le magazine des misérables

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Ce magazine est le fruit d'un travail collaboratif à distance réalisé par des élèves de 4e Une version 1.00 imprimable est disponible à cette adresse : http://2doc.net/f4k78 Rédaction par les 4e B et D de St Nicolas de Quintin, coordination et édition par J. Bicrel la rédaction Une version 1.00 Le Magazine des Misérables N°1.20 - février/mars 2015 Le magazine qui revisite le célèbre roman de Victor Hugo, 1

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Page 1: Le Magazine des Misérables

Ce magazine est lefruit d'un travailcollaboratif à distanceréalisé par des élèvesde 4e

Une version 1.00imprimable estdisponible à cetteadresse :http://2doc.net/f4k78

Rédaction par les 4e B et D de St Nicolas de Quintin,coordination et édition par J. Bicrel

la rédaction

Une version 1.00

Le Magazine des Misérables

N°1.20 - février/mars 2015

Le magazine qui revisite le célèbre roman de Victor Hugo,

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Page 2: Le Magazine des Misérables

SOMMAIRE

Victor Hugo écrivain,homme politique,académicien par Cathy

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Victor Hugo, unécrivain talentueux duXIXe siècle par Othilie

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Victor Hugo, unintellectuel parValentine

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Cosette décide de toutnous dévoiler, parPauline

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Gavroche, un enfantdes rues, par Margaux

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Ours : Le Magazine des MisérablesRédacteur en chef : J.BicrelRédacteurs : Anne, Anne-Claire, Axel, Cathy, Clémence, Élise, Fanny,Guillaume, Justine, Laura, Loana, Lou-Ann, Louis, Malo, Margaux, Marianne,Mélanie, Morgan, Othilie, Pauline, Ronan, Valentine.Adresse : collège St Nicolas, classes de 4e Bet D, rue du séminaire, 22800Quintin

Cosette nous parle desa vie d'enfant autravail, par Anne

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Les Misérables, unroman qui rested'actualité parJustine

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Enfants des rues,témoignage d'unjeune garçon, parLouis

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Interviews

Interviews

Interviews exclusives

Interviews

Interviews

Nos enquêtes

Parodie de La Libertéguidant le peuple parLou-Ann et Malo

La Liberté d'expressionguidant le peuple, parLou-Ann

Des Misérables aucinéma, par Mélanie.

Lettre ouverte à unproducteur par Fanny

mots coiss et fléchés,rebus, quiz, mots etimages, ...

HDA et parodie

HDA Création

Cinéphiles

Cinéphiles

Nos pages de jeux

Discours de V Hugocontre la misère

Carte blanche

interviews

Nos enquêtes

Le droit des enfants,par Laura

Nos enquêtes

Les droits des enfants :toujours pas respectés,par Loana

Nos enquêtes

LE MAGAZINE DES MISÉRABLES - FEVRIER MARS 2015

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Page 3: Le Magazine des Misérables

EDITORIAL

Comment est né cemagazine

Cette année, en français, 4e B et 4e D, nous menonsde concert des projets aussi multiples que variés : unprojet classes-presse qui nous a entraînés jusque dansles entrailles du journal régional Ouest-France, nous apermis d'être parrainés et conseillés par un journalisteOuest-France, François Grégoire, nous a conduits àrencontrer de nombreux artistes afin de rédiger desinterviews, des brèves, des portraits. Dans le même temps, nous avons étudié en classe leroman de Victor Hugo, Les Misérables : études detextes, orthographe, grammaire et exposés divers. C'est ainsi que nous avons pu découvrir les multiplesaccointances entre notre travail sur la presse, l'étudedes Misérables et l'actualité : Victor Hugo était unfervent défenseur de la liberté de la presse et celle-ci,durant le XIXe siècle, a souvent été un tremplin pourles romanciers qui publiaient alors leurs romans enfeuilletons ! Alors voilà ce magazine, fruit de ce mariage entre deuxprojets menés de front. Reste cependant à dire quenotre temps est limité et contraint, pour créer cemagazine nous avons dû le rendre élastique. C'estainsi que nous avons formé un comité de rédaction quia produit ce travail collaboratif à distance, pendant lesvacances ! Nous avons même écrit plus d'articles qu'iln'en fallait ! Incroyable n'est-ce pas ?

Espérons que vous, lecteurs aurez autant de plaisirà lire ce magazine que nous en avons eu à le faire !

Quelquesreprésentants ducomité de rédaction.

un travail collaboratif, à distance "

LE MAGAZINE DES MISÉRABLES - FEVRIER MARS 2015

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Page 4: Le Magazine des Misérables

Propos recueillis par Cathy

Combien de romans avez-vousécrits ? Lesquels ?

J’ai écrit neuf romans. Le premierque j’ai publié est Bug-Jargal qui aété écrit à seize ans. Ensuite il y aeu Han d’Islande en 1623, Le dernierjour d’un condamné en 1829, Notre-Dame de Paris en 1831, ClaudeGueux en 1834,et bien évidemmentles Misérables en 1862, Lestravailleurs de la mer en 1866 ,L’homme qui rit en 1869 puis ledernier est Quatre-vingt-treize qui aété écrit à soixante-douze ans .

