QUI CONTRÔLE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ?E. M.

CRISP | « Courrier hebdomadaire du CRISP »

1959/17 n° 17 | pages 1 à 19 ISSN 0008-9664

Article disponible en ligne à l'adresse :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1959-17-page-1.htm--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

!Pour citer cet article :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------E. M., « Qui contrôle la Société Générale ? », Courrier hebdomadaire du CRISP 1959/17 (n°17), p. 1-19.DOI 10.3917/cris.017.0001--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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CENTRE DE RECHERCHE ET D'INFORMATION J.L

SOCIO-POLITIQUES - C.R.I.S.P.

16, RUE AUX LAINES, BRUXELLES 1

COURRIER HEBDOMADAIRE

SO:MMAIRE :

'lUI CONTROLE LA SOCIEl'E GENERilliE ?

------------~--·------------------

.. Lea. origines de ln Societe G6nerule.

.. Une societe contr~lee par ses propres udministrnteurs.

- l,.o. pnrt1c1pation croise.e.

.. Lea " grandes frunilles ".

• Les prineipaux uctionnuires de la s.G.

.. Les avotrs des dirigeunts de ln s.G.

.. Les avotrs d'"apargne institutionnelle "•

~ La dynastie et la Societe Gonernle.

+++++++++++++++++

Annexes t Rapport de la Societe G6nerale ( fevrier I959 ).

E.M •

N° I7. 8 mui I959.

p • 2

p. 3

p • 5

p. 9

P• 11

P• 13

p. 14

p. 15

P• rs a 19.

Ce bulletin est redig~ en vue J.e l'tn/ormation personnelle des corresponJ.ants et n'est pas destin~ a la publication.

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332.I3 493 CRISP N° I'7. 2.

Q.UI CONTROLE LA SOCIETE GENERALE ?

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Q.ui contr<Sle la " SOciete Generale " ? Qui detient la majeure partie des " parts de reserve " de cette societe qui a joue et joue encore un r6le si important dans la vie economique belge depuis I35 ans ? La question a intri­gue les specialistes ·belges et etr~gerso Diverses hypotheses ont eta emises, - dont certaines sont manif'estement . erron t>Os., Aucune etude approfondie de la question n'a encore eta publiee a notre oonnaissance. Nous ne pretendons

· guere epuiser le sujet par l'etude que voici ; le temps nous a manque pour etudier une serie de problemas annexes ( nottunment l'evolution des action• nairas des compagnies d'assurances ; genealogie de quelques " grandee :ramil­les "interess~es ala. Societe Generale et aux oompagnies d'assurances; etc.). Neanm.oins , .en suivant d 'aussi pres que possible 1' evolution de la direction de la Societe G6n6rale, des ses origines , et en etudiant lea releves exis­tants de ses actionnaires des la seconde moitie du I9e siecle , nous croyons pouvoir etayer certaines hypoth~ses, deja emises a plusieurs reprises, notam-ment dans le rapport "Holdings et Demooratie Economique u, presents au

Congres extraordinaire d'ootobre I956 de la FaG.T.B.

Las origines de la Societe Generals.

La " Societe GSnerale des Pays-Bas pour favori~er l•Industrie Natio~ nale ", appelee ensuite n Societe Generale poUr f'avoriser l'Industrie Nationals", puis" Societe Generals de Belgique", tut.fondee en 1822 et commenqa a f'onctionner le 1 janvier I823. Le fonds de la sooiet~. salon sea statuts , se composait de so~ooo actions de 500 florins ( soit I.058frs. apres I830 }• Mais de oes 60,000 actions ~ seules 3I.226 l/2 etaient prises lore de la fermeture de la souscription , le 30 juin I823.

Ces 3I,226 1/2 actions avaient eta sousorites en majeure partie par le roi Gu~llaume I ; celui-oi avait sousorit d'abord a 8,400 actions, puis a I7.400 ; soit ensemble a 25,800. Il n'y eut dono que 5.426 l/2 actions sousorites par le public. Ces actions furent nominatives. L'assamblee gene­rale annuelle des actio~ires etait limitee nux soixante actionnaires les plus importunts. Sea deliberations etaient secretes ( l ), En fait, aucun rapport ~uel, ni sur les operations de la Sooiet6., ni sur le deroulement de l'nssemblee generale , ne rut publie avant I848 , hormis celui de !833 ( 2 ).

L'ouvruge publie par la Societe elle-m~me ; lors des f~tes de son oentenaire ( 3 ) , reproduit la liste des actionnaires qui ussisterent a la. premiere assembles generale. Nous Y. retrouvons une aerie de familles dont nous reparlerons au cours de cette etude : les ·oomte de Baillet ; ·les Capouillot, " raf'fineurs de sucre " , plus turd interesses aux Assurances Ge.nerales ; les Meeus , ( qui deviendront des I836 lea oomtes de Meeus ) ; lea ba.rons van Zuylen van Nyevel t , quelques famil.les de grands negociants

( 1 ) J. ·Malou : H Notice historique sur la Societe Generale ", Bruxelles. chez Deoq, I863 , p, 21. ( 2 ) ibidem p. 6 • . . ( 3 ) " La Societe Generule de Belgique ~ I822-I922 - anonyme • Bruxelles

I922.

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ou banquiers bruxellois tela lea Rittweger , les Tiberghien, las Van dar · Elst , lea Schumacher etc&

La nombre d'actions emises resta inchange jusqu'en I837. A cette ape­que, le Roi Leopold I autorise la societe a emettre les 28o773 1J2 actions qui completent le capital statutaire de 60~000 actions. Bien des indices laissent supposer que le rei lui-m~me acquit un paquet important de ces actions emises ( l ). Las fonds ainsi obtenus furent employ~s, en partie , pour racheter les actions de la Societe restees entre las mains du rei Guillaume I : d'abord 8.600 actions, puis ~ en I844 , I7.200 actions a ses horitiers~ La Societe racheta d'autre part 3.I49 1/2 actions qui se trou­vaient dans le public ( ou souscrit en partie a sa propre emission de I837 ) , de sorte qu'elle possedait en I847 28.949 1/2 actions d'elle-m&ne.

Par ailleurs, trois des societas financieres qu'elle avait elle-mGme creaes, la Societe de MUtl,lalite Industrielle, la Societe de Commerce et la Societe Nationale detenaient ensemble I5~7IO actions de la Societe Genarale I0.503 en etaient d'ailleurs engagees par prets sur nantissement et par consequent transferees en blanc a la Societe Gerierale elle-meme. La total des actions entre las mains du public n'a done pas dd dopasser a ce moment I5.340 actions. ·

A partir de I849; les titres rachetes par la Societe Generale sont supprimes. Et bient6t, .les sta-l:;c;.ts sont modifies et ne mentionnent plus que 3I.OOO actions ( dont la ~oiti0 se trouve done entre las mains des societas financieres susmentionnees ). Puis, en !853, intervient la division des actions en titres de onpital et parts de reserve ; calla•ci ne se realise d1ailleurs que progressivement , et l'opfo~ation prend pres de vingt ans pour s'accomplir. Le nombre de parts de reserve et de titres de capitaux est double au iendemain de la premiere guerra mondiale' , puis porte a lOo.ooo. En I929, 1es deux titres sent fusionnes an 320.000 parts de reser• ve, nombre porte apres la deuxi&ne guerra mondiale en plusieurs etapes a aoo.ooo.

