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Conception et réalisation : AREHN, Alexandre Dudouble et Lucile Morin. Recherche documentaire : AREHN, Catherine Larinier et Sophie Lecuit. Remerciements : Stéphane Mazurais, Karine Moreno, Fabien Thoumire. Financement : Région Haute-Normandie, Conseil Départemental de l’Eure, Conseil Départemental de la Seine-Maritime. © AREHN (www.arehn.asso.fr - [email protected]) - septembre 2015. changement climatique, Le réalité Haute-Normandie une en Le changement climatique, qu’est-ce que c’est ? Suite à la révolution industrielle, entamée au XIX e siècle, nos sociétés sont devenues fortement émettrices en gaz à effet de serre (GES). Aujourd’hui, leurs concentrations atteignent des niveaux élevés, jamais atteints depuis 800 000 ans. L’effet de serre s’accentue… et le climat change. rayonnement solaire absorbé par le sol et la mer rayonnement solaire renvoyé dans l’espace Infrarouges absorbés par les gaz de l’atmosphère espace atmosphère rayonnement infrarouge renvoyé dans l’espace rayonnement infrarouge = EFFET DE SERRE + 0,8 °C C’est l’augmentation des températures moyennes, au nord de la France, constatée sur les cent dernières années. Les principaux gaz à effet de serre issus des activités humaines, en France, et leurs origines L’effet de serre, un phénomène naturel... L’atmosphère terrestre filtre et capte l’énergie du soleil en l’empêchant de repartir dans l’espace. Ainsi la température moyenne sur Terre est favorable à la vie (15 °C au lieu de - 18 °C). ... amplifié par les activités humaines Aujourd’hui, avec l’augmentation des émissions de GES liées aux activités humaines, l’effet de serre est amplifié et entraîne un réchauffement climatique global. 1/5 xx % : contribution des gaz à l’accroissement de l’effet de serre (Source : Citepa).

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Page 1: Le changement climatique, une réalitéenHaute-Normandie...humaines, l’effet de serre est amplifié et entraîne un réchauffement climatique global. 1/5 HFC PFC SF 6 élevages intensifs

Conception et réalisation : AREHN, Alexandre Dudouble et Lucile Morin.Recherche documentaire : AREHN, Catherine Larinier et Sophie Lecuit.Remerciements : Stéphane Mazurais, Karine Moreno, Fabien Thoumire.

Financement : Région Haute-Normandie, Conseil Départemental de l’Eure, Conseil Départemental de la Seine-Maritime.

© AREHN (www.arehn.asso.fr - [email protected]) - septembre 2015.

changement climatique,Le réalité Haute-Normandieune enLe changement climatique,

qu’est-ce que c’est ?

Suite à la révolution industrielle, entamée au XIXe siècle, nos sociétés sont devenues fortement émettrices en gaz à effet de serre (GES). Aujourd’hui, leurs concentrations atteignent des niveaux élevés, jamais atteints depuis 800 000 ans. L’effet de serre s’accentue… et le climat change.

rayonnement solaire absorbé par le sol et la m

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rayonnement solairerenvoyé dans l’espace

Infrarouges absorbés par les gaz de l’atmosphère

espace

atmosphère

rayonnement infrarougerenvoyé dans l’espace

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= EFFETDE SERRE

+ 0,8 °CC’est l’augmentation des températures moyennes, au nord de la France, constatée sur les cent dernières années.

Les principaux gaz à effet de serre issus des activités humaines, en France, et leurs origines

L’effet de serre, un phénomène naturel...L’atmosphère terrestre filtre et capte l’énergie du soleil en l’empêchant de repartir dans l’espace. Ainsi la température moyenne sur Terre est favorable à la vie (15 °C au lieu de - 18 °C).

... amplifié par les activités humainesAujourd’hui, avec l’augmentation des émissions de GES liées aux activités humaines, l’effet de serre est amplifié et entraîne un réchauffement climatique global.

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HFCPFCSF6

élevages intensifsdécharges

extraction et distribution de gaz systèmes de réfrigérationprocess industriels

élevages intensifscultures intensives

transport routierrésidentiel/tertiaire

industrie manufacturièretransformation d'énergieagriculture/sylviculture

74,3 %Dioxyde de carbone

Méthane

Protoxyde d'azote

Hydrofluorocarbure,Perfluorocarbure,

Hexofluorure de soufre

11,6 %

10,4 %

3,6 %

xx %: contribution des gaz à l’accroissement de l’effet de serre (Source : Citepa).

