le mahorais n°224

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Mardi 4 novembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°224 Le Mahorais N° 224 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 PRIX DES CARBURANTS : ÉNORME !! www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Page 2

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Edition du mardi 4 novembre 2008

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Page 1: Le Mahorais n°224

Mardi 4 novembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°224

Le Mahorais N° 224 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

PRIX DES CARBURANTS :

ÉNORME !!

www.lemahorais.comRetrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous

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Page 2: Le Mahorais n°224

Le Mahorais doit faire amendehonorable. La semaine dernière, ilécrivait sur la baisse des carbu-rants à venir en prévoyant le nou-veau calcul de la TIPP concernantle prix des carburant à la pompe eten prédisant une petite baisse dequelques centimes, entre 4 et 6 pré-cisément. Le journal se prend doncune douche froide et cela fait plai-sir car la chute annoncée, commu-niquée par la préfecture à la veilledu 1er novembre fait bondir de joie: -30 centimes pour le gasoil, -23pour l’essence !! C’est ce qui s’ap-pelle un joyeux coup de pied au culdu pouvoir d’achat qui se demandeencore si la saint glin-glin ne vientpas de trouver sa date, tout commela semaine des 4 jeudis…

De mémoire d’automobiliste,d’entrepreneur, de consomma-

teur, il faut se gratter la chignole bienfort pour se souvenir de quand dateune baisse des coûts des carburantsaussi conséquente. Avec – 23 centi-mes à la pompe pour l’essence, -30pour le gasoil, - 14 pour le lampant, -23 pour le deux temps et – 23 pour lemélange Copemay, la préfecture etDenis Robin se transforment en pèreNoël… C’est d’autant plus étonnantqu’hier au petit matin, France Interannonçait la grogne généralisée dansles DOM en raison d’une nouvellehausse du carburant fossile.En attendant, à Mayotte dimanchematin à la station service de Kawéni,il y avait foule et un petit embouteil-

lage s’est même formé. Motif ? Toutle monde croyait à une erreur et seprécipitait à la pompe histoire de pro-fiter du cadeau inespéré.Car qui se souvient de 2 francs debaisse d’un coup sur le prix du coco?! C’est tout simplement exception-nel et le Mahorais qui tablait sur uneinflexion en raison des cours de l’or-dre de 4 à 6 centimes peut aller serhabiller. C’est énorme dans le sensoù un plein de 40 litres passe de55,60 pour le gasoil à 43,60 euros etl’essence de 59,20 à 50 euros tousronds…Le portefeuille mahorais respire,d’autant plus que si l’or noir baisse,les prix à la caisse des supermarchésdoit aussi chuter. Bah oui, quand onproduit moins cher on vend moinscher et la ménagère achète moinscher. C’est aussi bête que 2+2 font 4,

à moins que la grande distribution nenous fasse avaler des couleuvres àune heure où la nouvelle ligne mari-time vient de s’ouvrir pour réduire lesdélais d’approvisionnement, pourréduire les stocks, donc les coûts.Bref, si ça ne baisse pas, il y aura unchou farci au milieu du paysage éco-nomique…En attendant, lorsque les économistesse plaisaient à réciter la table du “il nefaut pas que le baril passe en dessousde la barre des 70 dollar” oubliantqu’hier, c’est-à-dire il y a peu qu’ilétait à 15, il convient de dire “merci”à cette baisse qui refilera sans aucundoute le moral à la consommation quisemblait en berne et ralentissait pourse mettre au rythme de la tortue asth-matique. Ouf !!

Samuel Boscher

N°224 du Mardi 4 novembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 224 Mardi 4 novembre 20082

COUPURES D’EAU

La SOGEA informe que suite aux tra-vaux de raccordements sur le réseau, lesusagers des quartiers suivants serontconcernés par une coupure sur la distri-bution d'eau potable de 08 à 14 heures:le mercredi 05 novembre 2008 au vil-lage de Bandraboua.Les usagers doivent considérer leréseau comme étant en charge, la distri-bution pouvant être rétablie à toutmoment.

AGENDA 2009

“Lorsque nous avons présenté, à la finde l'année 2002, l'Agenda historique deMayotte pour l'année 2003, il est justede dire que nous n'avions pas envisagéun tel succès. Tout le tirage a été épuiséen quelques semaines car les utilisa-teurs habituels de l'Agenda de Mayottesouhaitaient en outre conserver ce quiapparaissait alors comme le premierouvrage sur l'Histoire de Mayotte”.Tel est le petit texte envoyé à la pressepour expliquer cette nouvelle mouture2009 de l'agenda de Mayotte édité parles éditions du Baobab.Désormais disponible au prix unitairede 18 euros. Points de vente : Maisondes livres - Jumbo Score -Boutik'Air(aéroport) - Senteur d'Ylang - HabariPresse

LA FRANCE FRAPPE FORT DANS

LE GOLFE D'ADEN

Les pirates qui font leur loi dans la zoneà risque du Golfe d'Aden au point demettre en péril le tourisme dans larégion ont trouvé une opposition dansla cellule de coordination européenne.Elle est désormais active et a déjà menédes actions avec force de résultats :accompagnement de navires et interpel-lation de pirates. La frégate françaiseCourbet a accompagné deux naviresbattants pavillon néerlandais et norvé-gien en transit dans le Golfe d'Aden.Tout au long de cette opération, la fré-gate est restée en contact étroit avec lesautorités de ces deux pays qui ontexprimé leur satisfaction pour cetteaction de la France conduite dans uncadre européen. Du 12 au 14 octobredéjà, la frégate avait accompagné leYangtze River à la demande de sonarmateur allemand, ainsi que l'Intrepid,un vraquier sous pavillon maltais. Parailleurs, la France a arraisonné des pré-sumés pirates somaliens interceptés lorsd'une opération de contrôle dans leGolfe d'Aden et les a remis aux autori-tés de la région du Puntland au nord dela Somalie. A bord de leur embarcation,l'armée française a trouvé de l'arme-ment individuel et antichar, ainsi que dumatériel d'abordage. Les bateaux deguerre de l'Otan poursuivent leur mis-

sion de lutte contre la piraterie au largede la Somalie et d'escorte des navirestransportant l'aide alimentaire interna-tionale. D'autres objectifs leur sont assi-gnés comme la protection de certainsnavires marchands à particulière vulné-rabilité ou dont la cargaison est particu-lièrement sensible pour la Somalie oul'économie de la région.

HAMIDOU

DANS LES STARTING BLOCKS

Le président sortant de la ligue d'athlé-tisme vient d'être reconduit dans sesfonctions. Il prône une ouverture desconsciences vers les disciplines del'athlétisme dans leur ensemble. Alorsque les coureurs l'avaient mauvaise envoyant qu'il n'y en avait que pour lejavelot ces dernières années, il sembleque la reconnaissance internationaled'Hafidhou Attoumani (Champion deFrance Juniors) fasse son effet. Resteraà voir si l'annonce sera suivi d'effets, aunom de la diversité et du soutien dessportifs du cru.

MARDI 4 NOVEMBRE :“TOUS EN GRÈVE !”

Un mouvement unitaire et intersyndicaldu 1er et second degré est annoncé pouraujourd'hui. Rassemblement du 2nddegré dès 8h30 devant la préfecture, à9h devant le conseil général pour lesautres, là même où doit se tenir une réu-nion rassemblant préfet, président duconseil général, vice recteur, syndicats.La mayonnaise est doucement maissûrement en train de monter, attentionqu'elle ne soit pas trop chargée en mou-tarde…

NÉMA LANCE LES INVITATIONS

Saïd Omar Oili, président, et SarahMouhoussoune, vice-présidente de laformation politique Nouvel Elan pourMayotte invitent samedi 8 novembre àpartir de 9h à Hajangua tous les mem-bres, les militants ainsi que les sympa-thisants dudit mouvement, sans oublierles habitants de la commune deDembéni, à participer à une grande réu-nion. A l'ordre du jour : situation finan-cière du mouvement, grands enjeux àvenir, présentation du rapport d'étapesur la départementalisation. Pour plusd'infos, appelez le 06 39 69 42 28.

CHAMPIONNAT UNSS

Mercredi 12 novembre se déroulera de10h à 12h30 le championnat UNNSd'académie de Cross Country, épreuvequalificative pour les championnat deFrance. 1200 élèves sont attendus sur leparcours entre le lycée de Kahani et lecollège de Chiconi.

L ’ é c h o c o t i e r TIPP

Une baisse énorme !!

Le personnel de la CMTS(Compagnie Mahoraise desTransports et des Services) a lancéun préavis de grève pour le 4novembre. Le statut particulier del'entreprise exige des négociationsentre la direction, le conseil géné-ral et les salariés. « Nous avons despersonnes censées en face de nous» dixit le directeur de la CMTS surun air rarement connu des négo-ciations salariales du moment.

La CMTS abrite 51 autocars et 90petites entreprises de transport

qui amènent chaque jour 16 100 élè-ves à leur collège ou lycée. Cetteentreprise est sous contrat avec leConseil Général et, avec ses 76 sala-riés, est donc une entreprise privéeavec une délégation de servicepublic. Les élèves ramassés sont toutle secondaire de Mayotte, collèges etlycées ainsi que les post bac, les élè-ves des Institut de Formation desMaîtres, des CEFSEN (Centred'Enseignement et de FormationSupérieure) et du CNAM(Conservatoire National des Arts etMétiers). « Nous transportons 16100 élèves tous les matins ce qui estun tour de force » explique le direc-teur monsieur Lebrun. Mais l'air du

temps est à la grogne. A l'appel dusyndicat FO, les salariés ont lancé unmot d'ordre de grève pour le 4novembre. Il met en valeur le nonrespect des protocoles de la fin desconflits entre les représentants syndi-caux et l'administration du conseilgénéral et la direction de l'entreprise.Le statut des salariés de cette sociétéest varié : certains sont des privésalors que d'autres sont des agents misà disposition de la CMTS par leconseil général. La négociation estdonc tripartite, ce qui n'est pas desplus faciles.Les salariés sont demandeurs d'uneintégration immédiate des agentsCDM dans leurs filières techniques,du paiement des heures supplémen-taires et des nuits conformément auprotocole d'accord de fin du conflit

2001 pour tous les agents, l'évolutionde la situation administrative, l'appli-cation des tableaux des grilles propo-sées dans l'immédiat avec rétroacti-ves du 1er juillet 2007 et l'applica-tion du 13ème mois et de la conven-tion collective des transports. Sur cespoints, Mikaël Lebrun assure être ennégociation permanente, « afin de nepas aller jusqu'à la grève. Au sujet dela convention collective du transport,celle-ci n'est pas encore en place àMayotte. Elle n'est appliquée quedans les transports d'hydrocarburechez Total et dans les entreprises detransports aériens. Pour l'instant, iln'y a pas beaucoup d'avancées, maisje suis en lien avec le conseil généralpour voir dans quels domaines nouspouvons progresser. Nous avons despersonnes censées en face de nous, ils'agit donc d'un dialogue constructif.Nous assistons à une vraie évolutiondu dialogue syndical » observe-t-il, «ils veulent négocier avant et fairegrève après ».En l'état actuel des négociations,aucune avancée n'était pourtant ànoter et à l'heure où nous écrivonsces lignes, la grève aura lieu avecune opération escargot à la clé.

Annette Lafond

CMTS

Préavis de grève dans lestransports scolaires

Mikaël Lebrun met en œuvre un dia-logue constructif

TRAVAUX DE RÉFECTION DU PONT DE KWALÉ

“Bravo les gars !”Annoncé à grands renforts médiatiques, le week-end de fermeture du pontenjambant la rivière Kwalé à Tsoundzou a bien eu lieu, mais le chantier a prismoins de temps que prévu puisque dès samedi soir les usagers ont pu profiterde la réouverture de l'ouvrage. Les services de l'Equipement sont à féliciter surce coup-là.

Les mauvaises langues qui disent tout le temps que l'Equipement ne brille pas parsa rapidité ont le bec cloué. Les ouvriers ont montré que cette réputation n'avait

pas sa place, le rythme de travail a été soutenu sur toute la journée de samedi et apermis une remise en service prématurée. Les planches qui forment le tablier dupont ont été rapidement mises en tas et remplacées, avant que le revêtement final nesoit lissé. Réduire au maximum la fermeture de cet axe routier incontournable res-tera une belle réussite pour les équipes en charge du chantier. Durant la fermeture,les taxis se sont organisés. Ils déposaient de part et d'autre leurs passagers quin'avaient alors qu'à emprunter le couloir piétons resté lui en service, pour trouver surl'autre rive un nouveau taxi tout content de recueillir cette clientèle. Peu d'inconvé-nients subis donc par la population, une efficacité reconnue par les conducteurs quiavaient reçu la nouvelle de la remise en service plus tôt que prévu et qui évitaientdonc le contournement par la route de Combani.

Laurent Millet

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En grève depuis lundi 27 octobre, les syndicatsenseignants SE CGT Ma/ SIMA/ SNUDI/ FOpoursuivent le mouvement et la tension règneautour de ce conflit social qui met les institu-teurs sur le devant de la scène. Malgré la tour-nure des évènements enregistrée mercredi 29octobre - barrages routiers et opération « escar-got » sur certains axes stratégiques de l'île-, lecalme semble être de retour et aucun incidentn'a été relevé jeudi 30 et vendredi 31 octobre.Leader syndicaliste, le secrétaire général de laSE CGT Ma - surnommé Rivo- souligne qu'uneopération de sensibilisation et de mobilisationétait en cours jusqu'à la fin de la semaine en vued'une manifestation prévue lundi 3 novembremais contre toute attente, les syndicalistes sesont rendus au conseil général dans un espritpacifiste aux portes de l'hémicycle durant lasession plénière pour souligner une fois encoreleurs revendications…Les négociations sont pourtant entamées via laréunion qui se déroule en ce mardi 4 novembreentre l'administration -en présence du préfetDenis Robin-, le président du conseil général -Ahamed Attoumani Douchina- le Vice-Recteuret les représentants syndicaux…Reste à savoir si les débats porteront leursfruits afin de sortir de cette crise qui dure et depermettre ainsi aux petites marmailles de rega-gner les bancs de l'école.

Le combat des instituteurs qui revendiquent l' «application de leurs droits » à travers « la

majoration de la DSI (Dotation SpécialeInstituteur) à 25 %, la titularisation de tous les ins-tituteurs contractuels, le rétablissement de l'in-dexation des salaires, l'intégration de tous lesagents dans le corps de Professeurs des Ecolesavant 2010, la mise en place d'un plan d'urgence deconstructions, de rénovations et d'équipements desécoles » n'a pas fini de faire couler l'encre auregard du durcissement du mouvement qui se faitsentir actuellement. Malgré une certaine accalmieressentie jeudi 30 et vendredi 31 octobre - pas de

manifestation, ni banderoles, marches pacifistes,barrages ou opérations « escargot »-, la tensionrègne bel et bien car pour l'heure, ce mouvementde grève n'est toujours pas désamorcé. Selon Rivo- leader syndicaliste de la SE CGT Ma -, les gré-vistes mettent en place des actions de sensibilisa-tion et de mobilisation en allant à la rencontre deleurs collègues en vue d'une manifestation quidevait avoir lieu lundi 3 novembre mais au bout ducompte, seule une poignée de grévistes s'est ren-due au conseil général, devant les portes de l'hémi-cycle où se déroulait une session plénière avant latenue de la commission permanente. Toutefois etcomme le dit le dicton, « il faut se méfier de l'eauqui dort » et les grévistes affirment que tant qu'ilsne seront pas entendus, aucune sortie de crise n'estenvisageable. Mardi 4 novembre, une réunion estprogrammée en présence du préfet de Mayotte,Monsieur Denis Robin, du président du conseilgénéral Ahamed Attoumani Douchina, et desreprésentants syndicaux afin d'ouvrir le débat, il nereste plus qu'à espérer des échanges constructifsqui permettront de sortir de cette crise.Rétrospectivement, mercredi 29 octobre, desactions bien malheureuses ont été recensées auxquatre coins de l'île prenant en otage certains usa-gers de la route qui tentaient de rejoindre leursactivités comme à l'accoutumée. Des barrages ontété démantelés par les forces de l'ordre àDzoumogné et Longoni village, une opération «escargot » a mis les nerfs des automobilistes à rudeépreuve du côté de Tsararano (sur la RouteNationale en direction de Mamoudzou) et àCombani - plus précisément dans le virage deVahibé-, un autre barrage bloquait la circulation endébut de matinée…En bref, de telles pratiques nesont pas nouvelles sur Hippocampe car les mémoi-res se souviennent encore du blocage total du cheflieu lors de la grève des instituteurs qui au totals'étala sur quatre longs mois… Entre jets de pier-res et interventions des forces de l'ordre, le conflitde 2007 semble remonter à la surface et les institu-teurs apparaissent bien déterminés à se faire enten-dre par tous les moyens.

DES BARRAGES EN GUISEDE BANDEROLES...

Interrogé face à la crise, le secrétaire général de laSE CGT Ma -connu sous le sobriquet de Rivo -s'est exprimé dans la rue de la préfecture mercredi29 octobre au matin : « le conflit prend de nouvel-les proportions et une plus grand ampleur car mal-gré des tentatives de propositions de notre part, lapréfecture refuse de nous rencontrer avant le 4novembre. Je tiens tout de même à rappeler quecette réunion était prévue pour le 19 septembre etqu'elle a déjà été reportée quatre fois et c'est bienpour cela que nous avons envoyé notre préavis degrève ! ». Quant aux revendications à proprementdites, celles-ci n'ont pas bougé d'un iota : « réta-blissement de l'indexation des salaires, majorationde la DSI (Dotation Spéciale Instituteurs), titulari-sation de tous les instituteurs contractuels, intégra-tion de tous les agents dans le corps desProfesseurs des Ecoles avant 2010, mise en placed'un plan d'urgence de constructions, de rénova-tions et d'équipements des écoles ».Sur ces différents points, le secrétaire général duvice rectorat et le directeur de cabinet - respective-ment M. Robert et M. Simplicien- ont reçu cinqreprésentants syndicaux dès lundi 27 octobre afinde rappeler que certaines revendications ne peu-vent être traitées qu'au niveau national, telles quel'indexation des salaires, la titularisation de tousles contractuels…Face à ce discours, les syndicats ne veulent rienentendre car selon les leaders en place, « ce sonttoujours les mêmes paroles mais aucune solutionconcrète ne nous est apportée, d'autant plus que lapréfecture refuse de nous rencontrer alors que nous

sommes prêts à stopper ce mouvement de grève sinous sommes entendus et reçus ».« Aujourd'hui, l'administration prend ses responsa-bilités en refusant de nous accueillir, on estcontraints de mendier un rendez-vous et on est tou-jours face à des refus. Nous voulons éviter que lagrève dure mais une chose est sûre, nous ne sorti-rons pas de la crise sans résultats concrets ! » s'ex-clame Rivo, le leader syndicaliste de la SE CGTMa.Quant aux différents blocages qui ont paralysé detrop nombreux travailleurs, Rivo affirme qu'il n'y aeu « aucune coordination ou organisation lancéepar les syndicats ». Selon lui : « ce sont les grévis-tes qui s'organisent pour passer à l'action dans cer-taines zones car ils en ont marre de rester sansréponse. Ils veulent se faire remarquer pour faireentendre leur voix car l'administration refuse denous recevoir avant le 4 novembre ! D'ailleurs, onest persuadés à 90 % que rien de concret ne sera ditlors de cette réunion car sinon, pourquoi de ne passe réunir dès maintenant ?? ».Une chose est sûre, la grève des instits' prenait unetoute nouvelle ampleur la semaine dernière et lesbarrages subis mercredi 29 octobre par certainsautomobilistes rappellent avec inquiétudes la tour-nure des évènements enregistrés lors du conflitsocial de 2007…Comme le dit la devise de Mayotte : « Ra Hachiri» en attendant le déblocage de cette crise et lesrésultats de la réunion multipartite qui doit se teniraujourd'hui même… A suivre.

Lucie Touzé

N°224 du Mardi 4 novembre 2008 LOCALE

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N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

GRÈVE DES SYNDICATS ENSEIGNANTS SE CGT MA/ SIMA/ SNUDI / FO

A quand le retour des marmailles sur les bancs de l'école ?

COMMUNIQUÉ DE LA PRÉFECTUREDE MAYOTTE

«A l'appel des syndicats SE CGT MA et SIMASNUDI FO, un mouvement de grève a été initié, àcompter du lundi 27 octobre 2008, parmi les insti-tuteurs de Mayotte. Ce mercredi 29 octobre 2008, des barrages routiersponctuels ont été dressés en quelques points del'île, par des manifestants agissant dans la cadre dece mouvement, puis levés dans le début de la mati-née. Des opérations « escargot » visant à ralentir lacirculation ont également eu lieu ainsi qu'un ras-semblement au centre ville de Mamoudzou. Le droit de manifester est un droit constitutionnel-lement reconnu et protégé et le préfet est locale-ment garant de l'exercice de la cette liberté.Néanmoins ce droit a des limites : les libertés descitoyens, le libre exercice et la continuité du ser-vice public. La préfecture ne peut donc pas accepter que descitoyens soient empêchés de se rendre à leur tra-vail ou que des enfants ne puissent pas se rendre àl'école et prendra les mesures nécessaires pourfaire respecter ces droits. S'agissant des revendications des instituteurs, lepréfet rappelle qu'en accord avec les organisationssyndicales concernées, une réunion avec le préfetde Mayotte, le vice-recteur, le président du conseilgénéral a été fixée, dès la mi-octobre, au 4 novem-bre 2008 pour initier un débat. Le préfet confirmesa présence à ce rendez-vous et sa disponibilitépour engager le dialogue avec tous ».

COMMUNIQUÉ DES SYNDICATS ENSEI-GNANTS SE CGT MA/ SIMA SNUDI FO

« Le SE CGT Ma et le SIMA SNUDI FO ne peu-vent que dénoncer l'attitude du Préfet de Mayottequi a refusé de recevoir le 29 octobre une déléga-tion de l'intersyndicale qui voulait lui présenterune proposition de sortie de crise. La réunion du 4novembre que le Préfet a annoncé devait avoir lieule 19 septembre mais a été annulée et reportée à 4reprises. Les syndicats regrettent qu'il ait fallu un durcisse-ment du mouvement pour que le Préfet réagisse.L'intersyndicale note que la préfecture a pris enconsidération la demande des syndicats sur l'orga-nisation d'une réunion multipartite mais regretteque les parlementaires ne soient pas conviés. Elle prend acte de la volonté du Préfet de « dialo-guer avec tous » mais attend surtout l'ouverture desnégociations sur l'ensemble des dossiers (indexa-tion des salaires, intégration dans le corps des PE,titularisation des contractuels, plan de construc-tions, d'entretiens et d'équipements des écoles ». Par ailleurs, les instituteurs ne comprennent paspourquoi la majoration de la DSI à 25% n'est tou-jours pas effective ; le conseil général a délibéré etbudgétisé cette majoration depuis le 30 juin. Le président du conseil général doit appliquer ladélibération du conseil départemental et ainsi ver-ser aux ayants droit leur dû !Le mouvement de grève des instituteurs sera trèscertainement reconduit. Avec la grève des trans-ports scolaires et celles des enseignants du seconddegré qui réclament, eux aussi, l'indexation dessalaires, le système éducatif risque d'être fortementparalysé la semaine prochaine ».

