés à la crise éco-nomique. Les lois qui protègent les entreprisescontre les retards de paiement sont applicables ici,appliquées en général, mais en effet pas toujoursrespectées. Beaucoup de sociétés privées sont diri-gées en dehors de Mayotte, ce qui a tendance àengendrer de ce côté là également de fréquents

retards vu les pompeuses démarches hiérarchiques.Les retards de paiement sont inhérents au mondedes affaires.”Pour le service CFE, pas ou très peu d'effets notoi-res de cette fameuse crise donc, “à l'heure actuelleMayotte est un peu privilégiée, à l'abri, il faudravoir si l'effet boule de neige n'arrivera pas plus tard,mais je défends les intérêts de l'économie, il n'y apas lieu selon moi de dramatiser actuellement. Leseffets d'annonce sont là pour faire peur aux gens”,et M. Lévy de se poser une question fondamentaleactuellement: “est-ce que l'esprit de crise nationaleet mondiale qui se propage actuellement ne donne-rait pas l'occasion au patronat de profiter pour épu-rer leur masse salariale, en procédant à des licen-ciements économiques...?”Même son de cloche à l'étage supérieur, toujoursdans le service CFE, mais côté Chambre desMétiers et de l'Artisanat, dirigé par Mme LawraSaïd Omar qui avoue que “pour le moment nous neressentons pas d'effet particulier. Je n'ai pas encorereçu ici, comme nous le faisons quotidiennement,d'artisan qui me dirait qu'il rencontre des difficultésliées à cette crise dont tout le monde parle. Nous nesommes pas à ce jour passé au stade d'avertisse-ment sur la question pour les chefs d'entreprisesque nous recevons, nous n'en jugeons pas l'oppor-tunité pour le moment.”Des avis qui se veulent positifs en cette périodetournée vers la morosité, restera à voir si l'avenirdonnera raison à ces services ?

Secteur d'activité qui fait fusible en temps dif-ficiles, en lien direct avec les activités de loisir,ce pan de l'économie tertiaire est très sensible.Le patronat aussi, puisque si beaucoup sontprêts à parler, très peu souhaitent voir leurenseigne apparaître dans la presse sur un sujetcomme celui-ci. En effet, “déjà que nous ren-controns les pires difficultés actuellement, quenos charges ne baissent pas alors que la fré-quentation baisse, on se passe volontiers de cetype de publicité”, confie le directeur d'un res-taurant qui a normalement la côte le midi dansun quartier fréquenté du chef-lieu.

“Je ne suis pas économiste, mais on voit bienles effets directs de cette crise. Les clients

viennent moins que d'habitude, et ceux qui déjeu-nent chez nous consomment moins, c'est une réa-lité, je n'invente rien, la comptabilité en prend uncoup. J'ai refusé une demande de stage en cuisine,je prévois de ne pas renouveler un CDD si leschoses continuent ainsi, je fais des économies surla décoration, sur la communication, mais je ne

peux pas en faire surles achats, il faut main-tenir la carte. Je pré-voyais de développerma carte des vins enfaisant venir des appel-lations qui ne se trou-vent pas encore àMayotte, je reporte ça àplus tard, c'est impen-sable actuellement.Pour le moment, les habitués n'ont pas fui l'éta-blissement, mais je crains que certains doiventbientôt le faire. Nous les entendons parler de l'ac-tualité, la morosité économique n'est pas aussiviolente qu'en métropole mais je ne peux cacherque j'en ressens les effets.”Un anonymat réclamé et respecté, pour ne pasfaire de tort, mais un témoignage à prendre encompte au nom d'un secteur porteur d'emplois entemps normal.

L'Agence Nationale Pour l'Emploi Les bars, hôtels, restaurants

“Elle est où la crise ?”

Les mahorais sont coutumiers des agressionset autres provocations des comoriens. Les

deux récents exemples en sont la parfaite illustra-tion :- le refus quasi-systématique des comoriens en

transit à Mayotte de se soumettre au contrôle dela Police de l'Air et des Frontières

- la tentative honteuse des autorités comoriennesà vendre à vil prix leur carte nationale d'identitéà nos compatriotes

En effet, chacun sait que SAMBI cherche par toutmoyen à mobiliser la communauté internationalecontre l'organisation prochaine de la consultationen vue de l'accession de Mayotte au statut deDOM.Les démarches diplomatiques qu'il a entreprisesse sont soldées par l'échec à l'instar de sa politi-que de développement des COMORES.Ayant pris connaissance de la détermination deNicolas SARKOZY à organiser cette consulta-tion, il a changé de stratégie également appelée àêtre vouée à l'échec.En effet, sa dernière trouvaille consiste à vendreà des mahorais la carte d'identité comorienne auxprix d'un euro (1 Û) et à défaut le paiement d'unvisa d'entrée de 60 Û.C'est un geste de désespoir qui ne peut tromperpersonne.Le régime comorien a, à l'évidence, sous-estiméle sens politique des mahorais qui ont comprisqu'il s'agissait d'une manœuvre destinée à com-promettre l'organisation de la consultation pro-chaine.Il a surtout sous-estimé la fierté des mahorais

d'être français et leur refus d'être comoriens.Monsieur SAMBI n'a pas compris qu'en rendantobligatoire le visa d'entrée aux COMORES pourles mahorais, il a non seulement aiguisé leurfierté d'être français mais surtout il reconnaît quenous ne sommes pas des comoriens mais bel etbien des français, donc des étrangers aux COMO-RES.Nos compatriotes qui étaient là-bas le lui ont bienfait savoir puisqu'ils étaient prêts à débourser leprix exigé et ne pas acquérir sa carte à 1 Û que lescomoriens eux-mêmes refusent.J'en veux pour preuve le nombre de trafics detitres d'identité mettant en cause des citoyenscomoriens ou encore le fait que la 1ère villecomorienne est à Marseille.Les mahorais sont prêts à essuyer toutes les vilé-nies de Monsieur SAMBI sauf une chose : acqué-rir sa nationalité que seuls, semble-t-il, les ira-niens sont prompts à l'acquérir.Commencez donc Monsieur SAMBI par offrir àtous les originaires des COMORES votre carted'identité comorienne !En tous les cas, je veux appeler l'attention desmahorais qui pourraient se laisser berner par cettemanœuvre cousue de fil blanc et dont le but ina-voué est de pouvoir permettre à SAMBI d'exhiberau plan international les empreintes digitales desmahorais qui auraient pris cette carte afin decontester les résultats du référendum prochaindans sa sincérité.

Mansour KAMARDINEAncien député de Mayotte”

COMMUNIQUÉ DE MANSOUR KAMARDINE :

“NON SAMBI ! MEME LES COMORIENSNE VEULENT PAS DE VOTRE CARTED'IDENTITE COMORIENNE

Page 7: Le Mahorais n°223

Ça y est ! Le projet de loi « hôpital,patients, santé et territoires » estsorti, réorganisant l'activité des hôpi-taux. Les Agences Régionalesd'Hospitalisation qui sévissaientjusqu'alors seront remplacées par lesAgences Régionales de Santé dont lesprérogatives sont décuplées. Ellesdemanderont des comptes notam-ment aux chefs d'établissements hos-pitaliers qui deviennent de vrais ges-tionnaires.

La ministre Roselyne Bachelot a pré-senté sa loi de réforme du système

de santé qui repose sur la création desAgences Régionales de Santé (ARS)

dont le journal « Le Mahorais » avaitparlé lors d'un article sur les ambulan-ciers. Les ARS rassembleront les servi-ces de l'Etat et de l'Assurance maladie.Ces agences piloteront le système desanté, des hôpitaux à la médecine libé-rale en passant par le système médico-social au niveau régional. Elles vontabsorber les Agences Régionalesd'Hospitalisation (ARH).Danielle Mouffard, la directrice de laDASS avait annoncé ces modificationslors d'un précédent entretien : « En1996, les Agences Régionales d'hospita-lisation avaient été créées en enlevantau préfet la compétence d'hospitaliste.Telle la DASS, elles devaient gérer l'hô-pital et la médecine libérale. Ces nou-velles Agences Régionales de Santé quivont avoir beaucoup plus de compéten-ces que l'hôpital, la DASS ou la DRASSs'occuperont du vaste chantier qu'est lasanté publique, mais aussi des person-nes âgées et du handicap ». L'inquiétudedes élus locaux est de savoir qui sera àla tête de ces ARS.

LES DIRECTEURS SUR LA SELLETTE

Les hôpitaux établiront individuelle-ment un contrat d'objectifs et de moyensavec l'ARS qui donnera des objectifs

précis au chef d'établissement. Lesdirecteurs d'hôpitaux voient malgré toutleur pouvoir renforcé. Alain Daniel, ledirecteur de l'hôpital de Mamoudzou abien voulu donner son opinion sur laréforme : « Les directeurs, qui aurontplus de responsabilités et plus de poids,auront des objectifs bien précis à res-pecter en terme de budget avec une ges-tion contraignante. Si les résultats nesont pas atteints, ils seront changés deposte. En ce sens, c'est plutôt positif carc'est ce qui ce passe pour les directeursde banques qui doivent rendre descomptes dans la période que nousconnaissons. Nous sommes dans unpays qui, avec la Suède, la Suisse et lesEtats-Unis, dépenseront le plus en ter-mes de santé. S'il y a du positif, il fautdavantage de rigueur au niveau de lagestion en encadrant les dépenses desanté. C'est ce que je vais me soucierd'appliquer, même si je le faisais déjà. Ilnous faudra atteindre les responsabilitésqui nous seront assignées. Mayotte aune gestion dérogatoire en la matièrepuisque lorsque les dépenses hospitaliè-res s'accroissent de 1,5% en métropole,on peut les augmenter de 15 %. Le bud-get est d'ailleurs passé de 40 millions en2003 à 140 millions en 2008, avec destravaux à la clef et une augmentationdes effectifs de 800 à 2000 agents.Enfin, la nomination du personnel et lagestion du corps médical sera du ressortdu directeur d'hôpital ».Cette réforme devrait être votée en jan-vier, avec une mise en place progressivemi-2009.

Annette Lafond

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008 Le Mahorais N° 223 7

N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALEFAITS-DIVERS

Un petit garçon meurt sur le chemin de l'écoleLundi 27 octobre, jour de reprise

pour les écoliers, vers 6h40, unenfant a trouvé la mort dans des cir-constances tragiques, à Cavani (com-mune de Mamoudzou). En effet, alorsque la pluie était particulièrementintense à cette heure-là, le petit garçonest littéralement passé sous les roues ducamion-poubelle qui roulait dans unerue étroite. Selon toutes vraisemblan-ces, l'enfant se rendait à l'école,puisqu'il portait son cartable. La famillea réclamé immédiatement le corps,mais la police a souhaité qu'il soitd'abord emmené à la morgue de l'hôpi-tal avant d'être rendu à la famille. Il semblerait que l'enfant ait traversé laroute sans prêter attention au camionqui roulait et qui, malheureusement nel'a pas vu traverser.

DÉCOUVERTE MACABREÀ BANDRABOUA

Dimanche 26 octobre dans l'après-midi,alors qu'un agriculteur se rendait dansson champ en bordure du village deBandraboua, il a découvert le corps d'unhomme âgé entre 50 et 60 ans, gisantsur sa parcelle. Le temps de se rendre àpied jusqu'au village, il a immédiate-ment prévenu la gendarmerie. Le méde-cin dépêché sur place a conclu à unemort naturelle ; l'homme aurait été vic-time d'un malaise.

UNE SOLUTIONTEMPORAIRE

POUR LES RECONDUITESÀ LA FRONTIÈRE

Comme le gouvernement anjouanais adécidé de ne plus accueillir les ressor-tissants de Grande-Comore et deMohéli une solution temporaire a étémise en place mais elle ne devrait êtrenécessaire que quelques jours puisque

les négociations diplomatiques ont étéentamées dès jeudi dernier et les autori-tés ont bon espoir de les voir aboutirtrès vite."Nous nous sommes adaptés à la situa-tion en reconduisant tout simplementles Grands-comoriens en Grande-Comore et les Mohéliens à Mohéli, parle biais de vols commerciaux" indiquele commissaire-divisionnaire YvonCarratero, directeur de la Police auxFrontières.En raison du très petit nombre d'immi-grants clandestins de ces deux îles - lamajorité des étrangers provenantd'Anjouan - cette solution provisoire nepose pas de problème. Par ailleurs, ledirecteur de la PAF annonce que desnégociations diplomatiques ont étéentamées dès jeudi et devraient aboutirtrès vite. "Je ne sais pas encore quelsera le débouché de ces négociationsmais une chose est sûre, nous ne som-mes pas dans l'illégalité puisque nousdevons effectuer les reconduites à lafrontière et la frontière se situe au plusprès à Anjouan !" souligne M.Carratero.

UNE HISTOIREPAS COMMUNE À SADA

Un homme d'origine comorienne, ins-tallé à Mayotte depuis de nombreusesannées a été arrêté par les gendarmesjeudi après-midi, qui semblent avoirdémantelé un réseau de trafic demoteurs. Lors de son interpellation, ilaurait tenté de s'enfuir, ce qui poussa lesforces de l'ordre à lui tirer dans la jambeafin de l'arrêter. À leur arrivée au vil-lage du suspect, les gendarmes ontencerclé la maison du suspect pendanttoute la nuit sans pouvoir la fouiller carils se sont heurtés au refus des beaux-frères de l'individu qui se sont basés sur

le fait que les gendarmes ne peuventprocéder à la fouille d'un domicile pasaprès 21 heures. La perquisition s'estdonc finalement déroulée le lendemaindans la matinée, mais les gendarmesn'ayant rien trouvé de suspect concer-nant l'affaire de vol de moteur, le sus-pect a été relâché dans la soirée de ven-dredi. En effet, les gendarmes sont sor-tis avec deux sacs de sport ainsi qu'unobjet métallique. Les spéculationsautour de la contenance de ces sacs desports allaient bon train au sein du voi-sinage, certains annonçant qu'il s'agis-sait de drogue, tandis que d'autres pro-nostiquaient plus du tabac. Au final l'in-dividu a été relâché, et il est donc pos-sible de présumer que rien n'a été retenucontre lui pour le moment, mais l'en-quête se poursuit.

VIOL À SADA

Le 17 octobre, la gendarmerie de Sadarecevait une plainte dans une affaire deviol, dans laquelle trois individus sontimpliqués. Alors que les trois hommes

sont activement recherchés sur l'île,deux d'entre eux se présentent auCentre de Rétention Administrative,dans le cadre d'un « départ volontaire »pour être reconduits à Anjouan. Mis aucourant, les gendarmes interpellent lesdeux individus et le lendemain, le troi-sième est arrêté à son domicile. Lestrois hommes ont été placés en mandatde dépôt à la maison d'arrêt deMajicavo en attendant leur jugement.

9KGS DE BANGUÉ ET 3KGSDE RÉSINE DE CANNABIS

Le 18 octobre dernier, les Douanesinterpellaient un kwassa transportant 7passagers ainsi que 9 kg de bangué et3kg de résine de cannabis. Les investi-gations de la brigade judiciaire de laPAF ont permis d'identifier les passeursdes produits stupéfiants ; il s'agit detrois hommes d'origine comorienne.Les trois individus ont été jugés encomparution immédiate le 20 octobre.Le premier, en récidive légale, a écopéde 24 mois de prison ferme et 10 ansd'interdiction du territoire français, tan-dis que les deux autres ont été condam-nés à 10 mois de prison ferme et 10 ans

d'interdiction du territoire français.

IMMIGRATIONCLANDESTINE

La semaine dernière, 507 étrangers ensituation irrégulière ont été interpelléspar les services de l'État. En parallèle, 10 kwassas ont été inter-ceptés par la Police Aux Frontières(PAF) et la Gendarmerie. Les pilotesont été présentés en comparutionsimmédiates et ont écopé de peinesallant de 15 à 24 mois d'emprisonne-ment ferme et 10 ans d'Interdiction duTerritoire Français. Les deux dernières embarcations ontété interceptées lundi matin à 1 heure et6 heures du matin, au niveau de la passede l'Ouest, avec à leur bord 40 et 35passagers.Depuis le début de l'année, 13 646 per-sonnes ont été éloignées dans le cadrede 11 353 arrêtés préfectoraux dereconduites aux frontières.

Marion Châteauneuf etNassabia Djanfar

Si l'audience de petite correction-nelle de la semaine dernière a entiè-rement été composée de procéduresde comparutions sur reconnais-sance préalable de culpabilité(CRPC), elle ne comprenait pasmoins son lot de petits délits. Enl'occurrence, ces faits reflètent clai-rement les maux de la société maho-raise : conduite en état d'ébriété,violence et travail dissimulé…

Malgré une mise en place récente,la CRPC, qui permet avant tout

de désengorger les tribunaux, sembledésormais bien acquise par les avocatset les prévenus. En effet, suivant ledicton : « faute avouée, à moitié par-donnée » il semble que les condamna-tions sont plus clémentes pour ceuxqui préfèrent admettre leur tort, plutôtque de s'obstiner face au juge, prenantainsi le risque de l'exaspérer.Ainsi, suivant le principe de la CRPC,l'ensemble des prévenus qui compa-raissaient ce jour-là ont eu droit à unpassage devant le juge particulière-ment court.

“LES COUPS SONT PARTIS

TOUT SEULS”

Le premier prévenu à se présenter à labarre, comparaissait pour une sombrehistoire de violence conjugale, ayantcoûté dix jours d'InterruptionTemporaire de Travail à son épouse.En effet, au mois de juin dernier,M.A., rentrant d'une soirée bien arro-sée, arrive chez lui quelque peu émè-ché et se dispute avec sa femme ; « etles coups sont partis tout seuls » lâchetimidement M.A. Dans un élan defolie, ce dernier ira même jusqu'à don-ner un couteau à son épouse en luicriant : « tue-moi, tue-moi ! ».Heureusement son épouse a gardé son

calme mais l'a tout même payé cherpuisqu'elle a obtenu 10 jours d'ITT enraison de ses blessures. Le procureurRognoni, lors de son entretien avecM.A., a proposé une peine de 3 moisd'emprisonnement avec sursis et 200euros d'amende. Michel Sastre, prési-dent du tribunal a homologué la peineen mettant en garde M.A. : « si vousrecommencez, cela vous en coûtera laprison… »

IL EMPLOIE DES

PÊCHEURS CLANDESTINS

Plus tard, ce fut au tour de M.D., decomparaître devant le juge pour aide àl'entrée et au séjour irréguliers etemploi d'étrangers non munis d'uneautorisation de travail salarié. En clair,en juin 2007, deux pêcheurs étaientcontrôlés sur une barque au milieu dulagon. Ces derniers étant en situationirrégulière, il s'avère que la barqueappartient à M.D., patron pêcheur, quiemploie les deux hommes depuis plusde deux ans… Le procureur a réclaméune peine de deux mois de prisonassortis du sursis et la destruction dumoteur de 25 chevaux qui avait étéconfisqué lors de l'interpellation despêcheurs. Le juge a homologué lacondamnation.

Marion Châteauneuf

PETITE CORRECTIONNELLE

Les petits délitsse multiplient

LOI BACHELOT

Réforme de l'hôpital : l'ARS toute puissante

Page 8: Le Mahorais n°223

La coupure d'électricité mercrediaprès-midi en a surpris plus d'unau regard des habitudes de confortdans laquelle les foyers et entrepri-ses commençaient à s'installer avecle lancement de la nouvelle centraleélectrique de Longoni.L'alimentation en électricité seraoptimum quand les moteurs serontdéfinitivement livrés. Pour l'ins-tant, la centrale est toujours enphase d'essai.

Une avarie plus importante qued'habitude est venue gêner les

techniciens de la centrale et lesMahorais en pleine activité mercrediaprès-midi. La centrale qui travailletoujours dans sa phase d'essai, aconnu une période difficile à la suited'un problème sur l'un des moteurs.

La configuration dans laquelle était lacentrale, liée aux essais de perfor-mance, n'a pas permis aux autresmoteurs de reprendre la charge per-due. Ce qui a occasionné des protec-

tions sur ces moteurs et des coupuresen cascade. La centrale desBadamiers n'ayant pas pu reprendrela charge, ce fut le black-out. Tous lestechniciens s'étant retroussés les

manches, le dernier client était réali-menté 1 heure après.L'avarie est en cours d'analyse avecune évaluation des dégâts en cours dela part du constructeur. Ce moteur

sera donc indisponible pendant plu-sieurs semaines, le temps du diagnos-tic.

