le havre ville et port en musique beta -...

Le Havre vil le et port

en musique

1517 – 2017

Chanter, écouter, créer…

Jean-Charles Bussy – CPEM – DSDEN76 2

L’anniversaire de la fondation du Havre ainsi que le thème départemental « Réinvente la

ville » peuvent être l’occasion d’amener les élèves à s’intéresser à cette cité et ce port créés de

toutes pièces par la volonté de François 1er.

Ce livret vous propose quelques pistes d’activités.

Toutes les chansons et musiques proposées ne mentionnent pas Le Havre explicitement

mais des liens sont indiqués permettant une mise en réseau autour de la ville ou du port.

Ce document n’a pas la prétention d’être exhaustif mais se veut être une amorce de pistes

et d’idées pour aborder avec les élèves l’anniversaire de la fondation du Havre ou le thème de la

ville.

Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

Jean-Charles Bussy

Remerciements

• Laurent Barray

• Michel Colleu Office du Patrimoine Culturel Immatériel http://opci-asso.fr

• Association La Loure http://laloure.org


Lien avec les programmes Cycle 1 Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques

Jouer avec sa voix et acquérir un répertoire de comptines et de chansons. Agir, s’exprimer, comprendre à travers l ’activité physique

Communiquer avec les autres au travers d’actions à visée expressive ou artistique Cycle 2 Chanter

Chanter une mélodie simple avec une intonation juste, chanter une comptine ou un chant par imitation. Interpréter une chanson avec expressivité.

Écouter comparer Décrire et comparer des éléments sonores.

Échanger, partager Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences. Écouter et respecter l’avis des autres et l’expression de leur sensibilité.

Explorer et imaginer Inventer une organisation simple à partir d’éléments sonores.

Cycle 3 Chanter et interpréter

Reproduire et interpréter un modèle mélodique et rythmique. Interpréter un répertoire varié avec expressivité.

Écouter, comparer et commenter Décrire des éléments sonores issus de contextes musicaux différents. Identifier et nommer ressemblances et différences dans deux extraits musicaux. Identifier quelques caractéristiques qui s’inscrivent une œuvre musicale dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique contemporain, proche ou lointain.

Échanger, partager et argumenter Argumenter un jugement sur une musique. Écouter et respecter le point de vue des autres et l’expression de leur sensibilité.

Explorer, imaginer et créer Imaginer l’organisation de différents éléments sonores Faire des propositions personnelles lors de moments de création, d’invention et d’interprétation

Histoire des arts (Cycle 3)

Identifier : Donner un avis argumenté sur ce que représente ou exprime une œuvre d’art. Analyser : Dégager d’une œuvre d’art, par l’observation ou l’écoute, ses principales caractéristiques techniques et formelles.

Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle (PEAC) Afin d’élaborer le PEAC des élèves, voici des structures qui pourront répondre à vos attentes. MUMA Musée André Malraux http://www.muma-lehavre.fr Abbaye de Graville http://www.lehavre.fr/node/95 Maison de l’armateur http://www.lehavre.fr/node/90 Hôtel Dubocage de Bléville http://www.lehavre.fr/node/1293 Appartement témoin Perret http://www.lehavre.fr/node/784

Le Havre ville d’art et d’histoire http://www.lehavre.fr/node/21428 UESCO Le Havre http://unesco.lehavre.fr/fr Jardins suspendus http://www.lehavre.fr/node/21886 Jardin japonais http://www.lehavre.fr/node/811 Muséum d’histoire naturelle http://www.museum-lehavre.fr


Repères historiques

-400 000 ans § Présence des hommes durant la Préhistoire. IXe siècle § Abbaye de Graville.

XIe siècle

§ Abbaye de Sanvic. § Village de Leure et son port de commerce. § Construction d’un château à Graville et érection d’une

motte féodale à Applemont par Guillaume Mallet, compagnon de Guillaume le Conquérant.

XIIe, XIIIe siècles § Création de hameaux de pêcheurs, d’agriculteurs. § Premières paroisses.

XIVe, XVe siècles § Dommages aux villages de Leure et d’Harfleur durant la

guerre de cent ans. XVIe siècle § Ensablement du port d’Harfleur.

8 octobre 1517 Signature de l’acte de fondation du Havre par François 1er. XVIe siècle § Construction des quartiers Notre Dame et Saint François.

