stratégie d’investissement - société générale
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STRATÉGIE
Mars 2015
Stratégie d’Investissement Perspectives trimestrielles
Marge de sécurité
• Les perspectives pour l’économie mondiale restent mitigées. La croissance américaine se généralise, sans pour autant
s’accélérer, le Japon se redresse après la courte récession traversée l’année dernière, et une reprise s’est amorcée dans la zone
euro. L’évolution des économies émergentes est inégale : la situation de l’Inde s’est de toute évidence améliorée, la Chine
continue de s’adapter à son modèle de croissance plus lente, et le Brésil et la Russie sont confrontés à une récession.
• Les pressions inflationnistes sont globalement faibles, sauf dans certaines économies émergentes tributaires des matières
premières.
• La divergence des politiques monétaires va s’accroître à mesure que nous approchons du premier relèvement des taux de la
Fed et que la BCE lance son programme d’assouplissement quantitatif. À l’échelle mondiale, les politiques resteront toutefois
extrêmement accommodantes.
• La réorientation de la politique de la Fed exercera des pressions à la hausse sur les rendements des obligations du Trésor
américain, mais nous estimons qu’une hausse sera limitée par les effets de la baisse des taux et du resserrement des spreads
dans la zone euro. Les marchés des obligations à haut rendement en euro et certains marchés obligataires émergents en
devises fortes (en particulier les obligations libellées en dollars) restent attractifs en comparaison.
• Après un net rebond du dollar, le gros de l’ajustement attendu face à l’euro est désormais terminé. Un nouveau
fléchissement de l’euro est à craindre à court terme, mais il est peu probable qu’il dure.
• Les valorisations des marchés actions mondiaux ont considérablement augmenté ces dernières années. La croissance non
inflationniste, conjuguée à la faiblesse des taux et à des politiques monétaires expansionnistes, continuera d’orienter les
investisseurs vers les marchés actions, même s’il existe un risque de correction après une telle progression. Nous passons à
Neutre sur la zone euro. Notre zone préférée reste l’Asie-Pacifique.
• Avec l’amélioration de la confiance des consommateurs, la consommation mondiale constituera une thématique
d’investissement intéressante sur les marchés actions.
• Nous sommes Neutre sur les cours du pétrole, mais nous anticipons des pressions baissières persistantes sur l’or. Parmi
les hedge funds, nous continuons de souligner l’attrait des fonds actions « Market Neutral ».
• Les marchés financiers mondiaux semblent chers, à la lumière notamment des perspectives de croissance mitigées. Les
politiques mises en œuvre sont toutefois favorables, et nous continuons de privilégier une diversification importante entre nos
marchés et nos thématiques préférés.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 3
Sommaire
Éditorial : Marge de sécurité ..................................................................................................................................................... 4
Convictions par classes d’actifs ........................................................................................................................................ 5
Marchés obligataires ........................................................................................................................................................... 6
Taux : des trajectoires divergentes pour les États-Unis et la zone euro ................................................................................................... 6
Crédit : la situation se complique ......................................................................................................................................................... 7
Dette émergente : à la recherche de valeur .......................................................................................................................................... 9
Marchés des changes ...................................................................................................................................................... 10
Thématique : la recherche d’opportunités d’investissement sur le marché des changes ........................................................................ 13
Marchés actions : risque de mouvement de vente massif sur les actions.................................................................................... 14
1. Thématique actions - la hausse de la remuneration des actionnaires devrait encore soutenir les valeurs japonaises ........................... 17
2. Thématique actions - la Chine et l’Inde s’imposent comme leaders mondiaux ......................................................................................... 18
3. Thématique actions - la baisse des cours du pétrôle alimente la consommation mondiale ................................................................ 20
4. Thématique actions - Internet des Objets (IdO) : êtes-vous connectés ? ........................................................................................... 21
Hedge funds : privilégier la diversification ............................................................................................................................... 22
Matières premières : Le pétrole, une matière première peu attrayante, au même titre que l’or ....................................................... 23
Thématiques tactiques et stratégiques ........................................................................................................................... 24
Prévisions économiques globales ................................................................................................................................... 25
Performances des marchés et prévisions ....................................................................................................................... 25
Avertissement important ................................................................................................................................................... 25
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 4
Éditorial « Confrontés au défi de résumer le secret de l’investissement en trois mots, nous osons la
devise suivante : MARGE DE SÉCURITÉ »
Benjamin Graham, L’investisseur intelligent, 1949.
Conformément aux attentes, la Banque centrale européenne (BCE) a finalement lancé son propre
programme d’assouplissement quantitatif début mars 2015. Face à la ferme opposition de la
Bundesbank et de certaines autres banques centrales nationales, cette décision historique du Conseil
des gouverneurs peut être perçue comme une victoire diplomatique pour le président de la BCE,
Mario Draghi. Nous estimons toutefois que les investisseurs ne devraient pas la considérer comme un
remède aux difficultés économiques de la zone euro.
Cela s’explique en partie par le temps qu’il a fallu pour parvenir à un consensus au sein du Conseil
des gouverneurs. Depuis la promesse faite par Mario Draghi en juillet 2012 de « tout mettre en
œuvre » pour préserver l’intégrité de la zone euro, les rendements des obligations souveraines ont
touché des plus bas historiques et les craintes de déflation se sont profondément ancrées dans les
esprits. L’effet recherché sur les prix des obligations ayant déjà été en grande partie atteint, la BCE
se retrouve à devoir acheter des obligations présentant des rendements nominaux infimes voire
négatifs. Par ailleurs, un certain nombre de gros détenteurs d’obligations souveraines européennes
(fonds de pension, banques commerciales ou compagnies d’assurance) pourraient se montrer
réticents à vendre leurs titres en raison de contraintes liées à la réglementation ou à la gestion actif-
passif. La combinaison de ces facteurs pourrait provoquer une baisse généralisée des rendements,
mais avec un impact direct limité sur la croissance économique, compte tenu de la faiblesse de la
transmission du crédit au sein du système bancaire. Outre le fait d’affaiblir la devise et de rendre les
importations temporairement plus chères, il reste à déterminer si ces facteurs peuvent relancer les
anticipations d’inflation à long terme dans la zone euro.
Les investisseurs sont donc confrontés à un dilemme. D’une part, le programme d’achat d’actifs
entraînera une hausse des prix et un resserrement des spreads de crédit, ce qui aura pour effet de
réduire rapidement toute marge de sécurité sur ces obligations. D’autre part, à travers son
engagement illimité, la BCE entend contraindre les investisseurs à prendre plus de risques en
matière de duration ou d’exposition au risque de crédit.
Nous observons une dynamique similaire sur d’autres marchés. Les orientations monétaires divergentes
influent fortement sur les marchés des changes. Depuis que la Réserve fédérale américaine a confirmé
en juillet 2014 qu’elle cesserait les achats d’actifs en octobre de la même année, le dollar américain a
connu l’un des plus forts rebonds de ces dernières décennies : l’indice dollar a enregistré une
progression quasi-ininterrompue d’environ 25%.
Les marchés actions ont été à leur tour fortement impactés. À titre d’exemple, les valeurs de la
zone euro ont surperformé leurs homologues des économies avancées en devises locales. Mais il
s’agit d’une forme « d’illusion monétaire ». Lorsque le rendement est mesuré en euros, du fait de
l’affaiblissement de la devise, les investisseurs se sentent plus riches ; en dollars néanmoins, suite
au renforcement du billet vert, la performance depuis le début de l’année est à peine positive. Par
ailleurs, les indicateurs de valorisation (ratios Cours/Bénéfices) ont poursuivi leur hausse, réduisant
la marge de sécurité offerte aux investisseurs. Depuis le discours de Mario Draghi en 2012, les
actions de la zone euro ont vu leurs cours s’apprécier de plus de 60%. Cette progression peut
toutefois être subdivisée en deux parties : une baisse de 10% des bénéfices sur douze mois
glissants et une hausse de plus de 70% des valorisations.
Bien évidemment, aucun de ces éléments n’indique qu’une correction est imminente – en effet, les
cours et valorisations pourraient encore s’accroître à court terme. Toutefois, cela souligne
l’importance d’une diversification rigoureuse sur nos marchés, secteurs et thématiques préférés
pour construire des portefeuilles robustes compte tenu de la faiblesse des marges de sécurité
proposées.
La marge de sécurité est la différence entre la valeur intrinsèque d’un actif et son prix de marché
Le ratio Cours/Bénéfices est égal au rapport entre le cours d’une action et le bénéfice par action (BPA).
Alan Mudie
Responsable Stratégie
(41) 22 819 0255
Antonio Bertone
Stratégiste
(33) 3 90 41 91 86
Xavier Denis
Stratégiste
(852) 2166 4683
Claudia Panseri
Stratégiste
(33) 1 42 14 58 88
Luis Cameirao
Stratégiste
(33 )1 42 13 14 97
François Cardi
Stratégiste
(41) 22 819 0496
Caroline Davies
Éditrice
(33) 1 56 37 39 61
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 5
Convictions par classes d’actifs
Horizon d’investissement : 6-12 mois
Les allocations et les pondérations des investissements tactiques peuvent différer de ces thématiques stratégiques
par classe d’actifs et sont susceptibles d’évoluer à tout moment. Elles peuvent être différentes des convictions
présentées. Les investisseurs doivent comprendre les différentes classes d’actifs qui composent la stratégie,
puisqu’elles présentent des caractéristiques de risque différentes.
Devises vs USD vs EUR vs GBP
USD N/A = =
EUR = N/A =
GBP = = N/A
CHF = = =
JPY - - -
Émergentes = = =
Alternatifs
Matières premières -
Pétrole =
Or -
Hedge funds =
Marché actions =
Marchés développés =
US =
Zone euro =
RU =
Suisse +
Japon +
Marchés émergents =
Asie +
LatAm - -
EMEA - -
Secteurs (marchés développés)
Pétrole & Gaz - -
Industries de base - -
Industrie =
Cons. cyclique + +
Cons. non-cyclique =
Santé =
Finance =
IT +
Telecoms =
Services aux collectivités -
€ $ £
Monétaire - - + =
Marché Obligataire + - -
Dette souveraine = - -
"Investment grade" = - -
Haut rendement + = =
Émergentes - devises principales = + N/A
Émergentes - *devises locales N/A =* N/A
Duration 7-10a 3-5a 3-5a
c c
c c
Amélioration depuis la dernière publication
Dégradation depuis la dernière publication
NotationAllocation
(vs. benchmark)Anticipations absolues
Anticipations relatives
(vs. historique)
+ +Fortement
surpondéréFort gain en capital Fort gain en capital
+ Surpondéré Gain en capital Au-dessus de la moyenne
= Neutre Rendement normal* Rendement moyen
- Sous-pondéré Perte en capital En-dessous de la moyenne
- -Fortement
sous-pondéréForte perte en capital Forte perte en capital
* Rendement normal: taux du marché monétaire pour les devises, coupons
d'obligation et dividende pour les actions
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 6
Marchés obligataires
Taux : des trajectoires divergentes pour les États-
Unis et la zone euro L’année 2015 sera probablement marquée par une nouvelle divergence des politiques monétaires
entre les États-Unis et le zone euro. La Banque centrale européenne (BCE) s’engage dans une
politique monétaire plus accommodante au travers de nouvelles mesures quantitatives ciblant
principalement les achats d’obligations d’État. Par ailleurs, la Réserve fédérale (Fed) commencera à
relever les taux avant la fin de l’année. Ces orientations divergentes influeront différemment sur la
trajectoire future des taux d’intérêt dans les deux régions.