Dans vos romans, on dirait quevous mélangez le styleromanesque et la réflexionpolitique…

Oui c’est vrai, j’ai un peu deraisonnement politique dans mesromans, ceci venant sans doute dema carrière de député, mais c’estmon style d’écriture et, aucontraire, cela donne un aspectdifférent à mes romans par rapportaux livres d’autres écrivains.

Quels étaient les buts du romanLes Misérables qui est, pour lemoment et sûrement pourlongtemps incontournable ? Les buts des Misérables étaient deparler des pauvres qui, à cause deleur manque d’argent,

deviennent parfois des voleurs etessaient, par exemple, de se nourriren volant de la nourriture commedans le cas de Jean Valjean ouMontparnasse.

Quel personnage préfériez-vousêtre ? Et pourquoi ? Évidemment j’aimerais être dans lapeau de Jean Valjean

Les interviews exclusives

"Je suis né le 26février 1802 àBesançon, je suisle fils de LéopoldHugo et deSophieTrébuchet.."

un intellectuel, un homme politique

Victor Hugo, un écrivain,

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LE MAGAZINE DES MISÉRABLES - FEVRIER MARS 2015

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LE MAGAZINE des MISÉRABLES- FEVRIER MARS 2015

Quand êtes-vous né et où ?Qui sont vos parents ?

Je suis né le 26 février 1802 àBesançon, je suis le fils deLéopold Hugo et de SophieTrébuchet.

Vos parents vont ont-ilsencouragé ?

Notre père souvent absentétait violent avec ma mère,notre mère nous adorait.Malheureusement nous nepouvions parlerd’encouragement.

Qui vous a inspiré l’envie dedevenir poète ? Celui qui déclencha mon enviede créer des poèmes futLamartine.

Quel fut votre premier prix ?

Ce fut à Toulouse aux jeuxfloraux.

Bibliographie

Poésie Odes et ballades (1826), Les Orientales (1829), Lesfeuilles d'automne (1831), Leschants du crépuscule (1835),Les voix intérieures (1837), Lesrayons et les ombres (1840),Les contemplations (1856), Leschansons des rues et des bois(1865) L'année terrible (1871),L'art d'être grand-père (1877),Les quatre vents de l'esprit(1881) Les châtiments (1853) La légende des siècles(1859,1876, 1883) Théâtre: Cromwell (1827), Hernani(1830), Ruy Blas (1838), LesBurgraves (1849). Romans: Burg-Jagal (1818) Le DernierJour d'un condamné (1829)Notre-Dame de Paris (1831),Les misérables (1862), Lestravailleurs de la mer (1866),Quatre-vingt-treize (1874)

Comment s’appelle votrepremier recueil de poèmes ?

Mon tout premier recueils’appelle Odes.

Quelle est votre premièreœuvre théâtrale ?

La première œuvre théâtraleque j’ai montée est AmyRobsart. J'en ai fait beacoupd'autres ensuite !

Qui fut votre premier amour ?Mon premier amour fut monamie d’enfance Adèle Fourcher.Malheureusement la jalousie demon frère et de ma mèrem’interdit de la voir.

Les interviews exclusives

« Oui c’est vrai, j’ai un peu de raisonnement politique dans mes romans, cecivenant sans doute de ma carrière de député, c’est mon style d’écriture »

Quelques livres sur Victor Hugo .

Victor Hugo, buste sculpté

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INTERVIEWS EXCLUSIVES

Pouvez-vous nous raconter enquelques mots les thèmesabordés dans votre roman ?

J’ai choisi d’écrire ce roman car j’aivoulu dénoncer la misère,l’indifférence et le systèmerépressif sans pitié. De plus, il setrouve que toute ma vie, j’ai étéconfronté à la peine de mort.

Dans quel genre situez-vous ceroman ? Pour moi, « Les Misérables » est à lafois un roman d’inspiration réaliste,épique et romantique, un hymne àl’amour et un roman politique etsocial.

En quelle année avez-vouscommencé à écrire le livre LesMisérables ?

J’ai commencé à écrire ce livre en1845 et cela m’a pris 12 ans.

Pourquoi cela a-t-il duré aussilongtemps ?

Cela a duré 12 ans car, j’ai étéinterrompu en 1848, et j’ai reprisl’écriture de mon livre à Guerneseyen 1860.

Pourquoi avez-vous étéinterrompu ? Que s’est-il passédans votre vie ?

Je suis parti à Guernesey car j’ai étéproscrit par Louis Napoléon quitrahit les idées républicaines, j’aiaussi insulté la Reine Victoria. Doncje suis parti en Belgique, puis àJersey, et à Guernesey avec mafemme et mes enfants et j’y suisresté 15 ans.

Comment avez-vous composé celivre ? J’ai écrit ce livre en entier mais il aété publié en cinq parties.

Avez-vous accordé une grandeimportance à ce roman ? Oui,j’accorde une très grandeimportance à ce livre car je racontedes moments de ma vie, et aussiparce que mon livre a fait un grandsuccès.

Quelles sont les réactions quevos lecteurs ont ressenties enlisant votre livre ?

Les réactions sont diverses, certainsle jugent immoral, d’autres tropsentimental, d’autres encore tropcomplaisant.