Las de~ premiers gouverneurs de la Societe Generals ont ete designes par les pouvoirs publics : M. Repelaer van Driel par la roi Guillaume I ,

· M. Ferdinand Meeus ( plus tard le comte Ferdinand de Meeus ) par le GOuverna­ment Provisoire. Tous lea gouvarneurs suaaessifs ont eta reorutes parmi 1es direeteurs de la Societe, et las directeurs ont ate invariablement nammes sur proposition de la Direction. Il est done completemant exact d'affirmer que. la Societe G6nernle, tout en.n~etant pas dirigaa pur un gouvernement absolu mnis pnr un gouvernement constitutionnel comma le dit gentiment Jules Malou, a vu son gouvernemant renouvele par cooptation et jamuis par election reel-la at contradictoira. · ·

( 1 ) Voir plus loin le pa~ngrnphe : " La dynastia et la Societe aene~e "·

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Oette these est confir.mee par une autro constatatione La Societe G6-narale'a fait l'objet de nombreuses:_:>olamiques, souvent violentes, quelque­fois passionnees , au cours de son existence. Ces polemiques l'opposaient souvent au public, parfois au gouvernement ~ eJ.les opposaient m~me u plu­sieurs reprises la Direction au gouverneur { la plus celebre de ces palS. miques concerna le comte de Meeus, adversairo de la convention de I849 qui supprima pour la Societe Generale la fonction de caissier de 1 1Etat ). Mais on ne connatt dans les .annales de la Societe aucun conflit qui opposa la Direction a un groupe important d?~ctionnairesw

L'atonnante stabilite de .ce gouvernement dvune importante societe anonyme par sa direc~ion technique s'explique par trois raisons. La premiere, c'est la nature particuliore , et la dispersion de plus en plus grande, des nctionnaires. La deuxieme ; ctest le choix m~me des administrateurs. La troisieme , c'est la technique particuliere de la participation croisee, dont les dirigeants de ln ·societe G6nerale ont use a diverses reprises pour s•assurer un contrBle absolu.sur leur societe , en cas de contestation serieuse. .

A l'origine ; le princip~actionnaire de la Societe GGnerale fut le roi Guillaume I. Celui-ci ne dedaigna pas l'intervention directe dans les affaires commerciales et industrielles. Cependo.nt, la fonction particuliere de la Societe Generale, les obligations envers la Cour dont elle fut char-gee de parses statute ( 1 ) , la necessite d'inspirer confiance aux banquie~ hoxnmes d 'afi'aires et capitalistes des Pays-Bas du sud·, impliquerent une dis­cretion aussi large que possible de la part du roi. Nous en trouvons une trace dans le fait que la Direction de la Societe ne compte, des cette ape­que , qu'un seulHollandais, et qu'il suffira apres la Revolution de !830 de remplacer le Gouverneur pour permettre la continuite ininterrompue du conseil de direction.

Oette regle de discretion , le role de la Societe a la fois comme Banque de depot ( et m~me caisse. d'epargne ) , banque d'affaires , cais­siere de 1 'Etat, societe immob iliere, etc. n , le caract ere secret de ses deliberations , les limites qui restreignuient le droit de presence des adtionnaires a~x assemblaes generales , tout concordait pour consolider l'Etat fort que represente des l'origine l'Executif de la Societe envers la masse des actionnaires·, qui ne s'enhardirent guere a menaoer desopera­tion aussi delicates que compliquees par de fausses manoeuvres de mefiance.

Incontestablement ' oette discretion aurait ate soumise a una lourde epreuve si la gestion financiere de la Societe avait connu de graves eohecs. Ce ne tut pas le cas. Bien qu'olle connut des moments.difficiles- au len-

. demain de la revolution de I830 , en !848 , lors de la liquidation de ses ~eux sous~holdings, la Societe de Commerce et la Societe Nationale - la Societe Genera:).e realisa des benefices importo.nts et reguliers , payo. des

( 1 ) En ~change des domaines cedes a la Societe par le roi Guillaume I 1 ella lui deva1t notamment 500.000 florins par an pendant une periode de 25 ans, et de plus·une annuite cY.:·oissant de 50oOOO florins par an, jusqu'a ce qu'el­le atteigne 500.000 florins.

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dividendes qui atteignirent an niveau etonnant pour l'epoque ) et consti-tua en m§me temps un fonds de reserve qui s'amplifia , annee apres ann,e. Oompar4 aux deboires de presque toutes les premieres societas anonymas que la Belgique a connues entre I830 at I84S , ce bilnn de stabilite n'n pas manque d1 impressionner las contemporains. Las heureux proprietaires des titres de cnpital ou des parts de r~serve ne furent point incites a douter de.la com­petence des direoteurs de ln G6nerala.

Pour ne donner qu'un saul example : de IS49 a I85I, c'est-8.-dire en 12 annees de temp~.~ las dividandas distribues par lo. Societe furent e­go.u:x: a lo. valeur nomino.le d "un titre. Pendant la m~me periode, la valeur boursiere du titre double. en valeur.

La puissance politique des directeurs et gouverneurs de la Societe ~nernle ne mnnqua pas non plus d'inspirer confiance , respect at ••• crain­te a la bourgeoisie belge •. Tous les premiers gouverneurs et vice-gouverneurs de la Societe Generale exercerent d'importantes fonctiona politiques : mi­nistres , ministres d'Etat .• membres du Congres , depute·s,senateurs. Il faut o.ttendre'.l'annee I893, .lorsque M. Ferdinand Bae;rens deviant gouver­neur de la Societe Generale , et l'annee I905 , lorsque M. E. Daspret en deviant un vice-gouverneur , avant de trouver tin titulaire de oes deux postea­ole qui n'occupe pas une fonotion publique importante. Cette tradition allo.it d'o.illours ~tre reprise au lendemo.in de la premiere guerra mondiale ,lorsque M. Fro.nqui devint vice-gouverneur •.

Lea directeurs de .la Societe, sars de la confianoe de la plupart de leurs actionno.ires - qui leur. confierent le plus souvent par procura­tion la representation aux Assemblees generales - utiliserent neanmoins, pour plus de securita, la technique de la participation croisee pour s'as­surer du oontr61e oomplet sur la Societe•

Trente o.ns duro.nt '.eette participation croisee fut construite a part~ des tro~ sous-holdings : Societe de Mutualite'Industrielle; Societe de Commerce at Societe Nationo.le' Par la suite, las trois oompo.gnies dfas~ suranoe ( Assurances Generales sur lo. Via, Assurances G6nerales-Inoendie

·.at Royale Belge, O.'UXquelles il faup.rai t j oindre en un certain sene lo. Cie diAssurances Les Propri~taires Reunis ) remplirent le m&me r~le.

Las trois sous-holdings susmentionnees furent. fondees en I835-I836. En IS48 , elles detenaient I5.7IO actions de la Societe Ganero.le sur 5r.ooo. soit plus de 50% des aotions.de oelle~ci. La Societe de Commerce o.vo.it. ~1s ·a.soo actions.- dent lo. Societe G6nero.le possedait 1,4!2 , plus 3.699 comme gage de ses pr~ts sur nantissement. En outre, la Mutuo.lite detenait 2•34! actions de lo. Societe de Commerce ; celle-ci etait done completement oontrelea par le groupe.

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La Societe Nationala avait emis 9.?2I actions, dont 2.!89 etaient entre las mains de la Societe Generale. Celle-oi en detenait en outre 3•4?3 comma gage de sea pr~ts sur nantissement , et 2.000 ti~es de la Na­t1onala se trouvaient entre lea mains de la Mutualite. De nouveau, le con­tr$lo du groupe est complet.

Finalement ·, la Societe de Mutualite Industrielle , qui avait emis quelque 3I.OOO·aCtions, en nvnit code environ 23.000 ala Sooiete Generale, a la Societe de Commerce at a ln Societe Nationale reunies,

De aorta que les prineipuux uotionnairas de la Societe Generale 6taiant contr$les par oelle-ci. Leurs repr6aantants aux assamblees genera­las d'actionnairas de la Societe GOnerale etaient designes par des oonseils d'administration domines par ru Societe Ganerale. Dans ees conditions, la Direction de la Societe Gene.rule devenait inam.ovible ,puisqu'elle disposa.it ello.-m&ne de la ma,jorite des .vob:: pour sa propre reelection,.