Dans la zone euro, sur un programme d’achats mensuels de 60 milliards d’euros annoncé par la BCE,
qui durera selon toute vraisemblance au moins jusqu’en septembre 2016, 50 milliards d’euros
cibleront les obligations d’État, d’organismes publics et d’institutions supranationales. Ces achats
d’obligations seront effectués en majorité par les banques centrales nationales (BCN) des pays
membres et concerneront essentiellement leur propre dette souveraine et la dette émise par leurs
organismes publics. Une part plus faible des achats sera directement réalisée par la BCE. Les chiffres
annoncés ont été significatifs et supérieurs aux attentes du marché. Par exemple, l’Allemagne,
conformément aux règles de la BCE, devra acheter quelque 11,8 milliards d’euros d’obligations
chaque mois, soit 118 milliards d’euros entre mars et décembre 2015. Cela équivaut à 80% du volume
total estimé des émissions brutes du gouvernement allemand (nouvelles émissions, sans prendre en
compte les obligations arrivant à échéance) pour 2015. L’importante demande supplémentaire
suscitée par les mesures de la BCE maintiendra des pressions à la baisse sur l’ensemble des
rendements de la zone euro (lorsque les rendements baissent, les prix augmentent), même si le
pourcentage des achats par rapport aux émissions obligataires est différent pour chaque pays.
Rendement à maturité à deux ans – États-Unis et Allemagne (%)
llegen
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg. Données au 16/03/2015.
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Rendement du titre d'Etat à 2 ans - Allemagne Rendement du titre d'Etat à 2 ans - Etats-Unis
Les orientations monétaires
divergentes accroissent
l’écart de taux entre les
bons du Trésor américain et
les obligations d’État
allemandes.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 7
Ces pressions maintiendront les taux courts et intermédiaires des pays cœur en territoire négatif et
contribueront à un nouvel aplatissement des courbes des taux, les taux longs, déjà faibles, baissant
plus que les taux courts. En même temps, les primes de risque sur les pays de la périphérie (en
dehors de la Grèce) devraient encore baisser. Les obligations à long terme des pays cœur et de la
périphérie bénéficieront le plus de ce contexte, et nous privilégions des durations plus longues dans
les deux segments.
Aux États-Unis, la Fed continuera de préparer le terrain pour une première remontée des taux cette
année. Même si certains acteurs du marché tablent sur un premier relèvement en juin, nous estimons
que la Fed se montrera plus patiente et attendra jusqu’en septembre au moins, lorsque les effets de la
baisse des cours du pétrole sur l’inflation globale se dissiperont et que les pressions salariales
deviendront plus tangibles du fait du resserrement du marché du travail. Le durcissement de la
politique monétaire pèsera sur l’ensemble des rendements des obligations d’État américaines par
anticipation, et dans ce contexte, nous recommandons d’adopter une approche prudente vis-à-vis
des marchés de taux américains en privilégiant des durations plus courtes. Les échéances à court et
moyen terme (entre 3 et 5 ans) sont moins sensibles à l’évolution des taux d’intérêt que les taux 10 ans –
ce qui constitue un point positif dans un contexte de remontée des taux, tout en offrant le meilleur profil
risque/rendement. Nous restons convaincus toutefois que les hausses des rendements seront limitées.
Les investisseurs continueront en effet d’acheter des obligations d’État américaines dans un contexte de
politiques monétaires accommodantes à travers le monde et de taux faibles dans la zone euro et au
Japon.
Il est fort probable que le Royaume-Uni suive une évolution similaire à celle des États-Unis, les
obligations gouvernementales britanniques (gilts) étant fortement corrélées avec les bons du Trésor
américain. La croissance britannique sera soutenue par la demande intérieure, tandis que la baisse du
taux d’inflation devrait s’inverser plus tard cette année pour les mêmes raisons qu’aux États-Unis. La
Banque d’Angleterre (BoE) semble être encore moins pressée que la Fed de normaliser ses taux, et nous
tablons sur une première remontée des taux entre fin 2015 et début 2016.
Crédit : la situation se complique Les fondamentaux de crédit aux États-Unis se dégradent progressivement et les taux d’intérêt sous-
jacents vont, selon toute vraisemblance, augmenter. En même temps, dans la zone euro, les rendements
sont dans l’ensemble très bas. La situation sur les marchés du crédit devient plus difficile à gérer...
Niveau d’endettement et défauts des entreprises aux États-Unis
Sources : Société Générale Private Banking, Moody’s, Datastream. Données au 16/3/2015.
Aux États-Unis, où l’activité économique devrait rester assez soutenue cette année, la détérioration
progressive des fondamentaux de crédit se poursuit, même si nous ne prévoyons pas de dégradation
soudaine. D’une part, les sociétés ont abordé cette étape du cycle du crédit en affichant des bilans
solides. Les opérations d’entreprise, comme les fusions-acquisitions, pourraient ainsi être financées en
1.00
1.20
1.40
1.60
1.80
2.00
2.20
2.40
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2%
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10%
12%
14%
16%
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Taux de défaut, Moody's - 12 derniers mois - États-Unis (gauche)Défauts - projections scénario de base Moody's (gauche)Ratio d'endettement des entreprises non-financières - États-Unis (droite)
Nous nous montrons plus
prudents vis-à-vis des
obligations « investment
grade » mais nous restons
positifs sur les obligations à
haut rendement de la zone
euro.
Une courbe des taux représente
les rendements des obligations
par rapport à leurs échéances
respectives.
Dans ce contexte, les pays du
cœur de la zone euro
comprennent l’Allemagne, la
France, les Pays-Bas et la
Belgique.
Les pays de la périphérie
englobent l’Espagne, la Grèce,
l’Irlande, le Portugal et l’Italie.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 8
partie par les liquidités accumulées au cours de ces dernières années. Parallèlement, des conditions de
financement souples jusqu’à présent ont permis aux entreprises de réduire leurs coûts de financement.
D’autre part, néanmoins, le niveau d’endettement (le ratio Dette/Chiffre d’affaires) augmente dans un
contexte où la dette nette s’accroît progressivement sous l’effet d’une activité plus soutenue des
entreprises (fusions-acquisitions, rachats d’actions, dividendes), tandis que la croissance des bénéfices
ne reste que légèrement positive. En outre, les défauts semblent avoir touché un point d’inflexion. La
phase actuelle du cycle du crédit n’annonce pas un mouvement de vente massif, mais il est peu
probable que ces facteurs fondamentaux encouragent une compression des spreads.
Mais en même temps, la demande devrait soutenir cette classe d’actifs, car les investisseurs
continuent de chercher des produits à plus haut rendement. Le crédit américain offre par exemple
un rendement plus élevé que ses homologues européens. C’est l’impact relatif de la hausse des
taux sous-jacents qui permettra de distinguer le segment « Investment Grade » (IG) de celui du haut
rendement. Pour le premier segment, où la composante spreads représente un peu plus d’un tiers
du rendement global, une hausse des rendements des bons du Trésor pèsera sur les rendements
futurs, et nous invitons les investisseurs à la prudence sur ce segment. Pour le second, dont la
composante spreads représente environ les trois quarts du rendement global, nous avons une
vision plus équilibrée, et sur ce segment, nous préférons les secteurs non liés à l’énergie.
Dans la zone euro, le contexte de faible croissance évitera probablement l’apparition d’un
comportement trop agressif des entreprises (augmentation du recours à la dette, etc.). Cependant,
la baisse des taux sous-jacents a déjà fait plonger les rendements du crédit.
Obligations « Investment Grade » et haut rendement en euro (rendement en %)
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg. Données au 16/3/2015.
Après l’annonce et la mise en œuvre du programme d’achat d’obligations de la BCE, les pressions à la
baisse se sont étendues aux rendements des obligations d’entreprise, les investisseurs cherchant à
dégager des rendements positifs dans un contexte de taux d’intérêt négatifs. Sur cette toile de fond, le
segment IG a déjà enregistré une excellente performance de 7,5% au cours des douze derniers mois,
laissant les rendements à 0,84% (au 13 mars 2015). Partant d’un niveau aussi bas, le segment IG
n’offre que des perspectives limitées à court terme. Nous préférons le segment du haut rendement
dans un contexte européen plutôt favorable au crédit. Nous privilégions également des durations plus
longues.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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Euro Investment Grade (gauche) Euro High Yield (droite)
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
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Dette émergente : à la recherche de valeur La dette émergente revient sur le devant de la scène : certains pays ont accumulé un endettement
significatif via les marchés obligataires au cours des dernières années, le volume des émissions
d’obligations locales ayant grimpé en flèche pour satisfaire l’appétit des investisseurs pour le
rendement. Malgré des conditions de liquidité en dollar appelées à devenir plus restrictives cette
année avec le resserrement monétaire attendu de la Fed, nous estimons que les marchés
émergents continuent d’offrir des perspectives intéressantes dans un contexte de taux bas sur les
marchés développés, même si un suivi rigoureux s’impose.
Tout d’abord, l’aplatissement des courbes des taux attendu sur les marchés obligataires
développés devrait entretenir l’appétit des investisseurs pour les produits obligataires à haut
rendement, même sur des marchés plus spéculatifs. La flambée de l’endettement des marchés
émergents est liée à la croissance rapide des émissions de dette d’entreprise plus qu’aux nouvelles
émissions de dette souveraine, dont le financement a été assuré par les marchés des obligations
libellées en devises locales plus que par des émissions obligataires en devises fortes (en particulier
les obligations libellées en dollars). Les devises émergentes étant susceptibles de continuer à pâtir
d’une forte volatilité tout au long de l’année 2015, une exposition aux obligations libellées en
devises fortes nous semble plus judicieuse.
Ensuite, l’élargissement des spreads survenu fin 2014 et début 2015 sur la dette émergente libellée
en dollar, entraînant un élargissement des spreads souverains et des spreads d’entreprise qui sont
revenus à leurs niveaux de 2012, n’a pas encore été corrigé et pourrait donc offrir un point d’entrée
intéressant. Même si nous anticipons une hausse d’environ 50 pb des taux longs en dollar avant fin
2015, nous estimons qu’une compression des spreads (entre les rendements sous-jacents en dollar
et les rendements des obligations des pays émergents) pourrait en atténuer les effets. Même si les
investisseurs particuliers ont régulièrement revu à la baisse leur exposition aux obligations des
marchés émergents depuis le dégagement massif de 2013, les investisseurs institutionnels ont
conservé leurs positions, témoignant ainsi de leur intérêt pour cette classe d’actifs.
Le risque-pays sera vraisemblablement le principal facteur discriminant, et nous préférons les
importateurs aux exportateurs de matières premières, ainsi que les pays bénéficiant de l’essor du
commerce américain et mondial et qui disposent d’une marge de manœuvre pour abaisser leurs taux du
fait d’une inflation limitée. Des positions extérieures solides et une base robuste d’investisseurs locaux
sont également nécessaires pour éviter des difficultés de financement liées aux déficits courants ou à
d’importantes sorties de capitaux au vu de la hausse des rendements américains. Du point de vue des
pays, le marché des obligations offshore d’Indonésie et de Chine ainsi que certains pays d’Amérique
centrale (le Mexique, par exemple) méritent notre attention. Ces derniers bénéficient d’une amélioration
des termes de l’échange en tant qu’importateurs nets de matières premières, mais aussi de la
progression de la demande américaine et des envois de fonds de travailleurs émigrés. Les obligations
d’entreprise offrent des rendements plus élevés mais nécessitent également un examen approfondi, la
liquidité en dollar étant appelée à se réduire et certains émetteurs présentant un fort niveau
d’endettement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les variations de
l’inflation, des taux d’intérêt et du taux de change peuvent avoir un effet défavorable sur la
valeur, le prix et le revenu des investissements. Votre capital n’est pas protégé et les sommes
investies à l’origine peuvent ne pas être récupérées.