D’après vous à quel personnage lepublic s’est attaché ? Je pense que le personnage quitouche le plus le public estGavroche car c’est un enfantorphelin. Quel est le personnage auquelvous vous identifiez le plus ? Lepersonnage qui me ressemble leplus est Jean-Valjean car c’est unrévolutionnaire dans l’âme.

J’ai voulu dénoncer lamisère, l’indifférenceet le systèmerépressif sans pitié.

Propos recueillis par Othilie Victor Hugo, nous explique la création etla publication des Misérables.

Victor Hugo, un écrivain talentueux

Première de couverture del'édition abrégée livre depoche jeunesse.

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Recueilli par Valentine D. Victor Hugo a vécu une enfance difficile mais il a réussi à faire lemétier qu’il voulait.

Parlez-nous un peu de vous et devotre vieJe suis le benjamin de trois enfants,mon père fut un des généraux deNapoléon, il fut envoyé à Madridalors que sa mère s’installa avecmes frères et moi entre 1802 et1812 aux Feuillantines au numéro 8de cette rue, dans le 5émearrondissement de Paris. Puis nousrejoignîmes mon père à Madrid quinous enferma mon frère et moi aucollège des nobles. En 1815, monpère obtint le divorce et nous reprità sa charge, il nous remit enpension et voulut que l’on deviennepolytechnicien, mais avec mon frèrenous devînmes poètes. Quand vous êtes-né et où? Quisont vos parents? Je suis né le 26 février 1802 àBesançon, je suis le fils de LéopoldHugo et de Sophie Trébuchet. Quel est votre 1er succès authéâtre ? Mon premier succès a été« Cromwell ». Quand votre carrière théâtrales’est-elle arrêtée ? En 1843, ledrame historique « Les Burgraves »est monté mais c’est un échec, lepublic n’étant pas spécialementréceptif au drame romantique. Cetéchec mit un terme à ma carrière dedramaturge. Pourquoi étiez-vous contre lapeine de mort ?

J’étais contre la peine de mort cardans mon enfance j’ai étéimpressionné par un condamnéconduit à l’échafaud et puis àl’adolescence, par les préparatifs dubourreau dressant la guillotine. Quand êtes-vous revenu enFrance ? Je suis revenu en France enseptembre 1870, juste après ladéfaite de Napoléon III. Quand jesuis arrivé à Paris, j’ai été accueillitriomphalement par les parisiens.

Les INTERVIEWS EXCLUSIVES

Médaille à l'effigiede Victor Hugo

écrivain, homme politique, ...

Victor Hugo

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Nos Enquêtes

Que représente le travail desenfants pour vous ? Pour moi qui en ai beaucoupsouffert petite, je dois dire qu'à cemoment on se sent comme unemachine, on a l'impression de toutrépéter et de ne jamais s'arrêter, çareprésente un mental d'acier, unesouffrance intérieure énorme. Pasmal d'enfants travaillent pourgagner de l'argent et le donner àleur famille. Moi je n'obtenais rien sice n'est un logement mais je m'encontentais. Chaque matin, petite, quand vousvous réveilliez quels sentimentsaviez-vous? Bah ! J’avais beaucoup de tristesse,peu de force, de la colère contreces personnes qui me faisaienttravailler à bout et surtout del'envie pour les filles de madameThénardier. Mais souvent le matinc'était plus un espoir que quelqu'unvienne me sauver, me délivrer, quema vie change.Quand vous étiez petite combiend'heures par jour travailliez-vous? Que faisiez-vous en général ? En fait je travaillais tout le temps etquand je m'arrêtais s'il manquaitquelque chose j'étais rouée decoups et punie, bien sûr si j'avaistout fini je pouvais me reposer unpeu. À vrai dire je faisais un peu detout : les tâches ménagères, allerchercher l'eau, le pain, … c’étaitvraiment dur et je ne sentais mêmeplus mes os tant que je travaillais etmangeais peu. Comment avez-vous ressenti lemoment où cet homme, JeanValjean, vous a sauvée des griffesdes Thénardier ? Je ne pouvais qu'être heureuse,c'était un moment rêvé depuistoujours même si je ne leconnaissais

pas j'avais cette chose dans ma têtequi me disait que je ne travailleraisplus, que je serais aimée, qu'il merespecterait. En plus il m'avaitoffert la poupée que je voulais tant.Quelles sont les conséquences dutravail des enfants selon vous ? Tout d'abord je pense que lapremière conséquence est lapauvreté qui incite les enfants àtravailler pour aider leurs parents,afin d'arrondir le revenu familial oupour survivre. Il y a aussi les enfantsqui travaillent pour un logement, dela nourriture car ils ne connaissentpas leurs parents ou ils les ontabandonnés, ce qui est mon cas carje n'ai jamais revu ma mère avant samort. Et il y a plein d'autres raisonscomme l'inégalité ou encorel'absence d'éducation. Comment vous considériez-vousdans la famille des Thénardier ?Pour moi je ne faisais pas partie decette famille, j'étais considéréecomme l'animal domestique ouencore la « boniche » à tout faire,plus précisément, en d'autrestermes j'étais l'esclave desThénardier. Ils n'avaient aucuneaffection pour moi, c'étaient mes «maîtres » et moi je devais leurobéir, donc oui j'étais une esclavecar car j'étais « non libre ».

