le mahorais n°226

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Mardi 18 novembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°226 Le Mahorais N° 226 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 PRÉFECTURE : PLAN DE CRISE www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien... Abonnez-vous. Page 3

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Edition du mardi 18 novembre 2008

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Page 1: Le Mahorais n°226

Mardi 18 novembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°226

Le Mahorais N° 226 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

PRÉFECTURE :

PLAN DE CRISE

www.lemahorais.comRetrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien... Abonnez-vous.

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Page 2: Le Mahorais n°226

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Le Mahorais N° 226 Mardi 18 novembre 20082

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera par-ticulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il(elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation,et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

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Mardi 18 novembre soitaujourd'hui même, une réunionexceptionnelle est programmée à lapréfecture de Mayotte avec le saintdes saints de la place pour expli-quer à l'économie toute entièrecomment va se dérouler sur l'île leplan de crise mis en place par legouvernement. La nouvelle estbonne car une fois n'est pas cou-tume, tout le monde est appelé surle pont pour écouter et se remuerl'arrière train. En attendant, l'invi-tation préfectorale qui fait chaudau cœur est un tantinet énervantedans le sens où comme le précisaitl'Iedom il y a peu, la crise mondiale

ne touche pas encore l'île aux par-fums. C'est un tout autre phéno-mène qui plombe l'ensemble. Maiscelui-ci est fâcheux, car il impliquela responsabilité du système local,des politiques et des administra-tions successives…

“Afin de faire le point sur l'impactde la crise financière internatio-

nale à Mayotte, le préfet organise uneréunion qui se déroulera mardi 18novembre 2008, en présence des res-ponsables économiques (chambresconsulaires, MEDEF, banques...) etdes services de l'Etat concernés(TPG, DSF, IEDOM). Au cours decette réunion le dispositif national

arrêté par le gouvernement pour faireface à la crise financière leur sera pré-senté et les modalités de déclinaisondu dispositif pour Mayotte serontexaminées”…Tel est le contenu du communiquéenvoyé à la presse pour informer dela tenue de la conférence qui revêtune importance tout à fait capitale.Mais quel est donc ce plan dont toutle monde parle et qui doit soutenir leséconomies d'outre-mer, de France etde Navarre ? Il est simple : le gouver-nement injecte 360 milliards d'eurospour soutenir les banques afin quecelles-ci se fassent à nouveauconfiance entre elles. Oui mais com-ment ? En partie en confiant à unorganisme un seul, la charge desgaranties à apporter pour soutenir lesemprunts bancaires qui devront éle-ver la trésorerie des sociétés.En clair, il s'agit pour une sociétésubissant la crise de saisir Oséo, quidemande alors à juste titre lesbesoins. “Vous avez besoin de com-bien ?” précise le site internet dédiéqui exige ensuite : “vous disposez decombien ?”. Bref, si tu veux emprun-ter, il te faut du cash, ce que n'ont plusles sociétés mahoraises qui se tapentdes augmentations de charges annuel-les à deux chiffres depuis des annéessans qu'une aide aux charges patrona-les pourtant prévues par la loiGirardin ne leur soit apportée. Tirezsur l'ambulance, quand il n'y auraplus de privé pour financer le public,comment fera-t-on ? Le Medef ad'ores et déjà prévenu à ce sujet :salariés, préparez-vous à aller à laCACM…Enfin bon, soyons optimistes et ima-ginons qu'Oséo accepte de garantirun prêt. Oséo ne sort alors pas d'ar-gent, mais impose à la banque de l'en-treprise de dégager les fonds puisquela structure publique garantit le tout.Pas un Kopek ne sort des caisses de labanque de France, de l'entreprise endifficulté oui pour raffermir la basequi sera bloquée, et c'est là où lescaissiers ont peur. Les garanties del'état sont-elles suffisantes, car c'estbien beau de jouer les gros bras,encore faut-il avoir les muscles, ceque ne démontre ni la croissance, nile déficit budgétaire…Oui, mais petit rappel de ce qu'est

vraiment Oséo : un organisme quipermet de se dégager de la lourdeuradministrative en se faisant financerles marchés publics décrochés sous 5jours. Un rêve quand on sait que lesadministrations paient à Mayotte enmoyenne bien au delà des 180 jours.Certaines ne versent rien avant plu-sieurs années, notamment les mairies.Or, ce doux rêve se transforme vite encitrouille. Enfin vite… 6 mois exacte-ment, durée au terme duquel, si lesadministrations n'ont pas payé Oséo,Oséo reprend son avance. C'est assas-sin.Qui plus est, la banque de Francepuisqu'il s'agit d'elle fait du zèle.Prenons l'exemple du Mahorais quitravaille avec elle. Le 6 novembre2008, le journal envoie un bordereau,soit une liste de 24 factures publiquespour un montant de 9247 euros.Jusque là, pas de problème.Toutefois, un lot de factures excédant6 mois arrivait à terme le 17 novem-bre 2008 pour une valeur de 6000euros environ et sans que les adminis-trations n'aient réussi à protéger lasociété en fournissant une attestationde mandatement ou de non paiement.Et bien les 6000 euros furent retran-chés du versement quelques joursavant l'échéance. Pourquoi, comment? On ne comprend pas à Paris, puis-

que tout se passe là-bas, pourquoi lesdélais de paiement des administra-tions sont si longs. Alors on tranchedans le vif au détriment des entrepri-ses, pas des administrations ! Le TPGde Mayotte devra en répondre, toutcomme l'Iedom et la préfecture enpartie responsables de cette gabegiemalheureusement récurrente…Alors crise mondiale oui. Il faut s'enprémunir, mais crise locale certes, ilfaut en venir à bout en se bougeantrapidement du côté des servicespublics. Que l'État paye les 45 mil-lions qu'il doit à la collectivité, que lacollectivité paye ce qu'elle doit auxcommunes, que l'on arrête de dépen-ser les crédits affectés pour un chan-tier à autre chose et les poules serontbien gardées, jusqu'à l'arrivée de lacrise mondiale.À suivre donc, mais le cri d'alertelancé par le Medef local aura portéses fruits. Le hurlement a été entendulorsque tout le monde baissait la têteet chuchotait dans son coin pour nepas avoir à pointer du doigt les vraisresponsables de cette gabegie, ceux làmême qui sont convoqués : préfet,élus, banquiers, TPG, Iedom et tout letoutim…

Samuel Boscher

N°226 du Mardi 18 novembre 2008 LOCALE

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

COUPURES D'EAU

La SOGEA informe son aimableclientèle que suite aux travaux deraccordements sur le réseau, les usa-gers des quartiers suivants serontconcernés par une coupure sur ladistribution d'eau potable:- Le mardi 18 novembre 2008 aux

villages de Dzoumogné et deBandraboua de 08 à 12 heures

- Le mercredi 19 novembre 2008aux villages de Mtsangamboua etde Handrema de 08 à 12 heures

Les usagers doivent considérer leréseau comme étant en charge, ladistribution pouvant être rétablie àtout moment.

COMMUNIQUÉ UMP

Dans le cadre du renouvellement desinstances internes de la fédérationUMP de Mayotte, Ali SOUF,Secrétaire Départemental invite l'en-semble des adhérents à participer àl'assemblée générale élective qui setiendra à la Mairie de Mamoudzou lesamedi 22 novembre à partir de 8heures. Il s'agira d'élire les 32 membres ducomité de circonscription (scrutin àun tour) ; scrutin ouvert à 8 heures etclos à 14 heures, mais aussi 1 délé-gué de la fédération au ConseilNational (scrutin à 2 tours ouvert de8 heures à 11 h 00 pour le premiertour et de 11 h 30 à 13 h 3O en casde second tour si aucun candidat nerecueille la majorité absolue).

FCM CHAMPION !

En battant l'AS Sada 2 à 1 samedi 15novembre, le Football Club deM'Tsapéré est devenu pour la qua-trième fois consécutive champion deDivision Honneur. Prévoyant lecoup, des tshirts affichant ce numéro4 ont dès le coup de sifflet final étéenfilés par les rouge et blanc, déci-dément toujours maîtres du footballmahorais.

11 KMS DE LA POINTE BOUÉNI

C'est Dimanche 30 novembre ques'élanceront les coureurs à l'appel del'association Shama Pwedza. Départd'Hagnoundrou à 9h pour une bou-cle dans le sens des aiguilles d'unemontre. Nouveauté à signaler cetteannée : l'inscription est gratuite pourles moins de 20 ans grâce au soutien

des partenaires. Pensez à votre certi-ficat médical. Renseignements au06.39.20.51.45.

NOUVELLE ADRESSE POUR LES

CLUBBERS

Les noctambules mahorais vont êtreparticulièrement heureux d'appren-dre la réouverture du Golden Lagon.Cette boîte de nuit, située en pleincœur de Mamoudzou, a réouvert sesportes après plusieurs années de fer-meture. Changement de gérance etsurtout changement de décoration, lelieu est méconnaissable, digne d'unclub parisien au look résolumentmoderne, ambiance lounge. Si lequartier ne paye pas de mine, le lieuoù le blanc prédomine vaut ledétour. Le seul petit hic, moyennant dixeuros l'entrée, l'acoustique du lieumériterait tout de même d'être amé-liorée…

COMMUNIQUÉ DU COMITÉ POUR

LA DÉPARTEMENTALISATION

« Le Comité pour laDépartementalisation de Mayotteréaffirme l'importance qu'il attacheau règlement des problèmes liés àl'Etat Civil des Mahorais. Il rappellenéanmoins qu'il s'agit d'une compé-tence de l'Etat régie d'ores et déjà àMayotte par les règles de droit com-mun. Il considère que laCommission de Révision de l'EtatCivil (CREC), tant par l'insuffisancedes moyens qui lui sont affectés, quepar l'interprétation qu'elle fait de samission, constitue désormais un blo-cage à la résolution des problèmesliés à l'Etat Civil à Mayotte. Enconséquence, le Comité pour laDépartementalisation de Mayottesouhaite que le traitement des ques-tions relatives à l'Etat Civil revienneau plus tôt aux autorités compéten-tes de droit commun. En tout état decause, l'achèvement de ce dossier nepeut constituer aux yeux du Comitépour la Départementalisation deMayotte, un préalable à la départe-mentalisation de l'île ».Le président délégué du Comitépour la Départementalisation deMayotte, Soibahadine IbrahimRamadani.

L ’ é c h o c o t i e r

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ÉCONOMIE

La préfecture monte au créneau

«Par décision du Médiateur de laRépublique en date du 22 octobre

2008, Madame Martine REY-NAUD-KEISLER a été désignée enqualité de déléguée du Médiateur dela République à Mayotte. Elle a pris ses fonctions depuis le 1ernovembre 2008 et effectue des per-manences au sein de la Préfecture deMayotte les lundis et vendredis de 13h 30 à 17 h 30.La réception du public s'effectue surrendez-vous au 02.69.63.51.75.

La fonction de délégué du Médiateurde la République constitue un enga-gement bénévole au service dupublic.L'objectif de sa mission consiste àaider le public à faire valoir sesdroits face aux administrations dansle respect de la loi, source unique desa légitimité, et selon les modalitésdéfinies par le Médiateur de laRépublique. Dans la limite de ses attributions, ledélégué du médiateur reçoit les

réclamations concernant les litigesentre les administrés et les adminis-trations de l'Etat, des Collectivitéspubliques territoriales, des établisse-ments publics et de tout autre orga-nisme investi d'une mission de ser-vice public.Il apporte aux administrés les infor-mations et l'assistance nécessaires àla présentation des réclamations etparticipe au règlement des difficultésdans son ressort géographique ».

COMMUNIQUÉ DE LA PRÉFECTURE

Nomination du délégué du médiateurde La République à Mayotte

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Le secrétaire d’état à l’outre-mer,Yves Jégo qui sera d’ailleurs envisite à Mayotte au début du moisde décembre prochain, avait faitde l’un de ses chevaux de bataille,la baisse du prix des billets d’avionpour les DOM-TOM. Dans cetesprit, il avait souhaité rencontrerles compagnies aériennes afin denégocier l’inflexion tout en préve-nant que si un accord n’était pastrouvé, il pourrait avoir recours àla loi. Cette dernière alternativen’est pour l’heure pas à l’ordre dujour et les discussions se poursui-vent. Se poursuivent certes, maiselles pourraient bien tomber àl’eau en raison du blocage opérépar Air Austral…

L'amélioration des tarifs des bil-lets d'avion pour les voyageurs à

destination de la Guadeloupe, de laMartinique, de la Guyane, de LaRéunion et de Mayotte est un sujetqui demeure aujourd’hui au pointmort même si un projet de conven-tion prévoit «la mise en place d'uncontingent d'au moins 5 % de placespar vol, y compris les plus chargés,au prix le plus bas de leur grille tari-faire annuelle». Ainsi, si les négociations aboutis-sent, les compagnies desservant lesDOM s'engageraient à réserver 15 %de leurs sièges, du 15 juin au 15 sep-tembre, à leur prix le plus bas. Lanouvelle pourrait être bonne si toute-fois elle risquait d’aboutir. En effet, la semaine dernière, lesecrétaire d'Etat à l'Outre-mer YvesJégo et Patrick Karam, délégué inter-ministériel, ont réuni quatre compa-

gnies pour faire avancer les négocia-tions : Air France, Corsair, AirCaraïbes et Air Austral . «Je sens enfin une éclaircie, a déclarévendredi Patrick Karam, qui plaçatoutefois un bémol : “sauf peut-êtreconcernant Air Austral, qui a uneposture idéologique et complètementfermée sur cette question”.«Une compagnie financée par leconseil général et régional n'est passeulement là pour faire des bénéficesmais là aussi pour assurer une vraiecontinuité territoriale, au service desRéunionnais», a-t-il égalementreproché tout en oubliant allègre-ment Mayotte qui pourrait elle aussibénéficier d’une baisse sur AirAustral dont elle dépend totalement. Le dossier est donc totalement blo-qué pour le moment car la conven-

tion ne saurait être effective sans lasignature unanime des entreprises.C’est pourquoi Patrick Karam amenacé : «de toutes les façons il yaura des solutions, Yves Jégo, dontj'ai le soutien déterminé, a prévenules compagnies aériennes». Lerecours à la loi ressurgit donc, sanspour autant que la mesure soit lour-dement martelée.

En attendant, “des accords devraientêtre annoncés courant décembre”,assure le ministère qui apparaît opti-miste face à un président GérardEthève qui n’en démord pas et serabien difficile à convaincre.À suivre…

SB

LOCALE

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

FONCTIONNAIRES

Mobilisation contre la suppression de la sur-retraiteAprès leur réunion en fin desemaine dernière, la volonté duSyndicat Général des Personnelsde l'Education de l'Académie de LaRéunion est d'élargir la grève du 20novembre à l'ensemble de la fonc-tion publique afin de protestercontre l'adoption de la réforme dessur-retraites de la fonction publi-que ultramarine, ouvrant ainsi lavoix à une large mobilisation etemboitant le pas à la CGTMA deMayotte. Le débat qui étudieactuellement cette réforme auSénat est en train de provoquer desréactions en chaînes dans les diffé-rents DOM ou TOM. Les organisa-tions intersyndicales demandent leretrait de cette réforme qui entreau sein du remaniement de laSécurité Sociale. Plusieurs actionssont en cours ou prévues.

L'Indemnité Temporaire deRetraite (ITR) permet aux retrai-

tés fonctionnaires d'Etat de certainsDOM-TOM de faire face à la chertéde la vie outre-mer. Ces retraités sontpour la plupart des cas originaires deleurs territoires ou fonctionnaires auservice de l'Etat et y ont accompli

l'essentiel de leur carrière. Les dépu-tés avaient adopté le 1er novembre laréforme de la suppression de l'ITR eny ajoutant un plafonnement. Depuismercredi 12 et jusqu'à fin novembre,l'article 63 du Projet de Loi deFinancement de la sécurité Sociale(PLFSS) visant à supprimer cette ITRest débattu au Sénat, provoquant unelevée de boucliers, notamment duSyndicat Général des Personnels del'Education de l'Académie de LaRéunion (SGPEN CGTR).Si ces derniers ne sont pas opposés àune durée d'activité minimale de tra-vail dans les DOM TOM pour accé-der à l'ITR, ils luttent par contre fer-mement contre son retrait pour l'en-semble des salariés. La réforme pré-voit un plafonnement des sur-retraitesdifférencié en fonction des DOM-TOM Pacifique et Océan Indien, pla-fonnement qui sera fixé par décret.Dans un texte d'interpellation dessénateurs, ils demandent qu'une «étude sérieuse soit en préalable faitesur le différentiel des prix entre lamétropole et l'outre mer, sur l'impactdans les économies locales ».Un sénateur, Dominique Leclercayant déposé plusieurs amendements

pour que l'ITR soit définitivementsupprimée à tout bénéficiaire à comp-ter du 01/01/2015 et pour tout lemonde fin 2018, des actions se déve-loppent dans tous les départements etterritoires d'outre mer. Depuis 5 joursen effet, tous les fonctionnaires dePolynésie sont en grève illimitée (ilsétaient 3000 la semaine dernière dansles rues de Tahiti) et une grève étaitprogrammée en Nouvelle Calédonieà l'occasion de la visite du secrétaired'Etat Yves Jégo avec une marchepour le retrait de l'article 63 duPLFSS. De plus, lors de sa séance du mardi

11 novembre, le conseil des ministresa mandaté le Président de laPolynésie Française, Gaston TongSang à saisir de nouveau le présidentde la République et le secrétaired'Etat à l'Outremer sur ce dossier. «Le SGPEN appelle l'ensemble despersonnels à se saisir de la journée degrève du 20 novembre non seulementpour protester contre les suppressionsde postes dans l'éducation nationale,mais aussi, au diapason avec lacontestation croissante outremer,pour demander la suppression de l'ar-ticle 63 qui met fin à l'ITR » pouvait-on lire dans leur communiqué qui

appelle à deux rassemblements dansla journée du 20 novembre.A Mayotte, cette revendication serabien sûr inscrite dans les mots d'ordrede la journée du 20 qui devrait êtretrès suivie. Il faut rappeler que le tauxd'ITR est de 35 % à Mayotte et LaRéunion, 40 % à Saint Pierre etMiquelon, alors qu'il atteint 75 % enPolynésie, Nouvelle-Calédonie etWallis et Futuna ce qui explique lalevée immédiate des foules de fonc-tionnaires dans ces régions. LeSGPEN de La réunion appelle égale-ment à une large mobilisation de lafonction publique lors de la journéedu 20.Si cette réforme est entérinée par leSénat, c'est une conséquente écono-mie que ferait le gouvernement puis-que l'ITR coûte 315 millions d'eurosen 2008 pour 34 000 bénéficiairescontre 120 millions en 1995 pour 17000 bénéficiaires. Mais tout fonction-naire d'Etat n'ayant pas atteint les 15ans de services outremer ou n'ayantpas de liens avec un territoire ultra-marin ne pourra plus en bénéficier.

Annette Lafond

TRANSPORTS AÉRIENS

Blocage de la baisse des prix

Insee Mayotte permet, par sespublications n°35 et 36, de faire lepoint sur l'activité économiqueactuelle. Une enquête sur les fluxtouristiques en 2007, et le tradition-nel Indice des Prix à laConsommation. Des données quis'avèrent très utiles en cettepériode qui met le climat de criseéconomique sur toutes les lèvres.La régularité de ce suivi met à dis-position des internautes une mined'informations qui permet de tirerdes enseignements sur un territoireoù tout bouge tellement vite.

L'Institut National de la Statistiqueet des Etudes Economiques dis-

pose d'une antenne sur Hippocampe,ses agents mettent à disposition dupublic des publications mensuellesqui sont d'ailleurs téléchargeables surwww.insee.fr/mayotte.Le numéro 35 d'octobre est consacréà l'Indice des Prix à la Consommationcalculé pour le mois de septembre. Ilconstate que les prix ont augmentéglobalement de 0,3%, soit une haussede 4,3% depuis le début de l'année.

CHAQUE TRIMESTRE,L'IPC EST DÉCORTIQUÉ.

IL REPREND LE PRIX

MOYEN DES PRODUITS

LES PLUS COURAMMENT

CONSOMMÉS À MAYOTTE.

La hausse des prix en septembre estdue exclusivement à celle des prix duposte produits alimentaires et bois-sons (+3%), révélateurs du mode deconsommation de la population. Uneaugmentation de 0,3% sur le mois deseptembre qui voyait les insistantes

rumeurs de crise économique semble“un moindre mal”. Le pouvoir d'achatdes Mahorais se trouve au coeur del'actualité, il est “le nerf de la guerre”ici comme ailleurs.S'intéressant au bilan de l'année2007, le n°36 s'intéresse à un secteur

d'activité en attente de développe-ment, le tourisme. Cette enquête surles flux montre que l'île au lagon aaccueilli plus de 40 000 visiteurs en2007, dépassant l'exercice 2005 etune année 2006 faussée par la crisesanitaire du chikungunya dans larégion. Le tourisme d'agrément a nettementprogressé, de l'ordre de + 79%, ce quiest une nouvelle qui vient contredireceux qui affirment que le tourisme àMayotte est exclusivement affini-taire. Le tourisme d'affaires quant àlui reste stable. Cette enquête se base sur celle réali-sée à l'endroit stratégique qu'est l'aé-roport de Petite Terre, où les arrivantssont sondés de façon régulière.

Laurent Millet

LES BULLETINS DE L'INSEE

Indice des prix et tourisme

Page 5: Le Mahorais n°226

Mercredi 12 novembre, l'audience de la courcorrectionnelle aura été chargée et marquéepar des affaires qui dans leur majorité sortaientdes petits délits communs. En clair, les affairesde violences se sont succédées, qu'il s'agisse derébellion envers la police, de bagarre ou de vio-lence conjugale, ce thème aura dominé les dos-siers traités. En parallèle, un passeur a été jugéen comparution immédiate.

"TOI (...) QUAND JE TE REVERRAI,JE TE PLANTERAI"

Cette menace est sortie de la bouche de Y.S.A, lorsde son interpellation par deux policiers. En clair, lebonhomme, passablement alcoolisé, était en traind'insulter copieusement trois adolescents au rond-point du Baobab à Cavani (commune deMamoudzou), lorsqu'une patrouille de police passepar là. Les deux fonctionnaires tentent d'interpellerl'individu qui les insulte également avant de s'oppo-ser violemment à son arrestation. Les policiers utili-sent donc la force pour faire rentrer YSA dans lefourgon et ce dernier les traite de tous les noms et lesmenace de mort. Arrivé au poste, l'individu ne secalme pas et prend un policier mahorais à parti et luidit : "toi (...) quand je te reverrai, je te planterai". Leprévenu, absent à la barre, a reconnu les faits demenace et d'outrage mais pas de rébellion. "Cethomme connaît bien les policiers, puisqu'il ne s'agitpas de sa première interpellation et pense qu'il s'agitd'une affaire personnelle..." indiqua le procureuravant de requérir 1 mois de prison ferme. La juge netrouva pas de circonstances atténuantes au prévenu,d'autant plus qu'il brillait par son absence et lecondamna à 1 mois d'emprisonnement ferme.