XVIIe, XVIIe, XVIIIe siècles

§ Le Cardinal Richelieu gouverneur du Havre. § Aménagement du bassin du Roy. § Construction de l’Arsenal. § Participation de négociants havrais à la traite des noirs. § Bombardements par les Anglo-Hollandais sous Louis XIV et

Louis XV. § Le Havre port baleinier.

XIXe siècle

§ Immigration bretonne. § Essor des chantiers navals. § Arrivée du chemin de fer (1848). § Port : développement du commerce du café, du coton, du

charbon.

XXe siècle

§ Installation du gouvernement belge à Sainte Adresse durant la Première Guerre Mondiale.

§ Le paquebot Normandie rallie New-York en 1935. § Seconde Guerre Mondiale : le Havre occupée par les

forces allemandes (printemps 1940). § Bombardement et destruction du centre ville du Havre par

l’aviation anglaise (5 et 6 septembre 1944). § Printemps 1945 début de la reconstruction de la ville par

l’atelier Auguste Perret. § Inauguration du musée d’arts modernes par André

Malraux (1961). § Annexion de Sanvic, Bléville, Rouelles dans les années

1970.

XXIe siècle

§ La ville reconstruite par Auguste Perret est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO (15 juillet 2005).

§ « Un été au Havre 2017 » manifestations culturelles pour fêter les 500 ans du Havre.


La bataille de Marignan Le Havre, ville fondée par François 1er Clément Janequin (1485-1558) (fin de Cycle 2), Cycle 3 La batail le de Marignan (Marignano en Italie, aujourd’hui Melegnano, ville à 16 km au sud-est de Milan) eut lieu les 13 et 14 septembre 1515 et opposa le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. La bataille de Marignan est l’un des épisodes des guerres d'Italie commencées par Charles VIII en 1494 afin de contrôler le duché de Milan. Première victoire du jeune roi François Ier, acquise dès la première année de son règne, elle fit environ 16 000 morts en seize heures de combat. Elle donna lieu à une intense propagande développée par le pouvoir royal afin de justifier cette expédition. (Wikipedia.fr)

Clément Jannequin François 1er en 1515 La bataille de Marignan Détail d'une enluminure attribuée au Maître à la Ratière.

INTRODUCTION Écoutez tous, gentils Gallois La victoire du roi François Et orrez, si bien écoutez (orrez : priez) Des coups rués de tous côtés Fifres, soufflez; frappez tambours; (fifres : personne qui joue une petite flute.) Tournez, virez, faites vos tours ! Aventuriers, gais compagnons, Ensemble, croisez vos bâtons ! Hacquebutiers, faites vos sons ! (harcquebutiers : soldat qui utilise un canon) Nobles, sautez dans les arçons, (arçons : selles de cheval) Armés, bouclés, frisés, mignons, La lance au poing, hardis et prompts Donnez dedans, frappez dedans, Soyez hardis, en joie mis ! Chacun s'assaisonne. ARRIVEE DU ROI La fleur de lys, fleur de haut prix Y est en personne BATAILLE Sonnez, trompettes et clairons Pour réjouir les compagnons Fan, farelerelan fan, farelerelan fan, Fan, fan, feyne fan, farirarira Boutez selle ! Fens d'armes, à cheval ! (boutez selle : partir a cheval, installer la selle) Tôt à l'étendard ! Tonnez, bombardes et canons (bombardes : machine de guerre pour lancer des projectiles) Buyez, gros courteaux et faucons, Pour secourir les compagnons ! Von, von, patipatoc, von, von, patipaoc, Tarirarira la la la, reyne Tarirarira la la la Donnez des horions ! Pon pon... zin zin...chipe chope... Torche, lorgne, trique trac... A mort, tue !...France ! LA VICTOIRE Courage ! Ils sont en fuite... Ils montrent les talons... Courage compagnons, Donnez des horions ! (horions : coups violents) Escampe ! Tout est frelore !... (escampe : décampons / tout est frelore : tout est perdu) Ils sont confus, ils sont perdus, Donnez dessus, frappez dessus, Ruez dessus ! Ils sont défaits... Victoire ! Victoire ! Victoire au gentil Valois ! Victoire au noble roi François !