Les investisseurs potentiels doivent être conscients qu’ils sont exposés au risque de crédit
de l’émetteur obligataire pendant la durée du produit d’investissement et qu’en cas de
défaillance de l’émetteur, par exemple en cas d’insolvabilité ou d’incapacité à payer le
montant du remboursement à l’échéance, les sommes investies à l’origine peuvent ne pas
être récupérées.
Malgré la hausse attendue
des taux américains, il existe
encore des opportunités
d’investissement
intéressantes parmi les
économies émergentes.
robustes.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 10
Marchés des changes
EUR/USD : la récente dépréciation limite les risques de
baisse
À la suite de l’annonce et de la mise en œuvre du programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la
Banque centrale européenne (BCE), l’euro s’est affaibli beaucoup plus rapidement que prévu. Après avoir
cédé 19% contre le dollar entre début septembre et mi-mars, la dépréciation de l’euro devrait marquer
une pause. La monnaie unique est revenue aux niveaux observés pour la dernière fois en 2003 face au
dollar et, plus important, en termes de taux de change effectif réel. La surévaluation de l’euro a été
corrigée, et la devise semble désormais légèrement plus attractive au regard de sa valeur intrinsèque. En
effet, toute nouvelle baisse des prix à la consommation ne ferait qu’accroître la compétitivité de la zone
euro. Même si les orientations monétaires divergentes vont perdurer – la Réserve fédérale américaine
(Fed) devrait relever les taux d’intérêt avant fin 2015 – cette évolution est déjà intégrée et le risque de
baisse nous semble actuellement limité pour l’euro.
De plus, l’assouplissement
monétaire ininterrompu sera
confronté à des facteurs faisant
contrepoids, comme les
investissements de portefeuille
et les investissements directs
étrangers à la recherche
d’opportunités dans la région.
En outre, l’excédent courant de
la zone euro devrait encore
augmenter grâce à
l’affaiblissement de l’euro et à
une possible amélioration de la
dynamique de croissance. Et
les positions vendeuses sur
l’EUR/USD (vendre l’euro face
au dollar) atteignent déjà des
niveaux extrêmes (cf. graphique). Pour ces raisons, nous doutons que l’euro s’échange en dessous de
la parité avec le dollar – ou, tout au moins, pas pour longtemps. Néanmoins, une période durable de
faible valorisation est à envisager, ce dont les marchés devraient se féliciter, puisqu’elle devrait
contribuer à renouer avec la croissance et éviter un épisode prolongé de déflation.
À un horizon de trois mois, l’euro devrait s’échanger autour de 1,07 contre le dollar et à un horizon
de six mois à 1,08, avec un nouveau glissement vers 1,05 après la première remontée des taux de
la Fed.
USD/GBP : déficits et élections pèseront sur la livre
La livre n’a pas été épargnée par le rebond du dollar et a régulièrement cédé du terrain depuis son pic de
juillet 2014. Même si la Banque d’Angleterre (BoE) devrait relever les taux d’intérêt – plus probablement
début 2016 – la faiblesse généralisée de l’inflation et l’affaiblissement de l’euro sont deux bonnes raisons
pour la banque centrale de ne pas se hâter.
Les pressions inflationnistes intérieures sont restées modérées, malgré le dynamisme du marché de
l’emploi. La baisse de l’euro et d’autres devises européennes face à la livre sterling a fait grimper le
taux de change effectif réel, donnant lieu à un resserrement monétaire. Mais la livre subit également
des pressions à la baisse sous la forme d’importants déficits budgétaire et courant qui, tout en
diminuant lentement, doivent encore être financés par des afflux de capitaux étrangers. Les
élections législatives du 7 mai pourraient favoriser un nouvel accès de faiblesse, dans la mesure où
– en fonction des résultats – un référendum sur l’adhésion à l’UE pourrait être prévu pour 2017. La
EUR/USD, positions longues nettes sur les marchés de futurs
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg. Données au 13/3/2015.
-250000
-200000
-150000
-100000
-50000
0
50000
100000
150000
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
EURUSD (éch. gauche)
Positions longues nettes sur marchés de futurs
Les risques de baisse
pesant sur l’euro ont déjà
été intégrés pour la plupart.
Une certaine stabilisation
attendue de la livre par
rapport au dollar, mais
nouvelle hausse possible
face à l’euro.
Taux de change effectif réel : le
taux de change moyen pondéré
d’une devise par rapport à un
indice ou à un panier d’autres
devises, corrigé des effets de
l’inflation. Les pondérations sont
déterminées en comparant les
balances commerciales relatives
des pays figurant dans l’indice.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 11
volatilité va ainsi devenir une caractéristique majeure, comme ce fut le cas l’année dernière avant le
référendum écossais.
Au cours des six prochains mois, nous envisageons une certaine stabilisation (GBP/USD à 1,46 à un
horizon de trois et six mois), avec une faiblesse temporaire au moment des élections.
EUR/CHF : le franc suisse est plus cher, mais se stabilise
La Banque nationale suisse (BNS) a pris le marché au dépourvu en abandonnant le cours plancher de
1,20 pour l’euro face au franc suisse en janvier dernier. La banque centrale a baissé les bras avant
l’annonce du programme d’assouplissement quantitatif de la BCE. Une nouvelle hausse de ses réserves
de change visant à freiner l’appréciation du franc suisse aurait en effet mis en péril son indépendance :
l’ampleur même des réserves par rapport à l’économie suisse avait fait planer des risques accrus sur la
stabilité financière. Après s’être envolé initialement, le franc suisse s’est rapidement stabilisé, limitant la
progression à 12% par rapport à l’euro, et un peu moins pour le taux de change effectif nominal. La BNS
hésitera à intervenir sur le marché des changes de nouveau, mais pourrait décider de réduire les taux
d’intérêt afin de lutter contre la déflation en cas de nouvelles pressions à la hausse exercées sur la
devise, déjà fortement surévaluée. Même si cette décision pourrait légèrement faire baisser le franc
suisse face au dollar, nous doutons qu’elle puisse influer fortement sur l’EUR/CHF compte tenu de
l’ampleur de l’assouplissement monétaire de la BCE. Au demeurant, la résistance de l’économie
helvétique est impressionnante. Les exportateurs ont en effet appris à s’adapter à une hausse régulière
de la devise : le taux de change effectif réel s’est apprécié de plus de 25% depuis 2008, tandis que le
taux face à l’euro a gagné plus de 45%.
Le franc suisse devrait demeurer relativement stable face à l’euro à 1,08 à un horizon de trois et six
mois.
USD/JPY : les différentiels de taux devraient peser sur le
yen
Après l’adoption surprise d’une nouvelle série de mesures qualitatives et quantitatives en octobre 2014,
la Banque du Japon (BoJ) a gardé une position attentiste et le yen a oscillé autour de 120. En tant que
devise « refuge », le yen reste sensible à l’appétit pour le risque, mais dans les mois à venir, les
anticipations en matière de politique monétaire de part et d’autre du Pacifique détermineront sa décision.
La BoJ s’est montrée satisfaite du niveau actuel du yen, puisqu’une nouvelle baisse aurait ébranlé la
confiance des consommateurs, qui s’est améliorée progressivement après avoir pâti de la hausse de la
taxe sur la consommation en avril 2014. Même si l’inflation globale pourrait plonger sous zéro sous l’effet
de la baisse des prix des matières premières, la BoJ continuera de se focaliser sur l’écart de production
(la différence entre le PIB réel et le PIB potentiel) et sur les anticipations d’inflation à long terme. Si les
indicateurs économiques s’avèrent décevants, la BoJ pourrait réagir, mais les perspectives de nouveaux
achats d’obligations sont limitées, compte tenu de l’ampleur des achats actuels. Deux facteurs sont
susceptibles de faire encore plonger le yen. Les sorties de capitaux japonais sous forme de flux de
portefeuille ou d’investissements directs à l’étranger (IDE) s’accélèrent dans la mesure où les
investisseurs institutionnels diversifient leurs allocations en dehors des actifs nationaux et où les
producteurs continuent d’asseoir leur présence à l’international. Par ailleurs, les anticipations d’un
resserrement de la Fed et un élargissement de l’écart entre les taux d’intérêt américains et japonais
devraient déclencher une nouvelle baisse du yen.
À un horizon de trois mois, nous estimons que l’USD/JPY s’échangera autour de 122 et à 125 à un
horizon de six mois alors que nous approchons de la première remontée des taux de la Fed.
La BNS a supprimé le cours
plancher pour l’euro et
pourrait encore abaisser les
taux d’intérêt pour
empêcher une nouvelle
appréciation.
La BoJ reste prête à
intervenir si les
anticipations d’inflation
s’avèrent décevantes.
Taux de change effectif nominal :
le taux de change moyen pondéré
d’une devise par rapport à un
indice ou à un panier d’autres
devises, non corrigé des effets de
l’inflation. Les pondérations sont
déterminées en comparant les
balances commerciales relatives
des pays figurant dans l’indice.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 12
Devises émergentes : les devises asiatiques restent mieux
positionnées
Dans l’ensemble, les devises émergentes ont sévèrement pâti du rebond du dollar et de la baisse
connexe des prix des matières premières. L’indice J.P. Morgan des devises émergentes a plongé sous
des plus bas historiques et le risque d’une nouvelle baisse est à craindre, l’assouplissement monétaire et
la dégradation des termes de l’échange étant appelés à se poursuivre. Le marché se préoccupe de
l’accroissement de l’endettement des entreprises des pays émergents et le calendrier incertain du
relèvement des taux de la Fed se traduira par une hausse de la volatilité et de nouvelles pressions à la
baisse sur certaines devises. Les devises ne sont pas toutes exposées au même degré à ce risque.
Depuis 2013 et la l’annonce prématurée d’un arrêt des achats de titres de la Reserve fédérale (lorsque les
devises et les actifs émergents ont mal réagi aux craintes d’une réduction des achats d’obligations de la
Fed), certains pays ont pris des mesures adéquates afin de limiter les déficits des finances publiques et
extérieurs et de rééquilibrer leurs politiques monétaire et budgétaire. Mais d’autres restent confrontés à la
faiblesse ou à la détérioration de leurs fondamentaux économiques (déficits, inflation, etc.), à une
croissance atone voire à une récession. De toute évidence, la plupart des pays de la première catégorie
sont asiatiques, tandis qu’une grande partie des devises d’Amérique latine et de la région EMEA (Europe,
Moyen-Orient et Afrique) restent exposées à des risques baissiers. Le recul des prix des matières
premières a été une véritable aubaine pour les importateurs – réduisant les déséquilibres commerciaux,
contenant l’inflation et diminuant même les dépenses publiques, les subventions énergétiques pouvant
faire l’objet de réductions plus agressives – mais a aggravé les difficultés des exportateurs.