FOUETTÉ À COUPS DE CHAÎNE

Les faits remontaient au 24 novembre 2007, sur leparking du collège de Tsimkoura. Des rivalités exis-tent entre les jeunes du village et ceux de Bouéni,A.S. en a fait les frais ce jour-là. Alors que Y. D. etO.T. sirotaient leurs bières sur le parking du collègeen compagnie de trois amis, ils voient arriver A.S.sur son scooter. "Notre différend remonte à un an, àl'époque, il a voulu menacer mon petit frère..." indi-quait Y.D. dans sa déposition. Les bonshommes pro-fitent donc de l'occasion pour donner une bonne

leçon à leur "ennemi". "A.S. avait très peur, Y.D. acommencé à le frapper pour le mettre au sol, j'ai prisla chaîne et je l'ai fouetté. J'ai ensuite pris ma canettepleine pour la fracasser sur son casque" déclara O.T.dans sa déposition. Le certificat médical établi suiteà la plainte de A.S. est sans équivoque, le jeunehomme présente des ecchymoses et des plaies sur ledos, la poitrine et le bras droit. A.S. obtient d'ailleursune ITT de 4 jours et déclara à la gendarmerie : " j'aiété roué de coups et fouetté avec une chaîne, j'ai eudes plaies partout..." À la question du procureur àsavoir si les deux bonshommes avaient bu de l'al-cool et fumé du cannabis, O.T. et Y.D. répondirentpar l'affirmative. "Ne trouvez-vous pas que vousavez été lâches de vous battre à cinq contre un ?"demanda la juge, les deux prévenus regardèrentleurs baskets sans répondre. "Votre comportementest inacceptable et soyez heureux que les consé-quences n'aient pas été plus graves pour votre vic-time" déclara le procureur, qui proposa deux peinespossibles : 4 mois de prison avec sursis et l'obliga-tion d'effectuer 105 heures de travaux d'intérêt géné-ral ou 4 mois de prison avec sursis et une mise àl'épreuve. Mme la juge n'eut pas de pitié pour lesdeux jeunes : le verdict fut de 4 mois de prison avecsursis et une mise à l'épreuve de trois ans avec l'obli-gation de travailler ou de se former.

IL ASPERGE SA CONJOINTED'ESSENCE POUR SE RÉCONCILIER...A.C., prévenu dans cette affaire comparaissaitmenottes aux poignets en raison de sa garde-à-vue.Les faits, d'une extrême gravité, se sont déroulés le11 novembre, dans le village de Chiconi. Alors queA.C. avait mis sa femme dehors, C.C., partie se réfu-gier chez sa soeur, M.F. Alors que les deux femmesdormaient, l'individu est entré dans la seule et uni-que pièce qui constitue la maison de M.F. Munid'une canette pleine d'essence, d'une éponge et d'uncouteau, l'homme entreprend d'arroser la pièce, puisle lit où dorment les deux femmes. Réveillées parl'odeur, C.C., paniquée, évite un coup de couteau etse fait blesser à l'oreille. M.F., qui tente de calmer leschoses, essaie d'arracher le couteau des mains deA.C. Elle se fait entailler trois doigts avant de réus-sir à s'emparer de l'arme. A.C. sort de la maison ets'empare d'une pierre pour menacer les deux fem-mes. Heureusement, des voisins s'interposent et la

gendarmerie est appelée. À la barre, C.C. déclarequ'elle vit depuis un an avec A.C. et que ce n'est pasla première fois qu'il s'empare d'un couteau pour lamenacer. Elle décrit son mari comme un hommeviolent, qui boit de l'alcool et fume du bangué. A.C.avouera d'ailleurs avoir vidé une brique de vin avantde se rendre chez sa belle-soeur. "Je ne comprendspas, c'est vous qui lui avez dit de partir et pourtantvous êtes venu la chercher ce soir-là..." questionnala juge. "J'étais venu une première fois à midi maisC.C. n'était pas là. Je suis alors revenu le soir avecl'essence. J'avais une allumette mais je n'avais pasl'intention de mettre le feu... Je voulais négocier uneréconciliation avec elle..." répondit le prévenu, cequi ne fit que provoquer l'exaspération du tribunal."Je crois que monsieur n'a pas bien compris l'am-pleur des problèmes dans lesquels il estaujourd'hui..." constata le procureur avant de pour-suivre : "ce qui c'est passé ce soir-là ressemble beau-coup à une tentative de meurtre ! Je remercie le cielque vous ne soyez pas allé plus loin !" Le procureurrequit 3 ans de prison dont 18 mois de sursis mise àl'épreuve avec une obligation de soins et l'interdic-tion d'entrer en contact avec les victimes. MaîtreKondé, avocat de la défense, tenta d'expliquer l'étatd'esprit de son client : "après six mois de vie com-mune, C.C. a eu un enfant et A.C. n'est pas le père,il a choisi de l'élever comme le sien" et dans le vil-lage des rumeurs sur les infidélités de sa femmeenflaient. "Cela n'explique pas le geste mais fait par-tie des raisons..." indiqua l'avocat avant de préciserqu'il s'agissait d'un personnage atypique quidemande à se faire soigner pour se protéger lui-même et la société. La juge trancha et signifia à A.C.une peine de 3 ans de prison dont 24 mois avec sur-sis et une mise à l'épreuve de 3 ans avec obligationde soins.

SEPT TRAVERSÉESAVANT DE SE FAIRE ATTRAPER

Un passeur était présenté en comparution immédiatepour aide à l'entrée et au séjour irrégulier avec la cir-

constance aggravante d'avoir mis en danger la vied'autrui, à savoir les 43 personnes qui se trouvaientdans le kwassa. L'homme a, dès son interpellationreconnu les faits et a affirmé avoir déjà fait la traver-sée 6 fois en 2007. "Vous êtes conscient que ce quevous avez fait est interdit et que vous risquez unecondamnation ?" demanda la juge, "oui" répondit leprévenu. "Qu'auriez-vous fait si la barque avait cha-viré ?", "il n'y aurait eu rien à faire..." répondit froi-dement le passeur. L'homme devait toucher 350Û àson retour et affirmait avoir perçu 100Û avant ledépart. Il avoua avoir choisi de piloter le kwassapour arrondir sa fin de mois et avoir contacté direc-tement le propriétaire de la barque. "Je vousdemande de ne pas me donner une peine trop fortecar je voudrais aller revoir mes enfants à Anjouan"ajouta ce pêcheur de formation. Le procureur fit unrappel du contexte dans lequel se situe l'immigrationclandestine entre Anjouan et Mayotte avant derequérir 18 mois de prison ferme et 3 ans d'interdic-tion du territoire français et la destruction de la bar-que et des moteurs. Maître Kondé, avocat de ladéfense, indiqua que son client n'était que le derniermaillon de la chaîne : "les propriétaires de barquesqui résident à Anjouan ne sont jamais inquiétés...Par ailleurs, s'il y a des passeurs, c'est parce qu'il y ades gens qui souhaitent faire la traversée et qui sontsimplement reconduits à la frontière..." La juge nefut pas attendrie par cette vision peu commune del'immigration clandestine et condamna le passeur à15 mois de prison ferme et 10 ans d'interdiction duterritoire français. La barque et les moteurs ont étéconfisqués en vue de leur éventuelle destruction.

Marion Châteauneuf

LOCALE

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Quand la violence est reine

Suite à une décision du gouvernement de l'îleautonome d'Anjouan, les reconduites vers cette

île sont interrompues, tant par voie aérienne quemaritime. Les propriétaires de kwassas profitentgrandement de la période de tractations diplomati-ques pour faire des traversées entre Anjouan etMayotte. La raison est très simple, avec la faiblecapacité du Centre de Rétention, les étrangers ensituation irrégulière interpellés, sont relâchés avecune simple invitation à quitter le territoire le plus tôtpossible ! Toutefois, les autorités n'ont pas de pitiépour les passeurs qui n'hésitent pas à mettre la viede leurs passagers en danger avec des kwassas par-ticulièrement chargés - la semaine dernière plu-sieurs embarcations dépassaient les 40 passagers.

PERTURBATIONS EN PARALLÈLE

DE LA GRÈVE CMTS

Suite aux perturbations occasionnées par la grèvedes transports scolaires, les élèves un peu partoutsur l'île tentent de faire entendre leur voix. En effet,ce sont eux les premiers, une fois de plus, à pâtir decette grève. Ainsi vendredi 14 novembre, un groupe de jeunesde Koungou avait érigé deux barrages dans le vil-lage, occasionnant ainsi de nombreux problèmes decirculation. Les gendarmes de Mamoudzou sontdonc venus dégager la route et la police municipalea débarrassé la chaussée devant la mairie et la circu-lation a pu rapidement reprendre son cours.Lundi 17 novembre, ce sont les jeunes des villagesde Bandraboua et de Mtsangamouji, qui ont érigédes barrages. Les gamins, plutôt coopératifs, ne sesont pas opposés à la venue des gendarmes pourdébarrasser les routes. Certains d'entre eux sontcontraints de faire plusieurs kilomètres à pied pourse rendre dans les établissements scolaires…

UN ENFANT DE 5 ANS VIOLÉ

Le 1er novembre, sur la plage de Dzona, à BamboEst (commune de Bandrélé), trois jeunes enfants,âgés de 3, 5 et 7 ans s'amusaient au bord de l'eau.Un individu s'est approché et a réussi à isoler le petitgarçon âgé de seulement cinq ans pour le violer.L'enfant s'est enfui après l'acte et a pu rejoindre safamille qui a immédiatement alerté la gendarmerie.L'examen médical a permis de confirmer les proposde l'enfant, évidemment gravement traumatisé.Interpellé le 13 novembre, l'individu a reconnu lesfaits et a été placé sous mandat de dépôt par le jugedes libertés. L'homme devra répondre de ses actesdevant la cour criminelle.

RÉBELLION AU CRA

Le 12 novembre, trois étrangers en situation irrégu-lière, placés au Centre de Rétention Administrative(CRA) se sont rebellés, ont menacé les fonctionnai-res de Police dans l'exercice de leurs fonctions etont incité les autres rétentionnaires à les suivre. Lestrois individus ont été maîtrisés et se sont vus remet-tre une convocation devant un officier de policejudiciaire pour le mois de juin 2009…

IMMIGRATION CLANDESTINE

La semaine dernière, 236 étrangers en situation irré-gulière ont été interpellés par les services de l'État. En parallèle, 7 kwassas ont été interceptés par laPolice Aux Frontières (PAF), les Douanes et laGendarmerie. Les pilotes ont été présentés en com-parutions immédiates et ont tous été écroués à lamaison d'arrêt pour des peines allant de 4 ans à 8mois de prison ferme et 10 ans d'Interdiction duTerritoire Français. Depuis le début de l'année, 14296 personnes ont été éloignées dans le cadre de 11902 arrêtés préfectoraux de reconduites aux frontiè-res.

Marion Châteauneuf

FAITS-DIVERS

Interruption des reconduites à la frontière

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 226 Mardi 18 novembre 20086

Impliqué dans une affaire de fauxpapiers, David Safari-Senyamuaraalias Pascal Simbikangwa, ressortis-sant rwandais, était recherché parInterpol pour génocide et crime contrel'humanité. L'homme ne sera pasextradé conformément à l'avis défavo-rable donné à la requête du gouverne-ment rwandais, rendu vendredi matinpar la chambre d'instruction. Sera t-iljugé en France ? Seule une plainte ouune dénonciation du gouvernementrwandais pourraient aboutir à un pro-cès. En attendant, PascalSimbikangwa dort à la maison d'arrêtde Majicavo-Lamir, dans l'attente deson jugement dans une affaire de fauxpapiers où il encourt une peine maxi-male de 10 ans d'emprisonnement.

Le prévenu en fauteuil roulant a étéprésenté vendredi matin devant la

chambre d'instruction, présidée par M.Sarthou, afin de savoir si oui ou non lademande d'extradition formulée par legouvernement rwandais serait validéepar la justice.À l'heure actuelle, Pascal Simbikangwaest sous mandat de dépôt à la maisond'arrêt de Majicavo-Lamir, pour uneaffaire de faux papiers. C'est d'ailleursdans le cadre de cette enquête quel'homme qui cavalait depuis 14 ans a étéretrouvé. Ce dernier étant recherché parInterpol pour génocide et crime contrel'humanité.Pascal Simbikangwa, connu à Mayottesous la fausse identité de David Safari-Senyamuara, s'est donc présenté au tribu-nal supérieur d'appel, escorté par desgendarmes, mais sans menottes. Son sortaurait dû être fixé lundi 10 novembre,mais en raison de l'absence de certainsdocuments, l'affaire avait été reportée. Le gouvernement rwandais a donc for-mulé une demande d'extradition à l'en-contre de M. Simbikangwa, au titre desept chefs d'accusation, classé en troisdomaines : crime de génocide (compli-cité et complot), crime contre l'humanité(assassinat et extermination) et crimes

ordinaires (association de malfaiteurs...).L'individu était à l'époque capitaine dansla police - en l'occurrence les renseigne-ments généraux. Il déclara égalementavoir été instituteur et être aujourd'huisans profession. C'est entre le 1er avril1990 et le 4 juillet 1994 que le prévenuaurait commis ces crimes. Selon la jus-tice rwandaise, l'homme encourait unepeine de perpétuité (la peine de mortayant été abolie) dont 20 ans de réclusioncriminelle et d'isolement cellulaire. Selon un blog militant, l'homme était sur-nommé dans son pays natal, « le tortion-naire », en raison du « plaisir sadiquequ'il trouvait à assister aux tortures dontpeu de Rwandais sont sortis vivants. Lecapitaine Pascal Simbikangwa redoublaitde zèle dans son travail de chef des ren-seignements militaires et de la criminolo-gie à la présidence du général JuvénalHabyarimana. Il pouvait déclarer « sus-pects » des dizaines de Rwandais accusés

du seul «crime» d'avoir critiqué sonpatron, le général Habyarimana oud'avoir la mention ethnique Tutsi nonbarrée sur leur carte d'identité et de s'êtretrouvés au mauvais endroit au mauvaismoment ». L'individu est, par ailleurs citédans la Commission d'enquête parlemen-taire concernant les évènements duRwanda du Sénat de Belgique, et le rap-port de la commission internationaled'enquête sur les violations des droits del'Homme au Rwanda depuis le 1er octo-bre 1990, comme ayant été « membred'un état-major secret, chargé de l'exter-mination des Tutsis ».Si l'on suit la loi au pied de la lettre, tou-tes les conditions étaient remplies pourque l'homme soit extradé vers son paysd'origine. Mais comme PascalSimbikangwa s'y est opposé, la justicedevait statuer sur son sort.Dans son réquisitoire, le procureur-géné-ral Brisset-Foucault, a demandé à la cour

un complément d'information. Il a eneffet estimé que la cour ne pouvait passtatuer sur l'extradition du prévenu avecles éléments dont elle disposait, car man-quaient les textes de loi rwandais applica-bles en l'espèce en annexe de la demanded'extradition du procureur général duRwanda. "Ce manque de documents suf-fit en lui-même pour reporter l'examen dela demande d'extradition" précisait-il. Ildéveloppa par la suite ses inquiétudes surle jugement équitable de PascalSimbikangwa. Il cita à ce sujet un rapportde l'organisation humanitaire HumanRights Watch, émettant de sérieux doutessur l'impartialité de la cour. Ajoutant quel'écoute de témoins pouvait être compro-mise pour des raisons de sécurité, demême que la procédure en général. Deplus, la peine encourue par PascalSimbikangwa - à savoir la perpétuitédont 20 ans d'isolement cellulaire - estcontraire aux conventions internationa-

les. En clair et pour toutes ces raisons,Marc Brisset-Foucault concluait en mar-telant :"il n'est pas possible d'extrader cethomme en l'état actuel du dossier, il estnécessaire de demander des éclaircisse-ments aux autorités rwandaises sur lesquestions qui se posent."L'avocate de la défense, Me Prat, repre-nait dans les grandes lignes le réquisitoiredu procureur-général, en ajoutant qu'ilétait inutile de demander d'autres docu-ments au Rwanda : "la procédure prendrades mois et des mois pour au final se ren-dre compte que les droits de l'Homme nesont pas respectés". La jeune-femmeajoutait qu'il n'existe aucune garantie surla protection de son client, d'autant plusqu'il a de graves problèmes de santé etsuit un traitement médical lourd, sanslequel il peut mourir. "La peine requiseest contraire aux droits de l'Homme, sur-tout quand on connaît les conditions dedétention qui existent dans les prisons,sachant que le Rwanda n'est pas signa-taire de la convention internationalecontre la torture. Plus de 100 000 person-nes sont détenues dans ces prisons en l'at-tente d'un jugement..." soulignait MePrat. L'avocate a émis elle-aussi desérieux doutes sur le respect des procédu-res, ajoutant "qu'il est impensable quequelqu'un jugé pour des faits aussi gra-ves, ne le soit pas correctement".Une fois le plaidoyer de Me Prat achevé,le président Sarthou et ses deux conseils,se retirèrent pour délibérer. La pause futcourte, à peine 10 minutes, laissant présa-ger que les trois juges avaient déjà unavis sur la question. La chambre d'ins-truction statua ainsi : "le tribunal supé-rieur d'appel émet un avis défavorable àla demande d'extradition concernantPascal Simbikangwa". En clair, l'hommene sera pas renvoyé au Rwanda et seulesdeux procédures pourront permettre sonjugement en France pour les crimes dontil est accusé dans son pays d'origine : uneplainte ou une dénonciation du gouverne-ment rwandais, concernant les faitsreprochés. Il est à noter qu'aucun ressor-tissant rwandais résidant en France n'aété extradé vers le Rwanda, à chaque foisles tribunaux ont statué contre et la seulefois où un tribunal a émis un avis favora-ble, il a été annulé par la cour de cassa-tion.Pascal Simbikangwa a toutefois étéreconduit à la maison d'arrêt puisqu'il esten attente de son jugement dans l'affairedes faux papiers, où il encourt une peinemaximale de 10 ans d'emprisonnement...

Marion Châteauneuf

GÉNOCIDE RWANDAIS

Accusé de génocide, il ne sera pas extradé

Caricature parue dans le journal rwandais Umurangi, proche du parti hutu Mouvement Démocratique du Rwanda, mettant en scène le capitaine Pascal Simbikangwa.

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Dans le cadre des Contrats Urbainsde Cohésion Sociale (CUCS) et deson programme d'action engagésur l'année 2008, la ville deMamoudzou en partenariat avec lapréfecture et le conseil général les 7et 8 novembre organisait un grand« Forum des associations » à laMJC de M'Gombani. Ce renforce-ment du dynamisme de partenariatentre la commune et le tissu asso-ciatif a pour but de stimuler lesactions en faveur de la populationen améliorant la complémentaritédes politiques publiques et des opé-rations associatives dans ledomaine de la jeunesse, de la cul-ture, de l'éducation et de la forma-tion.

D'une manière générale, ce forumdes associations de Mamoudzou

se voulait avant tout un lieu d'échan-ges constructifs : « c'est un espace dedialogue pour se comprendre, mieuxagir ensemble pour construire un des-tin commun, celui d'un développe-ment maîtrisé plus harmonieux » sou-lignaient les organisateurs. Placé sous

le patronage de l'adjoint au maire deMamoudzou délégué à la politique dela Ville -Monsieur Saïd DjanfarMohamed-, un « comité d'organisa-tion a été mis en place pour construirel'action dans toutes ses dimensions ».La composition dudit comité est lasuivante : deux adjoints au maire -Monsieur Ambil Wahédou, déléguésports finances et contrôle de gestionet Monsieur Ali Nidhoimi, déléguéjeunesse, culture et manifestations-ainsi qu'une dizaine d'associationscommunales (Raiv Vahibé, MJCMamoudzou, CCLEJ, Jeunes Momede Doujani, APEP, Rahamania,UPFCPI, ADEDUPASS, US Cavani,FUZELIPS…). Cette opération miseen place sur deux jours vise à mutua-liser les services publics et le tissuassociatif dans le but de favoriser tou-tes les actions liées à l'éducation, laformation, la jeunesse et bien évi-demment la culture, grande richessede l'île aux parfums. Partant du faitque l'implication des associations estun pré-requis indispensable dans ledéveloppement du territoire, leContrat Urbain de Cohésion Sociale

(CUCS) propre à Mamoudzou (pro-gramme d'action 2008) vise « l'incita-tion au dialogue entre associations,agents publics administratifs et res-ponsables politiques » à travers lamise en place d'ateliers de travail.

CARREFOUR ENTRE

LE TISSU ASSOCIATIF

COMMUNAL, LES SERVICES

PUBLICS ET LES ÉLUS

DU CRU

La logique de complémentarité appa-raît tel le moteur de ces deux journéesd'action puisqu'il s'agit clairement demettre en place un partenariatconstructif et attractif entre les asso-ciations du chef lieu, les responsablesdes services publics ainsi que lesélus. Afin d'ouvrir comme il se doitce forum, la cérémonie d'ouvertureétait prévue vendredi 7 novembre à14h00 via différentes interventions àla MJC de M'Gombani dont le dis-cours de Monsieur le Maire deMamoudzou -Soilihi Abdouramane-et comme invité d'honneur, le délé-gué général de la Fédération

Française FFMJC Monsieur GillesLe Bail qui prit la parole. Le sénateurIbrahim Soihabaddine apporteratoute la lumière sur l'historique de lavie associative à Mayotte et àMamoudzou avant de laisser laparole à Monsieur Jean-Pierre Hervé- commissaire aux comptes - quiexposa le contrôle des livres des asso-ciations. Au cœur de l'après-midi, deséchanges et un débat interactif étaientprévus avec le public ainsi que desanimations assurées par les jeunes deM'Gombani. Au programme, rap etdanses traditionnelles pour unmélange des genres détonnant entrecoutumes locales et modernité.Chaque association était égalementamenée à témoigner samedi 8novembre avant la phase des échan-ges avec le public. Les porteurs deprojets étaient visés en priorité à tra-vers les actions de ce programmemais toutes les associations commu-nales étaient invitées à s'inscrire pourparticiper au débat. Trois ateliers sontégalement programmés de 9h45 à11h20 autour des thèmes suivants : «la gestion des équipements sportifs et

socioéducatifs à Mamoudzou (entrehier, aujourd'hui et demain) ; les pra-tiques associatives à Mamoudzou etles relations avec les services publics(commune, conseil général et Etat) etles financements des associations etles dispositifs publics existants(CUCS, COMBI, Coopération régio-nale…). Dès 11h30, la restitution desdébats a permis à tout un chacun derécolter les fruits du travail entrepris.De plus, il est prévu « une publicationdes actes - document et CD- pourcapitaliser les résultats des travaux »et il est également envisagé de faire «une évaluation pour étudier les suitesde ce forum des associations deMamoudzou ». En tout état de cause,si les participants de cette premièreédition le jugent nécessaire, « l'actionsera renouvelée et renforcée l'annéeprochaine » dixit les organisateurs.