Le déroulement possible présenté ci-après est issu d’un document établi par Alexis Charré, conseiller pédagogique, Académie de Grenoble.

http://www.ac-grenoble.fr/culture.humaniste/IMG/pdf_Utiliser_un_extrait_sonore.pdf « Pour des élèves de cycle 3, les paroles sont relativement difficiles à appréhender car elles sont en vieux français avec un vocabulaire spécifique, et le fait que les voix se superposent ajoutent encore à la difficulté ́ de compréhension. Pour autant, cette chanson est une base intéressante pour aborder la vie de François 1er et la bataille de Marignan. » http://www.deezer.com/album/1227962 Piste n°1 François 1er par Clouet

Château d’Azay-le-Rideau

« Déroulement possible : Une exploitation collective de ce document sonore est dans un premier temps nécessaire avant de le mettre en parallèle avec d'autres documents. 1. Première écoute sans que les élèves aient les paroles, et en ayant repéré́ dans un premier temps quelques éléments : − En quelle langue est cette chanson ? Quel(s) mot(s) avez-vous repéré́? − Qui chante ? 2. Présentation et analyse des paroles : − Constater qu'il y a des mots incompréhensibles, vieux français : les lire ensemble et faire en sorte à ce que les élèves aient bien compris le texte dans sa globalité́. − Le compositeur a voulu décrire une scène, d'après vous de quoi s'agit-il ? Qu'est-ce qui vous le fait dire ? − Constater qu'il y a des onomatopées qui ne sont pas des mots mais qui sont une façon de sonoriser les bruits de guerre. − Constater qu'il y a 4 parties. 3. Écoute de l'extrait avec les paroles : Valider les hypothèses concernant les quatre parties (ex : lever le doigt quand on change de partie) NB : l'extrait est relativement long, il peut être coupé et réécouté ́ ultérieurement ou seul le début peut être écouté ́ et l'enseignant raconte la suite. 4. Faire le lien avec d'autres documents historiques : Si on veut travailler sur la Renaissance, et particulièrement François 1er avec le développement des différents types d'arts, du mécénat et de ses conséquences (des œuvres à la gloire de leur mécène), il est possible alors de rapprocher ce document avec une œuvre picturale, comme par exemple le portrait de François 1er par Clouet (1528), des photographies de certains châteaux comme celui d'Azay le Rideau. Cette chanson peut aussi permettre de réaliser un travail sur la bataille de Marignan et les guerres d'Italie. »

Pourquoi ne pas sonoriser tout ou partie

d’un album de li ttérature jeunesse à l’aide d’onomatopées ?

Les élèves peuvent choisir dans la

bibl iothèque de l ’école, de la c lasse ou du

quartier, un album se prêtant à cette activité. On peut ensuite faire un enregistrement de cette

production.


SOUVENT Le Havre, un port Pierre G. Amiot Cycle 2 (1 voix), Cycle 3 (2 voix) Chant à deux voix Les Enfants Chantent La Mer 2004-2005 - Scéren Harfleur s’ensablant, François 1er prit la décision de créer un port à l’embouchure de la Seine. Ceci lui permettait d’établir un abri sûr pour ces navires de guerre face à l’Angleterre mais aussi de créer un accès à l’Atlantique pour le commerce. On appela d’abord la ville Franciscopolis ou Vil le Françoise . Une chapelle étant présente sur les lieux (Notre Dame de Grâce) Le Havre de Grâce fut retenu puis plus simplement Le Havre . (Un havre étant un abri naturel pour les navires.) Héraldique Les armes de la commune du Havre se blasonnent ainsi : « De gueules à la salamandre d'argent couronnée d'or sur un brasier du même, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, au franc-canton cousu de sable chargé d'un lion d'or armé et lampassé de gueules » Le lion, issu des armoiries de la Belgique, a été ajouté en 1926 en substitution d'une des fleurs de lys, en souvenir de l'accueil du gouvernement belge en exil pendant la Première Guerre mondiale. Devise de la ville du Havre et de François 1er Nutrisco et extinguo (Je nourris et j'éteins. [le feu])

Le port s'endort Sous la bruine Le vent se prend Dans la hune Souvent, souvent Y'a des chansons dans le vent souvent Le vent se prend Dans la hune La mer se perd Loin des dunes Souvent, souvent Y'a des chansons dans le vent souvent La mer se perd Loin des dunes La nuit emplit La lagune Souvent, souvent Y'a des chansons dans le vent souvent La nuit emplit La lagune La houle jour Sous la lune Souvent, souvent Y'a des chansons dans le vent souvent


SOUVENT

Paroles et musique : Pierre G. Amyot


LE CHANT DES COTONNIERS Le Havre, port du marché triangulaire Roland VLACHOPOULOS Cycle 3 Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, Le Havre participa au marché triangulaire. 399 expéditions négrières partirent du port du Havre ce qui le plaçait au troisième rang au niveau national dans ce domaine.