Conformément aux attentes, les devises asiatiques (comme la roupie indienne, le dollar taïwanais,
le won coréen ou le peso philippin) devraient se montrer résistantes face à un dollar fort,
puisqu’elles bénéficient de la baisse de la facture énergétique et de la vigueur des balances
courantes, et peuvent tirer profit de l’accélération de la croissance économique.
En Amérique latine, un nouvel accès de faiblesse reste possible, vu la situation économique
désastreuse du Brésil combinée aux faibles perspectives d’évolution des prix des matières
premières liées au ralentissement structurel de l’économie chinoise. Seul le peso mexicain pourrait
se stabiliser face au dollar, sous réserve qu’une intervention monétaire vienne soutenir la devise.
Dans la région EMEA, nous restons baissiers sur les devises les plus échangées. L’inflation persistante, la
mauvaise gestion de la politique macroéconomique et certains risques géopolitiques pourraient continuer
d’exercer des pressions à la baisse sur la livre turque, le rand sud-africain et le rouble russe. Seul le zloty
polonais pourrait vraisemblablement s’apprécier face à l’euro, compte tenu de la croissance robuste du
pays et de sa très faible exposition commerciale à la Russie.
Indices des devises émergentes et volatilité (base 100 au 01/01/2005)
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg. Données au 13/03/2015.
50
60
70
80
90
100
110
120
130
2012 2013 2014 2015
USD contre devises asiatiques USD contre devises Am. Latines Volatilite des devises émergentes
L’amélioration des
fondamentaux et la
vigueur des politiques
économiques permettront
de faire face au
resserrement de la Fed.
Les performances passées
de préjugent pas les
performance futures. Les
variations de l’inflation, des
taux d’intérêt et du taux de
change peuvent avoir un
effet défavorable sur la
valeur, le prix et le revenu
des investissements. Votre
capital n’est pas protégé et
les sommes investies à
l’origine peuvent ne pas être
récupérées.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 13
Thématique
À la recherche d’opportunités d’investissement sur
le marché des changes Même si les investisseurs ont souvent tendance à couvrir le risque de change lorsqu’ils planifient
leurs investissements, les devises elles-mêmes semblent offrir des opportunités intéressantes au
cours des six prochains mois. Le rebond de la volatilité, qui s’est amorcé mi-2014 avec le début du
réajustement des devises, devrait se poursuivre, alors que la normalisation de la politique monétaire
de la Réserve fédérale américaine (Fed) est imminente et que la stabilisation des prix des matières
premières pourrait continuer.
Nous restons haussiers sur l’USD qui pourrait toutefois marquer une pause à court terme, la Fed
conservant une position accommodante. La Fed sera néanmoins la première grande banque centrale à
relever les taux d’intérêt. En même temps, d’autres économies développées luttent contre les risques de
déflation (EUR, JPY) ou sont susceptibles d’abaisser encore les taux afin de s’adapter à un
fléchissement de la croissance lié à la baisse des prix des matières premières et au ralentissement
structurel de l’économie chinoise (AUD, CAD). La réduction des déficits budgétaire et courant aux États-
Unis grâce à une croissance soutenue et la révolution énergétique du gaz et du pétrole de schiste
viennent également soutenir l’USD.
Parmi les devises du G10, nous anticipons un nouveau risque de baisse pour les devises liées aux
matières premières (AUD, CAD, NOK, NZD) face à l’USD, dans la mesure où la dégradation des termes
de l’échange va se poursuivre et où les surévaluations n’ont pas été entièrement corrigées, malgré un
affaiblissement déjà important. Parmi les devises scandinaves, la dépréciation régulière de la couronne
suédoise (SEK) face à l’euro et au dollar semble excessive. La Suède bénéficiera, selon toute
vraisemblance, de l’essor du commerce mondial tiré par les États-Unis, et nous entrevoyons un potentiel
d’amélioration à moyen terme (3-6 mois), malgré les mesures d’assouplissement récemment mises en
œuvre. Même s’il est probable que le Danemark poursuive sa politique d’assouplissement afin de
maintenir l’ancrage de la couronne danoise (DKK) à l’euro, nous ne pouvons écarter l’idée que les coûts
de stabilité financière finissent par devenir trop élevés et que la devise puisse décrocher. Il est peu
probable que ce scénario se matérialise, mais les risques sont orientés à la hausse pour la couronne.
Parmi les pays émergents d’Europe, l’essor de l’économie polonaise devrait permettre au zloty (PLN) de
s’apprécier face à l’euro.
Nous anticipons un nouveau risque baissier pour les devises des pays émergents liés aux matières
premières. La forte dépendance à l’égard des recettes d’exportation de matières premières, parfois
amplifiée par des politiques économiques inadaptées, pourrait continuer de faire plonger certaines
devises comme le real brésilien (BRL) et le rand sud-africain (ZAR). Il pourrait toutefois y avoir quelques
exceptions, le dégagement ayant été massif jusqu’à présent. Nous identifions deux candidats potentiels
à une appréciation face à l’USD, le peso chilien et le peso colombien (CLP et COP). Les deux économies
sont plus diversifiées que d’autres exportateurs traditionnels de matières premières, et la forte
dépréciation a été très favorable aux exportateurs de produits agricoles et manufacturés vers les États-
Unis.
En Asie, nous estimons que le yuan chinois (CNY/CNH) et la roupie indienne (INR) resteront alignés
sur l’USD, ce qui devrait signifier un potentiel de hausse contre euro. Il est peu probable que la
Chine laisse sa devise s’affaiblir outre mesure, tandis que l’Inde aura à cœur de limiter le risque
d’appréciation lié à l’amélioration des fondamentaux et à l’accélération de la dynamique de
croissance. Le yuan et la roupie pourraient surperformer d’autres devises asiatiques.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les variations de
l’inflation, des taux d’intérêt et du taux de change peuvent avoir un effet défavorable sur la
valeur, le prix et le revenu des investissements. Votre capital n’est pas protégé et les sommes
investies à l’origine peuvent ne pas être récupérées.
Le dollar continuera à
gagner du terrain face à la
plupart des devises du G10.
Les devises liées aux
matières premières restent
exposées à un risque de
baisse supplémentaire.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 14
Marchés actions
Risque de correction en vue sur les actions Depuis la publication de notre Outlook 2015, un certain nombre de chocs positifs inattendus ont soutenu
la performance des actions. Les cours du pétrole ont perdu plus de 50% en l’espace de six mois
seulement, les rendements obligataires sont proches de leurs plus bas historiques, l’inflation baisse à
travers le monde et un grand nombre de banques centrales de pays développés et émergents ont
abaissé leurs taux d’intérêt. Du fait de la meilleure performance des actions, les valorisations boursières
(ratio Cours/Bénéfices) sont désormais élevées et sensiblement supérieures aux moyennes
pluriannuelles. Depuis le début de l’année, les analystes financiers ont revu à la baisse leurs prévisions de
croissance des bénéfices aux États-Unis et en Europe. Et tandis que l’environnement marqué par des
taux bas est favorable à la reflation des actifs financiers, la croissance économique mondiale reste fragile
dans de nombreux pays émergents, et particulièrement ceux tributaires des exportations d’énergie et de
matières premières.
L’appréciation du dollar, conjuguée à la baisse des prix de l’énergie, a eu un impact négatif sur les
bénéfices américains. Les prévisions de croissance des bénéfices ont été revues à la baisse, et au
moment de la rédaction de cette publication (13 mars 2015), les révisions à la baisse des bénéfices
se poursuivent. L’appréciation du dollar face à l’ensemble des autres grandes devises a durement
touché les multinationales américaines. De plus, la baisse des prix de l’énergie a mis sous pression
les grandes compagnies pétrolières – qui représentent 10% de la capitalisation boursière de l’indice
de référence MSCI US. Malheureusement, d’après nos calculs, il faut compter habituellement
environ 15 mois avant que le consommateur américain ne bénéficie de l’augmentation du pouvoir
d’achat qui fait suite à une baisse des prix de l’essence. En outre, nous estimons que les dépenses
des entreprises et la consommation des ménages vont s’accroître en réaction à l’impulsion donnée
par la baisse des prix à l’importation. Une hausse de la consommation devrait ainsi entraîner une
révision haussière des bénéfices dans la région plus tard cette année. Notre principale inquiétude
vis-à-vis des actions américaines reste liée au calendrier du premier relèvement des taux de la
Réserve fédérale américaine (Fed). Nous sommes convaincus que tant que les investisseurs
attendront une intervention de la Fed, l’indice de référence américain S&P 500 ne devrait pas
dépasser les niveaux actuels (2100-2150).
Croissance des BPA américains, avec et hors
énergie Effet positif sur la consommation de la baisse
des cours du pétrole WTI
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream, 13/03/2015.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures
Un positionnement Neutre sur les valeurs américaines nous paraît judicieux. Les sociétés du
secteur de la Technologie (hors équipement de communication) sont à Surpondérer, compte tenu de
leur forte sensibilité à l’accélération de la croissance économique. Les valeurs financières offrent un
potentiel de hausse intéressant grâce à des valorisations attractives, associées à une amélioration des
perspectives d’évolution des marges (une hausse des rendements obligataires se profilant à l’horizon).
Les valorisations assez élevées des sociétés industrielles – et, pour certains sous-secteurs, l’impact
négatif de l’appréciation du dollar – limiteront leur potentiel de hausse : une allocation Neutre nous
semble donc pertinente. Les valorisations pour les secteurs de l’énergie et des matériaux de base ne
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
50
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
Indice actions américaines hors énergie
Indice actions américaines -100
-50
0
50
100
150
2000
50
100
150
95 97 99 01 03 05 07 09 11 13 15
Confiance des ménages (échelle gauche)
Prix du pétrole (échelle droite inversée)
L’appréciation du dollar,
combinée à la baisse des
prix de l’énergie, met sous
pression la croissance des
bénéfices par action (BPA).
Le ratio Cours/Bénéfices est égal
au rapport entre le cours d’une
action et le bénéfice net par
action.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 15
sont guère attrayantes, compte tenu de nos perspectives prudentes vis-à-vis des prix des matières
premières : nous passons à Sous-pondérer. Enfin, les secteurs défensifs semblent chers.
La croissance des bénéfices par action (BPA) dans la zone euro reste limitée. La contraction des
prix de l’énergie et la forte dépréciation de l’euro face au dollar devraient stimuler les exportations.
Nous observons toutefois que la demande mondiale n’est pas suffisamment soutenue pour
encourager un fort rebond des bénéfices. La croissance des bénéfices devrait s’établir autour des
5% en 2015 d’après notre scénario central qui s’appuie sur les hypothèses suivantes : la parité
EUR/USD se maintient autour des niveaux actuels (1,06 au 13 mars) jusqu’à la fin de l’année, le
taux de change effectif réel moyen de l’euro fléchira de 11% sur l’année, la croissance moyenne du
PIB pour 2015 s’élèvera à 1,6% (d’après les prévisions du consensus des analystes Bloomberg),
l’inflation moyenne ressortira à -0,2%, la masse monétaire se développera encore, les cours du
pétrole s’établiront en moyenne à 50 $ le baril sur l’année et la croissance du PIB réel mondial sera
de 3%. D’après notre scénario optimiste – supposant une parité pour l’EUR/USD, une plus forte
dépréciation du taux de change effectif (-20%) et une croissance plus soutenue de la masse
monétaire – la croissance des bénéfices pourrait être de 10-15% avant la fin de l’année. Sous
l’effet de la dépréciation de l’euro et après l’annonce par la BCE de son programme de rachat
d’obligations, les valorisations (ratio Cours/Bénéfices et ratio Cours/Actif net) ont augmenté
encore plus. Le ratio Cours/Bénéfices pour l’indice MSCI de la zone euro, affiche désormais une
prime de 28% par rapport à sa moyenne sur 25 ans et est revenu aux plus hauts atteints en
2003. Compte tenu de cette valorisation élevée, associée à un faible potentiel de révisions à la
hausse de la croissance des bénéfices, un positionnement Neutre sur les valeurs de la zone
euro nous semble pertinent.