Lucie Touzé

LOCALE

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POLITIQUE DE LA VILLE ET ACTION DE COHÉSION SOCIALE

Forum des associations de Mamoudzou

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

L'intersyndicale de l'EducationNationale du 1er degré, 2nd degré etpersonnel non enseignant (SE CGTMayotte, SE UNSA, SNES FSU,SNUEP FSU, SNEP FSU, SudEducation Mayotte, CGT Educ'Action) appelait l'ensemble du per-sonnel de la fonction publique à uneintersyndicale le jeudi 13 novembreà 16h30 au local de la CGT Mayottepour préparer le mouvement du 20novembre « contre la dégradation dupouvoir d'achat et le démantèlementdu service public ». La mobilisationse veut générale et les syndicats nelésinent pas sur les efforts afin degrossir leurs rangs, seul moyen d'ob-tenir satisfaction à leurs revendica-

tions. Une chose est sûre, la colèregronde et se généralise, les tensionss'amplifient et la grève du 20 novem-bre promet d'ores et déjà un sacrésuivi tant sur le plan national quelocal. Les syndicats dénoncent hautet fort « des milliards pour la ban-que, rien pour les services publics…Et toujours pas d'indexation àMayotte ! ». La grogne généralelaisse planer de réelles inquiétudesqui touchent tous les fonctionnairesde la Fonction Publique et plus lar-gement, les consommateurs d'icicomme d'ailleurs dans l'Hexagoneou dans les Départements d'OutreMer…

Le mot d'ordre de la journée du 20novembre se veut limpide au

niveau local : « tous en grève pour direnon à la dégradation du pouvoird’achat et du démantèlement du servicepublic » ! Sur Hippocampe, le mouve-ment lancé au niveau national est clai-rement suivi, en ce sens l'intersyndicalede l'Education Nationale (SE CGT Ma,Sud Education Mayotte, SIMA,SNUDI FO, SE UNSA, SNES FSU,SNUIPP FSU, SNUEP FSU, ScdenCGT, SN FO LC, SPASEN-FO) lanceun appel à l'ensemble des personnelsdu 1er et du 2nd degré mais égalementaux personnels non enseignants à semettre en grève massivement le jeudi20 novembre. Les protestations s'arti-culent autour de “la dégradation dupouvoir d'achat” et du "démantèlementdu service public”. La lutte se veutferme et les refus catégoriques, il s'agitde “dire non à la suppression des boni-fications retraites, non à la réforme deslycées, aux nouveaux dispositifs de

mutations faisant fi des barèmes, auxnouveaux programmes rétrogrades etmoralistes du 1er degré et la suppres-sion du RASED (enseignants spéciali-sés pour les élèves en difficulté)” stipu-lent les leaders syndicalistes. De lamême façon, l'intersyndicale del'Education Nationale appelle « tous lescollègues du service public à se mettreen grève ce même jour contre les atta-ques du gouvernement ».

MANIFESTATION

GÉNÉRALE

LE 20 NOVEMBRE :“TOUT LE MONDE

DANS LA RUE” !

En ce qui concerne la dégradation dupouvoir d'achat contre laquelle les syn-dicats sont solidaires, ceux-ci apportentdes précisions : « nous sommes toustouchés : en 2008, 6% d'inflation ontété enregistrés contre 0,8% d'augmen-tation de salaires, la retraite à 70 ans etla perte de l'ITR (IndemnitéTemporaire de Retraite) ». Idem à pro-pos des revendications affiliées audémantèlement du service publiccomme le souligne le secrétaire généralde la SE CGT Ma traditionnellementsurnommé Rivo : « nous sommes toustouchés : 30000 suppressions de postesen 2008 et 50000 prévus en 2009 (…),la privatisation de pans entiers du ser-vice public, le salaire dit « au mérite »,

la destruction de nos statuts, l'introduc-tion de contrats privés et des licencie-ments dans le service public, la remiseen cause des acquis… ». En bref, lemoral est au plus bas et les syndicatslèvent leurs drapeaux et banderoles enappelant à une « grève massive » pourdire stop à la vie chère et au démantè-lement du service public. Selon Rivo, ilest essentiel de descendre dans la ruepour manifester et « stopper la politi-que actuelle du gouvernement ».Rendez-vous est donné dès 8h30 sur laPlace Mariage -en plein cœur deMamoudzou - jeudi 20 novembre afinde crier haut et fort les protestationssoulignées ci-dessus. Un voulé est éga-lement prévu à la fin de la manifesta-tion, chacun est donc invité à ramenerson pique-nique. Une fois encore, lessyndicats dénoncent « des milliardspour les banques, rien pour les servicespublics… Et toujours pas l'indexation àMayotte ! ». « Les attaques sont diver-ses et multiples : santé, impôts, poste,SNCF, ANPE, ASSEDIC… Il estencore temps de stopper cette politiquedu gouvernement, de revendiquer l'in-dexation des salaires et le maintien desbonifications de retraites en mettant engrève le 20 novembre » dixit le com-muniqué émanant de l'intersyndicalede l'Education Nationale avant deconclure : « la victoire est en route » !À suivre…

Lucie Touzé

GRÈVE NATIONALE DU 20 NOVEMBRE

Ça va bouger !

Depuis 15 jours, les collégiens etlycéens de Mayotte ne peuvent plusse rendre dans leur établissementscolaire sans retard, quand ils peu-vent s'y rendre. En effet, les salariésprivés et CDM de la CompagnieMahoraise de Transport et deServices (CMTS) sont en grève et lescompromis étaient difficiles à trou-ver. Un projet de protocole est encours, qui devrait déboucher sur unaccord.

Le ras le bol des lycéens de ne pasêtre ramassés en temps et en heu-

res pour se rendre à leur cours, adébordé vendredi matin et hier. Eneffet ceux-ci ont bloqué les abords duvillage de Koungou avec des brancha-ges, occasionnant des bouchons à uneheure où les usagers du macadam ontdes horaires à respecter et ils ont réi-

téré lundi 17 ces barrages àBandraboua et M’Tsangamouji (voirfaits divers). Ce qui a commencé àinquiéter le vice-rectorat qui ademandé un règlement rapide de lacrise. Les directions de la CMTS et duConseil général ont donc travaillésavec les représentants du syndicat FOce week-end pour dénouer ce qui sem-blait totalement bloqué vendredi. Unprojet de protocole d'accord a donc étéélaboré et doit être discuté aujourd'hui.« Il nous faut nous mettre d'accord surles points techniques (énumérés ci-dessous) » explique Ali Siaka, lesecrétaire général FO, « nous avons eudes promesses par rapport aux primes,sans en connaître encore les chiffres ».Mikaël Lebrun, directeur de la CMTS,annonce en effet « un projet d'évolu-tion des primes pour tendre vers un13ème mois en 2010, alors que les

salariés n'avaient jusqu'à présentqu'une prime de fin d'année ». Lespoints techniques évoqués sont :- l'intégration des agents CDM en

catégorie C de droit commun ;- paiement des heures supplémentaires

et des nuits ;- l'évolution de la situation administra-

tive, notamment sur la DSP et lesretraites des agents publics et privés ;

- La prime du 13ème mois et laconvention collective des transportset accord d'entreprise ;

- Identité des agents de la CDM- Respect des tableaux des grilles sala-

riés ci-joint avec rétroactives du 1erjuillet 2007.

Les trois parties sont enclines à trouverun compromis, la pression des élèvesn'y est sûrement pas pour rien…

Annette Lafond

TRANSPORT SCOLAIRE

Conflit en cours de règlement

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Le Mahorais N° 226 Mardi 18 novembre 20088

LOCALE N°226 du Mardi 18 novembre 2008

1 500 comoriens se sont rassemblésmercredi dernier pour contester unenouvelle fois Mayotte française. Ladémarche est récurrente et l'approchedu référendum mahorais ne calme pasle jeu qui prend des allures de morin-gué. La tension monte, la peur del'inéluctable mixe le tout dans un cli-mat économique régional, si ce n'estdélétère, pour le moins maussade.Bref, Moroni abat ses dernières carteset la méfiance reste de mise à cetteheure de fin de marathon qui auraduré plus de cinquante longuesannées. En attendant, Sambi continueà revendiquer l'île au lagon, tout encalmant quelque peu le jeu pour faireretomber la pression…

Sur l'initiative du Parlement comorien,le 12 novembre, date de l'admission

des Comores à l'ONU en 1975, a étéretenu depuis 2005 comme Journéenationale Maoré pour “l'intensificationde la lutte pour la réintégration de l'îlecomorienne de Mayotte”. Pour la troi-

sième fois consécutive, la nation como-rienne s'est donc mobilisée pour revendi-quer Hippocampe à une heure fatidiqueapprochante : le référendum visant à éri-ger l'île au lagon en département françaisen mars 2009 et l'écartant de manièredéfinitive (ce qui est d'ailleurs déjà lecas), de l'emprise de l'Union. Cerise surle gâteau, les ressortissants des trois îlesen France, y vivant, y travaillant, se sontjoints au bal contestataire qui n'avaitd'autre but que de faire pression sur legouvernement afin que celui-ci annulepurement et simplement la marche bleublanc rouge des Mahorais.Oh il n'y eut pas la foule constatée lorsde la longue pénurie de carburant quidura presque 5 mois, mais toutefois,quelque 1.500 personnes se rassemblè-rent mercredi Place de l'Indépendancepour célébrer cette journée à travers unemarche pacifique, mais aussi par laremise d'un mémorandum à l'ambassadede France appelant les autorités françai-ses à surseoir au projet de départementa-

lisation de Mayotte.Il est à noter d'ailleurs que les forces desécurité avaient pris les devants pourempêcher les manifestants d'accéderdans la zone où est située l'ambassade deFrance et éviter ainsi d'éventuels inci-dents. De son côté également et sentantparfaitement le coup venir, dans un com-muniqué publié au préalable, l'ambas-sade de France avait déjà informé lepublic de sa fermeture mardi et mer-credi. Eut égard aux pressions montan-tes, il valait mieux prévenir, que guérir…"L'organisation de la consultation fran-çaise est une agression caractériséecontre le peuple comorien", indique unautre communiqué publié à l'issue durassemblement de la Place del'Indépendance, avant d'appeler laFrance "à renoncer à sa consultation et àouvrir de véritables négociations avec legouvernement comorien"."Notre union sacrée pourra faire surseoirle projet français d'accomplir son projetde départementalisation de Mayotte", a

déclaré Idriss Mohamed, l'un des diri-geants du Comité Maoré qui a appelé "àun front uni pour l'indépendance totaledes Comores". Rien que cela !Bref, après les tirades de déclaration deguerre, les problèmes de reconduites à lafrontière, l'Union en remet une coucheque les Mahorais voient à peine, sententà peine, préoccupés qu'ils sont par lacrise locale qui frappe de plus en plusfort son économie, ulcérés qu'ils sont parles gesticulations stériles des administra-tions et des politiques locaux bien inca-pables de gérer leurs collectivités.

SAMBI CALME LE JEU

Dans une interview accordée au journalAl-Watwan, le Président Sambi réitèresa volonté de s'opposer politiquement àcette départementalisation. Mais ilnuance fortement certains proposqu'avait tenu notamment son députéIbrahim Mohamed Sidi qui avait dit « leprojet d'organiser un référendum dansl'île comorienne de Mayotte constitue ensoi une déclaration de guerre ». PourSambi, la France « reste un partenaireprivilégié, en dépit de ce différend. Nousne sommes pas contre le développementde Mayotte, mais nous avons un conflitavec la France que nous entendons régler

par la voie du dialogue. Je préconise desmoyens pacifiques, des négociationscomme cela se doit entre Nations civili-sées. Il faut montrer au monde notrematurité de peuple civilisé. Aucuncitoyen français ne doit être maltraité oubrutalisé.»Le discours fait plaisir et marque unchangement d'attitude et de ton vis-à-visde Mayotte et de la France. Mais cechangement n'est pas du goût de tout lemonde aux Comores, nombreux étantceux à ne pas comprendre la démarche“pacifique” allant jusqu'à parler de “fai-blesse” de la part du président. À sui-vre…

SB

COMORES

Moroni fait pression sur Paris

Des interrogations et de petites ten-sions ont émaillé le débat qui suivait laconférence de Jean Martin surl'Histoire des Comores et leur relationavec la puissance coloniale qu'était laFrance. Une Histoire qui ne fut com-mune qu'en 1912 et réelle de 1946 à1975. Ce débat qui a pris place dansune période pré-référendum et mis enévidence des positions opposées dansl'assistance.

Un cours d'Histoire sur les quatre îlesdes Comores, leur histoire propre et

leur lien avec la France, voilà le richeprogramme que proposaient lesNaturalistes de Mayotte vendredi soir aucinéma de Mamoudzou. L'historien JeanMartin, grand spécialiste de l'Histoiredes Comores en connaît même person-nellement les protagonistes. Cet éruditqui a enseigné l'Histoire au Cameroun, apublié le fruit de ses recherches : «Comores, quatre îles entre pirates etplanteurs » qui est déjà, d'après le titre,explicite.Comme tous ceux qui se sont intérressés

à l'Histoire de Mayotte le savent, c'est lesultan Adriantsouli qui s'est emparé del'île en 1832 après avoir dépossédé unautre sultan. Il cède ensuite Mayotte auCommandant français Pierre Passot."Mayotte ne devient française qu'en juin1843, depuis 1841, le pouvoir françaistergiversait parce qu'il craignait la réac-tion de la puissance britannique à qui ilétait opposé dans la conquête des colo-nies et aussi par crainte du sultan deZanzibar « le lion d'Oman » ». Pour laFrance, ce bout d'île représente unerenaissance coloniale à l'heure où elle

venait de perdre Port Louis récupéréepar les Anglais ». Et là dessus, JeanMartin est formel, nous ne serions sansdoute pas en train de nous exprimer dansla langue de Molière si la France n'avaitpas perdu Maurice en 1810. « Cette nouvelle colonie devait être ungrand centre du commerce avec une villede 8000 habitants et un port de guerreavec « un pistolet chargé sur le cœur deMadagascar », car la population como-rienne n'avait jamais digéré les razziasmalgaches des 18ème et 19ème siècles.Mais les Français déchantèrent vite : peud'intrêt stratégique sur cette île, peu decommerce car peuplée d'aristocrates quifuyaient la France et qui n'ont pas déve-loppé comme il le fallait, l'industriesucrière : seule la Société des Comoresproduisait du sucre à Kawéni etDembéni ».Mayotte n'est alors pas en très bon ter-mes avec l'île de la Grande Comore etAnjouan qui voulaient être rétribuées parla France pour l'occupation de Mayotte(tiens, tiens…) . Avec Mohéli, c'est tout

différent car la reine Jomba Souli a eu denombreux maris, dont au moins deuxfurent Français.« En 1880, c'est la renaissance de l'ex-

pansion coloniale française avec JulesFerry… Quel va être le sort des Comores? Le botaniste Humblot qui débarque enGrande Comore fait emprisonner le sul-tan Saïd Ali, y récupère 52 000 hectareset devient le représentant du protectoratfrançais en utilisant des pouvoirs tyran-niques. Il parvient même à racheter desterres à Mohéli. A Anjouan, les Françaisne sont toujours pas les bienvenus, qui yimposent quand même l'abolition de l'es-clavage après l'insurrection de 1891. LesComores sont quand même les territoiresoubliés de l'empire colonial, un ministredes colonies en parla en ces termes à sonchef de cabinet : “je ne m'occupe pas decette bonne femme”… “Les fonctionnai-res qui y venaient étaient tous des ivro-gnes et des dépravés…”.Par la loi de 1912 qui met fin au protec-torat, les quatre îles deviennent une pro-vince de Madagascar. Mayotte est la plus

délaissée des quatre îles et c'est l'élitecomorienne, ceux qui ont été scolarisés àMadagascar, qui prend en main la desti-née des Comores à la fin de la deuxièmeguerre mondiale. C'est la première véri-table unité des Comores, qui est doncassez tardive dans leur Histoire. LaConstitution de 1946 qui fait desComores un territoire d'Outre mer fran-çais signe leur première unité politique,unité mise à mal par la proclamationd'indépendance de 1975.Avant cette date, le président MohamedCheik fut un grand homme d'Etat, dontla mémoire n'est pas saluée comme ellele devrait car il a commis l'erreur pourles Mahorais de transférer la capitale desComores de Dzaoudzi à Moroni, enGrande Comore.En résumé, pour Jean Martin, « l'attache-ment des Mahorais à la France est unparadoxe tellement ils ont reçu de coupsà l'envers de la France ». Le débat ques-tions-réponses qui suivit a tourné autourd'une question récurrente « quel est l'in-térêt pour la France de posséder Mayotte? ». La réponse côté zone stratégique estrapide « il y a peu d'intérêt à être présentdans le canal du Mozambique. Mais c'estun peu comme si on se demandait cequ'il faut faire des îles australes ouantarctiques… » conclut le professeurMartin. La France est présente, et del'avis général, c'est un point qui ne se dis-cute pas.

Annette Lafond

Si l'Union des Comores considère ladépartementalisation d'Hippocampecomme une "déclaration de guerre",elle semble plutôt satisfaite des quel-ques 81 millions de francs comoriens(165 000 euros) de subvention accor-dés par la France, dans le cadre duprogramme de co-développement etdes 8 conventions officialisées endébut de semaine par l'ambassadeurde France aux Comores, LucHallade. En clair, ce programme viseà améliorer les conditions de vie despopulations concernées ; dans le casdes conventions signées cettesemaine, les domaines concernéssont l'éducation, les nouvelles tech-

nologies de l'information, l'eau...

Le programme de co-développe-ment a été pensé selon un principe

de base d'intérêts partagés : les migra-tions peuvent constituer une chancepour les pays de départ comme pour lespays d'accueil. Ainsi ce type de pro-gramme a été lancé par la France dansquatre pays qui possèdent de fortescommunautés installées en France : leMali, le Sénégal, le Maroc et lesComores.Le programme qui lie la France etl'Union des Comores a été lancé en2006, avec la signature de la conven-tion de financement relative à la mise

en oeuvre de l'action qui prévoit l'oc-troi de 2 millions d'euros (984 millionsde francs comoriens).Ce n'est qu'en 2007 que des projets ontété proposés et l'ambassadeur deFrance aux Comores, Luc Hallade, adéclaré en début de semaine auxmédias comoriens que le programme adésormais “atteint sa vitesse de croi-sière". En effet, lundi 10 novembre, cene sont pas moins de huit conventionsqui ont été signées, pour un montant de81 millions de francs comoriens - soitprès de 165 000 euros. Ces projets sesituent dans la philosophie du codéve-loppement puisqu'ils ont pour butd'améliorer le bien-être et les condi-

tions de vie des populations concer-nées.Ainsi, le village de Foumbouni (Sud dela Grande Comore) va bénéficier d'unesubvention pour la reconstruction de ladigue qui protège cette agglomérationde la mer. Un second projet concernel'adduction d'eau de Dzahadju-Badjini,pour que les habitants de ce villagepuissent avoir accès à l'eau potable.Les nouvelles technologies de l'infor-mation et de la communication (NTIC)ont également la part belle puisque desactivités de formation et la création decyber-cafés dans les établissementsscolaires seront prévues. Les autresprojets concernent entre autres, l'amé-

lioration de conditions de stockage desmarchandises, et surtout les denréesalimentaires périssables, sur les deuxgrands marchés de Moroni. Une écoleprimaire et une bibliothèque munici-pale sont également en projet àSimboussa-Badjini.Les responsables du programme de co-développement prévoient égalementl'aboutissement de sept autres projets,ce qui témoigne du réel potentiel et "del'ancrage du PCUC dans les enjeuxmulti-sectoriels du développement",selon les termes de l'ambassadeur deFrance.

Marion Châteauneuf

PROGRAMME DE CO-DÉVELOPPEMENT FRANCE COMORES

81 millions de francs comoriens pour le PCUC

HISTOIRE DES COMORES

Quand la conférence de Jean Martin se mute en échange politique

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Lorsqu'un produit arrive dans votreassiette, lorsque vous mangez dans unrestaurant, lorsque votre enfant achèteun sandwich à la cantine, si le risqued'intoxication alimentaire a été écarté,c'est grâce aux contrôles réguliers dela Direction des Services Vétérinaires(DSV).Cette dernière surveille d'ailleurs detrès près le secteur de la restaurationcollective, domaine en pleine expan-sion depuis près de trois ans qui toucheune population sensible (majoritaire-ment les élèves, ou les personnes hospi-talisées…) et les services vétérinairesse doivent d'être d'autant plus vigi-lants, en faisant au moins deux contrô-les par an. Anfane Ahmadi, technicien supérieurdes services vétérinaires et inspecteurdédié à la restauration collective aaccepté de présenter les différentesfacettes de son travail, souvent ignorépar le commun des mortels. Pourtant,comme il le dit lui-même : « tout ce quiarrive dans vos assiettes, a été contrôlépréalablement par la DSV ! »

Les contrôles sanitaires ne sont engénéral pas une partie de plaisir pour

les entreprises, puisque tout est passé aupeigne fin. Dans le cas d'une société derestauration collective, de la réserve auxvestiaires du personnel, en passant par lescuisines, tout est observé, noté et lamoindre anomalie présentant un risquesanitaire est relevé et signifié aux respon-sables. Il existe deux types d'anomalies : lesmineures et les majeures. Dans le casd'une anomalie mineure, elle est signaléedans le rapport envoyé à la société et sedoit d'être réparée avant la prochainevisite. Si ce n'est pas le cas, une mise endemeure est alors émise avec parfois lamenace de fermeture des locaux ce quiest suffisamment dissuasif pour que les

entrepreneurs fassent les améliorationsnécessaires au plus vite. Mais en casd'anomalie majeure, la mise en demeureest faite sur le champ, un procès-verbalest établi avec là aussi la menace de fer-meture. « Dans le secteur de la restaura-tion collective, nous n'avons pas encoreété amené à fermer des locaux pour rai-son d'hygiène » rassure Anfane Ahmadi,l'inspecteur dédié à ce secteur. Toutefoisil remarque que la plupart des lacunesconstatées sont liées à un manque de for-mation. « Comme ce type d'activité estrécent, cela fait environ 2-3 ans que lessociétés se développent, la DSV était làdès le départ des activités, ce qui nous apermis de sensibiliser les chefs d'entre-prise très tôt. Ainsi, dans l'ensemble,nous ne constatons pas d'anomaliesmajeures » indique M. Ahmadi.

“LA DSV N'A RIEN À

ENVIER À LA MÉTROPOLE”

En clair, le travail de la DSV s'est beau-coup amélioré depuis une dizaine d'an-nées grâce notamment à l'installationd'entrepreneurs déjà conscients des nor-mes sanitaires. « J'ai commencé à la DSVen 1992 en tant que technicien de labora-toire. Je suis ensuite parti en métropolepour être formé et devenir ainsi techni-

cien supérieur et inspecteur. Je peux direque la DSV de Mayotte n'a plus rien àenvier aux structures métropolitaines,tant sur le plan du matériel que sur celuides compétences » souligne l'inspecteur.Un contrôle sanitaire se déroule demanière scrupuleuse, à l'image de celuimené par M. Ahmadi dans une société derestauration collective en remise directe -c'est-à-dire qui distribue directement auxclients, sans intermédiaire. L'entreprise asollicité une demande d'agrément pourdevenir une cuisine centrale, mais celle-ci ne pourra se faire que dans de nou-veaux locaux, plus larges. En attendant,elle produit plusieurs centaines de sand-wichs et de collations par jour qu'elle dis-tribue à des établissements scolaires. «Une fois que la société aura changé delocaux et obtenu l'agrément, elle aura uneplus grande marge de manœuvre. Ellepourra cuisiner les aliments et ne seraplus obligée de distribuer elle-même lesrepas. Pour autant, son cahier des chargessera plus important » explique AnfaneAhmadi.