Annette Lafond

Le Mahorais N° 223 Mardi 28 octobre 20088

N°223 du Mardi 28 octobre 2008N°223 du Mardi 28 octobre 2008LOCALE

Une délégation de la ChambreNationale des Huissiers de Justiceest présente à Mayotte dans lecadre de la départementalisationpour apporter son soutien auxdeux huissiers installés sur l'île,Maîtres Youssouffa et Bellot-Lammens. « Il s'agit plus que de serapprocher, il s'agit maintenant dese donner la main » indiquaient deconcert les membres de la déléga-tion.

Parmi tous les chamboulementsque provoqueraient la départe-

mentalisation de l'île, on note lechangement de statut des huissiers deMayotte qui pourront alors intégrerla Chambre Nationale des Huissiersde Justice. En effet, il s'agit de ladeuxième visite de cette délégationet celle-ci a permis de confirmer lesoutien de la chambre auprès deshuissiers mahorais.« Lors de notre première visite l'an-née dernière, nous nous étions atta-

chés à identifier les problèmes querencontrent nos collègues » expli-quait Jean-Pierre Michel, déléguérégional.« Nous avons pu parler de nos pro-blèmes et exposer les spécificités del'île comme lors de la significationdes actes, l'État Civil, les adresses…» indiquait Muriel Bellot-Lammens. En clair les huissiers mahorais ontsouhaité que la Chambre ait pleine-ment conscience de leur situation etdes difficultés qu'ils rencontrent dansl'exercice de leurs fonctions.

APPORTER UN SOUTIENAUX PROFESSIONNELS

DE L'ÎLE

« Les huissiers en Outre-Mer repré-sentent 3 200 professionnels, 2 000salariés et 1 milliard d’euros de chif-fre d'affaires » précisait GuyDuvelleroy, président de la ChambreNationale. « À Mayotte, cela n'a rienà voir ! » ironisait Maître Bellot-Lammens. En effet, la profession

emploie 18 personnes sur l'île et enraison de leur statut particulier, lesdeux professionnels sont dépendantsdu Parquet pour une partie de leuractivité.« Le changement de statut, c'est l'as-surance d'être soutenu par la cham-bre » assurait Sandrine Jacquier,secrétaire de la structure nationale. Ils'agit en effet, d'une sécurité juridi-que et financière en cas de problème.« À l'heure actuelle nous travaillonsseuls… » soulignait MaîtreYoussouffa.Par ailleurs, une fois département, ilest très probable que Mayotte soitrattachée à la chambre régionale deLa Réunion, ce qui accentuerait cesoutien. Pour ce qui est du problème durecouvrement, par statut, les huis-siers doivent avoir le monopole. Or,pour l'heure à Mayotte « des sociétésfont office d'huissiers de justice »soulignait Maître Youssouffa.Tout ceci devrait donc être remis à

plat avec le changement de statut del'île aux parfums, ce qui semble ravirles deux professionnels de l'île qui sesentent seuls et isolés.La délégation a d'ailleurs rencontrébon nombre de personnalités de l'île,non seulement du monde juridique,

mais aussi politique tels que ledéputé Abdoulatifou Aly ou encorele président du Conseil Général,Ahamed Attoumani Douchina, lundimatin.

Marion Châteauneuf

DÉPARTEMENTALISATION

Les choses vont changer pour les huissiers

JEUNES MAHORAIS BLOQUÉS AUX COMORES

Réception dans la joie et le soulagementUne réception était organiséemardi dernier, en l'honneur de l'as-sociation du hand-ball club dePassamainty, de retour de GrandeComore. Celle-ci était restée blo-quée aux frontières de l'Union pen-dant plusieurs jours en raison detaxes douanières ayant enflé d'uncoup, passant de 1,06 euros à 60 !Coup politique? Coup diplomati-que? Peu importe, les p'tis sont là,de retour à la maison sains et saufs.

Après être restée bloquée pendantquelques jours aux Comores, la

délégation a atterri sur le sol maho-rais mardi 21 octobre après midi. Lajoie était palpable du côté dePassamainty, fière d'accueillir sesenfants. Dès qu'ils sont sortis du bus,chacun s'est rué dans les bras de sa

famille. Des soupirs de soulagementétaient audibles, tellement ils avaienteu peur. Ainsi Anzizi Haïroudine,

président de l'association partageleurs craintes : « Nous sommes partispour gagner, mais surtout pour faire

des échanges avec nos voisins, tout sepassait très bien jusqu'à ce que le cau-chemar commence. Le samedi, c'étaitle summum. Tantôt on nous disait depayer 15Û, tantôt 60Û, on ne com-prenait plus rien ». Dalila, capitainede l'équipe des moins de 16 ans fémi-nins a également eu très peur. « On aeu très peur quand on a appris cettehistoire de visa. Le rêve a viré au cau-chemar. On ne pouvait plus manger.Malgré tout cela, je ne regrette rien etje me sens française plus que jamais». Au final tout est bien qui finit bien,et la délégation a pu quitter lesComores pour l'île aux parfums. Dansun contexte aussi tendu que celui deleur fin de séjour, les résultats sportifsn'ont évidemment que peu d'impor-tance, mais il est tout de même à sou-ligner que le Hand-ball club de

Passamainty a remporté la finale dutournoi amical auquel elle participait.C'est donc tant pour le soulagementd'un retour sain et sauf après de nom-breuses péripéties, que pour fêter laréussite sportive de leur voyage, quela mairie de Mamoudzou a honoré lesmembres du club lors d'une réceptionau siège de l'AS Rosador Club dePassamainty. Un rassemblement qui aduré une demi-heure environ, et qui aété marqué par la reprise de laMarseillaise par toutes les personnesprésentes, signe fort de l'apparte-nance de Mayotte à la RépubliqueFrançaise, et de l'attachement desMahorais à la France.

Nassabia Djanfar

COUPURE D'ÉLECTRICITÉ

Avarie à la centrale de Longoni

De gauche à droite : Maître Sandrine Jacquier, Maître Jean-Pierre Michel,Maître Pierre Béaudran et Maître Guy Duvelleroy

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008 Le Mahorais N° 223 9

N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALE

Artère principale de la RouteNationale 2 -reliant Mamoudzou àTsararano-, le pont de Kwalé suscitetoutes les attentions en raison de sonusage quotidien par des milliersd'automobilistes. Chaque matin, leshabitués du macadam empruntentce fameux pont souvent décrié enraison de sa vétusté. Afin d'assurerla sécurité des riverains, laDirection de l'Equipement met lepaquet en changeant de façon fré-quente le platelage, à savoir les deuxcouches de bois qui sont solidementfixées sur les poutres métalliques dece pont Belley. En clair, l'enjambe-ment de la rivière Kwalé est indis-pensable et ce passage se doit d'êtresécurisé au maximum. Les travauxde cet axe routier stratégique débu-teront vendredi 31 octobre à 18h00et s'achèveront en toute logiquelundi 3 afin de rouvrir la circulationdès 6h00 du matin.

«L'opération de changement de pla-telage du pont Belley qui enjambe

la rivière Kwalé comprend le change-ment de tablier où roulent les véhicu-les, c'est-à-dire l'installation de deuxcouches de planches de bois au-dessusdes poutres métalliques » décline

Monsieur Mercier, le subdivisionnairede la Direction de l'Equipement (DE).Pour plus de précision : « cette doublecouche de planches de bois représenteau total 10 centimètres d'épaisseur(deux planches de cinq centimètres) etil est nécessaire de renouveler fré-quemment ce tablier car le bois s'useen raison de la circulation qui estlourde et dense sur ce passage. Cesagressions ainsi que les intempériesrendent obligatoires ces travaux ».C'est donc la sécurité des riverains quiest clairement visée par cette opéra-tion qui s'étendra - pour des raisons debon sens et de commodité- le tempsd'un week end afin de limiter au maxi-

mum le désagrément engendré par leblocage de la circulation sur cet axestratégique reliant Mamoudzou au Sudde l'île et vice versa. Chacun est doncappelé à s'organiser en fonction de lafermeture du pont de Kwalé et la DE adonc pris les devants pour préciser ladurée des travaux via l'installationd'un panneau qui se veut informatif :fermeture effective du vendredi 31octobre à partir de 18h00 jusqu'aulundi 3 novembre, 6h00 du matin. «Nous allons mettre en place une opé-ration commando, c'est-à-dire de nuitafin d'enlever les planches existantesdès le vendredi soir et les agents de laDE pourront ainsi installer le nouveau

matériel dès samedi 1 novembre aumatin avant de couler la couche debitume nécessaire. Si tout se passe à laperfection, il est possible que le pontsoit réouvert à la circulation plus tôtmais nous avons préféré être pré-voyants en annonçant l'ouverture lundi3 novembre à 6h00 » préciseMonsieur Mercier. Une chose est sûre,ce pont de type Belley suscite toutesles attentions et pour fluidifier la cir-culation le directeur de la DE,Monsieur Didier Porte a annoncé il ya 2 semaines que la construction d'unnouveau pont flambant neuf, prévueinitialement, n'aurait en fait pas lieu.Le budget global relatif à ce projet,(pont en dur de 2x1 voie qui devaitêtre construit à côté de l'actuel pont) adépassé les cinq millions d'euros pré-vus, ce qui contraint l'Equipement àrevoir sa copie : 2 ponts Belley métal-liques seront livrés à Mayotte pourremplacer l'actuel et ainsi offrir unevoie dans chaque sens de circulation.

60.000€ D'INVESTISSEMENTS POUR

LE CHANGEMENT

DE PLATELAGE DU PONT

BELLEY DE KWALÉ

Pour l'heure, la sécurité des habituésde la route prime et il est nécessaire dechanger les couches de bois sur les-quelles les véhicules circulent sansarrêt. Au total, cette opération s'élève à60.000 euros : « 30.000 euros pourenlever les planches usées et 30.000euros relatifs à l'achat du matériel, lapose et la couche de bitume qui recou-vre le tout » précise le subdivision-naire territorial de la DE. A noter : lapasserelle attribuée aux piétons resteraouverte et en cas d'éventuel scénariocatastrophe, une évacuation sanitairesera possible en laissant passer unbrancard d'un véhicule sanitaire à l'au-tre, positionné de chaque côté de larivière… En bref, l'avis à la populationest lancé, les habitudes des usagers dela route devront changer le temps d'unweek end. Pour l'heure, un système decirculation alternée via l'installation defeux clignotants chamboule la fluiditédu trafic sur cet artère principale afinde rénover la chaussée de part et d'au-tre de l'ouvrage.

Lucie Touzé

TRAVAUX DE LA DIRECTION DE L'EQUIPEMENT (DE)

Une nouvelle jeunesse pour le pont de Kwalé

Après de bien bonnes vacances, lespetites marmailles de l'île aux par-fums reprennent le chemin del'école mais pour l'heure la bonnehumeur n'est pas au beau fixe ducôté des syndicats enseignants SECGT Ma et SIMA/ SNUDI/ FO, les-quels ont déposé un préavis degrève qui a pris effet dès lundi 27octobre. La colère gronde et lesrevendications pleuvent, les ten-sions sont belles et bien palpables etlaissent planer bien des inquiétudescar ce conflit social ne date pasd'hier, sur Hippocampe tout lemonde se souvient encore de lagrève des instituteurs qui a sévidurant quatre mois en 2007, demars à juin…

Le 21 octobre, les syndicats SECGT Ma (Syndicat d'enseignants

de la Confédération Générale duTravail à Mayotte) ainsi que FO(Force Ouvrière), SIMA, SNUDI sesont alliés en déposant un préavis degrève reconductible qui couvre « tousles enseignants titulaires et non titulai-res du premier degré » prévu initiale-ment du lundi 27 au vendredi 31 octo-bre. Les revendications sont claires etconnues car celles-ci mobilisent lesinstituteurs depuis le conflit social quiaura duré quatre longs mois en 2007 :« rétablissement de l'indexation dessalaires, majoration de la DSI(Dotation Spéciale Instituteurs), titu-larisation de tous les instituteurscontractuels, intégration de tous lesagents dans le corps des Professeursdes Ecoles avant 2010, mise en placed'un plan d'urgence de constructions,de rénovations et d'équipements des

écoles ». Pour l'heure, les syndicatsexigent « l'organisation urgente d'uneréunion multi partite (préfecture, vicerectorat, parlementaires, conseil géné-ral et organisations syndicales) pouraborder tous ces points ». Contacté àce sujet, le secrétaire général de la SECGT Ma - connu sous le sobriquet deRivo alias Rakotondravelo- déclare : «malgré les tentatives des élus tels quele sénateur Giraud et le députéAbdoulatifou, la préfecture refuse denous recevoir et il faut rappeler qu'en2007, quatre mois de grève nous ontpermis de faire évoluer les textes deloi mais aujourd'hui, la mauvaisevolonté des administrations nousoblige à descendre dans la rue ». Larentrée s'annonce véritablementchaude et le dernier tract émanant dessyndicats quant à cette grève pro-grammée laisse planer bon nombred'inquiétudes au regard des propostenus, ce tract intitulé « la grèvecontre une administration coloniale et

hors la loi » en est la preuve. Dès 8h00lundi 27 octobre, les syndicats appe-laient à la manifestation tous leurscollègues devant les portes du vicerectorat, sur le parking. Au total,environ 100 enseignants titulaires ounon titulaires du premier degré se sontréunis malgré le mauvais temps pourune fois encore clamer haut et fortleurs revendications et les droits qu'ilsexigent. Au micro, le secrétaire géné-ral de la SE CGT Ma a mis le feu auxpoudres en dénonçant « une adminis-tration colonialiste » sous les accla-mations de ses collègues syndicalis-tes… Du côté du vice rectorat, uneréunion a été organisée dès lundi 27octobre dans la matinée et autour de latable des discussions, cinq représen-tants syndicaux étaient présents ainsique le secrétaire général du vice recto-rat, Monsieur Robert et MonsieurLaurent Simplicien, directeur de cabi-net du vice recteur. « Nous avons reçules représentants syndicaux et les cinq

revendications principales qui appa-raissent dans le préavis de grève ontété évoquées. Ce sont des revendica-tions connues et récurrentes, nousavons rappelé les dispositifs qui sontactuellement mis en place mais égale-ment le fait que certaines revendica-tions ne peuvent être traitées qu'auniveau national, telles que l'indexationdes salaires ou bien encore la titulari-sation de tous les instituteurs contrac-tuels… » affirme M. Simplicien.Quant à l'ampleur de ce mouvementsocial, il faut souligner que sur les2.400 instituteurs du premier degréseule une centaine d'instituteurs ontété enregistrés comme étant grévistes,donc moins de 15% de mobilisation etpas de service minimum obligatoire àmettre en place. Les petits bouts quise sont retrouvés dès le premier jourde la rentrée sans maître ou maîtresseont été dispatchés dans les autres clas-ses, au sein même de leurs établisse-ments scolaires. Suite aux négocia-tions entreprises, les représentantssyndicaux estiment ne pas être satis-faits puisque selon eux : « c'est tou-jours les mêmes discours et il n'y aaucune solution proposée ». Ce mou-vement syndical ne semble pas êtreéteint à l'heure où ces lignes sont écri-tes et la mobilisation générale reste demise. A suivre.

TRACT SIGNÉ PAR LES

SYNDICATS MOBILISÉS :LA TENSION RÈGNE

"La grève contre une administrationcoloniale et hors la loi.Contrairement aux affirmations decertains, la grève de mars-juillet 2007

a eu ses effets : - La loi de 1950 sur l'indexation des

salaires est applicable à Mayotte ; - De part l'ordonnance de décembre

2007, la majoration de la DSI à 25%concerne désormais les instituteursde Mayotte ;

- Depuis le 1er janvier 2008, les inté-grations devraient être opérées dansle corps des Professeurs des Ecoles ;

- Les contrats de travail des institu-teurs contractuels sont totalementillégaux ;

- Les écoles ne sont plus une respon-sabilité des communes.

D'ailleurs, - Le Député, en nous poussant à inten-

ter des actions en justice sur l'ensem-ble des dossiers, reconnait que l'ad-ministration ne respecte pas la loi ;

- Le Président du conseil général, enrevenant sur ses engagements eninsistant sur le fait que c'est au Préfetde payer la majoration de la DSI,reconnait que c'est au Préfet depayer notre dû.

Les instituteurs à Mayotte font lemême travail que leurs autres collè-gues de France et de Navarre ; et sou-vent dans des conditions plus diffici-les. Depuis la nuit des temps, dès qu'ils'agit des lois contraignantes, ellessont de fait applicables à Mayottemais dès qu'il s'agit des lois qui nousprotègent ou qui nous sont favorables,l'administration fait preuve de mépriset de mauvaise volonté. En 2007, nousnous sommes battus pour des droits.En 2008, nous nous battons pour l'ap-plication des textes que nous avonsacquis par la lutte !!!".

Lucie Touzé

GRÈVE DES SYNDICATS ENSEIGNANTS (SE CGT MA/ SIMA SNUDI FO)

Une rentrée pas comme les autres…

Lundi 27 octobre, les syndicats enseignants (SE CGT Ma/ SIMA/ SNUDI/ FO) mani-festaient aux portes du vice rectorat afin de clamer haut et fort leurs revendications.

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Le Mahorais N° 22310

N°223 du Mardi 28 octobre 2008LOCALE

Au tout début était le blé… La suite de l'his-toire n'est pas simple à Mayotte. Pas dechamp de blé aux couleurs des cheveux dupetit Prince, pas de moulin de maîtreCornille… Deux fournisseurs de farine separtagent le marché dans une période defluctuation des prix, Distrimax, qui défend laboulangerie artisanale et PANIMA quiimplante des points chauds industriels et quis'impose avec des méthodes dignes d'unmeilleur western. Les artisans qui veulentmalgré tout confectionner du pain artisanalont du mal à s'organiser et à résister auxpressions. Retour en image sur le marché dupain à Mayotte…

Le fournisseur principal de farine qui impor-tait de l'Ile Maurice était Rizomay-

Distrimax. Les boulangers mahorais achetaientdonc à cet importateur, mais aussi directementen provenance de Belgique. La levure et lesaméliorants étaient importés de La Réunion. Les boulangers confectionnaient donc du painartisanal jusqu'à ce que PANIMA arrive et sepositionne en importateur de farine de LaRéunion, donc en concurrent de Rizomay. Lesboulangers avaient le choix de la farine pour lafabrication de leur pain artisanal, surtout à unepériode de hausse des prix du blé. « Nous som-mes des importateurs et distributeurs de gros etdemi-gros de marchandises à dominante ali-mentaire » explique Aktar Djoma le directeurde Distrimax, « nous avons acheté Rizomay quiimportait de la farine « Moulin de la Concorde» depuis l'Ile Maurice. Nous pouvons d'ailleursannoncer que nous allons bientôt (au 1er semes-tre 2009) offrir aux boulangers une vente per-manente de levure ». Thierry Feraud, son direc-teur commercial explique l'évolution du marché: « il y a un an, le prix du blé grimpait en flèchece qui impliquait une augmentation du produitfini qu'est la farine dont le sac de 50 kg est passéde 28,50 euros à 42 euros en 2 mois. Nousavons réuni le syndicat des boulangers d'alorspour leur expliquer ». Pour le syndicat, il a fallus'adapter. Mais c'est alors qu'en juin, le prix dublé diminue. « Aujourd'hui les prix ont chuté »explique un représentant de plusieurs boulange-ries de Petite Terre, “et nous achetons la farinetoujours aussi cher. C'est pourquoi nous impor-tons également de la farine de Belgique quinous revient, frais de douane et de transit com-pris à 500 euros la tonne contre 820 euros chezPANIMA ou Distrimax”. Ces derniers fournis-sent une explication, « nous finissons de vendreles sacs achetés au prix fort, le prix des sacs defarine devrait diminuer dès le début d'année2009 » confirme Aktar Djoma, « notre atout estde stocker la farine dans de bonnes conditions,sur des palettes aérées et d'être rapide : un appeldu boulanger, et il est livré. Nous avons décidéen outre de stocker par sacs de 25 kilos et nonplus 50, ce qui permet d'avoir une farine plusfraîche. Nous les livrons à 26 boulangers surl'île ».