Le jour se lève, il faut travailler (ter) Si tu rêves, ils viennent te chercher Cueille les graines sur les cotonniers (ter) Sur la plaine toute la journée. Rythme la récolte au son de ta voix (ter) La récolte est un chant pour toi Retrouve l’âme des chants africains (ter) Cette flamme qui brûle dans tes mains à Congo square au son des tambours (ter) Ils libèrent leurs peines pour un jour Le jour se lève tu vas travailler (ter) Sur la plaine toute la journée Le jour se lève tu vas travailler (ter) Pont musical Un jour ou l’autre Tu sentiras souffler Dans tes rêves Dans tes rêves Un jour ou l’autre Tu sentiras souffler Dans tes rêves Dans tes rêves Un vent de liberté́ Dans tes rêves (9 fois) Un vent de liberté́ Dans tes rêves (9 fois)


LA BALEINE Le Havre, port baleinier Robert Desnos / François Bonna Cycle 2 Les Enfants Chantent La Mer 2004-2005 - Scéren Après l’arrêt du marché triangulaire, le port amorça une reconversion notamment dans la pêche baleinière.

Les enfants chantent la mer Plaignez, plaignez la baleine Qui nage sans perdre haleine Et qui nourrit ses petits De lait froid sans garantie. Oui mais, petit appétit, La baleine fait son nid Dans le fond des océans Pour ses nourrissons géants. Au milieu des coquillages, Elle dort sous les sillages Des bateaux, des paquebots Qui naviguent sur les flots.


LE CLIPPER EN CAMPAGNE Le Havre, port de commerce Traditionnel Cycle 3 Marée de Paradis, CD 3, "Quai de l'Isle" L'Autre Distribution

L'armateur havrais, Théodore Barbey, dont les clippers à la coque blanche portaient des voiles frappées des initiales TB, armait au milieu du XIXème siècle plus de trente clippers, pour la plupart "pigeons du Cap". Ces clippers, taillés pour la vitesse, avaient mauvaise réputation auprès des marins. Le travail éreintant et la discipline sévère donnèrent naissance à quelques "chansons groumantes" comme celle du "clipper en campagne". Les clippers étaient des navires de commerce au long court, ils allaient en Amérique du sud chercher du guano ou en Nouvelle Calédonie pour le nickel... Ils étaient très rapides et faisaient souvent des campagnes de deux ans. Sources : Marée de Paradis, Laurent Barray

C'était dans le mois de septembre Au Havre je me suis embarqué Sur un clipper venant de Nantes De la compagnie de monsieur Barbey Le capitaine qui nous commande A l'air sévère et fort méchant À bord il veut que l'on s'entende Et que l'ouvrage aille de l'avant Pour être heureux en équipage I l faudrait toujours naviguer Mais croyez-moi ne fa ites pas campagne Sur un cl ipper marqué T.B. Tous les matins quand il se lève Sitôt qu'il monte sur le pont Il crie d'une voix haute et fière À monsieur Martin son second Comment se fait-il que le lavage Ne soit pas encore terminé Et rien de fait au fourbissage Et la peinture n'est pas séchée Il est écrit sur le journal Deux à trois lignes de papier À la mer mettre le fanal Il recommande aux officiers Surtout que l'on fasse bien le quart Et que l'on veille bien partout L'homme de bossoir sur le gaillard Doit constamment rester debout Cette malheureuse campagne La voilà donc terminée Sur la place du bureau du Havre L'équipage s'est rassemblé Le premier perd quinze jours de solde Et le second il perd un mois Le troisième touche pas une botte Le cuisinier doit son tabac Le charpentier pour récompense À qui on a promis dix francs Peut travailler en conscience Au bénéfice du clipper blanc


Le phare du bout du monde Le Havre, le cap de la Hève Canon Cycle 3 Jean-Yves le Duc http://doumdoumdoum.free.fr http://choralebf.free.fr Dès le XIVe siècle une tour à feu fut bâtie sur la falaise et fonctionna pendant quatre siècles. Après un effondrement de falaise, deux phares identiques de 17 mètres de hauteur furent construits en 1775 à une centaine de mètres de la falaise. Ils furent les premiers phares électrifiés de France en 1863. Ils furent détruits pendant la Seconde Guerre mondiale en 1944. Wikipedia.fr Un nouveau phare de 32 mètres de haut fut construit en 1951.

