le fil 28 août 2014

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Volume 50, numéro 1 28 août 2014 Quelque 20 000 étudiants, dont une forte proportion nouvellement admis, sont attendus dès le mardi 2 septembre, pour la Rentrée UL. p8 Vacciner les bactéries p3 Vedette du Clap p5 Rentrée 2014 photos Marc-André Gallien, CADEUL, et Marc Robitaille

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 28 août 2014

Volume 50, numéro 1 28 août 2014

Quelque 20 000 étudiants, dont une forte proportion nouvellement admis, sont attendus dès le mardi 2 septembre, pour la Rentrée UL. p8

Vacciner les bactéries p3 Vedette du Clap p5

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2le fil | le 28 août 2014actualités UL

en bref

Venez courir pour la vie ! Le Comité de prévention du suicide de l’Université a formé une équipe, Université Laval – Réseau sentinelles : Défi 2014, afin de faire partie du mouvement Courir pour la vie et de ramasser des fonds pour le Centre de prévention du suicide de Québec lors du 10 km de l’Université Laval, le 14 septembre. L’équipe invite les membres de la commu-nauté universitaire à se joindre à elle pour relever ce défi. Pour ce faire, vous devez amas-ser 200 $ en dons d’ici le 14 septembre et courir le 5 ou le 10 km le jour J.

courirpourlavie.ca. Pour vous inscrire, vous devez cliquer sur « Joindre une équipe », puis sous « Recherchez une équipe » avant de taper « Université Laval » dans l’espace de recherche. Vous pourrez ensuite cliquer sur « Réseau de sentinelles : Défi 2014 » et procéder à votre inscription.

Travaux sur l’avenue du SéminaireVous aurez sûrement la pédale douce à la rentrée, puisque la circulation automobile est légèrement perturbée à l’entrée nord du campus via le chemin Sainte-Foy vers l’avenue du Séminaire. Les travaux qui s’y déroulent jusqu’à la troisième semaine de septembre permettront d’aménager, sur l’avenue du Séminaire, de nouvelles voies doubles en direction nord et sud, séparées par un terre-plein. La reconfiguration de cette entrée du campus oblige donc les automobilistes qui circulent en direction nord de prendre la voie de contournement aménagée dans le stationnement à côté du Golf Campus. Les piétons et cyclistes, eux, circuleront sur un parcours balisé et sécurisé le long de l’avenue du Séminaire. La police et le Service de sécu-rité et de prévention de l’Université assure-ront une circulation routière sécuritaire sur l’avenue du Séminaire et le chemin Sainte-Foy.

Parrainez un étudiant étrangerLe Bureau de la vie étudiante est présente-ment en pleine période de recrutement de parrains et de marraines d’étudiants étran-gers. Ce programme offre la possibilité aux nouveaux étudiants étrangers d’être jumelés avec un étudiant connaissant bien l’Université Laval et la ville de Québec. L’engagement ne demande que quelques heures par semaine. Les étudiants intéressés doivent être à l’Université depuis au moins une session et assister à l’une des séances d’information et de sensibilisation aux relations intercul-turelles offertes durant août et septembre. Information : Valérie Marier, 418 656-2131 poste 16741.

[email protected]

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

En visite à Québec, le lundi 25 août, le sous-ministre adjoint à Ressources natu-relles Canada, Glenn Mason, a souligné la qualité de la recherche conjointe qui se fait depuis plusieurs années entre la Faculté de foresterie, de géographie et de géoma-tique et le Centre de foresterie des Laurentides (CFL). Le CFL est l’un des six centres de recherche du Service cana-dien des forêts.

« Par le CFL, nous avons une collaboration de longue date e t t rès for te avec l’Université Laval, indique- t-il. Et il est important pour nous de renforcer ces liens. L’une de nos meilleures ins-tallations est le CFL. Quant à la réputation des chercheurs en foresterie de l’Université

Lors de sa visite, le sous-ministre adjoint au fédéral Glenn Mason s’est familiarisé avec les activités en recherche forestière menées conjointement entre l’Université et le Centre de foresterie des Laurentidespar Yvon Larose

Un bel exemple de synergie

Laval, elle est très grande. La Faculté est l ’une des meilleures au Canada. »

Glenn Mason est entré en fonction en mars dernier. Cet économiste de formation par-court le pays pour se familia-riser avec les activités du Service canadien des forêts. « Il est important pour moi de mieux comprendre le travail de mon organisation », dit-il. Il qualifie sa visite éclair à Québec de très utile : « Je serai mieux informé sur l’impor-tance des activités en partena-riat avec l’Université Laval ». Le gros de sa journée, Glenn Mason l’a passé à la forêt Montmorency, une infrastruc-ture d’enseignement et de re- cherche gérée par l’Université. « J’ai été vraiment impres-sionné, explique-t-il. Ce site

est unique au Canada. Cette forêt vouée à la recherche et proche de Québec est un bijou dans le système forestier cana-dien. » Y aura-t-il des suites à sa visite ? « Nous ne prévoyons pas d’actions précises, répond-il. Mais nous sommes en train de discuter avec l’Université Laval, FPInnovations et le gouvernement du Québec de quelle façon nous pourrions collaborer plus étroitement dans le domaine de la forma-tion en foresterie. »

À la forêt Montmorency, le programme de la journée comprenait quatre arrêts. Le premier, au site biomasse, portait sur une expérience de manipulation des résidus forestiers. À la tour d’obser-vation, la vue sur des coupes de récupération a donné lieu à un exposé sur la lutte sylvi-cole à la tordeuse des bour-geons de l’épinette. Au pont de bois, on a fait la promotion de l’utilisation du bois dans la construction. Et au secteur de coupe, on a abordé les défis opérationnels des coupes de récupération.

Pour sa part, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, insiste sur la synergie qui existe entre l’Université et le Centre de foresterie des Laurentides. « Le CFL compte actuelle-ment une vingtaine de cher-cheurs, indique-t-il, et une dizaine sont professeurs associés à l’Université. Ces chercheurs contribuent à la formation de nos étudiants. Il s’agit là d’un partenariat qui permet des codirections de recherche avec des étudiants aux cycles supérieurs. De plus, des chercheurs du CFL travaillent à notre centre de recherche sur le bois tandis que certains de nos étudiants utilisent les laboratoires de recherche du CFL. »

Les chercheurs de l’Univer-sité collaborent présente-ment à une demi-douzaine de projets de recherche conjoints avec les chercheurs du CFL. L’un d’eux porte sur les effets de la récolte de biomasse forestière sur les sols, la végé-tation et les stocks de car-bone. Un autre est axé sur le suivi à long terme de boutures descendant de plants issus d’un croisement particulier. Parmi les autres travaux de recherche conjoints, men-tionnons ceux sur les con-séquences des coupes par-tielles sur la résistance aux ravageurs entomologiques, et ceux sur la fertilité et la nutri t ion des arbres en forêt boréale.

Éric Bauce, Glenn Mason et d’autres visiteurs écoutent attentivement les explications du professeur Louis Bélanger lors d’une des étapes de la visite de la forêt Montmorency.

La réputation des chercheurs en foresterie de l’Université est grande

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3le fil | le 28 août 2014 actualités UL

La Rentrée UL

Mardi et mercredi 2 et 3 septembre 2014 De 8 h à 18 h

Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack

Nouveau point d’information au pavillon Charles-De Koninck

ulaval.ca/rentrée

Tout comme les humains, les bactéries ont des méca-nismes de défense qui leur permettent de contrer les attaques virales. Et tout comme le système immuni-taire humain, celui des bacté-ries devient plus fort lors-qu’on l’expose à des virus amoindris. C’est ce que démontrent les chercheurs Alexander Hynes, Manuela Villion et Sylvain Moineau, du Département de biochi-mie, de microbiologie et de

Un vaccin viral pour les bactéries ?

L’exposition à des virus défectueux renforce le système immunitaire bactérien, une particularité qui pourrait profiter à l’industrie alimentairepar Jean Hamann

bio-informatique, dans un récent numéro de Nature Communications.

Le génome des bactéries comporte des séquences d’ADN désignées sous le nom de CRISPR (C lust e red Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats). Ces segments d’ADN sont com-posés de séquences répéti-t ives , séparées par des séquences non répétitives appelées espaceurs. En 2007, l ’ équ ipe du professeur

Moineau a démontré que les bactéries acquièrent de nou-veaux espaceurs à même le matériel génétique des virus qui les attaquent (bactério-phages). Lors d’attaques ulté-rieures du virus, les bactéries réagissent en convertissant ces espaceurs en molécules d’ARN qui scindent l’ADN viral, empêchant ainsi la multi-plication des bactériophages.

L’idée était séduisante, mais elle soulevait un paradoxe : pour se prémunir contre un virus, une bactérie doit d’abord être infectée par celui-ci. Or, lorsqu’il y a infec-tion virale, la bactérie a très peu de chance d’en sortir vivante. Une des hypothèses avancées pour résoudre ce dilemme est que les espaceurs accumulés par les bactéries proviennent de bactério-phages défectueux, incapa-bles de se reproduire ou de détruire leur hôte.

Les chercheurs Hynes, Villion et Moineau ont testé cette idée en exposant des bactéries à des virus défec-tueux qu’ils ont eux-mêmes fabriqués en laboratoire. Résultat ? Le nombre d’espa-ceurs que les bactér ies intègrent dans leur génome est directement proportion-nel à la quantité de bactério-phages défectueux auxquels elles sont confrontées.

Cette façon de renforcer la réponse immunitaire des bac-téries, qui s’apparente à l’effet produit par un vaccin, pour-rait avoir des retombées dans le domaine agroalimentaire, notamment dans les entre-prises qui ont recours à des procédés de fermentation pour fabriquer des fromages et des yogourts. En effet, il serait possible de rendre les cultures bactériennes résis-tantes aux bactériophages qui perturbent ces productions. « La méthode que nous avons développée est simple, effi-cace et applicable à de nom-breux bactériophages, sou-ligne le professeur Moineau.

Les industries avec lesquelles nous collaborons ont pris note de nos résultats avec grand enthousiasme. »

La communauté scienti-fique a réservé elle aussi un accueil très favorable à ces travaux. Le stagiaire post-doctoral Alexander Hynes a remporté le prix de la meil leure présentation par af fiche lors du congrès CRISPR 2014 qui avait lieu à Berlin au mois de mai.