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changement climatique,Le réalité Haute-Normandieune en

Des signes... déjà visibles

Se passerait-il « quelque chose » en Haute-Normandie ?Au delà des impressions de chacun, la hausse des températures constatée au cours du dernier siècle entraîne déjà des effets mesurables.

Conséquences sur la floreSuite à des observations méticuleuses, un naturaliste haut-normand a constaté que le lilas fleurit un mois plus tôt qu’il y a 30 ans.Ces observations ne constituent pas une démonstration scientifique proprement dite, mais confirment une tendance déjà observée au niveau national pour de nombreuses espèces végétales.(Source : Jean-Paul Thorez, Observatoire des saisons)

Le lilas fleurit un mois plus tôt qu’il y a 30 ans.

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Les relevés de terrain sont la mémoire des saisons.

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Conséquences sur les culturesLes chercheurs constatent une évolution des stades biologiques de certaines grandes cultures.Les travaux de l’INRA sur le maïs dans l’Orne soulignent une plus grande précocité des dates de semis, qui a conduit à

introduire des variétés auparavant caractéristiques… du Sud-Ouest.

(Source : Datar, 2013)

Conséquences sur la faune

Martinets et hirondelles arrivent dix jours plus tôt qu’en 1970.

(Source : Groupe Ornithologique Normand pour l’Observatoire de la Biodiversité de Haute-Normandie)

Autrefois trop froides pour le déve-loppement de l’huître creuse, les eaux normandes permettent aujourd’hui à cette espèce de se reproduire.(Source : Observatoire Conchycole national)

Dans l’estuaire de la Seine, les retours prénuptiaux de la rousserolle effarvatte sont de plus en plus précoces. On compte deux à trois semaines d’avance par rapport à 1975.(Source : Groupe Ornithologique Normand pour GIP Seine-Aval)

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changement climatique,Le réalité Haute-Normandieune en

Prévisions de la hausse des températuresen Haute-Normandie

+ 10 cmen 40 ans

+ 10 cmen 40 ans

+ 10 cmen 40 ans

Face aux effetsdu changement climatique

Le réchauffement climatique : une bonne nouvelle pour la Haute-Normandie ? Peu de normands semblent contre quelques degrés de plus ! Mais, en réalité, une hausse moyenne des températures serait surtout synonyme de canicule en été et d’impacts négatifs sur la nature et les populations.

Plus de chaleur et de caniculesAugmentation de la température annuelle moyenne :

+ 1 °C en 2030, voire + 3,5 °C en 2080.10 à 40 jours de fortes chaleurs et canicules (avec une

température maximale supérieure à 30 °C) par an au cours du XXIe siècle.

(Source : SRCAE Haute-Normandie)

Vers une hausse du rendement des cultures ?

Les rendements des grandes cultures des pla-teaux de l’Eure devraient continuer à croître, en raison de l’augmen-tation des températures moyennes et de la hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère.

L’augmentation de l’intensité et de la fréquence des épisodes de sécheresse pourrait annuler ces effets positifs à moyen et long terme.

(Source : Datar, 2013)

Plus ou moins d’eau en Normandie ?Stabilité des moyennes de précipitations jusqu’à l’horizon

2050, voire légère augmentation sur le littoral.Épisodes de fortes précipitations plus fréquents à

l’horizon 2050.Baisse significative des précipitations à l’horizon 2080

(- 10 à - 20 % par rapport aux moyennes actuelles).A long terme, baisse du débit des cours d’eau et de la

recharge des nappes.

(Source : Météo France, Drias Climat)

La côte menacée ?Le changement climatique entraîne une augmenta-tion des facteurs liés à l’érosion du trait de côte (précipitations, vent, houle, etc.) sur la façade littorale haut-normande. On constate déjà une accélération du recul des falaises.Même si l‘ampleur de l’impact du changement climati-que reste à préciser, il s’agit d’un facteur aggravant des risques pour les hommes, les activités et les espaces naturels.(Sources : BRGM, Conservatoire du littoral, Stéphane Costa)

La mer monte

Entre 1972 et 2011, le niveau moyen de la Manche a augmenté de 10 cm.D’ici 2100, il pourrait s’élever de 40 cm à un mètre.

(Source : SRCAE Haute-Normandie)

Une attractivité touristique en hausse

Le nombre de jours favorables aux activi-tés touristiques de-vrait augmenter de 20 à 30 jours par an, dont 10 en été, à l’horizon 2080.

(Source : DREAL Basse-Normandie, 2011)

+ 10 cmen 40 ans

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Le recul des falaises s’accélère.