UN CONTRÔLE

POINT PAR POINT

Le contrôle démarre par l'habillage del'inspecteur : blouse, charlotte, protège-chaussures… La société sélectionnée adéjà été visitée l'année dernière et indi-rectement cette année, par le contrôle despoints de distribution. Le patron sait doncà quoi s'attendre.La visite commence donc par la réservesèche. Là, l'inspecteur regarde s'il n'y apas de produits périmés, si rien n'est poséà même le sol et si le rangement permetun nettoyage facile.« Nous vérifionségalement qu'il n'y apas de produitsimportés illégale-ment… » précise M.

Ahmadi.C'est ensuite la salle des congélateurs quiest contrôlée et le professionnel des ser-vices vétérinaires vérifie que ces dernierssont dégivrés, que la température deceux-ci est bien de -18° C, que les pro-duits sont étiquetés et que la traçabilitéest visible. Enfin, qu'il n'y a pas de pro-duits congelés de manière illicite.Vient ensuite la salle de préparation. Elledoit être obligatoirement climatisée enraison de la manipulation d'aliments. Lesréfrigérateurs doivent être propres, nedoivent contenir aucun aliment périmé etune fiche doit être affichée, rendantcompte du relevé quotidien des tempéra-tures qui doivent être comprises entre 0 et4°C.Les vestiaires du personnel sont égale-ment visités et doivent eux aussi permet-tre un nettoyage fréquent ce qui induitque les sols et les murs doivent lisses,lavables et imputréfiables - comme pourles autres pièces d'ailleurs. Sur ce plan,les entrepreneurs choisissent souvent decarreler les pièces du sol au plafond, cequi permet un nettoyage efficace etrapide. « La DSV n'impose pas le maté-

riel à utiliser, nous demandons simple-ment le résultat… » souligne AnfaneAhmadi. Lorsque l'inspecteur arrive etque le personnel est en train de travailler,il observe également les tenues, lesméthodes de travail et le respect de l'hy-giène. Un contrôle documentaire est éga-lement effectué pour vérifier entre autresle plan de nettoyage et désinfection, lesuivi médical des employés… Le responsable de la société inspectéexplique ne pas réellement s'inquiéter descontrôles inopinés de la DSV : « Nousn'avons pas le choix, nous devons respec-ter les normes, donc nous les avons inté-gré dans notre travail quotidien… » pré-cise t-il avant d'ajouter que l'ensemble dupersonnel a suivi une formation en cesens avant le démarrage de l'activité.Une fois l'épreuve du contrôle passée, leresponsable de la société reçoit quelquesjours plus tard le rapport détaillé despoints inspectés et un relevé de décisiondu directeur des services vétérinaires.Les normes à respecter pour les entrepri-ses de ce secteur sont tirées des trois tex-tes de référence : le paquet hygiène, l'ar-rêté de 1997 (fixant les normes d'hygiènedans les établissements de restaurationcollective à caractère social) et le coderural. Depuis le 1er janvier 2008, avecl'entrée dans le droit commun, Mayotteest régie de la même manière que lamétropole. L'ensemble des données éma-nant des contrôles menés sur l'île, estentré dans un logiciel qui peut êtreconsulté au niveau national et par leMinistère de l'agriculture.

Marion Châteauneuf

Association créée à Mayotteen 1996, l'ADIE récompensaitjeudi 6 novembre certainesbouénis qu'elle a aidé à s'ins-taller. Le micro-crédit permetdepuis plus de dix ans par lebiais de l'association à descentaines de familles de vivresur l'île, et les nombreux par-tenariats ont forgé un réseaudevenu solide. Les acteurssocio-économiques étaientconviés à la MJC deM'Gombani pour fêter le ver-sement du 2000e prêt, unecérémonie pleine d'émotion.

La mission de l'Associationpour le Droit à l'Initiative

Economique est avant tout depermettre la mise en oeuvre desprojets de création ou de déve-loppement de petites entreprisesindividuelles. Représentant différents secteursd'activité (boutiques, coiffure,bijouteries, artisanat, pêche...),les “clients” de l'ADIE sontpour la plupart des femmesmahoraises qui font le choix del'indépendance financière, desmères de familles qui dynami-sent leur village. L'association insère des gens

qui se trouvent dans une préca-rité avancée et sont exclus dumarché de l'emploi. 97 prêts ont été réalisés en2002, 113 en 2204, 192 en2006, 377 en 2008, une progres-sion qui ne trompe pas ! Il y adeux semaines, la petite struc-ture dynamique au service de lapopulation remettait symboli-quement son 2000e prêt. Si lessommes paraissent faibles, del'ordre de quelques centainesd'euros, elles sont intelligem-ment injectées dans une écono-mie qui se doit d'exister, celledes petites structures, dont lesgérants gagnent en pouvoird'achat et surtout en reconnais-sance sociale. L'ADIE a lancé avec ses parte-naires un grand concours

Doukas cette année, 12 candida-tes ont participé, toutes sontreparties avec des cadeaux SFR,représenté par la sociétéAngalia, et 3 lauréates ont reçuun coup de pouce. 3e du concours, Mme AliSandati repart avec un chèquede 200 Û. Mme FatimaBoinaziki, arrivée 2e, gagne300 Û, et la 1ère Mme IbrahimMouslimati de Kani Kéli empo-che 500 Û.Ayant reçu le 2000e prêt del'ADIE, Mme MohamedFatouma, qui tient un commercede produits d'alimentation àSada, s'est dite très émue del'honneur qui lui a été rendu.

Laurent Millet

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008 Le Mahorais N° 226 9

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ASSOCIATION POUR LE DROIT À L'INITIATIVE ECONOMIQUE

Le micro-crédit à l'honneur

DIRECTION DES SERVICES VÉTÉRINAIRES

La restauration collective passée au peigne fin

Anfane Ahmadi, technicien supérieurdes services vétérinaires

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Le Mahorais N° 226 Mardi 18 novembre 200810

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Organisée sous la houlette de la préfecture deMayotte et du Service Interministériel dedéfense et de Protection Civile (SIDPC), la «semaine de la sécurité » portera pour la toutepremière fois sur la sensibilisation et la pré-vention en matière de sécurité intérieure,civile et routière. Du 17 au 22 novembre, demultiples actions sont réalisées en faveur dela jeunesse d'Hippocampe mais également àl'attention de la population dans sa globalité.Pour sa deuxième édition, la semaine de lasécurité met le paquet en visant trois théma-tiques bien distinctes mais qui se rejoignentindubitablement sur un point : l'importancede la prévention afin de minimiser au maxi-mum les risques encourus dans la vie quoti-dienne, sur la route… Portant sur le thème «les enfants, les jeunes et la sécurité », cettefameuse semaine suscite l'engouement desétablissements scolaires qui souhaitent s'im-miscer au cœur de cette opération.

Pour mémoire, la semaine de la sécuritéprend le relais de la semaine de la sécurité

civile et la semaine de la sécurité routière quiavaient été organisées en 2007 sur Hippocampe.En effet, cette année il a été décidé par laPréfecture de rassembler sur une même périodetrois manifestations existant au niveau nationalde manière séparée. Pour sa deuxième éditionsur le sol mahorais, une douzaine de services del'Etat participe à cette opération qui se veutavant tout « pédagogique et ludique » enincluant activement les établissements scolairesdu premier comme du second degré. Comme lesoulignait le directeur de Cabinet de la préfec-ture Monsieur Normand lors de la conférencede présentation, cette action vise deux princi-paux objectifs : « alerter le public sur les enjeuxde la sécurité - civile, routière et intérieure-,sensibiliser les jeunes face aux risques (routiers,naturels, technologiques, sanitaires…) à traversdes manifestations au sein des établissementsscolaires et assurer une meilleure connaissancedes acteurs de la sécurité… ». Cette semaine aété élaborée par la préfecture et donc le SIDCPpour mettre en lumière les nombreux projetsengagés aussi bien sur le territoire national quesur l'île de Mayotte, les objectifs visés étant « devaloriser les actions menées sur le terrain, don-ner de la visibilité au réseau et à ses actions etsusciter de nouvelles vocations ». La participa-tion de tous a donc été requise pour concevoir etorganiser cette semaine de la sécurité. Les dif-férentes manifestations mises en place surHippocampe seront assurées par les services del'Etat, les collectivités territoriales, les diffé-rents partenaires et les associations de secou-risme, ce qui permettra de toucher des centainesd'enfants, du primaire au lycée. A noter, « lesmanifestations sont réparties en deux catégories: sensibilisation des jeunes aux risques soit ausein des établissements scolaires soit sur site etdécouverte des missions et de l'environnementdes acteurs avec déploiement de matériel, meil-leure connaissance des enjeux… » spécifie lechef du SIDPC, Monsieur Emmanuel Baffour.

ACTION PHARE

LE MERCREDI 19 NOVEMBRE :JOURNÉE SPÉCIALE SÉCURITÉ

Parmi la multitude d'actions programmées du17 au 22 novembre, le mercredi 19 sera à mar-quer d'une pierre blanche à travers une manifes-tation atypique qui se déroulera à la MJC deM'Gombani. Au programme, plusieurs standspermettront à tout un chacun de découvrir les

acteurs de la sécurité : la DASS (Direction desAffaires Sanitaires et Sociales) distribuera desdépliants d'informations avec jeux, affiches,autocollants, films (…) ; l'association de secou-risme de Nyambadao assurera l'initiation auxpremiers secours avec la Croix Rouge ; présen-tation de la Marine Nationale et du dispositifanti pollution, des mesures de sécurité en mer...Une manœuvre de désincarcération sera égale-ment assurée par les sapeurs pompiers sur unsecours routier et une piste de sécurité routièresera mise en place par la Police et ouverte àtous. Parmi la multitude de stands prévus : AGF(assureur), la présentation des missions de lagendarmerie, Météo France via une expositioncyclone… En bref, tous les acteurs de la sécu-rité au quotidien seront représentés afin d'assu-rer une présentation de leurs activités à traversdes stands pédagogiques et ludiques. En avantpremière, les élèves du collège de Kani Kéliprésenteront une production vidéo assurée parleurs soins et portant sur la sécurité routière.Les collégiens sont donc sur le devant de lascène afin de sensibiliser leurs amis et le publicqui, il faut l'espérer, sera nombreux.

LES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ

SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE !

La mise en lumière de la modernisation desmoyens et de la coopération des services desécurité a comme objectif de sensibiliser lapopulation face à la multiplication des risquesqu'ils soient intérieurs (ordre public, lutte contrela délinquance…), civils (naturels, industriels,sanitaires, domestiques, maritimes…) ou bienencore routiers. Cette semaine sera égalementl'occasion de diffuser un certain nombre dedocuments réalisés par la préfecture dans le butd'informer la population et plus particulière-ment le jeune public face aux risques majeurs.Jusqu' au 22 novembre, de nombreuses mani-festations auront donc lieu aux quatre coins del'île, sur différents sites et au sein des établisse-ments scolaires. Le programme du week endprochain est lui aussi bien rempli : opérations «Sam » au Koropa vendredi 21 et au Mahaba le

22 novembre, sous-entendu « celui qui conduit,c'est celui qui ne boit pas » ! A noter également,la journée spéciale sécurité routière sur le par-king de Jumbo Score samedi 22 avec à la clef :information sur le gilet et le triangle de sécurité,contrôle gratuit de l'éclairage et des pneumati-ques, sensibilisation sur l'alcool et la drogue au

volant… La semaine de la sécurité version 2008est particulièrement chargée et les manifesta-tions proposées susciteront sans nul doute l'at-tention des jeunes et de leurs parents… Pourtoujours plus de sécurité !

Lucie Touzé

PRÉFECTURE- SEMAINE DE LA SÉCURITÉ

“La sécurité, c'est l'affaire de tous !”

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

RETROUVEZ L’INFORMATION EN CONTINU SUR

WWW.LEMAHORAIS.COM

De gauche à droite : Monsieur Gillet, Monsieur Normand - directeur de cabinet de la Préfecture- et Monsieur Baffour, chef du Service Interministériel deDéfense et de Protection Civile (SIDPC).

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008 Le Mahorais N° 226 11

LOCALE

Ayant pris ses fonctions officiellementle 12 septembre, le nouveau chef duService Interministériel de Défense etde Protection Civile (SIDPC - servicede la Préfecture) MonsieurEmmanuel Baffour affiche motiva-tion et détermination afin de mettreen œuvre les grands chantiers relatifsà la sécurité de tous sur le sol maho-rais. Il s'agit donc de mener de frontdes opérations qui visent les popula-tions d'Hippocampe dans le but dechanger les mentalités : une prise deconscience des risques permet bienévidemment de limiter les dangers eten ce sens, la sécurité est l'affaire detous. Mission régalienne de l'Etat, lasécurité mobilise bon nombre de ser-vices, lesquels sont coordonnés via leSIDPC en cas de catastrophes ou decrise à gérer ou évènement majeur.L'Etat est seul à assurer la sécuritédes biens et des personnes mais enrevanche -en matière de sécuritécivile-, le citoyen devient acteur de sapropre sécurité et est susceptible departiciper au traitement de la crise enappui des spécialistes au sein d'uneassociation par exemple…Dans cetteoptique, Monsieur EmmanuelBaffour affiche la volonté de protégerles populations en les sensibilisantcontre les risques majeurs, d'où lamultitude d'opérations à réaliser pourfaire face aux besoins en la matière.

Fort d'un parcours professionnel aty-pique et particulièrement rempli, le

nouveau chef du SIDPC débarque toutdroit de la préfecture Loire Atlantiqueoù il a exercé les missions de chefadjoint du bureau des étrangers durantdeux ans. Policier durant sept ans endébut de carrière, Monsieur EmmanuelBaffour est également détenteur d'unemaîtrise de Droit mention carrière judi-ciaire et diplômé de l'Institut d'Etude

Judiciaires (IEJ). Ayant décroché leconcours d'attaché de préfecture, le nou-veau Chef du SIDPC a ensuite été formédurant un an au sein de l'Ecole desCadres à Nantes avant d'intégrer la pré-fecture de Loire Atlantique au sein dubureau des étrangers. En bref,Emmanuel Baffour a ensuite formulé levœu d'exercer sur le sol mahorais, lequela été exaucé puisqu'il a pris ses fonctionsà la tête du Service Interministériel deDéfense et de Protection Civile le 12septembre 2008. Après plus de deuxmois d'activité, Emmanuel Baffour affi-che une volonté de fer pour mettre enœuvre un maximum d'opérations de sen-sibilisation qui visent d'une part à « pro-téger les populations contre les risquesmajeurs » tout en assurant « la coordina-tion des actions des services de l'Etat encas de catastrophes ou d'évènementsmajeurs ». La vigilance est donc de miseet en ce sens, une permanence est assu-rée 24 heures sur 24 et ce, sept jours sursept afin de répondre à toutes éventuel-les catastrophes naturelles ou autressituations de crise. L'Etat se doit d'assu-rer la sécurité des populations mais cette

mission de sécurité civile se décline auniveau départemental par l'intermédiairedu SIDPC, service compétent en matièred'organisation, de planification et decoordination des moyens de secours. «Le SIDPC assiste en permanence lePréfet dans la prévention et la gestiondes risques et des crises dans uncontexte interministériel » préciseMonsieur Emmanuel Baffour.

“PROTECTION DES POPULATIONS

ET PRÉVENTION DES RISQUES”

Plusieurs niveaux d'intervention se des-sinent dans le cadre des missions affi-chées par ce service. En premier lieu, «l'étude des risques » est une priorité quipasse par l'évaluation des enjeux.« Mayotte est un territoire contrasté etconcerné par de multiples risques et lapopulation doit prendre conscience deces éventualités : risques naturels(cyclones, inondations, séismes, glisse-ments de terrain…), technologiques,maritimes (pollution) ainsi que tous lesrisques liés à la vie quotidienne (acci-dents domestiques…) ». Par ailleurs, lechef du SIDPC remplit la mission deprésident de la Commission de Sécurité: cet organisme délivre un avis -favora-ble ou non- lorsqu'il s'agit de construireun bâtiment ou d'ouvrir un édifice rece-vant du public (établissements scolaires,mosquées, supermarchés, immeubles desommeil…). En clair, sans l'avis favora-ble délivré par la commission de sécu-rité, le Maire de la commune où estimplanté le bâtiment en question prendla responsabilité pleine et entière d'ou-vrir ou non l'établissement, c'est donc àses risques et périls en cas de désappro-bation car le danger est bel et bien souli-gné par les membres de la commissionde sécurité… La sensibilisation et l'in-formation des populations et des élus estpareillement essentielle, d'où « l'organi-

sation d'une réunion d'information desmaires qui se tiendra le 10 décembre ».Des documents spécialisés sont égale-ment réalisés tels le DRM (Documentdes Risques Majeurs), Plan communalde sauvegarde… « L'élaboration, la miseà jour et le suivi des plans de secours(ORSEC…) - c'est-à-dire la planifica-tion - sont mis en œuvre régulièrementafin de donner une réponse en matièrede secours à un évènement majeur »ajoute le chef du SIDPC avant de pour-suivre : « la mise en œuvre d'exercices(Polmar, crash aérodrome…) sont aussinécessaires et prochainement, plusieursopérations seront réalisées (secours ànaufragés, tsunami, glissement de ter-rain…) ». Toujours dans le cadre de laprotection des populations, la gestion del'alerte s'articule sur Hippocampe via un« système d'alerte informatisé nomméGALA et cet outil permet d'informertous les services de l'Etat, associations,maires et chefs de services des potentielsrisques météorologiques ou autres à tra-vers l'envoi immédiat de SMS (plus de200 numéros de portables sont d'ores etdéjà enregistrés) » déclare EmmanuelBaffour.

LA PHASE OPÉRATIONNELLE

DU SIDPC

Pour répondre aux besoins existants enmatière de sécurité, la mise en place d'uncentre opérationnel départemental pourgérer la crise s'articule autour de la «protection des populations - alerte, infor-mation, gestion des secours-, la néces-sité d'assurer la continuité des servicespublics et la coordination des services del'Etat ». Quant au matériel à proprementdit, le SIDPC possède deux gros 4X4 -munis de hauts parleurs permettant ladiffusion de messages d'alerte en cas derisques majeurs-, ainsi que des télépho-nes satellitaires et des équipements de

Radio VHF et bien évidemment, ungroupe électrogène en cas de catastrophenaturelle… De multiples actions sontréalisées et engagées au quotidien pourassurer une « meilleure connaissancedes risques en général à Mayotte". « Latransmission de l'information aux mairesconstitue un véritable challenge, il s'agitde changer les mentalités à travers uneprise de conscience collective. Les ris-ques peuvent être écartés et dans la viequotidienne, la sécurité passe égalementpar plusieurs précautions à prendre encompte pour éviter les potentiels acci-dents domestiques ou autres » affirme lechef du SIDPC. La semaine de la sécu-rité qui se déroule sur le sol mahorais du17 au 22 novembre vise clairement lasensibilisation des jeunes et de leursaînés ainsi que la connaissance desacteurs de secours, trop souvent peu oumal connus du grand public. Une expo-sition sur le risque cyclonique sera pro-chainement mise en place et une autreportant sur les glissements de terrains estégalement à l'étude. Il s'agit d'informerpour mieux protéger car en ayantconnaissance des risques, les potentielsdangers sont clairement limités… Enbref, M. Emmanuel Baffour envisagepour l'année 2009 de multiples actionsdirigées vers les populations au plus pro-che des habitants. Selon lui « la sécuritéest l'affaire de tous, il faut poursuivre lesactions entreprises et faire encore plus.De nombreux challenges sont à réaliserpour améliorer la sécurité civile et lesretombées seront positives sur le longterme. Il ne faut pas avoir peur de multi-plier les chantiers, dans la vie quoti-dienne la sécurité est un combat perma-nent et il faut que la population prenneconscience des risques pour les limiterau maximum ».

Lucie Touzé

SERVICE INTERMINISTÉRIEL DE DÉFENSE ET DE PROTECTION CIVILE

Faire face aux risques en toutes circonstances…

La société Enzo Technic Recyclage sebat activement en faveur de la protec-tion de l'environnement sur le solmahorais et travaille au quotidienpour assurer la mise en œuvre de cettepolitique de préservation. La semainedernière, une opération de ramassagede produits périmés dangereux s'esteffectuée sur différents sites à Coconiet sur Mamoudzou. Il s'agissait enclair de récolter tous les produits phy-tosanitaires périmés pour ensuite pou-voir les acheminer par voie maritimejusqu'en métropole, précisément àDunkerque dans une usine d'incinéra-tion. Commandée par la DAF(Direction de l'Agriculture et desForêts), cette action aura été ronde-ment menée via le dynamisme de lasociété Enzo Technic Recyclage quiassure au quotidien de multiples mis-sions : déstocker, dépolluer et détruiretous déchets par traitement local ouexportation sur sites réglementés.

Commandée par le responsable deservice de la protection des végé-

taux à la DAF (Direction del'Agriculture et des Forêts) Monsieur AliMohamed, cette opération de ramassagede produits dangereux a été assurée vial'entreprise Enzo Technic Recyclage et

ce, tout au long de la journée du 13novembre.En tant que chargé de projet au sein decette société de recyclage, MonsieurFrançois Vanghent était sur le terrainavec à ses côtés un agent de la DAF pourexécuter à deux la collecte de tous lesdéchets phytosanitaires périmés recenséssur différents sites, principalement àCoconi : au lycée agricole de Coconi, ausein des locaux du conseil général et del'association des agriculteurs. Sur la commune de Mamoudzou, seul un

site situé dans la Zone Industrielle Nelétait à l'ordre du jour puisque recensécomme stockant des produits phytosani-taires périmés.

UNE GRANDE PREMIÈRE

EN SON GENRE !

Cette opération est la toute première enson genre, ce qui équivaut à dire que tousles produits phytosanitaires dits dange-reux puisque périmés qui sont rentrés surle territoire mahorais n'avaient jamais été

ramassés pour être expédiés sur des sitesréglementés à des fins de destruction.« Cette opération a été commandée parla DAF et notre objectif est de ramassertous les produits phytosanitaires périmésdans une même action et à l'avenir, ilfaudrait que les commandes effectuéesreprésentent précisément ce qui sera uti-lisé » explique Monsieur FrançoisVanghent en tant que chargé de projetchez Enzo Technic Recyclage.Pour plus de précision, les produits phy-tosanitaires ramassés à des vues d'expor-tation pour destruction sont essentielle-ment des « insecticides, pesticides, her-bicides et fongicides » précise M.Vanghent.Détenteur d'une autorisation préfectoraled'exploiter au titre de la réglementationsur les ICPE (Installations Classées pourla Protection de l'Environnement), lasociété Enzo Technic Recyclage assureégalement l'exportation de ces produitsdangereux et en ce sens plusieurs autori-sations sont donc nécessaires.« Les produits phytosanitaires ramassés-près d'une tonne au total- sont stockésdans un container spécial avant d'êtreacheminés par voie maritime directionDunkerque dans une usine d'incinérationde produits de ce type » explique lechargé de projet avant de poursuivre : «pour cela, plusieurs autorisations d'ex-

port sont nécessaires et ce, pour chaqueport : c'est-à-dire à Mayotte (autorisationdélivrée par la DRIRE), en Afrique duSud, en Belgique puis en métropole ». Il est clair que rien n'est laissé au hasarddans le cadre de cette opération qui mar-que une grande première pourHippocampe qui enfin après plusieursdizaine d'années se débarrasse de prèsd'une tonne de produits phytosanitairespérimés et clairement dangereux ! Unebien bonne nouvelle qu'il était essentielde souligner.