Cette façon de renforcer la réponse immunitaire des bactéries, qui s’apparente à l’effet produit par un vaccin, pourrait avoir des retombées dans le domaine agroalimentaire

La méthode que nous avons développée est simple, efficace et applicable à de nombreux bactériophages, souligne Sylvain Moineau. Les entreprises avec lesquelles nous collaborons ont pris note de nos résultats avec grand enthousiasme. photo Marc Robitaille

Une bactérie est prise d’assaut par des virus. Sa capacité de résister à leurs attaques proviendrait de l’exposition antérieure à des virus défectueux. photo Graham Beards

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4le fil | le 28 août 2014philosophie

en bref

Randonnée et concert faunique Un concert acoustique à la brunante? Et pourquoi pas ! C’est ce que vous propose le Bureau de la vie étudiante, le dimanche 7 sep-tembre, en partant à la découverte d’une forêt Montmorency nocturne. Cette journée unique se divisera en trois temps. D’abord, quelques heures de randonnée en temps libre dans l’un des nombreux sentiers existants. Par la suite, une pause est proposée pour le sou-per, alors que vous pourrez manger soit en bordure du lac Piché ou à l’intérieur du pavil-lon principal. Puis, vers 19 h, vous vous ren-drez en autobus vers le lac Bédard où aura lieu le concert. Dans le calme de la forêt boréale, des musiciens en canot interpréte-ront un concert acoustique nocturne, en symbiose avec la nature.

Dimanche 7 septembre. Départ à 13 h de l’Université (entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse-Desjardins). Coût : 35 $. Information : 418 656-2765 ou [email protected]

Journée étudiante de l’IBISLa quatrième Journée étudiante de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS) a lieu aujourd’hui, jeudi 28 août, au pavillon Charles-Eugène-Marchand. Une centaine d’étudiants-chercheurs et de stagiaires post-doctoraux participeront à l’activité. La ren-contre a pour but de favoriser les échanges afin de mieux comprendre comment s’in-tègrent les gènes, le génome, l’individu et l’environnement, et comment ils évoluent. La conférence principale, qui portera sur les origines de la variation phénotypique, sera prononcée par Ben Lehner du Centre de régulation génomique de Barcelone.

journee.ibis.ulaval.ca/

Marché du livre usagéQui n’est pas désireux d’économiser sur le coût des livres à se procurer à la rentrée? Pour épargner ou encore pour vendre vos livres scolaires encore en bon état, il suffit de vous présenter au Marché du livre usagé tenu par la CADEUL du 2 au 16 septembre dans le hall d’entrée au 2e étage du pavillon Charles-De Koninck. Vous y trouverez des milliers de livres dans toutes les disciplines. Pour vendre des livres, il vous faut tout d’abord les enregis-trer sur le site Web cadeul.com/mlu avant de venir les porter au marché. Vous pourrez encaisser votre argent ou reprendre vos livres invendus le 18 septembre entre 10 h et 20 h 30. Le marché sera ouvert de 8 h à 20 h du lundi au jeudi et de 8 h à 17 h les vendredis 5 et 12 septembre. La dernière journée de vente, le 16 septembre, le marché sera ouvert de 8 h à 16 h.

On a tous connu un jour ou l’autre quelqu’un qui, par la valeur des argu-ments qu’il présentait lors d’une discus-sion, arrivait à nous rallier à ses idées, tout en jetant un nouvel éclairage sur l’objet du débat. On peut aussi penser par exemple à Pierre Bourgault, ardent défenseur de la langue française et de l’indépendance du Québec, qui enflam-mait les foules par la seule puissance de son discours. Si la rhétorique, cet art de la persuasion né en Grèce il y a 2 500 ans et qui permet de faire valoir ses idées, n’est pas enseignée dans les écoles, cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’inté-resse personne. En témoigne la popula-rité de l’École de rhétorique en ligne fondée par Alexandre Motulsky-Falardeau. Depuis son lancement à l’été 2009, ce site Internet a en effet généré quelque 38 500 visites. La plupart pro-viennent d’internautes français et qué-bécois. Ayant réalisé ce projet sans trop d’attentes, cet étudiant au doctorat sur mesure en rhétorique, langage et argumentation, à la Faculté de droit, est emballé par la réponse enthousiaste des internautes.

« On a cru longtemps – et certaines personnes le croient encore – que cette discipline se résumait à du verbalisme,

des clichés et à l’usage d’artifices. C’est faux, évidemment. La rhétorique est avant tout l’art de la délibération et de la discussion, ainsi que le concevait Ar i sto te » , exp l ique Alexandre Motulsky-Falardeau, qui possède égale-ment une maîtrise en philosophie et un doctorat en sémiologie.

L’École de rhétorique propose un survol de l’évolution de cette discipline chez les Grecs et les Latins. Les types d’arguments et de figures, l’élocution, la langue et le style figurent également au programme de ce cours accessible à tous et gratuit. Des lectures sont également suggérées. Cette classe de rhétorique en ligne a récemment fait des petits, si on peut dire. À la suite de la demande de formation sur mesure d’une avocate française qui souhaitait apprendre à mieux défendre son point de vue, Alexandre Motulsky-Falardeau a créé un cours qui vient d’être reconnu par le Barreau du Québec comme « activité de formation continue ». S’adressant aux juristes, cette formation aura d’ailleurs lieu le 12 septembre, au pavillon La Laurentienne. Le 19 septembre, Alexandre Motulsky-Falardeau don-nera une conférence sur le campus à l’intention des étudiants en droit au

Avec son site Internet, Alexandre Motulsky-Falardeau veut démocratiser l’art de la persuasion, né en Grèce il y a 2 500 anspar Renée Larochelle

Monsieur Rhétorique

Alexandre Motulsky-Falardeau possède une impressionnante bibliothèque comportant de nombreux ouvrages de rhétorique en langue française ainsi que des traductions de textes de l’Antiquité. photo Marc Robitaille

cours de laquelle il exposera les bases de la rhétorique, fondement de l’argumen-tation moderne.

Le jeune homme verrait très bien cette discipline enseignée au primaire et au secondaire, question de former des citoyens habilités à débattre et à plaider leur cause. Au cégep et à l’université, la rhétorique pourrait être intégrée dans des champs comme l’histoire, les lettres et la philosophie, par exemple. « Il ne s’agit pas de béatifier la rhétorique, assure-t-il, mais de rendre compte de l’avantage que peut retirer une société démocratique à enseigner, à tous les niveaux de son système d’éducation, cet art de faire valoir la parole. »

ecolederhetorique.com

L’art de la rhétorique demeure un outil formidable pour quiconque désire mieux s’exprimer, écouter et lire, analyser et comprendre

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5le fil | le 28 août 2014 animation

Pour sensibiliser les spectateurs à l’impor-tance de garder le silence durant un film, les cinémas présentent souvent des bandes annonces humoristiques qui font sourire, ou à tout le moins réfléchir. On a vu récemment celle montrant une fille qui commentait à voix haute l’action du film à son voisin, quand elle ne se limait pas les ongles ou qu’elle ne mâchait pas bruyamment de la gomme en se faisant sécher les cheveux. Les personnes qui fréquentent le cinéma Le Clap peuvent voir ces temps-ci un message qui vise à limiter l’utilisation du téléphone cellulaire pendant la projection du film. Réalisée par Jean-Sébastien Boies, un étudiant de 3e année en art et science de l’animation, cette bande annonce d’une trentaine de secondes ayant pour titre Silence dénonce en effet cette mau-vaise habitude consistant à consulter ou à envoyer des messages au cinéma ou encore à laisser son cellulaire ouvert.

« C’est très actuel comme phénomène, dit Jean-Sébastien Boies qui avoue que la tenta-tion est grande d’enfreindre la règle en cette ère branchée où la seule idée de manquer un appel ou un message est source d’anxiété pour plusieurs. Afin de capter l’attention du public dès les premières secondes, l’étudiant a choisi

comme musique d’accompagnement un air classique archi connu, soit La valse des pati-neurs de Johann Strauss. Au rythme de cette entraînante mélodie, des téléphones cellu-laires s’allument à la chaîne jusqu’au moment où, excédé par le tintement des appareils et leur lumière incommodante, l’un des specta-teurs (suggérés par des silhouettes) décide qu’il en a assez.

Conçu dans un cours du baccalauréat, le message de Jean-Sébastien Boies a remporté le premier prix dans la catégorie animation gra-phique lors du dernier gala BASA qui a eu lieu en mai à l’Impérial de Québec. Cet événement annuel en arts numériques récompense les meilleures œuvres produites par des étudiants en art et science de l’animation.

« J’ai mis beaucoup de temps à peaufiner ce projet, et cela a fait boule de neige jusque dans les salles de cinéma », résume ce passionné d’animation, de vidéo et de photo qui a parti-cipé à plusieurs projets en équipe. Comme cette histoire abracadabrante d’un sac de farine qui tente de s’évader d’une prison : oui, vous avez bien lu. Habillé d’un costume rayé, un sac de farine arrive à déjouer le gardien du pénitencier et rate son saut vers la liberté, si on peut dire. Ce film s’appelle Évasion et a été réalisé lors du cours portant sur l’étude du mouvement et du temps. L’étudiant a travaillé à la modélisation des décors, au montage et à la composition.

Autre exemple de son travail pour lequel il a remporté une mention spéciale au Gala BASA 2014 : un court métrage sur le système solaire donnant des informations claires,

condensées et amusantes en moins de deux minutes.

« C’est le genre de projet qui ressemble beau-coup à ce que je veux faire dans les années à venir, dit le jeune homme, dont le rêve serait de travailler en motion design dans une entre-prise. En attendant, Silence est diffusé jusqu’en mai 2015 au Clap, ainsi que dans d’autres salles de cinéma de Montréal. Souhaitons que le message soit entendu ! « J’ai mis beaucoup de temps à peaufiner ce projet, et cela a fait boule de neige jusque dans les salles de cinéma

Silence, on regarde !Jean-Sébastien Boies, étudiant en art et science de l’animation, réalise une bande annonce visant à limiter l’utilisation du téléphone cellulaire au cinéma par Renée Larochelle

Le message de Jean-Sébastien Boies, étudiant de 3e année en art et science de l’animation, a remporté le premier prix dans la catégorie animation graphique lors du dernier gala BASA qui avait lieu en mai dernier à Québec.

Lors de la bande annonce Silence, les téléphones cellulaires s’allument à la chaîne jusqu’au moment où, excédé par le tintement des appareils et leur lumière incommodante, l’un des spectateurs décide qu’il en a assez.