“IL NOUS A PRIS TOUS LES MAR-CHÉS PUBLICS GRÂCE À DES SUB-

VENTIONS”

C'est alors que PANIMA décide d'importer etd'inonder littéralement Mayotte de pâte conge-lée. Si le projet n'a rien de répréhensible, lesméthodes pour y arriver sont du domaine duwestern. « Lorsque j'ai repris ma boulangerie, lematériel était vétuste et il me fallait investirpour tout moderniser. C'est à ce moment quePANIMA a commencé à vendre son paincongelé. Moi, je n'en voulais pas, je voulais

continuer à faire du pain artisanal. Il m'amenacé de s'installer face à mon commerce si jene lui achetais pas sa pâte congelée » se plaintun boulanger qui souhaite garder l'anonymat car« je suis obligé de lui acheter la pâte. Je me suisalors dit qu'il valait mieux un mauvais arrange-ment qu'un bon procès… Avec les méthodesqu'il utilise, seuls ceux qui ont les reins solidesrésistent. Il nous a alors pris tous les marchéspublics : les cantines, les femmes qui vendentles sandwichs aux enfants. Il a négocié des sub-ventions depuis Paris : 3 millions dont 2,4 defonds publics. Ces subventions représentent 70% de son investissement initial et il revend lesyaourts 1,10 euros aux enfants. On peut direque sur cette somme, l'Etat lui verse 1 euro. Cesont donc nos impôts qui financent ses recettes.De mon côté, j'ai perdu 40% de chiffre d'affai-res. Nous avons donc essayé de nous défendreen montant un syndicat sans y parvenir ».Madame Souasiata Aziz tient une boulangerie àM'Tsimkoura et est également trésorière de lachambre des métiers et de l'artisanat. Elleconfirme les méthodes coercitives de MonsieurJean Ruffet, le directeur de PANIMA : « il atouché des subventions phénoménales pour descréations d'emploi. Mais il n'y a eu aucuncontrôle sur l'utilisation de cet argent. Pourobtenir la moindre somme, nous devons fournirun million de paperasses, lui non et sanscontrôle encore. Personne n'ose témoignercontre lui. Le personnel que j'avais en boulan-gerie a reçu des menaces. J'ai été obligéed'acheter du pain congelé chez lui, ce qui necréé pas d'emplois bien au contraire. C'estencore lui qui a le monopole sur les viennoise-ries. Seul le boulanger de Chirongui fait sesviennoiseries, mais il ne cherche pas à s'étendre». Si madame Aziz veut témoigner, c'est « pourque cela cesse, mais je risque d'avoir du mondechez moi le lendemain de la parution de l'article… ». Tous ces dires sont confirmés et mêmeamplifiés par d'anciens présidents du syndicatdes boulangers qui ne veulent pas être cités car,selon deux d'entre eux, des pressions ont étéexercées sur leur personnel et sur leur com-merce « il a juré qu'il allait me couler ». L'und'entre eux reconnaît leur faiblesse : « nousaurions du essayer d'agir dans le cadre du syn-

dicat qui devait nous permettre de ne pas dépen-dre du pain congelé, mais nous ne sommes pasarrivés à nous entendre ».

“UNE VOLONTÉ MAL INTERPRÉ-TÉE…”

Monsieur Ruffet, lui, ne reconnaît aucune pres-sion. Il est la tête, outre de PANIMA, de l'entre-prise SCAM qui est le principal producteurd'œufs à Mayotte : « notre désir d'implanter despoints chauds a été mal interprété. En ce quiconcerne les pressions exercées sur le personnel,je suis moi-même contrôlé en permanence pourles personnes que j'emploie ». Il reconnaît avoirreçu des subventions comme pour toute installa-tion d'activité à Mayotte, du Conseil Général etde la Préfecture. Cette dernière transmet un chif-fre de subvention de 16,80% de l'installation,alors que le pôle développement économique ettouristique du Conseil général par la bouched'Abdoul Karim Bamana a débloqué 500 000euros pour le projet. Seulement, tous les protago-nistes, dont un entrepreneur de La Réunion quiconnaît Monsieur Ruffet, avancent des chiffrestournant autour de 60% d'aide. « C'est une puis-sance financière qui nous dépasse tous car il està la tête de 22 sociétés », « il est très introduitdans les milieux agricoles », «c'est un spécialistede l'octroi de subventions », « il utilise des sub-ventions et des aides énormes qui auraient pucréer des petites boulangeries et donc desemplois, alors que la boulangerie industrielle tuel'emploi » entend-on du côté des boulangeriesmahoraises et surtout, de La Réunion “où il adéjà sévi et où ses méthodes sont bien connues”.Autant de phrases qui, même si leurs auteurs

veulent rester anonymes, sont révélatrices deméthodes peu cavalières.Les solutions sont évoquées par Madame Aziz etpar les dirigeants de Distrimax : « Bien que déjàune vingtaine de revendeurs de pain achète dupain congelé, si les artisans se regroupent, ilspeuvent gagner à Mayotte. Il faut pour cela qu'ilsse forment, qu'ils évoluent dans leur matériel eten diversifiant leur pain. NormalementPANIMA ne livre qu'aux points chauds (ils veu-lent en implanter une trentaine) et pas aux bou-langers, mais certains, pour être tranquilles, fontquand même venir de la pâte congelée ». Lalégislation interdit pourtant à ceux qui font venirde la pâte congelée l'appellation « boulangerie ».Le dernier mot est à la Chambre des Métiersdont la position est d'encourager le syndicat à sereformer : « le président du syndicat étantdevenu un des clients de Monsieur Ruffet, il arri-vait avec ce dernier, ou son fils, ce qui étaitdevenu ingérable. Il faut que les boulangers seréunissent à nouveau pour élire un nouveau pré-sident, c'est à ce prix que la boulangerie artisa-nale pourra garder son marché face à un boulan-ger industriel qui fait des dégâts par ses métho-des et ses subventions. Les boulangers doiventencore diversifier leurs produits, plusieurs typesde pain ce qui nécessite un personnel qualifié quidevra passer par les formations que nous propo-sons ». Il n’en demeure pas moins que le direc-teur de PANIMA n’a jamais été condamné parla justice. Si certains de ses détracteurs ne peu-vent par leur faiblesse témoigner à visagedécouvert, d’autres pourraient avoir le couragede faire connaître leurs opinions en les signant.

Annette Lafond

ALIMENTAIRE

La guerre des pains

Stockage de la farine chez Rizomay

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Le Mahorais N° 223 11

N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALE

MAYOTTE À TABLE Coupez la dinde en petits dés.Passez-les dans la fécule.

Lavez, blanchissez à l'eaubouillante pendant 2 minutes lebrocoli. Egouttez puis réservez. Epluchez et lavez les carottes etcéleri puis coupez-les en bâton-nets.

Coupez les piments en deux etretirez les queues, les graines etles peaux blanches, coupez lachair en lanières. Dans un faitout, faites dorerl'oignon et l'ail émincés puis

réservez. Versez, ensuite ladinde et saisissez-la puis réser-vez. Faites cuire ensuite lescarottes, le céleri, incorporezl'oignon, l'ail puis versez lebouillon, le Nuoc Nam, lasauce de soja et laissez cuire 15minutes.

Ajoutez ensuite le brocoli, etles noix de cajou et finissez lacuisson pendant encore 8 minu-tes. Incorporez les herbes. Servez avec du riz basmati etquelques feuilles de coriandre.

Dinde aux noix de cajou

300g de dinde 2 cc de fécule 100g de carottes 100g de céleri en branches 1 oignon, 1 gousse d'ail 3 ou 4 piments verts 2 cs d'huile 30g de noix de cajou 1 cc de sucre brun

1 cs de ciboulette ciselée 1 cs de persil ciselé 125 ml de bouillon devolaille 2 cs de Nuoc Nam 2 cs de sauce de soja sel, poivre du moulin Quelques feuilles de coriandre

INGRÉDIENTS

RECETTE

Mardi 28 octobre 2008

Vendredi 24 octobre, la salle decinéma de Mamoudzou accueillait lepublic à l'occasion du compte-rendude l' enquête confiée au cabinetAmnyos par l'antenne mahoraise duréseau Opcalia Agefome. De févrierà octobre, l'étude a amené l'orga-nisme a rencontrer salariés etemployeurs afin de sonder au plusprès des réalités l'économie de l'îleau lagon. Dans un souci de clarté,différents ateliers de réflexion ontété menés, le but étant de faire res-sortir les besoins en termes d'em-ploi, de mise en valeur des compé-tences, et de formation profession-nelle.

François De Lavergne, représentantdu groupe Amnyos, a fait son

exposé sous le regard bienveillantd'Olivier Gourle, président du réseauOpcalia, de Francis Da Costa, vice-président du réseau, de KamalIbrahim, président d'Opcalia Mayotte,de Marc Bailleul, vice-président, la

séance étant menée par KadafiAttoumani, le directeur local. Cetteétude participative et interactive s'estportée sur 47 personnes rencontréespar entretien individuel, représentantles actifs et les demandeurs d'emploi.73 personnes ont été mobilisées pouranimer 9 ateliers de travail collectif : 7ateliers de travail sectoriel, 1 atelier detravail transversal sur les savoirs debase, 1 atelier de travail transversal surla coopération et la mutualisation entreles organismes de formation. S'ajoute à

cela l'enquête téléphonique menéeauprès de 176 entreprises. Pour bien faire les choses, Amnyos aeu le souci de recueillir ses informa-tions sur des secteurs d'activité variés.Depuis le mois de février, les enquê-teurs ont sondé et les résultats de l'en-quête sont désormais disponibles. Ilspermettent et surtout permettront deservir de base à des réflexions intéres-santes, dans le but de faire réellementprogresser le monde de l'emploi et dela formation professionnelle.

L'un des constats d'importance remar-que qu'ici manque environ la moitié depostes à responsabilités d'une sociétééconomique arrivée à maturité.D'autre part, le constat du poids de ladémographie sur l'économie est avéré.Un des gros soucis rencontrés par l'or-ganisme d'étude, Maoré souffre juste-ment de données actualisées, Amnyosconcède s'être basé sur des données de2002 pour étayer ses propos sur lapopulation active. Depuis 3 ans, Opcalia Mayotte déve-loppe l'héritage de l'Agefome, l'an-tenne mahoraise est la 28e du réseaunational. M. De Lavergne a insisté sur le secteurformations en parlant de l'importanced'une réaction rapide du système exis-tant, sans quoi “ce sont les réunionnaiset les métropolitains qui continuerontde venir répondre aux offres quali-fiées.” Il est clair qu'encore aujourd'huides entreprises se disent prêtes àembaucher localement, mais qu'elleséprouvent de réelles difficultés à recru-

ter localement les piliers de leuréquipe. Agrémentée de nombreux tableaux,cette étude terminée servira de base dediscussions au sein du réseau Opcalia.Le hasard du calendrier fait coïnciderle rendu de cette étude en plein débatde crise économique, il se peut que lesentreprises interrogées hier sur leurcapacité à embaucher ne se prononce-raient aujourd'hui pas tout à fait de lamême façon. 46,3% des entreprisessondées se disent prêtent à renforcerleur efforts de formation. Il semble queles attentes sur ce domaine de la for-mation professionnelle sont énormesaussi bien du côté des salariés que dessociétés, puisque les deux parties trou-veraient un bénéfice immédiat à voirles niveaux de qualification augmen-ter. Il est un secteur d'activité qui méri-terait un essor bénéfique pour l'emploiici, ce sont les services à la personne,source d'emplois avérée et dont lesbesoins sont pourtant flagrants. Pour autant, les résultats de cette étudesont précieux pour Mayotte. Pour plus d'informations sur les orga-nismes : www.amnyos.com etwww.opcalia.com.

Laurent Millet

RENDU D'UNE GRANDE ÉTUDE SUR L'EMPLOI, LES COMPÉTENCES ET LA FORMATION

Des experts sur le terrain

De gauche à droite : M. De Lavergne, M. Da Costa, M. Gourle, M. Ibrahim

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Le Mahorais N° 22312

N°223 du Mardi 28 octobre 2008LOCALEDÉMOLITIONS

Les victimes de Tahiti plage témoignentQuinze mois après la destructiondes huit maisons, jugées illégales àTahiti plage, dans la commune deSada, et l'intervention des forces del'ordre pour appliquer le droitcommun, “Le Mahorais” est partià la rencontre de ces victimes afinde voir comment elles viventaujourd'hui ce drame dont lesconséquences demeurent bel estbien présentes.

La plupart d'entre eux n'a pasvoulu s'exprimer car ils « veulent

à tout prix oublier ce drame », maisd'autres ont tenu à dire ce qu'ils res-sentent. Parmi eux, Vita Saïd, qui fûtà l'époque évacué par une ambulancecar il peinait à se déplacer lorsque lespelleteuses ont débarqué à Tahitiplage pour détruire les maisons. «Cela fait quinze mois que j'attends cemoment, le moment où je peux enfinexprimer ce que je ressens avant demourir. Depuis ce mois de juillet2007, je suis anéanti. Même si j'avaisdu mal à bouger du fait que je suis unhomme âgé, mais depuis cette his-toire, les choses ont empiré pourmoi. Cela fait 15 mois que je n'ai pasbougé, je suis comme une chaise. Jesuis traumatisé, je revois les gendar-mes avec leurs matraques venir medire : bacoco déménage ! Alors que jefaisais ma sieste. Pourquoi ils ne nous

ont pas prévenu ? Il n'y avait eu et iln'y a eu jusqu'à maintenant, aucunevisite des autorités, ni même du maireen place à l'époque. C'est le silencetotal. J'ai tout perdu dans les ruines dela maison » dit-il en pleurant. “Qu'estce que j'ai fait à Mansour Kamardinepour qu'il détruise ma maison. Je l'ai-mais beaucoup ce petit”, s'exclame t-il.L'ancien député est en effet sous lesfeux des critiques des villageois deSada, puisque malgré qu'il n'ait paspris la décision de démolition, il estconsidéré comme “principal respon-sable” par les Sadois, du fait de sonstatut d'ancien premier élud'Hippocampe. Pour ceux qui recon-naissent que son rôle a été minimaldans cette affaire, ils estiment qu' ilaurait pu tout au moins agir en leurfaveur en s'appuyant sur son statut dedéputé et sur le fait qu'il soit unenfant de la commune. Des argu-ments bien éloignés des procéduresde droit commun... Ainsi la douleurest palpable chez le vieil homme,comme chez les Bavi, autres victimesde cette terrible journée. Sa femme raconte : « On est des vic-times de l'Etat. Depuis ce 26 juillet2007, on n'a pas eu de nouvelles desautorités. On s'est dirigé vers nosfamilles et proches respectifs. Nous

n'avons toujours pas de nouvelles desautorités. Personne n'est venu savoircomment on se porte. Ces pelleteusesont détruit nos vies. On mourra avecce sentiment d'amertume, mais ainsiva la vie. Au départ je tremblais enrepensant à la vision d'horreur decette journée à Tahiti plage, mainte-nant nous sommes bel et bien obligés

de continuer à vivre tout en nous bat-tant pour nos droits bien sûr ». Eneffet, les victimes ont créé une asso-ciation afin de mieux faire entendreleur voix.

Toutes ces victimes se demandentencore aujourd'hui pour quelles rai-sons elles ont été trainées hors dechez elles comme des criminels etpour quelles raisons elles ont vu leursbiens détruits alors que des bâtimentspublics se voient attribuer des autori-sations de construction en bord demer comme la gendarmerie de Sada.Un sentiment d'injustice profond s'estinstallé à Sada et il sera difficile defaire accepter à la population une loilittoral qui favoriserait les adminis-trations au détriment de la popula-tion.

DES CRITIQUES

NON FONDÉES

Selon Mansour Kamardine, ces criti-ques ne sont pas fondées car ce n'étaitpas de sa compétence en tant quedéputé à l'époque. Les gens ont poli-tisé le problème alors que les respon-sables sont dans ce dossier doulou-reux, les propriétaires de ces maisonsqui ont été convoqués devant le tribu-nal. « Ils avaient la possibilité de sedéfendre. Il y en a qui l'ont fait, d'au-

tres ont confié leur dossier à des avo-cats, qui manifestement n'ont pasassuré leur défense... » Autre respon-sable, la population elle-même car laquestion de l'urbanisation deMtsagnougni, le quartier de Tahitiplage a été posée dès 1989 lorsqueMansour Kamardine était encoremaire de Sada. La population s'estopposée à ce que cette partie de lacommune soit constructible car elle avoulu que cela soit réservé à l'agricul-ture. Depuis la fin de son mandat demaire, au moins quatre maires se sontsuccédés et tous ont respecté la déci-sion qui a été prise. L'ancien députéest peiné par ce qui s'est passé et seconsidère être un ardent défenseurdes victimes car même si ce n'étaitpas de sa compétence de prendre desdécisions sur ce sujet là, il a quandmême essayé d'intervenir en tantqu'avocat, mais c'était déjà trop tard,les décisions étaient déjà prises. Ilregrette que les Sadois aient quandmême politisé le problème, ce qui l'afortement pénalisé lors de la dernièrecampagne des cantonales.En attendant, si la destruction esteffective, les solutions de relogementelles ne le sont pas, des famillesentières demeurent sans toit depuis ladémolition...

Nassabia Djanfar

Mardi 28 octobre 2008

La Direction de la Jeunesse et des Sports deMayotte informe que les inscriptions aux

CONCOURS DE PROFESSEUR

DE SPORT

LES INSCRIPTIONS

SERONT OUVERTES

DU LUNDI 12 JANVIER

AU VENDREDI 6 FÉVRIER 2009.

Les épreuves écrites auront lieu les lundi 16,mardi 17 et mercredi 18 mars 2009de 14 h à 18 h (heures de la métropole) à

Mayotte.Les épreuves d'admission auront lieu à la mi-juin 2009 au CREPS de Reims.Les candidats intéressés qui remplissent lesconditions ci-dessous doivent s'inscrire exclusi-vement par Internet à l'adresse suivante :www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr

Conditions d'accès :1 - Concours externeExigibles à la date de clôture des inscriptions,être titulaire : + soit de la licence en sciences et techniques desactivités physiques et sportives (STAPS),+ soit du brevet d'État d'éducateur sportif dudeuxième degré,

+ soit du diplôme de guide de haute montagne.

2 - Concours interneA la date de la première épreuve écrite :+ être fonctionnaires ou agents de l'Etat, des col-lectivités territoriales, de la fonction publiquehospitalière ou des établissements publics qui endépendent,et à la date de clôture des registres d'inscription: + justifier de trois ans de services publics encette qualité.

3 - Troisième concoursExigibles à la date de clôture des inscriptions : + justifier de l'exercice, dans le domaine des

activités physiques et sportives, durant unedurée de quatre ans pendant les huit dernièresannées : - d'une ou de plusieurs activités professionnel-les, - d'un ou de plusieurs mandats de membre d'uneassemblée élue d'une collectivité territoriale, - d'une ou de plusieurs activités, y compris béné-voles, comportant l'exercice continu de respon-sabilités au sein d'une association.

Renseignements :Direction de la Jeunesse et des Sports deMayotte - BP 94 - 13 rue Mariazé97600 MAMOUDZOU - 02 . 69 . 61 . 60 . 50

Communiqué de Presse

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Le Mahorais N° 223 13

N°223 du Mardi 28 octobre 2008 Monde de l’enfant et de la jeunesse

DémographieEtablir un recensement crédible de la population à Mayotte relève de

l'exploit, le poids de l'immigration ayant de fortes conséquences surles données. A ce jour, la population de l'île au lagon est estimée auxalentours de 200 000 personnes (le recensement de 2007 parlait de 186000). Selon l'Institut National de la Statistique et des EtudesEconomiques, l'accroissement moyen annuel reste à un niveau élevé surces dernières années. Il se traduit par un doublement de la populationtous les dix-sept ans. La population de Mayotte est jeune, les femmes enâge de procréer (15 à 49 ans) représentent plus de la moitié de l'ensem-ble des femmes et 25,4 % de la population totale. Le solde migratoire,facteur à prendre évidemment en compte à Mayotte, doit également êtreconsidéré comme facteur d'accroissement de la population. À l'horizon2022, en se fondant sur le prolongement des tendances concernant l'es-pérance de vie, le solde migratoire et le nombre moyen d'enfants parfemme, la population de Mayotte devrait avoisiner les 300 000 person-nes, ce qui ne sera pas sans conséquences économiques cela va s'en dire. Mayotte est en tête sur les dernières années des territoires français ayantla densité de population la plus élevée, ce qui a tendance à se confirmer.Des campagnes de sensibilisation ont déjà été menées pour informer lesfemmes sur la contraception, dans le but de réduire le nombre de gros-sesses dans les foyers mahorais.Les chiffres croissants des naissances viennent récemment d'alerter lesservices concernés, maternités et Caisse de Sécurité Sociale notamment,qui prévoient de gros bouleversements futurs si les planifications seconfirment. L'obligation de déclarer toute naissance dans les trois joursauprès de la CSSM a été mise en place pour tenter de contrôler au mieuxce baby boom. Cette population devra, lorsqu'elle atteindra l'âge actif,prendre en main le destin de l'île au lagon. Pour l'heure, de criantsbesoins de structures d'accueil (crèches, établissements scolaires, servi-ces sociaux de droit commun…) se font sentir, les politiques seraientbien inspirés de prendre la mesure du chantier. La population a besoind'être encadrée, informée constamment.