Lucie Touzé

ENZO TECHNIC RECYCLAGE

Stop aux produits phytosanitaires dangereux !

Monsieur Emmanuel Baffour, chefdu Service Interministériel deDéfense et de Protection Civile

(SIDPC)

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Le syndicat des taxis de Mayotte organisaitsamedi 15 novembre une grande opérationde nettoyage partout à Mayotte. De nom-breux moyens étaient mis en place pour quecette journée de la « quête des déchets » soitla plus efficace possible. Ce fut donc l'occa-sion de faire le ménage dans certains coinsdécidément plus nécessiteux que d'autres.Mais encore une fois, ce sont les associationset les particuliers qui se préoccupent de l'en-vironnement...

Les petits, les grands, les Mahorais, lesMzoungous, tout le monde etait le bienvenu

pour venir en aide aux taximen, mais surtoutpour nettoyer l'île aux parfums.Ainsi, tous les participants ont déambulé auxquatre coins de l'île afin d'essayer de rendre pluspropre le paysage mahorais. Cette initiative estselon Madi Baco, président du syndicat destaxis de Mayotte, « une démarche citoyenne etune mesure d'urgence. Si le tourisme tend à sedévelopper c'est encore le moment d'agir et deprotéger notre environnement.Malheureusement, beaucoup sont ceux qui ne

sont pas sensibles aux problèmes d'environne-ment à Mayotte ». Pour cela, les taximen ontraté une journée de travail. Dès 7 heures, les dif-férentes associations et participants se sont ras-semblés dans les différents secteurs. Certainsont débuté l'opération à Acoua, d'autres ont

commencé dans le sud...Le but était cette année, de se retrouver au rem-blai de M'tsapéré à 14 heures, où de nombreu-ses animations étaient organisées. Cette opéra-tion en est déjà à sa troisième édition, et chaqueannée des tonnes de déchets sont ramassées...En

effet, une cinquantaine de tonnes étaient collec-tées samedi, mais malgré cela, les élus semblentne pas se préoccuper de ce problème d'urgence.Madi Baco regrette l'absence d 'élus sur le ter-rain. « Nos élus trouvent le moyen de se dépla-cer plusieurs fois pour l'étranger, mais n'ontpas pu se déplacer jusqu'à M'tsapéré commeprévu. Comme d'habitude, ils étaient absents, nile conseil général, ni les communes ont pris lapeine de s'y rendre alors que Mayotte a sérieu-sement besoin d’eux pour ce qui est de la pro-tection de l'environnement. La priorité est selonmoi, de trouver une solution rapidement avantque tous ces déchets ne détruisent notre lagon ».En attendant que les élus se « préoccupent del'environnement de Mayotte », il serait sansdoute judicieux d'afficher des messages de sen-sibilisation liés à l'environnement partout surmaoré, et pourquoi pas sur les taxis ? Peut êtreque cela permettrait de toucher plus de mondeet que certains réfléchiront un peu plus avant dejetter leur canette par la fenêtre.

Nassabia Djanfar

Le Mahorais N° 22612

LOCALE

Mardi 18 novembre 2008

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

ENVIRONNEMENT

“Comme d'habitude nos élus étaient absents”

Les élus mahorais seront nom-breux à participer aux congrès del'Association des Communes etCollectivités d'Outre mer (ACC-DOM) qui aura lieu du 17 au 21novembre et de l'Association desMaires de France qui se tiendra àParis les 25, 26 et 27 novembre.Des débats qui ne manqueront pasd'intérêt, pour peu que la splen-dide délégation mahoraise y consa-cre du temps. L'espoir fait vivre…

L'ACCDOM organise en effet sonXVIIème congrès en Guyane sur

différents thèmes comme les Éner-gies renouvelables, la Biodiversité,le Tourisme durable et les Richesses

des statuts ultramarins. Elle aura lieuune semaine avant le congrès desmaires de France qui se tiendra àParis.Ces messieurs vont débattre sur lesujet de la fonction publique territo-riale, suivi par une intervention de laministre de l'Intérieur, de l'Outre meret des Collectivités territorialesMichèle Alliot-Marie. Les jours sui-

vants, c'est sur les thèmes divers telsque les “Finances et la fiscalité com-munale et intercommunale”, “lelogement”, “L'impact de la nouvellepolitique en faveur de l'environne-ment”, “l'aménagement et le déve-loppement des territoires ruraux”,avec un atelier Outre-mer : « surquels opérateurs publics les mairespeuvent-ils s'appuyer pour faire faceaux contraintes financières ? » queles élus devront plancher, avec laparticipation d'Eric Woerth, ministredu Budget.Le fil conducteur sera de trouver dessolutions aux problèmes que rencon-trent les maires et présidents de com-munauté devant le ralentissement des

concours de l'Etat, les limites et lesincertitudes affectant le système fis-cal local. Le défi de l'environnementsera au centre des débats, en parallèleavec celui de la modernisation del'Etat. Ces élus auront aussi à inté-grer dans leur gestion et leurs inter-ventions les évolutions liées à leurappartenance à l'Europe.Ce congrès rassemblera environ 11000 élus selon les chiffres del'Association des Maires de France,ce qui veut dire que moins de la moi-tié des 36 783 communes de Franceenvoie un représentant. Alors que,pour Mayotte ce seront cette année17 maires et plus du double d'ad-joints au maire et autres élus qui s'en-

voleront vers les cieux parisiens…Ce qui nous donne une quarantainede billets d'avion aller-retour (unesacrée enveloppe budgétaire!), avecl'espoir que les protagonistes seretrouveront bien à débattre dessujets proposés, plutôt que d'allerfaire du tourisme aux frais de la prin-cesse mahoraise.En ces temps de restriction de bud-get, les déplacements des seuls mai-res auraient très certainement suffi àl'enrichissement culturel de la chosepublique, mais les temps ne sont pasdurs pour tout le monde… Même siles mairies sont en faillite.

Annette Lafond

À l'occasion de la journée mondialedu diabète, vendredi 14 novembre,le club des familles de l'Aide auxjeunes diabétiques (AJD) deMayotte, a organisé une journéecomplète d'activités sportives etculturelles à Pamandzi. Mais sicette journée s'annonçait festive,les chiffres de cette maladie sonttoutefois alarmants, l'associationn'hésite pas à parler de « véritableépidémie ». En France, 2,5 millionsde personnes sont traitées, soit untaux de prévalence de près de 4%,ce qui dépasse ainsi les prévisionsde l'Assurance Maladie.

La progression du diabète enFrance est grandement due à

l'augmentation du surpoids et à l'obé-sité, à Mayotte aussi. C'est d'ailleursen Outre-mer que le taux de préva-lence est le plus élevé, allant jusqu'à7,8% à La Réunion !Les enfants sont également touchés et

c'est d'ailleurs vers ces derniers quese tourne le club des familles del'Aide aux jeunes diabétiques (AJD)de l'île. Le diabète de type 1, maladieauto-immune, touche 15 enfants sur100 000 avant l'âge de 15 ans soitdeux fois plus qu'il y a trente ans. Lechangement dans les habitudes ali-mentaires n'y est pas pour rien, demême que la sédentarité, étant donnél'ampleur que prend le phénomène desurpoids.Ainsi, pour sensibiliser la populationau diabète, qu'il soit de type 1 ou 2, leclub des familles de l'AJD, organisaitdonc un après-midi d'activités à l'oc-casion de la journée mondiale du dia-bète. Pour montrer que le sport estd'autant plus important chez les jeu-nes, qu'ils soient sains ou malades.L'UNSS et l'USEP ainsi que les clubssportifs de la commune de Pamandzise sont associés à l'association pourpromouvoir les bienfaits de l'activité

physique.Dès 14 heures, le stade de Pamandzia été pris d'assaut par les jeunes.Moyennant deux euros, il était possi-ble de participer à des ateliers liés auxdisciplines sportives : athlétisme,handball, basket, foot, tennis, rugby...De manière à montrer aux parents etenfants qu'être diabétique et sportifn'est pas incompatible.Une séance d'autographe était organi-sée avec les sportifs du cru, de mêmeque des échanges et des interventionssur l'importance de pratiquer uneactivité physique et de surveiller sonalimentation pour qu'elle soit équili-brée - ce point concernait d'ailleursl'ensemble de la population.En parallèle, un stand "Check tonsucre" était animé par le club desfamilles de l'AJD, où des informa-tions étaient délivrées et où des dépis-tages gratuits étaient proposés parglycémie capillaire.

Pour clôturer la journée en beauté,une soirée dansante était prévue àl'AJP de Pamandzi. Les entrées réali-sées ont été reversées au bénéfice dela recherche et de l'association. DjYan, Tama Musique Junior ou encoreles Moudjahid Sound Prod ont misl'ambiance pour une belle soirée dontles rythmes, basses et mélodiesrésonnaient bien au-delà des murs de

l'AJP.La journée de festivités a été organi-sée par le club des familles de l'AJD,avec le soutien de la DASS, de laCSSM, de la DJS, de la DSAJ, duConseil Général et de la mairie dePamandzi.

Marion Châteauneuf

CONGRÉS DE L’ACCDOM ET DES MAIRES DE FRANCE

Les maires mahorais en voyage... pardon, en congrès !

JOURNÉE MONDIALE DU DIABÈTE

"Une véritable épidémie"

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Le SIDPC de la préfecture et le servicemétéorologique de Mayotte vont suivre attentivement l'évolutionquotidienne de la météo.

Ainsi chaque année, en moyenne 9 per-turbations tropicales sont baptisées dansla région, 4 d'entre-elles atteindront lestade de cyclone tropical.

90% de ces perturbations se formententre le 15 Novembre et le 30 Avril, sai-son cyclonique officielle.

80% de ces perturbations naissent entreDécembre et Mars.Janvier et Février concentrent à euxdeux plus de 50% de l'activité.

Cette concentration est encore plus nettepour les cyclones puisque 56% d'entre-eux naissent en Janvier et Février.

Le cyclone est un phénomène naturelauquel il est important de se préparercar les enjeux sont nombreux. Nousdevons nous y préparer : Premièrementen comprenant ce phénomène, deuxièmeen adoptant notre comportement.

Le Mahorais N° 226 13Mardi 18 novembre 2008

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

LES RISQUESCYCLONIQUES

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Le Mahorais N° 22614 Mardi 18 novembre 2008

1 - Perturbation Tropicale : vents restant inférieurs à 50 km/h

2 - Dépression tropicale : vents compris entre 52 et 62 km/h

3 - Tempête tropicale modérée : vents compris entre 63 et 88 km/h

4 - Forte tempête tropicale : vents compris entre 89 et 118 km/h

5 - Cyclone tropical : vents compris entre 119 et 166 km/h

6 - Cyclone tropical intense : vents compris entre 167 et 212 km/h

7 - Cyclone tropical très intense : vents dépassant 212 km/hCLA

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IFIC

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Prévenir les alertes cycloniques

La naissance d'un cyclone, appelée cyclogénèse en météorologie,requiert certaines conditions:- La température de la mer doit être supérieure à 26°C sur une profondeur d'au moins 60 mètres pour

permettre une évaporation intense: cette réserve d'eau chaude constitue en fait le “carburant” ducyclone.

- Il faut une masse d'air suffisamment chaude et instable, ce qui est généralement le cas en régionstropicales.

- La condition dynamique la plus importante est l'existence d'une dépression initiale. Le mouvementtourbillonnaire peut être favorisé par le renforcement des vents sur une ou plusieurs faces de ladépression.

- Par ailleurs, la présence d'une zone de divergence en haute altitude favorise l'écoulement du cou-rant vertical ascendant qui se crée au cœur du système.

- Mentionnons enfin la nécessité d'une certaine homogénéité des vents entre les couches basses ethautes de l'atmosphère.

Fin de vie d'un cyclone ou cyclolyse :Après avoir atteint son maximum d'intensité, une perturbation tropicale s'affaiblit puis meurt: c'est lacyclolyse. On distingue trois causes principales de ce déclin:- L'arrivée sur des eaux froides, notamment lorsque le système se déplace vers les latitudes subtro-

picales : il se transforme alors en dépression extra-tropicale.- La pénétration sur terre qui entraîne un affaiblissement rapide par manque d'énergie et par frotte-

ment contre le sol.- L'apparition d'un flux d'altitude qui disloque le système.

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Mardi 18 novembre 2008 Le Mahorais N° 226 15

CE QUE VOUS DEVEZ IMPERATIVEMENT CONNAITRE

- Les différentes phases de l'alerte cyclonique (Vigilance Cyclonique,Alerte Orange, Alerte Rouge) et les consignes qui s'y rattachent, enparticulier, l'interdiction formelle de sortir pendant l'Alerte Rouge

- Les risques inhérents à la situation de votre habitation (risqued'inondation, d'éboulement, d'invasion de la mer).

- -Le ou les centre (s) d'hébergement prévu (s) à proximité de votredomicile et le trajet le plus sûr pour s'y rendre sachant que les ravinespourront alors être en crue et donc infranchissables.

NUMÉROSUTILES

SMUR : 15POLICE &

GENDARMERIE : 17POMPIERS : 18

MÉTÉO FRANCE : 60 10 04SIDPC : 63 54 34

ertes cycloniques

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

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Il ne faut pas se tromper, la lettreenvoyée aux adhérents du MedefMayotte mais aussi aux entrepre-neurs d'Hippocampe, tout comme àl'ensemble des salariés de l'île, estextrêmement alarmante. Il ne s'agitpas de crise économique mondiale,mais de crise mahoraise, de crise gou-vernementale vis-à-vis de l'outre-mer. Entre administrations qui nepayent plus, qui ne commandentplus, mairies en faillite à l'instar duconseil général, la départementalisa-tion qui se profile et la non applica-tion de la loi Girardin en globalitépour Mayotte, l'heure est grave, trèsgrave et le patron des patrons, MichelTaillefer prévient : “attendez-vous aupire !”

Àla fin du mois d'octobre dernier,l'ancienne ministre de l'outre-mer

Brigitte Girardin intervenait sur unjournal guadeloupéen et critiquait lapolitique actuelle du gouvernementpour l'outre-mer. Celle qui connaît sibien Mayotte pour y être venue à denombreuses reprises et qui s'imposecomme l'un des principaux moteurs dela départementalisation, avec MansourKamardine et Jean-Jacques Brot, n'yallait pas avec le dos de la cuillère etdisait tout haut ce que les domienscrient à cœur et à cris depuis des mois :les dom-tom ne font pas partie des prio-rités du gouvernement Sarkozy.Elle s'appuyait alors sur la nouvelle loipour l'outre-mer pondue par Yves Jégo,secrétaire d'État actuel qui s'est large-ment penché sur la fin des niches fisca-les sans pour autant réformer en profon-deur ce qui existait déjà. En effet, la loiGirardin prévoit depuis des années ladéfiscalisation renforcée pour les créa-tions de logements à caractère social.En attendant, la fin des exonérations de

charges patronales constitue un coupdur pour les économies ultramarinesmises à mal. L'emploi s'en ressentirarapidement.En ce qui concerne Mayotte, qui rappe-lons-le n'a jamais profité de cette for-mule d'exonération, le Medef deman-dait avec force qu'elle soit rendue appli-cable, ce que refuse tout de go YvesJégo prétextant que l'île doit au préala-ble devenir département pour y songer.La réflexion n'aura donc pas lieu, lesentreprises locales ne seront pas soute-

nues.C'est pourquoi, sur fonds de crise mon-diale, Hippocampe se démarque encoredes autres en ne la subissant pas encorede plein fouet mais c'est pour bientôt.Elle souffre en revanche de maux inter-nes aux conséquences catastrophiques :mairies ruinées en raison des gestionsd'un autre temps, conseil général enfaillite pour les mêmes causes, com-mande publique qui ne suit plus et paie-ments des factures aux privés après plu-sieurs mois, voire années… Là, c'est en

partie l'État qui ne suit plus et essuie desdettes monumentales (45 millions d'eu-ros )…Dans une période où les entreprisessont exsangues, les mesures de soutiende la loi Girardin auraient été de bonaloi. “Bon aloi”, une expression nonretenue par le secrétaire d'État. C'estpourquoi, Michel Taillefer, président duMedef, patron des patrons de l'île aulagon monte au créneau et diffuse unelettre à destination non pas seulementdes adhérents, mais de l'ensemble de lapopulation mahoraise. Il lance à traverselle un cri d'alarme. La situation adépassé le stade du préoccupant, l'heureest à la réaction et aux mobilisations…“Mon inquiétude pour l'avenir n'est pasune vue de l'esprit. Je ne veux pas polé-miquer mais je pense qu'il fallait main-tenir pour Mayotte la défiscalisation etajouter les dispositifs d'exonération decharges patronales prévues par la LoiGirardin. Que chacun d'entre nous semobilise pour convaincre nos élus dedéfendre cette position au plus hautniveau sinon préparez vous à alimenterla Caisse d'Allocation Chômage, quisera très vite submergée, en particulieret en priorité par les salariés du secteurdu bâtiment, en attendant les autres. Cene sont pas des discours que jedemande, on ne retire pas des disposi-tifs qui fonctionnaient surtout pour unecollectivité comme Mayotte qui accuseun très grand retard dans son dévelop-pement économique et social par rap-port au reste de l' Outre Mer français.Mobilisons nous tous, pour parler d'uneseule voix auprès du Gouvernement. LePrésident Michel TAILLEFER”“Préparez vous à alimenter la Caissed'Allocation Chômage, qui sera très vitesubmergée, en particulier et en prioritépar les salariés du secteur du bâtiment,en attendant les autres (…) L'ambiguïtén'a pas ici sa place. Les jours à venirn'augurent rien de bon. Les entrepre-neurs écrivent, téléphonent chaque jourau journal pour se plaindre, expliquerleur situation dramatique. Les carnetsde commande publique sont vides en

2009 pour nombre d'entre eux et leschantiers d'hier ne sont plus payés. Celavaut pour le BTP bien sûr, mais aussipour l'ensemble des sociétés attenantes.Lorsque les plus gros employeurs licen-cieront, des centaines de familles seretrouveront sans rien, ne pourront plusconsommer et ce sera au tour desconcessions automobiles de dégraisser,à la grande distribution, aux restaura-teurs qui voient d'ailleurs déjà leurs sal-les se vider… Etc, etc… Ce sera l'effetdomino.Les soutiens aux entreprises promis parle gouvernement semblent de leur côtéfaire “pschiit” s'appuyant sur un seul etunique organisme, Oséo, qui pose auxpatrons en difficulté deux questions :“combien voulez-vous emprunter ?” et“de combien disposez-vous ?” Celasignifie qu'il faut disposer de fonds pro-pres et libres pour bénéficier de lagarantie de prêt. Peu de sociétés ont lacapacité de le faire désormais,puisqu'elles sont en difficulté. Et lesbanques de leur côté, ne supportent plusles vilains petits canards. Le directeurde la CACM devrait donc regarder detrès près la conjoncture avant de direqu'il ne note pas de licenciements mas-sifs. Qu'il prenne conscience de sacécité rapidement car il va en prendreplein la vue… Alors Michel Taillefer nelivre pas une prédiction, juste la chroni-que d'une chute annoncée depuis desmois. Mayotte ne fait qu'importer ettout le monde a l'obligation de travailleravec les collectivités. Si celles-ci necommandent plus, ne payent plus, lesystème s'effondre. Et il s'effondre d'au-tant plus vite si les secteurs porteurs, lesmesures aidantes telle la défiscalisation,sont mises au rencard. Ce n'est pas “àsuivre”, c'est déjà là ! En attendant,Jégo devrait atterrir à Mayotte au débutdu mois de décembre. En espérant qu'ilne vienne pas les poches vides et qu'ilsoit porteur de son chèque de 45 mil-lions d'euros dus à la collectivité.

Samuel Boscher

Mardi 18 novembre 2008 Le Mahorais N° 226 17

N°226 du Mardi 18 novembre 2008 LOCALE

ÉCONOMIE

Le cri d'alerte du Medef

Dans le courant du premier tri-mestre 2009 sera livré le chantierde la Halle aux pêcheurs sur leterre plein de M'tsapéré. Un édi-fice qui sera sans doute le bienvenupuisque la pêche mahoraise per-met de nourrir de nombreusesfamilles. Or aujourd'hui, les condi-tions de conservation des poissonsdirectement après la pêche laissentà désirer, puisque ceux-ci sontexposés à même le sol, au soleilpendant des heures en attendantd'arriver dans un congélateur.

La halle aux pêcheurs va doncchanger des choses dans le pay-

sage de la pêche locale puisque laCOVIPEM, association qui va gérerle site mettra à disposition des

pêcheurs un vestiaire, une chambrefroide de 4,61 m2 à 4°C ainsi qu'unechambre de congélation à -18°C afinde conserver les poissons. Il y auraégalement un espace de vente, et deslieux réservés au tranchage et auvidage des poissons afin que lespêcheurs puissent travailler dans desconditions d'hygiène normales avantde vendre leurs poissons, et non plusen extérieur comme ça peut être lecas actuellement. Cela répond à unbesoin actuel des pêcheurs qui récla-ment de pouvoir travailler dans debonnes conditions car ils se rendentbien compte que les clients recher-chent de plus en plus la qualité, et untel outil de travail permettra d'éviterde perdre de la marchandise quiserait avariée à cause de la chaleur.

La construction du bâtiment a coûtéau total 600.000Û entièrement finan-cés par le conseil général. LaDirection des Services Vétérinairessuit également de très près le projetcomme à chaque projet impliquantles aliments comme le marché deMamoudzou, ceci afin que tout soitaux normes. Cet espace de 243 m2au total ne pourra évidemment pasaccueillir tous les pêcheurs deMayotte et sera avant tout destinéaux pêcheurs de la zone de M'tsapéréet de Mamoudzou, avec pour seulecondition, prouver sa qualité depêcheur. La collaboration avec laCAPAM permettra de déterminer lespersonnes qui seront autorisées à tra-vailler dans la Halle. Toutefois, sicette expérience se révèle une réus-

site, rien n'empêche la création d'au-tres lieux du même type dans lesautres communes de Mayotte. Ainsi,Madi Ousseni, un pêcheur du coin sedit « très content car moi et mes col-lègues pourront enfin exercer notremétier dans de bonnes conditions. Ilétait temps qu'une telle constructionse fasse sur l'île. J'ai l'impression quele métier de pêcheur commence

enfin à être reconnu ». La porte estdonc ouverte, et les pêcheurs qui nesont pas de la commune deMamoudzou n'ont pas à se sentirdélaissés, puisqu'il s'agit là de la pre-mière partie d'un long processus devalorisation du métier de pêcheur surl'île.