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6le fil | le 28 août 2014

Sur les commotions cérébrales et leurs effets

Tous les organismes de sport au Canada devraient obligatoirement mettre en place des protocoles de gestion des commotions cérébrales pour les athlètes. C’est l’une des recom-mandations que fait la Collaboration canadienne pour les commotions cérébrales dans le British Journal of Sports Medicine. Selon son président, Pierre Frémont, les organisations sportives font « beaucoup mieux qu’avant ». « De plus en plus d’équipes adoptent les lignes directrices de retour au jeu après une commotion, dit-il. Mais un vrai protocole doit aller plus loin et inclure des activités de prévention et d’éducation. »

Sur la santé du pont de Québec

À 95 ans bien sonnés, le plus long pont cantilever au monde suscite beau-coup d’inquiétude chez des citoyens. Est-il sécuritaire ? Survivra-t-il à la rouille qui le ronge ? « Moi, je pense qu’il va bien, le pont », affirme Mario Fafard, qui souligne qu’une quinzaine d’inspections ont été réali-sées par des experts au cours des 20 dernières années. Qu’on rende pu bliques ces études qui concluent que le pont est sécuritaire et que le Canadien National peinture au moins le pont rouillé, recommande-t-il.

Sur la représentation politique du Québec à Ottawa

L’ex-premier ministre Lucien Bouchard a fait la manchette en déclarant que la présence du Bloc québécois à Ottawa dilue le pouvoir du Québec au sein de la fédération. Guy Laforest, qui était l’un des intellectuels les plus enga-gés pour le camp du Oui au référendum de 1995, estime lui aussi que le Québec doit recommencer à se battre pour s’épanouir au sein du Canada. Selon lui, le Québec fait du sur-place depuis 1995. « On ne part pas du Canada, mais on ne participe pas. Je pense que ça a des consé-quences désastreuses pour le Québec. »

médecineils ont dit...

Pierre Frémont, médecin enseignant au Département de réadaptation

La Presse, 21 août

Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux

Le Journal de Québec, 22 août

Guy Laforest, professeur au Département de science politique

Le Devoir, 23 août

Vacciner ou pas contre le VPH ?

Des chercheurs ont mis au point un outil pour aider les pays en développement qui songent à implanter un programme de vaccination contre le virus du papillome humain par Jean Hamann

Les pays pauvres ou en voie de développement possèdent maintenant un outil pour les aider à décider s’ils doivent ou non implanter un pro-gramme de vaccinat ion contre le virus du papillome humain (VPH). « Ce modèle de simulation fera partie d’une trousse que l’Organisa-tion mondiale de la santé (OMS) mettra à la disposition des pays qui s’interrogent sur l’importance d’investir des fonds dans un te l pro-gramme », explique le profes-seur Marc Brisson, de la Faculté de médecine, qui a participé au développement de cet outil.

Ce projet a pris naissance en 2010 lors d’une réunion orga-nisée par l’OMS à Montréal. « Les organisateurs m’avaient invité à titre d’expert en modélisation parce qu’ils étaient à la recherche d’un outil pour aider les responsa-bles de la santé publique des pays pauvres ou en dévelop-pement à déterminer si un programme de vaccination contre le VPH était un choix judicieux pour eux, précise le

chercheur. Il fallait que le modèle soit simple parce que les pays visés n’ont pas l’ex-pertise ni les moyens pour faire rouler des modèles de simulation complexes sur des superordinateurs. »

La question à laquelle le modèle devait répondre était claire et directe : considérant les coûts d’un programme de vaccination et les bénéfices qu’i l peut engendrer en matière de vies sauvées et d’années de vie en santé, est-il économiquement rentable de vacciner les jeunes filles de 12 ans contre le VPH ? Rappelons que ce virus compte parmi les infections transmises sexuellement les plus courantes. Il provoque des verrues et des lésions génitales, mais aussi des can-cers du col de l’utérus. Depuis 2006, deux vaccins contre le VPH ont été mis en marché. Comme ils sont plus efficaces lorsqu’ils sont administrés à des personnes qui n’ont jamais été infectées par ce virus, les campagnes de vacc inat ion c ib lent les préadolescentes.

Le modèle mis au point par le professeur Brisson et par ses collègues Mark Jit, de l’Université de Londres, Allison Portnay, de la John Hopkins Univers i ty, e t Raymond Hutubessy, de l’OMS, nécessite des infor-mations somme toute généra-les, notamment l’incidence du cancer du col de l’utérus, le taux de mortalité dû à ce cancer et le coût du pro-gramme de vaccination. Les tests effectués par les cher-cheurs montrent que leur outil tient la route. En effet, dans un récent numéro de la revue The Lancet Global Health, ils rapportent que les résultats obtenus à l’aide de leur modèle concordent avec ceux de la presque totalité des études coûts-bénéfices réali-sées à l’aide de modèles sophistiqués.

L’OMS a manifesté son intention d’inclure ce modèle dans une trousse d’aide à la décision qui sera accessible pour les pays qui envisagent de vacciner contre le VPH. « Il nous reste à créer une inter-face conviviale ainsi qu’un manuel d’utilisation, précise le professeur Brisson dont l’ex-pertise sera mise à contribu-tion pour la rédaction du guide. Je vais également don-ner des formations lorsque le modèle sera implanté dans les pays qui participeront au pro-jet pilote de l’OMS. »

L’outil mis au point par Marc Brisson et ses collègues sera inclus dans une trousse d’aide à la décision que l’OMS offrira aux pays qui envisagent la vaccination contre le VPH. photo Marc Robitaille

Les résultats obtenus à l’aide du modèle simple créé par les chercheurs concordent avec ceux de la presque totalité des études coûts-bénéfices réalisées à l’aide de modèles sophistiqués

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7le fil | le 28 août 2014 politique

Les paroles gravées dans la pierre provenant d’hommes et de femmes de paix, résument toutes les préoccupations de l’artiste, dont la dégradation de l’environnement, le racisme, la liberté et l’indépendance. photo Marc Robitaille

Parlementarisme comparé : Québec-France n’est pas un cours de science politique ordinaire. Il se distingue à la fois par son contenu abondant et spécialisé, son approche interdisciplinaire et le recours prononcé aux technologies de l’information et de la com-munication. « C’est aussi le fruit d’une collaboration étroite entre l’Université Laval, l’Institut d’études poli-tiques (IEP) de Bordeaux, l’Assemblée nationale du Québec et l’Assemblée natio-nale française », ajoute le coordonnateur du projet, le directeur général de la Chaire de recherche sur la démocra-tie et les institutions parle-mentaires, Eric Montigny.

Cette formation imaginée à l’Université Laval est offerte à distance par Internet. Comme son titre l’indique, elle porte sur les règles et les principes qui caractérisent l’organisa-tion et le fonctionnement de deux systèmes parlementai-res, l’Assemblée nationale française et l ’Assemblée nationale du Québec. Ces systèmes sont de traditions juridiques distinctes.

Le cours Parlementarisme comparé : Québec-France a été lancé à l’automne 2013. Il avait suscité une quarantaine d’inscriptions. Ce printemps, il a remporté un prix d’excel-lence en enseignement de la Faculté des sciences sociales. Cet automne, la version boni-fiée de cette formation crédi-tée, destinée à un public plus étendu, débutera en même temps que la session régu-lière. Le professeur François Gélineau, du Département de science politique, sera aux commandes. « Nous avons reçu de nombreuses demandes venant du personnel par le-mentaire du Québec, mais aussi d’ailleurs au Canada, en particulier d’Ottawa, qui travaillent dans l’entourage des é lus , expl ique Er ic Montigny. Ces personnes

L’Assemblée nationale, à Québec comme à Paris

Un nouveau cours rend accessible la richesse de l’expertise parlementaire du Québec et de la Francepar Yvon Larose

veulent s’inscrire au cours pour améliorer leur pratique et approfondir leur connais-sance du fonctionnement du Parlement. » Globalement, le cours s’adresse aux parle-mentaires et aux fonction-naires parlementaires de France et du Québec, mais aussi d’autres assemblées de la Francophonie, ainsi qu’aux étudiants, chercheurs et universitaires.

Le cours est offert sur une session de 15 semaines. Ses 9 modules touchent, entre autres, aux groupes politi-ques, aux grandes règles du débat parlementaire et au processus législatif. Le cours décrit le cheminement com-plet des projets de loi. Il aborde le processus budgé-taire et explique le fonction-nement des commissions.

Quatre experts de l’Univer-sité Laval interviennent dans six modules. Ce sont Patrick Taillon, de la Faculté de droit, ainsi que Réjean Pelletier, Eric Montigny et Guy Laforest, du Département de science poli-tique. Ces spécialistes animent la vidéo introductive et la vidéo-synthèse comparative de leurs modules respectifs. Leurs confrères de l’IEP de Bordeaux, Olivier Costa et Pascal Jan, font de même dans les autres modules. Des experts, membres des deux assemblées législatives, pren-nent également la parole. « Le point de vue d’universitaires et de praticiens amène une profondeur intéressante au cours », affirme Eric Montigny. La démarche d’apprentissage comprend également des lec-tures complémentaires grâce aux hyperliens, des tests d’auto-évaluation et des séances de classe virtuelle.

Dynamique et conviviale, cette formation virtuelle met en relief les similitudes et les particularités des deux sys-tèmes parlementaires. Dans son exposé sur les sources du droit parlementaire, Patrick

Taillon relève trois diffé-rences majeures. L’une d’elles est le Conseil consti-tutionnel français, « un ac teur important par ses décisions et interprétations ». « À l’opposé, explique-t-il, le droit parlementaire québé-cois est animé par un prin-cipe d’autonomie de l’Assem-blée nationale qui dispose, de ce fait, du privilège de régir ses affaires internes sans ingérence extérieure. » Pour sa part, Réjean Pelletier sou-ligne que les deux présidents d’assemblée exercent sensi-blement les mêmes fonc-tions. « Celui de France est un peu plus politisé et a un peu plus de pouvoirs », ajoute-t-il.