COMMUNIQUÉS

Page 4: Le Mahorais n°224

Organisé sous la houlette dudéputé de Mayotte Monsieur AlyAbdoulatifou, le cinquantenaire duprojet de départementalisationd'Hippocampe a été marqué parune manifestation peu commune :le congrès des élus de Mayotte,censé réunir toutes les personnali-tés politiques locales sans prise encompte des querelles partisanes…La population était elle aussiconviée à participer à ce grandcongrès organisé samedi 1er etdimanche 2 novembre à la MJC deM'Gombani mais la foule attenduen'était pas au rendez-vous... Despersonnalités politiques réunion-naises et nationales étaient au cen-tre des interventions aux côtés deleurs homologues mahorais et entête de liste, un invité fort connuaura retenu l'attention de tous :François Bayrou candidat auxélections présidentielles de 2007,actuel président du Modem etdéputé. Durant deux jours, ledéputé Abdoulatifou aura tout misen œuvre pour mobiliser les élusdu cru et la population mais lesrésultats restent mitigés au regarddu manque d'engouementconstaté…

Arrivées tout droit de La Réunionet de l'Hexagone, deux déléga-

tions d'honneur étaient conviées àparticiper au congrès des élus deMayotte afin que toutes les person-nalités présentes soient amenées àpartager leurs riches expériences dela départementalisation et du régimedes régions ultrapériphériques del'Union Européenne. Outre ces invi-tés, le député de Mayotte a sollicitél'ensemble de la classe politiquemahoraise à l'occasion du cinquante-naire du projet de départementalisa-tion de Mayotte ainsi que les princi-pales organisations consultativeslocales, les cadis et les diverses for-mations politiques de l'île mais aufinal, samedi 1er novembre, la sallede la MJC de M'Gombani a bel etbien eu du mal à se remplir…Aurang des élus, ils étaient bien peunombreux à avoir effectué le dépla-cement samedi 1er novembre. Entreautres, étaient présents IbrahimAboubacar - conseiller général deSada et rapporteur du Comité pour ladépartementalisation, le sénateurhonoraire Marcel Henry, le sénateurSoihabaddine, Bacar Ali Boto, lemaire de Dzaoudzi Labattoir…Bref,les 600 personnalités attenduesn'étaient pas au rendez-vous ! Parcontre, les parents de la départemen-talisation, les Cocos et Bacocos quise sont battus pour Mayotte françaiseétaient bien présents et dès minuit, laculture a une fois encore souligné sagrandeur à travers un Maoulida YaChengué, danses et chants tradition-nels qui envoutent les Ancienscomme les plus jeunes. Après unlaborieux lancement, le congrès desélus de Mayotte a officiellement étéouvert vers 21h 30 (ouverture initia-lement prévue à 20h00) à travers la

voix du sénateur honoraire deMayotte Marcel Henry qui a su rete-nir l'attention de tous en remontant letemps jusqu'au fameux congrès desnotables de Mayotte qui a eu lieu àTsoundzou le 2 novembre 1958…

50 ANS DE LUTTE

ET UN GRAND TOURNANT

ATTENDU :LA CONSULTATION

DU PEUPLE MAHORAIS

EN MARS 2009

1958 : date à marquer au fer rouge enraison de son importance capitalepuisque pour la première fois, lavolonté claire et inébranlable desMahorais qui vise la départementali-sation était mise sur le devant de lascène en haut lieu, à Paris, face augouvernement du Général De Gaulle.Comme le rappelle si bien le séna-teur Henry, le cinquantenaire du pro-jet de départementalisation deMayotte représente un combat fer-mement mené par les Mahorais quin'ont jamais fléchi dans le choix deleur identité.« Adoptée par référen-dum le 4 octobre 1958, laConstitution de la V ème Républiqueoffrait trois perspectives d’évolutionstatutaire aux anciennes colonies etprotectorats d'outre mer français :transformation en département outerritoire d'outre-mer de LaRépublique ou accession àl'Indépendance » rappelait le séna-teur Henry afin d'expliquer l'organi-sation relative au congrès des nota-bles de Mayotte qui s'est tenu àTsoundzou. En l'occurrence etcompte tenu de cette perspective, leconseiller général Georges Nahoudaprit l'initiative d'organiser ce rassem-blement, évènement qui marque leprélude de la séparation de Mayottepar rapport à l'archipel des Comores: les Mahorais soulignaient d'ores etdéjà leur volonté d'être des Françaisà part entière. Georges Nahouda futdonc chargé- il y a de cela cinqdécennies !- de se rendre à Paris pourexposer le projet de départementali-sation de Mayotte et le défendreauprès du gouvernement et duGénéral De Gaulle, alors présidentde La République. Ces longuesannées de lutte prouvent une foisencore, l'attachement des Mahoraisaux valeurs Républicaines. Samedi1er novembre, les personnalitésmembres de la délégation réunion-naise et métropolitaine ont pris laparole autour de trois axes princi-paux : l'évolution institutionnelle, ledéveloppement économique et lesmutations sociales et sociétales pourpartager leurs expériences en lamatière.

BAYROU :“L'AMI DES MAHORAIS”

Avant d'entrer directement dans levif du sujet, François Bayrou inter-pella ses « amis de Mayotte » via undiscours qui se voulait couronné

d'émotion. En premier lieu, le prési-dent du Modem a tenu à rendre hom-mage aux pères et mères de la dépar-tementalisation qui se sont battuspour faire valoir leur volonté. Puis, ila brièvement rappelé « l'incroyableHistoire de Mayotte qui en 1958 -toute petite île de l'Océan Indien - adécidé toute seule de garder son atta-chement à la France alors que l'onétait en plein dans la vague qui aamené toutes les régions du mondecolonisées à choisir l'Indépendance». Marquant une fois encore son atta-chement au peuple mahorais et savolonté de voir accéder l'île au statutde DOM, François Bayrou a rappelé"l'inlassable combat des Mahorais,leur volonté inébranlable" et l'aspect"bouleversant" que représente unetelle "déclaration d'amour" envers laFrance. En ce sens, l'homme politi-que leader du Modem souhaitait êtreaux côtés des Mahorais pour fêter lecinquantenaire du projet de départe-mentalisation à travers cecongrès."Mayotte doit devenir undépartement français et après le réfé-rendum prévu en mars 2009, le gou-vernement ne devra plus tergiverseret devra répondre OUI à la volontédes Mahorais qui ont marqué leurattachement aux valeurs de LaRépublique depuis 50 ans". L'ancienministre de l'Education Nationale n'apas manqué de souligner l'impor-tance de prendre en compte la jeu-nesse mahoraise en répondant à lagrande priorité de l'éducation surMaoré tout comme l'importance dedialogue et de réflexion entre tous -sans prise en compte des étiquettespolitiques- afin de préparer au mieuxla départementalisation tant atten-due... Le rapporteur du comité pourla départementalisation a égalementassuré une belle prestation à traversson discours marqué par le fait que"les Mahorais connaissent parfaite-ment leurs droits et devoirs" etacquiescent en toute connaissance decause aux obligations relatives à LaRépublique. Ibrahim Aboubacar n'apas omis de souligner la volonté desélus qui ont dès le 18 avril 2008 votéà l'unanimité la résolution, laquellesollicite le Gouvernement pour latenue de la consultation du peuplemahorais. "La volonté irréductibledes Mahorais doit être entendue" etce dernier a également souligné lesouhait d'un débat parlementairequant à la départementalisation deMaoré. Puis, ce fut au tour des per-sonnalités réunionnaises de s'expri-mer dont Thierry Robert - maire deSaint-Leu et vice président duconseil général de La Réunion-,Wilfried Bertille -ancien député duPS, doctorant en droit ayant présentéune thèse portant sur la départemen-talisation et le statut de RUP de LaRéunion -, Jean -Yves Morel -conseiller municipal à LaPossession- et Michel Lagourgue,président du Modem à La Réunion.A travers différents points soulignés,tous se sont rejoints sur un aspect

essentiel, à savoir le mot d'ordre desRéunionnais qui se sont battus pouraccéder au statut de DOM en 1948,lequel rappelle indubitablement lavolonté des Mahorais : " Nous lé pasmoins, nous lé pas plus, respecte ànous !". La participation d'une délé-gation venue de La Réunion poursouligner leur volonté d'aider leursfrères de l'Océan Indien dans le com-bat de la départementalisation à tra-vers le partage de leurs expériencesétait selon le député Aboulatifou :

"une grande première, un évènementsans précédent sur Mayotte". Ledébat était donc ouvert ce week-endet ce, sans aucune couleur politiqueaffichée ce qui apparaît bel et bienpositif, dommage toutefois que l'en-semble des élus du cru n'ait pas étéprésent pour apporter leur contribu-tion... Mais le MDM ne saurait à luiseul incarner la départementalisa-tion.

Lucie Touzé

N°224 du Mardi 4 novembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 224 Mardi 4 novembre 20084

CINQUANTENAIRE DU PROJET DE DÉPARTEMENTALISATION DE MAYOTTE

Bayrou sur le devant de la scène du Congrèsdes élus de Mayotte

Vendredi soir, alors qu'une dis-pute éclate entre deux frères

dans leur domicile de la communede Pamandzi (Petite-Terre) le frèreaîné, âgé de 19 ans, a porté troiscoups de couteau à son jeune frère, àpeine âgé de 14 ans. L'adolescent a été amené immédia-tement à l'hôpital et s'il a été blessésérieusement à l'abdomen, ses joursne sont pas en danger.Le frère aîné a quant à lui uneconvocation pour répondre de sesactes devant la justice.

ALCOOL ET JEUNESSE…

Dans la nuit de vendredi à samedi,un groupe de jeunes passablementalcoolisés déambulait sur la routelorsqu'une personne d'un certain âgeles croise et, pour une histoire deregard mal placé, les jeunes s'atta-quent à la victime et la roué decoups. Le pauvre homme s'en sortiraavec 8 jours d'Interruption tempo-raire de travail, présentant de nom-breux hématomes.Trois des adolescents ont été arrêtéspar la gendarmerie dès le lendemain

de l'agression ; le majeur a reçu uneconvocation devant la justice tandisque les 2 mineurs seront présentésdevant le juge des enfants dans lesjours à venir.

IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 330 étrangersen situation irrégulière ont été inter-pellés par les services de l'État. En parallèle, 8 kwassas ont été inter-ceptés par la Police Aux Frontières(PAF), les Douanes et laGendarmerie. Les pilotes ont étéprésentés en comparutions immé-diates et ont tous été écroués à lamaison d'arrêt de 9 à 12 mois de pri-son ferme. L'ensemble des passa-gers a été reconduit à la frontière.Depuis le début de l'année, 13897personnes ont été éloignées dans lecadre de 11584 arrêtés préfectorauxde reconduites aux frontières.

Marion Châteauneuf

FAITS-DIVERS

Coups de couteau àPamandzi

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Le 28 octobre, une saisie record aété effectuée par la brigade derecherches de la gendarmerie, avecl'aide du GIM, de l'escadron deMarseille et le PSIG. Ce sont plusde 1 000 documents administratifsqui ont été saisis, 150 timbres ettampons, une vingtaine de faussescartes de gendarmes anjouanais,etc. En tout, ce sont 300 scellés quiont été effectués et les deux faussai-res présumés, dont les officinesavaient pignon sur rue àMamoudzou, ont été interpellés etplacés sous mandat de dépôt. Lesautorités se sont déclarées particu-lièrement satisfaites de cette opéra-tion.

Les gendarmes menaient déjà desinvestigations sur des faux docu-

ments mais c'est lorsque l'Ambassadedes Comores à Paris a averti leMinistère de l'Intérieur français pour

lui signaler des faux documentsadministratifs que l'affaire a vérita-blement démarré. C'est ainsi que leParquet de Mayotte a été averti et cedernier a saisi le GIM pour menerl'enquête.Les investigations ont permis d'abou-tir à l'interpellation de cinq individus,dont les deux présumés faussaires,M.M. et O.A., résidant à Tsoundzou 1et Mtsapéré et dont les officinesavaient pignon sur rue. Au total,mardi 28 octobre, la trentaine de gen-

darmes mobilisés a saisi 150 timbreset tampons de l'administration como-rienne, entre 1 000 et 1 500 docu-ments administratifs (extrait de nais-sance, livret de famille, attestation descolarisation...), 4 ordinateurs avecimprimante et scanner dans lesquelsont été trouvées plusieurs centainesde matrices de documents comorienset français vierges. Il est à noterqu'une vingtaine de cartes de gendar-mes anjouanais a été découverte,devant servir pour des demandes de

droit d'asile. De l'argent liquide a éga-lement été saisi et, selon le lieutenantGautier, les faussaires demandaiententre 10 et 50 euros selon le docu-ment attendu et "le chiffre d'affairesest évalué à 30 000 euros" selon levice-procureur Thomas Michaud.L'affaire est de taille et démontrel'immense marché existant à Mayotte.Ce qui est d'autant plus inquiétant estque l'enquête a démontré que lesdeux hommes pratiquaient la falsifi-cation de documents et opéraientdepuis deux ans. Ainsi, ce sont desmilliers de faux documents qui ontété délivrés et certains ont vraisem-blablement été utilisés dans desdemandes de titres de séjour auprèsde la Préfecture. L'étape suivantedans l'affaire va être d'établir une listedes personnes qui auraient pu avoirrecours aux faussaires et la transmet-tre auprès des autorités françaises etcomoriennes.Les gendarmes se félicitent de cettesaisie puisque bien souvent dans cetype d'enquête, les preuves matériel-les ont disparu lors de l'arrivée desforces de l'ordre. "Le travail était trèsbien fait" ajoutait le lieutenantGautier et un autre gendarme souli-gnait l'ingéniosité des faussaires : "certains tampons ont été fabriquésdans des semelles de chaussures..."D'ailleurs certains de ces faux tam-pons ont été fabriqués à Madagascar.Les deux individus interpellés ont étéprésentés hier en comparution immé-diate mais ils ont demandé un reportd'audience pour préparer leurdéfense, assurée par Maître Prat.

M.M., âgé d'une quarantaine d'annéeet né à Majunga (Madagascar) estpoursuivi pour 4 chefs d'accusation :falsification de documents adminis-tratifs, détention de faux documentsadministratifs, procuration de fauxdocuments à plus de 1 000 bénéficiai-res et aide à l'entrée et au séjour irré-gulier. O.A., né en 1959 àMramadoudou (Anjouan) est quant àlui poursuivi pour entrée et séjourirrégulier sur le territoire français,falsification de documents adminis-tratifs, détentions de faux documentsadministratifs, procuration de fauxdocuments à plus de 1 000 bénéficiai-res et aide à l'entrée et au séjour irré-gulier.Le Ministère Public, en la personnede Thomas Michaud, a demandé unmandat de dépôt en attendant le juge-ment des individus pour trois raisonsqui paraissent évidentes : "pour leurpropre sécurité, en raison de possiblerèglement de compte avec des clientsqui n'obtiendront pas satisfaction,pour le risque de non présentationdevant la justice lors de la prochaineaudience et pour le risque de renou-vellement des infractions étant donnéles revenus engendrés par cette acti-vité frauduleuse".Maître Prat a tenté d'éviter l'incarcé-ration de ses clients en mettant enavant leurs intérêts à rester sur l'île :femmes, enfants et familles ; M.M. amême ajouté vouloir collaborer avecla justice.Après délibéré, la présidente du tribu-nal, Mme Marie-Thérèse Rix-Geay, aprononcé le placement des deux pré-venus en mandat de dépôt à laMaison d'Arrêt de Majicavo-Lamir,en attendant leur jugement, prévu le19 novembre. À suivre…

Marion Châteauneuf

N°224 du Mardi 4 novembre 2008 LOCALE

Mardi 4 novembre 2008 Le Mahorais N° 224 5

Avec seulement 25 affaires, l'au-dience de petite correctionnelle demercredi dernier était relative-ment peu chargée bien qu'AlainMancini, président du tribunal, etAlexandra Moreau, substitut duprocureur, aient pris le temps debien étudier les dossiers. Parmi les25 affaires, quelques-unes ontattiré l'attention du public en rai-son de leur caractère hors du com-mun. Extrait.

QUAND UNE “LOVE STORY”VIRE AU CAUCHEMAR

Cette triste affaire aura ému le publicprésent au tribunal. En effet, ce sontdeux jeunes gens qui se présentaientà la barre, aujourd'hui séparés, lesamoureux ont vécu le pire. Aprèsêtre tombés follement amoureux l'unde l'autre, la jeune femme, S.M.,décide de partir s'installer à Mayotte.Son compagnon, B.G., choisit de lasuivre bien qu'il ne connaisse rien àce territoire. Très vite, le jeune cou-ple qui n'avait jamais vécu sous lemême toit, commence à se disputeret au bout de quelques semaines,l'idée d'une séparation naît entre eux.Un soir de mai 2008, une disputeéclate entre les concubins et B.G.quitte l'appartement pour prendrel'air. Il prend les clés de la voiture defonction de S.M., mais celle-cirefuse qu'il parte seul et monte aveclui dans le véhicule. Le jeunehomme excédé sort du véhicule etretourne au domicile, suivi de prèspar sa compagne. Il tente de l'empê-cher de rentrer et c'est alors qu'unescène de violence conjugale éclate.La jeune femme raconte à la barre, lavoix tremblante :"il y a eu bouscu-lade puis j'ai reçu un coup de poinget je suis tombée à terre. Je me suisrelevée et je lui ai donné des coupssur la poitrine pour me défendre, jecriais pour qu'un voisin m'entende etvienne. Il m'a pris la tête et l'a cogné

contre le mur. Je sentais les coupssur mon ventre..." Le prévenu recon-nait les coups mais nie avoir frappéla jeune femme alors qu'elle était àterre :"au contraire je lui ai mis del'eau sur le visage pour la réveiller"indique t-il. Le tribunal s'étonnealors d'un tel excès de violence de lapart d'un homme décrit par ses pro-ches comme particulièrement calme."Je n'ai jamais été violent aupara-vant" répondra t-il à une question duprésident Mancini.Maître Kondé, avocat de la partiecivile, fera allusion au tragique des-tin de l'actrice Marie Trintignant,morte suite aux coups de son compa-gnon le chanteur Bertrand Cantat,lors de son plaidoyer. La jeune-femme a tout de même été hospitali-sée pendant 9 jours et a souffert d'untraumatisme crânien. "Elle a subi unpréjudice physique très lourd maiselle a aussi été atteinte morale-ment...", précisa t-il avant de récla-mer 3 000 euros de dommages etintérêts. Alexandra Moreau, substitutdu procureur, avoua être effrayée parle déroulement et la nature des faits."Ils sont d'autant plus inquiétants enraison de votre personnalité posée etcalme" exposa t-elle au prévenuavant de demander une peine de pri-

son avec sursis mise à l'épreuve etune obligation de soins. MaîtreMohamed, avocat de la défense,rétorqua à son tour qu'il était tempsde dépassionner le débat. "Monclient regrette ses actes et s'est déjàexcusé plusieurs fois". Le présidentMancini déclara B.G. coupable desfaits de violence suivie d'une incapa-cité supérieure à 8 jours. En consé-quence le prévenu a écopé d'unepeine de 4 mois de prison assorti dusursis simple et 3 000 euros à verserà S.M.

RECEL DE BIJOUX

A.I. et S.A. étaient tous deux préve-nus dans une affaire de recel de biensvolés, en l'occurrence des bijoux. Eneffet A.I. s'est présenté à la boutiquede S.A., bijoutier en lui présentantdes bijoux qu'elle avait acheté et enlui demandant de les fondre pour enfaire d'autres. Comme S.A. en trou-vait certains vendables, il en exposaquelques-uns dans la vitrine de saboutique et fit fondre les autres. Lepetit business aurait pu passer ina-perçu si la propriétaire des bijouxvolés n'était pas passée par la bouti-que et n'avait pas reconnu son bien !S.A. indiqua alors qu'il achetait lesbijoux à A.I. qui elle déclara lesavoir acheté à un homme à un prixalléchant. "Vous ne vous êtes pasinformé de la provenance de cesobjets ?" s'inquiéta le présidentMancini, "non" répondit A.I. "Vousauriez du vous douter de l'originedes objets en les ayant acheté à unvendeur à la sauvette... De plus, endemandant à S.A. de fondre cesbijoux, vous deviez bien avoir undoute" souligna Mlle Moreau, subs-titut du procureur, avant de requérirune peine d'amende pour A.I. et dedemander la relaxe de S.A. Cettedernière a été accordée et A.I. aécopé de 800 euros d’amende.

Marion Chateauneuf

Vendredi dernier, un Rwandaisrecherché par toutes les polices dumonde pour son implication directedans le génocide du Rwanda en1994 était interpellé à Mayotte etécroué pour le tribunal deMamoudzou. L'affaire est d'impor-tance, d'autant plus que l'hommes'adonnait pour vivre au trafic defaux papiers…

Le Rwandais Pascal Simbikangwapoursuivi par un mandat d'arrêt

international pour participation pré-sumée au génocide de 1994, a étéécroué vendredi dernier par le tribu-nal de Mamoudzou en attendant quela justice se prononce sur son extradi-tion.“La demande d'extradition à l'encon-tre de M. Simbikangwa vers leRwanda sera examinée le 10 novem-bre prochain par le tribunal supérieurd'appel” a indiqué le procureur MarcBrisset-Foucault, précisant que leparquet solliciterait cette extradition.M. Simbikangwa, présenté commeun ancien capitaine des renseigne-ments généraux du gouvernementhutu au Rwanda, s'est donc vu noti-fier vendredi “le mandat d'arrêt inter-

national et l'acte d'accusation du pro-cureur général du Rwanda”, a ajoutéM. Brisset-Foucault.Après 14 ans de cavale et de libertéen zone Afrique de l'Est, PascalSimbikangwa, avait été interpellémardi par hasard dans une affaire defaux-papiers. L'enquête a permis dedécouvrir qu'il était recherché parInterpol à la demande des autoritésrwandaises notamment pour géno-cide et complicité et conspiration degénocide, crime organisé. Unepaille…Mais parce que rien n'est jamais sim-ple, il a donc par ailleurs été inculpédans le cadre d'une procédure pourfaux-papiers et aide au séjour irrégu-lier en bande organisée, pour laquelleil encourt jusqu'à 10 ans de prison. Cequi pourrait constituer pour lui unechance de salut en comparaison deson extraditionArrivé clandestinement à Mayotte en2005, après plusieurs années deséjour aux Comores, PascalSimbikangwa, qui est cloué dans unfauteuil roulant, se livrait ainsi à untrafic sous la fausse identité de SafariSedinawara, a précisé vendredi lapolice.

CRIME CONTRE L'HUMANITÉ

Un Rwandais arrêtéà Mayotte

PETITE CORRECTIONNELLE

L'amour qui fait mal

SAISIE DE FAUX PAPIERS

Deux faussaires en mandat de dépôt

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Le Mahorais N° 224 Mardi 4 novembre 20086

LOCALE N°224 du Mardi 4 novembre 2008

REVENDICATION DES INSTITS SUR LA RÉGULARISATION DE LA DSI

2AD n'a plus un rond !Cueilli par le chef de file du syndi-cat SE CGTMa à quelques mètresde son entrée dans l'hémicycleBamana, le président du conseilgénéral a été invité à se prononceravant les interventions dans lecadre de cette session plénière, sousles regards très attentifs du noyaudur des manifestants. Ce que 2ADa décidé de leur dire a remis del'huile sur le feu alors qu'au-jourd'hui doit se tenir une rencon-tre de la plus haute importanceentre grévistes, président de laCollectivité, vice-recteur, et un pré-fet qui va avoir bien du mal à faireretomber le feu d'un poutou deplus en plus indigeste pour ceux quidéfendent une cause qui semble tel-lement liée à la départementalisa-tion.