Dans les flots de la tourmente Le phare du bout du monde brille encore d'un dernier éclat C'est l'espérance qui scintille contre tous les vents de Noroît


Farine de froment, farine de blé noir Le Havre, ville d’immigration bretonne Gérard Guillou-Delahaye (Cycle 2) Cycle 3 Les enfants chantent noires et blanches 2009-2011 - Scéren À partir du XIXe siècle, Le Havre fut la destination de migrants venus de Bretagne, 10 % de la population havraise était alors d’origine bretonne. Cette immigration eu une influence culturelle sur la vie havraise. Les Bretons habitaient généralement dans le quartier Saint François (« Saint François en l’Île » car entouré de bassins). L’amicale des Bretons du Havre créée en 1901 est l’une des plus ancienne « association de loi 1901 ».

Femmes bretonnes en costume traditionnel Le Havre - Quartier Saint-François - 1924

Source : www.bretagne-accueil.com

Trois bigoudens sont parties prendre le car, Farine de froment, farine de blé noir, Trois bigoudens sont parties prendre le car, Elles vont à New York faire des crêpes et du far. Gare de Quimper, kenavo, au revoir, Farine de froment, farine de blé noir, Gare de Quimper, kenavo, au revoir, Essuyez vos larmes, agitez vos mouchoirs. Il est midi, il fait encore tout noir, Farine de froment, farine de blé noir, Il est midi, il fait encore tout noir, Décalage horaire, le soleil est en r’tard. C’est haut, c’est haut, ma doué que c’est haut Tous ces gratte-ciels comme des sapins de noël Hello, good morning monsieur l’agent Where is the crêperie of Madame Kerjean? You are lucky, j’y suis allé hier soir, Farine de froment, farine de blé noir, You are lucky, j’y suis allé hier soir, Soixantième étage, au fond du couloir. Bats la pâte à crêpe et bats la pâte à far, Farine de froment, farine de blé noir, Bats la pâte à crêpe et bats la pâte à far, Faut travailler dur si tu veux des dollars. C’est bon, c’est bon, ma doué que c’est bon, Finis les hamburgers, on veut des crêpes au beurre Tout New York fait la queue sur le trottoir Les trois bigoudens sont devenues des stars. Trois bigoudens sont rev’nues en fanfare, Farine de froment, farine de blé noir, Trois bigoudens sont rev’nues en fanfare, Chacune à son bras, un mari tout noir. Si vous voulez la fortune et la gloire, Farine de froment, farine de blé noir, Si vous voulez la fortune et la gloire, J’vous dirai comment faire des crêpes et du far, Si vous voulez la fortune et la gloire, J’vous dirai comment faire des crêpes et du far.


Farine de froment, farine de blé noir

Paroles et musique : Gérard Guillou Delahaye


Les calfats Le Havre, la construction navale Anonyme (Le Havre) Cycle 3 Les calfats avaient la tâche de combler les interstices de la coque et des ponts des bateaux avec de l’étoupe (chanvre et lin) recouvert de goudron. Ils utilisaient un maillet et un fer appelé pataras. Lorsque l’acier a remplacé le bois dans la fabrication des coques de bateau, ce métier a disparu. Cette belle chanson originaire de la région havraise raconte la fin d’un métier. Lexique calfater : rendre étanche la coque des navires en « calfeutrant » les intersites avec de l’étoupe et du goudron fondu. bordage : ensemble des planches ou plaques d’acier formant la coque d’un navire. entrer en carène : le carénage constituait à nettoyer la coque du navire et à refaire son étanchéité. margat : ouvrier travaillant à terre. pataras : gros fer à calfat. pigouillère : chaudron dans lequel on faisait fondre le goudron. ras : rails sur lesquels les bateaux glissaient en cale sèche. Un calfat http://www.deezer.com/album/42523 (Piste n°23) http://www.deezer.com/album/537157 (Piste n°3) https://www.youtube.com/watch?v=otz0MaTh0js

Quand un bateau entre en carène, Comme çui-là qu'vous voyez là-bas, On voit pas l'mal et tout’ la peine, Que s'donnent ceux qui sont sur les ras, Dans l'étoupe, en plein goudronnage, Vous voyez bien ce tas d'margats, C'est ma bordée, mon équipage, C’est tous calfats, c’est tous calfats ! On trouve partout des ministres, Des sénateurs, des députés, Des charpentiers, des ébénistes, Et mêm’ des douaniers retraités, On trouve des femmes de ménage, Des nourrisses et puis des soldats, Mais c'qu'on trouve plus, ça c'est dommage, C'est des calfats, c'est des calfats ! Je le jure sur la pigouillère Que j'avions tant d'turbin dans l'temps, Que j'ai vu ma bordée entière Tous les jours en cracher du sang, Mais à présent sur ma parole, Adieu maillets et pataras, Avec tout's leurs sacrées castroles, Y'a plus d'calfats, y’a plus d'calfats. Maintenant qu‘ la tôl' fait l'bordage Y'a plus moyen de faire ses frais, On a supprimé l'calfatage, Ah! C’est du propre que le progrès ! Quoi qu’ nos fils f’ront d’leurs carrières, Des ingénieurs, des avocats, Autant brûler la pigouillère, Faut plus d'calfats, faut plus d'calfats !