Selon Eric Montigny, les deux parlements ont plu-sieurs pratiques réglemen-taires en commun. Deux tou-tefois les distinguent, dont le quorum. « Contrairement au Québec, l’Assemblée natio-nale française ne dispose pas d’un quorum, dit-il. La pré-sence d’un seuil minimal de députés n’est donc pas nécessaire pour procéder à l’ordre du jour. » Enfin, Guy Laforest, dans sa comparai-son du processus législatif, soutient que l’on fait face de part et d’autre à la com-plexité. « La France, précise-t-il, doit faire un travail d’harmonisation avec la législation de l’Union euro-péenne. Le Québec, lui, doit faire de même avec la législa-tion fédérale canadienne, en particulier depuis 1982, date de l’adoption de la Charte canadienne des droi ts et libertés. »

Le cours met en relief les similitudes et les particularités des deux systèmes parlementaires

L’Assemblée nationale française siège au palais Bourbon, à Paris. Elle compte 577 députés. photo Richard Ying et Tangui Morlier

Drapeau blanc , cette sculpture d’Armand Vaillancourt, pionnier de l’art monumental au Québec, a repris sa place sur le campus depuis quelques semaines. Jouxtant le pavi l lon Maurice-Pollack, l’œuvre avait été en quelque sorte démembrée, puis gardée en plein air près des pavillons Maurice-Pollack et H.-Biermans-L.-Moraud en raison des travaux d’aménagement et d’agrandissement de la librairie Zone, qui se sont terminés à l’hiver 2013. Remis en état, le terrain extérieur a pu de nouveau accueillir l’ensemble cet été.

Les fins observateurs auront remar-qué que l’orientation de la sculpture, composée de 13 pierres disposées en forme de flèche, a changé. Alors que sa pointe était tournée vers l’est, elle l’est maintenant vers l’ouest.

« Certaines contraintes liées au ter-rain, notamment le passage d’un tun-nel de service juste au-dessous des trois grosses pierres de calcite, nous ont forcés à effectuer ce réaménage-ment », indique Philippe Poiré, res-ponsable de projet au Service des immeubles. C’est aussi le déplacement de cette partie de l’œuvre qui a été le plus difficile, car les pierres pèsent très lourd », ajoute-t-il.

Ce changement d’orientation n’af-fecte en rien la sculpture, qui conserve toujours son grand pouvoir d’évoca-tion. Impossible en effet de rester insensible à ces paroles gravées dans la pierre provenant d’hommes et de femmes de paix et qui résument toutes les préoccupations de l’artiste, dont la dégradation de l’environnement, le racisme, la liberté et l’indépendance. La pièce la plus imposante de cet ensemble reste le dolmen sur lequel on

peut lire une lettre de Félix Leclerc datée du 29 avril 1989 et dédiée à la jeunesse.

L’œuvre a été acquise lors de l’évé-nement « Enformances ou les 120 heures… » qui a eu l ieu en juillet 1987, sous la responsabilité du Service des activités socioculturelles de l’Université. Espérons que les mes-sages porteurs d’espoir qui flottent sur ce drapeau blanc de pierre continue-ront à faire réfléchir des générations d’étudiants et d’étudiantes à la recherche d’un monde meilleur…

Les fins observateurs auront remarqué que l’orientation de la sculpture, composée de 13 pierres disposées en forme de flèche, est maintenant tournée vers l’ouest

Drapeau blanc redéployé

La sculpture de l’artiste Armand Vaillancourt retrouve sa place à côté du pavillon Maurice-Pollackpar Renée Larochelle

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8le fil | le 28 août 2014

L’édition 2014 de la Rentrée UL prendra son envol le mardi 2 septembre sur le campus. Pendant deux jours, et comme chaque année, plu-sieurs milliers d’étudiants, on avance le chiffre de 20 000, dont une forte proportion nouvellement admis, se ren-dront au complexe formé des p a v i l l o n s A l p h o n s e -Desjardins et Maurice-Pollack pour s’informer, de 8 h à 18 h, sur les services et les ressources de la cité uni-versitaire. Cette activité, qui coïncide avec le début de la session d’au tomne, est orga-nisée par la Direction des ser-vices aux étudiants, en

collaboration avec divers partenaires.

La Rentrée UL, ce sont une soixantaine d’exposants pré-sents pour la plupart dans l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Desjardins. On y trouvera des unités et des ser-vices tels que la Bibliothèque, le Bureau des bourses et de l’aide financière et le Service des résidences. Les associa-tions étudiantes présentes comprendront notamment la CADEUL et l’ÆLIÉS, ainsi que la radio étudiante CHYZ 94,3, Ingénieurs sans fron-tières et la troupe de théâtre Les Treize. L’équipe du journal Le Fil sera également sur place.

Il sera possible d’adhérer à une association étudiante parascolaire, d’obtenir son agenda étudiant, de faire prendre gratuitement sa photo, soit pour la carte d’identité étudiante, soit pour la carte OPUS (laissez-passer mensuel) du Réseau de transport de la Capitale. L’étudiant pourra aussi louer un cas ier, adhérer à la Coopérative Zone Université Laval et s’inscrire à une acti-vité sportive.

Cette année, la Rentrée UL innove sur trois plans : la carte OPUS, un point d’in-formation dans un autre pav i l l on e t l ’ e s couade

Rentrée UL. « Contrairement aux années passées, l’étu-diant recevra immédiatement sa carte OPUS parce qu’elle sera produite sur place, explique Catherine Paradis, chargée de communication à la Direction des services étu-diants. Dans le passé, il devait revenir au pavillon chercher sa carte deux semaines après la prise de photo. Ce sera d’autant plus pratique que la session débute le 2 sep-tembre. » Le nouveau point d’information du pavillon Charles-De Koninck sera ouvert de 10 h à 17 h. Au même endroit se trouvera une dizaine de kiosques d’as-sociations étu diantes paras-colaires. « On ne donnera que des renseignements au point d ’ in format ion , p réc i se Catherine Paradis. Les ser-v ices , qu’ i l s ’ ag i s se de l’agenda ou des cartes étu-diantes, ne seront offerts

qu’au pavillon Desjardins. » Quant à l’escouade Rentrée UL, sa présence sur le terrain se verra augmentée. Vêtus d’un chandail rouge, une dizaine d’étudiants sillonne-ront le campus et informe-ront les nouveaux étudiants sur l’emplacement des diffé-rents services et comment s ’o r i en te r dans l a c i t é universitaire.

Jusqu’au 5 septembre, les étudiants étrangers peuvent profiter d’un salon d’accueil aménagé à leur intention. Ce salon est situé au local 2470 du pavillon Desjardins. On y trouve notamment des postes informatiques et des outils pour la recherche d’un loge-ment. Les personnes peuvent aussi s’inscrire à des activités d’intégration. Pour plus d’in-formation : ulaval.ca/rentree. Les uti l isateurs Twitter composent @RentreeUL, #RentreeUL14, #UlavalRTC.

Le gros happening annuel qui permet d’amorcer en beauté l’année universitaire battra son plein du 2 au 10 septembrepar Yvon Larose

Tout voir, tout avoir, tout savoir

1. Quelque 20 000 étudiantes et étudiants se rendront au complexe Desjardins-Pollack pour la Rentrée UL. photo Catherine Paradis 2. Le club de plein air L’Aval figurera parmi la soixantaine d’exposants réunis au complexe Desjardins-Pollack. 3. La rentrée universitaire est l’occasion de plusieurs activités d’initiation pour les nouveaux étudiants. photo Marc Robitaille 4. La Rentrée UL coïncidant avec le début des cours, une animation inhabituelle régnera sur le campus. photo Marc Robitaille 5. Des milliers d’amateurs de musique se donneront rendez-vous le 10 septembre lors du Show de la rentrée. photo Marc-André Gallien, CADEUL

Le Show Les activités de la Rentrée UL prendront fin avec le traditionnel Show de la ren-trée. Cette super soirée de spectacles musicaux, gratuite et accessible aux 18 ans et plus, qu’ils soient étudiants à l’Université ou non, aura lieu le mercredi 10 septembre, à compter de 18 h, au com-plexe Desjardins-Pollack. L’événement, qui attire chaque fois des milliers d’ama-teurs de musique, est organisé par la Confédération des associations d’étu-diants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL).

Dix-huit formations musicales et ar tistes individuels se produiront sur six scènes. Une nouvelle scène s’est ajoutée cette année, au café Fou ÆLIÉS. On pourra y entendre du jazz de 18 h à 20 h avec les groupes Plastic Trees et 5 for Trio.

La musique électro sera à l’honneur à l’atrium Jean-Guy-Paquet. Quatre forma-tions se succèderont sur la scène, soit Les Guerres d’l’Amour, Pif Paf Hangover, Random Recipe et Qualité Motel.

Les amateurs de musique folk se ren-dront à l’amphithéâtre Hydro-Québec pour entendre Jane Ehrhardt, Mauves et Canailles.

La scène de la relève, sur la terrasse du Pub universitaire, accueillera L’Octopus, The Marquees et Les Marinellis.

Le Grand Salon vibrera aux rythmes rock de Los, Les Indiens, Solids et Duchess Says, ainsi qu’un artiste mystère.

Enfin, Funk Connection animera la scène DJ Set à l’intérieur du Pub univer-sitaire à compter de 23 h.

cadeul.com/showdelarentree

La Rentrée UL donnera le coup d’envoi de la session d’automne

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9rentrée UL 2014

Tout voir, tout avoir, tout savoir

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Le Show Les activités de la Rentrée UL prendront fin avec le traditionnel Show de la ren-trée. Cette super soirée de spectacles musicaux, gratuite et accessible aux 18 ans et plus, qu’ils soient étudiants à l’Université ou non, aura lieu le mercredi 10 septembre, à compter de 18 h, au com-plexe Desjardins-Pollack. L’événement, qui attire chaque fois des milliers d’ama-teurs de musique, est organisé par la Confédération des associations d’étu-diants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL).

Dix-huit formations musicales et ar tistes individuels se produiront sur six scènes. Une nouvelle scène s’est ajoutée cette année, au café Fou ÆLIÉS. On pourra y entendre du jazz de 18 h à 20 h avec les groupes Plastic Trees et 5 for Trio.

La musique électro sera à l’honneur à l’atrium Jean-Guy-Paquet. Quatre forma-tions se succèderont sur la scène, soit Les Guerres d’l’Amour, Pif Paf Hangover, Random Recipe et Qualité Motel.

Les amateurs de musique folk se ren-dront à l’amphithéâtre Hydro-Québec pour entendre Jane Ehrhardt, Mauves et Canailles.

La scène de la relève, sur la terrasse du Pub universitaire, accueillera L’Octopus, The Marquees et Les Marinellis.

Le Grand Salon vibrera aux rythmes rock de Los, Les Indiens, Solids et Duchess Says, ainsi qu’un artiste mystère.