Une fois n'est pas coutume, lesplaces étaient chèrement

convoitées hier matin dans les gra-dins de l'hémicycle, sous le regard

d'un Mzé qui doit aujourd'hui obser-ver les débats avec pas mal d'incom-préhension. Lui qui s'est battu pourfaire progresser d'un pas de géantcette île qu'il a tant aimé trouveaujourd'hui une population qui setourne le dos, qui s'entredéchire, quine trouve plus de terrain d'entente. Lesujet de la discorde reste tourné versle dossier urticant des instituteurs quiréclament à corps et à cris un traite-ment égal et légal. Au jeu du ping pong, à gauche de latable le préfet Denis Robin qui sur lesondes de la radio locale clamait il y aquelques jours que les instits devaient“se tourner vers le conseil général surle point de revendication portant surle versement de la Dotation SpécialeInstituteurs, puisque c'est à laCollectivité de la verser” ; à droite dela table, le président du conseil géné-ral himself qui a, hier matin, décidéde ne pas se débiner devant l'audi-toire venu spécialement pour l'écou-ter. Une session plénière se tient nor-

malement pour discuter des dossiersétablis en ordre du jour, celle d'hier aété chamboulée avec l'installation desmanifestants dans les gradins. Dos aumur, Ahamed Attoumani Douchinan'a pu se débiner, il a donc pris laparole en ces termes : “la DSI est ver-sée au conseil général qui la reverseau vice rectorat. Nous ne pouvons pasvous verser de l'argent que nousn'avons pas, au jour d'aujourd'hui surce dossier vos revendications nes'adressent pas au bon interlocuteur.”Joli pied de nez lancé dans le tarin dupréfet en exercice, la balle au cen-tre… Tout ça à la veille d'une rencon-tre d'importance programmée à l'invi-tation du représentant de l'Etat àMayotte, de quoi assurer l'ambiance !De l'ordre de plus de 5 millions d'eu-ros, cette DSI qui fait tant parler doitêtre versée d'ici le 31/12/2008. Enattendant, les esprits s'échauffent ettrouveront de l'eau pour alimenter unmoulin de revendications qui fontpeser une menace de grosses pertur-

bations sur l'année scolaire en cours.Quand le débat devient politique, leMzé Bamana perd son sourire et sedit que Maoré n'avance pas franche-

ment dans la bonne direction…

Laurent Millet

Douchina fait la leçon à un Rivo désabusé

SESSION PLÉNIÈRE DES CONSEILLERS GÉNÉRAUX

Ça chauffe entre le nouveau et l'ex-présidentRéunie en rangs serrés, l'assembléedes élus de la Collectivité départe-mentale tenait session lundi matinsous le toit pointu d'un hémicyclebondé en début de réunion, avantque les instituteurs grévistes déci-dent de s'évaporer devant la frondedu président 2AD (voir ci-dessous).Au menu du jour, une séance publi-que traitant différents dossiers definancement, d'action sociale et decoopération. Dès l'ouverture desdébats, une motion proposée par legroupe Néma a donné l'occasion auprésident en exercice de lancer uneflèche à son prédécesseur, devenudepuis “simple” conseiller général,reçue et aussitôt renvoyée à l'en-voyeur, laissant transparaître unclimat de cordiale entente qui peutlaisser croire à la population que lasérénité règne dans la maisondécentralisée, ambiance…

En date du 17 juin 2008, unecontestation émanant de la vail-

lante Sarah Mouhoussoune, seulefemme siégeant dans l'assembléepour défendre les intérêts du cantonde Dembéni, mettait le doigt sur unproblème supposé dans l'organisationinterne au conseil général. Depuis, letribunal administratif saisi de l'affairea prononcé un rejet. Basant son inter-vention sur ce point, le présidentAhamed Attoumani Douchina mettaitdès l'ouverture de session la cocotteminute en pression, lâchant une miseau point qui visait directement unhomme, Saïd Omar Oili, pas son plusgrand ami est-il besoin de le souli-gner ? Mettant en cause cette voix del'opposition “qui vient toujours d'uncamp bien précis, celui-là même dontun homme est à la tête”, la subtilitéd'anonymat ne manquant pas d'exas-pérer une Sarah Mouhoussouneremontée comme une pendule, 2AD

giflait sous prétexte d'argumentationsur le rejet de cette motion celui qu'ila remis à sa place lors des dernièresélections cantonales. Une suspensionde séance bienvenue permettait justeaprès à l'ex de sauter sur l'estradepour venir calmer le jeu avec le nou-veau, le spectacle pouvait commen-cer…À son retour, 2AD a annoncé qu'ilvient de formuler une demande àParis pour la mise en place d'une nou-velle mission d'information parle-mentaire, demande acceptée sur leprincipe par le président del'Assemblée Nationale. Autre point abordé en préambule,

suite à la grève des agents du conseilgénéral réglée par le dialogue, l'inté-gration des agents de la Collectivitédans la fonction publique. “Ladémarche sera étalée dans le temps, àraison d'environ 500 personnes paran, ce qui nécessitera une mise aubudget 2009 de l'ordre de 5 millionsd'euros reconductibles.” Après cela, yen a -t-il encore sur cette île quicroient que le conseil général a lespoches vides ? Ne seraient-elles pasplutôt percées ?Point très attendu pour cette sessiondu 3 novembre, l'étude du rapportrelatif à l'extension de l'indémnitéspéciale d'éloignement versée aux

DGA, rapport plusieurs fois rejeté en2006 et en 2007, a été curieusementretiré de l'ordre du jour au derniermoment. Nouvelle veste pour SarahMouhoussoune qui voyait une nou-velle motion rejetée en masse par unemajorité impitoyable. De même, lepoint suivant portant sur l'attributionaux administrateurs territoriaux etadministrateurs territoriaux horsclasse occupant un emploi fonction-nel, relatif à l'attribution d'indemnitésde fonctions et de résultats, ainsi quedes frais de représentations, là aussi ilest apparu apparemment indécent devoter ce texte actuellement, puisque2AD s'est empressé d'annoncer qu'il

était retiré. Pour la création de postes au sein del'organigramme du conseil général,qui se fait d'ailleurs copieusementattendre celui-là, 2AD a balayé d'unrevers de manche l'indignation d'unJacques Martial Henry, conseillergénéral de Mamoudzou 3, seul à vrai-ment l'ouvrir hier matin. Il n'a pastrouvé bon de justifier la créationd'un nouveau poste de DGA. Le textea été adopté à la majorité, après avisfavorable de la commission, contre 1abstention. Ensuite, un rapport relatif à la miseen place d'une commission consulta-tive des services publics locaux, à lasaisine pour avis sur le projet de délé-gation de service public d'exploita-tion du réseau de transport scolaire aété adopté à l'unanimité, elle seraconstituée par le milieu associatif. Pour le compte de la commission del'aménagement, infrastructures etenvironnement, un avenant relatif à laconvention de délégation de servicepublic des transports scolaires a étéadopté à l'unanimité.Pour conclure, avant que les élus nedélibèrent en commission perma-nente, non publique, sur des pointsdivers et d'importance, l'auditoire apu se rendre compte de l'ambiancerécréative qui règne dans cet hémicy-cle à chaque session, tout ça ne sen-tant pas franchement un grandsérieux. Alors que les comptes de laCDM sont vivement contestés actuel-lement, qu'à l'aube de l'année char-nière que sera 2009 pour l'avenir ins-titutionnel les rumeurs de mise soustutelle de l'Etat se font de plus en plusprécises, les élus semblent êtreaujourd'hui aux manettes d'unemachine complètement déréglée.

Laurent Millet

Page 7: Le Mahorais n°224

Vendredi dernier, le président duConseil général avait convié tousles salariés de la grande maisonpour retracer la feuille de route del'année passée et expliquer lesengagements à venir. Un discoursqui était là pour rassurer avanttout, dans une ambiance de finan-ces plus qu'angoissante au sein dela Collectivité de Mayotte. Il fallaitdonc tourner une page, ou fairecomme si… Ce fut le cas avec lelancement de la « Nouvelle CultureAdministrative », complétée par undiscours de nécessaire rigueur bud-gétaire du nouveau directeur géné-ral des Services, Jean-ClaudeLouchet.

Après avoir repris les engage-ments du début de mandat, le

président Douchina a insisté sur soncombat pour que Mayotte ait sa placeau sein de la coopération régionale, «volonté que n'avait pas eu mes prédé-cesseurs. Contrairement à ce qui a étédit, je suis prêt à me battre pour quele développement économique segénéralise à l'ensemble du pays et nesoit plus cantonné à la Zone Urbainede Mamoudzou ou Petite Terre ».D'autre part, le Conseil Général adécidé de changer sa manière de pro-céder de l'aveu du président puisquetout porteur de projet, jeune ou vieuxdevraient pouvoir défendre son projetdevant les élus. Ce qui permet defaire passer un message de change-ment de méthodes par rapport à l'an-cienne équipe. Monsieur AttoumaniDouchina a ainsi lancé une «Nouvelle Culture Administrative »

pour laquelle il a souhaité une révolu-tion dans l'accueil des administrés : «les gens qui viennent vous voir n'ontpas l'information et ne sont pas aussilettrés que vous » s'est-il adressé auxsalariés, « ils n'ont pas été forcémentscolarisés : vous devez donc être àleur écoute, aller au devant d'eux ».Plus d'un a du s'étrangler pourtant enentendant que « des personnes ontdes factures qui mettent beaucoup detemps à être honorées, il faut allerplus vite »… mais c'était peut-être del'humour anglais ! En conclusion, «nous allons réussir ensemble et l'ave-nir du pays se construira de manièredurable et fiable », un discours qui sevoulait fédérateur parce qu'il n'y a pasd'autre choix.

UN BON NIVEAU

DE DÉSORGANISATION

Le Directeur Général des Services,Jean-Claude Louchet, a pris la parolepour remettre les pendules à l'heuredu déficit et des efforts qui vont avec: « Mayotte dans l'enjeu de dévelop-pement social qui l'attend, doit arriverà un niveau équivalent de la métro-pole, mais si le niveau de compéten-ces est bon, celui de désorganisationl'est aussi… Donc, comment allons-nous mettre en place la NouvelleCulture Administrative ? Et bien, enrevenant à nos fondamentaux : unnouvel organigramme avec un res-pect de la voix hiérarchique, un déve-loppement de la qualité du servicepublic et surtout une gestion plusrigoureuse. La situation financière, cen'est plus un secret, est difficile, à

cause de grosses dépenses dans lepassé et de gros investissements. Or,tout dépend à Mayotte de la bonnesanté du Conseil général, car sinon ilest difficile de répondre aux enjeux etde développer des objectifs. Mais, sinous savons réfléchir sur les dossiers,des problèmes se posent lors de laconcrétisation, de l'action car nous nesavons pas décider ensemble, échan-ger nos informations et évaluer les

conséquences des actions menées.Les autres problèmes se situent auxniveaux des ressources humaines,mais surtout, en matière de gestionsdes coûts : entre l'objectif initial et saconcrétisation, les deniers publics ontété multipliés par 3, 4 ou 5… ». Unedure réalité mahoraise…La dernière remise à niveau de Jean-Claude Louchet concerne la commu-nication : « un agent ne peut s'expri-

mer seul devant la presse sur dessujets qui concernent les décisions dela collectivité, il doit laisser au politi-que le soin d'informer. Le succès finalpour la collectivité c'est l'effort quechacun produira : la réussite est col-lective ».

Annette Lafond

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008 Le Mahorais N° 224 7

LOCALECONSEIL GÉNÉRAL

La nouvelle culture du président Douchina

Ahamed Attoumani Douchina “Un meilleur accueil des administrés”

Vous désirez annoncer une manifestation ? : [email protected]

Page 8: Le Mahorais n°224

À son retour de Moroni, SergeCastel a accepté de revenir sur ce4ème forum de l'Union desChambres de Commerce etd'Industrie de l'Océan Indien(UCCIOI). Le bilan semble globa-lement satisfaisant, surtout pour ladélégation d'entrepreneurs maho-rais. La barre a donc été placéehaut et Mayotte a intérêt à bienpréparer le prochain forum qui setiendra à Mamoudzou en octobre2009.

"Le forum annuel de l'UCCIOI estla plus grosse manifestation éco-

nomique de la région et c'est désor-mais un passage obligé pour lesentreprises" c'est en ces termes élo-gieux que le président de la Chambrede Commerce et d'Industrie deMayotte (CCIM) décrit l’événement.Entre les rencontres B to B et les ate-liers de travail, les 280 participantsn'auront pas chômé, d'autant plusqu'en parallèle des actions économi-ques, se tenait l'assemblée généralede l'UCCIOI. Serge Castel salue d'ail-leurs l'organisation "sans fausse note"de la délégation comorienne et souli-gne ironique qu'aucun membre de ladélégation mahoraise n'a eu à payer60 euros pour sortir du territoire.Si avant l'ouverture du forum un cer-tain flou avait été relaté par la pressesur la participation de Mayotte, le

président de la CCIM est catégorique,"nous n'avions pas de doute sur notreparticipation, il s'agit là de faussesrumeurs entretenues par une certainepresse comorienne, relatée par lesmédias mahorais..." En clair, SergeCastel affirme avoir été reçu, aumême titre que les autres présidents,tel un chef de gouvernement.Du côté des ateliers de travail, chaqueprésident de CCI dirigeait un atelieret les thèmes de travail étaient : lespays du Golfe, la desserte maritimede la zone, les technologies de l'infor-mation et de la communication, lasécurité alimentaire, etc. L'ensembledes participants s’est félicité desavancées des travaux et Serge Castel,lui-même responsable de l'atelier surla desserte maritime s'est déclarésatisfait des discussions menées ausein du groupe de travail.La quinzaine d'entrepreneurs maho-rais qui avait fait le déplacement auxcôtés des membres de la CCIM ontquant à eux participé aux rencontresB to B (Business to Business). "Il aprincipalement été question de lasécurisation des investissements auxComores. À ce titre, un comité d'arbi-trage au sein de l'UCCIOI devrait êtrecréé pour régler les litiges éventuels"soulignait M. Castel. Si les chefsd'entreprise mahoraise étaient pré-sents, ce sont surtout les entrepre-neurs de l'extérieur qui ont semblé

intéressés par l'île aux parfums. Leprésident de la CCIM a d'ailleurs ététrès sollicité par les Comoriens quiveulent travailler avec Mayotte. Cesderniers ont très bien compris leurintérêt et une filière d'importation depommes de terre, oignons, litchis ettomates hors saison pourrait se mettreen place sous peu. "La question quireste à régler est la confirmation queles agriculteurs pourront assurer uneproduction régulière". Serge Castelpartira d'ailleurs bientôt pourAnjouan afin de prendre des contactsavec des agriculteurs.En parallèle à la manifestation qui setenait au sein de l'immense Palais duPeuple de Moroni, l'AssembléeGénérale de l'UCCIOI a eu lieu. À cetitre, Serge Castel a été élu vice-pré-sident de l'Union et l'organisation du5ème forum à Mayotte a été confir-mée pour le mois d'octobre 2009.Pour assurer une manifestation aussicarrée que celle organisée par lesComoriens, un comité de pilotage vaêtre mis en place puisque chaqueannée de plus en plus monde s'inté-resse à cette action économique et cene sont pas moins de 300 personnesqui sont attendues sur Hippocampe.

Marion Châteauneuf

Le Mahorais N° 224 Mardi 4 novembre 20088

LOCALE

Dans le cadre de la conventionsignée entre Ubi France et le secré-tariat d'Etat à l'Outre mer quidevra donner un coup de pouceaux exportations ultramarines etplus particulièrement mahoraisesquasi inexistantes, une premièreréunion est mise en place par laCCI afin de poser les jalons d'ungrand espoir économique pourMayotte.

Cette journée s'intitule « MayotteInternationale », et commence

aujourd’hui 4 novembre. « C'est trèsimportant que cette première réunionse tienne à Mayotte » indiqueFrançois Perrin directeur des ActionsEconomique à la CCI, « dans lecadre du label « France saveurd'Outremer » qui aura la mêmevaleur que les saveurs de Picardie etautres, 3 entreprises mahoraisesviennent d'être sélectionnées pourl'instant. Il s'agit des participantes auSalon International de l'Alimentationqui s'est tenu la semaine dernière àParis : l'entreprise EYGM qui pro-duit de la confiture, Vanexp pour lavanille et les « Vergers de Mayotte »de Moussili Bouhari pour la produc-tion de fruits et de confitures. Auniveau de l'export, nous espérons

voir la brasserie de la bière Hipofigurer en tant que leader ».A l'occasion de MayotteInternationale, le MOCI, MoniteurOfficiel du Commerce International,magazine qui fournit des analyses etdes outils d'aide pour toute sociétéd'import-export sortira d'ailleurs 24pages sur l'exportation des régionsultramarines. Il dépêchera un journa-liste pour un article spécial Mayotte.Les acteurs économiques pourrontparticiper à des rencontres indivi-duelles avec les chefs de missions(voir programme ci-dessous).François perrin s'explique sur la pré-sence de ces derniers : « ChantalGarnier la chef de la MissionEconomique de Dubaï et Jean-

Charles Hirondel le chef de laMission Agricole de la MissionEconomique de Bruxelles, sont char-gés de promouvoir les produits fran-çais donc en l'occurrence mahorais,dans leurs pays respectifs. Leur mis-sion est indispensable puisqu'ilsexpliquent aux entreprises commentapprocher ces marchés afin de ne pascommettre d'erreurs. Par exemple,l'existence ou non de confiture halalafin de se positionner sur ce marchéet d'en connaître les marges ». L'ultime discussion portera sur lesaides publiques, « si nous obtenonsune aide du Conseil général, nouspourrons fournir au moins le mêmetravail que le comité du tourisme »conclut François Perrin. Une ouver-

ture sur un possible développementéconomique à saisir au bond parMayotte.

Annette Lafond

EXPORT

Mayotte internationale, une journée clé

FORUM DE L'UCCIOI

La barre a été placée haut !

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

8h30 : Accueil des participants9h-9h45 : Ouverture officielle par leprésident de la CCI, le préfet deMayotte, le président de Région et lereprésentant d'Ubifrance.10h-12h30 : rendez-vous indivi-duels (20 minutes par entreprise)avec : - Chantal Garnier la chef de la

Mission Economique de Dubaï - Jean-Charles Hirondel le chef de

la Mission Agricole de la MissionEconomique de Bruxelles

- Philippe Genier, directeur régionaldu Commerce Extérieur Réunion-Mayotte

10-11h : Atelier présenté parUbifrance sur le thème « Organisersa prospection à l'international » parMarc Legouy, chargé de missionUbifrance11h30 - 12h30 : Conférence pays «le marché belge » par Jean-CharlesHirondel le chef de la MissionAgricole de la Mission Economiquede Bruxelles12h30-14h : Cocktail «déjeuna-

toire» offert par le SEOM14h-15h : Atelier présenté parUbifrance sur le thème « les aidespubliques pour accompagner lesentreprises à l'international (Sidex/labellisation/ Assurance prospec-tion) » par Marc Legouy, chargé demission Ubifrance14h30-17h30 : rendez-vous indivi-duels (20 minutes par entreprise)avec : - Chantal Garnier la chef de la

Mission Economique de Dubaï - Jean-Charles Hirondel le chef de la

Mission Agricole de la MissionEconomique de Bruxelles

- Philippe Genier, directeur régionaldu Commerce Extérieur Réunion-Mayotte

15h30-16h30 : Conférence pays«Le marché des Emirats ArabesUnis» par Chantal Garnier, chef dela Mission Economique de Dubaï.17h-18h : Atelier par la DRCERéunion-Mayotte sur le thème « LeVolontariat International enEntreprise (VIE) ».

PROGRAMME

RETROUVEZ L’INFORMATION EN CONTINU SUR WWW.LEMAHORAIS.COM

Page 9: Le Mahorais n°224

Les bretons, corses et autres habi-tants fiers de leur fief d'origine seréjouissent : les plaques d'immatri-culation qui seront délivrées à par-tir du 1er janvier conserveront unnuméro de département qui serachoisi par le conducteur. Ce quiveut dire qu'un quidam achetantune voiture et ayant passé de bon-nes vacances en Dordogne, pourraafficher le 24, ce qui n'aura aucunesignification particulière, surtoutpour une immatriculation à vie !

AMayotte, ces virevoltes duministère ont incité Alexandrine

Laloy, la responsable à aller se for-mer en métropole pour ensuite, initierses agents aux méandres de la nou-velle immatriculation dont les directi-ves changent toutes les semaines. Ladernière en date, autorise les conduc-teurs à adopter le numéro de départe-ment de leur choix.Ce changement de cap est dû au col-lectif « Jamais sans mon département» composé de 221 parlementaires, 47sénateurs, 173 députés et un euro

député qui souhaitait conserver lenuméro de département sur les nou-velles plaques. La ministre MichelleAlliot-Marie a donc accepté de ren-dre « obligatoire la présence, sur laplaque d'immatriculation d'un identi-fiant territorial, composé d'un numérode département et du logo de larégion correspondante »… En gros,la plaque remplacera les autocollants« corsica » ou « breizh » collés fière-ment à l'arrière des véhicules ! Les «exilés » de leur département favoripourront ainsi crier haut et fort leur

nostalgie, c'est bien la seule utilité decette mesure. Les nouvelles plaquescomporteront des caractères en noirsur fond blanc, avec un côté « lan-gage morse » : deux lettres, un tiret,trois chiffres, un tiret, deux lettres. Lavoiture gardera à vie cette immatricu-lation où devra obligatoirement figu-rer ensuite un identifiant régionalaccompagné d'un numéro de départe-ment du choix du propriétaire de lavoiture. Un corse habitant en Alsacepourra donc apposer la tête de Maureaccolé au numéro de département quilui est cher 2A ou 2B... Du folklore àla française. Le must est qu'il ne sera pas possibled'avoir une plaque sans numérodépartemental, à part les véhiculesdiplomatiques qui garderont leur cou-

leur orange sur fond vert et les véhi-cules de transit temporaire qui reste-ront de couleur rouge. Les élusavaient menacé de ne pas voter lorsdu prochain examen de la loi definance une taxe de 4 euros par véhi-cule pour financer le nouveau sys-tème d'immatriculation si une réfé-rence a un département n'était pasmaintenue… Tout ça pour ça !!!

Annette Lafond

La satisfaction d'un port quibouge, voilà ce qui était lisible surtous les visages des professionnelsconviés pour l'inauguration de LAnouvelle ligne qui va desservirMayotte, la « MascareignesExpress ». Cette ligne de dessertede l'Océan Indien enverra les navi-res toucher les ports de la zone cha-que semaine, assurant Mayotted'un service régulier, et donc d'ap-provisionnements sans rupture.Cette évolution est permise par letransbordement (déchargement etchargement) des containers dansun terminal en pleine expansion,celui de Djibouti.

Bertrand Kerguelen, le directeurde la ligne Océan Indien de la

compagnie Delmas, groupe CMA-CGM est venu présenter aux protago-nistes du secteur un « bonus » pourMayotte : l'arrivée de navires plusgros, mieux remplis et touchantMayotte régulièrement. « La ligneNémo qui sévissait jusqu'alors n'étaitpas satisfaisante : les navires desser-vaient l'Australie via Port-Louis cequi allongeait considérablement lesdélais. L'augmentation des prix dupétrole a doublé les problèmes, nousconfrontant à une ligne difficile à ren-tabiliser. La décision de ne desservirque l'océan indien s'est imposée en yamenant 4 navires qui embarqueront

les containers à Djibouti pour lesdécharger successivement auxSeychelles, La Réunion, Maurice,Tamatave et Longoni. Les gros navi-res (liners) chargés d'amener lescontainers à Djibouti viendront euxde 2 destinations différentes : ceux dela ligne EPIC (Europe, Pakistan,Inde) qui toucheront notammentSouthampton, Anvers ou Le Havreavant d'entamer leur « descente » ouceux de la ligne MEX (Méditerranée,Asie) qui partent de Valence,Barcelone ou Fos sur mer entre autres».Au niveau des délais (appelés transittimes dans le jargon pro) et à titred'exemple, un Le Havre-Mayotte nemettra plus que 28 jours, et 31 jours

pour des containers arrivant de Fos.L'impact pour Mayotte ? « Une amé-lioration sensible par rapport à la rup-ture de charge garantie par une plusgrande régularité » confirmeBertrand Kerguelen, « ces portescontainers transportant tous portsconfondus 1700 containers quatrefois par mois ». Les ruptures d'appro-visionnement devraient donc n'êtreplus qu'un mauvais souvenir, si lesgrandes surfaces et autres fournis-seurs mahorais ne jouent pas avec leflux tendu. Côté petits noms, trois deces navires Delmas sont connus,l'Ouetzal, le Saint Christobal et leChristina qui sont des navires plutôtrécents, de 3 à 10 années de bons etloyaux services maritimes, et seront

munis de grues pour les opérations demanutention. « Une des faiblesse dela ligne Némo était la difficulté d'ex-porter à partir de l'Océan Indien versl'Europe. Avec ce nouveau service, undéveloppement de l'export dans lazone est possible avec un réachemi-nement des marchandises versl'Europe par EPIC via Djibouti »complète Bertrand Kerguelen. Trèsbonne idée pour tous les pays qui ontquelque chose à exporter… Un jour,peut-être à Mayotte…L'atout de cette ligne est bien le ter-minal de Djibouti, Doraleh : « il esten plein développement » confirme ledirecteur de la ligne, « avec 400 mil-lions de dollars d'investissementdébouchant notamment sur 6 porti-ques (grosses grues) post-Panamax(navire d'une taille maximale pourpasser le canal de panama. Ndlr). 550mètres de quai et 4 portiques sontdéjà réservés par la compagnieDelmas ». Un quai à faire rêver plusd'un manutentionnaire mahorais…A la question d'un transitaire qui s'in-quiétait des sempiternels retards delivraisons à Mayotte, BertrandKerguelen souligne la taille de cer-tains ports qui ne peuvent plusaccueillir de trafic en plus sans laisserdes navires en attente de décharge-ment, tels que Salalah ou Monmbasa.L'éventualité d'un premier toucher àMayotte par les navires de la nouvelle

ligne, plutôt que les Seychelles ou LaRéunion tourne vite à l'avantage deces derniers au regard de la consom-mation de l'île au lagon et du nombrede containers déchargés à Mayotte : «70% de la capacité du navire est àdécharger à La Réunion » répondBertrand Kerguelen. Côté crise, « lamultiplicité des lignes rend la compa-gnie CMA-CGM moins vulnérableaux problèmes économiques actuels». Même si les taux de fret sont enbaisse, « la compagnie dessert aussiles pays émergents et donc grandsconsommateurs que sont le Brésil,l'Inde ou l'Angola ainsi que tous lespays qui tirent leurs ressources desmatières premières », particulière-ment demandées par les temps quicourent.Il faut donc souhaiter longue vie àcette nouvelle ligne qui permet àLongoni de retrouver une activitéportuaire digne d'une île en pleinessor, surtout s'il redevient grâce à sasituation géographique, plateformede tri des marchandises pour la côtéOuest malgache.