Actuellement una situation analogue existe. Ainsi , a l'asse.mblee genorale extraordinaire de la Societe G6nerale du 2I decambre I954, sur 34,829 parts de reserye representees, I2.805 en furent la propri~te de la. Oie d*assuranee "La Royale·Belge" , ro.ooo la propriete de la. Oie balge d1 Assurances-Generales sur la Vie., et 5~000 la propriete de la Oie belge d 'Assurances-Generales-Inoendia ( .cas avotrs ont d 'c.illeurs entretemps ate augmentes a I3,_000 , I2.500 et 6.250 ). C etait done une large ma.jorite ubsolue des. pc.rts reprosentees.A l'.Ass. Gen. extr. du26•11.,57 lea prinoipa.ux

c.otionnuires presents etuiont: Lu Royale Belge:I5~200 p. de r.; las A.G.-Vie I2.500 P• d·) t*eJ lea A.G ... Incondie 6.250·p. de r.; Proprietc.ires Reunis 3328 p. de r.; ( 2)

Or, la Royale Belge est completement c·ontr5lee par 1&. Societe Gene­ro.le , qui possed-e toutes ses Is.ooo actions privilegiees. Las Assuranoes­GCncrnles-Vie sont largement oontr516es par le groupe, puisque la Sooi~te GOnerule possede 8.,335 at lea A.G. - Incendie I0,270 actions sur las qual· que 37.000 actions represente(Ba l'assembleegenerale extraordinaire du 23 saptembre I9~5. Quant aux Assurances G6nerales-Incendie , cette societe ale m~e conseil d'administro.tion que l'A.G,•Vie at semble sa trouvar dono sous le m~me contr6le ( 1 ),

De ce fait, las .principuux actionnuires representee a l'assembl6e genorale de la Societe G6nerule sont done designes par des conseils d'e.dai· n1strntion sinon nommes ,· du moins agrees par la Societe Generale elle-m&ne. Les directeurs de oelle-ci disposent uinsi d'un moyen sdr pour conserver leurs places. Ils sont redevenus inamovibles , comma au temps de la Mutua­lito , ou plus exnotement , ils le sent restes par le truchement de oes comprtgnies d1assurances.

Il y a pourtant deux differenees importantes entre la situation ac­tuelle at la situation de I848. La premiere a treit a la nature de la majo­rit6 o.ssuroe par oes· participations ·eroisees. Lo. deuxiSme se rapporte a la situation particuliere de la Compagnie Belge·d•Assuranoes~G6ne~ales­Incend1e,

· ( l ) Voir plus loin. (2) Mutuelle Solvay: I500 p. de r •. et la C.A.P. de Bruxellex : 725 p. de reserve.

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La participation croisue entre la Sociote G6n6rale et ln Hutualite Industrielle assure. aux directeurs de la Gonerale la ma.jorite a.bsolue des parts emisas ; la po.rticlpa.tion crois6e ontre la. Sooioto GGnera.lE) at les trois compa.gnies d'assurance susmentionn0es ne leur assure plus qu'une majorite relative aux a.ssembl6es gonora.les d'aujourd'hui. Pour se faire una idee de la·rela.tivite de cette majorite t il suffit de oomparer les parts entre les mains de ces trois societas - au total 32.000 parts de reserve - au nombre total de parts de reserve en circulation, a savoir Sbo.ooo. La participation croisee assure doric la permanence de la Direction actuelle grace a un paquet d'action~ qui ne comporte pas plus que 4% des parts amises.

· Cependant, aussi 6tonnante que puisse paraftre cette situation, ella trouve une explication assez logique du fait a la fois du cours eleva des po.rts de reserve et de leur dispersion extreme.

Une part de reserve etait cotee en avril I957 a 16.000 frs. Ella avait preoedemmo.nt attaint pres de 20,000 frs. Pour rassembler un nombre de parts de reserves suffiso.nt pour "·battre "las directours actuels ... qui pauvent mobiliser , gr~ce a leurs avoirs personnels et a ceux de leurs a111es pro­ches quelque 50.000 parts de reserve - il faudrnit investir dans cette Operation de 800 ~illions a 1 milliard de fra• Ceci depasse las possib1liteS des 11 grand.es familles "belges et ne serait possible·que dans un verita.ble combat entre los majeurs groupes financiers du pays. tes risques d'un tal combat seraient immonses pour chacun de ces groupes , qui s 'abs'liannen.t done de pareille entreprisa.

Le nombre de parts de reserve actuellement offerts au morche n'est d1a.illeurs pas SUffisamment eleva pour assurer le sucoes materiel d'une telle tent~tive. Celle-ci provoquerait une forte hausse des cours. acerot~ trait consid~ra.ijement les frnis et rendrnit sans .doute l'operation non- , rentable mama d+un point de vue purement financier.

Nous venons d'affirmer que les direoteurs et commissaires actuels de la GOnerale pourraient sans aoute facilement mobiliser 50.000 parts de reser­ve en cas de combat pour le contr61e de la. Genorale. Cette estimation est. bien entendu, extramement conservatrica. Ella ne tient compte que des avoirs personnels et familiaux de ces dirigeants, ainsi que les avoirs des societas contr~lees par la G6nerale.

Mais las parts de reserve sont a.ujourd'hui fortement dispersees dana le pays. On peut dire que ·la majeure partie des familles ais6es en possedent quelques-unes ( 1 ) • ·

( l } L'absorpti~n des banques provinciales du groupe par la Banque de la Societe Gen6rale en I934 a puissamment contribu6 a una operation, De nom­breux actionnaires des banques provinciales ont acquis a ce moment des parts de reserve •. Or, oes actionnaires representaient en general les principales familles bourgeoises des diverses regions dans lesquelles cas banques etaient etablies·. Il faut ajouter que la Societe G6nerale a en partie utili .. s~ cas banques pour consolider la stabilite de sa direction, puisque quel­ques-unes d 'entre elles ae·tenaient d' importants paquets de parts de reserve, autre exemple,de participation croisee.

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Or • une partie importante de ces " petits actionnaires " peuvent ~tre tou­ch~s par l'intermedio.ire de la Banque de la Societ.e Generale. Quant a de nombreuses familles , actionnaires moyens et grands, elles accor­dant volont1ers leur contiance aux directeurs , ainsi que le demontre l'ex­perienee. Il est done logique de supposer qu'en cas de voritable danger pour 1~ contr~le de la Generale; la direction actuelle pourrait mobiliser par ces d1fferentes voies, jusqu'au double ou au triple des parts des reser­ve susmentionnaos( !'experience de .la bataille qui se deroule auteur du cen­trale de la Banque de Bruxelles montre quelle ampleur peut prendre pareille mobilisation ). Cec1 met pratiquement hors portae d1advarsaires eventuels le contr~le sur la Societe Generale. ·

Il est d'ailleurs interessant de suivre !'evolution de. cette disper­sion relative des actionnaires •. A 1 'a.ssemblee genero.le extraordino.ire du 25 lUSllet !875, il n'y a que 2,9!4 actions sur 3I,OOO representees. Le 24 novembre !903, ce ne sont.plus que I,360 parts de reserve sur 3!,000, soit moins de 5 % , qui sont represimtees. Le I9 avril I929, il n 'Y a que I2. 447 parts de reserve sur 320.000. qui sont presentees a l'assemblee generale ex­trnordlnat~e I la proportion est tombee a moins de 4 %. Finalement , a l'as­semblee generale extraordinaire du 2I d6cembre I954, 34,826 parts.de reser­ve sur un total de 7I6•4oo aont deposees , soit 4•5.%. on voit le sans de 1' evolution.

. Celle•bi n'a pourtant pas ete rectiligne. En arret, a plusieurs repr!sea. 6U'oo~s des annees "20 "la proportion des actions et parts de reserve depos&esa l'assemblee gonerale extraordinaire a ate beaucoup plus elev~e.