Enfin, Funk Connection animera la scène DJ Set à l’intérieur du Pub univer-sitaire à compter de 23 h.

cadeul.com/showdelarentree

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10 scienceen bref

Rencontre internationale sur les ingrédients santé BÉNÉFIQ 2014, un rendez-vous d’envergure internationale sur les ingrédients santé, réunira chercheurs et industriels au Centre des congrès de Québec du 23 au 25 sep-tembre. À cette occasion, une cinquantaine de conférenciers présenteront leurs plus récents travaux en recherche et innovation ainsi que des études sur les tendances du marché. Au menu : la prévention de l’obésité chez les jeunes et de la malnutrition chez les personnes âgées, le vrai et le faux sur les sucres, la nutrition des sportifs, la santé intestinale, les aliments qui favorisent le bon fonctionnement du cerveau, la nutrition per-sonnalisée et beaucoup d’autres sujets liant nutrition et santé. L’événement devrait inté-resser tous les intervenants des secteurs qui produisent ou utilisent des ingrédients santé, qu’il s’agisse d’aliments, de suppléments, de produits de santé naturels, de cosméceutique ou de pharmaceutique. L’Institut sur la nutri-tion et les aliments fonctionnels organise BÉNÉFIQ 2014 avec le concours du minis-tère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Pour information : benefiq.ca/fra

Une campagne de financement tout en cadenceFrançois Thuot, professeur de clinique etdi-recteur de la section ORL-chirurgie cervico-faciale (CCF) à la Faculté de médecine, s’est donné pour objectif de souligner le 60e anni-versaire de la formation en ORL-CCF à Québec. Comment ? En créant un événement de financement participatif sur le portail laruchequebec.com. Réalisée en collaboration avec La Fondation de l’Université Laval, cette campagne vise à créer un lien plus fort entre les membres du groupe des anciens ayant été formés en ORL à l’Université grâce à une acti-vité sociale et sportive unique qui reviendra tous les ans. Une première collecte de fonds a été réalisée lors du dernier marathon SSQ Lévis-Québec, alors que sept coureurs ont terminé une des épreuves de la course. L’en-semble de l’activité de financement, nommée « Cadence ORL–CCF–Université Laval », a pour objectif d’amasser un montant de 2 500 $ qui permettra aux membres et résidents de la section ORL-CCF de l’Université de réaliser quatre projets de recherche clinique.

Pour plus d’information: bit.ly/1tJNOBH

L’un des objectifs des programmes de soutien destinés aux personnes atteintes de cancer est de les aider à mieux composer avec les défis posés par leur maladie et à accroître leur perception de contrôle sur leur propre vie. Il était tou-tefois difficile de savoir si cet objectif d’autonomisation était atteint étant donné qu’il n’existait pas d’outil reconnu pour mesurer quantitativement cette variable. La chose vient de changer puisqu’une équipe canado-australienne vient de publier, dans la revue Cancer, deux études qui démontrent la fiabilité d’un outil mis au point en Australie pour quantifier les bienfaits d’un programme de soutien sur le plan de l’autonomi-sation des personnes touchées par le cancer.

Elizabeth Maunsell, Sophie Lauzier et Sylvie Pelletier, des facultés de Médecine et de Pharmacie et du Centre de re- cherche du CHU de Québec, font partie de l’équipe qui a mené ces études. Avec des chercheurs de la Deakin University d’Australie et des universités de Waterloo et d’Ottawa, elles ont cherché le meilleur outil existant pour mesurer l’auto-nomisation. « Nous avons constaté que cinq composantes du Health Education Impact Questionnaire (heiQ), élaboré à

la Deakin University, en couvraient les éléments clés du point de vue d’une personne souffrant du cancer », explique Elizabeth Maunsell. Ces composantes touchent notamment l’intégration sociale, les attitudes et les approches positives, la capacité de faire équipe avec le personnel soignant ainsi que la maî-trise de la détresse émotionnelle.

Dans leur seconde étude, les cher-cheuses ont demandé à quelque 200 per-sonnes qui avaient profité des services de la Société canadienne du cancer (SCC) et d’une organisation similaire d’Australie de remplir le questionnaire utilisé par ces organismes pour évaluer les retombées de leurs programmes d’information et de soutien. Elles ont ensuite invité les participants à répondre aux questions du heiQ portant sur l’autonomisation. En comparant les réponses aux deux questionnaires, les chercheuses ont constaté que les indica-teurs utilisés par ces deux groupes recoupent les é léments c lés de l’autonomisation.

« Considérant le nombre croissant de personnes touchées par le cancer dans le monde, il est très important de favoriser leur autonomisation pour les aider à faire face aux défis que pose cette

maladie, commente la professeure Maunsell. Grâce aux indicateurs que nous avons étudiés, les organismes de soutien pourront évaluer plus concrète-ment si leurs programmes atteignent ou non ce but. »

Considérant le nombre croissant de personnes touchées par le cancer dans le monde, il est très important de favoriser leur autonomisation

Du soutien mieux cibléLes organismes qui viennent en aide aux personnes atteintes de cancer possèdent maintenant un outil pour savoir si leurs programmes permettent aux patients de mieux relever les défis que pose cette maladiepar Jean Hamann

L’intégration sociale, les attitudes et les approches positives, la capacité de faire équipe avec le personnel soignant ainsi que la maîtrise de la détresse émotionnelle sont des éléments clés de l’autonomisation des personnes touchées par le cancer.

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11artsen bref

Francine Audet, Forêt 1, acrylique et graphite sur papier.

Reflets de lumièrePour sa première exposition solo d’impor-tance, Francine Audet propose des œuvres d’où émergent la pulsion de vivre. Le magma des mouvements et la gestuelle de l’immédiat caractérisent le travail de cette diplômée de l’École des arts visuels qui se définit comme une boulimique de la création artistique. L’artiste privilégie dans sa pratique les jeux colorés amalgamés à des effets de surface.

Du 7 septembre 19 octobre, à la Maison Tessier Dit-Laplante, 2328, avenue Royale, à Beauport. Les heures d’ouverture sont de 13 h à 16 h les samedis et dimanches en présence de l’artiste. Vernissage le dimanche 7 septembre à 14 h.

La LUI recrute L’heure est venue de former les quatre nou-velles équipes pour la saison 2014-2015 de la Ligue universitaire d’improvisation. Tous les étudiants sont invités à venir tenter leur chance lors des auditions. Un minimatch en groupe sera simulé lors de la première audi-tion au cours de laquelle auront lieu des improvisations mixtes et comparées. Les per-sonnes convoquées à l’audition individuelle du dimanche seront automatiquement admis-sibles au repêchage du soir même. Cette soirée sera donc l’occasion de connaître, au même moment que les joueurs déjà en équipe, la formation des Cœurs, des Trèfles, des Piques et des Carreaux pour cette 33e saison.

Inscription : 2 et 3 septembre, de 8 h à 18 h, au kiosque de la LUI (pavillon Alphonse-Desjardins). Auditions : 6 septembre, de 9 h à 15 h, et 7 septembre, de 9 h à 17 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. www.lalui.ca ou facebook.com/improlui

Le chic récupéréLa galerie Vincent et moi présente « Les Noces de plastique » et « Vie mondaine », deux expositions signées par Alexandra Duchatel et Karine Labrie. Ces artistes tra-vaillent avec des matériaux récupérés présen-tés sous leur côté éblouissant. Pour Alexandra Duchatel, ce sont des vêtements colorés confectionnés avec des sacs de plastique for-mant une collection de prêt-à-porter. Karine Labrie habille pour sa part des personnages féminins issus d’une autre époque avec des vêtements rivalisant d’opulence et d’extrava-gance. Vincent et moi est un programme d’accompagnement en soutien aux artistes qui vivent avec la maladie mentale mis sur pied en 2001 à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec.

Jusqu’au 31 octobre, au 2601, chemin de la Canardière. Du lundi au jeudi, de 13 h à 16 h, et le vendredi, de 13 h à 15 h.

« Dans la seconde moitié du Moyen Âge, la sculpture chrétienne se trouve au cœur d’un processus spirituel, affirme le pro-fesseur d’histoire de l’art Robert Marcoux, du Département des sciences historiques. Le sculpteur, artiste de talent, lutte contre une matière inerte, froide et dure : la pierre. Il cherche à extirper de celle-ci des images inspirantes qui vont renforcer la foi des croyants. La sculpture chrétienne médiévale, c’est ça : un pro-cessus de spiritualisation de la matière. »

Le mercredi 13 août à l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac, dans les Cantons de l’Est, Robert Marcoux a fait un exposé sur la sculpture chrétienne au Moyen Âge. L’activité s’inscrivait dans le programme de l’école d’été de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Cette année, l’école avait pour thème « Art et christia-nisme ». Selon lui, la matière, parce que terrestre, est liée au domaine du péché. « Le croyant, poursuit-il, doit savoir s’en émanciper, la dépasser, l’utiliser comme un moyen de méditation. À partir des choses matérielles, on s’élève spirituellement. »

Dans ce lointain passé européen, la religion chrétienne, omniprésente, ryth-mait la vie. Avant le 11e siècle, l’Église catholique, opposée à la fabrication des idoles, condamnait le rapport à l’image sculptée. On privilégiait une image très simplifiée, plus schématique, plus axée sur le signe. À compter du 11e siècle, avec des transformations sociales en arrière-plan, l’Église admet de plus en plus l’importance du matériel dans les rapports à la foi, et ce, dans une volonté d’un plus grand dialogue avec le fidèle. Par voie de conséquence, l’art devient beaucoup plus axé sur l’émotion qu’il peut susciter et s’ouvre graduellement au naturalisme.

« À l’époque gothique, le fidèle accède à Dieu par une observation juste de la nature, la nature qui est une création divine, indique Robert Marcoux. En observant celle-ci, on est plus en mesure de s’approcher de Dieu. Cette concep-tion a des répercussions dans la statuaire où on observe parfois un retour à la sculp-ture antique sur le plan esthétique. »

Végétaux, animaux de nature fantasti-que, humains, anges ou saints, les sculp-teurs de l’Occident chrétien diversi-fiaient leurs sujets. Quant au choix de la pierre comme matériau, il n’était pas

Au temps des saints de pierreÀ compter du 11e siècle, l’Occident chrétien, pour son élévation spirituelle, se tourne avec émotion vers l’image sculptée naturalistepar Yvon Larose

fortuit. « Sculptée dans un matériau aussi pérenne, l’image religieuse affir-mait la puissance de la foi ainsi que la puissance de l’Église », soutient-il.