En termes sectoriels, nous préférons le secteur de la consommation cyclique, qui devrait bénéficier
de rendements obligataires négatifs et de prix de l’énergie faibles. Les valeurs industrielles de la
zone euro qui exportent vers les États-Unis et tirent profit de la baisse des coûts de production
nous semblent également attractives.
Ratio Cours/Bénéfices sur les douze derniers mois pour l’indice MSCI de la zone euro
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream. Données au 13/03/2015.
L’Europe hors zone euro nous semble encore offrir un potentiel de hausse. Le risque lié aux
élections britanniques et à une nouvelle appréciation de la livre sterling face à l’euro (préjudiciable
aux exportations et à la compétitivité) pourrait peser sur l’intérêt témoigné par les investisseurs aux
actifs britanniques. En outre, les valorisations boursières britanniques pourraient pâtir d’une hausse
possible des rendements obligataires. Néanmoins, la solidité de la demande intérieure devrait soutenir le
marché à moyen terme après les élections. Nous abaissons notre exposition sur les valeurs britanniques
de Surpondérer à Neutre. Nous continuons de Surpondérer le marché boursier nordique et suisse.
Les valorisations sont généralement élevées dans ces régions, mais le potentiel de croissance des
bénéfices des entreprises à long terme est généralement plus résistant aux chocs extérieurs et plus élevé
5
10
15
20
25
30
Une nouvelle dépréciation
de l’euro face aux autres
grandes devises pourrait
porter la croissance des
BPA au-dessus de nos
prévisions actuelles.
Le ratio Cours/Bénéfices sur les
douze derniers mois est égal au
rapport entre le prix de l’indice et le
BPA de l’indice lui-même.
Tandis que nous réduisons
légèrement notre exposition
aux valeurs britanniques avant
les élections législatives de
mai, l’Europe hors zone euro
nous semble toujours offrir un
potentiel de hausse.
Le ratio Cours/Actif net est utilisé
pour comparer la valeur de marché
d’une action à sa valeur comptable
au bilan.
Taux de change effectif réel : le
taux de change moyen pondéré
d’une devise par rapport à un
indice ou à un panier d’autres
devises, corrigé des effets de
l’inflation. Les pondérations sont
déterminées en comparant les
balances commerciales relatives
des pays figurant dans l’indice.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 16
que celui de la zone euro. Par ailleurs, la plupart des entreprises figurant dans les indices de référence
génèrent des flux de trésorerie réguliers et sont en mesure de verser des dividendes récurrents.
Bien que le marché boursier japonais ait signé la meilleure performance depuis le début de l’année après
prise en compte des variations de change, les valeurs japonaises (à Surpondérer) nous semblent
toujours attractives. La croissance des bénéfices est positive cette année, malgré la hausse de la taxe
sur la consommation et son incidence sur les sociétés liées à la consommation (croissance du BPA de
6% pour l’exercice 2014/2015 se terminant le 31 mars), et devrait être plus forte l’année prochaine
(croissance du BPA 2015/2016 attendu à 10%-15%). Les ratios Cours/Bénéfices pour les secteurs liés
aux exportations (notamment les valeurs industrielles) deviennent élevés, la dépréciation du yen ayant
soutenu la performance de ces valeurs. Dans la mesure où nous tablons sur une hausse des salaires,
nous sommes convaincus désormais que la croissance des bénéfices sera générée dans les secteurs de
la consommation cyclique et non cyclique. Les valeurs financières continuent également d’offrir des
valorisations attrayantes.
La région Asie-Pacifique hors Japon (Surpondérer) a signé une performance solide. L’Australie
semble aujourd’hui moins attractive (ratio Cours/Bénéfices attendu en 2015 à 16,2x) qu’elle ne
l’était il y a quelques mois, tandis que Singapour reste attrayant (13,7x pour 2015). Dans
l’ensemble, notre zone préférée reste l’Asie-Pacifique. À court terme, la région pourrait subir un
ralentissement, mais à plus long terme, elle pourrait encore bénéficier, selon nous, d’une tendance
positive.
Prévisions de croissance des BPA 2015e (%) et des indices
Prévisions du
consensus IBES
* Prévisions
SGPB
* Prévisions
SGPB sur indice
Clôture
(13/03/15)
Potentiel de hausse
d’après SGPB
S&P500 1,6% 2,5% 2100 2065 2%
DJ Euro Stoxx 50 9,2% 5,0% 3470 3629 -4%
FTSE 100 -7,4% 3,0% 7100 6736 5%
Topix 8,5% 6,0% 1650 1560 6%
SMI -5,2% -5,0% 9000 8955 1%
Sources : *Société Générale Private Banking (SGPB), Datastream, IBES. Données au 31/03/2015.
L’allocation sur les pays émergents reste inchangée, avec une préférence pour l’Asie (à
Surpondérer) face à l’Amérique latine et à la région EMEA (à fortement Sous-pondérer dans les
deux cas). Nous continuons de privilégier les importateurs de pétrole au détriment des producteurs de
pétrole. La forte appréciation du dollar face aux devises émergentes constitue le risque majeur dans cet
univers. Il convient, selon nous, d’éviter les pays qui pâtissent d’importants déficits extérieurs et
exportent des matières premières et de l’énergie (Brésil et Afrique du Sud).
Il nous semble judicieux de relever le positionnement sur l’Indonésie de Sous-pondérer à Neutre, et nous
revoyons notre positionnement sur la Colombie de Neutre à Sous-pondérer. Nous passons également à
Neutre sur la Grèce. Sur le plan sectoriel, nous relevons notre positionnement sur les télécommunications
à Surpondérer en Asie et à Neutre en Amérique latine.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les
investissements peuvent être soumis aux fluctuations du marché, et le prix et la valeur
des investissements et les revenus qui en découlent peuvent fluctuer à la baisse comme
à la hausse. Votre capital n’est pas protégé et les sommes investies à l'origine peuvent
ne pas être récupérées.
Nous adoptons une approche
sélective sur les marchés
émergents. Nous passons de
Surpondérer fortement à
Surpondérer sur l’Asie
émergente, et réduisons
encore notre exposition à
l’Amérique latine et à la
Russie, en passant de Sous-
pondérer à Sous-pondérer
fortement.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 17
Thèmatique actions
1. La hausse de la rémunération des actionnaires
devrait encore soutenir les valeurs japonaises Depuis décembre 2012, l’indice boursier japonais Topix a progressé de 115%. De nombreux
facteurs ont encouragé cette hausse, mais le plus important a été la dépréciation du yen face au
dollar et à l’euro. Depuis janvier, le yen s’est stabilisé Et pourtant, les valeurs japonaises ont
continué à bien performer. Pourquoi ?
Nous avons démontré dans des études
précédentes que le marché boursier japonais est
entré dans une période de changements
structurels. Nous estimons que la remontée du
Topix résulte largement de ces changements.
Tout d’abord, les investisseurs locaux
manifestent aujourd’hui un plus grand appétit
pour les actions que pour les obligations. Avec
une inflation positive et des rendements
obligataires proches de leurs plus bas
historiques, le programme de rachats d’actifs
obligataires de la Banque du Japon s’est élargi
aux actions. Le Fonds d’investissement
gouvernemental de retraite (GPIF) a également accru son exposition aux actions japonaises. Ces
entrées de capitaux soutiennent la performance et permettent aux valeurs nippones de mieux résister
aux chocs extérieurs. Ensuite, les efforts consentis par le gouvernement japonais pour améliorer la
gouvernance des entreprises et augmenter la rentabilité des capitaux propres ont incité les directions
d’entreprises à améliorer la rémunération des actionnaires (par le biais des dividendes ou de rachats
d’actions) : le programme d’achat d’actifs de la Banque du Japon est principalement axé sur les
sociétés présentant une rentabilité élevée des capitaux propres. L’expérience montre que les marchés
boursiers portés par une hausse de la rémunération des actionnaires sont plus résistants que leurs
homologues uniquement entraînés par des forces cycliques. Enfin, un facteur cyclique est également
favorable aux valeurs nippones : la croissance des bénéfices. Le Japon est le seul marché à avoir
enregistré une croissance positive des bénéfices chaque année depuis 2012. Les bénéfices et les
dividendes étant fortement corrélés (positivement), l’accélération de la croissance des bénéfices par
action (BPA) devrait donner lieu à une accélération de la croissance des dividendes.
Indice MSCI Japon – rendements nominaux moyens à 10 ans en glissement annuel (variation, %)
v
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream. Données au 13/03/2015.
-15.0
-10.0
-5.0
0.0
5.0
10.0
15.0
20.0
25.0
19
88
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20
00
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20
11
20
12
20
13
20
14
Rendement Dividende
Multiple Rentabilité
Une forte corrélation entre le Topix et le yen
Sources : SG Private Banking, Datastream. Données au 16/03/2015.
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
70
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90
100
110
120
130
05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
$/JPY (lhs)
Topix
La rémunération des
actionnaires est de toute
évidence le plus important
des facteurs structurels et
cycliques favorables aux
valeurs japonaises. Nous
constatons que lorsque des
sociétés lancent un
programme de rachat
d’actions, leur performance
résiste mieux aux chocs
extérieurs.
En 2013 et en 2014, la
rémunération des
actionnaires offerte par les
entreprises japonaises a
augmenté au-dessus des
niveaux d’avant-crise.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 18
Thématique actions
2. La Chine et l’Inde s’imposent comme leaders
mondiaux Partant de deux situations différentes, la Chine et l’Inde vont façonner l’avenir de l’économie
mondiale grâce à leur taille, à des perspectives favorables de croissance et à une présence
renforcée à l’international. La croissance combinée de ces deux économies pourrait atteindre un
taux réel moyen d’environ 5% dans les cinq années à venir (FMI, Perspectives de l’économie
mondiale, 2014), contribuant pour plus de 1 point de pourcentage à la croissance mondiale. Nous
pouvons établir des parallèles entre les deux pays, qui entament tous deux une vaste série de
réformes.
Part du PIB mondial (mesurée en parité de pouvoir d’achat) et contribution à la croissance du
PIB mondial
Sources : Société Générale Private Banking, FMI. Données au 23/03/2015.
Engager des réformes structurelles afin de consolider le potentiel de croissance
Les deux économies s’efforcent de mener d’importantes réformes économiques et politiques,
favorables à la croissance économique à long terme. En Inde, la volonté de limiter la bureaucratie et
d’enrayer la corruption contribuera à créer un environnement plus propice à l’activité des entreprises.