Les cris du Havre Le Havre, les sons de la ville HÉBERT Feuille volante Cycle 3 Coll P Servain circa 1830/1850 Dans le cadre du projet « Le Havre en chansons » initié par l’OPCI à l’occasion des 550 ans de la fondation du Havre, une feuille volante a été retrouvée. Sur cette feuille on trouve les paroles d’une chanson intitulée « Les Cris du Havre ». Aucune indication de musique n’a été retrouvée, aussi les membres de l’OPCI ont adapté une mélodie issue de collectages. Cette mélodie a été choisie en raison de la structure et du découpage rythmique de la chanson. On peut rapprocher ce texte de la chanson de Clément Jannequin (vers 1485-1558) : « Voulez ouyr les cris de Paris ». http://www.deezer.com/album/1227962 (Piste 05)

OPCI – Douarnenez Michel Colleu

29 rue Yann d’Argent, 29100 Douarnenez http://opci-asso.fr


Les cris du Havre 1830 / 1850

On voit aussi sur chaque place Du pain d'épice et macarons Des biscuits, des crèmes à la glace, Des croquets et jolis marrons. Des plaisirs, un chacun en goûte Plus ou moins, selon son pouvoir Rose, le soir, fait son devoir Ah ! la petite a du savoir, II lui en faut, coûte que coûte Car elle serait au désespoir

A raccommoda la faïenche ! On entend, dès le point du jour, Un autre là bas le devanche Chest le pus brave de Chaint-Flour Le beau Vinchent de la montagne, Establi maîchtre cordonnia, A travailla il vous dira Que châ tiendra II connaît là bonne bajanne. Sûr, il ne vous rouschtira pas.

Petite Julie l'hiver approche, V’là le vitrier qui bouche les trous Il ne mérite pas de reproches Car il garantit des vents fous De la neige et de la glace. Il est aimé dans chaque quartier. La p'tite Babet lui fait boucher Un trou que lui a fait Cadet Hélas ! c' que c'est que. la renommée ! Quand on est bon vitrier.

Balais, balais et les balliettes ! Tous fabriqués à l'étranger J'en ai pour la jeune grisette De la Basse-Ville et du Perrey En v ‘là aussi mam’zelle Agathe, Pour l'Heure et Ingouvllle itou Dites, mon petit chou, en voulez-vous Écoutez-moi, soit dit entre nous, Ceux-là sont du bois de la Latte Je n' vous les vendrai que deux sous. Arrête cocher, je l'en prie S’écrie le gros père Campus As-tu une place pour Julie, Qu’elle monte dans un omnibus. Mais, v’la-t-il pas qu'à la portière, Tout en montant le marchepied. Le gros rentier vient à se baisser La tète emporte le derrière, Julie tombe sous le cocher

Embarque, embarque ! i! est dix heures On entend crier sur te quai Oui vient à bord de la vapeur Ou bien à bord du passager ? Allons, matelots, allons, largue, Les vents sont bons, il faut partir. L’père Létourgneau manque l’batiau, II est coiffé à la Ramponeau Il est trop lard, tout est au large , Fait en l'air tourner sou chapeau.

Oh ! his ! mat'lot, à l'abordage Oh ! hisse la voile de perroquet Et toi, mousse, monte à l'ouvrage Monte là-haut sur le hunier Les vents sont bons, vite, en partance Adieu, ma p’tite Julie Vous, Eugénie et Rosalie Chère Elisa, et toi belle Marie Adieu, conserve l'espérance Nous partons pour la Virginie,

De tous côtés, dans chaque rue Chacun crie et fait son métier Hélas ! j'ai la tête fendue De tout c’qui s’passe dans chaque quartier Sur la place de la Mâture On bat l’tambour, on chante, on rit J’suis étourdi d'entendre l’bruit, Le jour et la nuit; Le Havre sera, chose sûre Bientôt comme un petit Paris. HÉBERT Feuille volante Coll P Servain circa 1830/1850


À la gui-gui… Le Havre, les sons de la ville Cri de rue recueilli en 1981 auprès de Cycle 2, Cycle 3 Mme Lecoq (Le Havre) Chansons et musiques du Pays de Caux Disque de collectage Association La Loure Un autre cri de rue collecté au Havre.