Atnsl. le 28 fevrier !922, sur 62.000 titres de capital et pQrts de r&ierve am!se l5.222 titres et 8.705 parts de res11'V6 • soit respeotive­ment ~ua dG 25% et I4% furent representee. A 1 assemblee generale ex­.traordina~a du 28 fevrier I928 nous trouvons de m&me sur 100.000 titres de 04p1tal e\ parts de reserve respectivement I5.2I7 titres et ~2,496 parts,· so1t I5 ~ et I2 f qui sont representee.

Mn1s ·ces assemblees.genernles. si elles permettent de preoiser d•une mantere fort interessante la repartition approximative d 1 importants paquets de parts de reserve, revclent de m~me la stabilite dont jouit la Dtreo~!on m~me lorsqu'un nombre plus eleva d'o.ctionnaires se fait represen­tere Ln grande mo.jorite des 323 actionnaires representee a l'assemblee sus­ment1onn~ de I922 et des 229 actionnaires representee a l'assemblee pe~eS,~o· de I928 a ·en effet donne procuration aux directeurs ou aux commtssalres de la Societe Genero.le po ur les representer. Nous trouvons lA, en·~~t • un example des soutiens que la Direction pourrait mobiliser en cas dlettaque eventuelle contra son contr8le sur la Societe Generale.

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Las • gpandes familles "•

Reate le cas special de la C1e belge d'Assuranoes Generales. contra lea Risques d'Incendie~ Il nous amene a analyser le. rele partioulier jouA par quelques " grf:Uldes :f'am1Ues " belges dans oe complexe integra qu'est la Soaiete-aenerale-Royale Belge -A.G.-Vie-A•G.-Incendie.

A l'assemblee generale extraordinaire des A.G.•Incendie du s mai I956 , sur a.ooo o.~tions emises de cette societe , .5.430 etaient represen­tees._Sept t~illes nobles presentaient pres de la moitie des actions de­posees , a suvoir !

- la famille Lippens : 606 actions, - la famille de J"onghe a•~o~ ~- 2~!3 actions~ . - ln tam1lle chevalier t'Serstevens : 266 actions • .. la trullille ·Moeremans d 'Emmaus : I62 actions. - la. famille van Zuylen van Nyevelt : 125 actions. - la fam11le oomte d'Oultremont : 101 actions• - la famille baron de Fierlant-Dormer : 91 actions,

En y ajoutant las parts detenues par la :f'amille Eliat - dont nous pr6ciserons plu$ loin las origines , dans ses rapports a~ec le groupe de la Ge1\4ra.le .. qui s'elevent a 395., nous arrivons au total impressionuant de ·~J\053 parts,, soit plus d 'un quart de toutes las actions emises par les A.G•­lbfendie a ce moment.la. Nous ne connaissons comma grosses parti®ations a.Qli; ~.G.-Incendie - dont las actions sont prati'quement introuvables dans le ~~~oe courant - que cella des A,G, - Vie , qui n'etait a ce moment que de 200 actions , et cella du groupe Solvay-Janssen-Boijl , dont I75 actions a-"VV.ten'D ate dapos6es. .

A 1' assemblee gen6rale extraordina.ire du 22 avril I950 apparut ea outre un representru;Lt de la Bo.nque Lambert qui, en son nom propre et en tp~ui d'·une qunrantaine d 'actionnaires dont 11 det~nait la. procuration, depo­·~-a:~:b 652 actions.. Mais a· cetta m&le assemblee , le nombre d' actions deposees eu tep~esentees par les tamilles susmentionnees etait plus eleva ( 942 r~­p.resentees parR. Lippens ; 722 par le vicomte de Jonghe d'Ardoye ; 232 pal' Raoul Van. ZUylen van Nyevelt ) , ce qui indique que .cas :f'mnilles pourraient mob¢liser p~es de 3.000 actions sur 8.000 des A.G. • Ineendie emises a ce~te f;\poque-lA .•

. C'est aussi un fait que ces m§mes familles detiennent un gros paquet dlaotlons des A.G. - ·vte, En !955, ln Societe G6nerale detenait 8.335 ac­tions de eette societe ; le groupe Solvay en presentait quelque 3.I50, Las quatre tmnilles Lippens , de Jonghe d'Ardoye, t'Serstevens et Van ZUylen vnn NYevelt pr~senta.ient par contra pr~s de I2,5oo actions a l'assemblee gene­rals extrnordinaire du 23 septembre !955 des A.G. - Vie.

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Il est vrai que les A.G. - Ineendie detenaient a elles seules 11.565 actions des A. G. - Vie. I1ais sur le papier, la possibilite existe pour que las familles susmentionnees s'entendent afind 'obtenir le contrdle sur las A.G, - Incendie. En ajoutant·la part de cette societe dans les A.G. - Vie a leurs parts propres , elles pourraient obtenir le cont~dle sur las deux so­cietas d'assurances et exercer o.insi une influence preponderante sur la So­ciete Generale elle-m~me.

Cette. ·possibilite semble pourto.nt .toute thaorique. Comme nous fio.vons dJjA soulign~ , 11administration des deux oompagnies ~G. est exactement la m~me ·, et ·semble dominae par la Societe Generale. Aucun example d'opposition entre les representants de la Societe Generale et lea "grandes·familles "susmentionnees n'est connu. 'Pour reussir !'operation que nous evoquons, lea ropresento.nts des familles en question devraient faire bloc de faqon pornnnente, ce qui est difficile a realiser ' certaines d'en­tre elles ayant de gros interet a familiaux dans d 'autres domaines • - notmn­ment les Lippens. Enfin, lea parts de cas familles devraiont ~tre bloquees duns une ou plusieurs 'soci~tas holdings ' o.fin de ne pas ~tre dispersees a chaques heritage. Or, ~'est oe qui seproduit couramment.

On peut en tirei' la· conclusion que po.reille action concertee eat peu probable , d'autant plus qu'on n'en verrait pas le sens. Cas familles doi­vent en gros ~tre satisfaites de la gestion de la direction courante de la Generale ; elles sont en outre lo.rgement assoeiees a la gestion et de la Genarale et des A.G~ Le vioomte de Jonghe d'Ardoye et M. Raymond Lippens sont depuis longtemps administrateurs des A.G. - Vie et Incendie ; le baron Raoul van Zuylen van Nyevelt et le chevalier t' Serstevons en sent de m&me cles commisso.ires. M• Raymond Lippens est oommissaire honoraire de la Sociote Generale, apres en avoir ete longtemps un oommissaire ; le vicomto~ de Jonghe d 'Ardoya en est commissaire. Concluons done que la Societe G9nerale et le eyoufe, des societas d t assuro.nce~rl!feJes so.r;t 6~r~es par lo. direction de ls Societe a6n~rale en collaborill~~2._~e ser~e, de famil,les priv&es. Nous retrouverons d i ailleurs plus ieurs de ces familles, :tors que nous fexo ns un bref historique des principaux actionnaires de la Societe Generale elle­m&te.

Le cas d'un groupe familial doit· ~tre traits a part : c'est oelui de la famille Solvay. Vers la fin des nnnees " 20 " , nous trouvons pour la premiere fois la trace d'un important paquet de parts de reserve detenu par la !·Tutuelle Solvay , le holding de famille des Solvay ; elle depose 2.500 parts a 1 1assemblee genero.le extraordinaire du !9 .avril I929. Cette participation n'a certainement pas diminue depuis lora. Mais des I9I7 , M. Edmond Solvay est commissaire de la Societe G9nerale. Par ailleurfi, la societe holding Hanko.r~ol ( Hankar ; Solvay et Cie ) , represents par le baron Robert Hankar , detient au moins 3.000 actions A.G.­Vie avant la der.niere augmentation de capital de cette compagnie d9assurance, et I75 actions A.G.-Incendie. En outre, M. A-E~ Janssen, qui represente le m~e groupe Solvo.y-Janssen-Bo~l , representait plus de 700 actions a 1 9assem­blee generals extraordinaire au 22 avril !950 des A.G.-Inoendie. C'est~ .··~ire que le groupe Solvay est sans doute le groupe familial dont

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l 1influence est la plus marquee dans le complexe Societe G6nerale - compa­gnies dlassuranaes. Nous retrouvons d'ailleurs le baron Hankar aommissaire de la Societe Generale et president du·oonseil d'adm.inistration des A.G,­V1ee A.G,-Inoendie , ainsi que M. A.-E. Janssen administrateur des deux oompagnies d'assurance.

