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L’acquisition du langage

L’organisation de la langue

La mémorisation

Exemples et outils sur le

champ lexical, la polysémie,

l’antonymie, la dérivation.

Diversité linguistique de la société

polynésienne. Langue d’enseignement :

le français ; langues et culture

polynésiennes favorisées tout au long de

la scolarité.

Plurilinguisme est une chance ; l’identité

culturelle perçue comme une richesse,

facteur de connaissance de soi et

d’ouverture au monde.

68.52% le français

29.91% les langues polynésiennes

- 24.24% le reo ma’ohi

- 1.50% le paumotu

- 1.31% les langues australes

- 0.22% le mangarévien

- 2.64% le marquisien

« Aborder l’apprentissage des langues vivantes

étrangères et régionales, la diversité linguistique et

la mobilité internationale qui sont au coeur de notre

stratégie pourrait se faire de bien des manières. Dans

une époque marquée par la mondialisation, la

connaissance des langues vivantes s’impose non

seulement en termes d’insertion professionnelle et de

compétences nécessaires pour aborder le monde

d’aujourd’hui, mais aussi pour s’inscrire dans une

vision d’ensemble qui transcende les frontières

géographiques et nationales. »

« "Celui qui ne connaît pas les langues

étrangères ne connaît rien de sa propre

langue.". Goethe nous rappelle que

l’apprentissage d’une langue vivante est

aussi une voie par laquelle mieux

appréhender la langue française, et,

plus généralement, une véritable

richesse. »

« réfléchir sur leur propre diversité et celle

de l’autre » ;

Réfléchir aussi sur les deux systèmes de

langue et établir des comparaisons

productives.

Le bilinguisme familial et les

compétences développées dans ces 2

langues ont un impact sur la construction

des acquisitions scolaires.

maitrise satisfaisante du tahitien et du français :

bilinguisme équilibré, additif (symétriques

compétents) ?

maitrise satisfaisante du français, maitrise faible

du tahitien ? (Bilinguisme dominant)

maitrise satisfaisante du tahitien, maitrise faible

du français ? (Bilinguisme dominant)

maitrise faible du tahitien et du français : « semi-

linguisme », bilinguisme soustractif (symétriques

non compétents)?

Etablir une démarche contrastive,

comparative.

Construire une approche

métalinguistique qui aura des effets

positifs sur l’acquisition des deux langues:

« Comparons nos langues »-

compétence analytique – capacité

d’abstraction accrue.

À la phonologie

À la morphologie

À la syntaxe

Différences nettes dans ces trois

domaines entre le français et les langues

polynésiennes.

.

12 mois 10 mots environ

18 mois 50-60 mots environ

60 mots en production mais 150 à 200 en

compréhension

24 mois 300 mots environ

Variations de 100 à 500 mots

30 mois 530 mots environ

Expansion

des noms

Expansion

des verbes

Expansion

des

adjectifs

Mots

grammaticaux

A partir de 2 ans, inversion des fréquences

Mots grammaticaux - noms - adjectifs –verbes -

Mots grammaticaux :

30% - 40% du lexique d’un enfant français de 30 mois

15 % du lexique d’un enfant anglo-saxon

Quel pourcentage de mots grammaticaux

pour les langues polynésiennes ?

Mots para-

Lexicaux

NOMS

PREDICATS

Verbes et

adjectifs

Mots

grammaticaux

Jusqu’à 18 mois

+ 30 % 40 % 15 % 10 %

Autour de 24

mois Pourcentages équilibrés

30 mois 11 % 23 % 26 % 40 %

Dominique Bassano - Corpus Pauline - 1998 –

Trois conclusions partielles

Ne pas négliger de viser la quantité de

mots, génératrice de progrès

Ne pas travailler que les noms. Penser

aux verbes, noyaux de la phrase.

Relier le vocabulaire et la syntaxe : mots en discours, dans un environnement

lexical et syntaxique.

1- Les relations qui existent entre les mots;

la langue n’est pas du vrac.

2- Les mécanismes de la mémorisation

3- Les outils qui fixent les savoirs lexicaux

4- Les dispositifs qui mettent les enfants

en grande activité langagière.

TROIS GRANDS DOMAINES

Domaine

sémantique

le sens des mots

Domaine

morphologique

la formation des

mots

Domaine

historique

l’étymologie et les

emprunts

Exploré

explicitement

au cycle I, II et

III

Travaillé en

discours

implicitement au

cycle I,

explicitement

aux cycles II et

III

Non prescrit par

les programmes de

2015

Les mots ont des relations de sens

plusieurs sens : polysémie: feuille de

l’arbre/feuille papier

+ sens propre / sens figuré : les ailes du nez

même sens ou sens proche : synonymie :

crainte, frayeur, peur...

sens contraire : antonymie : grand / petit

- se regrouper autour d’un thème :

champ lexical. Celui de la pluie : bruit,

tonnerre, giboulée, éclair, grain, crachin,

orage, humide, gris, pleuvoir..