Lors de sa présentation, Robert Marcoux a souligné les qualités du tym-pan de l’église abbatiale de Sainte-Foy de Conques. « Ce superbe tympan réa-lisé au début du 12e siècle représente le Jugement dernier, explique-t-il. Il est d’une richesse incroyable. » Selon lui, le sculpteur a fait preuve d’une remar-quable maîtrise technique dans la repré-sentation de dizaines de personnages. Tout l’espace disponible a été exploité de façon optimale. « Tous les détails sont pertinents, dit-il. Il n’y a rien de gratuit. »

Au centre trône le Christ-juge. Dans la partie inférieure, les bienheureux occu-pent la section à droite du Christ. À sa gauche se trouvent les damnés. D’une part, le calme contemplatif. De l’autre, le chaos, l’agitation. Les sept péchés capi-taux sont représentés. Un chevalier désarçonné symbolise l’orgueil. Dans les scènes de l’enfer, un ivrogne, pendu par les pieds, vomit. « C’est, affirme le pro-fesseur, la mise en œuvre d’une véritable machine à faire croire, une machine d’une efficacité redoutable. Le sculpteur du Moyen Âge cherchait à maximiser le rapport entre le spectateur et l’image. Son but était de créer une émotion puis-sante et marquante. Pour le croyant qui ne voyait que peu d’images dans sa vie, contempler l’impressionnante façade d’une église ou d’une cathédrale romane ou gothique constituait une expérience spirituelle inédite. »

À cette époque, l’Église catholique valorisait, entre autres, les saints guer-riers. Saint Théodore, qu’un sculpteur a représenté sous forme de statue de pierre dans l’embrasure du transept sud de la cathédrale de Chartres, en est un bon exemple. La création de la statue remonterait à 1230. Tête nue, le visage viril, le saint porte le costume d’un guerrier du 13e siècle, notamment la cotte de mailles et une longue épée dans son fourreau. Il tient une longue lance de la main droite tandis que sa gauche tient un bouclier s’appuyant au sol . « L’Égl i se , rappel le Robert Marcoux, proposait les saints guerriers comme modèles aux chevaliers. Ce pro-jet social visait à intégrer ceux-ci dans la logique divine en leur donnant des missions. Le plus bel exemple, le point d’aboutissement de cette logique, est le croisé. Ce dernier met son arme au service de Dieu pour libérer la Terre sainte. »

Vision binaire, le Jugement dernier de l’église abbatiale de Sainte-Foy de Conques répartit les bienheureux et les damnés de part et d’autre du Christ.

Un saint guerrier, Théodore, est représenté en statue de pierre à la cathédrale de Chartres. Tête nue, il porte la cotte de mailles.

Une expérience inédite attendait le fidèle qui voyait les sculptures ornant les entrées des églises et des cathédrales médiévales

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le fil | le 28 août 2014sur le campus12

en bref

Révolutionner la ville L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) de l’Université revient pour une deuxième année avec sa série de confé-rences les Rencontres du numérique. La toute première, intitulée « Des citoyens-capteurs aux médias sociaux : nouveaux indicateurs, nouvelle urbanité ? », aura lieu le 11 sep-tembre. Elle sera prononcée par Stéphane Roche, professeur au Département des sciences géomatiques, qui illustrera comment la révolution numérique a transformé notre façon d’imaginer et de construire la ville, notamment grâce à la géolocalisation.

Jeudi 11 septembre, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

L’avenir de la Cour pénale internationaleLe professeur de droit international à l’Université Middlesex de Londres, William Schabas, aussi professeur de droit internatio-nal des droits de la personne à l’Université Leiden, aux Pays-Bas, viendra donner une conférence sur l’avenir de la Cour pénale internationale le jeudi 11 septembre. Le pro-fesseur Schabas, qui préside la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur les violations alléguées du droit international dans les territoires palestiniens, en profitera pour dresser le bilan des pre-mières années d’existence de la Cour pénale internationale et fournira des explications sur les difficultés constatées.

Jeudi 11 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30, au local 3A du pavillon Charles-De Koninck. hei.ulaval.ca

Prévenir les problèmes de santé mentale au travailEn 2011, quatre chercheurs de la Faculté des sciences de l’éducation publiaient L’école en souffrance, Psychodynamique du travail en milieu scolaire, un livre qui présentait les résultats de leur étude sur la détresse vécue par le personnel d’une école secondaire située en milieu défavorisé. Trois de ces chercheurs, Marie-France Maranda, Simon Viviers et Jean-Simon Deslauriers, ont poussé l’expérience plus loin en menant une recherche-action dont l’objectif était de débusquer les situations à risque dans ces milieux et de prévenir les pro-blèmes en améliorant l’environnement de tra-vail. Ils publient le fruit de leur démarche dans l’ouvrage Prévenir les problèmes de santé men-tale au travail. Contribution d’une recherche-action en milieu scolaire.

De gauche à droite : G. Daniel Caron, diplomate en résidence aux HEI, François Pétry, directeur du Département de science politique, Richard Ouellet et Geneviève Parent, professeurs à la Faculté de droit, Denis Brière, recteur, John Baird, mi nistre des Affaires étrangères, Anessa Kimball, professeure au Département de science politique, Charles-Emmanuel Côté, professeur à la Faculté de droit, et Francesco Cavatorta, professeur au Département de science politique. photo Hautes Études internationales

Les Hautes Études internationales soulignent de façon origi-nale leurs 20 ans d’existence. Une impressionnante mosaïque-mappemonde a été créée récemment à partir de 164 photos en couleur d’étudiantes et d’étudiants ayant obtenu leur diplôme en études internationales entre 1989 et 2014. Ces nombreux petits visages composent les continents et forment une repré-sentation du globe terrestre. La liste de tous les diplômés de la

période 1989-2014, soit 619 noms, apparaît sous la mappe-monde ainsi que sur les côtés. Ces noms sont regroupés par année d’obtention du diplôme et forment 10 colonnes. Tous sauf un sont diplômés de la maîtrise. Le concept de mosaïque-mappemonde illustre le fait que les diplômés en études interna-tionales des HEI, des experts de l’international, sont dispersés à travers le monde tout en constituant un réseau serré.

Le 19 août, les Hautes Études interna-tionales (HEI) et le Département de science politique ont accueilli le mi nistre des Affaires étrangères, John Baird, en présence du recteur Denis Brière. Six professeurs ont pu faire valoir au ministre Baird que l’exercice des compétences internationales du

Québec est très profitable pour le Canada, que l’on pense à l’éducation, aux ressources hydroélectriques, à la sécurité alimentaire ou aux accords commerciaux. L’importance de recon-naître les résultats des élections au Moyen-Orient et celle de tenir ses pro-messes électorales, même les plus

difficiles, a également été évoquée par ces derniers. Le ministre a pour sa part rappelé les priorités du gouvernement fédéral que sont la sécurité et la prospé-rité, ainsi que les valeurs démocratiques de liberté et de plu ralisme. G. Daniel Caron, diplomate en résidence aux HEI, animait la rencontre.

La mosaïque-mappemonde des HEI

Le Québec au cœur du monde

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Travailler à temps plein, mettre ses enfants à la garderie, avoir des comptes bancaires sépa-rés quand on vit en couple : voilà la représen-tation que se font bien des femmes d’une vie réussie, « d’égales à égales » avec les hommes. C’est aussi le modèle que valorise le discours féministe depuis des années au Québec. Tant et si bien que les femmes qui remettent en question ce mode de vie sont plutôt rares… Annie Cloutier en sait quelque chose, elle qui a décidé, dès la naissance du premier de ses trois enfants, de rester à temps plein à la mai-son et de ne pas entrer pas dans le cercle infer-nal de la conciliation travail-famille jusqu’à épuisement complet. Dans un essai intitulé Aimer, materner et jubiler. L’impensé fémi-niste, paru récemment chez VLB éditeur, cette doctorante en sociologie, en couple depuis 20 ans avec le même homme, rappelle qu’il existe d’autres options tout aussi valables de mener sa vie tout en étant féministe.

« Le travail peut être le lieu où l’on a le senti-ment de se dépasser et d’œuvrer à quelque chose de plus grand que soi, convient Annie Cloutier, mais on peut aussi se dépasser au sein du couple, de la famille et du foyer. Or cette idée n’est pas valorisée dans notre société. Je reconnais tous les acquis et apports du féminisme. Je déplore cependant qu’il fasse

du travail rémunéré le seul garant de l’autono-mie et de la liberté des femmes. »

Au-delà de son expérience personnelle, Annie Cloutier connaît bien le sujet. Dans son mémoire de maîtrise en sociologie, elle a exa-miné le discours féministe sur les mères au foyer scolarisées québécoises de la classe

moyenne, à partir d’articles parus dans la Gazette des femmes, de 1990 à 2010. « Les mères que j’ai interrogées au cours de mes recherches sont bien conscientes que leur choix de rester à la maison va à l’encontre des valeurs dominantes, dit Annie Cloutier. Pour les mères d’autrefois, demeurer à la maison était une obligation. Aujourd’hui, il s’agit d’un acte d’affirmation. »

Comme bien des femmes qui ont fait ce choix, Annie Cloutier s’est fait dire qu’elle était « chan-ceuse » de pouvoir se permettre de rester à la maison, le salaire de son conjoint étant assez élevé pour faire vivre toute la famille. Il reste qu’une décision de ce genre conduit naturelle-ment bien des couples à pratiquer la simplicité volontaire. « Quand on décide que le temps passé auprès de sa famille a une valeur plus éle-vée que les dizaines de milliers de dollars que pourrait rapporter un travail rémunéré, on en vient vite à remettre en question la moindre convention sociale », souligne-t-elle. Par exem-ple, se teindre les cheveux est-il bien néces-saire ? Pourquoi faut-il offrir un cadeau à l’en-seignante de nos enfants ? Pourquoi les vêtir avec des vêtements neufs ou à la dernière mode alors qu’on peut très bien s’échanger les vête-ments entre parents et amis ? Pourquoi la mini-fourgonnette, l’abonnement à la station de ski, le voyage annuel dans le Sud ? Et la liste des obligations qu’on se crée pourrait s’allonger…

Annie Cloutier est consciente que les idées véhiculées dans Aimer, materner et jubiler heurtent de plein front l’idéologie féministe. À ses yeux toutefois, et à ceux de plusieurs

femmes à qui elle a parlé, l’égalité réelle au sein du couple repose moins sur les revenus gagnés que sur la reconnaissance de la dignité et la valeur des accomplissements de l’autre. Et bien qu’elle reste d’accord avec plusieurs objectifs et analyses féministes, elle déplore cette obstination à vouloir tout égaliser qui est devenue la norme dans ce « féminisme institutionnalisé » en vigueur au Québec. Dans cet esprit, et au risque d’en choquer plu-sieurs, elle estime qu’être mère ne devrait pas être la même chose qu’être père. « Je voudrais que chaque femme puisse arriver à ces conclusions après avoir lu le livre, dit Annie Cloutier, par ailleurs auteure de trois romans parus aux Éditions Tryptique, dont le dernier s’intitule justement Une belle famille (2012).