Nassabia Djanfar

HALLE AUX PÊCHEURS

La pêche bientôt couverte

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Le Mahorais N° 22618

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

RÉGION

Les réponses aux questions quetout le monde se pose sur l'agricul-ture mahoraise. Voilà ce qui étaitattendu d'une rencontre avecArnaud Prier, responsable du pôleprotection primaire à la DASEA.De la production agricole en géné-rale aux virus en passant par lesMontbéliardes, beaucoup de thè-mes ont été évoqués afin de cernerla problématique mahoraise.

Leur slogan : “De la fourche à lafourchette et de l'étable à la

table”. Les deux spécialistes del'agriculture, que sont DidierGenatio, responsable du pôle denréealimentaire et Arnaud Prier, respon-sable du pôle protection primairesont à l'origine de la création de laSARL DASEA en avril 2006. Lamission de cette structure est d'ac-croître le développement agro-éco-nomique de la production agricole,assurer la sécurité alimentaire tout enpermettant l'utilisation des méthodeset coutumes traditionnelles.« De la fourche à la fourchette etc. »vise une prise en compte du produitavec un suivi tout le long de la chaînealimentaire : le veau de la naissanceà l'abattoir… Ils ont donc un rôle deconseil dans le secteur agricole, chez

les industriels comme chez les res-taurateurs, mais aussi assurent uneformation dans tous ces domaines,par le biais des cotisations des entre-prises à l'OPCALIA Agefome.

Le Mahorais : Que faudrait-il entre-prendre pour développer la produc-tion agricole à Mayotte ?Arnaud Prier : En travaillant à lastation expérimentale du CIRAD deDembéni, nous avons constaté queles conditions climatiques à Mayottesont défavorables : il faudrait déve-lopper la culture hors sol pour éviterles maladies mais tous les agricul-teurs n'en ont pas la capacité finan-cière ou les compétences techniques.Deux jeunes, l'un à Hajangoua etl'autre qui est l'heureux lauréat du“concours Talents”, se sont lancésdans les cultures sous serres ce quileur permet de produire pendant lasaison des pluies. Avant de pouvoirvendre aux grandes surfaces, il leurfaudra assurer une production régu-lière. L'un d'eux vend déjà des sala-des aux supermarchés de la place.Mais les agriculteurs locaux ont dumal à maîtriser les techniques dedosages d'engrais ou d'utilisation detraitements phytosanitaires.

LM : Quel bilan, peut-on tirer del'importation des vachesMontbéliardes ? A.P. : C'est plutôt une bonne chosepuisque cela va améliorer la produc-tion alimentaire à Mayotte. Pourl'instant, nous avons enregistré 3décès et 7 avortements sur 50 vachesimportées, avec un état généralmoyen du bétail. La difficulté estleur adaptation en zone tropicale,puisqu'elles sont résistantes et ferti-les en métropole, alors qu'ici, nousnous heurtons à des difficultés tech-niques d'élevage. Lorsqu'elles pro-duisaient 20 à 30 litres par jour enmétropole avec une alimentationriche, ici les plus prolixes donnent 15litres, car l'alimentation à base decanne fourragère n'est pas assezcomplète, avec un manque en grami-née. Le lait est alors vendu en ver-sion caillée chez les producteurs, cequi est très prisé ici en période deRamadan. L'importation d'un mâleaurait été un plus car il aurait multi-plié les naissances .

LM : Où en est le virus de la fièvrede la vallée du Rift ?A.P. : Ce virus a provoqué des avor-tements parmi les zébus. Ceux qui

manipulent les animaux lors del'abattage ou de la mise bas, des pay-sans aux vétérinaires sont en premiè-res lignes et doivent prendre des pré-cautions. La transmission peut égale-ment se faire par le lait s'il n'est paspasteurisé. Il est difficile de connaî-tre la situation globale à Mayotte. Lacertitude est que la transmission parun moustique peut être limitée par unvaccin pour le bétail, et bientôt pourl'homme.

LM : Les letchis se vendent encore 5euros le kilo, pourquoi n'en produit-on pas plus à Mayotte ?

A.P. : Les températures de notre îlesont trop élevées pour la productionde ce fruit. Seules les régions commeCoconi ou Combani peuvent se lepermettre, ce qui limite les zones deproduction.S'il s'avère que Mayotte connaît deslimites, dues à son régime de pluiesou à ses températures, elle a quandmême un rôle à jouer dans ledomaine de la production de fruits etde légumes. Une bonne formationsera la clef de l'évolution du mondeagricole.

Annette Lafond

Organisée sous l’égide del'Association pour la Protection del'Environnement à Bouéni (APEB),une opération particulièrementréjouissante pour les villageois estprévue le 27 décembre : il s'agitd'améliorer le cadre de vie environ-nemental de tout un chacun via uneaction nommée « Bouéni Fleuri » !L'initiative attire tous les regards etsuscite les attentions des habitantsde la commune qui seront appelés àparticiper activement pour non seu-lement obtenir un cadre de vie plusvert mais également préserverDame Nature dans toute sa splen-deur.

Créée le 18 mars 2000 par des jeu-nes du village “soucieux de la

dégradation très avancée et de l'envi-ronnement et de santé publique deleur localité », l'APEB (Associationpour la Protection de l'Environnementà Bouéni) se donne plusieurs objectifs: « reboiser et lutter contre le tarisse-ment de la seule et unique rivière per-manente de la commune ; améliorer etembellir le cadre de vie environne-mental de leur village et lutter contrel'insalubrité”. “Après plusieurs annéesde combat, les résultats sont trèsencourageants : conservation de larivière de Bouéni, organisation et par-ticipation à plusieurs manifestationsde sensibilisation et éducation à l'en-vironnement”… Cependant l'associa-tion ne compte pas en rester là et c'estdonc forts de cette motivation que lesmembres en question ont décidé delancer une opération de taille pro-grammée le 27 décembre nommée «

Bouéni Fleuri ». Cette communeapparaît d'ores et déjà comme l'un desfleurons de la Grande Terre au niveauenvironnemental mais pour autant, lamobilisation de tous reste de mise etl'APEB s'engage sur des projets d'en-vergure de plus en plus ambitieux : «classement réfléchi en Zone NaturelleProtégée de la rivière dans le PlanLocal d'Urbanisme de la commune,projet multifonctionnel de réhabilita-tion du site Rassijou de 12 hectaresavec la volonté de concilier conserva-tion de l'environnement et développe-ment de l'écotourisme rural ». Lajournée du 27 décembre s'articuleraautour de quatre axes principaux :“évaluation relative à la conservationde la rivière, embellissement du cadrede vie environnemental du village deBouéni - actions de plantations (…),présentation du projet Rassijou -gre-nier conservatoire- et enfin, visitesguidées des réalisations et opérationsen cours”.

“POUR UN CADRE DE VIE

PLUS VERT”

Commune de l'extrême Sud, Bouéniaffiche un fort potentiel qui mérited'être exploité en matière d'écotou-risme au regard de ses atouts naturels.La journée d'action du 27 décembre apour but de favoriser le cadre de viede tous les habitants via plusieurs pro-jets qui apparaissent de prime impor-tance. De 7h00 à midi, les participantsassureront les plantations d'arbresfruitiers et de fleurs dans le village deBouéni ainsi qu'aux abords de laplage. Cette mobilisation s'inscrit

dans la continuité de leur travail auquotidien. Selon l'APEB : « lesactions déjà réalisées sont très encou-rageantes, avec le concours de la poli-tique de la Ville de la commune ». Lebut de journée est également de « sen-sibiliser la population dans la protec-tion de l'environnement, de l'amélio-ration du cadre de vie et des intérêtsdes plantations ». Parallèlement,l'APEB souhaite évaluer le travail deconservation de la rivière entrepris : «en 2000, la rivière de Bouéni était laseule de la commune à avoir de l'eaude manière permanente et celle-ciétait en cours de tarissement ». Face àce scénario catastrophe aux consé-quences désastreuses et irréversibles,les jeunes de l'APEB se sont mis auboulot pour essayer de sauver ce quipouvait l'être. Huit ans plus tard, letemps de l'évaluation de ces efforts estarrivé. De 10h00 à midi, plusieursvisites guidées seront assurées dans levillage, sur la plage et aux alentoursde la rivière pour observer les opéra-tions en cours. Le projet Rassijou -"ungrenier conservatoire"- sera égale-ment sur le devant de la scène : « ilconsiste à stabiliser, réhabiliter etconserver les 12 hectares qui compo-sent le site. Il s'agit de préserver l'as-pect sauvage du lieu, lui redonner savaleur patrimoniale et culturelle et lemettre en valeur au travers des actionséco-touristiques et socioculturelles ».Pour plus de précision, les objectifsaffiliés au site de Rassijou sont lessuivants : « raisonner les pratiquesagricoles pour mieux les adapter auxexigences du site et tendre progressi-vement vers une agroforesterie inté-

grée respectueusement au milieu ;donner au site une vocation sociocul-turelle notamment par la plantationd'arbres et arbustes fruitiers comme lapomme cannelle et le tsinavou (fruit)qui ont fait la fierté de Bouéni dans lesannées 70 et 80 ». Dans les mêmesperspectives de préservation de DameNature, l'APEB souhaite « réduire et àterme, éradiquer la corbeille d'or (lan-tana camara) qui est une peste végé-tale redoutable très appauvrissant surle plan de la biodiversité ; faire du siteun parc conservatoire tant sur le planfaunistique (ornithologie et autres)que floristique (manguiers, jacquiers,agrumes, orangers, goyaviers, ceri-siers) ». A terme, les membres de

l'APEB souhaitent également « déve-lopper des aménagements éco-touris-tiques conciliant protection de l'envi-ronnement et tourisme rural ». Unechose est sûre, le moral des troupesest au beau fixe tant qu'il s'agit d'em-bellir la commune pour laquelle ilsbataillent depuis plusieurs années. Lebien-être de la population passenécessairement par l'amélioration ducadre de vie, clé du bonheur d'où l'in-térêt de multiplier les actions qui par-ticipent à l'intérêt général de tous.L'APEB n'a pas fini de faire parlerd'elle tant ses initiatives méritentd'être encouragées. À suivre…

Lucie Touzé

AMÉLIORATION DU CADRE DE VIE ENVIRONNEMENTAL

Opération “Bouéni fleuri” !

AGRICULTURE

Des clefs pour l'agriculture mahoraise

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Ymane Nadjib, née Alihamidi,petite fille de la célèbre ZénaM'Déré qui s'est battue pour uneMayotte française, est la premièremahoraise à intégrer l'EcoleNationale Supérieure de la SécuritéSociale (ENSSS), plus connue sousle nom de EN3S. Il suffit d'échan-ger quelques mots avec elle pourcomprendre pourquoi. Cettevisionnaire de la vie et de l'écono-mie mahoraise est amenée, telle sonillustre grand-mère, à occuper degrandes fonctions un jour dans l'îleau lagon. Elle s'apprête pour l'ins-tant à suivre ses 18 mois de scola-rité en métropole.

Si sa ville de naissance et sa scola-rité de primaire furent strasbour-

geoise, son père mahorais et sa mèreanjouanaise ont voulu positionnerleurs enfants dans une identité cultu-relle claire, tout en leur donnant unevision d'avenir : elle pose devant unephoto-cadeau de son père "toujoursviser loin". « La cherté des voyagesne nous permettait de rentrer que detemps en temps à Mayotte, et c'est àl'âge de 11 ans que mes parents ont

souhaité s'y installer pour créer lapremière entreprise de déménage-ment, DTSI puis Madétrans ».C'est donc à l'issue d'une scolaritédans le secondaire et un bac passé àMayotte qu'Ymane Nadjib intègreHEC. « Il n'y avait pas de grosses dif-férences de niveaux à l'époque carnous n'étions pas beaucoup à arriverjusqu'en terminale et les professeursqui venaient à Mayotte à l'époqueétaient exceptionnels, le faisaient parvocation en arrivant avec leur bâtonde pèlerin ». Une maîtrise de droitprivé en poche, elle décide de revenirà Mayotte avec mari (ingénieur enthermique industrielle) et enfant pour« participer à cet édifice en construc-tion qu'était, en 2003, l'annonce del'arrivée de l'assurance maladie àMayotte ». Elle est désormais respon-sable du pôle administration généralequi regroupe 24 agents.Le directeur de la Sécurité sociale en2003, Félix Fortuné essaie de dyna-miser le personnel en lui offrant lapossibilité de passer le concours d'en-trée de la prestigieuse EN3S, et, 5 ansaprès, la première candidate del'Histoire de la CSSM et la seuledomienne de l'année, en la personned'Ymane est reçue dans cette écolequi est l'équivalent de l'ENA pour lafonction publique. « Ce concours estun retour sur investissement du com-bat de nos grand-mères » expliquecelle dont les deux pieds sont ancrésdans la tradition : « la richesse despauvres est une tête bien faite disaitma grand-mère et, lors du grand oraldu concours, j'ai défendu mon par-cours en expliquant qu'un baobab nepeut pousser s'il n'a pas de bonnes

racines, c'est-à-dire que mon évolu-tion et mes décisions prennent nais-sance dans mes racines mahoraises etanjouanaises ». Cette femme de tête, reçue 14ème sur200 à l'issue des sélections et exa-mens, va maintenant passer 18 mois àSaint Etienne pour suivre sa scolarité,tout en étant toujours salariée CSSM.« Mon fils vient avec moi, et si j'en-treprends tout ça, c'est bien grâce àmon mari qui me suit et me stimulecar je n'aurais pas pu réussir ceconcours seule sans son aide et l'en-couragement de mes parents. » C'estune femme moderne qui travaille ensalouva tout en argumentant sur «l'avenir de Mayotte qui appartientaux femmes si des hommes peuventles soutenir », un pur mélange de tra-ditions et d'avenir. Un de ses rêves estqu'il y ait des candidatures deMahorais qui, en externe, se présen-tent au concours de cette grande écolepour laquelle il faut quand même unniveau IEP ou entrée à l'ENA.A la sortie, l'EN3S délivre undiplôme de master en ingénierie de laprotection sociale et les heureux lau-réats seront dispatchés sur un posted'agent de direction, pas forcémentdans la région d'origine. Elle nereverra donc ses collègues et collabo-rateurs, qui la soutiennent : « tu por-tes tous nos espoirs », que dans quel-ques années. Ymane se sentaujourd'hui redevable des encourage-ments des directeurs successifscomme MM. Fortuné et Perrier etmontre une grande admiration, outresa grand-mère, pour SarahMouhoussoune, présidente de laCSSM et conseiller général de

Dembéni qui « a travaillé pour s'ensortir ».Sa vision de Mayotte est tournée versl'avenir comme sa grand-mère quis'est battue pour cette île et qui pour-tant, 3 jours avant de décéder luiconfiait son inquiétude pour Mayotte,qu'elle rejoint : « La départementali-sation est logique dans le cadre del'évolution statutaire mais avons-nousété bien préparés ? ». Elle rejointdans ce sens la réflexion de l'ethnolo-gue Sophie Blanchy pour qui lesMahorais s'autocensurent en éludantleurs traditions, qui vont revenir augalop dès la départementalisationvotée.Elle est inquiète de voir les traditionsse perdre à Mayotte, parce qu'ellessont orales et donc par manque d'écri-ture de son Histoire. Son avenir est entout cas lié à celui de Mayotte : « Je

reviendrai dans 5 ans pour faire quel-que chose pour l'évolution deMayotte : tout est possible, on avaitqu'un seul énarque, il était anjoua-nais, mais est décédé. Il faudrait unénarque mahorais qui ait une visiondes besoins pour Mayotte : il n'y a pasd'encadrement des étudiants maho-rais en métropole, moyennant quoi,ils reviennent tous vers le tertiaire etun bac+4 ne trouve plus de travail.Alors qu'il n'y a par exemple, aucunexploitant agricole qui ait fait des étu-des et qui pourrait penser l'organisa-tion de notre territoire en la matière ».Des idées pour l'avenir de son île,Ymane Nadjib, en a plus d'une dansson sac et son retour sera la promessed'une réelle réflexion de l'organisa-tion de l'évolution mahoraise.

Annette Lafond

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

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Ymane Nadjib, première mahoraise à l'EN3S

Ymane Nadjib “L'avenir de Mayotte appartient aux femmes”.

Zéna M'Déré, Mayotte française, lecombat de sa vie.

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LOCALE

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

SMCI - GROUPE CAILLÉ

Rénovation totale en perspective !A la tête de la concession SMCI surHippocampe - société du GroupeCaillé assurant la distribution desmarques Peugeot et Citroën sur l'île-, un tout nouveau directeur a prisses fonctions officiellement le 20octobre. Successeur de MonsieurHebert, M. Arnaud Maisonobe affi-che plusieurs objectifs dont le prin-cipal reste indubitablement lavolonté de « rester n°1 à Mayottedans le milieu automobile » et toutce qui se rattache au Groupe Caillé,à savoir : « la société Budget (loca-tion de voitures), Midas, les TPPoids Lourds (Travaux Publics)ainsi que la société Mayotte Auto,concessionnaire représentant lamarque Opel » sur l'île au lagon. Ils'agit donc de maintenir l'image demarque actuelle tout en favorisantsa progression pour assurer des ser-vices toujours meilleurs auprès desclients. En ce sens, plusieurs projetssuscitent toutes les attentions et entête de liste, la rénovation totale dela concession SMCI promet un véri-table changement qui apparaît desplus positifs. Ce projet phare repré-sente un coût global d'investisse-ment supérieur à 5 millions d'eu-ros…

Le N°1 de l'Automobile surHippocampe n'a pas fini de sur-

prendre sa clientèle de par les projetsmis en place en vue d'un service dequalité toujours meilleur. Pourl'heure, le nouveau directeur SMCI -Groupe Caillé-a pris ses fonctionslundi 20 octobre et affiche plusieurspriorités mais le projet phare restesans nul doute la rénovation totale dela concession. En clair, tout devraitêtre rasé puis reconstruit : « le show

room sera bien plus grand et plusadapté, le matériel technique ainsi quel'outillage seront neufs -tout comme legarage avec un atelier mécaniquemais également peinture et carrosse-rie-, et les prestations assurées serontdonc améliorées » dévoile MonsieurArnaud Maisonobe. L'enveloppe glo-bale de cette opération s'élève à « plusde 5 millions d'euros » mais pourl'heure, certaines modifications serontprobablement apportées. Le dossierfinancier est donc « lourd » et celui-ciest en « phase de finalisation » avantle lancement concret des travauxindispensables à la rénovation totalede ladite concession. « Nous sommesen phase de bouclage du dossierfinancier, les appels d'offre ont déjàété lancés et c'est la société Arom quiest maître d'œuvre dans le cadre de cechantier » précise le directeur.L'économie locale sera particulière-ment favorisée dans le cadre de cestravaux car bien évidemment lesentreprises du cru seront sollicitéesafin d'assurer les différents chantiers àréaliser. Ce grand projet apparaît des

plus positifs car l'entreprise a bel etbien grandi et il s'agit de répondre auxbesoins de la clientèle tout en progres-sant. « Notre but est de favoriser l'ex-position du Show Room en présentantune gamme plus élargie de véhiculesPeugeot et Citroën mais égalementd'assurer de meilleures prestations parrapport à notre garage et de traiter lesrendez-vous de façon plus rapide ».Les avantages de cette rénovationsont clairement définis et le matérieltechnique flambant neuf répondrasans nul doute aux besoins des clients.Les moyens sont mis en place pourrépondre avec qualité à la demande deplus en plus croissante. Pas de pani-que : durant la phase des travaux - quis'effectueront par tranches - la conces-sion restera ouverte et les clientspourront ainsi bénéficier d'un servicenon interrompu malgré ce projet derénovation totale.

UN GARAGE MIDAS

FLAMBANT NEUF POUR

2009

Toujours dans le cadre des évolutions

du Groupe Caillé sur Hippocampe, legarage Midas fait peau neuve, changed'adresse et son ouverture prochaineest prévue début 2009. « Nous allonsfaire notre maximum pour que l'ou-verture officielle de Midas soit effec-tive en janvier 2009 » détailleMonsieur Arnaud Maisonobe.Actuellement en service à l'entrée deKawéni - à côté de la société Budget -, le garage Midas se délocalisera justederrière la concession SMCI dans desbâtiments flambant neufs. Spécialisteen échappement, pneumatique, amor-tisseurs, vidanges (…), Midas assurel'entretien des véhicules et ce, defaçon rapide et sans rendez-vous. « Lamême équipe restera au service de laclientèle et il n'y aura non plus deuxponts au sein du garage mais cinq. Leslocaux sont neufs ainsi que tout lematériel technique et l'outillage »annonce le directeur avant de préciserle coût global de cette opération, àsavoir : « près d'un million d'euros

soit précisément 900.000 euros ». Anoter : le groupe Caillé à Mayottecomptabilise 110 employés -toutesfiliales confondues- ainsi que 10 per-sonnes aux Comores (concessionautomobile Peugeot et Citroën)gérées par le directeur SMCI deMayotte. L'une des priorités deMonsieur Arnaud Maisonobe s'arti-cule également autour de la formationprofessionnelle qui sera favoriséepour ceux travaillant en atelierscomme dans la branche commerciale.Arrivé tout droit de l'île Bourbon, M.Maisonobe présente un parcours pro-fessionnel des plus remplis et ce, par-ticulièrement en matière de finances.En effet, cet homme affiche treize ansd'expérience en audit financier, préci-sément au sein d'un Cabinet deCommissaires aux Comptes. Ayantintégré le Groupe Caillé le 7 janvier2008 à La Réunion en tant que direc-teur adjoint de la branche automobiledu Groupe Dindar - racheté en janvierde la même année par le groupeCaillé-, le nouveau directeur SMCIsur Hippocampe est motivé à souhaitet connaît d'ores et déjà l'île et sonpotentiel pour avoir foulé le sol maho-rais pour la première fois en 1994 etdepuis, il s'est rendu 3 à 4 fois par ansur l'île dans le cadre de déplacementsprofessionnels relatifs à ses missionsd'audits financiers. Une chose estsûre, la concession SMCI affiche desprojets ambitieux qui laissent planerde bien bonnes perspectives en ce quiconcerne le N° 1 de l'automobile surHippocampe, qui compte bien garderson statut de leader et progresser pourne pas être détrôné.

Lucie TouzéMonsieur Arnaud Maisonobe, directeur

SMCI, groupe Caillé à Mayotte.

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N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

LOCALEPORTRAIT

Aider le client à se sentir bien chez soiLes petits artisans sont nombreux àMayotte dans divers secteurs assezclassiques comme la plomberie,l'électricité ou encore la menuise-rie. Ces activités sont souvent detaille modeste et se démarquentrarement de la concurrence. Unjeune entrepreneur, Omar Mhadji,a choisi une voie nouvelle pour lan-cer son activité. Spécialisé dans lamenuiserie intérieure pour les cui-sines et les salles de bain, le jeunehomme est motivé pour réussir.