La rationalisation des processus administratifs, les acquisitions de terrains facilitées pour les projets
d’envergure et l’adoption d’une initiative numérique sont autant d’éléments destinés à réduire le laps
de temps entre les projets et leur réalisation, et à limiter le poids d’une réglementation excessive sur
l’économie. De son côté, la Chine s’oriente vers une économie où les marchés auront un rôle accru et
s’emploie par ailleurs à améliorer l’efficacité et à promouvoir l’innovation en renforçant le rôle du
secteur privé. Avec la réforme des entreprises publiques et l’augmentation du nombre de fusions-
acquisitions visant à réduire les surcapacités, le secteur industriel chinois sera encore en mesure de
progresser dans la chaîne de valeur, en s’adjugeant une part plus large de la valeur ajoutée dans les
processus manufacturiers.
Une impulsion donnée aux infrastructures nationales et internationales
Les deux pays vont élargir leur rôle dans l’industrie manufacturière mondial. En Inde, la priorité donnée
aux projets d’infrastructures peut être comparée aux investissements massifs en capital fixe accumulés
par la Chine à partir des années 1980 : des infrastructures déficientes créent des goulets d’étranglement
dans de nombreuses industries. L’Inde entend renforcer sa base industrielle, améliorant ainsi ses
capacités exportatrices et rétablissant sa balance commerciale. Le dernier projet de loi sur le budget
présenté en mars met en exergue la priorité accordée aux dépenses liées aux énergies renouvelables, aux
infrastructures routières et ferroviaires, et aux logements à loyer modéré. La Chine semble assez bien
pourvue en comparaison, mais elle se tourne maintenant vers l’international. Dans le but d’étendre son
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
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40%
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1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
Contribution au PIB mondial (Chine + Inde, échelle droite) Chine Inde Chine + Inde
%
La Chine et l’Inde
entreprennent des réformes
économiques qui sont
actuellement bien accueillis
par le marché.
L’Inde doit se concentrer
sur ses infrastructures
intérieures, alors que la
Chine est prête à
développer son activité à
l’étranger.
Prévisions FMI
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 19
influence régionale, elle a lancé l’initiative de la « nouvelle route de la soie » destinée à financer des
investissements dans des pays voisins et à ouvrir de nouveaux marchés à ses entreprises. Les sorties
d’investissements directs étrangers (IDE) seront supérieures aux entrées d’IDE en 2015 pour la première
fois dans l’histoire, les entreprises chinoises recherchant des opportunités d’acquisition à l’étranger. Le
développement à l’international des grandes entreprises aux ambitions mondiales, qui ont atteint la taille
critique sur leurs marchés intérieurs, sera ainsi encouragé.
La consommation intérieure devrait soutenir la croissance à long terme
La migration de la main-d’œuvre des zones rurales vers les zones urbaines a toujours été un important
moteur de croissance grâce aux gains de productivité qu’elle permet de réaliser. La Chine présente l’un
des degrés d’urbanisation les plus élevés des pays émergents, à plus de 50%, contre seulement 32%
pour l’Inde. S’agissant de cette dernière, une progression régulière de l’urbanisation améliorera la
productivité et encouragera également l’expansion de la classe moyenne, le pilier traditionnel de la
consommation privée intérieure. De toute évidence, un effort d’investissement convaincant dans les
infrastructures « matérielles » (transports, énergie, télécommunications) et « immatérielles » (institutions
sociales, éducation) sera nécessaire pour y parvenir. En Chine, l’urbanisation a principalement favorisé
l’essor industriel grâce au vaste vivier de main-d’œuvre bon marché se déplaçant vers les zones
côtières industrialisées. La volonté d’élargir le filet de sécurité sociale et de mettre davantage l’accent
sur le secteur des services riches en main-d’œuvre aura pour effet d’accroître la contribution de la
consommation privée au PIB, à peine supérieure à 40% aujourd’hui.
Des réformes financières en préparation
Dans les deux pays, le secteur financier semble toujours assez inefficace au regard des normes
internationales. Une concurrence accrue en Inde, l’ouverture du marché en Chine et une plus grande
libéralisation des mouvements de capitaux dans les deux pays devraient encourager une meilleure
gestion du secteur bancaire. Cela contribuerait plus efficacement à la croissance du secteur privé et
faciliterait l’accès de la population à faible revenu aux services financiers. En Inde, la privatisation
partielle des banques publiques pourrait attirer les IDE, permettant ainsi des gains d’efficacité. D’autres
réformes relatives à la réglementation des marchés financiers et le lancement de nouveaux produits
d’investissement visant à détourner les investisseurs des avoirs en or laissent entrevoir une refonte des
marchés. En Chine, la libéralisation financière va se poursuivre, avec une importance grandissante
accordée aux mécanismes de marché. Le secteur financier doit améliorer sa capacité à gérer les
risques de taux et de change parallèlement à la libéralisation des taux de dépôt, à la transition vers un
régime de change plus souple et à l’augmentation des entrées et des sorties de capitaux.
Chine et Inde : ratio Cours/Bénéfices à 12 mois
Sources : Société Générale Private Banking, IBES, Datastream. Données au 23/03/2015.
0
5
10
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20
25
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Chine Inde Chine moyenne sur 10 ans Inde moyenne sur 10 ans
La consommation privée
constituera un relai de
croissance plus important
dans les deux pays.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 20
Thématique actions
3. La baisse des cours du pétrole alimente la
consommation mondiale La conséquence majeure de l’effondrement des prix de l’énergie est la hausse du pouvoir
d’achat, en particulier dans les économies où les effets de cette baisse se ressentent pleinement à
la pompe. Le fléchissement généralisé des prix des matières premières ne fait qu’ajouter à ce gain
du pouvoir d’achat. Avec des taux d’intérêt historiquement bas, nous pouvons raisonnablement
supposer que cette amélioration du pouvoir d’achat s’oriente davantage vers la consommation que
vers l’épargne. Nous anticipons donc une augmentation de la consommation mondiale, tirée non
seulement par la baisse de 50% des cours du Brent mais aussi par les facteurs suivants :
Aux États-Unis, sous l’effet de la dynamique de croissance positive, l’embellie du marché du
travail se poursuit, avec des créations d’emplois supérieures aux attentes. Bien que la
croissance des salaires soit restée modérée jusqu’à présent, un nouveau recul du taux de
chômage alimentera l’inflation salariale et, selon toute vraisemblance, un boom de la
consommation américaine.
Les prix à la consommation ont diminué dans la zone euro ces derniers mois. Les prix de
l’énergie et de l’alimentation ont baissé, améliorant ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs
européens. Avec l’instauration d’un salaire minimum en Allemagne et une stabilisation attendue
des impôts en France, le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs devrait
s’améliorer.
Récemment, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a insisté une nouvelle fois sur l’importance
de la hausse des salaires par les chefs d’entreprise japonais. Et après qu’une première
augmentation de la taxe sur la consommation en avril 2014 a fragilisé les ventes au détail, la
prochaine a été reportée d’octobre 2015 à avril 2017. Ces deux facteurs devraient stimuler la
confiance et les dépenses des consommateurs.
Ce rebond de la demande des ménages viendra également des marchés émergents. Les ventes
d’automobiles en Chine se sont fortement orientées à la hausse – et devraient le rester - tandis
que les consommateurs indiens bénéficieront de la chute des prix de l’alimentation, de l’énergie
et de l’électricité.
À l’échelle mondiale, nous tablons sur une croissance soutenue des bénéfices pour les valeurs de la
consommation cyclique en 2015 et 2016. En tant que grand bénéficiaire de cette explosion de la
consommation mondiale, ce secteur est l’une de nos plus fortes convictions.
La chute des cours du pétrole encourage la surperformance du secteur de la consommation cyclique
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream. Données au 18/03/2015.
-20
-15
-10
-5
0
5
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-50
0
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1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Cours du WTI (glissement annuel, %, avancé de 20 semaines, échelle gauche inversée)
Performance relative : MSCI World Consumer Discretionary vs MSCI World (%, échelle droite)
z
t
k
u
j
k
h
k
j
h
z
t
j
z
t
La baisse des prix de
l’énergie et d’autres
matières premières,
combinée à la faiblesse
généralisée des taux
d’intérêt, stimulera la
consommation.
Les performances passées
ne préjugent pas des
performances futures. Les
investissements peuvent être
soumis aux fluctuations du
marché, et le prix et la valeur
des investissements et les
revenus qui en découlent
peuvent fluctuer à la baisse
comme à la hausse. Votre
capital n’est pas protégé et
les sommes investies à
l’origine peuvent ne pas être
récupérées.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 21
Thématique actions
4. Internet des Objets (IdO) : êtes-vous connectés ? Il y a vingt ans, nous n’aurions jamais imaginé que notre vie quotidienne changerait radicalement
grâce à la révolution de l’Internet. Mais depuis, Internet est devenu un outil pratiquement
indispensable. Après l’essor de l’ordinateur personnel et la généralisation de l’accès à Internet,
nous sommes entrés dans une nouvelle ère de communication avec les smartphones et les
tablettes qui peuvent également être connectés. Et grâce aux innovations technologiques actuelles,
nous sommes à l’aube de la prochaine vague d’innovations, à savoir « l’Internet des Objets » (IdO).
Ce sous-ensemble de « l’Internet of Everything » (IoE) couvre un grand nombre d’appareils de la vie
quotidienne qui bénéficient d’une identification unique (appareils portables, appareils
électroménagers, automobiles, machines industrielles, réseaux électriques, systèmes de
signalisation et services de santé…) et sont équipés de capteurs, de microcontrôleurs et de
modules sans fil qui leur permettent d’interagir avec leur environnement et de prendre des
décisions intelligentes grâce à la collecte et à l’analyse de données en temps réel.
Un rapport publié par le gouvernement britannique (Internet of things: making the most of the
second digital revolution, décembre 2014) estime que le nombre d’appareils mobiles connectés et
de smartphones pourrait dépasser la population mondiale d’ici à 2020, date à laquelle le nombre
d’appareils connectés pourrait se situer entre 20 et 100 milliards. Le potentiel de marché pour l’IdO
et l’IoE est donc énorme, et dans la mesure où il concerne un très grand nombre de secteurs,
chaque entreprise pourrait être touchée. D’après un rapport présenté au Forum économique
mondial par le P-DG de Cisco, John Chambers, en janvier 2014, Are you ready for the Internet of
Everything? l’IdO et l’IoE pourraient générer quelque 19 mille millards de dollars de chiffre d’affaires
entre 2013 et 2022.
Cette croissance rapide est
boostée par la faiblesse des prix
des composants, l’amélioration
de la connectivité sans fil et
l’essor des « mégadonnées » et
de l’analytique. Elle est
également stimulée par le fait que
les consommateurs, les
entreprises et les gouvernements
en reconnaissent les avantages
en termes de revenus,
d’économies de coûts et
d’améliorations apportées à la vie
quotidienne. L’IdO offre un grand
nombre de nouvelles possibilités
pour renforcer la productivité et
l’efficacité en créant de nouveaux
services, en libérant du capital humain ou en améliorant la satisfaction client. L’Internet industriel
(l’intégration de machines, de capteurs et de logiciels), les chaînes d’approvisionnement et la logistique,
et des villes « intelligentes » (où la technologie numérique est intégrée à tous les niveaux) ne sont que
quelques exemples des applications possibles de l’IdO. Cette nouvelle révolution suscite bien
évidemment des inquiétudes en termes de confidentialité/sécurité des données, de nombreuses
organisations, comme la Commission fédérale américaine du commerce, exhortant les entreprises à
adopter des pratiques visant à protéger les consommateurs. La standardisation des protocoles et une
meilleure tarification grâce à des économies d’échelle représentent d’autres défis majeurs.