«Je reconnais tous les acquis et apports du féminisme. Je déplore cependant qu’il fasse du travail rémunéré le seul garant de l’autonomie et de la liberté des femmes.

Les tournants de la vieLe divorce et la séparation sont des épreuves qui contribuent à forger notre identité par Renée Larochelle

« L’individu doit, souvent seul, affronter, traverser et trouver un sens à ce type d’épreuves individuelles qui n’existait pas, au Canada, il y a à peine 45 ans », remarque le sociologue Christian Bergeron.

Quand on parle d’épreuves marquantes dans un parcours de vie, le divorce et la sépara-tion arrivent souvent en tête de peloton. En appui à ce constat, voici les résultats d’une étude effectuée auprès de 504 adultes âgés de 20 à 84 ans de la ville de Québec à qui on a posé la question sui-vante : « Si vous considérez l’ensemble de votre vie, quels en ont été les principaux tournants ? »

« Chez les 20 à 24 ans, le divorce des parents ou la séparation de leur propre couple était l’épreuve la plus souvent mentionnée », révèle Christian Bergeron, docteur en sociologie et responsable du volet canadien du pro-gramme de recherche inter-national Changements et évé-nements au cours de la vie (CEVI) qui a été mené dans une dizaine de pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud. « Après le décès d’un proche, le divorce (ou la séparation)

Aimer, materner, jubilerIl existe plusieurs façons d’être féministe, soutient Annie Cloutier, doctorante en sociologiepar Renée Larochelle

était la deuxième expérience la plus mentionnée de la part des 35-39 ans, 50-54 ans et 65-69 ans. C’est seulement chez l e s pe r sonnes de 80-84 ans qu’elle s’avérait quasi absente parce que la plupart d’entre elles étaient mariées ou encore veuves. »

À partir des témoignages recueill is , et partant de l’hypothèse selon laquelle les épreuves représentent un moment fort de construction ou de reconstruction de l’identité, Christian Bergeron a écrit un livre paru récemment aux Éditions L’Harmattan. Le titre : L’épreuve de la sépa-ration et du divorce au Québec. Invités à préciser comment ces expériences avaient changé leur existence, les participants étaient plu-sieurs à dire que l’épreuve avait éveillé en eux des forces insoupçonnées.

L’auteur donne l’exemple d’une jeune femme de 19 ans qui, après avoir connu une

rupture amoureuse, a eu envie de tout la i s ser tomber. Pourtant, cette période s’est avérée la plus créative de sa vie. Après 23 ans de vie commune, une femme de 64 ans, âgée de 47 ans au moment du divorce, raconte que la solitude a été très lourde à porter, mais qu’elle a surmonté sa peine en s’impli-quant auprès des jeunes et des

personnes âgées de sa com-munauté. Un homme ayant di vorcé et perdu son emploi la même année a souligné que ces difficultés l’avaient incité à se retrousser les manches et à se reprendre en main, en plus de lui donner plus de maturité. D’autres répondants étaient retournés sur les bancs d’école, chacun tirant des leçons de l’adversité.

« Que vais-je faire de ce qu’on a fait de moi ? » interrogeait en substance Jean-Paul Sartre, rappelle Christian Bergeron. Car il est certain que des épreuves comme le divorce ou la séparation contribuent à forger notre identité. « L’in-dividu doit, souvent seul, affronter, traverser et trouver un sens à ce type d’épreuves indivi duelles qui n’existait pas,

au Canada, il y a à peine 45 ans, remarque le socio-logue. Plus largement, chaque personne est porteuse d’une histoire qui l’individua-lise chaque fois davantage au fur et à mesure que les points de fragilisation et de bifurca-tion se multiplient. Ce qui est intéressant, c’est le sens que les gens accordent à leurs épreuves. »Les

participants étaient plusieurs à dire que l’épreuve avait éveillé en eux des forces insoupçonnées

« Pour les mères d’autrefois, demeurer à la maison était une obligation. Aujourd’hui, il s’agit d’un acte d’affirmation », affirme l’auteure.

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Patricia Landry sera l’entraîneuse adjointe de l’équipe canadienne à la Coupe du monde de baseball féminin, en septembre, au Japonpar Yvon Larose

Coup sûr au champ gauche

«J’aime le rythme lent du baseball et le fait qu’il se pratique à l’extérieur. J’aime également l’aspect stratégique du jeu.

Patricia Landry au bâton lors d’une partie hors-concours Canada-États-Unis, en Caroline du Nord, en 2007.

Une formation composée des meilleures joueuses de baseball au Canada entre-prendra dans quelques jours un tournoi international à Miyazaki, au Japon. Cette sixième Coupe du monde de baseball féminin réunira huit équipes nationales, dont celles des États-Unis, du Venezuela et de Hong Kong. Pour l’entraîneuse adjointe québécoise Patricia Landry, les Canadiennes devront accorder une attention parti-culière aux Japonaises, cham pionnes lors des trois der nières coupes du monde. « Leur style de jeu est très différent de celui des autres équipes, explique cette étudiante au doctorat en psychologie du sport à l’Université Laval. Très stra-tégiques, elles sortent du cadre, elles ne jouent pas de manière orthodoxe. C’est pourquoi il faut toujours être prêtes à réagir, d’autant plus qu’elles sont très rapides. »

Patricia Landry gagne sa vie comme consultante en psy-chologie du sport. Elle a joué durant cinq ans dans l’équipe na t iona le de baseba l l

féminin. Au cours de cette période, elle prend part à deux coupes du monde. En 2010, elle accroche ses souliers à crampons. Un an plus tard, elle obtient le poste d’entraî-neuse adjointe avec cette même formation. Son rôle con-siste à encadrer les joueuses de champ extérieur. « J’ai joué au niveau senior jusqu’à 30 ans, dit-elle. J’étais très rapide et très efficace en défensive. » Avec la formation canadienne, elle est également entraîneuse au premier but lorsque son équipe est au bâton. Mordue de coaching, elle a longtemps dirigé au basketball. Depuis quatre ans, elle est entraî-neuse-chef de l’équipe du Québec de baseball féminin senior des plus de 17 ans.

Les Canadiennes défendront leur médaille de bronze rem-portée en 2012. L’équipe comptera sur une majorité de baseballeuses expérimentées. Une Québécoise occupera le poste de receveur. « Elle est une des meilleures au monde à sa position », affirme Patricia Landry. Selon elle, l’équipe canadienne possède plusieurs atouts. « Les filles sont habiles,

souligne-t-elle. En défensive, elles sont très fortes : elles offrent un beau mélange de puissance et de rapidité. La polyvalence est réellement notre force. »

En 2010, au Venezuela, la Québécoise s’est amenée au bâton alors que le Canada tirait de l’arrière par deux points contre l’équipe hôte. « Nous avions deux joueuses sur les buts, raconte-t-elle. J’ai frappé un coup sûr qui nous a permis de marquer un point. Ce fut le début du ral-liement et nous avons rem-porté la victoire. » Sur son expérience internationale, comme joueuse et entraî-neuse, elle dira que l’ensemble des compétitions, l’ampleur de celles-ci, les entraîne-ments, la découverte de cultures dif férentes, l’adapta-tion à l’environnement lui ont permis en tant qu’athlète, et lui per mettent toujours en tant qu’entraîneuse et indi-vidu, de progresser.

Le baseball féminin se joue selon les mêmes règles que le baseball masculin. « Les dif-férences physiques entre femmes et hommes font que

celles-ci frappent rarement des coups de circuit, explique Patricia Landry. Dans leur façon de jouer, les femmes sont un peu plus techniques et un peu plus stratégiques. » Au Québec, la joueuse la plus âgée a 26 ans. « Nous ne pour-rions pas compétitionner avec des hommes du même âge, indique-t-elle. Nous jouons contre des gars âgés de 16 à 18 ans. D’ailleurs, la plupart des filles de l’équipe québé-coise font partie d’équipes masculines durant la saison. »

Ce qu’elle aime le plus du baseball ? Qu’il se pratique à l’extérieur. Elle apprécie éga-lement son rythme lent, contrairement au hockey et au basketball. « J’aime l’as-pect stratégique du jeu, ajoute-t-elle. Il faut analyser chaque frappeur et l’affronter en tenant compte de ses forces et de ses faiblesses. C’est un sport où il faut constamment penser, notam-ment à qui relayer la balle selon le jeu qui évolue sur les buts. »

Sa transition vers le métier d’entraîneuse lui est venue naturellement. Avec ses joueuses elle est exigeante mais juste. Selon elle, un bon entraîneur doit bien con-naître ses joueurs et leurs attentes, et savoir communi-quer avec clarté. Et la psy-chologie dans tout ça ? « Les

habiletés mentales peuvent faire une différence dans la performance d’un athlète, répond-elle. J’apprends à mes joueuses comment faire face à une erreur qu’elles ont commise ou comment réagir

à une défaite. Elles doivent accepter leur erreur et passer rapidement par-dessus. Je travaille beaucoup sur la mise en perspective, sur une approche globale qui analyse le match dans son ensemble. »

Les joueuses de l’équipe canadienne célébrant une importante victoire contre Cuba, au Venezuela.

Patricia Landry, avec casquette et chandail rouges, était entraî-neuse au premier but pour l’équipe canadienne lors du tournoi international Japon-Canada à Granby, au Québec, en 2013.

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en bref

Les Dinos de retour à QuébecNeuf mois après leur dernière visite, les Dinos de Calgary sont de retour à Québec afin d’y affronter le Rouge et Or dans le désormais tra-ditionnel match hors concours. En novembre dernier, Laval avait triomphé des Albertains par la marque de 25 à 14 en finale de la 49e Coupe Vanier TELUS disputée à Québec. Quelques mois plus tôt, les Dinos étaient aussi les visiteurs lors du match hors concours, également remporté par les hommes de Glen Constantin par 32 à 3. Fait intéressant : cinq des huit derniers adversaires du Rouge et Or lors du match présaison ont recroisé la route des Lavallois en finale de la Coupe Vanier.