Titulaire d'un CAP et d'un BEPmenuiserie, et après 5 ans d'expé-

rience professionnelle dans uneentreprise de menuiserie à Saint-Brieuc, Omar Mhadji est rentré àMayotte en 2006 pour occuper unposte de responsable menuiserie ausein d'une grande société. Cette situa-tion lui a permis de voir le marché etde constater les besoins de Mayotteen menuiserie.Il a notamment pu voir qu'il existaitune vraie demande pour certainsdomaines de la menuiserie, mais qu'iln'avait pas forcément toutes les quali-fications nécessaires. Omar, qui a

toujours rêvé de créer son entreprise,a donc choisi de repartir en métropoleafin d'y suivre une formation de pla-quiste.De retour à Mayotte, il a été embau-ché quelques temps en qualité de chefd'équipe en pose, ce qui lui a permisd'accroître son expérience, puis ils'est très vite lancé dans son projet,sur les conseils de son dernieremployeur. « Il m'a conseillé et m'adonné les éléments dont j'avaisbesoin pour ouvrir ma propre entre-

prise. Il a sans doute compris quej'avais un projet, et il m'a aidé ».C'est ainsi qu'est née Cuisibains, spé-cialisée dans la menuiserie pour sal-les de bain et cuisines. Depuis un an,l'entreprise est en bonne voie, et ellecommence à se faire un nom dans lepaysage mahorais, grâce notammentà la fourgonnette rouge qui sillonnel'île. Le jeune homme avoue que lemétier est difficile à cause des diffi-cultés liées au fait d'être entrepreneurà Mayotte, avec la vision pessimiste

qu'ont les mahorais sur les jeunesentreprises. Cependant il n'a pasvoulu en rester là, et ne s'est pasdécouragé. Conscient que la menui-serie était son domaine de prédilec-tion, il a persévéré pour se mettre àson compte.« J'ai su rester dans ma branche, là oùje suis fort, je n'ai pas fait comme cer-tains qui une fois à Mayotte, enta-ment une carrière qui n'a rien à voiravec leurs études, souvent pour êtrebien vus. A Mayotte, ça passe mieuxquand on travaille dans un bureau ».Aujourd'hui, Omar est heureux dansson métier, et n'a pas à se plaindre. Ilest même fier d'être devenu chef d'en-treprise et est prêt à tout mettre enœuvre pour réussir et pérenniser sasociété.« Je me donne du mal car je sais qu'iln'y a que comme ça que l'on peutréussir. Je ne peux pas rester là etattendre que la chance me tombe duciel. En plus, ça ne me dérange paspuisque j'adore être en contact avecles gens ». Et justement, rendre visiteà ses clients, c'est ce qui pour l'instantfait le succès de la petite affaire, puis-

que plus qu'un simple entrepreneur,c'est en véritable conseiller expertque se présente Omar Mhadji à sesclients.Conseiller, créer, poser, ce jeunehomme de 31 ans offre un serviceglobal, de qualité, tout ça dans le plusgrand professionnalisme, et c'est cequi le différencie des autres menui-siers. « Les constructions mahoraisesévoluent, les architectures sont plusrecherchées, les matériaux sont plusvariés, et les clients veulent plus dequalité. Il est donc nécessaire que lesentreprises se mettent au goût du jour,et apportent un vrai plus à cesconstructions, pour que les clientssoient fiers et se sentent bien chezeux ».Des idées neuves et une personnalitédynamique qui a été récompenséepuisque le jeune homme a été choisicette année parmi les gagnants duconcours talent dans la catégorie arti-sans-commerçants, avec un deuxièmeprix qui lui a valu un chèque de3000Û .

Nassabia Djanfar

Des projets concrets de rénovations'annoncent du côté de l'hôtelTrévani situé au Nord de l'île aulagon. A la tête de cet établissementtouristique en tant que directeur etgestionnaire, Monsieur SébastienRandon s'implique activement àdévelopper le fort potentiel de cethôtel depuis son arrivée en mai2008. Successeur de MonsieurEmmanuel Fourquet, ce profes-sionnel de l'hôtellerie a accepté dedécliner les grandes lignes relativesaux projets d'avenir concernantcette structure qui affiche bonnombre d'atouts à faire valoir. Anoter : le propriétaire des lieux,Monsieur Robert Duquennoy -résident à La Réunion- est impli-qué depuis le début dans l'action-nariat de cet hôtel, c'est à dire, en1987.

Fort d'un parcours professionnelbien fourni et diplômé d'un BTS

en gestion et marketing (traduit enfrançais mercatique), MonsieurSébastien Randon totalise dix ansd'expérience professionnelle au seind'hôtels trois et quatre étoiles enmétropole. Arrivé tout droit du plusgrand domaine golfique en RhôneAlpes (Hôtel et golf du Gouverneur/chaîne hôtelière américaine nomméeBest Western), le directeur de l'hôtelTrévani est heureux de relever unnouveau challenge sur Hippocampeen raison du fort potentiel à exploitersur le site en question. Formé au seinde la chaîne d'hôtellerie Accor -à latête d'établissements tels queMercure, Novotel, Ibis (…) -,Sébastien Randon est motivé à sou-hait afin de transformer cette struc-ture en un véritable hôtel « 3 étoiles

». Afin d'atteindre un niveau "troisétoiles" labellisé, plusieurs impéra-tifs sont à prendre en compte etd'ores et déjà, M. Randon annonceune rénovation complète via « lamise aux normes de la cuisine, larénovation des vingt-neuf bungalowsqui ont tous les pieds dans l'eau - leplus éloigné se situe à vingt mètresde la plage-, une nouvelle décoration, la création d'une cuisine extérieureet plus précisément d'un snacking/glacier, l'agrandissement de la ter-rasse qui s'étendra sur 60 m2, unenouvelle réception construite autourdu baobab, la création d'un vestiairepour la piscine - laquelle a d'ores etdéjà été rénovée à hauteur de 50.000

euros- et les finitions nécessaires quis'y rattachent (tour en Deck, c'est-à-dire en bois, augmentation du nom-bre de transats…) » détaille le direc-teur. Pour l'heure, ces projets sont àl'étude et « six mois de travauxseront probablement nécessairesmais notre but est de garder l'hôtelouvert pendant cette période si celaest possible »précise MonsieurRandon. Pas de panique toutefois,cette rénovation ne chamboulera pasla grille tarifaire actuelle et même siune légère augmentation est envisa-geable, l'actuel directeur rassure : «notre volonté est de rester abordabletout en se démarquant avec unniveau trois étoiles véritable. Nous

souhaitons avant tout garder lecachet de l'hôtel, c'est-à-dire l'aspecttraditionnel mahorais et égalementfaire fonctionner l'économie localeen faisant appel aux entreprises deMayotte dans le cadre de cette réno-vation ». « Une réflexion avec lesactionnaires est en cours sur unpotentiel agrandissement mais toutdépendra du développement touristi-que de l'île » ajoute le directeur. Lesatouts du site en question permettentd'envisager toutes les possibilités eten raison de son implantation straté-gique - à proximité du chef lieu etprès de la zone économique du portde Longoni - présente d'ores et déjàbon nombre d'avantages aussi bienpour les touristes venus de l'extérieurque pour les locaux qui souhaitents'aérer en séjournant les pieds dansl'eau… De plus, plusieurs activitésnautiques se trouvent à proximité decet hôtel -sur la plage-, à savoir :

Mwamba Jet pour les amoureux dejet ski, Mayotte Lagoon - centre deplongée- ou bien encore l'effet SkiSchool, une école de ski nautique.Les clients sont accueillis dans unjardin tropical digne de ce nom -manguiers, baobabs, cocotiers,arbres à pain…- quotidiennementvisité par les makis, véritablesemblèmes de Maoré, sans oublier lesdauphins car nombreux sont les pla-gistes qui ont eu la chance de nager àproximité de ces mammifères...Séduit par l'île au lagon, le nouveaudirecteur de l'hôtel Trévani affichedynamisme et volonté afin de déve-lopper au maximum le fort potentielde ce site, sans compter que Mayottea bel et bien besoin d'un réel déve-loppement touristique ! À suivre…

Lucie Touzé

TOURISME

Ça bouge à l'hôtel Trévani !

Monsieur Sébastien Randon, directeur de l'hôtel Trévani situé au Nord de l'île.

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La dernière rencontre orchestrée parl'association Enfance Familled'Accueil (EFA) a réuni dimanchedes parents intéressés par l'adoption.Cette journée a permis une prise decontact mais aussi une meilleureinformation sur l'adoption, d'autantplus que de nouvelles mesures vien-nent d'être prises par le gouverne-ment afin de mieux prendre encharge les enfants délaissés et lesfamilles en demande d'adoption.C'est aussi l'occasion de faire le pointsur un sujet qui avait donné lieu à undossier révélant plusieurs dysfonc-tionnements à Mayotte.

L'EFA a organisé à la MJC deM'Tsapéré une nouvelle journée de

rencontre entre parents postulants àl'adoption et adoptants, dimanche 16novembre, de 10 heures à 17 heures. Le

même type de rencontre qui avait eulieu en juin et qui avait réuni une tren-taine de personnes. Tout le monde estintéressé par cette réunion, et « les par-ticipants ont apprécié de trouver un lieupour parler sans tabou » se réjouit laprésidente d’EFA, Paricia Jarach. A 10heures la rencontre a commencé par unaccueil et une réunion d'information «au cours de laquelle nous avonsrépondu aux questions » informePatricia Jarach, « puis un repas tiré dusac au cours duquel un apéritif étaitoffert, permettant de mieux faireconnaissance, suivi d'un après-midid'échange ».A la fin du mois d'août, le gouverne-ment annonçait toute une série demesures relatives à l'adoption, mises enplace à la suite du rapport remis parJean-Marie Colombani. La créationnotamment d'une Autorité centrale

comme service à part entière du minis-tère des Affaires étrangères devraitœuvrer vers une amélioration de l'adop-tion internationale, avec une meilleureconnaissance de la situation des enfantsdans les pays d'origine, une meilleureinformation pour les adoptants et aussiune politique de l'adoption plus ration-nelle. « La présence de cette Autoritécentrale devrait se traduire par unemeilleur prise en charge des familles,notamment dans les DOM-TOM »d'après l'association EFA.Le but de ces mesures est de trouver desfamilles pour des enfants pupilles del'Etat et donc adoptables et de permettreà plus d'enfants délaissés de se voir pro-poser la chaleur d'une famille.L'association EFA conclut par la voixde sa présidente : « faut-il rappeler quela moyenne d'attente de ces enfants quivivent en famille d'accueil ou en institu-

tion, est aujourd'hui de six ans : le tiersd'une enfance !”En ce qui concerne Mayotte, la direc-trice de l'ASE (Aide Sociale àl'Enfance), Madame Leroy Fiche estpartie et n'est toujours pas remplacéedepuis 2 mois… Au cours d'un précé-dent dossier, « Le Mahorais » avait misen valeur l'ambiance délétère qui

régnait au sein de l'ASE puisque sa pré-sidente n'avait pas les coudées franchespour entreprendre des actions commel'accueil de jour des enfants, ou pourcommuniquer. En ce qui concerne lesactions de la DASS, une réunion arécemment rassemblé tous les acteurspour mettre en application les lois deprotection de l'enfance et définir parvisio conférence avec les ministèresconcernés, les attentes de Mayotteavant l'élaboration de l'ordonnance quiconcerne l'île au lagon. D'autre part, desateliers de travail relatifs à l'adoptiondans l'élaboration du schéma de l'en-fance, vont être organisés en décembrepar le Conseil général. Au niveau inter-national, Madagascar confirme sa réou-verture avec un accroissement des dos-siers pris en charge.Un domaine toujours aussi complexequi doit pourtant et depuis le 1er janvierappliquer les lois en vigueur. A observerde près dans les semaines à venir…

Annette Lafond

Contact téléphonique : 0639 69 49 09

LOCALE

Le Mahorais N° 22622

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

ADOPTION

Des actions et des mesures

La délégation mahoraise va tentercette semaine de titiller le titre en par-ticipant à la Coupe des ClubsChampions, qui se déroule auxSeychelles. Deux équipes Garçons etdeux équipes Filles font le déplace-ment, elles rencontreront les îles de lazone dans un tournoi qui doit fairesortir du chapeau les champions del'Océan Indien, amenés par la suite àdisputer des compétitions internatio-nales. La ligue locale est confiante,mais c'est bien sur le terrain que va sejouer la réputation du volley maho-rais.

La Coupe des Clubs Champions del'Océan Indien (CCCOI) est une

compétition majeure pour le volley-balldans la zone. Cette manifestation adébuté dimanche 16 et durera jusqu'au22 novembre aux Seychelles. Ce paysaccueille pour la quatrième fois, en l'es-pace de 11 ans, la CCCOI de volley-ball. Les rencontres se déroulent auPalais des Sports de Roche-Caïman.Les Mahorais trouveront sur la route quimène aux finales les équipes mauricien-nes, seychelloises, réunionnaises etmalgaches. Chaque délégation doit pré-senter deux teams Filles et deux teamsGarçons. 40 matches répartis sur sept jours decompétition sont au programme. Leschampions en titre de ce tournoi annuelsont COSFA de Madagascar (masculin)et ASPTT de La Réunion (féminin).Représentant l'île au lagon, les clubs

Zamfi de M'Tsamboro et VCM deM'Tsapéré honorent de leur présence letournoi Garçons, VCKB de Kani Bé etMVC de M'Bouini celui des Filles. La ligue de volley-ball assure que “l'ob-jectif est clair dans ces deux tournois :ramener le titre de champions ! Lesannées passées nous étions conscientsque le niveau de jeu à Mayotte était unpeu inférieur, maintenant nous sommespersuadés de pouvoir parfaitement riva-liser.”Pour mémoire, l'an dernier àMadagascar à l'occasion des Jeux desIles de l'Océan Indien, Garçons et Fillesétaient absents des phases finales, aprèsavoir justement rencontré les mêmesadversaires que ceux qui se trouvent del'autre côté du filet jusqu'à samedi. Lesprédictions de la ligue seront-elles véri-fiées ? Réponse très prochainement...

Laurent Millet

Ferveur mercredi 12 novembreautour du stade de Kahani où sedéroulait une épreuve qualificativeau championnat de France.L'événement a mobilisé un staffd'organisation impressionnant, et laprésence de la Croix-Rouge a trouvétoute son utilité avec les nombreuxévanouissements à l'arrivée, notam-ment chez les filles. Les établisse-ments scolaires motivent leurs trou-pes car chaque année le palmarèspermet de détecter de véritablesathlètes. La météo du début desemaine laissait envisager une jour-née maussade, mais Maoré a offertune magnifique matinée aux partici-pants.

L'organisation était assurée par lescellules EPS des collèges et lycées

de l'île. Après les fortes pluies desjours précédents, chacun craignait unterrain extrêmement boueux, maisc'était sans compter le retour du beausoleil mercredi matin, qui aura autantque faire se peut séché les abords dustade de Kahani. La course a ainsi pu se dérouler de lameilleure des manières. C'est M.Souhaili Bahedja qui, ouvrant les por-tes de sa propriété, a permis de fairecourir les jeunes scolaires sur un site

parfaitement approprié pour ce type decourse, et surtout assurant une sécuritéoptimale.En fonction des catégories, le starterlâchait les concurrents sur une boucleentre le lycée de Kahani et le collègede Chiconi. Le vice-rectorat est à fond derrière cesinitiatives sportives, qui permettent au-delà du basique aspect sportif de tisserles rapports sociaux entre élèves etprofesseurs.À noter, en marge des rivalités pure-ment sportives, quelques déborde-ments, apparemment des suites dequelques affrontements de bandes

rivales qui avaient émaillé le cross ducollège de Bandrélé du mercredi 29octobre. Les professeurs de l'établisse-ments, au courant des ces possiblesrèglements de compte, étaient sur lequi-vive et ont parfaitement su antici-per les bagarres. Au final, une belle réussite pour cetteédition 2008 qui a assuré les foulées de1117 gamins répartis en catégoriesBenjamins à Juniors/Séniors Garçonset Filles et représentant 26 établisse-ments.

Laurent Millet

Les heureux spectateurs qui ont puse glisser dans l'hémicycle du conseilgénéral samedi soir en ont eu pourleurs frais et d'aucun souhaitait queMusique A Mayotte fête plus long-temps ou plus souvent ses 10 ans.L'enthousiasme des deux artistes duDuo Mang'Zoreil était plutôt com-municatif et leurs voix envoutantescomme leur serpent qui sort dupanier…

C'est un véritable feu d'artificeauquel ont eu droit les spectateurs

enthousiastes de l'hémicycle duConseil général samedi soir. C'est biensous le regard bienveillant deYounoussa Bamana que Kti Léda lacréole, violoncelliste classique etAnne-Lise Leka, guitariste et la «Zoreille » (étrangère pour lesRéunionnais) du duo Mang'Zoreil ontentamé ce qui était le dernier concertde fête des 10 ans de Musique AMayotte. Merci à Cécile Pélourdeaupour avoir su dénicher tous ces talents.Leur professionnalisme assorti de

spontanéité avec le ton, le son et larythmique exactes a d'emblée charméle public. Que ce soit la chanson acapela sur la « Reine du don't act », lacharmeuse de serpents ou le mélangede créole et de français, leur dyna-misme séduit et emballe les foules.Tantôt mélancoliques, pour plus tardfaire les clowns avec un sketch hilarantsur les « Beautés pleines d'espoir » duHip hop show, ce fut un festival aussibien théâtral que musical.Le bémol fut l'éclairage de la salle

Younoussa Bamana qui ne se prêtaitpas du tout à ce type d'exercice, puis-que quasiment inexistant sur la scène.Dès le troisième rang, il était difficilede distinguer les mimiques des artistes,et violoncelle et guitare n'étaient éclai-rés que par leur talent… Elles avaient participé à la semaine de

résidence des musiciens avec le qua-tuor Campana et le groupe des musi-ciens de l'océan indien : Maalesh, Trio,Diho et Mikidache qui sont venusensuite les rejoindre sur scène, avecpèle mêle, un trio avec Trio, un mor-ceau au dzendzé, instrument mozambi-cain remis au goût du jour par Diho, etsurtout, un prélude de Bach lancé auvioloncelle par Kti et qui se terminedans un grand éclat de voix et de rirespar un Carmen endiablé… que detalent !Il faut souhaiter que ces artistes se pro-duisent aussi à l'extérieur de nos murscoralliens et que la métropole recon-naisse les talents ultramarins.

Annette Lafond

Patricia Jarach donne tout son temps à la cause de l'adoption

VOLLEY-BALL : COUPE DES CLUBS CHAMPIONS

Allez Mayotte !CHAMPIONNAT UNSS D'ACADÉMIE DE CROSS COUNTRY

Défendre les couleurs de son établissement

DIX ANS DE MAM

Deux Mang'Zoreil font leur show

Kti et Anne-Lise, la joie de vivre

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Le Mahorais N° 226 23

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

RENDEZ-VOUS

VENDREDI 21 NOVEMBRE

- Représentation de la troupede théâtre AJA et les Enfantsde Mabawa à la MJC de Kani-Kéli. 20h30 : AJA Acoua pré-sente l'Interview d'un maccha-bée de Nassur Attoumani/21h30 : Le petit prince(Antoine de St Exupéry) parLes enfants de Mabawa.

SAMEDI 22 NOVEMBRE

- Représentation de la troupede théâtre AJA et les Enfantsde Mabawa à l'AJP dePamandzi. 20h30 : AJA Acouaprésente l'Interview d'un mac-chabée de Nassur Attoumani/21h30 : Le petit prince(Antoine de St Exupéry) parLes enfants de Mabawa .

- Sortie avec les Naturalistesde Mayotte : fête du cocotier àMangajou. Contact : michelCharpentier 06 39 69 15 21 [email protected]

- L'association Oulanga NaNyamba organise un comp-tage de tortues à N'goujasamedi prochain 22 novem-bre. Pour les personnes inté-ressées, rendez-vous à proxi-mité du ponton à 13H00(contact Muriel à l'hôtel). Semunir de palmes, masque ettuba. Il faut préciser qu'il fautpouvoir nager calmement surenviron 800 mètres de manièrecoordonnée.

VENDREDI 28 NOVEMBRE

- Exposition artisanale de midià 20h00 à l'école desFlamboyants : Tableaux,bijoux, mosaïque, patch-work… Vous trouverez uneidée cadeau pour vos fêtes defin d'année! Pour tous rensei-gnements : Béatrice - 06 39 2369 13

SAMEDI 29 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistesde Mayotte : Sortie à la plagedu Préfet (M'tsahara) ContactAnthoumani Ali 06 39 39 7323 ou [email protected] au compostage desdéchets organiques ContactFrédéric Guérin 06 39 28 2395 [email protected].

- Exposition artisanale de 9h à18h00 à l'école desFlamboyants : Tableaux,bijoux, mosaïque, patch-work… Vous trouverez uneidée cadeau pour vos fêtes defin d'année! Pour tous rensei-gnements : Béatrice - 06 39 2369 13

DIMANCHE 30 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistesde Mayotte : Sortie à laMaison du GouverneurContact Marie Didierjean 0639 69 32 10 ou [email protected] Découverte de la mangroveContact : fabrice Cugny 06 3928 43 15 [email protected]

STAGES

- Stage de Street dace avecFowzia Oussene (diplôméed'Etat de danse) le samedi 29novembre au Gymnase duCollège de Tsingoni. Horaires: 9h-10h30 pour les 7-9 ans /10h30-12h00 pour les + 10 ans/ 13h30-15h30 pour les adul-tes. Tarifs : Enfants adhérents10 euros et non-adh. 13 euros /Adultes adhérents 15 euros etnon-adh. 20 euros. Infois etrésa au 0639 66 18 77(Karine).

- Stage de danse classique etbaroque avec VéroniqueElouard le samedi 6 décembreau gymnase du collège deTsingoni. Horaires : 8h30-9h30 pour les 4-6 ans / 9h30-11h pour les 7-9 ans / 11h-12h30 pour les + de 10 ans /14h-16h pour les adultes. Infoset inscriptions au 06 39 66 1877 (Karine).

- L'association Parfumsd'Orient organise des stages dedanse orientale le vendredi 28et Samedi 29 novembre avecLatifa Saadi (La Réunion) endirection des adultes etenfants. Rens. Anne au 063965 32 15.

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardindes histoires » pour les jeunesenfants.-Chaque dernier vendredi dumois de 9h30 à 10h30 : « Owazaza » pour les bébés lecteursen Section Jeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjourdonne des cours de dessin(fusain) et peinture à l'huile

dans son atelier à CavaniM'Tsapéré, les samedis et lun-dis, par demi-journées.Renseignements et inscrip-tions : 06-39-67-68-75

ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toutel'équipe du club équestreSainte Armelle sera heureusede vous accueillir de 14h00 à17h00. Le centre équestred'Hajangua vous propose desstages "Baby Poney" pour lesenfants âgés de 3 à 5 ans. Des"balades petits cow-boy" pourenfants âgés de 5 à 9 ans et des"cours d'équitation" pour tousceux âgés de 10 à 99 ans. Cecentre équestre organise desstages pendant les vacancesscolaires (à la semaine, oubien à la journée ou demi-jour-née) : stages poneys dès deuxans et chevaux pour tousniveaux. Renseignements etréservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- L'association Utamadunivous propose : « Les contes dela Lune », histoires en musi-que pour animer soirées, aprèsmidi ou matinées (Fêtes d'éco-les et d'associations, fêtes defin d'année, anniversaires). Unregistre d'histoires de la régionpour les enfants à partir de 6ans, interprétées par CathiForestier et J.C. Descieux.Renseignements au 06 39 1985 57.