Annette Lafond

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008 Le Mahorais N° 224 9

LOCALEMARITIME

Lancement d'une nouvelle ligne

La semaine dernière, une réuniona eu lieu à la Préfecture en pré-sence de la mairie de Mamoudzou,du Conseil Général et de la CCIM.Il paraîtrait que lors de la dernièrevisite du secrétaire d'Etat àl'Outre-Mer, ce dernier ait tapé dupoing sur la table pour que les cho-ses s'accélèrent. Selon toute vrai-semblance, les travaux d'aménage-ment du parking seront finis dansquelques jours, il ne restera plusqu'à délibérer sur le gestionnairedu marché.

Si les travaux du marché deMamoudzou, traînent depuis plus

d'un an et demi, ils semblent bientôt

achevés. Pourtant, l'épineux pro-blème de la gestion du site resteencore à régler.A ce titre, la Chambre de Commerceet d'Industrie de Mayotte (CCIM)s'est portée candidate pour gérer lemarché mais sous certaines condi-tions bien précises sur lesquelles ellen'a pas l'intention de reculer. « Nousavons la volonté de dynamiser ce site: il y aura un fleuriste, un boulanger,un poissonnier, un traiteur, un bou-cher… Il est évident que les loyersseront plus chers pour les commer-çants puisqu'il y aura des chargessupplémentaires : eau, électricité,nettoyage, etc. » déclare Serge

Castel, président de la CCIM, quisouhaite faire de cet endroit, un vraimarché.Il est néanmoins conscient que toutle monde n'aura pas sa place et mêmesi une commission va être mise enplace pour l'attribution des stands, ilse préoccupe des commerçants quin'auront pas la chance d'être retenus :« à l'heure actuelle, personne n'a pro-posé de reclassement pour les com-merçants présents sur l'actuel mar-ché, qui ne font qu'un très petit chif-fre d'affaires et qui n'auront pas lesmoyens de payer un loyer plusconséquent… » tout en avouant lui-même qu'il n'a pas de solution à ce

problème.En parallèle, avec 8 millions d'eurosinvestis par l'État, Yves Jégo, secré-taire d'État à l'Outre-Mer s'est étonnéde ne pas voir la construction ache-vée lors de sa dernière visite. Il auraitalors expressément sommé laPréfecture de s'informer sur lesretards, d'où cette réunion d'urgence

la semaine dernière. Pourtant,comme le rappelle Serge Castel, «tout dépend du Conseil Général… »et de ce côté-là, silence radio, per-sonne ne veut communiquer sur ledossier.

Marion Châteauneuf

Bertrand Kerguelen amène 4 porte-containers par semaine

MARCHÉ DE MAMOUDZOU

Vers une ouverture proche ?

IMMATRICULATION

L'identité départementale reconnue

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Le Mahorais N° 22410

LOCALE

Mardi 4 novembre 2008

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

DIRECTION DE L'EQUIPEMENT

Multiplication des chantiers à la veille de la saison des pluies

La plus grande centrale photovoltaïque del'île a été inauguré vendredi 31 octobre.Une des deux entreprises leader du secteur,Tenesol Mayotte, a couvert les toits de laDirection de l'Equipement de panneauxphotovoltaïques afin de produire de l'éner-gie « propre ». Son directeur explique ladémarche de la DE, applicable à touteentreprise de Mayotte ayant une superficiede toit intéressante, et elles ne sont paslégion.

La Direction de l'Equipement a prêté ou plu-tôt loué ses toits pour que, sur une surface

de 1500 m2, l'entreprise Ténésol Mayotte ins-talle ses panneaux photovoltaïques. Cetteentreprise présente depuis plus d'un an sur l'îleau lagon, possède désormais ses bureaux dansle quartier des « Trois vallées ». Son directeurTony Pistarino explique la marche à suivre : «le chantier a duré un mois et demi, si on necompte pas les soucis liés à l'approvisionne-ment maritime. La DE, une fois qu'elle adonné son accord pour l'installation des pan-neaux, n'a rien à payer. Nous finançons l'étudede faisabilité, posons et assurons la mainte-nance des panneaux, et revendons la totalité del'électricité produite à EDM à un prix de 0,412euro par kW/h. Nous reversons également unloyer à l'Equipement qui est proportionnel à lapuissance dégagée ». Ce développement desénergies renouvelables s'inscrit dans une logi-que de développement national correspondantà la mise en œuvre du Grenelle de l'environne-ment qui permettra de « préparer la transitionénergétique et la mutation durable de notresociété » avait indiqué le ministre Jean-LouisBorloo. De plus, les territoires d'Outre mer

devront être des leaders en matière d'énergieenvironnementale afin d'atteindre une autono-mie énergétique de 50 % à l'horizon 2020 et de100 % à terme.La Direction de l'Equipement aura donc un toitcapable en capteurs solaires de produire 200000 kWh par an de puissance injectée dans leréseau EDM, soit l'équivalent de la consom-mation annuelle de 70 familles mahoraises.Elle permettra également d'éviter le rejet dansl'atmosphère de 159 tonnes de CO2 et d'écono-miser 17 tonnes d'équivalent pétrole. Lors del'inauguration, étaient conviés des acteurspublics, des industriels et professionnels dubâtiment, des associations de protection del'environnement ainsi que des scolaires qui ontpu découvrir le stand « Energie » tenu parl'Ademe et EDM. Un marché porteur pour Mayotte qui estcependant déjà assez bien fourni en énergiephotovoltaïque puisqu'elle ne pourra à terme eten l'état des techniques actuelles excéder 30 %de la puissance appelée à un instant donné, cequi représentera de l'ordre de 10% de lademande d'électricité annuelle.

Annette lafond

ELECTRICITÉ

Une Direction del'Equipement solaire

Avec l'arrivée de la saison despluies, la Direction del'Equipement (DE- Service del'Etat) multiplie les chantiers surles routes nationales qui sont à sacharge. En l'occurrence, des tra-vaux de rénovation sont en coursau niveau de Tsoundzou 1 et 2 et cereprofilage des routes -assuré parla société Colas qui a décroché lemarché apparaît des plus nécessai-res au regard des besoins exis-tants... Il s'agit donc d'assurer lasécurité des automobilistes etautres usagers de la route qui sontsystématiquement contraints deslalomer entre les nids de poules,bosses et autres flaques géanteslorsque la saison des pluies s'an-nonce… En bref, la prudence restetout de même de mise au volant -quelque soit l'état des routes- et lavigilance de tout un chacun est unpré requis indispensable pour assu-rer un minimum de sécurité rou-tière.

Comme cela a déjà été le cas dansle village de Dembéni ou bien

encore à Tsararano, une opération de« reprofilage » de la route s'effectueactuellement entre les villages deTsoundzou 1 et 2. Pour plus de préci-

sion, il s'agit de « travaux de réhabili-tation légère afin de redonner un pro-fil à la RN2, de favoriser l'écoule-ment des eaux, d'aplanir les bosses,de combler les nids de poules (…) enattendant une phase de travaux derenforcement de la chaussée » expli-que le subdivisionnaire de la DE,Monsieur Mercier. A noter : les tra-vaux de reprofilage des villages deTsoundzou 1 et 2 - d'ores et déjà réa-lisés- ainsi que ceux de la parcelle quirattache ces deux villages (chantieren cours) s'élèvent au total à un « coûtglobal de 210.000 euros ». Avec l'ar-rivée de la saison des pluies, il est

essentiel d'améliorer l'état actuel de lachaussée sur certaines parties recen-sées par la DE et donc, de multiplierles chantiers. Le maître d'ouvragereste l'Etat, la Direction del'Equipement est quant à elle maîtred'œuvre et maître d'ouvrage et c'est laColas - entreprise de BTP (Bâtimentet Travaux Publics)- qui a obtenu l'at-tribution des lots en question.

OBJECTIF : “SÉCURISER

PROGRESSIVEMENT LES

ZONES À RISQUES”

Il faut rappeler que seules les Routes

Nationales (RN) sont à la charge del'Etat - les routes départementalesétant placées sous la responsabilitédu conseil général- et en ce sens, plu-sieurs chantiers sont ponctuellementmis en place afin de sécuriser les usa-gers de la route, trop souvent soumisaux désagréments relatifs à l'état desroutes ou aux dangers qui s'y ratta-chent. En ce sens, Monsieur Mercierannonce que dès la semaine pro-chaine des « glissières de sécurité enbéton seront installées dans plusieurszones, à savoir en bas d'Irony Bé(dans le virage situé avant la SCAM)et à la sortie de Kawéni dans le virageau niveau de DISMA ». Afin d'assu-rer les travaux, la société SMTPC adécroché le marché. Dans les mêmesoptiques, des travaux seront très pro-chainement lancés dans le Nord etplus précisément à Longoni via « undispositif de retenue des blocs qui sedétachent des falaises ». « Il s'agit decouler des blocs de béton le long de lamontagne dans des zones à risques -tels que Longoni, Kangani,M'Tsamboro- afin de freiner au maxi-mum la chute des pierres sur lachaussée » détaille MonsieurMercier. En 2009, la DE envisageplusieurs projets dont « des deman-

des de crédits pour l'installation defilets sur les falaises » Toujours en cequi concerne la sécurité des usagersde la route, des travaux sont en coursà Longoni depuis un mois afin de «conforter le talus sur une parcelle dela RN1 (côté lagon) car lors de latempête Fame, tout un pan de lafalaise s'est effondré. La houle a gri-gnoté ce talus et afin de le recons-truire, la société SMTPC assure lestravaux relatifs à l'élaboration d'unmur de soutènement (3 mètres dehaut sur huit mètres de large) mis enplace à 8 mètres de la chaussée sur laplatier ». Afin de pallier au risqued'affaissement de la chaussée,200.000 euros ont été investis dans lecadre de ce chantier. En bref, la DEmultiplie les chantiers aux quatrecoins de l'île - spécifiquement sur desparcelles de Routes Nationales- et ceafin de sécuriser au maximum leshabitués du macadam. Des effortssont bel et bien entrepris, toutefois ilfaudra bien du temps et de l'argentavant de rouler en parfaite tranquillitésur de belles chaussées goudronnéessans avoir à éviter nids de poules,bosses et autres désagréments…

Lucie Touzé

ELECTRICITÉ

Consommateurs, la nuit est à vous…Les compteurs jour-nuit sont en vente àMayotte dans les meilleures agences EDM !!Il y a plus d'un an que ce service concerne lesparticuliers, mais le nombre de foyersconcernés est limité par leur consommationd'électricité. Il faut en effet avoir uneconsommation assez importante pour que lepassage à ce tarif soit intéressant et un effortde gestion du particulier qui doit orienter saconsommation d'électricité en nocturne…Oiseaux de nuit, la balle est dans votrecamp…

Avant le 1er janvier 2007, seuls les indus-triels étaient concernés, et depuis, le peu de

communication faite par EDM sur ce sujet estlié au marché potentiel qui n'était pas forcémentintéressant : tous les abonnés ne sont pasconcernés. « Nous proposons ce type de comp-teurs à partir d'une puissance de 6 kilowattheu-res (kW). Or, 76 % des clients à Mayotte possè-dent des compteurs de 3 kW » explique HervéLe Trionnaire, chef de pôle clientèle chez EDM.Les tarifs jour-nuit font baisser le prix du kw de40% en passant de 0,848Û à 0,517Û, ce quipeut paraître alléchant. Il faut quand mêmerajouter le changement de compteur qui coûte40 euros et un abonnement plus cher. Par exem-ple, pour un abonnement de 9 kilowatts, le tarifpasse de 107Û40 à 169Û32… Ce qui n'est pasnégligeable. « Jusqu'à présent nous avons àpeine une cinquantaine de clients, que ce soientdes particuliers ou des petits professionnels quisont souvent des commerces travaillant la nuit »commente Hervé Le Trionnaire, « le principeest d'avoir une consommation importante denuit, climatiseurs ou autres, c'est-à-dire entreminuit et 6 heures du matin. On peut considérer

un seuil de rentabilité intéressant pour les foyersayant un ballon d'eau chaude de 100 litres oupossédant des climatiseurs tournant la nuit ».Les maisons où seuls les réfrigérateurs etcongélateurs fonctionnent en nocturne, denréesrares, n'ont donc pas intérêt à changer de comp-teur.« Il faut calculer qu'à partir d'une consomma-tion de 150 euros tous les deux mois, il est inté-ressant de passer en tarifs jour-nuit. En général,avec une bonne gestion, les usagers finissentpar consommer 30 % de leur électricité en heu-res creuses, ce qui permet un gain de 20 % surune facture… intéressant » encourage Hervé LeTrionnaire. La durée horaire (6 heures) estmoins intéressante qu'en métropole où le tarifjour-nuit est de 8 heures d'affilée, de 22 heuresà 6 heures du matin. Il est donc nécessaire de senantir de programmateurs pour les appareilsménagers, en vente notamment chez MonsieurBricolage aux alentour de 11 euros… et de fairevenir un électricien pour modifier le program-mateur intégré au ballon d'eau chaude. Le jeu envaut la facture.

Annette Lafond

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Le Mahorais N° 224 11

LOCALE

Mardi 4 novembre 2008

Les jours, les semaines, les mois s'égrènent etla saison des croisières avec Costa approche àgrands pas. Le top départ sera donné le 15décembre prochain. Autant dire demain.Demain et rien n'est encore arrêté, le diffé-rend existant entre la compagnie et la collec-tivité bat toujours son plein. Le comité dutourisme propose deux points de déparque-ment pour les 1700 passagers en Petite etGrande-Terre et Costa refuse la formulepour des raisons de sécurité des personnes.…Bref, rien ne va plus, le temps passe, le tempspresse… Et la compagnie exige toujours plusde garanties, de contraintes, tandis que lapréfecture tente d'imposer de son côté undébarquement à Longoni.

Tel est le calendrier des visites du géant desmers avec à son bord près de 2000 person-

nes, équipage compris. Une petite ville ensomme qui désire débarquer d'un coup d'unseul, le plus vite possible par dessus le marchépour perdre un minimum de temps et qui partirasoit en excursions réservées, soit en journéelibre. Et pour couronner le tout, le calendrier indiqueque systématiquement, les visites se dérouleronten semaine, arrivées et départs aux heures depointe des travailleurs mahorais pris dans lesembouteillages. Ce qui signifie que si la formule de l'année der-nière est conservée, comme le désire haut et fortCosta, la circulation dans le chef-lieu seraimpossible. Rocade bloquée, parking du frontde mer fermé… Un grand bataclan ! Il y a un ance fut déjà un beau bordel avec 400 passagers,ce qui eut le don de déclencher la grogne géné-rale. Il suffit alors d'imaginer avec 1700 bons-hommes… En bref, la compagnie ne s'embar-rasse pas de la vie économique mahoraise, deson bon fonctionnement et compte bien assurerquel qu'en soit le prix ses 8 escales program-mées-vendues. Nulle part ailleurs les bateaux de croisières nedébarquent leurs clients en plein cœur d'uneville, d'un chef-lieu. Ils le font dans les portsaménagés, pas sur des timbres poste de 5 mètrespar 5 dans des conditions de sécurité plus que

légères et discutables.Car en une année, depuis que l'on sait que lasaison est reconduite sur l'île au lagon, rien,absolument rien n'a été fait pour améliorer lasituation. Il y a bien eu une poignée d'idéespondues qui n'ont abouti qu'à une chose : don-ner des maux de tête, pas d'investissements nid'huile de coude.La seule alternative tangible vint du comité du

tourisme qui proposa de débarquer en Grande-Terre les passagers ayant acheté des excursionset les autres, les “free”, ceux qui souhaitentdécouvrir librement la destination mahoraise, enPetite-Terre. Libre à eux ensuite de prendre labarge comme le commun des mortels mahoraispour gagner Mamoudzou et gagner la possibilitéde conjuguer ce néologisme hippocampaisqu'est : “barger” . Mais celle-ci demeure à cejour totalement écartée par Costa qui pointe lamenace d'un stop arrêt des visites pour faireplier tout le monde, brandissant telle uneCharlotte Corday, la tronche d'un certain Marat.

DES ASSURANCES INCROYABLES

Parce que Mayotte est une île française, la com-pagnie européenne prend les prestataires touris-tiques mahorais pour des américains et leurdemande des garanties financières que même ledernier des imbéciles ne saurait accepter àmoins de prendre des risques insensés ou defaire comme si de rien n'était. Explications…Il est demandé, ou plutôt imposé à l'agenceréceptive qui se chargera de l'accueil et des visi-tes des passagers, de souscrire une assuranceresponsabilité civile couvrant à hauteur de 1million d'euros les dommages qui pourraientêtre subis, et ce, par tête de pipe ! Mieux encore,les prestataires avec qui elle travaillera (trans-porteurs, sorties en mer, etc, etc…) devront cou-vrir de la même manière, chaque péquin du

paquebot, à hauteur de 250 000 euros. Unepaille !Une question se pose alors : quel assureurmahorais va être assez dingue pour accepter detelles obligations au regard des conditions d'ar-rivée, de départ, d'embarquement, de débarque-ment ? Pas un seul bien évidemment. Déjà qu'ilest extrêmement difficile pour une entrepriselocale d'obtenir une assurance responsabilitécivile classique, alors une telle machine à gaz,c'est impossible. Pour avoir fait le tour de la place, le son de clo-che est absolument le même partout. C'est Nein,Niet, Non et va te faire voir chez les Grecs ! Itoudu côté de l'hexagone, de La Réunion, leMozambique, Maurice ou Djibouti, pas un cour-tier n'engagera un Kopek, un poil de sa trésore-rie pour Mayotte ou pour un petit prestataire dece cru si mal équipé pour recevoir ce beau lingedont la majeure partie est constituée de retraitésblancs comme des cachets supportant mal l'ex-position au soleil. Et oui, en plus, les visites sedéroulent en pleine saison des pluies, quandc'est le plus dangereux et quand il fait le pluschaud. Parce que Costa mise sur un nouveaumarché : l'été l'hémisphère Nord, l'hiver là-bas,l'hémisphère Sud et ses îles enchanteresses…Mais comment fait Costa lorsque ses clientsvont à Madagascar ou aux Comores par exem-ple ? Ils trouvent des assureurs kamikazes dansces si solides cercles du tiers-monde ? Non,dans ce cas de figure, c'est le géant qui assuretout le monde avec sa propre police. Mais enFrance, le procédé est une nouvelle fois inenvi-sageable, les professionnels doivent assumereux-mêmes si ils veulent travailler et gagner del'argent. Moralité, il est permis de se demander ce qui sepasserait si un bus, un taxi avait un accident àMayotte en se rendant à N'Gouja ou ailleurs,

tombait dans un ravin faisant au passage un oudeux morts ? Et bien tout le monde réaliseraitque personne n'était assuré, n'était capable de lefaire et les répercussions sur le tourisme maho-rais seraient dramatiques. Des vies entièresseraient gâchées, en plus de celles perdues, pourpayer les pots cassés, les risques pris. Et unevictime, ou sa famille, auraient alors l'occasionjudiciaire de se retourner contre le prestataire,contre l'agence réceptive, contre la commune oùle drame s'est produit, contre le président duconseil général, contre le préfet de Mayotte…L'article 1387 du code civil est en ce sens trèsbien fait qu'il déroule en cascade les responsabi-lités de chacun.Et ce ne sera pas Costa qui paiera, mais l'île aulagon dans son entier, simplement parce que lesstructures d'accueil des croisiéristes dignes dece nom c'est-à-dire aux normes sont inexistan-tes, tout comme les formules de protections despersonnes. Le droit commun a encore du che-min à faire et il faut arrêter de croire que depuisle 1er janvier 2008 tout se fait à l'image du ter-ritoire national à Mayotte. C'est faux, archi faux !!D'ailleurs, le fameux code du tourisme applica-ble localement depuis le 1er janvier 2008 n'esttoujours pas appliqué, les réunions avec la pré-fecture n'ont même pas encore commencé.

ÉPILOGUE

En attendant, cela sent le roussi pour la saison àvenir qui débutera donc pour Costa le 15 décem-bre prochain, car la préfecture qui s'inquiète elleaussi de voir débarquer 1700 touristes sur leponton de Mamoudzou préconise aujourd'huique le Costa Europa déverse ses passagers sur lequai du port de Longoni. Cette proposition avaitdéjà été faite par le conseil général à Costa il ya quelques mois de cela et le croisiériste avaitcatégoriquement refusé cette déviation. Qu'ensera-t-il demain ? Soit Costa accepte, soit Costane vient plus. De toute façon, il semblerait éga-lement que l'agence réceptive qui se chargeaitde l'accueil des touristes se désengageaujourd'hui de sa charge, ce qui est plutôt gênantpuisque les deux autres structure de la placerefusent et ce depuis toujours, de s'occuper dudossier, estimant que Mayotte n'est pas prêtetechniquement à accueillir tant de monde. Comment recevoir 1700 personnes en pleinepériode scolaire ? Il n'y aura pas de bus puisquel'ensemble des autocaristes mahorais sont spé-cialisés dans le transport des enfants et ne pos-sèderont pas la flotte nécessaire pour en plussonger aux “Costa Européens”.Le sujet fait donc figure de véritable casse-têtechinois dont les solutions ne passent que par lesinvestissements sur le long terme.La soupe à la grimace servie depuis des mois àCosta devient de plus en plus amère, d'autantque les croisières sont vendues aux clients quiespéraient bien découvrir l'île au lagon. À sui-vre…

Samuel Boscher

CROISIÈRES À MAYOTTE

Au bord de la catastrophe…

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Date Arrivées Départs Lundi 15/12/2008 8h 17hLundi 29/12/2008 8h 17hLundi 12/01/2009 8h 18hLundi 26/01/2009 8h 18hLundi 09/02/2009 8h 18hLundi 23/02/2009 8h 18hLundi 09/03/2009 8h 18hVendredi 20/03/2009 8h 18h

De passage éclair en terres maho-raises, le big boss de la compagnierégionale s'est pavané en milieu desemaine dernière devant les jour-nalistes. Il a livré les chiffres d'uneentreprise qui reste en marge de lacrise financière qui anime actuelle-ment tant de discussions. Lademande faisant bon poids face àl'offre par l'obligation de voyagerpour beaucoup de populationsîliennes, la clientèle mahoraiseparticipe à la bonne santé annon-cée par “le vieux sage” qui pavoiseau nez et à la barbe d'une concur-rence qui ne se prive jamais pourlancer des flèches visant les avionsestampillés Air Austral. Rien n'yfait, le gouvernail financier semble

solide à en croire l'indéboulonna-ble président du directoire.