En fait je travaillaistout le temps

Propos recueillis par Pauline H.

Cosette, enfant malheureuse, décrit sonhistoire, tristesse, maltraitance, de lourdssouvenirs qui la hantent.

Cosette décide de tout nous dévoiler!

Cosette chez les Thénardier

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Quelles étaient vossouffrances ? À cause dequoi en général ? Je souffrais physiquement,j'étais rouée de coups,marchais pieds nus. Ils medonnaient de plus en plusde tâches ménagères que jene pouvais plus supporter ;de plus j'étais maigre à envoir mes os. Je souffraiségalement mentalement,jalousie, envie je vivais dansl'ombre. En général c'était àcause de la fatigue dutravail, des coups, du froidou encore de la faim, j'étaismaltraitée et désespérée.

Quelles étaient vosrelations entre vous etJean Valjean ? C'était vraiment unerelation père-fille, il m'avaittout donné : le bonheur, lajoie, un vrai lit, de lanourriture.

interviews exclusives

Rien que pour ça, je lerespectais, on ne pouvait pasvivre l'un sans l'autre, c'était unhomme de cœur. Comment décririez-vous lesThénardier ? Je les décrirais comme desgens ignobles, grossiers, sansâme, aucun respect, durs,avares ou encore cupides. Maisaucun mot ne pourra remplacerla douloureuse vie qu'ils m'ont

condamnée à subir petite.Que vous aura appris cettehistoire chez les Thénardier ?Qu'il ne faut pas faire confianceà n’importe qui, que tout êtremérite d'être respecté et aimé,qu'il existe des personneségoïstes, et d'autres avec uncœur énorme. Qu'ils meconsidéraient comme un objet,que c'était de l'injustice etqu'ils en profitaient.

Cosette par CrazyKatProductions

'Les Misérables': Hugh Jackman, Anne Hathaway

Cosette balayant

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Enfants des rues,témoignage d’unjeune garçon.

propos recueillis par Margaux P.

Depuis quand vivez-vous dansla rue ? J’y vis depuis mon plus jeuneâge. Comment en êtes-vous arrivélà ? Mes parents étaient pauvres, etavaient déjà mes deux sœurs ànourrir et à loger. C’est pour çaqu’ils ne voulaient pas megarder. Comment vivez-vous cettesituation ? Je le vis bien, après tout il vautmieux ! (Il rit) J’essaye de resterjoyeux et enthousiaste malgréla difficulté de la vie dans larue. Puis je vois toujours detemps en temps mes parents. Avez-vous malgré tout trouvéun lieu où vous réfugier pourdormir, ou en cas de mauvaistemps ?Oui, je me réfugie dans unéléphant qui orne la place de laconnais tous les recoins de laville. Comme je le dis souvent

Bastille, mais sinon je vis enplein air. Comment faites-vous pourgagner de l’argent et pourvous nourrir ? Je suis assez débrouillard, ilm’arrive de fouiller lespoubelles à la recherche derestes, mais parfois je suisobligé de voler. C’est déjàarrivé que je ne mange paspendant deux, trois jours. Connaissez-vous des enfantsqui vivent comme vous, dansla rue ? Oui je connais deux garçonsdans la même situation quemoi, parfois ils viennents’abriter avec moi dans leventre de l’éléphant. Mais je nepense pas que nous sommes lesseuls enfants à vivre dans larue. Pouvez-vous nous décrirecomment se passe unejournée dans la rue ?

Lorsque l’on vit dans la rue ondépend vraiment du temps. Tout d’abord je cherche àmanger, c’est ma priorité. Jeme rends aussi régulièrementau théâtre. Y a-t-il des moments ou despériodes plus difficiles qued'autres ?Évidemment l’hiver est plusrude que les autres saisons.Lorsque l’on vit dans la rue ondépend vraiment du temps.

« Ma maison : la rue. »

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INTERVIEW

Gavroche, l'enfant des rues

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Quel est votre piresouvenir dans la rue ? Je ne sais pas, comme jevous l’ai dit, c’est assezpénible lorsqu’il faitmauvais, mais j’essaye derester positif et joyeux. Quels-sont les avantageset les inconvénientslorsque l’on vit dans la rue? Je pense que je suis habituéà des situations trèsdifficiles et pénibles, peutêtre plus que des enfantsayant grandi dans le luxe.Mais je ne mange pas tousles jours. Avez-vous parfois l’envied’avoir une vie plusconfortable ? Bien sûr, comme beaucoupd’enfants des rues je pense,mais maintenant la rue c’estcomme chez moi, je connaistous les recoins de la ville.Comme je le dis souventlorsque je sors d’unemaison, « je rentre dans larue ».

interviews

Un jeune garçon des rues, Gavroche

Propos recueillis par Louis T

Comment t’appelles-tu etquel âge as-tu ? Je m'appelle GavrocheThénardier. Je crois que j'ai 12ans mais je n’en suis pas sûr.Cela n’est écrit nulle part. As-tu des frères ou des sœurs? Oui, j'ai deux sœurs qui seprénomment Éponine etAzelma Pourquoi vis-tu dans la rue ? Mes parents, du nomThénardier, ne m'aiment pas ,

ne veulent pas de moi ; alors jepasse mes journées dans la rue.Vas-tu à l'école? Non, et c'est quoi l'école ? Où passes-tu alors tesjournées et tes nuits ?La journée, je la passe àmarcher sur les pavés avecd'autres enfants et je vais voirmes parents de temps entemps; et la nuit, je dors sousun pont.

source http://lesmiserables.wikia.com/wiki/Gavroche_Th%C3%A9nardier

extrait de La Liberté guidant le peuple de Delacroix

« Je rentredans la rue ».