Le monde de l ’ en fan te t de la j eune s s e

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Très attendue ou bien véritable sur-prise, une grossesse en route annoncel'arrivée prochaine d'un petit être quiavant de pointer le bout de son nezpasse par bien des étapes au chaud,dans le ventre de sa mère… Quelquesdates clés méritent d'être soulignées.Les échographies, véritables premiè-res photos de votre bébé ne sont pastoujours très nettes pour les parents,pour autant ce suivi est particulière-ment recommandé car il permet des'assurer de la bonne santé du fœtus etde son évolution. Trimestre après tri-mestre, plusieurs rendez-vous sontfixés aux femmes enceintes.Détails de la marche à suivre.

LA MAGIE DES ÉCHOGRAPHIES…

Au cours de la grossesse, trois échogra-phies sont obligatoires et généralementréalisées. Pour plus de précision, troisdates sont à retenir : aux alentours de 12semaines, puis 22 et enfin, 32 semaines. Lors de la première visite, l'échogra-phiste établit un bilan global du fœtus : ilvérifie ainsi qu'il n'y a pas de grosse ano-malie anatomique, la date et l'âge de lagrossesse et s'assure également du nom-bre d'embryons. C'est donc lors de ce

rendez-vous qu'il est possible de savoirsi l’on attend un, deux, trois voire quatre,cinq ou six enfants ! Ce qui somme toutereste très rare.Lors des échographies du second et troi-sième trimestre, l'échographiste reprendà chaque fois « l'examen morphologiquecomplet » mais pourra pousser l'analyseplus en détails. « Tous les fœtus évoluentde la même façon, tous leurs membresgrandissent au même rythme. Il existeainsi des normes et des courbes de crois-sance de référence, qui servent de pointde repère pour savoir si tout va bien ».Encadré : Votre grossesse : mois aprèsmois…

LA MAGIE DU PREMIER MOIS

A ce stade, à part vos seins qui ont aug-menté de volume, les changements phy-siques ne sont pas flagrants : pensezqu'au cours de la première semaine degrossesse, l'embryon va mesurer de 150millièmes de mm à 0,1 mm ! Durant lepremier mois, l'œuf change de statut etdevient embryon ! De votre côté, redou-blez de précautions : essayez de vousmettre à l'écart des maladies contagieu-ses, ne faites plus de radios qui dégagentdes rayons X, cessez de fumer et de boirede l'alcool et adoptez un régime alimen-taire sain et équilibré !

LE DEUXIÈME MOIS

DE GROSSESSE

L'embryon se développe à vue d'œil !Les deux hémisphères cérébraux sont àprésent formés, et la bouche, le nez sedessinent. Les yeux et les oreillesdeviennent visibles. L'estomac, le foie etle pancréas sont par ailleurs formés. Sivotre gynécologue est équipé, vous

pourrez voir à l'échographie les batte-ments du cœur de votre futur bébé!

LE TROISIÈME MOIS

DE GROSSESSE

Ca y est, votre ventre s'arrondit ! Votre embryon change de nouveau destatut, et prend à présent celui de fœtus.Il mesure 5,5 cm de la tête aux talons, etpèse environ 10g au début du troisièmemois de grossesse. Sa petite tête com-mence à s'arrondir et ses traits sont deplus en plus « humains ». Son cœur batentre 110 et 160 pulsations par minute!

LE QUATRIÈME MOIS

DE GROSSESSE

Au quatrième mois de grossesse, lesfutures mamans sont généralement enbonne forme, profitez-en car les petitsmaux de début de grossesse ont généra-lement disparu ! Bébé mesure 12 à 14centimètres en début de mois et il estplutôt bien proportionné ! Tous les orga-nes de Bébé, qui travaillaient jusque làséparément, commencent à travailler deconcert. De votre côté, vous êtes resplendissanteet avez une forme incroyable : profitez-en ! C'est le moment pour vous de passervotre deuxième visite prénatale obliga-toire.

VOTRE CINQUIÈME MOIS

DE GROSSESSE

Ca y est, vous le sentez bouger ! A présent, vos sensations sont clairementdéfinies : ces petites bulles qui voussemblaient éclater dans votre abdomensont bel et bien l'effet de votre Bébé qui

remue en vous ! A vous les coups depieds impromptus et le ventre déforméau gré de ses mouvements !

LE SIXIÈME MOIS DE GROSSESSE

Bébé bouge beaucoup et prend de plusen plus de place ! Votre enfant exécute en moyenne 20 à 60mouvements par demi-heure.Votre corps de femme enceinte évolueégalement beaucoup. Tout se met enplace pour permettre à votre Bébéd'avoir la place de grandir comme il faut: votre utérus grossit toujours, déplaçantvos organes, - ce qui peut provoquer cer-taines douleurs dans le bas ventre!

LE SEPTIÈME MOIS DE GROSSESSE

Le poids de Bébé va tripler d'ici la nais-sance ! Bébé pèse désormais 1 kg pour 34 cm(de la tête au talon) ! D'ici à la naissance,il va à peu près tripler son poids .Vousdevez faire très attention désormais àvotre rythme de vie, afin de ne pas pro-voquer un accouchement prématuré : àce stade de votre grossesse, Bébé seraitconsidéré comme prématuré et les ris-ques pour lui sont d'autant plus impor-tants.

DÉJÀ LE HUITIÈME MOIS

DE GROSSESSE...

Le congé maternité arrive à grands pas !Bébé mesure environ 39cm au début du8éme mois (de la tête au talon), pour enmoyenne 1kg700. Il réagit à vos caresseset y répond par de petits coups de pied ! Pour vous, c'est bientôt le moment de latroisième et dernière échographie (elledoit être faite entre 32 et 34 semaines de

grossesse). Vous sentez le poids de Bébéet avez du mal à vous asseoir sans res-sentir de gêne. Courage! Votre congé dematernité est proche ! N'oubliez pas d'envoyer votre attestationd'arrêt de travail signée remplie et signéepar votre employeur auprès de laSécurité sociale. Bébé se retourne etplace sa tête en bas. Il a dépassé les 2 kgà la fin du 8ème mois et mesure 40, 5cm.

VOUS ENTAMEZ LE NEUVIÈME

MOIS DE GROSSESSE...

C'est bientôt le grand jour ! Prenez votre mal en patience : le termeapproche ! A ce stade, votre Bébé est unbel enfant et pèse environ 2kg650 pour46,5 cm de la tête au talon au bout du9ème mois. Votre enfant bouge moins,par manque de place, et finit sa crois-sance intra-utérine patiemment.Votre dos peut vous faire souffrir énor-mément du fait de l'augmentation dupoids sur le devant du corps : la courburede votre colonne vertébrale en est d'au-tant plus affectée. Vous pouvez devenirtrès maladroite avec le changement devotre centre de gravité auquel vous n'êtespas encore familière ! A la naissance, Bébé pèse en moyenne3kg300 pour 50 cm. Attention, ce ne sontque des moyennes et rien de grave si lespoids et tailles de votre enfant ne corres-pondent pas à ces critères !

LES DATES CLÉS DE LA GROSSESSE

Des étapes uniques à vivre avec bonheur !

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Que doit manger l'enfant et à quel âge ?

Pour que bébé soit en bonne santéet grandisse bien, il faut une ali-

mentation saine et équilibrée. Ainsidès la naissance, tout un régime ali-mentaire est conseillé, ceci varie enfonction de son âge. De 0 à 6 mois, lebébé doit être allaité par maman, dontle lait naturel est le meilleur pour l'or-ganisme encore fragile des nourris-sons. Cela permet d'éviter de nom-breuses maladies, dont la diarrhée oud'autres infections.

A partir de 7 mois, bébé peut com-mencer progressivement à varier sonalimentation. Les fruits frais sontvivement conseillés, mais pas seule-ment. En plus du lait maternel qu'il nefaut surtout pas délaisser, les mamans

peuvent ajouter à l'alimentation deleurs enfants des pommes, des bana-nes ou des mangues, mais aussi duriz, des pâtes ou encore des produitslaitiers comme le yaourt. A partir de 7mois il est possible d'ajouter du pois-son ou de la viande au régime nutri-tionnel des bébés. Le tout est desavoir varier les plaisirs afin que lesrepas soient équilibrés. Par exemple,un déjeuner idéal pour bébé à 6 moisserait composé de bouillon semi-liquide à base de riz ou de farine demanioc, de lait en poudre et de brè-des. A neuf mois, il est possible d'yrajouter du poisson, et du lait de coco,tandis qu'à un an, il pourra manger dubata-bata entier, du blanc de poulet,des haricots verts, et en prime, unepapaye en dessert. Tout ceci avec del'eau et du lait maternel bien sûr.Après ses un an, il faut toutefoiscontinuer dans la recherche de l'équi-libre alimentaire. Cela va aider l'en-fant à apprendre à bien manger, sain,équilibré, ce qui est un plus pour sondéveloppement et sa santé aumoment où il prendra son indépen-dance alimentaire.

Une chose est sûre, il ne fautsurtout pas que l'enfant

saute un repas, tout aussi impor-tants les uns que les autres poursa croissance. Ceci commencepar un bon petit déjeuner, indis-pensable pour une journée pleinede vitalité. Le petit déjeuner doitapporter environ un quart desbesoins nutritionnels de la jour-née. Il se compose idéalement de:-1 jus de fruits pour les vitamines-1 produit laitier pour le calciumet les protéines

-1 produit céréalier pour l'énergiedes sucres lents, qui sont le car-burant indispensable au bonfonctionnement du corps et ducerveau de l'enfant.

AU RÉVEIL

Rien de mieux qu'un grand verre de jusd'orange

VERS 8H00

- 2 petits pains avec beurre et confiture- 1 grand bol de lait ou ricoré (préparé avec du lait)

VERS 10H30

- 1 compote poire ou pomme (sans sucres de préférence)

- 2 biscuits- 1 verre d'eau

Petit Déjeuner spécial femmes enceintesPour faire le plein d'énergie, voici quelques petits conseils :

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Si en métropole, ce genre de préoccupationne concerne que les vacanciers, à Mayotte, ilconvient de protéger son enfant en toustemps contre les moustiques. En effet, avecl'épidémie de Chikungunya en 2006, et laprésence encore malgré tout menaçante dupaludisme, les pédiatres et pharmaciensconseillent vivement d'être vigilants.

Étant donné la fragilité de la peau de bébé,l'Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire

préconise de ne pas enduire les enfants demoins de 30 mois de répulsifs. En effet, la bar-rière épidermique n'étant pas encore mature,l'utilisation d'un répulsif pourrait provoquerdes réactions allergiques ou autres. «Toutefois, comme il y a énormément de mous-tiques ici, certains produits en crème ou spraypeuvent être utilisés dès 12 mois, mais atten-tion : une seule application par jour ! » expli-que un pharmacien.

LES DIFFUSEURS

« Pour les petits, à partir de 12 mois, je pro-pose de mettre dans la chambre de l'enfant, unbol d'eau chaude avec quelques gouttes d'huileessentielle de citronnelle ou de géranium »

conseille t-il. Sinon, les bracelets répulsifspeuvent être accrochés au lit ou dans la pous-sette, hors de la portée de l'enfant.

L'HOMÉOPATHIE

L'homéopathie peut également être efficace,dans la mesure où elle est, par nature, sansdanger pour la santé. Il existe des granulés «Ledum Palustre », que l'on doit donner à sucerà un enfant dès 2 ans, ou écrasé et dissout dansde l'eau dans le biberon pour les plus petits.Ces granulés ont pour effet de modifier le PHde la peau pour la rendre ainsi moins attirantepour les moustiques.

Mais la meilleure protection reste avant tout lamoustiquaire, tant sur le lit que sur la pous-sette, en vérifiant bien qu'elle soit suffisam-ment aérée pour ne pas que l'enfant manqued'air.

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Les foyers mahorais sonttrès souvent peu équipés

en électroménagers, la cui-sine se fait souvent à l'exté-rieur. Pourtant, les installa-tions électriques défaillantes,l'utilisation du pétrole, l'es-prit de liberté qui anime lesjournées des enfants sont desfacteurs à ne surtout pasnégliger de risques d'acci-dents domestiques. Les pom-piers de Mayotte constatentque les interventions pour cetype d'accidents évoluent demanière exponentielle cesdernières années.

En cas de coupure, il est conseillé de tout met-tre en œuvre pour stopper l'hémorragie, et de nesurtout pas rincer la plaie à l'eau, ce qui empê-che la coagulation. Pour les brûlures, par contre,laisser la zone de peau touchée sous un filetd'eau fraîche en attendant les secours reste l'at-titude prioritaire à avoir. En cas d'électrocution,il est généralement conseillé de ne pas manipu-ler le blessé. Pour ce qui concerne les chutes,l'attitude du secouriste dépend du diagnostic,mieux vaut là-aussi attendre les secours plutôtque de mal faire. Un conseil important qui se doit d'être rappelé :éloignez les produits d'entretien et les médica-ments de la portée des enfants, et expliquez leurle plus tôt possible les dangers de la maison,notamment aux abords de la cuisine évidem-ment. Les familles nombreuses demandenténormément de vigilance de la part des parents,mais c'est avant tout par la communication quele pire peut être évité. En cas d'absence prolon-gée, prévenir un voisin peut permettre de rassu-

rer. Dans les villages de l'île, il convient d'ap-prendre dès le plus jeune âge à se méfier de lacirculation automobile, certaines communessont traversées par des portions très fréquentéeset souffrent d'un manque de civisme desconducteurs qui ne respectent pas toujours leslimitations de vitesse. Traverser la route est unechose qui s'apprend…

Les piqûres d'insectes, si elles sont douloureu-ses, s'estompent souvent au bout de quelquesheures et ne nécessitent pas d'hospitalisation. Concernant les moustiques et leurs désagré-ments, le service de lutte épidémiologique de laDASS insistent sur la nécessité d'éliminer lesgîtes larvaires par des gestes simples. Quoiqu'il en soit, le 18 des pompiers est tou-jours disponible, et les urgences du CentreHospitalier de Mayotte se tiennent à la disposi-tion de la population. Pour autant, puisquemieux vaut prévenir que guérir… Ra Hachiri !

Les gestes à connaîtreComment protéger son enfantdes moustiques ?

Le jeu est l'activité naturelle de l'enfant.Distrayante, l'activité ludique joue égale-ment un rôle essentiel dans le développe-ment moteur et neurologique de l'enfant.

ENTRE 0 ET 2 ANS

Grâce au jeu l'enfant exerce et développe sescapacités motrices, stimule ses sens (le tou-cher avec le tapis d'éveil ; l'ouïe avec les jeuxmusicaux…). Véritables « outils » pour l'en-fant, les jouets lui permettent d'acquérir del'habileté et de comprendre le principe decause à effet ; aussi est-il important de choisirdes jouets adaptés aux capacités de l'enfant.Privilégiez les couleurs gaies, les formes sim-ples, les jouets à grelot, les textures agréables.Le hochet, le tapis d'éveil, le portique, les ani-maux en caoutchouc, les tableaux de décou-vertes sont les jouets centraux de cettepériode. Les jouets porteurs, comme le camion, accom-pagneront quant à eux l'enfant vers ses pre-miers pas.

DE 2 À 4 ANS

À partir de 2 ans, l 'enfant commence à inven-ter des scénarios, le jeu prend alors une touteautre dimension. L'enfant parvient à fairevivre à sa poupée ou à tout personnage de véri-tables aventures, ce qui lui permet de dévelop-per son langage, et d'explorer les sentimentshumains.Plus sportif, le tricycle permet à l'enfant d'ex-plorer son environnement et d'accroître sonautonomie. À partir de 2 ans, les enfants commencent àpréciser leurs gestes ; ils peuvent désormaiss'amuser avec des puzzles simples, qui déve-loppent la concentration et l'esprit de logique.

DE 4 À 6 ANS

A cet âge, les enfants jouent moins en soli-taire et préfèrent les jeux de groupe ou les

activités physiques. Le ballon, très apprécié, est excellent pour ledéveloppement moteur et la sociabilité de l'en-fant. Les jeux qui reflètent la vie quotidienne(la dînette, les voitures, le docteur…) plaisentégalement beaucoup, car ils permettent auxenfants d'imiter les adultes.Enfin, les jeux de création (pâte à modeler,coloriage…) stimulent l'imagination de l'en-fant, alors que les jeux de société entraînerontsa mémoire et sa réflexion.

QU'EST-CE QU'UN BON JOUET ?C'est un jouet à la fois éducatif et distrayant,un jouet qui laisse assez de marge à l'enfantpour être actif, découvrir, expérimenter, explo-rer de lui-même. Un jouet trop sophistiquécoupera court à toute création chez l'enfant. Ilpeut aussi s'agir d'objets de la vie courante(gobelet, boite en carton…) qui permettront àl'enfant de s'initier aux volumes : mettrededans, sortir, empiler… Côté sécurité, il convient de choisir des jouetsconformes aux normes en vigueur et adaptés àl'âge de l'enfant (indiqué sur la boîte).

Des jouets pour éduquer

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Le 29 août dernier, et non il y a quinzejours comme cela a pu être écrit dansla presse locale, le Tribunal deGrande Instance de Mamoudzou ren-dait une décision dans un nouveau dif-férend juridique opposant la sociétéINGENIERIE BETON SYSTEME(IBS) et le propriétaire des terrainssur lesquels elle exerce son activité,Monsieur Frédéric D’Achery, ancienConseiller Général de Koungou. Dansle cadre de ce jugement, le tribunalprononçait la résiliation du bailemphytéotique liant les deux entitéspour non-paiement de loyers échus etordonnait l’expulsion de la société IBSet de ses 150 salariés, tout en enjoi-gnant cette dernière à assurer laremise en état du site, conformémentaux dispositions législatives et régle-mentaires applicables en matièred’Installations Classées pour laProtection de l’Environnement(ICPE). L’affaire est donc d’impor-tance car elle met en danger uneentreprise qui a ces dernières annéesinvesti 4 millions d’euros pour assurerle développement de ses activités. Enattendant, en cherchant un peu, quel-ques pans du dossier semblent ôterl’apparente simplicité de l’affaire…