Samedi 30 août, à 13 h, au stade TELUS-Université Laval.

Le PEPS recrute des étudiantsVous aimeriez travailler directement sur le campus et avoir l’occasion d’organiser votre horaire de travail en fonction de celui de vos cours? De nombreux emplois sont offerts par le PEPS aux passionnés de sport : moniteur pour plusieurs activités sportives adultes et jeunesse, surveillant-sauveteur en piscine, moniteur en soin d’urgence, en secourisme et en natation, arbitre et marqueur pour les ligues intra-muros du PEPS. Consultez la section « Emplois offerts » au peps.ulaval.ca pour voir les offres complètes et leurs critères de sélection.

Campus dynamique

Forte d’une médaille d’argent à la Coupe du monde avec l’équipe canadienne et d’une place sur l’équipe d’étoiles mondiale, Marie-Pier Pinault-Reid (à droite sur la photo) effectuera un retour cet automne au sein du club de rugby féminin Rouge et Or, après une absence de trois ans. Dans l’ordre habituel, l’entraîneur-chef Bill McNeil pourra également compter sur Anne-Marie Boulanger-Martel et Claudia Kedney-Bolduc pour mener sa formation à la victoire. photo Rouge et Or

Samedi 30 août Football | Calgary (hors concours) Stade TELUS-UL | 13 h

Vendredi 5 septembreSoccer | UQTRPEPS | 18 h (F) | 20 h (M)

Samedi 6 septembreFootball | MontréalStade TELUS-UL | 19 h

Pour bouger dès la rentrée, rien de tel que la fréquenta-tion de la salle d’entraînement du PEPS qui a ouvert ses portes à l’automne 2013. Le coût d’un abonnement demeure très abordable pour les étu-diants. La salle, fenestrée sur deux étages, comprend plus de 100 stations cardiovascu-laires, dont plusieurs sont munies d’écrans tactiles don-nant accès à Internet. Du côté de la musculation, on parle de plus de 75 appareils, en plus de nombreux poids libres,

Des activités à la tonne Depuis le 20 août, il est possible de s’inscrire à l’une des 100 activités sportives offertes cet automne au PEPS, un incontournable pour bouger matin, midi et soirpar Julie Turgeon

La danse sur minitrampoline est au nombre des nouveautés à essayer cet automne au PEPS. photo PEPS

ballons, tapis d’étirement, ainsi que d’une salle spécia-lement aménagée pour les femmes. De plus, tous les membres peuvent obtenir un programme d’entraînement adapté à leurs besoins et pré-paré par une équipe qualifiée.

En plus de l’accès à la salle d’entraînement à tarif préfé-rentiel, les étudiants de l’Uni-versité ont également un plus grand accès aux activités de participation libre que les autres membres. Par exemple, lors des bains libres, ceux-ci

se voient offrir de nom-breuses heures additionnelles de baignade à la piscine. Une nouveauté cette année : les bains sont offerts en continu de 7 h à 21 h 20 du lundi au vendredi, ainsi que de 14 h à 21 h la fin de semaine. La possibilité de réserver des terrains de sports de raquette ou de ballon trois jours à l’avance, l’accès à la patinoire et aux pistes de jogging intérieure et extérieure s’ajoutent également aux avantages offerts aux étu-diants membres.

En ce qui concerne les acti-vités offertes par le Service des activités sportives, plusieurs nouveautés attendent les mem bres cet automne. Le TRX, le Bollywood, la danse sur minitrampoline, la prépa-ration physique ski-snow et le tennis de table sont au nombre

des nouveautés qui séduiront petits et grands. Rappelons que les étudiants bénéficient d’un tarif préférentiel sur l’ins-cription, menant même parfois à des rabais de 50 % sur les tarifs réguliers. Une tarifica-tion spéciale pour le personnel de l’Université est également offerte.

Enfin, depuis l’automne der-nier, les inconditionnels du PEPS peuvent compter sur une application mobile télé-chargeable à partir des portails Apps Store et Google Play. Un outil pratique qui permet notamment d’obtenir de l’in-formation générale, les heures d’ouverture du PEPS, les alertes concernant des annula-tions importantes et la possibi-lité de s’inscrire en ligne.

L’inscription se déroule en ligne au peps.ulaval.ca, par téléphone au 418 656-PEPS ou sur place au PEPS. Les activités débutent dans la semaine du 16 septembre. Pour connaître tous les détails du programme du PEPS, on se rend au peps.ulaval.ca.

La salle d’entraînement du PEPS, qui a fait peau neuve en 2013, contient plus de 100 stations cardiovasculaires et 75 appareils de musculation

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16 au fil de la semaine

Rencontre estivale avec le recteur

C’est aujourd’hui que le recteur invite le personnel universitaire à venir lui ser-rer la pince pour la tradi-tionnelle rencontre estivale qui se tient à midi au pa villon Ferdinand-Vandry. Une façon de marquer le coup d’envoi de cette nou-velle année universitaire et de renouer avec des collègues travaillant dans d’autres facultés. C’est un rendez-vous ! photo Marc Robitaille

Jeudi 28 août, à midi, au pavillon Ferdinand-Vandry.

Festival de la Bible

C’est la 7e année que la Faculté de théologie et de sciences religieuses organise le Festival de la Bible qui se tient au Montmartre cana-dien, du 29 au 31 août. Ces trois journées seront ponc-tuées d’entretiens, d’ateliers, de conférences et d’une table ronde qui sont liés par le thème « Liberté et libéra-tion… comme une lampe à nos pieds ». Parmi les activi-tés, mentionnons la commu-nication du professeur Alain Faucher, vice-doyen de la Faculté, qui portera sur « Les traces de libération dans le Nouveau-Testament » (le samedi 30 août à 9 h 40), ou encore celle de la profes-seure Élaine Champagne intitulée « La liberté inté-rieure comme la source de toute liberté » (dimanche 31 août à 13 h 45).

Du 29 au 31 août, au Montmartre canadien (1669, chemin Saint-Louis). Pour s’inscrire : lemont-martre.net/spirit/festival-accueil.htm. Coût pour 3 jours : 120 $ grand public, 70 $ étudiant; 1 jour : 60 $ grand public et 30 $ étudiant.

Fierté gaie

C’est aujourd’hui jeudi que s’ouvre la Fête Arc-en-ciel organisée par la commu-nauté LGBT. L’événement battra son plein jusqu’au 31 août sur le thème « Les visages de la fierté » dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Plusieurs activités anime-ront ces quatre jours de festivités, dont de nombreux spectacles, une prise de parole citoyenne, une marche ainsi qu’un brunch. Le professeur à l’École de service social et sociologue Michel Dorais, bien connu du grand public, prononcera une conférence le vendredi 29 août sur les espoirs et les défis qui attendent les jeunes de la diversité sexuelle. Michael Hendricks et René LeBoeuf relateront ensuite leur combat politico-juridique pour la légalisation du mariage entre personnes de même sexe.

Vendredi 29 août, à 14 h, au Palais Montcalm (995, place d’Youville). Contribution volontaire.

Dernier concert faunique

C’est l’une des dernières chances de l’été d’assister, samedi qui vient, au concert faunique de la forêt Montmorency. Pour une huitième année consécutive, la forêt d’en seignement et de recherche de l’Université, située dans les Laurentides, à quelques kilomètres de Québec, offre des concerts acoustiques nocturnes en symbiose avec la forêt boréale. En canot sur le lac Bédard, cinq musiciens reproduisent les bruits de la faune de la sapinière à bouleau blanc et mettent à l’honneur loups, orignaux, plongeons huards et bien d’autres.

Samedi 30 août, à 20 h, à la forêt Montmorency. Coût par personne : 44,98 $. Réservation obligatoire au 418 656-2034. Transport aller-retour en autobus de Québec : 5,36 $. Un forfait souper-spectacle-héberge-ment est aussi disponible. fm.ulaval.ca

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Découvrir l’îlot des Palais

Chaque été, des étudiants de l’Université en archéologie travaillent au chantier-école de l’îlot des Palais, dans le Vieux-Québec. Comme le mois d’août a été décrété mois de l’archéologie, le grand public est invité, jusqu’à cette fin de semaine, à venir découvrir ce site historique et archéologique d’exception, qui a tour à tour été un chan-tier de construction navale, une brasserie, une fabrique de potasse et le palais de l’intendant en poste à Québec. En famille, vous pourrez y faire la visite interactive « Énigme au palais » sur tablette numérique, qui permet de découvrir ce secteur de la Basse-Ville ainsi que l’enclos de l’intendant. Vous pourrez également visiter l’exposition permanente « Révélations » qui vous immer-gera, grâce à la technologie, dans la vie autrefois trépi-dante de ce lieu aux multiples vocations.

Du 28 au 31 août ainsi que le 1er septembre, de 10 h à 17 h, au 1, rue Vallière. Coût : de 8 $ à 10 $ par adulte et prix spécial pour les familles (25 $). ilotdespalais.ca

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Le fleuve, ce méconnu

Si vous êtes un amoureux du fleuve, vous serez peut-être intéressé par la pro-chaine conférence de Gilles Jobidon, journaliste à la retraite et passionné du Saint-Laurent. Il y parlera entre autres des origines du fleuve, de l’amplitude de ses marées et des quelque 6 000 bateaux qui y navi-guent chaque année. Cette activité se déroule dans le cadre des Dimanches marins et clôt la série de causeries et de conférences en lien avec le patrimoine maritime qui a eu lieu tout au long du mois d’août au Lieu histo-rique national du chantier A.C. Davie.

Dimanche 31 août, 13 h 30, au 6210, rue Saint-Laurent, à Lévis. Réservation : 418 838-8202.

Le rêve du diable

Envie de giguer ? Les musi-ciens chevronnés du groupe Le rêve du diable se produi-ront dans le Vieux-Québec dimanche et clôtureront la programmation 2014 de l’été musical du Musée de la Place Royale. Ce groupe mythique fête ses 40 ans cette année et donne pré-sentement une tournée de spectacles. Il a d’ailleurs sorti un disque l’automne dernier : Avec tambour et trompette. On pourra y entendre des classiques de la musique traditionnelle livrés avec énergie, humour et bonne humeur.

Dimanche 31 août, à 14 h, à Place Royale. C’est gratuit.

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