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"il m'arrivede chanter"

...

On est laid à Nanterre, C'est la faute à Voltaire, Et bête à Palaiseau, C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire, C'est la faute à Voltaire, Je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère, C'est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,C'est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau, C'est la faute à...

interviews exclusives

Éléphant de la Bastille servant d'abri àGavroche Illustration par GustaveBrion

Extrait choisi des Misérables de V Hugo

À peine la lumière était-elleéteinte qu’un tremblementsingulier commença à ébranlerle treillage sous lequel les troisenfants étaient couchés. C’étaitune multitude de frottementssourds qui rendaient un sonmétallique, comme si desgrilles et des dents grinçaientsur le fil de cuivre. Cela étaitaccompagné de toutes sortesde petits cris aigus.Le petit garçon de cinq uns,entendant ce vacarme au-dessus de sa tête et glacéd’épouvante, poussa du coudeson frère aîné,

mais le frère aîné « pionçait »déjà, comme Gavroche le luiavait ordonné, Alors le petit,n’en pouvant plus de peur, osainterpeller Gavroche, mais toutbas, en retenant son haleine : — Monsieur ? — Hein ? fit Gavroche quivenait de fermer les paupières.— Qu’est-ce que c’est donc queça ? — C’est les — C’est les rats,répondit Gavroche.Et il remit sa tête sur la natte.Les rats en effet, [...] pullulaient par milliers ...

Quel métier aimerais-tuexercer plus tard ? Il m'arrive de composer deschansons et de les chanterdevant un public. J’aime biença… Comment fais-tu pour manger? Que manges-tu ? Je fais le mendiant à la sortiede l'église, et parfois des gensme donnent la pièce ou je faisles poubelles ; ensuite, je vais

m'acheter du pain, deslégumes, des pommes. Comment trouves-tu les gensque tu croises dans la rue ?Comment te regardent-ils ? Ils sont pressés, ils sontdifféremment habillés de moi,ils me regardent avec de grosyeux car ils pensent que ceuxqui sont dans la rue sont desvoleurs… Mais on estnombreux à vivre dans les rues.

source http://www.pomme-cannelle.org

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NOS ENQUETES

1- Droit d’avoir une identité : Avoir un nom, un prénom, unenationalité, ne pas être considérécomme un numéro (ex : un esclave).

2- Droit de vivre en famille : Cosette n’a pas pu vivre en famille.Fantine a confié Cosette auxThénardier en pensant que sa filleaurait eu une vie agréable dans unefamille adoptive.

3- Droit à une justice adaptée àson âge : Un enfant a moins conscience desactions négatives qu’il peutcommettre qu’un adulte.

4- Droit à l’égalité pour chaqueenfant : Égalité pour chaque enfant quelleque soit sa nationalité, sa couleurde peau, sa religion. Dans la familleThénardier, les enfants auraient dûêtre tous égaux, aussi bien Cosetteque leurs enfants.

5- Droit au meilleur état de santépossible : Dans le tiers-monde, l’Unicef faitdes campagnes de vaccinationcontre la tuberculose, la rougeole,la variole … Cosette est négligéechez les Thénardier, elle estatrophiée.

6- Droit d’être protégé contretoutes les formes de violence : Violence verbale, physique etmentale. Cosette est battue parMme Thénardier.

7- Droit de ne pas être exploité :Cosette n’aurait pas du être laservante des Thénardier. Danscertains pays encore, des enfantstravaillent dès l’âge de 6 ans.

8- Droit à l’éducation et auxloisirs : Droit à l’éducation garçonet fille, dans certains pays des fillesn’ont pas le droit d’aller à l’école.Cosette ne va pas à l’école et n’amême pas de poupée pour jouer.

9- Droit de s’exprimer et d’êtreentendu sur ce qui le concerne : La parole de l’enfant estaujourd’hui entendue alorsqu’avant seules les paroles desadultes étaient entendues.

10- Droit d’être protégé en tempsde guerre : Les enfants ne doivent pas aller à laguerre. Dans Les Misérables,Gavroche allait au combat.Actuellement, dans certains pays onenvoie des enfants à la guerre.

Laura P.

Dans certains paysencore, desenfants travaillentdès l’âge de 6 ans.

Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’enfant est reconnu commeun être à protéger. La réglementation du travail, de la justiceet de la scolarisation des enfants fait alors ses premiers pas etVictor Hugo y a contribué.La Déclaration des droits de l’enfant, dite de Genève, estrédigée en 1923. Une Déclaration des droits de l’enfant estadoptée à l’unanimité par les Nations unies et les 78 Etatsalors membres en 1959.· La Pologne est à l’initiative, en 1978,de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Les droits des enfants

souce de l'image : http://www.melimelune.com/

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Nos enquêtes

Droits des enfants

Adoptée par l’Assembléegénérale des Nations unies le20 novembre 1989, laConvention internationale desdroits de l’enfant (CIDE) a fêtédes 20 ans en 2009. À cetteoccasion et dans le cadre du «Parlement des enfants », il asemblé important à l’UnicefFrance de sensibiliser les plusjeunes à la situation desenfants dans le monde et enFrance à travers un livretpédagogique présentant leursdroits fondamentaux. La Convention des droits del’enfant est un ensemble deprincipes et d’obligationsuniversellement reconnus quiaffirment que la recherche

d’une société juste et pacifiquepasse avant tout par le respectdes droits de l’enfant. - Le droit d'avoir un nom(l'enfant est enregistré aussitôtsa naissance). - Le droit à la survie et audéveloppement de l'enfant- Le droit à l'éducation :l'enseignement primaire doit-être gratuit et obligatoire pourtous. L'éducation est unepriorité car elle permet demieux se protéger, de luttercontre la pauvreté et lesinjustices. L'inégalité face àl'éducation est la première desinjustices contre lesquelles ilfaut lutter. Or elle s'est accrueces dernières années.

Pour inverser la tendance, leGouvernement s'est fixé unobjectif : ramener à moins de10 % les écarts de réussitescolaire entre élèves. - Le droit à la libertéd'expression. Liberté derecevoir, répandre desinformations et des idées detoutes espèces, sansconsidération de frontières,sous une forme orale, écrite,imprimée ou artistique, ou partout autre moyen du choix del'enfant.-Le droit à la protection contreles mauvais traitements,tortures... - Le droit à la protection contrel'exploitation au travail. 168millions d'enfants travaillentdans le monde, rappellel'association RH sans frontières,à l'occasion de la Journéeinternationale des droits del'enfant. Certes le combatprogresse dans beaucoup depays. - Le droit à l'égalité pourchaque enfant. - Le droit au meilleur état desanté possible. - Le droit d'être protégé contretoutes formes de violence. - Le droit à la nondiscrimination.

Enquête menée par Loana R.

Dans de nombreux pays, les droits desenfants ne sont toujours pas respectés!

Source de l'image :Daniel Berehulak/AFP Travaildes enfants, travail forcé : http://www.la-croix.com

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propos recueillis par Anne B

1- Qu’est ce que tu ressentaisquand tu vivais chez lesThénardier ? J’étais terrorisée, épuisée, affamée.Je faisais les grosses besognes, ilsn’avaient aucune pitié. Je dormaispar terre en bas de l’escalier. 2- Quel était le travail qui teparaissait le plus difficile ? C’était d’aller chercher l’eau à larivière. 3- Pourquoi ? Parce que j’avais peur d’aller touteseule à la rivière surtout la nuit et leseau était plus grand que moi. 4- Y avait-il d’autres enfants pourt’aider ? Non j’étais seule à travailler. Lesdeux enfants des Thénardier nem’aidaient pas.5- Alors les Thénardier ne sontpas tes parents ? Non. Ma mère m’a confiée auxThénardier en pensant qu’ilss’occuperaient bien de moi. Car ellen’avait pas d’argent pour m’élever.6- Sais tu où est ta mère ? Non elle a cessé de payer mapension depuis longtemps.7- Quel âge as-tu ? J’ai environ 8 ans. Je ne sais pas aujuste car ce n’est écrit nulle part. 8- À partir de quel âge as tucommencé à travailler ? Avant même d’avoir 5 ans je suisdevenue la servante de la maison.

On m’a fait balayer les chambres, lacour, la rue, laver la vaisselle, portermême des fardeaux. 9-Quand as-tu quitté leur maison? Je suis partie quand j’avais 8 ansavec Jean Valjean. 10-Comment l’as-tu rencontré ?J’étais allée chercher l’eau à larivière quand un homme m’a aidée àporter le seau jusqu’à la porte del’auberge. C’était Jean Valjean.Quand il a vu que j’étais maltraitée,il m’a emmenée avec lui.

Nos enquêtes

fillette de 5 ans autravail source ma-chienne-de-vie.com

Au temps de Victor Hugo, les enfants travaillaient très tôt et souventétaient des presque esclaves. Cosette travaille à la gargotteThénardier et nous semble un bon exemple de ce calvaire.