En prononçant l’annulation du contratde bail le 29 août dernier, le tribunal

de Mamoudzou place la société IBSdans une inconfortable situation en seretrouvant obligée de démonter les 4millions d’euros d’investissements enmatériels et équipements du terrain surlequel elle est installée depuis 4 annéesmaintenant. Au-delà du fait que cettedécision n’ait pas été frappée pourl’heure d’exécution provisoire, la gravitéde celle-ci, en termes de conséquenceséconomiques et sociales, appelait unapprofondissement du dossier, car lors-que l’on connaît le poids de la sociétéIBS dans le secteur de la fourniture de

matériaux de construction à Mayotte, etla volonté de son dirigeant, MonsieurThéophane Narayanin, à promouvoir ledéveloppement de son groupe, il est per-mis de se poser la question suivante :pourquoi le dirigeant aurait assis sesaffaires à Mayotte sur un château desable, prenant le risque de perdre plus de4 millions d’euros . Mais encore, pour-quoi « GUITO » s’hasarderait à ne pasrespecter ses obligations contractuellesen terme de paiement de loyers à l’en-droit du propriétaire foncier du site, avectoutes les conséquences et incidencesnéfastes que pourraient entraîner cettedécision ?Après enquête, ce dossier semble êtrebien plus complexe qu’il ne pouvait yparaître et s’apparenterait plus à un mau-vais scénario de série B. En effet, en1996, Monsieur Frédéric D’Acherysigne avec la société IBS un bail emphy-téotique de 99 ans pour l’exploitation detreize hectares de terrain à des fins d’ex-traction de roches pour la production degranulats et à terme de bétons prêts àl’emploi. Jusqu’en 2006, aucun diffé-rend n’a été à déplorer entre les parties,au-delà d’un jugement rendu par le TPIde MAMOUDZOU au mois d’octobre1997 obligeant le propriétaire foncier,Monsieur Frédéric D’Achery, à respecterses engagements contractuels avec lasociété IBS dans la cadre de ce bailemphytéotique, suite à la résolution uni-latérale de celui-ci à l’époque.Jusqu’à lors, les loyers étaient dûment etrégulièrement réglés au propriétaire parla société IBS, pas de difficulté.Pourquoi avoir arrêté le versement il y amaintenant un an ? Parce qu’en 2006,dans le cadre de la poursuite du dévelop-pement de ses activités, la société IBSdécouvre que “les treize hectares baillésdepuis 1996 ne sont en réalité que chi-mères, puisque nous avons vu l’exploita-tion foncière de son site stoppée par destiers qui se prévalent de la propriété de

certains terrains précédemment acquisauprès de l’ancien propriétaire, pour prèsde deux hectares, terrains pourtant inclusau sein du périmètre foncier baillé à lasociété IBS . Interpellé à ce sujet par lasociété IBS, Monsieur FrédéricD’Achery a reconnu ses « errements »et a proposé de mettre à disposition d’au-tres terrains en compensation.Considérant les bonnes relations entrete-nues depuis 2006 avec MonsieurD’Achery et ne souhaitant pas polémi-quer, la société IBS a accepté sa proposi-tion. Une première et unique compensa-tion pour l’heure intéressait la mise àdisposition de 4 500 m2 de terrains enlimite du périmètre du bail initial, ter-rains sur lesquels une nouvelle sociétéfut créée à l’initiative du PDG de lasociété IBS, la société IBS-PREFA-BLOCS, société de fabrication et devente de parpaings et de produits préfa-briqués divers. Après obtention du per-mis de construire et recours des tierspurgé, la nouvelle société fut édifiéeavec un investissement de plus de 4 mil-lions d’euros, sous les yeux acquiesçantde Monsieur Frédéric D’Achery quin’est autre que l’un des plus proches voi-sins de la société IBS” se défendaujourd’hui la direction de l’entreprise.Ainsi, dans le cadre de ses obligations àl’égard de ses financiers, la société IBSentamait toutes procédures visant lalégalisation et l’enregistrement auprès dela Direction des Services Fiscaux deMayotte de l’avenant au bail emphytéo-tique signé entre les parties concernantcette compensation foncière. Avenant aubail emphytéotique légalisé devant lepremier magistrat de la commune deKoungou, procès-verbal de délimitationdes terrains validé par MonsieurD’Achery, réquisition de morcellementréalisée et enregistrée auprès de laConservation des hypothèques deMAMOUDZOU, il ne restait plus qu’àeffectuer le bornage du terrain pour que

la procédure ait atteint son terme.Or, nouveau sursaut dans ce dossier,“Monsieur Frédéric D’Achery informepar écrit à la société de Géomètre char-gée du bornage qu’il s’oppose à celui-ci,sans en formuler la raison. L’histoirenous apprendra que Monsieur D’Acheryavait une nouvelle fois été contraint parses « errements » qu’il avait cédé à untiers en 1980, les nouveaux terrains misà la disposition de la société IBS pour lacréation de sa nouvelle société IBS –PREFA-BLOCS . Une nouvelle fois,Monsieur Frédéric D’Achery baillait à lasociété IBS des terrains dont il n’avaitplus la propriété. C’est à compter de cenouvel épisode que la décision fut prisepar la société IBS de suspendre le paie-ment des loyers à l’endroit de son pro-priétaire jusqu’à ce que ce dernierprenne ses responsabilités et respecte sesengagements contractuels inhérents aubail emphytéotique signé avec la sociétéIBS” poursuit la direction.C’est pourquoi, Monsieur D’Acherydont les loyers n’étaient plus versés asaisi la justice afin que la société IBS luirègle ce qu’elle devait et que le bailpuisse être résilié. Justice qui lui donnadonc gain de cause le 29 août dernier…Interrogée à ce sujet, le PDG de lasociété IBS Théophane Narayanin expli-que : « en première instance, considé-rant les évidences de la bonne foi de lasociété IBS dans ce dossier et le respectdû à Monsieur D’Achery, nous n’avonsmême pas souhaité plaider ce dossier.Nous avons eu tort et notre ligne dedéfense sera bien différente devant laCour d’Appel, car bien évidemmentnous avons interjeté appel de cette déci-sion. Au regard des pièces du dossier,nous ne pouvons n’être que très confiantdans le jugement qui sera prochainementrendu. Cela me désole de devoir êtreconfronté à Monsieur D’Achery dans cedossier car c’est une personne que j’es-time beaucoup, mais je me dois de pré-

server mes intérêts et ceux des 150 sala-riés qui travaillent au sein de notregroupe de sociétés à Mayotte (…) Iln’est pas élégant de jouer et de s’amuseravec la vie d’une entreprise et de cellesdes hommes et des femmes qui y travail-lent, sans avoir à y répondre ».De son côté, Monsieur D’Achery jointpar téléphone alors qu’il était en dépla-cement réfute complètement la thèse dela vente du terrain en 1980 : “ce n’estpas vrai. J’ai gagné parce que les loyersn’étaient plus payés depuis un an et quece défaut de règlement constituait uneclause résolutoire dans le contrat de bail.Contrat de bail qui a également étéannulé car IBS fonctionnait sans autori-sation administrative depuis plus de 4ans”…En attendant, qui est Monsieur Hoarauqui aurait acheté le 26 septembre 1980 leterrain dont la vente est enregistrée auregistre des hypothèques au numéro13952-DO et immatriculé le 6 septembre2007, soit près de 27 ans après la cessiondu bien ? Ce Monsieur n’a cependant puêtre contacté. Enfin, l’autorisation administrativeICPE avait été demandée par IBS à lapréfecture il y a quatre ans, sans réponsecar la DRIRE n’était pas encore installéeà Mayotte. Elle l’est depuis peu et undossier lui a été déposé afin qu’il soitrapidement traité.L’affaire apparaît donc bien opaque etles deux parties se renvoient aujourd’huila balle. Un appel ayant été interjeté, ledossier retournera prochainement devantles tribunaux… À suivre…

Samuel Boscher

CARRIÈRE IBS À KANGANI

Tout n’apparaît pas si clair que cela…

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LOCALELA FÊTE DU NAUTISME ET DE L'ENVIRONNEMENT MARIN

A la découverte des sports nautiquesLe 9 novembre aura lieu la fête dunautisme, et comme à chaque fois,ce sera l'occasion de présenter, etpourquoi pas pratiquer l'ensembledes sports nautiques abordables surl'île. Pour sa sixième édition, cettefête du nautisme se déroulera surcinq sites différents : à la base nau-tique d'Hagnoundrou, à Mzouazia,à Sakouli, à Trévani, et en PetiteTerre.

Après que les trois premières édi-tions se soient déroulées à

Sakouli, la fête du nautisme s'est peu àpeu propagée sur d'autres sites. Eneffet, en 2006, s'est ajoutée la basenautique de Hagnoundrou, et en 2007,un troisième site, la plage du Faré. Lesorganisateurs ont voulu dispatcher les

sites pour des raisons de sécurité carcette fête prend de plus en plus d'am-pleur. En effet, la fête ayant la capacitéde réunir entre 2000 à 3000 personnessur un site, ceci devenait plus quenécessaire, d'autant plus que cela éviteaux personnes venant du nord parexemple, ou de Petite Terre, de sedéplacer jusqu'à Sakouli. L'objectif dela fête du nautisme et de l'environne-ment marin est de permettre aux jeu-nes mahorais de découvrir les activitésnautiques et l'environnement marin,ainsi que la promotion des sites de pra-tiques et des acteurs du nautisme àMayotte. Pour les intéressés, sur cha-que site, de nombreuses activités sontau rendez-vous. Chaque site se chargede sa sécurité et des secours (médecinssur place, voie d'accès…) et a la res-

ponsabilité de trouver ses partenaires(associations, sponsors…). AHagnoundrou, c'est le comité decanoë-kayak qui assure l'organisation.Il sera possible de faire du kayak, de lanatation, du catamaran ou encore de laplongée. Un baptême attend ceux quise déplaceront. A Mzouazia, le club deplongée Abalone, organisera de laplongée toute la journée. A Sakouli, lecentre nautique de Mayotte quant àlui, se charge d'assurer le kayak, lanatation, de la plongée, l'optimist, etmême une promenade en mer. Du côtéde Trévani, Mayotte lagoon, assurerala plongée. Et enfin, en Petite Terre,l'association des croiseurs hauturiersde Mayotte (ACHM), ainsi que l'asso-ciation de surf « wami venza maluja »,organiseront à la plage du Faré, du

kayak, de la natation, de l'optimist etdu skimboard. Cet évènement estfinancé par la DSAJ (Direction des

Sports et de l'Animation Jeunesse),ainsi que par le comité du tourisme.

Nassabia Djanfar

L'aménagement des plages est unedes arlésiennes Mahoraises…Depuis 2006, les étendues de sableblanc, gris ou noir attendent leursparkings, points d'eau, toilettes,tables pour voulés ou poubelles.Mais, les week-ends passent et sœurFatima ne voit toujours rien venir…Et pour cause, une partie des som-mes dépensées dans les études nesera peut-être jamais utile, le budgetinitial ayant plus que triplé. C'estd'ailleurs la table de multiplicationla plus utilisée dans les budgetsmunicipaux mahorais.

C'est en séance plénière du 26 juin2006 que fut votée une délibéra-

tion relative à l'aménagement des pla-ges de Mayotte. En la présence deMonsieur Saïd Omar Oili, président du

conseil général de l'époque et d'unemajorité d'élus. Le coût estimé del'aménagement des 30 plages viséesétait de 7 millions d'euros. Un classe-ment de plages prioritaires, c'est-à-direchoisies parmi les plus fréquentées,concernait Musical Plage, Starat Plage

à M'Zouasia (tout le mondeconnaît…), Moya à Labattoir,Tanaraki à M'Tsangamouji, Sohoa,Mgodajou à Dzoumogné et ArantaSouffou à Acoua. L'ensemble duréaménagement des sept plages estévalué à 1 600 000 euros, dont 70 000

euros débloqués immédiatement etremis à un cabinet d'études… Maisjusqu'à maintenant, personne n'a vu lacouleur ne serait ce que d'une pou-belle.« L'étude d'un tel projet est plus com-plexe qu'il n'y paraît. Elle comprendl'architecture, les études d'impact etl'adaptation à la loi littorale qui est unrèglement très complexe. Nous noussommes alors aperçus que le budgetdépassait les 1 600 000 euros prévuspour ces sept plages. Après les études,il s'est avéré que l'aménagement coûte-rait deux fois plus d'argent » expliqueMonsieur Mohamed Saïd, directeur dela Direction de l'Environnement et duDéveloppement Durable (DEDD). « Ilfaut donc inscrire des investissementssupplémentaires car beaucoup de cho-ses n'étaient pas prévues. Elles ont étédécidées par le Comité de Pilotage quidéfinit la teneur des aménagements.Nous attendons donc les décisions desélus. De toute manière, il faut agir cardéjà, pour 7 plages il faut multiplierl'investissement par deux… Cela équi-

vaut à multiplier in fine les 7 millionspar 4… ».Il est clair qu'au regard des financesactuelles du Conseil général et à l'aubed'une tutelle de l'État qui se fait de plusen plus sentir, les plages ne seront sansdoute pas prioritaires… Si ce n'est quece poste est à nouveau mentionné dansle contrat de projet à l'axe 2.6, au seindu poste équipements touristiques quiest budgétisé à 6 millions d'euros… Lepire, c'est que, devant un budget crois-sant, les plages étudiées ne seront pasforcément les plages retenues… Cequi implique bien sûr une nouvelleétude !! « Les élus seuls prendront lesdécisions sur le nombre de plages etles noms de celles qui seront retenuesen fonction des espaces économiqueset des incidences environnementales »,conclut Mohamed Saïd.Il est plus que temps de superviser cesdépenses et d'ailleurs ce sujet de l'amé-nagement des plages doit être abordélors du prochain arbitrage des budgets.

Annette Lafond

POLITIQUE

Les plages oubliées

Si le dossier semblait débloqué fin2006 lors du démarrage des travaux,le Hamaha Beach Hôtel, complexehôtelier quatre étoiles ne verra lejour dans sa version finale qu'à lami-2011. En effet, si la volonté de ferde la famille Le Bihan est de voiraboutir ce projet faramineux, cettedernière se heurte aux méandres del'administration française. Par ail-leurs, plusieurs modifications ont duêtre faites pour ne pas heurter lessusceptibilités locales, et si les pro-moteurs se félicitaient de la sortie deterre du premier chalet, début 2007,en octobre 2008, les travaux sontloin d'être finis à une heure où letourisme crie famine en matière destructure d'accueil de qualité…

Le complexe hôtelier en cours deconstruction sur la plage du pendu,

en banlieue de Mamoudzou, devraitvoir le jour dans sa version finale d'icila mi-2011. Si dans un premier tempsla famille Le Bihan avait annoncé uneouverture partielle fin 2007, en raisonde problème de paperasseries adminis-

tratives, les travaux ont du être inter-rompus pendant 8 mois et ont repris endébut d'année seulement. Mais ce n'estpas pour autant que les propriétairesdes lieux baissent les bras. Le projetfaramineux verra le jour coûte quecoûte et contribuera sans aucun doute àtirer les établissements touristiques del'île vers le haut et attirer une clientèlenouvelle à Mayotte.C'est depuis 1996, que la famille LeBihan, s'investit pour faire de son ter-rain situé sur la plage du pendu, plusélégamment appelé Hamaha, un com-plexe hôtelier quatre étoiles. 50 cham-bres dont deux suites de 50 mètres car-rés, une petite piscine pour toutes leschambres situées au rez-de chaussée,un jacuzzi pour celles à l'étage, unepiscine de 300 m2 pour tout l'hôtel, unclubhouse, un bâtiment principal de2300 m2 qui accueillera un restaurant ,une salle de conférence de 300 placeset un bar… En clair, le projet de tailledevrait séduire une clientèle touristi-que et d'affaire autre que celles queMayotte accueille aujourd'hui.

10 MILLIONS D'EUROSD'INVESTISSEMENT

« Mais nous ne voulons pas exclure leslocaux du projet et toute la partie Estde la plage sera aménagée avec unsnack, des douches et des toilettes… »insiste Alain Le Bihan.Mais avant que ce projet voit le jourdans sa version finale, beaucoup dequestions restent à régler. « Nous atten-dons depuis plus d'un an que la der-nière portion de la route soit bétonnée,que le réseau électrique et hydrauliquesoit installés… » déplore M. Le Bihanqui se demande si les autorités ont réel-lement envie qu'un tel complexe voit le

jour. En effet, sur les 10 millions d'eu-ros investis dans le projet, les porteursse sont vus accorder une subvention de500 000 euros - qui n'a d'ailleurs pasencore été versée dans sa totalité.Et pourtant, tout a été pensé pour quele Hamaha Beach hôtel soit dans lamouvance actuelle. Le terrain surlequel aurait du s'appliquer la loi litto-ral a bénéficié d'une dérogation dans lecadre du Plan d'Aménagement et deDéveloppement Durable (PADD). Deplus, les chalets dans lesquels sesituent les chambres sont en bois com-plet, importé d'Afrique du Sud, dans unsouci de développement durable.

AVEC UN TAUX DEREMPLISSAGE DE 72%,

PAS DE SOUCIS À SE FAIRE !Si ce projet semble faramineux, unequestion se pose : les touristes répon-dront-ils présents ? « Nous avons déjàfait des calculs avec les chiffres actuelsdu nombre de touristes par an, il suffi-rait que 5 à 12% viennent dans notrehôtel pour que nous rentrions dans nosfrais. De toute façon le taux de rem-plissage des hôtels de l'île est de l'ordrede 72% par an, ce qui démontre la fortedemande » explique Alain Le Bihan.Par ailleurs, la famille est également encontact avec un opérateur qui n'attendque la finalisation de la constructionpour aguicher les tour-operators métro-politains.Le Hamaha Beach hôtel s'inscrit donctout à fait dans le développement del'île, puisque si les élus souhaitentouvrir les portes de Mayotte à l'exté-rieur et notamment aux voyageurs detourisme et d'affaire, ce genre de projetest là pour impulser une nouvelledynamique dans le tourisme et soutenirce secteur qui ne demande qu'à sedévelopper. Car ne l'oublions pas,Mayotte possède toutes les qualitéspour séduire les visiteurs, ne reste plusqu'à les exploiter…

Marion Châteauneuf

TOURISME

Le Hamaha Beach hôtel pour mi-2011

Le bâtiment principal de 2300m2

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008 Le Mahorais N° 223 23

N°223 du Mardi 28 octobre 2008 LOCALE

Nombreux sont les gens sur l'îlequi ont des anecdotes à racontersur des agressions et des vols surles plages et autres sites fréquentéspar les vacanciers et les prome-neurs. En effet, Saziley, Moya et laCascade de Soulou comptentparmi les hauts-lieux de vols, sanscompter les agressions. Si les auto-rités se veulent rassurantes en par-lant d'actes isolés, il n'en reste pasmoins que Mayotte est en train dese tailler une réputation d'endroitmalfamé, alors que des précau-tions simples pourraient très sou-vent permettre d'éviter les mésa-ventures.

Inutile de le redire, Mayotte est unterritoire où une grande disparité

existe entre les classes sociales et oùune certaine couche de la populationest particulièrement désoeuvrée,notamment les adolescents. Certesl'immigration clandestine y est pourquelque chose, mais pas seulementpuisque les autorités remarquentl'émergence d'une délinquance chezles jeunes mahorais, notammentceux qui ont vécu en métropole ou àLa Réunion. Certains "je viens de" -comme on les surnomme - revien-nent sur l'île aux parfums avec laferme intention de recréer les phéno-mènes de bandes, qui existent depuislongtemps dans les banlieues métro-politaines.Si les habitants de l'île savent désor-

mais qu'il faut éviter de ramener desobjets de valeur, de l'argent et autrespapiers d'identité lors d'une virée à laplage, les touristes ne sont pas tou-jours au courant, ce qui en fait descibles privilégiée pour les voleurs.Récemment, un couple s'est faitagresser à la cascade de Soulou (dansle centre de l'île), se faisant volerpapiers, carte bleue et vêtements... Ily a une semaine, deux jeunes gens sesont fait voler toutes leurs affairesalors qu'il barbotaient dans l'eau tur-quoise de la plage de Moya. Unefamille s'est fait dépouiller de toutesses affaires, voiture comprise, alorsqu'elle bivouaquait sur la plage deSaziley il y a deux semaines. Cesmauvaises aventures ont été rappor-tées au Mahorais par des gens qui ontporté plainte en sachant que les chan-ces de récupérer leurs biens sont trèsminces.

UN DISPOSITIF

DE PRÉVENTION

Pourtant la Gendarmerie avait com-muniqué suite à l'agression d'unefamille de touristes réunionnais àSaziley : "Suite à la violente agres-sion qui a eu lieu au mois d’août surla plage de Saziley, la gendarmeriede Mayotte rappelle qu'il estconseillé de se signaler à la gendar-merie de Mzouazia qui couvre l'en-semble du sud de l'île. Ainsi, en indi-quant la plage où vous souhaitez

vous rendre, le nombre d'heures quevous resterez et vos coordonnéestéléphoniques, cela facilitera l'inter-vention des gendarmes en cas de pro-blème. Ces derniers vous prodigue-ront quelques conseils pour passer unexcellent moment, en toute sécurité"Tel était le message, qui a du refroi-dir les habitués des nuits à la belleétoile."Le dispositif est toujours en vigueuret nous conseillons fortement auxpersonnes de se signaler" réaffirmele Lieutenant-colonel Martinez.Selon lui, “des rondes régulières sonteffectuées par les patrouilles de sur-

veillance sur ces lieux sensibles.Nous rappellons qu'il est conseillé dene pas amener d'objets de valeur surles plages, ni papiers ni carte bleue...De même qu'il ne faut rien laisserd'apparent dans les véhicules..."ajoute le commandant de la gendar-merie.

NE PAS TENTER LES

MAUVAISES INTENTIONS

Mais concernant la Cascade deSoulou, havre de paix au milieu de laforêt luxuriante, l'endroit est pourtantreconnu pour être particulièrement

malfamé. Certaines sociétés de loca-tion de voitures refusent même d'as-surer leurs clients en cas de vol et devandalisme s'ils se rendent sur cesite. "Nous avons pourtant noté uneaccalmie ces derniers temps en rai-son de l'interpellation d'un groupe devoleurs qui oeuvrait sur le site" pré-cise le lieutenant-colonel Martinez.Pourtant, un couple de touristes s'estfait agresser cette semaine, alors qu'ilrentrait d'une promenade. L'homme aété ceinturé et maîtrisé avant de sefaire arracher sa sacoche contenantévidemment, papiers d'identité cartede crédit, portable, clés de voiture,argent liquide... Après avoir suppliél'agresseur de lui rendre au moins sespapiers d'identité, l'homme est arrivéà sa voiture pour constater qu'elleavait été vandalisée.Il est d'autant plus dommage qu'unefois une telle frayeur vécue, les tou-ristes assurent de manière tout à faitcompréhensible une fâcheuse publi-cité de l'île aux parfums. Les naviga-teurs de passage sont eux-aussi victi-mes de vol et ne cachent pas leurdéception, voire leur colère, d'être simal accueillis sur notre île.Mais quelles solutions peuvent êtreapportées ? Placer un gendarme der-rière chaque touriste ? Créer une psy-chose en communiquant sans cessesur l'insécurité qui règne sur certainssites ?