Pourquoi ne pas créer des paroles en util isant des

personnes et/ou des métiers actuels ?

Avec ou sans onomatopées…

À la gui, gui, à la guimauve, Voilà l’marchand de berlingots, C’est moi qui les fais, c’est moi qui les vends, C’est ma femme qui mange l’argent.


PETIT TRAIN Le Havre, sa gare ferroviaire Cycle 1

1848 : le chemin de fer arrive au Havre. Exemple d’exploitation : Farandole ou file indienne (mains sur les épaules de celui qui est devant). En chantant, un élève (la locomotive) commence en se déplaçant dans la pièce, il s’arrête devant un autre élève qui dit son nom. Celui-ci rejoint la farandole et on continue ainsi, le train s’agrandissant au fur et à mesure…

Petit train part en voyage apportez tous vos bagages Mesdames et messieurs vous êtes invités Votre nom s’il vous plaît ou vous restez sur le quai Je m’appelle …….

http://doumdoumdoum.free.fr/index.php?page=chant&id=92%22


Ballade à New York Le Havre, port transatlantique Bruno Coupé Cycle 2 Les enfants chantent villes et campagnes 2003 – 2004 - Scéren De nombreux paquebots ralliaient régulièrement Le Havre à New York : le Normandie… Le France…

New York, New York C’est grand New-York C’est haut New-York C’est loin New York 1. Pour aller à New-York Il te faut un bateau Ou bien un avion Si t’es pas un oiseau C’est très très loin New-York 2. Les maisons de New York Montent dans les nuages Elles grattent le ciel Au soixantième étage Oh ! Que c’est haut New York 3. Dans les nuits de New York Il y a de grosses voitures De toutes les couleurs Et roulent dans les rues Tout est grand à new York 4. Viens danser à New York Un peu de Rock n’Roll Dans la cinquième avenue Tu verras ce s’ra drôle Avec moi à New York 5. Et on parle à New York De drôle de façons Avec des Baby Baby C’est l’Amérique New York


West Side Story Le Havre, port transatlantique Cycle 3 West Side Story est un drame musical américain de Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (paroles) et Arthur Laurents (livret), inspiré de la tragédie Roméo et Juliette de William Shakespeare et créé le 26 septembre 1957. Située dans le quartier de Upper West Side à New York dans le milieu des années 1950, l’histoire raconte surtout la rivalité entre les Jets et les Sharks, deux bandes de jeunes des bas-quartiers. Les Jets, jeunes de la classe ouvrière blanche, se considèrent comme les véritables Américains car nés en Amérique, même si de parents eux-mêmes émigrés, d'Irlande, de Suède ou encore de Pologne. Les Sharks appartiennent à la deuxième génération d'émigrés venus, eux, de Porto Rico. Tony, ami du chef des Jets (Riff), rencontre Maria, la sœur de Bernardo, chef des Sharks. Ils tombent amoureux l'un de l'autre au premier regard dans une soirée dansante. America est une célèbre chanson de West Side Story. Elle est chantée par les personnages d’origine portoricaine : des filles et des garçons (les Sharks). Les filles vantent les bienfaits des U.S.A. (America) tandis que les garçons insistent sur la vie qui y est difficile quand on est portoricain.

Repères pour l ’écoute Paramètres du son • Timbre : voix d’hommes et de femmes des parties solistes, d’autres parties en chœur

orchestre • Hauteur : dernier refrain plus aigu (changement de tonalité) • Intensité : repérer les parties plus fortes que les autres (en général

les refrains sont plus forts que les couplets) Crescendo sur les derniers refrains Structure • Forme rondeau (couplet / refrain)

- Introduction chantée - Refrain 1 chanté - Couplet 1 - Refrain 2 chanté - Couplet 2 - Refrain 3 chanté - Pont musical - Refrain 4 chanté (Onomatopées) - Couplet 3 - Refrain 5 chanté

- Pont musical - Refrain 6 musical - Couplet 4 - Refrain 6 musical (mains frappées + cris) - Pont musical - Refrain 7 musical (mains frappées) - Refrain 8 musical (changement de tonalité) - Final

• Repérer le refrain*

Le refrain est uniquement musical, les paroles changent d’un refrain à l’autre, seules les fins de vers sont communes : « in America ».