Dans oe cas encore, il serait pourtant exngere de parler d'une in• fluenoe preponderante , ou m~me d'un contr5le des Solvay sur la Societe G8nera.le , eomme 1' ont a·:t'firme certains auteurs strangers. Il as.t plus exact de parler d 'une ~ommuna.ute · d 'interet dans la.quelle Ulle place · importa.nte est acoordee nux inter~ts des Solvay, Il est d'ailleurs signifi­catii' qu•a l'assemblee generals des a.ctionnaires du 2I decembre !954 c'est M. Gillet , gouverneur de la Generale.qui depose lea actions de la Mutuelle Solvay,

Las princiE!ux aetionnaires de la. Societe Genernle~

Y a-t•il des liens quelconques entre lea fumilles susmentionnees et de gros aotionnaires de la Societe G6nerale dans le passe ? Y a-t-11 une con­tinuite de ces aotiolinaires··qui .permet de clarifier dans uno oertaine mesure la s1tunt1on sinon d'aujourd'hui du mains de la voille de la deuxiame guer­ra mondiale au sein de la Societe Generals ?

Le manque d 'informations nG permet pas de dqnner una . reponso exhaus­tive a oette question. Lea seules informations dont nous disposons au sujet des propriet~s de parts de reserve nous sont fournies par les d6pSts de oel­les-oi nux nsse.mblees generales extraordinairos. Ces assemblees sont fort peu nornbl'euses - nous n'en tr~ uvons que deux entre I849 et I903 , pendant plus de oinquante ana. • et ieurs donnees doivent.atre jugeas avec prudence. So~vent, en effet, des personnes qui apparaissont a ces assambleas comma propr1~taires d'actions n'en sont que des depositaires, representants ou hommes de paille de proprietaires reels, qui prefcrent rester derriere las ~oulisses• Nous eitorons plus loin l'exemple probablomant le plus important a ee propos, En outre, les dep5ts d'actions nux assemblees ne representant pas neoossairement la totalite des parts detenues pur une porsonne ou ins­t1~ut1on J oelle-e1 peut nvoir interet a no reveler qu'une portio de ses avoirs, surtout dans un oas comma oelui de la Gen6rale , ou los votes a ~ettro no sent que purement academiques,

Pour toutes cas raisons, lea devoloppements qui vont suivre n1ont qu•uno valeur indicative at nulloment probanto ou definitive, Nous oroyons neanmoins qu'ils representant un certain inter~t , an precisant notamment 1•1nt1uenoo assez importo.nte exercee par certaines familles a certaines periodes,

o.) Las avo irs famiiiaux do " grandes fumilles ".

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Nous oonn~issons les principaux.aotionnnires fondateurs de la Societe G6nerale. CertaL~s d'entre ~ transmettont d'importnnts paquots d'aotions de la G~nernle a la deuxiame ou a la troisiemo generation.

Las barons Van Zuylen van Nyevol~ sont ainsi parmi les fondatours de la Societe Genernlet et cette famille n'n sans doute pas cesse dopuis lors d'exorcar uno influence , fdt-olle discrete , au sein de ln Societe,

Las Cnpouillet , nutl-osfondntours de ln Societe G6nernlo ot nction­nnires importnnte .. un Cnpouillot est conmlissniro do la Societe General~ do I823-I850 • a.ccedent par ln suite a ln direction des A.G.-Vie. Pierre Cupouillot sera ainsi commissairo de la. Sqciete Genernlo de I890 a I923 , et ln fnmille elle-m~me continue a detonir un certain nombre de parts de reserve.

Nour remarquons ici un phenomen·e qui nous pom.ettru do reconno.ttro pus mnl de ciroonsto.nees pnrticulieres : lu reprosenta.tion des prinoipo.ux o.ctionnaires au sein du college des eommissairos do lu Societe G6neralet

Autre famille de fonduteurs de ln Genernle : los Hoeromans. Nous trouvons un l'loeremans eommissa.ire do lo. Societe G6nernle dos lo debut des unnees n 30 " du siecle passe. Snns doute los Eoeremu.ns d'Enuno.us qui o.ppa .. rnissont discretement nux A,G. -Vie 1 nux A.G, ~ Inconaio et dans d'o.utres sooietes du groupe sont-ils los heritiers de cos Mooromans ?

Ma1s uno plo.eo a part semble revcnir a trois familles nobles ou onno• bl1es los comtesde Heeus ; lea comtesde Bo.iliot et los comtes de Herod.ei

Nous avons deja explique que le Gouvernomont Provisoiro nommo. H. Ferdinand !1eous gouverneur de la Societe G6nero.le le I4 ootobre I830• Lo comt~ Ferdinand de lTeous restera. gouverneur de lo. Societe G6n6rnl.e jusqu'en Iaoi, Un oomte Louis de Heous sera. bonunisso.ire de ln Societo a partir do ' I918, En fait, divers de Moeus presentent quolque 625 parts de reserve a 1+as• semblee genorale extraordino.ire au 28 fevrier I922 1 et 200 parts de reser-ve a l'assemblee genero.le extra.ordinn~re du IO ma.i I929. Depuis lors 1 nous on pardons ln trace. La. suite des successions n-t-elle 6po.rpille ces a.voirs, notmmnont a des gondros qui portent d'a.utres noms ? Una bro.ncho doterminee de lo. tGmille n-t-elle de nouveau ro.ssomble cas a.voirs muis prefore-t-elle ~ster a l'arr1~~e-plo.n ? Toutos lea hypotheses sont por.misos.

Il on vn de m&mo des comtes de. Baillet. Le comte Henry do Bnillet est parmi los principo.ux fondntours de ln societe, Il reste commissa.ire de I823 a !832 , puis il en deviant un des dirontours et lc resto de 1833 a 11;348.

Nous rotrouvons ensuite parmi los commisso.ires do la. societe le c9mte

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CRISP N° I7.

Edouard de Baillet ( I870-I873 ) et le comte !ufred de Baillet ( I874-I889 ), suivi par le comte Ferdinand de Bo.illet Latour ( I8~2 jusque dans les annees n 20 " ). Las comtes de Baillet deposent d~ailleurs des puquets de parts de reserve nux assemblees generales extraordinaires de I875 , de !903 , de !922 ( le pa.quet attaint 500 parts sur 62co000 emises ) t ce qui en fo.it le 36 po.quet prive ~n importance presents a ~e mamont ' o.pres celui des de Moeus ·at des Goffinet , puis lo. lignee semble s'eteindre.

~unnt o.ux oomtes de Merode, s'ils·ne sent pas po.rmi les fonda.teurs de ln societe, nous ·retrouvons le comte Louis de l'ierode connnisso.ire ~e lu Societe G6neralo· de !866 u !877 , et le comte Cho.rlos de Merode do Westerloo commisso.ire en I878 ~t I879o or, a l'o.ssembloe genero.le extro.ordino.ire du 25 juillet I875t les deux brunches do la famille de Merode sont parmi los o.otionno.ires les plus importo.nts ropresent6s. Et nous trouvons encore una centuino de parts de. reserve presentees pur los de !1erode a l'ussemblee gene­rule oxtro.ordino.ire du 28 fev.rier I922~ Un comte Jeo.n de Merode, puis le prince .Amo.ury de Merode feront encore partie du college des oommisso.ires, mnis co a un autre titre,

Le nogociant Rittwegor est un des fonduteumde lo. Societe G6nerale, et. direo~eur d.e lo. societe des !823. Nous retrouvons an I92Z une veuve R1ttweger qui detient 200 titres de capital.