Un chiffre d'affaires en hausse de19% en 1 an, à hauteur

aujourd'hui de 264 millions d'euros,

une marge d'exploitation en progres-sion de 6,4 %. De quoi amener unlarge sourire sur le visage d'unGérard Ethève aux anges la semainedernière au Caribou Café, où ilconviait la presse pour tirer un bilan

financier qui a de quoi faire pâlir lesentreprises qui hurlent au loupactuellement, dans un climat de criseéconomique et financière qui menaced'en mettre plus d'unes sur la paille.Un résultat net de 12,5 millions d'eu-ros pour l'exercice comptable précé-dent, un flux passagers vers Mayottequi représente 24 % du trafic passa-gers de la compagnie. Sur un total de 789 387 passagerstransportés en 2007 sur l'ensembledes lignes de la compagnie françaisede l'océan Indien, 186 000 sont partisou bien arrivés de/à Mayotte.Air Austral se porte bien, c'est cequ'a voulu passer comme message ledirecteur de celle qui sur sa destina-tion mahoraise a vu débouler une

concurrence qui malheureusementpour les passagers manque encore destructuration : Kenya Airways (AirFrance) qui n'a jamais réussi le coupde Trafalgar de trancher dans le vifdu flux passagers de la compagniebleu et blanc, Corsairfly qui restetimide en optant toujours pour dutemporaire. Dans tout ça, Air Austral sort deschiffres qui devront justement faireréfléchir notamment la directioncommerciale de Corsairfly qui“observe” le marché mahorais depuisson arrivée, pensant que la destina-tion demande des études pour savoirsi elle peut être vraiment rentable... Ilfaut que ça soit Gérard Ethève qui luiapporte la réponse... Les Mahoraiscontinueront-ils encore longtempsd'hurler leur désir de désenclavementaérien par une diversité des offrestarifaires ?!?

Laurent Millet

BILAN CHIFFRÉ POUR AIR AUSTRAL

“Ma petite entreprise, connaît pas la crise…”

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Le Mahorais N° 22412

LOCALEPRÉVENTION DES RISQUES

La poussière de bois, explosive et cancérigèneLa DTEFP a commandé àl'ARVISE, en août dernier uneétude sur les conditions de travaildans les menuiseries de l'île. Sur laquinzaine d'entreprises visitées, ilen est ressorti que de nombreuxpoints tels que le matériel de pro-tection, l'organisation du travail etl'ambiance sonore sont souventdéplorables bien que lesemployeurs soient plutôt bien sen-sibilisés aux risques existants. Lesraisons économiques sont malheu-reusement souvent à l'origine de lanégligence dans le domaine de lasécurité.

Ce sont environ 70 personnes quise sont déplacées la semaine der-

nière au GSMA pour participer à lamatinée de prévention des risquesliées aux poussières de bois.Sur l'île on compte une soixantained'entreprises qui oeuvrent dans ledomaine de la menuiserie, ce qui enfait un secteur à ne pas négliger. Deplus, en raison des machines et maté-riaux utilisés, l'aspect sécurité ne doitpas être négligé. Pourtant, c'est untout autre constat qui a été dressé parle directeur de l'AssociationRéunionnaise pour la Valorisation desInitiatives Socio-économiques

(ARVISE) et membre de l'AgenceNationale pour l'Amélioration desConditions de Travail (ANACT)."L'étude se décline en quatre axes : leniveau de sensibilisation, le matérielde protection, l'organisation du tra-vail et des locaux, et l'ambiance géné-rale et sonore" explique GilbertLaporte, directeur de l'ARVISE.En clair, un bilan très mitigé a été tirépar ce professionnel, notamment surtout ce qui concerne les équipementsde sécurité :"nous avons noté de grosproblèmes d'empoussièrement, lavétusté des locaux, et surtout de réelsrisques d'incendie et d'explosion". Deplus, il est à noter que la poussière debois a été classée au niveau nationalcomme étant particulièrement dange-reuse, puisqu'elle est la deuxièmecause des cancers professionnels,après l'amiante.La principale raison pour laquelle lesemployeurs négligent la sécurité dansleurs sociétés est économique : "ilsont besoin d'aide pour qu'on leurmontre comment amortir les investis-sements en matière d'équipements desécurité" soulignait M. Laporte.D'ailleurs, parmi les intervenants, onnotait la présence d'un inspecteur dutravail, d'un membre de la Caisse deSécurité Sociale et d'un ingénieur en

prévention, pour exposer les différen-tes aides qui sont proposées aux chefsd'entreprise."L'état des lieux n'est pas catastrophi-que mais il existe une marge de pro-grès très importante" soulignait ledirecteur du travail, M. Jean-PaulAygalent, à l'origine du projet.Dans l'assistance on notait la pré-sence d'une vingtaine de chefs d'en-treprises, mais aussi des représentantsdu LEP de Chirongui qui propose unesection menuiserie, tout comme le

GSMA, ainsi que les acteurs de laprévention : médecine du travail,caisse de sécurité sociale, inspectiondu travail...M. Aygalent, précisait que cette mati-née de prévention entrait dans lecadre du Plan National de la Santé auTravail, initié par les ministères de lasanté et du travail, en collaborationavec les partenaires sociaux et lesexperts. "Ce plan vise à faire connaî-tre les risques, aider et promouvoirles actions de prévention, rendre lesentreprises actives dans les démar-

ches de prévention et prévenir lessituations à risques cancérigènes"déclinait le directeur du travail.Il est à noter que selon l'INRS, les ris-ques liés à la poussière de bois sontmultiples, non seulement pour lasanté (le degré et la durée de l'exposi-tion à ce titre importants dans les ris-ques de cancers), mais elle présenteaussi des risques d'incendie et d'ex-plosion.

Marion Châteauneuf

Mardi 4 novembre 2008

Dans le cadre des pèlerinages à LaMecque, la DASS (Direction desAffaires Sanitaire et Sociales) lanceun message de prime importance àdestination de tous les pèlerins. Ilest impératif de vérifier la validitédes vaccins avant de se rendre dansce lieu Saint car lors d'un rassem-blement d'un très grand nombrede personnes, le risque de contami-nation de certaines maladies estparticulièrement élevé. Les micro-bes n'ont pas de frontières et ils'agit de minimiser au maximumles risques. Plusieurs pathologiessont encourues et en ce sens, laDASS appelle à la plus grande vigi-lance, sous couvert d'un passageobligé devant les professionnels dela santé pour mettre à jour les car-nets de vaccination. Explications…

Chaque année, les pèlerinagespour La Mecque représentent un

évènement des plus importants surl'île au lagon car ce pilier de l'Islamest aux yeux de tous les musulmansobligatoire et sacré. Les Hadj reve-nus de ce lieu Saint sont accueillispar les familles dans la joie et l'émo-tion. En novembre et décembre 2008,nombreux seront ceux qui décolle-ront direction La Mecque et dans lecadre des préparatifs nécessaires à cepèlerinage plusieurs impératifs s'im-posent. Avant le départ, la DASSlance un message à suivre à la lettreen matière de sécurité sanitaire. La

marche à suivre avant le départ est lasuivante : « consultez votre médecin(éventuellement votre dentiste) etsouscrivez à une compagnie d'assis-tance couvrant les frais médicaux etle rapatriement sanitaire. Emportezun stock de médicaments de pre-mière nécessité, vos traitements habi-tuels avec votre ordonnance et votrecarnet de santé ». Quant aux vaccinsà proprement dit, voici les consignesà respecter pour préserver votre étatde santé : « faites-vous obligatoire-ment vacciner contre les méningoco-ques A, C, Y et W 135 au moins dixjours avant votre entrée sur le terri-toire Saoudien. Mettez à jour votrevaccination diphtérie-tétanos-polio-myélite. Si vous passez par le Kenyaou la Tanzanie, assurez-vous quevous êtes à jour dans votre vaccina-tion contre la fièvre jaune. Faites-vous vacciner également contre lagrippe, notamment si vous êtes d'unâge avancé ou si vous souffrez decertaines maladies comme l'insuffi-sance rénale, les maladies chroniquesdu cœur et des poumons. Demandezconseil à votre médecin ».

MIEUX VAUT PRÉVENIR

QUE GUÉRIR

Attention, un message important estlancé par la DASS à destination despèlerins : « vérifiez bien la validité devotre vaccination contre les méningi-tes. Présentez obligatoirement votre

carnet de vaccination au contrôlesanitaire aux frontières le jour devotre départ ». La DASS prévientclairement tous les pèlerins qui pré-voient un départ pour La Mecquedans les prochaines semaines : «Prenez-garde ! Un rassemblementd'un très grand nombre de personnesexpose toujours au risque de trans-mission de certaines maladies. Vouspouvez avoir des microbes que voustransmettez à vos proches, ou vouspouvez tomber malade à votre retour». « Le pèlerinage vous expose à cespathologies : paludisme et dengue -transmission par les moustiques, cesdeux maladies sont présentes enArabie Saoudite, des mesures de pro-tection individuelles s'imposent(vêtements couvrants, sprays, crè-mes, diffuseurs électriques, mousti-quaires…) ». De la même manière, ilexiste un risque de choléra : « denombreux pèlerins proviennent derégions où sévit l'épidémie. Ces pèle-rins peuvent être porteurs saints ettransmettent le microbe sur les objetsou les aliments. N'oubliez pas de bienvous laver les mains après avoir étéaux toilettes, avant de manger et deboire ». En ce qui concerne la ménin-gite, plusieurs règles s'imposent : «même si vous êtes vacciné(e), vouspouvez développer une méningitequi est une maladie contagieusegrave. En ces de symptômes (fièvre,maux de tête intense, gêne impor-

tante occasionnée par la lumière,douleur ou raideur de la nuque, nau-sées et vomissements), prévenezimmédiatement votre médecin ». Auretour : « par mesure de précautionsanitaire, il est fortement déconseilléde ramener de l'eau de La Mecque ».Une fois rentré sur Mayotte « si vousêtes malade (fièvre, maux de têteintenses, gêne face à la lumière, nau-sées…), consultez immédiatementun médecin et prévenez-le que vousrevenez d'un pèlerinage à La Mecque».

QUELQUES RÈGLES

SIMPLES ET NUMÉROS

UTILES EN CAS DE SOUCI

:

Trois règles particulièrement simplessont rappelées par la DASS.Premièrement, « buvez beaucoupd'eau, de préférence embouteillée ».Pour toujours plus de précautions : «consommez des aliments frais bienlavés et ne marchez pas nus pieds surle sable et les sols humides ».- Numéros utiles à Ryad :Ambassade de France : (966.1) 488

12 55 Permanence en cas d'urgence :(966.1) 488 03 10 / (966.5) 05 28 2715- Numéros utiles à Djeddah :Consulat général de France : (966.2)668 15 43 / (966.2) 668 15 44/ (966.

2) 668 15 50 Permanence en cas d'urgence :(966.5) 05 35 18 02.“Le consulat général de France àDjebbah dispose d'agents ayant tou-tes les autorisations de circulationdans les lieux saints. Ceux-ci ontpour mission d'assister les pèlerinsfrançais durant leur séjour en ArabieSaoudite" précise la DASS.Attention, dernière précaution à sui-vre : "vous êtes invité à conserveravec vous une photocopie de votrepasseport, de votre carte nationaled'identité ou de votre carte de séjourà Mayotte». Enfin, "vous devez éga-lement être en mesure de donner vosnoms, adresses et numéros de télé-phone de vos proches à Mayotte.Vous êtes invité à noter et garderavec vous le numéro de votre dossierd'assurance ainsi que les coordon-nées de la compagnie prestataire. Demême, il vous est recommandé denoter et garder avec vous vos numé-ros de vol aller / retour, le nom,l'adresse et le numéro de téléphonede vos accompagnateurs et chefs degroupe en Arabie Saoudite et lescoordonnées de l'organisateur àMayotte de votre séjour». Bref, laprévention reste de mise afin quetous les pèlerins puissent accéder àl'un des cinq piliers de l'Islam entoute sécurité.

Lucie Touzé

PÈLERINAGES À LA MECQUE

Message à l'attention des pèlerins : la vaccination comme protection

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Gilbert Laporte, directeur de l’ARVISE

Page 13: Le Mahorais n°224

Mardi 4 novembre 2008 Le Mahorais N° 224 13

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«Dans les Départements etCollectivités d'Outre Mer(DCOM), les modes de traitementdes déchets se rapprochent de ceuxde la métropole il y a une vingtained'années, entraînant ainsi un ris-que sanitaire et environnemental »tel est le préambule alarmant des24 pages d'études sur la gestion desdéchets ménagers dans les DCOM.Le cas de Mayotte est dans le droitchemin de cette constatation.

Les contraintes telles que l'insula-rité, l'exiguïté des territoires et

un climat tropical humide handica-pent les DCOM, mais n'expliquentpas à elles seules ce retard. Le codede l'environnement est en vigueur àMayotte depuis le 1er janvier 2008.La collecte existe dans tous les villa-ges mais le manque d'organisationpour le traitement des déchets impli-que leur enfouissement avec brûlageà l'air libre. Les cinq décharges,Hamaha (Mamoudzou),Dzoumogné, Petite Terre, Hachiké etChiroungui laissent allègrement lesbiogaz et autres résidus contaminéss'infiltrer dans le sol, la mangrove oule lagon. Seule la décharge d'Hamahaà Mamoudzou qui est la seule exploi-tée par le secteur privée est plusstructurée. Les déchets des Mahoraissont essentiellement des déchets ali-mentaires qui laissent la place petit àpetit à un volume grandissant d'em-ballages à traiter, évolution de laconsommation oblige… En 2006, la

production de déchets était de 273kilos par habitant à Mayotte, la plusfaible de tous les DCOM.Les décharges arrivant pourtant àsaturation, un CSDU (Centre deStockage des Déchets Ultimes) quidevrait accueillir après compostagetous les déchets de l'île (avec trans-fert des déchets de Petite Terre parvoie maritime), est dans les cartons.Cartons qui seront livrés avecretard… Encore un des symptômesmahorais… Si la prise de conscienceen matière de préservation de l'envi-ronnement est récente à Mayotte, lesinvestissements en la matière le sontégalement. Des taxes permettent definancer la gestion et l'élimination etdes déchets dans les communes, maisle financement prévu pour les inves-tissements en infrastructures pour lagestion des déchets sur la période2007-2013 n'est que de 21,5 millionsd'euros, plaçant Mayotte parmi lesparents pauvres avec Saint Pierre etMiquelon, ces deux DCOM ne rece-vant pas de fonds européens mais

seulement ceux du FED, moinsimportants.En l'absence de fiscalité, les commu-nes seules financent la totalité du ser-vice, ce qui, faute de moyens suffi-sants, impacte la qualité de la col-lecte et du traitement. D'aprèsl'IEDOM, l'instauration d'une taxetelle que la Taxe d'Enlèvement desOrdures Ménagères (TEOM) dans lecadre de la départementalisation àvenir n'est pas adaptée car unegrande partie de la population n'estpas imposable, notamment des clan-destins.En conséquence, d'autres finance-ments doivent être trouvés, sourcesrares sur l'île au lagon. Des aideseuropéennes en la matière seraientles bienvenues afin de remettre pro-gressivement aux normes les instal-lations, de créer un environnementsain et de protéger l'exceptionnelpatrimoine culturel de Maoré.

Annette Lafond

DÉCHARGES

Une gestion des déchetsmise en cause par l'IEDOM

SANTÉ PUBLIQUE

Vaccination : 17 000enfants non à jour

La DASS en partenariat avec levice-rectorat et le CentreHospitalier de Mayotte lancent unecampagne de vaccination pour lesélèves du primaire et du secon-daire. Un recensement a permis demettre en avant le nombre d'en-fants non à jour dans leurs vaccina-tions, ils sont 17 000 mais ce chiffrene concerne que les mineurs scola-risés. Diphtérie, coqueluche, téta-nos et poliomyélite sont les mala-dies visées par cette campagne gra-tuite où les professionnels de santés'invitent au sein des établisse-ments.

Partant d'un constat très simple :"la plupart des maladies qui sévis-

sent à Mayotte, pourraient être évi-tées par la pratique des vaccinationsrecommandées dans le calendriervaccinal", la Direction des AffairesSanitaires et Sociales (DASS) a misen place une campagne de vaccina-tion auprès des enfants scolarisés.Ainsi, 17 000 gamins sont suscepti-bles de bénéficier d'une piqûre de

Tétravac (diphtérie, coqueluche, téta-nos, polio) et de Revaxis (diphtérie,polio, tétanos). Une campagne decommunication a été lancée et lesparents n'ont qu'à délivrer une autori-sation et amener le carnet de santépour que leur progéniture puissebénéficier du rattrapage vaccinal.Le vice-rectorat est partenaire de l'ac-tion en mettant à disposition seslocaux pour que les professionnels serendent directement dans les établis-sements. Le Centre Hospitalier deMayotte (CHM) est évidemment lui-aussi partie prenante de cette opéra-tion, en mettant à disposition les pro-fessionnels de santé : médecins etinfirmiers de dispensaire."L'objectif de cette campagne estdonc d'améliorer la couverture vacci-nale des enfants scolarisés dans le pri-maire et le secondaire" indique laDASS dans un communiqué, en pré-cisant que ce sont 12 000 enfants dansle primaire et 5 000 dans le secon-daire qui sont concernés par l'action.

Marion Châteauneuf

Page 14: Le Mahorais n°224

Le Mahorais N° 22414

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

LOCALECAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE DE MAYOTTE

Une délégation de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie sur MaoréPrésents sur Hippocampe les 30 et 31octobre, Messieurs Frédéric VanRokenghen -directeur de laCNAMTS (Caisse Nationale del'Assurance Maladie des TravailleursSalariés) - et Olivier De Cadeville -directeur délégué aux opérations dela CNAMTS- affichait un planningparticulièrement chargé afin de fairele point sur les avancées de la Caissede Sécurité Sociale de Mayotte.Globalement, le bilan apparaît positifau regard de nets progrès effectuésen peu de temps car il faut bien lerappeler, la CSSM (Caisse deSécurité Sociale de Mayotte) affichemoins de 4 ans d'existence sur le solmahorais. Cette entreprise de servicepublic apparaît « soucieuse de l'inté-rêt public » et c'est bien en ce sensque les deux représentants de laCNAMTS étaient présents sur l'îleafin d'effectuer un état des lieux pré-cis permettant l'évolution de laditeinstitution.

Assureur solidaire en santé, laCNAMTS définit les politiques de

gestion du risque et pilote le réseaud'organismes chargés de les mettre enœuvre d'où l'intérêt pour la CSSM de lavisite d'une délégation d'experts sur lesol mahorais.Pour plus de précision, la CNAMTS estun établissement public national à

caractère administratif jouissant d'unepersonnalité juridique et d'une autono-mie financière. Elle agit sous la doubletutelle du ministère s'occupant de laSécurité Sociale et du ministère del'Économie et des Finances. Pendantdeux jours, le directeur de ladite Caisse-Monsieur Frédéric Van Rokenghen-ainsi que le directeur délégué des opéra-tions - Monsieur Olivier De Cadeville-étaient sur Hippocampe afin de rencon-trer les acteurs de la CSSM et de faire lepoint sur les avancées effectuées depuissa création.En présence du directeur de la CSSM -Monsieur Perrier- et de la présidente-Madame Sarah Mouhoussoune (égale-ment conseiller général de Dembéni)-,ces deux experts en assurance maladieont présenté leurs observations.Premièrement, ceux-ci ont souligné«les progrès réalisés » tout en précisantque «ce développement n'est pas simpleau regard du développement importantde l'activité».Il est clair que les flux augmententincessamment et après une phase demise en place, la CSSM doit dorénavantse perfectionner à travers des outils deplus en plus pointus permettant ainsiplus de rapidité dans le cadre des traite-ments de dossiers, remboursements…« La CSSM détient maintenant la maî-trise du processus à travers une dynami-

que de progression et la mise en placede nouveaux outils s'impose par rapportau développement de l'activité.Toutefois, nous n'allons pas calquer lesoutils utilisés en métropole mais réflé-chir à ce qui sera le plus adapté face auxbesoins de la CSSM à Mayotte » expo-sait Monsieur Olivier De Cadeville,directeur délégué aux opérations de laCaisse Nationale de l'AssuranceMaladie des Travailleurs Salariés. Lors de cette visite, les deux hommesde la CNAMTS ont également rencon-tré les représentants du personnel quiont souligné leur volonté d'intégrationdans le cadre de la départementalisationet en ce sens, leur souhait d'alignementen matière de droit commun. Cet objectif est partagé entre la direc-tion et les syndicats mais en contrepar-tie, la qualité du service public doitpoursuivre sa progression.« Dès la fin 2008- début 2009, la pro-gression du personnel dans le cadre dudroit commun sera favorisée mais pourfaire face à la demande, il faudra paral-lèlement renforcer la dynamique deprogression et accroître la dématériali-sation du flux des médecins, le but étantd'assurer des remboursements dans lesmeilleurs délais » spécifiaient les repré-sentants de la CNAMTS.Quant aux objectifs affichés, unedémarche d'archivage semble néces-

saire ainsi que « le renforcement descontrôles ». Une fois encore, plusieursengagements ont été pris et en tête deliste, l'examen des outils nationaux àmettre à la disposition de la CSSMapparaît telle une bonne nouvelle quidevrait favoriser les performances de laSécu sur Hippocampe. Seule la qualité du service public primeet malgré son jeune âge, la CSSM affi-che une belle pente ascendante et lesprogrès effectués depuis 2006 laissentplaner de bons augures quant à l'évolu-tion de cette institution sur l'île au

lagon.Néanmoins, plusieurs difficultés persis-tent et de nouveaux moyens s'imposent,d'où la venue sur l'île d'experts de laCaisse Nationale d'Assurance Maladiedes Travailleurs Sociaux.En attendant la CMU (CouvertureMutuelle Universelle) -et ce n'est paspour demain !-, la Sécu se perfectionneet les assurés sociaux verront sans nuldoute ces avancées d'un bon œil…

Lucie Touzé

La semaine dernière, le ministre de l'Éduca-tion Nationale, Xavier Darcos, présentait saréforme de la classe de seconde. Au pro-gramme : l'année découpée en semestres, 30heures de cours par semaine, un accompagne-ment personnalisé obligatoire et surtout lechoix de modules optionnels en plus du tronccommun. Les syndicats ne cautionnent pascette réforme et vont le faire savoir : une grèveest prévue dans le second degré à l'appel duSNES-FSU, syndicat majoritaire dans les col-lèges et lycées.

"Il s'agit là d'une volonté de faire des écono-mies sur le dos des élèves" déclare d'emblée le

secrétaire du SNES-FSU de Mayotte, Jean-LucGarcia. Du côté de Sud Éducation, la secrétaireadjointe Mme Douguerra-Gonzalez, annonce elle

aussi le mécontentement du syndicat qui "dès ledépart n'a pas participé aux négociations et n'estpas signataire de cette réforme". De son côté, leSNALC informe par le biais d'un communiquénational de ses " plus vives inquiétudes eu égardau contenu de l'actuel projet de réforme deslycées".Le message semble donc clair, les enseignantsn'avalisent pas cette réforme et pour preuve, ilsétaient entre 32 000 et 80 000 à défiler à Paris ily a quelques jours pour protester contre le projet.Pourtant, Xavier Darcos parle d'un "idéal fran-çais" et ne compte pas revenir en arrière puisqu'ila déclaré à ce sujet sur une chaîne nationale : " jene referai pas le budget dans lequel nous sommesaujourd'hui engagés". C'est donc un bras de ferqui risque bien de s'engager entre professeurs et

gouvernement puisqu'un appel à la grève a étélancé au niveau national pour le 20 novembre. Etles syndicats présents sur l'île aux parfums necomptent pas laisser passer leur chance de sefaire entendre, du moins le SNES-FSU puisqu'ilvient tout juste de valider un préavis de grève.

QUE PROPOSE LA RÉFORME

ET QUE RÉFUTENT

LES SYNDICATS ?