Une relation hiérarchique, par inclusion.

Hyperonymie – mots génériques – mots

étiquettes :

Fruit est l’hyperonyme de banane, goyave,

pomme, noix de coco….

Catégorisation

FRUIT

goyave pomme banane

Niveau

superordonné

Niveau de base

Niveau

subordonné

La langue est un système. Les mots peuvent avoir des relations de

sens de type hiérarchique, par inclusion.

Les termes génériques (ou hyperonymes) regroupent toutes sortes

de termes.

Fruit est le terme générique de banane, goyave, pomme,….

La notion de catégorisation décisive à la maternelle qui permet

d’ordonner le monde.

La langue est un système par emboîtements.

Fruit

fruits exotiques fruits secs agrumes

banane, ananas, kiwi.. amande, noix, noisette…. pamplemousse, orange, citron...

La sous- extension : "chaussure" ne

désigne que les chaussures de la mère

La sur-extension, plus tardive, est

caractérisée par l'emploi trop large d'un

terme : "chien" sert à dénommer tous les

animaux qui ont quatre pattes et des

poils ; "poule" sert à dénommer tous les

oiseaux.

LAMPE

Séquence « allumer/éteindre » - Martine ANDRE

LES RECIPIENTS LES RECIPIENTS

En gardant des dimensions raisonnables

qui permettent la réactivation des mots

En faisant des sous-regroupements pour

éviter le vrac

En intégrant les synonymes, les mots

dérivés, les collocations.

En ayant des objectifs langagiers et

linguistiques clairs.

En faisant des outils structurants.

monter/ démonter, faire/ défaire, visser/ dévisser, clouer/

déclouer, enfoncer/ sortir, introduire/ extraire, mettre/ enlever,

placer/ retirer, attacher/ détacher, accrocher/ décrocher.

Programme 2015

2.4. Apprendre en se remémorant et en

mémorisant

« L’enseignant stabilise les informations,

s’attache à ce qu’elles soient claires pour

permettre aux enfants de se les remémorer.

Il organise des retours réguliers sur les

découvertes et acquisitions antérieures pour

s’assurer de leur stabilisation, et ceci dans

tous les domaines. »

Exposition au mot (avec répétition)

Stockage en mémoire

Récupération en mémoire et

réactivation

Le stockage ne se fait pas sous forme de

liste mais en réseau, en araignées, avec

des embranchements et des

connexions.

Connexions phonologiques,

sémantiques, morphologiques.

On retient ce qui a du sens

On retient ce que l’on répète

On retient une information quand on la

relie à d’autres déjà connues

On retient ce que l’on catégorise

On retient ce que l’on consolide

On retient ce que l’on a vécu,

expérimenté

On ne peut réactiver que ce qui a été

mémorisé : la question des outils

Le jeu de Kim du jardin

- Matériel : les photos des outils

-Disposer les photos des outils au centre de

la table. Demander à un enfant de se

retourner et d’enlever une image.

L’enfant revient dans le jeu et doit

deviner l’outil manquant.

Le mémory

- Matériel : Les photos des outils et celles

des actions associées avec un verso de

couleur différente.

- Etaler les cartes sur la table, verso visible.

Demander à un enfant de retourner une

carte de chaque type et de les nommer.

Si l’action et l’outil correspondent et s’ils

ont été correctement nommés, l’enfant

remporte les cartes. Celui qui a le plus de

cartes gagne le jeu.

Le lynx du jardin

- Matériel : les photos des outils

- Etaler les images des outils ou des verbes

d’action au centre de la table. Le maitre

du jeu annonce le nom d’un outil ; les

autres enfants doivent le pointer du

doigt le plus rapidement possible. Celui

qui réagit avant les autres marque un

point. Un enfant devient maitre du jeu.

Les marionnettes : Lulu, le jardinier, fait

visiter son jardin ou il va dans le magasin

de bricolage pour acheter des outils.

Camille Joffre,

GS

Le jeu des familles pour

les termes génériques

DES CARTES

SEMES

COMMUNS

Une

boite

UNE RAPE UNE RAPE UNE RAPE

UNE RAPE UNE RAPE UNE RAPE

Outil - Martine ANDRE - PS et MS

Liberté, égalité, fraternité

Curieux, important….