Mentionnons fino.loment les comtes t 1Kint de Roodebeke , dent deux g6n6ro.tions ont fourni des presidents a.u Senat de Belgique , que nous re­trouvons commisso.ires de lo. Societe Genero.le de !862 a I900 , ct de I90I a !928 ' et qui poss6dent un po.quet non negligeable de parts de reserve,

b) Les o.voi~s des dirigeo.nts de lo. Societe~

Los stQtuts de lo. Societe Genernle prevoient que les d1recteurs et eomnisso.i~es doivont posseder un certain nombre de titres de celle•ci. En fait, l0S dir~geo.nts de lo. Genoro.le 1 et po.r los emoluments genereux dont !ls ont bonofioie , at par les informations qu'ils pouvaient puiser A ln moilloure des sources, ant pu amo.sser en g6noral d'importo.ntes fortunes, dont uno partie a. et6 investie en parts de lo. Gonoro.le elle~m~me. Nous voyons

. o.ins1 leurs heritiers, quelquefois A lu deuxieme et a la troisi~e g6nern• tion , deposer d~s paquets d'aotions souvent importo.nts; L'exemple des Rittwogor susmen~ionn6s est d'o.illeurs ami-chemin entre oolui do co.pitalis­tos et celui do dirigeo.nts de lo. G6nero.le~

Un excellent example d'o.otionno.ires de cette deuxieme ca.tegorie.est fourni par .los Barbanson. Det,:t Ba.rba.nson ont oto vice-gouverneurs de ln Societe GOnoro.le : Jea.n-Pierro Darbo.nson de I872 a !883 at Leon Bo.rbanson en .I9II et I9I2. · J -Po Bo.rbo.nson est d 'a.illeurs devonu oomnisso.ire de la ae­noro.le upres' o.voir o.bo.ndonno s,on peste do direct our ; il oto.it en f a.it a.ctionna.ire important J deposa.nt 464 parts de reserve a l'a.ssemblee gonorale oxtro.ordino.ire du 25 juillet !875 { lc po.quet le plus important doposo ). On rotrouva un important dop~t d1o.ctions par las Barbanson en !903 , I922 ot !928 , apres quai ses avoirs semblent passer - en tout ou an partie -nux barons Donny qu'une Barbo.nson a epouse.

Un autre exemple est celui des ~uo.irier. Joseph ~uairier ost directeur de la Sociot6 GOnoro.ie de !869 a I907. Aux o.ssembleos genoro.les oxtro.ordino.1-~os do I875 et de I903 , il depose des paquets de po.rts de r6sorvo, Una

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CRISP N° I7 •.

Quc.U1,or nyant opous6 un Goffinet , c' ost vors cutte dornioro fruaille quo semble ~ffluor las parts r~semblces p~r lc directcur pr0citoo Elles arron­dtssent nirLSi un p~quet twt important.

La baron Constant Goffinet a at6 en offot con~issairo do ln Societe Gonornlo de.I90I jusqutau d6but des anneos " 30 "• En I922 ~ lo baron Gof1'1-net prosente a l'Assembleo gonero.le extraordina.iro 420 parts de reserve ; M. Honr1 Goftinot at divers membres de sa famillo on prosentont 300 ; c'ost lo po.quet le plus impo:t!~ant prosente et so trouvant ontro los Hains d'une 1'am1lle. En I926 encore~ H. Henri Goffinet prosento 500 parts d.G reserve a 1 1 ~sombl6o gonornle extrnordina.ire• Il roste jusqu 'a co jour comr:1issaire honora.h-e •

. .ii.Utro ca.s typique , celui de H. Elia.t , dirigonnt des A.G.-Incendie , dont 1~ famille a.cqu1ort et conserve jusqu'en I956 un important pa.quet d'a.c­tio.ns de cotta soci6t6.

lA famillo dU ba.ron Edmond Ca.rton de 1.1inrt somblo do m&to avoir a.oquis sa. part1c1pa.t1on a l'epoque ou colui-ci 6tnit directour de la Soci6t6 G0n6-rnlee

c) Le~ ~vo1rs d~•opergne institutionnelle n.

Nous dpsignorons sous co vocnble toutes los institutions qui ont a.cquis et en genera.l oonserv6 un certain nombre de titros et d.o pa.rts do r6-sorvo do 1e1 So-c1ot6 GCnora.le,

D~s 1875 .·nous voyons des compagnies d.'assurnncc et des holdings non contrBl<5s j_)O,r lo. Societe$ G6noro.le ~sembler un certain no!:bro do titres de ca.p1tal et de parts de reserve, Et le phenomena s'ost vraisemblabloment pro­duit bi_on· plua tOt encore, Puis,· la Caisse de r6servo des Employes de lo. Soc1~t6 GOn6ro.le acquiert oga.loment des parts do r0sorvo. Ln commission d'~IBs1stance PUblique de ln Ville de Bruxolles o. acquis un nombro a.ssoz im­porto.nt da po.rts de reserve qu1allo semble a.voir coustorllLJent, cmgmente •

. ;. Po.rmi ees " 6pargnants. insti tutionnols " nous rotrouvons des banques p~1voes eommo lo. Bunque Va.n Luppen & Cie , diverses compa.gnies d1a.ssura.neos, l'rrnivers1to cntholique de Louvnin ( !68 titres de capital et 96 parts do r6sorvo en I928 ) , l'Un1ve~s1t6 Libra de Bruxelles ( 330 titros de capital ot 25 p~ de roserve en la m&me a.nnee ). Ln Caisse Gonora.le de Reports et de Dop~ta d6pose 500 pa.rts de reserve A l'a.ssembleo g6n6rale extrnordina.ire du 28 t~vrier 1928 et 2t340 parts de reserve a l'a.ssembl6e gun6rnle du IO mo.1 !929• Impossible.de ~etrquver par la. suite trace de cot important paquot a•o.et1ons,

Uno pla.ce a part roviont a ln sociot6 d1a.ssurunces " Los Propri6ta.ires R6un1s u. Cette societe semble a.voir dotenu depuis longtemps un important po.quet do ports de reserve ( Me Hnmoir , qui roprosonte cette sooi6tu ainsi que ln Compagnie des Proprioto.ires Rcunis , depose 2o975 pa.rts do reserve A l•~sembl6e gonerru.e extraordino.ire du 2I doeembro I954 ) ~ Na.is en son sein, divorses to.milles qui ont de l'influence nu sein du groupe Soci6t6-G6n6ro.le­AeG • .Royale Belge- notamment lps Lippens , les de Jongho d'l~doye et los de Marnix de St. 1\ldegonde • semblent jouer un r5lo de lien a.veo la. G6nora.le.

Un mystere qui n'a jamnis et6 oclairci ost celui des pa.rts de reser­ve ~ se trouveraient en possession ou sous lo contr5le de 1'6piscopa.t et

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des diverses oeuvres catholiquos , plus ou mains centralisees. Certaines ·informations font ~tat d 1un paquet de 500 a 1.000 parts de reserve qui so trouverait entre les mains du Boerenbond. _ ...... "'.-·.,-~

La d~astie et la Societe G6n6ralev La dynastie a-t-ella exerc61inc influence sur l'evolution de la Societe

· G6norale ? Est-elle intervenue dans ses utfa.ires· interieures ? Dotient-eUe un pa.quet important de parts do reserve ? . . .

Eri oe domnino nous semmes entierement condamnes nux ~ypotheses. Nous disposons ceponda.nt .de quelques indices importants.