Cosette nous parle de sa vie d’enfant au travail

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Les enfants des Misérables souffraient, des enfants souffrentaujourd’hui encore !Enquête menée par Justine R

La maltraitance infantile La maltraitance infantile a lieuaujourd’hui dans de nombreux payset la France n’en est pas épargnée.98 000 cas d’enfants en danger ysont recensés, 10%supplémentaires en 10 ans. 80% deces enfants sont maltraités par leurfamille ; un peu moins de la moitiéont moins de 6 ans. Heureusementque la loi protège les enfantscomme la loi Dorlhac ou la loi du 5mars 2007. En 2013, par exemple,un cas fut repéré à Pavillon-sous-bois (Seine-Saint-Denis). Un père etune belle-mère maltraitaient deuxgarçons âgés de 10 et 12 ans. Ilsdormaient dans une cave très saleet délabrée sans fenêtres, nisanitaires et sans électricité sur unmatelas très fin.Le travail des enfantsC’est pendant la révolution industrielle que les enfants ontcommencé à travailler en France.C’est grâce aux lois que ce travail apu être aboli : le principe 9 de laDéclaration Internationale desDroits de l’Enfant en est unexemple. Mais dans le monde, letravail des enfants persiste : 1enfant sur 6 travaille. En Europe, cesont les pays de l’Est qui sonttouchés. La guerre et la misèreentraînent les parents à dire à leursenfants de travailler. Les enfantssont facilement employés car ils ne

se révoltent pas contre leursemployeurs et s’exercent à toutesles tâches même les plus complexespour un salaire plus faible que lesadultes. Les enfants qui se font aiderpeuvent très bien réussir. AinsiDavid, 13 ans souhaite devenirDocteur. Auparavant, c’était unenfant travaillant dans les carrièresde pierre qui tremblait, bégayait etétait incapable de s’exprimer suite àla dureté de son travail.

Nos enquêtes

Les lois nesuffisent pas àabolir ce travail etcette maltraitanceest trèscompliquée àdémasquer.

qui reste d'actualité

Les Misérables, un roman

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La liberté guidant le peuple, et ses parodiesLou-Anne S

Ce célèbre tableau d'Eugène Delacroix, a étémaintes et maintes fois détourné de façoncomique. Souvent pour dénoncer quelquechose ou tout simplement pour représenter letableau avec différents matériaux.

La Liberté guidant le peuple

Dans cette planche d'Albert Uderzo, les amisd'Astérix remplacent les révolutionnaires deJuillet 1830 et des légionnaires romainsremplacent des soldats de Charles X. Lafemme du peuple brandissant le drapeautricolore est remplacée par Bonnemine, lafemme du chef gaulois Abraracourcix,brandissant son rouleau àpâtisserie.http://www.topito.com

Bonnemine guidant le peuple

Les anonymous aident les autres via lesréseaux internet et sont représentés commebienveillants sur le tableau. Ils se battent pourgarder la liberté d'expression. Il y a aussi descorps d'anonymous sur le sol.source : http://www.topito.com

Les anonymous guidant le peuple

De jeunes Chinois sont représentés sur cedétournement de l'œuvre, combattant lesdéchets et la pollution. Pas de mort dans cecombat mis à part les déchet sur le sol preuveque c'est un combat que tout le monde doitmener particulièrement la jeune génération,c'est un message de sensibilisation contre lapollution. source : http://www.topito.com

Des écologistes chinois guidant le peuple

Histoire des arts et parodie

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Ici nous avons un message contre l'abus del'alcool et la consommation de la drogue lorsdes fêtes. On voit d'ailleurs des jeunescomplètement en overdose et une jeune fillebrandissant une bouteille de vodka.source : http://www.topito.com

L'alcool guidant le peuple !

Voici une version Star Wars, mais il existe aussides versions de manga et de dessins animés.(pour les fans)source : http://www.topito.com

Princesse Leïa guidant le peuple

La version Punk, no future, l'anarchie estparfaite pour représenter cette scène quicaractérise bien le chaos que les Punks aimenttant.source : http://www.topito.com

L'anarchie guidant le peuple

montre l'influence des nouvellestechnologies et des réseaux sociaux sur lesmouvements de protestation initiés en 2011au niveau mondial. En effet, les révolutionsarabes ont été rendues possibles grâce auxTechnologies de l’Information et de laCommunication et grâce aux réseaux sociaux.http://uepdepar2.blogspot.fr

Le blackberry guidant le peuple

Histoire des arts et parodie

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Histoire des arts et parodie

en playmobils par Richard Unglik

La Liberté guidant le peuple

Parmi tous ces détournements, tous nesont pas des parodies. La parodie atoujours des fins satiriques oucomiques,elle imite en la tournant enridicule, une partie ou la totalité d'uneoeuvre sérieuse connue.Alors qu'en pensez-vous ? Quelles sont iciles parodies ?

Parodies et détournements

en légumes par Ju Diogi

Les robots guidant le peuple !

Voici deux détournements très comiques de l'œuvreen version artistique. La première en haut àgauche a été réalisée parRichard Unglik unpassionné de l'art qui achoisi de réaliser lesœuvres les plus célèbresdu monde en playmobil.

L'autre, plus bas à gauche,réalisée par l'artiste JuDuogi, entièrement fait enlégumes mérite bien qu' onle mentionne dans l'article.

Ci dessus, on peutdécouvrir l'idée d'unepopulation formatée par lapresse qui est doncamenée à se révolter. Onretrouve donc despersonnages aux allures derobots, se mobilisant avecdes armes pour démontrerleur mécontentement. Le robot du milieu porte luile drapeau de la Francepour parler au nom dupays, de la population.

source :http://uepdepar2.blogspot.fr/2015/01/la-liberte-formate.html

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HDA Création

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Bande annonce LesMisérables de R .Hosseinhttps://www.youtube.com/watch?v=JTPTVX8TGLkLes Misérables de RobertHossein est un film françaisréalisé en 1982 avec LinoVentura dans le rôle de JeanValjean, Jean Carmet pourThénardier et Evelyne Bouixpour Fantine. C'est uneadaptation du roman de VictorHugo. Je trouve les acteursbien choisis par rapport aulivre. La bande annonce n'estfaite que d'images et de sons,musiques et non de dialoguescomme la plupart des bandes annonces de films récents. Celaest peut-être dû au fait que lefilm date de 1982. On neconnaît donc pas l'histoiregrâce à la bande annoncemême si beaucoup depersonnes la connaissent grâceau livre. Ce film est quandmême une bonne adaptationdu roman de Victor Hugo.