Marion Châteauneuf

PLAGES ET SITES TOURISTIQUES

Pas de psychose, mais prudence recommandée

C'est à bord d'un avion Beach 200biturbine que l'équipe de l'IGN(Institut Géographique National) adébarqué avec armes et bagagespour cartographier Mayotte : GPS,caméras et Laser sont embarquéspour des vols quotidiens sous noscieux tropicaux. Cinq personnesœuvrent aux enregistrements desdonnées : le pilote de l'avion, sonnavigateur et le technicien pourl'aérien et deux « segments-sol »qui, comme leur appellation l'indi-que œuvrent à terre au bon fonc-tionnement de l'opération.

Ils ont deux missions à effectuer. Lapremière est de renouveler toutes

les bases de données afin de publierde nouvelles cartes de Mayotte auxcouleurs de l'IGN. Une caméra numé-rique embarquée permet de réaliserune carte électronique. « On utilisealors l'ortho photo qui est une imagetravaillée pour apparaître en 3 dimen-sions. On la place ensuite sur unecarte au 25 millièmes afin de corriger

les erreurs et se rapprocher de la réa-lité. A l'issue de l'opération, nous arri-vons à une définition de 68 centimè-tres : au-delà, on distingue le bâti-ment, la voiture etc, et en deçà, on nevoit qu'un point » explique Joël lenavigateur.Leur deuxième mission est de réaliserun plan du Littoral en 3 D en collabo-ration avec le SHOM (ServiceHydrographique et Océanographiquede la Marine), l'équivalent de l'IGN

en mer, à l'aide d'un Laser. A la suitedes catastrophes de l'Erika et duPrestige, l'Europe a pris consciencede l'importance du littoral et a recom-mandé aux états membres de procé-der à un inventaire détaillé. « Le prin-cipe est d'enregistrer la vitesse quemet le rayon laser à faire l'aller etretour, ce qui nous donne la distanceentre l'avion et le sol » complète lenavigateur.

CARTES À RISQUES ENCAS D'ÉLÉVATION DU

NIVEAU DES MERS

L'IGN et le SHOM se sont donc asso-ciés dans le cadre d'un projet com-mun baptisé Litto3D. « Le but decette opération est de réaliser des car-tes à risques afin d'avoir des repèresen cas d'élévation du niveau des mersprovoqués par le réchauffement de laplanète, mais aussi une protection dela faune et de la flore, des études surl'aménagement portuaire, touristiqueet industriel, l'exploitation des res-sources vivantes et minérales et desrecherches scientifiques et militaires» explique l'équipe. A partir des infor-mations de l'IGN et du SHOM, unebase de données appelée Histolitt estconstituée afin de réaliser un premierinventaire du littoral. La position de l'avion n'étant pas pré-cise, deux GPS ont été déposés à terreau GSMA de Combani. Ils ramènentla précision de l'avion à 10 mètresprès. « Nous devons seulement rester

dans un rayon de 30 kilomètres envi-ron autour du GPS » expliqueLaurent le pilote. Les vols ont étéquelques peu perturbés avec lespluies de la semaine dernière : « lescumulus étaient autour de 2200 pieds,or nous volons à 4000… » complèteLaurent qui ajoute : « à La Réunion,nous avons effectué 60% du travailen 4 jours et pour les 40 % restant,nous avons mis un mois à cause desperturbations climatiques ».Les bases de données collectées ontaussi d'autres utilités que celle duprogramme, par exemple l'évaluationde la densité de population, l'élabora-tion du cadastre, la localisationd'adresse postales, les statistiques del'INSEE qui croise alors ses donnéesavec celles de l'IGN. La DDE aussiachète ces bases de données. C'estdans 5 ans, rythme de renouvellementdes informations que nous reverronsle joli coucou de l'IGN voler dans leciel mahorais.

Annette Lafond

CARTOGRAPHIE

Mayotte scrutée dans ses moindres recoins

Cascade de Soulou

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En marge du FIM (FestivalIntermisik de Mayotte) - évène-ment culturel populaire qui fêtecette année ses dix ans-, lesTremplins Musiques de l'OcéanIndien attirent tous les regards enraison de l'intérêt artistique indé-niable relatif à ce projet ambitieux.Pour les non- initiés, ces Tremplinsreprésentent la première étapenécessaire au Prix Musiques OcéanIndien, lequel peut être assimilé àune « fusée à deux étages ». Enclair, une fois cette première mar-che franchie, les artistes repérésont ainsi la possibilité d'évoluervers une professionnalisation dignede ce nom. Organisé pour la pre-mière fois sur Hippocampe, cet évè-nement à mobilisé une douzaine deprofessionnels arrivés sur l'îlesamedi 18 octobre dont MonsieurSerge Trouillet, pilote du projet ausein de Presque Bleu en tant quecoordinateur et développeur duPrix Musiques Océan Indien.

Le but du Prix Musiques OcéanIndien est clair, il s'agit purement

et simplement de professionnaliser lesecteur musical dans la zone en repé-rant de jeunes artistes talentueux afinde les former au métier dans lesrègles de l'art. Quant aux tremplinsmis en place cette année dans chaqueîle, cette première étape à franchir estextrêmement importante afin de pro-pulser les candidats repérés au-delàde leurs îles. En ce qui concerne leprojet "tremplin" sur Maoré, celui-ciest organisé par la Sacem et le serviceculturel pour recruter les groupesémergents au niveau local. Ces

fameux tremplins assurent aux jeunesartistes la possibilité de rencontrerrapidement les professionnels duspectacle, acteurs clés de la filièremusicale de la zone Océan Indien,mais également de métropole. Sixlauréats ont été sélectionnés via leservice culturel de Mayotte - affiliéau conseil général-, et ces jeunestalents mahorais ne sont autres que :Tif'Ac, Jimmy, Ténor, Soundi,Moilim Kan et Diho.

JIMMY : GRAND GAGNANT

DU TREMPLIN MAYOTTE

2008

Samedi 18 au soir, rendez-vous étaitdonné au 5/5 à 20h30 et suite à leursreprésentations face au jury, troisartistes ont été sélectionnés. Leditjury était composé à 50% de profes-sionnels membres du Prix MusiquesOcéan Indien et de la Sacem, et pourles autres d'acteurs locaux (Musiqueà Mayotte, RFO...). En tête de listedes trois artistes sélectionnés, Jimmyet son gaboussi puis Diho et Ténor. «Ces trois groupes recevront une for-mation scènique, d'administration etde management qui se déroulera pen-dant le FIM » précise Monsieur SergeTrouillet avant d'ajouter : « Jimmybénéficiera d'une inscription directedans la présélection finale du PrixMusiques Océan Indien composéed'une vingtaine d'artistes régionaux ».Quant à la grande finale du Prix,celle-ci aura lieu le 6 novembre 2009à Tananarive et d'ici là, l'ambition desorganisateurs est bel et bien de mettreen place des Tremplins dans chaque

île, à savoir : Maurice, Rodrigues, lesSeychelles, les Comores, en sachantque les Tremplins de La Réunion, deMadagascar - et maintenant deMayotte- ont d'ores et déjà rencontréun franc succès. D'un communaccord, Serge Trouillet, OlivierTrécolle - tous deux de la sociétéPresque Bleu-, Brahim El Mazned -directeur artistique du festivalTimitar, signes et cultures - etChristian Mousset - directeur artisti-que du festival Musiques Métissesd'Angoulême- s'accordent sur plu-sieurs points : « Mayotte est particu-lièrement riche en matière de diver-sité culturelle, mais il faut se donnerles moyens de professionnaliser lesartistes afin qu'ils puissent s'exporteret se confronter aux artistes établis ».Selon le directeur artistique du festi-val Musiques Métisses : « on sent surMayotte une incroyable énergie etune créativité exceptionnelle pour unpetit territoire mais comme dans toutmétier, il faut un minimum de profes-sionnalisme ». En deux ans, le travailaffiché par ces professionnels de lamusique est impressionnant et lesartistes du cru ont enfin la possibilitéde se former (1ère année dédiée à lasélection des musiciens et 2ème àleur formation professionnelle).D'autant plus que le Prix MusiquesOcéan Indien de 2011 se déroulerasur Hippocampe. Un accord formel aété signé de la main du président duconseil général Ahamed AttoumaniDouchina à ce sujet. La nouvelle estde taille et comme le souligneMonsieur Serge Trouillet : les musi-ciens de l'île auront à portée de main

une belle opportunité à saisir. Avec dela rigueur et du travail, tout est possi-ble et la musique mahoraise a toutesses chances de percer aux yeux dumonde entier en s'inscrivant dans unechaîne de production solide où tousles maillons seront résistants. A noterun rendez-vous à ne pas manquer : le

grand gagnant Prix Musiques OcéanIndien 2007, le désormais très célèbreMaalesh, boucle sa tournée au festi-val Milatsika vendredi 31 octobre àChiconi.

Lucie Touzé

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

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N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

LOCALE

INSTALLATION DE LA SACEM

Les artistes défendent leurs droitsPour la première fois, la SACEMfait entendre sa voix sur Mayotte…Jusqu'à présent, les artistesMahorais ne pouvaient toucher dedroits sur la diffusion de leursmusiques. Seule RFO, antenne dela grande maison nationale, rétri-buait les auteurs des œuvres diffu-sées. Les boîtes de nuit, magasins etautres radios devront se soumettreà la loi SACEM pour le grand bon-heur des défenseurs des musiquesmahoraises et d'ailleurs.

Michel Mey, le directeur régionalsur la zone Océan indien est

content de la présence de la SACEMsur les scènes mahoraises : « J'ai prisma mission dans la zone OcéanIndien en février 2008. Pour implan-ter durablement notre intervention àMayotte, je me suis appuyé sur lamanifestation des TremplinsMusiques afin de rencontrer lesacteurs de la vie musicale. Rienn'était mis en place ici jusqu'alors.Les artistes qui avaient pu se déplaceren métropole ou à La Réunions'étaient inscrits à la SACEM, mais

ils ne sont qu'une trentaine actuelle-ment ».Le droit d'entrée de 118 euros estpayé à vie et les sociétaires peuventalors bénéficier des services de lasociété qui protège leurs œuvres etêtre rémunérés quand elles sont diffu-sées. « La SACEM recueille lesdroits d'auteur auprès des diffuseurs,magasins ou discothèques, radios etc.

Ces acteurs ne seront pas taxés de lamême manière. En effet, pour unediscothèque, la musique étant essen-tielle à son activité, la taxe sera éta-blie en pourcentage de ses recettes,somme supérieure à celle demandéeaux magasins pour lesquels nousavons établi un forfait ». Les disco-thèques et autres émetteurs qui diffu-saient en toute liberté, ont donc

mangé leur pain blanc et, courant2009, ils devront s'acquitter des droitsd'auteur qui seront progressifs.

UNE VALISE PLEINE DE

DOSSIERS D'INSCRIPTION

L'accès à la SACEM implique unedémarche semi-professionnelle. Pourprotéger ses propres œuvres, deuxpossibilités. Le chanteur du diman-che, des journées pluvieuses, ou quijoue de la guitare avec son groupe de“djeunes” devra prouver, si son chef-d'œuvre est repris, sa paternité. « Ilsuffit qu'il se l'adresse à lui-même enrecommandé, ça fait office de preuve» rassure Michel Mey, « maislorsqu'ils commencent à être diffusés,il leur faut passer par la SACEM.Nous récoltons les droits d'auteur quenous leur reversons. Sur 100 euros dedroits, nous leur rétrocédons 88euros. Nous cotisons pour eux (cais-ses de retraites etc.) et nous payonsnos frais de fonctionnement. Je ren-contre aujourd'hui les artistes locauxdont Mikidache, M'Toro Chamou, cequi me permet de découvrir les parti-

cularismes mahorais ». Il n'y aura pas de bureau fixe surMayotte pour l'instant, mais une per-manence qu'assurera la SACEM LaRéunion pendant une semaine avecun rythme qui n'est pas encore défini.Les artistes ont été sensibles à l'arri-vée de la SACEM dans leurs murs : «Je repars avec une valise pleine dedossiers d'admission notamment pourDiho, Jimmy et Ténor qui n'étaientpas encore inscrits. A La Réunion,nous avons maintenant 1 500 socié-taires… Pour préparer un dossier, ilfaut avoir écrit au moins 5 œuvres,qu'elles aient fait l'objet d'un CD etque l'une d'entre elle ait été diffuséeau moins 5 fois dans un délai de 6mois. Nous mettons en place ungrand marché des musiques du Sudpour lequel nous allons faire partici-per les Mahorais » telle est la volontéde Michel Mey qui s'amuse de voirl'étonnement de certains élus que lesystème SACEM, à peine annoncé,soit déjà en place…

Annette Lafond

TREMPLINS MUSIQUES OCÉAN INDIEN

De véritables tremplins pour la culture mahoraise

Philippe ALBARETLe Coach - FormateurDirecteurFrançois CHESNAISFCM - Fonds pour la CréationMusicale- Directeur Brahim EL MAZNEDFestival Timitar - Agadir - DirecteurLilian GOLDSTEIN SACEM - Société des AuteursCompositeurs et Editeurs deMusiques - Division culturelle -Musiques actuelles Sophie JASMINConseil régional de la Réunion Responsable du spectacle vivant etde la coopération culturelle régio-naleMichel MEYSACEM - Société des AuteursCompositeurs et Editeurs deMusiques - Délégué Sacem LaRéunion

Christian MOUSSETFestival Musiques Métissesd'Angoulême - Directeur ZoneFranche - Président ConseilFrancophone de la Chanson - Vice-Président Stéphane ROCHECOUSTEKabardock - La Réunion - DirecteurSébastien ZAMORAZamora Productions - Producteur

Pour la société PRESQUE BLEU

TRECOLLE Olivier(documentaires musique)TROUILLET SergeDABADIE Brigitte

LISTE DES INVITÉS POUR LES TREMPLINS MUSIQUES

SACEM MAYOTTE 2008 :

Olivier Trécolle, Serge Trouillet, Brahim El Mazned et Christian Mousset

Michel Mey

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LOCALE

Le Mahorais N° 223 25

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

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POLITIQUE DE LA VILLE ET COHÉSION SOCIALE

Programme de réussite éducative à M'Gombani : ça bouge dans le quartier !Mis en place depuis 2006, le pro-gramme de réussite éducativepour la Zone Urbaine Sensible(ZUS) de M'Gombani -située dansle chef lieu de Mamoudzou- mobi-lise de nombreux intervenants quiœuvrent au jour le jour en faveurdes jeunes âgés de 2 à 16 ans.Coordinatrice de ce projetemployée par la mairie deMamoudzou, Madame NaïmaBourhane a accepté de décliner lesgrandes lignes de cette opérationainsi que les nouveautés mises enplace depuis la rentrée scolaire2008, faisant suite à un diagnosticterritorial partagé afin de dégagerdes axes de travail prioritaires. Dece fait, trois volets de premièreimportance ont été établis : «accompagnement à la scolarité,ateliers de « mieux être » et appuià la parentalité”. Mis en placepour une durée de trois ans, ceprogramme s'achève en 2009 etsera évalué afin d'être reconduiten fonction du bilan effectué.Annuellement, le budget attribuépar la Politique de la Ville et de laCohésion Sociale est d'environ150.000 euros.

«Instauré dans le cadre de Plan deCohésion Sociale (loi du 18 jan-

vier 2005), le projet de réussite édu-cative est un programme d'actionsspécifiquement dédié aux enfants etadolescents âgés de 2 à 16 ans lesplus fragilisés ainsi qu'à leurs famil-les » dévoile Madame NaïmaBourhane, coordinatrice de cetteopération avant de préciser : « ceux-ci doivent résider ou être scolarisésen ZUS (Zone Urbaine Prioritaire) etnous nous appuyons sur un partena-riat élargi afin d'apporter une aidepersonnalisée qui tient compte de laglobalité de l'environnement de l'en-fant ». Ce suivi est particulièrementcomplet car individualisé maisparallèlement aux actions concrètesmises en place pour ces enfants àtravers un partenariat actif entre lesdifférents acteurs de terrain -l'Education Nationale,l'APREDEMA, les éducateurs dequartier, l'ASE (Aide Sociale àl'Enfance), la PJJ (ProtectionJudiciaire de la Jeunesse)-, desactions collectives regroupent bonnombre de marmailles quotidienne-ment à travers différents ateliers. Ence qui concerne le suivi personnalisémis en place actuellement en faveurde 202 jeunes du quartier deM'Gombani, Madame NaïmaBourhane précise : « ces enfants ontfait l'objet d'un repérage qui peut sefaire par n'importe quel profession-nel qui intervient sur le quartier (per-sonnels de l'éducation nationale, ani-mateurs socio-éducatifs, assistantes

sociale, éducateurs de rue…) et leséléments de repérage peuvent rele-ver soit d'un décrochage scolaire(passivité, découragement par rap-port à l'école), d'un tissu familial fra-gile , d'agressivité verbale, physique,d'un repli sur soi, d'un comporte-ment agité, d'une fragilité psycholo-gique, de difficultés sanitaires… ».Parallèlement à ce travail effectué auquotidien, la grande nouveauté 2008réside dans le fait que ce programmes'efforce également de « promouvoiret d'apporter une aide individualiséeaux élèves ayant des capacités, dupotentiel mais ne disposant pas del'environnement social, culturel ousanitaire favorable pour exploiterces capacités et développer ce poten-tiel ». A titre d'exemple, un élèvescolarisé en quatrième à Kawéni apu bénéficier de cette aide en raisonde son talent musical, lequel a étéremarqué et favorisé via le pro-gramme de réussite éducative à tra-vers l'inscription de l'enfant à l'Ecolede Musique ainsi qu'à des cours par-ticuliers assurés par un professeur.

DES OBJECTIFS CIBLÉS

À TRAVERS

DES AXES PRIORITAIRES

Sur le terrain, Madame IsabelleCarcy assure le poste de référente deparcours chargé de suivre les enfantset de participer au repérage des jeu-nes en situation de fragilité.Plusieurs actions sont également

mises en place quotidiennement enparallèle des suivis personnalisés.Concrètement, trois axes prioritairesse dessinent : « les ateliers mieux-être qui consistent à soutenir etdévelopper des activités de loisirsquasi inexistantes sur le quartier afinde lutter contre l'errance des jeuneset surtout de leur redonner confianceen revalorisant leurs capacités »explique Naima Bourhane avant dedétailler : « nous avons mis en placeun atelier de Slam, un autre de boxefrançaise, de foot à 7, un atelier hiphop ainsi qu'un club artistique etbientôt de l'athlétisme… ». A noter :chaque atelier regroupe une quaran-taine de jeunes et les intervenants semobilisent afin d'apporter leursexpériences et savoir faire en faveurde la jeunesse qui ne demande qu'às'épanouir via des activités pédago-giques ou sportives attrayantes. Lesecond axe s'articule autour de l'ac-compagnement à la scolarité à tra-vers quatre actions : « l'accès aux

nouvelles technologies à travers unclub informatique, des ateliers d'ap-pui aux apprentissages qui visentprincipalement les élèves de sixièmeen difficulté, la médiathèque et plusprécisément l'ouverture du CDI(Centre de Documentation etd'Information) qui devient chaqueaprès-midi un lieu ouvert à tous leshabitants du quartier selon un plan-ning - à ce sujet, une trentaine depersonnes viennent chaque jour sedocumenter- et enfin, la mise enplace d'un journal de quartier ». Lequatrième point évoqué apparaît telune nouveauté qui débutera dès le 27octobre (journée de la rentrée) et ils'agit clairement d'une action péda-gogique qui permet de « sensibiliserles enfants sur le développement duquartier à travers la création d'unsupport d'information, d'acquérir desméthodes, des approches, des rela-tions susceptibles de faciliter l'accèsau savoir » décline la coordinatricedu programme de réussite éducativeavant d'ajouter : “Nous visons unepublication trimestrielle rendue pos-sible grâce à un partenariat avec leCDP qui assure le tirage”.