Contrairement a ce qu'on a quelque~ois insinue, la participation tmpor­tante du roi Guillaume , acquis,e des la fondntion de la Societe GOnorale n'n ote en nucune fn~on transmise a la dynastie belge. Nous a vons vu plus hnut que la GOncrale l'n rachetceo

Mais " Le Contenaire de la Societe Genorale " , l'ouvrage anonyme pu­blic en I922 par la societe elle-m§me , a.ffirmo que le Roi a'est mantra bien­voillo.nt onvers l'omission· nouvelle qu'il aU:torisa en I837. En fait, l'etude du college des commissni~es de la G6nerale nous indique qu'a partir de cette annoe - cela no peut §tre l'effet du hnsardo - la Cour est en permanence roprcsontoe par un ou plusieurs commissaires :

. - do I837 .a I888 .par 11. Jules Van Praot , secretnire du roi ; • de I889 a I90l par le comte Paul de Borchgrave d'Altana , chef du cabinet

du roi ; -do I895 a I9I7 , par le comte ~ohn d'Oultremont , Grand-Marcchal d$ la.

Cour ; • de !90I a I933 , par le baron Constant Goffinet Intendant de la Lists civi­

le t .. do I9II au debut des annees " 30 " : par le comte Jean de Herode ·, grand

marochal de la Cou.r ; . :par • du debut des annees " 30 " jusqu'a.ujourdrhuj/le comte Mo.uriee de Patoul9

marecho.l honora.ire de la Couro • A partir de I955 par lo comte Gobert d'Aspremont-Lynden, grand mareohal de

la. Cour et ~ lie prince Ama.ury de 1Mrode , grand marochal honoraire de la Cour,

Cette permanence semble bien indiquer une prise de participation tmportan­te par le roi Leopold I, des I837 , par ln suite sans doute accrue aux diver­sea augmentations de capital qui se sent produites dans l'histoire de la Societe G6norale.

Il est int6ressant d'analyser en conclusion la composition actuelle (en I958 ) du college des commissaires , en fonotion de la theorie que lea com­m1ssaires representant taus d1 importnnts actionnaires : • baron Robert Hankar : AcGQ-Vie, A.G,-Incendie, Mutuelle Solvny; - comte Gobert d'Aspromont Lynden : la dynastie.

• Marquis Marc-Antoine de la Bo~ssiere-Thiennes : proprietaire. - Yves Hamoir tCie d 'nssurunees " Les Propr.ieta.ires Reunisi"; - "Vicomte de Jonghe d 'Ardoye : tmportant paquet familial et influence dans les AQGo-Vie et Incendie; - Georges Martin t "La Royale.Belge";- Prince Amuury de Merode: la dynustie;- Andre Vaes t soc16to EBES qui detient un puquet de parts de reserve ; - Raymond Lippens 1 im-

porttlllt pa.quet· familial et influence dans les .AoG.,-Vie et Incendi'e ; - baron Henri Goffinet : important paquet familial ; - comte Maurice de Patoul : la dynastie ; Henri Vermeulen : " .La Royale Belge '1 •

Ce tableau semble confirmer l'ana.lysa des principaux uctionnaires pre­sents de la Societe Generale~ Il confirms egnlement que la plupart d'entre eux, y compris la dynastie ·, · s Yabstiennent d ?intervenir dons la gestion de la societe et se trouvent plut5t en communnute d'interet avec elle.

E. M.

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ANNEXE.

332.I3 ( 493 )

RAPPORT DE LA SOCIETE GENERALE.

------------------------------( feVrier I959 )

Societesdans les uelles la S6G. a des inter~ts, Composition du portefeuille actions.de. d verses societas 4,004,806.8!2 frs )

1, Banques.

Etab1issements de Credit - Assurances.

50Z,525 net. s.d~v. Bnnque de 1a Societe GOnera1e de Belgique; 7,500 net. de fr. 1.000 Banque Belge pour l'Etranger (Extr6me-Orient ); 2,308 act. serie B de Livres 100 Bnnque Belge Limited ( 25 Livres versees); 2,692 net. aerie B de Livres 100 Banque Be1ge Limited ( 50 livres ve~ees};

18,366 act. de fr. fr. 5.000 Banque de 1 'Union Pnrisienne;· 6,400 net. fr, mar •. 500 Banque d'Etat du Maroc; , 2,374 net. fr. fr. IO .• OOO Union Frrmqaise. de Banques pour l'Aocepta.tion et

. les financements extcrieurs; I2,74I net. cap. de fr. 2,000 Credit foneier de Belgique ; 15,000 net• ord. de fr. 250 Credit Foneier d'Extr~me-Orient ; 00,400 act, priV'. de :fr. 250 Credit Foncier d'Extr~me-Orient ; 4,667 act. de fr. 80o Credit Maritime et Fluvial de Belgique ( 160 fr.

verses ) ; . 6,577 net. de fr .. 1oOOO so·ci8tc Be1ge de Creclit Maritime ( 200 t'r• verses ) ;

35,I50 act, de fr. fr. 1.000 Banque Hypothecaire Franco-Argentine ; . 1,749 net• de u.s. dollars IO Societe Hypothecaire de Tanger ;

450 parts de tr. IO.OOO Finnnei~le Vennootschap voor Limburg en hat Kempenland ;

300 parts de rr.· .ro.ooo Financi~le Vennootsehap voor Antwerpen en hat V1aas1rui.d i

960 net. de fr. IO.OOO Soci6te.Financiere Luxembourg-Meuse ( 61 000 fr. verses );

2,100 act. de fr. l.QOO Compagnie Berge d'Assurances Generales sur la Vie• les ·Fonds dotaux at les Survivances ( 200 tr. verses }t .

4,029 act. cap. de fr.·Looo·La Royole Belge , s.A, d'.Assurances ( 200 tr. verses ) ;

1~400 act~ cap. de fr. 1 .• 000 La Royale Belge , s•A. d '.Assurances ( 400 tr. verses ) ; .

600 act~ cnp. ·de fr. 1.000 La Royale -Belge, S.A. d'Assuranoes ( 750 fr. versos ) ;

2i000 net. de fr. 500 Caisse Nntionn1e de Retraite et d'Assuranoe ( 200 tr• verses ) ;

6t000 po.rts soc. s.m.v.n. Compagnie Belge D'Aasurance-Credit ( 400 tr. verses } • '·

26 Trnp.sports.

57.700 parts. ·soc. s.m.v.n, Union Financlere et Maritime ; '10.259 act. ord. de fr~ 500 Compagnie Internationals des Wagons-Lit's et des

Grands Express EuropO:ens ; 1.500 not. priv. de fr. 500 Compagnie Internahinnale des Wagons.Ltts et des

G~ds EXpress Europeans

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Cha.rbonnages~ 3.

9,000 parts soc. s.v.ne Societe des Cho.rbonno.ges Unis de l'Ouest.de Nons ; l'.i:. GOO act. s.,d. v,.n,, Societe Anonyme des Cho.rbonna.ges du Levant et des Produits

du Flenu ; '70o000 parts. soc. s.m.ven., S.A. des Cho.rbonnages de Monceau-Fontaine ; 5,.500 act~ s.m .. v"n. S .. .A. des Cho.rbonnages Mrunbourg , Sacra-Madame et Poirier

Reunis ; I7~000 adtn s~m.v~ne SoA~ des Charbonnages du Gouffre ; 4.,000 acto de fr, 500 S.A. du Charb"onnage duBois d'Avroy ; 2~500 act~ de fr~ 500 S.A. des Charbonnages des Grand-Conty et Spinoia ( en

liquid.:,) : ,io,ooo act., s,i.: ... v~n, Cho.rbonnages Andre Dumont ; ','), :3C;C parts~ soc. s~d.v. S,.A. des Charbonnages de Beeringen ;

IC6 .. 25G parts soco som.vono Charbonnages de Houtho.len ; 10c5G8 parts soc. s~m.v.n. Societe de Recherches et d'Exploitation Eelen-R6ch

3.,730 parts soc., s.m.ven~ S.A~ "Cribla " ; 23~I66 act~ s.m~v.n~ Societe des Charbonnages Reunis Laura et Vereeniging 600~000 DM.act. priv. Socioto des Cha.rbonnages Dahlbusch ;

4., Electricite • .• !96$590 acte cap. s.m.v.n~ Societe de Traction et d•Electrioite

5c Industria siderurp,iqtH~~

I68.I28 parts soc,, s .. d~ v~n. S.Ao Cockerill-Ougree ; . 42.032 parts soc., s.d.v~n. Compagnie Belge des T~les magnotique~ " ',Polmatil ";

T60o000 acte s.d~vo S.A. des Laminoirs , Ho.uts Fourneaux, Forges , Fonderies et Usines do la Provindence ; .