Il y aussi des différences parrapport au livre. Par exempledans le film, Jean Valjeantrouve Cosette dans la ruealors que dans le livre il laprend chez les Thénardier.Dans le film on voit JeanValjean au bagne, pas dans lelivre. Je préfère quand mêmecette adaptation car elle estplus récente.Le premier film est une bonneadaptation par rapport àl'époque de l'écriture du livremais les images sont assezsombres et datent un petit peu,la musique est aussi trop forteet il n'y a pas de dialogue dansla bande annonce. Ledeuxième est aussi bienadapté à l'époque saufquelques passages Il y aussiquelques différences parrapport au livre et celaressemble trop à une comédiemusicale et non à la réalité. Ilfaudrait une nouvelleadaptation des Misérablesaujourd'hui.

Bande annonce desMisérables de Tom Hooper

https://www.youtube.com/watch?v=n694aKtoPu8

Les Misérables de Tom Hooperest un film musical Britanniqueréalisé en 2012 avec AnneHathaway dans le rôle deFantine, Hugh Jackman pourJean Valjean ou encore RusselCrowe pour Javert. C'est aussiune une adaptation de l’œuvrede Victor Hugo du même nom.Ce film possède des acteursrelativement connus et jeunes.Il est donc plus « jeune » quecelui de Robert Hussein, crééen 1982.Ce film est une comédiemusicale mais il y a quandmême du dialogue. Les acteurssont plutôt bien adaptés àl'époque à part à certainsmoments où Cosette est tropmaquillée, coiffée par rapport àl'époque .

La rubrique des cinéphiles

Il faudrait une nouvelle adaptation des Misérables aujourd'hui.

Bande annonce des Misérables de Tom Hooper

Bande annonce Les Misérables de R .Hossein

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formé exclusivement avec le leique trouvédans le roman de Victor Hugo.Voir le Fichier :les_miserables_interactif.html

Mots croisés de la misère

Glissez pour déplacer les étiquettes vers lagauche pour associer définition et exemple.Voir le Fichier : Polysemie_de_la_misere.htm

Polysémie de la misère

Choisissez la bonne réponse.Voir le Fichier : Le_quiz_de_Clemence.htm

Le quiz de Clémence

Gissez pour déplcer les étiquette et associermots et imagespremière étape : Voir le Fichier : images_et__mots_1.htmdeuxième étapeVoir le Fichier : mots_et_images_2.htm

Mots et images d'Élise

Nos pages de jeux interactifs

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jouez avec les personnages des Misérables. Voir le Fichier :mots_croises_de_guillaume.html

Mots croisés de Guillaume

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nos pages de jeux interactifs

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carte blanche

Discours de Victor Hugo àl'assemblée nationale en 1849

Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu’onpeut supprimer la souffrance en ce monde ; lasouffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux quipensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer,amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Lamisère est une maladie du corps social comme la lèpreétait une maladie du corps humain ; la misère peutdisparaître comme la lèpre a disparu. Détruire lamisère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et lesgouvernants doivent y songer sans cesse ; car, enpareille matière, tant que le possible n’est pas fait, ledevoir n’est pas rempli. La misère, messieurs, j’abordeici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elleest, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peutaller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dispas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris,

caricature de VictorHugo en 1849 parHonoré Daumier

Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurset les gouvernants doivent y songer sans cesse !

et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?Mon Dieu, je n’hésite pas à les citer, ces faits. Ils sonttristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s’il fautdire toute ma pensée, je voudrais qu’il sortît de cetteassemblée, et au besoin j’en ferai la propositionformelle, une grande et solennelle enquête sur lasituation vraie des classes laborieuses et souffrantesen France. Je voudrais que tous les faits éclatassent augrand jour. Comment veut-on guérir le mal si l’on nesonde pas les plaies ? Voici donc ces faits. Il y a dansParis, dans ces faubourgs de Paris que le vent del’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues,des maisons, des cloaques, où des familles, desfamilles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes,jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pourcouvertures, j’ai presque dit pour vêtement, que desmonceaux infects de chiffons en fermentation,ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce

de fumier des villes, où descréatures s’enfouissenttoutes vivantes pouréchapper au froid del’hiver. Voilà un fait. Envoulez-vous d’autres ? Cesjours-ci, un homme, monDieu, un malheureuxhomme de lettres, car lamisère n’épargne pas plusles professions libéralesque les professionsmanuelles, un malheureuxhomme est mort de faim,mort de faim à la lettre, etl’on a constaté, après samort, qu’il n’avait pasmangé depuis six jours.(à suivre, voirhttp://fr.wikisource.org)

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