Xavier Darcos annonçait la semaine dernière lesprincipaux changements en ce qui concerne laclasse de seconde et qui prendront effet dès larentrée 2009-2010. En clair, l'année ne sera nonplus découpée en trimestres mais en semestres,entrecoupés d'une semaine de "bilan et d'orienta-tion". À ce sujet, le SNALC indique que "redéfi-nir les enseignements sur une base semestrielleexigerait l'annulation du temps de travail, laréforme globale des programmes nationaux, l'in-troduction du contrôle continu et la refonte dubaccalauréat".Par ailleurs, l'enseignement général sera modifiépuisque des modules optionnels vont apparaître,que l'élève pourra choisir lui-même, en plus dutronc commun. C'est d'ailleurs l'un des points surlesquels les syndicats s'insurgent : "Les élèves nepensent pas encore à leur avenir à cet âge-là... Etavec la possibilité de changer d'options en coursd'année, il suffit qu'ils n'apprécient pas leur pro-fesseur pour demander à changer de voie. Nousne sommes pas contre une réforme mais nous nesommes pas non plus pour la fin des filières et ladisparition des conseillers d'orientation" affirmeJean-Luc Garcia, secrétaire du SNES-FSU.De plus, la réforme annonce que l'emploi dutemps fera 30 heures hebdomadaires, soit 21 heu-res d'enseignement général, 6 heures de moduleet 3 heures "d'accompagnement personnalisé".

UN APPEL À LA GRÈVE

Concernant cette réforme, les syndicats présentsà Mayotte affirment ne pas être suffisammentinformés sur son application au niveau local. Eneffet, la secrétaire de Sud Éducation avoue "êtredans le flou total pour l'instant". Le SNES-FSUindique quant à lui que "le vice-rectorat a affirméque ce n'était pas à l'ordre du jour mais les profes-seurs des classes de troisième ont été convoquésà une réunion". Dans la mesure où le droit com-mun s'applique désormais sur l'île aux parfums, laréforme devrait s'appliquer à Mayotte comme enmétropole. Selon les représentants syndicauxlocaux cette réforme aurait des "conséquencescatastrophiques étant donné le niveau différentdes élèves".L'annonce de la mesure par le ministre de l'Édu-cation Nationale semble avoir été la goutte d'eauqui a fait déborder le vase pour les syndicatsenseignants. Ainsi, la semaine dernière, le SNES-FSU de Mayotte annonçait sa volonté de déposerun appel à la grève portant sur différents points :le soutien au mouvement des instituteurs dansleur lutte pour l'indexation des salaires, laréforme des lycées et le projet de réforme sur lestatut des enseignants.

Marion Châteauneuf

ÉDUCATION NATIONALE : RÉFORME DE LA CLASSE DE SECONDE

Les syndicats mahorais s'inquiètent

A gauche, Monsieur Frédéric Van Rokenghen -directeur de la CNAMTS

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Mardi 4 novembre 2008 Le Mahorais N° 224 15

N°224 du Mardi 4 novembre 2008 LOCALE

L'ARTISANAT MIS EN SURSIS PAR UN MANQUE DE SOUTIEN DU CONSEIL GÉNÉRAL

Le panier percé de la CollectivitéJeudi matin dans la salle de réu-nion de la Chambre des Métiers etde l'Artisanat, une vingtaine d'ex-posants l'avait mauvaise : l'ordredu jour n'était en effet pasjoyeux... La foire artisanale qui alieu chaque 2e samedi du mois surle parking des croisiéristes àMamoudzou est en sursis, la fauteà un manque de soutien avéré duconseil général, encore lui ! Si laChambre pensait devoir annulerl'édition de novembre, les artisansont voulu rester soudés, avec leursmoyens, ils comptent défendrecette manifestation avec ou sans ceconseil général dont ils trouvent lecomportement incohérent.

Invités pour 9 h dans les locaux dela Chambre des Métiers et de

l'Artisanat, au sein de la ChambreProfessionnelle de Mamoudzou, lesreprésentant de la CMA avaient leregard sombre en devant annoncerque la foire artisanale prévue lesamedi 8 novembre sur le front demer du chef-lieu ne pourrait certai-nement pas être assurée. Le problème réside dans la question

budgétaire: mise en place depuisjuillet, donc à sa quatrième édition,la foire coûte cher. Par un arrange-ment entre la CMA et le conseilgénéral, c'est cette première quidevait assurer le financement, et laCollectivité prendrait le relais par lasuite. Pour faire plus clair, un dos-sier de demande de subvention,monté par la Chambre des Métiers,devait être à l'ordre du jour de la

commission permanente du lundi 3novembre. Un courrier vient de pré-venir la Chambre que ce dossier aété retiré, sans plus de détails.“Nous sommes aujourd'hui dansl'obligation de suspendre le marchéprévu le samedi 8 novembre, laChambre ne peut plus continuer àassumer la globalité du financementde la foire”, précisait la chargée decommunication sous l'oeil compatis-

sant de Madi Baco, le vice-présidentde la Chambre. La vingtaine d'artisans venus à l'ap-pel de la CMA a tout de suite tenu àréagir : “si, la foire aura bien lieu,nous allons assumer l'achat de nospropres stands s'il le faut, ceux quien ont les capacités financières sontmême prêts à aider ceux qui sont endifficultés, mais il est impensablepour la clientèle qu'une édition soitannulée, nous allons nous battrepour que la quatrième édition puisseavoir lieu, un point c'est tout !”Le financement de la Chambre, àhauteur de 2024 Û par édition, cou-vre la location de tentes de stands(tentes en structure acier solide etbâche épaisse), la sécurité (gardien-nage) du site, la communication(affiches). L'engagement de laChambre auprès du loueur de standscourt sur 10 stands pour un an à rai-son d'une fois par mois, mais leconseil général s'est donc engagé audépart à prendre le relais, ce qui n'estaujourd'hui vraisemblablement pasle cas. Une subvention de 70 000 Û a étédemandée au conseil général, par la

CMA pour acheter ses propresstands à terme, c'est ce dossier dedemande qui bloque aujourd'hui. Artisans et représentants de laChambre sont allés d'un communaccord demander audience au prési-dent du conseil général juste après laréunion de jeudi, ils ont été reçus et2AD leur “a assuré que le dossierserait replacé à l'ordre du jour de lacommission permanente” qui setenait ce lundi 3 novembre. A l'heureoù sont écrites ces lignes, ce qui estressorti de cette réunion n'a pas étérendu public. Cette foire artisanale est venuedepuis juillet renforcer le calendrierdes rendez-vous de ce type qui ser-vent de vitrine à l'artisanat deMaoré, et qui font vivre des petitesentreprises individuelles dans unesprit d'échanges culturels. Leconseil général devra sur ce coup-làmontrer qu'il défend cette cause,affaire à suivre...

Laurent Millet

La semaine dernière, une bonnetrentaine de pêcheurs s'est réuniedans les locaux de la Chambre pro-fessionnelle. Ils ont le sentiment dene pas être entendus par des pro-fessionnels de la pêche à laChambre d'agriculture, de lapêche et de l'aquaculture deMayotte, mais plus par des repré-sentants du monde agricole.Pourtant les problèmes sont nom-breux et anciens. Un coup desemonce qui pourrait bien avoirréveillé les élus.

«Nous avons interpellé le sénateurGiraud pour rencontrer le prési-

dent de la chambre d'agriculture et dela pêche Dani Salim, parce que noussentons que nous sommes oubliés»explique Amdjadi Issouf quiexprime son ressentiment au nom detous les pêcheurs mahorais avantd'ajouter : « il faut réglementer lapêche à Mayotte pour que l'on puisseexercer notre métier convenablementet éloigner les thoniers qui revien-nent tous les ans en mars. Nousvenons défendre nos droits ». Il

résume les problèmes des pêcheurs :« Nous demandons l'annulationd'une mesure prise en 2004 sur lapêche au filet qui s'est faite sans laconsultation des pêcheurs et qui lesdéfavorise. D'autre part, les thoniersnous ont fait assez de tort… Et noussommes l'une des dernières régions àles accepter. Tous les ans avant qu'ilsarrivent, nous pêchons des thons à unkilomètre seulement des côtes, aprèsleur passage, tout est dévasté. Avant,nous pêchions des thons de 70 kilosqui sont réduits à 30 maintenant.Nous ne sommes pas assez écoutés etnous entendons toujours parler desagriculteurs… Les pêcheurs ontbesoin de techniciens compétents quiles écoutent et d'une formation quiles professionnalise. » En réponse,Dani Salim essaie de rassembler sestroupes en remettant, c'est le cas de ledire, tout le monde dans le mêmebateau : « nous avons tous commevocation de faire fonctionner l'éco-nomie, donc essayons d'avancer ».Avant d'entamer le dialogue, ilconvoque toute l'assemblée des 35

pêcheurs à une table ronde sur lapêche avec les conseillers économi-ques du secteur le 13 décembre.« J'avoue ne pas m'être assez occupédes pêcheurs au profit des agricul-teurs et je vais renverser la tendance» poursuit Dani Salim qui précise : «quant à la mesure de 2004 sur lapêche au filet, nous allons en clarifier

le règlement car elle n'est pas inter-dite, sous réserve du respect de cer-taines règles, alors qu'elle est sanc-tionnée par les patrouilles de surveil-lance qui ne connaissent parfois pasle règlement ». L'arrivée prochainedes thoniers est par contre un pro-blème épineux qui a du mal à trouverdes solutions : les pêcheurs souhai-

tent que leurs gros concurrents res-tent à 50 milles (environ 93 kilomè-tres) des côtes. « Nous allons deman-der que le paiement des licences desthoniers partent directement au béné-fice de la pêche locale » rajoute DaniSalim qui découvrait ce jour l'éten-due des problèmes de la filière. Leproblème de la formation sera égale-ment abordé lors de la table rondespécifique « pêche » du 13 décem-bre. « Aujourd'hui, on doit être conscientque l'agriculture et la pêche sontentre les mains de professionnels quidoivent préparer l'évolution statu-taire de notre territoire » conclut leprésident de la chambre. Des problè-mes qui ne sont pas nouveaux maisqui n'ont pas encore été pris encharge tant la répartition des compé-tences n'est pas encore active au seinde la Chambre d'Agriculture et de laPêche… Les pêcheurs ont donc per-mis un début de réveil…

Annette Lafond

PÊCHE

Réunion de crise chez les pêcheurs

Dani Salim essaie de gérer la colère des oubliés de la Chambre

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N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

LOCALE

Jeudi 30 octobre, le centre deMamoudzou était particulièrementanimé en raison d'une manifestationexceptionnelle : un Forum desmétiers ouvert à tous était organiséà la sortie de la barge afin de com-mémorer comme il se doit le 20èmeanniversaire du Service MilitaireAdapté (SMA) à Mayotte. Au pro-gramme de cette journée d'anniver-saire, les quatorze filières mises enplace au sein de l'Ecole de la der-nière chance étaient présentées à lapopulation de 10h00 à 15h00 -ainsique les entreprises privées partenai-res du GSMA- avant la tenue d'unegrande cérémonie militaire alliantprise d'armes et défilé… Quant à lasuite des évènements, un relais spor-tif est prévu les 21 et 22 novembre àtravers l'ensemble des villages del'île dans lesquels ont été recrutéscette année des jeunes mahorais.

Dressés sur le front de mer du cen-tre de Mamoudzou, les stands du

Forum des métiers organisé par leGSMA étaient accessibles à tous envue de présenter les filières existantesau sein du SMA de Combani mais éga-lement les entreprises privées qui assu-rent un partenariat actif avec ce grou-pement dans le cadre de la formationprofessionnelle des jeunes en difficultéd'insertion, âgés de 16 à 25 ans. « Les20 ans de présence du ServiceMilitaire Adapté à Mayotte représen-tent un moment fort et nous avons sou-haité présenter à l'ensemble de lapopulation les actions que nousmenons en faveur des jeunes en diffi-culté. Nous sommes le chaînon entre

la fin du cycle de l'EducationNationale et le début du cycle de laformation pour adultes » déclare leCapitaine Thomas, commandant duCCFPLI (Compagnie de Commandantde Formation Professionnelle deLogistique et d'Instruction).LesMarsouins suivent tous le « mêmeruban pédagogique », ils débutent parun mois de classes, suivi par une for-mation professionnelle élémentaire,puis une remise à niveau, au passagede permis de conduire ainsi qu'une for-mation citoyenne qui dure huit mois :le tout agrémenté par une évaluationen permanence. A la suite de quoi, lecursus du SMA comprend « une for-mation professionnelle complémen-taire, suivie par un stage en entreprised'un mois et des chantiers d'application».Ce parcours de formation mène àl'attribution du CAPI (Certificatd'Aptitude Personnel à l'Insertion)attribué par le Secrétariat d'Etat àl'Outre Mer, lequel valide l'attributionde quatre modules : « l'attestation deformation aux premiers secours, l'at-testation de formation citoyenne, laréussite du certificat de formationgénérale et l'attestation de formationprofessionnelle ». Ce diplôme afficheun taux de réussite de 73%, ce qui sou-ligne la motivation et l'implication desjeunes mahorais qui font le choix d'en-trer au sein de la grande famille duSMA. Les résultats de cet enseigne-ment militaire sont particulièrementpositifs et les chiffres présentés souli-gnent l'importance de l'école de la der-nière chance sur Hippocampe. Avec untaux d'insertion qui atteindra 92% fin

2008 après un an de formation-, il estclair que le GSMA est victime de sonsuccès car chaque année nombreuxsont les jeunes qui souhaiteraiententrer au sein de cette institution.

UN FORUM DES MÉTIERSOUVERT À TOUS

Afin de commémorer comme il se doitles 20 ans du SMA sur Hippocampe, leForum des Métiers aura permis au plusgrand nombre de découvrir cette for-mation gratuite qui garantit un aveniraux jeunes en difficultés. Le SMA dis-pense une formation professionnelledans un cadre militaire pour 14 métiersdifférents : « garçon ou serveuse derestaurant, agent de restauration,mécanicien automobile, conducteur,métiers de la mer, constructeur en voi-rie et réseau divers, maçon carreleur,menuisier en bâtiment, agent d'entre-tien du bâtiment, métallier, peintre enbâtiment, agent de prévention et de

sécurité, agent magasinier et agenttechnique de vente ».Implanté depuis20 ans à Combani et dépendant dusecrétariat d'Etat à l'Outre-mer, leSMA a pour vocation la formation et laresocialisation des jeunes qui sortentdu circuit traditionnel et cette manifes-tation exceptionnelle au cœur deMamoudzou avait pour but de souli-gner les actions entreprises au jour lejour en faveur des jeunes mahorais.Aujourd'hui, « le GSMA redonne à170 stagiaires -hommes et femmes-, «en panne de projets et d'avenir » lesmoyens de reprendre une vraie placedans la société ; éducation au compor-tement citoyen et acquisitions de prérequis professionnels favorables à uneemployabilité durable ». Dans le cadrede cet anniversaire, le forum desmétiers aura donc permis à chacun dese renseigner ou bien de découvrir les8 pôles qui englobent la formation pro-fessionnelle relative aux 14 métiers

soulignés ci-dessus, en l'occurrence lesstands dressés à la sortie de la bargeprésentaient : « les pôle restauration,logistique, métiers de la mer, sécurité,bâtiments et travaux publics » et enfin,celui consacré au secteur tertiaire. Lesjeunes et moins jeunes déambulaiententre chaque stand - dont ceux présen-tant les entreprises privées partenairesdu GSMA dont la Colas, Aquamay(…)- et pouvaient également dialogueravec les acteurs qui font vivre ce grou-pement au cœur de l'île depuis 20ans…

PRISE D'ARME ET DÉFILÉPOUR CLÔTURERCETTE JOURNÉE

COMMÉMORATIVE !« Le deuxième volet de cette journée,à savoir la cérémonie militaire a mis àl'honneur 33 stagiaires qui sont en finde formation - achèvement de la phaseinitiale militaire-, ils sont donc entrésofficiellement au sein de la grandefamille du SMA à travers leur présen-tation au drapeau avant la remise de lapucelle (symbole du SMA) » déclaraitle capitaine Thomas. Quant au défilé àproprement dit, celui-ci aura égale-ment mis sur le devant de la scènemilitaire les 33 stagiaires qui mar-chaient au pas juste derrière le drapeauaux couleurs de La République fran-çaise. Les deux compagnies qui com-posent le GSMA ont défilé en un seulbloc, symbole de « l'unicité du groupecar nous formons une seule et uniquefamille » stipule le capitaine Thomas.Cette cérémonie militaire aura étémarquée par les symboles de l'unité etde l'union qui font toute la force de cegroupement en vue d'assurer un avenirmeilleur aux jeunes en difficulté d'in-sertion désireux de s'en sortir. L'écolede la dernière chance en faveur de lajeunesse française de Mayotte n'a pasfini de susciter tous les espoirs en rai-son de son franc succès depuis mainte-nant 20 ans !

Lucie Touzé

GROUPEMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTÉ (GSMA)

20ème anniversaire de l'école de la dernière chance !

Sur Hippocampe, sept stations ser-vice sont recensées à ce jour aux qua-tre coins de l'île, entre Petite etGrande Terre et ce, sans compter lesdeux stations maritimes aux quaisBallou et Issoufali. Depuis 2006, lasociété Total Mayotte investit au furet à mesure afin de réhabiliter latotalité des stations service surHippocampe. Les investissementssont lourds mais à la clé, les résultatssont visibles car d'ores et déjà, lasociété comptabilise cinq sites flam-bant neufs ayant fait l'objet d'uneréhabilitation complète, voire d'unecréation. Monsieur Philippe Goronet Monsieur Daniel Plichart, respec-tivement directeur et directeur d'ex-ploitation de Total Mayotte ontaccepté de décliner les détails de cesinvestissements ainsi que les grandsprojets planifiés pour 2009.

En premier lieu, il est de bon ton derappeler les investissements finan-

ciers entrepris par la société TotalMayotte afin de réhabiliter les stationsservice qui auparavant étaient bel etbien vétustes. Pour mémoire, la stationde Kawéni a totalement été délocaliséeet une structure neuve se dresse depuis2006 près du centre de tri postal alorsqu'auparavant, les usagers avaient l'ha-bitude de s'approvisionner en carburantprès du rond- point El Farouk, dans unezone particulièrement inondée lors de

la saison des pluies… Il y a en plus lastation de Jumbo Score…Actuellement, Mayotte possède à sonactif cinq stations service neuves etplus précisément, à Chirongui - au Sudde l'île-, Passamainty, Kawéni,Majicavo (à côté de Jumbo Score) etDzoumogné au Nord de l'Hippocampe.Les budgets nécessaires à la réhabilita-tion de ces structures ne sont pas desmoindres, le programme s'est doncétendu sur plusieurs années et ce, parti-culièrement entre 2004 et 2006 : «800.000 euros pour la station servicede Chirongui (projet de réhabilitation,structure ancienne rasée puis recons-truite), 1,5 million d'euros pour le sitede Passamainty (projet de réhabilita-tion), un million d'euros pour la créa-tion de la station de Kawéni, 800.000euros pour Majicavo et enfin, 750.000euros pour Dzoumogné » précise ledirecteur Monsieur Goron.

PROJETS ANNONCÉS POUR 2009

Outre l'investissement de taille entre-pris par Total dans le cadre de laconstruction du dépôt d'hydrocarburesimplanté à Longoni qui s'élève à 28millions d'euros avec à la clé une fin dechantier annoncée pour juillet 2009,d'autres projets suscitent tous les inté-rêts. En tête de liste, la station servicebasée en Petite Terre - précisément àPamandzi - sera réhabilitée en 2009 et

selon toute vraisemblance les travauxdébuteront en mars, pour une duréeminimum de sept mois. «Actuellement, notre objectif est detrouver un site adéquat afin d'implanterune station service temporaire pourrépondre aux besoins de la population.Le lieu doit être stratégique et facile-ment accessible le temps nécessaire àla reconstruction complète de la stationqui sera rasée. Suite à cette réhabilita-tion, la station sera située uniquementdu côté montagne et non plus, près dulittoral » explique le directeur d'exploi-tation, Monsieur Daniel Plichart. Pourplus de précisions : « ce projet estd'ores et déjà en cours et afin de trouverun lieu permettant la mise en placed'une station temporaire durant les tra-vaux, nous avons rencontré le maire dePamandzi et un rendez-vous est fixé

avec le maire de Labattoir. Des discus-sions sont également engagées avec lesreprésentants de l'Etat pour obtenir unterrain leur appartenant ». Le budgetglobal de cette opération s'élève à 1,2million d'euros, une station de lavagedes automobiles est également envisa-gée sur ce site ainsi qu'un service assu-rant les vidanges des véhicules ou bienencore, les changements de pneus…«Notre volonté est d'assurer un servicede qualité et sécurité aux usagersdurant le temps nécessaire aux travauxde la station service de Pamandzi, untravail de préparation est essentiel pourficeler le dossier comme il le faut »ajoute Monsieur Daniel Plichart. Parmiles investissements envisagés dès2009, une fois que l'ouverture du dépôt“d'hydrocarbures sera effective, laréhabilitation du dépôt des Badamiers(en Petite Terre) sera entreprise, ce quisous-entend trois ans de travaux et uninvestissement étalé sur 2009, 2010 et2011 » annonce le directeur avant depréciser : « le coût global de cette opé-ration est estimé à 3,5 millions d'euros».Le directeur d'exploitation déclinel'ampleur de cet investissement : « cedépôt d'hydrocarbures comprend septréservoirs pour une capacité destockage de 11.000 m3, les travaux àeffectuer seront conformes aux textesen vigueur tels que la mise aux normesdu système d'incendie… ».D'ores etdéjà, il est possible d'annoncer les

grands chantiers de 2010 : « montagedu dossier de réhabilitation nécessaireà la station service de Longoni afin queles travaux puissent débuter en 2011».Enfin, un projet est à l'étude quant àla création d'une toute nouvelle stationservice qui devrait voir le jour àCoconi, au centre de l'île dès 2010 etquant à l'enveloppe initiale prévue,celle-ci s'élève à 1, 3 millions d'eurosd'investissement en comptant l'achat duterrain nécessaire, acquisition foncièrequi devrait être effective dès 2009.Enbref, les investissements sont multipleset toutes de première importance afinde répondre à la demande des usagers,parallèlement à ces actions la sociétéTotal Mayotte souhaite mettre à dispo-sition des clients des bouteilles de gazet ce, dans toutes les stations service del'île. « Un travail ardu est entrepris surla fluidité du trafic d'approvisionne-ment des stations Total en Gaz » souli-gne Monsieur Plichart.Quant aux prio-rités affichées, elles sont claires : «notre challenge pour 2009, c'est l'ou-verture du dépôt d'hydrocarbures àLongoni dans les délais prévus ». Pourautant, il est clair que les projets deréhabilitation des stations serviced'Hippocampe ne sont pas mis de côté,au contraire le détail des actions àl'étude souligne les investissementsprogrammés dès 2009.

Lucie Touzé

INVESTISSEMENT DE LA SOCIÉTÉ TOTAL MAYOTTE

Mission : des stations service flambant neuves sur toute l'île

Monsieur Daniel Plichart - directeurd'exploitation - et Monsieur Philippe

Goron, directeur de la société Total Mayotte.

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N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

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MAYOTTE À TABLE Faites chauffer l'huile dansune poêle. Divisez le chou-fleur en bou-quets. Emincez les échalotes. Quand l'huile est bien chaude,faites sauter les graines demoutarde 1 minute, puis leséchalotes et l'ail pendant 1minutes, et le chou-fleur pen-dant 3-4 minutes. Ajoutez les épices, la sauce

tomate, 20cl d'eau et la saucede soja. Baissez le feu, portez à ébulli-tion et laissez mijoter 20minutes. Délayez la farine dans leyaourt et l'ajoutez aux légu-mes en mélangeant bien. Retirez du feu. Saupoudrez de coriandre etd'amandes.