Nous n’en sommes qu’au premier stade d’une grande transformation susceptible d’avoir encore
plus d’impact que les 20 premières années d’existence d’Internet.
Valeur ajoutée économique totale* en 2020, par secteur
Sources : Gartner, Société Générale Private Banking (Equity Solutions & Stratégie), nov. 2013
* Bénéfices estimés pour les entreprises par la vente et l’utilisation de la technologie IdO
19%
15%
14%11%
11%
8%
7%
6%
5%4%
Autres
Prestataires de santé
Secteur manufacturier
Assurance
Banques et valeurs mobilièresCommerce de détail
Gouvernements
Transports
Services aux collectivités
L’inexorable progression de
l’Internet des Objets (IoT) va
– encore – bouleverser nos
vies.
Un marché mondial qui
devrait enregistrer une
croissance supérieure à
19 mille milliards de dollars.
Les performances passées
ne préjugent pas des
performances futures. Les
investissements peuvent être
soumis aux fluctuations du
marché, et le prix et la valeur
des investissements et les
revenus qui en découlent
peuvent fluctuer à la baisse
comme à la hausse. Votre
capital n’est pas protégé et
les sommes investies à
l’origine peuvent ne pas être
récupérées.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 22
Hedge funds
Privilégier la diversification au directionnel Dans l’ensemble, la performance des hedge funds s’est améliorée ces trois derniers mois, après
avoir marqué le pas durant les onze premiers mois de 2014. Cette amélioration a été entretenue par
un certain nombre de facteurs – un regain d’appétit pour les actifs risqués en prévision des achats
d’actifs de la BCE et une liquidité accrue sur les marchés financiers – combinés aux trois grands
thèmes macroéconomiques qui ont dominé les marchés récemment : l’effondrement des cours du
pétrole, les préoccupations grandissantes à l’égard des risques de déflation et des orientations
économiques mondiales clairement divergentes. Cette période a été particulièrement favorable aux
fonds davantage axés sur les stratégies « macro » et « momentum », qui ont tiré profit de leur
exposition directionnelle.
Cependant, cette évolution a également bénéficié beaucoup plus directement aux investisseurs
obligataires et actions « long-only ». Il nous semble donc judicieux de sous-pondérer les stratégies plus
directionnelles (« Global Macro », « Long-Bias Equity » et « CTA ») au sein des portefeuilles et de se
focaliser plutôt sur des investissements directs dans des classes d’actifs traditionnels afin de s’exposer
aux mouvements directionnels des marchés. La stratégie « Special Situations » nous semble
relativement attractive – elle est dominée par des gérants activistes, dont les positions, pour un grand
nombre d’entre elles, devraient dégager de la valeur progressivement.
Une influence majeure des gérants activistes (base 100 en 2012)
Sources : Société Générale Private Banking, Lyxor Cross Asset Research. Données au 13/03/2015.
Dans ce contexte, nous préférons les stratégies « Relative Value », parmi lesquelles nous
privilégions : « Market-Neutral Equity » – aux États-Unis, les investisseurs devraient rechercher
des gérants « sector-neutral », c’est-à-dire dont les stratégies ne seront pas exposées à
d’importants écarts de performance entre secteurs. Par ailleurs, les meilleures opportunités se
trouvent chez les gérants qui utilisent des modèles quantitatifs pour construire leurs portefeuilles ;
« Long-Short Credit » – ici, les investisseurs devraient se concentrer sur l’exposition aux marchés
du crédit européen et émergent, qui offrent parmi les meilleures perspectives en matière de
performance absolue ; « Fixed Income Arbitrage » – les fonds sur ce segment sont exposés à bon
nombre des mêmes moteurs de performance que les stratégies « Global Macro » (en particulier, les
divergences sur les marchés des changes et obligataires) mais dans un cadre « Relative Value », ils
sont moins vulnérables aux changements directionnels observés sur ces marchés.
Ces stratégies offrent une exposition non directionnelle aux marchés financiers, ce qui constitue
une source alternative de performance et, à ce titre, un instrument utile pour la diversification des
portefeuilles.
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150
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2012 2013 2014 2015
Panier de valeurs cotées détenues par des activistes
Indice HFRX Activist
Indice HFRX Event Driven
Etant donné les correlations
croissantes entre les
stratégies hedge fund
directionnelles et les
classes d’actifs sous-
jacentes, nous préférons
diversifier notre expostion
vers les stratégies
« Relative Value ».
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 23
Matières premières
Le pétrole et l’or semblent peu attrayants Au cours du dernier trimestre, les perspectives mondiales relatives au pétrole n’ont guère évolué.
L’offre est supérieure à la demande, et cette situation devrait perdurer dans les mois à venir. La
guerre des prix entre les pays de l’OPEP et les pays non OPEP – pour schématiser, entre l’Arabie
Saoudite et les États-Unis – devrait continuer de faire rage. Les deux acteurs entendent maintenir
des niveaux élevés de production afin de préserver leurs parts de marché respectives. Avec
449,8 millions de barils en mars 2015, les stocks de pétrole brut des États-Unis sont au plus haut
depuis plus de trente ans, tout comme la production avec 9,37 millions de barils par jour. À ce
rythme, les capacités de stockage vont rapidement atteindre leurs limites. Par contraste, la reprise
économique mondiale reste modeste, impliquant une faible croissance de la demande. L’Agence
internationale de l’énergie (AIE) prévoit une hausse marginale de la demande mondiale de pétrole en
2015, de seulement 1 million de barils par jour. Un accord possible sur le programme nucléaire
iranien pourrait donner lieu à une nouvelle hausse de l’offre mondiale de pétrole. L’Iran se classe au
troisième rang des réserves de pétrole de l’OPEP, et une hausse de ses exportations ne ferait
qu’accroître les pressions baissières sur les cours du pétrole à court terme. Nous estimons donc
que l’offre restera supérieure à la demande au cours des prochains trimestres, même si le
déséquilibre ne devrait guère s’amplifier. Les cours du pétrole devraient donc se maintenir autour
des niveaux actuels.
Hausse des stocks américains de pétrole, baisse des cours
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream. Données au 17/03/2015.
En ce qui concerne le cour de l’or, il pourrait tirer profit à court terme d’une hausse des réserves
d’or des banques centrales émergentes et d’une plus forte demande saisonnière d’or physique de
la part des acheteurs particuliers asiatiques. En outre, les avoirs en or des fonds indiciels (ETF) ont
rebondi depuis fin 2014. Néanmoins, le changement de cap monétaire de la Fed sera déterminant.
Si les indicateurs macroéconomiques américains continuent de paraître solides – et il n’y a aucune
raison que cela change – l’anticipation d’un nouveau tour de vis monétaire de la part de la banque
centrale américaine ne fera qu’accroître les pressions baissières exercées sur les cours de l’or.
Enfin, dans la mesure où nous estimons que le dollar américain continuera de s’apprécier face à la
plupart des autres devises, sa corrélation historiquement négative avec les prix des métaux
précieux pèsera sur l’or. Dans l’ensemble, nous restons à Négatif sur l’or, même si la baisse de
production aux niveaux de prix actuels devrait limiter l’ampleur du potentiel baissier.
40
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2013 2014 2015
Stocks de pétrole brut aux Etats-Unis (mill ions de barils)
Cours du WTI (USD/baril, échelle droite inversée)
Nous estimons que l’offre
restera supérieure à la
demande, même si le
déséquilibre ne devrait
guère s’accroître. Les cours
du pétrole devraient donc
se maintenir autour des
niveaux actuels.
Nous restons Négatifs sur
l’or, même si nous estimons
que le potentiel de baisse
sera limité.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 24
Thématiques tactiques et stratégiques : stratégies ouvertes
Date de
lancement Conviction Devise Description de la thématique Statut
Horizon
d’investiss.
01/12/2013 Concours de beauté des banques
européennes (obligations) EUR
Une politique monétaire accommodante assouplira les conditions de financement. Les
volumes des remboursements obligataires continueront de dépasser ceux des émissions
obligataires, soutenant ainsi le marché des obligations financières.
Ouvert Stratégique
01/12/2013 Accélération du cycle
d’investissement USD
Après la faiblesse des investissements engagés par les entreprises des pays développés
depuis plusieurs années, nous tablons sur une reprise des dépenses d’investissement. Ouvert Stratégique
19/03/2014 TOPIX – Poursuite de la
revalorisation des multiples EUR
Nous estimons que le Japon va connaître une évolution structurelle. La sortie de la déflation
devrait être très favorable à une revalorisation des marchés actions. Ouvert Stratégique
12/06/2014 Asie : Direction l’Est EUR L’Asie-Pacifique a des valorisations attractives, des prévisions de résultats susceptibles
d’être revues à la hausse et des politiques monétaires et budgétaires favorables. Ouvert Stratégique
12/06/2014 L’Europe de l’Est de nouveau dans
la course (obligations) EUR Le contexte macroéconomique en Europe de l’Est s’est amélioré. Ouvert Tactique
12/09/2014
Sortir des titres « value » au profit
des valeurs de croissance
exposées au dollar
EUR
Dans la mesure où les indicateurs avancés signalent une croissance économique terne dans
la zone euro et une chute de l’euro au lendemain des mesures de la BCE, les sociétés ayant
des activités commerciales en dehors de la zone euro bénéficient d’un effet de change et
d’un effet volume positifs, les exportations de la zone euro devenant moins chères.
Ouvert Tactique
12/09/2014 Valorisations attractives des
actions scandinaves EUR
La Norvège est le pays le moins cher d’Europe. Les valorisations des sociétés suédoises
sont plus élevées, mais le BPA devrait enregistrer une croissance à deux chiffres. Ouvert Tactique
27/11/2014
Retour des dividendes européens
sur le devant de la scène
(aristocrats)
EUR Une croissance économique terne et un risque de déflation dans la zone euro devraient
orienter les investisseurs vers les dividendes. Ouvert Tactique
27/11/2014 Le « Made in USA » USD Grâce à la compétitivité des coûts de main-d’œuvre et la faiblesse des prix de l’énergie,
le secteur manufacturier américain bénéficie d’une reprise vigoureuse. Ouvert Stratégique
27/11/2014 L’appréciation du dollar : qui en
profitera le plus ? EUR Nous privilégions une exposition aux sociétés exportant vers les États-Unis. Ouvert Tactique
27/11/2014 L’or bleu (Eau) EUR De nombreuses régions du globe sont actuellement susceptibles de subir d’importantes
ruptures d’approvisionnement en eau. L’eau reste sous-évaluée. Ouvert Stratégique
27/11/2014 Rendements attractifs dans la
dette des marchés émergents USD
Bien que l’appréciation du dollar ait rendu le carry trade sur les marchés émergents
moins attractif, elle devrait stimuler la compétitivité des pays émergents et favoriser la
réduction des déficits courants.
Ouvert Tactique
27/11/2014 Immobilier résidentiel allemand EUR
Une demande soutenue et une offre insuffisante se sont traduites cette année par une
forte hausse des prix de l’immobilier en Allemagne. Néanmoins, l’immobilier résidentiel
outre-Rhin semble toujours abordable comparé à Londres et Paris.