48.000 parts soce Sodo'Vo Acieries Reunies de Burbach-Eich-Dudelange u Arbed " ; 33.080 aot. s.d.vu Sociute des Hauts Fourneaux et Aoieries de Differdange-Saint-

Ingbert-Rumelo.nge " Hadir " ; · '

6~ ~~~~!S de pn!!.S~!UOtion electrique et meoo.nique.

222,500 parts soc. s$d0v.n. Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi ; GI?.5·j,6 act$ s.m.v.n.! La Brugeoise et Nivelles ; 1~600 acte s.d.v~ Ateliers Demoor ; 7 aot. prior. de fl. 250 N.v. Greensf1eld

Tap an Die ( Holland ); 570 o.ct~ ord. de fl., l .• ooo N. v. Greenfield Ta:o· and Die Holland ) ;

39~246 act .. s.mQvc.n~ Societe Belge Radio-Electriqu& ; 3.000 parts soco s~d.v$ G. Dumont et Freres ; '1:,500 act$ priv. de fr. 1.000 G. Dumont et Freres ;

I6,.930 act(, capo de fr$ 1.,000 Societe Belge d 'Optique et d 'Instruments de pre• cisione

·-: ,, He tau+ non ferreux. - ------.. .~.-69~882 act~ de fr. 500 Sociate Gen6rale des Minerais ;

100.000 parts soc. s ~mo v ~n~ Compagnie Belge des Mines , Minerais et I·Mta.ux f 40o756 parts soc. s~d.ve Societe dos Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille­

Nontagne ; 50.000 parts soc. s.d~v• Soci6te Generale Metaliurgique de Hoboken ; . 42,.000 parts soc., de fr. 1.000 Compagnie des Met.aux d'OVerpelt-Lomrnel et de Co~

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7!,073 act, priv. de fr. 100 Compagnie de~ Metaux d 1 0verpelt~Lommel et de Corphalie; ·10,000 act. cap, s.m.v.:n. Compagnie Be1ge pour l'Indus.tr1e de l,Alumin.:Lum "'obeal"

( 850 fr. verses ) ; 2,000 parts de fond. Compagnie Belge pour ·1'Industrie de !'Aluminium " Cobeal "•

e. Industria du verre.

35,3!3 act. s.m.v,n. s.A. des Verreries. de Mariemont ; 10.000 act. de div. S.A. des Cri~ta~1eries du Va1-st-Lambert ; !8.250 act, prior. de fr• 1.000 S,A.· des Crista11eries du Val-St•Lambert•

9, Industria Chimi9.ue.

43,500 parts soc, s.m.v.n. Societe carbo chimique ; 3,000 o.ct. s,d.v. Poudreries Reunies de Belgique ·;

10. Papeteries,

3I.768 o.ct. cap. de fr, I.500 Papeteries de Belgique,·

11. Industria textile.

I7,750 parts soc. s,d.v. Fila~ures et Tissages Union Cotonniere ..

12, Industria de la coastruction, Ciments et Carrieres,

92,250 parts soc. s.d.v. Compagnie Belge de Chemins de Fer et d'Entreprises ;. 7.000 parts soc. s.m.v.n. S,A, de Merbes-Sprimont; 9,483 parts benef, s,m.v.n. s.A. de Merbes-Sprimont ;

22,200 parts soc. s,d.v. SA. " Eternit "; 200.000 parts soc. s.d.v. Cimenteries et Briqueteries Reunies

13. Entreprises diverses.

100.000 act. de fr. 500 Union Financiere et Industrielle Liogeoise 1 30,277 act. s,d.v, Compagnie Immobiliere de Belgique 1,800 parts soc. s.d,v4n. Immobiliere Brederode ;

22.IIO parts· soc. s.d.v, Ro.ffinerie Tirlemontoise ; 259,250 act. priv. de Can.Dollo.rs 10 Sogemines ltd ;

1.28I,Z50 act. ord. de co.n.Dollo.rs 1 Sogemines ltd : 70,000 act. cap. s.m.v.n. Societe Belge de Recherches et d*EXp1o1t4t1on P~t~lie­

res " Petrobelge " ( 200 fr. verses ) ; 53,000 act, priv. de Can,Dollars 10 Canadian Petro:t.'ina ltd r 1.200 net. ord. de U.S. Dollars 100 Indussa Corporation ; 1,800 act. s.m.v.n. Syndicat Belge d'Entreprises a l'Etrnnge~ "Sybet~a " (7.000

fr. a verser ) •

!4. Entroprises Coloninles.

84.334 o.ct. cap. s.d.v.n.·Compagnie du Congo pour le Commerse et l•Industrie­c_.c.c.r. ;

I2,600 act. priv. de fr. 500 Compagnie du Congo pour le Commeice et.ltindustrie• c.c.c.r.

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I2,480 act. s,m.v.n. Sooiete Mobiltere et Immobiliare Congolaise ; 1,000 act. de fr. 10.000 Societe Congolaise d'Assuranoes "Soconga. "

( 5.000 fr. verses ); 5.ooo parts soc. s.d.v. compagnie du Katanga ;

400 act. cap• priv. s.d.v, 1' Immobiliare du Katanga " !mmokat " ; 30,332 net. s.m.v.n. Compagnie du Chemin de Fer du Bas-Congo au Ka.tanga 57,685 parts soc. s.m.v.n. Union Miniere du Haut.Katanga.;

200,000 act. ord, de Livres o.~o.o Tanganyka Concessions Limited ; I6,IOO parts soc, s,d."v. Societe Interna~ionale Fol'estiere et Min1ere du

Congo ; · , 525,000 parus soo. s.d~v. Societe Miniere du Becaka ; I99,800 act. de Escudos I70 Companhia de D.iamantes de Angola.

Direction :

Gouverneur : M, P. Gillet.

Vice•gouverne~s }!M, G. Devillez , E. Van der Str~eten,

Directeurs : MM, P. Bonvoisin , M. De M~rre , J. Dubois·Pe1erin, s. Lambert, A• Marthoz , M• Nokin , P. Renders , H~ Robiliart , P. Smits, A. de S:pirlet 1 L, Vvallei'.

Gouverneur honoraire : M. G. Blaise. Vice~Gouverneur honoraire :•M,W. de Munek• Diredteurs ho:araires. : MM. le Comte E.~ Carton de Wiart ~ E6 Sengier • :V. Van

Bree, Conseille~ :MM. La Comte'A, de Beauffort , H. Blaise, J, Cousin, A•

Dubuisson, R. Goor.maghtigh , E. Leblanc , Ch' tosseau , A~ Neot · de Sainval , Et Raskin, M. Van Vleyenbergh, ·

Conseillershonoraires : MM. L. Jadot , A, MArchal , P, Ramlot~

Secrotaire t M, J.F,Janssens.

College des Commissaires.

Membres effectifs: M, le baron Hankar, president ; Hrl. le Comte G, d'.Aspremont Lynden, le Marquis de lo. Bo~ssiere Thiennes, Y,Ho:rnoir, le Vic9mte Ch. de Jonghe d'.Ardoye, G,Mo.rtin, .A,Mas. Reviseur d'en treprise, le Prince A. de Merode, A.Vaes ;

Me.mbres honoraires: MM. R.Lippens, le Comte de Patoul, H.Vermeulen.

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