Chou-fleur curry

3 Cs d'huile 600g de chou-fleur 2 échalotes 1 cc de graines de moutarde 1 gousse d'ail hachée 1 Cs de curry 1 cc de curcuma 1/2 cc de gingembre en pou-dre

250g de sauce tomate

15 cl de yaourt

2 cs de sauce de soja

1 cc de farine

1 cs de coriandre fraîche

hachée

50g d'amandes grillées

Sel, poivre du moulin

INGRÉDIENTS

RECETTE

CONSEIL

Vin conseillé : Tavel

CROSS DU COLLÈGE DE BANDRÉLÉ

Une course et des djinsRendez-vous annuel pour un éta-blissement scolaire important del'Est de l'île, le cross fait résonnerchaque fois les abords du collège.La folie s'empare des élèves, tousdécidés à en découdre, même si cer-tains montrent un certain désinté-rêt pour les activités sportives. Labonne humeur régnait mercredi 29octobre, et comme à son habitudela course a été émaillée des tradi-tionnelles crises de djins, cesvisions d'esprits sans qui Mayottene serait plus Mayotte...

Manifestation annuelle, le crossdu collège de Bandrélé a animé

la cité scolaire hier mercredi 29novembre. L'épreuve a été rendueobligatoire dans le cadre de la nota-tion de fin d'année. Les 10 premiersde chaque course pouvaient égale-ment se qualifier pour le champion-nat académique UNSS. Sous une chaleur de plomb, des cen-taines de gamins se sont tirés labourre sur des parcours adaptés endistance à leurs catégories d'âge. Un tour de 1800 mètres a été mis enplace autour de l'établissement,répété deux fois pour les garçonscadets-juniors-séniors, nés en 1992 etavant, un tour pour les autres catégo-ries.

Le personnel éducatif du collège étaitlui mis à contribution pour assurer lasécurité, l'infirmerie et la gestion desclassements. À noter de nombreuxévanouissements chez les filles, ilsemble que les djins se soient mêlésaux coureurs… Au final, un joli suc-cès pour cette édition 2008. D'autantque cette année, dans le cadre de laliaison CM2-6ème, toutes les classesde CM2 de Bandrélé étaient conviéesà participer.Le lendemain, les récompenses ontété distribuées aux 3 premiers de cha-que catégorie, et la classe qui aobtenu les meilleurs résultats cumu-lés a également reçu un prix. Une ini-

tiative de l'équipe éducative du col-lège, motivée par la dynamiqueéquipe des professeurs d'EPS, quivient s'ajouter au dynamisme d'une

commune qui devrait donner desidées à d'autres.

Laurent Millet

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N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

Musique A Mayotte fête ses 10 ans.Dix bougies soufflées par quantitéde musiciens qui viendront ceweek-end pour animer desconcerts classiques ou musique dumonde. Le 7, des musiciens classi-ques raviront les amateurs demusique romantique du XIXèmesiècle avec un quatuor à corde,formation inédite à Mayotte. Unerésidence des musiciens au coursde la semaine permettra de mettreen œuvre des rencontres du week-end prochain sur des rythmes afri-cains.

Al'occasion du 10ème anniver-saire de l'Ecole de Musique de

Mayotte, six musiciens se produirontau conseil général vendredi 7novembre pour un exceptionnelconcert classique. Deux violonistes(Liza, Vinh), une altiste (Sharman),une violoncelliste (Kerstin), une flu-tiste chanteuse (Odile) et un pianiste(Pierre) vont pouvoir exploiter lagrande diversité des combinaisonspossibles en musique de chambre : Sonate en duo piano/violon, Trioviolon/violoncelle/piano, Quatuorviolon/alto/violoncelle et piano,Lieder piano/alto/voix…. L'essentiel du programme sera cen-tré sur la musique romantique duXIXème Siècle (Schumann, Brahmset Franck). La grande nouveauté dece concert, c'est de pouvoir consti-tuer pour la première fois à Mayotteun authentique quatuor à cordes : 2violons, 1 alto & 1 violoncelle. Cetteforme est considérée comme l'unedes plus pures de la musique dechambre et l'une des plus difficiles àréaliser : il est en effet nécessaire dedisposer de quatre solistes capablesde vaincre les pires difficultés tech-niques mais également de quatrevéritables musiciens chambristescapables de fondre leurs quatre voixen une seule ! A cette occasion, lecélèbre Quatuor de Schubert, « Lajeune fille et la mort » sera inter-prété. A ne pas manquer !Ca bouge du côté de Musique àMayotte puisque les 8 et 10 novem-bre auront lieu des concerts création.

Et c'est bien le deuxième grand évé-nement de cet anniversaire : la ren-contre de quatre musiciens bienconnus des Mahorais puisqueMaalesh, Mikidache, Diho et Trioavec ce sextuor classique, mais aussiYvon (musicien du groupeMikidache), le Duo Mang'Zoreil(franco-créole) et le tout jeunechœur d'enfants de la classe à horai-res aménagés musique de Doujani seretrouveront pour des morceaux iné-dits. Ce sera l'aboutissement de larésidence des musiciens qui seretrouveront pour des séances de tra-vail toute la semaine aux gîtes deKwalé. Les Mang'Zoreils (Zoreilsveut dire étranger) est un groupe dedeux femmes Anne-Lise Leka, guita-riste de formation et Kti Leda, vio-loncelliste classique : « notre duo,c'est notre plus grande rencontreartistique » avouent-elle. Leur panel: rock, soul, jazz, bossa nova,

maloya au travers de textes légers ouplus engagés.Une rencontre extrêmement rare deplusieurs univers musicaux, essen-tielle pour l'ouverture des modesd'expressions et l'enrichissementmutuel des techniques d'apprentissa-ges proposées au sein de l'école demusique.Seront donc sur scène des musiciensde Mayotte, Anjouan, GrandeComores, Madagascar, Réunion,Métropole, Etats Unis, Suède etVietnam. Une palette de peuples, desons ; des musiciens au cœur aussigros que la terre, heureux de partageravec le public le fruit de cette ren-contre les samedi 8 et lundi 10novembre à la salle de cinéma deMamoudzou. Evénement rare à nepas manquer !

Annette Lafond

Pensée il y a longtemps, la basenautique de Musical plage, à la sor-tie sud du village de Bandrélé estprête à accueillir les marmailles.Les deux semaines de vacances sco-laires ont été mises à profit pourterminer le chantier et embellir lesite. Plus que quelque jours avantde voir les embarcations investir lelagon et entendre la plage résonnerdes cris de joies de centaines degamins. Apprivoiser l'océan etapprendre ses dangers, tisser desliens sociaux entre les tranchesd'âges, savoir naviguer, un paneld'objectifs que ce tout nouvel outilva permettre désormais de dévelop-per.

L'accès par un chemin en mauvaisétat est encore un peu précaire,

mais le site choisi pour l'implantationd'une base nautique un peu avant laplage de Musical et son obèse baobabest féerique. Il y a un an, Le Mahoraisparlait déjà de ce projet, deux contai-ners venaient d'être posés en novem-bre 2007 sur ce qui est aujourd'hui unhavre de sérénité. Les utilisateurs pourront bénéficier dewc hommes et femmes, et tout lenécessaire pour la pratique du nau-tisme sera à disposition dans les pro-chains jours. Catamarans, optimists, kayaks de meret autres types d'embarcations ont étélivrés récemment. Le simple appren-tissage de la natation est essentiel à

Mayotte, car cela peut paraître surpre-nant mais ici peu d'enfants sont àl'aise dans l'eau, c'est aussi et surtoutpour ça que cette base nautique a étépensée. Soutenue par le conseil général (pourla réhabilitation du site, l'aménage-ment général du site, la mise en eau etélectricité), la Direction des Sports etAnimations Jeunesse qui aide le bud-get de fonctionnement, la mairie deBandrélé pour l'entretien du site, lecollège de Bandrélé par le biais ducoordinateur EPS, la Jeunesse etSports, bref un travail ayant mis enoeuvre des efforts collectifs. Le calendrier est respecté, en uneannée la structure a été montée, ainsice site parfaitement adapté pour lapratique d'activités maritimes diver-ses trouvera toute son utilité, les jeu-nes verront que de bonnes volontésont pensé à eux, ils seront appelés àrespecter les installations dans leurintérêt.Le public visé regroupe les classes ducollège de Bandrélé, les activitésUNSS, les clubs de kayaks et d'opti-mists dont la présence sur la com-mune découle de cette création, lesenfants encadrés par le CentreCommunal des Loisirs des Enfants etdes Jeunes de Bandrélé. Longue vie àcette base nautique, que toutes lescommunes de l'île pas encore équipéesuivent maintenant l'exemple...

Laurent Millet

BASE NAUTIQUE DE BANDRÉLÉ

Ça se bouge dans l'EstMUSIQUE

Bon anniversaire MAM !

Page 19: Le Mahorais n°224

Le Milatsika festival, qui en étaitcette année à sa deuxième édition,

s'est achevé samedi 1er novembre aprèsdeux jours de concerts et de découvertesmusicales organisés et soutenus parl'OMJS de Chiconi. Ce nouveau rendez-vous, qui s'inscrit déjà comme l'un destemps forts de la musicalité à Mayotte,a refermé ses portes sur un bilan plutôtpositif. En effet, près de 1500 personnesont fait le déplacement pour voir se suc-céder pas moins d'une dizaine de grou-pes régionaux. À cette occasion, lepublic aura pu entendre des artistes derenoms à l'image de Maalesh, -lauréatdu prix musiques Océan Indien qui mar-quait ce soir-là la dernière date de satournée 2008-, Mikidache, Diho oubien Manintsindava de Madagascar.Mais celle que tout le monde attendait,c'était Nathalie Natiembé -découvertecette année du Printemps de Bourges- etsa formation du même nom. Le grouperéunionnais -communément appelé à laRéunion "les possédés" en raison del'esprit envoûtant que la formationdégage sur scène- s'est produit pour la

première fois à Maoré samedi aux alen-tours de 22h00 juste après les forma-tions locales Del et Désiré. Un véritableévénement pour Mayotte qui n'a quetrès rarement l'occasion de découvrir detelles pointures, emprunts de tradition etde modernité, d'un maloya revisité etpimenté d'effets sonores maîtrisés et depercussions endiablées. Nathalie duclan Natiembé, entourée de ses deuxmusiciens, a donc chauffé le public deChiconi pendant plus d'une heure deshow made in Réunion. Malgré un grosproblème de sonorisation en fin deconcert -où Mikidache n'aura bénéficiéque d'une seule et unique enceinte !-, lefestival s'est achevé sur une bonne note.Alors bon repos aux organisateurs quidoivent en avoir grand besoin, et longuevie à cette manifestation et rendez-vousl'an prochain.

G.M.

Le Mahorais N° 224 19

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

LOCALE

Chakira Issoufo, alias Chakirès, est deretour à Mayotte après plus de 6 ansd'absence et un long travail musicalen solo sur l'île voisine de GrandeComore. Ancien musicien du célèbregroupe Timmy's, plusieurs foisambassadeur de la musique maho-raise à l'étranger, membre créateur etleader de la formation Oulanga, fina-liste deux années consécutives auconcours international RFI, etc...Chakirès est une véritable figurelocale qu'il sera permis de rencontrertrès prochainement sur différentesscènes de l'île en compagnie de sesmusiciens et amis pour un set musicalemprunt de modernité et de tradi-tions. Un véritable voyage au cœur desracines et des sonorités afro-como-riennes, au cœur du «Baswar».

Chakira Issoufo, de son véritablenom, est né sur la grande île de

Madagascar mais passe la majeure partiede son enfance à Moroni, d'où sa familleest originaire. Tout petit déjà, celui qu'onappellera plus tard Chakirès est bercépar les rythmes traditionnels de larégion, à l'image des sonorités duShigoma ou du Biyaya qui l'éveillerontet le sensibiliseront à la pratique des ins-truments. « À 12 ans, je tapais sur unecarcasse de voiture » confit l'artiste avantd'ajouter : « je suis monté sur scène en1985. J'animais à l'époque des thoirabs àl'occasion de mariages ou de fêtes de vil-lage ». À l'époque, c'est la batterie quil'attire et le passionne, mais Chakiras'adonne aussi à d'autres instruments,comme la basse ou le clavier, mais aussià celui qui deviendra fétiche : la guitare.Plus tard, il s'essaie à d'autres cultures etouvre ses horizons sur des musiques plusmodernes comme le jazz, le rock ou lereggae. Puis les années passent, lesconcerts et les rencontres se multiplientet le jeune artiste commence à envisagerle départ, le voyage vers d'autrescontrées, vers d'autres expériences.Après un bref séjour à Anjouan, ou lejeune comorien se produit avec desgroupes de renom tels que Asmine Bandde Domoni ou Nawawa de Mutsamudu,Chakira s'envole pour Maoré sur l'invita-tion du célébrissime AlpaJo -fondateurentre autres du désormais « légendaire »groupe du même nom. C'est à cemoment-là que l'enfant prodige retrouveses anciennes connaissances, à l'instar deson ami d'enfance Trio. C'est alors qu'estconstitué le groupe Timmy's, dontChakiras deviendra membre permanentet surtout le clavier et lead vocal. «Quand je me suis retrouvé dans Timmy'sil y avait déjà un batteur. On s'estconcerté et j'ai laissé la batterie pourprendre le clavier (…) J'ai travaillé àfond pour y arriver et bien le pratiquer »se souvient le musicien. S'ensuit touteune série de concerts et de tournées àMayotte comme à l'extérieur. « On estparti à Anjouan, Grande Comores, enmétropole, aux Seychelles… (…) Je fai-sais les arrangements pour créer unrépertoire commun entre Trio, SaïdRamadan, Cudza et N'Gazy, car nousétions tous des personnalités ayant déjàdes créations. Un groupe avec 5 leadersquoi ! » s'amuse à dire Chakirès. « C'estThierry Mac Lucky qui manageait legroupe à l'époque (…) C'est au retourd'une tournée en Namibie qu'on a décidé

de prendre chacun notre route et decontinuer en solo ». Timmy's était doncmort.« En ce temps-là, je travaillais déjà avecpas mal de musiciens comme avecM'Toro Chamou et Mawana Slim dansla formation Black Roots. Ca donc étéfacile pour moi de me reconvertir et deremonter quelque chose. C'est là qu'estné Oulanga » explique l'auteur-composi-teur et, bien entendu, interprète.

OULANGA : ENTRENATURE ET TRADITIONS

L'association Oulanga, qui en Shimaoréinclut les notions de nature et de tradi-tions, est créée en 1995 à l'initiative deChakira. « Le groupe est composé dediverses nationalités. On compte desmusiciens issus de Madagascar, desComores, de Mayotte et de métropole ».L'idée de l'artiste est « de promouvoir laculture musicale mahoraise » en l'expor-tant au-delà des frontières de l'île. Pourcela, Oulanga s'accroche et se mobilisesur l'ensemble des évènements dit «importants » de la zone, et s'oriente petità petit vers des festivals en France et àl'étranger. « Nous avons participé à degrosses manifestations un peu partout.Nous avons fait la première partie deJean-Jacques Goldman qui se produisaità Mayotte avec Frédéricks et Jones en1994, puis celle de Rosy de Madagascaren 95 et Waro en 96. Cette même annéenous sommes partis en métropole pourjouer en ouverture du concert de MoryKanté à Blois. Puis des interventions surdes scènes locales en compagnie dePrincesse Erika, de Kali ou de NattyDread ».Leur répertoire repose sur des sonoritésafro-comoriennes, fortement teintées derythmes traditionnels. « Le pluralismedu groupe amène de nouvelles orienta-tions musicales qui s'inscrivent directe-ment dans la mouvance Word music »commente l'ancien chef. Les textes deleurs chansons parlent de tolérance et derespect, de thématiques comme l'éduca-tion des enfants, le problème du handi-cap ou la responsabilité des hommespolitiques. Oulanga délivre un messagede paix et de tolérance, un message fra-ternel, de communion et d'amour despeuples.C'est en 2002 que l'association vacilleraet que Oulanga cessera de se produire. «En 2001 nous avons été invités auxSeychelles pour un festival regroupantl'ensemble des pays de la zone, hormisMayotte. Nous avons alors joué sous labannière comorienne et c'est ça qui afoutu le bordel. Au retour à Maoré, nousavons subi beaucoup de pression et j'aidonc dû abandonner le groupe et repartirvers Moroni. Les dirigeants culturels nevoulaient plus qu'Oulanga soit considérécomme une formation mahoraise »explique Chakirès, quelque peu amer enrepensant à cette époque.Suite à cela, Chakirès reprend du serviceen Grande Comore mais en solo cettefois. Il fera la première partie de l'artistemahorais Baco lors d'une tournée de 3dates à Moroni avant de rencontrerEliasse et Abdallah, à l'époque musi-ciens de Maalesh. « Leurs prioritésétaient bien entendues Maalesh, maisnous arrivions quand même à faire quel-ques dates ensemble » se souvient l'ar-

tiste. « Puis, en 2003, je participe au fes-tival de Maurice où je représente lesComores, et je décroche le prix « jeunesdécouvertes. Avec ce prix, j'ai pu ren-contrer des personnes influentes, notam-ment un manager qui me propose plu-sieurs rendez-vous. Je suis donc parti entournée en Europe où j'ai fait de grossesscènes notamment en Allemagne, enHollande et au Portugal » se souvient-il.Parallèlement à tout cela, Chakirès sort 4albums qu'il réalise à Moroni. Le dernieren date, Baswar, est un florilège de sesmeilleurs titres qui reprend quelquesanciens titres, devenus aujourd'hui devéritables hymnes nationaux.

RETOUR AUX SOURCES

« Je suis revenu à Mayotte pour jouer aufestival d'Hamjago qui était prévu enjuillet dernier. Mais il a été annulé etrepoussé, d'après ce qu'on m'a dit, à l'an-née prochaine » souligne le musicien deretour à Maoré depuis peu. Malgré cela,Chakirès décide donc de venir quandmême et surtout de profiter de son séjourpour reconquérir les scènes locales. Àcette occasion, le guitariste s'entoure deses anciens collaborateurs et amis et tra-vaille dès à présent sur un nouveau showemprunté de son dernier opus.« Nous disposons d'une trentaine derythmes dans la région, et s'il fallait pré-senter ma musique, je dirais que jem'inspire de cette pluralité (…) Je l'ainommé Baswar. C'est comme appeler lamusique africaine Soukouss, c'est unterme générique qui me plait bien »déclare le chanteur avant d'ajouter « c'esttout un ensemble de rythmiques, unmélange de culture bantou, soihili etarabe. C'est ce qui constitue ma musiqueaujourd'hui. Celle des Comores ».Chakirès est donc de retour à Mayotte oùil vient de trouver un job d'intervenantmusique au lycée de Kahani. Il sera enconcert la semaine prochaine en compa-gnie de ses musiciens pour trois datesexceptionnelles à ne manquer sousaucun prétexte (Cf. ci-dessous).L'occasion pour les puristes et méloma-nes avertis de découvrir, ou redécouvrir,celui qui aura marqué la culture deMaoré et qui devrait, sans aucun doute,marquer la nouvelle génération en quêted'identité et d'une culture musicale dequalité. A bon entendeur.

CONCERTS À VENIR

Lundi 10 novembre à partir de 19h00 auCaribou Café - Mercredi 12 novembre à20h00 au restaurant Le Moana - Samedi15 novembre à partir de 17h30 auM'Biwi Café.À noter la présence d'un contre bas-siste/violoniste, d'un percussionniste,d'une choriste et de Chakirès au chant età la guitare.

G.M.

RETOUR À MAYOTTE DE CHAKIRÈS

"C'est tout un ensemblede rythmes… Un mélangede culture…"

FESTIVAL MILATSIKA 2008 DE CHICONI

"Les possédés" ontconquis le public

C'est une véritable performance àlaquelle s'est livré Yann Costa -

entre autres régisseur son de la forma-tion Natiembé et leader du groupe élec-tro-rock réunionnais Zong-, et SamiWaro -percussionniste de cette mêmeformation et fils du célèbre chanteur deMaloya Daniel Waro - sur la plage deSohoa samedi 1er novembre après leconcert de Chiconi. En effet, cette soi-rée à caractère exceptionnel -program-mée en catimini par une association demélomanes locaux a permis d'assister àun show des plus terribles mettant enscène Costa aux machines -claviers,table de mixage et d'effets- et Sami à labatterie et aux percussions. Un set deplus de deux heures joué sans interrup-tion pour une poignée de fidèles qui res-tera sans nul doute dans la mémoire col-lective. Impressionnant ! C'est le maîtremot de cette rencontre surréaliste orga-nisée à même la plage sous le ciel étoiléde cette localité du centre ouest de l'île.

Du son, du gros son, a donc été jeté cesoir-là et joué intégralement en live parles deux acolytes. Une prouesse techni-que et artistique qui devait être signaléeet saluée. Alors merci MM. Costa etWaro pour cette belle leçon de profes-sionnalisme et de musicalité. Merciégalement pour l'humilité et la gentil-lesse dont vous avez fait preuve lors devotre séjour à Maoré, car il est à signa-ler que les deux compères jouaient gra-tuitement ce soir-là -ainsi que la veilleau soir après le concert des Bacars orga-nisé au Bar Akili de Kawéni-, sansaucune autre intention que de faire plai-sir et de se faire plaisir. Une grandeleçon qui restera sans nul doute ancréeau plus profond de nous. Bon vent àvous et revenez quand vous voulez à lamaison.

G.M.*Nom donné au set Costa-Waro

“BATAYE LE CHAT”*

Costa Vs Sami : unerencontre détonante !

Nathalie Natiembé

Diho

Page 20: Le Mahorais n°224

Le Mahorais N° 22420

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

Week-end du 8 au 9 nov. 2008 - PHARMACIE BAOBAB - Tel : 0269 62 44 48

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.254 novembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.055 novembre JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.456 novembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.257 novembre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.258 novembre DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.259 novembre

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.154 novembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10

MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.005 novembre

JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.106 novembre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55

VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.107 novembre

SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.108 novembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.109 novembre

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 03 Anjouan KMZ111 13.30Mohéli KMZ123 14.55

Mardi 04 Anjouan KMZ211 13.45

Mercredi 05 Anjouan KMZ311 13.45Mohéli KMZ323 14.55

Jeudi 06 Anjouan KMZ411 13.45

Vendredi 07 Anjouan KMZ511 13.45Mohéli KMZ521 12.50

Samedi 08 Anjouan KMZ611 13.45

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 03 Mohéli KMZ120 09.00Anjouan KMZ110 10.00

Mardi 04 Anjouan KMZ210 10.00

Mercredi 05 Mohéli KMZ320 09.00Anjouan KMZ310 10.00

Jeudi 06 Anjouan KMZ410 10.00

Vendredi 07 Mohéli KMZ520 09.00Anjouan KMZ510 10.00

Samedi 08 Anjouan KMZ610 10.00

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 3 au 8 novembre 2008

VOUS DÉSIREZ RECEVOIRVOTRE JOURNAL A DOMICILE ?

Il vous suffit de remplir le bulletin

ci-dessous, et vous recevrez tous les

mardis votre journal d’information

locale et internationale.

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

DÉTENTE

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Le Mahorais N° 224 21

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

AGENDARENDEZ-VOUS

MERCREDI 05 NOVEMBRE :

- Dieter Popp vous propose d'as-sister en direct à la création depeintures et de costumes surmannequin réels lors d'une soi-rée Body art à partir de 18 h 00au M'Biwi Café.

VENDREDI 7 NOVEMBRE

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concertclassique sextuor CampanaBrahms-Franck-Schuber t -Schumann. Dans la salle de déli-bération du Conseil Général à20h30. Renseignements : 06 3920 45 69. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

SAMEDI 8 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : Après midi "conte" àl'écomusée de la vanille et del'Ylang Ylang gratuit pour lesenfants. Contact : FabriceCugny [email protected] 06 39 28 43 15

- Carnaval SFR 2008. Départdes parades : 13h30 à Labattoiret 14h30 à Kawéni. Venez nom-breux et déguisé !

- Marcel Séjour vous invite auvernissage de son exposition àpartir de 18 h 30 au M'BiwiCafé.

- Soirée Carnaval di Brazil auKoropa Club. Entrée gratuitepour les personnes déguisées.