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changement climatique,Le réalité Haute-Normandieune en

Transports

Utiliser les circuits courts.

Préférer les transports en commun et la mobilité active (marche, vélo) pour les trajets réduits.

Agriculture

Consommer des produits locaux et de saison.

Encourager l’agriculture biologique et raisonnée.

Industrie

Favoriser des procédés moins

émetteurs, l’efficacité et la sobriété

énergétiques, et les énergies renouvelables.

Résidentiel et tertiaire

Privilégier l’isolation avant les énergies renouvelables.

Contrôler la consommation d’énergie.

Des efforts dans tous les domainesEn Haute-Normandie, comme ailleurs, tous les secteurs doivent prendre des mesures pour réduire leurs émissions de GES.

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Stabiliser le climat :tous concernés

Le changement climatique est déjà en cours. Malgré les incertitudes autour de l’évolution des climats futurs, il est encore possible d’agir pour limiter le réchauffement global.

L’atténuationPour atténuer les effets du changement climatique, il est essentiel de limiter les causes de l’effet de serre additionnel dues aux activités humaines.Cela revient donc à limiter nos émissions de gaz à effet de serre… dont une grande part provient de notre consommation d’énergies fossiles.En pratique, lutter contre le changement climatique vise donc essentielle-ment à décarboner nos sources d’énergie : réduire l’usage des énergies fossiles et recourir à des énergies renouvelables.

(Source : SRCAE Haute-Normandie).

+ 2 °CC’est la valeur limite au-delà de laquelle l’impact du réchauffement climatique pourrait avoir des effets catastrophiques sur la société humaine.

Émissions de CO2 à l’échelle du monde, de la France et de la Haute-Normandie.

CO2CH4

N2O (Source : Inventaire OCAEHN 2010 - Version 2013 - V1, Air Normand), hors sources naturelles.

: pourcentage des émissions régionales

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Financement : Région Haute-Normandie, Conseil Départemental de l’Eure, Conseil Départemental de la Seine-Maritime.

© AREHN (www.arehn.asso.fr - [email protected]) - septembre 2015.

changement climatique,Le réalité Haute-Normandieune en

Couvert végétal limitant l’érosion des sols.

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S’adapterau changement climatique

Les mesures d’atténuation ne suffiront pas : les territoires et leurs habitants doivent s’adapter pour être moins vulnérables face au changement climatique et se préparer à ses impacts. Des mesures d’anticipation sont indispensables pour accompagner notre adaptation.

Repenser les villes et l’habitatPour rafraîchir les villes, exposées au phénomène d’îlot de chaleur, l’urbanisme doit évoluer :

Utiliser la climatisation naturelle (végétalisation, zones ombragées, réflexion sur l’exposi-tion au soleil des bâtiments, retour de l’eau en ville, circulation de l’air optimisée).

Limiter l’étalement urbain.Valoriser les trames vertes et bleues.

De grands projets urbains, centrés sur la ville bioclimatique, ont déjà vu le jour à Rouen et au Havre. Les techniques bioclimatiques doivent également être appliquées aux logements individuels neufs et à rénover : l’habitat haut-normand aura besoin de s’isoler... des grandes chaleurs d’été.

(Source : Datar, 2013)

Modifier les pratiques agricolesLes pratiques agricoles doivent prendre en compte les risques accrus d’érosion des sols et de ruissel-lement. Il sera nécessaire de recourir à l’hydraulique douce et aux couverts végétaux. En agrono-mie, la sélection des variétés devra évoluer pour trouver des cultures adaptées aux futurs climats.

(Source : Datar, 2013)

Adapter la forêtL’augmentation probable des épisodes de sécheresse en Haute-Normandie va fragiliser les essences en place : le chêne pédonculé et le hêtre, sensibles au manque d’eau, pourraient ne plus être adaptés au climat régional…Les peuplements forestiers doivent évoluer en introduisant des essences mieux adaptées au manque d’eau et à des températures plus élevées. Il faut également mener des études sur l’adaptation des espèces face aux changements à venir.

(Source : DREAL Haute-Normandie)

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Le hêtre : condamné à disparaître ?

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La haie bocagère, une alliée face au changement climatique

Sauvegarde de la biodiversité Protection de la ressource en eauRégulation du ruissellement pluvial Conservation des solsProduction de bois de chauffage faiblement émetteur en GESFilière économique durable

Quartier Luciline, à Rouen, membre des ré-seaux urbains européens pour faire face aux changements climatiques « Future cities ».

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