APPUI À LA PARENTALITÉ

VIA UN CONCEPT

INNOVANT :L'ÉCOLE DES PARENTS

Enfin, le troisième axe apparaît deprime importance puisqu'il visedirectement les parents à travers desactions plus que bénéfiques d'appuià la parentalité. Premièrement, ladiffusion du français est assurée àtravers « l'école des parents » quiremporte un franc succès puisqu'en2006, près de 200 Mamans étaientinscrites. « L'action répond objecti-vement à un besoin : celui de soute-nir les habitants du quartier dansl'apprentissage du français et l'acqui-sition des savoirs de base générauxafin de favoriser leur implicationdans la scolarité de leurs enfants »décline Naïma Bourhane avant depoursuivre : « à ces fins, dans lecadre de la reconduite de cette actionà la rentrée 2008/2009 et face au défimajeur que représente l'apprentis-sage du français pour cette popula-tion, nous avons sollicité l'appui de

la DTEFP (Direction du Travail, del'Emploi et de la FormationProfessionnelle) et plus précisémentdu pôle lutte contre l'illettrisme et duGRETA afin d'offrir au public uneréponse de formation plus intéres-sante et conforme à leurs attentes(insertion sociale et économique) etd'œuvrer dans une démarche decomplémentarité ». A ce jour, 60Mamans sont inscrites à l'école desparents de M'Gombani ainsi quetrois Papas (six groupes de dix), cinqenseignants possédant des compé-tences de FLE (Français LangueEtrangère) sont actifs et tous travail-lent en binôme avec des intervenantsparlant le Shimaoré et du Shiboushi.De plus, une coordinatrice pédago-gique - Madame Casteigh- assure lerelais entre les enseignants afin defaciliter l'appropriation des supports.Au-delà des actions précédemmentcitées, il convient d'insister sur lefait que l'équipe pluridisciplinaire desoutien doit identifier en prioritél'offre de droit commun ainsi que lesactions existantes qui pourraientrépondre aux besoins de l'enfant etde sa famille. Le programme deréussite éducative ne vise pas à sesubstituer à d'autres dispositifs enfaveur de l'enfance mais répond àdes besoins clairement identifiés viaun diagnostic territorial approuvépar tous les acteurs. En quelqueschiffres, ce programme recensaitdébut 2008 « 195 jeunes bénéficiantd'une action politique de la villedont 112 du primaire, 202 jeunes duquartier de M'Gombani sont réperto-riés au sein d'un tableur diagnosticdans lequel devrait apparaître àterme le nombre total d'enfants duquartier ». De plus, « 26 situationsont été, à ce jour, analysées enéquipe pluridisciplinaire restreinte(estimatif fin 2008 :35), 155 parentset 12 familles bénéficient directe-ment ou indirectement de ce pro-gramme de réussite éducative et 179(chiffre non définitif) sont identifiésen grande difficulté scolaire avecnotamment au moins trois ans deretard » détaille Mme Bourhane.Pour conclure, ce projet présente demultiples intérêts et à terme, la coor-dinatrice souligne le but affiché viale programme : suivre 800 enfantsen situation de fragilité et répondreaux besoins de chacun en fonctionde leurs difficultés et à travers unsuivi individualisé assuré parl'équipe pluridisciplinaire quiapporte pour chaque enfant ou ado-lescent une réponse prise de façoncollégiale et ce, systématiquementen accord avec les familles car rienn'est envisageable sans l'aval desparents ou représentants légaux.

Lucie Touzé

Madame Naïma Bourhane, coordinatrice du programme de réussite éducativedans la Zone Urbaine Sensible (ZUS) de M'Gombani.

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LOCALE

Le Mahorais N° 22326

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

Grand gagnant du Prix MusiquesOcéan Indien en 2007, Maaleshalias Mohamed Elyas Othman estné en 1961 à Moroni en GrandeComore et cet artiste vient de sor-tir un tout nouvel album à se pro-curer d'urgence pour tous lesamoureux de musique du monde.Fort d'un parcours pour le moinsatypique, cet homme a donné nais-sance à un alliage entre les musi-ques de l'archipel des Comores etdes mélodies arabes. Auteur-com-positeur et interprète, Maalesh asorti son nouvel album sous lelabel Marabi Productions dirigépar Christian Mousset, directeurartistique du festival « MusiquesMétisses » à Angoulême.

En premier lieu, le dernier albumde Maalesh "Yelela" est distri-

bué par « Harmonia Moundi » spé-cialiste en Musiques du Monde. SurHippocampe, les habitants ont lapossibilité de se procurer cet opusdans les points de vente suivants :Jumbo Score, Habari Presse, laMaison des Livres, la Boutik Air(aéroport de Dzaoudzi en PetiteTerre) dans les boutiques « MService » et à l'école de Musique. Encollaboration avec la Sacem, lasociété Presque Bleu et d'autres par-tenaires, cet album s'inscrit égale-ment dans le cadre du Prix MusiquesOcéan Indien remporté par Maaleshen 2007. Pour ceux qui ne connais-sent pas ce musicien de renom,Maalesh affiche plusieurs spécifici-tés qui charment les auditeurs etamoureux de musiques du mondevia le mariage de musiques tradition-nelles typiques des Comores avecdes mélodies arabes. Né d'un pèrecomorien et d'une mère ougandaise,ce musicien a vécu durant huit ans enArabie Saoudite, ce qui expliquel'originalité des sonorités véhiculéesdans ses textes. Auteur- compositeur

et interprète, Maalesh a été lauréatdu Prix « Découverte Afrique RFI »en 1995 et sélectionné la mêmeannée pour le M.A.S.A. (Marché desArts et des Spectacles Africains). En2007, son talent a une fois encorefait l'unanimité lors du grand PrixMusiques Océan Indien qu'il a rem-porté. Cette année, Maalesh suscitetous les intérêts et dès à présent, ilest possible de se procurer dans lesbacs son tout nouvel album. Pourmémoire, son premier album «Wassi-Wassi » est le fruit d'un longtravail qui a conduit cet artiste à lacréation de sa musique très particu-lière, mélangeant avec talent lesmélodies arables et les musiques desComores. La musique est une pas-sion que Maalesh décline depuisl'âge de douze ans lorsqu'il a com-mencé à chanter en solo en s'accom-pagnant d'une guitare acoustique.Accompagné de deux musiciens surl'album « Wassi-Wassi », il lui arriveencore aujourd'hui de jouer seul à la

guitare et à chaque représentation, ilexerce sur le public une fascinationparticulière. Ambassadeur d'unemusique « afro-arabe », cet artiste nedésire pas s'enfermer dans un styleprécis et s'accorde le droit de chan-ger de registre en fonction de sesenvies et de ses aspirations. Son par-cours artistique est d'ores et déjàbien chargé, ce musicien s'est pro-duit en Europe mais également auCanada et bien évidemment dansl'Océan Indien. Une chose est sûre,"Yelela" séduira les non-initiés com-mes les amoureux de Musiques dumonde à travers des titres prenantstels que "Amani" - la Paix-,"Wanatsa" - les enfants-, "Djillele" -la débrouille- et bien d'autres textesde qualité. Une seule chose reste àfaire : se procurer le dernier albumde Maalesh et l'écouter avec atten-tion et surtout plaisir.

Lucie Touzé

Que ce soient dans des lieux cosy desChamps Elysées, ou de Los Angelesou au Koropa, voilà un concept quifait le tour de la planète. Le SpeedDating, littéralement rencontrerapide, a été créé par un rabbin à lafin des années 50 aux Etats Unis quivoulait encourager les mariagesintra communautaires. Une soiréesur cette idée aura lieu à la boîte «Koropa » le 1er novembre.

Pour sa première organisation surl'Ile au lagon, Léo le directeur d'an-

tenne et animateur des « Matinales »sur Ylang FM explique le concept : « ilfaudra le même nombre d'hommes etde femmes. Ils seront assis deux pardeux autour d'une table et auront 7minutes pour faire connaissance. A lafin du temps qui leur est imparti, ungong (romantique !) retentira et leshommes devront se déplacer jusqu'à latable voisine. Et ainsi de suite. Aprèschaque rencontre, l'homme et la femmenotent sur une feuille qui leur sera four-nie, s'ils veulent se rencontrer après «oui » ou « non ». Je suis parti duconstat que beaucoup de gens n'osentpas s'aborder en boîte… ils devraientdonc apprécier ce type de soirée ».A la fin du Speed Dating, Léo ramasseles copies et, le lendemain, transmetsles coordonnées des deux personnesqui ont décidé mutuellement de se

revoir. « Il y a souvent plus d'hommesqui veulent revoir certaines femmes etil y en a même qui cochent tout… Ilsn'auront malgré tout aucune coordon-nées si aucune femme ne les a coché ».Ou décoché…« Cette idée est un concept américain :7 minutes pour convaincre et s'estadapté en France où l'on se dit que c'estsouvent les premières impressions quisont les bonnes. La première fois quej'ai entendu parler de Speed Dating,j'en avais été le client. Certains couplesse forment, d'autres se forgent unesolide amitié ».Cette rencontre a lieu au cours de lasoirée au Koropa… mais si les couplesrepartaient ensemble ?... « Les person-nes restent souvent à discuter pendantla soirée ne sachant pas qui a demandéses coordonnées… En fonction dunombre d'inscrits, on peut organiser unou plusieurs Speed Dating. J'assureraila promotion sur « les matinales »d'Ylang FM, puis plusieurs fois parjour. La soirée est ouverte à tous lesâges et j'essaierai de regrouper les per-sonnes en fonction de ce critère ». Lesinscriptions se prendront sur place.Chaude soirée donc en perspective auKoropa qui devrait amener les couplestout droit vers la saison des mariages2009…

Annette Lafond

SOIRÉE DU 1ER NOVEMBRE À KOROPA

Mayotte à l'heureaméricaine

MUSIQUES DU MONDE

“Yelela”, le nouvel albumde Maalesh

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Le Mahorais N° 223 27

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

LOCALECULTURE

Les jeunes désoeuvrés et leur patrimoineBallou, célèbre animateur commu-nal, a mis en place, dans le cadre deson passage du BEATEP, des ani-mations pour les jeunes deMtsapéré, notamment pendant lesvacances. Les adolescents ont ainsiparticipé à des ateliers de danse,couture, arts plastique, mais ont puégalement faire deux sorties à l'éco-musée du sel de Bandrélé, toutcomme à l'ancienne usine sucrièred'Hajangua. Pour ces jeunes, par-fois défavorisés, il s'agissait là d'unpremier contact avec leur patri-moine.

Le Centre Communal de Loisirsdes Enfants et des Jeunes

(CCLEJ) de Mamoudzou est particu-lièrement actif, notamment enpériode de vacances scolaires, lors-que bon nombre de jeunes se retrou-vent livrés à eux mêmes. Parmi lespersonnages marquants de cettestructure, le dénommé Ballou, qui se

dévoue depuis plusieurs années auxenfants de sa commune.Dans le cadre du passage de sonBEATEP (Brevet d'État d'AnimateurTechnicien d'Éducation Populaire),Ballou a choisi la thématique duPatrimoine et plus précisément : “Sur

les traces de nos ancêtres”. Et enguise de stage pratique, l'animateurcommunal, a organisé trois actions enfaveur des jeunes de Mtsapéré.Lors des journées du patrimoine, il aemmené un groupe d'adolescents àl'écomusée de la vanille et de l'ylang

à Jimawéni (commune de Sada). Il aégalement mis en place un atelierd'arts plastique qui se déroule tous lesmercredis après-midi à la MJC deMtsapéré. Enfin, pendant les vacan-ces de la Toussaint, un centre d'ac-cueil loisirs a été ouvert à la MJC deMtsapéré où des jeunes âgés de 12 à16 ans, venus de Cavani,Mamoudzou et Mtsapéré ont pu s'oc-cuper pendant la trêve scolaire.

“POUR SAVOIR OÙ L'ON

VA, IL FAUT SAVOIR D'OÙ

L'ON VIENT”

Ainsi, durant deux semaines, lesgamins auront pu participer à des ate-liers de danse, couture, tressage decoco et deux sorties dans le sud del'île, à l'écomusée du sel de Bandréléet l'usine sucrière d'Hajangua. "Je mesuis très vite rendu compte que lajeune génération ne connaît pas grandchose des traditions mahoraises..."déplore Ballou avant d'ajouter :

"comme on dit, pour savoir où l'onva, il faut d'abord savoir d'où l'onvient !"Les gamins - certains étant scolarisés,d'autres non - ont adoré participer àces activités, "ils en redemandentmême !" ajoute Ballou. Papa Jan etun intervenant de l'association desNaturalistes ont également animé desateliers qui ont remporté un francsuccès auprès de la trentaine d'ado-lescents participants. "Les sortiesétaient gratuites et nous avonsdemandé une participation de 2 eurosaux familles pour le centre d'accueilloisirs. Évidemment ceux quin'avaient pas les moyens n'ont pas étéobligés de payer" précise Ballou quitient à souligner les subventions de laDEDD, de la DSAJ et de la Mairie deMamoudzou.Le centre d'accueil a été organisé encollaboration avec la Fedar et la DJS.

Marion Châteauneuf

HANDICAP

6 jeunes de Toioussi à La RéunionPour la toute première fois, 6 jeu-nes handicapés mentaux pris encharge par l'association Toioussi"un nouveau regard sur le handi-cap", vont pouvoir partir à LaRéunion pour un séjour à la foissportif et éducatif, dans le cadredes mini-olympiades de l'ALEFPA.

Dimanche 26 octobre, six jeunesâgés de 8 à 16 ans se sont envo-

lés pour l'île Bourbon, accompagnésde deux éducateurs et une aide-maternelle, afin de participer à unséjour d'une semaine, organisé parl'ALEFPA (Association Laïque pourl'Education, la Formation, laPrévention et l'Autonomie).Il s'agit pour ces enfants d'une pre-

mière fois en dehors de Mayotte etsurtout, loin de leur famille : « ce seraune première expérience à tous pointsde vue : l'avion, l'éloignement avec lafamille… Ils vont aussi être amenés àcôtoyer d'autres cultures » expliqueElsa Heintz, responsable du centre LeCocotier en Petite-Terre.Afin de ne pas brusquer les choses,deux réunions ont été organisées avecles familles des enfants où l'ensembledu projet leur a été présenté et où lesmembres de l'association ont sollicitéleur aide : « nous leur avons demandéd'en parler avec leur enfant, pour queles jeunes intègrent bien l'idée de cevoyage » ajoute l'éducatrice spéciali-sée.Le groupe de Mahorais sera entière-

ment pris en charge tout au long duséjour : transports, repas, logement…Et les activités auxquelles vont parti-ciper les jeunes semblent les ravir :activités nautiques, boxe, tir à l'arc,vélos, sortie bateau… « Ils vont fairedu sport mais en allant à leur rythme» précise Mme Heintz.Il s'agit d'une première pour cetteassociation, créée en 2000 dans lecadre d'un projet pilote médico-social, dans le cadre de la lutte contrel'exclusion des personnes handica-pées. L'association accueilleaujourd'hui 110 enfants, âgés de 1 à16 ans.

Marion Châteauneuf

« Ma motivation est née de la peurque nous représentions, nous pro-fesseurs de collège et blancs, pourdes enfants issus de primaire pourlesquels l'instituteur mahorais étaitun papa ou une maman bis… ».Mary Elliott, professeur de fran-çais au collège de Kawéni, a alorsdécidé de consacrer tous ses après-midi à l'école de Kawéni village « lecoin le plus défavorisé et pourtantavec des enfants très motivés ».

La question qui la taraudait : «comment travailler avec ces élè-

ves pour qu'il y ait moins de décalageentre le CM2 et la 6ème, les petitsmahorais ayant la barrière de la lan-gue comme difficulté supplémentaire? Car ils passent d'un monde maho-rais à un monde 90% mzungu en col-lège. Pour les comprendre, il fallaitvenir à la source et s'apercevoir de la

peur qu'ils ont du prof mzungu…Cela peut expliquer bien des difficul-tés en 6ème». C'est l'enseignant maî-tre formateur (EMF) qui travailleavec les professeurs et qui suit lesenfants en difficultés en 6ème qui amis en contact Mary Eliott avecl'école de village. Et le contact estimmédiatement passé avec ces

enfants et les instituteurs ont été heu-reux de voir que ce professeur étaitcapable de prendre sur son temps depause pour venir aider les enfants deleurs classes. Après être allée dansplusieurs écoles, elle revient à cellede Kawéni village, « nous avons éta-bli un échange de lettres entre mes6èmes et les CM2. Je prends aussi les

CM2 pour leur faire de temps entemps un cours type de collège pourdédramatiser. Nous travaillons dansune bonne ambiance avec les institu-teurs, Messieurs Dari, Moufadal etAnrif Bacar qui sont venus aussi aucollège ». Pour Mary Eliott, la reconnaissancedes enfants est magnifique et vauttout les bénévolats du monde : « ilsdonnent le maximum quand on arriveà les motiver et sont tellement recon-naissant quand on leur donne dutemps. Ils ont beaucoup de méritecar leur langue est concrète, la notreest abstraite. Si nous demandions ànos enfants d'aller suivre des cours enchinois, ils auraient autant de mal…Nous avons pu noter de grosses pro-gressions en 6ème ou en CM2.Lorsque je me ballade dans leur vil-lage, ils aiment bien m'inviter chezeux ou me parler. Cette école est très

familiale ». Pour compléter ce pontentre primaire et collège, 2 à 3 élèvesde chaque CM2 de Kawéni villagepasseront une matinée au collègechacun leur tour. « Cette école est madeuxième maison ». Les enfants arri-vent de la piscine, s'installent ensilence, précédant leur maître « lesenfants ont moins peur de voir un desprofesseurs de collège dans leursmurs » confirme Anrif Bacar leur ins-tituteur. Mary Elliott n'a pas encore terminésa journée puisqu'elle s'occupe égale-ment de l'école des parents avec uneheure et demie par semaine d'ensei-gnement pour qu'ils suivent la scola-rité de leurs enfants. Cette formationva être chapeautée cette année par leGRETA.« La fin de la journée et le week-end,je les consacre entièrement à ma fille» commente modestement ce profes-seur qui a trouvé une des clefs dusuccès scolaire et dont on aimeraitque la démarche admirable fasse desémules.

Annette Lafond

SCOLAIRE

“Les enfants, c'est ma passion”

Ballou, animateur communal, à l’origine du projet

Mary Eliott et Anrif Bacar, un pont entre primaire et collège

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Le Mahorais N° 22328

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

Week-end du 1 au 2 nov. 2008 - PHARMACIE MAHORAISE - Tel : 0269 61 12 39

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2528 octobre MERCREDI UU201 REUNION 11.30 DZAOUDZI 12.0529 octobreJEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.4530 octobre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2531 octobre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.251 novembre DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.252 novembre

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1528 octobre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10

MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0029 octobre

JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.1030 octobre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55

VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1031 octobre

SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.101 novembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.102 novembre

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 27 Anjouan KMZ110 10.20Mohéli KMZ123 14.25

Mercredi 29 Anjouan KMZ310 10.20Mohéli KMZ323 14.55

Vendredi 31 Anjouan KMZ510 10.20Mohéli KMZ523 14.55

Samedi 01 Anjouan KMZ610 10.20

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 27 Anjouan KMZ111 11.00

Mercredi 29 Mohéli KMZ320 09.00Anjouan KMZ311 11.00

Vendredi 31 Mohéli KMZ520 09.00Anjouan KMZ511 11.00

Samedi 01 Anjouan KMZ611 11.00

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 27 oct. au 1 novembre 2008

VOUS DÉSIREZ RECEVOIRVOTRE JOURNAL A DOMICILE ?

Il vous suffit de remplir le bulletin

ci-dessous, et vous recevrez tous les

mardis votre journal d’information

locale et internationale.

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

DÉTENTE

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Le Mahorais N° 223 29

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

AGENDA

RENDEZ-VOUS

VENDREDI 31 OCTOBRE

- Concert à Tanaraki de WubaniSpirit, Daddy Happy et BobDahilou à partir de 21h.

- Festival Milatsika de Chiconi,organisé par l'OMJS, avec lesgroupes Maalesh (Gd Comores),Jimmy (Mayotte),Manintsindava (Madagascar) etTrio (Mayotte). Entrée de 8euros par soir à partir de 19h30sur le plateau polyvalent deChiconi.