- Parole aux images « AtelierVidéo marmailles » proposedes cours de vidéo pourenfants à partir de 4 ansjusqu'à 13 ans, pour la réalisa-tion de courts-métrages, écri-ture du scénario, jeu d'acteur,décor, son, montage… Alorsviens faire ton film toi aussi.Places limitées. Inscriptions :06 39 23 63 20 ou 02 69 64 5958.

- Les cours de dessin etd'aquarelles ont repris à l'ate-lier de GIL, à la galerie d'Artl'Arabesque près de la grandemosquée de vendredi àM'Tsapéré. Inscriptions et ren-seignements au : 06 39 23 1244.

- Cours de Kempo (Boxe japo-naise) tous les lundis et mer-credis soir à partir de 20h00 auDojo de Cavani. Infos : 063925 29 51.

- Association de danses afri-caines « Zina na wassi » ren-contre tous les mardis à laMJC de MTS père de 18h à20h, percussionnistes, dan-seurs et danseuses (débutantsou confirmés). Venez nousrejoindre pour partager le plai-sir de jouer et de danser.Contact : Nolwenn 06 39 6799 10 ou Sandrine 06 39 28 9814

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

L'AMOUR DE L'OR

Ben Finnigan est un ancien surferqui consacre désormais l'essentielde son temps à la chasse aux tré-sors sous-marins. Depuis huit ans,ce flegmatique aventurier rêve dedécouvrir la légendaire "DoteRoyale" - 40 coffres renfermantd'inestimables trésors qui coulè-rent en 1715 au large desCaraïbes...

2 JOURS À TUER

Antoine Méliot, la quarantaine, atout pour être heureux : une belleépouse, deux enfants adorables,des amis sur lesquels il peut comp-ter à tout instant, une jolie demeuredans les Yvelines et de l'argent.Mais un jour, il décide de toutsaboter en un week-end : son bon-heur, sa famille, ses amis. Ques'est-il passé chez cet homme pourqu'il change si étrangement decomportement ?

LA FÉE CLOCHETTE

Il existe au cœur même du PaysImaginaire un endroit merveilleuxdénommé la Vallée des Fées, quegouverne une souveraine sage etrespectée de son peuple : la reineClarion. Nées du premier rire d'unenfant, les fées ont la lourde chargede rythmer tout au long de l'annéel'arrivée des saisons...

NEVER BACK DOWN

Nouveau venu à Orlando, Jake,jeune garçon au passé trouble, esthumilié aux poings par Ryan, grosdur du campus qui appartient à uneligue de combats illégaux. Un amile présente alors à un coach charis-matique qui va lui enseigner unediscipline mélangeant divers artsmartiaux...

GO FAST

Mercredi 19/11 : 21h00Jeudi 20/11 : 18h30

Samedi 22/11 : 21h00

COUP DE FOUDRE À

RHODE ISLAND

Mardi 18/11 : 21h00Mercredi 19/11 - 15h30

BALLES DE FEU.

vendredi 21/11 : 21h00Dimanche 23/11 : 18h30

MAX LA MENACE

Mercredi 19/11 : 18h30Samedi 22/11 : 18h30

Dimanche 23/11 : 15h30

SANS SARAH RIEN NE VA

Vendredi 21/11 : 18h30Samedi 22/11 : 15h30

BRAQUAGE À L’ANGLAISE

Mardi 18/11 : 18h30Jeudi 20/11 : 21h00

Cinéma de MamoudzouProgramme de Nov.2008

AGENDAENVOYEZ VOS ANNONCES À

[email protected]

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Le Mahorais N° 22624

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

DÉTENTE

Week-end du 22 au 23 nov. 2008 - PHARMACIE DU CENTRE - Tel : 0269 61 05 07

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2518 novembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.0519 novembre JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.4520 novembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2521 novembre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2522 novembre DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2523 novembre

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1518 novembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10

MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0019 novembre

JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.1020 novembre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55

VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1021 novembre

SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1022 novembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1023 novembre

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 17 Moroni KMZ110 11.45Moroni KMZ113 16.40

Mardi 18 Anjouan KMZ211 12.30

Mercredi 19 Anjouan KMZ313 17.15

Jeudi 20 Anjouan KMZ411 13.00

Vendredi 21 Anjouan KMZ513 13.30

Samedi 22 Anjouan KMZ611 13.45

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 17 Moroni KMZ110 09.00Moroni KMZ112 12.30

Mardi 18 Anjouan KMZ210 09.00

Mercredi 19 Anjouan KMZ310 09.00

Jeudi 20 Anjouan KMZ410 10.00

Vendredi 21 Anjouan KMZ510 10.00

Samedi 22 Anjouan KMZ610 10.00

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 17 au 22 novembre 2008

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

ENVOYEZ VOS ANNONCES PAR INTERNET : [email protected]

1-Identification de l’organisme qui passe lemarchéCollectivité départementale de MayotteDirection de l’Environnement et duDéveloppement Durable2-Mode de passation : Appel d’offre restreint (article 33-60 à 64 duCode des Marchés Publics)3-Objet du marché :Contrat de bail pour la toiture du marché couvertde Mamoudzou d’une surface de 6000m2, en vued’installation et production d’électricité par despanneaux solaires photovoltaïques.4-Décomposition en lots : Un seul lot5- Date limite de réception des candidatures : Le lundi 15 décembre 2008 avant 15h006-Justifications concernant les qualités etcapacités de candidat :Les candidats sont tenus de fournir les pièces sui-vantes : -Lettre de candidature-La déclaration sur l’honneur que l’entreprise està jour de ses obligations sociales et fiscales-Les références des travaux similaires réalisés7- Critères de choix des entreprises et d’attri-bution de travaux :

1)Montant loyer2)Puissance à installer3)Temps de réalisation de la centrale4)Les références des travaux similaires réalisésces 3 dernières années.8- Service où l’on peut demander des rensei-gnements : Direction de l’Environnement et duDéveloppement DurableZI Nel KawéniMonsieur Abdou ElKaime ou Mohamed Ibrahim, Tél : 02.69.64.99.00, Fax 02.69.64.99.43Courriel : [email protected]@cg976.fr9- Date d’envoi de l’avis d’appel de candidatu-res à la publication chargée de l’insertion : Le lundi17 novembre 200810- Dossier de candidatureLe dossier est à retirer à la Direction del’Environnement et du Développement DurableZI NelKawéniMonsieur Abdou ElKaime ou Mohamed Ibrahim, Tél : 02.69.64.99.00, Fax 02.69.64.99.43Courriel : [email protected]@cg976.fr

AVIS D’APPEL À CANDIDATURE

Page 25: Le Mahorais n°226

Le Mahorais N° 226 25Mardi 18 novembre 2008

ANNONCESN°226 du Mardi 18 novembre 2008

MAYOTTE À TABLEFaites égoutter le brocciu. Prélevez un ruban de zeste decitron de 5 cm de long avec unéconome.Plongez-le dans une casseroled'eau bouillante. Faites le blanchir 3 minutes. Egouttez et hachez finement. Cassez les oeufs en séparant lesjaunes des blancs. Ajoutez le sucre aux jaunes. Fouettez fort jusqu'à ce que lemélange devienne crémeux. Ne battez pas, incorporez le broc-ciu et le zeste de citron. Préchauffez le four à 180°C(th.6). Beurrez le moule à manqué.

Fouettez les blancs en neige trèsferme avec une pincée de sel.Incorporez-les délicatement aumélange jaune-brocciu en soule-vant la masse pour éviter de lescasser. Versez la préparation dans lemoule. Mettez-le au four et laissez cuire35 minutes. Vérifiez la cuisson en enfonçantun couteau à coeur : la lame doitressortir sèche. Sinon, poursuivez la cuissonquelques minutes. Laissez tièdir avant de démoulerle gâteau et remettez-le à l'en-droit.

Fiadone250g de Brocciu frais 1/2 citron 3 oeufs

120g de sucre 1 pincée de sel 20g de beurre

INGRÉDIENTS

RECETTE

CONSEIL

Boisson conseillée : Tavel ou Côte de Provence

Le Syndicat Intercommunal d'Eau etd'Assainissement de Mayotte (SIEAM)

17 communes - 165 000 habitantsrecherche

UN ELECTROTECHNICIEN

RESPONSABLE DE LA

MAINTENANCE DU SERVICE

D'ASSAINISSEMENT EN RÉGIE (H/F)

Missions :Sous la responsabilité du chef d'exploi-tation, le Responsable MaintenanceElectromécanique est en charge de lagestion des installations d'assainisse-mentTechnique· En lien avec les responsables assainis-

sement du SIEAM il anticipe lesbesoins et détermine les priorités d'ac-tions ;

· Définit les plans de maintenance pré-ventive des installations d'assainisse-ment (PR et STEP) en milieu urbain et

rural; . Met au point en interne, avec éventuel

appui extérieur, une GMAO· Définit, organise les tournées d'entre-

tien et de contrôle électromécaniquessur les installations, analyse et traiteles dysfonctionnements,

· Propose des projets d'améliorationtechniques, coordonne les moyens etplanifie les chantiers de travaux neufs,de renouvellement des installationsélectromécaniques et des interventionsde maintenance curatives

. Participe aux cahiers des charges destravaux neufs

· Veille au déploiement des outils detélésurveillance et automates

· Assure l'exploitation quotidienne desinstallations d'assainissement

. Réalise la maintenance préventive etcurative des installations électriques,électromécaniques, électroniques et detélégestion de l'eau et de l'assainisse-ment en toute sécurité pour lui, sescollègues et le matériel :

- diagnostic des pannes et dysfonction-nements- remise en état- contrôle du fonctionnement des instal-

lations- travaux d'amélioration

. Réaliser les modifications des installa-tions et les améliorer en conformitéavec les normes électriquesRelationnel

· Entretien la relation avec les servicesdu SIEAM, et participe à la relationavec les élus des collectivités desser-vies

. Forme les personnels de son équipeGestion

· Cherche à optimiser les coûts ; parti-cipe à l'élaboration des budgets de sonservice, assure le suivi, analyse lesécarts, met en œuvre les actions cor-rectrices.

· Participe à l'élaboration des comptes-rendus annuels

· Participe au montage des offres pourles conquêtes, renouvellement et ave-nants.

· Utilise les outils de pilotage et dereporting en place et développementd'outils jugés utiles

Profil : Cadre d'emplois : Ingénieurs/Techniciens

Catégorie : A ou BFilière : TechniqueRecrutement : fonctionnaires territo-riaux, liste d'aptitude et contractuelsFormation ou expérience :· Bac + 3 Mécanique,

Electromécanique ou maintenance/BTS métiers de l'eau + expériencesimilaire

· Expérience exigée du management,connaissances des règles de gestion

· Connaissances du management d'unsystème qualité et des consignes deprévention et de sécuritéCompétences techniques requises :

· Solides compétences en électroméca-nique et automatismes

· Connaissance Supervision - téléges-tion

· Connaissances des principes de basehydraulique, normes de qualité d'eau,et métrologie

· Connaissances des principes de baseen traitement des eaux usées

- une bonne aptitude à l'adaptation à uncontexte insulaire

- la connaissance et l'expérience, depréférence, des pays tropicaux et de laproblématique de l'assainissement et del'eau en général dans ce contexte· Habilitations correspondant à son

niveau d'intervention· Permis B valideCompétences humaines requises :Capacité à anticiper et à analyser lessituations, réactivité et force de propo-sition, capacité à manager une équipe,proche du terrain, autonome, rigoureux,disponible, sens de l'organisation, espritd'initiative, excellent relationnel.Contraintes liées au poste :- Astreinte technique- Travail en zone insulaire

Poste à pourvoir dès que possibleMerci d'adresser lettre de motivation,CV avant le 15 décembre 2008, à :Monsieur le Président du SIEAM - B.P.289 - 97600 Mamoudzou MAYOTTE.Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 69 61 5500 / Email : [email protected]

L’info en continu sur WWW.LEMAHORAIS.COM

Page 26: Le Mahorais n°226

Le Mahorais N° 22626

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

Commune de M'tzamboroLe Maire

1) Identification de la

Collectivité qui passe la com-mande : maître d'ouvrage :commune de Mtzamboro.2) Mode de passation du mar-ché : appel d'offres ouvert3) Procédure choisie : « procé-dure adaptée, selon article 28 ducode des marchés publics »4) Date d'envoi à la publica-tion : le mercredi 23 octobre

20085) Objet du marché : fourni-ture et livraison de collationsdans les écoles préélémentaireset élémentaires de Mtzamboro.6) Date limite de remise desoffres: le 16 décembre 2008 à15h307) Vous pouvez vous adresserau secrétariat de la Mairie de

Mtzamboro pour retirer undossier de consultation :Mairie de MtzamboroB.P 11597 630 MTZAMBOROTél. : 02 69 62 19 50Fax : 02 69 62 19 60Contact : Monsieur ANLIMARI Maoulida (port :0639695350), poste 320)

AVIS D'APPEL D'OFFRES

L’info en continu sur WWW.LEMAHORAIS.COM

ANNONCES

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

AVIS DE CONSTITUTION

Dénomination : SCI L'IcôneSiège social : 25 lot. Majikoro, 97690 MAJIKAVOCapital : 100 ÛObjet : acquisition d'un terrain, construction de logements et exploi-tation par bail ou autrementDurée : 99 ansGérance : Cédric Bavière

A VENDRE

APPARTEMENT TYPE T3

D'une superficie de 82.40 m2 avec terrasse1 place de parkingDans résidence sécurisée avec piscineCAP OCEANIA - KOUNGOUPRIX DE VENTE : 155 000 Û

APPARTEMENT TYPE T3

avec très belle vue sur lagonD'une superficie de 82.40 m2 avec terrasse1 place de parkingDans résidence sécurisée avec piscineCAP OCEANIA - KOUNGOUPRIX DE VENTE : 170 000 Û

Tél. : 06 39 69 00 61

A LOUER

Dans résidence neuve « LE LATANIA »Lotissement les Hauts Vallons(Derrière Jumbo)

APPARTEMENT TYPE T3 DUPLEX DE 86 M2

1 place de parkingLoyer 950 Û charges comprisesTél. : 02 69 62 08 95 (horaires de bureaux)

Dans résidence neuve « LE LATANIA »Lotissement les Hauts Vallons(Derrière Jumbo)Appartement type T4 de 90 m21 place de parkingLoyer 1 000 Û charges comprisesTél. : 02 69 62 08 95 (horaires de bureaux)

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte sous seing privé en date du 07/11/2008 à Mamoudzou, il aété constitué : Dénomination sociale : BOINA SECURITE EURL au capital de 30 000 ÛSiège social : 4 route du collège 97640 SADA (MAYOTTE)Objet : Télésurveillance, Vidéo surveillance, Sécurité Privée etPublique, Contrôle d'accès et Parking. Durée : 99 ansGérant : BOINA Ibrahim née le 06/08/78 à TSIDJE ITSANDRA(COMORES) de nationalité française, demeurant Route du collège àSADALa société sera immatriculée au RCS de Mamoudzou

Le gérant

Le Syndicat Intercommunald'Eau et d'Assainissement de

Mayotte (SIEAM)17 communes -

165 000 habitantsrecherche

UN INGÉNIEUR DE PROJETS

POUR SON SERVICE

ETUDES/TRAVAUX (H/F)

Missions : Sous la direction du Chef deServices Etudes, réalisation etsuivis de projets d'eau potable etd'assainissement (de la conduited'opération à la Maîtrise d'œuvrecomplète).Techniqueo Mise à jour des schémas direc-

teurs d'eau potable et d'assai-nissement et autres docu-ments de programmation

o Elaboration des programmesd'opération d'étude, et de tra-vaux en liaison avec le Chef

de Service Etudes et de sescollaborateurs

o Rédaction des termes de réfé-rences, lancement et suivi desétudes pré opérationnellesd'eau et d'assainissement, deMaîtrise d'œuvre externe, et detoutes les études complémen-taires en relation avec les pro-jets (Topographie, géotechni-que, hydrologie, contrôle tech-nique, SPS,…)

o Montage des dossiers dedemandes de subventions

o Missions de Conduite d'opéra-tion

o Missions de Maîtrise d'œuvrecomplètes sur travaux d'hy-draulique urbaine (travauxsimples généralement, de typecollecte assainissement eta d d u c t i o n /distribution/stockage AEP)

o Organisation et supervisiondes avis techniques liés auxdemandes d'urbanisation d'unemanière générale sur les diffé-rents secteurs

o Mise à jour des documentsd'appels d'offre en fonctiondes préconisations de l'exploi-tant et des règles techniques àobserver

o Pratique des marchés publics,

rédaction des pièces de miseen concurrence, vérification etétudes des offres, rédaction derapport d'analyse

o Suivi technique, administratifet financier des marchés

o Supervision ou direction detravaux en liaison avec les res-ponsables de secteurs et sur-veillants de travaux, vérifier lavalidité des contrôles et orga-niser la réception des travaux.

Profil :Cadre d'emplois : IngénieursCatégorie : AFilière : TechniqueRecrutement : fonctionnairesterritoriaux, liste d'aptitude etcontractuelsFormation ou expérience :· Bac + 4/5 Hydrauliqueurbaine, métiers de l'Eau· Expérience en gestion de pro-jets multiples et simultanés eauet assainissement 3 ans mini-mum· Expérience en AssistanceMaîtrise d'Ouvrage avec descollectivités (compréhension dumode de fonctionnement descollectivités)Compétences techniquesrequises :· Connaissances approfondies

hydraulique, traitement eaupotable, ouvrages · Connaissances approfondies entraitement des eaux usées- une bonne aptitude à l'adapta-tion à un contexte insulaire- la connaissance et l'expérience,de préférence, des pays tropi-caux et de la problématique del'assainissement et de l'eau engénéral dans ce contexte· Connaissance DAO (Autocad,Mensura,…), SIG (géoconcept) · Permis B valideCompétences humaines requi-ses :Capacité à anticiper et à analyserles situations, réactivité et forcede proposition, autonome,rigoureux, disponible, sens del'organisation, esprit d'initiative,excellent relationnel.Contraintes liées au poste :- Travail en zone insulaire

Poste à pourvoir dès que possible

Merci d'adresser lettre de moti-vation, CV avant le 15 décembre2008, à : Monsieur le Présidentdu SIEAM - B.P. 289 - 97600Mamoudzou MAYOTTE.Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 6961 55 00 / Email :[email protected]

Le Syndicat Intercommunald'Eau et d'Assainissement de

Mayotte (SIEAM)17 communes

165 000 habitantsrecherche

UN INGÉNIEUR CHARGÉ DU

CONTRÔLE DU CONTRAT

AFFERMAGE EAU POTABLE

ET D'UNE MISSION DE

NORMALISATION QUALITÉ DU

SERVICE (H/F)

Sous la direction du directeurdes Services Technique et encollaboration avec le Chef duservice Eau potable, vous serezchargé du contrôle juridique,technique et financier de la délé-gation de service public.Vous serez par ailleurs chargéd'une mission de normalisationdu SIEAM (Iso 9001).Chiffres clés SIEAM : - 33 294foyers abonnés, 618 km de cana-

lisations d'eau potable, 6 stationsde traitement dont une unité dedessalement d'eau de mer, 63ouvrages de stockage d'eau tota-lisant 26 400 m3, nouveaucontrat d'affermage mars 2008contracté pour 15 ans.Détail des missionsContrôle de DSP :o Contrôler les conditions de

l'exécution du service par rap-port au contrat d'affermage; leniveau de performanceattendu ; et les engagementsdu délégataire

o Tenue à jour des indices deperformances

o Analyser les comptes rendusfinanciers du délégataire, rap-procher avec la comptabilitésociale ou la comptabilité ana-lytique du délégataire

o Retraitements éventuels descomptes d'exploitation (retrai-tement des charges, calcul deratios, de la rentabilité descapitaux engagés) et apprécia-tion de la rémunération réelledu délégataire.

o Veille réglementaire, et liaisonavec les appuis juridiques

o Mise en œuvre et suivi desprocédures de rétrocession

d'ouvrages et d'intégration aupatrimoine du SIEAM en lienavec le service « Patrimoine etUrbanisme »

o Rédaction du rapport annueldu Président

Qualité :o Mise en œuvre d'une procé-

dure de normalisation de typeISO 9001 pour l'ensemble duSIEAM

o Audit des services, rédactiondes procédures

Profil :Cadre d'emplois : IngénieursCatégorie : AFilière : TechniqueRecrutement : fonctionnairesterritoriaux, liste d'aptitude etcontractuelsFormation ou expérience :· Bac + 4/5 Hydrauliqueurbaine, métiers de l'Eau· Expérience en gestion de pro-jets multiples et simultanés eau3 ans minimum· Expérience DSP, audit qualitéde service, et si possible qualitéCompétences techniquesrequises :· Connaissances secteur eau,gestion de services, juridiquesliées aux collectivités et au sec-

teur de la gestion de l'eau· La connaissance et l'expé-rience, de préférence, des paystropicaux et de la problématiquede l'eau en général dans cecontexte· Organisation et tenue de réu-nion· Permis B valideCompétences humaines requi-ses :Capacité à anticiper et à analyserles situations, réactivité et forcede proposition, autonome,rigueur et intégrité, disponible,sens de l'organisation, espritd'initiative, excellent relation-nel, esprit de synthèse. Senspointu de la mission de servicepubliqueContraintes liées au poste :- Travail en zone insulaire

Poste à pourvoir dès que possible

Merci d'adresser lettre de moti-vation, CV, avant le 15 décem-bre 2008, à : Monsieur lePrésident du SIEAM - B.P. 289 -97600 MamoudzouMAYOTTE.Tél :02 69 62 11 11 / Fax : 02 6961 55 00 / Email :[email protected]

ALTADIS MAYOTTESociété par actions simplifiée

au capital de 37 000 ÛSiège social : RésidenceCANOPIA - N° 49 et 50

Les Hauts Vallons97600 MAJICAVO -

MAMOUDZOU

RCS Mayotte C 98 01 5071101SIRET N° 054 398 920 00014

Aux termes d'une décisionen date du 9/10/2008, le

Président nomme M. PhilippeDEROBERT, demeurant 37 ruedu Béarn - 97427 Etang Salé les

Bains - Ile de la Réunion, enqualité de Directeur Général. Conformément à l'article 30 desstatuts en date du 02/03/2005, leCabinet EXA ERNST &YOUNG, domicilié 4 rueMonseigneur Mondon 97400St-Denis, a été désigné en qua-

lité de Commissaire aux comp-tes titulaire, et Monsieur PierreNATIVEL, domicilié 4 rueMonseigneur Mondon 97400St-Denis.. en qualité deCommissaire aux comptes sup-pléant, pour une durée de 6exercices sociaux.

Pour avis.

AVIS DE CHANGEMENT

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Le Mahorais N° 226 27

N°226 du Mardi 18 novembre 2008

Mardi 18 novembre 2008

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