I like to be in America! (J’aime vivre en Amérique) O.K. by me in America! (Tout est OK en Amérique) Everything free in America (Tout est gratuit en Amérique) For a small fee in America! (Pour un petit prix en Amérique)

• *Chanter le refrain en onomatopées : « La la la la In America… » • Frapper le rythme des mains sur les refrains (difficiles car présence

de contre-temps : syncopes) Autres pistes Inventer une chorégraphie sur un autre extrait de West Side Story : « Mambo » (cf. film)

Analyse de la scène : que se passe-t-il ? à Distribution au hasard des couples de danseurs mais les Sharks et les jets ne veulent pas se mélanger. Mise en réseau : « Le Bal » dans Roméo et Juliette de Sergeï Prokofiev.


Les plages de Normandie Le Havre, détruit pendant Gérard Guillou-Delahaye la Seconde Guerre Mondiale CD Quelle drôle de Terre ! Coop Breizh 2006 Cycle 3 Renseignements sur le site de G. Delahaye : http://www.gerarddelahaye.com/fourre.php?Vs=1 Le Havre plusieurs fois été bombardé durant la guerre mais les destructions les plus importantes surviennent les 5 et 6 septembre 1944 lorsque les avions anglais bombardent le centre-ville et le port pour affaiblir l'occupant dans le cadre de l'Opération Astonia. En sept jours, les bombardiers de la Royal Air Force ont opéré sur le Havre un peu plus de 2 000 sorties et ont déversé quelques 10 000 tonnes de bombes. Le bilan des bombardements est lourd : 5 000 morts (dont 1 770 en 1944), 75 000 à 80 000 sinistrés, 150 hectares rasés, 12 500 immeubles détruits. Le port est également dévasté et quelque 350 épaves gisent au fond de l'eau. Le Havre est libéré par les troupes alliées le 12 septembre 1944. L'enjeu stratégique de cette destruction n'est pas clair : Le port était déjà inutilisable, et la garnison allemande de 12.000 hommes était située sur les hauteurs, tandis que l'état-major était logé loin du centre-ville. Wikipedia.fr

Le Havre après les bombardements des 5 et 6 septembre 1944

Tout près d’la mer, dix mille petites croix blanches Tout près d’la mer, rangées dans une prairie Va donc les voir, si t’as l’temps un dimanche Va donc les voir dormir dans leur grand lit Et dans ton cœur, fais un jardin d’silence Au fond d’ton cœur, un p’tit jardin fleuri Pour ces garçons qui n’ont connu d’la France Qu’un peu de sable des plages de Normandie. (bis) Ils s’appelaient John, Michaël ou Dominique Ils s’appelaient John, Robert, Tom ou Ely Ils v’naient d’New York, ils v’naient du Pacifique Ils v’naient d’New York ou du Mississipi Ils étaient jeunes, à peine sortis d’l’enfance Ils étaient jeunes et ils n’ont pas vieilli Tous ces garçons qui n’ont connu d’la France Qu’un peu de sable des plages de Normandie. (bis) La mer est bleue, y a des voiliers qui dansent La mer est bleue, y a des enfants qui rient L’air est léger, un oiseau dans les branches L’air est léger dans les vergers fleuris On chante, on rit, on vit dans l’insouciance On chante, on rit, tout douc’ment on oublie Tous ces garçons qui n’ont connu d’la France Qu’un peu de sable des plages de Normandie. (ter)


Dans la ville Le Havre, une ville 100 chansons et comptines à l'école maternelle Cycle 1 Gérard Dalton Une évocation de villes… http://www.deezer.com/album/1173600 CD n° 2 Piste 7 N.B. La partition ci-dessous a été modifiée afin que la mélodie soit « chantable » par des élèves de cycles 1 (mesures 7 et 8 ; changement de

tonalité de toute la partition).

Dans la ville de Dijon On a trouvé un chaton Qui jouait d’l’accordéon Au marchand de violons Dans la ville de Besançon On a trouvé un poisson Qui chantait une chanson Au marchand de hameçons Dans la ville d’Avignon On a trouvé un p’tit pont Où allaient danser en rond Toutes les filles et les garçons.

Pourquoi ne pas créer d’autres paroles en uti l isant le patron

ci-dessous : Dans la v i l le de ………… On a trouvé un(e) ……… Qui ……………………….. Au marchand de………… (Dictée à l’adulte.)

le havre ville et port en musique beta -...

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