Ouvert Tactique
13/03/2015
La hausse de la rémunération des
actionnaires devrait encore
soutenir les valeurs japonaises
JPY
La rémunération des actionnaires est le plus important des facteurs structurels et cycliques
favorables aux valeurs japonaises. Nous constatons que lorsque des sociétés lancent un
programme de rachat d’actions, leur performance résiste mieux aux chocs extérieurs.
Ouvert Stratégique
13/03/2015
La consommation mondiale
alimentée par la baisse des cours
du pétrole
USD La baisse des prix de l’énergie et d’autres matières premières, combinée à la faiblesse
généralisée des taux d’intérêt, encouragera la consommation. Ouvert Stratégique
13/03/2015 Internet des Objets (IdO) : êtes-
vous connectés ? USD L’inexorable progression de l’Internet des Objets (IdO) va – encore – bouleverser nos vies. Ouvert Stratégique
13/03/2015 La Chine et l’Inde (« Chinde »)
deviennent des leaders mondiaux USD
La Chine et l’Inde vont façonner l’avenir de l’économie mondiale grâce à leur taille, à des
perspectives favorables de croissance et à une présence renforcée à l’international. Ouvert Stratégique
13/03/2015
À la recherche d’opportunités
d’investissement sur le marché
des changes
USD
Après un rebond impressionnant, le dollar offre encore un potentiel d’appréciation face aux
devises du G10 liées aux matières premières et aux devises émergentes dont les
fondamentaux sont faibles, les devises étant susceptibles, dans les deux cas, de subir un
nouvel affaiblissement avant la remontée des taux de la Fed.
Ouvert Tactique
Sources : Société Générale Private Banking, Datastream. Données au 13/03/2015. * Stratégique : 1-3 ans. Tactique : 3-12 mois
Clôture de thématiques Reprise des dépenses d’investissement aux États-Unis : alors que les secteurs liés aux dépenses d’investissement sont attractifs
et que la croissance des dépenses d’investissement n’a pas encore atteint notre objectif, cette thématique a déjà bien performé. Nous
estimons en outre que le changement de cap monétaire de la Fed créera de la volatilité pour les valeurs américaines, notamment
celles des secteurs liés aux dépenses d’investissement (comme l’industrie et la technologie).
Concours de beauté des banques européennes (actions) : nous clôturons la thématique liée à la surperformance du secteur,
puisque la faiblesse des rendements obligataires devrait limiter la croissance des revenus des banques. Par ailleurs, les exigences
strictes en matière de fonds propres auxquelles sont soumises les plus grandes banques pourraient réduire le potentiel de hausse des
dividendes et limiter la consolidation du secteur.
À la recherche de rendement sur les obligations australiennes : depuis le lancement de cette thématique, le rendement des
obligations souveraines à 10 ans s’est resserré de 120 pb, soutenant la performance de cette thématique. Les rendements américains
étant susceptibles d’augmenter en prévision des remontées des taux de la Fed, les rendements obligataires australiens pourraient leur
emboîter le pas.
Date de lancement Conviction Devise Description de la thématique Statut Date de clôture
20/02/2013 Reprise des dépenses
d’investissement aux US USD Les secteurs américains liés aux dépenses d’investissement devraient surperformer. Fermé 13/03/2015
01/12/2013
Concours de beauté des
banques européennes
(actions)
EUR
Une politique monétaire accommodante contribuera à assouplir encore les conditions
de financement. L’AQR effectué par la BCE devrait dissiper les préoccupations du
marché quant à la solidité du secteur bancaire européen et stimuler l’appétit des
investisseurs.
Fermé 13/03/2015
12/09/2014
À la recherche de rendement
sur les obligations
australiennes
AUD La valorisation de la courbe des taux est attrayante (rendements à 10 ans à 3,6%) et
les obligations souveraines et d’entreprises nous semblent offrir des opportunités. Fermé 13/03/2015
Source : Société Générale Private Banking
Les performances passées ne préjugent
pas des performances futures. Les
investissements peuvent être soumis
aux fluctuations du marché, et le prix et
la valeur des investissements et les
revenus qui en découlent peuvent
fluctuer à la baisse comme à la hausse.
Votre capital n’est pas protégé et les
sommes investies à l’origine peuvent ne
pas être récupérées.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 25
Prévisions économiques globales
PIB et inflation
% variation annuelle PIB réel (p : prévision) Inflation
2014 2015p 2016p 2017p 2014 2015p 2016p 2017p
Monde 2.8 3.2 3.4 3.4 2.8 2.3 2.9 3.2
Monde (PPA*) 3.4 3.7 4.0 4.0 3.8 3.4 3.6 3.8
Pays développés (PPA) 1.8 2.6 2.5 2.3 1.4 0.5 1.9 2.3
Pays émergents (PPA) 4.6 4.6 5.1 5.1 5.6 5.5 4.8 4.9
Pays développés
Etats-Unis 2.4 3.5 3.0 2.9 1.6 0.0 2.3 2.9
Zone euro 1.1 1.4 1.6 1.4 0.4 0.0 1.3 1.5
Allemagne 1.6 1.7 1.6 1.4 0.8 0.4 1.7 1.6
France 0.4 1.2 1.6 1.5 0.6 0.2 1.3 1.5
Italie -0.4 0.9 1.2 0.9 0.2 0.3 1.4 1.6
Espagne 1.4 2.0 1.7 1.5 -0.2 -0.9 0.9 1.1
Japon 2.6 2.6 2.0 1.8 1.5 0.7 2.1 2.2
Royaume-Uni 0.0 1.4 2.2 1.3 2.7 0.7 1.2 2.9
Suisse 2.0 1.6 1.7 1.8 0.0 -0.6 0.4 0.8
Australie 2.7 2.7 3.2 3.3 2.5 1.3 2.6 2.8
Pays émergents
Brésil 7.4 6.8 6.6 6.2 2.0 1.4 2.3 3.0
Inde 3.4 3.2 3.7 3.6 1.3 1.4 2.6 2.2
Chine 3.7 3.8 3.4 3.1 1.2 -0.3 1.7 1.4
Corée du Sud 7.3 7.4 7.7 7.7 n.a 5.5 5.0 5.1
Taiwan 5.0 5.3 5.8 5.9 6.4 6.5 4.9 5.0
Pologne 0.0 -0.3 1.2 1.9 6.3 7.3 6.2 5.7
République Tchèque 2.1 2.8 3.2 3.5 4.0 3.2 3.4 3.4
Slovaquie 1.8 2.6 3.1 3.1 4.4 3.4 3.0 3.3
Mexique 0.7 -3.5 0.5 1.1 8.5 15.4 5.9 5.5
Chili 3.3 3.5 3.5 3.6 0.0 -0.5 1.0 2.5
Indonesie 2.3 2.3 2.7 2.2 0.4 -0.1 2.0 1.5
Sources : SG Cross Asset Research / Economics, FMI. Données publiées le 16/03/2015. * PPA: Parité de pouvoir d’achat
Les projections ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures.
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 26
Performances des marchés Performance des marchés développés
Rendement sur
1 mois
Rendement sur
3 mois
Rendement
depuis le 1er jan.
Rendement sur
12 mois
(en devise locale) Niveau actuel
S&P 500 2053 -1.89% 3.09% 0.20% 13.51%
DJ Euro Stoxx 50 3656 6.05% 19.63% 16.48% 25.47%
FTSE100 6741 -1.38% 7.93% 3.53% 6.44%
Topix 1560 7.69% 11.65% 10.90% 32.28%
MSCI AC World (USD) 419 -1.93% 2.95% 0.78% 6.26%
(en devise locale) Rendement à maturité
IG européen 0.84% 0.33% 1.84% 1.49% 7.25%
HY européen 3.69% 1.30% 3.10% 3.16% 5.85%
IG US 3.07% 0.01% 1.17% 1.19% 5.83%
HY US 6.24% 0.12% 3.71% 2.03% 1.93%
R-U 2.92% -0.18% 2.95% 2.53% 11.92%
Japon 0.33% 0.11% -0.03% -0.23% 1.15%
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 13/03/2015.
Performance des marchés émergents
Rendement sur
1 mois Rendement sur
3 mois Rendement
depuis le 1er jan. Rendement sur
12 mois
(en USD) Niveau actuel
MSCI EM 940 -4.67% 0.61% -1.50% 2.47%
MSCI EM Asie 466 -1.73% 3.79% 2.08% 10.87%
MSCI EMEA 260 -9.80% -2.12% -3.66% -9.37%
MSCI Latam 2340 -11.53% -9.69% -13.71% -15.19%
(en USD) Rendement à maturité
BAML EM SVGN 5.27% -0.92% 1.47% 0.23% 6.01%
Asia Svgn 4.05% -0.38% 2.16% 1.93% 10.83%
EMEA Svgn 5.01% -0.41% 1.31% 1.06% 6.89%
Latam Svgn 6.26% -1.95% 1.43% -1.81% 2.51%
BAML EM CORP 5.41% 0.26% 1.74% 1.20% 3.51%
Asia Corp 3.92% 0.46% 1.12% 1.42% 6.51%
EMEA Corp 6.18% 0.96% 3.91% 3.10% 2.39%
Latam Corp 6.60% -0.55% 0.72% -0.54% 1.19%
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 13/03/2015.
BAML : Bank of America Merrill Lynch Corp : Société
Svgn : Souverain IG : Investment Grade
EM : Marchés Émergents HY : High Yield
EMEA : Europe, Moyen Orient, Afrique
Latam : Amérique Latine
Les projections ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 27
Performances des marchés et prévisions Marché des devises
Performance depuis
le 1er janvier
Cours actuel Prévisions à 3 mois Prévisions à 6 mois
EUR/USD -13.0% 1.05 1.08 1.07
USD/JPY 1.3% 121 122 125
EUR/CHF -12.0% 1.06 1.08 1.08
GBP/USD -5.2% 1.47 1.46 1.46
EUR/GBP -8.6% 0.71 0.74 0.73
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 13/03/2015.
Rendements à 10 ans
Performance depuis
le 1er janvier
Cours actuel Prévisions à 3 mois Prévisions à 6 mois
USA 0.9% 2.1% 2.2% 2.4%
GER 3.1% 0.3% -0.2% -0.2%
UK 0.6% 1.7% 1.8% 2.1%
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 13/03/2015.
Marché des matières premières
Performance depuis le
1er janvier Cours actuel Prévisions à 3 mois Prévisions à 6 mois
Or en USD -2.8% 1153 1200 1150
Pétrole (Brent) en USD -0.9% 55 50 55
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 13/03/2015.
Marchés actions
Rendement depuis le
1er janvier
Cours actuel Prévisions à 3 mois Prévisions à 6 mois
S&P 500 0.2% 2053 2150 2150
DJ Euro Stoxx 50 16.5% 3656 3600 3450
Topix 10.9% 1560 1600 1650
Sources : Société Générale Private Banking, Bloomberg, Datastream. Données au 15/03/2015.
BAML : Bank of America Merrill Lynch Corp : Société
Svgn : Souverain IG : Investment Grade
EM : Marchés Émergents HY : High Yield
EMEA : Europe, Moyen Orient, Afrique
Latam : Amérique Latine
Les projections ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures
Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 28
Avertissement important
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précision de leurs analyses, les commentaires des clients, les revenus des équipes de négoce et de l’entreprise, et de facteurs concurrentiels.
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Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 29
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Stratégie d’Investissement - Perspectives trimestrielles
Mars 2015 30
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