SAMEDI 1ER NOVEMBRE

- Festival Milatsika de Chiconiavec Mikidache (Mayotte),Nathalie Natiembé (LaRéunion), Diho (Mayotte), Del(Mayotte), Desiré (Mayotte )…Entrée de 8 euros par soir à par-tir de 19h30 sur le plateau poly-valent de Chiconi.

- Soirée Speed Dating auKoropa club, organisée par Léo.Les célibataires pourront s'ins-crire sur place (infoline : 063965 93 49).

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : La presqu'île deSaziley par le sentier des crêtes5 ou 2 euros Contact : MichelCharpentier [email protected] ou 06 39 69 15 21

- Concert au Domaine deDapani avec les groupes locauxWubani Spirit, Bob Dahilou etDaddy Happy à partir de 21h.Entrée : 5Û - RéservationRestaurant : 0639 695672 ou0269 62 30 01.

DIMANCHE 2 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes de

Mayotte : Initiation botaniquesur les sentiers de M'tsngamouji5ou 2 euros Contact : ValérieGuiot [email protected] ou 0639 22 59 12

VENDREDI 7 NOVEMBRE

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concertclassique sextuor CampanaBrahms-Franck-Schuber t -Schumann. Dans la salle de déli-bération du Conseil Général à20h30. Renseignements : 06 3920 45 69. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

SAMEDI 8 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : Après midi "conte" àl'écomusée de la vanile et del'Ylang Ylang 5ou 2 euros, gra-tuit pour les enfants Contact :Fabrice Cugny -f a b r i c e . c u g n y @ e c o l e - t e -nature.org ou 06 39 28 43 15

- Méga concert àM'Tsangabeach. Au programme,reggae (Bob Dahilou, DaddyHappy, Mix Dj), Acoustik vibes(Cathy et JC Forestier,Tchiwara), World music(Eliasse, Tryo), Guest (Lathéral,Mogodro Mix Ténor). Happyhour de 17h à 19h, sinon PAF 5Û .

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concert «Symphonie au soleil levant del'Afrique » avec Maalesh,Mikidache, Trio, Diho, SextuorCampana, Yvon, DuoMang'Zoreil. Salle de cinéma deMamoudzou à 20h30. Rens. :06 39 20 45 69. Tarifs : adultes :10 Û, enfants-12 ans : 5 Û. Pass4 concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

DIMANCHE 9 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : A la découverte de lamangrove de Poroani 5 ou 2euros Contact : Fabrice Cugny,f a b r i c e . c u g n y @ e c o l e - t e -nature.org ou 06 39 28 43 15

LUNDI 10 NOVEMBRE

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concert «

Symphonie au soleil levant del'Afrique » avec Maalesh,Mikidache, Trio, Diho, SextuorCampana, Yvon, DuoMang'Zoreil. Salle de cinéma deMamoudzou à 20h30.Renseignements : 06 39 20 4569. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

VENDREDI 14 NOVEMBRE

- Conférence "Aux origines dela colonisation dans l'archipeldes Comores" par Jean Martin,professeur des universités17H30, cinéma de Mamoudzouentrée 1 ou 2 euros orgaisée parles Naturalistes de Mayotte.

SAMEDI 15 NOVEMBRE

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concertDuo Mang'Zoreil, créationfranco-créole. Salle de délibéra-tion Conseil général à 20h30.Renseignements : 06 39 20 4569. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

STAGES

-L'association « Parfum d'Orient» ouvre un nouveau cours dedanse orientale avec AnneTaschet tous les samedis de 12Hà 13H à Koropa. Il s'agit d'uncours de débutants (pour adoles-cents et adultes). -L'association « Parfum d'Orient» organise aussi des stages dedanse orientale avec LatifaSaadi de La Réunion. Au pro-gramme, 6 stages qui aborderontdivers thèmes tels le voile ou lacanne.

- Stage de cirque en directiondes enfants avec Pierrot (LesChemins de la balle) le samedi 8novembre 2008 au Gymnase ducollège de Tsingoni : 7-9 ans de9h à 10h30 / +10 ans de 10h30 à12h00. Tarifs adhérent : 10 euros/ Non adhérent : 13 euros /Adulte au FSE : 4 euros. Infos :06 39 66 18 77 (Karine).

- Stage de danse contemporaineen direction des adultes avecVéronique Elouard (danseusepro, chorégraphe et formatrice)le samedi 8 novembre 2008 auGymnase du collège de Tsingoni: Stage débutant de 13h30 à15h30 / Stage intermédiaire de15h30 à 17h30. Tarifs adhérent :15 euros / Non adhérent : 20euros / Adulte au FSE : 10 euros.Infos : 06 39 66 18 77 (Karine).

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardin deshistoires » pour les jeunesenfants.-Chaque dernier vendredi dumois de 9h30 à 10h30 : « Owazaza » pour les bébés lecteurs enSection Jeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjourdonne des cours de dessin(fusain) et peinture à l'huile dansson atelier à Cavani M'Tsapéré,les samedis et lundis, par demi-journées. Renseignements etinscriptions : 06-39-67-68-75

ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toutel'équipe du club équestre SainteArmelle sera heureuse de vousaccueillir de 14h00 à 17h00. Lecentre équestre d'Hajangua vouspropose des stages "BabyPoney" pour les enfants âgés de3 à 5 ans. Des "balades petitscow-boy" pour enfants âgés de 5à 9 ans et des "cours d'équita-tion" pour tous ceux âgés de 10à 99 ans. Ce centre équestreorganise des stages pendant lesvacances scolaires (à la semaine,ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dèsdeux ans et chevaux pour tousniveaux. Renseignements etréservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

-L'association Utamaduni vouspropose : « Les contes de laLune », histoires en musiquepour animer soirées, après midiou matinées (Fêtes d'écoles etd'associations, fêtes de fin d'an-née, anniversaires). Un registred'histoires de la région pour lesenfants à partir de 6 ans, inter-prétées par Cathi Forestier etJ.C. Descieux. Renseignementsau 06 39 19 85 57.

-Parole aux images « AtelierVidéo marmailles » propose descours de vidéo pour enfants àpartir de 4 ans jusqu'à 13 ans,pour la réalisation de courts-métrages, écriture du scénario,

jeu d'acteur, décor, son, mon-tage… Alors viens faire ton filmtoi aussi. Place limitées.Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou02 69 64 59 58.

- Les cours de dessin et d'aqua-relles ont repris à l'atelier deGIL, à la galerie d'Artl'Arabesque près de la grandemosquée de vendredi àM'Tsapéré. Inscriptions et ren-seignements au : 06 39 23 12 44.

-Les inscriptions au Tennis ClubASCOGRE (KOROPA) ontcommencé. Les intéressés doi-vent avoir au moins 5 ans en2009. Les cours débuteront lasemaine du 8 septembre.Permanence tous les jours de15h à 20h. Tél : 06 39 69 28 17/06 39 69 29 35

- L'association "GymnastiqueVolontaire" recherche un anima-teur en yoga, qi gong, taï chi.Contact : 0269632918 -0639408366.

- Association de danses africai-nes « Zina na wassi » rencontretous les mardis à la MJC deM’Tsapère de 18h à 20h, percus-sionnistes, danseurs et danseu-ses (débutants ou confirmés).Venez nous rejoindre pour parta-ger le plaisir de jouer et de dan-ser. Contact : Nolwenn 06 39 67 9910 ou Sandrine 06 39 28 98 14

- L'association « les Polyfolies», chorale polyphonique deMamoudzou, cherche choristehommes et femmes. Répétitionstous les mardis de 18h à 20h.Contact : Magali 06 39 39 84 41ou [email protected]

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

DOOMSDAY

Un terrible virus annihile 90 %des habitants en Ecosse. Pourendiguer l'épidémie, le gou-vernement anglais construit unmur infranchissable...

L'ILE DE NIM

Nim est une petite fille de 8ans vivant avec son père surune île sauvage, petit paradisdésert au milieu de l'OcéanIndien. Entre ses amis imagi-naires et ses animaux de com-pagnie, elle ne s'ennuie pasune seule seconde.

LES RANDONNEURS ÀSAINT-TROPEZ

Nous avons quitté Cora,Nadine, Mathieu et son frèreLouis, ceux que nous appelonsdorénavant " Les randonneurs", il y a dix ans en Corse.Aujourd'hui, ils ont la quaran-taine.

LES SOLDATS DU DÉSERT

Le parcours de trois soldatsqui ont combattu en Irak et quitentent de reprendre une vienormale à leur retour...

SANS ÉTAT D'ÂME

Une prostituée de luxe, un juged'instruction arriviste, unejournaliste idéaliste... Trois cultures différentes, troisêtres n'ayant pas les mêmesvaleurs. ..

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Le Mahorais N° 22330

N°223 du Mardi 28 octobre 2008

Mardi 28 octobre 2008

AVIS AU PUBLIC

LE PREFET DE MAYOTTEInforme les habitants de Mayotte, en particulier ceux de la communede Kani-Kéli, qu'une enquête publique relative à l'aménagement dulotissement communale du village de M'ronabéja commune de Kani-Kéli, se déroulera du 10 novembre 2008 au 10 décembre 2008 inclus. Le dossier mis à la disposition du public, pourra être consulté à lamairie de Kani-Kéli durant la période de l'enquête et aux heures d'ou-verture des bureaux. Monsieur Louis ORCCHI, remplissant les fonctions de commissaireenquêteur, recevra en personne les observations du public à la mairiede Kani-Kéli, selon le calendrier suivant :

Le lundi 10/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 17/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 24/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 01/12/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 08/12/2008 de 9 heures à 12 heures

Toute personne intéressée, a la possibilité d'inscrire ses remarquessur le registre d'enquête prévu à cet effet. A l'expiration du délai d'enquête, le registre d'enquête sera clos etsigné par le maire et le commissaire enquêteur, puis transmis à la pré-fecture de Mayotte - direction du développement et des collectivitéslocales.

Procédure adapté (art. 28 du Code desMarchés Publics)

MARCHE DE SERVICES

IDENTIFICATION DE L'ORGA-NISME QUI PASSE LE MARCHENom de l'organisme : Etat - Ministère del'Education NationalePersonne responsable du marché : M. leVice Recteur de MayotteAdresse : Vice Rectorat de Mayotte - BP 76- 97600 MAMOUDZOUOBJET DU MARCHEObjet du marché : missiond'Ordonnancement, de Pilotage et deCoordination (O.P.C.) pour l'extension ducollège de Labattoir sur la commune deDzaoudzi-LabattoirType de marché de services : 12Classification CPV : 71315200-1Lieu d'exécution : Labattoir - Commune deDzaoudzi-LabattoirLa mission confiée par le maître d'ouvrageà l'intervenant chargé de l'O.P.C. portera sur: o L'organisation et la coordination généraledes intervenants,o L'ordonnancement et la planification del'ensemble de l'opération,o L'organisation et la coordination tempo-relle des études d'exécution,o Le pilotage du chantier.CONDITIONS RELATIVES AU MAR-CHEModalités essentielles de financement etpaiement et/ou références aux textes qui lesréglementent : o Origine du financement : ETATo Les comptes seront réglés sous la formed'acomptes et d'un solde ;o Le délai global de paiement du règlementdes comptes sera fixé à 45 jours ; Forme juridique que devra revêtir legroupement d'entrepreneurs : Nature de l'attributaire, le marché seraconclu soit avec un prestataire unique soitavec 2 prestataires groupés solidaires. CARACTERISTIQUES PRINCIPALESL'enveloppe financière prévisionnelleaffectée aux travaux est de 4 411 000.00 ÛLa mission d'O.P.C. s'étend sur toute ladurée de l'opération depuis la phase concep-tion jusqu'à l'issue de la période de parfaitachèvementA titre indicatif, les travaux seront réalisésen site occupé (continuité des services)CONDITIONS DE PARTICIPATIONRenseignement concernant la situation pro-pre de l'entrepreneur, du fournisseur ou duprestataire de services et renseignements etformalités nécessaires pour l'évaluation dela capacité économique, financière et tech-nique minimale requise en vue de la sélec-tion des candidatures (application des arti-cles 43, 44, 45, 46 et 52 du code des mar-chés publics)Pièces à fournir à l'appui de la candida-ture1) L'imprimé DC4 ou la lettre de candida-

ture signée par le mandataire et complétéepar chaque membre du groupement2) L'imprimé DC5 ou - les déclarations sur l'honneur prévues auxarticles 45 et 46 du code des marchéspublics ;- les références des prestations similaires demoins de trois ans ; - les moyens en matériel et en personnelqualifié3) une déclaration concernant le chiffred'affaires global et le chiffre d'affairesconcernant les services auxquels se réfère lemarché, réalisés au cours des 3 derniersexercices ; 4) Si le candidat est en redressement judi-ciaire, la copie du ou des jugements pronon-cés à cet effet ; 5) Une déclaration sur l'honneur du candi-dat dûment datée et signée pour justifier : - qu'il a satisfait aux obligations fiscales etsociales ; - qu'il n'a pas fait l'objet d'une interdictionde concourir ; - qu'il n'a pas fait l'objet, au cours des cinqdernières années, d'une condamnation ins-crite au bulletin n° 2 du casier judiciairepour les infractions visées aux articlesL.324-9, L.324-10, L.341-6, L.125-1 etL.125-3 du Code du travail. 6) La forme juridique du candidat ; 7) En cas de groupement, sa nature et lenom du mandataire ; 8) Les pouvoirs de la personne habilitéepour engager le candidat y compris, en casde groupement, le cas échéant, les habilita-tions nécessaires pour représenter les entre-prises au stade de la passation du marché ; 9) L'attestation de compétence correspon-dant à la catégorie de l'opération et si lavalidité de cette dernière est expirée, lapreuve de leur inscription à un organismede formation agréé pour actualiser celle-ci ; 10) Le(s) Curriculum(s) Vitae de la/des per-sonne(s) physique(s) proposée(s) pour lamission ; 11) L'indication des titres d'études et/ou del'expérience professionnelle du ou des res-ponsables et des exécutants de la prestationde service envisagée ; 12) Une déclaration indiquant les effectifsdu candidat et l'importance du personneld'encadrement, pour chacune des 3 derniè-res années ; 13) Une liste des principales opérations del'OPC réalisées au cours des 3 dernièresannées, indiquant notamment l'intitulé del'opération, son montant, la mission exercée(catégorie, phase conception et/ou réalisa-tion, le nom de la personne physique), ladate et le maître de l'ouvrage public ouprivé ; 14) Une déclaration indiquant l'outillage, lematériel et l'équipement technique dont lecandidat dispose pour l'exécution des servi-ces et une déclaration mentionnant les tech-niciens ou les organismes techniques dontle candidat disposera pour l'exécution del'ouvrage ;

CRITERES DE SELECTION DESCANDIDATURESNe seront pas admises les candidatures nonrecevables en application des articles 43, 44et 47 du Code des Marchés Publics.L'évaluation des candidats portera sur leursexpériences, leurs capacités professionnel-les, techniques et financières. PROCEDURESProcédure adaptée (article 28 du CMP)ADRESSE A LAQUELLE LES REN-SEIGNEMENTS PEUVENT ETREOBTENUSDirection de l'Equipement de Mayotte -Service Equipement des Collectivités /Constructions Publiques Etat., Terre-Pleinde M'tsapéré - BP 109, 97600 Mmaoudzou,Contacte : - M. ABDALLAH MadiM'Nemoi - tél. : 02 69 60 92 64, fax : 02 6960 92 84Courriel : [email protected] DES CANDIDATU-RESLes dossiers de candidatures doivent êtretransmis de manière à parvenir, au plus tardavant la date et heures suivantes : Vendredi12 novembre 2008 à 11 heures. Les enveloppes cachetées devront porter lamention suivante « Candidature pour lamission d'OPC concernant 'Extension du collège de Labattoir », « nepas ouvrir », ainsi que l'identité et l'adressedu candidat. Ils seront adressés ou remis contre récepisséà l'attention de la : Direction de l'Equipement de MayotteCellule des Marchés - Terre-Plein deM'tsapéréBP 109 - 97600 Mamoudzou. La transmission des candidatures par voieélectronique est interdite. Horaire de réception des plis remis contrerécépissé : 08h à 12h et 13h30 à 17h30 etvendredi de 08h à 11hADRESSE A LAQUELLE LES DOS-SIERS DE CONSULTATION DOIVENTETRE RETIRES : Les candidats sélectionnés seront conviéspar courrier à retirer le dossier de consulta-tion à l'adresse suivante : Direction de l'Equipement de MayotteService Equipement des Collectivités /Constructions Publiques Etat. Terre-Plein de M'tsapéré BP 109, 97600MamoudzouLe chargé d'Opération : M. ABDALLAHMadi M'NémoiTél. : 02 69 60 92 64, fax : 02 69 60 92 84 courriel : [email protected] D'ENVOI DE L'AVIS A LAPUBLICATIONDate d'envoi du présent avis à la publica-tion : 22 octobre 2008 Date limite de remise des candidatures :12 novembre 2008 à 11 heuresDate d'intervention : à compter de la notifi-cation du marché

AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCECROIX - ROUGE FRANCAISE

Délégation Territoriale de Mayotte

SECRÉTARIAT TEMPS PLEIN

CDD BASÉ À PASSAMAINTY

Dans le cadre de sa délégation territoriale de Mayotte, la CroixRouge Française a mis en place des antennes sur les communes deBouéni et de KoungouRattaché(e) au Président de la Délégation, le secrétaire de laDélégation a pour mission d'animer les antennes et la délégation ;assurer le secrétariat de la Délégation. - Vous préparez les ordres du jour et convocation des élus pour lesréunions du conseil d'administration, ainsi que les PV de réunion.Relations avec le siège à Paris et le Secrétariat à l'Outre Mer.- Vous assurez le suivi administratif de la délégation et surtout dusecourisme - accompagnement et soutien aux Responsables d'acti-vité.- Vous assurez la gestion de la caisse de la Délégation. - Vous accueillez, orientez les bénévoles de la Délégation et les béné-ficiaires.Déplacements à prévenir 2 fois par semaine sur les communes deBouéni et KoungouDe formation secrétariat, permis B exigéVous avez une forte connaissance du monde associatif. Organisé(e),rigoureux(se) et précis(e), vous êtes également doté(e) d'un fort rela-tionnel.Vous parlez le français, le shimaoré et connaissance du malgache. Poste à pourvoir rapidement. Travail sur ordinateur : Excell - Word - Internet - intranet.

OFFRE D EMPLOI

Retrouvez l’information en continu sur www.lemahorais.com

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

AVIS AU PUBLIC

LE PREFET DE MAYOTTEInforme les habitants de Mayotte, en particulier ceux de la communede Mamoudzou, qu'une enquête publique relative à l'aménagementde la liaison inter quartier dite « rue des goyaviers » à Passamainty(commune de Mamoudzou), se déroulera du 27 octobre 2008 au 27novembre 2008 inclus. Le dossier mis à la disposition du public, pourra être consulté à lamairie de Mamoudzou durant la période de l'enquête et aux heuresd'ouverture des bureaux. Monsieur Yves SANZEY, remplissant les fonctions de commissaireenquêteur, recevra en personne les observations du public à la mairiede Mamoudzou, selon le calendrier suivant :

Le lundi 27/10/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 03/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 10/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 17/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 24/11/2008 de 9 heures à 12 heures

Toute personne intéressée, a la possibilité d'inscrire ses remarquessur le registre d'enquête prévu à cet effet. A l'expiration du délai d'enquête, le registre d'enquête sera clos etsigné par le maire et le commissaire enquêteur, puis transmis à la pré-fecture de Mayotte - direction du développement et des collectivitéslocales.

ANNONCES

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution de la SARL : MISS DÉCO au capi-tal de 100 ÛSiège social : RN. 3 - 97660 DEMBENIObjet : Vente de voilages, tissus et objets de décorationDurée : 99 ans à compter de l'immatriculation au registre du com-merceGérant : M. Fatihoussoundi ALI demeurant quartier Bandrani - ruede la mairie - 97630 Acoua, nommé pour une durée indéterminée

OFFRE D EMPLOI

Grande surface de distribution recherche un :

AIDE COMPTABLE (H/F)

Rattaché au Chef comptable, vous assurez, dans sa totalité, le traite-ment des factures fournisseurs. Vous êtes de formation comptable,justifiez d'une première expérience dans un poste similaire et maîtri-sez l'utilisation d'un logiciel comptable. Vous êtes organisé, rigou-reux et autonome.

Merci d'adresser votre candidature (CV + Photo + Lettre de motiva-tion) par courrier à :Bourbon Distribution Mayotte, BP 459 - 97600 Mamoudzou, ou parmail à : [email protected]

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