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concert «Symphonie au soleil levant del'Afrique » avec Maalesh,Mikidache, Trio, Diho, SextuorCampana, Yvon, DuoMang'Zoreil. Salle de cinéma deMamoudzou à 20h30. Renseignements : 06 39 20 45

69. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

- Méga concert àM'Tsangabeach. Au programme,reggae (Bob Dahilou, DaddyHappy, Mix Dj), Acoustik vibes(Cathy et JC Forestier,Tchiwara), World music(Eliasse, Tryo), Guest (Lathéral,Mogodro Mix Ténor). Happy hour de 17h à 19h, sinonPAF 5 Û.

DIMANCHE 9 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : A la découverte de lamangrove de Poroani Contact :Fabrice Cugny,[email protected] 39 28 43 15

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : A la découverte de lamangrove de Poroani 5 ou 2euros Contact : Fabrice Cugny,f a b r i c e . c u g n y @ e c o l e - t e -nature.org ou 06 39 28 43 15.

LUNDI 10 NOVEMBRE

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concert «Symphonie au soleil levant del'Afrique » avec Maalesh,Mikidache, Trio, Diho, SextuorCampana, Yvon, DuoMang'Zoreil. Salle de cinéma deMamoudzou à 20h30.Renseignements : 06 39 20 4569. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

VENDREDI 14 NOVEMBRE

- Conférence "Aux origines dela colonisation dans l'archipeldes Comores" par Jean Martin,professeur des universités17H30, cinéma de Mamoudzouorganisée par les Naturalistes deMayotte

SAMEDI 15 NOVEMBRE :

- Apéro concert avec Chakirès àpartir de 17 h 30 au M'Biwi Café

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concertDuo Mang'Zoreil, créationfranco-créole. Salle de délibéra-tion Conseil général à 20h30.Renseignements : 06 39 20 4569. Tarifs : adultes : 10 Û,enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û etenfants - 12 ans : 15 Û

STAGES

- L'association « Parfumd'Orient » ouvre un nouveaucours de danse orientale avecAnne Taschet tous les samedisde 12H à 13H à Koropa. Il s'agitd'un cours de débutants (pouradolescents et adultes).

-L'association « Parfum d'Orient» organise aussi des stages dedanse orientale avec LatifaSaadi de La Réunion. Au pro-

gramme, 6 stages qui aborderontdivers thèmes tels le voile ou lacanne. .

- Stage de cirque en directiondes enfants avec Pierrot (LesChemins de la balle) le samedi 8novembre 2008 au Gymnase ducollège de Tsingoni : 7-9 ans de9h à 10h30 / +10 ans de 10h30 à12h00. Tarifs adhérent : 10 euros/ Non adhérent : 13 euros /Adulte au FSE : 4 euros. Infos :06 39 66 18 77 (Karine).

- Stage de danse contemporaineen direction des adultes avecVéronique Elouard (danseusepro, chorégraphe et formatrice)le samedi 8 novembre 2008 auGymnase du collège de Tsingoni: Stage débutant de 13h30 à15h30 / Stage intermédiaire de15h30 à 17h30. Tarifs adhérent :15 euros / Non adhérent : 20euros / Adulte au FSE : 10 euros.Infos : 06 39 66 18 77 (Karine).

ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toutel'équipe du club équestre SainteArmelle sera heureuse de vousaccueillir de 14h00 à 17h00. Lecentre équestre d'Hajangua vouspropose des stages "BabyPoney" pour les enfants âgés de3 à 5 ans. Des "balades petitscow-boy" pour enfants âgés de 5à 9 ans et des "cours d'équita-tion" pour tous ceux âgés de 10à 99 ans. Ce centre équestreorganise des stages pendant lesvacances scolaires (à la semaine,ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dèsdeux ans et chevaux pour tousniveaux. Renseignements etréservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- L'association Utamaduni vouspropose : « Les contes de laLune », histoires en musiquepour animer soirées, après midiou matinées (Fêtes d'écoles etd'associations, fêtes de fin d'an-née, anniversaires). Un registred'histoires de la région pour lesenfants à partir de 6 ans, inter-prétées par Cathi Forestier etJ.C. Descieux. Rens.au 06 39 1985 57.

- Association de danses africai-nes « Zina na wassi » rencontretous les mardis à la MJC deMTS père de 18h à 20h, percus-sionnistes, danseurs et danseu-ses (débutants ou confirmés).Venez nous rejoindre pour parta-ger le plaisir de jouer et de dan-ser. Contact : Nolwenn 06 39 6799 10 ou Sandrine 06 39 28 9814

- L'association « les Polyfolies», chorale polyphonique deMamoudzou, cherche choristehommes et femmes. Répétitionstous les mardis de 18h à 20h.Contact : Magali 06 39 39 84 41ou [email protected]

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

L'HOMME SANS ÂGE

1938, en Roumanie.Dominic Matei, un vieux profes-seur de linguistique, est frappé parla foudre et rajeunit miraculeuse-ment. Ses facultés mentales décu-plées, il s'attelle enfin à l'oeuvrede sa vie : une recherche sur lesorigines du langage...

REC

Angéla est journaliste pour unetélévision locale. Ce soir, elle estdans une caserne de pompiers. Lanuit est calme, aucune urgence.Jusqu'au coup de fil d'une vieilledame qui réclame du secours...

MONGOL

L'incroyable destinée de GengisKhan. De son vrai nomTemudgin, ce légendaire chef desforces armées mongoles fut l'undes plus grands conquérants del'histoire de l'humanité...

CASH

Cash est un arnaqueur. Charme,élégance, audace, il a tout... Ycompris le sens de la famille.Aussi quand son frère est assas-siné par un mauvais perdant, ildécide de le venger à sa manière...

LE RENARD ET L'ENFANT

Un matin d'automne, au détourd'un chemin, une petite fille aper-çoit un renard. Fascinée au pointd'oublier toute peur, elle ose s'ap-procher...

GO FAST

Marek, un officier de la policejudiciaire, perd son collègue etmeilleur ami lors d’une opéra-tion contre un réseau de trafi-quants de drogue. Marek estalors muté dans un nouveauservice de la PJ chargé des opé-rations d’infiltrations. Formécomme agent sous couverture,un "undercover", il sera chargéd’infiltrer un gang de trafi-quants de drogue qui importede la résine de cannabis engrande quantité depuisl’Espagne. La méthode detransport utilisée est celle duGo Fast : des voitures char-gées de drogues remontant àtrès grande vitesse depuis lesud de l’Espagne vers des vil-les françaises.

Dimanche 09/11 : 18h30

COUP DE FOUDRE À RHODE

ISLAND

Depuis la mort de sa femme,Dan élève seul ses trois filles,persuadé qu’il ne retrouverajamais l’amour. Jusqu’au jouroù le hasard le met sur la routede la ravissante Marie, qu’ilcroise dans une librairie et dontil tombe instantanément raidedingue...

Vendredi 07/11 : 21h00

BALLES DE FEU

Ancien champion de ping-pong, Randy Daytona est

recruté par la CIA pour infiltrerune compétition mondialesecrète. Sa mission : affronterFeng, l’un des criminels lesplus recherchés de la planète,qui est aussi l’assassin de sonpère...

Mercredi 05/11 : 21h00 Jeudi 06/11 : 18h30

Dimanche 09/11 : 15h30

MAX LA MENACE

Après que le quartier généralde l’agence de renseignementaméricaine CONTROL a étéattaqué par l’association de cri-minels KAOS, l’identité de sesagents est compromise et leChef n’a d’autre choix que dedonner une promotion àMaxwell Smart, un analystequi a toujours rêvé de travaillersur le terrain aux côtés du célè-bre agent 23...

Mardi 04/11 : 21h00 Mercredi 05/11 : 15h30

Jeudi 06/11 : 21h00

SANS SARAH RIEN NE VA !

Peter Bretter va de galère engalère... Non seulement, iln’arrive pas à percer commemusicien, mais sa petite amieSarah Marshall, star du petitécran, vient de le larguer.Désespéré, il décide de se ren-dre à Hawaï pour se changerles idées. Mais une fois surplace, il est plongé en pleincauchemar : son ex est descen-due dans le même hôtel quelui...

Mardi 04/11 : 18h30 Mercredi 05/11 : 18h30 Vendredi 07/11 : 18h30

CINÉMA DE MAMOUDZOU

Programme de Novembre 2008

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MARCHE DE TRAVAUX

1-Pouvoir AdjudicateurCommune de M'TSANGA-MOUJI2- Mode de passationAppel d'offre restreint conformé-ment aux articles 33 et 60 à 64 duCMP.3-Maitre d'œuvre Bureau d'étude INDEX INGE-NIERIE 4- Objet du marchéAménagement de voiries et decheminement piéton-Village deM'Tsangamouji et deChembenyoumba5- Mode de financementContrat Territorial 2007-2009 :80% CDM - Commune 20%6-Décomposition en tranches eten lotsLes travaux seront réalisés enune seule tranche et répartiescomme suit :Lot n° 1- Quartier ADJIRATI -Cheminement piétonLot n° 2- Quartier ADJIRATI -ClôtureLot n°3- Chemin Mahébou-

Cheminement piétonLot n°4- Quartier IBRAHIMAMADY - Cheminement piétonLot n°5- Quartier IBRAHIMAMADY- ClotureLot n°6- Rue Bacar Ridjali, RueAbdallah Djoumoi & RueAmbandza - Voiries en enrobéLot n°7- Rue Madi Combo-Voirie en béton

Les lots seront attribués par mar-chés séparés.Une même entre-prise ne peut soumissionner quesur deux lots. Les groupementsd'entreprises formés solidaireseront admis à l'intérieur de cha-que lot uniquement 7- Délai d'exécution des tra-vauxLe délai d'exécution est laissé àl'initiative des candidats8-Date limite de réception descandidaturesLe 27 Novembre 2008 avant 12heures, au bureau d'étudeINDEX INGENIERIEImmeuble MEGA n° 5. ZIkaweni - 97600 Mamoudzou. Tel

0.269.60.48.609-Date d'envoi à la publication: le 3 Novembre 200810-Renseignements et justifica-tifs à fournir par les candidatstitulaires, co-traitantes et sous -traitantesLes plis seront déposés sousenveloppe cachetée et portera lamention :Appel de candidature pour :Aménagement de voirie et decheminement piéton -villages deM'Tsangamouji et deChembenyoumbaLot N°…………………………Ne pas ouvrir avant la séanced'ouverture des plisEt contiendra les renseignementset justificatifs en application desarticles 43, 44, 45,46, et 47 duCMP : - Lettre de candidature du candi-

dat ou du groupement, daté etsigné par chacun des candidatsprécisant le statut juridique ducandidat et les pouvoirs de lapersonne habilitée à l'engager etindiquant le N° et l'intitulé du

lot sur lequel le candidat pos-tule.

- les références et le chiffre d'af-faire détaillé dans des travauxsimilaires des trois dernièresannées

- Les moyens matériels- Les moyens humains- Les déclarations sur l'honneur

justifiant : -que le candidat ne fait pas l'objetd'une interdiction de concourir(article 43, 44,45 du CMP).-qu'il a satisfait à ses obligationsfiscales et sociales (articles 44du CMP)-qu'il n'a pas fait l'objet au coursdes cinq dernières années d'unecondamnation inscrite au bulletinn° 2 du casier judiciaire pour lesinfractions visées aux articlesL324-9 ; L324-10 ; L341-6 ;L125-1 et L125-3 du code du tra-vail.-Qu'il n'aura pas recours au tra-vail clandestin et à l'utilisation

d'une main d'œuvre en situationirrégulièreEn cas de redressement judi-ciaire :- Fournir la copie du ou des juge-ments prononcés (article 44.1 duCMP)11- Nombre de candidat admis àprésenter une offreIl ne sera retenu au maximum de6 (six) candidats par lot12- Critères de sélection descandidatsCritères mentionnés à l'article 52du CMP :1) Les références2) Les moyens matériels3) Les moyens humains13- Critères lors du choix desoffresOffre économiquement la plusavantageuse appréciée en fonc-tion :Le prix des prestations 60%Le délai d'exécution 30%La valeur technique de l'offre

10%14- Délai de validité des offresLe délai de validité des offres estde 90 jours à compter de la datede remise des offres.15- Adresse pour la demandede renseignementLes renseignements d'ordre tech-nique peuvent être obtenu auprèsdu bureau d'étude INDEXINGENIERIE Immeuble MEGAN°5 -ZI kaweni - 97600Mamoudzou- tel :0.269.60.48.60 Fax :0.269.60.48.6616- Autres renseignementsLes candidats retenus seronttenus de fournir les attestationsfiscales et sociales de l'année pré-cédent la remise des offres enapplication de l'article 46 duCMP, et de l'attestation d'assu-rance responsabilité civile del'année en cours, dans un délai de10 jours à compter de la demandedu pouvoir adjudicateur.

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N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

PROCÉDURE ADAPTÉE

1/ Identification de la sociétécontractante : SociétéImmobilière de Mayotte (S.I.M.)2/ Personne responsable dumarché : Société Immobilièrede Mayotte (S.I.M.), représentéepar son Directeur Général.3/ Mode de passation :Procédure adaptée librementdéfinie par le pouvoir adjudica-teur avec possibilité de négocia-tion. Procédure de passation en réfé-rence au décret du 30/12/2005pris en application de l'ordon-nance du 06/06/2005 n°2005-6494/ Objet du marché : Marchésd'assurancesCaractéristiques principales :Les prestations sont divisées en4 lots attribués par marché uni-que et indivisible à savoir :o Lot n°1 : Assurance Flotteautomobileo Lot n°2 : AssuranceDommages aux biens et risquesannexeso Lot n°3 : AssuranceMultirisque propriété immobi-lière non occupanto Lot n°4 : AssuranceResponsabilité civile profession-nelleModalités de financement etde paiement :

Les prestations seront régléespar un prix global et forfaitairepour chacun des lots. Les cotisations seront payées autitulaire en une seule fois audébut de chaque année Le paiement des prestations s'ef-fectuera dans un délai de 30jours à compter de la réceptionde la facture.Les candidats peuvent présenterune offre soit en qualité de can-didat individuel soit en qualité demembre d'un groupement. Ils ne peuvent donc pas cumulerles deux qualités. En outre, en cas de groupement,un membre ne peut être admis àprésenter une autre candidature,qu'elle qu'en soit la forme.Les candidatures et offres serontentièrement rédigées en languefrançaise.Unité monétaire utilisée, l'euro.

5/ Durée du marché : 12 mois à compter de la dated'attribution avec tacite recon-duction d'année en année sansque cela puisse dépasser quatreans. Date prévisionnelle de début: 1er janvier 20096/ Critères d'attribution :Offre économiquement la plusavantageuse appréciée en fonc-tion des critères énoncés ci-des-sus avec leur pondération.o Conformité au cahier des char-

ges : 30% o Nature et étendue des garanties: 25% o Tarification : 25% o Capacité de la compagnie et/oude son intermédiaire à gérer effi-cacement et rapidement lecontrat et en particulier les sinis-tres : 15% o Pérennité du contrat et desconditions de garanties : 5%7/ Renseignements relatifs aumarché : divisés en lots :Possibilité de présenter une offrepour un ou plusieurs lots.8/ Délai de validité des offres :90 jours à compter de la datelimite de remise des offres9/ Conditions de participation: Peuvent participer des presta-taires uniques ou groupementsayant les compétences requises10/ Conditions de retrait desdossiers de consultation :Les dossiers de consultation sontdisponibles à :Société Immobilière de MayotteCellule MarchésRue du Stade de Cavani97 600 MamoudzouHoraires d'ouverture :Du lundi au jeudi 7H30-12H00 /13H30-17H00 et le vendredi

7H30-12H00Contact : M. Said Mistoihi11/ Conditions de remise descandidatures et des offres :Les dossiers seront déposés sousdouble enveloppe cachetée.L'enveloppe extérieure portera lamention 'Offre pour le marchédes assurances de la SIM'' etcontiendra :Une enveloppe intérieure quiportera le nom et l'adresse del'entreprise ou du groupement etcontiendra :o Une lettre de candidature avecadresse précise et coordonnéestéléphoniques datée et signée parle candidat ou du groupement,datée et signée, par chacun descandidats, précisant le statut juri-dique et les pouvoirs de la per-sonne habilitée à l'engageraccompagné de :- attestation de non-condamna-tion pour infraction au code dutravail ;- la déclaration sur l'honneurqu'il n'a pas fait l'objet, au coursdes cinq dernières années, d'unecondamnation pour les infra-ctions relatives au travail clan-destin, à l'emploi d'un étrangeren situation irrégulière, au prêtillicite de main d'œuvre à butlucratif visées au code du travail

applicable à Mayotte ;- la déclaration sur l'honneur dene pas recourir au travail clan-destin et à l'utilisation d'unemain d'œuvre étrangère en situa-tion irrégulière ;- si l'entreprise est en redresse-ment judiciaire, copie du (oudes) jugement (s) prononcé (s) àcet effet ;- renseignement permettantd'évaluer les capacités profes-sionnelles (les cas échéant, certi-ficats de qualifications profes-sionnelle), techniques (notam-ment d'effectifs, l'importance dupersonnel d'encadrement etmoyens matériels de l'entreprise,description des capacités de ges-tion, présentation d'une liste deprestations similaires en coursd'exécution ou exécutées aucours des 3 dernières annéespour les organismes similairesou collectivités locales) et finan-cières (notamment le chiffred'affaires des 3 dernières annéesdu candidat) et documents rela-tifs au pouvoir de la personnehabilitée à l'engager.- certificats d'état annuel oudéclaration sur l'honneur que lecandidat a satisfait aux obliga-tions fiscales et sociales.o Un projet de marché compre-

nant :- l'acte d'engagement (A.E.) etses annexes ( compléter, dater,parapher sur chaque page et àsigner)- le cahier des charges signé àchaque page par le candidat - des réserves formulées par écritpar le candidat - les conditions particulières etgénérales de l'assureur12/ Date et adresse où doiventparvenir les candidatures etoffres : même adresse qu'aupoint 10 avant le :Mardi 25 novembre 2008 avant11h30 mn13/ Date d'envoi à la publica-tion chargée de l'insertion :Jeudi 30 octobre 200814/ Les renseignements juridi-ques peuvent être obtenusauprès de :Service juridique SIM Tel :02.69.63.85.73 / Fax :02.69.61.14.95 e-mail :[email protected]/ Les renseignements admi-nistratifs peuvent être obtenusauprès de : Cellule des Marchés Tel :02.69.61.03.89 / Fax :02.69.61.08.93, e-mail : [email protected]

AVIS D'APPEL D'OFFRES

ANNONCES

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

TYPE DE MARCHÉ :TRAVAUX

Nom et adresse officiels del'organisme acheteur : Ministère de l'EducationNationale,Vice Rectorat de MAYOTTEObjet du marché :Marché de travaux pour la miseen sécurité du Collège deDembéni Charpente-couverturede la halle de sports Lieu d'exécution : Commune deDembéni 97600 - MAYOTTECaractéristiques principales : Les travaux consistent en lapose, en solution de base, d'unecharpente métallique et d'une

couverture en acier pré laquéd'une surface de 520 m_, quiprendront appui sur les poteauxbéton existants. Une variantebois pourra être proposée telque stipulé sur le Règlement dela Consultation (RC).Délai d'exécution : une périodede préparation de 15 jours estprévue et la période d'exécutionest de 4 mois. Modalités essentielles definancement et de paiementet/ou références aux textes quiles réglementent :Financement : 100 % état paiement par virement, prixrévisables, délai de règlement :45 jours, intérêts moratoires :

taux d'intérêts légal augmentéde 2 points.Forme juridique que devra revê-tir le groupement d'entreprises :Le marché pourra être concluavec un groupement d'entrepri-ses avec un mandataire.Unité monétaire utilisée, l'euro.Conditions de participation :Les candidatures et offres serontrédigés entièrement en languefrançaise. Critères de sélection des can-didatures : ne seront pas admi-ses les candidatures non receva-bles en application des articles43, 44 et 47 du code des mar-chés publics et ne présentant pasles garanties techniques etfinancières suffisantes.Justifications à produirequant aux qualités et capaci-tés du candidat : Déclaration du candidat pourchaque membre de

l'équipe(modèle DC5 duMinistère de l'Economie, desFinances et de l'Industrie),dûment remplies et signéesainsi que tous les documents àjoindre dont il est fait mention ; Lettre de candidature (lemodèle DC4 du Ministère del'Economie, des Finances et del'Industrie peut être utilisé), àremplir par le mandataire et àsigner par tous les membres dugroupement. Critères d'attribution : Offreéconomiquement la plus avan-tageuse appréciée en fonctiondes critères énoncés dans lerèglement de la consultationType de procédure : Procédureadaptée, article 28 du CMP.Un dossier de consultation desentreprises est disponible gra-

tuitement et sera à dispositiondu candidat à l'adresse ci-des-sous :Direction de l'Equipement deMayotteSEC/CP-ETerre plein de M'Tsapéré B.P.109, 97600 Mamoudzou,Date limite de réception desoffres : le lundi 24 novem-bre 2008, à 11 heures.Autres renseignements : Adresse auprès de laquelle desrenseignements d'ordre admi-nistratif et technique peuventêtre obtenus : Direction del'Equipement de mayotte.Correspondant : MahamoudABDALLAH, Terre plein deM'Tsapéré B.P. 109, 97600Mamoudzou, tél. : 02-69-60-92-66, courriel : mahamoud.abdal-

l a h @ d e v e l o p p e m e n t -durable.gouv.fr.Conditions de remise desoffres/candidatures/demandesde participation doivent êtreenvoyées : Offres pour:" Marché de travaux pour lamise en sécurité du Collège deDembéni Charpente-couverturede la halle de sportsDirection de l'Equipement deMayotte secrétariat généralbureau des marchés, Terre Pleinde M'Tsapéré B.P. 109, 97600Mamoudzou.Date d'envoi du présent avis :le lundi 03 novembre 2008

Le Représentant duPouvoir Adjudicateur

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

ENVOYEZ VOS ANNONCES PAR INTERNET : [email protected]

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Le Mahorais N° 224 23

N°224 du Mardi 4 novembre 2008

Mardi 4 novembre 2008

L’infoen continu sur

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AVIS DE CHANGEMENTDE GERANT

Par Assemblée générale Extraordinaire du 28octobre 2008, il a été nommé MademoiselleVANIN LAURIE gérante de la SCIL'AVEYRONNAISE en remplacement deMonsieur ISSANCHOU CHRISTOPHE.L'article 16 des statuts a été modifié. Lesiège social a été transféré route de KwaléBP 328 KAWENI 97600 MAMOUDZOU.

Pour avis

AVIS DE CONSTITUTION

NIYA MOJA CORPORATIONSociété à Responsabilité Limitée

au capital de 10 000 eurosSiège social : 69 rue du commerce 97600

MAMOUDZOU

Objet : Vente d'habillement et AccessoireDurée : 99 ans, à compter de son immatriculation auRCS,Gérant : M. Mohamed Zamir SAID ALI et MMohamed Aress SAID ALI, demeurant 69 rue du com-merce 97600 Mamoudzou et M. Mohamed SOUF-FOU, demeurant 61 rue du com-merce 97600 Mamoudzou sontnommés gérant pour une duréeindéterminée. La société sera immatriculée auRCS de Mamoudzou.

Pour avis.

COMMUNIQUE

Le préfet de Mayotte informe la population que ledossier d'étude d'impact concernant la création de laroute du stade de Choungui sera mis à dispositiondu public à la mairie de Kani Kéli pendant 15 joursouvrés :

Du 03 novembre 2008 au 24 novembre 2008.Un registre de Mise à Disposition du Public serajoint au dossier pour toutes remarques sur le projet.

ANNONCES

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL

BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) seraparticulièrement en charge de la Gestion Administrative du person-nel. Il (elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan deformation, et participera activement à la mise en place du SIRH sur

la filiale.Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

OFFRE D EMPLOI

Le Laboratoire de Mayotte recrute :

O INFIRMIER(E) POUR PRÉLÈVEMENTS

O COURSIER / MAGASINIER :NOTION D'INFO INDISPENSABLE

Contacter : - Tél. : 02 69 63 00 00 - Fax : 02 69 63 80 12

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

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