Accrocher, entasser // autoriser, s’intéresser,

réfléchir, comprendre

Dessiner // lire

Hier, demain

Sentiments et émotions / JALOUX

Champ lexical :

“l’expression des

sentiments ou émotions

ressentis

personnellement ou

prêtés aux autres et aux

personnages d’histoires

connues”

Le sens des mots

abstraits

Organisés

Ciblés

Récapitulatifs

Évolutifs

Exemple d’outil sur la

polysémie

Phénomène majeur de la langue

Sens actualisés par le contexte : sauter

du plongeoir, sauter un repas, un mot,

une classe

La polysémie en MS-GS

“Je mets des feuilles dans mon sac”

Annie Modestin.

Groupe lexique Nîmes.

Un outil pour la polysémie

Collecter des feuilles d’arbre de toutes

sortes

SEANCE 1

Placer ces feuilles sur une table et des

feuilles de papier sur une autre

Regroupement : demander à des élèves

d’aller chercher « une feuille »

Prendre conscience qu’à un mot

correspondent deux objets différents

Revenir sur ce qui relie les 2 objets

Evoquer ce qui les différencie

(provenance, forme, couleur, texture….)

SEANCE 2

Apporter un sac en papier en classe. Sur

une face, écrire le mot « feuille » et coller

une feuille d’arbre et une feuille de

papier.

Demander des propositions pour remplir

les deux autres sacs.

Discuter à partir des propositions des

enfants :

- Un enfant propose « pomme » : « Les

pommes sont pas toutes pareilles ; y en a

des rouges, des vertes et des jaunes »

- Un autre « poney » : « Un poney et un

cheval, ça se ressemble mais c’est pas

pareil »

- Puis, faire des propositions : faire un sac

avec le mot glace, par exemple.

Feuille d’arbre et feuille de papier

Dans mon sac, j’en ai mis deux

Souris d’ordinateur et souris des champs

Dans mon sac, j’en ai mis deux.

Aiguille à coudre, aiguille de sapin,

aiguille à tricoter, aiguille d’horloge,

Dans mon sac, j’en ai mis quatre.

Prolongement : jeu de memory (par ateliers).

But : retrouver les deux ou trois cartes qui ont en

commun le même mot. Pour gagner, il faut les

retourner sur la table”

Tout au long de l’année, d’autres mots surgiront

à l’occasion d’activités diverses : augmenter le

nombre de cartes du jeu.

Caractéristiques des outils

Organisés, ciblés, récapitulatifs,

évolutifs…

Ils sont adaptés à la notion

Ils sont créés par et pour les élèves

Ils sont adaptés à l’âge des enfants

Ils sont multiformes

Créer des outils de toutes

sortes

Des outils spécifiques à une notion : les

petits sacs pour la polysémie, la maison

pour la dérivation…

Des outils multi-fonctions : imagiers,

affiches, frises, tableaux à double entrée,

les frises chronologiques, les photos

légendées, les guirlandes, les dessins….

DES

FRISES

Retz, 2014

Retz, 2014

VISSER

L’ECROU

Des dispositifs intégrés aux domaines

d’apprentissage : le vocabulaire de

spécialité. Cf séance de jeudi 4 février :

technologie et discours explicatif.

Discours narratif : le sac à histoires.

Faiblesse de la pédagogie du langage oral alors qu’il y a tant de besoins /

- Volume et temps de parole des élèves peu élevés

- Peu d’activités structurées

- Peu d’interventions didactiques explicites

- En regroupement, les échanges avancent à quelques élèves, bcp sont passifs.

Une didactique du langage « diffuse ».

Sont souhaités

Des temps de langage intégrés aux jeux,

aux activités, à la vie de l’école (avec

réels besoins de communication ).

« des moments dédiés au travail du

langage entraînant une amélioration

des conduites langagières et favorisant

des prises de conscience sur ce qui est

dit, comment on le dit, comment on

pourrait le dire, comment on le

comprend. »

Un album travaillé dans le détail :

explicitation du texte, des images ; création

d’un texte clair, adapté, avec un

vocabulaire choisi.

Objectif : amener les enfants à raconter

l’histoire aux parents. Un enfant part le soir

avec le sac à histoires contenant l’album,

des marionnettes, un décor, des jeux, des

fiches… Sac à rapporter le matin. Pour

partager avec les familles les activités

réalisées en classe. Projet porteur.

Tous les matins, installation du

décor et des personnages.

1- L’enseignant raconte l’histoire

avec le vocabulaire choisi.

2- un enfant raconte avec les

marottes et le décor, grâce à

l’aide de l’enseignant, des

autres enfants. Parfois un enfant

par personnage

Il faut insister sur l’ordre des

actions, les connecteurs, les

émotions des personnages.

Créer des situations variées

pour des entrainements

personnels et collectifs.